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ladytelephagy
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28 septembre 2011

If it ain't broke, don't fix it

Il est rare que j'écrive sur un season premiere ; d'abord parce que mon suivi de la reprise des séries est très fluctuant (j'ai souvent, ces dernières années, et sans vraiment y penser, pris le pli de ne pas forcément revenir pour la saison 2 même quand j'avais suivi avec plaisir la 1e), et ensuite parce que comme je ne fais pas de review par épisode, ça ne sert pas à grand'chose de parler du lancement de la saison quand il y a relativement peu de chances que je traite de la suite. Mais là je suis trop en colère, et comme, d'après le peu de choses que j'ai lues sur Twitter en dépit de la finalisation de mon déménagement cette semaine, j'ai l'impression que je suis la seule, j'ai décidé de quand même vous en toucher deux mots.

HarrysBroken
La première saison de Harry's Law avait des défauts. Là tout de suite je ne saurais plus trop les citer parce que, bon, déjà ça fait un bail, et surtout j'ai essentiellement retenu les qualités. C'est une bonne chose, n'est-ce pas ? Je me rappelle surtout l'impression assez persistante d'une grande irrégularité dans la qualité des épisodes : certains pouvaient être très puissants et d'autres relativement anecdotiques. Mon soucis était plutôt dans la façon de traiter les sujets que dans les sujets eux-mêmes, parce qu'à vrai dire, j'étais contente de ce qu'essayait de faire Harry's Law avec son personnage retors, son milieu peu sexy, ses avocats pas vraiment impressionnants en apparence, mais étrangement soudés, ses bureaux moches, même, bref, son postulat anti-Ally McBeal. J'en avais touché deux mots à la mi-saison. C'était pas toujours bon, mais c'était courageux, pour du Kelley, parce que quand un type qui a quasiment fait de sa pratique un genre télévisuel commence à varier de la recette qui fonctionne si bien pour lui et prend des risques, même à tâtons, eh bah ça fait plaisir.

Reprise il y a quelques jours. Grosse déception. Un ascenseur a poussé dans la boutique de chaussures, non attendez, un étage rempli de juristes a poussé au-desssus de la boutique de chaussures, et en fait, maintenant, à quelques nuances près (Harry n'a pas perdu 80kg... et vu que c'est une série Kelley, elle aurait même dû en avoir perdu une bonne centaine), on a perdu tout ce qui faisait le charme de la série initialement.

La connivence entre Harry et Tommy ? Pfiout, fini. Ils emménagent ensemble (pourquoi d'ailleurs ?) pour partager des bureaux où ils ne se parlent plus. Harry n'a plus de réplique qui fait mouche en dépit de sa faculté à mécomprendre ses affaires parce qu'elle vient d'un autre monde, d'ailleurs ptet que finalement elle était plus vive quand elle n'était pas si à l'aise et sûre d'elle, étrangement, et Adam, quelqu'un s'intéresse à Adam, non personne, et puis un personnage ne vient que pour donner l'heure, un autre a été Kelleyrisé (mais je pensais qu'il reviendrait en guest ?!), et une autre apparait et on l'aime pas parce qu'elle ne fait rien pour ça et qu'elle a une intrigue à la con, et euh au fait, pourquoi le bureau ressemble autant au cabinet Cage & Fish déjà ? Même le générique semble avoir subi un changement "mineur mais significatif" avec la disparition du flingue.
Je regardais l'épisode et j'étais larguée. Je suis vraiment en train de regarder une série que j'aimais bien ? Là tout de suite je ne suis plus très sûre. Suis-je revenue à une série que j'avais commencé à suivre, ou en ai-je entamé une autre ? Un spin-off, éventuellement, mais guère plus.

La première saison était inégale ? Jamais elle ne m'a semblé être aussi décevante même dans ses moins bons passages. Désormais, on fait comme si Harry's Law était une série légale ordinaire, dans un cabinet cossu (d'où vient tout cet argent, Tommy seulement ?), une série comme n'importe quelle autre, une série que je ne voulais pas suivre. Je voulais Harry's Law. Je me sens trahie.
J'accepte les changements quand ils sont une évolution. Pas quand ils sont une remise en cause de tout ce qui faisait la particularité de la série. Si le deuxième épisode poursuit sur cette lancée, je considèrerai que Harry's Law s'est elle-même Kelleyrisée, et je passerai la main.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Harry's Law de SeriesLive.

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7 mai 2011

La montagne qui accouche d'une souris

Umareru
ASSEZ !!! Assez, c'est plus que je ne peux en supporter ! Arrêtez tout, c'est plus possible.
La musique niaise à longueur d'épisode, les dialogues creux, l'interprétation sommaire... pitié, pitié, pitié, il faut arrêter.
Umareru. (oui, le point est compris dans le prix) est vraiment le genre de dorama dramatique qui donne mauvaise réputation aux dorama. C'est mal écrit, mal réalisé, mal interprété, mal tout. C'est juste MAL. Vilain, vilain dorama.

Pourtant, sur le papier, ça pouvait être intéressant. Umareru. était supposé raconter l'histoire d'une femme d'âge mûr, 51 ans pour être précise, qui tombe enceinte, et des répercussions de cette grossesse tardive sur ses (nombreux) enfants, et notamment sa fille aînée. Ça aurait pu être touchant, peut-être même intelligent...
Mais vous êtes fous ?! SURTOUT PAS ! Et puis quoi encore, en faire une série avec un vrai regard sur la société ?

Et pourtant, il y a des thèmes intéressants dans ce pilote. L'un des enfants découvre qu'il a été adopté. La meilleure amie de notre maman tente désespérément d'avoir un enfant et passe par la FIV (comme par hasaaaaard !). Il est même mentionné qu'au Japon, statistiquement, une femme sur six a recours à un avortement. Il y a carrément tout un passage où Maki Horikita récite un joli cours avec PowerPoint à l'appui (si !) sur la grossesse des femmes de plus de 35 ans, car, devinez quoi, on l'a chargée d'écrire sur le sujet avant même qu'elle ne sache que sa mère est enceinte, et où on apprend plein de choses, comme par exemple qu'une Japonaise sur cinq aura un enfant après 35 ans.

Umareru_PPT
Si ce n'était pas aussi téléphoné, tout ça pourrait être intéressant et parler de la parentalité de façons diverses et variées, mais c'est là que s'allume un voyant dans le bureau de la production... DANGER ! DANGER ! C'est le voyant qui s'allume quand on tient un sujet intéressant. DANGER ! DANGER ! Surtout, ne pas le traiter avec les égards qui lui sont dus.

Umareru. est donc aussi scolaire que possible. Passablement chiant. Franchement assomant. Et s'il y a quoi que ce soit qui risque de donner de l'espoir à un moment, cet embryon de potentiel est immédiatement exécuté sans sommation, dans des souffrances scénaristiques atroces.

Eh bah ! Ca me fait une série de moins à suivre au printemps. Et puis, ne soyons pas défaitistes. Au moins on aura appris deux-trois trucs intéressants, probablement copiés depuis les éléments de langage de l'institut de gynécologie et d'obstétrique japonais pour être collés directement dans le scénario, comme par exemple qu'en 1992, l'âge auquel la grossesse est considérée tardive a été passé de 30 à 35 ans (vous pensez que depuis les mentalités ont évolué ? Permettez que je vous présente Kumi Kouda). Ya plein de chiffres partout, dans ce pilote, de toute façon, parce que grosso-modo le scénario est écrit avec Wikipedia. C'est un véritable cours magistral sur la natalité nippone. On se sent tous beaucoup plus intelligents, non ?
...Non ?
Madonna Verde, tous nos espoirs se tournent vers toi à présent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Umareru. de SeriesLive.

13 avril 2012

Why not regarder Scandal

Whynotregarder-Scandal

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Scandal :

1 - Parce que ça manque épouvantablement de second degré
2 - Parce que c'est un peu Les Experts en version spin doctors
3 - Parce que c'est dangereux si vous êtes épileptique
4 - Parce que le coup de la petite nouvelle qui arrive en terre inconnue n'a jamais été aussi mal exploité
5 - Parce que le speech de Pope pour expliquer sa procédure était pompeux au possible
6 - Parce que le Président, ah ouais, carrément ?!
7 - Parce que ça n'a pas d'âme
8 - Parce que Kerry Washington se la pète juste un peu trop
9 - Parce que regarder une série de Shonda Rhimes, c'est un peu abdiquer téléphagiquement
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

29 août 2011

Etrange obsession

"Ah, ça recommence. Elle va nous parler de son obsession du moment. Encore."
Comment, moi ? Essayer de vous convaincre de la délicatesse de Shinya Shokudou ? Oh non c'est mal me connaître alors.

L'obsession dont j'avais envie de parler ce soir, c'est plutôt celle des Américains pour les projets. C'est vraiment un truc que je retrouve dans très peu d'autres pays.

Pilot season. C'est là que tout commence. Des dizaines, des centaines de pilotes, même, sont proposés aux chaînes (et ce sont les seules fois où j'aimerais vraiment travailler pour une chaîne américaine, parce qu'un pilote, c'est quand même mon exercice de style préféré et que je pense presque sincèrement que je suis née pour regarder des pilotes toute ma vie, juste pour le plaisir d'avoir une chance d'avoir le coup de foudre pour une série sur la base de son seul pilote) qui là-dedans font le tri, et, c'est là que ça devient cruel, mettent définitivement au rebut tout ce qui ne les a pas intéressées. Et dés pilot season, quand les commandes de pilotes commencent à pleuvoir, on a de la news qui tombe sur les projets de séries, à base de concentré de pilote parce que pour l'instant il n'existe pas grand'chose d'autre.
Et plus les années passent, plus j'ai l'impression que les sites d'information sur les séries se captivent pour ça, aux USA et donc, par ricochet, en France. Chaque pitch est analysé, décortiqué, mesuré : ça me rappelle ça, oh j'aime bien le créateur de cette série (même si à ce stade ce n'est pas encore une série), et c'est super que tel acteur soit attaché au projet. Et ça continue pour ainsi dire toute l'année, avant qu'on en arrive au moment où, pour faire relâche, les chaînes nous disent quels pilotes auront la chance de devenir des séries. Et on est repartis pour un tour.

Je vais parler des pays que je connais plutôt bien.
Au Canada, ça se fait un peu. On ne répètera jamais assez combien le mimétisme de l'industrie télévisuelle canadienne est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse pour exister.
En Australie... pas vraiment. La plupart des projets dont on entend parler sont en fait des séries déjà commandées. Parfois elles sont abandonnées, mais en général, elles vont jusqu'au bout même si ça doit se faire avec une commande d'épisodes vraiment minimale.
Même chose en Espagne où pour le moment je n'ai pas eu vent de projets, les annonces se font en général au moment où le tournage commence, et on connait bien souvent le nombre d'épisodes.
En Corée et au Japon, ça n'arrive quasiment pas.

