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ladytelephagy
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5 mai 2009

Quand il reviendra, le temps des surprises...

Ça vous dit, un petit coup de stabilo bleu ? Je me suis dit que j'allais jeter un oeil à ce que l'été nous prépare. Vous me connaissez, moi, dés qu'il est question de pilotes...
Voyons donc ce qui a été prévu pour nous gâter cet été !!! Nan mais, parce que là, vous vous moquez, j'ai l'air de m'y prendre exagérément tôt, mais songez que l'été, c'est dans même pas deux mois, quand même. Hein. Bon. Donc il est amplement temps de faire le nécessaire pour préparer l'arrivée de ces nouveautés. D'autant que certaines chaînes commencent à parler de programmation d'été dés la fin mai, alors bon...

Stabilo bleu : prêt. Mauvais esprit : prêt. Biais envers Dylan McDermott : prêt. On peut y aller !

- Showtime
Dans la famille "personnalité barrée avec de gros problèmes psy à régler", je demande... l'infirmière ! On a déjà abordé le sujet, Nurse Jackie vient pour vous faire une piquouse dés le 8 juin, et attention, ça risque de faire mal. Personnellement je ne suis pas emballée par le cast, mais surtout ce qui m'énerve c'est qu'en-dehors du personnage mal-aimable en milieu hospitalier (toute ressemblance avec le personnage d'une autre série serait purement fortuite), pour le moment, il ne me semble pas y avoir grand'chose pour démarquer la série des multiples autres qui l'ont précédées dans la catégorie "personnages décadents auxquels on va s'attacher quand même parce que ça fait de la peine". Mais si, je suis enthousiaste ; pourquoi, ça ne se voit pas ?

- NBC :
On n'attend plus grand'chose de la part de NBC depuis un sacré bout de temps. Eh bah moi je dis, on sait pas, on pourrait être surpris. Par exemple, imaginons que The Philantropist soit aussi prometteur que le pitch veut bien le dire, eh bah on tiendrait ce qui pourrait être l'une des meilleures nouveautés de l'année (c'est-à-dire aussi qu'on part pas de très haut, en 2009 pour le moment, c'est un peu craignos dans la majorité des cas, il faut bien le reconnaître). Vérification possible à partir du 24 juin, si ABC ne rachète pas la série dans l'intervalle, évidemment...

- ABC
On cherche les problèmes, chez ABC. Pour une fois qu'ils diffusent des trucs qu'ils n'ont pas piqués aux voisins pourtant, ça partait d'une bonne intention... A commencer par la mini-série Impact, avec qui on a rendez-vous le 21 mai, qui n'annonce rien de bon (et pour cause, c'est encore une fois la fin du monde ! encore des météorites tueuses ! cette fois elles s'attaquent à la Lune ! mais attention aux effets secondaires sur notre planète ! pourquoi je ponctue comme ça ?! j'ai dû trop regarder la bande-annonce à la Armageddon), et surtout pas niveau casting où on a vraiment l'impression que ces 4 heures vont être très longues et très pénibles... De toutes façons ne vous en faites pas, un peu de patience et TF1 diffusera ça par un samedi après-midi pluvieux.

- FOX
Ce qui est bien avec la FOX, c'est que quand on n'a pas le temps pour ses nouveautés, on sait qu'on peut s'en passer sans avoir trop à y perdre. La preuve par l'exemple cet été avec Mental, un drama médical qui débarque dés le 26 mai (je vous avais dit que l'été approchait !) et qui fleure bon le concept original, ici un repompage de House sans la canne, mais aussi sans la variété de maladies potentielles, puisqu'on va plutôt lorgner du côté psychiatrique de la profession, histoire de varier un peu les (dé)plaisirs. Vous me voyez agiter mes fanions "wow, c'est original" ? Non ? Normal, c'est pas le cas. Franchement, la FOX cet été, une fois de plus, on saura s'en passer.
Au mieux, il y aura la preview de Glee le 19 mai (histoire de se laisser le temps de réviser sa copie ?) pour ceux qui attendent un peu de sang frais, et c'est vrai que pour une fois l'idée de départ est un peu originale, mais méfiance, les séries exploitant leur côté musical ne finissent pas toutes avec la qualité d'un Cop Rock, surtout à l'ère d'Hannah Montana et autres Camp Rockeries (ne pas confondre, merci). Mais même si ça vous plaît, il faudra alors attendre l'automne pour la suite, alors bon...

- TNT
D'une part, on a droit au retour de la vengeance pour Dylan McDermott dans Dark Blue, à compter du 15 juin. C'est marrant comme le titre de la série est assorti à l'image publique de Dylan suite à son rôle dans The Practice : un mec sombre avec de beaux yeux bleus. Du sur-mesure ? Espérons que la série ait un peu plus à offrir que ça, même si pour le moment, on n'a qu'assez peu d'espoir : on va avoir droit à des flics. Vous me voyez déjà grogner, mais non, il faut quand même admettre que le pitch offre un peu plus que ça, puisqu'il s'agit de flics spécialisés en travail en sous-marin. Et ça c'est bien quand même. C'est quasiment original. C'est intéressant. J'ai dit "Dylan McDermott", donc on sait déjà que je vais regarder.
Et puis d'autre part, dans la veine de The Closer et Saving Grace (de son propre aveu), TNT tente de se créer une marque de fabrique avec des personnages féminins qui en ont, avec HawthoRNe, qui commence le 16 juin, et qui sera drama médical  (comment ça Urgences c'est fini, ha boooon ? bah on essaye pas de récupérer les spectateurs désoeuvrés, c'est promis) tournant autour de Jada Pinkett Smith, qui sera chef des infirmières et qui tiendra tête à un hôpital plein à craquer de médecins se prenant pour Dieu et d'administrateurs obtus. On a déjà hâte... heureusement, l'incontournable Cloris Leachman devrait y apparaitre, c'est toujours bon à prendre. Mais si elle n'est pas là dés le pilote, je risque d'être très, très difficile à convaincre.

Comment ça, je suis négative ? Nan mais vous avez vu ce qu'on nous fourgue cet été ? Bon bah moi je m'en fiche, en juin j'aurai mon DVD de Life, et plein de rediffs perso à me faire, sans compter Dieu sait combien de découvertes qui peuvent se faire dans l'intervalle, alors franchement, pas besoin d'inédits.
Vu que quasiment tout sent, au mieux la variation sur un thème connu, au pire la redite de ce qu'on a vu et revu et rerevu cent fois, franchement, l'été, on va pouvoir faire l'impasse dessus.

Les pilotes de cet été ? Pfff, ça va même pas un peu me manquer !!!
Nan mais, bon, on en reparle dans quelques semaines, on sait pas...

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19 septembre 2009

Endless sorrow

Un regard en arrière alors que la nouvelle saison démarre : qu'aura été pour moi la saison 2008-2009 ? Le mot-clé a résolument été : "adieux".

Alors que je m'enflammais sincèrement pour des séries qui, pour la première fois depuis des années, au-delà du simple divertissement, avaient su me toucher profondément, j'ai dû subir leurs annulations successives. Pushing Daisies, Life... Ce n'est pas tant le déchirement sur le moment qui permet de prendre la mesure de l'attachement, que la persistance dans le temps de la douleur.
Mais ces séries ont-elles pour autant fait leur entrée au Panthéon de mes préférées ?

Ce qui qualifie une série préférée pour le titre en question est souvent flou. Sur le moment, bien-sûr, on adore, mais c'est le temps qui décide réellement de ce statut. Les indices relevés sur le vif ne sont pas suffisants pour conclure.
Quand une série est annulée, c'est souvent dans un brouhaha de glapissements d'horreur ("naaaan ! j'adorais cette série, c'était la meilleure de tout l'univers !"), mais combien de ces téléphagiques orphelins ressentiront un manque à quelques saisons de là ? Il semble parfois même que sur certains, l'annonce de l'annulation ait des vertus érogènes, et qu'une série annulée dans la fleur de l'âge devienne de facto une série préférée. Combien sont-ils sur les forums à trainer leur misère... jusqu'à ce qu'une nouvelle série reprenne le titre à la rentrée suivante et que tout soit oublié ?

Toutes les séries que j'ai regardées assidûment n'ont pas nécessairement mérite le titre de "séries préférées", puisqu'on en parle. et parfois, je n'ai pas pu être assidue, mais ça ne m'a pas empêché de sentir très précisément que la série, sans hésitation possible, en était. Je n'ai vu qu'un épisode de la saison 1 de Rude Awakening, plusieurs de la saison 2 et presque toute la saison 3, mais l'intégrale n'est pas utile pour pouvoir proclamer que la série compte parmi mes préférées. D'un autre côté, j'ai vu tout Ally McBeal, et pour autant ce n'est pas du tout son cas. A chacun sa place et d'ailleurs même Reba ne fait qu'approcher le podium sans y poser le moindre orteil.

Alors, bilan ? Environ 6 mois plus tard, je sais confusément que Life, qui avait percuté mon âme de plein fouet par son personnage principal, a désormais les caractéristiques d'une série que je vais regretter... encore un peu. J'ai plaisir à regarder mes DVD saison 1, mais je finirai par en faire mon deuil, et probablement que dans quelques années, au train où vont les choses, quand on me demandera mes séries préférées, je ne la citerai pas.
Et puis, pas loin d'un an plus tard, je sais que Pushing Daisies a d'ores et déjà atteint le statut rarissime de "série préférée". Le simple fait de tomber par hasard sur une photo d'Anna Friel lors d'une recherche Google qui n'a rien à voir, et d'alors ressentir un douloureux pincement au cœur, est de ces signes qui ne trompent pas. Je lis une news sur une grille de rentrée, et en voyant que la série va être diffusée sur telle chaîne de la TNT, une larme roule sur ma pommette, et je sais qu'on m'a enlevé une série qui résolument signifie beaucoup.
Je n'ai pas besoin de faire un gros effort de mémoire pour faire remonter le flot de souvenirs typiquement téléphagiques liés à Pushing Daisies : l'attente du nouvel épisode, le ressenti devant les trouvailles musicales ou graphiques, le cœur qui s'envole de ravissement, la densité soudaine de l'air autour de moi lorsque je rangeais mon épisode en sachant qu'une nouvelle semaine me séparait du suivant... ces choses un peu sentimentales qu'on ne ressent pas devant toutes les séries, et qui ne s'expliquent pas.

Avec les adieux viennent forcément les questions : et ensuite ?
Remplacer ? Forcément impossible. Parfois on essaye quand même, mais ce n'est jamais de cette façon qu'on commence une nouvelle histoire téléphagique. Là aussi, c'est le temps qui décide. On sait, en tous cas, qu'il n'y aura pas de réincarnation possible. Aucune de mes séries préférées n'a jamais pu me donner l'impression que je l'avais trouvée dans une autre plus tard. Ce qui est perdu l'est pour toujours. Mais c'est vrai aussi qu'il n'est pire aveugle que celui qui refuse de voir.

En fait, plus j'y pense et plus 2008-2009, sur un plan téléphagique, aura été pour moi une saison de deuil. Du coup je redoute que 2009-2010 ne soit qu'une saison de rebond. Il faut attendre que se fasse la guérison, lentement.
La période des pilotes commence, on verra après tout, mais je sens bien qu'il est trop tôt.

C'est pour ça aussi qu'après l'arrêt de Pushing Daisies, je n'ai plus su faire durer mes coups de cœur. Mon coeur de téléphage est antidérapant pour un moment encore, rien n'accroche vraiment. Ca a aussi ses bons côtés ; je ne me fixe pas et donc découvre à tour de bras ; il n'y a de la place pour rien alors il y a de la place pour un peu de tout. Mais dans le fond, je suis une téléphage attristée.

LoveAfterDeath

J'imagine qu'on a tous une histoire de ce genre, d'une annulation pas comme les autres, qui fait parfois dire que rien ne sera plus jamais comme avant et qui ébranle notre téléphagie dans son ensemble. On sait qu'on n'est pas vraiment fâché, mais quelque chose s'est tout de même abimé. C'est ça aussi, une passion. Il faut admettre que ça fait partie de la vie téléphagique que de tomber amoureux puis de devoir rompre brutalement avec une série. Oui, c'est le temps qui résoudra tout...
Mais vivement la cicatrisation, quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de magie : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

8 juillet 2009

[DL] Grosse Pointe

C'est assez amusant de voir où remontent les tags de la plupart des séries de notre jeu des génériques actuel. Pour une majorité de ces séries, j'ai annoncé très clairement la couleur dés les premiers émois de ce blog. Et quand on sait que Grosse Pointe est une série amenée à vitrioler la production de Beverly Hills, et surtout, que la série a été créée par Darren Star qui lui-même s'est compromis dans Beverly Hills, on se rend compte qu'on ne PEUT PAS louper ça.

GrossePointe
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je tiens d'ailleurs à tirer mon chapeau à France Télévisions qui, à une époque, a vraiment eu quelque chose dans le caleçon en diffusant tard des séries humoristiques comme That 70s Show, The Brian Benben Show, The Closer (l'autre), Trois hommes sur le green ou justement Grosse Pointe. Je me suis payée les plus riantes insomnies de ma vie avec cette programmation !!!
Pour vous donner le ton, juste avant le générique, on entend le dialogue suivant entre les deux producteurs de la série :
"Le patron de la chaîne est au téléphone, il veut vous parler.
- Ca doit être à cause de la nouvelle qu'on a engagée. On aurait jamais dû le faire sans avoir leur aval !
- Du calme... je te rappelle que tu as devant toi le génie qui a dit que Felicity devait se couper les cheveux."

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Grosse Pointe de SeriesLive.

22 juillet 2009

[GAME] In living colors

Aujourd'hui je vous propose un jeu des Illustres Inconnus, parce que, eh bah, ça fait longtemps (et j'ai pas des masses de temps cette semaine).
'Puis comme c'est l'été, je vous propose pas les plus difficiles...

Round4_1 Round4_2b Round4_3
Michelle Rodriguez
(Lost)
Andre Braugher
(Homicide /
Gideon's Crossing)
Rita Moreno
(Oz / Cane)

Bon, au moins pour ces dames, ce devrait être faisable. Mais si, mais si. Allez, au pire je vous donnerai des indices, m'enfin ya pas de raison.

11 août 2009

Mademoiselle est servie

Dans quelques semaines se tiendront mes réjouissances télévisuelles préférées, les Emmys. Qui dit Emmys, dit d'une part qu'on est en septembre et donc que les pilotes pleuvent, et d'autre part qu'une nouvelle cérémonie va se dérouler, et comme vous le savez j'en suis friande.
Il n'aura pas échappé à la sagacité des plus attentifs d'entre vous qu'actuellement, nous sommes en août. Et qui dit août dit peu de pilotes, et pas de cérémonie de remise de prix. La déprime totale, quoi. Mais heureusement, avec un peu de curiosité, on arrive à tout dans la vie, et me voilà donc à éplucher la liste des Television Drama Academy Awards, l'équivalent des Emmys au Japon.

Je dis "équivalent", mais ce n'est pas tout-à-fait vrai. Les Emmys sont la grand-messe annuelle de la télévision américaine, tandis que les TDAA sont remis... quatre fois par an. Vous avez bien lu. En même temps c'est logique, parce que si vous vous en souvenez, je vous ai déjà expliqué qu'il y a quatre saisons télévisuelles par an au Japon, les séries n'excédant pas la douzaine d'épisodes, et ne se prolongeant presque jamais au-delà d'une saison, on arrive à... je vois que ça mouline, je vais vous épargner des calculs : trois mois de diffusion par série. Il y a donc les séries d'été, d'automne, d'hiver et de printemps. Donc vu l'afflux de séries à chaque saison, la cérémonie annuelle, ça ne le faisait pas trop, et puis finalement, c'est cohérent d'organiser une remise de récompenses par saison, non ? Les Television Drama Academy Awards sont donc organisés quatre fois l'an, ce qui fait qu'en 15 ans d'existence, il y a déjà eu 61 cérémonies. Quand un téléphage s'ennuie, il peut toujours se pencher sur les résultats de ces awards, ça l'occupe ! C'est précisément ce que j'ai fait ce weekend, en fait : j'ai consulté la liste des cérémonies passées. Et de la même façon que, quand viennent les Emmys, on se dit "ah bon, eux ils ont eu 712 récompenses ? Je vais ptet jeter un œil, quand même", eh bien j'ai été faire mon marché.

