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ladytelephagy
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31 octobre 2008

Pace sur vous, mes frères et mes soeurs

Comme promis, dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet rare : un acteur. Parce que Noël approche, comme je vous l'ai déjà dit, et que ya des idées cadeau sympas auxquelles on ne pense pourtant jamais, par exemple...

Et alors je vous assure : c'est du testé et approuvé. Bon, pas testé au sens biblique du terme, évidemment (bande d'obsédés !), mais c'est quand même de la marchandise de qualité, pas la première offre promotionnelle venue quoi. Ça a fait ses preuves, voilà, c'est solide, résistant, et en plus, ça possède une qualité propre à ce genre d'articles : des talents d'acteur. J'ai vérifié moi-même pour m'en assurer, c'est dire si je réponds de ce que je vous vends !

Aujourd'hui, dans A vendre, joli, pas cher, je vous propose donc un premier produit, inaugural pourrait-on dire. Et c'est une occas', franchement. Foncez pendant qu'on l'a encore en stock. Dans quelques mois, une ou deux années au plus, on se l'arrachera et il sera introuvable en rayon. Conseil d'amie. Avec le nombre de nominations et récompenses qu'il a déjà à son actif, ce n'est plus qu'une question de temps. Pis attention, on a cassé le moule.

Aujourd'hui, à vendre, joli, pas cher : Lee Pace.

1) Fiche produit
Bon, alors on va faire net et précis : l'article Lee Pace, on ne l'a pas depuis très longtemps, mais il n'a pas lambiné en chemin. C'est pas le gars qui va jouer le guest pendant 10 ans dans des séries de seconde zone avant d'enfin devenir premier rôle quelque part (non, il a juste fait une apparition dans New York Unité Spéciale, mais ça se défend quand même).
A moins de 30 ans (âge de maturation irréprochable, si j'ose dire : sorti de la chaîne de montage, mais pas encore lustré par l'usure), il a déjà accompli pas mal de bonnes choses, par exemple c'est quand même un produit issu de Julliard, mais aussi, il a déjà reçu deux récompenses (un Gotham et un Obie), pas le top du top c'est vrai, mais pour le top du top, voyez-vous, il a quand même trouvé le temps d'être déjà nommé (deux Golden Globes, deux Satellites, un Emmy, c'est très honnête). Quand je vous disais que c'était du premier choix.
En outre, ce petit a su s'attirer les faveurs de personnalités auréolées d'une certaine, dirons-nous, gloire, avec par exemple le réalisateur de The Cell qui lui a offert un premier rôle dans son dernier film en date, et ce bon vieux Bryan Fuller qui l'a recyclé dans Pushing Daisies à la mort de Wonderfalls. Bref, c'est de la qualité, c'est prouvé, du solide, je vous l'avais promis.

2) Fonctionnalités
Le produit Lee Pace peut tout faire. C'est ce qui fait que la valeur du produit augmente tant, avouons-le. Il minaude, devient inquiétant, violent, charmeur, innocent, perdu, héroïque, mystérieux, tendre, pervers. Des acteurs réellement multifonctions, on n'en voit pas tant que ça.
Ce qu'il y a de bien c'est qu'il n'a pas peur de se mettre en danger pour un rôle, aussi mineur commercialement soit-t-il. Et je le prouve ! Démonstration : dans le téléfilm pour Showtime Soldier's Girl, ce petit mec du Sud n'a pas hésité à interpréter le rôle d'une transsexuelle/danseuse exotique, accomplissant le tour de force de se plier à ce difficile exercice avec un naturel saisissant et en évitant la caricature, ce qui lui a d'ailleurs ouvert les portes qu'il traverse de façon si preste aujourd'hui. Sans même parler de l'investissement physique que cela a représenté ; moi franchement ce genre de choses, ça m'impressionne, et je ne diffère pas tellement de vous sur ce point je pense.
Dans un même film, il peut interpréter un romanesque bandit masqué au look hispano ET un suicidaire junkie addict à la morphine (et être crédible et ultra-consommable de bout en bout). Il peut. Il peut le faire. Et ne parlons même pas de ses talents pour la comédie plus légère, je ne vous fais pas l'affront, ami téléphage, de vous rappeler qu'il FAUT voir Pushing Daisies.
Je rappelle donc les incontournables, à voir et revoir pour s'assurer au préalable de la qualité de la marchandise : Pushing Daisies, oui mille fois oui et sans retenue, The Fall, oh que oui même sans parler de Lee Pace, Soldier's Girl, comme si votre vie en dépendait parce que sa prestation mérite un post de 5000 caractères à elle seule. Accessoirement, Miss Pettigrew Lives for a Day, investissement honorable, à un moment il tente même de chanter, et de toutes façons le film passe très vite. Pour le reste, vous pouvez vous permettre l'impasse ; bon, disons éventuellement The Good Shepherd mais jamais je ne me sentirai le droit de vous inciter à vous infliger un film avec Matt Damon. Pis alors, franchement, laissez Infamous aux habitués de la maison, on l'y voit quelque chose comme 10 minutes en tout et pour tout, et avec un éclairage peu coopératif en plus.
Encore un peu hésitant ? Madame, vous êtes regardante sur les dépenses en ces temps de crise ? Monsieur, pas complètement convaincu par ce qui vous semble n'être qu'un délicieux eye candy ? D'accord, j'ai compris, c'est comme ça que fonctionne le commerce, pas de problème. Je vais donc faire un geste commercial. Alors voici les captures que j'ai, moi-même personnellement de mon propre fait, réunies pour vous. Par contre, oui, ça va vite, parce que parfois le regard de ce jeune homme peut brûler la rétine et briser des cœurs, et je ne veux pas de réclamation.