Pourquoi ? Parce qu'il faut le reconnaître, le système du in-house est encore très présent. Quand c'est la chaîne qui commande, fait écrire, réalise et produit la série, c'est qu'elle est sûre de son projet. On n'en serait pas à annoncer une série si on éprouvait le moindre doute sur sa faisabilité, et d'ailleurs au moment de l'annonce, on sait de quoi parlera la série, qui va y participer (au moins un acteur ou un scénariste), et même la case de diffusion prévue. On ne communiquerait pas à moins.
Quitte à s'en mordre les doigts plus tard quand les audiences sont piteuses (ah le getsuku, cet été, c'est quelque chose...), mais au moins, une fois qu'on commence un truc, on va jusqu'au bout (ce que rappelle d'ailleurs un peu la politique du "zéro annulation"), donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Car quelque part, au-delà des raisons liées au fonctionnement de l'industrie, où les productions en externe sont généralement rares, je crois que cette façon de procéder doit aussi à une sorte de respect des spectateurs, qui est sensible à divers degrés de l'industrie de l'entertainment.
Une chaîne asiatique ne va pas commencer à balancer des idées et se rétracter et dire que finalement le projet n'aboutira pas. Elle pourrait, finalement, se dire : tiens, quand on en est à lancer des idées, je vais lancer deux ou trois pitches aux spécialistes de l'information sur le divertissement, ça fera parler et ptet même qu'on testera un peu ce qui s'en dit. Mais elle ne le fait pas parce que, j'ai l'impression que proposer un pitch qui fait envie, et ensuite venir dire aux spectateurs, comme pour les narguer, qu'on fait machine arrière et qu'on a choisi un autre projet, ça ne s'imagine pas vraiment. Comme si une telle démarche sous-entendait de priver les spectateurs.

Alors forcément, les annonces de projet, au Japon, en fait, ça n'existe pas. Il faudrait dire "annonce vraiment très anticipée d'une série qui va, c'est sûr, se retrouver là l'an prochain, mais sur laquelle pour le moment on n'a que le pitch, ptet un acteur ou le scénariste, et la case de diffusion". Par opposition à la série déjà bien avancée pour laquelle on peut organiser une conférence de presse, comme c'est quasi-systématiquement le cas à quelques semaines/jours de la diffusion du pilote.

Ils sont comme ça, les Asiatiques. Ils ne se permettraient pas de nous faire saliver pour rien.
Et parfois, quand je vois les pitches super qui n'aboutiront jamais, et les pitches pourris que les chaînes américaines vont quand même mettre en développement avant d'hésiter à les commander, je me dis que ça nous épargnerait quand même pas mal si les chaînes et les sociétés de production américaines communiquaient un peu moins sur les projets tant qu'on n'a pas dépassé le stade du pilote. Post-upfronts, je comprends. Avant, ça relève parfois du sadisme. Il suffit de voir les déboires de séries comme Poseidon pour en prendre la mesure.

Tiens, pour la peine, une photo du tournage de la nouvelle version de Poseidon (on y reviendra). Parce qu'après avoir failli être annulés et avoir changé de diffuseur trois fois, on a bien le droit de déconner un peu, nan mais.

Poseidon

22 août 2011

[DL] Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro

Ca faisait bien lontemps que je n'avais pas ri comme ça, et sans Livia, je serais passée à côté. Je n'avais pas du tout surveillé les sous-titres pour Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, et je suis bien contente qu'elle m'ait rappelé que je voulais surveiller cette série.
C'est vraiment une excellente comédie !

YuushaYoshihikotoMaounoShiro
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

En attendant des impression plus détaillées qui ne manqueront pas d'arriver dans un post ultérieur, voici donc le générique de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, très coloré, très attrayant, très sympa. Et un générique d'une minute, c'est devenu une denrée rare, en plus ! Tout ça avec une musique des mihimaru GT, un groupe par ailleurs pas prise de tête, l'appel est lancé.

En-dehors des couleurs, il faut avouer que le générique en dit assez peu sur la série elle-même et notamment son humour, mais bon, comme je l'ai dit, on reviendra sur son cas bientôt.
Enfin, j'avais dit que je vous parlais de Koukousei Restaurant d'abord, alors procédons par ordre...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro de SeriesLive.

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22 septembre 2011

Mise en perspective

Pas toujours facile de lancer un sitcom sur les déboires financiers des personnages "working poor". Quand le réalisme est au rendez-vous, c'estl 'humour qui ne suit pas toujours. Quand l'humour est de la partie, c'est le réalisme qui déserte. Or, toutes proportions gardées, il faut des deux pour que la comédie atteigne son but... et son public.

Forcément, quand 2 Broke Girls démarre (avec plusieurs minutes à la gloire de Kat Dennings), la déception est de taille : ni l'humour ni le réalisme ne semblent avoir été convoqués et, à la place, on a droit à des répliques un peu téléphonées, et même parfois plaquées pour faire "twist de fin de scène" sans réussir à être pétillantes. L'arrivée du personnage de petite fille riche (interprété par la encore moins drôle Beth Behrs et sa... perruque ? nan sérieux, c'est une perruque, dites ?) arraches quelques soupirs frustrés. Les seconds rôles insupportables et caricaturaux n'arrangent rien. Que tout cela est mal engagé.

Il faudra attendre assez longtemps, en fait, pour qu'une d'une part l'alchimie prenne lentement (en fait, quand le personnage de Caroline commence à répliquer aux vannes de Max), et surtout pour que 2 Broke Girls trouve SON truc : la perspective. L'intelligence de cette comédie est dans son but, et si elle s'y tient et parvient à le tourner en gimmick (notamment en faisant le total des sommes possédées par les filles), elle tient quelque chose.

2BrokeGirls

Le soucis c'est qu'en attendant, 2 Broke Girls souffre d'un épouvantable problème de rythme et d'une écriture assez pauvre, deux défauts qui ont tendance à ne pas être facilement pardonnables à une comédie. Kat et Beth ont beau se dépenser énormément chacune à leur façon, on sent bien qu'elles tentent de sauver les meubles et insuffler un peu d'énergie là où les répliques sont poussives et les gags très convenus, et si Kat Dennings est absolument superbe (et pas juste à cause de ses deux personnalités), je ne suis pas certaine qu'elle parvienne à faire illusion longtemps.

Il faudra donc du temps à 2 Broke Girls avant de se montrer convaincante. Je ne sais pas encore si je veux lui en laisser, je tenterai probablement le 2e épisode (mais pas forcément dés sa sortie comme j'ai pu le faire pour le pilote ; oui je suis à la bourre sur mes posts), mais il faudra vraiment faire preuve de persuasion pour me garder ensuite devant mon écran... Je souhaite aux scénaristes de se botter un peu le train, sinon ça pourrait être aussi navrant que Whitney. Nan j'déconne, ça pourra jamais être à ce point. Mais quand même, attention.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 2 Broke Girls de SeriesLive.

20 septembre 2011

Why not regarder Free Agents (US)

Whynotregarder_FreeAgentsUS

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Free Agents (US) :

1 - Parce que cette manie du remake doit cesser
2 - Parce que franchement j'arrive pas à trouver Hank Azaria pathétique
3 - Parce que la scène du lit était plus cocasse dans mon souvenir
4 - Parce que j'avais trouvé le pilote de la série originale plus touchant
5 - Parce que malgré cela je n'avais pas spécialement aimé le pilote de la série originale
6 - Parce que j'aurais presque envie de revoir le pilote de la série originale par comparaison
7 - Parce que le sourire de Kathryn Hahn me fait peur
8 - Parce que même Anthony S. Head n'avait pas l'air d'y croire
9 - Parce que les seconds rôles sont rasoirs
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, la fiche Free Agents (US) de SeriesLive.

20 août 2011

[DL] La Famille Addams

Voilà, comme ça c'est assorti.
Le problème, c'est que, si le générique de La Famille Addams fait partie de ceux que tout le monde connait ou se doit de connaitre, le visionnage du pilote m'a appris qu'en réalité, la série n'était pas si sympathique que ça, au moins à ses débuts. Et ce fut pour moi une cruelle déception alors que j'avais des souvenirs parfaits de cette franchise. En essence, seuls deux gags m'ont semblé drôles (l'un était un superbe dialogue entre Gomez et Morticia : "Il se pourrait que nous ayons sauvé le monde !"/"...Tu crois qu'on a bien fait ?"), et le reste n'était que caricature. En gros, tout ce à quoi je m'attendais en lançant le pilote de The Munsters l'autre jour, je l'ai trouvé ici en plus horrible que dans mes cauchemars.
Mercredi aurait apprécié.

LaFamilleAddams
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ce qui n'enlève rien au générique puisque, comme je l'ai dit, celui-ci fait partie des rares à mériter le terme "culte". Rythme parfait, gimmick inoubliable, et bien-sûr, une galerie de personnages étranges, pas forcément aussi hauts en "couleurs" que ceux des Munsters mais définitivement attachants, sans doute parce qu'ils ne répondent pas à des stéréoptypes de monstres tous faits.
Ce générique devrait être dans toutes les collections de génériques, ne serait-ce que parce que le thème musical de La Famille Addams est de ceux qu'on n'oublie jamais.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche... hm. Je vois.

20 décembre 2010

[DL] Kings

C'est en trainant sur Twitter que j'ai appris que Kings était sur le point de passer en France. Voilà une excellente série, annulée prématurément, qu'on ne va pas oublier tout de suite, puisqu'une chaîne française a même décidé de la faire entrer dans la vie de ses spectateurs. Qui se souviendra de Kings dans quelques années ? Bah un peu plus de monde, du coup.
Alors je me suis dit que j'allais apporter ma pierre à ce louable édifice, d'autant que Kings n'est pas juste une série partie trop tôt, c'était aussi une fiction plu ambitieuse que la moyenne, visiblement trop certes, mais qu'importe.

Kings
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Qui plus est, le générique n'est pas mal du tout. Bref, vu qu'il dure moins de 15 secondes, mais étrangement, il parvient à être très esthétique tout en restant relativement simple, et avec une mélodie qui ne se retient pas sur le moment mais évoque un côté solennel proche du générique d'A la Maison Blanche. Bon après, j'extrapole peut-être un peu, mais quand même.
Tiens d'ailleurs ça fait un bout de temps que je l'ai pas vue, cette série. Je devrais ptet m'y remettre, ça serait vite fait...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kings de SeriesLive.

