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ladytelephagy
31 mai 2010

100 things I hate about you

Un nouveau pilote devrait toujours être l'occasion de se réjouir. Comme pour les mariages ou les baptêmes, ce devrait être une sorte de célébration inconditionnelle d'un commencement prometteur. Un pilote qui apparait, c'est une série qui commence, plein de perspectives d'avenir téléphagique, en somme, l'espoir. Rien n'est plus beau qu'un pilote.
Alors quand un pilote est épouvantablement ennuyeux, et qu'il ne laisse que très peu d'espoir sur ce qu'on peut espérer, ça vous plombe le moral comme rien.

100 Questions est de ceux-là, et dans ce genre de circonstances, on ne se pose pas la question de savoir si on devrait donner sa chance à la série plus longtemps, parce que tout est dit.

Sur le principe pourtant, il y avait moyen de faire quelque chose de vaguement original. 100 Questions explore la vie amoureuse de son personnage principal, Charlotte Payne, à travers... eh bien, 100 questions, c'est comme le Port-Salut. Et le pilote commence effectivement comme ça : Charlotte vient de s'inscrire dans une agence de rencontres et doit donc répondre à 100 questions qui lui permettront d'établir un profil et ainsi trouver l'âme sœur parfaite. On avait un peu l'impression que ce pitch présentait quelques ressemblances avec celui de The Ex-List, mais ça pouvait éventuellement marcher quand même. Mais voilà : chaque question correspond en fait, on va vite s'en apercevoir, à un seul passage de sa vie. Du coup, l'épisode est un immense flashback de 20 minutes, l'entretien avec l'employé de l'agence de rencontres servant essentiellement à faire semblant d'articuler le récit, mais n'apparaissant qu'au début et à la fin de l'épisode. Bref, c'est un ingrédient remisé au rang de pur gadget, alors que c'était au contraire intéressant d'essayer de l'exploiter.

Le problème principal de 100 Questions, c'est sa forme extrêmement conventionnelle. On a l'impression de pouvoir lire dans les pensées des scénaristes : ils écrivaient des sitcoms dans les années 90, et maintenant ils savent qu'ils ne peuvent plus employer les mêmes recettes, alors ils essayent de trouver un ressort du même genre que celui de How I met your mother pour essayer d'avoir l'air original sans trop se creuser.

Je ne sais pas, on aurait pu imaginer quelque chose de moins linéaire. Plutôt que de prendre UN exemple pour répondre à la première question, Charlotte pourrait brasser les souvenirs de plusieurs expériences amoureuses passées. J'ai en tête la façon qu'avait Titus de sortir des flashbacks venant d'époques différentes dans la vie des personnages, et c'était admirablement dynamique et original. Quand le gag était moyen (car il n'y avait pas de mauvais gag dans Titus), le rythme compensait en attendant que la réplique suivante déchire. Le rythme, les enfants, le rythme c'est la clé de tout en humour ! Je vous le disais encore à l'occasion de 30 Rock : quand on a le rythme, on peut même se permettre de se passer d'hilarité pendant quelques minutes ! Ainsi, l'entretien avec le service de rencontres aurait été mieux mis en valeur parce qu'il aurait fait l'objet d'un véritable dialogue.

Et d'ailleurs, ce dialogue aurait permis autre chose : que Charlotte prenne du recul sur sa vie amoureuse. Là, l'effet flashback ne donne qu'une lecture basique des évènements calamiteux dont elle parle, alors qu'en intercalant plus régulièrement des réactions de Charlotte dans le présent, on aurait pu jouer sur un humour un peu auto-dépréciatif permettant de nuancer la mine effondrée de Charlotte pendant l'incident dont elle parle. Plutôt que d'avoir l'air d'être catastrophée et désolée, Charlotte aurait été drôle par elle-même, pas juste par ce qu'elle subit. Mais le fait de l'empêcher de parler de son histoire amoureuse, et de laisser la caméra le faire avec un point de vue neutre, empêche Charlotte de se livrer à une véritable mise à nu devant son interlocuteur, et donc devant nous.
Mais ce que les scénaristes n'ont pas compris, c'est que pour plaindre une belle et riche anglaise vivant à New York, il faut au minimum qu'on compatisse avec elle...

Trop conventionnel, l'épisode manque plusieurs fois sa cible. On finit par ne plus du tout s'intéresser à ce qui se dit, parce que c'est mal dit et qu'on ne cherche pas à nous y intéresser sincèrement de toute façon. Comme beaucoup de sitcoms (et c'est la raison pour laquelle j'ai de plus en plus de mal avec les sitcoms, et préfère les dramédies en single camera), on suit le cahier des charges mais on reste dans le superficiel. L'humour exige à mon sens un peu plus.

Du coup, quand ni le fond ni la forme ne sont convaincants, en désespoir de cause, on se tourne vers l'interprétation. Acteurs, aidez-moi ! J'aimerais avoir quelque chose de gentil ou, disons, au moins, de pas trop mal-aimable sur votre série, mais je vais avoir besoin d'un coup de main ! Hélas, les acteurs ne brillent pas non plus par leur talent. Ils y croient autant que nous, je pense. Ils ne se font pas d'illusions, probablement. C'est en tous cas le sentiment qu'on a en les voyant vaguement faire les pitres. Ou bien, ils sont vraiment mauvais, c'est possible aussi.

Mais si les acteurs sont éventuellement mauvais individuellement, le cast fonctionne aussi très mal en groupe. En plus !

100ThingsIHateaboutyou

On a un peu l'impression que dés cet épisode, on cherche à nous construire un univers à la Friends. Sauf qu'on veut nous servir un Friends de 2004, pas un Friends de 1994. En 2004 on connaissait tous les personnages, on s'était installés dans leurs vies, leurs obsessions, leurs travers et tout ça. Mais 100 Questions a oublié que pour en arriver là, il fallait installer les personnages. Or ici, on ne présente que Charlotte Payne, et le reste du cast joue les amuseurs mais n'a pas d'existence propre. Tout-au-plus lancera-t-on en fin d'épisode un vague love interest à l'intérieur du groupe d'amis, ce qui ne se fait surtout jamais à la fin d'un pilote ! Dans l'appartement de Charlotte, les uns et les autres entrent, sortent, se réunissent, passent des soirées à rire et boire, mais qui sont-ils ? On n'en sait rien, pour ainsi dire. Ils restent de fantomatiques faire-valoir pour Charlotte qui, elle-même, ne déborde pas de charisme.