Lee
Et oui, je le jure sur la tête de ma télécommande, c'est lui à chaque fois.
J'ai aussi des extraits video à votre disposition, que je me suis mis de côté dans l'arrière-boutique, mais j'ai peur de vous spoiler grave, donc même si le client est roi, le client va d'abord regarder ce qu'on lui recommande, après on discutera.

3) Tarif en vigueur
Attention, la côte va grimper très vite. Déjà avec Pushing Daisies, là, ça marche bien, mais avec la sortie de The Fall et de telles qualités, le produit, autant vous le dire, il ne va pas nous rester sur les présentoirs. Il va faire un film ici, un film là (oh tiens, un film du réalisateur de The Grudge, avec SMG en partenaire, se profile, qu'est-ce que je disais ?), et bientôt on ne pourra plus le blairer tellement il sera partout. Bon je m'emballe, mais on va en entendre parler quand même. Prendez tant que vous avez les moyens.
Alors Mesdames et Messieurs, le Lee Pace, vous ne le trouverez pas pour la somme de 100 €, pas pour la somme de 50 €, non ça fait 30 € ou pas bien loin (sans les frais de port), c'est une aubaine vous dis-je. Au pire d'ici-là vous avez le temps de vous faire une cagnotte, et je fais aussi des facilités de paiement.

N'hésitez pas, aussi, à en profiter pour plébisciter ce produit exceptionnel en signant la pétition pour sauver Pushing Daisies... si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi...

On s'est compris ? Vous allez vite fait tirer les conclusions qui s'imposent et ajouter cet ustensile de grande qualité à votre collection ! Fort bien. Revenez m'en dire ce que vous en aurez pensé. Ni repris ni échangé : pas besoin, vous en serez satisfait.

A vendre, joli, pas cher : Lee Pace. Je ne vous le redirai pas.

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31 octobre 2008

A vendre, joli, pas cher

Je n'ai jamais été fan d'un acteur (ou une actrice) à proprement parler. Evidemment, par sentimentalisme, souvent, il m'arrive d'en retrouver certains avec plus plaisir que pour d'autres. Mais jamais je n'aurais l'idée de les suivre, par exemple. Et puis, je suis assez peu tendre avec la profession d'acteur en général.
D'ailleurs, je ne suis fan de personne (à part Martin Winckler ; quand je serai grande, je serai Martin Winckler). J'encense, suis, adore, ignore ou maudis des séries, mais pas des gens.
Les créateurs de série, je les respecte, mais je ne les idôlatre pas ; ils font de bonnes choses, mais ce sont ces choses que j'aime, et non les hommes et les femmes qui les créent. Pas adepte du culte de la personnalité, si vous voulez.

Les acteurs, c'est encore pire. Même quand je les affectionne, je les considère... comme des outils. Peu de lectures m'intéressent aussi peu que des interviews d'acteurs, par exemple : si c'est pour entendre parler d'un personnage avec le ton docte d'un psychologue, pompeux et verbeux, sur la nature intrinsèque (et souvent invisible dans le scénario) d'une personne de fiction, vous pouvez économiser votre salive, très peu pour moi. A mon humble avis, un acteur ne devrait jamais parler de ses rôles, mais seulement de son travail. Et seulement avec passion et détails, comme dans cette émission sur l'Actors Studio ! Là d'accord.
Oh, je le reconnais, il y a de très beaux outils, que je suis contente, comme je l'ai dit, de retrouver ici ou là (mais dont jamais je ne chercherais à pister les mouvements professionnels, encore moins personnels), mais ça s'arrête là. Jamais, jamais on ne me verra dire que je suis fan de quelqu'un... ou alors sans le penser au sens habituel du terme.

Et d'ailleurs, être fan, c'est quoi ? En fait ce terme a plusieurs acceptions. Pour certains, le fan, c'est ce grand malade de la tête qui découpe ses magazines, guette la moindre interview, collecte les passages télé... En même temps, pourquoi pas, chacun sa came, mais une telle obsession, portant sur une personne dont, en définitive, on ne sait rien, de par la nature même du métier, peut sembler inquiétante. Il y a aussi l'acception qui s'éloigne de l'aspect fanatique (certes étymologique, mais depuis le sens a glissé), pour être plus raisonnable : c'est simplement le fait de s'autoproclamer comme étant amateur des travaux et/ou du physique d'un acteur. Si j'étais une fan, j'en serais une de ce genre-là ; c'est en fait la différence que font nos amis anglophones entre fanatism et fandom.

Mais où la fandomitude commence-t-elle, en fait ? Lorsqu'on s'écrie, une fois, par surprise, devant son écran : "waouh, j'adore trop ce qu'il fait" ? Oui, mais est-ce qu'on est alors impressionné par ce qu'il fait, ou ce que cet acteur a à faire ? Je poste juste la question, hein. Ou bien est-ce lorsqu'on s'écrie "waouh, j'adore trop, qu'est-ce qu'il a fait d'autre ?" et qu'on joint le geste à la parole, se mettant en quête de plus d'occasions de voir l'acteur à l'oeuvre, dans d'autres contextes et d'autres rôles ? Mais à ce stade, n'est-ce pas plutôt de la curiosité ? Et si c'est le cas, peut-on se considérer comme fan ?