14 septembre 2011

Hexe-files

Quand j'étais ado... ah, c'est sûr, on parle d'une autre époque. C'était le XXe siècle. Mais quand j'étais ado, si on m'avait dit "tu es une sorcière avec des pouvoirs surnaturels", je suis pas sûre que j'aurais fait cette tête-là.

TheSecretCircle_BadNews
Ma réaction aurait plutôt été celle-là...

TheSecretCircle_GoodNews
Pourquoi faut-il que l'héroïne de The Secret Circle le prenne pour une malédiction ?
Jeune fille, voilà le deal : tu as des pouvoirs, tu peux te faire rapidement des copains dans ta nouvelle ville qui ont des pouvoirs aussi, et, PS : si tu t'en fais des ennemis, ILS ONT DES POUVOIRS. Donc tu protestes pas juste pour qu'on vienne te supplier, tu dis merci et tu commences à t'amuser. Mais non, il faut que patatras, ce soit la catastrophe. Quelle drama queen cette Cassie ! Moi j'aurais préféré que la sorcière qui vienne compléter le cercle soit Faye. Alors elle, quand elle l'a appris, ça a dû être fun, et pas juste "ah bah nan alors je veux pas de pouvoirs... bon d'accord mais c'est juste parce que le mec est mignon". Avec elle ça a dû être la totale éclate.
Au lieu de ça, on se paye un pilote où une chieuse vient se plaindre que ouin, le mec qu'elle voulait est déjà pris (mais qu'elle est bécasse, on te dit que c'est dans les étoiles, pourquoi tu t'inquiètes ?), que ouin, elle a des pouvoirs surnaturels (c'est vrai ça, qui voudrait pouvoir contrôler la foudre, hm ?), que ouin, elle a le choix entre se faire 5 nouveaux amis d'un coup ou rester dans la maison de sa grand'mère... Quelqu'un peut-il me rendre service et lui coller des baffes ? Merci d'avance.
Chais pas moi, un peu de bonne humeur, bordel ! C'est pas parce que ta mère vient de mourir dans d'atroces souffrances et brûlée vive qu'il faut tout prendre au tragique, rho !

Nan mais, en même temps, je le savais que The Secret Circle n'était pas pour moi. Et vu qu'il y a eu dans ma TL sur Twitter une foule de gens pour faire des comparaisons avec The Vampire Diaries (que je n'ai jamais vu pour des raisons évidentes), je me dis qu'il ne pouvait pas en être autrement. Mais bon, on ne m'accusera pas de ne pas avoir essayé. Il faut dire que je manquais d'excuses pour y couper : je n'ai pas peur des sorcières...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Circle de SeriesLive.

25 février 2011

Innocent no more

Difficile de ne pas regarder Harry's Law sans éprouver une certaine tendresse complice, teintée d'admiration. On y retrouve un David E. Kelley à la patte reconnaissable entre mille, et pourtant en pleine mutation. Je n'ai pas lu que des compliments sur cette nouvelle série, et après avoir formulé moi aussi mon lot de critiques et de louanges, j'avais envie de revenir sur les 6 premiers épisodes diffusés par NBC, et "réhabiliter" cette série qui est loin d'avoir fait l'unanimité depuis son lancement.

Plaidoyer_2

Historiquement, Kelley a toujours semblé vivre une relation d'amour/haine avec les sujets de société : ses séries sont construites autour d'un seul postulat, celui qui permettra d'aborder un maximum de thèmes en les intellectualisant, et en les confinant à l'absurde dans le même temps. Pour cela, il choisit un cadre confortable, protégé, au sein duquel il peut s'ébattre et s'adonner à son petit jeu de joutes d'idées et de répliques cinglantes. Mais ses séries souffrent précisément, sur le long terme, de la façon dont elle sont conçues : à trop chercher à disserter impertinemment sur mille choses, l'exercice devient à la fois ridicule et conventionnel. Il devient difficile de se heurter à la réalité du monde que Kelley cherche à commenter, quand il enferme ses personnages dans des tours d'ivoire clownesques ! Plus que la "Kelleyrisation" de leur cast, c'est ce qui perd systématiquement ces séries : une évolution vers une déconnexion du réel, alors que l'idée de départ était de se confronter à des sujets sensibles et/ou polémiques pour en décortiquer les tenants et les aboutissants.

Chaque fois que Kelley se lance dans une série (et qu'elle survit à la dure loi des annulations prématurées), on retrouve ce même vœu pieu. Et on attend de voir combien de temps les bonnes résolutions vont durer.

Plaidoyer_3

Mais cette fois, c'est promis : ce sera différent. Harry's Law est une tentative de sortir du schéma habituel tout en exploitant ce qui a fait le succès de Kelley. Et surtout, Harry's Law transpire l'humilité. Une humilité qui ne passe pas par l'auto-flagellation (qui serait pourtant tentante), mais qui s'exprime simplement par un aveu honnête des limites du système Kelley, et des tentatives pour en sortir.

Kelley/Korn : même combat.
Les deux se retrouvent dans une situation dans laquelle, malgré leur expérience et leur assurance, ils manquent de repères. Kelley tente de se frotter à des réalités que jusque là il avait peu voire pas abordées, et des thèmes qu'il avait laissés sans discuter à la concurrence, comme la question des quartiers et les thématiques attenantes de violence, de pauvreté et de gangs. Le monde parfait de Kelley n'envisageait ces choses que de façon lointaine, quand il fallait défendre un dealer ou se débarrasser d'un personnage. Le reste du temps, tout n'était qu'idées : comment empêcher un jeune venu d'un quartier défavorisé de sortir du système scolaire ? Comment juger quelqu'un qui n'a connu que la rue ? Belles idées bien propres en vérité, avec lesquelles il était facile de jouer pour construire des intrigues, sans pour autant réellement se mettre en danger.

Cette fois, en ancrant l'action de Harry's Law dans un de ces quartiers, en plongeant ses personnages dans des violences quasi-quotidiennes et des problèmes plus difficiles à éviter en détournant les yeux, Kelley s'oblige à aborder des questions jusqu'alors soigneusement désincarnées. Et utilise le personnage d'Harriet avant tout pour dire combien il est désemparé devant des problématiques à distance desquelles il s'était soigneusement tenu jusqu'alors.

Harriet est sans aucun doute une excellente avocate, mais il lui manque vraisemblablement les outils pour comprendre le milieu dans lequel elle s'est plongée. Avec la petite Fée Clochette adorable qui lui sert d'assistante, elle a toujours vécu au Pays Imaginaire, sans rien craindre, drapée dans d'inébranlables certitudes, barricadée derrière de nobles principes, lovée dans de belles idées. Elle incarne au tout début du pilote tout ce dont Kelley parle depuis environ 20 ans : des enclaves préservées d'où on garde une vue imprenable, mais distante, sur les problèmes du monde, et où est convaincu d'être un esprit pragmatique alors qu'on est à l'abri.
Et elle ne comprend RIEN à ce nouvel univers. Son expérience, sa force de caractère, sa ténacité ne valent pas grand'chose.
Harriet Korn découvre ce qui a toujours été mais qu'elle n'a jamais vu, et tombe des nues en se découvrant incapable de changer le monde avec de beaux discours, quelques one-liners fins, et des froncements de sourcils quand le ciel se couvre.

Allez me raconter qu'il n'y a pas de facteur Mary Sue...! Au contraire, on imagine aisément Kelley se prenant la tête lors de l'écriture de ses scénarios pour tenter de ne pas succomber à ses penchants habituels, et garder à l'esprit qu'il a choisi un contexte qui ne les lui permet plus autant. Les maladresses ponctuelles des épisodes prouvent combien il lui est difficile de s'engager sur ce terrain avec les gadgets qui ont fait sa renommée, mais aussi combien il essaye de se discipliner pour ne pas faillir à la mission qu'il s'est fixée cette fois.

Plaidoyer_1

Arrivée à mi-parcours, Harry's Law raconte avant tout le parcours d'une avocate qui n'a plus envie de se consacrer au droit tant elle est dépassée par ce à quoi elle assiste. Et si Kelley laisse si volontiers la plupart des intrigues judiciaires à ses autres personnages (qui de toute façon s'y montrent bien plus brillants), c'est pour que Harriet ait tout le "loisir" de se heurter à la réalité, qu'elle avait jusque là pu traiter comme une abstraction ; sa présence devant une cour n'étant requise que pour mettre en lumière ses doutes sur l'efficacité, voire le bien-fondé, du système judiciaire pour régler des problèmes bien réels.

Pour qui regarde, depuis les années 90, les productions de ce bon vieux David E. Kelley, Harry's Law est l'incarnation de la crise de la cinquantaine, avec ce qu'il faut d'expérience pour livrer un travail efficace et juste (la partie strictement judiciaire, qu'il maîtrise certainement mieux que personne), et suffisamment de remise en question pour battre les cartes et explorer, clopin-clopant, l'inconnu (c'est-à-dire le quotidien d'un quartier plus que sensible).
Il y a donc des maladresses, tout comme il y a des moments de grâce. Sous ses dehors en apparence conventionnels, hérités de plus de deux décennies de savoir-faire, Harry's Law est l'une des séries les plus casse-gueule du moment, et certainement l'une des plus courageuses de la part de Kelley (l'autre étant The Practice). Cela ne va pas sans quelques tâtonnements, et ne va pas sans quelques loupés. Mais cela transpire aussi une sincérité qu'on n'avait plus décelée depuis de nombreuses années dans les productions de l'ancien avocat.

Si l'étincelle de génie que nous connaissons bien n'est pas toujours présente dans les épisodes un peu inégaux de ce début de saison, concédons à Harry's Law qu'elle relève d'une initiative courageuse dans laquelle, pour la première fois depuis bien longtemps, Kelley se met un peu en danger.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Harry's Law de SeriesLive.

9 septembre 2011

A sense of community

ASenseofCommunity

C'est sûr qu'à mes yeux, rien ne remplacera jamais la première saison de Friday Night Lights.
De la même façon que j'éprouve une nostalgie mordante pour Nine dans Doctor Who, il m'est arrivé pendant les saisons ultérieures d'avoir l'impression de regarder une autre série, et d'avoir envie régulière de revenir aux inédits de la série dont j'était initialement tombée amoureuse, avant de réaliser qu'en réalité, il s'agissait de la même. Cette nostalgie, plus ou moins forte selon les difficultés de Friday Night Lights à exister au fil des saisons, ne m'a pas quittée jusqu'au final, mais j'ai tout de même apprécié le mois que j'ai passé à Dillon.
C'est une belle histoire que je m'apprête à vous raconter. Celle d'une série qui ne m'aura pas toujours séduite, mais à laquelle je suis revenue avec plaisir, fidélité et émotion.