Que l'été dernier, Last Friends ait rafflé à son tour 712 récompenses, comme une espèce de A la Maison Blanche nippon ("et l'awards de la série qui a tous les awards pour la 5e année consécutive est..."), je ne suis pas surprise, et si vous n'avez pas encore vu Last Friends, ne lambinez pas sur ce post, vous avez une dérogation pour en arrêter la lecture et filer vous cultiver. Qu'au printemps, ce soit Mei-chan no Shitsuji, ça m'a laissée un peu plus perplexe. Mais bon, tant qu'on a pas vu, on n'a pas le droit de râler. Pour m'assurer que je pouvais continuer à râler, j'ai donc vu.
J'en ai d'ailleurs encore la rétine irritée.

Mei-chan no Shitsuji (le majordome de Mei), c'est l'histoire d'une ado qui se découvre subitement un héritage incroyable et qui se voit envoyée en pension complète dans la plus prestigieuse des écoles pour filles blindées de thune du Japon. Dans cet internat, chaque étudiante a un majordome intégralement à son service, qui lui sert aussi d'homme de compagnie, de garde du corps, et plus si affinités, et Mei ne fait pas exception à la règle, elle a effectivement un majordome, qui n'a pas oublié d'être hyper charmant, toujours poli, et puis relativement mignon du moins pour les critères en vigueur sur l'Archipel. Ce serait bête de gâcher.
Sauf que comme Mei a été éduquée dans un milieu qu'on pourrait qualifier de modeste (je vous épargne les détails), elle n'est pas trop dans son élément et les autres étudiantes ne vont pas se priver pour le lui faire sentir.

Et tout ça avec des effets visuels à couper le souffle. Principalement parce que vous mourir étouffé semble être un doux apaisement.

MeichannoShitsuji_1 MeichannoShitsuji_2 MeichannoShitsuji_3 MeichannoShitsuji_4

Lumières, roses dans tous les sens, et cet horrible effet de halo qui fait saigner des yeux. L'abomination est totale. Si après avoir regardé des saisons des Experts Funafuti, vous n'êtes pas encore aveugle, ça ne devrait plus trop tarder.

A l'époque où je m'intéressais un peu au monde de l'animation, je lisais pas mal de choses sur Utena, et je dois dire que Mei-chan no Shitsuji présente des similarités confondantes avec cette série sur le papier : pensionnat de jeunes filles ultra-riches, pseudo-complots ourdis dans l'ombre, fleurs dans tous les coins, et love story impossible... Je n'ai jamais vu Utena mais j'ai l'impression que c'est tout comme à présent.

Je réprime donc à grand'peine un soupir, et tourne vite fait la page Mei-chan no Shitsuji. Inutile de s'attarder.
Donc au prochain épisode, on se demandera combien ça coûte d'acheter l'award de meilleure série...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mei-chan no Shitsuji de SeriesLive.

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19 juillet 2009

Trois paires d'yeux sur les tiens, bleus

Ce dimanche, nous serons cette fois trois à commenter un pilote sur Twitter. Et pas n'importe lequel : Dark Blue. Je ne sais pas ce qu'on en pensera mais je sais déjà qu'on sera trois à baver devant Dylan McDermott !
Donc freescully, Scarlatiine et moi-même vous donnons rendez-vous à 14h aujourd'hui sur Twitter pour reviewer le pilote en direct et en synchronisé, ça risque de ne pas être triste !

lady_2009_bigger           Logo_bigger           Scarlatiine   

Jusqu'à présent, lors de ces sessions estivales de pilot-bashing en direct et à plusieurs mains, nous avions tenté le drama médical (HawthoRNe), la teenagerie sportive (Make it or Break it), la comédie pour teenagers (10 things I hate about you), et seul le drama Hung a eu l'heur de nous plaire. Inutile de dire que Dark Blue a un sacré défi à relever !
Évidemment il n'est point besoin d'avoir un compte sur Twitter pour suivre nos élucubrations, mais ça devient quand même sacrément pratique quand on devient trois ! Si vous-même, vous avez un compte sur Twitter, n'hésitez pas non plus à nous rejoindre et commenter le pilote en même temps que nous (il vous reste 4h pour le cagouler, en plus), de toutes façons on donnera le compte à rebours pour que tout le monde lance l'épisode en même temps !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dark Blue de SeriesLive.

22 mai 2009

Terrain gleessant

Glee_preambule

*claquement de cartilage*
Ryan, mon petit Ryan, tu pensais te mettre dans la poche tout le monde et n'importe qui avec ce projet de série musicale ? Oui, prenons les éléments des comédies musicales pour teenagers, et faisons-en une série avant que Disney ne le fasse... Inutile de jouer les innocents, les scrupules, ça n'a jamais été ton fort. Et plutôt que de bosser sur le perturbant Pretty Handsome, tu t'es tourné vers la facilité en te disant que les temps étaient durs. Ce genre de techniques, mon petit Ryan, ne marche pas un instant sur moi, autant que ce soir clair. Car en me laissant voir le pilote de Glee dés le mois de mai, tu as pris un gros risque : me laisser tout l'été pour l'épingler, le détricoter, le réduire en filaments avant la rentrée. C'est que, mon petit Ryan, si tu veux qu'on parle comédies musicales, figures-toi que tu vas trouver à qui parler : mon premier film était Grease, je connais Cats sur le bout des griffes, Jesus Christ Superstar est ma bible, j'ai grandi avec Les Misérables et Starmania en boucle dans mon lecteur à cassettes, je me repasse des extraits de West Side Story régulièrement, et s'il ne devait y avoir qu'une seule fan de Hair, ce serait sans nul doute moi (sur A Chorus Line, je ne prononce par contre pas, je n'ai fait qu'écouter le CD en boucle pendant des années sans avoir jamais pu voir le spectacle). Alors attention à ce que tu fais, j'ai l'oeil.
Je n'ai donc pas 16 ans, j'ai déjà vu de vraies comédies musicales, et j'ai la rancune tenace concernant l'annulation prénatale de Pretty Handsome, autant te prévenir, Ryan, tu vas trouver du répondant.

Les enjeux de ce post étant désormais clairement posés, étudions donc le pilote plus en détails.

Je vais commencer par vous parler des personnages, de vivantes caricatures du monde lycéen dans toute son horreur. Mais vous verrez bien vite que de ces personnages dépend tout le reste.
Dans un univers rappelant assez celui de Miss/Guided, on retrouve donc le professeur débordant d'idéaux, le vilain proviseur qui fait rien que de pas aider, les profs de sport forcément bornés chacun à leur façon, la petite prof mignonne mais un peu timbrée qui en pince pour le professeur tout gentil tout choupi, et du côté élèves, c'est à peine plus glorieux, avec une belle brochette de perdants plus vrais que nature, dont la petite nénette rongée par l'ambition et l'envie de prendre sa revanche sur son statut de paria, le gay qui est trop à la fashion mais n'a pas mué, la black grassouillette, l'asiat toute timide et un peu marginale, le pov' geek en fauteuil roulant et, pour que le tableau soit complet, il nous manquait le footballer avec des états d'âme, eh bien c'est fait aussi.

La bonne nouvelle, c'est que toute comédie musicale repose sur des stéréotypes. Et à ce titre, l'ensemble fonctionne étonnamment bien, parce que toutes ces pièces rapportées forment un groupe cohérent, c'est même complètement le thème de la série : l'effet de chorale, c'est quand toutes les personnalités s'additionnent pour ne former qu'une grande harmonie ('tain c'est beau ce que je dis, j'me ferais presque pleurer bordel). Ce qui aurait pu, donc, avoir l'air d'être une lourdeur, va aussi être une force, parce que très vite les personnages dépassent leur propre stéréotype tout en l'utilisant. On est sur le mode de la revendication : "je suis comme je suis, mais je peux être meilleur encore", et bien que le message ultra-positif puisse sembler être usé jusqu'à la corde, la bonne humeur et la naïveté ambiante de Glee font que ça donne au contraire une touche vivifiante à la série.

Côté musique à proprement parler, il y avait deux parti-pris possibles concernant la série :
- soit la comédie musicale dont les chansons sont intégrées dans l'histoire
- soit le spectacle musical dont les chansons servent de divertissement à chaque acte
Là encore, Ryan Murphy a choisi la facilité puisque les chansons ne servent pas (ou alors seulement de très loin, à l'instar du final) à décrire ce que ressentent les personnages, mais plutôt à organiser des petits moments de lâchage musical, avec des chansons empruntées à la culture populaire et pas spécifiquement écrites pour le show. Eh oui, n'est pas Cop Rock qui veut (*blink blink* chers lecteurs, on est fin mai, l'été approche). Mais comme on a justement choisi de faire se dérouler Glee dans le monde du lycée, il apparaît finalement que ce n'est pas si grave et que, même, c'est finalement plus aéré de cette façon. En évitant de jouer lourdement du pathos avec des chansons terriblement triste et larmoyantes, pour ne se concentrer que sur l'entertainment pur, le choix est clair : on veut passer un bon moment, pas détrôner Andrew Lloyd Webber (il aurait fallu se lever bien plus tôt pour ça de toutes façons !).

Et puis, une fois n'est pas coutume, Glee brille par ses personnages masculins, et notamment le petit prof et le footballer, qui ont tous deux des ambitions des plus intéressantes : être eux-mêmes et faire ce qui les rend heureux (et pas juste se faire remarquer comme la petite pimbêche qui cherche à tout prix à devenir une star). Ces deux personnages parviennent à insuffler juste ce qu'il faut d'âme pour qu'on se prenne d'affection pour eux sans pour autant mettre notre conjoint à la porte, et permettent de s'impliquer, oh, à peine, seulement de quoi ne pas regarder tout ça d'un oeil trop cynique.

Avec ses numéros musicaux réussis même si un peu artificiels, son casting fait de bouts de ficelles bricolées bizarrement mais qui tient tout de même la route (Jessalyn Gilsig me fait-elle rire ou me fait-elle peur ? je ne suis pas encore décidée), Glee parvient à être un divertissement de qualité, entrainant, amusant, rythmé et coloré... Et juste cela. C'est déjà pas si mal si on y pense. Personne n'en attendait plus de toutes façons, estimons-nous heureux que ce ne soit pas moins, déjà.

Le verdict sera donc en ce qui me concerne :
Glee_verdict

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Glee de SeriesLive.

1 mai 2009

Et voilààààà !

Eh non, les amis, ce n'est jamais un jour férié pour la téléphagie ! Surtout que le 1er mai tombe cette année un vendredi, jour du post ladytelephagique par excellence, alors j'allais pas vous laisser comme ça, sans post, sans rien, avant de gambader dans les verts sous-bois à la cueillette du muguet (ou entamer mon coffret Sleeper Cell, j'ai pas décidé).
A plus forte raison parce que nous sommes au beau milieu d'une semaine thématique, et que je n'ai pas dit mon dernier mot ! Ni mes trois dernières captures car, eh oui, encore une fois, il s'agit d'un post La preuve par trois. Pour les petits nouveaux sur ce blog, qui par exemple sont allergiques au muguet, je précise que pour tirer le maximum de ces posts, il faut avoir la bonne idée de cliquer un peu partout.

JustShootMe___1
Aaaaaah, alors, c'est comme ça qu'on fait une série dans le monde des médias avec un personnage féminin central plein de charisme et qui mérite qu'on lui accorde son attention à chaque minute de chaque épisode ? Ah, bah vous savez quoi, je comprends mieux, maintenant, ce que 30 Rock a tenté de faire. Et échoué à faire. Et ce, dés la première scène. Car Maia Gallo, vraiment, irradie dés les deux premières minutes de ce pilote (et les épisodes suivants) de sa présence, son humour, son charisme (ah zut, je l'ai déjà dit, charisme), et de son minois plein de malice. Ce personnage est vraiment parfait pour ce genre d'exercice où on plonge un corps étranger dans un univers comme celui des magazines de mode, et parfait pour porter un show sur ses épaules, sans toutefois chercher à voler la vedette au reste du cast.
Vous savez, j'avais vu quelques épisodes de Voilà! (pendant ma très courte mais très agréable période "boules de fromage") et je regardais ça d'un œil distrait, amusé mais distrait, mais je regrette maintenant de ne pas m'être jamais dit qu'il faudrait m'y remettre plus sérieusement un jour. J'ai loupé, vous savez. C'est comme si je connaissais la série sans la connaître. Quand le pilote a commencé, je me suis dit "tiens, dans le pilote les locaux du journal étaient carrément pourris", et puis après j'ai réalisé que j'avais pris la série en cours de route, de façon passagère, il y a des siècles, et que j'en avais gardé quelques vagues souvenirs (Enrico !!! ahem...), mais que j'étais vraiment passée à côté de quelque chose. Allez, on continue, je ne voudrais pas vous faire subir la même chose, dans l'éventualité où vous n'auriez même pas eu de période "boules de fromage".

JustShootMe___2
Il ya beaucoup de choses très positives à dire sur les scènes qui se déroulent dans le locaux du magazine Blush : le cast (qui, comme on l'a dit cette semaine à propos notamment de Newsradio, est constitué de façon assez habituelle de caractères variés et un peu stéréotypés, mais fonctionne très bien), le rythme, les fulgurants dialogues, le cast (je l'ai déjà dit, peut-être ?), de vie, d'humour, de légèreté, d'intelligence, de vannes incisives et... d'Enrico. Ahem. Non, ce que je voulais dire aussi, c'est que le monde des magazines de mode est perçu à travers une lentille juste ce qu'il faut critique, sans être militante (on est loin du vitriol qu'on peut trouver à propos des coulisses du cinéma dans Action!, par exemple), avec quelques bonnes répliques sur la maigreur des mannequins, la superficialité assumée du propos, le besoin irrépressible de parler de sexe au moins une fois par numéro, etc... C'est absolument fantastique parce que ça se fait sans dénonciation directe et frontale, juste avec quelques petites piques noyées au milieu des piques que s'envoient les personnages ad hominem, c'est pas pour le boulot, juste pour le plaisir.
Et dans cet univers, il est aussi très agréable de constater que Maia, qui pourrait ressembler à une nana trop intellectuelle et à cent lieues de ce qui se passe au magazine, est quand même une femme et qu'elle reste réceptive à la fourbe manœuvre de son père, qui lui permet d'obtenir notamment des chaussures gratuites (à côté, Carrie Bradshaw dans les bureaux de Vogue, c'était du chapardage de bas étage). Bref elle reste humaine, pas stéréotypées, c'est quand même une femme et cela donne aussi un autre regard sur la publication : Maia n'aura pas autant de mal qu'elle veut bien le prétendre à travailler à Blush, tout simplement parce que dans le fond, toutes les femmes sont des gonzesses, et qu'on a toutes au fond de nous, quelque part, une nana qui a envie de chaussures gratuites. Finalement, le propos est équilibré, et c'est aussi ce qui fait que ça fonctionne.

JustShootMe___3
Enfin, dernier élément de la longue liste de compliments que j'ai envie de faire à ce pilote, c'est que Voilà!, c'est aussi l'histoire d'un père et sa fille, qui n'hésitent pas à se lancer des répliques cinglantes au visage mais qui ne sont, une fois de plus, pas dans la caricature, au sens où on sent bien qu'il leur est autant difficile de s'aimer que de se détester. La relation est très bien décrite, notamment grâce à une très bonne scène finale pleine de tendresse et d'honnêteté, et ce que promet la série à travers cette scène, c'est justement de n'être pas tout le temps aussi superficielle que l'univers dans lequel elle se déroule.
Ca permet aussi de ne pas être dans le gag permanent, ce qui place immédiatement la série dans la moyenne hautement supérieure des sitcoms, ce qui fait que je ne peux qu'apprécier. D'ailleurs, je m'aperçois que cette semaine, on a passé beaucoup de temps à parler de sitcoms, comme si dans les fictions, on ne pouvait parler des médias que sous l'angle de l'humour et/ou de la dérision. Hm, il faudrait voir ce qu'une série qui ne serait pas un sitcom pourrait nous proposer sur ce sujet... ce qui tombe bien, la semaine n'est pas finie. Mais ça pose quand même question, je trouve.