De toutes façons, j'ai toujours beaucoup de mal à évaluer un acteur. C'est l'éternel problème pour moi.
Je sais reconnaître les très mauvais, pas de problème. On sait tous le faire, parce que ça saute aux yeux, simplement parfois on peut leur pardonner leur faiblesse pour d'autres motifs. Mais je ne sais pas distinguer ceux qui sont simplement bons, de ceux qui sont excellents.
Tenez, les Emmy Awards. C'est typiquement le genre de circonstances qui me posent de gros cas de conscience. Comment arrive-t-on à dire si c'est l'acteur qui s'est montré fabuleux, ou si le rôle est extrêment bien écrit ? Pire encore : comment arrive-t-on à dire que, sur une saison, tel acteur a été meilleur qu'un autre ? Je veux dire : ils n'interprètent pas le même rôle, comment savoir si c'est vraiment l'acteur qui a fait la différence dans l'appréciation qu'on a eu du résultat à l'écran ? Pour moi, la seule façon de les distinguer, et encore, ce serait qu'ils interprètent tous le même rôle, et après on pourrait discuter. D'ailleurs je vais vous confier un secrêt : je rêve d'une série qui ferait rejouer le même épisode par plusieurs acteurs différents, pour qu'on puisse voir les nuances que chacun apporte sur un seul et même rôle. Ce serait mon rêve. Si un jour je... enfin bref.

Pourtant, le weekend dernier, il m'est arrivé d'être impressionnée par un acteur. Je le connaissais déjà mais dans cet emploi-là, j'ai vraiment été épatée. J'ai été bluffée par ce que cela sous-entendait de préparation mentale et physique, pour parvenir à un résultat transcendant complètement l'identité de l'acteur. Je pense que je n'ai de véritable respect que pour les acteurs capables de se transfigurer, de devenir autres. J'aime par exemple Fran Drescher, mais Fran Drescher reste toujours Fran Drescher où qu'elle soit. Là, j'ai vu le personnage et plus du tout l'acteur, et j'ai reçu une vraie claque de voir ça. L'implication que ça a dû demander, pour en arriver à le résultat, c'est simplement énorme.
Alors que je tentais d'en savoir toujours plus sur cet acteur en me demandant ce qui lui appartenait, et ce qu'il avait vraiment créé pour ce rôle, je me suis surprise à écumer une bonne partie de sa filmographie pour en savoir plus, regardant un film, puis un autre film, puis un autre... MOI ! Moi, des films ! Tenir (presque sans utiliser l'avance rapide) pendant une heure et demie voir deux heures ! Un miracle ! Une révélation !

Suis-je pour autant fan ? Je ne pense pas. Je suis juste très impressionnée. Mais en tous cas c'était bien sympa, cette petite rencontre, et ça m'a fait réfléchir à la façon dont je considérais le métier d'acteur.

Alors dorénavant, je vais leur donner plus de chances de me convaincre. C'est décidé ! De temps à autres, quand j'aurai des soupçons de talent sur un acteur, j'irai vérifier dans le reste de son CV si c'est lui qui a vraiment un truc en plus, ou s'il est tombé sur un bon rôle/un bon auteur.
C'est pour cette raison que je lance la rubrique A vendre, joli, pas cher.

Dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet d'une qualité rare : un acteur. Enfin, bon, en lui-même, ce n'est pas un accessoire tellement rare, c'est sûr ; on peut même dire que les acteurs, ça court les rues (si on se trouve à L.A. notamment), mais disons que c'est un bel objet de collection, de valeur certes variable selon le pedigree, mais c'est ce qui fait l'intérêt de ladite collection, et j'ajouterai qu'en plus, ils sont tous différents ! Des heures et des heures d'amusement à les regarder évoluer dans votre salon selon différentes combinaisons !

Et le premier post de cette rubrique, eh bien... eh bien le voilà dans une minute à peine. Pour fêter le retour de ma connexion constatée ce matin avant de partir bosser, on va dire !

20 octobre 2008

Push it

Pendant ces très longues heures de déconnexion avec le monde (des heures pendant lesquelles j'ai dû me rendre avec mes jambes jusqu'à la librairie, appeler des vrais gens et même, allumer une vraie télé... pour avoir ma dose d'informations ; c'était horrible, j'ai cru mourir !), j'ai réalisé un truc : ces histoires de monomaniaquerie, mais si, vous savez, quand je me goinfre de toute une saison en quelques jours, ça a plein de bons côtés que je pense déjà avoir exposés, mais ça a aussi un gros inconvénient : je perds totalement de vue... eh bien, le reste.
Non, pas manger, pas dormir ! Tout téléphage sensé sait que c'est complètement optionnel voire superflu. Non, le reste comme : les autres séries.

Je me suis aperçue que je n'avais encore regardé aucun épisode de la seconde saison de Pushing Daisies. Je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle je n'y avais pas pensé, mais c'est probablement la faute de Brothers & Sisters (mais que met ABC dans ses séries ?!). Je dirais bien que c'était à cause de la grève mais ce serait un honteux mensonge puisque je me suis fait une rétrospective de la première saison cet été...
Ptet que la perspective de voir des abeilles dans le premier épisode de la saison m'avait freinée ? Ouais, possible. M'enfin, c'est Pushing Daisies ! L'une des séries les plus [insérez cent adjectifs flatteurs ici] de ces dernières années !

