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ladytelephagy

17 octobre 2008

Masochisme

Difficile à expliquer ; je ne sais pas trop ce qui s'est passé... mais j'ai cagoulé le pilote de Forever Knight. Ouais, je sais. Je suis une tordue ! Je flippe à mort sitôt que je vois deux crocs vaguement aiguisés, et pourtant je me cagoule des trucs pareils... c'est à se demander, hein...

Je l'ai soigneusement rangé à côté de mon pilote de Kindred que je n'ose même pas regarder alors que la petite date dit que ça fait depuis 2005 que j'ai fait main basse dessus (ça veut tout dire), oui-oui, juste là, à côté de l'épisode de Moonlight dont je parlais il y a peu. Si j'ai eu assez de tripes pour l'un, je devrais pouvoir m'occuper des autres, non ?

En fait, si je suis certaine de trouver de bonnes choses dans ces séries (surtout Kindred, série à propos de laquelle j'ai lu et entendu tant de choses), j'avoue que l'idée de me payer quinze jours de terreurs nocturnes, de cauchemars atroces et de nuit passées la lumière allumée... me freine quelque peu. Les vampires, c'est ma phobie, comme vous le savez (ça et les abeilles... d'ailleurs ça doit être un peu Freudien dans le fond), et j'avoue que je comprends mal qu'on ait envie de jouer avec ses peurs, comme ça, qu'on regarde quelque chose juste pour flipper comme une malade devant la télé.
Evidemment que c'est une fiction, évidemment que ça n'existe pas les vampires (comment ça, "jusqu'à preuve du contraire" ?! merci de votre aide, hein), évidemment que ce qui se passe dans ma télé ne va pas m'arriver. Ca va, j'ai pas 5 ans, non plus ! Je sais bien tout ça. M'enfin il n'empêche que la peur fait partie de ces choses irrationnelles qu'on ne peut pas contrôler, alors pas la peine de jouer avec et se créer des problèmes psychologiques (les mauvaises langues diront qu'un de plus, un de moins...).

Je ne conçois pas tellement qu'on aime se faire peur comme ça. Mais d'un autre côté, tout le monde n'est pas caninophobique que moi, vous me direz. Il y a, quelque part, des gens (des inconscients !), qui pensent que les vampires, c'est marrant. QUE C'EST MARRANT ! Des fous, vous dis-je. Mais du coup, ils peuvent regarder du vampire à la télé sans appeler leur maman ensuite dans la nuit en serrant très fort leur nounours. Nan j'déconne, je n'appelle pas la mienne (elle a une prédisposition génétique qui lui donne des canines très pointues, c'est la dernière que j'appelerais ; je suis contente d'avoir hérité de mon papa sur ce coup). Mais vous saisissez l'idée.

Cela dit, je crois que c'est l'invocation métaphorique de la peur qui me laisse perplexe. Les vampires, et dans une moindre mesure, les loup-garous, les fantômes, les je-sais-pas-quoi-d'autre encore (Seigneur, pourquoi les scénaristes ont-ils donc tout un bestiaire dans ce genre ? comme si une seule espèce de créatures démoniaques, ce n'était pas assez), ça me semble, d'une certaine façon, trop évident.
Genre on voit un type avec les yeux qui virent au jaune fluo, ou une nana à laquelle poussent des griffres de 12m de long, et pouf, ça y est, on sait qu'on doit avoir peur. Nan mais arrêtez quoi. C'est hyper codifié, comme peur !
Et surtout on a l'impression que pour faire peur aux gens, il faut utiliser ces êtres dont il est si évident qu'ils font peur, puisqu'ils sont difformes, ou vaguement maléfiques (ou les deux s'ils ont de la chance). Ca doit être pour ça qu'on s'en sert : ils font peur, mais pas trop.

