Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
ladytelephagy
Publicité
22 mars 2013

This is 45

En ce vendredi où le post est programmé à l'avance (je vous prends pas en traitre, 'voyez), je vous propose une petite update sur mon défi cinématographique, commencé au 1er janvier.
Et, pardon de vous le dire d'entrée de jeu, mais je ne suis pas mécontente de moi : depuis début 2013, j'ai vu la bagatelle de 45 films ! En un peu moins de 3 mois, donc. A ce stade je crois qu'il n'est pas exagéré de prédire que d'ici la fin du défi, au 31 décembre prochain, et ce même en ralentissant le rythme, j'aurai probablement vu plus de 95 films, et donc battu le record de 2010. Non que je sois dans l'objectif chiffré, au contraire, car chacun de ces films a été découvert avec la recherche du plaisir avant tout, mais disons que constater ma motivation a tendance à me motiver encore plus. C'est clairement un cercle vertueux !

SecretDiaryofaCinephile

D'autant qu'autour des films vus à proprement parler, il y a le temps passé à en parler (la rubrique Comme au cinéma a rarement été aussi active que cette année, j'ai eu de nombreux échanges sur Twitter à propos des films...), à chercher ma prochaine trouvaille, à lire des filmographies, à écumer le feedback de RottenTomatoes, et ainsi de suite. Bref, à essayer de me documenter et de faire des choix qui m'intéressent et me surprennent à la fois (c'est une gageure en soit). C'est d'autant plus satisfaisant de faire un petit bilan d'étape et de voir que les efforts s'avèrent payants.

Parmi vos suggestions, j'ai été faire mon marché. Pendant les trois mois écoulés, j'ai vu Moonrise Kingdom, mais aussi Little Manhattan, The Ice Storm... sur Twitter on m'avait aussi recommandé Kaboom et Mysterious Skin, ça a été vu aussi.
En revanche, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de récupérer certains films asiatiques qui m'intéressaient parmi vos propositions (en particulier Nobody to watch over me/Dare mo mamotte kurenai, et What happened last night ?/Dongshini jamdeun saie...) alors dans l'intervalle, j'ai décidé de tenter un film non-américain venu d'un autre continent que l'Asie : Iron Sky. Du coup, si on ajoute Third Star vu en janvier (recommandé par Astiera), et Aruitemo Aruitemo vu le mois dernier (et recommandé par Eclair), j'ai déjà dépassé le mini-objectif du point 5 de mon défi, à savoir de ne pas tenter que des films américains. Les prochains films non-US vus d'ici la fin de l'année seront donc un simple bonus !
Si vous avez une idée sur la façon dont je peux cagouler ces films asiatiques (idéalement en VOSTA), je prends les suggestions avec plaisir parce que j'avoue n'avoir aucun repère en la matière.

Ces derniers temps, j'ai essayé de me focaliser sur des films très récents, généralement en me basant sur le buzz qu'ils génèrent et/ou leur exposition dans mon champs de vision au quotidien (affiches, notamment), comme The Sessions, The Perks of Being a Wallflower, Bachelorette, Silver Linings Playbook, This is 40... Je n'irai pas jusqu'à dire que tous m'ont ravie, évidemment, mais ça m'a fait plaisir d'essayer de prendre le pas sur le pas des vrais cinéphiles, et de me dire que pour une fois, je n'ai pas systématiquement un train de retard.
Dans un même temps, j'ai aussi essayé de laisser une large part de mes découvertes à des films issus de la programmation de festivals (notamment Sundance, généralement de la programmation 2012), afin de ne pas uniquement voir des films très connus, et tenter des choses plus intimistes, peut-être, ou en tous cas ayant peut-être des ingrédients plus à même de me surprendre et m'emmener là où je ne m'y attendais pas. Mentionnons par exemple Compliance, Robot & Frank, Safety Not Guaranteed, For a Good Time, Call... et quelques autres, il me semble.
N'allez cependant pas croire que tous mes visionnages ont un sens, car beaucoup se jouent au coup de tête (c'est comme ça que, je l'avoue, je prends le plus de plaisir à découvrir un film). Suivre systématiquement une méthode serait, certainement, plus efficace en matière de culture cinématographique, mais serait aussi l'assurance de mon ennui le plus sincère au bout de deux semaines de ce régime. Par exemple, de façon complètement imprévue, le visionnage de For a Good Time, Call... a conduit à un épluchage en règle de la filmo d'Ari Graynor (avec Celeste and Jesse Forever et Lucky, et j'hésite sur What's your number ?), et, par associations d'idées, au visionnage de Bad Teacher. Pour me tenir en alerte, rien ne vaut donc un visionnage impromptu de Good Morning Vietnam, Office Space ou encore Lost in America ; paradoxalement ça m'a permis de regarder des films plus anciens, mais au moins c'était fait sans me dire : "regardons des trucs moins récents histoire d'acquérir un peu de culture cinématographique". Hey, du moment que ça fonctionne...

Pour finir, il y a un film que j'ai hésité à ajouter au Secret Diary : The Big Lebowski. J'étais chez quelqu'un, j'ai lancé "ah tiens ça j'ai jamais vu (mais on m'en a beaucoup parlé)" de façon tout-à-fait innocente en passant devant sa collection de DVD... et je me suis retrouvée à regarder le film en VF à 4h du matin. J'avoue que l'expérience était moyennement consentie ; or, une règle de mon défi stipule que je dois avoir fait la démarche personnelle de voir le film, et non comptabiliser ceux qui me sont infligés. Au final, j'ai décidé de tout de même l'ajouter, parce que je n'ai pas mis beaucoup d'énergie à refuser, et comme c'était un de ces "classiques" auxquels j'ai vaguement conscience que je ne peux pas vraiment couper si je veux prétendre à une culture ciné à peu près décente, autant prendre l'expérience de façon positive et ajouter The Big Lebowski à mon tableau de chasse. En plus, ce qui est fait n'est plus à faire, si vous voyez ce que je veux dire...

ForAGoodTimeCall

Dans le lot de ces films vus (et dont vous trouverez, naturellement, une liste plus complète dans le Secret Diary), il y a eu quelques sincères coups de coeur, dont God Bless America (le DVD a immédiatement été commandé), For a Good Time, Call... (déjà regardé cinq fois, ça détend comme rien), ou encore Blue Like Jazz. J'ai été assez étonnée d'aimer The Blind Side et The Sessions bien plus que je ne l'aurais imaginé, vu leurs actrices principales respectives que je ne porte d'ordinaire pas dans mon coeur, et, qui plus est, de les aimer en grande partie pour les performances de ces mêmes actrices ; il va probablement y avoir de la filmographie dans l'air...
C'était à prévoir, il y a eu quelques échecs, aussi. Des films abandonnés au bout de quelques minutes, puisque comme vous le savez, je n'ai pas peur de faire marche arrière quand je sens que ça ne colle pas. Celui qui m'a le plus déçue est Beasts of the Southern Wild, pendant lequel j'ai tenu au moins vingt minutes, espérant qu'il allait se passer un déclic, mais qui n'a pas fait mine d'aller quelque part où j'avais de le suivre, et que j'ai donc abandonné en cours de route. J'ai toujours un mal de chien avec les louanges adressées à beaucoup d'enfants acteurs, au passage, dont on dirait que le simple fait d'être debout devant une camera et de réciter un texte sans sembler totalement le comprendre suffit à déclencher l'admiration des adultes, y compris des professionnels. Il y a sûrement quelque chose qui m'échappe dans ce domaine... peut-être que je creuserai ça plus tard pendant l'année ?

Côté prévisions, maintenant.
Pour mon anniversaire, un cinéphile de ma connaissance vient de m'offrir (..oui, avec deux mois de retard) les DVD de Full Metal Jacket et The Hurt Locker, donc je verrai sûrement ces films d'ici la fin du défi. Tree of Life, Melancholia, Cloud Atlas, Deliverance, A Few Good Men et Shallow Grave sont également sur ma liste de films à tester, car on me les a chaudement recommandés (plusieurs d'entre eux suite à mon post sur l'obsession du cinéma pour l'amuuur).
En toute sincérité, j'avais déjà tenté Cloud Atlas il y a quelques semaines, mais avais écopé d'un solide mal de crâne au bout de quelques minutes, cependant j'ai vraiment envie de le voir, donc il y aura un second essai prochainement. Simplement, j'avais eu du mal avec le sentiment de désorientation qui résultait des premières scènes. Idem avec Deliverance, je l'avais commencé mais abandonné, découragée ; je ne sais pas si c'est ma version qui est en cause, ou bien l'âge du film, mais le son rendait le visionnage assez pénible. Je me demande si pour une fois je vais pas le regarder en VF (le doublage me semble toujours "moins pire" pour les vieux films...), ça règlera peut-être mon problème.
Je continue aussi de faire mon marché un peu au hasard, sur des coups de tête, donc il y a aussi une grande part d'inconnue dans les prochains films que je verrais, et ça m'arrange un peu, car plannifier mes visionnages à l'avance à tendance à se montrer assez contre-productif. A l'inverse, je voulais énormément voir Queens of Country mais j'ai été infoutue de trouver le film pour le moment ; je voudrais également m'attaquer aux Batman de Nolan, donc j'ai cagoulé le premier volet ; on verra bien ce que ça donne.
Dans ce que j'ai vu récemment, il y a de la comédie et du drama, mais j'aimerais aussi trouver quelque chose qui s'oriente vers le thriller, qui ait de quoi me couper le souffle, me donner quelques noeuds à l'estomac même, si c'est pas trop demander. Idéalement, une expérience similaire à Buried me tenterait bien (avec un sujet moins décevant, si possible), mais j'ai bien conscience que ce genre de choses ne se commande pas...

Si vous avez de nouvelles recommandations, dans tous les domaines (comédies ou drames, US ou pas, récent ou ancien, indies ou blockbuster...), je prends toujours, si possible dans les commentaires de ce post, afin que je puisse venir y piocher l'inspiration au besoin.

