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ladytelephagy
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28 février 2013

[DL] Mr & Mrs Murder

Le soucis d'avoir deux ou trois trucs sympas en préparation sur ce blog ('fin, j'espère que ce sera votre opinion), c'est qu'en attendant c'est un peu compliqué de vous proposer de longues reviews argumentées. Souffrez donc, le temps que je termine ce que je prépare, que je vous propose un générique.
Et pas le pire, au passage : celui de la série australienne Mr and Mrs Murder.

Bon alors je sais bien : comme ça, il n'y parait pas. Mais ne me croyez pas sur capture ! Au contraire, constatez par vous-mêmes : il est très sympa, ce générique !

MrandMrsMurder
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

D'abord, il faut dire que le thème musical est très bien trouvé, et s'accorde parfaitement avec le ton léger de la série (mais on reparlera du pilote ultérieurement, là j'ai vraiment pas le temps de vous dire que ça enterre tous les procedurals américains soi-disant drôles).
Mais surtout, visuellement c'est vraiment délicieux. Non que ce soit fondamentalement original, comme concept, mais force est de constater que ça fonctionne bien, et ça fonctionne, à vrai dire, d'autant mieux, que Mr and Mrs Murder ne se passe pas dans l'époque retro dépeinte dans ce générique, et que du coup, on n'a pas l'impression que la série cherche à en faire des tonnes, mais simplement qu'elle ne se prend pas son sérieux et qu'elle a trouvé un angle, un ton, un point de vue enfin, qui lui permettent de sortir du lot des séries d'enquêtes qui pullulent sur les écrans. Et du coup, eh bien ça marche, parce que dés le générique on sent que la série prend les choses de façon détendue, quand bien même on ne peut pas savoir juste en le regardant, que la série se déroule dans le présent.

Le générique de Mr and Mrs Murder est la promesse d'un procedural qui sait qu'il y a beaucoup de procedurals de par le monde, qui en est conscient et qui a décidé d'opter pour un ton décalé afin de ne pas nous lasser ; sa façon de dépeindre les enquêtes de ses héros a quelque chose presque d'auto-parodique. Et ça fait un bien fou.

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27 février 2013

5 films que vous ne trouverez pas dans le Secret Diary... (Part. 3)

A ce stade, je ne vous fais pas l'insulte de vous présenter mon challenge cinématographique annuel. Pour apparaitre dans le Secret Diary of a Secret Cinephile, il y a quelques pré-requis. Evidemment, il faut que je regarde le film en entier, notamment... mais aussi, tout simplement, que je ne l'aie jamais vu auparavant ! Eh oui, sinon où est l'aspect découverte ?

Voici donc une troisième raison pour laquelle certains films n'apparaissent pas dans le Secret Diary, que je ne tiens que depuis 2010 : il y a tout bêtement des films que j'ai vus avant ! Certains me sont encore recommandés aujourd'hui, ce qui, certes, est un témoignage quant à leur intérêt, mais démontre aussi que toute mon éducation n'est pas entièrement à faire et que j'ai quand même, çà et là, quelques bases.
Cependant, ce soir, j'ai uniquement voulu évoquer des films que j'avais vus il y a très longtemps (par opposition à : des films que j'aurais vus en 2009), parce qu'ils touchent aux limites de l'exercice. Bon, suivez-moi, vous allez comprendre...

Ce soir :
5 films que vous ne trouverez pas dans le Secret Diary...
parce que je les ai déjà vus

NoSecretDiary-TooLate-AmericanBeauty

American Beauty - Au moment de sa sortie, je fréquentais des gens qui préféraient le cinéma à la télévision (ouais, cherchez pas, moi non plus j'ai jamais compris), et qui ont trouvé le moyen de me traîner le voir en VO pendant une sortie, sur un ciné des Champs. Du film, en réalité, il me reste assez peu de souvenirs clairs, mais étant donné que je ne l'ai vu qu'une seule fois au moment de sa sortie, ça semble assez naturel. N'empêche, on est d'accord qu'American Beauty n'est plus éligible.

NoSecretDiary-TooLate-LostinTranslation

Lost in Translation - Vous pensez bien que, m'intéressant à la popculture japonaise depuis une quinzaine d'années, mon entourage plus cinéphile que moi s'est empressé de me recommander le film à sa sortie, parce que, tu comprends, "c'est un peu comme Stupeurs et Tremblements". Sauf que déjà non. Et ensuite j'ai pas aimé Supeurs et Tremblements. M'enfin bon. Toujours est-il que je l'ai vu, que je ne l'ai pas détesté comme Stupeurs et Tremblements, mais ce n'était pas la panacée pour autant. N'empêche, on est d'accord que Lost in Translation n'est plus éligible.

NoSecretDiary-TooLate-TheElephantMan

The Elephant Man - Il m'arrive souvent de blâmer des parents peu cinéphiles pour mon retard considérable en matière d'éducation aux longs-métrages. Permettez-donc que je vous présente l'une des exceptions qui confirme la règle : un charmant et guilleret film que j'ai découvert aux environs de 10/11 ans, parce que fuck logic. Mon père avait donc décrété que ce film-là, il fallait l'avoir vu (il m'a fait le même coup avec La Strada, les baby boomers et les films en noir et blanc, faudra m'expliquer un jour). Près d'une décennie de thérapie aura réussi à me faire intégralement oublier ce qu'il s'y passe, mais faut voir le budget que ça a représenté. N'empêche, on est d'accord que The Elephant Man n'est plus éligible.

NoSecretDiary-TooLate-MrSmithGoestoWashington

Mr. Smith goes to Washington - Il y a, en revanche, derrière mon apparente inculture crasse, quelques lueurs d'espoir dans les ténèbres. Il y a eu une période où je regardais des films avec une sorte d'embryon d'intérêt, et où, du moment que je tombais sur le début en zappant, je restais devant sans aucune discrimination d'âge, de sujet ou de dates. C'était une époque, hélas révolue, de totale ouverture d'esprit. Ca a duré quelque chose comme 6 mois en 2001, mais c'est déjà ça. Pendant cette période, j'avais donc découvert Mr. Smith goes to Washington, et j'avais aimé. Régulièrement, depuis, j'ai eu l'occasion de me dire que je me revisionnerais bien le film avec un peu plus de recul en matière de fictions politiques, mais je ne m'y suis jamais mise. Dans tous les cas, n'empêche, on est d'accord que Mr. Smith goes to Washington n'est plus éligible.