Mais en revanche, une peur dont je ne me repais jamais assez, c'est finalement la peur que peuvent susciter... mais c'est plus rare à voir, et sans doute difficile à produire... des gens tout-à-fait ordinaires dans des scènes tout-à-fait ordinaires de la vie tout-à-fait ordinaire.
Et cette peur-là, j'en redemande, en fait. De cette peur qui vous prend les tripes parce qu'elle n'implique pas d'élément fantastique, magique, maléfique, mystérieux... c'est une terreur glaciale qui s'empare de vous parce que la seule chose qui soit vraiment monstrueuse en ce bas monde, c'est la nature humaine.
Là, il y aurait matière à un véritable festival, jouissif et douloureux à la fois, de voir de vrais hommes et de vraies femmes donner toute la mesure de leur bestialité, de leur esprit malfaisant, de leur méchanceté cruelle. Pas de la petite perfidie de bas étage ou de la mesquinerie de quartier, je ne vous parle pas de sortir du placard un vieux JR tout rouillé, non, je vous parle de personnages qui accomplissent dans toute leur horreur la destinée humaine ! Donnez-moi un gamin planqué dans un placard... parce que son père le maltraite, pas par peur du croquemitaine. Donnez-moi une femme qui appelle sa mère, affolée... parce que son mari est hypra-jaloux, pas parce que l'appel vient de l'intérieur de la maison. Donnez-moi un cauchemar bien réel ! De la vraie violence, pas forcément figurative, mais sauvage, palpable ; pas de l'opérette pour épater la galerie avec des prosthétiques et du ketchup !

En ce moment je lis Les Bienveillantes, un bouquin pas jouasse qui s'applique à décrire ce qu'il y a de plus sombre en l'humain, à tous les niveaux. C'est facile de se dire que seul un bouquin sur le nazisme aurait pu proposer ça, mais quand on regarde le personnage principal, on s'aperçoit qu'il aurait sans doute été un monstre tout de même, dans sa folie si... normale. Il est tellement sûr d'être un humain raisonnable ! Si sincèrement horrifié que quelqu'un ait tué son beau-père et sa mère dans son sommeil, sans même s'attaquer à lui qui dormait paisiblement dans la pièce d'à côté, avec la hache qu'il utilisait quelques heures plus tôt, et alors qu'il n'a aucun souvenir de ses dernières heures dans la maison ! Tellement sûr de l'amour charnel qui le lie à sa soeur jumelle ! Le voilà le monstre ! En voilà des monstres que j'aimerais voir à la télévision plus souvent ! Et encore, c'est peut-être encore trop caricatural.
Où est la peur d'être seul, je parle la vraie terreur de finir ses jours seul, pas celle qui pousse à s'inscrire sur un site de rencontres hein, celle de perdre ceux qu'on aime, celle de ne plus être capable de faire ce que l'on sait faire, celle de vieillir, celle de devoir changer, celle de rester le même, celle de voir la vie défiler, celle de ne pas avoir d'existence, celle de voir sa banque faire faillite, celle de se faire exproprier, celle de perdre son travail...? Toutes ces terreurs qui nous assaillent vraiment, au moins une, un jour où l'autre ! Qui parle de ces vraies peurs-là ? Celles qui plus qu'aucune autre, sont capables de nous glacer le sang, de cette terreur qui trempe jusqu'à l'os, qui marque la chair à jamais, dont on ne se remet jamais vraiment ? Pourquoi s'abriter derrière deux crocs factices fixés avec un peu de Steradent ? Faites-nous peur pour de vrai ! Donnez-vous de quoi exorciser nos craintes véritables, plutôt que de nous fournir des poupées de chiffons qui ne nous atteignent jamais tout-à-fait !

Si la fiction ne le fait pas, qui le fera ?

Allez, c'est décidé ce soir, c'est Forever Knight ! Mempopeur ! Qu'est-ce que je risque, hein ? Franchement !
En plus ma connexion internet est morte (je vous écris du boulot, bravant les pires interdits, pour vous fournir mon contractuel post du vendredi), donc il n'y a rien de mieux à voir ce soir... je me sens d'humeur masochiste, que voulez-vous. Mais tant qu'à souffrir sans internet, autant y aller carrément.

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16 octobre 2008

Hiii !

