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ladytelephagy

21 octobre 2009

Samurai no Waltz

Mais où étiez-vous passés ? Je vous ai dit que je voulais vous raconter mon weekend téléphagique, et vous, vous partez avant la fin ? Ah bah bravo la curiosité, hein !
Surtout qu'en vous parlant de Tenchijin comme je m'apprête à le faire, je vais aborder un nouveau genre télévisuel, aussi bien pour vous que pour moi : le jidaigeki (et plus précisément son cas particulier le taiga).

Tenchijin

Je dois dire que, jusqu'à présent, j'entretenais une relation à la fois de fascination et de méfiance vis-à-vis des séries en costumes made in Japan. Pour ce qui est de la méfiance, elle est à mettre au compte de mon aversion pour les séries historiques en général, quelle que soit leur provenance, The Tudors (et dans une moindre mesure Rome) m'ayant sortie de ma démarche habituelle, qui consistait à voir qu'il y avait une série historique, à constater qu'elle avait l'air très bien foutue, et à faire un détour scrupuleux pour l'éviter soigneusement.
Pour ce qui est de la fascination, elle est le cas particulier de mon admiration envers la capacité qu'on les Japonais à mettre leur passé au présent. Littérature, musique, télévision... ils cultivent leur culture en plus de leur capacité à piocher dans celle des autres pour souvent panacher le tout, et ça ne les choque pas d'utiliser des trucs qui ont des siècles pour divertir le public (tous les publics, d'ailleurs) aujourd'hui. Je prends toujours un exemple musical pour expliquer l'objet de mon enthousiasme à ce sujet. Prenez une chanson récente... mettons, Starlight Waltz. On y trouve 2 DJ electro, une chanteuse de bossa nova, et des arrangements à grand renfort de folklore d'Okinawa. C'est magique ! Si, absolument, c'est magique et je le prouve : c'était quand la dernière fois qu'un artiste français s'est pris à mixer des musiques actuelles avec des airs de bourrée ou avec des gros morceaux de biniou dedans ? CQFD. En France, notre patrimoine historique ne fait ses apparitions dans les sphères télévisuelle ou musicale que lorsqu'on veut brandir l'étendard de la culture. Mais dans la popculture, point, et le divertissement encore moins.

Et Tenchijin ne déroge pas à la règle. Ce n'est pas un casting de vieux croûtons ou d'acteurs sur le retour qu'on y trouve : Satoshi Tsumabuki (Orange Days, Lunch no Joou), Hiroshi Abe (Shiroi Haru), Misako Tanaka (14 Sai no Haha, Aishiteru ~Kaiyou~)... il ya du beau monde, de l'acteur aimé, de l'acteur primé. Bref, quand la NHK a lancé ce projet, elle n'a pas fait ses petites affaires dans son coin pour fournir à trois mémés leur lot de dorama historique habituel, non, la chaîne à pensé à tout le monde, parce que la série historique, ça ne doit jamais être barbant, sinon on a manqué son objectif. Bah désolée, moi, ce genre de démarches, ça me fait palpiter le cœur. Et pendant ce temps, d'aucuns se gargarisent d'exception culturelle...

Alors, bon, après, sortie de ses bonnes intentions, Tenchijin reste (du moins je l'imagine, c'était ma première série du genre) assez conventionnelle. Mais cependant, pas chiante. Bon, juste un peu longue... le pilote d'1h15, personnellement je l'ai senti passer (pis ma cagoule aussi parce que punaise, à 1,35 Go la bestiole...). Je vous trompe pas sur la marchandise, vous voyez.
Mais pas un instant je n'ai eu d'envie suicidaire. Beaucoup des acteurs sont bons (les Japonais ont juste un problème récurrent avec leurs enfants-acteurs, je pense que ce fait est dû à la nature-même de leur industrie télévisuelle, mais en-dehors de ça rien à redire), ce n'était pas filmé à la va-vite, les costumes sont ce qu'on en attend, bref, c'est de la bonne fresque historique.

Et puis, en dépit de son conventionnalisme, Tenchijin reste divertissant, et c'est ce que j'ai envie de considérer comme essentiel. Exacte ou pas sur la réalité historique (et personnellement je considère que ce n'est pas un prérequis), la série présente des personnages solides, je pense par exemple à celui de Hiroshi Abe qui tient très bien la route : c'est un homme de son temps, guerrier et un peu ombrageux, mais en même temps un homme avec des principes et une certaine rigueur morale. La série retraçant son histoire, on s'attend aussi à ce que le personnage du samurai Naoe prenne de la profondeur avec le temps, puisque la série commence alors que le personnage a 5 ans, et que son initiation aux règles de vie des samurai va se faire en parallèle de la construction de son amitié avec son jeune maître.

Tenchijin, avec son cast impressionnant (help ! par où commencer ?), son ambition de retracer plusieurs décennies de la vie de son samurai de héros, et sa distance (car cela reste factuel, on ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit ni grandir un personnage), est la définition-même de la fresque historique télévisuelle.
Je soupçonne qu'il y en ait eu d'autres aussi bonnes avant.
Mais j'ai tendance à penser que ça mérite tout de même 1h15 d'attention, quitte, comme j'ai choisi de le faire, à ne pas y consacrer plus de temps ensuite ; il faut dire que 47 épisodes, c'est beaucoup pour l'allergique à la fiction historique que je continue d'être. Mais vous le voyez, je me soigne.

Et pour ceux qui manquent cruellement d'hommes aux cheveux longs : la fiche Tenchijin de SeriesLive.

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20 octobre 2009

Il n'y a pas de plan B

Ah, vous revoilà ! Ça tombe bien, je n'avais pas fini de vous raconter mon weekend. Ce soir je vais vous glisser un mot sur Cat Street, une série au nom un peu étrange, d'ailleurs je n'ai pas très bien compris d'où lui venait ce titre. En général, les titres de séries sont (volontairement) transparents, même pour les titres japonais qui, bien que témoignant d'une démarche un peu différente des séries occidentales, restent cohérents avec le contenu de la série elle-même.