Enfin bon, bref, bilan ultra-positif en ce qui me concerne, ce n'est pas tellement étonnant vu la réputation de la série, évidemment, mais ça fait toujours plaisir de s'en apercevoir par soi-même. Comme le veut la tradition, il n'a donc que trois captures pour trois passages clé, donc je ne citerai ni le passage sur la sculpture de David, ni les excellentes scènes du plus qu'excellent David Spade, non plus que l'obsession de Nina Van Horn (et ses interminables jambes !) pour son ego et son rôle au sein de Blush. Moi ? J'ai rien dit.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Voilà! de SeriesLive.
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30 avril 2009

So I listen to the radio

Je crois qu'on est en train de battre tous les records en ce qui concerne le nombre de posts La preuve par trois en une seule semaine. De mémoire, hein, mais je pense pas que vous ayez déjà été aussi gâtés (parallèlement, vous avez rarement été aussi peu bavards... enfin bon, moi je les ai vus les pilotes, une prochaine ce sera tant pis pour vous, et voilà tout).

Et comme on est en plein dans la semaine thématique (un peu par hasard mais ça n'ôte rien à son mérite) dédiée aux médias vus par les médias, aujourd'hui, on a rendez-vous avec Newsradio, dont Jérôme a deviné hier soir qu'il serait question tôt ou tard. Eh, à aucun moment j'ai dit qu'on ne parlerait que d'émissions télé, relisez bien.

Newsradio___1
On retrouve assez facilement l'ambiance qu'on avait vue ces derniers jours avec Sports Night ou Back to You... en plus pire, j'ai envie de dire. Le pilote de Newsradio est sans pitié, et le dirigeant de la chaîne, Mr James, n'y est sans doute pas pour rien. En effet, en bon patron sadique qu'il est (tiens, voilà une réplique que je ressortirai demain aux camarades pendant les défilés du 1er Mai), a engagé un nouveau directeur de l'information... sans que le poste soit vacant. A charge pour le petit nouveau de virer son prédecesseur : ce sera sa première tâche. On imagine aisément combien la perspective peut le mettre mal à l'aise, d'autant que notre petit bonhomme (un rouquin, chouette !) n'est pas exactement débordant de charisme...

Newsradio___2
Comme souvent dans les séries se déroulant dans une entreprise (et là ça m'a notamment fait penser à des séries que je ne pourrai hélas pas vous montrer dans l'immédiat, parce que je n'ai pas les pilote au format numérique, dont Une Fille à Scandales et Suddenly Susan, qui se seraient pourtant si bien intégrées dans notre semaine thématique... mais je pourrais en citer encore bien d'autres), les personnages sont hauts en couleur et tous un peu timbrés. A commencer par l'éternelle assistante qui n'a pas la langue dans sa poche, le pseudo-loser pas très sex, le love interest potentiel, en plus de l'incontournable patron tyrannique. Enfin, vous connaissez le truc. Et pourquoi on retrouve ce genre de cast si souvent ? PARCE QUE CA MARCHE ! Et la dynamique des personnages fonctionne très bien ici, moitié parce que les codes du genre sont suivis à la lettre, moitié parce que les personnages ont tous leur petit truc sympa qui fait que l'énergie qui se dégage de l'ensemble est très vivante.

Newsradio___3
Le pilote est rythmé par les rendez-vous avec les auditeurs : voilà une série sur le travail où, pour une fois, on ne passe pas son temps à papoter dans les bureaux ! On y travaille réellement, et ça fait plaisir à voir, même si le rythme n'est pas aussi soutenu que dans Sports Night où l'ambiance est galvanisante, on sent que la série est là pour parler boulot et pas juste babiller. Bon, si, c'est quand même un peu bavard (c'est un sitcom, au nom du ciel ! où placer des gags si les personnages ne discutent pas ?!), mais le travail n'est pas juste un prétexte à faire rire, le cadre de l'entreprise est bien utilisé, et comme en plus les différents postes d'enregistrement sont vitrés, ça permet de ne pas sortir des locaux de la rédaction même quand l'un des personnages est au micro, une chose bien pensée qui, dans les émissions portant sur la télévision, n'est pas possible de la même façon.

C'est donc pas le regard du siècle, mais quand même définitivement un angle nouveau que nous apporte cette série sur la radio. Comme le pilote tourne autour d'un quiproquo et de ses conséquences, on n'a par contre pas trop le temps d'étudier en détail les spécificités de l'univers de la radio, mais l'avantage c'est que cette rédaction spécialisée dans l'information permet de parler aussi bien de sport que de trafic routier ou de politique, et en cela, les promesses sont grandes sur ce qu'on pourra attendre de la série ensuite, et sur les thèmes dont elle se plaira à se moquer gentillement. Car qu'on se le dise, avec Newsradio, on n'est quand même pas trop dans la satire, mais plus dans l'humour bon enfant.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Newsradio de SeriesLive.
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29 avril 2009

IL est de retour

On continue notre petit voyage dans l'univers des médias vus par eux-mêmes... En toute sincérité, je n'avais pas prévu de passer la semaine sur ce thème, mais bon, une chose en entrainant une autre : je regarde une série, ça me fait penser à une autre... et de fil en aiguille je me suis dit : "pourquoi pas ?". Donc voilà, ça tombe cette semaine : rien que des posts pour parler des médias américains traités par la fiction ! Je suis aussi surprise que vous, mais voilà, c'est comme ça.

Bon alors, vous allez me dire : on a vu Sports Night, on a vu le Larry Sanders Show, on a déjà parlé de 30 Rock, tous dans des posts La preuve par trois d'ailleurs (cf. tags pour le vérifier), bon, on a un peu fait le tour du sujet, non ?

Non. Car après l'émission sportive, le talk show tardif, et le divertissement hebdomadaire, il reste encore autre chose : l'émission d'information pure. Parce que l'émission d'information, aux States, c'est toute une culture, vous voyez. Le summum de la ringardise et l'ambition dévastatrice qui parviennent à fusionner en coulisses, pour donner comme résultat à l'écran de sublimissimes émissions au contenu calibré pour flirter avec l'entertainement, sans jamais vraiment en être, mais sans jamais être tout-à-fait de l'information non plus.
Bienvenue, donc, dans cet univers, avec aujourd'hui Back to You.

BacktoYou___1
Le personnage principal est tout-à-fait le genre de gars qu'on s'attend à retrouver dans pareil univers : il a les dents qui rayent le parquet, il est complètement egocentrique, il accorde une importance immense à l'image qu'il renvoie... sauf qu'en fait, bien-sûr, il a raté un tournant de sa vie. Il était présentateur sur une chaîne locale, il est parti "vers de plus verts paturages", pour au final revenir dix ans plus tard la queue entre les jambes après avoir pété les plombs en direct (le phénomène des videos virales précipitant quelque peu sa chute dans le précipice de la célébrité). Le revoilà donc, revenant en perdant, mais se comportant en vainqueur qui a tout vu et tout fait, dans la chaîne qui l'a fait connaître, et il y retrouve ses anciens collègues qui, forcément, n'accueillent pas son arrivée avec les meilleurs sentiments. A commencer par son ancienne partenaire, autrefois faire-valoir à ses côtés, et aujourd'hui devenue présentatrice à part entière. Les années ont passé et elle n'a pas l'intention de retourner en arrière...

BacktoYou___2
C'est d'ailleurs du rapport entre ces deux personnages que naissent les meilleurs dialogues : sous les dehors d'une convivialité de bon teint, toute professionnelle, tout simplement, se camoufle en fait une animosité remontant à des années en arrière. Le petit enfoiré qui tente de donner l'impression qu'il nous joue le retour du fils prodigue se fait recevoir par une harpie bien décidée à ne pas lui céder un pouce de terrain, parce qu'elle, elle est restée là pendant tout ce temps.

BacktoYou___3
Sauf qu'une révélation (que, j'avoue, je n'avais pas vue venir) va venir bouleverser ce pitch pour le moment très habituel. Je vous spoile ou pas ? Disons simplement que les choses ne sont pas telles qu'elles en ont l'air. Non, ce n'est pas sur une seule rivalité professionnelle (bien que ce soit aussi un peu le cas) que repose la tension très électrique dans le bureau de l'émission. Il ya 10 ans, notre héros est parti et a laissé bien plus derrière lui qu'il ne le pensait. Voilà, je ne vous en dis pas plus, mais vous verrez que ce petit twist donne un peu de piment à ce qui aurait pu être un pilote extrêmement convenu. Je ne suis pas en train de clamer que ce retournement de situation tient du génie, mais ça varie un peu de ce qu'on a pu voir plus tôt, métissant ce sitcom en milieu médiatique avec un autre genre, voire, et c'est finalement assez rafraîchissant de ce point de vue. Et puis cela donne une épaisseur au personnage principal qui, il faut le dire, tenait jusque là de la caricature et gagne ici en intérêt (toutes proportions gardées).

Tiens, pour ceux que les séries à vocation médiatique intéressent, on a aussi vu par le passé Pepper Dennis, je viens de m'en souvenir. Mais vous allez voir que la semaine n'est pas finie et que j'en ai encore un peu en réserve...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Back to You de SeriesLive.
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19 janvier 2009

[GAME] Cookie à tous les étages

Distribution de cookies à la myrtille !!! Qui n'a pas eu le sien ? Ah, j'en vois dans le fond, là... oui-oui, approchez... bien. Alors, ça c'est pour le record de vitesse sur un sans-faute pour le précédent jeu des illustres inconnus... voilà ; et ça c'est pour avoir fait toute la filmographie de Neil Patrick Harris et avoir trouvé la petite devinette d'hier... et voilà.

cookieroyal_jerome               cookie_Hughette

Ah, désolée, c'étaient mes derniers cookies, et je vois que certains d'entre vous n'ont rien eu. Le temps que j'en fasse une nouvelle fournée, voici un nouveau jeu des illustres inconnus...

Le thème du jour est : les reconnaissez-vous hors-contexte ? Look différent, années qui ont passé, pas de décor facile à identifier, etc...

Round7_1 Round7_2 Round7_3
Sean Maher
(Firefly /
Dore Dead Diva)
Shana Moakler
(Pacific Blue)
Ryan Reynolds
(Un toit pour trois,
L'Odyssée imaginaire)

J'ajoute que j'ai amélioré les possibilités de s'inscrire au flux de ce blog, là bas, en bas à droite, dans la colonne. Non seulement un bitonniau a remplacé le simple texte qui s'y trouvait avant, mais en plus, désormais vous pouvez vous abonner, soit pour suivre à la seconde près les posts de votre serviteur, soit pour être au courant des commentaires déposés par mes chers visiteurs, c'est-à-dire vous.
Avec ça, ça va être difficile d'arriver trop tard pour pouvoir jouer...

20 décembre 2008

Six choses ne vont guère sans une mauvaise fin

Vous le sentez venir, le prochain acteur qui sera à l'honneur dans A vendre, joli, pas cher ? Non, même pas une petite idée ? Cela va sans doute vous apparaitre de façon plus claire après ce nouveau post à vocation à peu près cinématographique... C'est déjà le quatrième de son espèce, vous vous rendez compte ? Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m'effraie un peu. Je suis certainement trop influençable cinématographiquement. Il y a plein de films que je n'aurais même pas l'idée de regarder s'ils m'étaient proposés sous la forme de séries (ou alors, hm, bon, le pilote peut-être...!), qui m'impactent bien plus en format long, comme si je pardonnais plus facilement les faiblesses et/ou la médiocrité. Il serait peut-être intéressant de se demander d'où vient cette différence.

En attendant, voilà donc le film du jour... Ou plutôt le téléfilm du jour (oui, Lifetime diffuse aussi des films où il n'est pas question de vieille actrice de 50 ans qui ne trouve plus de rôle ailleurs qui gère sa vie de femme mature), mais pour moi, si ça fait plus d'une heure, c'est à mettre dans le même sac. La seule chose qui les différencie, de toutes façons, c'est le budget de départ, et les bénéfices attendus à l'arrivée. Et encore, même ça ne veut plus rien dire. C'est pourquoi je décrète que dans Comme au cinéma, il y aura aussi des téléfilms. Après tout c'est ma rubrique, je fais ce que je veux... Tiens, je vous en remettrai peut-être une couche sur Soldier's Girl, du coup.

C'est quoi le nom du film ? Normal Adolescent Behavior
C'est plutôt quel genre ? Teen movie regardable
Qui on connaît là-dedans ? Amber Tamblyn, vue dans Joan of Arcadia et prochainement The Unusuals, ça, ça change pas, mais aussi ce bon Raviv Ullman vu dans Rita Rocks, dont on parlait il y a peu, ou même, mais moins pour que je n'aie pas trop de spasmes interstinaux, Hillarie Burton de One Tree Hill... Il y a aussi Kelli Garner, je ne sais pas d'où je la connais et ça m'a énervée pendant tout le film ! Ou bien c'étaient ses lèvres qui m'ont tapé sur les nerfs ?
Ça date de quand ? Wikipedia nous dit 2007. IMDb aussi. Je n'ai aucune raison de ne pas les croire.
En résumé, de quoi ça parle ? De six ados qui sortent ensemble. Tous ensemble. Le drame viendra du chiffre impair.

NormalAdolescentBehavior___1 NormalAdolescentBehavior___2 NormalAdolescentBehavior___4 NormalAdolescentBehavior___3 NormalAdolescentBehavior___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Ça ressemble à un pitch de film porno : 6 ados plutôt bien faits de leur personne se retrouvent tous les samedis pour sortir ensemble (= euphémisme). Comme ils sont amis depuis l'enfance, ça dépasse le stade de la partouze : il y a une vraie relation entre eux. Le problème survient lorsque Wendy fait la rencontre de son nouveau voisin, Sean, et qu'il tente de la corrompre : comprenez qu'il essaye de la rendre monogame (ah, le dégoûtant !). La chose est assez compliquée pour Wendy qui ne connait que cette étrange relation à plusieurs, cela dit elle essaye de gérer tout de même car elle tient au petit rouquin (c'est pas moi qui la blâmerais) mais ça va être plus compliqué encore lorsque ses 5 amis vont s'apercevoir qu'elle les trompe.
Et ça finit comment ? Très cliché, cette fin. J'ai pas aimé la fin. Je suis en général bonne cliente mais, là, juste pas.

Pourquoi c'est bien ? En premier lieu, je m'attendais à un teen movie bête et méchant, avec ce qu'on aurait pu imaginer de voyeurisme et de temps de cerveau rendu disponible, et finalement les dialogues étaient plutôt bons, le scénario pas trop linéaire (à part l'acte final, je l'ai dit... l'épilogue était par contre plutôt sympa). L'un dans l'autre, je ne voyais pas trop où le film voulait en venir et c'était assez agréable, cette absence de prévisibilité. Disons que Normal Adolescent Behavior parvient à accomplir le tour de force de parler de sexualité en tombant dans plusieurs clichés, et en nous disant : regardez, c'est cliché, on peut faire différemment. En fait ce film est une ode à l'expérimentation sexuelle et amoureuse : ce que vous faites, c'est bien, bon, pourquoi pas, ça vous regarde, ce sont vos fesses, mais imaginez que ça pourrait être autrement. Les monogames, les polygames, et tous les autres, personne n'a la réponse, l'essentiel c'est de sentir bien. Bon, c'est un sujet comme un autre, pourquoi pas, c'est plutôt bien troussé et pas tellement moralisateur, finalement, on s'y retrouve. Les six acteurs incarnant les personnages principaux ont en plus une bonne compatibilité à l'écran (ça pose la question des répétitions, ahem), et c'est vraiment fun de les voir dans leurs scènes de groupes, c'est très vivant, ça donnerait presqu'envie, pour un peu ! Et puis, enfin, à titre personnel, j'ai aussi beaucoup aimé le film parce qu'il m'a nourrie d'éléments intéressants pour une histoire que j'ai commencé à écrire il y a quelques années, et il y a eu deux ou trois scènes en apparence anecdotiques (notamment quand Price avoue qu'il s'est fait refaire le nez pour plaire à ses 5 amis) où je me suis dit qu'il y avait des idées à creuser...
Pourquoi c'est pas bien ? Il y a longtemps, j'ai eu 17 ans, moi aussi. Ça fait 10 ans, pas 50, cela dit. Donc j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi tous ces ados ont le slip qui les démange autant, dans tous ces films (et ces séries, mais ce point a déjà été abordé par la râleuse que je suis). Même quand le film est plutôt intéressant, je me pose la question. Franchement, c'est le plus gros inconvénient ici : c'est qu'il s'agit d'adolescents. Alors, bon, je comprends bien, c'est plus vendeur, et puis l'âge de l'apprentissage sexuel c'est une époque toute trouvée, mais en même temps cette soi-disant critique des relations sexuelles à la va-vite que nous sert Wendy à un moment, ou l'idée qu'on peut sortir d'un certain nombre de normes en matière de relations sociales, amoureuses et/ou sexuelles, ç'aurait autant de poids, voire même plus de crédibilité, avec des adultes. Attendez un peu que je finisse mon script, ça va s'arranger. Et puis, franchement, esthétiquement, il est moche, ce film. Une ou deux scènes ont bénéficié d'un certain soin (j'en ai capturé une ci-dessus, par exemple), mais le reste est épouvantablement quelconque, et je dois dire que je trouve ça très redhibitoire, et même, c'est pire vu qu'une ou deux scènes ont justement fait l'objet d'un peu d'attention. D'accord, il y a un certain goût, dirons-nous, mais il n'y a pas de recherche, ni au niveau des éclairages, ni des couleurs, ni des angles... Je comprends que ce soit un téléfilm et que Tim Burton n'était pas libre pour diriger cette merveille pour Lifetime, m'enfin il devrait y avoir un juste milieu.

