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ladytelephagy
31 octobre 2009

Somewhere...

Sur les recommandations de IWM, je me suis lancée dans la découverte d'une série coréenne. Et je dois bien admettre que, les séries coréennes, je n'y pense pas assez souvent.

Et pourtant... pourtant la fiction coréenne semble avoir beaucoup à offrir, avec des idées qui m'apparaissent comme intéressantes, faute d'être forcément originales. Sans compter que les Coréennes sont bien plus jolies que les Japonaises (ou du moins les canons de beauté me plaisent-ils plus au pays des matins calmes), et c'est une nipponophile convaincue qui vous le dit.
Mais je crains, aussi, hélas, de ne pas avoir du tout l'oreille sensible à la langue coréenne, sans compter mon temps libre qui hélas n'est pas extensible à volonté. Alors quand on me donne l'impulsion nécessaire pour regarder une série coréenne, je me contente de me demander ce que j'ai bien pu attendre, et je me lance sans trop discuter.

Selon mes observations personnelles, en télévision comme en chanson, les Coréens semblent avoir à en remontrer aux Japonais. On dirait que les seconds sont plus dans l'abstrait, l'idéalisé, le fantasmé. C'est la conclusion à laquelle je suis arrivée après une longue étude comparée entre les girlsbands de chaque pays. Et puis franchement les Coréennes ont de bien belles gambettes. Bref, on théorisera sur les idéaux de réussite médiatique des deux pays une autre fois, venons-en à la série de ce post.

Over the Rainbow, pourtant, commençait bien mal, avec une succession de scènes sans queue ni tête, s'attardant à raconter son personnage principal au lieu de raconter son histoire. Si les frasques de la vie de lycée laissent froid, la description du contexte financier avait bien du mérite, mais hélas on ne voyait pas trop ce que la série allait pouvoir trouver à en dire pendant 16 épisodes, à moins de nous la jouer miséreuse, genre "je ne peux pas payer le lycée" et autres "je mange de la viande qu'on garde dans des sacs en plastique".

Concrètement, je ne sais pas combien de temps ça a duré comme ça, mais ça n'a pu être que trop long. Et je l'ai ressenti comme étant interminable. Bien que le portrait de Hyeok Joo soit bien senti et détaillé, donc, je m'impatientais. Il faut préciser que, comme souvent, je n'avais pas jeté le moindre regard à un quelconque résumé avant de me lancer, une méthode qui est de plus en plus fréquemment la mienne. Où voulait-on en arriver ? Et est-ce que j'aurais la patience d'attendre qu'on y soit ? On se rappellera que si, moi, téléphage pilotovore, j'arrête le pilote avant le générique de fin, c'est que c'est vraiment foutu.

Et puis, le miracle s'est produit. Ou plutôt, le personnage féminin est arrivé. Et ça a tout changé. Pas juste parce que les Coréennes sont jolies (bien que l'actrice concernée ait effectivement un charme fou), mais parce que, franchement, les scénaristes l'ont accueillie comme le Messie, structurant mieux leur épisode. En gardant l'aspect tranche de vie, ils ont su enfin donner un cadre à leur narration. Mieux : lui donner un sens.

A partir de là j'étais conquise. En-dehors d'une scène ou deux sans réel intérêt (la scène de la douche, notamment, qui n'apporte strictement rien), j'ai vraiment tout apprécié. C'était quand même étonnant de voir à quel point les deux personnages centraux du pilote étaient traités de façon radicalement différente : lui, avec ses ennuis dans le présent, pas le moindre souvenir à faire remonter, tout semblant difficile et laborieux ; elle, avec sa douleur venue du passé, son optimisme du présent, son élan vers le futur, ses nombreux flashbacks (dont un superbement mis en images, avec un montage impeccablement efficace), et la grâce incroyable de tous les axes du scénario s'y rapportant. Fou.

Noraincangettherainbow

J'ai tout éteint. Le pilote était fini, mais sans vilain cliffhanger ou teasing quelconque. Non, je n'avais même pas envie d'en voir plus dans l'immédiat. Je suis simplement allée me renseigner, et j'ai lu. C'est comme ça que j'ai donc appris qu'Over the Rainbow était une série retraçant le chemin de ces jeunes vers la gloire.

Et j'ai pensé : des jeunes qui veulent devenir des stars ? Laissez-ça à Un, Dos, Tres et consorts. Ou alors il faudrait apprendre à être plus superficiel et inconsistant, à perdre de l'âme, à lâcher les descriptions en relief. C'est pas une de ces séries pour les jeunes qui veulent rêver d'un monde de célébrité et de perfection, ça, c'est d'une autre trempe.
Les séries coréennes, je n'y pense pas assez souvent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Over the Rainbow de SeriesLive.

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30 octobre 2009

Souvent femme varie

En regardant un même pilote, je me dis souvent que mon opinion pourrait prendre deux directions : la positive et la négative. C'est surtout vrai pour les séries qui ne sont ni excellentes, ni pourries, un peu au milieu quoi ; et vous l'aurez remarqué, des séries comme ça, chaque rentrée télévisuelle nous en livre une imposante cargaison, quasi-majoritaire dans les grilles. C'est encore plus vrai pour la saison américaine 2009-2010, j'ai envie de dire. Et comme vous allez le voir, il n'y a pas de raison pour que ça ne s'applique pas à la rentrée nippone de cet automne.