Quelque chose qui m'a frappée à propos de Cat Street, c'est d'abord son actrice principale. Si vous avez vu 14 Sai no Haha (il n'est pas trop tard pour bien faire, les amis...), vous connaissez sans doute Mitsuki Tanimura qui y a interprété le rôle d'une jeune fille brisée par un évènement passé dont elle n'a pas encore cicatrisé, et qui reste en marge de la société.
Je vous le donne en mille : dans Cat Street, Mitsuki Tanimura interprète le rôle d'une jeune fille brisée par un évènement passé dont elle n'a pas encore cicatrisé, et qui reste en marge de la société. Typecasting quand tu nous tiens...!

Mais ici, l'héroïne Keito a vraiment, vraiment morflé. Son choc à elle s'est déroulé à l'âge de 10 ans, c'est sans doute une explication. Mortellement blessée par l'univers du show business, sa vie s'est arrêtée comme une montre défectueuse. Pourtant tout lui souriait, à Keito : elle avait du talent, une maman qui l'encourageait, et l'opportunité unique d'entrer dans la troupe d'une grande comédie musicale, dans le rôle principal. Le hic, c'est que personne ne l'avait préparée à la froideur, voire la brutalité, de ce monde. Et les blessures d'amour propre peuvent y être mortelles...

Le talent de Cat Street ce n'est pas de déposer un dossier à charge contre le monde du show business et ses travers. En définitive, il est probable que, d'ailleurs, Keito aurait été blessée par le même comportement dans d'autres circonstances. Non, Cat Street s'avère avoir l'œil quand il s'agit de dépeindre une personnalité brisée.
C'est comme si le cœur de Keito s'était arrêté de battre ce soir-là et n'avait jamais repris le mouvement en 7 ans ; la série retranscrit formidablement ce qu'on peut ressentir à la fois de colère et de vide après un traumatisme (fût-il jugé bénin par l'entourage), c'est même impressionnant de donner autant de corps à ce sujet. Franchement, chapeau.

Mais Cat Street, c'est avant tout une histoire de renaissance, puisque Keito va être "récupérée" par un proviseur qui, par hasard, tombant sur elle, essaye de la rescolariser, puisqu'elle a totalement arrêté d'aller en cours depuis l'incident qui l'a bouleversée. Ce serait d'ailleurs bien que dans les épisodes prochains (même si je sens bien que ce n'est pas le sujet) on approfondisse un peu cette histoire de lycée alternatif, parce qu'il y a un sujet par-là, quelque chose que j'aimerais pourvoir approfondir. Mais soit. Donc ce lycée permet à des élèves sortis du système scolaire de ne pas tout-à-fait sortir de la société, et d'avoir une chance de compléter leurs études, même si c'est à leur rythme et sans la moindre contrainte (franchement on se demande comment ça peut marcher, moi je demande à voir). Et en fait, les élèves ne sont pas vraiment de grands marginaux, si on regarde bien : il y a celle qui est partie parce qu'elle refusait l'uniforme (qu'elle ressentait comme une négation d'elle-même), il y a celui qui bégaye (ouais, et ça suffit pour se faire sortir du terrain de jeu scolaire, apparemment), il y a aussi celui n'est pas à l'aise en société et préfère la compagnie des ordinateurs (la geekette qui rédige sont post à 23h30 compatit). Vous le voyez, ce ne sont pas des délinquants juvéniles, on est loin de l'école de la dernière chance type Cœurs Rebelles, Cat Street détruit juste le mythe de l'école unique. Tous les élèves ne peuvent pas rentrer dans le moule, mais le système s'en fiche et les expulse. Je vous le dis, cette thématique mérite d'être approfondie.

Bon, hormis les bases du pitch, en fait, on sent que Cat Street a tout de même de grandes chances de se présenter comme une énième série sur l'amitié juvénile, Orange Days mais avec des autistes de la vie au lieu d'une sourde si vous voulez, un petit hymne à la liberté d'être soi (mais pas chanté trop fort), et je ne demande qu'à être surprise mais je pense qu'il n'y a pas lieu de placer mes espoirs trop hauts.
Mais bon, franchement, rien que ces quelques axes donnent une saveur certaine à Cat Street, un petit anticonformisme pas trop remuant qui permet de se sentir un peu hors du monde sans vraiment prendre la porte, et ça suffit aussi, dans le fond. A tous ceux qui avaient un rêve, et qui n'ont pas pu le réaliser, et qui n'avaient pas de plan B, Cat Street permettra de donner un peu d'espoir, et une série qui part du négatif pour aller vers le positif avec candeur, finalement, ça ne se refuse pas, par les temps qui courent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Cat Street de SeriesLive.

19 octobre 2009

L'estampe

Ah, mes amis, quels weekend téléphagique ! Il faut que je vous raconte !
Non, attendez, je vais faire mieux que ça : je vais vous proposer de découvrir les différentes séries que j'ai explorées ce weekend, un post à la fois.

Depuis mon dimanche aux 8 pilotes, je prends goût aux weekends de découverte, je l'avoue. Et plus encore lorsque je tombe sur une série comme Mousou Shimai, dont vous trouverez à toutes fins utiles un résumé ici.
Mais les faits, bon, ce n'est pas le principal. Mousou Shimai recèle bien des trésors, et c'est d'eux dont je vais parler.

D'abord, la présence de Michiko Kichise y est, mon Dieu, il n'y a simplement pas de mot : à chacune de ses apparitions, on se demande s'il y a jamais eu femme plus belle de par le monde. Cheveux courts, cheveux longs, look passe-partout ou style ancien, tout lui va et c'est un ravissement sans nom. Et comme un épisode sur trois lui est consacré, le délice est d'une volupté sans fin. Je pourrais devenir lesbienne pour une femme telle que Michiko. Dans BOSS, elle était jolie, mais dans Mousou Shimai, elle est sublime. C'est à cause d'elle qu'on tombe amoureux de la série au premier regard.

MousouShimai_2

Mais Mousou Shimai ne s'arrête pas à la beauté de cette actrice (et au charme plus relatif de ses deux compagnes), ou plutôt ne s'en contente pas, mettant en images une des séries les plus élégantes que j'aie jamais vu le Japon nous offrir. Couleurs, éclairages, angles... il y a une vraie recherche. Une vraie beauté irradie de la plupart des scènes, tout en restant apaisant. Il ne s'agit pas de nous en mettre plein les yeux, seulement de nous charmer avec simplicité et raffinement.