Au beau milieu de la nuit, dans l'obscurité quasi-totale d'une grande ville, un cri retentit, court, aigu, mais presque hystérique. Nonchalant, un chat qui somnolait par là lève la tête, les yeux mi-clos par le sommeil, avant de reposer, d'un air blasé, sa tête sur le flanc de son voisin.

En s'approchant de l'origine du cri, on aborde un immeuble sis au pied d'une voie ferrée, carré et austère, sombre du peu de lumière qui ne filtre que par une fenêtre, située à un étage élevé. Il s'agit d'une lumière bleutée, éclairant une petite pièce qui sent bon le nem à la crevette et le lychee. Une jeune femme, dos à la porte, est assise devant un écran d'ordinateur, et fait fébrilement rouler la molette de sa souris. Sur l'écran défilent des images qui auraient certainement un sens si la video n'était pas en vitesse accélérée, tandis que le coeur de la jeune inconnue palpite. Son attention toute entière est focalisée sur les images, et son regard scrute l'écran avec avidité et curiosité, comme en quête d'un détail vital.

Ah, on dirait qu'un autre son va se produire, tendons l'oreille...

"Hiii ! Kevin Kilner est dans la première saison de Cashmere Mafia !!!"

Ah oui, c'est bien ce que je soupçonnais ; lady vient de plonger le nez dans ses archives. Et ça l'a rajeunie de 10 ans !

15 octobre 2008

[DL] Kath & Kim

La vulgarité traverse les océans, et tout le monde semble très content !
Je sens bien que Kath & Kim en rajoute dans le pathétique et le grossier, mais je n'arrive pas à déterminer à quelles fins. J'aurais tendance à penser qu'il faut carburer à la bière pour être capable de rire grassement devant ce genre de séries, mais c'est sans doute un peu stéréotypé. Pourtant rien à faire, je n'arrive pas à trouver un autre qualificatif que le terme "vulgaire" pour qualifier cette série.

KathandKim
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ça doit être le même problème qu'avec Worst Week : je ne suis pas faite pour ce genre de séries.
Je comprends pas parce qu'à une époque, la vulgarité, j'adorais ça. Je regardais Oz, la série avec le plus de gros mots à la minute. J'étais fan d'Action!, au nom du ciel ! Mais là, c'est une vulgarité différente. Une vulgarité qui ne passe pas que par les mots, les références graveleuses et la violence gratuite, mais par une grande vacuité intellectuelle. On ne dénonce rien, on ne parodie rien, on se contente de rire de situations accessibles au plus petit dénominateur commun. C'est la pire des vulgarités.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kath & Kim de SeriesLive.

15 octobre 2008

On s'est retrouvés, on s'est réchauffés, puis on s'est séparés...

Hier soir, en zappant, je suis tombée sur Desperate Housewives. Et ça devait bien faire une saison, peut-être même plus, que je n'avais pas regardé un épisode en entier.
Ce soir, voilà que j'atterris sur Grey's Anatomy et que je... ne zappe pas !

C'étaient pourtant deux séries que j'avais arrêtées de regarder il y a pas loin d'un an maintenant, et cette fois pas à cause d'un humain de sexe mâle, mais bien parce qu'elles m'avaient ennuyées profondément. Vous savez bien : il y a l'ennui "ouais, bon, et alors ?", l'ennui "borrrrrf", et l'ennui "Zzzzzzzz". Eh bien là j'en étais carrément arrivé au troisième, c'était même assez insultant de me retrouver le menton coincé entre les seins quand résonnait le générique de fin. Je ne m'étais plus endormie aussi brutalement depuis la fois où j'avais essayé de regarder un Derrick en entier.
Et puis franchement, Grey's Anatomy, ça a perdu son peu de saveur pendant la 2e saison, et je suis large. J'ai lutté pendant la 3e, mais j'ai arrêté les frais ensuite.

