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ladytelephagy
16 avril 2007

[DL] Babylon 5

A série-médicament, médicament générique. Avouez que ça faisait longtemps, hein ?

Ce qui compte pour moi dans ce générique, ce n'est pas tant la dramatisation extrême du danger avec une musique à l'avenant mais surtout la synthétisation de ce que représente la station... et puis, bon, Sinclair, miam, quoi !

Babylon5_generique
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (si-si, j'insiste, ruez-vous dessus si vous le pouvez) : la fiche Babylon 5 de SeriesLive.

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16 avril 2007

Ceci n'est pas un post politique

Bien que nous ayons un peu ralenti la cadence (pas d'épisode depuis environ une semaine), mon homme et moi regardons actuellement la première saison de Babylon 5. Une série engagée politiquement qui fait autant de bien à regarder en ce moment qu'un épisode avisé d'A la Maison Blanche. Souvent je suis frappée, dans ces deux séries, par l'aptitude à dénoncer certains discours. Mais en ce moment, c'est celui dénoncé dans plusieurs épisodes de Babylon 5 qui me touche plus particulièrement.

Je résume la situation : on est loin dans le futur, les hommes et les extra-terrestres (plusieurs races extra-terrestres, d'ailleurs) se sont longtemps battus, la guerre avec eux s'est enfin achevée et la station Babylon 5 (5e construite, dernière encore debout) a été créée afin, si possible, d'éviter que ce genre de choses se reproduisent. La diplomatie des plus grandes nations de l'univers vit donc sur la station et réagit aux problèmes des uns et des autres. Chacun à sa façon, chacun selon sa culture.

Au milieu de tout cela, il reste encore les humains mais dans ce monde-là, les humains, ils sont légèrement en minorité. Pourtant c'est eux qui contrôlent la station (le commandant prend ses ordres de la Terre, et l'équipage est intégralement humain). Sur la Terre, nombreux sont ceux qui pensent que les extra-terrestres on trop de pouvoir et qu'ils vont conduire à la ruine de l'humanité.

Les propos et actes d'origine raciste à l'encontre des extra-terrestres se manifestent plusieurs fois dans cette première saison. En vrac, on essaye d'assissiner ou humilier certains représentants des communautés extraterrestres, on complote pour tuer le président terrien (en visite sur la station) en faisant croire que l'attentat est d'origine extraterrestre, on tente d'enrôler des pontes de la station (dont le commandant) pour assurer la puissance du mouvement.

Souvent, les messages de haine envers les extraterrestres font froid dans le dos. Ils font froid dans le dos, parce que si on ne change que les noms de communautés, on les a déjà entendus. Et on les entend encore. Ils font froid dans le dos parce qu'au fil des épisodes on sent bien que ce qui se passe entre les races humaines et extraterrestres ne se fait pas que sur la station. Les gourvernements et les populations ont des griefs bien précis les uns envers les autres et il se passe tout de même des choses, là où le merveilleux commandant Sinclair n'a pas de prise et ne peux trancher de façon équitable, hors de sa juridiction. Ils font froid dans le dos car avec les épisodes, on sent que le monde bascule tout autour et que ce n'est qu'une question de temps avant que Babylon 5 ne soit même plus une repère de Paix et de diplomacie. La station peine déjà à avoir un véritable rôle dans les rapports entre les communautés, mais on sent bien que ce qui se passe ailleurs échappe à son contrôle et aura un impact sur elle.

La station sera-t-elle un échec ? Pas forcément (je vous le dirai quand on aura avancé dans la série), mais si elle n'existait pas, il n'y aurait plus d'espoir d'entente, plus d'espoir d'amélioration des relations entre les différentes races. Cela dit, on sent bien qu'elle s'apprête à traverser une zone de fichues turbulences.