Ah, les joies du cinéma ! Quand on est acteur, on a souvent des rôles qui permettent de tâter d'autres acteurs pas moches (sauf exceptions), au point que parfois je me dis même que si je devenais actrice, je me ferais une petite liste et je cocherais tous les acteurs que j'aurais à tripoter pour le travail (eh, si c'est pour le boulot, faut bien...). Mais là, ça devait être le festival ! Ca devait cocher des listes, sévère ! Et j'ai comme l'impression que Raviv Ullman s'en est donné à coeur joie, notamment...
La réplique qui tue : Sean a embrassé Wendy une fois et, eh bien, il y prend goût, l'animal. Sauf qu'elle persiste à lui dire qu'elle est déjà prise (pff, comme si elle en était à un mec près !). Il tente donc de la convaincre en lui faisant comprendre qu'ils pourraient être ensemble, "normalement". Sauf que, la normalité, Wendy en a une vision bien à elle...
"I don’t live in that world...
- Oh yeah, and what world is that ! The world of boyfriends ? Of holding hands ? Of first dates ?
- No, you jackass. Of disposable girlfriends and bracelets for blowjobs, and making out and macking and hooking up and going down and text-messaging some guy who will cum all over my shirt. That world."
Dit comme ça, évidemment...
La scène qui tue : Vous voulez un passage juteux ? Bon bah, je vais être honnête, il n'y en a pas vraiment (c'était bien spécifié dés le début du script, en même temps). D'ailleurs, comme je l'ai dit, ce n'est pas le propos du film, qui s'en tire très honorablement de ce point de vue en évitant tout voyeurisme inutile : il n'y a que ce qu'il faut pour ne pas finir dans la mièvrerie et situer les enjeux clairement, mais c'est tout. Alors voilà justement une petite scène pour vous faire un peu mieux voir quelle est la relation de départ entre Wendy et les cinq autres membres de sa clique. Ah, c'est sûr, les samedis soirs chez eux, çane ressemble pas à ceux que je passe chez moi (la preuve, je suis ici à vous faire ce post)... Vous pensez que ça pourrait marcher, une relation comme ça ? Ça me laisse songeuse.
En fait, ce qui est intéressant ici, c'est que même s'il s'agit d'une relation qui peut sembler un peu perverse de prime abord, on nous la présente comme quelque chose de, finalement, beau et tendre, avec une réelle complicité, et chaleureux, et pas juste du sexe pour le sexe (contrairement à la scène qui précède celle-ci, où le reste du lycée batifole dans la luxure à quelques pâtés de maisons de là). Évidemment, on nous expliquera plus tard dans le film que la relation entre nos 6 fringants jeunes ne se limite pas à cette tendresse, mais la scène a le mérite de bien définir cette étrange relation quand même. Et puis, on en profite pour semer les graines de la discorde, l'air de rien, lors d'un petit échange entre les filles...

NormalAdolescentBehavior___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoules 'Tain je suis gentille en ce moment, moi, on voit que Noël approche !
Trois cagoules. Faut rien exagérer. Mais avouons-le, le temps que ça a duré, c'était... comment dire ? Divertissant ? Un film pas trop simpliste, mais pas exagérément intelligent non plus, plein de visages connus (je sais pas pour vous, mais je trouve que ça fait toujours plaisir), et puis évidemment Amber Tamblyn au sommet de sa forme, ce qui ne peut pas nuire, mais on en reparlera, de toute évidence.
Bilan : Je vous ai encouragés à regarder The Fall, je vous ai proposé de vous marrer devant H2G2, j'ai suggéré que vous pourriez décider de tomber en dépression suite à Stephanie Daley... Bon, là, j'avoue, si vous ne regardez pas Normal Adolescent Behavior, je n'en ferai pas une crise (je serai mortellement vexée, évidemment, mais ça s'arrêtera là). Cela dit, vu le sujet, je me suis dit que j'allais quand même en parler, ça peut en intéresser certains d'entre vous dont peut-être les samedis soirs seraient aussi captivants que les miens (la preuve), voire même plus ennuyeux encore. Et puis, ça change, quoi. Sans compter que le mot partouze est génial pour mes stats.
Après... après, est-ce que je reparlerai de film dans quelques mois ? Et vous, est-ce que vous m'en parlerez dans les jours qui viennent ? Ce sont les vraies questions que pose ce film, finalement !

8 novembre 2008

Devinez devinez devinez qui je suis !

Il y a quelques jours, je faisais un petit test sur Pushing Daisies (qui n'a pas signé ?), et je me suis aperçue qu'il en existe pour plein d'autres séries. Des séries où on ne peut pas ressusciter les morts mais tant pis. Alors voilà mes résultats... je promets pas que ça veut dire grand'chose mais je me suis amusée à les faire, alors...
Pour note, j'ai reçu les résultats mais uniquement parce que j'ai dit que je n'avais pas de compte Gmail/Hotmail/Shitmail. Tentez toujours.

Quel Cylon de Battlestar Galactica êtes-vous ?
bsgcylon_cavil
En fait, à partir du moment où tu es un Cylon, tu ne peux pas être satisfait du résultat.
(j'ai fait le test avec les persos de la série mais il doit être truqué, c'est pas possible)

Quel personnage de Scrubs êtes-vous ?
scrubs_carla

Quelle déception, j'aurais préféré être le Dr Cox... avec des dents qui font pas peur, je veux dire.

Quel personnage de Brothers & Sisters êtes-vous ?
brosis_nora
Ç'aurait pu être pire, j'aurais pu être Kitty. Ou Tommy. Brrrr...

Quel personnage de Sex & the City êtes-vous ?
sitc_miranda
Oh, yeeeeees ! Je suis rousse !

On est bien d'accord que ça ne veut strictement rien dire, mais ça n'en est pas moins fun. Allez, à vous !

3 novembre 2008

She thinks his name was John

Pendant ma déconnexion d'avec le monde, en l'absence technique de nouveautés à déguster (mais je me suis rattrapée ce weekend, ne vous en faites pas pour moi), j'ai dû opter pour le plan B : la rediff. Et comme depuis quelques temps, je suis d'humeur légère, j'ai reporté ma fringale sur deux comédies : d'une part Scrubs, que je regarde toujours avec plaisir même si je connais la première saison par coeur, et d'autre part Three's company, dont je persiste à dire que tout téléphage un tantinet cultivé doit faire l'expérience, la saison 2 étant, de surcroît, en nette amélioration.

Je n'ai pas du tout fait exprès, mais du coup, je me suis retrouvée, dans la même journée, deux fois en présence de John Ritter.

JohnRitter_Avant

Et je dois bien reconnaître que je l'aime bien, John Ritter ; il me manque toujours un peu. Au juste, je ne saurais pas très bien dire d'où ça vient. Mais quand j'ai appris son décès, ça m'a vraiment beaucoup attristée, et j'y repense souvent... alors que je suis pourtant incapable de dire quand je l'ai remarqué pour la première fois, a contrario de John Spencer ou Don S. Davis, par exemple, dont la disparition m'a aussi affectée, mais pour qui je suis capable de dire quand je les ai "rencontrés", et pourquoi ils me sont un peu plus chers que d'autres.

Il y a quelque chose à propos de John Ritter qui me rend encore plus triste : c'est que dans Three's company, il était si drôle !
Le cast de la série, tout entier, est excellent, chacun dans son registre, mais c'est lui, de loin, le plus brillant. On sent qu'il se donne à 200% ! Il a une générosité de jeu incroyable... et ce qui me rend infiniment triste, c'est qu'on ne peut pas savoir cela sur John Ritter si on ne l'a pa vu dans Three's company. Qu'on le regarde à l'oeuvre dans Buffy, 8 Simple Rules ou Scrubs, il n'impressionne pas vraiment. Il semble comme en demi-teinte. Limité, sans doute, dans son action. Il n'y a pas de place pour son exubérance, son jeu très physique, son énergie... s'il avait encore tout cela. Et ça vraiment, ça me fend le coeur.
On pourrait se dire que c'étaient les rôles qui voulaient ça, mais en même temps, c'était sa force... pourquoi engager un acteur bien précis pour l'empêcher d'exercer son art ?

S'il-te-plaît, John, encore une fois ! Encore une fois un épisode où te voir sauter, voler, danser, tomber, virevolter comme tu sais faire, comme avant !

John Ritter nous a quittés il y a plus de 5 ans, mais la semaine dernière, j'ai eu l'impression qu'il était parti bien avant...

JohnRitter_Apres

1 novembre 2008

Sinaui euhura

Avant que nous ne soyons brutalement séparés par ma déconnexion, nous avions pu évoquer Invasion Planète Terre à l'occasion du jeu des génériques. Un timide (encore lui, toujours le même) m'a fait savoir qu'il était curieux de voir le pilote, et me voici donc de retour avec un post La preuve par trois pour... eh bien, faire ce que font les posts La preuve par trois, évidemment.

Mais d'abord, un peu d'histoire : lorsque j'ai découvert Invasion Planète Terre, j'ignorais qui était Gene Roddenberry, je ne savais rien de Star Trek, et j'étais peu encline à la science-fiction. Pour moi la SF, c'était SPACE 2063... bon, plus une série de guerre que de SF pure, donc. Tiens d'ailleurs, qui parmi vous n'a jamais vu SPACE 2063 ? Levez la main, je ferai peut-être quelque chose pour vous.
Bref tout était à faire, mais à ma décharge, j'avais quelque chose comme 17 ans.
Je suis tombée sur la fin d'un épisode, en clair le midi sur Canal+, et Invasion Planète Terre m'a alors frappée pour son côté... politique. Les manigances du Synode me fascinaient bien plus que les skrills et autres vaisseaux inter-dimensionnels. Mais c'est là que le germe de la téléphagie, probablement dormant depuis les années où je suivais chaque samedi les aventures de Mac Gyver (pour ma défense, là j'avais 10 ans), s'est réveillé... faisant de moi une sorte de Cylon de la télévision. J'ai commencé à tout enregistrer, à tout regarder, tout décortiquer, me repasser certaines scènes intéressantes et même à essayer de transcrire les épisodes. Dans les mois qui ont suivi, j'ai acheté le coffret de la première partie de la première saison (je n'avais pourtant pas d'argent de poche), je me suis abonnée au fanclub, j'ai entamé deux fanfictions (dont une parodique), bref, lâchage complet.

Alors Invasion Planète Terre, même si aujourd'hui, je ne la regarde plus de la même façon, ça reste un classique (on va pas dire culte, pas vrai ?). Je vous prie donc de prendre ce post avec le plus grand respect, ce sont les reliques de mon adolescence que je vous offre aujourd'hui. Ca ne fait jamais que 10 ans, dans le fond.

EFC___1
Je crois que ma passion pour le violet vient de cette époque-là. Tout dit, en permanence, "violet". Evidemment la série n'est pas ultra-lookée avec des filtres de couleur à la CSI, et on s'autorise lorsque nécessaire d'autres couleurs (notamment dans l'une de mes scènes préférées de ce pilote dont je parlerai plus bas), mais ça reste une série violette, quoi. Vous avez vu les intérieurs des Taelons ? Bon, quand même.
Cette parenthèse ayant été faite, il faut quand même dire que la différence entre VF et VO est ici très frappante. Da'an est interprété(e) par une femme, mais doublé(e) par un homme. Le travail sur la voix est donc très impressionnant en VO, moins ambigu en VF. Mais dans les deux cas, Da'an évoque la douceur, le calme, la sérénité... et j'avoue que moi-même, je suis tombée dans le panneau la première fois, et n'ai pas saisi à quel point Da'an était trop gentil pour être honnête. Plus tard dans la série, à l'arrivée de Zo'or, consacré vilain méchant officiel, Da'an gagnera encore plus en ambiguité, devenant le gentil Taelon avec des intentions incompréhensibles et des gestes parfois manipulateurs... un bon personnage, jusqu'à ce que tout foute le camps en saison 2,5/3. Quelque chose d'hélas récurrent dans cette série.

EFC___2
Une série avec un héros marié ? Nan mais ça va pas la tête, tu y as vraiment cru, ma jolie ? Eh bah bien fait !
Toute jalousie mise à part, la mort de Kate est un excellent élément dans ce pilote. Autour de lui, s'articulent tous les ingrédients qui feront de Boone un personnage tiraillé par les évènements. Rappelons d'abord que Boone a décliné l'offre d'emploi de Da'an au prétexte que lui et sa femme voulait fonder une famille... et pouf, a plus femme ! Ca tombe quand même drôlement bien. Donc Boone entreprend de bosser pour Da'an et donc la Résistance lui main le grappin dessus... et le sieur devient agent double, au prix de quelques souffrances physiques en prime ; voilà comment le sacrifice du doux agneau blond va conditionner les tribulations de Boone... Tout ça pour dire : les blondes ça n'attire vraiment que des emmerdes.

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C'est pas violet, mais c'est résolument ma scène préférée de ce pilote. Touchante, et en même temps très révélatrice sur la personnalité de Boone. Qu'on peut aussi reluquer à loisir, comme le monde est bien fait, dans cette scène esthétique.
Après avoir rappelé à Marquette qu'il n'est dupe de rien, et que son travail d'agent double est avant tout un travail d'agent triple puisqu'il est bien décidé à discerner la vérité, sans servir totalement ceux qui pourraient lui mentir, qu'ils soient Taelons ou Résistants, Boone se recueille sur la tombe de son épouse... puis s'éloigne d'un air décidé et résigné. Boone, comment vous dire ? C'est ze héros. C'est donc normal qu'il reste, aux yeux de tous, le vrai personnage central de la série, même en n'ayant en fait été présent qu'un peu plus d'une saison.
Message personnel : si tu ressembles à Kevin Kilner et que tu es célibataire, tu m'intéresses.

Dans ce post nostalgique, je dois bien avouer que je n'ai pas réussi à prendre du recul. Je n'avais plus vu ce pilote depuis un ou deux ans, mais je l'avais regardé tant de fois avant, que je pense ne plus être capable de le considérer avec objectivité. Est-ce un bon épisode ? Pour la série, résolument. Dans l'absolu, c'est plus difficile à dire. La production est léchée, mais probablement imparfaite. Tous les acteurs n'ont pas le même niveau (on notera aussi l'absence tragique d'Augur dans ce pilote). Globalement tout n'a pas forcément bien vieilli.
Mais Invasion Planète Terre, ça reste Invasion Planète Terre. Forever.
Ce qui explique qu'il y ait plus d'endroits où cliquer que d'habitude, dans ce post...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Invasion Planète Terre de SeriesLive.
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20 septembre 2008

The fear of being alone

Nous y voilà.
Nous avons passé ensemble des semaines de complicité, de rires et de tendresse. On se connaissait bien. Ça marchait du tonnerre ! Mais nous sommes arrivés au bout de la route.

Je me rappelle notre rencontre, il y a 20 mois de ça. Au premier regard je n'ai pas été conquise, soyons honnêtes. J'ai préféré qu'on s'apprivoise mutuellement tout doucement. Et progressivement je n'ai plus su me passer de toi.
Mais si je veux être tout-à-fait sincère, même si j'ai tout fait pour prolonger la sensation que ça durerait toujours, je savais très bien que notre histoire aurait une fin.