Alors voilà un post sur le pilote de Gyne qui emploie deux points de vue : l'un comme si je m'étais levée fraîche comme la rosée, l'autre comme si je m'étais levée du pied gauche. Vous pouvez donc choisir de lire l'un, l'autre, ou les deux, selon votre propre humeur.

Gyne_banner

Un regard positif
Un regard négatif

Dans mon article de cette semaine sur les genres télévisuels au Japon, il y a certains thèmes que je n'ai pas abordés, et la série médicale en est un. Mais c'est normal, puisque les japonais ont des séries médicales ; seul le traitement change à la rigueur. Et Gyne semble avoir appris toutes les bonnes leçons qui étaient à retirer d'Urgences, pour ne citer que celle-là. Avec émotion, on retrouvera par exemple comme point d'entrée un jeune interne avec lequel on n'aura aucun mal à se lier. Pourtant, des pilotes de séries médicales, j'en ai vu, ces derniers mois, de Mental à Three Rivers, de Nurse Jackie à Mercy. Mais c'est résolument Gyne qui a su lui donner de l'âme et de la personnalité, tout en utilisant consciencieusement les codes du genre.
Certaines scènes atteignent parfaitement les objectifs qu'aurait fixé le cahier des charges d'Urgences : scènes tendres, scènes tristes, scènes choc, scènes d'action. On n'est pas dans le superficiel, tout en gardant à l'esprit qu'on est là pour faire de la fiction grand public. Un équilibre impeccable.
De même, l'épisode aborde des thèmes difficiles, et s'engage à chaque fois (et une fois de plus, comme dans 14 Sai no Haha, il est intéressant de constater combien la morale religieuse est absente du débat, permettant un angle nouveau ; l'idée directrice est d'être toujours en faveur du souhait du patient, de ce qui est pratique pour lui et de son confort, et la seule voix pro-life étant marginalisée de facto par le personnage qui l'incarne).
Le pilote de Gyne est aussi tout ce qu'on attend d'un pilote : introductions consciencieuse des personnages-clé, petites pichenettes pour piquer notre curiosité au sujet de leur background, et on s'arrête là. Le pitch promettait une mise à mort judiciaire de la protagoniste principale, mais ce sera vraisemblablement l'affaire de l'épisode suivant. Gyne prend son temps, s'installe, s'étire, se met à l'aise, et le spectateur appréciera cette absence de précipitation, de plus en plus absente des séries américaines, et qui est encore plus louable puisque pour Gyne, le temps est compté. On ne cherche pas à placer les sacro-saints enjeux, on se contente de distribuer les cartes, de vivre dans l'instant présent.
Peinture honnête, me semble-t-il, de l'univers médical, avec ses réunions de service où tout le monde a mieux à faire ailleurs, et où personne n'a rien à dire, son rythme éreintant, ses jalousies entre internes quant à celui qui a le formateur le plus pédagogue, etc... Gyne m'apparait comme une série bien plus en prise avec le réel que Code Blue qui reposait pourtant sur un principe très similaire.
La preuve qu'on peut faire quelque chose de conventionnel tout en le faisant bien.

S'il y a bien une chose que je déteste, c'est quand on me ment sur la marchandise juste dans le but de me faire regarder un pilote. Or (et vous le verrez en suivant les tags), tout portait à croire que le pitch de Gyne porterait plutôt sur le problème de l'erreur médicale ; normalement, la série devait suivre une obstétricienne qui avait fait un choix contestable et se trouvait trainée en Justice par la famille de sa patiente. Eh bien, ne retenez pas votre souffle, parce que dans le pilote, on n'aborde pas le sujet. Oh, si, bien-sûr, on nous introduit timidement l'avocate de l'hôpital, les réunions de service, la hiérarchie mollassonne, le médecin borderline et critiqué... mais ça s'arrête là.
D'ailleurs, ce médecin, il est épouvantablement cliché. Interprété par Norika Fujiwara (vue en meilleure forme dans Oishii Gohan) et ses joues de hamster inexpressif, ce médecin va rester muet, allez, disons 90% du temps. Et je suis gentille. Mal aimable, entêtée, asociale, elle a évidemment tous les travers, mais comme par hasard elle est très compétente, donc tout de suite ça excuse tout. Même de maltraiter son interne (un vibrante hommage à la relation Benton/Carter, d'ailleurs), ou les patients, au nom de ses idées personnelles sur l'avortement ou la pilule. Mais comme c'est l'héroïne, on lui pardonne de faire passer ses valeurs morales avant l'intérêt de ses patients ; on croit rêver.
Au programme du pilote de Gyne, on trouve aussi une bonne louche de bons sentiments, sur des refrains bien connus type "les bébés c'est beau", "les vieilles femmes qui meurent c'est triste", "il faut faire de ton mieux", etc...
Si la réalisation est propre (et je dis bien propre, pas réussie... ça vaut un Code Blue, au mieux), il manque dramatiquement les idées de génie qui permettraient à la série d'avoir son identité propre. C'est blanc, c'est bleu, sans déconner. Comparativement, Three Rivers, c'était de la folie pour les yeux, c'est dire. Quant au casting, il avait visiblement reçu des consignes pour rester dans l'ombre de l'amorphe Fujiwara, qui n'a même pas la bonne idée de cabotiner pour nous divertir ; le résultat est lassant, même si on appréciera au passage l'absence presque tout le long de toute forme d'hystérie. Mais à la limite ça devrait aller sans dire.
Une fois de plus, Gyne présente un univers médical stéréotypé, une série en hôpital de plus. Franchement, on en voit suffisamment pour ne pas avoir besoin d'une nouvelle série, fût-elle courte, pour jouer dans cette catégorie sans aucune forme d'imagination.