Je dois à la vérité d'ajouter que la première anecdote de Charlotte est extrêmement mal choisie. La question, "qu'est-ce qui vous a amenée ici ?", est naturelle et tombe sous le sens, mais la réponse manque franchement d'intérêt. Si Charlotte s'est inscrite à ce service de rencontres, c'est après une ultime mauvaise expérience. Autant dire que cette mauvaise expérience aurait pu être n'importe quoi, c'était ouvert ! Mais là, la situation dans laquelle Charlotte se met la présente sous un angle piteux, voire fade. Elle fait une bourde et va passer une bonne partie de l'épisode à s'en plaindre et/ou s'en excuser. Le gag le plus drôle (et c'est dire) se déroule même pendant son sommeil ! La pauvre Charlotte semble destinée à n'avoir aucun intérêt. Ce qui est très emmerdant, parce qu'aucun de ses amis ne peut prendre sa place devant l'écran (ce qu'on appelle le syndrome Jack-&-Karen) en cas de coup de mou.

Le plus incroyable c'est que 100 Questions, comme son nom persiste à l'indiquer, espère poser à Charlotte pas moins de 100 questions, à raison d'une question par épisode, soit un total de 5 saisons. Eh bah yen a qui doutent de rien.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 100 Questions de SeriesLive.

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30 mai 2010

I knew I knew you !

On dit que le monde est petit. On n'a pas idée. Et la téléphagie est là pour le prouver, si jamais on venait à l'oublier.

J'avance dans la saison 3 de Rude Awakening (c'est d'un plaisir sans nom !) et je m'y retrouve en terrain familier ; à l'exception d'un ou deux épisodes, je m'aperçois que je l'avais vue en intégralité, même quand je n'ai pas réussi à en tirer une VHS puisqu'à l'époque je devais compter sur des proches qui avaient Jimmy pour me donner ma dose de Rude Awakening, et cela entrainait un grand turn-over de cassettes (sincèrement je ne suis pas sûre que le cagoulage d'aujourd'hui soit inférieur en termes de volume...), et je ne pouvais pas toujours tout garder. Mais c'était pas mon sujet d'origine, pardonnez-moi.

Donc, je me retrouve en terrain familier, avec des épisodes que je n'ai vus qu'une fois de toute ma vie mais que j'ai l'impression de déjà connaître sur le bout des doigts ou quasiment, c'est vous dire la forte impression que m'avait fait la série à l'époque. Si je pouvais craindre, avec presque 10 ans d'écart, que l'image que j'avais gardée de la série n'ait été un peu embellie par mon sentimentalisme, tout doute est à présent écarté : j'adore toujours autant (voire plus, cf. post d'hier matin).

Vient cet épisode que je me rappelle avoir aimé, et, soudain... soudain...

Mais je te connais, toi !

C'est la phrase qu'on a tous sortie des dizaines de fois (et quand je dis dizaines, je veux dire centaines). En tant que téléphage, on regarde tellement de choses qu'on finit par regarder beaucoup de gens. Et du coup, on mémorise une somme incroyable de visages et de noms ; à vrai dire, personnellement c'est un peu à géométrie variable avec les noms, mais globalement je retiens quand même très bien ce genre de trucs (par contre, ne me demandez pas ce que j'ai mangé hier). A force de regarder des dizaines de séries (et quand je dis dizaines, je veux dire centaines), chose que j'ai commencé à faire de façon quasi-industrielle peu après la période pendant laquelle j'ai découvert Rude Awakening, on garde en mémoire l'identité d'une foule d'acteurs et d'actrices, qu'ils aient tenu un rôle principal dans une série méconnue ou un téléfilm, ou qu'ils aient passé leur carrière à jouer les guests. Certaines séries se sont même fait une spécialité d'être des séries "à guest" (et Glee, dans sa fringale de noms à ajouter au générique, n'a certainement pas inventé ce concept), si bien qu'on finit par avoir un répertoire de "connaissances" assez incroyable. Alors, "mais je te connais, toi", on l'a tous crié sous le coup de la surprise devant un épisode ou un autre.

Mais ce qui m'est arrivé aujourd'hui tenait du paradoxe temporel, en quelque sorte. Car j'ai reconnu dans un petit rôle de l'épisode un acteur que j'ai découvert dans un film il y a maintenant deux ans et demi... Et le voilà dans un épisode d'une de mes séries préférées mais que je n'avais pas pu regarder depuis des lustres. Il faut le faire, quand même !!!

IKnewIKnewYou

Oui, il s'agit de Troy Garity, l'autre acteur épatant de Soldier's Girl, un film dont je vous ai parlé il y a quelques temps maintenant. D'ailleurs, si l'un de vous a vu ce film depuis que j'en ai parlé, que cette personne (fut-elle timide) n'hésite pas à s'exprimer dans le post que j'en avais fait quelques mois après l'avoir découvert...

Soldier's Girl est l'un des deux films qui ont servi de déclic pour que mon approche du monde des films change, alors inutile de vous dire que repérer ce visage en particulier dans un épisode que j'ai regardé il y a 10 ans ou presque m'a vraiment fait un drôle d'effet. Ce n'était pas juste le fait de reconnaitre quelqu'un, mais en particulier, de reconnaitre quelqu'un qui est apparu dans deux fictions qui comptent à mes yeux. Qui ont eu de l'influence sur moi.

C'était comme si, tout d'un coup, j'avais réduit mon Bacon number avec moi-même. C'était du hasard, on est d'accord, mais ce ne pouvait pas être une coïncidence. Je me suis dit que quelque part, je devais être destinée à aimer Soldier's Girl. Je sais que ça semble un peu ridicule à dire, mais je me suis fait la réflexion que, quand même, c'est dingue.
De la même façon que j'ai toujours trouvé agréable l'idée que Jonathan Penner ait joué dans Rude Awakening ET Une Nounou d'Enfer, j'aime jouer avec l'idée qu'on retrouve toujours, si on cherche bien, un point commun entre deux fictions qu'on aime. Les années qui ont séparé la découverte de Rude Awakening et celle de Soldier's Girl renforcent encore plus cette impression, parce que je me dis que même sans y penser, j'ai finalement été constante, d'une certaine façon, dans l'univers que j'ai abordé. D'autant que, même si je n'ai vu Troy Garity que dans ces deux circonstances (pour autant que je le sache ; mais après cette amusante découverte, comment en être sûre ?) et qu'en fait c'est peut-être juste l'acteur qui n'est pas très original, j'ai été étonnée de constater qu'en plus les deux personnages interprétés en ces deux occasions différentes m'ont semblé avoir quelque chose en commun. Quelque chose dans les yeux... Un grain de folie et de désespoir...

