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ladytelephagy
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31 août 2011

On hiatus (almost)

Ici, ça a toujours été un blog sur les séries. La notion de blog m'est importante, par opposition à un site, parce que ce que je fais ici, ce que j'ai toujours fait ici depuis le début, ce n'est pas juste écrire sur les séries, c'est écrire sur la façon dont je regarde les séries, puis comment je les vois, et d'essayer de partager ça.
Mais en tous cas, j'ai évité chaque fois que je l'ai pu de faire quoi que ce soit d'impersonnel parce que, pour l'impersonnel, l'objectif et l'informatif, il y a d'autres endroits pour ça, et j'aime bien celui que je me suis trouvé à SeriesLive pour le faire, j'aime avoir d'un côté le monde de l'info, de l'observation et de la rigueur sur le site, et sur ce blog, de l'autre côté, celui de l'émotion, de la mauvaise foi et de l'insistance lourde lorsque j'ai un coup de coeur et que je ne suis pas décidée à lâcher prise tant que d'autres auront tenté d'explorer des séries qui m'ont touchée.
Sur ce blog, je peux parler de choses personnelles, parce que c'est un blog, justement, et parce que je considère qu'il est difficile de ne pas s'ouvrir quand quelque chose vous touche intimement, d'une intrigue émouvante à un souvenir d'enfance. Et la télévision, si elle offre de la matière pour des analyses froides et des études sociologiques captivantes, c'est aussi ça. C'est pour cette raison que sur ce blog, la rubrique 3615 My (So-Called) Life compte probablement parmi les plus remplies de toutes, pour chaque fois où j'ai parlé de moi au travers des séries, ou peut-être l'inverse certains jours.

Alors que l'été s'achève et qu'à compter du 1er septembre, je vais partager mon temps entre des travaux dans mon nouvel appartement, des cartons dans l'ancien, des démarches pour avoir internet le plus vite possible (je ne veux surtout pas rater les Emmy Awards, comme vous le savez), et plein d'autres choses encore, j'avoue que j'ai un peu de mal à me dire que je vais devoir prendre un "congé" forcé du blog et de son atmosphère si intime.
Ici, j'ai la sensation de pouvoir réellement parler de la façon dont je vis les choses, avec les hauts, les bas, les moments d'inspiration et les autres pendant lesquels je tâtonne dans le noir à la recherche de quelque chose qui fasse bondir mon coeur, les moments où je n'ai qu'une série en tête et ceux pendant lesquels j'ai envie de papillonner de pilote en pilote en quête d'émotions fortes, les fois où je suis furieuse à cause de la qualité déplorable d'une nouveauté ou les instants de grâce quand je découvre une perle qui commence à dater...
Je dois préparer des posts à l'avance pour le vendredi et ça me rend un peu triste ; parce que même si ce sera forcément de "vrais" posts sur ce que je pense d'une série donnée, il manquera cette spontanéité due au suivi de mes humeurs téléphagiques.

Mais en même temps, c'est bien aussi de prendre un peu de recul et de voir comment les choses ont évolué depuis que je l'ai ouvert, ce fameux blog. De voir à quel point j'étais pro-séries américaines (bien qu'occasionnellement parlant d'autres séries), puis comment j'ai hésité à évoquer les séries nippones que pourtant je regardais, comment j'ai évolué vers d'autres pays, comment je suis revenue à certains... comment j'ai découvert, aussi, des contrées télévisuellement inconnues où tout d'un coup j'ai pris un repère ou deux, suffisamment pour me réjouir de certaines nouvelles.
C'est vraiment un blog, aucun doute là-dessus. Ce n'est pas un outil pour écrire des reviews, ce n'est pas une vitrine de mon talent en espérant m'en servir comme référence, ce n'est pas un média pour parler des news, c'est, de toute évidence, un endroit qui respire en même temps que moi, qui suit mes propres expériences en la matière.
C'est une aventure, et c'est bien de se laisser souffler entre deux aventures, après tout.