Voilà deux avis, à vous de vous faire le vôtre !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gyne de SeriesLive.

27 octobre 2009

Faire genre

Que tout cela est instructif, qui est le brillant cerveau à l'origine du nouvel article sur la télévision japonaise de SeriesLive ?
Si, j'ai vu que c'était ce que vous pensiez, et je vais vous surprendre : c'est moi l'auteur ! Fou, non ?

Bref je voulais simplement vous signaler un article sur, cette fois, les genres télévisuels qu'on trouve et qu'on ne trouve pas au Japon, à la différence de l'Occident. Avec des idées de découvertes à faire parce que je n'aurai de repos tant que je n'aurai pas porté la bonne parole au plus de monde possible !

NihonGenres

De la fourchette aux baguettes :
goûter à d'autres genres télévisuels au Japon

Si cet article a ne serait-ce que moitié moins de succès que le précédent, je m'estimerai ravie ! En tous cas je vous le recommande parce que je ne pense pas avoir vraiment abordé ce sujet particulier ici, à l'exception du cas des sitcoms que j'ai évoqué dans mon post de présentation de la saison automnale, Staato !. Mais vite fait.

Je vous remets les liens ? Allez, ça ne coûte rien : d'une part vous trouverez sur ce blog la catégorie Dorama Chick pleine de présentations de séries dont vous ne soupçonniez même pas l'existence, mais vous pouvez aussi découvrir sur SeriesLive les fiches de dorama qui ont été regroupées sur cette page, ainsi qu'un forum où discuter de tout ça et plus encore.

Bref cultivationnez-vous, puis revenez me voir, j'ai fait plein de découvertes téléphagiques ce weekend, il faut que je vous raconte tout ça vite fait avant que n'arrive le prochain.

27 octobre 2009

Nécrophage téléphage

Je lance une hadopienne cagoule et réduis la fenêtre ; mon fond d'écran s'affiche alors. J'aime beaucoup mon fond d'écran, la meilleure preuve c'est que je l'ai depuis plusieurs mois alors que d'ordinaire je suis plutôt versatile de ce côté-là. Vous savez ce que c'est avec les fonds d'écran : on le choisit parce qu'on aime sa combinaison de facteurs positifs (ce qu'il représente, sa mise en images, son aspect fonctionnel s'il y a lieu), et passée la lune de miel de quelques jours, on n'y prête plus vraiment attention. Mais je devais être fatiguée parce que mon regard s'est attardé sur mon fond d'écran pendant plusieurs minutes. Et j'ai ressenti cette impression un peu geek qui ressemble à une petite voix murmurant "ouais, il est bien ce fond d'écran". J'aimais vraiment bien cette image sur le coup. Et puis, comme si mon cerveau s'éveillait de sa rêverie, je me suis dit que cette image n'existait plus à l'heure où je la regardais. Le décor a sans douté été démonté depuis belle lurette, par exemple. La personne a probablement enduré des changements de looks depuis, ou tout simplement a deux ans de plus. En fait, cette image n'existait que pour moi, en cet instant, et plus du tout pour le reste du monde. Et surtout pas pour ce qui y figure.
C'est là que ça m'a frappée.

Quand on regarde une série, on regarde toujours des images mortes. Comme l'éclat d'une étoile lointaine. On la voit alors qu'elle n'existe plus. Tout le principe d'une série est de regarder non seulement une fiction, mais en plus des images qui n'ont plus de réalité. Quand je regarde un épisode de Three's Company, je regarde une histoire qui ne s'est pas déroulée, des personnages qui n'existent pas, mais aussi un décor qui est tombé, un acteur qui a disparu, des actrices qui ont vieilli.

Le téléphage a-t-il l'âme d'un nécrophage ? Au, au mieux, d'un nostalgique s'absorbant dans des images qui, quand elle lui parviennent, ont forcément déjà pris de l'âge ?

Ce même téléphage entretient un étrange rapport au temps ; il découpe son monde en saisons (avec la saison normale d'une part, et la saison estivale d'autre part), il compte non en années mais en saisons (ce qui dans des cas comme par exemple 24 fausse le calcul), il est capable de faire un bond dans le temps pour suivre les procédés "d'avance rapide" (comme pour Desperate Housewives ou One Tree Hill), il s'attèle chaque semaine à la découverte d'un nouvel épisode, il attend la résolution d'une enquête en 45 minutes, mais aussi, nos lisons des sites qui tous sans exception datent les séries et les épisodes que nous regardons.
En fait, j'ai l'impression que cette façon de se donner des repères temporels comme ceux-ci est de nature à essayer d'organiser le chaos du temps télévisuel. D'ailleurs le simple fait de dater une série est une tentative désespérée et vaine de vouloir marquer le calendrier d'un jalon imaginaire.