NoSecretDiary-TooLate-GoneWithTheWind

Gone with the Wind - De tous les films que j'ai vus quand j'étais jeune, celui-ci est probablement l'un des premiers, et des plus marquants (avec Grease, découvert à l'école primaire, et que j'ai longtemps qualifié de "film préféré", en grande partie à défaut de point de comparaison). Paradoxalement, alors que ça me rebute de me mettre aujourd'hui devant une majorité de longs métrages justement parce qu'ils avoisinnent les 2h, j'ai vu Gone with the wind en intégralité, sans pause, et sans sourciller, alors que j'avais 11 ou 12 ans maximum (bon, en VF, certes). J'adorais Scarlett O'Hara, c'était mon idole ! Il y a quelques années, pour me mettre au défi, j'ai voulu retenter le coup, et je vous le confirme : je n'ai aucun mal à tenir pendant, quoi, les 3 ou 4h, l'air de rien, que durent le film ? Eh bah sans broncher. Mais il faut dire que techniquement, on est quand même dans autre chose que ce que nous proposent la plupart des longs métrages aujourd'hui ! Ah et, pour l'anecdote : l'image ci-dessus a orné un mur de ma chambre au format 2m par 3 pendant une bonne partie de mon adolescence. Vous ne me croyez pas ? Taratata ! N'empêche, on est d'accord que Gone with the Wind n'est plus éligible.

...Bon, en toute sincérité, beaucoup de ces films mériteraient un revisionnage pour que je puisse en parler plus précisément. Mais ils datent d'une époque où je ne cherchais justement pas à mémoriser les films que je regardais, et c'est ça qui est paradoxal : je ne peux pas les comptabiliser dans le Secret Diary si je décide de les regarder, mais leur visionnage date (généralement) trop pour que j'en retienne grand'chose.

C'est en fait un véritable cas de conscience que me pose, parfois, le Secret Diary : oui, je voudrais solidifier un peu ma culture cinématographique, mais le faire impliquerait parfois de revoir des films qui ont parfois échappé à ma sagacité parce que je les ai découverts à une époque où je ne faisais pas attention, en fait. Oui, je peux vous réciter certains dialogues de Gone with the Wind par coeur, mais sans un revisionnage bien des années plus tard, je ne serais pas capable de vous parler des thématiques des actes du films, du travail sur les lumières, et ainsi de suite... Et sans doute que bien d'autres films, vus quand j'étais jeunes, mériteraient le même traitement.
Peut-être plus tard, après tout. Il y a une vie après le challenge cinématographique ! Mais cette année, je veux me concentrer sur la découverte... mais promis Scarlett, ce n'est que partie remise !

26 février 2013

For the win

Changement de programme. J'étais en train de mettre la dernière touche à mon post à vocation cinématographique du jour, mais là, pardon, j'arrête tout, je repousse la publication, et je diffuse à la place un message d'utilité publique.

LeePaceFTW

Lee Pace vient de signer pour le rôle principal d'un pilote d'AMC, Halt and Catch Fire.

A n'en pas douter, un tag dont je vais user au moins autant que de The Miraculous Year. Surtout si, contrairement à HBO, AMC me fait le plaisir de commander non seulement un épisode pilote, mais aussi une douzaine de petits frères. Punaise, imaginez ça : dans un an ou deux, ça se trouve, on en parlera comme du nouveau Mad Men (ou, connaissant les téléphages, comme de la série qui voudrait être le nouveau Mad Men, on est des coriaces).

Sur ce, je m'en vais piocher dans ma leepaceotheque un film à regarder pour célébrer l'occasion. Bon finalement, la soirée s'achèvera quand même sur un film, à bien y réfléchir ! Enfin, sauf pour vous. Pour vous, rendez-vous demain.

25 février 2013

Top ! C'est toi le chat !

Bon. Je suis assez peu friande de chaînes, mais étant donné que je suis aussi fondamentalement supertitieuse, me voilà plus ou moins obligée de donner suite à celle que m'a gentillement transmise amdsrs tout ça se payera cher histoire d'éviter d'être maudite sur 712 générations ou un truc du genre. En conséquence, souffrez qu'aujourd'hui, on parle (un peu) moins de séries.

Ah, mais d'abord, voici les règles du jeu :
- Poster les règles sur le blog
- Répondre aux 11 questions
- Inventer 11 nouvelles questions
- Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la nouvelle !
Jusque là j'ai bon, vous êtes d'accord ?

1) Ton pire souvenir capillaire
Alors pardon pour la sob story, mais je n'en ai qu'un : quand j'étais ado, ma mère avait acheté une boîte-à-couleur pour que je me fasse un reflet, et j'insiste sur le reflet, auburn. Sur mes cheveux foncés, c'était pas non plus la révolution, hein. Cela dit, ayant toujours secrètement espéré être rousse, j'étais toute contente, et une fois les manipulations faites, je suis descendue avec ma nouvelle parure capillaire dans la salle à manger, où j'ai été accueillie par mon père qui s'est exclamé d'un ton glacial : "t'as vraiment l'air d'une pute". C'était d'autant plus sympa qu'à la base c'était même pas mon idée.

2) Ton dernier fou rire
Vendredi soir. Faut pas me demander le contexte, c'était soirée mojito !

3) Un prof qui a marqué (en bien) ta scolarité
Ma prof d'anglais au lycée, Mme Laferrière. J'adorais son humour pince-sans-rire, j'adorais ses cours, j'adorais tout : elle était géniale. N'était pas non plus désagréable l'impression que j'avais d'être sa favorite, à laquelle elle donnait des exercices sympas à faire en plus, proposait des lectures intéressantes à faire, et avec laquelle elle discutait de plein de trucs après les cours, et ça me motivait d'avoir trouvé une prof qui me maintenait intéressée même si elle avait 30 autres élèves à gérer. Finalement, sous l'influence de l'admiration que je lui vouais, je m'étais plus ou moins convaincue que j'allais étudier l'anglais à la fac, d'ailleurs, parce qu'elle m'avait donné goût comme jamais pour cette langue ; c'est une chose d'avoir des bonnes notes dans une matière, c'en est une autre de vraiment sentir de l'enthousiasme pour ladite matière. Je l'ai croisée plusieurs fois sur Paris, dont une où elle m'a invitée à prendre un pot et où on a médit sur Amélie Poulain, et c'était très agréable de découvrir que même une fois devenue étudiante, et sortie de son orbite (quand on admire un prof, on a tendance à être un peu envoûté), elle était toujours aussi géniale à mes yeux. Par nostalgie, je viens de la googler et je m'aperçois qu'elle a aussi traduit une oeuvre de Tolkien récemment, et je sens bien que j'ai des étoiles dans les yeux de nouveau en pensant à elle (ça gêne un peu pour écrire à l'écran mais je m'arrange). Je me demande encore si son anecdote sur le sang de boeuf était vraie...