Je discutais avec un collègue cet après-midi de ce que je fais sur Séries du Monde. Je lui disais que "seulement quelques centaines de personnes lisent les news chaque jour, ce que je fais n'a pas d'impact", rien de commun avec la plupart des séries US de SeriesLive (y compris quand c'est moi qui les rédige, ce qui exclut tout complexe éventuel de persécution). "Mais c'est déjà plusieurs centaines !", s'écriait-il (il trouve que je suis toujours trop négative...), "moi quelle influence j'ai sur les gens, personne ne me lit", bah oui mais d'un autre côté tu n'écris pas, "eh bien justement !". Ca donne à réfléchir. Je ne l'avais pas vu comme ça. J'étais simplement sur le point de me plaindre que sur les quelques centaines de lectures, il y avait si peu de commentaires que j'avais l'impression de parfois parler dans le vide, jusqu'à ce qu'un commentaire arrive soudainement pour dévoiler que quelqu'un a tout lu ou presque, avec attention, et que ça a créé des envies téléphagiques, enfin !
Je l'ignorais mais, à cet instant ou à peu près, dans ma boîte mail, arrivait un message relatif à ce blog, qui aurait dû me donner une excellente image de ce que je fais ici. Et au contraire je me suis dit que c'était tellement étrange, car ce que je fais ici n'a rien d'important. C'est mon espace, mon terrain de jeu, mon laboratoire, mon déversoir, ce que vous voulez, mais certainement pas quelque chose d'important pour quiconque d'autre que moi. De la même façon que mon blog perso me sert à parler de ce qui me préoccupe ou me questionne dans ma vie personnelle, ce blog a ce même usage sitôt qu'il s'agit de séries (et parfois de films). Je ne fais rien d'important, je ne le fais pas pour les stats que je ne consulte même pas (je regarde uniquement les sites de provenance et les mots-clés), je ne le fais pas pour l'argent, sûrement pas pour la gloire sinon je ne tiendrais pas autant à mon anonymat, et tout ça pour quoi ? Pour que 10 personnes regardent The Yard et que 3 tentent Shinya Shokudou. Et si j'essaye de mettre de côté le fait que je suis déçue pour les gens qui ne le tentent pas, parce que moi, je sais à côté de quoi ils passent ; si j'essaye de me concentrer sur l'aspect statistique de la chose, non, ce que je fais ici n'a pas d'importance ni de grande influence.
Et ce que je fais sur SeriesLive est certainement plus lu, par contre il y a moins de retours sur l'impact ou non que ça a pu avoir.

Je devrais peut-être vouloir qu'on ME lise plus, qu'on M'écoute plus, qu'on ME suive plus. Mais je n'arrive pas à le regretter, au-delà du fait que si seulement 10 personnes ont regardé The Yard, je ne peux parler de The Yard qu'avec 10 personnes (si elles pensent à me dire qu'elles ont regardé The Yard). Je n'arrive pas à le voir en tant que "je n'ai pas plus d'influence que sur 10 personnes" pourtant. C'est peut-être un manque d'ambition, je ne sais pas. Ou peut-être que je me dis qu'être l'une des voix qui recommandent des séries à un grand nombre de personnes, ça demande plus de temps : quelques années de plus, probablement une professionnalisation... alors pourquoi se compliquer la vie aujourd'hui avec ça ? Je continue à faire ce que je fais, en essayant de faire mieux, de faire un peu plus quand j'en ai envie, et d'y mettre ce que j'ai, ni plus ni moins, et puis j'essaye de faire en sorte que, la prochaine fois, 11 personnes découvrent mon prochain coup de coeur.

Par contre ce qui m'importe, c'est que les 10 ou 11 personnes viennent raconter ici, ensuite, ce qui leur a plu ou pas dans ce que je leur ai fait découvrir, et ça c'est important parce que, vous savez, moi je sais déjà ce que j'en pense ! L'idée, c'est que d'autres m'apportent leur vision des choses à partir de ce que je propose, et dont on ne vous a pas forcément parlé ailleurs.

Quand j'ai ouvert ce blog, j'étais au chômage, je vivais dans 14m² et ma vie était bien différente de ce qu'elle est en train de devenir pendant ce mois de transition.
Pour être sincère avec vous, ce blog fait partie des rares choses de cette époque qui vont faire le voyage avec moi dans ma nouvelle vie. Parce que j'aime la liberté que j'ai ici, et parce que je veux, dans cinq autres années, pouvoir regarder le chemin parcouru. Je me demande bien où je serai à ce moment-là, quelles découvertes j'aurai faites, les horizons que j'aurai explorés, les choses qu'aujourd'hui je ne connais pas et qui seront mes coups de coeur d'alors. Ce sera une nouvelle aventure, que je vivrai parmi d'autres nouvelles aventures. Pour prendre la mesure des choses qui changent, il en faut certaines qui changent un peu moins ; j'ai l'idée d'un blog qui couvre toutes ces périodes différentes de ma vie, parce que nécessairement, mon regard change à mesure que ma vie change.

Alors voilà.
Je crois que c'est ma façon de vous dire au revoir, temporairement du moins, puisque les deux prochains vendredis, et peut-être le troisième aussi (en espérant n'avoir pas à aller jusqu'à un quatrième), il y aura des posts, mais des posts un peu hors du temps.
Des stand-alones.

Hiatus
...Vivement la fin du hiatus.