Récemment, en lien avec ma participation au sein de SeriesLive, je me suis posée la question : comment définit-on la date de création d'une série ? Lorsqu'elle est mise en chantier ? Ça semblerait logique. Lorsqu'on annonce sa naissance (ou en tous cas la commande de n épisodes) ? Lorsqu'elle parait pour la première fois sur les écrans ?
Il faut bien avouer que le téléphage même rôdé peut s'y perdre, et n'a pas forcément accès toutes ces informations. La date à laquelle le projet est mis en branle est par exemple totalement secrète : à moins de connaitre le scénariste par tel ou tel biais (il tient un blog, il a un compte twitter...), il est impossible de savoir qu'il a un projet. Et il peut se passer des années avant que le projet trouve enfin une chaîne qui accepte de lui donner de l'attention. Et il peut encore se passer des mois avant que la commande ne soit faite, et avant que le pilote ne se tourne, et avant que la série ne soit officiellement achetée, et avant qu'elle ne fasse ses débuts sur la grille. Mais nous aimons bien penser que nous savons de quand date une série. Ça nous rassure.
Et puis, nous autres, les téléphages internautes (mais en existe-t-il encore qui ne soient pas internautes ?), nous avons en plus le culte de l'immédiateté, propre à internet, qui nous hante : voir un épisode au plus vite, lire la news en temps quasi-réel, en discuter aussi vite que possible avec d'autres de notre espèce...

Notre rapport au temps est donc complètement erratique. C'est pire encore pour ceux d'entre nous qui, curieux, font des bonds télévisuels dans le temps pour aller regarder une série qui aurait été loupée au cours d'une saison passée.

Alors pendant que mon regard caressait cette image, sur mon écran, cette image si terriblement inexistante quelque part, je me suis dit que c'est un inconvénient que n'ont pas d'autres passionnés. On peut assister à un concert en direct, faire un sport en direct, jardiner en direct... ces activités ne se pratiquent même que de cette façon. Mais la téléphagie est résolument vouée à se vivre hors du temps.

C'est vraiment un sentiment étrange que de se dire que, quelle que soit la série qu'on regarde, on ne regarde que le vestige de ce qui a existé et disparu depuis. Ça me rend assez mélancolique, je dois le reconnaître.

Dummy

23 octobre 2009

Le bon roi Tsunayoshi n'avait pas mis sa culotte à l'envers

On parlait de séries historiques... mais ce weekend, Tenchijin n'a pas été ma seule série en costumes. D'ailleurs c'était intéressant de comparer les deux (quand mon cerveau fatigué ne les mélangeait pas, les décors étant, il faut le dire, parfaitement semblables).

Ooku, car c'est de cette série qu'il s'agit, a une longue histoire de présence à l'écran qui remonte à la fin des années 60. Vous comprendrez donc que je n'aie pu découvrir que la 5e et (actuelle) dernière saison. Le concept de la série (qui comme beaucoup de dorama à multiples saisons au Japon, ressemble plus à une franchise) est de se pencher uniquement sur la vie de palais de l'ère Tokugawa, pendant plusieurs périodes de cette époque. Plutôt que d'aborder les éternelles guerres, les conquêtes, etc... Ooku se préoccupe donc des intrigues de cour. Mais sans claustrophobie.

La saison 5 que j'ai donc découverte a pour sujet la cour de Tsunayoshi, un puissant qui n'est pas impuissant, si vous voyez ce que je veux dire. Ses appétits sexuels n'ont rien à envier à ceux de ce bon Henri VIII, de deux siècles son aîné, et comme lui, ce chaud lapin tire dans tous les coins de son palais, et au-delà. En plus d'une épouse (qui ne lui fait pas tellement usage si ce n'est à des fins de représentation), il a également une maîtresse officielle qui lui a donné un héritier (ne vous excitez pas, cette saison d'Ooku est de deux ans antérieure à The Tudors). Et puis, quand il se déplace chez ses vassaux, ils aime bien goûter aux spécialités locales, aussi.

Pendant que l'épouse bafouée au vu et au su de tous est amenée à fermer les yeux devant tous ces batifolages, la concubine et la mère du shogun Tsunayoshi sécurisent l'avenir du rejeton royal, et le roi continue de butiner un peu partout l'air de s'en battre le coquillard comme jamais.

Mais bien des choses vont changer au ooku, lorsque le roi commence à aller rendre visite à l'un de ses vassaux les plus soumis, Makino, au prétexte d'aller y jouer du no (elle a bon dos la culture...). Le soir venu, aaaaah, c'est pas tout ça mais j'irais bien me coucher, oui seigneur, vous prendrez bien une courtisane à emporter, le maître de maison présente donc au prince les plus belles filles de la région ; mais sa majesté n'ayant jamais réussi à la monter et la trouvant encore fraîche, il préfère plutôt l'épouse de son hôte Makino, pas tellement consentante donc qu'il viole séance tenante, là, comme ça ce qui est fait n'est plus à faire. Mais bon, comme le gars, il est un peu shogun si vous voulez, on ne peut rien lui dire, sauf si on a envie de voir sa tête séparée de son corps par une lame trop habile.