En tous cas la lady d'il y a presque 10 ans a été impressionnée par le même acteur que la lady d'il y a deux ans, sans le savoir, et je trouve cette idée à la fois attendrissante et intéressante. Est-ce que mon subconscient s'était rappelé de Troy Garity tout de même quand j'ai abordé Soldier's Girl ?
Et si je fouille dans la filmographie de tous les acteurs qui ont figuré dans des fictions qui me sont chères, est-ce que je vais m'apercevoir d'autres manifestations de ce phénomène ?

29 mai 2010

After you've gone

Remercier par téléphone et sur Twitter ne suffit pas. Il faut que le monde entier sache que Jo a fait la chose la plus incroyable au monde : elle m'a indiqué où cagouler l'intégralité des épisodes de Rude Awakening. Ce qui fait d'elle ma personne préférée de tout l'univers, soyons clairs. Il s'avère que ça fait 9 semaines que quelqu'un a eu la bonne idée de les mettre à disposition (un ptit mail et je vous dis où), et que, puisque personne ne se décide à rediffuser la série là où on peut la voir (comprendre : là où je peux la voir), je me suis octroyé le droit de foncer dans le tas. Environ 24h plus tard, j'avais les deux premières saisons et une bonne moitié de la troisième.
J'envisage évidemment un post La preuve par trois pour le pilote, donc si vous n'êtes pas sûrs de vous lancer dans la cagoule, je vous recommande d'attendre qu'il soit posté pour vous faire une idée plus précise.

Bien qu'ayant pratiquement une saison de décalage avec l'épisode le plus ancien que j'avais en ma possession jusque là (je vous en ai glissé un mot ici), Chassez l'alcool, il revient au goulot... est un excellent épisode, sur lequel j'avais initialement préparé un premier post en janvier 2007 (soit peu de temps après l'ouverture du blog), mais le revoir aujourd'hui lui donne un sens totalement différent, alors on est parti pour une réécriture totale... D'façons, quand un post est en brouillon depuis plus de 3 ans, c'est qu'il n'était pas amené à voir le jour sous cette forme.

Resituons le contexte.
Billie Frank est une alcoolique, qui a commencé à fréquenter les réunions des Addicts Anonymes, ce qui recouvre non seulement les alcooliques (comme Dave, son voisin qui est aussi une sorte de love interest, plus souvent sex interest d'ailleurs) mais aussi les drogués (comme sa meilleure amie Jackie). La guérison de Billie n'est pas, mais alors pas du tout bien engagée. En fait,c'est tout le contraire car, dans l'épisode précédent (c'est pas un spoiler si la série a plus de 10 ans, mais si vous êtes du genre craintif, allez lire un autre post), Jackie s'est suicidée, et ce sont Billie et Dave qui l'ont découverte.
Jackie avait laissé un mot à Dave pour lui expliquer son geste, et même si ce message mentionne Billie, il ne lui est pas adressé...

Nous voici donc arrivés à l'épisode qui nous préoccupe, Chassez l'alcool, il revient au goulot..., et où Billie, incapable de surmonter la douleur qui suit ces évènements, se remet à boire. Je vais vous mettre l'extrait (sous-titré par mes soins) dans un instant, mais je voudrais revenir sur la signification de ce passage pour moi.

Même quand on connait un épisode par cœur, au point de ne pas savoir comment en parler pour la première fois à des personnes qui, dans leur immense majorité, ne connaissent même pas la série... on peut être surpris. C'est hélas le cas ici. Les évènements récents m'ont forcée à redécouvrir cet épisode avec un regard nouveau. Et en même temps que je connaissais les répliques par cœur (et la chanson aussi, oh cette chanson...), je leur trouvais un sens que je n'aurais jamais cru trouver. L'épisode a pris une nouvelle signification, et plus particulièrement mon passage préféré, parce qu'elle est partie, et parce qu'elle aimait Rude Awakening, et parce que c'est un passage que j'ai toujours aimé mais qui semble tellement, tellement écrit pour toute cette histoire.

Rude Awakening était l'une de mes séries "culte", mais je n'en avais pas vu tous les épisodes (elle s'était moquée de moi à cause de ça, une fois, parce qu'elle, elle les avait tous vus). Pendant longtemps, j'ai vécu sur mes souvenirs, et sur le compte de quelques épisodes en VHS (principalement saison 3). Et j'aimais la série pour son thème, pour le traitement qu'elle en avait fait (pour autant que j'aie pu constater), et pour son personnage central. Mais aujourd'hui, la série a pris une nouvelle dimension. Elle est un lien. Elle est une déchirure. Elle est un weekend de téléphagie qu'on aurait pu partager si on avait découvert ces épisodes il y a seulement deux mois, quand ils ont été postés. Elle est une apparition. Elle n'est en aucun cas ni un modèle à suivre ni une source d'inspiration. Mais elle fait ressortir tant de choses.

Rares, très rares sont les séries qui, des années après leur annulation, continuent d'évoluer aux yeux du téléphage qui les aime. Dans quelques heures, quelques jours au plus tard si quelques épisodes sont récalcitrants, j'aurai tous l'intégrale de Rude Awakening en VO, un projet qui très franchement était de l'ordre de l'utopie il y a encore quelques mois. Et voilà que la série est de nouveau, cruellement, d'actualité pour moi à bien des égards. Quand on regarde ce genre d'épisode dans de telles circonstances, on ne peut pas vraiment croire au hasard. Et on ne peut pas faire autrement que d'être impressionné par les expériences que procure le simple fait de regarder une série télé.

C'est, exactement, la raison pour laquelle je suis téléphage.

DontGo

Tout est dit.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rude Awakening de SeriesLive.