Combien de fois ai-je parlé de toi dans mon entourage ! Je crois que j'ai seriné pas mal de monde avec notre histoire. Mais c'est toujours comme ça, en fait, quand on vit une belle histoire, on a envie de la partager avec le monde entier. Quitte à le faire copieusement chier.

C'était beau, le temps que ça a duré, toi et moi.

Je me rappelle de ces nuits passées ensemble, parfois au détriment de ma santé ou de la décence, je me rappelle des quelques fois où j'ai préféré finir ce qu'on faisait plutôt que d'être à l'heure à mes rendez-vous ! C'était vraiment l'amour fou, toi et moi.

Et en fait, je n'avais plus ressenti ça depuis des années. Cette fièvre dévorante, cette obsession constante ! La dernière comédie à m'avoir inspiré cela était celle de Fran !

Aujourd'hui je regarde en arrière, je vois tous les bons moments que nous avons passés ensemble... et force est de constater que ce temps-là est révolu. Tu n'as plus rien à m'offrir. Dans le cas contraire, d'ailleurs, je t'aurais peut-être suivi encore quelques mois, mais pas beaucoup plus, ça se trouve. C'est mieux que ça s'arrête ainsi, en fait. Que ça s'arrête tant que c'est encore beau.

Je chérirai ces mois passés à t'attendre, à te regarder avancer progressivement, te voir arriver chez moi, petit à petit, pour enfin te découvrir, par délicieuses tranches de 20 minutes !

Un grand sentiment de vide m'envahit. Serai-je jamais capable de te remplacer ? Trouverai-je quelqu'un qui me fasse rire à nouveau ? Soudain j'ai un doute. Et puis, entamer une nouvelle relation, je ne sais pas, c'est compliqué, comment faire confiance à nouveau, s'engager sur plusieurs saisons, tout ça, non je ne suis pas à l'aise.

Merci pour ces six saisons, Reba. Et à très bientôt.

Reba_Bloopers
Knock knock ! Who's there ? Bloopers, that's who's there !

PS : juste avant que nous ne nous séparions, et parce que je veux être totalement honnête, il faut que je te dise que depuis quelques jours, je te trompe avec Roseanne, The Big Bang Theory, et Miss/Guided. Mais c'est juste parce que je me cherche une nouvelle comédie, ils ne représentent strictement rien pour moi, je le jure !!!

24 février 2007

In the yeeeeeeear twenty-five twenty-five

Je ne pense pas que Cleopatra 2525 soit conçue comme une série comique. Encore que. Toujours est-il que ça n'empêche pas d'être pliée de rire devant pareille bêtise. Pourtant, on pourrait se dire qu'ayant vu quelques Hercule, à peu près autant de Xena, et même, ya des siècles, un Jack of All Trades, j'étais parée à la forme toute particulière que revêtent les séries de Sam Raimi. Eh bah non ! Ou plutôt : on a beau s'y préparer, quand le moment vient, on est quand même démuni.

Cleopatra 2525 reprend une partie des éléments qui avaient marché avec Xena, d'ailleurs : les héroïnes sont des femmes (cette fois, elles sont trois), et à la vue du pilote, on peut se dire qu'il suffirait de pas grand'chose pour instaurer une intrigue entre deux d'entre elles, peut-être même les trois, allons-y carrément. Les fringues sont à peu de choses près dans le même esprit, il n'y a que les matières qui changent et avec quelques accessoires futuristes en sus parce que, notons-le : Cleopatra 2525 est, de ces quatre séries, la seule qui ne se déroule pas à un âge antique. Bien qu'on retrouve les mêmes codes... et bien-sûr la même réalisation. Il y a de l'action, les hommes sont soit serviles, soit inifiment belliqueux, et bien-sûr, un quota de plaisanteries par acte.

A noter : ce ne sont pas ces plaisanteries contractuelles qui font rire. Non, c'est l'accumulation d'une réalisation déplorable (quand on est dans l'antiquité, ça passe, mais dans le futur, ça fait tâche) et d'une qualité de jeu qui donne à penser que la direction d'acteur n'est pas le plus gros du travail opéré sur la série. Ne parlons pas des effets spéciaux qui ont vieilli plus vite que ceux de certaines séries plus anciennes, sinon on en a pour des heures. Si avec ça, vous ne trouvez pas, sinon à vous poiler, au moins à sourire d'une rictus dédaigneux, c'est probablement que vous êtes trop coutumier de Sam Raimi et sa vision toute particulière du divertissement de télévision.

Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, dans le fond, de divertissement. En dépit de la trame scénaristique (il en fallait bien une, et on s'arrange pour qu'elle soit la plus simpliste possible, quasiment un prétexte), on a surtout là une série pas prise de tête, parée pour vous faire passer les 20 minutes les moins compliquées à comprendre possible, avec une moyenne d'une scène d'action toutes les deux minutes environ. Ce qui est beaucoup. Pourtant je n'ai rien contre les divertissements à la base, notez bien, j'en regarde un certain nombre moi-même à mes heures (on parle quand même de quelqu'un qui vient d'enchaîner sur la seconde saison de Reba et encense Une Nounou d'Enfer avec ferveur depuis une décennie, mes standards en terme de divertissement ne sont donc pas si élevés) mais il faut reconnaître que ce genre convient assez mal aux séries futuristes en général. Alors oui, on passe un bon moment (la moitié étant consacrée à se moquer du jeu de scène de Victoria Blatte, toujours si subtile) mais, sur le même principe (trois belles nanas, un contexte futuriste et de la baston régulièrement), on peut par exemple citer Birds of Prey, bien plus efficace, et surtout exigeant de son casting un peu plus que des mouvements de bassin ou de torse. Qu'une série ait vécu plus longtemps que l'autre reste un mystère pour moi.

Il faut quand même noter que le casting en question s'est illustré ensuite dans des rôles à la mesure de son talent : Victoria Prout a dégoté un rôle de composition dans Mutant X (ou on sent bien qu'elle a travaillé ses mimiques félines... et euh, c'est tout), on se souvient principalement de Jennifer Sky pour avoir officié dans le pilote de Fastlane, dans du Charmed et surtout dans un épisode de la première saison de Boomtown (en tant que... danseuse érotique aussi, et vu son CV actuel, c'est sans doute encore ce qu'elle fait pour gagner sa vie), et enfin Gina Torres n'est autre que la fière combattante qui se tient aux côtés de Malcolm Reynolds dans Firefly (là aussi, on sent le rôle de composition) ce qui lui a ouvert les portes d'une apparitions dans Angel (elle jouait aussi les terreurs, mais pas de démonstration exagérée de muscles cette fois) lorsque la luciole en question s'est éteinte, et qui depuis s'est tapé l'incruste dans un grand nombre de séries (24, The Shield, ALIAS...). On constate que c'est celle qui a le jeu le moins risible qui s'en est le mieux sortie. Comme quoi ya bel et bien une justice, même à Hollywood. Et puis finalement, Gina nous démontre quoi avec toutes ses apparitions ? Qu'il n'y a pas de mauvais acteur : il n'y a que des mauvais rôles, et des metteurs en scène de merde. Nan, ok, ya aussi des acteurs pitoyables, mais l'écriture et la direction n'arrangent rien.

Je sens que je vais discrètement planquer mon épisode de Cleopatra 2525, ptet même le jeter, je sais pas, parce que d'ici à ce que mon homme se pique de vouloir le regarder, ya pas loin. Et franchement, je ne voudrais pas interrompre sa consommation de Mutant X. D'ailleurs plus j'y pense, plus ces séries vont bien ensemble et se complètent à merveille.
O_o
Ok, c'est dit, je brûle mon exemplaire du pilote. Pas de blagues.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (culture, culture... un bien grand mot) : la fiche Cleopatra 2525 de SeriesLive.

30 mai 2012

Le meilleur du pire

Dans mon post d'hier, j'ai mentionné une série dont je n'avais vu que le pilote : For Better or Worse. Mais il ne vous aura pas échappé qu'on est un peu en rupture de sitcoms en ce moment, et suite à cette mention, je me suis dit : bon, allez, la première saison fait 10 épisodes, qu'est-ce que ça me coûte ?
Non seulement ça ne m'a rien coûté mais j'ai été très surprise de suivre la série sur la globalité de sa saison, et d'y trouver quelque chose de très différent de ce à quoi je m'attendais, même alors que j'avais vu le pilote.

ForBetterorWorse

Difficile pourtant pour un sitcom d'avoir un aussi mauvais karma que For Better or Worse.
Déjà, la diffusion sur TBS devrait vous mettre la puce à l'oreille. Je suis prête à parier que vous êtes incapable de nommer UNE série originale de TBS qui vous ait fait rire... en partant du principe que vous en ayez vu quelques unes, bien-sûr. C'est mon cas, à peu près depuis que la chaîne a décrété qu'elle était "very funny", et le problème c'est que la chaîne et moi ne partageons pas du tout la même opinion à son sujet... ou le même humour.
Mais bien évidemment, la plus grande force jouant dans l'attrait (ou absence de) pour For Better or Worse, c'est Tyler Perry. Vraiment, si vous ne le connaissez pas, ouvrez votre moteur de recherche favori et consacrez-lui quinze petites minutes, c'est édifiant. Mais tout aussi incroyable que soit son succès, ses recettes pour la télévision méritent notre attention, à nous téléphages, parce qu'elles sont totalement à contre-courant de ce qui se fait dans l'industrie télévisuelle classique, mais fonctionnent si bien que c'est devenu un nouveau modèle (qui sera d'ailleurs celui d'Anger Management dans quelques jours). Tyler Perry est capable de produire des épisodes quasiment au kilo ; j'étais plus entrée dans le détail de ses méthodes il y a deux ans, et son système ultra-rentable s'est affiné avec le temps.
For Better or Worse appartenait donc à cet univers-là à sa naissance, un monde où les épisodes sont tournés dans des temps record, pour un prix ridicule, et à destination d'un public "black" réputé (à tort ou à raison) peu exigeant.

C'est peut-être d'ailleurs la raison qui a fait que j'ai regardé le pilote de For Better or Worse d'un oeil détaché, pour ne pas dire désabusé, lorsque les 10 épisodes de la commande initiale ont commencé à être diffusés en novembre dernier, avec comme perspective que 90 autres seraient achetés par TBS si la série faisait ses preuves.

L'épisode n'est pas franchement épatant. On a l'impression d'y retrouver les recettes éternelles des sitcoms "blacks", à plus forte raison si on a vu Let's stay together qui semblait reposer quasiment sur la même formule : parler des relations amoureuses à travers des couples (et dans le cas de Let's stay together, une célibataire), sans explorer la question de la rencontre mais plutôt de l'après.
Mais il avait, en même temps, quelque chose que les autres séries dans son genre n'avaient pas. Ou plutôt non, je le formule mal : il n'avait pas quelque chose que toutes les autres ont : des rires. Les séries de Tyler Perry sont, d'après ce que j'en lis, tournées sans public, et les rires sont donc artificiels. C'est à mon sens un soulagement de s'en débarrasser dans un sitcom déjà assez dépourvu en subtilités ; je me fais souvent la réflexion que certains sitcoms y gagneraient, sans pour autant devenir des single cameras, mais c'est la première fois que je vois quelqu'un réellement passer à l'acte. Tyler Perry l'a donc fait, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça fait du bien.

L'expérience du pilote se poursuit donc avec ce soulagement de voir que les gags ne sont pas soulignés à l'excès par des rires en boîte. Car les gags existent, aucun doute là-dessus.

Mais avant de vous parler de l'histoire de For Better or Worse, laissez-moi vous présenter les personnages. Concentrez-vous une minute, il va falloir suivre, c'est un peu Dallas.
Un couple, Marcus et Angela, est marié depuis 13 ans ; ce sont eux le couple central de la série. Ils ont un fils de 12 ans appelé MJ, et Marcus a, de son premier mariage, un fille appelée Dominique qui en a 14. La mère de Dominique, qui est donc l'ex-femme de Marcus, s'appelle Keisha, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'entre Angela et Keisha, ce n'est pas forcément le grand amour.
Angela est directrice d'un salon de beauté ("Lady Angie"), qui emploie Jennifer, une mère célibataire au tempérament explosif. Angela, elle, coiffe régulièrement dans son salon sa meilleure amie Leslie, une charmante créature belle et douce qui vit avec Joseph depuis plusieurs années, sans qu'ils soient mariés.
Joseph est, de son côté, le co-présentateur de Marcus dans l'émission sportive qu'ils dirigent ensemble.
C'est bon ? Vous y êtes ? ...Je vous avais prévenus. Mais vous allez voir que c'est important pour la suite.

Voilà donc ce que raconte ce premier épisode : tout commence quand, alors qu'ils prennent leur petit-déjeuner, Dominique et MJ commencent à se disputer. Dominique vient en effet de traiter Angela de pétasse (des propos qu'elle tient vraisemblablement de la bouche de Keisha), et MJ a défendu sa mère. Ce petit évènement va faire boule de neige, mettant en exergue l'opposition larvée entre les deux femmes dans la vie de Marcus. Le pilote construit donc lentement mais sûrement leur affrontement, qui ne saurait tarder.
Dans l'intervalle, l'émission de Marcus et Joseph prend de l'ampleur et Richard, un producteur, rejoint leur équipe. Pour lui faire bon accueil, Joseph et Leslie ont décidé d'inviter Marcus et Angela, ainsi que Richard et sa petite amie, à dîner chez eux. Ils ignorent que Richard... sort avec Keisha.
Forcément, Angela et Keisha finissent par se foutre sur la gueule. Et je ne dis pas qu'elle vont simplement s'invectiver, mais qu'elles vont bel et bien en venir aux mains. De ce pugilat, contre toute attente, naitra une sorte de trève entre l'ex-femme et la femme actuelle de Marcus.

A l'issue du pilote, tout cela semble bien risible et disproportionné, et peut-être vous en rendez-vous compte à la lecture de ce résumé qui n'a rien de sexy. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'avais pas continué : le "drama" prend des proportions épiques, qui font finalement plus rire que les gags de l'épisode.

Lorsque j'ai donc repris la saison hier, je n'attendais pas grand'chose des épisodes suivants. Mais j'ai été très surprise par plusieurs ingrédients :
- d'abord, le fait que For Better or Worse est totalement feuilletonnant ; je n'ai jamais vu aucun sitcom traiter ses intrigues de cette façon, et les séries dramatiques le font de moins en moins. Ici on est presque dans une vision soapesque des intrigues, au sens où ce qui commence dans le pilote ne trouve pas de (semi) conclusion avant le season finale,
- ensuite, le fait que, bien que tourné comme un sitcom (à l'exception d'une seule scène hors-studio), formaté comme un sitcom, et résolument ponctué de séquences drôles (il y a même un personnage dont la seule occupation est d'être le comic relief), For Better or Worse emprunte des axes très, très sombres. L'absence de rires enregistrés, on le réalise en avançant dans l'intrigue, n'est pas tant voulue pour changer la donne, mais pour s'autoriser une plus grande marge de manoeuvre au niveau du ton,
- et pour finir, le fait que plusieurs personnages et intrigues vont basculer au second plan, voire carrément disparaitre, accompagnant le changement de ton par un changement visible des orientations narratives de la saison.

Dix épisodes plus tard, grâce à toutes ces surprises, For Better or Worse est certainement l'une des radiographies de la vie d'un couple en crise les plus osées que j'aie jamais vues.
Et par la même occasion, la série sort complètement de toute grille de classification existante. Sitcom ? Soap ? Série dramatique ? Difficile à déterminer, cela change d'une scène à l'autre.
Ce que la bande-annonce nous vend n'a du coup plus aucune espèce de réalité. Après deux ou trois épisodes, c'est même totalement mensonger.

ForBetterorWorse-Liars

La série se recentre donc totalement sur le couple Marcus et Angela, sans donner l'impression de faire un virage à 180°C.
En fait, les premiers épisodes, qui s'appuisent sur l'hostilité entre Angela et Keisha, permettent au contraire, non sans une certaine dose de subtilité, de nous dévoiler des informations absolument essentielles.
Vous me connaissez, je ne dis pas ça souvent, mais si vous dépassez le 4e épisode, vous avez l'opportunité d'entrer dans un univers radicalement différent.