MousouShimai_1

Sans compter la trame-même de la série : écrite comme un thriller parfois oppressant, toujours intrigant, et tournée comme un film érotique, la série jongle avec les genres avec brio. Ce qui est magnifique, en fait, c'est qu'il n'y a pas la moindre gratuité. Certes, le secret du père est un peu le prétexte qui donne à découvrir une collection d'histoires sensuelles (pas nécessairement sexuelles d'ailleurs), mais aucune d'entre elle n'est artificiellement plaquée. Si l'histoire d'un épisode, ou son personnage, ne s'y prête pas, alors il n'y aura qu'un peu de désir frustré, un baiser qui ne va pas plus loin, une épaule nue plein de promesses que le corps ne tiendra jamais, et ça suffit amplement à explorer les passions féminines de nos sœurs, et de toutes les femmes qui s'incarnent en elles.

MousouShimai_3

Et puis, il ressort de Mousou Shimai un autre charme, plus discret, un bruissement, à peine, quelque chose de très rarement une série parvient à insuffler : l'amour de la littérature. Certaines séries de talent parviennent à avoir la beauté magnétique de tableaux peints délicatement, mais Mousou Shimai a choisi de faire plus fou encore, nous (re)donner le goût de la lecture, des vieux textes, des présents qui se sont écrits dans le passé. On regarde Mousou Shimai, et on a envie, nous aussi, d'ouvrir un ouvrage lourd, de le sentir peser sur ses genoux, de caresser le grain du papier en tournant les pages, de s'imprégner de l'odeur des mots qui attendent d'être lus depuis des années, et qui surgissent soudain de la page pour prendre vie. Oui, en plus d'être l'une des séries les plus lascives qu'il m'ait été donné de voir, Mousou Shimai donne envie de lire, de découvrir des histoires et de s'y reconnaître, de faire parler les lettres d'avant pour révéler ce que l'on a en soi.

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Une série qui à la fois trouble les sens et ravit le téléphage gourmand ? Avouez qu'il y a de quoi tomber amoureux...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mousou Shimai de SeriesLive.

18 octobre 2009

Il y aura une interro à la fin !

Je voulais juste vous signaler un article qui vient d'apparaitre sur SeriesLive, et qui présente une solide introduction aux dorama japonais. L'auteur y saisit avec un talent inégalé, une bonne dose d'humour et beaucoup de pédagogie l'essentiel de ce que vous devez savoir pour comprendre comment cet univers télévisuel fonctionne.
Oui, comme vous ne commentez pas beaucoup en ce moment, je me lance des fleurs moi-même.

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Comme un sushi dans l'eau : la télévision japonaise pour les nuls

N'hésitez pas à y faire un tour, bien que nombre des informations que vous y trouverez avaient déjà été distillées dans divers posts de ce blog, il reste quelques sujets qui n'ont été abordés que parce que mes confrères de SeriesLive m'ont incitées à les évoquer, donc même si vous êtes un habitué de ladytelephagy, vous saurez y trouver de l'inédit !

Et n'oubliez pas qu'outre la catégorie Dorama Chick de ce blog, vous pouvez trouver l'intégralité des fiches dorama de SeriesLive sur cette page, ainsi qu'un forum où discuter de celles qui sont fichées, et celles qui vont bientôt l'être.

16 octobre 2009

[DL] Wonderland

J'annonce la couleur : ce weekend, mon programme, c'est essentiellement Wonderland. En tous cas le pilote, j'aviserai ensuite (comme si souvent). Pourquoi Wonderland ? Je suis tombée au gré de mes clics sur un classement de séries qui hélas ont été trop courtes, et, tout en m'étranglant de colère de ne pas y trouver Pushing Daisies (alors bon, soit, il y avait Wonderfalls, admettons), mais ça se trouve le classement était antérieur à la série (yaurait intérêt), bref, sans chercher la moindre idée de pilote à regarder, je suis tombée sur le titre, Wonderland. Et je me suis dit : est-il possible ? Non seulement je n'ai pas vu cette série, mais le titre ne me dit rien ?

J'ai fouillé ma mémoire, encore et encore. Wonderfalls. Mais non. Wasteland. M'enfin ! Wonder Woman. Pas trop fort, quelqu'un pourrait vouloir en faire un remake. Wonderbra. Ah non, ça c'est ce que je n'ai pas besoin de porter. Rien à faire, j'ignore tout de Wonderland.
Vous vous doutez donc de ce qu'ils s'est passé ensuite.

Wonderland
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Donc me voilà, à quelques heures de cagoules de ça, un soir cette semaine, en train de me dire : bon, je lance le pilote, on verra bien. Et là je tombe sur Peter Berg (un ami d'enfance : il était dans Chicago Hope), créateur de la série, qui explique que Wonderland est une série sur la psychiatrie, et qu'il y a une scène particulièrement traumatisante où rien n'a été adouci ni rendu plus glamour.
Je fais une pause intérieure, et je me dis : "bon, déjà, l'interview du créateur avant même de lancer le pilote, ya un truc qu'est pas comme d'habitude, là. Mais alors, la psychiatrie... un truc traumatisant qu'on n'a pas cherché à atténuer... Je pense qu'il faut reconsidérer ta démarche, chère lady". Donc j'ai tout plié, découpant le (bon) générique au passage, et j'ai remis mes devoirs à ce weekend, je sens que ça va être un vrai délice/supplice de m'envoyer le pilote avec la boîte de macarons de chez Gosselin (Ladurée c'est trop loin).

Voilà, juste pour vous dire que si vous me voyez trainer ma misère demain sur ce blog (ou sur le vôtre, ou sur Twitter...), la larme à l'œil et le cœur en cendres, bah tout va bien, c'est normal, c'est juste que le pilote de Wonderland aura tenu ses alléchantes promesses. Que voulez-vous, on ne se refait pas.
En tous cas, le générique tient toutes les siennes à mon goût.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Wonderland de SeriesLive.