4) Un coup de coeur pour une ville ?
Paris sera toujours Paris.

5) C'est quoi pour toi la fin de l'innocence ?
En général ou en particulier ? En général, je dirais que c'est le moment où on commence à réaliser que nos parents sont imparfaits ; mais dans mon cas, ça a attendu une bonne quinzaine d'années, alors en particulier, je dirais que j'ai perdu une bonne partie de mon innocence la première fois où j'ai posé la main sur l'arme à feu de mon père et où j'ai pensé à ce que je pourrais faire ; quoiqu'on pourrait arguer que les raisons qui m'ont poussée à imaginer ce que je pourrais faire sont en fait à l'origine de ma perte d'innocence... Ah t'as voulu poser une question déprimante, te voilà servie !

6) Ce qui peut te faire sortir de tes gonds en public
Si ça a une chance de me faire sortir de me gonds, alors être en public ou non ne fera pas grande différence ! Il faut quand même dire que je suis moins facile à énerver qu'il y a quelques années, donc quand ça tombe, c'est vraiment que ça doit tomber. Le fait qu'il y ait quelques témoins ne change pas grand'chose. J'irai même jusqu'à dire que si j'avais l'impression qu'on profite du fait d'être en public pour m'obliger à me contenir, ça pourrait bien décupler ma colère.

7) Une storyline de série que tu aurais réécrite si tu avais pu
Doctor Who, saison 6 (ainsi que développé ici). C'était pour moi une telle évidence de faire en sorte que ce soient des évènements "naturels", et non surnaturels, qui détournent Amy et Rory du Doctor... ç'aurait eu le même effet que la mort de Joyce dans Buffy ! En tous cas c'est que je me raconte quand je me fais des illusions sur mon écriture. Mais je trouve que l'émotion aurait été bien plus intéressante, aussi bien à court terme (la déchirure entre des personnages de fiction laisse souvent autant de séquelles quand elle se fait sous le coup d'une dispute qu'à cause de faits tragiques inévitables ; j'ai encore en mémoire la dispute entre Will et Grace dans la série du même nom, j'en ai les larmes aux yeux rien que de penser à la brutalité de la chose) qu'à long terme, parce que, tant qu'à poser que le Docteur commence à dépasser les limites, autant lui en faire payer le prix ! Du coup ma storyline perso serait passée par un certain nombre d'épisodes et scènes en commun, mais avec une conclusion toute différente. Il y avait tellement d'ingrédients posant les jalons d'une fin comme celle-ci, qu'en réalité, ce seraient plus des inflexions de la storyline de Moffat et une conclusion différente, qu'une storyline 100% différente. Ce qui rend la réponse d'autant plus triste, quelque part...

8) Scénariste, éclairagiste-accessoiriste, réalisateur, monteur ou acteur ?
Scénariste sans hésitation, mais en espérant pouvoir tâter un peu de tout le reste au moins une fois, pour la beauté de l'expérience. Surtout réalisatrice, parce que ça reste sûrement le plus efficace, j'imagine, pour que le produit fini colle à ce qu'on a écrit. Et comme ma bucket list inclut de présenter un jour Saturday Night Live, il faudrait bien passer par la case actrice !

9) Quel personnage de série voudrais-tu déplacer dans une autre série ?
C'est sûrement l'une des questions les plus bizarres de la création. Chais pas, pour les besoins de l'exercice, on pourrait essayer de mettre l'un des personnages de The Secret Life of the American Teenager dans Oz, ou un truc du genre. 'Stoire de rigoler, quoi.

10) Une fin de série, c'est mieux trop tard avec remords ou trop tôt avec regrets ?
En théorie, le plus tard est toujours le mieux. D'autant que j'estime qu'à partir du moment où une série a dépassé les 10/15 années d'existence, on lui doit un renouvellement systématique jusqu'à la fin de temps ; c'est pas une question de qualité, mais d'institution je trouve la notion d'institution télévisuelle très importante et émouvante, d'ailleurs on en manque en France.
Maintenant, en pratique, il y a des exceptions à cette règle, évidemment, et certaines séries devraient être annulées tôt, point barre. Mais celles auxquelles je pense ne susciteraient pas de regret en ce qui me concerne ; cependant, à peu près toutes les séries ont au moins une personne de par le monde pour les regretter, alors on ne peut pas s'arrêter à ça pour annuler une sombre merde. Raisonnement boiteux qui n'engage que ma conscience, je te l'accorde.

11) On est reçu comment chez toi ?
Assez mal en fait, je suis pas du genre à mettre les petits plats dans les grands. C'est du genre : "ouais, laisse tes godasses là, ah t'as soif ? Bon j'ai ptet un fond de jus d'orange pulpé dans un coin". Alors que chez ma soeur tu croirais être chez Betty Draper. Pour ma défense, je divertis mes invités avec de meilleurs DVD, quand même. Quoique, vu qu'elle m'emprunte les miens...

Bon, le plus dur est fait.

SNL-VousEtesIci

Maintenant, les 11 questions de mon cru. Ne rigolez pas tout de suite : au prochain paragraphe, vous allez peut-être découvrir que vous êtes supposé y répondre.
1) Quelle est la série la plus vieille que tu aies regardée ? (évidemment j'accepte la réponse si tu n'as vu que le pilote)
2) "Le lycée est un champ de bataille pour le coeur"... quelle est la série qui ressemble le plus à l'adolescence telle que tu l'as vécue ?
3) Quelle est la toute première série que tu te souviens avoir regardée, même vaguement, quand tu étais vraiment jeune ?
4) Faut-il protéger les enfants des fictions "dures" ou au contraire leur apprendre progressivement à repousser leur seuil de tolérance ?
5) La faute d'orthographe ou de grammaire que tu sais que tu fais souvent, mais que tu continues de faire quand même.
6) Quelle série, qui en manque dramatiquement, mériterait un générique digne de ce nom, et dans ce cas, à quoi ressemblerait-il ?
7) Si je te demande d'associer une série à une époque de ta vie, de laquelle me parles-tu et pourquoi ?
8) Si tu écrivais ton autobiographie, quelle célébrité enregistrerait la version audiobook ?
9) Quand tu fais une crêpe-party, quels sont les ingrédients dont tu tartines systématiquement tes crêpes ?
10) Cite un film que tu as l'impression d'être la seule personne au monde à aimer.
11) C'est l'apocalypse et Dieu, qui t'a à la bonne, se propose de sauver UNE personne à Hollywood, et une seule. Quelle vie épargnes-tu et pourquoi ?