Il faut dire que la première saison était d'une rare perfection et, pour moi qui réfléchis rarement en termes de "saisons", mais plutôt par arcs narratifs (dans le sens où je suis capable de dire que tel arc était bon, mais je ne me souviens pas souvent à quelle saison il appartenait et, en général, je m'en contrefiche), c'était assez criant pour ne pas être oublié pendant les saisons suivantes.

La première saison de Friday Night Lights retranscrivait avec une précision rare le sentiment de "communauté", une valeur américaine très forte mais qu'il est parfois difficile de ressentir de notre côté de l'Atlantique où le terme ne désigne pas vraiment la même chose.
Soudée autour du football et surtout de l'équipe des Panthers, la communauté de Dillon, c'était un coeur qui bat, au centre, et des vies qui s'épanouissaient, autour. Chacun vivait au rythme de cette communauté, et le sentiment d'appartenance était fort : au Texas, à la ville de Dillon, à l'équipe de foot. Ce sentiment se voyait renforcé par la tragédie du pilote, mais il était présent bien avant.

Les personnages semblaient tous interconnectés, même quand en réalité ils n'avaient pas, ou très peu, de réelles interactions à l'écran, comme s'ils formaient les mailles d'une même armure contre le reste du monde, et à travers lui les équipes concurrentes. A l'échelle de la ville, et au niveau de chacun, il y avait un lien invisible qui s'exprimait parfois un peu plus explicitement, comme Tami organisant un gigantesque barbecue pour l'équipe, ou la ville fermant entièrement boutique le temps des matches. Il y avait quelque chose de grisant dans ce sentiment d'appartenance, qui certes, montrait aussi comme la population de la ville s'auto-galvanisait autour de son équipe (ce qui pouvait me sembler vain dans un premier temps, avant d'être prise dans cette communauté où les individus sont si enclins à ne faire qu'un autour de choses aussi futiles qu'un ballon), mais renvoyait irrémédiablement la confortable sensation d'une grande chaleur humaine.
Les saisons suivantes se détacheront progressivement de cette incroyablement puissante communauté, pour se diriger vers un ensemble show plus classique, où chacun suit sa voie, ses intrigues et ses problèmes, mais avec une plus grande indépendance vis-à-vis de ladite communauté, qui n'intervient plus qu'assez rarement. La puissance de la communauté devient alors uniquement une source d'inquiétude voire d'antagonisme, comme quand Tami devient la cible des parents conservateurs dans la saison 4 (un thème par ailleurs traité avec une infinie délicatesse, comme la plupart des sujets sensibles sur lesquels la série pose rarement un jugement définitif).

Pourtant dés la première saison, Friday Night Lights présentait des défauts dont elle ne s'est jamais départie, et notamment la curieuse habitude de commencer des histoires qu'elle n'avait pas l'intention de finir. Au fil des saisons, un nombre assez incroyable d'intrigues va ainsi ne jamais trouver de conclusion ni même de porte de sortie. Parmi les plus flagrantes, on compte évidemment des axes empruntés pendant la tristement "fameuse" deuxième saison, à l'instar de la direction que prend Lyla spirituellement, mais c'est quelque chose qui ne sera jamais corrigé ensuite. La série montre des personnages qui soudainement, ont changé de voie, de sentiment ou d'occupation, sans aucune forme d'explication, et c'est parfois un peu déroutant quand on s'intéressait à cet axe et non à celui que les scénaristes ont choisi de faire aboutir. Il faut dire que ce même sentiment de communauté que j'appréciais tant dans la première saison implique une distribution pléthorique, et que tout le monde ne peut pas avoir droit à une intrigue finement fouillée ; mais dans ce cas j'aurais tendance à dire qu'il ne fallait pas commencer ce qu'on n'avait pas l'intention de finir. C'est regrettable dans les nombreux cas où des personnages secondaires se voyaient offrir une occasion de s'épaissir (à l'instar de la relation de Buddy avec ses deux plus jeunes enfants, ou la tragique disparition du jeune Santiago, méchamment Kelleyrisé et qui aurait pourtant si bien trouvé sa place plus tard dans la série), mais il faut bien faire avec et, admettons-le, au fil des ans, les scénaristes ont fini par n'avoir d'yeux que pour le Coach et Tami Taylor, oubliant jusqu'à donner à certains personnages le moindre mot de la fin, comme ce pauvre Landry, rappatrié à Dillon uniquement pour donner un conseil à Matt, et dont on n'a aucune idée de ce qu'il est devenu après le lycée.

Mais c'est aussi le couple Taylor qui offre les meilleurs moments de Friday Night Lights et je dois dire que là-dessus, j'avais entendu pas mal de choses, et je n'ai jamais été déçue (ce qui est pourtant un risque quand on entend autant de louanges). En fait, plus la communauté s'éloigne, plus le couple prend ses aises dans les intrigues, ce qui est une honnête compensation.

Parfaitement incarné, parfaitement écrit aussi, le couple Taylor fonctionne admirablement bien, et c'est le moins endommagé par les problèmes d'intrigues qui ne se concluent pas, même si ça lui arrive aussi ponctuellement.
Avec eux, on passe du "macro" au "micro", en pénétrant totalement dans leur intimité. Les scènes dans la chambre, la salle-de-bains, la cuisine, prennent un tout autre sens et revêtent un caractère presque naturel ; séparément, les acteurs semblent parfois rigides et ont même tendance à s'auto-caricaturer, mais ensemble, ils font des étincelles. Le fait que les personnages soient écrits pour offrir une énorme dichotomie entre leur rôle "public" et leur rôle dans le couple aide aussi énormément : au lycée, Tami est du genre conciliante, elle écoute et conseille, à la maison elle a tendance à insister et se montrer plus autoritaire ; à l'inverse, Eric est inflexible sur son terrain qu'il mène à la baguette en hurlant sur tout ce qui ne bouge pas comme il l'entend, sur un mode quasi-militaire, quand à la maison, il passe son temps à chercher l'assentiment de sa femme et est, pour ainsi dire, un peu dominé par elle (et tout-à-fait conscient de ce fait d'ailleurs).

Avec le temps, on prend aussi conscience de la puissance du football dans la vie de ses propres joueurs. Le sentiment d'appartenance à une équipe est progressivement remplacé par le sentiment d'accomplissement. Coach Taylor n'est pas seulement un faiseur de rois, c'est un faiseur d'hommes. Il est capable de transformer n'importe quel adolescent mal dégrossi en un personnage droit, à la fois obéissant et sûr de lui. Son oeuvre avec Matt Saracen n'est qu'un début ; on le verra par la suite prendre en charge des cas chaque fois plus complexes, disciplinant les rebelles et offrant un soutien aux plus perdus, ou parfois l'inverse. Sculpteur de caractères, il s'impose sans le savoir comme un sauveur d'âmes, un traceur d'avenir, et une valeur stable dans un monde en constant changement. C'est ce qu'il fait des Lions : il part de la glaise et en fait des rocs. Ce qui compte, c'est moins les victoires que remportent les gamins, que ce que les victoires font sur les gamins.

C'en est d'ailleurs presque dommage. Car si dans les premiers temps, la série suit presque scrupuleusement le planning des matches, nous faisant ressentir la fièvre du vendredi soir (et donc nous donnant l'illusion d'appartenir un peu à la communauté de Dillon), avec le temps, les rencontres sportives, voire même (quand la série est au plus mal) les entraînements, deviennent secondaires, au point que la montée d'adrénaline de la fin de la saison 5 est totalement mise de côté, précipitant plusieurs matches pourtant capitaux en un seul épisode. Friday Night Lights ne brille pas vraiment par son génie lorsqu'elle sacrifie sa moëlle épinière de la sorte. Il faut le reconnaître, depuis mon tout premier visionnage du pilote, c'était pourtant le match qui m'avait le plus captivée (en dépit de mon aversion pour le sport lui-même), et cet aspect sportif, s'il ne pouvait de toute évidence être le seul axe de la série, aurait mérité plus de soins à certains moments.

Mais au bout du compte, l'aventure est belle.

Et elle est belle, parce qu'elle est longue. Friday Night Lights, en dépit de ses défauts récurrents, et la seconde saison plus que faible, vaudrait bien moins si elle n'avait duré que le temps de sa pourtant parfaite première saison.
Ce qui est important, c'est aussi de voir les personnages grandir, évoluer, partir (bien que ce soit souvent un déchirement, même pour les personnages que je n'aimais pas forcément), et en voir d'autres tenter, avec plus ou moins de succès, d'en prendre le relai pour grandir, évoluer et partir à leur tour. C'est la loi de la série adolescente, et j'avoue que je préfère ce parti pris à celui de beaucoup de séries se préoccupant de la même tranche d'âge, mais choisissant de suivre ses personnages. En gardant, toujours, comme point d'attache, les yeux rivés sur Dillon et le couple adulte formé par les Taylor, Friday Night Lights chronique cette période avec tendresse, et offre un nouveau point de vue sur cette époque charnière, quand il faut préparer l'avenir, envisager l'université et/ou la vie de couple. Entre le Coach Taylor, qui forme le caractère de la plupart des personnages pour qu'ils deviennent adultes "dans leur tête", et Tami qui s'assure de leur transition matérielle vers le monde adulte, l'équilibre a été finement trouvé. L'avenir est une question récurrente, et un des thèmes les mieux traités par la série sur le long terme, sous toutes ses formes, n'offrant pas la réponse quasi-systématique de beaucoup d'autres séries, qui serait l'absolu d'une scolarité à l'université, et propose des alternatives intéressantes. Si j'étais adolescente, j'apprécierais beaucoup la façon dont Friday Night Lights me poserait ces questions, sans proposer de réponses fermées aux préoccupations de cette période.

En 5 saisons, Friday Night Lights offre une immense fresque sur une ville finalement très hétéroclite émotionnellement et socialement, où la seule constante est le changement. C'est parfois un peu difficile : lesdits changements sont à l'occasion brutaux, voire même difficiles à appréhender même au bout d'une saison. Pourtant, la plupart des relations entre les personnages s'impriment comme au fer rouge dans notre coeur, et on conserve à travers les années une tendresse pour certaines relations : celle qui lie Jason à Lyla, par exemple (Lyla a finalement fait le deuil de cet amour de highschool sweethearts plus vite que moi), ou celle, plus éloignée du mode amoureux, entre Becky et Tim, aussi ; pour n'en citer que deux.
Certaines choses devraient ne pas changer, mais elles changent tout de même et c'est la vie ; Friday Night Lights retranscrit avec une honnêteté immense ce genre de choses.

Après un mois passé à respirer l'air de Dillon, à écouter chanter les accents de ses habitants, à arpenter ses rues et s'asseoir dans ses fast foods, la séparation est difficile.