Bon mais alors, dites-moi, à votre avis, je m'en sors comment ? Ah, et question subsidiaire : à quel moment pensez-vous que je puisse sortir du statut de néophyte et commencer à me considérer comme un tout petit peu éduquée (même s'il est clair que je suis loin de pouvoir me prétendre totalement cinéphile) ?
Car la recherche de nouveaux films à voir, la décision d'opter pour une suggestion et non pour une autre, le choix d'un nouveau cagoulage, me font réfléchir à plein de choses sur la culture ciné. Par exemple, quels sont à votre avis les films indispensables à toute culture ciné de base ? Depuis le début de mon exploration du monde du long métrage, en 2010, en tout ce sont 210 films qui ont été vus, mais il y a certainement des incontournables qui me manquent encore. Fight Club, peut-être ? L'aura qui l'entoure m'intimide un peu, j'avoue. D'ailleurs, comment détermine-t-on qu'un film est "incontournable" ? Parce que moi, Brab Pitt à l'affiche, ça aurait plutôt tendance à m'inciter à contourner... Ou encore : faut-il absolument avoir vu du Hitchcock pour prétendre décemment être un cinéphile ? La tribune vous est ouverte, j'attends votre opinion sur ces sujets et leurs corollaires.

Publicité
24 décembre 2012

Trêve de Noël

Ce soir, les enfants, on fait relâche !

Demain, demain sûrement, nous comparerons nos cadeaux, car le téléphage est un être consummériste par définition (ne veut-il pas toujours "plus de séries" ?), et nous aurons tout le temps de parler, au choix, de Christmas Specials, ou d'intégrales qu'on va s'enfiler maintenant que nos chaussettes ont débordé de DVD. Mais ce sera demain.

Pour ce soir, célébrons dans la sérénité et le calme la naissance du petit Jésus, retournons aux racines de l'amour familial pour ceux qui ont tiré le bon numéro à la loterie de leur naissance, et réjouissons-nous de pouvoir nous régaler de mille délices culinaires dont il sera bien temps de nous demander demain si c'était vraiment raisonnable !
Assurément, ce soir, l'heure est à la fête !!!

Ou à l'alcool. L'alcool c'est bien aussi. A chacun ses traditions, hein, pas de jugement.
Comme ce post est programmé à l'avance, eh bien, moi, j'ai déjà commencé...

 

JOYEUX NOEL !

TrevedeNoel

2 octobre 2010

On peut être et avoir l'été

Quelle saison délicieuse on vient de passer au Japon ! Comme il est de coutume, alors que la plupart des séries sont sur la fin, je vous ai donc mijoté un petit bilan dont vous allez me dire des nouvelles. Enfin, j'espère...?

2010_Ete
Dorama Panorama - Collection Été 2010

Ah, alors oui, je sais, c'est un autre genre que les articles que vous avez justement pu déguster tout l'été sur les différents pays du monde. Mais c'est ça qui est palpitant aussi, d'entrer dans le détail ! Dans les "Dorama Panorama", il y a plein de titres de séries à découvrir ! Une grille des diffusions ! Des audiences précises ! Je sais que vous avez été nombreux à lire les opus précédents, mais je tiens à vous rassurer : c'est loin d'être mon dernier article sur SeriesLive. Alors, ce que je vous recommande, c'est d'aller jeter un œil à celui-ci, voir un peu ce qui s'y passe, et moi, je m'occupe du reste. La découverte de nouveaux horizons n'est pas finie pour autant, promis.

Et vous savez quoi ? Avec cet article, on en est à une année de séries japonaises couvertes dans le détail sur SeriesLive. Oui-oui, un an de Dorama Panorama. Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu sentimentale à l'idée qu'on a déjà vu passer 4 articles de bilan sur le site... et je ne peux m'empêcher d'être excitée à l'idée qu'il y en a encore qui nous attendent.

Si vous avez vu l'une, ou plusieurs des séries mentionnées dans cet article de bilan (et j'ai fait mon possible pour vous en convaincre ces derniers mois), je ne saurais que trop vous encourager à aller y glisser un mot sur la série, ses audiences ou encore les étranges spécificités du système japonais. Et je répondrai à vos questions avec le plus grand des plaisirs, aussi. C'est un jour comme aujourd'hui où, un peu plus que les autres, je vous encourage à aller soutenir ces contenus rédactionnels qui peuvent ouvrir des horizons. Rappelez-vous qu'à chaque fois que je fais un pas, j'ai besoin que vous soyez derrière. Juste histoire de contredire ceux qui pensent qu'un téléphage est un coach potatoe au cerveau paresseux et incapable de s'ouvrir à de nouvelles choses... ou simplement, par goût personnel. Les deux me vont.

11 novembre 2010

Le sel de la vie

Quand ma sœur rei et moi habitions encore chez nos parents et que d'aventure nous regardions quelque chose ensemble, rei n'était jamais celle qui pleurait devant une histoire triste. Ma mère et moi partageons ce trait commun de ne jamais reculer : s'il y a une larme à verser, pas de barrière, on y va. Avec ma sœur, rien ne va jamais aussi loin. Même alors qu'elle était toute petite (elle a 5 ans de moins que moi), rei ne pleurait pas devant la télé ; par contre, quand elle nous voyait, ma mère et moi, verser notre obole, elle nous regardait, du haut de ses 8 ou 10 ou 12 ans, comme si nous étions des cas totalement désespérés, en hochant la tête, et parfois, quand la vue de ces joues humides lui était insupportable, elle se moquait de nous.
Résultat, aujourd'hui ma sœur n'est pas téléphage, et je l'ai surprise ya pas 10 jours à tenir une conversation d'un quart d'heure sur une émission de télé réalité de TFHein, avec force de rires gras.
Je suis convaincue qu'il y a une relation de cause à effet. Si rei avait laissé entrer les émotions d'une fiction, elle serait mieux blindée contre les conneries. Ça ne l'empêcherait pas d'en regarder, mais elle ferait de la place aux deux, au lieu de se contenter des belles-mères débiles et des fils à marier désespérément (pour ensuite avoir le culot de me dire "oh toi, avec tes séries hein...", preuve que j'ai vraiment très mal fait mon travail d'éducation téléphagique).

C'est vrai que je pleure devant certaines séries. Je le fais de bonne grâce : si c'est bien fait, je n'ai pas de raison de ne pas m'abandonner. D'une certaine façon, l'épisode a bien mérité que je pleure un peu. C'est ce qu'il a cherché à accomplir, il a réussi, alors pourquoi résister ?

Depuis bientôt 15 ans que je suis une téléphage (dont une décennie avec le plus grand acharnement), je répète à l'envi que je regarde des séries pour deux raisons : d'une part, pour voyager dans d'autres mondes que le mien, et d'autre part, pour ressentir plein de choses. Je ne serai jamais une New-Yorkaise typique, et je n'aurai jamais non plus 7 enfants à la maison. Mais ça ne doit pas m'empêcher d'imaginer et d'essayer d'avoir l'impression de savoir "ce que ça fait". Je n'aurai jamais assez de ma propre existence pour mener des vies aussi différentes, alors les séries, c'est ma seule façon d'essayer d'être ailleurs et quelqu'un d'autre, et avoir le plus de points de vue possibles sur le monde. Un instant je suis une infirmière droguée, une heure plus tard je suis un salaryman nippon, l'instant d'après je voyage dans le temps. Qui peut m'offrir ces petites fenêtres sur l'ailleurs et sur les autres sinon les séries ? Mais pour cela je dois accepter de recueillir tous les sentiments qui accompagnent les histoires. Sinon ça sert à rien.

Il y a quelques semaines, rei est partie pour une quinzaine de jours au Japon. Quand elle est revenue, elle a voulu me raconter plein de choses, des détails qu'elle avait remarqués sur les habitudes nippones... Je souriais et opinais, mais j'étais un peu triste de constater que je savais déjà ces choses pour les avoir vues dans des dorama. Je ne dis pas que je suis incollable sur la planète entière, ses rites, ses particularité culturelles, etc... Mais force est de constater que ça m'ouvre tellement d'horizons qui sans cela resteraient obscurs. Et tout le monde n'a pas les moyens de se payer 15 jours minimum dans chaque pays du monde pour essayer d'effleurer la réalité des gens et des terres d'ailleurs.

Je vis toujours ma téléphagie comme je la vivais quand j'étais enfermée chez mes parents. Je vis toujours ma téléphagie comme une fenêtre sur l'ailleurs. Même maintenant que je suis dehors, je ne peux pas m'empêcher de me dire que je louperais une partie de la réalité du monde sans mes chères fictions. C'est sans doute étrange, je suppose. Mais il n'y a qu'une seule moi au milieu de 6 milliards d'être humains et j'ai l'impression que les séries me donnent une chance de changer de peau, de faire temporairement l'expérience, certes superficielle, mais inaccessible autrement, de comprendre le ressenti d'un autre. Ce personnage est certes fictif, mais il reflète quelque chose qui n'existe pas en moi, et qui pourtant trouve une résonance. Comment pourrais-je être quelqu'un d'autre pendant quelques minutes sinon de cette façon ? Je suis contente d'être moi, mais ce n'est pas assez pour comprendre le monde... Et c'est pour ça que, si je ne pleure pas devant une histoire déchirante, je le sentiment d'avoir loupé quelque chose.

Souvent, j'ai l'impression que ceux qui ne regardent des séries que par pur divertissement, sans se laisser gagner par l'émotion, passent à côté de ce qui fait l'intérêt de la téléphagie. Bien-sûr ce n'est pas strictement émotionnel, il y a une part d'intellectuel (dont l'importance varie d'une série à une autre), une part de "allez, raconte-moi une histoire", une part de participation à des rites sociaux, mais...
Mais si on ne rit pas quand c'est drôle, et qu'on ne pleure pas quand c'est triste, à quoi bon, vraiment ?

Mes larmes de téléphagie, je les chéris. Je n'aime pas les sécher tout de suite. Qu'elles durent encore un peu, le temps que la peine artificielle s'estompe et que je me rappelle que ce n'est pas mon histoire. L'épisode a bien mérité mes larmes, et j'ai voyagé si loin en si peu de temps...

Pompadour

5 septembre 2010

Nos voisins les Canada

On revient en des terres que nombre de téléphages ont déjà foulées, avec cette semaine, le Canada. Mais malheureusement, la plupart d'entre nous ne se souvient pas des premières séries canadiennes qu'il a vues, pour la bonne raison que dans beaucoup d'esprits (y compris le mien), le Canada et les Etats-Unis ne forment qu'un seul fournisseur de fiction.

C'est, d'après mes recherches et les questions posées autour de moi, un problème récurrent. Il faut, comment dire ? Un certain niveau de raffinement téléphagique pour savoir que telle série n'est pas américaine, mais bel et bien canadienne. Un raffinement qui implique l'envie de savoir, l'envie de s'intéresser, l'envie de lire les petites lignes.

Canada_CaribouTV
Caribous dans la brume : la télévision canadienne pour les nuls

Pourquoi, au juste, pourrait-on se demander, est-il important de distinguer la fiction canadienne de la fiction US ? Du moment que la série est bonne, on s'en fiche !