Pour finir, la liste des heureux veinards qui ont gagné le droit d'y répondre. Je suppose qu'on n'a pas le droit de toucher son père, donc amdsrs échappe à une opération de vengeance mesquine, mais sinon voilà ceux qui ne vont pas y couper : whisperintherain, Toeman, LL, Nelly, Eclair, Elvr_, Sam Marques juste pour l'obliger à résurrectionner son blog, PiperAki, eeeeeet... j'arriverai jamais à 11.

...Rha zut. Presque réussi. Tant pis, je prends la damnation sur 712 générations, je l'ai bien méritée. VOILA pourquoi je fais jamais ces chaînes.

EDIT sur l'idée de lordofnoyze : si vous voulez sauver ma descendance, et que les questions vous tentent, vous pouvez également choisir de répondre en commentaires !

24 février 2013

Industrie de l'hypocrisie

Ce soir, ce sont les Oscars. On en apprend des choses sur ce blog.
Pendant 712 heures environ, tout le gratin du cinéma américain va se relayer sur scène pour remercier à chaudes larmes ceux sans lesquels ils ne seraient rien ; pour beaucoup, c'est la performance de l'année ! Ca fait 60 ans cette année que l'exercice est méticuleusement filmé, avec toute l'inventivité d'un devoir de CM2, de façon à ce que dans chaque foyer, chacun s'émeuve devant les joies larmoyantes de la grande famille du cinéma. Ah, que c'est beau.

C'est beau... mais c'est un peu du pipeau.
C'est du pipeau parce que ces émotions, si je veux bien croire que sur le moment elles soient sincères (allez, on va dire, hein), ne reflètent pas la réalité de ce milieu, les 364 autres jours de l'année.
Et à vrai dire, d'aucun milieu ! Dans quel métier, d'ailleurs, vous qui me lisez et avez déjà une vie professionnelle, avez-vous envie de remercier la planète entière ou, à tout le moins, les trouze têtes de pipe qui vous sont les plus familières, pour vos succès professionnels, pleurant à chaudes larmes en pensant à tous les moments passés à apprendre côte-à-côte ? Est-ce que quand vous obtenez une promotion, vous faites le tour des bureaux pour pleurer votre éternelle reconnaissance dans le giron de tous les collègues sans lesquels rien n'aurait jamais été possible ? Non. Mais on est à Hollywood, l'industrie qui a fait de l'émotion un business, alors les règles sont un peu différentes. Pas nécessairement les réalités.
En fait c'est même pire que ça. Hollywood est sûrement l'un des pires milieux professionnels où faire carrière, parce que c'est le paradis de l'hypocrisie.

Je ne parle pas seulement de l'hypocrisie qui vous conduit à remercier Harvey Weinstein pour avoir un job l'année suivante (professionnellement, vous croyez que Weinstein plus que Dieu peut vous mettre au chômage), mais de celle d'avoir tout simplement fait ce boulot.

Par exemple : d'après mes savants calculs pifométriques, environ 97,12% des films sortant à Hollywood comportent au moins une histoire d'amour, quand ils n'en font pas, tout simplement, l'alpha et l'omega de leur intrigue.
Tout cela est fort charmant, mais combien des gens bossant à Hollywood savent ce qu'est l'amour ? Il y en a sûrement quelques uns, je suppose, quelques exceptions qui confirment la règle, mais l'immense majorité se contente de savoir surtout ce que sont les coucheries ; outre le casting couch sur lequel sont passées à peu près toutes les stars au moins une fois (ainsi que celles qui ne sont pas devenues des stars, mais le soir des Oscars, qui s'intéresse à celles-là ?), et ce depuis pas loin d'un siècle, ayons aussi une pensée pour tous ces membres de la grande et belle famille du cinéma qui, même mariés jusqu'au cou, se trompent allègrement les uns les autres... un problème en partie évité grâce à la durée moyenne des mariages (les mariages ont un taux de réussite de 35%), et de toute façon, contrairement à la croyance populaire qui aime à penser que ces pratiques ont disparu en même temps que le XXe siècle, il existe encore tellement de mariages arrangés entre stars que l'amour, la plupart n'en a jamais vu l'ombre d'un faux-cil.
Par contre, pour en tartiner des pages et des pages de script, pour en saisir des heures et des heures de rushes, pour en vendre des tonnes et des tonnes de tickets, là par contre il y a du monde. Write about what you know, mon oeil...!

Même sans parler de romances, dont vous savez qu'effectivement je suis peu friande, il y a toutes ces histoires dans lesquelles le message est qu'il faut croire en ses rêves, rester soi-même dans l'adversité comme la réussite, ou encore, le fameux cliché selon lequel l'underdog finit par triompher... qui à Hollywood croit sincèrement en tout cela, quand on sait les sacrifices et les concessions faites sur les idéaux de chacun pour réussir et/ou persister dans l'écosystème ? Mais d'un autre côté, c'est salvateur pour ce même écosystème, puisque ces histoires laissent croire à des milliers d'aspirants acteurs, auteurs et réalisateurs aux yeux de Bambi, qu'ils ont une chance de ne pas être serveur toute leur vie s'ils tentent leur chance ; une jolie façon de s'assurer une cargaison fraîche et régulière de chair à canon parmi lesquelles on trouvera un ou deux talent jugé digne de s'exprimer et continuer d'entretenir le rêve.
Hier soir, je me suis infligé Transformers (jamais plus jamais) et je n'arrêtais pas de penser aux déclarations de Megan Fox sur la façon dont elle a obtenu le rôle... quand dans le même temps, Michael Bay est capable de prétendre que ce qui va vraiment faire la différence pour son héros, quand celui-ci va tomber amoureux, ce n'est pas la plastique de la belle, mais le fait qu'elle a une âme, des blessures passées, et du tempérament. Qui y croit ? Je ne veux pas prétendre être dans le secret des Dieux et affirmer que Michael Bay est un gros cochon sexiste, mon Dieu, non, ça se saurait si les producteurs avaient ce genre de tendances à Los Angeles, mais soyons sincères deux secondes : la raison essentielle pour laquelle Michael Bay est célèbre, c'est justement parce que ses films sont là pour faire de l'argent, pas du sentiment. Avec tous les efforts du monde, jamais un film de Michael Bay n'apparaitra comme sincère quant au message qu'il tente, de toute façon sans grande conviction, de véhiculer (pun not intended).