Mais bon, je suis contente des trois épisodes que j'ai regardés ce weekend, ils ont ranimé la magie et c'était finalement une bonne expérience que de sentir cet enthousiasme se regonfler, une sorte de bourrasque sentant la pâte à tarte, le miel et le tournesol, qui s'engouffrait dans mes poumons. Cette série est un enchantement à tous les niveaux : visuel (et je ne parle pas que de Lee Pace), sonore (chaque épisode a son propre univers), scénaristiques...
A vous, je peux bien le dire : j'ai passé mon temps à m'écrier à quel point c'était mignon, inventif et amusant, battant des mains, et remuant les jambes sous ma chaise alors que soudainement elles ne touchaient plus le sol.

Pushing Daisies vous fait vous sentir comme un enfant, comme si le monde dehors n'était fait que de merveilles légèrement perverses (relisez vos contes de fées, vous verrez que cette magie malsaine est déjà là), sans pour autant vous prendre pour le dernier des mioches de la voisine (parce qu'ils sont bêtes à manger du foin, les mioches de la voisine !), et sans brader pour autant ses histoires ni ses personnages.
Une féérie pour adultes qui veulent encore rêver le monde !

Et j'ai osé passer à côté de ça ? Mais comment ai-je pu ?! Le monde n'est-il donc pas assez sombre sans qu'en plus je m'inflige pareil traitement ?
Une fois qu'on y a goûté, peut-on de bonne foi faire exprès de se passer du petit haussement d'épaules de Ned, des battements de cil de Chuck, des grognements d'Emerson, du large sourire d'Olive et j'en passe ? De ce délice de couleurs, de musiques... et même de saveurs et d'odeurs qui tourbillonnent à chaque épisode ?
Voilà, c'est ça le vrai sadisme ! Savoir que Pushing Daisies existe, et s'en passer ! Pire : choisir de s'en passer !

Du coup, quand je lis sur SeriesLive qu'enfin la série débarque sur Canal +, je ne résiste pas à l'envie de braver les interdits et, en dépit de mes problèmes de connexion, venir depuis le boulot vous dire qu'il faut, oui il faut regarder Pushing Daisies. Sinon je ne veux plus de vous sur mon blog, vu ? Attendez, si vous n'êtes pas téléphage pour des séries comme celle-là, pour quoi pouvez-vous l'être, franchement ?
D'ailleurs dés que je retrouve ma connexion, on va en parler un peu plus...

Et dire qu'il y a des gens qui achètent à prix d'or des pilules du bonheur pour obtenir cet effet-là... tss tss tss !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (je vous préviens, je bannis votre IP) : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

17 octobre 2008

Masochisme

Difficile à expliquer ; je ne sais pas trop ce qui s'est passé... mais j'ai cagoulé le pilote de Forever Knight. Ouais, je sais. Je suis une tordue ! Je flippe à mort sitôt que je vois deux crocs vaguement aiguisés, et pourtant je me cagoule des trucs pareils... c'est à se demander, hein...

Je l'ai soigneusement rangé à côté de mon pilote de Kindred que je n'ose même pas regarder alors que la petite date dit que ça fait depuis 2005 que j'ai fait main basse dessus (ça veut tout dire), oui-oui, juste là, à côté de l'épisode de Moonlight dont je parlais il y a peu. Si j'ai eu assez de tripes pour l'un, je devrais pouvoir m'occuper des autres, non ?

En fait, si je suis certaine de trouver de bonnes choses dans ces séries (surtout Kindred, série à propos de laquelle j'ai lu et entendu tant de choses), j'avoue que l'idée de me payer quinze jours de terreurs nocturnes, de cauchemars atroces et de nuit passées la lumière allumée... me freine quelque peu. Les vampires, c'est ma phobie, comme vous le savez (ça et les abeilles... d'ailleurs ça doit être un peu Freudien dans le fond), et j'avoue que je comprends mal qu'on ait envie de jouer avec ses peurs, comme ça, qu'on regarde quelque chose juste pour flipper comme une malade devant la télé.
Evidemment que c'est une fiction, évidemment que ça n'existe pas les vampires (comment ça, "jusqu'à preuve du contraire" ?! merci de votre aide, hein), évidemment que ce qui se passe dans ma télé ne va pas m'arriver. Ca va, j'ai pas 5 ans, non plus ! Je sais bien tout ça. M'enfin il n'empêche que la peur fait partie de ces choses irrationnelles qu'on ne peut pas contrôler, alors pas la peine de jouer avec et se créer des problèmes psychologiques (les mauvaises langues diront qu'un de plus, un de moins...).

Je ne conçois pas tellement qu'on aime se faire peur comme ça. Mais d'un autre côté, tout le monde n'est pas caninophobique que moi, vous me direz. Il y a, quelque part, des gens (des inconscients !), qui pensent que les vampires, c'est marrant. QUE C'EST MARRANT ! Des fous, vous dis-je. Mais du coup, ils peuvent regarder du vampire à la télé sans appeler leur maman ensuite dans la nuit en serrant très fort leur nounours. Nan j'déconne, je n'appelle pas la mienne (elle a une prédisposition génétique qui lui donne des canines très pointues, c'est la dernière que j'appelerais ; je suis contente d'avoir hérité de mon papa sur ce coup). Mais vous saisissez l'idée.