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30 août 2011

Problèmes de riche

L'été est fini et avec lui, le rythme quasi-quotidien. Il va me manquer. Mais alors que se profilent un grand déménagement, un changement total de vie personnelle, la nouvelle saison du SeriesLive Show et quelques menues attributions sur SeriesLive où je fais deux-trois truc (oh, rien du tout, je bricole quoi), eh bah l'air de rien, ça sera pas du luxe de repasser au rythme de "un post chaque vendredi. Minimum.", d'ailleurs je sentais bien que préparer tout ça en août m'a déjà pas mal occupée, d'où les génériques pendant plusieurs jours consécutifs.

Surtout qu'avec le déménagement va forcément venir une période sans connexion internet. J'avoue que j'angoisse un peu.

Vous n'êtes pas sans savoir que j'adoooore les pilotes, et donc, par voie de conséquence, la rentrée US (en fait toutes les rentrées, soyons sérieux) (merci encore au Japon d'en proposer 4 par an, d'ailleurs). Et que par-dessus le marché, les Emmy Awards, c'est mon rendez-vous de l'année.
Figurez-vous que j'ai trouvé le moyen de déménager PILE quand tout ça va commencer. J'en suis un peu malade.
Un peu seulement parce que tout ce qui m'attend est quand même génial, mais diantre, louper les pilotes (ou plutôt, savoir qu'ils sont sortis et que je vais devoir attendre pour les voir), et surtout louper les Emmys, là quand même je l'ai mauvaise.

Ca va être régime DVD et c'est là que j'ai besoin de vous. Vous savez tous où trouver la liste de mes DVD. Mais si vous le savez. Bon, euh, c'est dans la colonne de droite, il faut cliquer sur l'icône qui représente la jaquette de la première saison de Pushing Daisies, et sinon dans le menu qui est juste sous la bannière, c'est la rubrique Diagnostic COLLECTION.

Eh bien, si vous voulez me rendre un immense service, je voudrais avoir des suggestions de séries à voir ou revoir parmi mes acquisitions récentes, que j'ai parfois achetées justement en sachant que j'aurais bientôt une période sans connexion. Mais maintenant j'ai un peu l'embarras du choix. Donc allez-y, n'hésitez pas, allez faire un tour et dites-moi ce qui vous semble le plus alléchant là-dedans, car à mon retour, je ferai plusieurs posts sur le sujet histoire de partager. Il y a plein de séries dont j'ai peu ou pas parlé dans ces colonnes, ou pas récemment, donc à vous de me suggérer des titres jusqu'au vendredi 9 à 23h59, ci-dessous. La série dont vous voudrez le plus entendre parler sera mise à l'honneur à mon retour.
Dans l'intervalle, j'ai programmé quelques posts, vous ne vous apercevrez même pas de mon absence (sauf en commentaires).

Oh, et avant que j'oublie, une dernière nouvelle : il y aura une "petite" surprise sur ce blog aussi, aux alentours du 1er octobre, donc voilà, considérez-vous prévenus...!

DiagnosticCOLLECTION

29 août 2011

Etrange obsession

"Ah, ça recommence. Elle va nous parler de son obsession du moment. Encore."
Comment, moi ? Essayer de vous convaincre de la délicatesse de Shinya Shokudou ? Oh non c'est mal me connaître alors.

L'obsession dont j'avais envie de parler ce soir, c'est plutôt celle des Américains pour les projets. C'est vraiment un truc que je retrouve dans très peu d'autres pays.

Pilot season. C'est là que tout commence. Des dizaines, des centaines de pilotes, même, sont proposés aux chaînes (et ce sont les seules fois où j'aimerais vraiment travailler pour une chaîne américaine, parce qu'un pilote, c'est quand même mon exercice de style préféré et que je pense presque sincèrement que je suis née pour regarder des pilotes toute ma vie, juste pour le plaisir d'avoir une chance d'avoir le coup de foudre pour une série sur la base de son seul pilote) qui là-dedans font le tri, et, c'est là que ça devient cruel, mettent définitivement au rebut tout ce qui ne les a pas intéressées. Et dés pilot season, quand les commandes de pilotes commencent à pleuvoir, on a de la news qui tombe sur les projets de séries, à base de concentré de pilote parce que pour l'instant il n'existe pas grand'chose d'autre.
Et plus les années passent, plus j'ai l'impression que les sites d'information sur les séries se captivent pour ça, aux USA et donc, par ricochet, en France. Chaque pitch est analysé, décortiqué, mesuré : ça me rappelle ça, oh j'aime bien le créateur de cette série (même si à ce stade ce n'est pas encore une série), et c'est super que tel acteur soit attaché au projet. Et ça continue pour ainsi dire toute l'année, avant qu'on en arrive au moment où, pour faire relâche, les chaînes nous disent quels pilotes auront la chance de devenir des séries. Et on est repartis pour un tour.