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15 octobre 2009

When you're smiling... the whole world smiles with you

Une conclusion s'impose : les certitudes, c'est totalement exclu en matière de téléphagie. Que ce soit clair une fois pour toutes.

Car si j'ai une aversion immodérée pour Yui Aragaki en tant que chanteuse (je pense très sincèrement que des gens meurent d'ennui en l'écoutant, et vu les ventes de ses CD, l'hécatombe devient inquiétante), pour autant, je suis bien forcée de reconnaître, après avoir vu le pilote de Smile, qu'en tant que comédienne, elle a ses bons moments.
Que je n'avais pas vus dans Code Blue, mais ne soyons pas mesquins.

Pourtant Smile ne manque pas de défauts, le premier (et le pire de tous) étant son incompétence à exploiter un excellent démarrage, le pilote s'embourbant progressivement dans une narration erratique et désorganisée comme j'en ai rarement vu. Non que le pitch soit épatant, mais il avait un mérite (et non des moindres) qui était de nous offrir quelque chose d'un peu différent de la simple histoire d'amour qu'on a tous déjà vu quinze fois, et qu'on verra quinze fois à la saison suivante, et qui me font tant trépigner que je me retrouve à préférer des séries policières, c'est dire. Mais une fois encore, en matière de téléphagie, pas de certitude : ce que j'abhorre dans une langue, je peux l'adorer dans une autre, et vice versa, les dorama m'auront aussi appris ça.

Mais voilà : Yui Aragaki dans Smile, c'est... je ne sais pas... comment vous expliquer ? Il faudrait mettre dix tonnes de barbapapa sur plein de coussins moelleux et doux, du velours peut-être, avec un doux parfum de fleur vanillée, et d'endormir là-dedans, pour comprendre l'effet surprenant qu'a Yui Aragaki dans Smile.
Vous ferez l'expérience chez vous, promis ? Il en va de votre compréhension de ce post !

En-dehors de l'adorrrrrable Yui Aragaki, il y a... une histoire qui commençait bien, donc, mais qui part complètement en cacahuète. Là où on aurait pu parler d'immigration au Japon (grand sujet, pourtant), ou de racisme (corollaire, donc), ou de délinquance (pourquoi pas), de réinsertion professionnelle (ç'aurait été couillu), de procès (genre peu exploité au Japon pourtant)... voire même juste d'amuuuur, à la rigueur... Au lieu de ça Smile parle d'un joyeux bordel d'éléments scénaristiques qui se mélangent les uns aux autres comme dans une soirée échangiste. Bon, la comparaison vaut ce qu'elle vaut, mais c'est un peu ça, le résultat : un truc bâtard où on ne sait pas à qui appartient cette cuisse et à qui appartient cette main, un fouillis d'amourette adolescente, de bandes rivales, de trafic de drogue, de procédure judiciaire, de vie en prison, de dur labeur pour surmonter les problèmes (oui c'est un dorama japonais, vous vous attendiez à quoi ?), et de cochon. Vraiment.

Inutile de dire que toute la barbapapa du monde ne vous permettra jamais de comprendre à quoi sert le pilote de Smile.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Smile de SeriesLive.

14 octobre 2009

Erreur 404 - Ce post n'existe pas

Je voulais vraiment vous parler d'Otomen, et c'est avec toute la bonne volonté du monde que j'avais lancé le pilote. Mais je vais maintenant devoir faire marche arrière : il n'est pas possible pour moi d'en faire un post. Mais comme j'en ai commencé un, je vais plutôt faire un post sur pourquoi je ne peux pas faire de post sur Otomen. J'aime pas laisser perdre...

Le pitch d'Otomen, c'est un jeune garçon avec des loisirs de fille qui tombe amoureux d'une fille.
Et sur le pitch je dis oui ! Voilà une bonne idée ! Une vraie exploration du questionnement sexuel ! Renversons les idées reçus ! Comme ce dialogue entre Fran et son ami Kurt qu'elle croyait gay :
"Fran, je suis hétéro.
- Tu es hétéro ?! Mais... est-ce que ta mère le sait ? Ça a du lui faire un choc quand tu lui as dit !"
Je sais pas pourquoi je pense à ce dialogue d'Une Nounou d'Enfer. Peut-être parce qu'il existe toujours un dialogue d'Une Nounou d'Enfer pour rire de chaque situation désespérée...?
Enfin bref, la bonne idée, c'était de prendre un personnage qu'on nous montrait comme gay et montrer qu'il n'est pas gay du tout, la preuve, il est amoureux d'une fille.

Mais on ne peut pas dire que c'est ça, la thèse d'Otomen ! On ne peut pas ! Parce qu'en fait, bien qu'employant les clichés de l'homosexualité et l'hétérosexualité "typiques", Otomen ne cherche même pas à jouer sur les stéréotypes. En tant que comédie, la série pouvait pourtant se permettre des malentendus, des quiproquos, des situation à double sens, mais pas du tout.
Alors je ne peux pas écrire qu'Otomen est une série qui joue sur l'identité sexuelle. C'est faux. Et je me refuse à catégoriser la fiche dans le groupe "Gay et lesbien" de SeriesLive, aussi. Ce serait honteusement mensonger.

Otomen, bien que se déroulant dans le milieu du kendo, n'est pas non plus une série sur le sport, même si Asuka, le personnage principal, est champion de kendo, et qu'une partie non-négligeable du pilote est consacrée à des combats. Combats opérés, eh oui c'est du kendo, avec de longs sabre de bois ; c'est Freud qui aurait été content. Cette partie de la trame est tellement sous-employée (en fait c'est tout juste un prétexte) que prétendre qu'il y a des éléments sportifs, c'est à peu près comme dire que Buzzer Beat est une série sur le basketball (j'en ai pour des années de thérapie avant de parvenir à effacer Buzzer Beat de ma mémoire, hélas...).

A la grande rigueur, on peut faire mine de dire qu'Otomen est une comédie romantique, mais sincèrement, elle n'en présente pas les éléments habituels. Pour la simple et bonne raison qu'il n'y a rien qui s'oppose à ce que Asuka et sa tendre Ryo finissent ensemble, ce qui est tout de même sensé être la condition sine qua none pour qu'une comédie romantique existe. On est supposés faire semblant de croire (le plus souvent de très bonne grâce) que leur amour est impossible, parce qu'ils se querellent, parce qu'il y a un triangle amoureux, parce que tout les sépare, etc... Bref qu'il y a un truc. Mais là rien.