Ces informations essentielles contenant les clés de la compréhension des évènements, je vais vous les livrer puisqu'elles ne nuisent absolument pas aux surprises de l'intrigue. Le paragraphe qui suit est donc dénué de spoiler, allez sans crainte.

Ainsi, si Angela et Marcus sont mariés depuis 13 ans, leur mariage a connu bien des soucis. Déjà, Marcus était séparé de Keisha depuis seulement six mois lorsqu'il a épousé Angela ; de fait, Keisha était tombée enceinte et c'est ce qui explique que les deux enfants de Marcus ont quasiment le même âge. Cela a causé un premier clash dans le couple encore jeune de Marcus et Angela, mais ils se sont mariés et tout s'en est trouvé, tant bien que mal, résolu.
Mais au bout de dix ans de mariage environ, Marcus a trompé sa nouvelle épouse. Après encore une fois bien des turbulences, et une thérapie qui les a conduits à confier absolument tous leurs secrets l'un à l'autre, ils ont renouvelé leurs voeux voilà 3 ans.

Le couple porte pourtant, malgré les apparences heureuses, cette histoire comme une véritable blessure, n'attendant que d'être rouverte. Le tempérament de Keisha n'arrange rien, et les premiers épisodes de la saison soulignent à quel point le climat entre Marcus et Angela, loin de prouver que désormais ils ont tout mis derrière eux, dépend uniquement de la confiance qu'ils ont décidé d'investir l'un dans l'autre, sans la ressentir totalement. Si Angela est prête à sauter à la gorge de Keisha, c'est parce qu'elle n'est pas tout-à-fait certaine d'avoir raison de croire en Marcus.
Cette phase d'introduction étant passée, la saison s'oriente donc vers sa véritable intrigue, quand Marcus reçoit une lettre lui réclamant une pension pour un enfant dont il dit ignorer l'existence.

C'est là que les choses explosent. D'autant qu'Angela est une vraie excessive, et que les choses vont très, très loin. On dépasse le stade des engueulades, et de loin. Je ne veux pas trop vous en dire (c'est vraiment là que la série fait tout son effet), mais For Better or Worse écrase avec une violence non feinte toute idée préconçue qu'on pourrait avoir sur l'inoffensivité des sitcoms (a fortiori "blacks").

Alors bien-sûr, il faut dépasser le jeu de certains acteurs, encore plus excessifs que ne le sont les personnages. Il faut se retenir de lever les yeux au ciel devant le milieu ultra-friqué dans lequel la série se déroule (on parle d'argent, dans For Better or Worse, et on parle de GROSSES sommes). Il faut subir des gags pas forcément drôles mais tellement, tellement nécessaires au regard de tout ce qui se passe par ailleurs. Même si vous avez déjà vu des sitcoms "blacks", il faut vous attendre à un choc culturel peut-être aussi fort que si vous regardiez une série non-américaine.

Et au final on se retrouve avec une série incroyablement incisive qui emmène ses deux personnages principaux dans une escalade dont on se demande comment elle pourrait bien finir.

Le plus intéressant et, à la fois, le plus triste, je crois, pour For Better or Worse, c'est qu'au lieu de bénéficier de la traditionnelle commande des séries de Tyler Perry (qui après une saison initiale de 10 épisodes voient leur commande augmenter pour atteindre facilement la centaine), la série reviendra en juillet sur TBS pour une deuxième saison de "seulement" 35 épisodes. Je crois que ça en dit long sur l'inconfort que peut générer ce sitcom pas du tout comme les autres.
Et quelque part, j'ai l'impression que c'est aussi un argument qui joue en sa faveur.

En tous cas c'est une expérience intéressante, et en un peu plus de 3h20, cela remet totalement en question pas mal de certitudes, tant sur le format, en tant que téléphage, que sur la question abordée, au fond, par la série et son intrigue.
Comme je le disais, c'est l'été, il n'y a pas beaucoup de sitcoms, c'est un peu le moment ou jamais de tenter For Better or Worse...

9 juin 2012

La bonne cuisine française

 

Laissez-moi essayer de faire le calcul. Voyons, c'était quand la dernière fois que j'ai regardé toute une saison d'une série française ? Je me rappelle vaguement de m'être fai une intégrale en 1952... après... Bah après, un gros blanc ; pas mal de pilotes mais sans plus... et évidemment cette année, il y a eu les deux premières saisons du Visiteur du Futur et l'intégrale de Hénaut Président. A part ça... à part ça, pas des masses, non.
Mais je fais des efforts ! J'essaye vraiment de vivre "ma prochaine grande aventure" avec la télévision française ! Je me suis même cogné une demi-saison de Workingirls, ça veut dire quelque chose, non ?

Là, ça m'a pris quelques jours, et parfois un peu de courage, mais j'ai été au bout de la première saison de Kaboul Kitchen.

KaboulKitchen

Avec les premiers épisodes, je l'avoue, j'ai eu un peu de mal. Principalement parce que j'ai été déçue : le sujet choisi par Kaboul Kitchen était bon, ainsi que le choix du format dramédie. Sauf que ce choix n'était pas trop assumé dans un premier temps, prenant un peu les choses à la rigolade et sans vraiment exploiter l'ambiguité du lieu. Le Kaboul Kitchen se présente avant tout comme un lieu de débauche où on peut tout prendre à la légère, où les locaux sont un peu faciles à manipuler, et où très franchement, seul un Français trouverait à râler dans de telles conditions. Il faut attendre une bonne moitié de saison, minimum, pour que le danger commence à être tangible. Or, ce n'est que dans la configuration d'un contexte angoissant que l'humour de Kaboul Kitchen peut réellement fonctionner, et sortir de la caricature.

Cette dernière est d'autant plus difficile à accepter qu'en-dehors du personnage (très) secondaire de Sayed, il n'existe pas vraiment d'Afghan qui se pose comme un protagoniste sérieux de l'histoire. Les autres sont soit complètement serviles et idiots (comme le petit Habib), soit des gros lourds qui ne pensent qu'avec les armes et l'argent (le général Amanullah, qui ironiquement sera le seul à pointer du doigt les a priori des Français : "Vous les Occidentaux, vous venez ici avec du folklore plein la tête ; vous vous dites que nous les Afghans, on est un peuple archaïque, fier, sanguinaire... et dés qu'il y a un problème, on sort le couteau dans la gorge, et deux balles dans la tête"... et qui sera l'exacte incarnation de cet archétype), ou bien simplement des personnes portées sur la religion mais dont les convictions sont toujours négociables (les gens du quartier, mais aussi le personnel du Kaboul Kitchen). Il y a donc quelques relents de colonialisme dans cette façon de mettre toujours les Blancs dans le rôle des gens finauds, et c'est un peu dérangeant ; même sous couvert de l'humour, il y a quand même des choses qui méritent de sortir du stéréotype.

Le bon côté, c'est que même si Jacky s'en met sans cesse plein les poches, son cynisme lui permet d'écorcher un peu l'Occidental convaincu d'être en pays conquis. C'est également le rôle de sa fille Sophie, qui débarque avec des idéaux plein la tête (et également la ferme intention de faire chier son paternel) et qui va découvrir le monde des ONG, c'est pas non plus la panacée. A Kaboul, tout le monde doit être prêt à faire de petits arrangements avec la vérité, à négocier pour vivre à peu près tranquille, et à accepter les concessions sur les grands principes.

La relation entre Jacky et Sophie met d'ailleurs du temps à prendre de la consistance ; ils passeront les premiers épisodes à se croiser uniquement pour croiser le fer vite fait, puis repartiront chacun de leur côté. Là encore, la première saison de Kaboul Kitchen met du temps avant d'exploiter correctement son tandem central. Elle parvient à le faire juste à temps pour ne pas totalement décrédibiliser son final, mais ça s'est vraiment joué de peu.
On a d'ailleurs l'impression que la série ne sait pas trop où elle va de son côté, et que finalement, lier les deux personnages l'un à l'autre aussi peu que possible l'arrange dans une certaine mesure. D'abord ils s'engueulent, ensuite font la trêve, pour que la mère de Sophie (et ex de Jacky) débarque tout d'un coup... on ne sait pas trop si c'est du lard ou du cochon, pardonnez-moi l'expression. Il manque peut-être quelques réelles scènes de tendresse, un peu de finesse en somme, dans ce monde de brutes. Mais l'émotion n'est pas le fort de Kaboul Kitchen, c'est net.

KaboulKitchen-Jacky

Il n'y a pas photo : le héros de Kaboul Kitchen, c'est Jacky, interprété par Gilbert Melki. Il incarne parfaitement l'expatrié français sûr de lui mais râleur quand même, peut-être même un peu par principe parfois. D'ailleurs, le jeu de Melki, c'est 90% de grognements, mais c'est à vrai dire ce qui donne aussi tout son sel au personnage. En dépit de l'omniprésence du personnage (et du charisme de l'acteur, difficile à ignorer), la série parvient progressivement à mettre en place un véritable ensemble, qui fonctionne plutôt bien, même si l'équilibre entre les personnages met un peu de temps à s'établir. Ainsi, le photographe Damien, qui au début semble n'être qu'un second rôle à vocation de comic relief, prend tardivement de la consistance, là où Axel ne prend jamais totalement l'essor qu'il aurait dû, de par sa place auprès des personnages de Jacky et de Sophie, mais aussi du général qui devient un véritable pilier de la série.

L'avant-dernier épisode est à mon avis le plus réussi. C'est celui qui tire le mieux parti du contexte de l'Afghanistan et qui, en même temps, propose de vraies scènes drôles, voire hilarantes, sans délaisser ses personnages. La fin de saison est en revanche un véritable chantage au renouvellement, avec quelques ficelles un peu grossières pour laisser le spectateur au bord de son siège.

La série a encore quelques défauts bien français, notamment dans les dialogues ou dans les crises d'hystérie ponctuelles, de véritables cancers pour la fiction frenchie pour lesquels, là non plus, on n'a pas trouvé de remède à l'heure actuelle. Il m'est encore difficile de regarder une série française comme une série tout court (et c'est un phénomène que je n'ai réussi à expérimenter qu'une seule fois avec un film français à ce jour), mais globalement, je me suis relativement amusée avec Kaboul Kitchen, dont la mission, offrir une véritable dramédie française avec un sujet culotté, se remplit donc tant bien que mal. Il m'a semblé clair que la série avait besoin de temps pour trouver la bonne tonalité, elle l'a pris, elle a parfois erré, mais j'ai bon espoir pour la saison 2 maintenant que ces expérimentations sont passées. Je serai au rendez-vous, et je pense même incorporer le DVD à mon planning d'acquisitions. De mon point de vue, ça en dit long...

Ce post étain programmé à l'avance, faites semblant de rien, on se retrouve demain pour un post de première fraîcheur.

1 septembre 2012

Liens du sans

Ca y est, c'est le mois de septembre, et c'est officiellement le moment pour des centaines de séries de démarrer. Peut-être pas des centaines, admettons. Mais c'est donc le mois pendant lequel notre défi va s'intensifier. whisperintherain et moi-même avons en effet décidé de regarder et reviewer absolument chaque pilote de série de la saison, et c'est aujourd'hui le tour de Ben & Kate.
Evidemment, en lien à la fin du post, je mettrai la review de whisper dans un joli petit lien sur lequel vous pourrez cliquer sitôt qu'il l'aura postée, et ainsi comparer nos deux avis.

BenandKate

Beaucoup de comédies nous emmènent sur le terrain de la famille, cette année, semble-t-il. Il fallait s'y attendre : c'est l'effet Modern Family. Les bandes de copains et les situations professionnelles existent toujours, évidemment, mais on sent bien que par un prompt renfort, cette année, des familles plus ou moins marrantes nous envahissent. Après The New Normal qui voulait absolument nous imposer un cadre familial pas-courant-mais-en-fait-c'est-la-norme, et avant Guys with Kids qui tentera de nous montrer une inversion des rôles traditionnels dans la famille, voilà donc Ben & Kate.
Je n'avais d'ailleurs aucun a priori sur la série pour la bonne raison qu'en-dehors de son titre, je n'avais absolument pas prêté attention à son existence. C'est ça qui arrive quand aucune chaîne de l'Utah ne fait de manières pour vous diffuser...

Ben & Kate, c'est l'histoire d'un frère et d'une soeur qui ont grandi ensemble mais ont des personnalités opposées : Ben est un grand gamin irresponsable et imprévisible, tandis que Kate a mûri très vite, est la mère d'une petite fille de 5 ans et conserve toujours la tête sur les épaules. A ce duo s'ajoute donc la fille de Kate, une adorable petite rouquine du nom de Maddie ; la collègue de Kate dans le bar où elle travaille, BJ ; et le meilleur pote de Ben, qui est amoureux de Kate (et pas secrètement du tout), Tommy.
Dans cette étrange petite tribu, il y a donc un noyau familial et des pièces rapportées. Le pilote ne fait pas mine d'essayer de nous expliquer que c'est un autre genre de famille (vous savez, la famille qu'on choisit), mais c'est quand même un peu l'idée générale, d'autant que le couple formé par Ben et Kate, s'il est naturellement totalement platonique, rappelle énormément la structure de nombreux couples de télévision, où le mari n'est pas très sérieux et la femme l'est pour deux.
On est donc dans une dynamique qui n'invente pas le fil à couper le beurre, et il faudra donc compter sur autre chose pour susciter l'attention dans ce premier épisode.

Malheureusement, le pilote de Ben & Kate ne commence pas de façon fulgurante. Il est même, osons les mots, franchement lent. L'exposition est assez convenue et manque de rythme, on passe énormément de temps à s'inquiéter de l'état de la vie sentimentale de Kate, qui n'a que très peu d'intérêt, et de ses petites névroses de célibataire, ce qui fait qu'on profite assez peu de ce que le pitch de départ peut offrir sur le plan de l'humour. Ce registre est d'ailleurs entièrement dévolu à Ben et son meilleur copain, avec une ou deux sorties du côté de BJ, ce qui limite franchement les promesses d'avenir. Chaque membre du couple est parfaitement dans son rôle, et Kate aura toutes les peines du monde, pendant cet épisode, à ne pas sembler totalement coincée, et donc à passer pour l'éteignoir de la série.
Des recettes classiques et sans prise de risque, qui font qu'on navigue dans les eaux tranquilles de la série pas bien méchante, mais qui a substitué la légèreté à la véritable comédie, faute de se trouver une énergie personnelle.

Il faudra attendre la toute fin de l'épisode pour que Ben & Kate s'éveille enfin, avec une séquence très touchante nous permettant, enfin, de ressentir le lien entre les deux protagonistes éponymes. C'était évidemment primordial de ne pas tenir pour acquis que ces deux-là étaient très proches, et vu leurs différences, il fallait absolument montrer ce qui les unit. Bon, ça aura pris du temps, mais vers la fin du pilote, c'est tellement palpable que je confesse en avoir eu l'oeil humide tant la scène était jolie comme tout. Classique, certes, mais vraiment capable d'atteindre son but.
Cette séquence émotion est suivie par une autre pleine de bonne humeur, qui officialise la petite tribu comme étant une petite famille composée, et rappelle à quel point chacun, s'il peut sembler seul ou pathétique pris à part, trouve vraiment avec les 4 autres un nid chaleureux. Cette partie fait chaud au coeur comme un épisode de Raising Hope.
Pour finir, le pilote s'achèvera sur un gag hyper facile, mais efficace en diable, afin de conclure sur une bonne note qui met de bonne humeur.

Alors au final, eh bien il s'avère que le bilan pour Ben & Kate est positif pour moi, tout simplement parce que j'ai pleuré et ri à quelques secondes d'intervalle sur la fin, et que, eh bien, devinez quoi : la dernière impression reste. Et puis, ils sont effectivement sympas ces personnages, même s'ils sont peu originaux, les acteurs principaux (Ben, Kate et Maddie) ont un vrai capital sympathie, ils fonctionnent bien ensemble, bref le trio est capable de s'installer dans votre salon l'air de rien, et pour une comédie familiale, c'est quand même vital.
Seulement, ce pilote manque aussi dramatiquement de folie. Je citais plus haut Raising Hope, mais Ben & Kate est bien loin de parvenir à susciter le rire avec autant d'énergie, et ne parlons même pas d'inventivité. Le personnage de Ben pourrait devenir plus barré, cela aiderait, mais il faut aussi décoincer le personnage de Kate qui a tendance à empêcher les scènes de vraiment être propices au lâchage. Même dans les dialogues où elle tente l'humour (comme dans l'église, par exemple), Kate ne parvient pas à être totalement drôle. Peut-être que finalement il faudra qu'elle soit juste un peu plus caricaturale pour réussir à nous faire rire.