Je vais parler des pays que je connais plutôt bien.
Au Canada, ça se fait un peu. On ne répètera jamais assez combien le mimétisme de l'industrie télévisuelle canadienne est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse pour exister.
En Australie... pas vraiment. La plupart des projets dont on entend parler sont en fait des séries déjà commandées. Parfois elles sont abandonnées, mais en général, elles vont jusqu'au bout même si ça doit se faire avec une commande d'épisodes vraiment minimale.
Même chose en Espagne où pour le moment je n'ai pas eu vent de projets, les annonces se font en général au moment où le tournage commence, et on connait bien souvent le nombre d'épisodes.
En Corée et au Japon, ça n'arrive quasiment pas.

Pourquoi ? Parce qu'il faut le reconnaître, le système du in-house est encore très présent. Quand c'est la chaîne qui commande, fait écrire, réalise et produit la série, c'est qu'elle est sûre de son projet. On n'en serait pas à annoncer une série si on éprouvait le moindre doute sur sa faisabilité, et d'ailleurs au moment de l'annonce, on sait de quoi parlera la série, qui va y participer (au moins un acteur ou un scénariste), et même la case de diffusion prévue. On ne communiquerait pas à moins.
Quitte à s'en mordre les doigts plus tard quand les audiences sont piteuses (ah le getsuku, cet été, c'est quelque chose...), mais au moins, une fois qu'on commence un truc, on va jusqu'au bout (ce que rappelle d'ailleurs un peu la politique du "zéro annulation"), donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Car quelque part, au-delà des raisons liées au fonctionnement de l'industrie, où les productions en externe sont généralement rares, je crois que cette façon de procéder doit aussi à une sorte de respect des spectateurs, qui est sensible à divers degrés de l'industrie de l'entertainment.
Une chaîne asiatique ne va pas commencer à balancer des idées et se rétracter et dire que finalement le projet n'aboutira pas. Elle pourrait, finalement, se dire : tiens, quand on en est à lancer des idées, je vais lancer deux ou trois pitches aux spécialistes de l'information sur le divertissement, ça fera parler et ptet même qu'on testera un peu ce qui s'en dit. Mais elle ne le fait pas parce que, j'ai l'impression que proposer un pitch qui fait envie, et ensuite venir dire aux spectateurs, comme pour les narguer, qu'on fait machine arrière et qu'on a choisi un autre projet, ça ne s'imagine pas vraiment. Comme si une telle démarche sous-entendait de priver les spectateurs.

Alors forcément, les annonces de projet, au Japon, en fait, ça n'existe pas. Il faudrait dire "annonce vraiment très anticipée d'une série qui va, c'est sûr, se retrouver là l'an prochain, mais sur laquelle pour le moment on n'a que le pitch, ptet un acteur ou le scénariste, et la case de diffusion". Par opposition à la série déjà bien avancée pour laquelle on peut organiser une conférence de presse, comme c'est quasi-systématiquement le cas à quelques semaines/jours de la diffusion du pilote.

Ils sont comme ça, les Asiatiques. Ils ne se permettraient pas de nous faire saliver pour rien.
Et parfois, quand je vois les pitches super qui n'aboutiront jamais, et les pitches pourris que les chaînes américaines vont quand même mettre en développement avant d'hésiter à les commander, je me dis que ça nous épargnerait quand même pas mal si les chaînes et les sociétés de production américaines communiquaient un peu moins sur les projets tant qu'on n'a pas dépassé le stade du pilote. Post-upfronts, je comprends. Avant, ça relève parfois du sadisme. Il suffit de voir les déboires de séries comme Poseidon pour en prendre la mesure.

Tiens, pour la peine, une photo du tournage de la nouvelle version de Poseidon (on y reviendra). Parce qu'après avoir failli être annulés et avoir changé de diffuseur trois fois, on a bien le droit de déconner un peu, nan mais.

Poseidon

28 août 2011

[DL] Shinya Shokudou

Allez savoir si c'est ma connexion en ce moment ou autre chose, mais les cagoulages semblent durer une éternité. Plus d'une heure trente pour l'épisode de Doctor Who d'hier (ce qui explique que je me sois laissée dépasser : le temps de finir l'épisode, il était plus de minuit, trop tard pour un post), et maintenant ce sont les épisodes de Shinya Shokudou qui semblent mettre des plombes à arriver. Heureusement, j'ai pu en rgarder deux aujourd'hui, et rien ne peut décrire la sensation d'émotion que je ressens dés que l'épisode commence.