Alors vous comprenez, je ne peux pas vous parler d'Otomen. Je n'ai rien à en dire ! Il n'y a pas vraiment de thème, pas vraiment d'histoire, pas vraiment de parti pris. C'est juste... une occupation. Voilà, plein de techniciens, d'acteurs et d'auteurs qu'on a occupés le temps de quelques épisodes. Faut les comprendre, c'est la crise et on veut tous mettre du wasabi dans les épinards...
Il n'y a pas de sujet. Il n'y a dans Otomen ni gay, ni trans, ni questionnement sur la sexualité, ni même questionnement sur les sexes (ce qui semblait être un minimum) rien. Pourtant, ce sujet est passionnant. Il peut apporter aussi bien des réflexions captivantes que des blagues savoureuses.

Par contre, si jamais le sujet vous intéresse, je peux vous faire des propositions alternatives : le téléfilm Soldier's Girl, le pilote Pretty Handsome, peut-être même les articles nombreux qui ont fleuri sur la toile suite à l'affaire Caster Semenya, ou encore le dossier transexualité de Rue89. Mais Otomen, non ; passez votre tour.
Donc désolée, rien à faire, il n'y a et n'aura pas de post Otomen sur ce blog. J'avoue mon impuissance.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Otomen de SeriesLive.

13 octobre 2009

Et dire que Samuel L. Jackson se croyait mal-aimé...

Je vous parlais hier de... ouhlà, plein de séries. Mais entre autres de Koushounin (rien à voir avec le saucisson), qui va démarrer plus tard ce mois-ci une seconde saison.

Comme je l'ai sans doute déjà dit, quelque part, je sais plus, vous chercherez, au Japon le renouvellement est loin d'être la règle, mais plutôt l'exception. Quand une série se retrouve prolongée pour une nouvelle saison, il y a toujours une bonne raison. En l'occurrence, Koushounin saison 1 ayant rencontré un succès apparemment satisfaisant (bien qu'en fait certains épisodes aient hérité d'audiences lamentables, et d'autres très convaincantes... bref un résultat très inégal), la saison 2 est en préparation après un passage par la case téléfilm l'hiver dernier, et en vue d'un film qui devrait sortir en 2010. On notera au passage que la méthodologie est à peu de choses près la même (moins le tanpatsu) pour LIAR GAME qui entame une seconde saison cet automne également.

Alors, bref, je disais : quand une série japonaise fait son retour, et à plus forte raison avec un tel tir groupé, mon réflexe est de me dire que, même si j'avais fait l'impasse une première fois, i lest quand même temps de s'y mettre. Koushounin, la bonne négociation comme on l'aime chez nous (nan mais en fait, ne faites pas attention, c'est moi qui ai fumé de la salade, ça se prononce "koochooninne", en prolongeant les "o").

Car l'histoire n'est pas très excitante sur le papier, à la base, puisqu'il s'agit d'une jeune femme (belle, évidemment, sinon ça n'aurait pas de sens) qui se trouve être la seule recrue féminine d'une équipe d'intervention spécialisée dans la négociation.
Une série pour mecs, assurément ? Genre vous imaginez déjà la belle pépé en train de charmer tout le monde ? Pas si sûr.

On ne tarde pas à s'apercevoir dés le pilote que la série est fermement résolue à aller jusqu'au bout de son concept. C'est même sa force. Reiko Usagi n'est pas la bienvenue, sexisme et harcèlement sexuel s'en mêlent rapidement pour bien lui montrer où est sa place. Et sa place, c'est de jouer les seconds rôles, comme le font toutes les autres femmes de la brigade qui ne servent en fait que de secrétaires en uniforme de police (option "je sers le café" plutôt qu'option "je participe sur les dossiers"). Entre le supérieur qui cherche à la tripoter, celui qui prend tranquillou une petite photo de ses cuisses, ceux qui pensent qu'elle est là uniquement pour faire le café, ou simplement qu'elle n'a rien à faire là... les réactions sont, en définitive, d'une grande violence. Jamais je n'ai vu une série, quelle que soit son origine, faire état d'une telle violence affichée envers les femmes. J'étais même surprise de l'ampleur de la chose ; il y a quelque chose de courageux dans ces portraits de l'univers professionnel masculin qui rejette ou diminue tout élément féminin, même sans le vouloir, à l'instar du petit rookie obséquieux qui tente de sympathiser (voire plus si affinités) et se vautre lamentablement.

Koushounin
Ouh putain ! Toi, tu vas avoir des problèmes ! Tu vas avoir de gros problèmes !

Évidemment, ce qui la sauve à nos yeux (mais résolument pas pour ses collègues masculins), c'est qu'elle est compétente. Mais pas infaillible (c'est important aussi). On sent qu'elle a déjà pas mal morflé par le passé, au long d'une formation qu'on imagine comme n'ayant pas été facilitée non plus, ce qui lui évite d'être grande gueule. Aussi, cet équilibre parvient à nous permettre de sympathiser avec elle, même si sa dureté maintient une certaine distance avec le spectateur. On n'a pas l'impression qu'elle est la belle héroïne seule contre tous qui va triompher de tout (même si en définitive, elle a raison, elle s'en prend plein la tronche, au propre comme au figuré d'ailleurs, ce qui rétablit l'équilibre cosmique).

Pourtant, Koushounin parvient à n'être pas féministe. Pas au sens habituel du terme, en tous cas. Le pilote n'est pas du tout un plaidoyer pour la parité, mais juste le parcours d'un personnage (qui s'avère être une femme) et qui veut réussir à faire ce qu'elle veut dans la vie. C'est, en fait, juste une question de respect.