Ce n'est pas assez barré. Mais le potentiel est là, et je serai ravie de passer encore un ou deux épisodes avec Ben, Kate, Maddie, BJ et Tommy, histoire de voir si les scénaristes se laissent aller à de véritables délires. D'ailleurs, s'ils ne le font pas, on se retrouvera vite avec des histoires un peu trop communes qui risquent de ramener toujours les mêmes clichés sur la table (le mec irresponsable et la fille qui répare les dégâts), et ça franchement, on a donné. Il n'y a donc pas 712 options.
Ben & Kate a une chance d'atteindre son objectif, donc ; avec un peu de travail, elle pourrait avoir beaucoup de charme, mais ce n'est pas encore gagné. Espérons qu'entre le pilote et le deuxième épisode, une prise de conscience se fasse, parce que j'ai aussi le sentiment que dans le cas contraire, on passerait à côté d'une sympathique aventure.

Challenge20122013

18 août 2012

Une bonne affaire ?

En cette rentrée, whisperintherain et moi-même avons convenu d'un petit défi à deux : nous regarderons absolument chaque pilote de cette saison, et nous rédigerons, chacun de notre côté, un post pour absolument chacun de ces pilotes. Après deux pilotes de format court (l'un d'une dramédie, l'autre d'une merde honteuse), cette fois nous nous attaquons au premier drama de la saison et, eh bien, on avait à peu près une chance sur deux que ça tombe sur une série policière : voici donc venue l'heure de Major Crimes.
Cela va sans dire, mais ça va quand même mieux en le disant : comme toujours, vous trouverez un icône sur lequel il vous suffira de cliquer pour accéder à la critique du pilote de Major Crimes de whisper, et ainsi lire nos deux avis sur un même pilote, que ce pilote nous ait fait le même effet ou non...

MajorCrimes

"Allez on avance, on regarde : des affaires comme ça, faut pas laisser passer ! Il est frais le pilote, il est frais !"

Je ne suis pas trop habituée à faire mon marché chez TNT. Il y a, en définitive, très très peu de séries de la chaîne que je regarde, à plus forte raison depuis la disparition de Men of a Certain Age. En-dehors de la récupération de Soutland (que je me suis promise de reprendre un jour), la chaîne n'a rien accompli qui me donne envie d'ouvrir mon porte-monnaie. Mais comme tout le monde, je suis attentive aux économies, et réceptive aux soldes : les temps sont durs. Et si le stand a priori peu attirant de TNT comporte quelques bonnes affaires à faire, autant ne pas passer à côté. Jetons donc un oeil à la camelotte...

"On se laisse tenter, oui Madame, approchez ! Ah ça c'est de la qualité, ça a fait ses preuves ! Un produit qui se vend tout seul depuis 7 ans, et pas une réclamation !"

Je suis un peu snob, dans le fond : je n'aime pas acheter d'occasion. Or j'ai un peu l'impression que ce produit, tout neuf qu'il soit, est un peu usé. Ca se sent à la finition : en utilisant exactement la même chaîne de montage que The Closer, ce pilote de Major Crimes est un procedural de plus, avec une enquête, un tour dans le labo de la police scientifique, une épiphanie soudaine, et une résolution bouclée en 45mn, main d'oeuvre comprise.
On ne peut même pas prétendre que l'emballage a changé, ce n'est pas le cas. Tout juste si le logo et la mascotte de la marque ont opéré un petit redesign, sans plus.
Bien-sûr, le phrasé étonnamment lent de Mary McDonnell (je ne me rappelais pas qu'elle soupesait ses mots à ce point dans Battlestar Galactica, mais ce n'est pas le moment de me lancer dans une intégrale !) a des vertus calmantes, et sa présence incroyable fait énormément pour couper toute envie de reposer immédiatement le produit sur l'étal, pour d'avancer au stand suivant sans plus tarder. Mais si cet atout, sur le moment, incite à la patience, impossible de ne pas remarquer qu'il est avant tout un cache-misère. Il y a tromperie sur la marchandise...

"Et ce pilote, Madame, il n'est pas à une saison complète, pas à 13 épisodes, non Madame, pour vous, ce sera 10 épisodes !"

Mais dans cet étalage de commerce télévisuel classique, ce qui me choque le plus, c'est certainement le marchandage.
Idéologiquement, Major Crimes est même aux limites du honteux. On n'y trouve aucun débat, aucune confrontation d'idées sur le thème des "deals" offerts aux criminels. C'est un fait imposé : on vous dit que le produit est neuf parce qu'on a ajouté l'option "compromis avec le D.A.", mais en réalité, c'est un cache-misère. Qu'est-ce qui justifie la ristourne de peine offerte au coupable de ce pilote ? Pas grand'chose.
Personne dans Major Crimes n'essaye d'expliquer pourquoi cette "nouvelle" série a décidé de s'orienter non vers la confession, mais vers le compromis. C'est l'alibi de la production pour pouvoir vendre le produit un peu plus longtemps, et l'épisode n'ira jamais chercher plus loin. Ni argument explicitant pourquoi "la peine de mort coûte plus à l'Etat que la prison à vie", ni explication contraire de la part de vieux flic (déjà bien tourné en ridicule dans le reste de l'épisode pour son obstination bornée) qui justifierait sa colère face à ce nouveau procédé. Alors que la peine de mort est, visiblement, au coeur de ce changement de politique des services de L.A., la question est abordée comme n'importe quel autre prétexte de scénario.
Même en ayant l'opportunité d'avoir un véritable cachet, de la profondeur et un propos : en somme, un plus-produit ; Major Crimes refuse d'être autre chose qu'une déclinaison parmi tant d'autres d'une formule qui est survendue par les chaînes américaines depuis maintenant une douzaine d'années.

"Ah, on est dure en affaires, hein ? On vous la fait pas à vous ! Allez, adjugé à la petite dame ! Ce sera parfait à regarder en pleine canicule !"

Non, vous savez quoi ? Même à ce prix-là, ça vaut pas le coup.

Challenge20122013

12 avril 2012

Plaisirs d'hiver

ErikWinter_DefinitiondeCool

Quatre jeudis s'approchant de la perfection téléphagique viennent de passer. Kommissarie Winter vient d'achever sa diffusion sur arte, et, je l'ai dit et je le répète, cette chaîne mérite à elle seule le montant de ma redevance en ce moment. Qu'il s'agisse de Borgen, ou d'East West 101 (mais on va forcément en reparler), de The Slap ou encore d'Äkta Människor, acquises par la chaîne en ce début d'année, arte est LA chaîne de la découverte téléphagique par excellence. Ce serait moi qui déciderais de ses achats que je ne choisirais pas autrement. Mon Dieu qu'on se régale. Nan mais je dis pas souvent du bien de la télévision française, alors il fallait que ma déclaration d'amour à cette chaîne soit claire nette et précise. Cette déclaration n'a rien de nouveau mais souffrez que je me répète, d'autant que la chaîne bosse vraiment dur pour nous surprendre tout en saissisant l'air du temps.

Avec Kommissarie Winter, qui clairement n'avait pas bénéficié du même plan de communication que Borgen (et qui, à l'approche des élections, n'avait pas vraiment d'argument d'actualité pour attirer du monde), arte n'a pas forcément emporté l'adhésion massive du public, mais pour le téléphage exigeant, ce que nous espérons être dans les parages, il y avait de quoi être comblé. C'était de la qualité, indéniablement.
Eh oui, une nouvelle fois, je m'apprête à jeter des fleurs à Kommissarie Winter, l'une des rares séries policières pour lesquelles j'en redemande (fait quasiment unique, en réalité), mais la série le mérite. En huit épisodes racontant seulement quatre enquêtes, on a eu l'occasion de méchamment prendre notre pied. Je m'apprête à vous expliquer pourquoi parce que je sens bien que vous n'étiez pas religieusement positionné devant votre écran le jeudi soir. Et je vous en veux presque pas pour ça.

Parce que Kommissarie Winter n'est pas facile d'accès. Quand, le mois dernier, la série s'est ouverte sur un enchaînement de séquences quasiment dénuées du moindre dialogue pendant plus de 5 minutes consécutives (c'est long en télévision), forcément, on sentait qu'on n'était pas dans Les Experts Göteborg. L'efficacité était hors de question depuis le départ : les silences, les plans contemplatifs appuyés, tout ça n'est pas vraiment la manifestation d'une série grand public. Mais même si cela peut paraitre un peu surprenant quand on est habitués à ce qui est devenu le cahier des charges de la plupart des séries policières populaires de ces dernières années, il est bon d'insister. De se laisser porter. D'accepter de monter avec Winter dans sa bagnole et de le suivre le long de ce pont qui est le début d'une grande aventure...

Tout l'art de la série, au travers de 4 enquêtes, sera de se montrer d'un esthétisme parfait sans jamais sacrifier son contenu. La série joue sur la lumière plus que la couleur, souligne des sens improbables comme le toucher, reste d'une immense modération en matière de musique (le thème principal de la série sert également d'insert song, et en dehors de celui-ci, toute utilisation perceptible de la musique a forcément du sens)... bref, on expérimente la série au plus près, au lieu de simplement lui donner l'apparence d'un produit bien pensé. L'idée motrice qui est à l'origine de ce délicat résultat, c'est la volonté de toujours tout voir avec les yeux d'Erik Winter (énorme travail sur les yeux de Magnus Krepper pour nous faire adopter son regard), et de nous inviter à ressentir également les choses avec lui : la musique qui va l'obséder, la pluie qui va le tremper, le relief d'un papier-peint qui va l'intriguer...
Cela donne un résultat à la fois d'une grande poésie, parfois même morbide au besoin, ainsi que quelque chose de très intime aussi bien dans le partage des émotions du héros que dans l'expérience qu'on fait de la série, mais aussi un outil formidable pour suivre l'enquête. D'ailleurs, quand des collègues de Winter prennent le relai d'une partie d'une affaire donnée (Fredrik dans le premier cycle, Lars dans l'avant-dernier), le principe sera réutilisé afin de personnifier au maximum le travail exécuté par les policiers (ou leur vie privée, le cas échéant).

La vie privée de Winter tient d'ailleurs un grand rôle dans la série. En à peine 4 enquête, ça a même de quoi surprendre. On entre dans son intimité avec l'impression que son monde (son épouse, leurs deux filles) devrait être un refuge, mais est aussi très vulnérable au "dehors". Il y a un véritable contraste, souligné par le fait qu'aucune scène en famille n'est totalement abandonnée à l'innocence ; je vous l'avais assez bien retranscrit lorsque je vous avais parlé du pilote. Et ça s'exprime ensuite de façon variée, mais avec toujours l'impression qu'il y a la famille d'une part, et la menace de l'autre.
En fait, en l'espace de 8 épisodes, Kommissarie Winter va même s'amuser à jouer de ce principe. On prend vite l'habitude de voir Winter lui-même lier sa vie personnelle et/ou son passé à son enquête (quitte à être proprement imbuvable chez lui ou mettre méchamment en danger sa santé mentale, comme lorsqu'il fait des efforts désespérés pour se rappeler d'une enquête sur laquelle il a travaillé lorsqu'il débutait sa carrière). Si bien qu'à un moment, excédé, le spectateur regarde la troisième enquête en se disant "nom d'un chien, mais c'est encore lié à Winter ?!" et pas du tout. Comment ces gens, en 4 enquêtes, ont réussi à créer des fausses pistes de ce genre, en exploitant les traits de son personnage pour nous conduire à tirer des conclusions hâtives, relève du génie.

ErikWinter_Nuit
Mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est la subtilité que Kommissarie Winter déploie lorsqu'il s'agit du sujet-même de ses enquêtes. Ainsi, la première affaire soulèvera des questions relatives à l'immigration, la place de la femme, l'extrêmisme, la vie dans les quartiers défavorisés, etc... mais la série se contente juste d'attirer notre attention sur un sujet. Elle ne le traite pas. Elle n'en disserte pas. Pour se faire un avis, aucun personnage ne va commencer à porter de jugement sur ci ou sur ça ; Winter se contente de poursuivre son obsédante quête de l'explication (pas vraiment la vérité, d'ailleurs, juste l'explication qui lui permet de comprendre pourquoi le crime a eu lieu), ouvrant des portes pour le spectateur qui peut décider soit d'y jeter un oeil et d'y découvrir des tas de choses intéressantes, ou d'en faire l'abstraction pour se contenter de l'enquête. Pas de leçon de morale.
Quand un personnage a été violé, on ne parle pas de viol, on montre le crime (avec une retenue la plus digne possible sans sacrifier l'émotion). On ne cherche pas ensuite à appuyer en disant que le viol c'est mal. On espère que les spectateurs, s'ils n'en étaient pas arrivés à la conclusion eux-mêmes, ont au moins su lire dans les yeux de Winter tout le mal qu'il pensait de cette sordide affaire.
C'est certainement ce qu'il y a de plus reposant dans Kommissarie Winter : cette façon de nous donner l'impression de faire l'expérience des enquêtes sans jamais en expliciter les tenants et les aboutissants. Et c'est sans doute aussi ce qui explique que Kommissarie Winter ne deviendra jamais un succès d'audiences international. La série ne peut s'apprécier entre deux portes, et n'offre sans doute pas le même niveau de moralisation de la plupart des séries policières. Il faut savoir lire les silences. Tous les publics n'ont pas envie de cela, et ça se conçoit.

Quelques uns des décors de la série Quelques uns des décors de la série Quelques uns des décors de la série Quelques uns des décors de la série Quelques uns des décors de la série

Mais pour les spectateurs qui feront l'effort de se plonger sans peur dans les silences, et les plans montrant un Winter dubitatif tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées, la récompense est sans égale. Kommissarie Winter est un véritable bijou, plein d'émotions, plein de pistes de réflexion, plein de simples merveilles dont on se régale entre deux scènes sans concession, parfois violentes, parfois stressantes, parfois très graphiques, parfois choquantes par leur pouvoir de suggestion.
Car la capacité de Kommissarie Winter à vous donner l'impression d'être Erik Winter est à double tranchant...

25 mars 2012

A TV show a day doesn't seem to keep the doctor away

BlackMarch

J'ai toujours pensé qu'il y avait un épisode pour chaque situation ; c'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je peux être un brin volage dans mes visionnages : je fais mon planning selon l'humeur. Un coup de blues ? Il y a forcément un épisode triste à regarder. Une peine de coeur ? Choisissez un rupture de série au pif et pleurez votre content. Colère, fatigue, mais aussi joie, euphorie, excitation d'une nouvelle rencontre ou d'un nouveau projet... Quelle que soit l'émotion du moment, il y a moyen d'aller l'explorer avec un épisode, et de revenir "à la normale" ensuite, tout ayant été dit à l'écran et l'esprit ayant le temps de se calmer.
Oui, je suis une fervente adepte de la doctrine qui prétend qu'il y a un épisode qui colle à votre humeur du moment, quelle qu'elle soit. Et qu'une fois qu'on la regardé, on est comme en paix avec l'univers et soi-même, et on peut reprendre une activité normale.
...
GROSSIERE ERREUR.
Je m'en aperçois alors que je suis malade depuis plus d'une semaine : il n'existe pas d'épisode capable de coller à l'humeur "j'ai mal à la gorge et je tousse comme si j'allais cracher mes poumons".

En fait c'est même tout le contraire. Dans la plupart des séries, les personnages vous narguent de toute leur capacité à respirer avec les bronches dégagées, ils ont le petit sourire narquois de celui qui n'a pas eu une quasi-pleine semaine d'extinction de voix, et ils font même ce truc, vous savez, qu'on fait quand on n'est pas malade ? Avoir une vie. Les salopards.
Et d'ailleurs quel est leur secret, à ces personnages de séries ? Comment se fait-il que jamais on ne voit le Piemaker se faire sermoner par son médecin parce qu'il a réussi à choper une sinusite en allant flâner dans les cimetierres ? Pourquoi cette peste d'Alicia Florrick ne contracte pas la plus petite gastro-entérite en l'espace de trois saisons ? Je veux bien croire qu'elle prenne soin d'elle et tout ce qu'on veut, d'ailleurs moi-même j'ai d'ordinaire une santé de fer, mais c'est viral, au nom du ciel, comment elle a échappé à un truc viral ? Trois ans de suite ? Ses mômes lui ont jamais ramené un tout petit virus qui court en classe ?