Ce qui est important, c'est la ferveur avec laquelle le commandant tente de rester juste, de respecter la complexité du monde qui l'entoure, de prendre en compte la subjectivité de chacun et trouver un compromis, sans tomber dans aucune forme de racisme, de ségrégation, ou de parti-pris. L'effort est louable même si on sent que ses valeurs ne sont pas faciles à porter, pas faciles à communiquer. L'idéal que porte la station Babylon 5 est aussi un enjeu, dont dépendent les populations de chaque communauté, et il faut s'y tenir, même si c'est dur, même si on n'arrive pas forcément à voir les améliorations au premier regard, l'effort doit se poursuivre et si ce n'est pas le cas, on ouvre la porte à des dérives ignobles.

Dans le monde où vit Sinclair, la haine de l'autre, l'envie de garder obstinément ses positions sans concéder qu'elles puissent cohabiter avec celles des autres, sont le véritable danger auquel il faut faire face, et on ne lutte pas contre ce danger avec des phasers. Il faut faire preuve de ce qui semble être pour certains du laxisme, pour d'autre un dû, et tenter de faire cohabiter les différences.

Et pourquoi un terrien serait-il capable de tant d'impartialité, me direz-vous ? Il a été terrien, il s'est battu pour la Terre pendant la guerre, comment pourrait-il juger avec clairvoyance ? Simplement parce que Sinclair a des idéaux et qu'il tente de s'y tenir. Que ses idéaux-là sont plus forts, et qu'il n'est pas ce qu'il a fait dans le passé.
Parce que l'alternative que proposent les autres prises de positions ne peut mener qu'à la perte de l'unité du monde, Babylon 5, c'est la série-médicament à consommer dans la semaine qui vient, urgemment.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est la semaine pour s'y mettre) : la fiche Babylon 5 de SeriesLive.

Ceci n'était pas un post politique. Ceci en est un, en revanche.

11 avril 2007

Fous ta cagoule !

Il n'est pas à prendre avec des pincettes, en ce moment, mon homme. L'embargo sur Battlestar n'est toujours pas levé, non plus que celui sur A la Maison Blanche. On avait commencé à progresser sur Babylon 5 mais je sais pas ce qui s'est passé, on a déterré un coffret des Experts et du coup on l'impression d'avoir délaissé Babylon 5 aussi, alors il regarde plutôt South Park et ça me désole, bref c'est un peu la panique.

Du coup ce week end pascal, alors que nous allions en courses (5 bons kilomètres de marche à pieds, puis retour, je peux vous jurer que c'étaient des courses qui se sont faites mériter), nous tombons en extase devant... la saison 1 de Oz avec la quelle je bassine tout le monde depuis que je sais sa sortie imminente. Moi, interdite, en pâmoison ; lui, confiant, qui me dit "je te l'offre". Or en ce moment personne n'a de sous, donc je me suis vue forcée...
...j'arrive toujours pas à croire que je l'aie fait...
J'ai donc refusé la proposition en question. Et là j'ai fait une des pires choses de ma vie de téléphage : j'ai dénigré la première saison de Oz. "Mais ya même pas dix épisodes, c'est cher pour pas grand'chose, on revient dans six mois ça sera à quinze euros même pas, en plus franchement elle est passée sur M6 cette saison, je l'ai en intégralité en VHS, comme si j'avais besoin de m'acheter ça maintenant tout de suite".

Si le Dieu de la télé est miséricordieux, il y aura peut-être une espoir de rédemption pour moi.

Lassé par mes arguments plus qu'il n'était convaincu (parce que lui n'a vu que le pilote et avait bien envie de voir la suite), il remet le coffret à sa place sur mes recommandations ("mais si vas-y repose-le avec l'autre, bouhouhou, là côté du coffret de Profit qui me fait de l'oeil, bouhouhou") et on repart comme si de rien n'était.
Mais une fois nos courses faites et notre marathon achevé, impossible de ne pas revenir sur l'incident. Il me demande avec insistance pourquoi, si on ne peut acheter ce DVD, on ne le cagoulerait pas purement et simplement. Après tout, c'est vrai, quelques posts plus tôt je faisais moi-même l'apologie d'une certaine consommation, comment dire ? à la carte... de la production téléphagique.