Un autre élément du pilote est incarné par un étrange prisonnier, que Reiko Usagi visite régulièrement dans le couloir de la mort (au Japon, la peine de mort est administrée par pendaison, le saviez-vous ? voilà, vous venez de gagner collectivement 1 point de QI). Cet étrange personnage (interprété par Yuu Shirota avec plus de subtilité que je ne m'y attendais ; d'ailleurs ce dernier est au générique de la seconde saison qui commence le 22 octobre, ainsi que de Samurai High School, également sur la ligne de départ cet automne, mais quelle jeunesse, quelle santé !), visiblement malfaisant, donne non seulement une profondeur supplémentaire au personnage de Reiko, bien plus que l'éternelle petite-sœur-qui-est-normale-et-qui-s'habille-avec-des-couleurs-et-qui-ne-comprend-pas-pourquoi-l'héroïne-ne-sourit-jamais (je sens gros comme une maison que dans un épisode ultérieur elle va être prise en otage, celle-là), sur son passé, ses intentions, mais aussi marque de sa névrotique présence l'ambiance de tout l'épisode. Ces échanges malsains, qui n'ont pas grand'chose à envier à ceux du Silence des Agneaux (pas niveau gastronomie mais niveau ambiance), ajoutent au climat angoissant de Koushounin, sans pour autant verser dans le thriller. Faut voir ce que donne cette négociation-là, franchement.

Je ne veux pas vous quitter sans mentionner un autre plus de la série : l'esthétique. La plupart des scènes baignent dans le gris, avec un éclairage qui en même temps découpe superbement les visages comme à la serpe, c'est de la belle ouvrage, sans s'appesantir sur les effets de style non plus, et qui montre bien que la série a choisi son camps : ni noir (tourné à la va-vite), ni blanc (avec des effets chiadés partout), la série a choisi le gris (une subtilité pour le moment convaincante). Lancée comme je le suis, je sens que je vais m'envoyer vite fait la première saison pour embrayer avec la suivante !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Koshounin de SeriesLive.

13 octobre 2009

Pétard mouillé

Comme on dit : vaut mieux tard que jamais. Mais il était tout de même grand temps pour moi de me motiver à regarder Three Rivers, l'un des derniers pilotes de l'automne qui me soit encore inédit. Mais pour annoncer sans détour la couleur, je dirai qu'il ne nous reste plus qu'à prier pour la midseason...
On savait que la rentrée 2009-2010 serait, notamment, placée sous le signe de la médecine. Ascendant ennui mortel, j'ai envie de dire. C'est comme si tout le monde s'était massivement engouffré dans ce créneau, mais sans avoir la plus petite idée de ce qu'ils pourraient bien y faire. Après des flots d'infirmières, quelques gouttes de psychiatrie cet été et un jet de secourisme, nous voilà donc, avec, entre les mains, un Three Rivers dont on aimerait penser du bien, mais qui s'échappe par filets entre nos doigts, quoi qu'on fasse.

Three Rivers a en effet essayé de se démarquer de la concurrence (et d'Urgences) par son univers coloré, d'abord, mais aussi par la spécialité choisie et, pour finir, par le choix de présenter l'hôpital sous un angle high tech, voire futuriste (soyons clairs, pas un de nous ne pourrait trouver un tel endroit où se faire soigner).
Jolie tentative.
Mais non.
Car à chacune de ces petites innovations (ou en tous cas, visiblement voulues telles), il y a un massif "mais" à opposer.

ThreeRivers_2

Peindre quelques murs et le sol en rouge brique et rajouter des poutres au milieu des couloirs de verre (désormais incontournables en milieu hospitalier, bonjour l'intimité !), ça ne suffit pas pour afficher un vrai parti-pris esthétique. Désolée, mais n'insistez pas. Pour autant que je tire mon chapeau au chef décorateur de Three Rivers, ce n'est pas à lui de faire tout le boulot. Or, la réalisation est d'une épuisante banalité, voire même mauvaise sur certains points comme les transitions, laides et grossières. Donc, non.

ThreeRivers_1

De même, Three Rivers part du principe qu'on va suivre uniquement un service de transplantation. En tous cas c'est comme ça qu'on nous l'a vendue ! Et en fait pourquoi pas ? Sauf que le pilote nous offre... UN seul patient initialement venu pour une transplantation (et comme il est amené à servir de fil rouge pour tout ou partie de la saison, il n'est donc même pas transplanté pour le moment). Les deux autres cas sont un homme qui vient pour des sutures (juré ! des sutures !) et dont, heureusement, l'épouse fait un malaise cardiaque nécessitant une transplantation, un sacré bol que son mari soit venu se faire raccommoder ici. Enfin, un jeune garçon est amené parce qu'il crache du sang, mais partira sans la moindre transplantation, manquant de peu un diagnostic strictement psychiatrique (mais en sera quand même quitte en bout de course pour une petite chirurgie, histoire de marquer le coup). C'est un peu du gâchis, quand même, que de piétiner dés le pilote le concept sur lequel on a bâti sa série. Ce serait à la rigueur excusable plus tard dans la série, chaque saison ayant toujours un minimum d'un ou deux épisodes plus faibles, mais dés le pilote, ce n'est rien d'autre qu'un aveu d'échec.

ThreeRivers_3

Enfin, au chapitre de la technologie, si son apparition surprend au premier abord, il faut bien admettre qu'elle donne un aspect futuriste à Three Rivers mais, malheureusement, cela reste purement cosmétique. Des écrans tactiles, c'est bien, inventer la chirurgie de demain, ce serait autrement plus courageux. Tant qu'à être irréaliste, autant y aller carrément.

Mais en dépit de tout ce que je viens de citer, et qui constitue déjà, mon Dieu, un lourd dossier à charge contre Three Rivers, le plus dommagbeable, le plus regrettable, et certainement l'argument le plus insurmontable, c'est le manque d'âme.

ThreeRivers_4

Les personnages principaux n'interagissent quasiment pas entre eux, et quand ils le font, c'est sans conviction et uniquement par tandem. Les deux seconds rôles ensemble. La directrice et sa pupille. Le beau médecin et l'infirmière. Les relations sont d'une telle froideur que chacun fait son numéro dans son coin sans jamais s'occuper de ce que font les autres, à l'instar du Dr Jablonski qui, une fois son cas discuté, quitte la réunion de service sans chercher à écouter ce qui se passe chez ses collègues, alors que ça reste tout de même l'intérêt de telles réunions.

