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ladytelephagy
31 juillet 2010

Mème pas mal

On l'a tous vu passer, ce mème de 30 jours sur les séries télé. Pendant longtemps, je confesse l'avoir vu comme un moyen un peu facile de poster quotidiennement sans trop se fouler. Mais dans une blogosphère dominée par la review sur un modèle binaire (soit épisode par épisode, soit sous forme de bilan de saison), finalement, ça n'avait rien de curieux.

Mais au risque de passer une fois de plus pour une arrogante, je vais être sincère avec vous : j'ai l'impression que depuis que je suis passée moi-même à un rythme quotidien, je n'ai plus à craindre de donner l'impression de faire du remplissage. Je n'ai pas à me dire qu'on peut trouver que cette histoire de mème de 30 jours est une solution de facilité. J'ai beaucoup de défauts, mais celui d'opter pour la facilité, certainement pas.

Alors je me suis détendue. J'ai regardé ce mème d'un œil nouveau. D'un œil qui dit que, oui, dans le fond, il est sympa ce petit concept. Qu'il s'accorde à merveille avec le principe égocentrique d'un blog.
Mais aussi qu'il oblige à faire des choix.

On me demande parfois quelle est la série que je préfère. Hier soir on m'en demandait 5, et j'avais un mal fou à sélectionner. Je réfléchissais, les noms tournaient dans ma tête, et je me disais : "je l'adore cette série, mais est-elle ma préférée ?", tentant de décortiquer ce que je pense de ce que je ressens...

Je n'ai pas de préférée, j'en ai juste auxquelles je me suis liées, en général parce qu'entre mon appréciation de la qualité et une certaine affection entretenue avec les années, le mélange est savamment dosé pour que la série me colle à la peau. Mais préférer une série ? Non, pas vraiment. Pas une, pas cinq, mais vingt-cinq, cinquante séries. Demandez-moi des recommandations et j'en aurai plein à vous faire. Demandez-moi ce que je regarde en ce moment et j'aurai dix titres à vous proposer, qui changeront chaque semaine, chaque jour.
Hier à m'émerveiller sur Naznaczony la mystérieuse, demain à déballer mon coffret Wallander et vous avouer que je n'avais plus apprécié une série policière depuis longtemps. En oubliant qu'il y avait Southland il y a encore quelques semaines. En attendant que mon coup de cœur sur Capadocia revienne comme il est venu, à la faveur d'un trou dans mon emploi du temps téléphagique.

Ce mème est donc une expérience de l'inconnu pour moi : citer une réponse, et une seule.

Je ne suis pas satisfaite pour toutes. Mais j'ai tenté de m'y astreindre, et en cela, l'expérience était finalement intéressante. Les réponses me surprennent moi-même à un certain moment, parce que dans le fond, elles sont toutes incomplètes, mais en m'obligeant à choisir, je dis certainement quelque chose sur mon état d'esprit du moment.
La semaine dernière, Will & Grace aurait été dans au moins une réponse. Il y a deux mois, Les Craquantes. Il y a un an, Better Off Ted ? Il y a trois ans, Drive, peut-être.

Quand j'étais adolescente, je gardais dans mon journal intime une carte postale recensant des questions du questionnaire de Proust. Chaque année, sans rien préméditer, il me prenait l'envie soudaine de sortir la carte et répondre à chaque question. Ensuite, je comparais avec les années précédentes. Certaines réponses restaient les mêmes. D'autres changeaient plus ou moins subtilement. J'ai perdu mon journal intime de cette époque il y a quelques années lors d'un déménagement, mais je suis sûre que si je refaisais cet exact questionnaire aujourd'hui, il serait le même, et il serait différent, à nouveau.
C'est sans doute aussi en cela que l'exercice est intéressant. Il marque 30 jours de téléphagie, et 30 jours en téléphagie ça passe rudement vite, et en est la photographie. Dans quelques mois, à 20, 50 ou 100 pilotes de là, il en sera autrement.

Alors, toute insatisfaite que je sois avec certaines questions (sans compter celles que je ne me suis jamais posées, comme celle du 21e jour, j'ai tenté le coup.