Pourtant, comme une nouvelle preuve de mon ambivalence vis-à-vis de la série, que j'ai aimée mais qui a tout de même su me déplaire plusieurs fois (comme expliqué ci-dessus), j'ai été un peu déçue par le final, et je n'étais pas fâchée que la série cesse ainsi de jouer avec mes attentes vis-à-vis des personnages et des intrigues.
Déjà, j'aurais arrêté la série 5mn plus tôt, avec le ballon en plein vol, même si ma frustration aurait été immense, je pense que ç'aurait donné une fin plus ouverte, plus poétique même. Et puis, certaines choses sont juste navrantes de banalité (aussi touchante que soit la phrase de Tim à Tara sur leur avenir, leur relation était éteinte depuis si longtemps, et si peu profonde pour ce que nous en avions vu, que je ne vois pas pourquoi ils en sont là en fin de série, alors que Landry est à quelques pas et qu'elle ne va même pas lui glisser un mot), ce qui est la seule chose que je ne peux pas pardonner à une série comme Friday Night Lights.

Mais je pense que j'ai compris ce qui liait de façon si intense les fans de la série. Le sentiment d'appartenance.
Nous sommes tous des enfants de Dillon à présent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Friday Night Lights de SeriesLive.

5 janvier 2010

Pour l'amour du chiffre

Aujourd'hui, j'ai fait une news audiences sur SeriesLive. VDM.

Ryoumaden

Que ne ferais-je pas pour parler de séries japonaises au grand public, quand même ?
Je voue en effet une haine féroce aux compte-rendus d'audiences. Pour vous donner une idée, sur une échelle de 1 à 10 (1 étant ce qui m'indiffère, 9 étant le streaming et 10 étant les vampires), les audiences se placent à 7, voire 8 les mauvais jours.

Bon, il faut dire, aussi, que j'ai toujours eu un contentieux avec les chiffres (chose que mes professeurs de maths successifs confirmeront, pour ceux qui ne se sont pas pendus évidemment), et forcément ça n'aide pas. Mais au-delà de ce petit problème, j'ai l'impression permanente que les chiffres, et à plus forte raison les chiffres d'audiences, sont vides de sens. Ce n'est même pas comme un sondage, auquel il est de notoriété publique qu'on peut faire dire ce qu'on veut, non, le chiffre est simplement muet. Et les audiences, c'est typiquement l'information qui permet de parler d'une série sans en dire quoi que ce soit. Ce qui explique, j'imagine, que de nombreux sites s'en fassent l'écho...
Vraiment, j'ai eu des scrupules à écrire cette news, et je pense que mon peu de foi en mon thème se ressent à sa lecture.

Qu'il soit clair que ça n'a rien à voir avec le fait que ça porte sur Ryoumaden. De toutes façons, je n'ai pas encore vu le pilote en question !
Et d'ailleurs c'est un ressenti que j'ai aussi bien en matière d'audiences américaines (que je ne consulte jamais) que japonaises. Mais voilà, j'ai la responsabilité de la partie Asie de SeriesLive, et il s'avère que je prends ma mission à cœur, comme chaque fois que l'enjeu est de faire découvrir des séries à des gens qui ne les connaissent pas. Cela dit il est vrai qu'en soi, les audiences nippones sont encore plus dénuées d'enjeu que leur pendant occidental, puisque l'annulation d'une série avant sa conclusion est ultra-rare (et encore, cette phrase est plus une précaution qu'autre chose, je n'ai même pas connaissance que ça se soit produit). La meilleure preuve, c'est que même une série avec 2 ou 3% de parts de marché peut aller jusqu'à son terme. Le marché nippon a du bon, pas vrai ? Il faut dire qu'en s'engageant rarement au-delà de la douzaine d'épisodes, et dans un système qui n'a pas banalisé le renouvellement, ça permet de limiter facilement la casse.
D'ailleurs, si consulter les audiences d'une série permet juste d'ouvrir les paris sur son avenir, ça me semble être une sacrée perte de temps. Et pis c'est un peu glauque quand même.

Et puis franchement, qu'un épisode ait été suivi par 5, ou 10, ou 20, ou 30 millions de spectateurs, ça fait quelle différence ? Je veux dire, pour vous : ça change quoi pour le téléphage que vous êtes ? Ça ne dit rien de la qualité de l'épisode. Si les audiences sont mauvaises, vous allez arrêter de regarder une série que jusque là vous suiviez ? Non, sans rire ?

Trop de facteurs entrent en ligne de compte pour tirer des conclusions à partir des audiences, de toutes façons. Il y a la configuration de la grille de la chaîne (horaire, lead-in...), les grilles de la concurrence, les éventuels guests de l'épisode, la promotion faite autour de la série, les aléas de l'actualité... Et même avec toutes ces données en main, même en connaissant les tenants et les aboutissants de toutes les composantes du succès ou de l'échec d'un épisode, qu'a-t-on appris ?

L'audience est typiquement l'information sur une série qui s'adresse à ce qu'il y a de moins téléphage en nous. La téléphagie, c'est en premier lieu l'amour du contenu. L'industrie de la télé, toute complexe et passionnante qu'elle soit à comprendre et décrypter, n'appartient pas à la même dynamique. S'intéresser à l'industrie audiovisuelle n'est d'ailleurs pas du tout répréhensible ni contradictoire, mais enfin, c'est foncièrement différent de l'amour de la fiction. C'est un peu comme se passionner pour l'industrie du textile juste parce que la personne que vous aimez porte des vêtements...!

Concrètement, les news audiences, ça a l'air d'avoir du sens pour pas mal de monde, mais je n'arrive pas à en trouver.
En revanche, ça ne m'empêche pas d'utiliser la curiosité (incompréhensible) des autres aux fins de mes opérations de contagion. Et j'ai bien l'intention de m'accrocher à cet objectif, du moins, jusqu'à ce qu'on m'explique, fondamentalement, l'intérêt d'un résultat d'audiences aux yeux d'un public de téléphages.

31 janvier 2010

I don't care, I'm still free

En ce mois de janvier, je ne vous ai infligé que 5 posts sur les séries asiatiques. Certains trouveront que c'est déjà trop, je trouve quant à moi que le déséquilibre serait plutôt dans l'autre sens. Et comme je suis quand même chez moi ici, souffrez que je poste une 6e fois sur ce sujet, promis, demain je vous reparle de l'Occident.
On va dire que c'était un weekend thématique, tiens.

Tout le monde en parlait, il fallait donc bien que je m'y mette : Chuno.
Pourquoi cette impression de l'avoir fait à contre-cœur ? Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai un gros problème avec les séries se déroulant dans le passé, et à plus forte raison si elles se déroulent à une époque où la caméra n'existait pas. Je suis ainsi faite, on n'y peut rien. Il suffit de voir le temps que ça m'a pris pour me prendre par la main et regarder Spartacus: Blood and Sand (mais ce pourrait être un mauvais exemple). En Asie comme en Occident, j'aime que mes séries reflètent leur époque (ce qui explique que j'en regarde aussi qui soient vieilles de plusieurs décennies), et mon appréhension est souvent difficile à affronter.
Mais voilà, tout le monde en parlait...

Chuno_KoreanWestern_1

Annonçons la couleur tout de suite : dés les premières minutes (et plus précisément une fois le petit récapitulatif historique fini, car bien que fort utile, il n'était pas très sexy), j'ai laissé tomber tous mes préjugés à mes pieds, je suis tombée à genou, et j'ai mentalement applaudi des deux mains mon initiative de m'y mettre.
Car Chuno a conquis mon cœur très simplement : il lui a cogné dessus. Et comme chacun sait, c'est pour une série le meilleur moyen de me ravir.

Le pilote de Chuno commence donc comme un western fait de sable, de violence et de crasse. Les protagonistes vivent dans une époque de désespoir, où il faut voir la vie avec un certain détachement je-m'en-foutiste pour survivre. Les chasseurs de prime sont comme ça, et j'ai aimé la désinvolture de leur violence, ils ne sont pas vraiment à ce qu'ils font, ils le font parce que, des esclaves ou eux, tout le monde ne peut pas être gagnant, et qu'ils ont besoin de gagner leur croûte. Ils ne prennent pas vraiment plaisir à ce qu'ils font, mais ça ne les écœure pas non plus tout-à-fait, ils ont fini par le voir comme un jeu parce que sinon, quelle serait l'alternative ? Détester ce qu'on fait, et arrêter au risque de ne plus manger ?

Cette première partie est ébouriffante parce qu'elle retranscrit l'atmosphère d'une société livrée à elle-même, qui ne croit plus en rien, qui n'en est même pas à essayer de croire en quelque chose, qui n'a pas le temps pour le spirituel et tente simplement de garder la tête hors de l'eau. C'est une phase particulièrement captivante du pilote, parce que sa description du contexte est forte, mais qu'elle ne se dispense pas d'une efficacité incroyable dans la réalisation. Le combat au saloon bar est très divertissant et sort des sentiers battus, il y a des cascades plutôt originales et chacun des chasseurs de prime donne l'impression d'assister à une performance complète. Comme quoi on peut être intéressant même avec une longue scène de combat dés le début de l'épisode !

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L'atmosphère de western ne va pas durer tout l'épisode, mais elles s'estompe lentement pour faire découvrir d'autres qualités de Chuno, ce qui rend la perte moins douloureuse. Car une fois la prime touchée, la caméra n'abandonne personne : ni les chasseurs de prime, ni les esclaves. Nous allons à la fois explorer la vie quotidienne des premiers (faite d'un certain nombre de légèretés bienvenues, histoire de souffler un brin), et l'humiliation profonde des seconds. Vous voulez voir un exemple de déni d'humanité dans une fiction ? Si le pilote de Chuno ne vous donne pas des frissons à ce sujet, alors rien d'autre ne le fera. C'est douloureux mais là encore, nécessaire pour comprendre le contexte de la série.

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Ensuite on s'attaque non plus à l'installation du contexte historique, ou de l'ambiance du monde dans lequel les personnages vivent, mais bien aux protagonistes eux-mêmes. Et là c'est une phase également intéressante, bien que plus lente au niveau du rythme, et pas forcément épatante côté réalisation (mais cela ne se prête qu'assez peu, c'est vrai, aux effets de style). Les deux personnages principaux vont chacun avoir droit à leur petit flashback... Malheureusement il ne m'a pas toujours semblé clair de comprendre à qui appartenaient les flashbacks, entre Dae Gil le chasseur de primes et Tae Ha l'esclave, on ne comprend pas forcément qui était qui avant (surtout que Dae Gil sans barbe ni cicatrice est absolument méconnaissable). Du coup j'ai eu un peu de mal à nager dans les eaux troubles des souvenirs de l'un et de l'autre, si bien que j'ai dû aller lire quelques résumés (et la review de Myteleisrich, en espérant ne pas tomber sur un spoiler) une fois l'épisode fini pour être bien sûre de comprendre qui était passé par quoi.