Il met le doigt sur quelque chose.

Ce n'est pas tant l'existence du DVD qui m'empêche de cagouler une série. Je ne me dis pas "puisque le DVD existe, j'ai qu'à économiser/vendre à rein/faire un prêt Cofidis pour me le procurer", en me flagellant à chaque cagoulage illégal. Ce ne sont pas des considérations de ce genre qui me préoccupent, mais simplement l'idée insoutenable de cagouler une série que j'aime profondément.
Je peux cagouler des séries complètement inédites en France, en "sortie d'usine" comme dirait un certain Miyo de ma connaissance, je peux cagouler aussi certaines qui ont été diffusées mais que j'ai ratées. Pas systématiquement mais je suis obligée de reconnaître que ça m'est arrivé.

Mais qu'il s'agisse d'Oz, Battlestar Galactica, A la Maison Blanche, NY SVU ou Une Nounou d'Enfer (QUI A RI ? Dénoncez-vous sur le champs), par exemple, bref, de séries que je juge d'exception, et là ça m'est physiquement impossible. J'insiste : physiquement.
Il existe un monde parallèle dans lequel il est plus simple de voir les séries que j'aime, du moins une partie d'entre elles, sans avoir à dépenser mes rares sous, ni attendre la Saint Glinglin que sorte la saison 3 (une saison par an, une p***** de s******** de m**** de saison par an ! un sitcom qui a plus de 10 ans !). Mais je n'ai pas envie de vivre dans un monde où je ne possède pas la série dans le format optimum, dans un coffret kitschissime ou au contraire sublissime, avec un livret ridicule que, si je ne sors pas de son package dés le premier jour, je vais irrémédiablement tordre et abimer avec les visionnages. C'est du pur sentimentalisme, peut-être un peu de matérialisme en sus, je ne doute pas un seul instant que personne ne compte sur mes 40 euros pour vivre et éventuellement produire sa série suivante, c'est juste parce que ces séries-là sont mes cultes à moi et qu'elles sont à ce titre intouchables.

Je me prive ainsi de certaines séries que j'aurais suivies avec plaisir si je n'avais pas dû m'en priver, et je suis consciente. Mais ce sont là les limites du cagoulage pour lady.

Cela vient peut-être aussi de l'affection toute particulière que j'ai pour les VHS (et dont je parlerai plus amplement dans un post qui est pour l'instant réduit à la triste condition de brouillon) et dont j'aime tant le côté tactile et chaleureux, que seul le coffret peut me rappeler (même si un froid DVD à l'éclat narquois n'a vraiment pas le même sens pour moi, le coffret, lui, prolonge un peu cette sensation).

Peut-être que quand les chasseurs de cagouleurs auront compris qu'en chacun de nous, il y a la limite sentimentale qui sépare ce qui n'est qu'usage courant, entretien de la machine à téléphager, en somme, et ce qui a vraiment de la valeur, alors peut-être aurons-nous une base solide sur laquelle établir les règles qui satisfassent, sinon tout le monde, au moins une large portion de chacune des parties. En attendant, c'est à chacun d'établir la ligne à ne pas croiser, et laissez-moi vous dire qu'on vit à une époque où hélas, on a plus de raison d'effacer les lignes que de les revoir au plus serré.

Et pendant ce temps, je me maudis d'avoir été raisonnable, et mon homme se rabat sur South Park. La vie est moche, voilà la vérité.