Et puis, ça ne veut pas dire que pendant le mois d'août, je me sente exonérée de continuer à poster. Oh, bien-sûr, j'aurai la tentation, les jours où je suis crevée ou démotivée (comme c'est déjà arrivé de nombreuses fois depuis le passage en quotidienne), de me dire "oh, d'façons ya un post pour le mème, pourquoi m'en faire ?", mais je sais aussi qu'il va se passer bien trop de choses pour que je m'en tienne à ces posts. Tiens, de toute façon, demain, il va se passer des trucs...

Donc voilà, à partir de demain 20h00 pétantes, le mème des 30 jours commence, il a même sa catégorie rien qu'à lui. N'hésitez pas à y réagir, y poser des questions, voire me conspuer si vous trouvez que je n'ai pas joué le jeu... et c'est parfois arrivé !

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30 juillet 2010

Why not regarder NCIS

Whynotregarder_NCIS

Voici les 10 raisons de ne pas regarder NCIS :

1 - Parce que je soupçonne les scénaristes de ne changer qu'un mot sur 10 d'un script à un autre
2 - Parce que c'est bon, on a compris, Gibbs a besoin de son café
3 - Parce que c'est bon, on a compris, DiNozzo est un obsédé
4 - Parce que c'est bon, on a compris, Zyva est sarcastique
5 - Parce que c'est bon, on a compris, Abby a besoin de son Caf-Pow
6 - Parce que c'est bon, on a compris, McGee est le premier de la classe
7 - Parce que c'est bon, on a compris, Ducky parle aux morts
8 - Parce que ça parait étonnant que le taux de crimes chez les Marines soit si élevé
9 - Parce que de toute façon, c'est une rediffusion
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche NCIS de SeriesLive.

29 juillet 2010

Russian roulette

Quand je sors d'une période de fringale, je suis prête à donner sa chance à n'importe quelle série ou à peu près (ferme exception soit faite des vampires). Chaque fois c'est pareil. Il me faut une nouvelle obsession. Et les plus inattendues sont les bienvenues : aujourd'hui, accro à un sitcom, demain, pourquoi pas fan de western ou addict à la science-fiction ?

RussianRoulette

Parce que là, justement, je sors d'une double intégrale Will & Grace et Les Craquantes (quoique, pour être sincère, Les Craquantes, il m'en reste quelques épisodes avant d'être vraiment à la fin) (l'affaire de deux jours, trois tout au plus) (je me demande combien de gens de ma génération ont vu cette série en intégralité, quand même), et je commence à chercher ce que je vais regarder après.

Non, si, bon, oui, effectivement. J'ai un planning auquel je pourrais me conformer. Sans déconner, vous m'avez déjà vue suivre un planning ? Beh non ! Parce que je fonctionne au coup de cœur. J'ai, concrètement, un certain nombre de tâches de fond, plus ou moins abouties, plus ou moins achevées, comme par exemple regarder V ou Royal Pains, mais je n'en suis pas au point de me dire, quand un épisode sort, qu'il faut que je l'aie vu dans les 24h. Ce sont deux choses totalement différentes, et regarder Huge semaine après semaine avec beaucoup de satisfaction ne suffit pas.
Les séries que je suis sont en général toutes autres que les séries sur lesquelles j'exerce ma tendance à la monomaniaquerie. Pour une raison en fait évidente : comment exercer cette tendance à la monomaniaquerie au rythme d'un épisode par semaine ?

D'ailleurs, c'est aussi pour ça qu'on trouve un certain nombre de séries dans mes cartons, qui attendent une saison ou deux avant que je ne leur fasse un sort. C'est par exemple le cas de Brothers & Sisters pour laquelle j'attends au moins début 2011 pour m'y remettre, plus vraisemblablement la toute fin de la prochaine saison. Voilà bien le genre de série qui m'ennuie sur le long terme ; mais à fortes doses sur une courte période de temps, c'est absolument l'extase.

Le problème c'est qu'actuellement, ça pourrait donc tomber sur n'importe qui. Là, demain mettons, si je mets le pilote de Saving Grace, Roseanne, Eureka ou NCIS, j'ai de grandes chances de ne pas en décoller avant la fin de série ou, au moins, le dernier épisode disponible.
...Vous aurez évidemment relevé l'intrus dans cette liste, je ne suis quand même pas non plus totalement aux abois, au point de regarder un navet.