Cela dit, je crois que c'est l'invocation métaphorique de la peur qui me laisse perplexe. Les vampires, et dans une moindre mesure, les loup-garous, les fantômes, les je-sais-pas-quoi-d'autre encore (Seigneur, pourquoi les scénaristes ont-ils donc tout un bestiaire dans ce genre ? comme si une seule espèce de créatures démoniaques, ce n'était pas assez), ça me semble, d'une certaine façon, trop évident.
Genre on voit un type avec les yeux qui virent au jaune fluo, ou une nana à laquelle poussent des griffres de 12m de long, et pouf, ça y est, on sait qu'on doit avoir peur. Nan mais arrêtez quoi. C'est hyper codifié, comme peur !
Et surtout on a l'impression que pour faire peur aux gens, il faut utiliser ces êtres dont il est si évident qu'ils font peur, puisqu'ils sont difformes, ou vaguement maléfiques (ou les deux s'ils ont de la chance). Ca doit être pour ça qu'on s'en sert : ils font peur, mais pas trop.

Mais en revanche, une peur dont je ne me repais jamais assez, c'est finalement la peur que peuvent susciter... mais c'est plus rare à voir, et sans doute difficile à produire... des gens tout-à-fait ordinaires dans des scènes tout-à-fait ordinaires de la vie tout-à-fait ordinaire.
Et cette peur-là, j'en redemande, en fait. De cette peur qui vous prend les tripes parce qu'elle n'implique pas d'élément fantastique, magique, maléfique, mystérieux... c'est une terreur glaciale qui s'empare de vous parce que la seule chose qui soit vraiment monstrueuse en ce bas monde, c'est la nature humaine.
Là, il y aurait matière à un véritable festival, jouissif et douloureux à la fois, de voir de vrais hommes et de vraies femmes donner toute la mesure de leur bestialité, de leur esprit malfaisant, de leur méchanceté cruelle. Pas de la petite perfidie de bas étage ou de la mesquinerie de quartier, je ne vous parle pas de sortir du placard un vieux JR tout rouillé, non, je vous parle de personnages qui accomplissent dans toute leur horreur la destinée humaine ! Donnez-moi un gamin planqué dans un placard... parce que son père le maltraite, pas par peur du croquemitaine. Donnez-moi une femme qui appelle sa mère, affolée... parce que son mari est hypra-jaloux, pas parce que l'appel vient de l'intérieur de la maison. Donnez-moi un cauchemar bien réel ! De la vraie violence, pas forcément figurative, mais sauvage, palpable ; pas de l'opérette pour épater la galerie avec des prosthétiques et du ketchup !

En ce moment je lis Les Bienveillantes, un bouquin pas jouasse qui s'applique à décrire ce qu'il y a de plus sombre en l'humain, à tous les niveaux. C'est facile de se dire que seul un bouquin sur le nazisme aurait pu proposer ça, mais quand on regarde le personnage principal, on s'aperçoit qu'il aurait sans doute été un monstre tout de même, dans sa folie si... normale. Il est tellement sûr d'être un humain raisonnable ! Si sincèrement horrifié que quelqu'un ait tué son beau-père et sa mère dans son sommeil, sans même s'attaquer à lui qui dormait paisiblement dans la pièce d'à côté, avec la hache qu'il utilisait quelques heures plus tôt, et alors qu'il n'a aucun souvenir de ses dernières heures dans la maison ! Tellement sûr de l'amour charnel qui le lie à sa soeur jumelle ! Le voilà le monstre ! En voilà des monstres que j'aimerais voir à la télévision plus souvent ! Et encore, c'est peut-être encore trop caricatural.
Où est la peur d'être seul, je parle la vraie terreur de finir ses jours seul, pas celle qui pousse à s'inscrire sur un site de rencontres hein, celle de perdre ceux qu'on aime, celle de ne plus être capable de faire ce que l'on sait faire, celle de vieillir, celle de devoir changer, celle de rester le même, celle de voir la vie défiler, celle de ne pas avoir d'existence, celle de voir sa banque faire faillite, celle de se faire exproprier, celle de perdre son travail...? Toutes ces terreurs qui nous assaillent vraiment, au moins une, un jour où l'autre ! Qui parle de ces vraies peurs-là ? Celles qui plus qu'aucune autre, sont capables de nous glacer le sang, de cette terreur qui trempe jusqu'à l'os, qui marque la chair à jamais, dont on ne se remet jamais vraiment ? Pourquoi s'abriter derrière deux crocs factices fixés avec un peu de Steradent ? Faites-nous peur pour de vrai ! Donnez-vous de quoi exorciser nos craintes véritables, plutôt que de nous fournir des poupées de chiffons qui ne nous atteignent jamais tout-à-fait !

Si la fiction ne le fait pas, qui le fera ?

Allez, c'est décidé ce soir, c'est Forever Knight ! Mempopeur ! Qu'est-ce que je risque, hein ? Franchement !
En plus ma connexion internet est morte (je vous écris du boulot, bravant les pires interdits, pour vous fournir mon contractuel post du vendredi), donc il n'y a rien de mieux à voir ce soir... je me sens d'humeur masochiste, que voulez-vous. Mais tant qu'à souffrir sans internet, autant y aller carrément.

16 octobre 2008

Hiii !

Au beau milieu de la nuit, dans l'obscurité quasi-totale d'une grande ville, un cri retentit, court, aigu, mais presque hystérique. Nonchalant, un chat qui somnolait par là lève la tête, les yeux mi-clos par le sommeil, avant de reposer, d'un air blasé, sa tête sur le flanc de son voisin.