28 mai 2010

To be continued... Royal Pains

Le revoilà, ce bon docteur... pas le britannique qui voyage dans le temps, seulement celui qui officie dans les Hamptons. C'est déjà pas si mal, surtout quand il est interprété par l'adorable Mark Feuerstein. Jeudi, la série Royal Pains revient pour une deuxième saison, dans un style purement estival partagé entre répliques divertissantes et un peu de médecine histoire de faire genre. Et comme chaque fois que la température monte, on est ravis de s'en contenter... mais c'est pas une raison pour oublier de suivre un peu ce qui s'est dit pendant la saison 1.

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1x01 - Il est complètement multifonctions : le Dr MacGyver fait aussi téléphage et schtroumpf grognon.

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1x02 -
Ramener Tucker et Libby, c'est vraiment une chouette idée, faut surtout pas arrêter.

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1x03 -
On peut posséder beaucoup de choses dans les Hamptons : des jacuzzis mal entretenus, des requins... mais ses enfants, jamais vraiment.

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1x04 -
Où l'on apprend qu'Evan parle italien ; ou presque.

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1x05 -
Vous n'alliez quand même vous isoler sur une île déserte sans qu'il y ait un problème, n'est-ce pas ?

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1x06 -
Le MacGyver de la médecine a encore frappé.

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1x07 -
Certainement le meilleur épisode de Divya.

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1x08 -
Des PowerPoint, des BD... tout le monde dessine !

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1x09 -
Aurait pu être une excellente conclusion aux tourments de Divya si on n'avait pas bradé la réaction finale des parents...

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1x10 -
Billie Frank n'aurait presque pas pu dire mieux.

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1x11 -
Retour à New York pour mettre en place un final un peu moins léger, mais parfaitement amené.

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1x12 -
Solitudes...

Difficile à croire, mais vrai : les excellents personnages de Royal Pains auront évolué sans nous donner de nouvelle pendant 10 mois. Leurs relations ont jusque là évolué avec tant de justesse qu'on ne s'inquiète pas outre mesure pour eux. Rendez-vous est maintenant pris avec Hank pour dans quelques jours, et avec l'été qui arrive, croyez-moi, c'est pas le dernier post To be continued... que vous allez voir débarquer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Royal Pains de SeriesLive.

27 mai 2010

Guide de survie du troll en milieu téléphagique

Ami troll, je le conçois, tu exerces une profession difficile.

Bon, ce n'est pas vraiment une profession (dommage, parce que si tu recevais un euro chaque fois que tu sors une connerie...), mais il s'agit tout de même d'une activité qui mobilise suffisamment ton temps pour qu'on compatisse devant l'ampleur de la tâche (pun intended).
Car la complexité de la chose repose sur sa nature-même : il te faut à la fois faire preuve de suffisamment d'intelligence pour sidérer en de répétées occasion ton public pourtant sans cesse plus blasé, et en même temps, tu dois être abyssalement dépourvu d'intellect afin d'offrir le contenu le plus ahurissant possible de bêtise à chacune de tes représentations. Tu vis dans l'effort permanent de te faire remarquer en écrivant, sans que rien que tu écrives ne soit remarquable. Tout le monde n'est pas capable de jongler avec les contradictions comme tu le fais, et devant cet art consommé du néant, je m'incline humblement.

Ami troll, donc, tu exerces une profession difficile.

Et je ne parle même pas de la difficulté de survivre sur la toile où la concurrence est si rude, et où il faut bien souvent rivaliser avec plus idiot que soi pendant des heures avant de se voir attribuer un point Godwin décroché de haute lutte. Et encore, ça ne nourrit pas son homme, un point Godwin ; ça ne paie pas le loyer, et même pas la facture internet. La vie de troll est décidément bien ingrate !

Ami troll, j'insiste, tu exerces une profession difficile.

Mais tout cela va changer car dorénavant, te voici aidé dans ta tâche (again, pun intended).
Je te propose de troller sans effort (ce qui est un peu le rêve ultime de tout troll ambitieux) lorsqu'il s'agit de parler de séries télé. Je sais que ce qui t'attend, au cours de ta carrière de troll, dépasse largement ce domaine, et il te manque un guide équivalent pour des sujets autrement plus complexes tels que la politique, l'actualité musicale, la mode, les news people, ou le génie biomoléculaire, mais enfin, je ne peux pas être partout, je vais déjà t'aider au maximum dans ce domaine. Et puis tu sais, après quelques années de carrière, tu t'apercevras de toute façon qu'il est difficile de faire long feu dans cette voie sans un minimum de spécialisation. Ce que je t'offre ici, c'est l'opportunité unique de te spécialiser dans le trolling téléphagique. Une voie en devenir, sans nul doute.

Ami troll, tu n'es plus seul, il te suffit de prendre en note les instructions suivantes.

Ainsi donc, tu as besoin de recettes que tu n'aurais plus qu'à suivre à la lettre.
Aussi ce petit guide a été conçu tout spécialement pour toi, après des années et des années d'observation (ça fait seulement huit ans que je suis sur internet, mais il y a eu quelques années de chômage dedans donc j'étais quand même pas mal connectée... mais non les chômeurs c'est pas juste des flemmards qui veulent être payés pour rester chez eux, d'ailleurs je ne touchais pas un rond puisque je n'avais pas l'âge de toucher le RMI et... aha, tu m'as bien eue, ce que tu es doué). Fréquenter les forums, les blogs, et tous les autres endroits où tes semblables (des ancêtres, peut-être ?) ont officié bien avant que tu ne découvres comment on édite un commentaire après que quelqu'un y ait répondu, m'a permis de l'élaborer pour ton plus grand confort. Étape par étape, tout est fléché.

Ami troll, tu n'es plus seul, il te suffit d'écouter attentivement (juste cette fois).

Niveau 1 - "Vous parlez de quoi ?"