Donc j'ai un peu l'impression de jouer à la roulette russe, là. Parce qu'en tant que pilotovore, des pilotes, j'en vois, naturellement. Et c'est un peu flippant.
Heureusement, j'ai aussi plein de nouveautés à voir, ce qui limite les dommages (prochain post doramatique sur Mioka, d'ailleurs...), mais enfin, force est de constater qu'actuellement, je suis en manque de coup de coeur et que ça peut tomber sur absolument la première série venue, sans distinction de genre ou d'ancienneté ; à l'exception, on l'a dit, des vampires et des navets.

Quelque part ça ouvre de formidables perspectives : dans une semaine de ça, si ça se trouve, je serai en train de regarder une série dont j'ignore tout. Ou bien en train de me faire l'intégrale d'une série dont tout le monde parle et à qui j'ai finalement donné sa chance après un revisionnage (genre Supernatural). Ou bien de m'empiffrer d'épisodes d'une série que j'ai toujours snobée et qui tombe à pic, dans un instant de faiblesse.

Donc en gros, si là, vous voulez me fourguer une série que je n'aurais, sans ça, jamais regardée, c'est maintenant. Si vous avez une série que vous voulez absolument me faire voir, c'est le moment de se placer. Envoyez vos cagoules, vos liens, même simplement un lien vers la fiche de SeriesLive ou la page de Wikipedia, si vous voulez me faire regarder quelque chose avec attention, c'est le moment.
Au prochain coup de cœur, il sera trop tard, je serai à nouveau monomaniaque et n'y jetterai un œil que très indifférent...!

28 juillet 2010

Carnet de route

Map_JapantoEgypt

Quel été excitant c'est pour moi en ce moment ! Téléphagiquement parlant (j'aime autant préciser).
Chaque semaine est rythmée par de nouvelles découvertes. Il n'y a rien de plus excitant que de faire chaque semaine un saut dans le vide, d'aller là où on n'a jamais posé la télécommande, et de fouiner, fouiner, fouiner encore, pour en apprendre le plus possible, et en voir le plus possible, aussi ; c'est sans doute même le plus important.

Depuis le début de l'été, j'ai l'impression de faire une gigantesque randonnée. Et je coche sur ma liste les territoires arpentés, bien consciente qu'on ne comprend jamais toutes les subtilités d'un pays quand on le visite en une semaine, mais qu'on en apprend quand même beaucoup, sur la télévision des autres, et sur la sienne propre.
Ce roadtrip téléphagique est une sacrée aventure...

Certaines semaines c'est plus difficile que d'autre. Un problème de langue. Un problème de disponibilité. Mais globalement je trouve chaque semaine de quoi capter mon attention. Il n'y a pas assez de temps pour tout voir, mais j'en vois plus que jamais. Et je lis beaucoup, plus que je n'ai jamais lu sur la télévision. C'est extrêmement enrichissant. Ce soir, une nouvelle découverte, demain, une nouvelle thèse à lire... C'est intensif mais c'est exaltant !

Comme
un sushi dans l'eau : la télévision japonaise pour les nuls Annyong haseyo : la télévision coréenne pour les nuls Namaste doordarshan : la télévision indienne pour les nuls Shalom alekhem : la télévision israélienne pour les nuls Watch like an Egyptian : la télévision égyptienne pour les nuls

Je prends mon sac à dos téléphagique et je continue ; ce n'était que le premier mois. Où serai-je dimanche ?

27 juillet 2010

[DL] Mesudarim

Voilà bien une série pour laquelle je ne refuserais pas de trouver des sous-titres quelque part... Franchement, les premières minutes du pilote semblaient bonnes (sans compréhension correcte de l'hébreu, je veux dire), ça m'énerve de ne pas réussir à mettre la main dessus. Bref.

Mesudarim
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ça, c'est typiquement le générique sympa qui vous rentre dans la tête sans prévenir. Je le sais, j'ai expérimenté. Des heures et des heures à chanter un générique dont je suis infichue de comprendre les paroles.