Cela ne signifie évidemment pas qu'à Hollywood, tout le monde est comme cela ; il y a de vrais artistes, et de vrais artisans d'ailleurs, des gens qui font ce qu'ils font honnêtement. Je ne suis simplement pas convaincue qu'on en observe beaucoup ce soir sur le tapis rouge.

Mais derrière le monde glamour, il y a des réalités que, dans le fond, nous connaissons, mais auxquelles nous ne voulons pas croire. Nous nous raccrochons au bon sens populaire de Greg Garcia, ou à l'idéal de rigueur de David E. Kelley, comme s'ils étaient autre chose que des séries qui ont fait l'objet de négociations, de contrats, de network notes et de toutes sortes de petites vilénies que nous ignorons autant que possible. Il n'y a pas que les lois et les saucisses dont nous préférons ignorer la fabrication...

GardeningAh oui donc tu seras pas au Dolby Theater ce soir, quoi.

A noter que ma mauvaise humeur coïncide avec les Academy Awards, mais les Emmys, les Grammys, et toutes les autres statuettes de la planète soulignent la même hypocrisie ; simplement, et on peut parfaitement décider de mettre ça sur le compte de ma gastro, ça tombe aujourd'hui. Ca se trouve, ça sera passé demain, et je recommencerai à avoir des étoiles dans les yeux en regardant les émouvants messages passés grâce à Enlightened et compagnie, acceptant, presque sans arrière-pensée, de croire que ceux qui ont écrit ces histoires y croient autant que ceux qui les regardent.
Cependant, si dans 6 mois, à l'approche des Emmy Awards, je suis toujours aussi désabusée, promettez-moi que vous me priverez du droit de blogger.

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23 février 2013

Smashing

Vous aimez Smash ? Alors aujourd'hui, je pense pouvoir vous faire plaisir ! Ou comment s'assurer d'avoir un lectorat de moins de 10 personnes.
En effet, j'ai découpé un certain nombre de performances issues de la série (une immense majorité, à vrai dire), dans le cadre de mon habitude depuis quelques années de conserver des extraits d'épisodes qui me plaisent particulièrement, pour me les repasser ensuite indéfiniment. Et tant qu'à faire, eh bien je les ai partagées avec le #SmashEnsemble. Et tant qu'à faire, je les partage avec vous.
Oh et, tant qu'à faire, je les ai aussi transformées en mp3.

Du coup, en cliquant sur l'image ci-dessous, vous trouverez un tableau regroupant l'intégralité des liens vers les extraits en question, ainsi que leur version mp3 à toutes fins utiles.

Smash-S2

J'ajoute que j'accepte les requêtes, donc s'il manque un passage de la série que vous aimez (et c'est totalement possible), vous m'en touchez un petit mot en commentaires, et c'est avec plaisir que j'ajouterai la performance de votre choix à la liste.

22 février 2013

[DL] Mahoro Ekimae Bangaichi

Pas de sous-titres ? Pas de problème ! Je vous l'avais dit : j'avais la ferme intention de regarder Mahoro Ekimae Bangaichi quoi qu'il arrive. Bon alors, c'est pas encore fait, mais en attendant je ne résiste pas à l'envie de vous délivrer le générique, parce que oui, il y a un générique. Décidément cette série japonaise refuse obstinément de faire comme les autres...

Non, je ne crois pas que vous compreniez la portée de ce que je viens de dire : il y a un générique... mais en fait par générique, je veux dire qu'il y a un clip. Si. Si je crois qu'on peut le dire comme ça. Parce qu'au-delà d'une minute, on ne peut plus vraiment parler de générique, voyez ; or, là, on atteint une minute et demie de générique. Et de générique... qui ne ressemble pas à un générique. Voyez plutôt.

MahoroEkimaeBangaichi
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Alors on est d'accord : sur le principe, filmer ces deux personnages qui marchent "à l'endroit" quand le reste du monde tourne "à l'envers", c'est une bonne idée pour parler de personnages un peu marginaux... mais une idée maladroitement mise en images quand même. Le procédé n'est pas forcément très heureux, ou en tous cas pas très bien mis en valeur.

Là où, par contre, Mahoro Ekimae Bangaichi réussit indubitablement son coup, c'est dans sa façon de poser immédiatement son ambiance et son état d'esprit. Pour autant que je ne sois pas fan de la chanson (combien de douzaines en sort-il chaque mois, des comme ça, au Japon ?), elle colle parfaitement à l'esprit d'une série qui se veut totalement décontractée, limite je-m'en-foutiste, et qui porte sur le monde un regard dont j'ai toutes les raisons de supposer qu'il sera désabusé et/ou décalé.
Mais je vous confirme ça dans un post prochain...

21 février 2013

God complex

Tenir un blog a de multiples avantages ; l'un d'entre eux est qu'il sert ultérieurement d'aide-mémoire pour les séries qu'on a regardées mais qui n'ont pas marqué le téléphage.

...Evidemment, cette technique a ses défauts, la principale étant qu'il faut encore écrire le post après avoir vu la série en question. Quand même. Or, pour plein de séries, je ne le fais pas ; Seed est un excellent exemple, quoique récent. Monroe en est un autre. Je me rappelle avoir vu les deux premiers épisodes, puis m'être lassée, mais je n'ai pas écrit à ce sujet ; le temps a passé et désormais je suis incapable de me souvenir pourquoi la série m'a lassée, beau boulot. Même à raison d'un post par jour on arrive à ce résultat, c'est désespérant.
Alors qu'arte diffuse la première saison de Monroe ce soir et jeudi prochain, je me suis dit que c'était une bonne opportunité pour, cette fois, laisser une trace de mon visionnage, for future reference. Mais comme je serai occupée quand commencera la diffusion (le #SmashEnsemble se réunit, et je ne changerais pour rien au monde), il a fallu ruser et j'ai donc revisionné le pilote de mon côté. Ceci est donc, une bonne fois pour toutes, mon post sur le premier épisode de Monroe. Nan mais.