7 avril 2007

Gil est de sauvetage

Matage récent, un peu par hasard, du pilote des Experts avec mon homme, qui ne l'avait point encore vu bien qu'ayant déjà fait l'expérience de la série. Il faut dire qu'avec la diffusion de TF1 (très téhèfesque), difficile de retrouver ses petits et savoir où on en est. Et puis, bon, même en ayant vu des épisodes, pas plus que ça, quoi.
De toutes façons, Les Experts, c'est bien connu (et c'est pour ça que TF1 l'a acheté), ça peut se regarder dans n'importe quel ordre... (je vais me faire frapper, là).

C'est marrant, ça m'a fait pareil. Lorsque la série est arrivée en France... [<< attention, la vieille téléphage va évoquer ses souvenirs de guerre] Aaahh, je me souviens, je trouvais ça vraiment percutant, efficace, sympa ! Bon bah comme tout le monde quoi. J'ai même fait l'effort (et vu mes moyens et la liste de ce que je veux avoir dans ma collection, c'est beaucoup en dire) d'acheter la première partie de la première saison (ce qui fait de moi l'heureuse propriétaire de... attendez que je calcule... un dixième de centième... non, un tiers de quart du vingtième... enfin une toute petite proportion d'épisodes, quoi). Preuve que j'étais pleine de bonne volonté.

Mais à un moment, TF1 m'a tuer. Je veux dire, pardon : TF1 m'a perdue. Ce sont sans doute les rediffusions mêlées aux inédits (qu'est-ce que je peux trouver ça absurdissime...), ou bien simplement l'overdose due aux 750 spin-off (CSI Miami, CSI NY, et puis quoi encore, c'est la seule façon d'apprendre la géographie américaine ou quoi ?!), ou tout simplement j'ai évolué vers autre chose. C'est vrai que je n'ai jamais été que modérément adepte des séries policières, après tout. Et que j'ai découvert d'autres merveilles qui ont fait battre mon coeur durablement... Oui, c'était sans doute une belle histoire, mais elle était, dans le fond, vouée à l'échec.
Mais bon, même si je ne suis plus tellement capable de suivre assidûment la série aujourd'hui, je lui reconnais des qualités. Je suis pas une ex revancharde, en fait. Pas amère pour un sou. Non, vraiment, pas le genre de la maison. Sur d'autres trucs, avec d'autres séries, peut-être, mais montrons-nous d'une honnêteté intellectuelle à peu près correcte : Les Experts ne sont pas une mauvaise série. Du rythme, des plans soignés, beaucoup d'efficacité et des dialogues souvent pertinents, au moins sur la partie que je peux vérifier du moins (côté scientifique, il paraît que la série prend beaucoup de libertés, j'ai pas les facultés pour vérifier mais à la limite qui s'en soucie à part les scienteux offusqués, hein ?).

Bref, je suis pas rancunière, la preuve, cette semaine, j'ai même regardé deux des trois épisodes qui précèdaient Dr. House. Mais, non, attendez, j'y reviendrai.

Bref nous regardons donc ce pilote, et ce qui est toujours bon avec un pilote qu'on n'a pas regardé depuis longtemps, c'est qu'on arrive parfois même à avoir l'impression de le redécouvrir. Ou alors on essaye de resituer les choses : oui, Nick n'a pas encore de service à rendre à la péripatéticienne, vu qu'il va la rencontrer dans le pilote. Euh, oui, Lindsay est minuscule, mais c'est normal, c'est le pilote. Ah oui ya aussi le mec aux mains en latex, hahaha, moi je sais moi je sais moi je sais ! Et oui, et aussi Sara est aux abonnés absents et ya une nouvelle qui... ah, oui. Je me souviens, maintenant. Pauvre Chandra West.

Et on s'aperçoit que cette série qu'on a appréciée pour son efficacité (à savoir la combinaison impeccablement tirée au cordeau de dialogues paramétrés au milimètre, d'intrigues parfaitement ficelées et et plans toujours irréprochables) eh bien, elle était quand même loin de ladite efficacité dont on se souvient. B'zarrement.