Le générique est d'autant plus sympathique qu'il intervient, dans le pilote de Mesudarim, exactement après que les 4 amis aient eu confirmation du montant qu'ils allaient empocher avec la revente de leur start-up, et juste avant que les conséquences de leur soudaine richesse ne commencent à être étudiées. C'est-à-dire que le côté fêtard du générique remplace admirablement bien une scène similaire pendant laquelle les mecs de Mesudarim auraient fêté leur pactole. Quand on le voit, vraiment ça tombe bien.

C'était la 10e série à trouver dans notre jeu des génériques de séries de tous pays ! Félicitations à tous, et à bientôt pour une nouvelle édition. Dans l'intervalle, soyez pas timides, dites-moi ce que vous pensez des 10 génériques proposés...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mesudarim de SeriesLive.

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27 juillet 2010

De toute façon, à Broadway tout le monde est gay

Eh, je mange du musical au petit déjeuner, vous pensez que je ne le sais pas ? A Broadway, tout le monde est gay. Sauf les producteurs qui se tapent des jeunes premières, évidemment.
Et c'est intéressant parce que strictement personne ne semble avoir pensé à faire la remarque quand on a commencé à parler de The Miraculous Year, la série avec plein de beau linge, dont Lee Pace.

Lee Pace dont vous n'êtes pas sans savoir que c'est un peu l'acteur qui a révolutionné ma conception de ce métier, et qui accessoirement a jadis exercé la profession de pâtissier, est en fait, certainement, l'un des acteurs les moins importants de ce projet, mais ça m'a jamais spécialement arrêtée.
Et puis surtout, c'est en creusant par-là que j'ai découvert un tout petit, oh, minuscule détail. Vous allez voir, c'est amusant.

Voilà le résumé qu'en fait SeriesLive :
Ce drama sera centré sur une famille de New York vue à travers les yeux d'un compositeur de Broadway auto-destructeur.
Voici celui d'Allociné (je vais jamais chez eux... Eh bah ! C'est moche !) :
L'histoire d'une famille new-yorkaise, vue à travers l'objectif d'un compositeur de Broadway, aussi charismatique qu'auto-destructeur...
Et là c'est celui de Cinémovies :
L'examen d'une famille New Yorkaise à travers le regard d'un compositeur de Broadway charismatique mais aux tendances auto-destructives.
On peut aussi tenter chez Excessif :
The Miraculous Year se portera sur l'analyse d'une famille New-yorkaise faite par un compositeur de Broadway charismatique et auto-destructeur.
Ou, tiens, voyons ce qu'en dit Toutleciné :
Les affaires familiales d'un compositeur de Broadway charismatique et autodestructeur.
Sinon il y a Critictoo :
Cette série parle d’un compositeur de Broadway qui jongle entre son nouveau show et sa famille.

Où je veux en venir ? Bougez pas. Vous savez qui sont les personnages centraux de cette famille ? Eh bien, le compositeur, certes. Mais aussi son petit ami (gay). Et son neveu (gay). Et son acteur raté d'ex (gay). Moi elle me plait cette famille. Elle est originale, pour le moins.

Lee Pace interprètera donc Franck, le petit ami (gay) du compositeur, Terry (interprété par Norbert Leo Butz, un habitué de... Broadway), avec qui il a une différence d'âge d'environ 10 ans. Avec pas moins de 4 personnages gays, on peut aisément imaginer que la série sera obligée de s'éloigner des stéréotypes pour délayer des nuances sur la palette. D'autant qu'effectivement, l'ami Terry est bien un artiste torturé et auto-destructeur, avec des tendances addictives, sauf qu'on oublie de dire qu'il couche à gauche et à droite avec des types de passage (gays).

D'où vient cette phrase déclinée à l'envi par les principaux sites sur les séries, je l'ignore, probablement d'une seule et même source vu les variations subtiles de traduction. Mais visiblement, il y a un problème de communication autour de cette série qui semble ne pas réussir à s'annoncer comme ce qu'elle est déjà : une série complexe sur l'univers de Broadway et ses dérapages, avec des personnages gays dans de nombreux rôles principaux (évidemment pas tous).

Voilà qui change quand même pas mal la donne, non ? Parce que des personnages auto-destructeurs et charismatiques, à la télé, et surtout sur le câble, c'est pas ça qui manque. Mais là, on est dans un Entourage gay et dramatique, grosso-modo, avec un casting en or et un contexte, Broadway, particulièrement riche. D'ailleurs, ainsi que le souligne AfterElton, Franck n'est pas plus sain que Terry, ce qui nous promet de sacrés clash.