Monroe-Aureole

Il faut dire que Monroe n'est pas la série la plus originale qu'on puisse imaginer : on y suit Gabriel Monroe, un neurochirurgien particulièrement arrogant, (et pourtant, l'arrogance fait partie de la fiche de poste d'un chirurgien !) dont on va suivre dans le pilote deux opérations ainsi qu'un petit bout de vie privée. L'idée directrice de ce pilote est de nous montrer un personnage d'une confidence pour le moins débordante en des capacités sans défauts, puis de nous faire toucher les limites de sa toute-puissance.
Difficile, et pourtant un peu capilotracté, de ne pas rapprocher Monroe de Dr House. La comparaison est injuste, je vous l'accorde, mais il émane de Monroe (toujours envoûtant James Nesbitt ; faudrait que je me refasse Jekyll un de ces quatre) un tel charisme, une telle énergie, et aussi, quelque chose de sombre bien que de difficilement palpable, qu'on en revient toujours à l'associer un peu à l'éclopé de service. Il faut dire que le Dr Monroe a la fâcheuse manie d'avoir une repartie irréprochable, un grand sens de la formule, et une certaine désinvolture vis-à-vis des cas rencontrés, qui évoquent pas mal son cousin "américain", même si, dans ce premier épisode, Gabriel est très loin des excès de Gregory, et n'atteint pas les mêmes abimes.

Cette assurance, cette arrogance dont Gabriel Monroe fait preuve aurait même de quoi agacer. A une époque où un héros de série se doit d'être un anti-héros profondément faillible voire détestable, il est même assez destabilisant de voir 95% de l'épisode dédié à nous démontrer combien le chirurgien est talentueux ; il traine par exemple dans son sillage une paire d'internes devant lesquels de toute évidence il est ravi de faire étalage de son expérience, son savoir-faire et sa verve, joue le paon paternaliste devant une patiente pour laquelle immédiatement il se prend d'affection, donne des conseils au mari de celle-ci, et ainsi de suite. C'est très irritant. Mais en même temps, très divertissant ! On ne peut pas vraiment lui en vouloir, parce qu'effectivement, il est bon, le bougre. Et puis drôle. Et franchement sympa.
Je me souviens vaguement que lors de mon premier visionnage, je trouvais ça finalement assez rafraîchissant d'avoir une série qui ne tente pas de nous démontrer par a+b que le personnage cache une âme noire sous des dehors sympathiques ; une impression d'ailleurs renforcée par le rythme entraînant de l'épisode, sa réalisation truffée de filtres et de lense flares, et sa petite musique comme sortie tout droit d'un dorama. Sérieusement, si la musique de Monroe ne vous casse pas les pieds, vous êtes prêts pour une série japonaise grand public. Mais lors de mon revisionnage, c'était le contraire ; il faut dire que Monday Mornings et, dans une moindre mesure, Brain, sont passées par là, et que, comparativement, Gabriel Monroe semble manquer de profondeur ou, au moins, d'aspérités. Il ne remet jamais en doute ni sa pratique, ni ses rapports avec ses collègues ou subordonnés, ni évidemment sa relation avec sa famille proche.

C'est là que va se produire la rupture, précisément. Le pimpant Dr Monroe va manquer à ses obligations de père, on découvre qu'il a aussi manqué à ses obligations de mari, et que jusque là, il ne s'en était pas vraiment formalisé. En fait, à mesure qu'on en apprend plus sur le background de son couple, on découvre que le Dr Monroe est aussi arrogant dans sa vie privée qu'il l'est dans sa vie professionnelle, ce qui à la réflexion ne devrait pas nous étonner autant, mais ça le fait quand même ! Difficile de déterminer, sur la seule base du pilote, si Gabriel Monroe est très résilient, ou si tout simplement c'est un inconséquent devant l'Eternel ; en tous cas, il a présumé que sa femme était elle aussi passée à autre chose, et il a eu tort.
Quand vient le moment pour lui de faire face aux conséquences d'actions datant d'il y a plusieurs années, on découvre avec surprise qu'il continue de faire la bravache. Alors d'un côté, certes, c'est bien que l'homme s'efface derrière le médecin, et qu'en parfait professionnel, il ne laisse pas sa situation personelle l'empêcher de faire parfaitement (bien-sûr, parfaitement) son travail voire même un peu plus. Mais là encore, il manque la faillibilité totalement humaine qui fait quand même tout l'intérêt d'une série médicale.
En-dehors d'une scène de cloture ponctuant l'épisode sur une note moins guillerette, rien, donc, n'indiquera que Monroe a été touché par la déconvenue personnelle qu'il a rencontrée dans l'épisode.

Paradoxalement, ça devrait agacer énormément, être décourageant... et pourtant non. Peut-être qu'avec un autre acteur, on n'aurait pas cette impression, mais Nesbitt parvient à éviter de rendre ce personnage sur lequel les drames glissent pour nous laisser imaginer qu'il y aura quelque chose à voir plus tard, qu'à un moment, Monroe va se fissurer. A tort ou à raison, c'est un autre débat.

On pourrait imaginer que, dans le fond, ce n'est pas l'objet de Monroe que de s'intéresser aux failles du personnage. J'ai comme un doute : les petites affaires des internes se cantonnent, au stade du pilote, à de petites anecdotes négligeamment glissées dans des scènes de façon à inciter Gabriel Monroe à être plus piquant, plus drôle, plus charismatique. Si jamais c'était possible. On sent que l'un de ces personnages pourrait donner quelque chose de bien, mais difficile de miser sur cette intuition. Les bisbilles de Monroe avec la chirurgienne cardiaque qui est la seule à ne pas lui vouer un culte restent badines, même si on soupçonne qu'elles pourraient conduire à une relation moins monochrome. Quant au meilleur ami de Monroe, il est d'une transparence assez affligeante.
L'attention du spectateur est-elle dirigée vers les actes de chirurgie et les cas rencontrés ? Pas beaucoup plus. La facilité déconcertante avec laquelle Monroe (en dépit de son speech en début d'épisode sur les risques encourrus) accomplira ses deux opérations démontre bien que là encore, la série ne voit pas d'enjeux. En fait, la neurochirurgie, c'est tellement simple, que notre super-médecin prendra même le temps de jouer l'assistante sociale et/ou le confident pour ses patients !
Non, clairement, Monroe ne s'appelle pas ainsi par facilité, mais bel et bien parce que son objet est le Dr Monroe, à prendre ou à laisser.