Alors, chaque fois que, poussé la passion du théâtre, le souverain pointe son... hm... nez, dans la demeure de Makino, l'épouse de celui-ci doit se plier à son caprice, contente ou pas c'est le même tarif. Sauf que l'humiliation la conduit finalement à se suicider. Notre shogun pas traumatisé pour un sou opte alors pour la solution de secours, et commence à faire de l'œil à la fille de Makino (moi je dis ya un truc freudien là-dessous), mais qu'est-ce qu'ils ont dans cette famille de si érotique ? Makino, tout vassal docile qu'il soit, a quand même un problème avec 1/ le fait que le shogun ait sauté sa femme 2/ le fait que sa femme se soit tuée à cause de lui 3/ un point de détail : sa fille est déjà mariée. Mais Tsunayoshi est d'une implacable logique : suffit qu'elle divorce. Pas con en effet, zut de zut. "Tiens pis, l'a qu'à venir vivre au ooku, pendant que j'y pense", ajoute le bon seigneur qui a de la suite dans les idées. On se doute qu'au bout d'un moment, le kilométrage juste pour s'envoyer en l'air, ça commençait à lui courir sur l'azuki.

Mais tout l'intérêt d'Ooku, c'est que la douce fille a comme des envies de vengeances maintenant qu'on a provoqué la mort de sa mère, le déshonneur de son père et accessoirement le divorce d'avec l'homme qu'elle aimait.

Voilà, Ooku c'est tout ça (et un peu plus), et franchement, avec les mêmes costumes et les mêmes décors que Tenchijin, on est dans une toute autre approche de la série historique, quand même. Le cast à majorité féminine, la lutte des classes, les intrigues de cour, les vengeances, les amours... on est dans quelque chose de plus romancé, plus proche, de la série dramatique que de la série purement historique. Limite soap. Et franchement c'est jouissif. Si j'arrive à mettre la main dessus, j'avoue que je ne serais pas contre l'idée de finir la saison. Voire, soyons fou, en aborder une autre si elle est du même acabit.
Oui, moi, la fille qui n'aime pas les fictions qui se passent dans le passé. C'est vous dire à quel point je me suis amusée.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ooku de SeriesLive.

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22 octobre 2009

Singeries

Jusque là, mes aventures télévisuelles du weekend dernier semblent avoir été très sérieuses. Alors que pas du tout, je me suis aussi beaucoup amusée ! Mais c'est vrai que je ne vous ia pas encore entretenus de Saru Lock. D'façons, je vous l'avais bien dit, mon weekend de pilotes a été si dense que je n'aurais jamais pu tout vous raconter en une fois.

Dans le genre "je sais plus trop pourquoi j'ai regardé", Saru Lock se pose là. Je crois que j'ai dû, encore une fois, cliquer au hasard, ou me dire que comme la série est de 2009 autant tenter le coup, bref, pour des raisons aux conséquences puissamment aléatoires.

Saru Lock s'inscrit en fait dans la lignée de fictions comme Shimokita GLORY DAYS (c'est bon, tout le monde sait se servir des tags ici, je vous montre pas le chemin ?) ou Cupid no Itazura (dont le pire, je l'ai pressenti, était à venir à l'issue du pilote, je ne me suis donné la peine ni de vérifier ni de vous en faire un post, je veux pas être tenue pour responsable). C'est de la comédie coquine, en fait. Le héros a le gourdin qui le démange, et ne rêve que de tâter de la jolie fille, et on traite ça sur le ton de la plaisanterie. Un truc dont je m'apprête à vous expliquer dans les prochains jours que les Japonais aiment bien ça.

Mais autant les deux titres sus-nommés sont finalement assez vulgaires, intellectuellement parlant y compris, autant Saru Lock présente l'avantage non-négligeable d'être réellement drôle, en tous cas d'essayer très fort de l'être. C'est sûr, tous les gags ne sont pas forcément hilarants, mais leur accumulation crée tout de même une vraie atmosphère de loufoquerie.

En fait, typiquement, Saru Lock est la série que j'ai regretté de découvrir seule. J'aurais bien invité quelques copains et une pizza à partagée ma soirée, histoire de tous rire et manger grassement. Pour une bonne rigolade entre gens de bonne (mais familière) compagnie, je recommande Saru Lock. Une série pas complexée de faire du grand n'importe quoi, et qui, à vrai dire, le fait bien.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Saru Lock de SeriesLive.

21 octobre 2009

Samurai no Waltz

Mais où étiez-vous passés ? Je vous ai dit que je voulais vous raconter mon weekend téléphagique, et vous, vous partez avant la fin ? Ah bah bravo la curiosité, hein !
Surtout qu'en vous parlant de Tenchijin comme je m'apprête à le faire, je vais aborder un nouveau genre télévisuel, aussi bien pour vous que pour moi : le jidaigeki (et plus précisément son cas particulier le taiga).