En s'approchant de l'origine du cri, on aborde un immeuble sis au pied d'une voie ferrée, carré et austère, sombre du peu de lumière qui ne filtre que par une fenêtre, située à un étage élevé. Il s'agit d'une lumière bleutée, éclairant une petite pièce qui sent bon le nem à la crevette et le lychee. Une jeune femme, dos à la porte, est assise devant un écran d'ordinateur, et fait fébrilement rouler la molette de sa souris. Sur l'écran défilent des images qui auraient certainement un sens si la video n'était pas en vitesse accélérée, tandis que le coeur de la jeune inconnue palpite. Son attention toute entière est focalisée sur les images, et son regard scrute l'écran avec avidité et curiosité, comme en quête d'un détail vital.

Ah, on dirait qu'un autre son va se produire, tendons l'oreille...

"Hiii ! Kevin Kilner est dans la première saison de Cashmere Mafia !!!"

Ah oui, c'est bien ce que je soupçonnais ; lady vient de plonger le nez dans ses archives. Et ça l'a rajeunie de 10 ans !

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15 octobre 2008

[DL] Kath & Kim

La vulgarité traverse les océans, et tout le monde semble très content !
Je sens bien que Kath & Kim en rajoute dans le pathétique et le grossier, mais je n'arrive pas à déterminer à quelles fins. J'aurais tendance à penser qu'il faut carburer à la bière pour être capable de rire grassement devant ce genre de séries, mais c'est sans doute un peu stéréotypé. Pourtant rien à faire, je n'arrive pas à trouver un autre qualificatif que le terme "vulgaire" pour qualifier cette série.

KathandKim
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ça doit être le même problème qu'avec Worst Week : je ne suis pas faite pour ce genre de séries.
Je comprends pas parce qu'à une époque, la vulgarité, j'adorais ça. Je regardais Oz, la série avec le plus de gros mots à la minute. J'étais fan d'Action!, au nom du ciel ! Mais là, c'est une vulgarité différente. Une vulgarité qui ne passe pas que par les mots, les références graveleuses et la violence gratuite, mais par une grande vacuité intellectuelle. On ne dénonce rien, on ne parodie rien, on se contente de rire de situations accessibles au plus petit dénominateur commun. C'est la pire des vulgarités.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kath & Kim de SeriesLive.

15 octobre 2008

On s'est retrouvés, on s'est réchauffés, puis on s'est séparés...

Hier soir, en zappant, je suis tombée sur Desperate Housewives. Et ça devait bien faire une saison, peut-être même plus, que je n'avais pas regardé un épisode en entier.
Ce soir, voilà que j'atterris sur Grey's Anatomy et que je... ne zappe pas !

C'étaient pourtant deux séries que j'avais arrêtées de regarder il y a pas loin d'un an maintenant, et cette fois pas à cause d'un humain de sexe mâle, mais bien parce qu'elles m'avaient ennuyées profondément. Vous savez bien : il y a l'ennui "ouais, bon, et alors ?", l'ennui "borrrrrf", et l'ennui "Zzzzzzzz". Eh bien là j'en étais carrément arrivé au troisième, c'était même assez insultant de me retrouver le menton coincé entre les seins quand résonnait le générique de fin. Je ne m'étais plus endormie aussi brutalement depuis la fois où j'avais essayé de regarder un Derrick en entier.
Et puis franchement, Grey's Anatomy, ça a perdu son peu de saveur pendant la 2e saison, et je suis large. J'ai lutté pendant la 3e, mais j'ai arrêté les frais ensuite.

Alors c'est assez étonnant que je tombe dessus, et que je regarde, et que je rie ! En fait je m'amuse !
Bon alors, on est d'accord, je regarde ça d'un oeil distant, simplement parce qu'il y a des visages connus (dont un ou deux que j'apprécie), que ce n'est pas bien difficile de reprendre en cours de route et que je sais que la semaine prochaine, je ne tenterai rien pour suivre les épisodes suivants.

Je suis en train de découvrir pourquoi les séries popcorn marchent si bien... et le pire, c'est que le popcorn, c'est agréable. Je me dégoûte, tiens.
Bon, personne n'a une série de 30 saisons à me conseiller histoire que j'arrête de me bourrer de maïs soufflé pendant ma période de fringale ?

15 octobre 2008

L'ignorance est un bienfait

Comme vous le savez probablement si vous avez prêté attention à mes élucubrations estivales, j'attendais avec impatience la reprise de Samantha Who? en cette rentrée. C'est la seule série humoristique, cette saison, que je regarde en pensant qu'elle est vraiment drôle (pour vous donner un exemple du contraire, The Big Bang Theory, c'est juste pour tuer le temps, par contre).
J'avais été peinée d'apprendre les déboires médicaux de l'exubérante Christina Applegate, mais j'étais résolue à ne pas me laisser déprimer par de telles nouvelles, même si les termes de "rémission totale", pour un cancer, semblent un peu précipités à aussi court terme. M'enfin bon, je vais pas me laisser déprimer, j'ai dit !

Mais voilà, force est de constater que, d'une part, cette reprise de saison n'était pas aussi fofolle qu'attendu (pour vous la faire courte et sans spoiler : Samantha s'aperçoit d'un talent qu'elle avait dans sa vie d'avant, elle aimerait le reconquérir, mais n'y arrive pas... bref un schéma très classique pour la série ; on est pourtant en droit d'attendre un season premiere qui tue, et surtout qu'en 2e saison, les choses bougent un peu), et surtout, j'ai passé la majeure partie de l'épisode à me sentir mal à l'aise. Bêtement, sans doute. Mais mal à l'aise quand même.
Pourquoi ? Hé bien parce que dans l'une des premières scènes, Samantha tombe le haut... et je dois bien avouer que j'ai trouvé ça un peu inapproprié.