Potentiellement, c'est une série assez détonante que pourrait être The Miraculous Year. Et si vous n'êtes pas d'accord...

LeePaceSmiles

D'ailleurs, 'va ptet enfin faire son coming out, celui-là ?

27 juillet 2010

L'argument d'autorité

Bon, comme vous le savez, depuis une saison ou deux, je garde mes distances avec les projets de série. C'est ma façon de ne pas gâcher mon plaisir de pilotovore. Mais force est de constater que les projets HBO se suivent, et qu'ils présentent tous une caractéristique commune.
Leur casting.

Maintenant, soyons clairs : un bon casting ça fait toujours plaisir. Il suffit de me voir m'arracher les cheveux par poignées lorsqu'on annonce que certains acteurs médiocres parviennent à signer de nouveaux projets, quand tant d'autres vachement plus intéressants restent sur le bas côté (je sais, il n'y a pas que la télé dans la vie, il y a le ciné et le théâtre aussi ; mais zut, vous êtes des téléphages ou bien ?).

Mais il y a une tendance un peu inquiétante dans les castings de HBO ces derniers temps, qui consiste à booker du lourd, du très lourd.

Holy Box Office, Batman !

Pourquoi ça m'inquiète ? Déjà parce que j'ai toujours dans un coin de ma tête le fameux théorème de "pas encore ?!", et qu'un rôle principal occupé par un acteur ultra-connu, ça me fait froid dans le dos. En second rôle, en support, quelque part en guest vaguement régulier, ça va. Premier rôle, surtout pas.

Et puis surtout, c'est la démarche elle-même qui me fait froid dans le dos. Dustin Hoffman et Nick Nolte dans Luck, Susan Sarandon dans The Miraculous Year, Kevin Spacey dans The Crux... côté réalisateurs, Scorsese pour Boardwalk Empire, Kathryn Bigelow pour The Miraculous Year également, ou Alan Ball pour All Signs of Death, bien que ce dernier appartienne plutôt à une autre tendance (genre "rapatrions tous les talents qui ont fait notre gloire"). Accessoirement, je vais répéter ce que j'ai dit dans les news de SeriesLive et sur Twitter, mais Patti LuPone dans une série sur Broadway, c'est également un gros coup, même si en France ça nous parle moyen, une diva de Broadway ; c'est comme si Liza Minelli avait été signée pour être régulière dans une série il y a 15 ans.
Tout ça c'est bien joli mais il y a quand même un petit problème : des projets comme ceux-ci, on ne peut pas ne pas les acheter. On est un peu obligés de commander. Luck n'en est d'ailleurs plus un, la série est commandée.

Et je le demande : est-ce que tout ce que ces gens ont fait était forcément brillant ? Évidemment non, pas tout. Il y a dans ce qu'ils font, comme dans toute carrière, des hauts et des bas, les hauts étant simplement souvent très hauts, ce qui permet de faire oublier les bas. Il est à mon sens possible de se planter même quand on est un "grand", surtout quand on vient du cinéma et de son rythme tellement différent. Je ne dis pas que tout ce beau monde va se planter, ni qu'il faut être nécessairement un inconnu pour faire une fiction de qualité (quoiqu'il n'y ait à mon avis pas la même énergie pour un mec qui mise tout sur son premier projet que pour un autre qui n'a pas besoin de ça pour vivre), mais je voudrais qu'on garde en tête que c'est une possibilité ; or, quand on annonce avoir signé des gens pareils, on est obligé d'acheter ce qu'ils font. On peut dire à, je sais pas moi, Joss Whedon que la série qu'il a pitchée ne se fera pas. Allez dire ça à Scorsese pour voir.

Du coup le danger, c'est de se retrouver avec des séries au générique dopé, mais parfois hésitant sur le long terme, ou même carrément raté. Parce que c'est bien gentil tous ces gens qui viennent du cinéma et qui semblent accréditer la thèse selon laquelle la télévision n'aurait rien à envier au 7e art, mais c'est quand même pas le même boulot. Au niveau de l'écriture, au niveau du rythme... et puis au niveau du budget. Payer tout ce monde-là et soutenir leurs exigences financières (quelqu'un me rappelle le budget de Boardwalk Empire ?), il faut le faire. Tenir la distance. Ca veut sans doute dire que la tendance du câble, consistant à préférer des saisons plus courtes, est loin d'être finie.