J'ai été toutefois assez touchée par la candeur tendre du flashback de Dae Gil avec sa petite esclave, c'était très nunuche mais ça fonctionnait très bien sur le coup. En fait je crois que j'ai adoré tout ce que les flashbacks de Dae Gil avaient à offrir (je n'avais juste pas forcément compris qu'il s'agissait de Dae Gil).

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Hélas, j'étais beaucoup moins enthousiaste pendant la dernière partie du pilote. L'intrigue s'embourbe dans la sensiblerie, trace les contours de l'éternel triangle amoureux, et finit par laisser suggérer que l'amour impossible entre Dae Gil et Eonn Yeon prendre le pas sur la dureté de l'univers de Chuno. C'est du moins l'impression qu'il en ressort. Ce qui était au départ une excellente série semble tourner à l'amourette. C'est un sentiment terrible que d'assister, impuissant, à tout ça.

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Mais comme Chuno a démontre qu'il y avait du potentiel pour autre chose que les éternelles tortures shakespeariennes, je garde espoir. Trop a été dit pour que je puisse me laisser décevoir par un poignée de minutes trop convenues.
Fermement décidée à donner ma chance à cette série, j'ai donc cagoulé le second épisode... et j'espère pouvoir vous dire bientôt que je ne le regrette pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Chuno de SeriesLive.

27 janvier 2010

Urban legend

On m'a raconté qu'il existe une série sur la vie de trentenaire. Sur les doutes, les regrets, les choix. Il s'avère que je sais de source sûre que l'ami d'un ami a pu voir cette série, et qu'il l'a adorée.
Et aujourd'hui, que m'annonce ma cagoule ? Que la première saison est là, et s'offre à moi.

Et je n'ose y croire. Je n'ose croire que cette série que je veux découvrir depuis maintenant 10 ans est là, offerte, disponible, à portée de téléphagie en somme, non, mon cerveau ne le conçoit pas tout-à-fait.

Il y a des séries que je rêve de voir depuis toujours, semble-t-il. Et au fond je me demande bien pourquoi puisque précisément je ne les ai jamais vues. Tout ce que j'en sais, je le tiens de lectures de livres, d'articles, parfois de blogs... de propos rapportés en somme. Mes espoirs sont fondés sur quasiment rien finalement. Pourquoi ai-je tellement l'impression que cette série, entre tant que je n'ai pas plus vues, m'est destinée ?
Pourquoi je retiens à grand'peine mes larmes rien qu'à voir les noms des fichiers sous mes yeux ?

Ce n'est pas le cast, je n'ai pas pour eux de tendresse particulière, et a contrario des spectateurs américains, je les ai connus par leurs rôles ultérieurs à cette série. Ce n'est certainement pas le look, mon Dieu, si nous ne devions savoir qu'une seule chose, c'est que le look d'une série des années 80 ne peut pas être à son avantage, et dans le doute vous pouvez consulter mon post tout récent sur St. Elsewhere pour le confirmer. Ce n'est pas non plus l'histoire, car tout ce que j'en sais, c'est ce que je vous ai dit dans le premier paragraphe.

Je suis là, tremblante devant mon chez moi informatique, parce que, tout simplement, quelques personnes qui font autorité ont dit que c'était bien. Elles ont dit un peu plus que ça, mais c'en est la synthèse, une synthèse parfaite, en somme, tout ce qu'il y a à savoir est contenu dans cet adjectif : "bien".
Ces personnes se rendent-elles compte de l'autorité qu'elles ont sur mon esprit de téléphage ? Les louages chantées au nom de cette série ont imprégné mon cerveau voilà une décennie maintenant, et font toujours de l'effet ? Ça parait impensable.

Après tout ce temps, aujourd'hui, après des années d'attente d'un DVD qui n'est jamais venu, après des mois de recherches sur divers sites, des semaines de cagoulage appliqué... aujourd'hui je peux vérifier par moi-même.

Et j'ai peur. J'ai peur parce que j'ai tellement attendu ce moment.

On m'avait dit que tu existais... et je vais le vérifier dans quelques instants, et ma main tremble sur la souris, et mon cœur palpite à cette idée, de cette palpitation typiquement téléphagique qu'on ressent quand on a trouvé le Saint Graal, disons jusqu'à la prochaine fois en tous cas, quand on a trouvé le moyen de regarder quelque chose qu'on pensait inaccessible à jamais, et que l'épisode est là, juste là !

Allez, cliquons sur PLAY. C'est l'instant de vérité.

thiryeverything

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche thirtysomething de SeriesLive.

9 avril 2010

To be continued... Glee

Des renards ? Des cochons, oui ! La FOX a vraiment fait n'importe quoi avec la diffusion de Glee... heureusement, il existe des posts To be continued... pour reprendre les choses là où on avait presque oublié qu'on les avait arrêtées !

Glee___1x01
1x01 - Ressusciter le glee club, ou comment confirmer le proverbe qui dit que l'Enfer est pavé de bonnes intentions.

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1x02 - Histoires d'amour, show sulfureux et abstinence : au glee club, ce sont les hormones qui travaillent le plus dur.

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1x03 - Will Shuester se prend pour Justin Timberlake et pendant ce temps, le glee club patauge.

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1x04 - If you liked it then you should have put a ring on it !

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1x05 - April en septembre, c'est un peu moins de 45mn de pur plaisir.

Glee___1x06
1x06 - Pour (officiellement) subvenir aux besoins de l'enfant qu'elle n'attend pas, Terri met en pratique le diplôme d'infirmière qu'elle n'a pas.

Glee___1x07
1x07 - Que vois-je... mais oui, à l'avant du peloton, il y a du mouvement : de parfaite petite bitchasse blonde, Quinn vient de prendre la tête, devenant le personnage le plus intéressant de la série !

Glee___1x08
1x08 - Popularité et paternité ne sauraient faire bon ménage.

Glee___1x09
1x09 - Accrochez-vous à vos télécommandes, les enfants, l'intrigue de cet épisode a défié toute gravité.

Glee___1x10
1x10 - Rachel change de béguin comme de chemise, mais Quinn s'apprête à sceller son destin.

Glee___1x11
1x11 - Il se passe beaucoup de choses dans cet épisode, mais tout le monde n'en retiendra qu'Imagine.

Glee___1x12
1x12 - Outre une excellente interprétation du générique de MR. BRAIN (bah, quoi ?!), cet épisode propose un superbe dénouement à l'intrigue domestique des Shuester...

Glee___1x13
1x13 - Les sectionals sont là, et avec eux un bouquet final... en attendant la suite.

Eh oui, c'était une fin en trompe-l'œil puisque ce 13 avril, la FOX aborde enfin la seconde partie de la saison.
Je ne sais pas si vous en attendez autant que moi, mais si les numéros musicaux sont au moins aussi bons, et les scénarios juste à moitié meilleurs, on tient la série de la saison ! Mais dans tous les cas, j'ai bien besoin de cette intraveineuse de bonne humeur en ce moment.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Glee de SeriesLive.

2 janvier 2010

Résolution

La nouvelle année commence et avec elle un nouvelle décennie. Mais ça, vous le savez forcément déjà, vu comme tout le monde vous a bourré le mou avec les classements des séries de la décennie, des acteurs de la décennie, des génériques de la décennie, des annulations de la décennie, c'est tout juste s'il n'y a pas eu de classement des classements de la décennie. Donc, vous êtes au courant.
Une nouvelle décennie, c'est un symbole de changement pour moi encore plus que pour d'autres, parce que je suis née en 1982 et que, donc, j'ai fêté mes 18 ans en janvier 2000, ce qui était forcément annonciateur de chamboulements en tous genres.

Alors, qu'est-ce que je souhaite pour 2010 en tant que téléphage ? Poursuivre l'Opération COLLECTION, ça va de soi.

La décennie précédente a marqué la naissance de ma collection, passant en quelques années du tout VHS au hybride, avec le DVD. Mais force est de reconnaître que je ne suis pas forcément un gourmet en la matière.

A ma grande honte, je me dois de confesser que je suis pratiquement infichue de voir dans le DVD autre chose que la "possession". J'ai la série en DVD, elle est à moi, pour toujours, je peux la voir et la revoir à volonté.
Pourtant, le reste du monde semble dire que les DVD, c'est bien pour avoir les épisodes en bonne qualité. Et là j'avoue que je suis complètement larguée.

Après avoir pratiqué le cagoulage pendant un peu moins que la décennie, j'ai l'impression que mon œil ne s'est toujours pas éduqué, et je ne vois pas vraiment ce qu'un DVD a de si génial. Les rips qu'on trouve si facilement ne me semblent pas avoir grand'chose à envier à la qualité DVD, laissons de côté le Blu-Ray et toutes ces choses qui ont l'air de gadgets à mes yeux, plutôt que de véritables améliorations.

Évidemment, des couleurs un peu ternes, un logo... tout ça je le vois quand même. Mais enfin, il y a des cagoules qui valent bien la soi-disant haute définition même avec tout ça. D'ailleurs qui a besoin de voir The Big Bang Theory en haute définition ? Bien des séries se passent très bien d'une telle exigence technique, quand on voit leur peu de recherche esthétique. Oui, je présume que Pushing Daisies en haute définition, ça doit valoir le coup : les couleurs, les détails, les décors... les yeux de Lee Pace. Bon, soit. Encore que, sur un écran immense, plus probablement que sur mon modeste écran.

Mais enfin, voilà, cette année, ce que je veux, c'est apprendre à apprécier un peu plus le contenant, essayer de me pencher un peu plus sur tout ça, être exigeante aussi sur ce genre de choses. Il y a beaucoup de séries qui tirent partie de ces avancées et c'est probablement dommage de ne pas savoir apprécier cette partie-là du travail. Être une téléphage pilotovore, oui, une boulimique de découvertes, oui, mais aussi apprendre à demander plus, désormais.
En fait, cette année, je n'ai pas pris de bonne résolution, je veux juste une meilleure résolution.

20 novembre 2009

[GAME] Celui où il y avait des posts à gagner

Comment ça s'est passé, déjà ? Je ne me souviens plus trop. Toujours est-il que je me suis mis en tête de fouiller dans mes archives pour voir quels étaient mes posts en brouillon. La vache ! Tout ça ? Mais comment est-il possible ?!
En plus c'est vraiment un crève-cœur : il y a là-dedans des posts qui sont totalement finalisés ! Ils étaient prêts, ils ne sont jamais sortis. C'est bizarre quand même. Je me demande bien ce que j'avais en tête... Il y en a un qui date de 2008 ! C'est du gros délire. Complètement n'imp, comme dit ma frangine.