Je n'ai rien contre un beau lâcher de seins dans une série, notez bien. Je suis hétéro mais pas je sais reconnaître ce qui est beau. Quand ça sert l'histoire ou un bon gag, je ne vois pas le mal non plus. Quand l'actrice est jolie, bon, pourquoi se priver d'une partie de l'audience masculine, aussi. Mais ça devient inconfortable quand il a été fait une certaine publicité autour desdits seins quelques semaines plus tôt, à peine. C'est de mauvais goût, quelque part ; d'aussi mauvais goût que si Fran Drescher jouait une scène de viol à des fins pseudo-comiques, mettons. Ca met vraiment mal à l'aise celui qui regarde ledit spectacle en sachant qu'il devrait en rire, alors qu'il ne parvient pas à trouver ça drôle.

Je peux imaginer que ce soit la façon pour Christina Applegate de dire "regardez, je vais bien, n'y revenons plus !".
Je peux imaginer que ce soit aussi sa façon de se dire "je vais bien !".
Je peux imaginer plein d'explications plus ou moins rationnelles. Mais ça reste un peu... étrange. Le fait de lire certaines choses, que ce soit aussi bien sur des acteurs que sur des séries elles-mêmes, change la vision que nous en avons, et il n'est pas toujours bienvenu d'en jouer.

Le vrai problème, c'est qu'en fait, le parcours d'un téléphage est souvent le suivant :
- au début, il voit des séries à la télé (c'est sympa, mais sans plus)
- un jour, il les regarde car l'une d'entre elles a accroché son attention (on connaitra plus tard cette série sous la dénomination de "série préférée"/"référence"/"série culte", souvent uniquement pour des motifs sentimentaux)
- il commence à chercher à en voir plus à propos de cette série (les épisodes en entier, puis un maximum d'épisodes, puis tous les épisodes...) et éventuellement à propos de quelques autres par effet de contagion/d'appétit
- il essaye d'en savoir plus sur le contenu, et lit des articles (il entre donc dans l'enfer de la presse spécialisée et sa distribution parfois aléatoire), des livres (novellisation ou analyses), sites internet, peut-être fanfictions
- il essaye d'en savoir encore plus, mais cette fois sur le contenant : production, acteurs, chaîne, moyens techniques (pour vous donner un exemple, 3/4 des fans de science-fiction installent un logiciel de 3D pro ou semi-pro pendant cette phase)
Vrai ou pas vrai ? Nous passons progressivement d'un stade de découverte à un stade de surinformation. Osera-t-on me dire qu'on regarde la série de la même façon à chaque phase ? Plus je fréquente internet, et notamment les sites d'information téléphagique, plus je me dis que la dernière étape n'est guère plus enviable que la première, comme un passage du trop froid au trop chaud. Ca doit être pour ça que j'évite de plus en plus les sites informatifs pour me concentrer sur l'aspect subjectif des choses, d'ailleurs... En vérité, s'il est dans la nature du téléphage d'en vouloir toujours plus, un jour, après avoir fait un bout de chemin, nombreuses sont les tentations de s'éloigner de ce qui le passionne au début, à savoir le contenu des séries, au profit de sujets plus périphériques... y compris les divers potins sur les uns et les autres, sur leur vie familiale, amoureuse, médicale ou autre. Avons-nous besoin de le savoir ? Pas vraiment ! Mais plus le temps passe plus nous y prêtons oreille tout de même, ne serait-ce que parce que nous fréquentons des canaux d'information qui couvrent ces sujets, au prétexte qu'ils ont un rapport avec les séries, et qu'il est difficile de ne pas voir ces news au milieu des autres.

Soudain, je ne sais plus si j'ai envie de savoir quoi que ce soit. J'ai l'impression que d'avoir lu des news sur les problèmes de santé de Christina Applegate me retire une part de mon plaisir à la voir évoluer à l'écran. Cela lui enlève une partie de sa liberté. Soudain je ne vois plus Samantha Newly, mais justement Christina Applegate. Et c'est pas juste de me faire ça.
Je me sens lésée d'être informée.

14 octobre 2008

Around the world

Si je devais faire une review de la série dont je vais vous parler, je ne saurais pas trop comment classer le post. En général, quand je vous parle d'une série dont la diffusion a commencé il y a quelques semaines dans son pays d'origine, soit c'est Review vers le futur (pour les séries américaines, qui finiront sans doute par être rachetées par les chaînes françaises), soit c'est Dorama Chick (vu qu'il ne faut pas trop compter sur la diffusion française d'une série nippone). Mais aujourd'hui, vraiment, je ne sais pas. Pourtant je vais bel et bien vous parler d'une série étrangère qui a commencé cet été... mais comme elle est indienne, vraiment, ça ne me simplifie pas la vie. Mais dans SeriesLive On Air, ce soir, on va parler de séries d'un peu partout, alors je me suis dit que j'allais vous en glisser un mot.