TrollGuide_1

La règle la plus simple à suivre est de débarquer dans une conversation et de n'en connaitre ni les tenants ni les aboutissants. Le seul impératif (et j'admets que c'est hautement fastidieux, mais enfin, tu veux progresser ou pas ?) est de lire le titre du sujet, de l'article, du post, etc... mais vraiment pas plus. Une fois le titre lu, une fois, pas deux, ce n'est pas la peine de le mémoriser, localise l'espace de rédaction de réponse, et commence à écrire tout ce qui te vient à l'esprit en réaction au titre du sujet, de l'article, du post, etc... Si tu n'as pas vu la série dont il est question, ne t'arrête pas à ce point de détail et fonce ! Vas-y, c'est sujet libre, carte blanche, la route est dégagée, lâche-toi. Exemples : hurle au spoiler si tu as appris quelque chose sur la série mentionnée (le nom de son acteur principal, l'heure de sa diffusion, son titre original), plains-toi de la qualité de la saison qui est moins bonne que l'an dernier, suggère que l'acteur mentionné soit gay/hétéro/mangeur de crottes de nez (selon ce qui te semblera le plus apte à déranger), demande si quelqu'un sait où on peut télécharger les épisodes, insiste sur le fait que la diffusion de la série a été gâchée, tu vois, tu as l'embarras du choix. Et si tu manques d'inspiration, tu peux toujours relever une faute de frappe dans le texte, que tu qualifieras de faute d'orthographe honteuse (ce qui ne manque pas d'ironie venant de toi). A la suite de quoi, signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Ce n'était pas si difficile... bravo, tu viens de réaliser ton premier troll ! Mais attention, pour le moment ce n'est que du travail d'amateur.

Niveau 2 - "N'importe quoi !"

TrollGuide_2

Le net est ainsi fait : on y trouve des téléphages plus doctes que soi, et qui savent de quoi ils parlent. Ta mission sur Terre étant de les empêcher de communiquer entre eux (nan parce que ça se croit tout permis, à se répondre, à argumenter, à présenter des sources...), tu dois donc ébranler leur confiance en eux. Après tout, si toi, tu ne sais pas de quoi il est question (voir niveau 1), il n'y a aucune raison pour que d'autres le sachent. Prends donc pour cible l'une des personnes s'étant déjà exprimée, de préférence se faisant remarquer par son texte correctement orthographié, divisé en paragraphes articulés et dénué de smileys (horreur !). Plus c'est long, mieux c'est ! Mais pas de panique, tu n'auras pas à lire tout ça. Et là encore, inutile d'avoir vu la série, évidemment. En fait il suffit de prendre une phrase au hasard dans ce texte, et d'y répondre par l'argumentation la plus simpliste possible, genre "tu parles sans savoir" / "tu la ramènes alors que t'as même pas vu le webisode unaired inédit" (imparable) / "t'as lu ça sur Wikipédia ou quoi ?" (très important le ou quoi). Puis signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Pas mal, mais tu n'as encore atteint qu'un niveau intermédiaire.

Niveau 3 - "Si t'aimes pas, critique pas !"

TrollGuide_3

Tu viens, en atteignant le niveau 2, d'insérer une phalange dans l'un des plus beaux mécanismes du web : l'échange. Polluer un espace virtuel et partir sans te retourner ne te donnera plus jamais les mêmes satisfactions après ça. Mais cela demande aussi une plus grande vigilance, car dorénavant il va falloir lire et analyser ces lectures. Ne t'effraie pas, ami troll. Par analyse, je veux juste dire que tu devras tirer des conclusions sur la façon la plus efficace possible de diminuer l'intérêt de la conversation ; mais pas de soucis, tu n'as pas à réfléchir sur le fond de ce qui se dit. Dorénavant, ta cible est plus précise : en plus de tous les critères du niveau 2, elle devra aussi te sembler négative quant à la série abordée. Ainsi, à celui qui explique sur 15 000 caractères pourquoi il n'a pas aimé le dernier épisode de Grey's Anatomy (que tu as arrêté de regarder pendant la saison 3 mais pour laquelle tu gardes une grande tendresse, notamment pour le Dr Papouilles), il faudra répondre par la phrase-clé suivante : "si tu n'aimes pas, c'est pas une raison pour critiquer !". Si tu te sens en verve, tu peux ajouter, au choix : "respecte les goûts des autres", "on te force pas à regarder", "t'as qu'à faire mieux", ou toute autre variation que ton orthographe permettra. A la suite de quoi, signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Tu commences à tenir quelque chose, là.

Niveau 4 - "Tu me fais dire ce que j'ai pas dit !"

TrollGuide_4

Avec cette technique, c'est fatal, il va te falloir revenir sur les lieux du crime après l'une de tes interventions précédentes. Cet exercice nécessite une certaine gymnastique intellectuelle qui consiste à mémoriser les endroits où tu as trollé (à cet égard, sache que tous les navigateurs permettent de... euh, je veux dire : ajoute la page à tes favoris Internet Explorer), mais pas d'inquiétude, à force de pratique, on prend le coup de main. Suite à ta contribution (si tu t'es bien débrouillé), tu devrais trouver une à plusieurs réactions. Plus elles sont véhémentes, et plus tu peux considérer avoir obtenu la reconnaissance de tes pairs quant à tes talents de troll ; mais pas de victoire prématurée, il reste encore fort à faire. Ta cible (toujours la même) ne te reconnait pas le droit de critiquer son texte. Pire, elle te soupçonne de nourrir à son encontre de bien peu louable intentions. Pour la punir, il faut donc montrer aux autres contributeurs que cette réaction est de mauvaise foi. Comme si l'autre personne savait mieux que toi ce que tu penses d'une série que tu n'as pas vue (mais dont on t'a dit qu'elle était un mélange de Desperate Housewives et des Experts, avec un peu de Bones de temps à autres... donc c'est tout comme si tu savais de quoi il est question). Chaque fois que tes propos sont cités, mentionnés ou même furtivement évoqués, étrangle-toi d'effroi et fais savoir que ton interlocuteur cherche à diminuer et/ou déformer ton propos. Toi ! Toi qui a fait l'effort de venir deux fois ! C'est intolérable. Signe de plusieurs smileys rageurs, valide sans relire et fiche le camps. Tu es presque un pro maintenant...

Niveau 5 - "Si c'est comme ça...!"