Certes. C'est tout à votre honneur de donner la priorité à la qualité d'une série. Mais les choses ne fonctionnent pas toujours comme ça. On l'a vu pour la fiction australienne il y a quelques semaines : l'absence de reconnaissance est un véritable problème, parce que sans elle, le choix proposé, l'exposition des séries importées, reste minime.

Pourtant, j'ai eu il y a quelques jours une très intéressante conversation avec un scénariste canadien anglophone, Tim Stubinski, avec qui je converse depuis quelques mois maintenant (merci Twitter et ma timeline en anglais, finalement...). Il me parlait de l'un de ses projets, dont il espère qu'il va pouvoir être acheté par une chaîne... y compris étasunienne. En substance, la conversation donnait ça :
"Mais, euh, wow, les States ! Ça doit pas être facile de faire acheter sa série par une chaîne US !
- Non, c'est le plus dur, en fait.
- Le plus dur... à part les financements.
- Ah non, ça, une fois qu'on a la chaîne, ça va tout seul, on reçoit des aides du gouvernement.
- Mais le gouvernement canadien, ça doit pas lui plaire que vous alliez travailler à l'étranger avec ses aides.
- Oh non, pas du tout ; au contraire."
Comme dirait Brenda (une autre canadienne) : "Keuwaaah ? Mais commin ?!"

Eh bien oui, le gouvernement canadien a bien compris qu'il avait tout intérêt à ce que ses professionnels se forment aux USA, pourvu de revenir plus tard au bercail et faire fonctionner la machine.

Alors bien-sûr, ça ne résout pas le problème de la reconnaissance de la fiction hors de ses frontières, ni même de la création à l'intérieur d'icelles (car une fois arrivés aux États-Unis, les producteurs, scénaristes et acteurs à revenir au bercail ne sont pas légion, ou alors juste une fois au nom du bon vieux temps et s'ils n'ont rien de mieux à faire), mais je me suis dit que cette anecdote ouvrait de nouveaux horizons.

Parce que finalement, l'intérêt d'avoir une vue d'ensemble de la fiction dans le monde, c'est d'abord, de comprendre comme chaque pays a réussi à développer une industrie télévisuelle qui lui est propre (quelque chose qu'on a l'impression que la fiction française a un mal fou à accomplir, mais à force de dire qu'elle est en pleine mutation, ça va bien finir par aboutir à quelque chose), mais aussi de voir comment on peut, chacun, s'enrichir des expériences des autres...

Publicité
11 juillet 2010

La route des Indes

Quand on allait encore en cours... vous vous souvenez ? Bon, c'est vrai que ça date (pour certains ça date d'il y a quelques semaines mais enfin, quand même). On apprenait des tas de choses, du moins, c'est ce qu'on nous disait. Mais sincèrement, on en a oublié la plupart, et aujourd'hui, seule une minimale proportion de ces connaissances participe à notre compréhension du monde (et je ne parle même pas de leur utilité dans la vie professionnelle). Pour résumer : on n'en a pas retenu grand'chose.

Nul doute que si j'avais eu la possibilité de prendre des cours sur la télévision étrangère, j'en aurais retenu bien plus. Mais voilà, personne ne m'a jamais rien expliqué... tenez, sur la télévision indienne, par exemple.

Faut vraiment tout faire soi-même.

Inde_BindiTV
Namaste doordarshan : la télévision indienne pour les nuls

Voilà donc un petit topo sur ce que la télévision indienne propose, son parcours, ses particularités... sur SeriesLive. Il se passe plein de choses pour les téléphages curieux, sur ce site, c'est fou !

Vous l'aurez deviné, cet article fait partie du projet dont je vous parlais, et pour lequel je vous demandais humblement tout votre soutien il y a peu. Comme je vous le disais alors, je vais tenter de faire quelques petites choses, à mon échelle, pour rendre les téléphages curieux ; et sans vous, ça ne sert à rien, je suis seule face aux râleurs. Je sais qu'il traine sur ce blog (entre autres) des lecteurs à l'esprit ouvert, et c'est eux qui me permettront de continuer. Vos commentaires, vos retours, vos questions, feront la différence sur ces articles et ces news. Alors n'hésitez pas à aller y glisser un mot.
Et si vous voulez passer le mot autour de vous, surtout, ne vous privez pas. En plus, on ne vous accusera pas de prêcher pour votre église, vu que vous n'avez probablement jamais vu un seul épisode de série indienne de toute votre vie !

Ces initiatives ont besoin de vous.
Zêtes prêts ? Je continue...

3 septembre 2010

[GAME] Voyage, voyage

Beaucoup d'entre vous êtes en train de rentrer de vacances, et vous avez l'impression, peut-être, que les ensoleillées journées de voyages exotiques sont derrière vous. Difficile d'être plus éloigné de la vérité. Le temps que nous avons passé ensemble sur ce blog, à parler de séries de tous horizons, ne vous a donc rien appris ?!
La téléphagie, c'est déjà voyager !

Bon, je vois ce que c'est. Vous avez besoin d'un petit peu de soleil, vous. Ça tombe bien, ya du générique à gagner !
Ça fait un mois que le dernier jeu des génériques a eu lieu et ma besace déborde déjà de nouvelles trouvailles. C'est tout juste si j'ai le temps de mettre en ligne les posts rédigés, en ce moment, alors uploader des videos... donc voilà, j'ai tout fait d'un coup ce dimanche, 10 uploads en rafale, et maintenant, ces 10 génériques peuvent être vôtres.

Alors, pour ceux dans le fond qui ont eu une insolation pendant leurs vacances et qui ont oublié comment on joue, je rappelle que le jeu des génériques, traditionnellement, propose de deviner le titre de 10 séries dont le générique, j'insiste, n'a JAMAIS été posté sur ce blog ; ce qui veut dire que si vous avez une idée de réponse, et que la série se trouve déjà dans le flacon, c'est que vous avez mis à côté. Les génériques ici présents peuvent venir de n'importe quel pays, absolument n'importe lequel... pourvu que la série ait déjà été mentionnée sur ce blog. Pour s'en assurer, il y a une liste des tags fort utile, et un petit CTRL+F devrait en tirer tous les avantages. Sinon, sachez que ces séries ont toutes été évoquées ces trois derniers mois, donc au pire...
Chaque fois que vous postez dans un commentaire une réponse exacte, vous avez droit au générique correspondant.

Bonus ! Si vous trouvez les 10 génériques avant dimanche 20h00, je vous proposerai un 11e générique en prime ! Bon, pas de panique, la dernière fois vous n'avez pas réussi à trouver les 10 génériques dans les délais impartis pour gagner le bonus, et personne n'en est mort. M'enfin, vous avez loupé, je ne vous dis que ça...

Ça y est ? Tout le monde est en pleine possession de ses moyens ? Fort bien.
On est donc partis, voilà les 10 titres de séries à trouver :
1 - Une série que j'aime d'amour > The Big C
2 - Une série qui était plutôt attendue > Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku
3 - Une série qui m'a chamboulée > Capitu
4 - Une série qui ne sert qu'une moitié de pathos > Mioka
5 - Une série dont les téléphages pourraient parler, quand même > Underbelly
6 - Une série bien moite > Mandrake
7 - Une série qui est un gros coup de cœur > Huge
8 - Une série que j'ai enfin finie de cagouler > Lockie Leonard
9 - Une  série qui a un bon générique, et rien d'autre > Memphis Beat
10 - Une série que je ne verrai pas tout de suite, mais c'est prévu > The Good Guys

11 - Bonus !!! Félicitations à tous ! > Jeonwoo

Comme j'ai pitié de vous, voilà la répartition des pays : 4 séries américaines, 2 séries australiennes, 2 séries brésiliennes, et 2 séries japonaises. Mais si, mais si allons.

Maintenant, à vous de jouer ! Montrez-moi que vous avez fait preuve de curiosité, et que vous avez retenu quelques petites choses dans tout ce qui s'est dit ces derniers temps. Eh, sinon, à quoi ça sert que lady se décarcasse, té !

1 décembre 2011

A marquer d'une croix

Comme nombre d'entre nous, j'ai toujours adoré Noël. Les vitrine, les illuminations partout, les guirlandes dans tous les magasins, les marchés de Noël, le pain d'épices, le vin chaud... le mois de décembre est définitivement mon préféré, avec ce qu'il inclut de joie un peu plaquée, de consumérisme forcené et d'espoirs déçus, parce que Noël ne ressemble jamais au Noël dont on a rêvé.

Une chose, cependant, manque dramatiquement à Noël : de quoi combler la téléphage que je suis. Le mois de décembre est celui qui statistiquement voit le moins de séries démarrer de par le monde, notamment sur la dernière quinzaine. C'est dramatique. Des souvenirs agréables de la télévision pendant la période des fêtes de fin d'année (qui pour moi commencent avec la Saint Nicolas ; de l'avantage de venir d'une famille venant en partie de l'Est), je n'en ai pas vraiment. Le seul que j'ai, c'est quand ma soeur et moi avons eu la VHS de Cats pour tuer le temps chez mes grands-parents pendant les fêtes de fin d'année, et une VHS ne compte pas vraiment dans ce contexte (surtout qu'il ne s'agissait pas d'une série).

C'est une nouvelle raison pour laquelle, quand je serai grande, je serai Suédoise (et je me fiche totalement d'entre autres être d'origine italienne et d'en avoir l'air, je serai Suédoise, point).
Voilà pourquoi :

Julkalender
Julkalender, une tradition de Noël venue du froid

Si on récapitule : l'un des pays que j'ai le plus envie de découvrir physiquement, linguistiquement, culturellement et téléphagiquement, ma période préférée de l'année, et des séries à profusion ? On n'est pas loin de mon idéal de Noël, en réalité.
Et un jour plus tôt, par-dessus le marché.

J'espère que vous aurez vous aussi envie de vous aventurer en Suède en ce 1er Décembre (et par la même occasion, en apprendre plus sur le Danemark ou la Norvège), et que vous pourrez commencer à vous plonger, vous aussi, dans l'esprit de Noël...

27 février 2010

Sunshine on a cloudy day

J'ai regardé ce film il y a environ une quinzaine de jours (au fait, vous pouvez continuer à suivre mon éducation cinématographique dans la rubrique Secret Diary of a Cinephile), et il n'a pas été nécessairement le plus marquant ce mois-ci, mais enfin, il est plein de charme et je me suis dit que j'allais le mentionner, même si ce devait être avec presque 20 ans de retard.
Comme on dit, vaut mieux tard que jamais, après tout.