Comment j'en suis arrivée là ? Asseyez-vous, je vais vous raconter une histoire.
Il y a bien longtemps (deux ans, autant dire une éternité), j'ai changé de fournisseur d'accès à internet, incluant un abonnement à tout un tas de chaînes dont je n'aurais pas l'usage. Et pour me souhaiter la bienvenue, mon FAI m'a offert la totale, une offre béton avec quelque chose comme 3 mois d'accès intégral à toutes les chaînes, ce qui fait que pendant plusieurs semaines, j'ai eu à portée de main des chaînes dont je ne soupçonnais pas l'existence auparavant. Zee TV était de celle-là : la chaîne indienne diffusait des soaps jusqu'à des heures indues, et en sous-titré anglais par-dessus le marché ! Un vrai régal. Comme attendu, l'accès à Zee TV n'a pas été éternel, et j'ai dû laisser tomber. On ne va pas non plus s'amuser à cagouler des soaps, tous indiens fussent-ils !

Mais de temps à autres, je vais voir où ça en est, ce qui se fait, ce qu'il y a de neuf...
Tenez, par exemple dans Kasamh Se, en ce moment, c'est une vraie boucherie, hyper violent pour ce qui n'était qu'un soap quand je l'ai découvert, avec maintenant une ambiance de possession démoniaque qui fout vraiment les chocottes. Kasamh Se a toujours été sombre (la majorité des scènes se déroulant de nuit, ça instaurait tout de suite une certaine ambiance), avec des intrigues assez classiques (jalousies familiales et/ou amoureuses) mais révélant une vraie méchanceté entre les personnages, avec souvent des mégères perfides envers la traditionnelle jolie petite nana aux grands yeux, qui sert alors d'oie blanche et de bouc-émissaire à leur frustration (yen a en général une par soap indien). Mais ça restait propre. Là, ya des litres de ketchup qui coulent de partout, c'est carrément plus pareil. Mais ça m'éclate de voir qu'un soap peut s'autoriser autant de choses, en même temps. Les soaps indiens semblent avoir une telle liberté, par rapport à ceux qu'on connait...

Et donc chemin faisant, je suis tombée sur Arslaan, qui a commencé sa diffusion sur la chaîne indienne de Sony le 13 juillet dernier, et qui est une série fantastique. Fantastique dans le sens : SF/Fantastique, hein, pas de méprise. Vous allez comprendre l'ampleur des dégâts très vite d'ailleurs...

Arslaan est un jeune héros assez typique des univers de fantasy (son look rappelle d'ailleurs pas mal la saga des Final Fantasy, comme les choses sont bien faites ), avec une zolie épée et un caractère aventureux mais honnête. Evidemment il va se faire des amis sur la route de son long périple courageux, chacun ayant la capacité de se battre à sa manière, bref le tout fait un peu jeu video sur le papier, je ne vous le cache pas.
Le seul truc, c'est que pour tout le reste, des effets spéciaux au jeu des acteurs, la paternité serait plutôt à aller chercher du côté de... Power Rangers ! Bon, peut-être pas quand même, puisque les monstres ne sont pas en latex, mais hormi ce détail on frise le même ridicule.

D'ailleurs finalement, Sony a bien compris l'ampleur du désastre, et le 19 octobre, ce sera déjà la fin d'Arslaan, une série qui avait pourtant bénéficié d'un gros budget et d'une promotion conséquente : site officiel, goodies divers, offre de téléchargement légal de la musique du générique, trailers (je suis la seule à avoir l'impression d'entendre une bande-annonce en langage Sim ?), et même un mini-jeu pas franchement révolutionnaire... mais qui dépasse largement ce que j'ai eu l'occasion de constater en termes de promotion pour les séries indiennes. L'annulation a été annoncée avec une certaine gène puisque la chaîne n'a même pas commenté sa décision (c'est pourtant si simple de mettre ça sur le dos des audiences, en tous cas aux States ça passe très bien !).

Dans ce cas, pourquoi je vous parle d'Arslaan, mes amis ? Pour le plaisir de recenser une catastrophe télévisuelle supplémentaire sur cette planète ? Non, c'est juste parce que, voilà, il se passe des trucs ailleurs, aussi, et ça fait du bien d'y jeter un oeil, oui tout-à-fait, même à moi, la lady sectaire et fière de l'être.

Certes ya un côté éminemment kitsch dans les séries indiennes que j'ai pu voir jusqu'à présent (et j'en ai regardé une poignée honorable je pense), mais il est totalement assumé, on n'est pas du tout dans le même registre que les séries américaines, on ne cherche pas à les copier, et ça fait plaisir à voir, d'une certaine façon. Parce que, oui, c'est peut-être ça qui charme dans les séries non anglo-saxones : même si elles ne plairont pas à tout le monde, elles ont leur propre cachet. Qu'elles soient japonaises, coréennes ou indiennes, c'est la même chose : elles ont une personnalité propre, et ça les rend profondément attachantes, même si d'un autre côté elles ne brillent pas forcément par des qualités auxquelles nous sommes accoutumés via les séries américaines. C'est ce qui me semble faire profondément défaut chez la fiction française : elle n'a pas encore su se trouver. Ca commence pourtant à faire un sacré bout de temps qu'elle se cherche !

Alors, vous savez quoi ? Bah Arslaan, d'une certaine façon, ce n'est pas pire que... je sais pas, au hasard... Flics, par exemple. Ya ptet plus d'un rapport avec le podcast de ce soir, finalement...

Et pour ceux qui manquent cruellement de son : SeriesLiveOnAir_Purple_mini

13 octobre 2008

On va se fâcher, là

scrubspocontent

Ça vous fait rire, hein ? Vous aimez me torturer, me piétiner, me faire du mal... Nan mais allez-y, calomniez-moi deux fois en 24h !
Mais qu'est-ce que vous trouverez ensuite...?

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