Alors c'est assez étonnant que je tombe dessus, et que je regarde, et que je rie ! En fait je m'amuse !
Bon alors, on est d'accord, je regarde ça d'un oeil distant, simplement parce qu'il y a des visages connus (dont un ou deux que j'apprécie), que ce n'est pas bien difficile de reprendre en cours de route et que je sais que la semaine prochaine, je ne tenterai rien pour suivre les épisodes suivants.

Je suis en train de découvrir pourquoi les séries popcorn marchent si bien... et le pire, c'est que le popcorn, c'est agréable. Je me dégoûte, tiens.
Bon, personne n'a une série de 30 saisons à me conseiller histoire que j'arrête de me bourrer de maïs soufflé pendant ma période de fringale ?

15 octobre 2008

L'ignorance est un bienfait

Comme vous le savez probablement si vous avez prêté attention à mes élucubrations estivales, j'attendais avec impatience la reprise de Samantha Who? en cette rentrée. C'est la seule série humoristique, cette saison, que je regarde en pensant qu'elle est vraiment drôle (pour vous donner un exemple du contraire, The Big Bang Theory, c'est juste pour tuer le temps, par contre).
J'avais été peinée d'apprendre les déboires médicaux de l'exubérante Christina Applegate, mais j'étais résolue à ne pas me laisser déprimer par de telles nouvelles, même si les termes de "rémission totale", pour un cancer, semblent un peu précipités à aussi court terme. M'enfin bon, je vais pas me laisser déprimer, j'ai dit !

Mais voilà, force est de constater que, d'une part, cette reprise de saison n'était pas aussi fofolle qu'attendu (pour vous la faire courte et sans spoiler : Samantha s'aperçoit d'un talent qu'elle avait dans sa vie d'avant, elle aimerait le reconquérir, mais n'y arrive pas... bref un schéma très classique pour la série ; on est pourtant en droit d'attendre un season premiere qui tue, et surtout qu'en 2e saison, les choses bougent un peu), et surtout, j'ai passé la majeure partie de l'épisode à me sentir mal à l'aise. Bêtement, sans doute. Mais mal à l'aise quand même.
Pourquoi ? Hé bien parce que dans l'une des premières scènes, Samantha tombe le haut... et je dois bien avouer que j'ai trouvé ça un peu inapproprié.

Je n'ai rien contre un beau lâcher de seins dans une série, notez bien. Je suis hétéro mais pas je sais reconnaître ce qui est beau. Quand ça sert l'histoire ou un bon gag, je ne vois pas le mal non plus. Quand l'actrice est jolie, bon, pourquoi se priver d'une partie de l'audience masculine, aussi. Mais ça devient inconfortable quand il a été fait une certaine publicité autour desdits seins quelques semaines plus tôt, à peine. C'est de mauvais goût, quelque part ; d'aussi mauvais goût que si Fran Drescher jouait une scène de viol à des fins pseudo-comiques, mettons. Ca met vraiment mal à l'aise celui qui regarde ledit spectacle en sachant qu'il devrait en rire, alors qu'il ne parvient pas à trouver ça drôle.

Je peux imaginer que ce soit la façon pour Christina Applegate de dire "regardez, je vais bien, n'y revenons plus !".
Je peux imaginer que ce soit aussi sa façon de se dire "je vais bien !".
Je peux imaginer plein d'explications plus ou moins rationnelles. Mais ça reste un peu... étrange. Le fait de lire certaines choses, que ce soit aussi bien sur des acteurs que sur des séries elles-mêmes, change la vision que nous en avons, et il n'est pas toujours bienvenu d'en jouer.