L'opération doit être rudement onéreuse pour HBO. Mais c'est leur pognon, ils en font ce qu'ils veulent après tout.
Cela dit, les attentes qui se créent, tant côté diffuseur que côté spectateur, quand des noms pareils sont impliqués dans un projet, font que HBO met peut-être la barre un peu trop haut. On verra, bien-sûr, mais ça semble un peu beaucoup.
Je comprends bien qu'il s'agisse de revenir dans la course à tout prix et rappeler à AMC et Showtime qui est le patron. HBO voudrait être et avoir été, et s'en donne les moyens. Ce serait à mes yeux une bonne nouvelle si d'une part, ça ne me renvoyait pas l'image d'une chaîne désespérée, et si d'autre part, ça ne m'apparaissait pas comme un immense coup de poker.

Cela étant, je suis et reste hyper motivée par certains de ces projets (dont The Miraculous Year dont je vous reparlerai dans le prochain post, notamment sur un angle peu ou pas abordé dans les médias francophones à son sujet), simplement je ne suis pas aussi extatique que d'autres lorsque je vois les noms qui défilent dans les news.
C'est une bonne nouvelle, mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit jamais. Ça ne devrait jamais suffire.

27 juillet 2010

[DL] Ayrilik

La première fois que j'ai entendu ce générique, c'était dans une version strictement audio. Et j'aurais pu être sincèrement charmée... si je n'avais pas déjà lu plusieurs choses sur la série. Mais là, la version video n'est vraiment pas tendre, c'est clair.

Ayrilik
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Globalement, ce n'est même pas la violence des scènes qui me choque. C'est la violence du propos, mon soucis. Une série portant sur une guerre ? Je suis d'ordinaire toujours partante. Mais il y a un côté profondément partial dans Ayrilik (qui s'exprime plutôt bien dans ce générique, mais c'est pire pendant le premier épisode), qui fait que je ressens un profond malaise à propos de cette série. Bien-sûr qu'il est courageux d'aborder les crimes de guerre dans une série qui se déroule lors d'un conflit armé. Mais si c'est pour oublier que dans une guerre, il n'y a jamais d'un côté les victimes et de l'autre les assaillants, c'est détruire le propos, et ne laisser que la propagande.
Mais Ayrilik fait réfléchir à pas mal de séries sur l'histoire, dans le fond... car quand on parle de fiction, peut-on jamais parler d'objectivité ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ayrilik de SeriesLive.

26 juillet 2010

Unforgettable

Lorsque TFHein a commencé à diffuser Will & Grace, j'étais devant chaque semaine, le samedi, et j'adorais ça. Je venais de quitter la maison de mes parents, et Will & Grace semblait être exactement pour moi : de grands enfants dans un monde adulte.
D'ailleurs quand il est sorti, j'ai tout de suite acheté le coffret VHS de la saison 1... enfin, oui, disons plutôt la première partie de la saison 1. C'était une époque où la pratique était pour ainsi dire systématique.
Mais ensuite, tout s'est gâté : TFHein n'a plus diffusé la suite avec la même régularité. Des samedis de déprogrammation, puis de rediffusion, puis plus rien du tout. Les coffrets VHS de la deuxième partie de la saison 1 sont devenus introuvables et je ne m'étais pas encore équipée en DVD...

J'ai perdu Will & Grace de vue. Ils ne m'ont même pas vraiment manqué, pour être honnête, parce que, comme Robin Williams dans Hook, j'avais tout oublié et grandi. Je me suis progressivement éloignée des sitcoms, aussi.

Il y a eu un bref retour au Pays Imaginaire quand Canal+ a diffusé (ou rediffusé, je l'ignore) la dernière saison, vers 7 ou 8h du matin en quotidienne. Et j'ai le souvenir très clair d'avoir regardé l'épisode final, bien qu'ayant loupé au bas mot trois ou quatre saisons, avec des larmes dans les yeux, à genoux devant la télé, recueillie dans le deuil d'une série que j'aurais pu aimer si elle n'avait pas disparu de mon radar si tôt, et qu'il était triste de ne retrouver qu'au moment des adieux. C'était un de ces instants où non seulement une série s'achève, mais une époque avec elle, aussi, au moins pour moi disons. J'ai compris que j'avais beaucoup raté.