Tenchijin

Je dois dire que, jusqu'à présent, j'entretenais une relation à la fois de fascination et de méfiance vis-à-vis des séries en costumes made in Japan. Pour ce qui est de la méfiance, elle est à mettre au compte de mon aversion pour les séries historiques en général, quelle que soit leur provenance, The Tudors (et dans une moindre mesure Rome) m'ayant sortie de ma démarche habituelle, qui consistait à voir qu'il y avait une série historique, à constater qu'elle avait l'air très bien foutue, et à faire un détour scrupuleux pour l'éviter soigneusement.
Pour ce qui est de la fascination, elle est le cas particulier de mon admiration envers la capacité qu'on les Japonais à mettre leur passé au présent. Littérature, musique, télévision... ils cultivent leur culture en plus de leur capacité à piocher dans celle des autres pour souvent panacher le tout, et ça ne les choque pas d'utiliser des trucs qui ont des siècles pour divertir le public (tous les publics, d'ailleurs) aujourd'hui. Je prends toujours un exemple musical pour expliquer l'objet de mon enthousiasme à ce sujet. Prenez une chanson récente... mettons, Starlight Waltz. On y trouve 2 DJ electro, une chanteuse de bossa nova, et des arrangements à grand renfort de folklore d'Okinawa. C'est magique ! Si, absolument, c'est magique et je le prouve : c'était quand la dernière fois qu'un artiste français s'est pris à mixer des musiques actuelles avec des airs de bourrée ou avec des gros morceaux de biniou dedans ? CQFD. En France, notre patrimoine historique ne fait ses apparitions dans les sphères télévisuelle ou musicale que lorsqu'on veut brandir l'étendard de la culture. Mais dans la popculture, point, et le divertissement encore moins.

Et Tenchijin ne déroge pas à la règle. Ce n'est pas un casting de vieux croûtons ou d'acteurs sur le retour qu'on y trouve : Satoshi Tsumabuki (Orange Days, Lunch no Joou), Hiroshi Abe (Shiroi Haru), Misako Tanaka (14 Sai no Haha, Aishiteru ~Kaiyou~)... il ya du beau monde, de l'acteur aimé, de l'acteur primé. Bref, quand la NHK a lancé ce projet, elle n'a pas fait ses petites affaires dans son coin pour fournir à trois mémés leur lot de dorama historique habituel, non, la chaîne à pensé à tout le monde, parce que la série historique, ça ne doit jamais être barbant, sinon on a manqué son objectif. Bah désolée, moi, ce genre de démarches, ça me fait palpiter le cœur. Et pendant ce temps, d'aucuns se gargarisent d'exception culturelle...

Alors, bon, après, sortie de ses bonnes intentions, Tenchijin reste (du moins je l'imagine, c'était ma première série du genre) assez conventionnelle. Mais cependant, pas chiante. Bon, juste un peu longue... le pilote d'1h15, personnellement je l'ai senti passer (pis ma cagoule aussi parce que punaise, à 1,35 Go la bestiole...). Je vous trompe pas sur la marchandise, vous voyez.
Mais pas un instant je n'ai eu d'envie suicidaire. Beaucoup des acteurs sont bons (les Japonais ont juste un problème récurrent avec leurs enfants-acteurs, je pense que ce fait est dû à la nature-même de leur industrie télévisuelle, mais en-dehors de ça rien à redire), ce n'était pas filmé à la va-vite, les costumes sont ce qu'on en attend, bref, c'est de la bonne fresque historique.

Et puis, en dépit de son conventionnalisme, Tenchijin reste divertissant, et c'est ce que j'ai envie de considérer comme essentiel. Exacte ou pas sur la réalité historique (et personnellement je considère que ce n'est pas un prérequis), la série présente des personnages solides, je pense par exemple à celui de Hiroshi Abe qui tient très bien la route : c'est un homme de son temps, guerrier et un peu ombrageux, mais en même temps un homme avec des principes et une certaine rigueur morale. La série retraçant son histoire, on s'attend aussi à ce que le personnage du samurai Naoe prenne de la profondeur avec le temps, puisque la série commence alors que le personnage a 5 ans, et que son initiation aux règles de vie des samurai va se faire en parallèle de la construction de son amitié avec son jeune maître.

Tenchijin, avec son cast impressionnant (help ! par où commencer ?), son ambition de retracer plusieurs décennies de la vie de son samurai de héros, et sa distance (car cela reste factuel, on ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit ni grandir un personnage), est la définition-même de la fresque historique télévisuelle.
Je soupçonne qu'il y en ait eu d'autres aussi bonnes avant.
Mais j'ai tendance à penser que ça mérite tout de même 1h15 d'attention, quitte, comme j'ai choisi de le faire, à ne pas y consacrer plus de temps ensuite ; il faut dire que 47 épisodes, c'est beaucoup pour l'allergique à la fiction historique que je continue d'être. Mais vous le voyez, je me soigne.

Et pour ceux qui manquent cruellement d'hommes aux cheveux longs : la fiche Tenchijin de SeriesLive.