Le vrai problème, c'est qu'en fait, le parcours d'un téléphage est souvent le suivant :
- au début, il voit des séries à la télé (c'est sympa, mais sans plus)
- un jour, il les regarde car l'une d'entre elles a accroché son attention (on connaitra plus tard cette série sous la dénomination de "série préférée"/"référence"/"série culte", souvent uniquement pour des motifs sentimentaux)
- il commence à chercher à en voir plus à propos de cette série (les épisodes en entier, puis un maximum d'épisodes, puis tous les épisodes...) et éventuellement à propos de quelques autres par effet de contagion/d'appétit
- il essaye d'en savoir plus sur le contenu, et lit des articles (il entre donc dans l'enfer de la presse spécialisée et sa distribution parfois aléatoire), des livres (novellisation ou analyses), sites internet, peut-être fanfictions
- il essaye d'en savoir encore plus, mais cette fois sur le contenant : production, acteurs, chaîne, moyens techniques (pour vous donner un exemple, 3/4 des fans de science-fiction installent un logiciel de 3D pro ou semi-pro pendant cette phase)
Vrai ou pas vrai ? Nous passons progressivement d'un stade de découverte à un stade de surinformation. Osera-t-on me dire qu'on regarde la série de la même façon à chaque phase ? Plus je fréquente internet, et notamment les sites d'information téléphagique, plus je me dis que la dernière étape n'est guère plus enviable que la première, comme un passage du trop froid au trop chaud. Ca doit être pour ça que j'évite de plus en plus les sites informatifs pour me concentrer sur l'aspect subjectif des choses, d'ailleurs... En vérité, s'il est dans la nature du téléphage d'en vouloir toujours plus, un jour, après avoir fait un bout de chemin, nombreuses sont les tentations de s'éloigner de ce qui le passionne au début, à savoir le contenu des séries, au profit de sujets plus périphériques... y compris les divers potins sur les uns et les autres, sur leur vie familiale, amoureuse, médicale ou autre. Avons-nous besoin de le savoir ? Pas vraiment ! Mais plus le temps passe plus nous y prêtons oreille tout de même, ne serait-ce que parce que nous fréquentons des canaux d'information qui couvrent ces sujets, au prétexte qu'ils ont un rapport avec les séries, et qu'il est difficile de ne pas voir ces news au milieu des autres.

Soudain, je ne sais plus si j'ai envie de savoir quoi que ce soit. J'ai l'impression que d'avoir lu des news sur les problèmes de santé de Christina Applegate me retire une part de mon plaisir à la voir évoluer à l'écran. Cela lui enlève une partie de sa liberté. Soudain je ne vois plus Samantha Newly, mais justement Christina Applegate. Et c'est pas juste de me faire ça.
Je me sens lésée d'être informée.

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14 octobre 2008

Around the world

Si je devais faire une review de la série dont je vais vous parler, je ne saurais pas trop comment classer le post. En général, quand je vous parle d'une série dont la diffusion a commencé il y a quelques semaines dans son pays d'origine, soit c'est Review vers le futur (pour les séries américaines, qui finiront sans doute par être rachetées par les chaînes françaises), soit c'est Dorama Chick (vu qu'il ne faut pas trop compter sur la diffusion française d'une série nippone). Mais aujourd'hui, vraiment, je ne sais pas. Pourtant je vais bel et bien vous parler d'une série étrangère qui a commencé cet été... mais comme elle est indienne, vraiment, ça ne me simplifie pas la vie. Mais dans SeriesLive On Air, ce soir, on va parler de séries d'un peu partout, alors je me suis dit que j'allais vous en glisser un mot.

Comment j'en suis arrivée là ? Asseyez-vous, je vais vous raconter une histoire.
Il y a bien longtemps (deux ans, autant dire une éternité), j'ai changé de fournisseur d'accès à internet, incluant un abonnement à tout un tas de chaînes dont je n'aurais pas l'usage. Et pour me souhaiter la bienvenue, mon FAI m'a offert la totale, une offre béton avec quelque chose comme 3 mois d'accès intégral à toutes les chaînes, ce qui fait que pendant plusieurs semaines, j'ai eu à portée de main des chaînes dont je ne soupçonnais pas l'existence auparavant. Zee TV était de celle-là : la chaîne indienne diffusait des soaps jusqu'à des heures indues, et en sous-titré anglais par-dessus le marché ! Un vrai régal. Comme attendu, l'accès à Zee TV n'a pas été éternel, et j'ai dû laisser tomber. On ne va pas non plus s'amuser à cagouler des soaps, tous indiens fussent-ils !