A moins que...? Oui, peut-être que le générique peut vous donner une petite idée.

ShinyaShokudou
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

J'ai gardé les sous-titres parce que c'est un générique un peu bavard, même si les gros caractères latins ne sont pas super esthétiques. Mais comme chaque épisode commence avec cette explication tendre et pourtant presque monocorde, il me fallait en garder la signification.
Le générique est pourtant simplissime. Je crois bien que c'est pour ça qu'il a un tel effet. On est pris par surprise par la douceur qu'il diffuse. Pour moi qui, insomniaque vraisemblablement irrécupérable, ai vu le soleil se lever des dizaines de fois après une nuit passée, la fenêtre ouverte, sur la ville baignée par la nuit, j'ai l'impression que toute l'essence d'une nuit blanche a été capturée ici. Et l'air se retient incroyablement bien.
Sans compter que notre "Master", le maître des lieux, avec ses gestes mesurés, son sourire goguenard et sa cicatrice, je l'ai vraiment à la bonne. C'est vraiment l'hôte parfait pour une série d'anthologie comme celle-là, ni trop froid, ni trop impliqué, parfois omniscient, parfois très humain. Et j'aime la simplicité très rousseauiste qui se dégage de sa cuisine.

Mais avec Oishii Gohan ou Lunch no Joou, par exemple, vous avez dû remarquer que j'ai une adoration pour les gens qui cuisinent dans les séries, je pourrais regarder ça pendant des heures, surtout ces petits plats simples de la cuisine nippone. Ca me ramène à ce que j'aimais tellement faire quand j'étais petite, aller m'asseoir dans la cuisine, sentir la chaleur des casseroles réchauffer la pièce, regarder ma mère cuisiner et observer ce qui se passait, dicuter, écouter les bruits de la maison, regarder le reste de la maison s'affairer. On ne me laissait jamais le faire bien longtemps, mais j'ai toujours adoré m'asseoir comme ça dans une cuisine en mouvement, et je crois que Shinya Shokudou me ramène aussi là.

Bref j'adore cette série, et je suis fort aise de savoir qu'une deuxième saison va débarquer dans quelques semaines, parce que j'ai bien l'intention de savourer celle-ci jusqu'à la dernière miette. D'après ce que j'ai pu voir via Formspring, mail (et je crois Twitter), ceux qui ont tenté le pilote ne l'ont pas regretté non plus...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Shinya Shokudou de SeriesLive.

26 août 2011

Midnight in Tokyo

ShinyaSokudou

Est-il possible de tomber amoureux d'un dorama en 25 minutes ? La réponse est oui.

Encore une fois, mes attributions sur SeriesLive m'ont permis de découvrir une perle. C'est que, lorsque j'ai commencé les séries asiatiques, je n'avais personne pour me recommander de bonnes séries. A l'époque, Livia ou Eclair n'avaient pas de blog, par exemple, et tout ce qu'on trouvait, c'étaient des références aux séries les plus citées de tout le web nipponophile, en général par des adolescents et donc selon leurs goûts. Ce que je recherchais était un peu différent, toutefois, et si occasionnellement j'apprécie une comédie familiale ou un drame-dramatique-qui-fait-pleurer, voire éventuellement un thriller efficace, j'ai une nette préférence pour ces drames un peu indéfinissables qui sont profondément humains, et dont l'Asie a le secret, plus particulièrement le Japon.
Si j'avais eu un senpai dans le domaine des dorama, j'aurais fait beaucoup moins de découvertes par moi-même, c'est vrai. Mais j'aurais aussi pu ne pas passer à côté de perles qui m'étaient pourtant, quelque part, destinées.

Shinya Shokudou est de celles-là.
Mon coup de coeur est tel qu'encore une fois, le post consacré à Koukousei Restaurant s'en trouve repoussé, mais la vie est une question de priorités, mes amis. Quand on a un coup de foudre pareil, ça ne se commande pas. On obéit. Et en l'occurrence, quand on compare les deux, il n'y a pas photo.

Fait peu banal, Shinya Shokudou s'ouvre sur son générique : une remontée des rues illuminées de la ville, sur fond de ballade mélancolique nocturne.
Lorsqu'on a circulé dans les rues de la ville, qu'on s'est bien imprégné de son ambiance noctambule que seuls les citadins insomniaques connaissent vraiment, entre désoeuvrement et nostalgie, on trouve le chemin illuminé par la lune d'une petite échoppe discrète, ouverte de minuit à sept heures du matin, où un homme cuisine calmement, et nous explique qu'il n'a qu'un seul plat à son menu. Mais qu'il aime à cuisiner ce qu'ils demandent aux clients de passage ou aux réguliers.
Dans cette petite brasserie anonyme cachée dans une minuscule ruelle se croisent des gens qui ne se rencontreraient jamais ailleurs. Chacun arrive avec ses petites histoires du moment, et ses envies de mets plus ou moins curieux, mais fleurant bon les fumets de la cuisine familiale. Le charme du petit resto de quartier est à peine troublé par des explications sur la vie "extérieure" de ces clients qui défilent dans la boutique, et offrent un éclairage, parfois, sur l'étrange plat qu'ils ont commandé au patron.