C'est quoi le nom du film ? My Girl
C'est plutôt quel genre ? Chronique estivale
Qui on connaît là-dedans ? Plein d'acteurs habitués au cinéma : Dan Aykroyd, Jamie Lee Curtis, Macaulay Culkin... et dans son premier rôle, Anna Chlumsky, ça ne vous dit rien mais c'est le plus important.
Ça date de quand ? 1991
En résumé, de quoi ça parle ? De l'été d'une petite fille de 11 ans.

MyGirl___1 MyGirl___2 MyGirl___3 MyGirl___4 MyGirl___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? A 11 ans, Vada est une gamine éveillée, voire un peu plus dégourdie que la moyenne. Mais c'est aussi une petite un peu troublée, et on le serait à moins ! Son papa est entrepreneur des pompes funèbres, et, surtout, elle n'a jamais connu sa maman, décédée peu après l'accouchement. Mais Vada, en dépit de ses accès hypocondriaques et de son hyperactivité, n'est pas du genre à se laisser abattre. Elle s'apprête à passer cet été de 1972 avec son meilleur ami, Thomas J., mais la vie ne se passe pas toujours comme prévu.
Et ça finit comment ? Je peux pas vous dire, je pleurais trop pour voir l'écran.

Pourquoi c'est bien ? Comme tout ceux qui ont vu ce film, je pense, j'ai été impressionnée par la performance de la petite Anna Chlumsky. Il faut dire que le personnage est aux petits oignons, mais l'un ne pourraient rien sans l'autre. Chaque fois qu'on a l'impression que son jeu est bon, Anna fait une élégante démonstration de souplesse et émeut. Chaque fois que le personnage donne l'impression d'être facile à cerner, Vada fait une ravissante pirouette et surprend. A ce stade, ciseler à ce point l'écriture comme l'interprétation, c'est du travail d'orfèvrerie.
Pourquoi c'est pas bien ? Le personnage de Shelly, la maquilleuse embauchée par le père de Vada, donnait toutes les apparences d'un salvateur élément perturbateur dans la vie de Vada. Et finalement, non. La relation avec Vada s'étiole et devient finalement fade, au point que sur la fin, sans vouloir vous spoiler, il est étrange d'assister à un rapprochement entre ces deux-là. Je ne blâme pas vraiment la progression de la relation, en fait, mais ce qui m'ennuie c'est qu'elle se déroule en quelques mois, puisque le film se déroule en un été (et même probablement un peu moins que ça). C'est un peu rapide.

Ah, les joies du cinéma ! Anna Chlumsky pourra se vanter d'être la première personne à avoir embrassé Macaulay Culkin. Bon, la deuxième, si on compte Michael Jackson.
La réplique qui tue : Alors qu'elle assiste, impuissante, à un rapprochement entre son père et Shelly, Vada a la réplique suivante, qui, comme ça, a l'air hors contexte, mais en fait pas trop : "I used to like to play with my Ken and Barbie dolls. Ken was my favorite. Then one Christmas I got them a camper and all they wanted to do was hang out in it by themselves. So I wasn't too upset when they took that wrong turn and went over the cliff." Rappelons au passage que Shelly vit dans un camping car... mais ce n'est probablement qu'un hasard.
La scène qui tue :
Bon, je vous préviens, il va y avoir un petit spoiler dans cet extrait, mais rien de bien méchant parce que c'est un spoiler qu'on aura tous vu arriver. Mais si vraiment vous êtes à cheval sur les spoilers, vous savez qu'il vaut mieux regarder le film directement que regarder ce court extrait. Je ne l'ai pas choisi juste pour vous pourrir la surprise, mais bel et bien parce que c'est un moment à la fois drôle et tendre, mais qu'on prend bien la mesure du personnage de Vada, intelligente et mûre pour son âge, mais finalement quand même une enfant. Elle est mignonne...

MyGirl___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoulesCagoules
Ou comment avoir l'illusion de retrouver une part d'innocence pendant une heure et demie... pour la perdre aussitôt, un peu.
Bilan : Je me souviens quand My Girl est sorti ; j'avais une dizaine d'années moi aussi. Je voulais voir ce film, mais ça ne s'est jamais fait. Alors je l'ai oublié... mais pas complètement. En le voyant aujourd'hui, à 28 ans, j'ai toutefois pu réaliser une chose : j'ai eu de la chance de grandir dans les années 90. Des films comme celui-là, il en sortait beaucoup plus à l'époque, j'ai l'impression. Des films adaptés à quasiment tous les publics. Tout le monde pouvait regarder des films comme My Girl et en retirer quelque chose de précieux. Aujourd'hui, les films ne me semblent plus être capables de ça. Il y en a évidemment des bons, et même quelques très bons, et j'en ai abordé quelques uns dans la catégorie Comme au cinéma. Ne croyez pas que je crache dans la soupe. Mais ils n'ont pas cette sorte de sincérité et d'innocence dans la réalisation, l'interprétation ET l'écriture. Les films d'aujourd'hui semblent pleins d'effets de style, le scénario cherche à impressionner, ou bien c'est la photographie, et parfois ça réussit et ça n'est pas une mauvaise chose, mais au final, des films comme My Girl ont réussi ce que je n'ai pas l'impression d'avoir vu récemment : maintenir une qualité constante, mais discrète. S'effacer pour laisser la place à l'histoire et aux personnages. Être humble, mais sans forcément faire les choses à moitié.
My Girl parle de sujets graves et principalement de la mort, mais ne construit pas son intrigue de façon à nous démontrer quelque chose. Il n'y a pas vraiment de leçon à retenir, on ne cherche pas à éduquer le spectateur, il ne s'agit pas non plus de nous surprendre par un retournement de situation sensationnel. Rien dans les manches. My Girl, c'est juste quelques semaines dans la vie d'une petite fille qui va grandir sous nos yeux, et c'est tout, on vous laisse seul avec ces quelques émotions, et vous allez vite vous apercevoir que ça suffit, plus serait trop. L'émotion ainsi suscitée est pure. Dans les années 90, on savait encore s'en contenter. Le plus proche auquel je puisse penser aujourd'hui de cet état d'esprit serait, éventuellement, Juno (il est vrai que je manque d'éléments de comparaison cinématographique et je ne m'en suis jamais cachée, aussi n'hésitez pas à m'éduquer en commentaires). Mais Juno est épouvantablement superficiel dans sa réalisation, par rapport (et je n'aborde même pas le fait que son succès soit légèrement surfait).
Le seul effort consenti pour ajouter un petit effet à cette chronique, c'est le fait que ce film se déroule en 1972, ce qui ajoute à l'image d'Epinal. A mon sens, ce n'était pas forcément inutile, mais bon, c'est assez inoffensif.
My Girl est un film tendre, touchant, profondément humain. Il parait qu'il est connu pour s'adresser plus particulièrement aux enfants, mais sincèrement, en tant qu'adulte, je l'ai trouvé tout aussi touchant. Parce qu'universel dans les émotions auxquelles il en appelle ; Anna Chlumsky porte le film avec une force et une fragilité impressionnantes. Ces derniers temps, j'ai regardé pas mal de films, mais ça, je crois que c'est un vestige d'une époque aujourd'hui disparue.
Quand on faisait des films pour communiquer avec le spectateur, et pas aux fins de lui en donner pour son argent.
My Girl est un double voyage dans le temps.

15 février 2010

Secret Diary of a Cinephile

Ça fait quelques semaines maintenant que je m'observe. Et j'ai bien repéré mon petit manège ! Je regarde un film, puis un autre, puis un autre...
Je vous avais déjà expliqué que je m'étais mise à regarder des films. C'est très récent que j'en voie autant, et, hasard du calendrier, c'est à peu près depuis le début de l'année (disons, depuis le 29 ou 30 décembre, peut-être, mais allez, arrondissons). Et le plus incroyable c'est que ma téléphagie semble n'en pas pâtir du tout.

A force de regarder tant de films, j'ai commencé à me dire qu'il serait intéressant de garder une trace de tout ça.
Parce que, quand même, jusqu'alors, je n'ai jamais été vraiment cinéphile. Je regardais un film ou deux à l'occasion, principalement par hasard, et ça s'arrêtait là. En 2009, je suis allée 4 fois au cinéma : deux fois pour Miss Pettygrew Lives for a Day (une fois j'y ai trainé une amie, une autre j'y suis retournée seule ; merci à mon cinéma local qui a bien voulu le passer rien que pour moi ce jour-là d'ailleurs), une fois pour Gran Turino (ma mère voulait le voir, elle n'osait pas y aller seule), et une quatrième fois, Bambou, où l'un de vous m'a trainée quasiment de force, et s'il y a un Dieu quelque part, tout ça se payera en Enfer. Voilà mon tableau de chasse. C'est franchement pas la gloire. Et je n'ai rien fait pour que ça change.
Jusqu'à ce que, donc, me prenne cette fringale de films.

Alors j'ai bien réfléchi, et j'ai décidé d'en faire un petit défi personnel.
Dans la colonne de droite, un petit icône est apparu, qui vous permet d'accéder à la rubrique "Secret Diary of a Cinephile", où je vais dorénavant répertorier tous les films que je vois, avec l'affiche, la date à laquelle je les ai vus, et mon appréciation générale, complètement sincère (c'est-à-dire que si j'ai vu une grosse merde mais que j'ai adoré, je vous le dirai quand même). Parfois je vous mettrai aussi un lien si j'ai développé le film dans un post Comme au cinéma. Et ça arrivera encore, ne vous inquiétez pas, c'est juste que je ne peux décemment pas le faire pour chaque film vu.

__Cinema__

L'idée c'est d'essayer, en un an, de voir un maximum de films. Et si possible, qu'une majorité d'entre eux me plaisent (ce qui ne signifie pas forcément qu'ils seront tous bons...).