20 octobre 2009

Il n'y a pas de plan B

Ah, vous revoilà ! Ça tombe bien, je n'avais pas fini de vous raconter mon weekend. Ce soir je vais vous glisser un mot sur Cat Street, une série au nom un peu étrange, d'ailleurs je n'ai pas très bien compris d'où lui venait ce titre. En général, les titres de séries sont (volontairement) transparents, même pour les titres japonais qui, bien que témoignant d'une démarche un peu différente des séries occidentales, restent cohérents avec le contenu de la série elle-même.

Quelque chose qui m'a frappée à propos de Cat Street, c'est d'abord son actrice principale. Si vous avez vu 14 Sai no Haha (il n'est pas trop tard pour bien faire, les amis...), vous connaissez sans doute Mitsuki Tanimura qui y a interprété le rôle d'une jeune fille brisée par un évènement passé dont elle n'a pas encore cicatrisé, et qui reste en marge de la société.
Je vous le donne en mille : dans Cat Street, Mitsuki Tanimura interprète le rôle d'une jeune fille brisée par un évènement passé dont elle n'a pas encore cicatrisé, et qui reste en marge de la société. Typecasting quand tu nous tiens...!

Mais ici, l'héroïne Keito a vraiment, vraiment morflé. Son choc à elle s'est déroulé à l'âge de 10 ans, c'est sans doute une explication. Mortellement blessée par l'univers du show business, sa vie s'est arrêtée comme une montre défectueuse. Pourtant tout lui souriait, à Keito : elle avait du talent, une maman qui l'encourageait, et l'opportunité unique d'entrer dans la troupe d'une grande comédie musicale, dans le rôle principal. Le hic, c'est que personne ne l'avait préparée à la froideur, voire la brutalité, de ce monde. Et les blessures d'amour propre peuvent y être mortelles...

Le talent de Cat Street ce n'est pas de déposer un dossier à charge contre le monde du show business et ses travers. En définitive, il est probable que, d'ailleurs, Keito aurait été blessée par le même comportement dans d'autres circonstances. Non, Cat Street s'avère avoir l'œil quand il s'agit de dépeindre une personnalité brisée.
C'est comme si le cœur de Keito s'était arrêté de battre ce soir-là et n'avait jamais repris le mouvement en 7 ans ; la série retranscrit formidablement ce qu'on peut ressentir à la fois de colère et de vide après un traumatisme (fût-il jugé bénin par l'entourage), c'est même impressionnant de donner autant de corps à ce sujet. Franchement, chapeau.

Mais Cat Street, c'est avant tout une histoire de renaissance, puisque Keito va être "récupérée" par un proviseur qui, par hasard, tombant sur elle, essaye de la rescolariser, puisqu'elle a totalement arrêté d'aller en cours depuis l'incident qui l'a bouleversée. Ce serait d'ailleurs bien que dans les épisodes prochains (même si je sens bien que ce n'est pas le sujet) on approfondisse un peu cette histoire de lycée alternatif, parce qu'il y a un sujet par-là, quelque chose que j'aimerais pourvoir approfondir. Mais soit. Donc ce lycée permet à des élèves sortis du système scolaire de ne pas tout-à-fait sortir de la société, et d'avoir une chance de compléter leurs études, même si c'est à leur rythme et sans la moindre contrainte (franchement on se demande comment ça peut marcher, moi je demande à voir). Et en fait, les élèves ne sont pas vraiment de grands marginaux, si on regarde bien : il y a celle qui est partie parce qu'elle refusait l'uniforme (qu'elle ressentait comme une négation d'elle-même), il y a celui qui bégaye (ouais, et ça suffit pour se faire sortir du terrain de jeu scolaire, apparemment), il y a aussi celui n'est pas à l'aise en société et préfère la compagnie des ordinateurs (la geekette qui rédige sont post à 23h30 compatit). Vous le voyez, ce ne sont pas des délinquants juvéniles, on est loin de l'école de la dernière chance type Cœurs Rebelles, Cat Street détruit juste le mythe de l'école unique. Tous les élèves ne peuvent pas rentrer dans le moule, mais le système s'en fiche et les expulse. Je vous le dis, cette thématique mérite d'être approfondie.

Bon, hormis les bases du pitch, en fait, on sent que Cat Street a tout de même de grandes chances de se présenter comme une énième série sur l'amitié juvénile, Orange Days mais avec des autistes de la vie au lieu d'une sourde si vous voulez, un petit hymne à la liberté d'être soi (mais pas chanté trop fort), et je ne demande qu'à être surprise mais je pense qu'il n'y a pas lieu de placer mes espoirs trop hauts.
Mais bon, franchement, rien que ces quelques axes donnent une saveur certaine à Cat Street, un petit anticonformisme pas trop remuant qui permet de se sentir un peu hors du monde sans vraiment prendre la porte, et ça suffit aussi, dans le fond. A tous ceux qui avaient un rêve, et qui n'ont pas pu le réaliser, et qui n'avaient pas de plan B, Cat Street permettra de donner un peu d'espoir, et une série qui part du négatif pour aller vers le positif avec candeur, finalement, ça ne se refuse pas, par les temps qui courent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Cat Street de SeriesLive.