Alors, bon, j'aime pas laisser perdre, vous voyez. J'ai donc convenu avec moi-même qu'il était temps de les sortir. Que ça ne servait à rien de les garder pour moi toute seule. Que franchement, ils n'avaient pas la moindre raison de rester en brouillon, et d'être effacés encore moins.

Mais tout a un prix, les amis. C'est la crise, v'savez bien. Donc ces posts, il faudra les gagner. Comment ? Oh rien de bien méchant, mais bon au moins ça nous change des jeux habituels (inconnus, génériques, etc...). Alors écoutez bien comme ça va se passer...

TelephagicGames
Et si vous êtes sages, après, je vous ferai écouter mon son...

J'ai dissimulé des items sur ce blog. Vous les reconnaîtrez facilement : ce sont des cagoules. Chaque cagoule est placée dans un post choisi au hasard par mes soins, et quand vous cliquez dessus, vous obtenez le nom d'un tag du blog, qui vous permettra de trouver la cagoule suivante. Et au total, il y a 10 cagoules. Le premier d'entre vous qui me ramène le résultat de la cagoule n°10 aura le droit de choisir parmi les posts en brouillons, dont je vais dans un instant vous donner les thèmes.

N'essayez pas de cliquer sur des tags au hasard : j'ai mentionné autour de 650 séries sur ce blog, croyez-moi, cette technique ne fonctionnera pas à moins de tous les faire ! Et n'allez pas vous imaginer qu'en lisant les tags les plus populaires (Rude Awakening, Pushing Daisies...) vous allez couper à travers champs. Non, ça ne marche pas comme ça !

Voici à présent l'indice qui vous permettra de trouver le premier tag, et donc la première cagoule. Pour la suite, débrouillez-vous tous seuls !
La première cagoule se trouve sur le tag d'une série canadienne diffusée sur France2...

A présent, à vos souris, trouvez ce tag, vous trouverez la cagoule n°1, et à partir de là tout va s'enchaîner, vous verrez !
Le premier à me rapporter le mot de la 10e cagoule pourra donc choisir le post collector de son choix, parmi les thèmes suivants :
- un point très unpleasant sur l'industrie télévisuelle
- un générique que je n'ai encore jamais posté
- une opération de contagion sur un individu inattendu
- une réflexion à partir de deux dorama mais pouvant s'étendre à bien des séries
- un post à vocation cinématographique
- un post sur un dorama nullissime
- une réaction à chaud sur l'annonce d'une nouveauté arrivant prochainement sur le câble
- une envie de renouveau au moment où les chaînes annonçaient leurs grilles 2009-2010
- une preuve par trois que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe

Samedi 28, je retire toutes les cagoules du jeu ; donc à votre place, je me presserais, quand même ! (et comme je bosse tout le weekend, si vous avez des questions, j'y répondrai dimanche soir)

19 novembre 2009

Chanson d'amour en très mineur

Ils sont chiants ces Japonais. Nan, si, il faut le dire quand c'est vrai. Qu'est-ce que c'est que cette façon d'appeler deux séries exactement pareil ? Bon alors, ok, pas exactement. Il y a une nuance dans la ponctuation. Laissez-moi en effet vous présenter :

  
Ai no Uta!
Ai no Uta
AinoUta_2
AinoUta_1

Moi, j'étais partie pour regarder Ai no Uta. Et évidemment je me suis retrouvée avec le pilote de...? Je vous le donne en mille : Ai no Uta!.
Bref, me voilà devant un cas de conscience : j'ai un pilote pas du tout sollicité devant les yeux. Mais un pilote quand même, donc, euh, bon... bah évidemment j'ai craqué. Je ne résisterai jamais à l'appel du pilote au fond de la cagoule.

Ai no Uta! raconte une histoire qu'on a déjà vue quinze fois. L'idée c'est qu'il y a de la marmaille en jeu, et que quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec les mioches en général, et ceux-là en particulier, va devoir s'en occuper. J'attire au passage votre attention sur là par où le drame arrive : le papa des trois bambins meurt... dans un accident de voiture. Voir aussi le post précédent.
A quand une série sur un instructeur d'auto-école pour sauver la population japonaise ?! (je vois bien Aya Ueto dans ce rôle, tiens)

Bref, donc, voilà Aki, jolie jeune femme par ailleurs (elle est toute en dent mais c'est pas grave), qui se retrouve avec trois mômes sur les bras, dont on imagine aisément qu'ils vont s'opposer à elle pour mieux l'aimer ensuite, disons, au hasard, vers le dernier épisode. Sans compter que la miss est un peu jeune pour être veuve, ça rajoute du pathos, certaines séries semblent penser qu'il n'y en a jamais trop.

Mon verdict : fuyez ! Courez ! On pourrait penser qu'en 2007 (la série n'est pas vieille) on avait fait le tour du sujet, mais Ai no Uta! insiste pour refaire un tour de piste. Aucun poncif ne nous sera épargné dans le pilote : les enfants rebelles (sauf la petite dernière, qui est petite et mignonne, donc qui aime la belle-maman), la gentille belle-doche pleine de bonne volonté... Même la chronologie de l'épisode est pénible, avec un pseudo-flashback vu et revu : on commence à dire quelque chose, on arrête tout et on reprend du début. Les effets de style, c'est pratique quand on n'a rien à dire.
Je crois que même Lifetime a arrêté de faire des téléfilms comme ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ai no Uta! de SeriesLive.

30 janvier 2010

Chirurgie esthétique sans frontière

Quand je pense que, lorsque j'ai ouvert ce blog, je me vantais d'être une téléphage sectaire, sur le mode "hors des séries américaines, point de salut"... et aujourd'hui j'explore des contrées inexplorées à l'instar de la fiction coréenne...
...je me dis qu'il est bon de vieillir.

Car oui, voici une nouvelle série coréenne à découvrir, et nous allons en profiter pour dépoussiérer la rubrique La preuve par trois, un bonheur n'arrivant jamais seul. Vous savez bien que je ne suis pas du genre à garder mes découvertes pour moi...
Au programme du jour, ce que j'ai envie de qualifier de Nip/Tuck coréen. Attention, publicité mensongère inside. Allez, venez par là, que je vous explique pourquoi la série de FX et et Before & After Seonghyeongoekwa n'ont pas tant que ça en commun.

BeforeAfter___1
En fait, si, évidemment. Outre le fait qu'elles parlent toutes les deux de cabinets de chirurgie esthétique, Nip/Tuck et Before & After ont des choses en commun. J'imagine que, comme les Japonais et leur culture du panachage, Before & After est la preuve que les Coréens savent adapter sans polycopier ce qu'ils voient à l'étranger. Ainsi, le pilote s'ouvre sur une scène assez trash, mais en même temps pas gratuite, sur un nez qu'on remodèle. Mais le pilote installe aussi une dynamique au sein du cabinet, avec deux hommes radicalement différents pour le faire tourner, et une femme entre eux. Mais je vous assure, les comparaisons s'arrêtent là et, en fait, sont quasiment théoriques. Les personnages prennent de l'épaisseur à mesure que l'épisode avance, loin des caricatures de leurs collègues amerloques : celui qui souhaite soigner les pauvres aux frais de la clinique est-il tout blanc ? On est loin de ce prêchi-prêcha de Sean McNamara en tous cas.

BeforeAfter___2
Une autre différence réside dans l'enjeu féminin principal de la série. Comment ne pas trouver l'héroïne craquante ? Franchement je ne me lasse pas des minois qui en ce moment rayonnent dans les médias coréens. Si vous avez l'occasion d'aller jeter un œil aux groupes féminins du Pays des Matins calmes (y jeter une oreille peut également être une bonne idée dans la foulée), vous verrez que les yeux de biche y pétillent de malice, les corps tout en illusion d'optique semblent longilignes, l'énergie douce et élégante irradie. C'est un vrai plaisir, et la craquante So Yi Hyun ne fait pas exception à la règle. D'ailleurs, à la limite, je trouve qu'elle n'est pas assez présente ; il faut vraiment que les épisodes ultérieurs lui fassent plus de place. Je présume que ce sera le cas, et je m'en réjouis à l'avance, d'autant qu'elle apporte une légèreté bienvenue aux histoires qui se déroulent au cabinet.

BeforeAfter___3
Finalement, Before & After apparait comme bien plus douée que son homologue américaine pour dénoncer les dérives de la chirurgie esthétique. Déjà parce qu'elle utilise la chirurgie pour dénoncer d'autres choses, comme le star system ou plus simplement l'économie qui s'est développée autour des actes de chirurgie esthétique : le quartier où se situe le cabinet est truffé de concurrents, on y crée des "modes", c'est un véritable microcosme. Miami, à côté ? Une bande de clowns ! Mais Before & After a aussi le bon goût de pointer du doigt de façon subtile, par touches peu appuyées mais régulières. Le pilote balaie ces sujets, et les laisse à l'appréciation du spectateur. La scène de fin pendant laquelle la starlette confesse face caméra que les rumeurs de chirurgie lui font de la peine, pendant que ses chirurgiens la regardent à la télé, ne juge pas. Elle donne juste les pistes vers une réflexion allant plus loin que le seul divertissement.

Quand je prends la précaution de dire que les "canons de réussite médiatique" en Corée me plaisent plus que ceux du Japon, c'est parce que je me rends bien compte de certaines réalités que, à travers Before & After, je vois explicitées. En soi, il y a de grandes chances pour que par exemple So Yi Hyun ait elle-même subi quelques opérations pour aboutir à ce fameux canon de beauté en vogue en Corée, ce qui serait, à n'en pas douter, d'une ironie suprême. C'est la raison pour laquelle les Coréennes célèbres semblent toutes sortir du même moule. Et c'est en cela que Before & After atteint un objectif de mise en abime assez incroyable sans beaucoup sembler insister.