Certaines répliques sont désastreusement bancales. Certains personnages ne ressemblent pas à grand'chose ("je vais appeler le juge en pleine nuit juste parce que c'est Grissom qui me l'a demandé au lieu de Warrick ?!"). Même le contexte des enquêtes est à géométrie variable (ya quelqu'un d'autre qui fait les interrogatoires O_o; ).

Mais, au milieu de tout cela, il y a Gil Grissom.
[insérez la musique céleste ici]
Aaaah, Gil Grissom. Froid et émouvant. Attentif et ailleurs. Paternel et outsider. Il est le personnage le plus substanciel de ce show, dés les débuts, même avec ses imperfections.
C'est Gil qui fait toute la magie de ce pilote. C'est lui qui m'avait complètement fait oublier que la série avait eu besoin de s'affiner avec le temps.

Ce qui m'amène aux deux épisodes de mercredi.
Vous savez ce qui aurait été cent fois mieux que les spin off CSI Poughkeepsie et CSI Tacoma qu'on nous a fourgués ? Un bon spin-off : CSI Miss Heather. Sans déconner, cette bonne femme est géniale, elle serait une sorte de Mme Columbo, mais en mieux. Bieeen mieux. Elle a tout de suite compris que Grissom perdait l'ouïe, mais avec ses indices à elle. Avec sa façon de penser à elle. Et elle le dit avec sa façon à elle... J'imagine tout-à-fait un spin-off sur ce mode. Avec comme épisodes cross-over, des retrouvailles charnelles avec Gil... bon oui et puis surtout, une façon bien à elle d'envisager la recherche de preuve : en parfaite opposée de Grissom (c'est pour ça qu'il y a une telle alchimie), elle se baserait sur ses sens, sa connaissance d'une certaine facette de la nature humaine, de choses toutes aussi tangibles que les preuves de Grissom, mais vues autrement... Miss Heather est l'enquêtrice idéale pour Vegas ! Et puis, elle aurait quand même cette classe qui la caractérise.

Plutôt que de décliner indéfiniment le même pattern jusqu'à plus soif (d'ailleurs, on s'arrête à deux spin off ? où est mon CSI Portland ???) voilà qui serait une façon intéressante de partir d'un même principe (on fait des enquêtes en se basant avant tout sur les preuves) mais en changeant la façon de les aborder. Profondément. Avec un personnage réellement charismatique. Et bon, à la rigueur, elle aurait le droit d'utiliser une cravache en interrogatoire, si l'audience l'exige. D'autant que les réunions ou confrontations avec Gil Grissom seraient une mine d'or.

Bon, mais en-dehors de ces considérations utopiques (hélaaaaaas), Les Experts made in Vice City est une excellente série tout de même, il faut parfois le rappeler même si les audiences semblent parfois faire comme si ça tombait sous le sens. Et puis, elle a fait du chemin !
Les Experts Vegas, la vraie l'unique, la seule série digne d'intérêt. Ouais, chuis partisane, mais en même temps c'est un peu mon blog aussi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (à ce point-là, je dois dire que ça fait peur) : la fiche Les Experts de SeriesLive.

6 avril 2007

Vraiment libre

Comme pas mal de monde apparemment, j'ai reçu il y a quelques jours un mail publicitaire pour me faire découvrir une websérie publicitaire qu'une agence publicitaire à eu l'idée de mettre en place pour une célèbre marque de shampoings.

Eh bien, c'est tout ce que j'en dirai ici.
N'en déplaise à la responsable de com qui espère que je vais moi aussi y dédier une pleine et entière note de mon blog alors que, franchement, j'ai une note en retard sur Sex & the City, une sur Three's company, une sur The Brady Bunch, deux brouillons qui trainent depuis début mars, et en prime, une mini-réflexion sur Babylon 5 toujours en suspens. J'ai autre chose à faire que rabattre du monde chez S******, même quand on me met un mail gentil pour me cirer les pompes (nan parce que j'admets, la phrase d'accroche m'a fait plaisir).