ThreeRivers_5

Cela aurait pu être un choix, de dire qu'un hôpital n'est pas toujours une cour de récré à la Grey's Anatomy où tout le monde copine et/ou couche ensemble. Ou bien la version noble : trop préoccupés par les patients, les médecins se comportent en autistes avec leur entourage professionnel. Ou encore : il y a de la compétition, des jalousies... Mais non, rien de tout ça. C'est simplement que le cast pléthorique n'est absolument pas celui d'un ensemble show. Ces gens-là ne travaillent pas ensemble, ils travaillent au même endroit, c'est tout. La présence de chaque personnage n'est qu'un prétexte pour mettre en scène plusieurs cas histoire d'employer la structure habituelle propre à ne pas lasser le spectateur, ou en tous cas pas trop vite.

Par voie de conséquence, les personnages de Three Rivers ne dégagent pas la moindre sympathie. Ils sont comme leur hôpital : peut-être à la pointe de la médecine, mais certainement pas humains. On ne s'imagine pas rester en leur compagnie. Pire, la compassion ou l'inquiétude qu'ils semblent manifester envers les patients (pas leurs patients, puisqu'on a un petit blondinet qui s'agite avec l'énergie du désespoir pour une femme enceinte qu'il n'a jamais vue) semblent feintes, presque hypocrites. Il faut dire aussi que le cast, n'ayant pas grand'chose à se mettre sous la dent, ne donne que le strict minimum. Un gâchis pour un ou deux d'entre eux, d'ailleurs.

Bref, le travail effectué sur Three Rivers est partagé entre envie de se démarquer et incapacité marquée à le faire. Aseptisé mais plein d'intentions, Three Rivers est avant tout... un coup d'épée dans l'eau. Une de ces séries médicales qu'on va ranger vite fait sur l'étagère, avec les autres. Celles qui ont échoué.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Three Rivers de SeriesLive.

12 octobre 2009

Staato !

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais très envie de vous présenter les nouveautés de la rentrée d'automne japonaise. Sans doute parce la rentrée américaine m'a interrompue dans ma fringale nippone de cet été, et que pouvoir mêler mes tendances pilotovores à mon envie de dorama, ça m'a fait trépigner d'impatience ces derniers temps...
Je vous avoue que je voulais réaliser cet article initialement pour un autre site, mais je n'ai jamais pris le temps de leur soumettre quelque chose de suffisamment développé. Mais bon, je leur soumettrai toujours, on verra bien, peut-être qu'il y apparaitra un jour !

- Welkame (NHK - depuis le 28 septembre)
L'histoire : une jeune femme, qui a été élevée dans une auberge à la campagne pour plus tard la délaisser pour partir dans une grande ville, doit retourner chez elle, faisant face aux réactions de ceux qu'elle s'était empressée de laisser derrière elle.
Autour de la série : sont prévus150 épisodes de 15mn chacun, en quotidienne le matin (c'est ce qu'on appelle les asadora).

- My Girl (TV Asahi - depuis le 9 octobre)
L'histoire : un jeune homme de 23 ans  a eu une aventure avec une femme d'âge mûr quand il était au lycée, et, plusieurs années plus tard, il apprend qu'elle est décédée et qu'elle a eu un enfant de lui.
Autour de la série : adaptation du roman du même nom. La bonne nouvelle c'est que deux teams de fansub ont déjà annoncé travailler sur cette série, donc on en reparlera probablement.

- Challenged (NHK - depuis le 10 octobre)
L'histoire : un professeur qui a perdu la vue décide de reprendre l'enseignement en dépit de son handicap.
Autour de la série : pas grand'chose à signaler, sinon qu'on va sans doute chialer comme des bébés.

- JIN (TBS - depuis le 11 octobre)
L'histoire : un neuro-chirurgien tombe dans une faille temporelle qui le ramène au milieu des années 1800, où il se résout à exercer la médecine sur les maladies d'alors avec ses connaissances du « futur ».
Autour de la série : adaptation du manga du même nom.

- Mama-san Volley de Tsukamaete  (NHK - depuis le 11 octobre)
L'histoire : les tribulations d'une équipe de volley uniquement constituée de mamans travaillant dans un supermarché local.
Autour de la série : exception qui confirme la règle, il s'agit d'un sitcom ! Il parait qu'il n'y en a eu qu'un seul avant celui-ci il y a quelques années. En tous cas, comme un bon sitcom qui se respecte, celui-ci sera tourné en public.

- Real Clothes  (Fuji TV - à partir du 13 octobre)
L'histoire : adaptation d'un tanpatsu (téléfilm) où une jeune fille pas spécialement féminine était mutée au rayon prêt à porter féminin d'un grand magasin, et devait devenir plus raffinée.
Autour de la série : le tanpatsu était déjà lui-même l'adaptation d'un manga.

- Gyne  (NTV - à partir du 14 octobre)
L'histoire : une gynécologue hantée par une tragédie passée, et qui fait toujours passer le bien-être de ses patients avant toute chose, se retrouve trainée en justice par la famille d'une patiente morte sur sa table d'opération lors d'une césarienne.
Autour de la série : drame à la fois médical et judiciaire, adaptation d'un article rédigé par un gynécologue réputé.

- Aibou (TV Asahi - à partir du 14 octobre)
L'histoire : deux policiers, un expérimenté et un plus jeune, mènent des enquêtes.
Autour de la série : huitième saison d'une série qui a commencé en 2000, donc n'a plus grand'chose à prouver...

- Fumou Chitai (Fuji TV - à partir du 15 octobre)
L'histoire : après avoir servi en tant qu'officier dans un camps de travail en Sibérie pendant la Seconde Guerre Mondiale, un homme retourne au Japon où il est engagé par une société commerciale.
Autour de la série : remake de la série du même nom qui a compté 31 épisodes en 1979, et d'après le roman du même nom.

- ROMES (NHK - à partir du 15 octobre)
L'histoire : une équipe de choc spécialisée dans la sécurité des aéroports traque aussi bien les terroristes que les hackers.
Autour de la série : seulement 9 épisodes prévus. Adaptation de deux romans. Prend la case dévolue à Primeval au Japon.