Mais de temps à autres, je vais voir où ça en est, ce qui se fait, ce qu'il y a de neuf...
Tenez, par exemple dans Kasamh Se, en ce moment, c'est une vraie boucherie, hyper violent pour ce qui n'était qu'un soap quand je l'ai découvert, avec maintenant une ambiance de possession démoniaque qui fout vraiment les chocottes. Kasamh Se a toujours été sombre (la majorité des scènes se déroulant de nuit, ça instaurait tout de suite une certaine ambiance), avec des intrigues assez classiques (jalousies familiales et/ou amoureuses) mais révélant une vraie méchanceté entre les personnages, avec souvent des mégères perfides envers la traditionnelle jolie petite nana aux grands yeux, qui sert alors d'oie blanche et de bouc-émissaire à leur frustration (yen a en général une par soap indien). Mais ça restait propre. Là, ya des litres de ketchup qui coulent de partout, c'est carrément plus pareil. Mais ça m'éclate de voir qu'un soap peut s'autoriser autant de choses, en même temps. Les soaps indiens semblent avoir une telle liberté, par rapport à ceux qu'on connait...

Et donc chemin faisant, je suis tombée sur Arslaan, qui a commencé sa diffusion sur la chaîne indienne de Sony le 13 juillet dernier, et qui est une série fantastique. Fantastique dans le sens : SF/Fantastique, hein, pas de méprise. Vous allez comprendre l'ampleur des dégâts très vite d'ailleurs...

Arslaan est un jeune héros assez typique des univers de fantasy (son look rappelle d'ailleurs pas mal la saga des Final Fantasy, comme les choses sont bien faites ), avec une zolie épée et un caractère aventureux mais honnête. Evidemment il va se faire des amis sur la route de son long périple courageux, chacun ayant la capacité de se battre à sa manière, bref le tout fait un peu jeu video sur le papier, je ne vous le cache pas.
Le seul truc, c'est que pour tout le reste, des effets spéciaux au jeu des acteurs, la paternité serait plutôt à aller chercher du côté de... Power Rangers ! Bon, peut-être pas quand même, puisque les monstres ne sont pas en latex, mais hormi ce détail on frise le même ridicule.

D'ailleurs finalement, Sony a bien compris l'ampleur du désastre, et le 19 octobre, ce sera déjà la fin d'Arslaan, une série qui avait pourtant bénéficié d'un gros budget et d'une promotion conséquente : site officiel, goodies divers, offre de téléchargement légal de la musique du générique, trailers (je suis la seule à avoir l'impression d'entendre une bande-annonce en langage Sim ?), et même un mini-jeu pas franchement révolutionnaire... mais qui dépasse largement ce que j'ai eu l'occasion de constater en termes de promotion pour les séries indiennes. L'annulation a été annoncée avec une certaine gène puisque la chaîne n'a même pas commenté sa décision (c'est pourtant si simple de mettre ça sur le dos des audiences, en tous cas aux States ça passe très bien !).

Dans ce cas, pourquoi je vous parle d'Arslaan, mes amis ? Pour le plaisir de recenser une catastrophe télévisuelle supplémentaire sur cette planète ? Non, c'est juste parce que, voilà, il se passe des trucs ailleurs, aussi, et ça fait du bien d'y jeter un oeil, oui tout-à-fait, même à moi, la lady sectaire et fière de l'être.

Certes ya un côté éminemment kitsch dans les séries indiennes que j'ai pu voir jusqu'à présent (et j'en ai regardé une poignée honorable je pense), mais il est totalement assumé, on n'est pas du tout dans le même registre que les séries américaines, on ne cherche pas à les copier, et ça fait plaisir à voir, d'une certaine façon. Parce que, oui, c'est peut-être ça qui charme dans les séries non anglo-saxones : même si elles ne plairont pas à tout le monde, elles ont leur propre cachet. Qu'elles soient japonaises, coréennes ou indiennes, c'est la même chose : elles ont une personnalité propre, et ça les rend profondément attachantes, même si d'un autre côté elles ne brillent pas forcément par des qualités auxquelles nous sommes accoutumés via les séries américaines. C'est ce qui me semble faire profondément défaut chez la fiction française : elle n'a pas encore su se trouver. Ca commence pourtant à faire un sacré bout de temps qu'elle se cherche !