Mais même à ce moment-là, et même plus tard en revoyant le pilote, je n'ai pas voulu rouvrir la fenêtre et m'envoler. J'ai laissé tomber.
Lorsqu'il y a quelques semaines, j'ai revu le pilote sur un coup de tête, je ne pensais d'ailleurs pas que ça irait plus loin. C'était juste un pilote. Vous me connaissez, moi, avec les pilotes... Mais quand très exactement le lendemain, l'un de vous m'a demandé ce que je pensais de Will & Grace, non seulement ça m'a obligée à repenser sérieusement à mon rapport à cette série, mais surtout je l'ai interprété comme un signe du Dieu de la Téléphagie et j'ai continué.

Et nous voilà au bout du voyage. Huit saisons plus tard.

Will & Grace est une comédie pétillante aux dialogues vivants, rythmés, et aux blagues à la fois subtilement intelligentes et bourrées de popculture accessible à tous. Une comédie à la fois performante et futée.

Mais surtout, c'est l'une des rares de son espèce. Bien qu'on y parle continuellement de sexe, ou au moins qu'on le sous-entende, la série repose sur quatre personnages parmi lesquels il n'y a pas la moindre possibilité de tension sexuelle. Elle en est absolument exclue. On adore l'histoire d'amour platonique entre Will et Grace, mais on sait qu'elle n'ira jamais plus loin (et il ne viendrait même pas à l'esprit de shipper). Jack et Karen sont dans une relation tactile mais qui existe en-dehors de toute sexualité. C'est son paradoxe : Will & Grace montre des personnages tellement à l'aise avec leur corps qu'ils n'ont rien à prouver et ne mélangent pas les genres. Jamais. Les interactions des quatre personnages entre eux sont à un autre niveau, on est prévenus, on n'y reviendra pas.

Toutes fusionnelles et/ou versatiles que soient les relations entre ces deux paires de couples (hétéro/gay, homme/femme), elles n'iront jamais nous faire le coup du "vont-ils-ne-vont-ils-pas".

Avec son humour complètement débridé, ses personnages exubérants et son parti pris, Will & Grace se ressent comme libératrice.
Nos quatre amis vivent dans un monde où l'amitié prévaut quoi qu'il arrive, par delà les orientations sexuelles, les histoires amoureuses, et même, comme le montre le final, le temps. On est dans le Pays Imaginaire : les amis c'est le plus important pour rire comme pour pleurer, le reste on s'en fiche. On croit à l'âme sœur et aux rigolades pour toujours. La plaisanterie a un parfum d'éternité.

Alors, oui, ce furent quelques semaines de réconciliation avec une série que j'ai bêtement oubliée, mais qui est toujours restée dans un coin de ma tête. Dans le fond, Will & Grace était inoubliable, il ne fallait juste pas compter sur TFHein pour me le rappeler.
...Je les avais pas perdues mes billes !

WillandGrace_BowingOutGracefully

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Will & Grace de SeriesLive.

25 juillet 2010

[DL] Louie

J'ai un problème. Je suis profondément éprise de Louis CK. Bon, pas tant que ça. Mais quand même un peu, et je sens bien que c'est déjà grave, en soi. Quand je le vois, tout de suite, je suis de bonne humeur. C'est flippant. J'adore son air de se méfier de tout (mais bon, c'est un New-yorkais...), notamment. Ça m'éclate.

Louie
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Nan mais, même sans mon fétiche pour les comiques roux (dont je me rends bien compte qu'il est peu répandu), il est bon ce générique, non ? Son côté à la fois austère et coloré, sa promenade tranquille dans les rues de NYC... Bon, mais sa musique ? Sérieusement, sa musique !!!

Louie Louie Louie Lou-ihhh
Louie Louie Louie Lou-ahhh
Louie Louie Louie Lou-ihhh
Louie Louie You're gonna cry-y !

Ahem.

Et pour ceux qui manquent cruellement de pizza mangée debout à la va-vite : la fiche Louie de SeriesLive.

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