J'avoue n'avoir pas un souvenir très clair du deuxième épisode (ça date), mais évidemment, la session de rattrapage est toute trouvée avec la diffusion en France, et du coup je ne me fais pas de soucis, je vais rapidement me rafraîchir la mémoire.
Donc : Monroe, trois épisodes, ce soir sur arte... si je ne me lasse pas avant.

Monroe-Promo

20 février 2013

Shopping

Shinryouchuu

"T'as combien sur toi, là ?
- Attends, je regarde... mouais, même pas 2 millions. Et ptet un peu de monnaie dans ma veste, faudrait que je vérifie.
- 2 millions ?! ...Mais tu parles en yen ou en shekel ?
- Bah ! En yen.
- Ouais donc c'est mort, quoi.
- Pourquoi, qu'est-ce que tu as vu ?
- Le stand, là-bas... ils vendent les droits d'adaptation d'une super série, et tous les scripts de la première saison !
- Quoi, eux ? Laisse tomber.
- Pourquoi ?
- Parce que, c'est complètement hors de prix. Tu devrais voir ce que les Québécois ont raqué il y a pas si longtemps, on n'aura jamais le budget.
- Mais c'est génial, leur concept avec le psy et tout !
- Bien-sûr que c'est génial, pourquoi tu crois que la moitié de la planète en fait des remakes ?
- On fait quoi alors ?
- Bah on pourrait avancer dans l'allée et faire un tour près du stand Globo, si tu veux, histoire de rigoler devant les affiches des telenovelas ?
- Chais pas, j'en ai marre, on a encore rien acheté au MIPTV, c'est la loose, en plus j'ai mal aux pieds, je veux rentrer à l'hôtel...
- Booon, bah on rentre à l'hôtel.
- Sérieux, ça t'ennuie pas ?
- Non, c'est pas grave, on va rentrer bredouille, on fera trois-quatre courbettes piteuses devant le patron, et puis comme d'hab on expliquera que les scénaristes doivent trouver le moyen d'adapter une série étrangère sans en avoir l'air.
- C'est vrai que jusque là, ça a toujours marché.
- Exactement ! Pourquoi tuer la poule aux oeufs d'or ? Au pire on mettra "inspiré par BeTipul" quelque part, et puis ce sera réglé !
- Nan mais c'est vrai, si on est réalistes, depuis quand les chaînes japonaises ont besoin d'acheter les droits d'adaptation de quoi que ce soit ?
- Aha, t'es con, dis pas ça, ça nous fait une semaine de vacances à Cannes chaque année !
- Allez, viens, on va mater les affiches des telenovelas avec les pétasses sud-américaines à gros seins.
- Oho, ouais ! 'Pis regarde ce que j'ai trouvé dans ma veste : une flasque de rhum que j'avais achetée en duty-free.
- Eh bah j'ai plus mal aux pieds, moi !"

20 février 2013

Liquidation de la communauté

Il y a quelques jours, 20minutes sortait un piteux "article" sur le thème "Regarder des séries en couple, un enfer ?". A lire à vos risques et périls, parce que, vraiment, c'est honteux d'appeler ça un article (et ça a dû l'être plus encore à écrire, mais je ne juge pas, on a tous des factures à payer).
Constitué d'anecdotes énoncées par des personnes qui, même de mon point de vue, relèvent de la psychiatrie lourde, ce... texte répertorie les raisons pour lesquelles regarder des séries en commun avec sa moitié n'est pas une sinécure, parce que la natation en verre d'eau est un sport de haut niveau qui n'est pas à la portée de tous.

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, il n'y a rien de plus facile que de rester fidèle à ma nature et mes envies téléphagiques quand je suis en couple. A partir du moment où il est clair que je suis une téléphage et j'ai des besoins, on s'arrange, vraiment. Ça ne mérite même pas que je vous donne des exemples. Alors naturellement, il y a toujours des petits hics de temps à autres (genre l'un de mes copains aimait regarder des trucs pourris ; je reste imperméable au concept de guilty pleasure, alors forcément ça pouvait coincer...), mais globalement, c'est quand même un truc génial que de savoir qu'on a une série à regarder ensemble, et/ou une série à regarder chacun de son côté. Et surtout, pas mal de découvertes mutuelles à faire.
Je le vis un peu comme un test de compatibilité, en fait : ce qui est valable pour les séries le sera pour le reste.

Vous croyez que regarder une série avec son conjoint/sa conjointe est une aventure ? ESSAYEZ DE VOUS EN SEPARER.

Divorce

Premier problème : déterminer qui aura la garde des DVD achetés en commun.
Alors effectivement, pour les séries qu'on regarde chacun de son côté, ce n'est pas un soucis. Mais quand soudain il s'agit de faire des cartons, et qu'on commence à découvrir que, il y a 7 mois et 9 jours, pendant qu'on se baladait main dans la main dans une FNUC, on a eu envie de s'acheter la première saison d'un truc qu'on avait absolument adoré quand on l'avait téléchargé et regardé ensemble, , les choses commencent à dégénérer. Au début, quand on fait encore mine de se la jouer séparation à l'amiable, quelques politesses peuvent être échangées autour de séries qu'on va, d'un geste noble, laisser à son ancienne moitié. Pourtant, à un moment, il faut bien aborder les sujets qui fâchent.
C'est alors que les négociations peuvent commencer, avec plus ou moins de bonne foi de part et d'autre :
"Je l'avais bien aimée cette série...
- Oui enfin, je l'avais aimée plus que toi, quand même.
- Je te demande pardon ? C'était mon idée de télécharger le pilote !
- Ah, alors, c'était mon idée d'aller à la FNUC, si on va par là...!
- Bah bien-sûr, allez !!! Récupère tous les DVD au point où t'en es ! C'est quand, la dernière fois que tu n'as PAS eu l'idée d'aller à la FNUC ?!" D'un autre côté, il marque un point.
S'en suit une discussion où bizarrement vous aimez TOUS LES DVD. Ouais, même celui-là tout pourri, là, acheté sur un coup de tête dans une brocante. Parce que, mais si, en fait elle était drôle cette série, ça vous revient maintenant. Et surtout vous avez de plus en plus de mal avec l'idée que l'autre pourrait garder quelque chose. Quoi que ce soit. C'est intolérable. En cet instant, tout ce que vous avez vu pendant les années 90 dans Cas de divorce a énormément de sens. C'est la seule fois. Plus l'autre veut garder un coffret, plus vous réalisez que vous adorez la série concernée : "MAIS ARRETE TON DELIRE, J'ADORE CETTE MERDE, SANS MOI JAMAIS TU L'AURAIS REGARDEE !".
Résultat des courses, il s'agit bien plus de compter le nombre de coffrets que chacun a dans les bras, que de quoi que ce soit d'autre, et chacun fulmine de son côté de ce que l'autre a obtenu dans les négociations. Alors ouais, j'ai obtenu l'intégrale des 712 saisons de chais plus trop quoi, big deal : lui, il a eu la saison 1 de Star Trek DS9 !