19 octobre 2009

L'estampe

Ah, mes amis, quels weekend téléphagique ! Il faut que je vous raconte !
Non, attendez, je vais faire mieux que ça : je vais vous proposer de découvrir les différentes séries que j'ai explorées ce weekend, un post à la fois.

Depuis mon dimanche aux 8 pilotes, je prends goût aux weekends de découverte, je l'avoue. Et plus encore lorsque je tombe sur une série comme Mousou Shimai, dont vous trouverez à toutes fins utiles un résumé ici.
Mais les faits, bon, ce n'est pas le principal. Mousou Shimai recèle bien des trésors, et c'est d'eux dont je vais parler.

D'abord, la présence de Michiko Kichise y est, mon Dieu, il n'y a simplement pas de mot : à chacune de ses apparitions, on se demande s'il y a jamais eu femme plus belle de par le monde. Cheveux courts, cheveux longs, look passe-partout ou style ancien, tout lui va et c'est un ravissement sans nom. Et comme un épisode sur trois lui est consacré, le délice est d'une volupté sans fin. Je pourrais devenir lesbienne pour une femme telle que Michiko. Dans BOSS, elle était jolie, mais dans Mousou Shimai, elle est sublime. C'est à cause d'elle qu'on tombe amoureux de la série au premier regard.

MousouShimai_2

Mais Mousou Shimai ne s'arrête pas à la beauté de cette actrice (et au charme plus relatif de ses deux compagnes), ou plutôt ne s'en contente pas, mettant en images une des séries les plus élégantes que j'aie jamais vu le Japon nous offrir. Couleurs, éclairages, angles... il y a une vraie recherche. Une vraie beauté irradie de la plupart des scènes, tout en restant apaisant. Il ne s'agit pas de nous en mettre plein les yeux, seulement de nous charmer avec simplicité et raffinement.

MousouShimai_1

Sans compter la trame-même de la série : écrite comme un thriller parfois oppressant, toujours intrigant, et tournée comme un film érotique, la série jongle avec les genres avec brio. Ce qui est magnifique, en fait, c'est qu'il n'y a pas la moindre gratuité. Certes, le secret du père est un peu le prétexte qui donne à découvrir une collection d'histoires sensuelles (pas nécessairement sexuelles d'ailleurs), mais aucune d'entre elle n'est artificiellement plaquée. Si l'histoire d'un épisode, ou son personnage, ne s'y prête pas, alors il n'y aura qu'un peu de désir frustré, un baiser qui ne va pas plus loin, une épaule nue plein de promesses que le corps ne tiendra jamais, et ça suffit amplement à explorer les passions féminines de nos sœurs, et de toutes les femmes qui s'incarnent en elles.

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Et puis, il ressort de Mousou Shimai un autre charme, plus discret, un bruissement, à peine, quelque chose de très rarement une série parvient à insuffler : l'amour de la littérature. Certaines séries de talent parviennent à avoir la beauté magnétique de tableaux peints délicatement, mais Mousou Shimai a choisi de faire plus fou encore, nous (re)donner le goût de la lecture, des vieux textes, des présents qui se sont écrits dans le passé. On regarde Mousou Shimai, et on a envie, nous aussi, d'ouvrir un ouvrage lourd, de le sentir peser sur ses genoux, de caresser le grain du papier en tournant les pages, de s'imprégner de l'odeur des mots qui attendent d'être lus depuis des années, et qui surgissent soudain de la page pour prendre vie. Oui, en plus d'être l'une des séries les plus lascives qu'il m'ait été donné de voir, Mousou Shimai donne envie de lire, de découvrir des histoires et de s'y reconnaître, de faire parler les lettres d'avant pour révéler ce que l'on a en soi.

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Une série qui à la fois trouble les sens et ravit le téléphage gourmand ? Avouez qu'il y a de quoi tomber amoureux...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mousou Shimai de SeriesLive.

18 octobre 2009

Il y aura une interro à la fin !

Je voulais juste vous signaler un article qui vient d'apparaitre sur SeriesLive, et qui présente une solide introduction aux dorama japonais. L'auteur y saisit avec un talent inégalé, une bonne dose d'humour et beaucoup de pédagogie l'essentiel de ce que vous devez savoir pour comprendre comment cet univers télévisuel fonctionne.
Oui, comme vous ne commentez pas beaucoup en ce moment, je me lance des fleurs moi-même.

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Comme un sushi dans l'eau : la télévision japonaise pour les nuls

N'hésitez pas à y faire un tour, bien que nombre des informations que vous y trouverez avaient déjà été distillées dans divers posts de ce blog, il reste quelques sujets qui n'ont été abordés que parce que mes confrères de SeriesLive m'ont incitées à les évoquer, donc même si vous êtes un habitué de ladytelephagy, vous saurez y trouver de l'inédit !

Et n'oubliez pas qu'outre la catégorie Dorama Chick de ce blog, vous pouvez trouver l'intégralité des fiches dorama de SeriesLive sur cette page, ainsi qu'un forum où discuter de celles qui sont fichées, et celles qui vont bientôt l'être.

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