- Ohitorisama (NHK - à partir du 15 octobre)
L'histoire : une prof trentenaire tombe amoureuse d'un de ses collègues plus jeune de 10 ans. Ils décident d'emménager ensemble mais la cohabitation ne fait que souligner leurs différences.
Autour de la série : c'est Accidentally on Purpose en version japonaise, sans la grossesse. Et avec presqu'uniquement des chanteurs au générique !

- Untouchable (TV Asahi - à partir du 16 octobre)
L'histoire : une jeune reporter se trouve renvoyée de la publication haut-de-gamme où elle travaillait, mais son sens du détail lui permet d'accéder à la partie « intouchable » des affaires sur lesquelles elle écrit. Elle peut donc à la fois résoudre des affaires et continuer à écrire des articles, même si c'est à présent pour un torchon.
Autour de la série : R.A.S.

- Samurai High School (NTV - à partir du 17 octobre)
L'histoire : un jeune adolescent pas très viril tombe sur un vieux document qui lui insuffle l'esprit de ses ancêtres samurai.
Autour de la série : sur un scénario de Yumiko Inoue (14 Sai no Haha), a déjà eu le temps de changer de titre deux fois avant d'être diffusé.

- Shoukoujo Seira (TBS - à partir du 17 octobre)
L'histoire : Seira est une jeune fille issue d'un milieu aisé qui se retrouve à travailler dans le pensionnat où elle faisait auparavant ses études. Humiliée par ses anciennes camarades, elle affronte pourtant les épreuves avec le sourire.
Autour de la série : je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, il s'agira de l'adaptation de la fameuse histoire de Princesse Sarah !

- Tokyo DOGS (Fuji TV - à partir du 19 octobre)
L'histoire : deux jeunes policiers, aux tempéraments contraires mais très zélés, font équipe autour d'une affaire impliquant une étrange jeune fille ayant perdu la mémoire.
Autour de la série : peut-être l'une des séries les plus attendues de la saison, principalement pour son casting.

- Meitantei : Asami Mitsuhiko (TBS - à partir du 21 octobre)
L'histoire : un jeune journaliste qui écrit pour un magazine sur les voyages se retrouve dans diverses contrées japonaises, enquêtant sur des mystères locaux.
Autour de la série : tiré d'une mini-série de 3 épisodes sur le même sujet, Asami Densetsu, diffusée en 2008 sur une chaîne concurrente, et qui était elle-même l'adaptation d'un roman.

- Koushounin (TV Asahi - à partir du 22 octobre)
L'histoire : une équipe d'intervention spéciale, majoritairement masculine et donc avec tous les travers qu'on imagine (hierarchie bornée, sexiste...) a un élément féminin qui sort du lot.
Autour de la série : deuxième saison d'une série démarrée en janvier 2008 (il y a aussi eu le temps pour un tanpatsu).

- Bouchou Mania 09 (NTV - à partir du 22 octobre)
L'histoire : un jeune homme se retrouve juré dans un procès et se prend de passion pour le monde judiciaire. Fasciné, il se met à fréquenter les tribunaux comme un hobby.
Autour de la série : adaptation d'un manga ; la bonne nouvelle pour nos amis non-anglophones, c'est qu'une team française a déjà annoncé qu'elle travaillerait sur les subs de cette série.

- LIAR GAME (NTV - à partir du 11 novembre)
L'histoire : une jeune femme est prise au piège d'un jeu étrange auquel elle n'a pas souhaité participer, où il faut mentir pour gagner ; or, elle est extrêmement honnête et demande donc à un arnaqueur professionnel de lui porter secours.
Autour de la série : c'est la seconde saison de la série LIAR GAME, dont j'ai déjà traité du pilote dans ces colonnes il y a quelques années (eh oui, bienvenue dans le système à la japonaise). Cette seconde saison est un prélude à un film où se déroulera la finale du jeu, et qui sortira en février 2010.

- Gaiji Keisatsu (NHK - à partir du 14 novembre)
L'histoire : les interventions d'une équipe d'élite spécialisée dans le contre-espionnage qui a été créée secrètement suite au 11 Septembre.
Autour de la série : seulement 6 épisodes de prévus.

- Saka no Ue no Kumo (NHK - à partir du 29 novembre)
L'histoire : deux frères officiers de l'armée, ainsi qu'un poète, qui tentent de mener bataille en n'usant pas que de la force, pendant la guerre contre la Russie au XIXe siècle.
Autour de la série : attention les yeux... il s'agit d'une super-production historique (les personnages ont existé) diffusée en trois partie, à l'automne 2009 (5 premiers épisodes), puis 2010 (3 épisodes), et enfin 2011 (5 derniers épisodes), et filmé en Russie et en Chine. Episodes de 90mn chacun.

Allez, en bonus je vous offre le top des séries les plus attendues de cette nouvelle saison nippone (d'après Oricon, spécialiste en classements et sondages de tous poils au Japon) :

1) LIAR GAME (FujiTV)
2) Tokyo DOGS (FujiTV)
3) Fumou Chitai (FujiTV)
4) Aibou (TV Asahi)
5) Otomen  (FujiTV) (la saison a commencé en août et reprend après un hiatus, doublé d'un changement de case horaire)
6) Koushonin THE NEGOTIATOR (TV Asahi)
7) My Girl (TV Asahi)
8) Samurai High School (NTV)
9) Real Clothes (FujiTV)
10) Ohitorisama (TBS)

Inutile de dire qu'il y en a dont vous n'entendez certainement pas parler ici pour la dernière fois ! Mais bon, LIAR GAME, je vais passer mon tour, Tokyo DOGS ne m'attire pas du tout... bref vous voyez le truc, ce n'est pas du haut du classement dont je vais beaucoup vous parler. Enfin bon, si je suivais ce qui disent les prévisions d'audience, ça se saurait. Par contre, Otomen, ça fait quelques semaines que je me dis que je vais essayer d'y jeter un oeil, alors on verra.
M'intéressent plus particulièrement : Gyne, Bouchou Mania 09, un peu My Girl, et quand même Fumou Chitai. Peut-être aussi la grande fresque historique en trois ans, si j'ai le courage et que des traducteurs l'ont aussi (ça risque hélas de faire peu d'émules). Sans compter évidemment Shoukoujo Seira !

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