Les films que j'entrerais dans cette rubrique devront impérativement répondre aux critères suivants :
- j'ai regardé le film en intégralité (là par exemple j'ai tenté Some Kind of Wonderful, bon pas tout ce qui est fait par John Hugues n'est pas forcément génial, en fait...
- j'ai découvert le film en 2010 (je suis plus très sûre de la date exacte de Garden State et Up, mais comme c'est avec ces films que ça a commencé, je les garde quand même... mais vous n'y trouverez pas Dune, dont pourtant on m'a offert le DVD récemment mais que j'ai déjà vu souvent)
- je n'ai jamais vu le film auparavant, du coup (donc quand je rerererererevois The Fall pour la 20e fois, il n'a pas droit à sa petite page... sinon je compte A Chorus Line, Dune, etc... non c'est trop facile)
- j'ai fait la démarche personnelle de voir ce film (je ne suis pas tombée dessus par hasard à la télé, ce n'est pas quelqu'un qui m'a fait le regarder, et il ne passe pas au ciné ; c'est moi qui ait cherché à le voir en DVD ou en cagoule)
Pas de limite de date (si c'est sorti dans les années 70 ou 80, je regarde, c'est pas obligé que le film soit récent), pas de limite de genre (dans les 26 films déjà fichés, il y a un peu de tout je pense), pas de limite autre que celles ci-dessus pour ce défi.

Et alors dans l'histoire, qu'est-ce que ça peut vous faire, à vous ? En vérité, ce petit challenge cinématographique, c'est un peu grâce à vous que j'y suis venue. Vous avez réagi à (quasiment) tous mes posts Comme au cinéma, c'était enrichissant, ça m'a donné envie de continuer, et puis parfois, vous, vous m'avez suggéré des films et ça c'est avéré être de bonnes expériences.

Donc maintenant que vous avez un aperçu des films auxquels je réponds plus ou moins positivement, je compte sur vous pour me faire des suggestions parmi lesquelles piocher, pour que je fasse mon éducation cinématographique, parce que même si j'ai quand même vu des films avant que n'arrive 2010, il faut l'avouer, je suis franchement pas au courant de la moitié des bons films qui sont là-dehors. J'ai quand même plus plus de 20 ans à voir The Breakfast Club, quoi.

Aussi ce post restera-t-il bien en évidence, accessible en permanence depuis le Secret Diary of a Cinephile, et vous pouvez poster dans les commentaires soit vos réactions aux avis que je donne sur les films (Canalblog ne donnant pas la possibilité de répondre sous chaque film...), soit afin de me donner vos suggestions.

Et à la fin 2010, on verra si on relance ce petit challenge d'un an, et je ferai un bilan de mes découvertes !

6 novembre 2009

Une par doigt de la main !

Tiens, voilà qui va peut-être vous donner des pistes pour le jeu des génériques nippons ! Si, le jeu, là, dessous !
Un nouvel article a vu le jour sur SeriesLive, avec 10 (car il fallait bien en choisir) séries qui semblent incontournables au vu de ce qu'en disent les différentes communautés compétentes.

MakiSushiTV
10 séries japonaises que vous devez avoir vues

Je ne vous raconte pas le travail de recherche, et surtout les maux de tête, pour parvenir à rétrécir la liste à 10 séries. Mais bon, vous savez ce que c'est, la téléphagie : on commence avec 10 et puis, après...
Reste que je trouve que ça fait une bonne base pour qui voudrait entrer dans la danse avec quelques uns des titres les plus connus.

Tiens, j'sais plus si je l'ai mentionné, mais sur SeriesLive on a dépassé la centaine de fiches japonaises, alors n'hésitez pas à aller faire un tour dans le groupe "Dorama" et/ou sur le forum asiatique du site, pour découvrir plus de séries encore !

18 octobre 2009

Il y aura une interro à la fin !

Je voulais juste vous signaler un article qui vient d'apparaitre sur SeriesLive, et qui présente une solide introduction aux dorama japonais. L'auteur y saisit avec un talent inégalé, une bonne dose d'humour et beaucoup de pédagogie l'essentiel de ce que vous devez savoir pour comprendre comment cet univers télévisuel fonctionne.
Oui, comme vous ne commentez pas beaucoup en ce moment, je me lance des fleurs moi-même.

Terebi_300x200
Comme un sushi dans l'eau : la télévision japonaise pour les nuls

N'hésitez pas à y faire un tour, bien que nombre des informations que vous y trouverez avaient déjà été distillées dans divers posts de ce blog, il reste quelques sujets qui n'ont été abordés que parce que mes confrères de SeriesLive m'ont incitées à les évoquer, donc même si vous êtes un habitué de ladytelephagy, vous saurez y trouver de l'inédit !

Et n'oubliez pas qu'outre la catégorie Dorama Chick de ce blog, vous pouvez trouver l'intégralité des fiches dorama de SeriesLive sur cette page, ainsi qu'un forum où discuter de celles qui sont fichées, et celles qui vont bientôt l'être.

24 août 2009

Combattre le futur

J'étais tranquillement sous ma douche, en train de me faire un shampoing parfumé au milkshake à la fraise quand soudain, je me suis dit "pfff, que les gens sont sots de faire une fixette sur The Vampire Diaries et autres CWeries !"... et c'est là que ça m'a frappée. J'ai bondi hors du nuage de vapeur pour aller me regarder dans le miroir au-dessus de l'évier. Et il n'y avait pas le moindre doute, la preuve me fixait dans les yeux : j'étais devenue une vieille téléphage.

Vous savez, quand vous êtes un jeune téléphage, vous regardez les plus vieux, ceux qui ont de la bouteille, et vous vous promettez de ne jamais devenir comme eux. Mais si ! Vous savez ! Ceux qui répétaient que hors HBO point de salut, et si t'avais pas aimé Six Feet Under t'étais qu'une sombre merde, et tant qu'on a pas vu Oz on connaît rien aux séries télé, et de toutes façons Buffy c'est rien que pour les ados. Et je me disais, mais franchement, ils sont bornés ou quoi ? Je regarde la même chose qu'eux mais ça ne me viendrait pas à l'idée de dire des choses pareilles ! M'enfin ! On n'est pas tous obligés d'avoir les mêmes goûts ! Quand un quarantenaire mal embouché se piquait d'insulter les américains parce qu'ils n'avaient pas assez regardé Le Protecteur, conduisant à son annulation alors que des According to Jim et des Smallville semblaient increvables, j'étais ébahie devant tant de mauvaise foi (étant entendu que c'étaient quand même bien ces mêmes américains qui avaient fait en sorte que la série vienne à l'antenne et tienne trois saisons), éberluée par tant d'aveuglement obtus.
Et finalement, on n'échappe apparemment pas à son destin, je suis devenue l'un d'eux. Je suis une vieille téléphage aigrie.

Vite, vite, un exorciste ! Je m'étais jurée de ne jamais tourner comme eux ! J'étais pleine de bonnes résolutions pour ne pas leur ressembler : ne pas rester focalisée sur des séries vieilles d'une à deux décennies que j'avais aimées, tenter de découvrir le plus de choses possibles, garder l'esprit ouvert...
Mais non, rien à faire, je suis devenue acariâtre, blasée, cynique. J'ai perdu ma faculté à pardonner aux jeunes téléphages encore peu éduqués sur les possibilités qui s'ouvrent devant eux.

Non, je refuse de le croire. Je refuse de tourner comme ça. Je refuse d'être une vieille peau qui 15 ans après ne jure que par SPACE 2063 et n'a pas su se trouver de nouvelles séries pour faire battre son cœur.

Je vais redoubler d'efforts. Je vais m'ouvrir à plus de pilotes encore. Je vais même regarder des trucs avec des dents pointues s'il le faut ! Mais non, aucune chance, je ne deviendrait pas une vieille téléphage élitiste.

C'est ma bonne résolution de la rentrée : titiller encore plus la curiosité des autres, et entretenir la mienne.

PS : des fois je me dis que je dramatise. Par exemple je suis encore capable de m'émerveiller devant Pushing Daisies, et puis je ne suis pas si élitiste si j'ai continué à regarder Drop Dead Diva... ouais, non, je suis pas encore complètement perdue pour la cause... Je devrais peut-être, sur ce dernier point, quand même.

24 juillet 2009

I'm alive

En dépit de plusieurs de mes tentatives de me cultiver, je n'ai pas eu le cœur, ces derniers mois, de vous faire un article Comme au cinéma. Et c'est bien de cœur dont il va être question avec ce nouveau post, vu que le mien ne bat plus sur la même fréquence depuis que j'ai revu ce film. Et pourtant, au fond de moi, je le connaissais déjà par cœur... mais je ne m'en souvenais plus.
Mais le choix de dédier un post à ce film ne sera pas vraiment une surprise ; les plus observateurs d'entre vous auront en effet remarqué dans le post d'hier que j'avais à cœur de vous parler absolument de...

C'est quoi le nom du film ? The Last Unicorn (La Dernière Licorne)
C'est plutôt quel genre ? Merveille
Qui on connaît là-dedans ? Côté voix, on retrouve des noms qui vous parleront plus ou moins, mais dans le cas présent, en fait, on s'en fiche un peu, puisqu'il s'agit d'un film d'animation...
En résumé, de quoi ça parle ? D'une licorne qui est la dernière de son espèce.

TheLastUnicorn___1 TheLastUnicorn___2 TheLastUnicorn___3 TheLastUnicorn___4 TheLastUnicorn___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Une licorne vivant dans une forêt qu'elle protège et qui la protège prend conscience de sa propre existence, mais aussi de sa solitude. Elle décide de découvrir ce qu'il est advenu des autres licornes qui autrefois peuplaient le monde...
Et ça finit comment ? Ça ne finit pas...

Pourquoi c'est bien ? J'étais toute petite lorsque j'ai vu La Dernière Licorne pour la première fois. C'était en français et au cinéma. J'ai longtemps été habitée par cette histoire, que déjà à l'époque je trouve merveilleuse, mais les souvenirs devenaient flous à mesure que le temps passait, et pas juste par mimétisme, mais bien parce que la seule chose qui me permettait d'en cristalliser le souvenir, c'était un vieux vinyle avec un petit livret dont il fallait tourner les pages lorsqu'on entendait le grelot... les plus vieux se souviennent. J'avais gardé ce film dans un coin de ma tête et à force de dessiner, écrire, et plein d'autres choses encore, pour faire perdurer le souvenir, j'ai fini par me dire "mais qu'est-ce que j'attends pour cagouler ce film ?". Voilà, il faut bien l'admettre, une des raisons pour lesquelles ce film est bien : il m'a submergée d'une vague de nostalgie incroyable. Mais si je vous en parle, c'est aussi parce que je crois qu'il a de quoi charmer même pour qui n'aurait pas cet emberlificotement de souvenirs à lui rattacher : esthétisme touchant au sublime (l'animation a évidemment un peu vieilli, les graphismes pas du tout), histoire captivante et sortant des canons du genre, et puis, un côté très sombre et adulte alors que c'était un dessin animé pour enfants, avec chansons et tout, mais non, ce n'est pas infantile, c'est magique... Un mot qui m'est souvent venu pendant que je retrouvais ce film, et qui le qualifie en tous points.
Pourquoi c'est pas bien ? Il va falloir que je cherche quelque chose... c'est vrai que l'animation des personnages est parfois un peu vieillotte, sans compter que les dialogues sont parfois un peu lents. Le scénario semble décousu à qui n'est habitué qu'à l'efficacité de Di$ney. Parfois, même avec l'esprit ouvert, on distingue certaines lenteurs, et c'est un peu dommage.