Alors, vous savez quoi ? Bah Arslaan, d'une certaine façon, ce n'est pas pire que... je sais pas, au hasard... Flics, par exemple. Ya ptet plus d'un rapport avec le podcast de ce soir, finalement...

Et pour ceux qui manquent cruellement de son : SeriesLiveOnAir_Purple_mini

13 octobre 2008

On va se fâcher, là

scrubspocontent

Ça vous fait rire, hein ? Vous aimez me torturer, me piétiner, me faire du mal... Nan mais allez-y, calomniez-moi deux fois en 24h !
Mais qu'est-ce que vous trouverez ensuite...?

13 octobre 2008

On ne la fait pas à Frau lady

Achtung ! Tous en rang, et pas un mot ! L'heure est grave et j'exige des explications ! Je ne tolèrerai aucun écart de conduite !

klink

Que celui qui a entré la requête "Seconde Chance" torrent TF1 pour atterrir sur ce blog (et les faits sont déjà condamnables en soi) avant de passer 20 bonnes minutes à écumer les posts, sans doute en cherchant cette série, alors qu'il est évident que jamais je ne l'ai mentionnée, se dénonce sur le champs ! Cette conduite déshonore tout le monde !

Si personne ne se dévoue, je serai contrainte de punir collectivement tous les visiteurs de ce blog !

12 octobre 2008

Mais chéri tu as préparé le dîner il y a seulement 3 ans !

Mon petit doigt me dit que ça va faire des heureux... Me voilà avec un post sur Roseanne pour vous, les petits loups, et j'espère que ça vous fera plaisir qu'il soit dans cette rubrique (parce que vous avez tous compris l'intérêt pour vous de cette rubrique, s'pas ?). Alors que la semaine prochaine sort un coffret regroupant les trois premières saisons de la série (vu que ma soeur n'a pas l'air décidée à me rendre la 1e saison que je lui ai prêtée, je pense que je vais me résoudre à faire l'acquisition de ce coffret), je me dis que ça ne peut qu'être le bon moment. Parés ? Go !

Roseanne___1
Certains diront que la voix de Roseanne est irritante. Moi je préfère dire qu'elle est... bien à elle. C'est un peu comme écouter Fran Drescher en VO, faut savoir à quoi on s'expose mais d'un autre côté ça fait totalement partie du personnage. On sent dés cette première interaction entre Roseanne et Dan qu'on a affaire à un couple qui se pratique vraiment ; dans le sens où ils partagent une même routine, ils se connaissent par coeur... mais ont une façon bien à eux de faire tenir tout ça quand même. Les scènes (et elles sont longues pour qu'on en profite bien) où ils sont seuls à l'écran sont de la holte-voltige, en ce sens, et le plus important, c'est qu'elles sont impeccablement écrites.

Roseanne___2
Dans combien de séries comiques avez-vous eu droit à des propos si tranchants et engagés ? Roseanne est un personnage brut de décoffrage ; ce n'est pas forcément une héroïne dont on tombe amoureux, mais elle a l'immense avantage d'être bien plus qu'une poupée de chiffons. On sent par exemple dans cette scène l'héritage du stand up, dont Roseanne Barr est issue, et le propos rageur et engagé, terriblement féministe (au sens le plus américain du terme), est l'une des choses qui sont saisissantes dans ce premier épisode : on vous fera rire, oui, mais on vous fera aussi réfléchir. Tant de sitcoms avec de l'eau dans la tête, juste pour rire bêtement (I'm looking at you, Wayans !) ! Mais heureusement, il y a Roseanne, Roseanne avec ses tripes, sa langue pas dans la poche, et ses textes enragés. Mon Dieu que c'est bon, on en mangerait (mais sans miettes de pain grillé dessus) ! Alors effectivement, Roseanne, ce n'est pas la série qui brille par la multiplicité de ses décors. Le pilote se déroule presqu'intégralement dans la cuisine des Conner, par exemple. Mais ce qu'elle n'a pas en tape à l'oeil, la série l'a, amplement, dans sa qualité d'écriture, oui je vais insister à ce sujet parce que c'est palpable, Roseanne est un sitcom très écrit. Il ne s'agit pas de faire du gag facile, il ne s'agit pas de jouer bêtement avec des gimmicks, il ne s'agit pas de se contenter de quelques phrases bien senties. Roseanne touche quelque chose, parce qu'elle décrit un couple très réaliste, une floppée de marmots turbulents et des situations, notamment sur le plan économiques, d'une grande vérité.