Haha, mais ça c'est rien ! Le pire, c'est quand, quelques semaines plus tard, vous vous apercevez que vous aviez la saison 1 de telle série avant de vous mettre ensemble, mais que vous avez acheté la saison 2 en commun, et que, pendant les âpres discussions de séparation des biens, l'autre a obtenu la saison 2. Et paf, il ne vous reste plus qu'à racheter la saison 2. Et ça, ça énnnerve. Et pendant des semaines, c'est, comme par hasard, le seul truc que vous ayez envie de regarder.
A côté de ça, vous avez toujours dans vos étagères l'intégrale de la série que l'autre aimait, et que vous avez, pour une raison qui échappe à votre compréhension à présent, bataillé pour garder (il faut dire que vous étiez beaucoup moins calme quand s'est déroulée la discussion en question). Vous ne la regarderez jamais, mais au moins, vous l'avez.

Deuxième problème : trois semaines après la séparation, même pas, vous étiez invités tous les deux à aller passer une soirée chez des copains pour un marathon de la série que vous adorez, vous aviez complètement zappé, mais là, on y est, et le jour dit, il faut donc y aller. Le soucis, c'est pas que ça se passe chez des copains (non, en fait il a été plus facile de se diviser les copains que les DVD), aucun risque de vous croiser tous les deux là-bas. Le soucis, en fait, c'est que vous êtes puissamment conscient que vous étiez supposés y aller ensemble. Et surtout que, désormais, dés que vous allez regarder un épisode de la série en question, vous allez penser à votre ex. Donc vous allez à la soirée d'une humeur de chien, et toute la nuit, enfoncé dans les coussins du canapé jusqu'au menton, vous gardez la mâchoire serrée ; vous n'appréciez même pas l'intégrale qui défile sous vos yeux, vous contentez de haïr la terre entière.
Qui vous le rend bien : vous n'êtes plus jamais invité à une nuit-marathon chez ces amis-là.

Plus généralement, la simple mention d'une série dont vous n'avez même que vu le générique ensemble vous arrache le coeur, les tripes, et très franchement, tous les organes internes. Moi par exemple, suite à l'une de mes ruptures, c'était A la Maison Blanche. Putain, j'ai mis des mois à m'y remettre. Chaque fois que je me calais devant un épisode, immédiatement je me rappelais dans quel position on avait regardé ce même épisode quelques mois plus tôt : "est-ce que cette fois-là on était en train de spooner ? Ou bien j'avais ma tête sur sa cuisse ? Ah, le soir de la fusillade, il portait son putain de peignoir que je détestais !"... Et vous avez beau tenter de vous concentrer sur les histoires de Bartlet, tout ce qui importe, en cet instant, c'est que cette saloperie de peignoir que vous aviez en horreur n'est pas calé sous votre tête ; osons le dire, vous avez les facultés de concentration d'un spectateur de Ma famille d'abord. C'est insupportable. A bien des égards.
Alors, c'est fatal, le DVD finit par échouer dans le fond de votre telephage-o-thèque, où il va pourrir jusqu'à ce que vous vous soyez remis de la séparation. Ca peut prendre un peu de temps. Par contre, c'est marrant plus tard de mesurer l'épaisseur de la couche de poussière, et d'essayer de dater au carbone 14 la dernière ouverture du boîtier.

Après, si comme moi vous êtes méchamment atteints de téléphagie, il y a l'autre cas de figure : vous réalisez que vous vous êtes quand même tapé une intégrale d'une série dégueulasse par amour, parce que lui, il l'aimait bien, et que les 5 saisons passées devant les épisodes sont autant d'heures de votre vie qui ne vous seront jamais rendues. Et soudain, la simple existence de la série en question cristallise tous les reproches que vous adressez à votre relation désormais morte et enterrée : ces N années passées avec votre ex sont autant d'heures de votre vie qui ne vous seront jamais rendues ! En fait, les goûts pourris de votre ex sont une raison de plus de l'avoir plaqué (mais si, c'est vous qui l'avez plaqué, mais si). Et vous devenez aigris à la simple mention d'une série que comme par hasard 71,2% de votre timeline sur Twitter considère comme un absolu classique à mentionner à longueur de journée avec nostalgie. Vous n'exagérez presque pas.

Et encore, si vous avez du bol, ça vous fait ce genre de coup pour une série déjà finie, une intégrale que vous vous êtes faite ensemble.
Mais il n'y a rien de pire que de découvrir que, quelque chose comme deux mois après la rupture, la nouvelle saison de la série que vous dévoriez ensemble reprend. En fait, tout d'un coup, vous ne l'aimez plus du tout cette série. Et vous ne la regardez plus du tout non plus. C'est fini, ça vous a tout coupé. Et peu importe que ce soit l'une des séries qui fasse le plus parler d'elle à ce moment-là, c'est foutu.
Ce sans parler des pincements de coeur quand, dans le cadre de vos attributions dans tel ou tel autre projet, vous êtes supposé aborder l'actualité de cette série. Il y a de quoi vous en écoeurer à vie.

...Parce que le coeur du problème, si je puis m'exprimer ainsi, c'est que non seulement on s'investit dans un visionnage de série en tant que téléphage, mais en plus, on y accroche des souvenirs. Pas systématiquement, mais souvent. Pour reprendre mon exemple, je suis capable de me souvenir avec précision des conditions dans lesquelles j'ai découvert Pushing Daisies, comment j'étais assise, la température qu'il faisait... la densité de l'air, pour un peu ! Or, on a tendance à mémoriser encore plus les expériences si on les partage avec quelqu'un qui compte à ce moment-là. Et de ce fait, mon histoire avec de nombreuses séries s'entrelace avec celle que j'ai avec... pas autant d'hommes (faut pas exagérer) mais quand même quelques uns. Et même quand les blessures de la séparation sont loin, encore aujourd'hui, il m'est difficile de ne pas penser à CE type-là en lançant un épisode d'A la Maison Blanche.

Alors, difficile de regarder une série ensemble ? Ha ha ! Je me gausse.

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