Ah, les joies du cinéma ! Trop de joie d'être devant ce film pour chercher à être cynique sur ce qui s'est passé derrière...
La réplique qui tue : "There are no happy endings, because nothing ends". L'une des quelques phrases qui vous font pousser un soupir admiratif. La profondeur de l'intrigue, axée autour de ce qui fait de nous des humains ou non et de ce qui nous rend éternels ou non (en soi c'est déjà un indice sur l'intelligence de ce film), a de quoi époustoufler, mais servie à l'occasion par des répliques extrêmement intelligentes, destinées à ne pas vous prendre pour un imbécile juste capable de fredonner les chansons en chœur, est un véritable petit miracle.
La scène qui tue : Pour tout vous dire, l'espace d'un instant, j'ai hésité à carrément vous mettre tout le film. Je suis dingue comme ça. Et puis je me suis dit qu'une licorne, et plus encore si c'est la dernière, ça se mérite. Il vous faudra donc la mériter. Mais avec l'intro du film (quelques phrases en anglais au tout début, et après vous êtes tirés d'affaire, promis), vous avez un excellent aperçu de la grâce de ce film, de sa finesse, de son élégance. Je continue avec les qualificatifs emphatiques, ou vous avez compris le message ?

TheLastUnicorn___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoulesCagoulesCagoules
Barème The Fall oblige, j'ai presqu'envie de mettre une cagoule de plus, c'est vrai que 6 cagoules sur 5 ce serait un peu beaucoup, mais pas du tout exagéré.
Bilan : Certaines choses y sont dures, mais jamais violentes. Juste lucides. Certaines choses y sont sublimes, mais jamais parfaites. Les personnages ont leurs travers. Les choses ne finissent pas en apothéose, les amoureux ne partent pas main dans la main, il y a de la douleur et du regret, mais tout le monde a gagné en sagesse et ouvert son coeur à quelque chose de plus grand. Arrivée à la fin de ce film, je me demande comment j'ai attendu aussi longtemps avant de lui revenir. Ne le faites pas attendre...

Il n'y a rien d'autre que je pourrais dire qui rende justice à ce film.

13 juillet 2009

Réclamation amicale

Cher Rédacteur d'Esquire,

Je sais ce que c'est. Quand on n'est ni juilletiste, ni aoutien, c'est très, très compliqué de travailler par grande chaleur. Déjà que faire tourner un magazine papier, de nos jours, c'est très compliqué, et financièrement risqué... Et puis, il y a tout un tas de choses à gérer alors qu'on a parfois la tête ailleurs.
C'est pourquoi je me permets de t'écrire, en toute amitié, pour te faire remarquer que tu t'es trompé dans le choix de la photo de couverture du nouveau numéro d'Esquire : "the sexiest pie maker alive"... c'est pas lui. Car de toutes façons, il n'y en a qu'un.

Erratum

Merci de rectifier. Béotien.
Allez, je suis pas une mauvaise bête : pour t'aider, j'ai commencé pour toi.

Rectification

Et oui, j'ai vu les fesses de Mary-Louise, mais je fais mine de les ignorer, c'est tout.

7 juillet 2009

[GAME] A lot of guessing to do

Le dernier jeu des génériques remonte à... pfffiulala, au moins. C'est d'autant plus dommage pour vous que dans l'intervalle, j'ai mis la main sur ma machine à ripper, que je domine presque totalement à présent (hélas pour Scarlatiine, seulement presque...) et donc que je peux fournir plein de génériques totalement introuvables par ailleurs. Tiens, d'ailleurs, vous savez quoi ? Moi je pars bosser dans quelques heures, et vous qui êtes probablement en vacances, vous allez trouver les 10 séries dont j'ai rippé le générique ces derniers jours. Oui, on va faire ça !
Et ensuite, comme d'hab, je vous uploade tout ce que vous aurez trouvé, qu'est-ce que vous dites de ça ?!

1- Une série méconnue de David E. Kelley > Snoops
2- Une série avec un agent secret et un super génie du mal > The War Next Door
3 - Une série où on voit les jeunes années de Lex Luthor et ses amis à Metropolis > Zoe, Duncan, Jack & Jane
4 - Une série où la famille a un nom très courant, mais pour une fois la fille ne s'appelle pas Rachel > La Famille Green
5 - Une série de Bochco avec une actrice de la série n°4 dedans > Total Security
6 - Une série avec des uniformes comme j'aime > Brooklyn South
7 - Une série qui présente de curieuse similitudes avec Berverly Hills > Grosse Pointe
8 - Une série avec Samantha Newly > Jesse
9 - Une série sur la mort, ou peut-être plutôt la vie > Leaving L.A.
10 - Une série qui aura toujours ma priorité même quand je suis bourrée> Rude Awakening

Vous verrez que dans la plupart de ces génériques se cachent d'ailleurs de nombreux visages que vous connaissez, c'est assez amusant de voir ça ! Mais ça se comprend puisque certaines de ces VHS ont dans les 10 ans... Ce qui est déjà un indice en soi.
Allez, tout ça c'est collector, donc si vous voulez faire le plein d'inédits, vous savez quoi faire : tout deviner dans les 24h qui viennent ! Vous avez déjà prouvé par le passé que vous étiez très capables, je ne m'inquiète pas pour vous.

Ah, je suis contente de pouvoir vous proposer tout ça !!!

15 juin 2009

[GAME] Je n'avouerai jamais...

...sauf à vous.
Aujourd'hui j'inaugure un nouveau type de jeu, qui survivra, ou pas, ça dépendra de vous. Le jeu est parfaitement simple, je vous rassure... mais le nombre de commentaires sous ce post le confirmera (ou pas).

Le but du jeu est donc le suivant : je vous donne une liste de plusieurs faits, bien-sûr en rapport avec la télévision (ici, des aveux un peu honteux), et vous devez trouver celui qui n'est pas vrai. Il est possible que des indices soient ou ne soient pas disséminés dans mes posts passés de ce blog, d'ailleurs. Vous pouvez chercher dans les archives pour trouver certaines réponses, vous pouvez vous creuser les méninges en essayant de vous souvenir de mes goûts personnels, ou vous pouvez tout simplement jouer au pif, à votre guise.

Et naturellement, le premier (l'heure du post faisant foi) à trouver la seule affirmation fausse de la liste gagne un bon cookie.

- la première fois que j'ai éclaté en sanglots devant la télé, c'était devant Chicago Hope
- l'un de mes chats aime regarder Alerte à Malibu
- je n'ai jamais regardé l'intégralité des épisodes de Oz
- mon père a arrêté de regarder X-Files après un épisode où Mulder et Scully vieillissaient de façon accélérée, parce qu'il en a fait des cauchemards
- j'ai cagoulé tous les épisodes de Stacked, et je les ai tous gardés
- la honte d'avoir acheté le DVD de la première saison de One Tree Hill est si forte que je ne l'ai jamais ajoutée à la galerie Diagnostic COLLECTION
- depuis la rentrée de septembre, j'ai dépensé plus de 500 euros à la FNUC (c'est indécent)
- dans Sex & the City, je préfèrerais être amie avec Miranda, mais si elle avait la garde-robe de Charlotte
- je me refuse à regarder les derniers épisodes de Pushing Daisies
- j'ai tellement d'idées pour ladytelephagy On Air que je n'y touche plus très souvent de peur de devoir choisir
- une à deux fois par an, je cagoule le pilote d'Entourage, je le mets sur une pelote de laine... et je le perds sans l'avoir jamais vu
- je garde religieusement tous les magazines spécialisés en séries que j'ai achetés ces dix dernières années
- longtemps, j'ai cru que Teal'C s'écrivait Tirk'h (je dois encore en vérifier l'orthographe aujourd'hui)
- quand j'étais ado, j'avais commencé une fanfic parodique d'Invasion Planète Terre qui avait duré un peu moins d'une dizaine de chapitres

On est lundi, je vous laisse une semaine pour faire des propositions ci-dessous, réponse lundi prochain ! N'insistez pas, vous n'aurez pas d'indice, vous y arriverez tous seuls...

13 novembre 2008

Socialiste

Mes petits camarades de SeriesLive On Air le savent bien pour en faire souvent les frais en cours d'enregistrement (et vous aussi si vous me lisez attentivement), je vis aux abords d'une gare.
Où ça ? Eh bah... vous voyez Paris ? Bon, bah plus bas. Plus bas ? Voilà, là. C'est ma gare.

Eh bien figurez-vous qu'à côté de ma gare, j'ai trouvé ceci sur un mur...

Socialiste

Vous le reconnaissez ? C'est Hyde ! Bon c'est un peu un crime de mettre des paroles de Bénêtbar avec une trogne pareille, mais reconnaissez que ça a son charme...

Mais au fait, Hyde, il est pas plutôt anarchiste que socialiste ?

31 janvier 2009

Les temps sont durs pour tout le monde

On nous dit et on nous répète que c'est la crise. Les acteurs tentent d'éviter la grève parce que ce n'est vraiment pas le moment. De nombreuses séries ne se sont pas relevées de la grève des scénaristes de l'an dernier.
Mais parfois, c'est à de petits indices qu'on prend la mesure de l'ampleur des dégâts.

C'est ainsi que la chanteuse Reba McEntire, des décennies de carrière, multi-récompensée, vendant des CD comme des petits pains, avec dans son CV un sitcom qui a fonctionné pendant presque 6 saisons... confie qu'elle a du mal à monter un nouveau projet.

C'est à ces détails qu'on comprend que, wow, Hollywood a bien morflé, quand même.

ReBack

14 novembre 2008

[GAME] Voilà qui ne nous rajeunit pas...

Françaises, Français,
Suissesses, Suisses,
Belges, Belges,
Mon président,
Mesdames et Messieurs les jurés,
Public chéri, mon amour.

Aujourd'hui, parce que je trouvais que je n'avais rien à faire d'aussi intéressant ce weekend que de vous fournir 20 posts à la minute, je me suis dit que j'allais lancer un autre jeu des commentaires. Depuis que j'ai commencé, plein d'idées de thèmes me viennent, et comme plein de génériques me viennent aussi (en plus de réserves déjà abondantes), je trouve que ça fait admirablement la paire.
Ainsi donc, le thème du jour sera : les vieux génériques qui sont toujours géniaux aujourd'hui.