TrollGuide_5

Troisième lecture de la même page. Les différents contributeurs deviennent familiers : il y a celui avec l'avatar qui bouge, celui qui parle toujours pendant des plombes, celui dont le pseudo finit par un chiffre... et tu te sens maintenant en confiance pour exprimer tout ton talent. Et, avantage non-négligeable, eux aussi commencent à te connaître. Jusqu'au niveau 3, tu étais un inconnu de passage, désormais tu es chez toi. Le simple fait de faire l'effort de revenir ouvre droit à un minimum de respect de la part des autres contributeurs. C'est donc le moment idéal pour commencer à pratiquer le chantage émotionnel. Tu peux ainsi menacer de ne plus jamais revenir, ou, pire, d'en appeler à une instance supérieure (modérateur, administrateur, hébergeur...). Mais mieux encore, tu peux aussi remettre en question l'existence-même du site, forum, blog... Car le simple fait de vous contredire prouve qu'aucun dialogue n'est possible. Or, c'est bien le principe de ce site/forum/blog. Donc ledit site/forum/blog n'a qu'à fermer puisqu'on ne peut même pas s'y exprimer comme on veut ! Car il existe une chose, ami troll, un idéal de vie virtuelle, une valeur sacrée : la liberté d'expression ; et quiconque commencera à tenter d'esquisser le début d'une moitié de contradiction t'empêchera d'en faire pleinement usage. Mais maintenant que tu as découvert toute l'étendue de ce pouvoir, il n'y a plus de retour en arrière possible ! Non, on ne t'ôtera pas le droit de troller !!!

...Car oui, à la troisième, quatrième, cinquième intervention sur un même sujet, le mot a été lâché : troll. Enfin ! C'est la consécration ! Et maintenant qu'enfin, on t'a ainsi couronné (et privé de nourriture), il est hors de question de s'arrêter.

Va, ami troll, va et lance-toi dans l'aventure, dépasse tes limites, teste de nouvelles méthodes ! Le monde virtuel t'appartient, et la communauté téléphagique est si vaste !
Et, un jour, peut-être, à force de parler de séries avec des inconnus dont tu saboteras systématiquement les échanges, tu envisageras... d'en regarder une toi-même ?
Non, pas de panique. Seulement celles qui ne t'obligeront pas à réfléchir.

On n'est pas des bêtes, non plus.

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26 mai 2010

Génériques d'ici et d'ailleurs

On a connu une époque trouble en matière de génériques ; à peu près à la même période, deux phénomènes ont semblé nous envahir. D'une part, les génériques ont été raccourcis, voire ont carrément disparu pour devenir de vagues logos, et d'autre part, en traversant l'Atlantique, les génériques ont commencé à avoir un interprète francophone. Quelques Faf la Rage plus tard, il semblerait que sur la seconde tendance, on soit tirés d'affaire. Sur la première, ça dépasse nos compétences nationales, mais on commence à retrouver l'espoir aussi.

Pourtant, au Japon, on continue à trouver des génériques "faits maison", en général non pas à la place du générique principal mais en changeant celui de fin, et alors que The Mentalist a débuté sur la chaîne câblée Super! Drama TV ce soir, la série policière de CBS est la dernière en date à succomber à cette tendance. Détail original : c'est un duo comique, W COLON (un nom comme celui-là, ça ne s'invente pas), qui est chargé du générique. Comique, The Mentalist ? Mouais. Pas convaincue. Drôle de choix. Mais je n'ai pas encore entendu le résultat final, alors ne jugeons pas précipitamment...

JPThemes_Mentalist

Mais du coup, cela me donne l'opportunité de vous parler de quelques génériques japonais de séries que vous connaissez, et ça, ça n'a pas de prix.

Alors du coup je vous arrête tout de suite : non, les génériques japonais des séries américaines, ça n'a pas grand'chose à voir avec les génériques des séries d'animation, lesquels ne sont pas représentatifs en matière de musique japonaise, j'en profite pour le signaler. En tous cas, sachez que dans ce post, il se cache peut-être une découverte agréable. Moi j'dis ça...

USJP_LOST


LOST (titre US et titre JP) saison 1 par CHEMISTRY - Here I Am


LOST (titre US et titre JP) saison 2 par Yuna Ito - losin'


LOST (titre US et titre JP) saison 3 par Crystal Kay - Lonely Girl

JPThemes_PrisonBreak


Prison Break (titre US et titre JP) saison 1 par EXILE - EVOLUTION


Prison Break (titre US et titre JP) saison 2 par Namie Amuro - Top Secret

JPThemes_Damages


Damages (titre US / titre JP : Damage) saison 1 par BECCA - Perfect Me


Damages (titre US / titre JP : Damage) saison 2 par MiChi - RaiN

 Il y en a probablement d'autres, mais le but de ce blog n'a jamais été de faire dans l'informatif...
Alors, verdict ?

26 mai 2010

Why not regarder Parks and Recreation

ReasonsWhyNot_ParksandRecreation

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Parks and Recreation :
1 -
Parce qu'Amy Poehler (déjà)
2 - Parce qu'Amy Poehler n'est pas Tina Fey
3 - Parce qu'Amy Poehler s'est peut-être affranchie trop brusquement de SNL
4 - Parce que le mockumentary, ça n'a aucun intérêt sur le long terme
5 - Parce que vous voulez vraiment regarder une série sur la construction d'une aire de jeux ?!
6 - Parce que 2 minutes de "Really?! with Seth & Amy" valent mieux que 20mn de cette série
7 - Parce que quand une série opère beaucoup de changements après 6 épisodes, c'est un signe
8 - Parce que Leslie Knope est fatigante
9 - Parce que les comédies, c'est mieux quand c'est drôle
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Parks and Recreation de SeriesLive.

25 mai 2010

Who was the boss ?

Pendant que tout le monde est occupé à s'époumoner à propos du renouvellement de Glee pour une troisième saison (annonce qui pourrait faire l'objet d'un post Point Upleasant à elle seule...), je voulais rendre hommage à quelqu'un que nous avons tous connu, surtout les téléphages de ma génération, et qui pourtant est un grand inconnu parce qu'il ne travaillait pas devant les caméras.

MartinCohan

Il s'agit de Martin Cohan, plus connu comme étant la moitié de Hunter-Cohan, un tandem à qui on doit, excusez du peu, Ricky ou la Belle Vie ou Madame est Servie. Et si personne ne semble avoir pensé nécessaire de le mentionner, je trouve quand même dommage que personne n'ait un petit mot pour quelqu'un qui a participé à la télévision des années 80 de cette façon, une télévision dont pourtant beaucoup sont nostalgiques.