Les portraits sont tous d'une tendresse incroyable. De la strip-teaseuse coeur d'artichaud au yakuza insondable, en passant par le patron du bar gay ou le commercial en quête de contrats à sceller par texto interposé, tous sont à la fois drôles, touchants et intéressants, même si tout le monde n'est pas exploré de la même façon. Et comme ils se mélangent, on assiste dans le pilote à l'étrange et improbable relation qui se noue entre le yakuza et le gay, par exemple. L'un et l'autre sont émouvants dans tout ce qu'ils ne disent pas, et que la petite musique souligne avec émotion mais mesure. Et ils se sont trouvés, aussi incroyable que ça puisse paraître.

Au chaud, près des casseroles, parfois absorbé dans la contemplation de sa cigarette qui se consumme, le patron du restaurant regarde, amusé mais jamais railleur, aimable mais jamais obséquieux, ces étranges personnes ordinaires qui défilent et s'ouvrent, un peu, juste un peu, devant une assiette de leur plat favori, celui qui en secret les ramène dans un lieu qui n'appartient qu'à eux, à un souvenir, un être du passé, quelque chose qui s'éveille peut-être plus facilement à la nuit tombée.

Si l'on récapitule, on a une série japonaise qui se passe la nuit, où les personnages sont des noctambules, où l'on passe une bonne partie assis dans la cuisine d'un petit restaurant convivial, et avec des personnages attachants. Sérieusement, peut-on imaginer une série qui me soit plus destinée encore ? Quand je pense que sans cette news, je serais passée à côté... Et quand je pense qu'il va y avoir une saison 2 ! Voilà une belle histoire qui commence.
...Vous croyez qu'une fois que j'aurai déménagé, le mois prochain, je trouverai un endroit ouvert après minuit où on me cuisine des saucisses en forme de poulpe ? Je regarde Shinya Shokudou et c'est tout ce que je rêve de trouver dans un restaurant de quartier : de bons petits plats, un cuisinier avare de ses paroles, et la compagnie d'anonymes échouant, comme moi, dans un lieu qui leur permette à la fois d'être eux et d'être un autre, d'être ici et d'être ailleurs, d'être seul dans ses pensées et d'échanger quelques mots avec des inconnus.

La poésie simple qui se dégage de Shinya Shokudou m'a émue aux larmes. Je lance le deuxième épisode dés que possible, et je ne saurais que trop vous conseiller d'en faire autant.

Et pour ceux qui, comme moi il y a trois jours, manquent cruellement de culture : la fiche Shinya Shokudou de SeriesLive.

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25 août 2011

Série culte

CultFavorite

Laissez-moi insister sur l'importance de savoir qui m'a recommandé The Cult : le pilot était bien trop bon pour que je ne laisse cette bonne action impunie.
Apparemment, The Cult, dont j'ignorais jusqu'à l'existence voilà quelques jours, a coûté plusieurs millions de dollars et est ce qui se rapproche le plus d'une superproduction. Des comparaisons avec Lost ont été lancées sur plusieurs des sites que j'ai consultés ; dans ce cas, c'est un compliment pour Lost.

Le premier épisode a en effet de nombreux points en commun avec la fameuse série d'ABC, la plus évidente étant cette forêt sombre et moite dans laquelle se déroule la majorité de l'intrigue. Et puis, bien-sûr, il y a cette atmosphère de mystère, savamment entretenue par un scénario qui trouve le moyen à la fois d'aller très vite, et d'en dire le moins possible. Ainsi, tous les lieux communs qu'on aurait rencontrés dans une production moins scrupuleuse sont écartés : le héros, père de deux fils adultes (ou jeunes adultes, j'ai eu du mal à déterminer leur âge), et en moins de 10 minutes, il a déjà compris où étaient ses fils et que l'organisation qui les abrite est plus que suspecte, en plus de s'être déjà trouvé des compagnons d'infortune qui partagent une expérience similaire.
L'épisode aurait pu prendre le temps. Ca s'est vu dans d'autres fictions du même genre : je réalise qu'il y a un soucis, je me mets en quête de réponses, je découvre qu'il y a d'autres personnes dans mon cas sur internet, on met en place une expédition. Sans que ça ne ralentisse l'intrigue trop fortement, on aurait très bien pu imaginer que ce soit plus détaillé dans le pilote. C'est un épisode d'exposition, on ne le lui aurait pas reproché.