Par vieux, j'entends : ayant fait ses débuts avant 1990. Inutile de dire que, cette fois, il va falloir être vraiment très bons !
Pour le reste, les règles du jeu ne changent pas : aucun de ces génériques n'est déjà présent dans le flacon, et, oui, je vous donnerai des indices. Ce n'est déjà pas donné à tout le monde d'avoir une culture téléphagique d'il y a près de 20 ans, je ne vais pas en rajouter ; rappelez-vous simplement que parfois je vous décris la série, parfois je vous donne une piste plutôt pour le titre, mais gardez aussi à l'esprit combien je peux être tordue parfois, et essayez de repenser aux séries que j'ai pu citer aussi, on sait pas ça peut aider une fois ou deux. Ne cherchez pas toujours trop loin, songez bien qu'aucune de ces séries n'a commencé après 1990, et tout devrait bien aller...

Par cooooontre, le pilote d'une de ces séries sera posté la semaine prochaine dans la rubrique La preuve par trois si vous trouvez les 10 titres avant dimanche soir ! Ça peut valoir le coup, non ?

Bon, vous vous sentez prêts ? On est partis !
1 - Une série avec un aigle sans plume > Tonnerre Mécanique
2 - Une série où il fait chaud la nuit > In the heat of the night
3 - Une série qui ne se déroule pas à l'époque où elle est filmée > Crime Story
4 - Une série avec an Englishman in New York > Equalizer
5 - Une série avec du miel mais pas d'abeille > Honey West
6 - Une série avec un espion, qui a été espion après, d'ailleurs > Espion Modèle
7 - Une série avec un acteur de ciné qui n'était pas encore au ciné > Clair de Lune
8 - Une série avec une voiture construite par Dacia > Logan's Run
9 - Une série avec un arc en ciel sur le mur > Punky Brewster
10 - Une série au papier peint marronnasse > Three's company

En toute sincérité, n'en choisir que 10 n'a pas été facile. Mais bon, c'est le jeu, ma pauv'Lucette !

Allez, montrez-moi ce que vous avez dans la télécommande ! Je sais que certains parmi vous connaissent leurs classiques, mais j'attends un effort de groupe !

2 décembre 2008

La vie de notre belle famille d'abord

Régulièrement, la télévision nous envoie un message très clair : la famille, c'est bien. La famille c'est important. C'est bon pour ce que vous avez.
La famille, c'est même le plus important.
Oui, aujourd'hui, on va parler de valeurs familiales. Mais si ! Vous savez bien : les valeurs familiales ! Ce truc dont on vous parle chaque fois qu'on veut que vous appliquiez ces valeurs à autre chose que votre famille ! Les politiciens veulent que vous les pratiquiez vis-à-vis de l'Etat, les chefs d'entreprises veulent que vous les consacriez à votre travail... et la télé ?

Dans une immense majorité des cas, à la télévision, la famille, c'est sacré. Et c'est le centre d'un grand nombre d'attentions scénaristiques, selon le schéma suivant : la famille, c'est important, donc on en parle, donc c'est important.

Une proporition démesurée de séries s'y intéressent à un tel point, que ce seul postulat leur sert de pitch. Une famille. Point. Voilà, on avisera à partir de là.
Et je ne parle pas simplement des séries gentillettes type 7 à la Maison, non, c'est également vrai de tout un tas de sitcoms variant (à peine) autour de la thématique familiale : la famille avec trois enfants, la famille avec seulement deux enfants, la famille étrangement nombreuse, la famille avec plein d'adolescents, la famille où le père est en première ligne, la famille où c'est la mère, la famille recomposée, la famille avec un parent célibataire, la famille propre sur elle, la famille soi-disant atypique... Je continue ?
Bon, franchement, si avec ça vous n'avez pas fait de la famille votre priorité numéro 1, c'est que vous le faites exprès. On vous dit que c'est important, quoi, merde, à la fin !

Dans une immense majorité des cas, la famille, nous, on la regarde bien volontiers à la télévision. Et vous savez pourquoi ? Parce que c'est important, la famille. Vous, vous en avez une. Vous, là, aussi. Moi, pareil. Chacune est évidemment différente, chacun a une expérience de la leur différente des autres, mais on en a tous. C'est biologiquement obligé ! Et justement, la famille, c'est bien l'un des rares thèmes qui touchent nécessairement chaque spectateur de façon personnelle.
Si votre famille est heureuse, si elle est malheureuse, si elle est éclatée ou même inconnue, de toutes façons, vous en avez une. Vous imaginez ça ? A la télé, il y a forcément une famille comme la vôtre. Super, non ?

Et puis, il y a des familles pas comme la vôtre, aussi. Et c'est peut-être le plus important. Lequel d'entre nous n'a jamais regardé une série montrant une famille différente à un tel point, qu'elle nous fasse un peu rêver ? La famille idéale sans problème ici, la famille complètement barrée là... selon votre propre schéma, vous fantasmerez un peu sur cette famille si différente et, là aussi, il y en a forcément une pour vous. Ah, si ma famille avait autant d'humour que les Conner de Roseanne ! Ah, si ma famille était aussi joviale que les Brady du Brady Bunch ! Ah, si ma famille était aussi volcanique que les Walker de Brothers & Sisters ! Je continue ?
La télévision joue alors autant avec l'identification que l'imagination, et là encore, c'est une des rares thématiques qui le lui permette.

Il n'y a rien qui vous choque ? A force de boucher de la famille à toutes les sauces : la sauce entreprise familiale des Fisher de Six Feet Under, la sauce famille idyllique des Ingalls de La petite maison dans la prairie, la sauce famille déglinguée des Bundy de Mariés, Deux Enfants... Je continue ? Eh bien, à force, on commence vraiment à penser que la famille, c'est tellement important... qu'il vous en faut une.
Et là, au risque de passer pour une féministe enragée, je m'insurge : on n'est pas obligé de vouloir une famille.

Pourtant, toutes ces affaires de famille, où mènent-elles ? A agrandir la famille, à fonder une famille, à se créer une famille.
Les exemples se comptent à la pelle : le personnage le plus indépendant de Sex & the City, Miranda, est la première à fonder une famille. La plus volage d'Ally McBeal, Elaine, se découvre un désir d'enfant dans un épisode de Noël. Et quand les Desperate Housewives vieillissent, que font-elles ? Des bébés ! Même Gabrielle ! Je continue ?!
SEGA peut se rhabiller : la famille, c'est plus fort que toi ! Ne luttez pas, vous finirez par en avoir une, un jour, bien à vous, avec plein de petits bébés !

C'est là que je dis stop ! La famille, ce n'est pas le Saint Graal, enfin !!!
Mais si on en croit la télévision, la famille, ce n'est pas juste important. C'est obligé.

Comble de l'ironie, pour que j'en fonde une, il me faudrait éteindre la télé et sortir de chez moi.

27 novembre 2008

Fonctionne avec piles

Pour être complètement honnête, je dois dire que ma télé, je ne la supporte plus. Elle est petite, il y a des récepteurs morts quasiment en plein milieu de l'écran, elle ne fait pas le format 16/9 (donc ya plein de mots et images qui apparaissent coupés), elle ne capte Canal+ en clair qu'une fois sur deux, et il ne faut plus toucher l'entrée Péritel, sinon ça crée un faux-contact. Bon, soyons sincères, il va falloir que je la lourde (mais là c'est plus la saison, j'aurais dû y penser pendant que je préparais encore Noël, j'en suis maintenant à acheter les cadeaux de mes proches). En attendant, ça fait un peu cache-misère mais bon, je tente de la changer de place. J'ai notamment corrigé son angle : maintenant, je la vois aussi bien depuis le bureau que depuis le lit. Car personnellement, je résiste difficilement au plaisir d'écouter des débats de politique ou de société pendant que je bosse sur l'ordi (c'est mon problème, ça ne regarde que moi et mon psy). Et j'ose l'affirmer, ce sont les seules circonstances pendant lesquelles un téléphage fier de sa condition a le droit d'écouter la télé au lieu de la regarder.

Pendant que je faisais donc ces quelques ajustements pour rendre cette vieille téloche à peu près supportable, j'ai donc fait un peu de ménage sur ce qui me tient lieu de meuble télé, essayant de réorganiser l'endroit pour que l'objet du délit ait l'air moins miséreux, et je dois dire que j'ai été assez surprise par la pile de DVD qui reposait là.
Mais si, la pile de DVD ! LA pile de DVD même, celle que tous les téléphages ont, sous une forme ou sous une autre, et qui en fait regroupe les DVD qu'on pourrait qualifier d'actualité, là où, quand le téléphage a les bras chargés, il se défausse de ses coffrets divers et variés ; là où ça se passe, quoi. La hauteur des piles varie plus ou moins d'un specimen à un autre, mais c'est surtout leur composition qui mérite notre attention.

On aurait pu penser que se trouveraient là, plutôt, mes derniers achats en date (dont je me vantais vicieusement il y a quelques semaines ; j'ai été bien punie puisque depuis je ne garde quasiment aucune nourriture solide depuis lors). Mais pas du tout. Rangeant certains d'entre eux en lieu sûr (= hors de porté de la civilisation féline), j'ai en fait uniquement laissé le coffret de Heroes parmi eux, ce qui est aussi révélateur, en un sens.

Alors, qu'y trouve-t-on, du haut de la pile à ses fondations ?
Zêtes assis ?

Le DVD du dernier concert en date de PUSHIM.
Le DVD du concert d'adieu des Biyuuden, dont d'ailleurs je ne me suis pas remise.
Le DVD de Heroes saison 1.
Le DVD d'Action!.
Le DVD du best of de Namie Amuro.
Le DVD de la saison 2 de NERDZ.
Le DVD de la dernière collection de clips des Biyuuden. Encore elles.
Le DVD de Band of Brothers.
Le DVD de Battlestar Galactica saison 3.
Le DVD de Battlestar Galactica saison 2.
Le DVD de Battlestar Galactica téléfilm pilote. Tiens, où est la saison 1 ?
Le DVD de Babylon 5 saison 1.
Le DVD d'un single des THC!!.
Le DVD de Sex & the City saison 6, pardonnez la démarche peu scientifique mais je pense qu'on peut émettre l'hypothèse d'une datation à ce jour-là.
Le DVD de Battlestar Galactica saison 1, ah, il est là !
Le DVD d'Une Nounou d'Enfer saison 1.
Le DVD d'un concert des Morning Musume.
Le DVD de Damages saison 1. Il n'y aura sans doute jamais de saison 2 par là.
Le DVD de Son of the Beach saison 1. C'est marrant, j'étais sûre qu'il calait la table dans l'entrée...
Le DVD d'un autre concert des Morning Musume. Décidément...