HunterCohan

C'était une autre époque, semble-t-il. Une époque où il existait des sitcoms familiaux. Des séries drôles que tout le monde pouvait regarder.
On en fait encore, des sitcoms de ce genre ? Je n'ai pas l'impression. La plupart des sitcoms s'adressent aujourd'hui uniquement à des jeunes adultes ou des parents. Qui prendrait ses gamins de 10 ans sous le bras pour regarder How I met your mother ? Qui déciderait de dîner avec toute la petite famille le soir devant un épisode de 30 Rock ? Je ne regarde pas Two and a Half Men mais je ne parierais pas ma chemise dessus non plus. Quant aux séries à destination de la "jeunesse", genre la tripotée de petites idoles éphémères made in Disney ou Nickelodeon, comme Hannah Montana ou plus récemment Victorious, elles sont au contraire intolérables de niaiserie pour les parents.

Martin Cohan était de ceux qui croient à une télévision intergénérationnelle, sans forcément se résoudre à s'adresser au plus petit dénominateur commun (car ces séries abordaient aussi des thèmes plus matures, et Madame est Servie ne se privait pas de second degré un peu plus coquin). L'esprit bon enfant typique des années 80, mais sans brader la qualité.

Et c'était un nom qui a accompagné des années et des années de téléphagie pour beaucoup d'entre nous, alors, bon, la moindre des choses, c'était de dire au revoir.

24 mai 2010

Give it some time

Expérience vécue par de nombreux téléphages, et plus particulièrement par les pilotovores : après avoir vu un pilote, dites devant le fan de n'importe quelle série que vous ne l'avez pas aimé, et vous avez une chance sur deux d'entendre en retour que, je cite, "ça s'améliore ensuite". Par ensuite, ce même fan peut aussi bien entendre un épisode de plus... que toute une saison : "ça s'améliore ensuite... pendant la saison 4 !" est en fait souvent le sous-entendu.
Il y a évidemment un certain prosélytisme dans cette réponse, mais pas seulement.

Que quelque chose soit bien clair : c'est absolument contre mes principes de regarder une série en espérant qu'à un moment, ça va bien finir par s'améliorer. Je sais que ça en fait hurler certains, mais ça se passe pendant le pilote, les enfants, c'est là qu'il faut être bon, pas dans deux mois, et encore moins dans quatre ans, d'accord ? Dés le pilote.

Je ne dis pas que le pilote doit être absolument parfait, parce que d'une part, la perfection n'est pas de ce monde, et d'autre part si le pilote était parfait on n'aurait pas envie de revenir la semaine suivante puisque tout aurait été dit dés le pilote, mais il faut que le premier épisode soit suffisamment convaincant. Qu'il inspire une certaine confiance et qu'on se dise que, bon, ok, ya peut-être encore ci ou ça à travailler, mais dans l'ensemble c'était bon et j'ai aimé. Je cherche dans un pilote la même chose que je cherche chez un homme : c'est peut-être pas parfait dans l'absolu, mais l'essentiel c'est que ça me plaise (et qu'au minimum, ça dure plus de 20 minutes). L'idée c'est que je sente du potentiel, pas que ce soit un chef d'œuvre dés le départ. Je suis une téléphage raisonnable, dans ma folie.
Mais enfin, quoi, si je ne suis pas convaincue au premier épisode que j'ai une raison de rester, je ne vois pas pourquoi je me forcerais à regarder en espérant que ça s'arrange ! J'ai autre chose à faire ! D'autres pilotes à découvrir !

C'est donc très rare quand je regarde une série qui ne m'a pas convaincue au-delà de son pilote. Dans ces cas-là, c'est parce que je suis mitigée, ou que vraiment je me demande si j'ai pas loupé un truc. C'est un peu comme mes retentatives téléphagiques, quand je regarde un pilote une seconde fois quelques années après l'avoir découvert, en me disant qu'étant dans un autre état d'esprit, je verrai peut-être quelque chose qui m'a échappé la première fois et que d'autres semblent voir. Eh, ça a marché pour quelques unes, après tout... une minorité, mais quand même.

Une fois arrivée au bout de la saison 4 de 30 Rock cette nuit (je m'inquiète maintenant de ce sur quoi je vais réussir à faire une obsession alors que je dois à présent me désintoxiquer ET de Saturday Night Live, ET de 30 Rock...), je me suis dit que ce cas de figure était quand même super rare. De carrément allergique, je suis devenue (certes à la faveur d'un état de santé médiocre) plutôt enthousiaste vis-à-vis de la série (mot-clé : plutôt). Mais il faut dire que pour 30 Rock, j'ai carrément persisté.

Peut-on aimer n'importe quelle série si on lui donne du temps ?

Je crois que c'est justement la raison pour laquelle je refuse de donner trop de temps à une série pour me plaire. C'est la raison pour laquelle c'est quitte ou double avec moi (ça, et le fait que si on me donne le choix entre un pilote dont j'ignore tout, et le deuxième épisode d'une série qui ne m'a pas tout de suite convaincue de son potentiel, je préfèrerai toujours l'inconnu...).
Au cinéma, on ne se lie pas sur le long terme, mais à la télévision c'est tout le principe et, bien consciente de cette particularité de ma chère passion, je pense que je me méfie spontanément des gens qui veulent laisser du temps à une série pour qu'elle plaise à un spectateur qu'au départ elle a laissé froid. C'est comme un piège. J'ai l'impression qu'on cherche à m'habituer aux personnages, peut-être même à me les faire aimer, et une fois que j'en serai arrivée là je ne pourrai plus dire du mal de la réalisation, du scénario ou quoi que ce soit d'autre ; je trouverai des excuses à la série parce que l'affectif prendra le dessus. Alors, instinctivement, j'ai envie de répondre que oui, on peut aimer n'importe quelle série si on lui donne du temps.

Est-ce que l'étrange expérience 30 Rock vérifie cette crainte, ou la nuance ? Est-ce que le fait d'insister, encore et encore, au prétexte que je ressens une certaine pression extérieure par exemple, ou parce que je vomis tripes et boyaux depuis plusieurs jours, a joué dans le fait que plus je regardais d'épisodes, plus je voulais en voir ?

Je plaisante souvent sur le fait que la téléphagie est une forme d'addiction (et si je le nie, je dois reprendre le programme depuis le début, alors...), mais c'est quand même un peu ça, non ? Si on laisse du temps à une série... on est sûr de s'y accoutumer. C'est pour ainsi dire inévitable.

Pourtant il y a des séries que je n'aime vraiment pas ! Mais je me demande parfois si je leur ai laissé une vraie chance.
Si j'avais regardé tous les épisodes de Ma Famille d'abord dans l'ordre... euh, non, mauvais exemple. J'ai dû voir les deux premières saisons comme ça. Et je déteste la série. Mais je revenais. Mais c'était l'heure qui s'y prêtait. Mais je ne changeais pas de chaîne. Mais je n'aime pas regarder le journal télévisé. Mais j'aurais pu mettre une VHS. Euh, j'en étais où ?!
Oui, voilà : existe-t-il une série que j'aie regardé sur le long terme et que je n'ai pas aimée ? Est-ce que c'est possible ?
Bah, non, puisque j'arrête quand je ne suis pas convaincue ! Et il n'est pas né celui qui me fera regarder un deuxième épisode de Gossip Girl ou de True Blood, ah ça non, même pas la peine d'y penser ! Je ne vais certainement pas m'infliger ça !

Ça me semble un comportement assez effrayant que de dire "tiens, regardons plusieurs épisodes en espérant que ça s'arrange". Je déteste faire ça. Je me méfie de pareil comportement. Si on n'accroche pas, on n'accroche pas, inutile d'insister. D'un autre côté la télévision est justement conçue pour fonctionner sur le long terme. Mais si on n'en a pas envie, pourquoi se forcer ?
Voilà que je recommence à me contredire moi-même !

Non, vraiment c'est un dilemme.

Peut-être que dans le cas de 30 Rock, comme, peut-être, dans le cas d'autres séries que j'ai appris à aimer sur le long terme (il y a eu le cas Big Love, aussi, l'an dernier, et ça a encore mieux marché parce que là j'ai même acheté les DVD !), il y avait un autre facteur au moment du pilote. Un truc du genre auto-persuasion. Peut-être que la première fois, j'ai décidé à mon insu de ne retenir que le négatif. Je croyais ne pas aimer Tina Fey et je me retrouve à regarder 4 saisons d'une série dont elle ne quitte quasiment pas l'écran, ça remet des choses en perspective !

Nan mais, en fait, ça s'améliore ensuite.
...

Giveitsometime

23 mai 2010

Rituels

C'est tellement ridicule que j'hésite à en faire un post ; mais je me demandais si j'étais la seule à avoir une sorte de rituels devant certains génériques ?

L'une des raisons pour lesquelles on aime qu'une série qu'on regarde ait un générique (ou un truc équivalent qui fasse illusion pendant une dizaine de secondes), c'est parce que c'est en quelque sorte le comble du comble téléphagique : regarder une série, de par sa récurrence semaine après semaine sur nos écrans, crée un lien affectif, et retrouver un générique semaine après semaine renforce ce lien affectif. C'est encore plus familier que les personnages, parce que les personnages ne font pas la même chose d'un épisode à un autre, alors que le générique est le même (sauf cas particulier comme Weeds).

Le moment du générique, c'est le moment où l'on est certain d'être là où on devrait être, le cérémonial de retrouvailles par excellence. Ça et, quand on a de la chance, de la musique sympa et de jolies images. Le générique d'une série, c'est cet instant de communion avec l'univers que vous êtes venu chercher, le moment où la téléphagie s'exprime pleinement, le sentiment à la fois de confort (c'est ma série !) et d'excitation (que réserve ce nouvel épisode ?) à son maximum.

Et donc, personnellement, devant certains d'entre eux, j'ai tendance à développer des petits rituels, que j'aime la série ou non, c'est plutôt la force de l'habitude couplée avec un thème musical qui s'y prête plus ou moins. Par exemple :
- applaudir pendant le générique de Friends
- taper des mains pendant le générique de Fraggle Rock ou Green Acres
- lancer "bang" à la fin du générique de The Big Bang Theory
- scander "come on, come on" pendant le générique de Rescue Me
- et, depuis quelques jours, claquer des doigts à la fin du générique de 30 Rock
Ce qui en soi n'est pas dramatique pour beaucoup vu que la série est finie, sauf que j'ai une playlist de génériques que je joue régulièrement...

Il ne s'agit pas de chanter le générique en chœur (comme je le fais par exemple pour Une Nounou d'Enfer ; il faut quelques années de pratique pour parvenir à ce résultat, ne le faites pas sans la présence d'un adulte pour vous superviser), y compris quand il n'a pas de paroles (je ne vous raconte pas le nombre de fois où j'ai fait des vocalises plus ou moins tolérables devant Invasion Planète Terre, Battlestar Galactica ou The Tudors...) mais d'avoir un petit signal que je fais sans même m'en rendre compte, épisode après épisode, toujours au même moment et sans raison apparente.

Plus généralement, il m'est arrivé très souvent de m'apercevoir que, pendant que défile le générique que, pour des raisons évidentes, jamais je n'aurais l'idée de regarder en avance rapide, je fais la même moue qu'un personnage, ou le même geste, de façon synchronisée. Je faisais ça déjà quand je regardais MacGyver étant gamine, alors ça ne pouvait pas s'arranger...

C'est que le générique est tellement devenu un rituel qu'on connait sur le bout des doigts, et la playlist n'aide pas évidemment, qu'on finit par se l'approprier totalement. Et que, d'une certaine façon, ces petites habitudes ridicules (que je ne fais presque pas lorsque je ne regarde pas les séries concernées en compagnie d'autres spectateurs... hélas pour ma dignité, j'ai dit "presque") nous permettent de reconnecter les liens qui s'étaient légèrement distendus entre deux épisodes.
Le générique, c'est vraiment un cérémonial à part entière, et pas juste une video qui permet à la série de tout de suite donner le ton sur son univers, ou une carte de visite. C'est l'équivalent téléphagique de "eh, comment tu vas, je suis trop content(e) de te retrouver !".

Alors, juste pour savoir si je dois me faire enfermer, je suis la seule à avoir ces petits rituels, ou pas ?

RituelsPaiens
Je viens de réaliser que je n'ai jamais posté ce générique. Stupeur.

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