Je ne peux m'empêcher de me dire que lorsqu'on essaye de m'enfoncer brutalement une série dans le bec, j'ai tendance à recracher. Et c'est encore pire (la lecture de mon blog, justement, est informative à ce sujet) lorsqu'il s'agit de séries françaises. Et on atteint des sommets lorsqu'au lieu de me présenter ses qualités, on essaye de me vendre son générique (surtout que, merde alors, l'un des coupables des 11 Commandements et la Beuze, comment puis-je louper ça ? J'ai forcément perdu l'esprit).

Oui, je pourrais perdre mon temps à faire une critique réelle de ce que j'ai pensé de la série en la voyant, mais je ne veux pas donner à cette campagne publicitaire sous le manteau plus d'intérêt qu'elle n'en a vraiment. Car le fait est qu'en tant que série, elle n'existe pas réellement. Elle existe comme concept publicitaire. Que le Dieu de la télévision nous préserve d'une invasion de ce genre de bêbêtes à l'avenir (je préfère presque les sauterelles).

On pourra me rétorquer que, oui, tous les financements sont à la base issus des revenus publicitaires, sous une forme ou une autre, et que beaucoup de séries font elles aussi de la publicité (je le sais bien pour avoir, entre autres, écrit un article de SeriesLive sur le sujet et donc fait les recherches adéquates). Vous pouvez le rétorquer, allez-y. Mais il y a une différence fondamentale entre utiliser une série pour y intégrer des publicités, et créer une série dans un seul but publicitaire.

Notez bien. Mon mètre de cheveux et moi n'avons rien contre la marque en question, je ne suis nullement parti pris contre la marque, juste contre la pratique. Et si plusieurs autres sites et/ou blogs se sont senti l'envie de se faire l'écho de cette campagne, grand bien leur fasse, également, je n'ai pas envie de les dénigrer pour ça (j'ai ptet été légèrement déçue qu'un truc comme ça puisse macher, mais bon c'est moi que ça regarde).

Simplement, on n'a qu'à dire que mon post du jour porte sur le fait que les "créatifs" derrière cette websérie n'ont rien compris à ce qui fait l'intérêt réel d'une série, qu'elle soit de format court ou non, qu'elle soit dramatique ou drôle... et même, qu'elle soit française ou non.
C'est très TF1 comme vision de la fiction !
Une fois de plus, il y a des gens qui pensent avoir tout compris, qui à partir de calculs, et d'études de marché sur le comportement des consommateurs, ont tiré des conclusions, et qui tombent à côté de ce que devrait être la fiction télévisée.

Ca n'empêche pas le monde de tourner, ça n'empêche pas la télé de rester allumée, ça ne m'empêche pas de dormir.
Mais c'est tellement con.

Mouais, d'une certaine façon, j'ai quand même fait ce post sur cette fameuse websérie. Comme quoi, c'est bien vrai l'adage de com qui dit qu'il n'y a pas de mauvaise publicité, juste de la publicité.

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3 avril 2007

Bas les cagoules

Imaginez... moi, hier soir. Béate, dépourvue de toute force vitale, les cheveux répandus en rivière sur mon oreiller, je regardais le plafond en savourant encore les rires de ma soirée d'hier, avec délice. Au menu pour moi : le pilote du Brady Bunch, et la fin de la 1e saison de Three's company.
Les posts rendant hommage à chacune de ces séries viendront en leur temps, ne vous inquiétez pas.

Toujours est-il que dans cet état d'extase typiquement téléphagique, j'en suis venue à me dire "je peux découvrir des séries antérieures à ma naissance bien que les chaînes françaises s'en désintéressent totalement".
Et ça m'a frappée.

L'une de ces séries date de 1969, l'autre de 1977. Et c'est vrai que pour espérer une diffusion, à plus forte raison sur une chaîne à laquelle moi, qui suis sans revenu pharaonique, j'aie accès, je peux toujours compter dessus, jusqu'à preuve du contraire. Je ne demande qu'à, en plus. Mais la vérité c'est que les séries plus anciennes, à plus forte raison si à l'époque de leur apparition outre-Atlantique elles ne sont pas arrivées en France (là encore : à ma connaissance), un téléphage français désireux d'élargir sa culture télévisuelle et regarder ce qui pourrait être considéré comme des classiques (j'irai pas jusqu'à l'appelation "culte" si galvaudée, mais je crois que l'une de ces deux séries le mériterait) n'a, pour ainsi dire, aucune chance d'y avoir accès. Alors que reste-t-il ?

Alors, oui, ce soir, je fais fi de ma cagoule de vilaine fille, et je le crie à la face du monde : oui, merci au téléchargement illégal. Dans des cas comme celui-ci, oui, il faut impérativement avoir accès gratuit à des séries anciennes que les chaînes françaises nous refusent. Parce que la vérité, c'est que l'accès à la culture est un droit. Et qu'on n'a pas à être tributaires des grosses chaînes, qui font de grosses attributions, toujours récentes, et qui ne rediffusent que leurs valeurs sûres quand elles n'ont plus leurs chères nouveautés onéreuses à nous refiler par paquets de douze en un mois ou deux à peine.

Evidemment, avoir accès à de vieilles séries télé, ce n'est pas primordial dans la vie. Mais la culture ça commence par toutes ces petites choses. C'est pouvoir entendre Mike Brady qualifier sa famille "recomposée" de moderne, c'est voir l'acteur John Ritter participer à l'imagerie gay à la fin des années 70. Tout cela participe à la culture, d'une certaine façon.

Jusqu'à la fin de la semaine dernière, cette part de la culture m'était interdite. Il m'a fallu la prendre autrement.

Au-delà du cagoulage intensif qui a lieu aujourd'hui sur de grands titres dont nous savons déjà que des chaînes françaises ont acheté les droits de diffusion, ou même qui commencé la diffusion sous nos lattitudes, qui se justifie difficilement sous ce strict angle, le téléchargement de séries tout illégal qu'il soit est hélas nécessaire lorsqu'on est tout simplement curieux. Il fait aujourd'hui partie de la logique de contestation face aux techniques de diffusion contemporaines.
Nous savons tous que sans la promesse d'audiences florissantes, les chaînes ne prendraient pas la peine d'acheter autant de séries. Et que même lorsqu'elles achètent d'excellents titres, leur diffusion est erratique et relève de l'ignorance et de la bêtise les plus hallucinantes. Ce ne sont que les nouveaux produits à succès dans lesquels tout le monde investit, mais il n'y a derrière aucun respect du "produit culturel", pour le moins. De l'oeuvre de fiction, devrait-on pouvoir dire.

Télécharger, c'est illégal. Mais ce n'est pas toujours mal.

Je vois déjà débouler les objecteurs de tous poils prêts à me faire la leçon : pourquoi ne pas acheter les DVD de ces séries, quitte à les acheter en import ? Pourquoi ? Parce qu'ils n'existent pas toujours ! Et que, lorsqu'ils existent (ce qui est le cas des deux séries citées plus haut), on ne peut pas se les offrir pour autant. Non, tout le monde n'achète pas sur Internet, et non, tout le monde n'a pas nécessairement les moyens de s'offrir tout ce qui pique sa curiosité.

Vous autres, téléphages déjà atteints par la cagoulomanie, vous savez ce que c'est. J'enfonce probablement pour vous des portes ouvertes. Mais il y a aussi tous ceux qui pensent que nous devrions nous satisfaire de ce qu'on nous diffuse même si c'est mal diffusé, et restreint uniquement à une poignée de séries. Et à ceux-là, je dis : je renfile ma cagoule, et je continuerai. C'est illégal, mais si ça touchait votre passion, vous en feriez autant. Si vous avez une meilleure solution...?

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