Pour autant, ce n'est pas l'extrême inverse : ces passages de l'intrigue ne sont pas passés sous silence pour accentuer l'effet de suspense, ni remplacés par des scènes d'action, bref, ce qu'une série américaine aurait été un peu tentée de faire, avouons-le, dans la majeure partie des cas. De la même façon, on voit également ce qui se passe à l'intérieur des murs du camps de cette étrange secte, c'est même ce qui nous éclaire sur sa nature car de l'extérieur, personne ne semble savoir de quoi il s'agit au juste. L'endoctrinement est explicitement montré sans chercher à nous faire nous demander ce qui se passe ou ce que le gourou peut vouloir. C'est vite évident et on ne cherche pas à maintenir artificiellement le mystère.

Le choix de The Cult est visiblement de ne pas perdre de temps dans les poncifs, et d'aller directement à son intrigue, sans nous prendre pour des benêts. La preuve en est : on comprend très bien ce qui se passe sans ça, en fin de compte.

Et du coup les faits sont là : l'intrigue avance rapidement. Sans que ce soit précipité néanmoins. Et on le remarque au fait que la donne change rapidement : au départ on avait un homme seul qui courait après ses fils qui étaient dans le camps. A la fin de l'épisode, plus rien de tout cela n'est vrai. Et les revirements de situation attendus (il y a probablement une taupe dans le groupe, les frères ne sont pas en sécurité dans le camps, on cache des choses...) sont vite exploités, au lieu de durer. C'est vraiment appréciable, et je ne suis pas sûr que le mérite en revienne uniquement au fait que The Cult soit bâti comme une mini-série.

C'est le genre d'expérience qui donne foi en la fiction télévisée. Parce qu'on a l'impression que la série se donne du mal pour faire quelque chose de personnel, au lieu de suivre, ce qui serait pourtant si commande, les codes éculés de son genre. Un thriller sombre avec une organisation mal intentionnée ? Ca semblait super facile de nous trimbaler un peu. Mais The Cult est réellement intelligente, et considère que ça nous conviendra très bien comme ça, sans jamais devenir pompeuse, en gardant une saine dose de questionnements et d'action, mais sans abuser jamais ni de l'un, ni de l'autre.

Le seul problème de The Cult, en somme, c'est qu'un épisode mette plusieurs jours à cagouler, ce qui est vraiment frustrant. Mais je pense pouvoir vivre avec cette frustration pour les épisodes restants, si c'est le prix à payer pour une aussi bonne série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Cult de SeriesLive.

24 août 2011

Ici et ailleurs

Certes, le mois de septembre s'annonce comme un peu chaotique, mais, lentement mais sûrement, les posts plus longs vont reprendre. En attendant, mon cagoulage de The Cult vient de finir, et je ne me rappelle plus qui me l'a recommandé mais au vu des premières minutes, c'était vraisemblablement quelqu'un de très bien intentionné à mon égard, car The Cult est, dés les premières minutes, prenant et captivant, sans céder un pouce de terrain à la facilité. Tout ça sur un sujet très rare dans les séries...
Je sens que ça va être une grande histoire, du moins si j'arrive à cagouler les épisodes suivants, le pilote ayant déjà été difficile à récupérer. On en reparle dés que possible.

TheCult
Sinon, hier je me suis enfilé 5 épisodes de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, énième revisionnage du pilote inclus, et c'est rare que je me poile autant devant une comédie japonaise. C'est pas forcément fulgurant d'humour subtil, mais ça fait du bien partout dans ton corps.

Deux séries qui illuminent ma semaine. Alors que dans un tout autre registre, je peine un peu à finir la 5e saison de Friday Night Lights. Ce n'est pas tant une question de qualité de la saison elle-même que le regret de ne pas trouver quelque chose d'aussi impeccable que la 1e saison. Mais bon, ce sera fini dans quelques jours de toute façon, simplement je traine un peu la patte, c'est tout. J'aurai vraiment eu une relation compliquée à cette série jusqu'au bout...

Mais, alors que je prépare activement mon déménagement, qui aura lieu courant septembre (du coup je repasserai au format "un post chaque vendredi. minimum" le temps que ça se calme), je cherche surtout des idées de séries à regarder lorsque je serai coupée d'internet. J'ai l'embarras du choix, avec toutes mes acquisitions de ces derniers mois, mais il est devenu difficile de choisir !
Donc tout avis sur le sujet sera le bienvenu...