Ha, je sais ce que vous pensez, cette pile doit être vraiment très haute, eh bien oui, elle fait deux fois et demi la hauteur de la télé. Vous comprenez pourquoi la civilisation féline est redoutée...
Après on peut parler de la pile de VHS mais ça risque d'être autrement plus long, vu le nombre de séries différentes qu'on trouve sur une même VHS.

A bien y réfléchir... Je crois que finalement, ce que nous regardons n'en dit pas tant sur nous que ce que nous gardons à portée de main, qu'en pensez-vous ?

Ok, donc maintenant, sans tricher : qu'y a-t-il dans la pile de DVD à côté de votre télé ?

25 juin 2008

Link's awakening

Ces derniers jours j'ai essayé de faire un maximum de nettoyage dans mes liens, en ajoutant des téléphages blogueurs qui n'y figuraient pas encore, et en retirant, hélas, ceux qui n'étaient plus actualisés depuis plusieurs mois.

Si vous voyez des blogs téléphagiques qui manquent, n'hésitez pas à me les proposer ci-dessous, en commentaire !

Collusion de circonstances, je viens aussi de faire la connaissance de l'un de ces blogueurs, qui est de surcroît animateur radio sur Radio Junior où il parle de séries aux plus jeunes : Alex.
Alex touche sa bille, croyez-moi, en la matière... il a même réussi à me coller sur une série dont j'ignorais l'existence !

Alors permettez que je fasse un truc que je ne fais jamais : DU COPINAGE ! Hop, un joli ptit lien pour ceux d'entre vous qui êtes curieux. Et la curiosité, quand on est téléphage, c'est une qualité !

galaxies_580

8 mai 2010

Scaridentification

Il y a eu un long moment pendant lequel je ne pouvais plus rien regarder sans me sentir déconnectée de ce que je regardais. Il n'y avait plus que la musique qui entrait, et ensuite il y a eu cette histoire de surdité qui a aussi coupé court à cet exutoire. Si je vous raconte ça, ce n'est pas pour me faire plaindre mais pour expliquer en quoi l'activité (souterraine) dans le Secret Diary of a Cinephile est surprenante actuellement. Il y a eu un regain d'intérêt ces derniers jours pour le cinéma, probablement parce que j'étais soulagée d'y trouver des thèmes nécessaires par le plus grand des hasards.

Les films que j'ai vus en quelques jours sont en effet plutôt nombreux, vu le rythme auquel je les ai enchaînés :

American Psycho (7 Mai 2010) Black Snake Moan (7 Mai 2010) Havoc (7 Mai 2010) My
Life (5 Mai 2010) My
Sister's Keeper (5 Mai 2010)

Rachel Getting Married (8 Mai 2010) The
Babysitters (6 Mai 2010) The
Nines (4 Mai 2010) Thirteen (8 Mai 2010) Watchmen (6 Mai 2010)

Des films en apparence assez différents, et choisis quasiment par hasard. Les raisons pour que je regarde un film ces derniers jours ont été les suivantes, et uniquement les suivantes :
- la cagoule est disponible et si le film ne me dit rien, je vais vérifier via Google la gueule de l'affiche ; à partir de là, j'avise
- je m'aperçois qu'un acteur ou une actrice que j'apprécie a reçu des récompenses ou de bonnes critiques pour son rôle, je cherche donc une cagoule
Concrètement, je ne lis pas le pitch à l'avance. Sauf pour Havoc dont je connaissais les grandes lignes pour avoir lu le résumé à l'époque de Normal Adolescent Behavior (ceux qui avaient fait l'effort de se renseigner quand j'ai parlé du film comprendront). Mais sinon, rien de rien.

Et au final, à la notable exception de Watchmen qui est franchement l'intrus dans cette liste (et peut-être éventuellement The Babysitters, quoique ça se discute), on peut regrouper ces films en deux grandes familles : les films dont un personnage (ou plus) a un comportement addictif d'une part, les films sur le cancer et/ou la mort de l'autre. Quand j'ai eu du bol, les deux en même temps.
Une sacrée chose que le hasard. Ou le subconscient, allez savoir...

Est-ce que je bois ou je me drogue ? Mon vice est ailleurs. Est-ce que j'ai un cancer ? Pas moi. Est-ce que je vais mourir ? Pas dans l'immédiat si ça ne tient qu'à moi.

Pourtant on peut difficilement nier qu'en ce moment ce sont les thèmes que j'ai envie de voir dans une fiction, et que j'ai envie d'aborder avec moi-même, aussi. Et en-dehors de cette histoire de hasard ou de subconscient qui travaille en ma faveur, je dois avouer que je suis soulagée de pouvoir trouver dans des fictions le reflet de mes pensées actuelles (et vice versa, d'ailleurs). Une sorte d'identification indirecte, pourrait-on dire.

Une drôle de chose que l'identification.

Une anecdote. Je me souviens être allée voire 8 mile à peu près à l'époque de sa sortie au cinéma, avec mon copain de l'époque, T. C'étaient les vacances et nous les passions ensemble, je ne me rappelle plus du contexte exact. Il faut savoir de T qu'il a vécu toute sa vie dans un milieu riche et surprotégé, et que le film ne l'attirait pas outre mesure ; Dieu seul sait pour quelle raison il m'a laissé le trainer dans cette salle de cinéma (d'un autre côté il m'a trainée devant Donjons & Dragons, on est quittes). Quand on est ressortis de la salle, mon premier réflexe, comme chaque fois que je viens de voir un film avec quelqu'un, a été de vouloir échanger nos impressions. Mais 8 mile n'avait pas fait impression sur T. Je ne dis pas que le film avait fait mauvaise impression sur lui, je dis vraiment : pas d'impression du tout. Et devant ma surprise à cette absence de réaction, il me dit : "je ne me suis pas identifié, c'est tout !".
S'identifier à 8 mile. Ca ne m'avait même pas traversé l'esprit. Je n'ai pas grandi dans les mêmes conditions que T mais je ne m'étais pas identifiée pour autant. Je ne sais pas, j'avais laissé l'histoire faire son chemin, je m'étais laissée faire, voilà tout ; pour s'identifier à ce film, il en faut, quand même, pour s'identifier ! Je ne pense pas que les millions de spectateurs pour ce film se sont tous identifiés au personnage d'Eminem, n'est-ce pas ? Je n'avais rien de commun avec ce personnage, mais je me suis laissée imprégner par ses souffrances le temps du film, parce qu'il y avait quelque chose à en éprouver tout de même, quelque chose qui trouvait résonance en moi bien que je n'écoute pas de rap, que je n'aie pas grandi dans la banlieue de Detroit, que je n'aie jamais vécu dans une caravane, etc...

De la même façon, je ne me suis pas identifiée aux personnages que j'ai vus dans les films de ces derniers jours. C'était même leur plus grande qualité : n'avoir rien à voir avec moi. Si tant est qu'il existe un jour un personnage où je me reconnaisse vraiment, ils en étaient loin.
Pourtant j'ai ressenti cette connexion, cette connexion qui m'est nécessaire en ce moment, et que je suis contente de retrouver en même temps que mon audition, et finalement... est-ce que n'était pas une forme d'identification ?

J'ai identifié mes préoccupations actuelles aux personnages que j'ai vus défiler. Ils les ont personnifiées pendant quelques minutes. Et ce que je déteste avec les films, c'est que c'est fini, ils ne reviendront plus faire leur représentation sur la scène du théâtre de mes questionnements, ils ont tiré leur révérence et ne reviendront plus.

Non, c'est ça le plus incroyable, je n'ai rien, strictement rien en commun avec ces personnages. Et n'ai jamais rien eu de commun avec eux. Mais de les voir, ça me sert à "comprendre", ça me sert à déposer mes questions sur eux et les voir se résoudre comme des équations, à leur façon, chacun à leur façon d'ailleurs, et ça m'aide. Finalement je n'ai rien en commun avec eux, mais on est d'accord qu'ils ont quelque chose qui m'appartient...

Les séries à me fournir ce genre d'exutoires sont rares (mais pas inexistantes, j'ai su en trouver, à plusieurs reprises) en ce moment, mais je suis contente d'avoir entamé ce challenge cinéma, qui m'encourage dans ces identifications temporaires et douloureuses de deux heures.

Deux heures hors de moi-même, mais plongée dans les questions que je me pose. Sans qu'il ne s'agisse vraiment de moi, parce que ce qui me fait pleurer sur le moment, ce n'est pas mon histoire, c'est la leur, et, aha, c'est la magie de la chose, leur histoire n'existe pas vraiment !
Ça fait un bien fou.

Scaridentification

27 juin 2010

Ça va devenir une habitude !

Après un article sur la télévision japonaise il y a quelques mois, en voici un sur la télévision coréenne. Vous savez quoi ? Je commence à y prendre goût, moi, à ces heures de recherches, de lectures, de traductions, de synthèses... Mais plus encore, je prends goût, je le confesse, aux commentaires des lecteurs qui indiquent qu'ils ont appris des choses nouvelles. Quand de surcroit ils complètent ces commentaires avec leurs propres connaissances, je suis aux anges.

Ce qui est aussi intéressant à mes yeux, d'un point de vue plus égoïste, c'est finalement que même si possède des bases pour faire ces articles, j'apprends aussi énormément rien qu'en approfondissant les recherches. C'est comme ajouter des fiches sur SeriesLive, ce qui pourrait sembler être un travail soit facile (parce que je connais le sujet), soit fastidieux (parce que je connais quand même pas tout par cœur), me permet au final d'en apprendre encore plus. C'est comme d'écrire sur ce blog quotidiennement, sur le long terme, c'est très satisfaisant de se pousser à aller toujours plus loin.

Bon alors, je vous avais bien dit que j'allais tenter des trucs et que je comptais sur votre soutien ?

AnnyongHasseyo_300x200
Annyong haseyo : la télévision coréenne pour les nuls

Pis attendez : j'ai déjà mes deux prochains articles en tête et croyez-moi, on a pas fini d'apprendre des trucs tous ensemble.
Je sais pas pour vous, mais je trouve qu'on est tous gagnants dans l'affaire.

Publicité
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité