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ladytelephagy

24 novembre 2008

Le cinéma, ce Piemaker

Depuis l'annulation de Pushing Daisies, on voit un peu partout fleurir... non pas des marguerites, mais des espoirs. Espoir d'un comic mettant fin à la série (c'est mieux que rien mais personnellement je sais que ce changement de média me bloquera), mais aussi espoir d'un film final.
Aujourd'hui, on annonce que c'est au tour de The Riches de se conclure par un film.
Mentionnons tant qu'on y est la sortie prochaine du film de Dead Like Me, les projets sur Arrested Development (je l'avais déjà oubliée cette série-là pourtant) et Veronica Mars (il parait), les rumeurs sur LOST (mais qu'on les achève !), ainsi que les sursauts du macchabée Stargate qui se rêve en... Star Trek, dont tout justement la sortie d'un nouveau film approche (et qui à première vue ressemble à beaucoup de choses, sauf à un film de Star Trek ; voir les posts sur le sujet pour voir que je n'en pense pas forcément que c'est une mauvaise chose, d'ailleurs).

Dites-moi, qu'est-ce qu'ils ont, tous, là, avec leurs films ?

Vous connaissez ma réticence envers ce format long, dont justement je parlais il y a peu. L'inconvénient principal, c'est à mes yeux la problématique du cumul de la longueur et de la brièveté : il faut rester deux heures sur son fauteuil, mais l'histoire doit tenir en seulement deux heures. Du coup, ça change tout. Peut-être même plus encore que pour une version en comic, finalement. Parce qu'alors toute la structure est à inventer ! Et puis évidemment, il faut prendre en compte tout un tas de choses : être cohérent pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'univers de la série et qui vont quand même venir (les chieurs), donner le quota attendu de retournements de situation, d'action, de frissons, etc... Car disons-le, la plupart des films issus d'une série sont conçus comme des blockbusters, et non comme des films originaux et plus personnels (je vais pas parler de film d'auteur, non plus, mais on se comprend). Bref, le film, rien à voir. Du coup, c'est la porte ouverte à toutes les déceptions, et elles ne sont pas rares pour le téléphage, avouons-le, surtout que le poids de l'attente joue souvent son rôle.

Evidemment, je ressens une certaine jouissance à me dire que le cinéma semble héberger maintenant les restes de la télévision, récupérant les miettes de la gloire passée de séries qui ont quand même eu un succès suffisant pour justifier l'investissement financier dans un ultime film, donc jouissant d'une certaine aura, mais qui restent un rebut de l'industrie télévisuelle. C'est en moi la téléphage engagée qui se dit ça...
Mais une autre voix dit aussi (c'est en moi la téléphage schizophrène qui se dit ça) : pourquoi justement le cinéma donne-t-il leur chance à des projets qui sont souvent frappé du sceau de l'échec ? Car c'est quand même souvent ça, l'histoire derrière le film faisant suite à une série. On fait un film parce qu'on s'est fait court-circuiter, et qu'on n'a pas eu le temps de raconter tout ce qu'on avait à dire ; s'il venait à se faire, le film de Pushing Daisies serait probablement de cet ordre, par exemple. Et donc finalement, le cinéma semble être en berne côté créativité, en récupérant ce que la télévision a jeté pour diverses raisons (la télé est un enfant capricieux qui jette facilement ses jouets à la première humeur), mais par contre, côté liberté, finalement le cinéma aurait encore pas mal de choses à offrir, peut-être plus qu'à la télévision.

Je vous avoue que je me demande quand même comment on peut lancer le financement d'un tel projet. Je sais pas, imaginez : vous êtes Joss Whedon, vous n'avez plus aucune série à l'antenne, et vous cherchez à financer le film d'un projet (avec effets spéciaux en plus !) qui n'a même pas duré une saison ? Car Firefly est l'exemple même des séries pour lesquelles on se demande comment le miracle du cinéma a pu se produire (même s'il a effectivement pris son temps).
J'essaye de me figurer Bryan Fuller (enfin, après Dead Like Me, il doit être rôdé, le pauvre... à quand un film Wonderfalls pour boucler la boucle ?) en train de présenter son projet devant une tablée de producteurs impossibles à dérider : "Bon alors c'est une série bien onéreuse, pas très rentable, qui a été annulée après deux saisons toutes deux très courtes, audiences catastrophiques, acteurs impossibles à remplacer, et euh... voilà, c'est tout. Vous me faites un chèque ? Parce que sinon je prends aussi les cartes de crédit, les bons au porteur, et les rouleaux de pièces de 10 cents, hein". Hmmmouais.

On a souvent envie de parler des autres genres de films basés sur les séries : ah la gloire de Sex & the City, ah la renaissance du cultissime (sic) X-Files, ah la belle longévité des Simpsons... C'est facile pour ceux-là. Je ne me fais même pas de soucis pour eux ! L'opération est vouée à la rentabilité (et ça entraine d'autres types d'inconvénients de type fan-milking).

Mais pour tous ces projets de la dernière chance, tous ces revivals touchés du doigt du Piemaker (First touch, movie. Second touch, dead. Again. Forever.), j'ai quand même un pincement au cœur. On sent bien que c'est pour finir ce qui a été commencé, contenter les derniers fans enragés (ce sont les pires), mais au final, ça pose des questions, quand même.
Et au final, j'avoue que j'ai rarement l'envie d'aller les voir, ces films.

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24 novembre 2008

La pelote de laine de l'Enfeeeer !

Ma capacité de cagoulage n'est plus à démontrer, mais de temps à autres, surtout maintenant que je le peux, je me fais des pelotes de laine à partir de ce que j'ai cagoulé, histoire de faire place nette dans mon chez moi informatique. Normal, puisque je ne saurais effacer quoi que ce soit sans ce préalable. Jusque là tout va bien.
Je me suis donc dit que j'allais investir dans un nouveau logiciel pour ce faire, et voici ce que très adorablement il en résulte...

ahbahbien

Plus de 21h pour une seule pelote de laine. Et c'était pas fini quand j'ai pris cette capture.

Garder le Siqueur ? Je m'en souviendrai.

23 novembre 2008

[DL] Ultime Recours

Je crois que c'était sur France 2 (presque sûre) que j'ai découvert cette série. Principalement... pour son générique ! L'effet de noir et blanc avec juste une touche bleue comme seule pointe glaciale de vie, j'adorais. Et puis la musique, évidemment...

UltimeRecours
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Concrètement, je ne me rappelle plus de la série en elle-même. Je devais passer mon temps à me perdre dans les yeux de Michael Madsen (j'étais jeune) (lui aussi) (un peu). Le souvenir qu'il m'en est resté, c'est, grosso-modo, qu'un mec monolithique se piquait de résoudre tous les maux de la terre en traversant les Etats-Unis.
En fait c'est ma mère, cette fan de Lorenzo Lamas, qui aurait dû aimer. Mes expériences de contagion n'ont jamais vraiment pris sur elle... mais c'est déjà une autre histoire.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ultime Recours de SeriesLive.

23 novembre 2008

Vroum vroum

Allez, ne nous laissons pas abattre. C'est pas parce que je cogite que je dois ruiner le moral de tout le monde, pas vrai ?
En plus je vous l'avais promis : voici aujourd'hui le pilote d'une vieille série dont vous aviez deviné le générique lors du jeu des génériques la semaine dernière. J'ajoute que d'ordinaire, la rubrique La preuve par trois vous oblige à bosser votre anglais, eh bien pas cette fois, figurez-vous. Oui, petits non-anglophones, j'ai pensé à vous !

Donc on est partis pour un pilote qui va tirer une petite larme à pas mal de nostalgiques : Tonnerre Mécanique, dont je suis de toutes façons certaine que pas la moitié d'entre vous se souvient, si tant est que vous l'ayez vu. Je vous aurais bien proposé Espion Modèle mais ça m'a hélas été impossible... mais à la rigueur, je pourrais vous offrir la possibilité de voir d'autres pilotes dont nous avons parlé lors du dernier jeu des génériques. Pas tous, mais plusieurs. Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

TonnerreMecanique___1
Vous souveniez-vous de la vie de Jesse avant l'accident ? Moi, pas du tout. Eh bien c'était un sacré petit rigolo, pour un flic. Totalement inconséquent, indiscipliné et tête brûlée, mais en même temps on aurait pu s'en douter. C'est typique de la structure de ce type de séries, non ? Et surtout, il était ami-ami avec Robert Beltran, lequel ne s'en sort pas, lui. Vous imaginez si ç'avait été Robert le pilote de Tonnerre Mécanique ? J'en ai des frissons.

TonnerreMecanique___2
Non, vous pensez, je n'ai pas choisi cette capture pour vous donner des frissons... ni pour vendre ma camelote... non, allez, ce n'est pas le genre de la maison. En tous cas on peut apprécier dans cette scène tout le génie de celui qui est probablement l'un des premiers personnages geek de la télévision : Norman Tuttle. Mon Dieu, rien que son nom... Ils ne parlent pas la même langue, ces deux-là, mais en même temps le duo fonctionne parfaitement. Enfin, des fois je me dis que je pense ça uniquement parce que je les ai toujours vus ensemble. C'est toujours une question difficile sitôt qu'on revoit une vieille série comme celle-là...

TonnerreMecanique___3
Au final, difficile de ne pas penser à l'âge de la série quand on la regarde. Avec son quota de petites plaisanteries sans grande conséquence, ses effets spéciaux quasiment aussi vieux que nous (moi en tous cas, c'est à trois ans près), sa structure très propre et son univers sans grande surprise (sans parler de Céline Monsarrat qui a dû doubler toutes les séries de l'époque et qui à elle seule permet de dater une série), Tonnerre Mécanique accuse le coup, mais bon, ça reste très largement regardable. On peut aussi se dire qu'en matière de séries popcorn, ça tient quand même encore bien... la route.
J'attire aussi votre attention sur le final quelque peu précipité de ce pilote... On sent qu'ils ont essayé de faire quelque chose dans la dernière minute, mais justement, ils n'avaient plus qu'une minute !

Bon, l'un dans l'autre, c'est surtout par nostalgie (ou envie de s'éduquer) qu'on regardera ce pilote, et pas parce qu'il est incroyablement bon. Evidemment, c'est agréable, mais irions-nouis pour autant raconter que c'était extraordinaire ? Souvent, quand on regarde de vieilles séries, on a tendance à verser dans le passéisme, sur l'air de c'était mieux avant (prononcez à la Cabrel si vous connaissez vos classiques), et se dire qu'aujourd'hui, ça n'a plus rien à voir. Il faudra être très aigri pour penser pareille énormité après le pilote de Tonnerre Mécanique, car il n'a pas révolutionné la face de l'écran. Des divertissements charmants comme celui-ci, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne doive pas leur accorder 1h12 d'attention, juste qu'il faut savoir à quoi s'attendre !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Tonnerre Mécanique de SeriesLive.
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22 novembre 2008

Stop ou encore ?

Il y a des jours comme ça, où je me demande à quoi tout cela sert. A quoi sert d'alimenter ce blog, quotidiennement (je voulais voir si je pouvais tenir un mois et, je vais vous dire, quand vous êtes en arrêt maladie, c'est grave facile parce qu'on n'a que ça à foutre, penser au post suivant...). A quoi sert d'alimenter aussi le podcast de SeriesLive On Air, dans une moindre mesure. A quoi sert, d'une façon générale, d'alimenter ma téléphagie.
Il y a des jours comme ça où, merde, quel est juste l'intérêt ? Est-ce qu'en fait on ne se crée pas des obligations et des complications qu'on pourrait aisément éviter ?

L'une de mes amies m'appelle cet après-midi et me raconte, horrifiée, que depuis qu'en allant à la FNUC avec moi l'autre jour, elle joue au jeu video qu'elle a alors acheté (quand je pense que je pouvais lui prêter la démo, elle l'a cherché quand même). Alors du coup elle s'impose des sorties pour se changer les idées, sinon elle passe des heures devant et ça la terrifie.
Je ne fais même pas cette effort puisque je réponds à l'appel des sirènes, moi. Je ne suis pas sûre au juste que ça me fasse du bien.

C'est vrai, j'ai fait une rechute de téléphagie, il faut bien le dire, et comme toute rechute sur le moment ça semble bien, mais est-ce que ça n'entraîne pas avant tout des effets indésirables ? Comme par exemple devoir rendre des comptes à des gens pour tout ce qu'on fait parce qu'on s'est engagé sur un projet ? Comme par exemple devoir poster le vendredi (minimum) parce qu'on s'est engagé à plus de régularité ?

J'étais carrément triste hier, à l'idée que Pushing Daisies, certainement l'une des séries que j'ai le plus investies ces dernières saisons, était annulée, mais finalement n'est-ce pas l'investissement en lui-même qui est coupable ? Ressentir de la tristesse pour une série, ressentir de la colère envers des gens qui en exigent trop de vous, est-ce qui finalement ce n'est pas dépasser la limite ?

Je ne serais pas plus heureuse, par hasard, si je ne me lançais pas avec tant d'enthousiasme dans tout cela ? Si je laissais tomber les projets où au moindre soucis je suis traitée en coupable, par exemple ? Si je laissais tomber les séries pour me contenter de films, comme ça j'y passe 2 heures tout au plus et je suis libre comme l'air ? Si je laissais tomber ce blog pour, je ne sais pas moi, ne pas m'imposer d'écrire régulièrement et gagner du temps sur ma propre vie ?

Passion = poison.

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21 novembre 2008

Compte à rebours avant le néant

Plus que quelques semaines et ce sera fini. J'ai l'intention de me régaler sans retenue, mais je ne peux pas m'empêcher d'être peinée par cette nouvelle.
Comme si le monde n'était pas un endroit suffisamment gris, on nous ôte nos couleurs.

Ça faisait plusieurs semaines que je guettais les divers sites consacrés à la news téléphagique, toutes langues confondues. Chaque jour, je regardais ce qui se disait et, évidemment, tous les signes concourraient, mais puisque justement les nouvelles à ce sujet trainaient à sortir, on avait l'impression qu'il résidait encore une certaine hésitation en haut lieu.
Et puis je me disais que finalement, on pouvait peut-être espérer une troisième saison très courte à la rentrée prochaine. Peut-être même un passage en série estivale, pourquoi pas ? Rester sur un principe de 13 épisodes par an, pour faire des économies mais conserver les bonnes critiques, car la critique, quasi-unanimement, était très favorable.

Nous ne sommes peut-être pas aussi nombreux à aimer les aventures du Piemaker que d'autres séries, mais notre passion est sans doute plus vive que celle d'un grand nombre de spectateurs d'autres shows qu'on regarde en s'impliquant moins.

Vous prendrez bien un dernier morceau de tarte, avant d'avoir le cœur brisé par la disparition de Pushing Daisies ?

AdieuAuxTartes

21 novembre 2008

Ils l'ont dit !

Wow, les enfants, vous vous surpassez en ce moment... Je n'ai de cesse d'être surprise par les mots-clés qui vous conduisent ici. Et comme ça faisait un bout de temps qu'on n'avait pas abordé le sujet, voilà un petit passage en revue de la chose...

- "shemar moore prise masse"
C'est hyper spécifique comme requête, quand même ! Est-ce que par hasard vous n'avez pas confondu avec la recherche de photos, plutôt ?

- "est-ce que adam rodriguez est marié?"
Wikipedia n'est pas capable de dire grand'chose de sa vie privée, c'est vrai ; mais ! Par cooooontre ! Quand on sait se servir de ce même Wikipedia, on regarde les pages qui lient vers la sienne, et... tenez-vous bien ! On apprend qu'il serait possible que Sophia Bush sorte avec lui ! Merci qui ?

- "jeu pitchenette"
En regardant ce que donnait cette requête (qui pour des raisons évidentes, fait de moi la première réponse dans Google), je me suis aperçue que plein de gens confondent le mot pichenette avec le mot pitchenette. Ce qui forcément ruine mon jeu de mot ! Pfff, si maintenant il faut tenir compte de la dyslexie des gens, on ne s'en sort plus...

- "amanda tapping tu me regardes interview"
Cette obsession sur Amanda Tapping doit cesser. Ce n'est pas la première fois que ça se produit et ça devient flippant. C'est une mère de famille, au nom du ciel !

- "deuxieme chance torrent once"
Voilà quelqu'un de cultivationné qui connaît ses classiques et qui, de surcroît, sait se prémunir contre la bêtise téhèfesque. Chapeau bas, donc.

Et je me dois aussi d'ajouter que je commence à haïr la rupture en Carrie Bradshaw et Jack Berger, parce que ça fait, je ne sais pas moi, un an et demi, que je mange de ce type de requêtes. Eduquez-vous, il existe une intégrale de la série et M6 n'est pas avare en diffusions ! Vous faites honte à la téléphagie française !!!

20 novembre 2008

Feels like home

Et toi, quelle est la série que tu aimeras et défendras toujours ?

C'est amusant que tu me poses cette question, Jérôme, parce que, pas plus tard que hier soir justement, j'ai eu envie d'un post sur ce sujet. J'étais devant ma télévision, et ça m'a prise à la gorge, comme ça. J'ai ri aux larmes, j'ai pleuré le sourire aux lèvres, mes mains ont doucement serré la télécommande, et j'ai eu l'impression d'être à la maison.
Il y a très peu de séries qui font cette effet-là, d'ailleurs.

Les années passent, et ce que l'on ressent à l'égard de cette série n'a pas changé. Notre regard, souvent, oui : on se rend compte que ce que l'on adorait il y a plusieurs années n'est pas forcément la meilleure série de la Terre. Parce qu'en tant que téléphage, on a grandi, nos références se sont diversifiées et nous avons fait l'expérience de séries toujours plus incroyables, immanquablement, nous apprenons à relativiser.
Mais ça c'est le cerveau ; nos sentiments restent les mêmes.

Il y a une sorte de fidélité, d'intimité, qui se tisse et ne se dénoue jamais vraiment. Je ne connais pas un seul téléphage qui puisse dire en toute sincérité que la première série qu'il a aimée avec tant de passion, il la méprise à présent. Non, il lui garde toute sa tendresse, un peu la même que celle qu'on porte parfois à de vieilles fringues complètement immettables mais qu'il nous est physiquement impossible de jeter.

Les années passent et au fil des diffusions, des rediffusions, des vieux enregistrements ou des DVD, on en est toujours là : on voit le générique et on se détend parce qu'on sait qu'on est chez soi. On est en compagnie des personnages qu'on aimera toujours, malgré tout, malgré ce qu'on apprendra sur leurs interprètes, malgré tous les autres acteurs cent fois plus impressionnants qu'on aura découverts depuis.

Chaque téléphage a cette fidélité intime avec une poignée de séries.
Vous pourrez en dire tout le mal que vous voudrez, à ses yeux, ça ne changera jamais.

Pour moi, n'en citer qu'une, comme ça, sur le vif, ce serait difficile. Je ne sais jamais citer UNE série, il faut bien le dire.
Pourtant, même si je ressens une forte affection envers trois ou peut-être quatre d'entre elles, bon, disons cinq (au minimum, je dis bien ; en essayant d'être la plus sélective possible), il y en a une, une à laquelle je réponds toujours présente.

J'allume la télé, et je sais. Je sais que tout ira bien. Que je vais passer un bon moment dans des histoires que, c'est vrai, je connais par coeur, mais justement, ça ajoute quelque chose finalement, à la relation que j'ai tissée avec les personnages. Je ne me reconnais pas dans les intrigues mais je reconnais les intrigues et c'est cette sorte de confort, comme si je me lovais dans les bras d'un scénario dont je connais chaque tour et détour, qui me rend si sereine et si épanouie pendant quelques minutes. Qui me libère de quelque chose. Je réalise que ça m'avait manqué et, c'est stupide vous savez, parce que finalement, je regarde cette série quasiment toute l'année.

On peut regarder une série pour beaucoup de raisons, et aucune ne vaut plus qu'une autre. Certains veulent se divertir, d'autres veulent s'impliquer... pourtant je crois qu'on a tous ceci de commun : on se lie tous à nos séries favorites. C'est ce qui fait le propre d'une série : elle est construite sur la durée, pour que joue l'affectif, et il joue pleinement, au final.
J'ai lu une expérience assez intéressante, l'autre jour, dans un bouquin que j'ai ressorti de mes cartons. Je pense que c'était un mémoire ou quelque chose comme ça. Quelqu'un a mis des spectateurs devant leur programme télé préféré, et a regardé comment ils réagissaient ; le livre s'appelle "Réception télévisuelle et affectivité" aux éditions de l'Harmattan, si vous êtes curieux et que le langage exagérément pompeux ne vous rebute pas.
On s'y aperçoit que même le spectateur qui regarde, goguenard, Les Guignols pour se vider la tête, le soir, eh bien même lui investit quelque chose dans ce qu'il regarde.

Il est normal que ce lien se crée. A quoi il est dû ? Je pense que c'est plus compliqué à expliquer que dans ce petit livre qui ne saisit pas forcément les choses en profondeur. Je crois aussi que ça dépend de chacun, de ce que nous cherchons dans nos séries, de ce que nous cherchons dans la vie peut-être aussi. Mais je suis certaine d'une chose : tout téléphage en fait l'expérience.

Des années et des années plus tard, son coeur est au garde à vous devant ce générique dont il reconnait la première note, devant ces épisodes dont il sait tout, devant ces dialogues qu'il peut réciter les yeux fermés.
Et il n'a même pas besoin de toujours penser que la série qu'il chérit est la meilleure aprrès tout ce temps. Non, c'est juste qu'il en a apprivoisé chaque défaut, qu'il est d'ailleurs conscient de la majorité d'entre eux, et que ça ne l'arrête pas. C'est une jolie histoire, quelque part, un téléphage fidèle...

Oui, j'ai eu envie d'un post sur ce sujet parce que hier soir, à la télé, il y avait cet épisode.
Et rien ne ravive aussi bien une flamme vieille de près de 15 ans qu'un épisode à flashbacks.

20 novembre 2008

Rendre à César...

Pour la plupart d'entre nous, La petite maison dans la prairie est une jolie petite série avec une ribambelle de balades dans... bah, la prairie, du crêpage de chignons entre Laura Ingalls et Nelly Oleson, une apologie à peine déguisée du temps d'avant qui était mieux même si on vivait à la dure, et de bonnes grosses valeurs familiales à la louche sur des airs de violon.
Bon, c'est pas faux, en même temps.
Mais aujourd'hui, je me suis aussi souvenue combien la série était, tout simplement, une bonne série dramatique, percutante à souhait.

Car aujourd'hui, M6 diffusait ce qui était certainement l'épisode le plus impressionnant de la série : L'Incendie.

Pour avoir passé le plus clair des midis de mon enfance devant la série, je sais que la série a de temps à autres plus à offrir que ces images d'Epinal, et tout justement L'incendie, je le guettais et j'espérais secrètement qu'il tomberait l'un de ces jours où je peux voir la série, parce que pour autant que je me souvienne, c'est le plus tragique que j'aie vu.
Eh bien mon souvenir était bien en-dessous de la vérité. Je me rappelais de l'histoire, du choc de Mary ensuite, mais étrangement j'avais totalement oublié qu'on voyait réellement la scène pendant laquelle Alice Garvey et le bébé de Mary sont réellement en train de brûler vifs. Et comme chacun de vous le sait, c'est exactement ma came, ce genre de scène.

Alors que justement cet épisode tenait une place spéciale dans mon coeur, j'avais en fait oublié pourquoi. Pourquoi, en tant que petite fille, il m'avait impressionnée, et à vrai dire il m'a impressionnée une fois de plus aujourd'hui, même après des années et des années à me sustenter d'horreurs diverses et variées dans mes séries favorites.

Je veux dire : on voit Alice hurler de terreur, s'ecrimer à briser la fenêtre avec le corps du bébé qu'elle voulait initialement sauver, et c'est tellement... VRAI ! Vous imaginez le truc ? Oui, dans La petite maison dans la prairie, on peut voir une scène comme ça !!!

Lincendie

Mais ce n'est pas tout puisque cette scène intervient en fait très tôt (surtout que c'est un double épisode... zut de zut, je ne verrai pas la fin demain). Nous attendent donc d'assez pénibles scènes avec Mary qui sombre totalement dans la folie (elle berce le corps de son bébé brûlé, elle s'enferme dans le mutisme...), histoire de ne même pas nous laisser la moindre petite seconde de répit nerveux.

Et dire que la plupart du temps, la série nous laisse croire qu'on regarde un truc sirupeux et bon enfant... Bon, évidemment, j'ai souvenir d'un certain nombre d'épisodes qui nous montraient combien la vie n'était pas facile pour toute la tribu Ingalls. Je me rappelle la tempête de neige dans les tous premiers temps, je me rappelle beaucoup plus tard la façon dont Almonzo s'escrime à sauver son exploitation après une grêle dévastatrice et se bousille la santé... il y a d'autres choses qui n'étaient pas tendres. Ne serait-ce que la mort d'Albert, tiens. Mais d'une certaine façon, rien ne nous prépare tout de même à cette scène si cruelle et si intense. Laquelle nous récompense pour tous les "Oh papa, je suis si heureuse !" de Laura.

Ok, Scalartiine, j'avoue : respect.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (wow, faut la faire celle-là quand même) : la fiche La petite maison dans la prairie de SeriesLive.

19 novembre 2008

[DL] Medium

Je viens de voir un trailer sur M6 : apparemment, Medium revient samedi dans la Trilo. Je dis "apparemment", ce qui est une bonne indication sur la façon dont je suis la série, mais je suis quand même contente, Medium est une série parfaite pour la Trilo, et je peux me tromper, hein, mais je n'ai pas souvenir que ça ce soit déjà produit. Je vois la série en fin de semaine, le soir, notamment le vendredi, mais la Trilo, il ne me souvient pas. Je peux être dans le faux et les plus affutés d'entre vous sauront me le faire remarquer.

Medium
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Du coup, c'est l'occasion pour moi de déterrer le si réussi générique de la série, parce qu'il faut bien le dire, je le trouve très bien fichu. On est dans l'onirique, et en même temps j'aime beaucoup les allusions aux tests de Rorschach... le générique a aussi su éviter les poncifs du genre, en utilisant beaucoup de couleurs et de clarté, alors que ç'aurait été si facile de jouer avec le côté nocturne du rêve et de l'angoisse en général...
Dans le fond, je l'aime bien, cette série. C'est juste que sur le long terme, bon, on décroche, quoi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Medium de SeriesLive.

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