Before & After offre donc plusieurs degrés d'intérêt : chirurgie, intrigues internes au cabinet, comédie romantique, critique de la société... il y a vraiment de quoi se régaler à tous les étages. Avec en plus une B.O. très référencée qui participe grandement au plaisir du visionnage.
Laissez tomber Nip/Tuck (sauf si comme moi, vous l'avez fait il y a plusieurs années déjà) et ses 95% de scènes gratuites, et basculez du côté coréen de la force !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Before and After Seonghyeongoekwa de SeriesLive.
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25 juillet 2009

[DL] Deadwood

J'ai décidé de m'y mettre. Je sais, ça fait des mois que j'ai acheté le coffret, des années que j'aurais dû voir au moins le pilote, mais comme vous le savez j'avais un peu de mal. Bon, eh bien c'est fait. Et si je n'avais pas été obligée d'arrêter au bout de 35mn pour des raisons techniques, ç'aurait pu être pas mal.
Ce qui me refroidit quelque peu dans Deadwood, ce n'est ni le côté sombre, ni le côté violent, au contraire cet univers très brut me plaît beaucoup ; mais simplement le fait que pour l'instant, c'est un peu décousu, et je ne saisis pas bien comment les choses peuvent être développées sur le long terme. Mais dés que j'aurai réglé mon problème technique, je pense que je vais peut-être quand même rentabiliser l'achat de ce DVD, ce n'est probablement qu'une question de patience.

Deadwood
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Du coup, vous ne m'en voudrez pas, hein...? Je vous ai posté le générique, qui possède un peu les mêmes qualités et défauts décelés dans le pilote : une certaine froideur. Mais pour une fois que le générique d'une série se déroulant à une lointaine époque parvient à la fois à montrer de quoi il parle sans faire un étalage vomitif de détails "d'époque" (voir aussi : syndrome Into the West), ça fait quand même bien plaisir.
Quand je finirai le pilote, je verrai à vous faire un post plus long, ou pas, on verra. D'façons vous n'êtes pas très bavards en ce moment, donc bon...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Deadwood de SeriesLive.

21 septembre 2009

Science fiction

olive_ouicestunbitmap

Ceci est une olive (pas Snook). Et elle va aujourd'hui nous permettre d'aborder de façon pédagogique le pilote de Community. Comment ? Vous allez le voir dans un instant, et d'ailleurs vous pouvez faire l'expérience chez vous si vous voulez, en parallèle. Je précise au préalable qu'il n'est nul besoin que votre olive soit de la même couleur que la mienne, une verte fera très bien l'affaire par exemple. Par contre, dans le cadre de notre recherche scientifique, il faudra qu'elle ne soit pas dénoyautée, et vous allez immédiatement découvrir pourquoi.

Ainsi donc, saisissez-vous de votre olive non-dénoyautée, aussi délicatement que votre poigne de fer (habituée à tenir fermement une télécommande) vous y autorise. Saisissez-vous d'un dénoyauteur et, plop ! Faites sauter le noyau.

Ce que nous venons de faire, vous en conviendrez, est égal à la formule suivante :
(olive) - (noyau) = (olive dénoyautée)

Nous serons tous d'accord pour dire que si la version dénoyautée de notre olive est plus facile à consommer pour l'amateur d'olives moyen (qui pour autant ne raffole pas nécessairement de noyaux), en revanche elle a perdu une grande partie de sa densité. Elle est devenue plus molle, et pour tout dire, est carrément creuse.

Sur la base de cette expérimentation à la portée de chacun, nous allons donc conclure la formule suivante, appliquée à Community :
(Glee) - (la Disney touch) = (Community)
Et nous serons tous d'accord pour dire que si la version dénoyautée de notre série est plus facile à consommer pour l'amateur de séries moyen (qui pour autant ne raffole pas nécessairement de  comédies musicales), en revanche elle a perdu une grande partie de sa densité. Elle est devenue plus molle, et pour tout dire, est carrément creuse.

On ne peut pas lutter, c'est scientifique.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Community de SeriesLive.

11 juillet 2009

[DL] Conrad Bloom

Je ne sais pas s'il existe de version longue pour ce générique. Si c'est le cas, je demande à voir, pourquoi pas. Mais vu que cet été, Royal Pains fait partie de mes nouveautés favorites, je me suis dit que ça ne mangeait pas de pain, pour ceux qui ont loupé un épisode (ou plus), de voir la tronche de Mark Feuerstein... qui, bah, en fait, peut remercier le botox, il n'a pas trop changé, même bouille, même profil. Mais il fait moins gamin aujourd'hui, je l'aime quand même mieux maintenant.

ConradBloom
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !


Bon, vu la teneur de ce générique (pour ainsi dire quasi-nulle) c'est vraiment juste histoire de. Et entre parenthèses, là, ce n'est pas très parlant, mais allez voir sur la fiche de SeriesLive, c'est assez épatant cette affiche, une fois de plus.
A la télé aussi, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Conrad Bloom de SeriesLive.
EDIT : Dire que j'avais laissé ce post en brouillon après l'avoir programmé, je me battrais ; j'ai failli casser mon record de posts quotidiens consécutifs avec mes conneries.

31 mai 2009

[DL] Joan of Arcadia

Lentement mais sûrement, nous nous approchons enfin du post dédié à Amber Tamblyn... ça n'aura jamais pris que 6 mois pour tenter de faire le tour de sa filmographie. Et encore, je n'ai sans doute pas tout vu... Toujours est-il que cle générique de Joan of Arcadia, c'est une perle.

JoanofArcadia
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je n'ai jamais été absolument fan de la série, mais à l'instar d'Everwood, j'étais capable de distinguer les différentes qualités de la série. Et le générique, je me dois de l'avouer, était l'une de ces qualités. Simple, sobre, impeccable. Bien que n'ayant jamais investi la série affectivement, je fonds devant ce générique...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Joan of Arcadia de SeriesLive.

17 juillet 2009

Madonne moderne

Ah, des posts La preuve par trois, vous n'avez pas fini d'en voir ! Et heureusement, j'ai envie de dire, parce que je sens que certains d'entre vous ont grand besoin de cours de rattrapage, et que je fais partie de ceux bien disposés à en dispenser. Combien de fois ai-je lu des "cette série ne me dit rien"/"ah, je ne connaissais pas" en commentaire ? Je me rappelle l'avoir lu à propos d'Une Maman Formidable, aussi je me permets de vous offrir une leçon avec le pilote. Voilà, comme ça, vous n'avez plus d'excuse.
Le plus dur, ça va être de ne choisir que trois extraits à commenter. Mais qui est l'imbécile qui a pondu le concept de "trois captures, pas plus" ?! Hm ? Ah. Bon. Bref. Ahem. Passons.
Ah et, je tiens d'avance à m'excuser pour les quelques secondes qui manquent au tout début dont je vous avais parlé dans un post antérieur (qui parviendra à dire ce qu'il y avait sur la cassette 253, juste avant ce pilote ?), c'est mon magnéto de l'époque qui était un peu lent au démarrage... Pour le reste, c'est vraiment la VHS telle quelle.

UneMamanFormidable___1
Après une introduction dont je vous ai déjà parlé (voilà qui m'économise déjà un dilemme sur les captures), on met en place les principaux protagonistes et l'ambiance de la série. C'est bien simple : arrivée à son générique (dont vous aurez remarqué que France3 n'a pas hésité pour de sombres questions de droits musicaux à placer dés le pilote le générique d'une saison plus avancée... surtout que dans le pilote, c'est un autre petit garçon qui joue Quentin, ça la fout mal), la série ne s'encombrera plus de présentations pour ses personnages, et on va entrer dans la partie "histoire" de la chose. Alors suivez bien ! Cette scène en voiture est donc très claire sur la personnalité de Grace, et surtout elle est hilarante. John Goodman y apparait en flic complètement dépassé par le charisme de notre blonde... Un départ sur les chapeaux de roues, et ça va être tout le long comme ça. En fait, on va vite s'apercevoir que Grace a tendance à souvent user voire abuser de son cynisme dans les situations critiques. C'est ce qui fait son charme, mais comme tous les hommes qu'elle croise n'ont pas nécessairement son intelligence aigue, on se dit qu'elle est aussi un tantinet manipulatrice... et très franchement, je trouve que ça lui donne encore plus de substance. Il y a quelque chose de très féministe dans cette série, de toutes façons.

UneMamanFormidable___2
Et puis il y a aussi d'autres choses que j'aime. Comme toujours dans une comédie, je recherche le petit détail qui va aussi me briser le cœur, afin de compatir avec le personnage. Il n'y a pas à chercher longtemps dans ce pilote, Grace annonce la couleur à plusieurs reprises. Mais la scène la plus touchante est celle qui correspond à cette capture. Quentin #1 s'est battu à l'école et Grace doit quitter son job à la raffinerie (où pourtant elle n'a même pas encore commencé à travailler) pour venir le chercher. Alors qu'elle le sermone, il lui explique que quand il est en colère, il ne se contrôle pas.
"Le jour où t'es en colère contre moi, tu vas me taper dessus ?
- Non, j'suis pas comme mon père."
Ouh putain. Je regarde ce pilote pour, allez, la dizième fois, au moins. Et chaque fois je me prends cette réplique dans la tête. Le dialogue qui suit est tuant de franchise. Les répliques drôles fusent dans cet épisode, mais Une Maman Formidable parvient aussi à instaurer un cadre très dur, celui de Grace, l'ex-alcoolique, ex-femme battue, mère célibataire... il n'y a aucune concession sur ces angles-là. On discute très franchement du divorce, du passé, des blessures, des déceptions. On se dit souvent en regardant la série (et donc ce pilote aussi) que s'il n'y avait pas les enfants, Grace s'obligerait peut-être un peu moins à rire des choses pas drôles, et là ce serait sinistre. Mais l'équilibre est là : c'est drôle alors que souvent ça ne l'est pas. Pour moi ça tient du miracle.

UneMamanFormidable___3
Allez, on finit avec le sourire : la rencontre de Grace et Russell. Elle intervient plus tôt dans l'épisode et est déjà très drôle, mais j'ai droit qu'à trois captures. Cela dit, le premier dîner en amoureux (puisque Nadine, amie et voisine de Grace, a joué les entremetteuses) est savoureux au-delà de toute description. Au lieu de se courtiser l'un l'autre, ils finissent par ressortir leurs vieux dossiers respectifs et se plaignent de leurs ex-conjoints respectifs. On sent que de part et d'autre, on tient deux excellents comédiens, et le dialogue est en plus écrit avec la plus grande intelligence. C'est donc un festival, et les deux amis (puisqu'il est évident qu'ils resteront amis et que ça n'ira pas plus loin) finissent par faire un concours pour savoir lequel a l'ex le plus pénible. Je vous laisse découvrir qui gagne...

Ah, il y aurait encore tant de choses à dire ! Tous les dialogues de cet épisode sont bons ! Les dialogues entre Nadine et Grace, Quentin et sa mitraillette, et puis la Suffragette à la raffinerie, enfin bon, pour bien faire, il faudrait que vous regardiez l'épisode et que vous me donniez à votre tour trois passages qui vous semblent particulièrement marquants.
Mais je sais pas comment on pourrait faire ça, rha, zut de zut...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Une Maman Formidable de SeriesLive.
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