23 août 2011

[DL] Underbelly: Razor

L'objet de ma plus grande honte téléphagique est probablement de n'avoir jamais regardé un épisode de la franchise Underbelly. C'est un peu comme Durham County : à la base, c'est pas que je ne le veuille pas, c'est juste qu'il y a toujours quelque chose qui prenne la priorité, et au final, ces séries qui pourtant ne manquent pas de critiques élogieuses ne passent toujours pas sur mon écran.

Peut-être qu'enfin ça va changer, avec ce Underbelly: Razor situé dans une période que j'aime tant, bien que je connaisse mal son versant australien. D'un autre côté, d'une pierre, deux coups...

UnderbellyRazor
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Il faut quand même avouer qu'il a du mérite, ce thème musical. Quelle que soit l'époque, il fonctionne. On pourrait essayer de le réorchestrer, lui plaquer deux ou trois arrangements vite fait ou quelque chose, ne serait-ce que parce que la thématique de ce Underbelly: Razor est un peu plus féminine, aussi, mais non, sans rien toucher, ça fonctionne quand même. Ca force pas l'admiration, un thème comme ça ?
Je ne sais pas si Underbelly: Land of the Long Green Cloud l'emploiera aussi, mais force est de reconnaître qu'il s'adapte parfaitement aux ambiances et que je n'ai pas de grande crainte sur sa capacité à s'adapter une fois encore.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Underbelly: Razor de SeriesLive.

22 août 2011

[DL] Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro

Ca faisait bien lontemps que je n'avais pas ri comme ça, et sans Livia, je serais passée à côté. Je n'avais pas du tout surveillé les sous-titres pour Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, et je suis bien contente qu'elle m'ait rappelé que je voulais surveiller cette série.
C'est vraiment une excellente comédie !

YuushaYoshihikotoMaounoShiro
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En attendant des impression plus détaillées qui ne manqueront pas d'arriver dans un post ultérieur, voici donc le générique de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, très coloré, très attrayant, très sympa. Et un générique d'une minute, c'est devenu une denrée rare, en plus ! Tout ça avec une musique des mihimaru GT, un groupe par ailleurs pas prise de tête, l'appel est lancé.

En-dehors des couleurs, il faut avouer que le générique en dit assez peu sur la série elle-même et notamment son humour, mais bon, comme je l'ai dit, on reviendra sur son cas bientôt.
Enfin, j'avais dit que je vous parlais de Koukousei Restaurant d'abord, alors procédons par ordre...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro de SeriesLive.

21 août 2011

[DL] Franklin & Bash

On l'avait déjà brièvement évoqué en chantant les louanges du générique de Suits, mais comme je n'ai pas vraiment le temps de vous proposer autre chose ce soir, je me suis dit qu'on allait revenir sur le cas du générique de Franklin & Bash. Parce que, reconnaissons-le, c'est un cas d'école.

J'ai déjà dit, je crois, des génériques des séries de David E. Kelley que là où ils excellaient souvent musicalement, visuellement, ils péchaient pas mal, de par leur manie de montrer des personnages qui parlent (sans qu'on sache ce qu'ils disent : c'est un générique), qui marchent, qui ouvrent des portes, et parfois font deux à trois de ces choses en même temps. Ce qui pour moi est un exemple typique de mauvais générique.

FranklinandBash
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Eh bien Franklin & Bash repousse les limites. A se demander pourquoi s'être fait chier à faire un générique si c'était pour faire un truc aussi mal torché. On aurait presque envie d'encourager la production à nous foutre simplement un petit panneau avec le titre ; chose qu'on reprocherait à toute autre série, avant de soudain réaliser que c'est parfois (j'ai dit parfois) un moindre mal. Cela dit, j'ai quelques épisodes de retard, alors ça se trouve, depuis Franklin & Bash s'y est mis, je ne sais pas. Mais ça semble quasiment (j'ai dit quasiment) préférable.

Donc voilà : c'est moche (même pas un petit filtre pour faire passer la pilule), la musique est bateau (on a même pas envie de trouver ça cool tellement la musique est passe-partout), les images sans la moindre once d'intérêt (déjà que les génériques à base d'extraits m'horripilent, mais là on bat des records), même la police des noms et du titre de la série est dénuée d'intérêt, c'est, en somme, le générique à montrer à tous ceux qui seront amenés de près ou de loin à travailler un jour sur un générique, comme exemple à ne surtout pas suivre. C'est honteux. Ils ont quand même trouvé le moyen de rater leur écran de titre, quand même, faut le faire.
Alors qu'un bon petit générique pour une série sympatoche mais sans plus, ça peut parfois faire des miracles. Et là encore, je vous invite à vous reporter (par exemple à l'aide des tags) au générique de Suits.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Franklin & Bash de SeriesLive.

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