Roseanne___3
Roseanne, c'est le pragmatisme fait femme. Fait sitcom, devrais-je dire. Pas de romantisme malvenu, pas de jolie théorie ou de morale, non, on a les pieds bien ancrés en terre, et... et ça pue, parfois, faut bien le dire. L'argent manque, le travail et les responsabilités familiales prennent tout le temps, les frustrations sont multiples... En fait, vous savez, avec tous les trucs qu'on voit en ce moment aux infos, tout ça, je me dis qu'on n'est pas loin d'avoir besoin de rire de choses comme Roseanne. Rire de ce qui n'est pas drôle, du quotidien qui bouffe tout, de l'argent qu'on ne voit jamais vraiment alors qu'on se donne tant de mal à le gagner, des gens qui ne comprennent rien à rien, du partage des tâches, des enfants qui sont insupportables... Rire de tout ça, sans se mentir, mais sans dramatiser, et continuer cette drôle de vie aux côtés de ceux qu'on aime, même quand ils nous tapent sur les nerfs...

Vous l'aurez compris, pour moi Roseanne est résolument une série à part. Non, on n'en fait plus des comme ça ! C'est familial, mais pour une fois, familial ne veut pas dire gentillet... Pour plus de détails, n'hésitez pas à cliquer, hop ! Ici... vous verrez d'autres réflexions que m'avaient inspiré cet épisode et le suivant.
Qui sera le premier à prononcer le mot "Clooney" avec des étoiles dans les yeux en commentaire ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Roseanne de SeriesLive.
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12 octobre 2008

[DL] Invasion Planète Terre

Sinaui euhura, mes amis.
C'est avec Invasion Planète Terre que mon cas est devenu médicalement inquiétant. Quand la série a commencé à être diffusée en clair, le midi, pendant l'été, je suis tombée littéralement amoureuse (et pas uniquement à cause de Kevin Kilner). C'est là que j'ai commencé à porter sur les nerfs de mon entourage pour faire enregistrer TOUS les épisodes. Pas un. Pas deux. Tous.

InvasionPlaneteTerre
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

J'ai commencé à déchanter avec l'arrivée de Liam/Robert Leeshock qui, c'est de notoriété publique, a été l'annonciateur de l'apocalypse pour la série. Suivi de Jayne Heitmeyer (que je connaissais de l'époque des Anges de la Ville mais qui n'était pas à sa place, et a eu très peu de chances de nous montrer qu'elle était autre chose qu'une petite blonde glaciale), histoire de ne rien arranger. J'ai lâché en cours de 3e saison, mais comme j'étais abonnée au fanzine du fanclub (eh oui ! je me demande parfois si les projets de Pask'al ont tourné comme elle le voulait...), j'ai continué à avoir des news sur les deux dernières saisons, et je suis sûre de ne rien avoir raté. J'avais pourtant été si enthousiaste !
La première saison d'Invasion Planète Terre continue de faire partie de mes classiques ; j'avais même écrit une fanfiction parodique, à une époque... Sans compter que, et vous le comprendrez à l'écoute de ce générique, j'ai aussi acheté la B.O. de la série ! La vache, c'est là qu'on aurait dû me diagnostiquer, quand j'y pense...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Invasion Planète Terre de SeriesLive.

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