Je m'emporte. Ce doit être la fièvre.
Oh, je ne nie pas que parfois, les personnages peuvent chopper une petite grippe. Essentiellement dans les sitcoms, d'ailleurs. Je revois encore Fran (que d'ailleurs j'imite mieux que jamais en ce moment...) faisant quelques escales chez le médecin, de temps à autres. Il y a aussi un épisode des Craquantes dont je me rappelle très bien, et où elles tombent toutes les trois malades en même temps. Mais c'est uniquement pour rire. En fait, au contraire, au bout de deux ou trois minutes, le générique passe, du coup le virus aussi, les personnages se remettent en branle comme si de rien n'était, et recommencent leurs aventures sans plus se soucier de rien ; être malade est un prétexte et non un état.
Il doit y avoir une règle non-écrite quelque part qui précise qu'aucun personnage ne peut être malade 20 minutes en 7 saisons, je suppose.

Vous savez ce qui m'aurait fait plaisir en ce dimanche ? Un épisode où les personnages sont malades, incapables de respirer normalement, doivent aller se repoudrer le nez toutes les 10 minutes et toussent comme des fumeurs aux poumons calcinés. Là d'accord.
C'est peut-être pas très sexy mais ça m'aurait fait rudement plus de bien que tous ces petits enfoirés en bonne santé en train de gambader sur mon écran.
Oui voilà, toi, par exemple. Crevure.
Tiens bah j'espère que t'étais malade aussi pour ton anniversaire, et toc.

GambadantFollement

Ahem. Bref, tout ça pour dire : on se retrouve demain pour de vrais posts. Si j'ai pas clamsé d'ici-là.

10 février 2012

La boussole pointe vers le bonheur

Il ne vous aura pas échappé que je regarde beaucoup, beaucoup de pilotes. Certains me plaisent. D'autres non.
Et d'autres encore, une fois de temps, viennent bouleverser mon univers.

J'avais eu un excellent mois de janvier, de ce côté-là : entre Smash, Touch, Äkta Människor... je considérais ce début d'année avec énormément d'enthousiasme. Mais il faut être réaliste : tous les pilotes ne sont pas forcément des enchantements. Le coup de coeur n'est pas la norme, mais l'exception. On peut trouver de bons pilotes sans avoir nécessairement de coup de coeur, d'ailleurs, et il faut se résoudre à ne pas toujours s'en prendre plein les yeux ou le coeur. On a tellement l'habitude de se plaindre de ci de ça ou d'autre chose, moi la première (n'ai-je pas une rubrique toute entière dédiée à mes coups de gueule ?), qu'on a tôt fait de se souvenir que le coup de coeur ne nous attend pas toutes les semaines ou presque.
Ce mois de janvier rempli de pilotes excitants et réussis n'était pas voué à se prolonger pendant les 11 mois suivants.

Et tant mieux. Qui peut dire ? Un coup de coeur de plus et peut-être que je vais m'effondrer, submergée par le ravissement de trop ! Combien de pilotes incroyables et renversants mon coeur peut-il encaisser ?
Eh bien je vous avoue que je commence à me dire que 2012 va me faire mourir d'extase téléphagique. Car les enfants, il faut que je vous parle de 30° i Februari. C'est une merveille.

30graderiFebruary

A plusieurs reprises, dans l'histoire de ce blog, j'ai souligné combien je me méfiais des résumés trouvés çà et là sur des séries non-anglophones, quand je ne les ai pas encore vues. L'un des exemples les plus évidents, c'est Naznaczony : une série étrange au pitch insondable, dont j'ai été, au terme du pilote, incapable de confirmer si les résumés lus ici et ailleurs étaient exacts.

Il en va de même pour 30° i Februari (prononcer "30 grader i Februari") qui avait toutes les apparences de la gentille série feelgood et familiale, et qui se révèle être un drama plein d'âme, de coeur, d'humanité, et à ce titre se montre parfois douloureux.

A l'instar d'Äkta Människor, la série fonctionne comme une chorale dont les voix ne se croisent pas ou peu, en tous cas dans le pilote. Chaque groupe de personnages fonctionne comme une entité indépendante qui se construit tout en élaborant un angle sur le sujet de la série : l'expatriation de Suédois en Thaïlande, qui apparait comme un pays de Cocagne à la plupart d'entre eux.

Ainsi l'épisode s'ouvre sur le couple Bengt et Majlis, deux personnes âgées qui partent en vacances en Thaïlande (ils font le voyage avant les autres personnages, d'ailleurs), le fauteuil de Bengt se prenant dans la neige devant leur maison, et Majlis tentant de faire preuve de patience malgré les protestations de son mari, tendue vers un seul but, partir au soleil. C'est l'histoire de leur couple, à vrai dire, cette image de départ : Majlis est à la fois attentionnée, docile et optimiste, là où Bengt est un négatif dans l'âme, un fardeau non pas de par son état de santé mais par son tempérament désagréable. C'est dire si leur voyage ne sera pas une partie de plaisir (et encore, ils n'ont rien vu). Il fera preuve d'une certaine brutalité verbale à son égard à plusieurs reprises dans cet épisode, et le regard brouillé de Majlis ne trouvera d'instants de répit et de lumière que dans la contemplation de la Thaïlande qui a visiblement ravi son coeur. Mais il y a fort à parier que son admiration pour le paysage soit liée à une méchante envie d'échapper à son époux, qu'elle a trainé au soleil pour qu'il n'ait pas à subir l'hiver suédois dans son état, et qui trouve le moyen de la traiter comme une voleuse.
Majlis s'impose comme un personnage à la fois brisé et sur le point de renaître. La camera comme le scénario s'intéressent peu à Bengt, que l'on n'aperçoit finalement qu'avec le regard de sa femme. Elle, par contre, est certainement en train de vivre sans le savoir une aventure qui va la changer. C'est une transition qu'on a instantanément envie de vivre avec elle.

Plus subtile au départ est l'histoire de Chan. On le voit très peu lors des scènes en Suède. Il n'est que le vendeur de spécialité thaïlandaises ambulant qui se chauffe les mains en attendant les clients, pendant quelques secondes. La première fois qu'on le voit, on trouve triste la vue de ce petit bonhomme qui vend de l'exotisme par -15°C dans sa fourgonnette. C'est un contrepied ironique, presque.
Finalement notre homme se décide à partir. Lui, la Thaïlande, il connait. Il y a laissé un fils qui doit aujourd'hui être un adolescent, et il part à sa recherche ; il le trouvera dans un squat rempli de junkies. Non, 30° i Februari ne parle pas que de soleil, mais de la même façon que Majlis est à l'aube d'un nouveau commencement, Chan et son fils Pong sont sur le point de tout changer aussi. Le pilote ne nous en dira pas plus sur eux, mais il se passe immédiatement quelque chose de très fort dans cette quête, qui évite un certain nombre d'écueil pendant son maigre temps d'antenne.

Il y a des années, Chan vivait à Happiness. Happiness est un bungalow situé sur un petit coin de sable, aujourd'hui en bien piteux état. C'est là que Kajsa et ses filles avaient passé des vacances inoubliables... Mais quand Kajsa, surmenée, fait un AVC qui la diminue fortement, elle convient avec sa fille Joy de tout plaquer et de retourner à Happiness le bien nommé. Chan étant aux abonnés absents, elle décide d'acheter le bungalow pour une bouchée de pain. (pour le moment, je n'ai pas l'impression que quelqu'un d'autre ait acheté l'endroit ; soit les résumés étaient trompeurs, soient ils se révèleront vrais bien plus tard)
L'histoire de Kajsa et Joy (la petite Wildas est adorable mais n'a pas une grande valeur dramatique pour le moment) est magnifique. La mère et la fille correspondent quasiment par télépathie, et cela, hélas, leur sera fort utile dans cette scène déchirante pendant laquelle Joy tente de réapprendre à sa mère à parler... Kajsa est un beau personnage également, au départ une architecte surmenée et un peu, pardon pour le jeu de mots, froide, mais qui prend son AVC comme un rappel à l'ordre. Difficile de ne pas être ému par la façon dont l'accident est traité dans cet épisode, avec énormément de sensibilité mais sans en faire des tonnes non plus. La décision elle-même de partir pour la Thaïlande, de revenir aux fondamentaux, quelque part, se fait dans le silence, avec simplement des échanges de regard et une video de vacances. Ce qui se passe dans ces scènes décisives est non seulement puissant mais de très bon augure pour la suite, indiquant que 30° i Februari a une façon de faire les choses dénuée de toute lourdeur, mais pas d'émotion.

Enfin, le personnage de Glenn offre un parcours qui s'annonce aussi touchant que les autres. Glenn n'est pas gâté par la nature, il le sait, et a parfaitement conscience de la misère amoureuse dans laquelle cela le plonge. Inscrit sur un site de rencontres, il commence à correspondre avec une Thaïlandaise, et les choses s'emballent. Glenn embarque pour la Thaïlande, une bague dans la poche, bien décidé (en dépit du fait qu'il ait menti sur sa photo) à épouser cette jolie Karn qui semble si jolie et aimante.
Une fois arrivé ce n'est évidemment plus le même refrain. Karn travaille dans un bar dont on sous-entend fortement que c'est un bar à hôtesses, mais surtout, il prend peur parce qu'il a utilisé la photo d'un superbe sosie de Clooney, et s'enfuit. Quand une jeune femme rencontrée dans une échoppe le pousse à revenir faire sa demande au bar, et le traine dans les rues totalement imbibé de whisky, inutile de préciser que personne n'y croit...
La solitude mais aussi la lucidité de Glenn, son envie sincère d'être aimé et de rompre la solitude dés que quelqu'un fait preuve d'un peu de gentillesse à son égard, sont incroyablement touchantes. On imagine mal que l'aventure aille aussi loin, mais il a cette sorte de naïveté qui le pousse à tenter le coup, à acheter une bague, prendre l'avion, tenter le tout pour le tout. Il n'est pas amoureux mais il a tellement envie de l'être...

Les destins de ces personnages vont donc être changés par la Thaïlande. Mais plus qu'une aventure familiale à l'autre bout de la planète, ou même une invitation au voyage bourrée d'exotisme destinée à un public qui se les pèle sérieusement en cette période de l'année, 30° i Februari est surtout une invitation à chercher le bonheur là où on pense le trouver, et à aller y puiser la force de se changer soi-même.

Il y aurait long à dire de la puissance de la réalisation de ce pilote, toute en douceur et en patience, occupée à observer les visages de ses personnages et à attendre qu'ils expriment, par un geste, un regard, leur émotion du moment. J'apprécie toujours quand une série se montre capable de ne pas chercher à meubler ses silences, mais plutôt de les exploiter pour qu'ils trahissent quelque chose d'insaissable autrement, et 30° i Februari réussit prodigieusement bien à capter de menus mais importants détails de cette façon.
L'émotion contenue dans ce pilote est incroyable. Je vous parle d'un coup de coeur de la trempe de The Circuit ou Capitu, là. Le truc qui vous renverse et qui vous change. Dont vous ne ressortez pas indemne.


Ah, et ce thème, ce thème...
30° i Februari, la promesse de 10 épisodes superbes qui pourraient me faire m'effondrer, submergée par le ravissement de trop. Mais, mourir de bonheur ? C'est ce que j'appelle une belle mort.
Alors c'est une affaire entendue, je passe les prochaines semaines en Thaïlande.

14 septembre 2011

La comédie des apparences

Ringer

Souvenez-vous, c'était le bon temps. Il y a encore quelques semaines, on regardait le pilote de The Lying Game avec un petit sourire narquois, genre "de toute façon Ringer fera mieux à la rentrée". Nous étions alors jeunes, innocents, pleins d'illusions, et nous n'avions pas encore vu le pilote de Ringer. Comme je le disais, c'était le bon temps.

Là, à ce stade, j'ai même pas envie de me plaindre du jeu de Sarah Michelle Gellar. C'est vous dire la gravité de la situation. J'étais prête à m'attirer les foudres de Tony en parlant de son visage inexpressif, mais l'envie m'en est coupée. En fait, je m'attendais à ce que Gellar soit ce qu'il y aurait de moins enthousiasmant dans Ringer, et il s'avère qu'à la place, j'ai des griefs bien plus forts contre le scénario lui-même, ce qui n'est pas sans provoquer une sorte de terreur dans mon esprit. Donc je ne ferai pas de blague à base de "SMG accomplit le tour de force d'interpréter 2 personnages avec 1 seule expression", j'ai même plus envie d'en rire, je suis bien trop sous le choc de ce pilote, et pas dans le sens où je l'étais hier de celui de Homeland.

A la prévisibilité (mais parfois, dans un pilote, il faut savoir reconnaître que celle-ci est nécessaire) s'ajoute dans le premier épisode de Ringer une catastrophique impression de vide.

L'épisode est bien réalisé, il y a des sous mais pas affichés de façon tape-à-l'oeil comme dans Revenge (qui de toute façon en avait visiblement moins, ou bien n'a pas su les utiliser pour éviter d'avoir l'air cheap), à la base le cast n'est pas catastrophique et plein de sympathiques visages (avec, pour les téléphages éduqués, la joie d'assister à une reunion d'acteurs de Century City ; vivement qu'ils aient des scènes ensemble !), alors qu'est-ce qui cloche, au nom du ciel ?
Ce qui ne va pas, c'est que personne n'y croit et surtout pas les scénaristes. Ils nous filent cliché après cliché parce qu'ils s'en foutent un peu. Ils ont probablement comme instruction d'écrire une série où SMG fêterait son retour sur la CW et se disent que les gens ne viennent que pour voir ça. Ils n'ont, admettons-le, pas totalement tort, parce que 90% des gens qui vont regarder Ringer vont précisément y venir parce que SMG est dedans ; elle serait l'héroîne de n'importe quelle série de la rentrée, on ferait pareil. Eh bien les scénaristes en semblent conscients de façon si aigue qu'ils ne cherchent rien à faire de spécial.

Et c'est ainsi que Ringer devient un pilote rigoureusement similaire à celui de The Lying Game, avec les mêmes histoires de jumelle pauvre et de jumelle riche, de vies échangées, de tromperies, etc... La seule différence, c'est l'âge des protagonistes. C'est tragique d'assister à ça ; on se dit que la prod de Ringer ne pouvait pas savoir que The Lying Game faisait la même chose pendant ce temps-là, enfin j'espère que non, je décide de considérer que non, et que par un coup du sort (peut-être une nouvelle preuve d'habileté de la part d'ABC Family), la version teen a débuté avant la version "adulte".
Mais quand bien même, l'épisode est sans énergie.

On s'est tous doutés depuis le début que la soeur n'était pas morte, pour commencer. Et dans le fond ça doit être le cas de Bridget aussi vu le peu de difficultés qu'elle a à vivre son deuil. Immédiatement prise dans des intrigues stupides de la 5e Avenue, qui couche avec qui, qui cache des trucs à qui, etc., Bridget suit sagement et sans résistance le scénario qu'on connaissait tous avant de voir le pilote, le scénario qu'on connaissait avant de voir The Lying Game, le scénario qu'un téléfilm de l'après-midi sur M6 nous a probablement appris dans les années 90, si ce n'était pas un soap des années 80. On sait tous que la jumelle va réapparaitre. C'est le propre d'une soeur jumelle dans une série, non ? Et Bridget le sait, les scénaristes le savent, et ne font rien pour nous surprendre.

Quelle jolie petite comédie nous jouons tous, me suis-je dit pendant ce pilote. Eux font semblant de nous livrer la série évènement de la rentrée de la CW, et nous faisons semblant de la regarder. Et personne n'y croit vraiment.
A ce stade, comment blâmer SMG de ne pas se donner du mal ? Je suis dans un tel état de déception que je suis même prête à ne pas dire qu'elle n'aurait de toute façon pas pu faire mieux. Voyez, je suis trop en colère contre le fade pilote de Ringer pour user du moindre sarcasme contre Gellar. C'est vraiment pas bon signe.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ringer de SeriesLive.

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