Rendre à César...
Pour la plupart d'entre nous, La petite maison dans la prairie est une jolie petite série avec une ribambelle de balades dans... bah, la prairie, du crêpage de chignons entre Laura Ingalls et Nelly Oleson, une apologie à peine déguisée du temps d'avant qui était mieux même si on vivait à la dure, et de bonnes grosses valeurs familiales à la louche sur des airs de violon.
Bon, c'est pas faux, en même temps.
Mais aujourd'hui, je me suis aussi souvenue combien la série était, tout simplement, une bonne série dramatique, percutante à souhait.
Car aujourd'hui, M6 diffusait ce qui était certainement l'épisode le plus impressionnant de la série : L'Incendie.
Pour avoir passé le plus clair des midis de mon enfance devant la série, je sais que la série a de temps à autres plus à offrir que ces images d'Epinal, et tout justement L'incendie, je le guettais et j'espérais secrètement qu'il tomberait l'un de ces jours où je peux voir la série, parce que pour autant que je me souvienne, c'est le plus tragique que j'aie vu.
Eh bien mon souvenir était bien en-dessous de la vérité. Je me rappelais de l'histoire, du choc de Mary ensuite, mais étrangement j'avais totalement oublié qu'on voyait réellement la scène pendant laquelle Alice Garvey et le bébé de Mary sont réellement en train de brûler vifs. Et comme chacun de vous le sait, c'est exactement ma came, ce genre de scène.
Alors que justement cet épisode tenait une place spéciale dans mon coeur, j'avais en fait oublié pourquoi. Pourquoi, en tant que petite fille, il m'avait impressionnée, et à vrai dire il m'a impressionnée une fois de plus aujourd'hui, même après des années et des années à me sustenter d'horreurs diverses et variées dans mes séries favorites.
Je veux dire : on voit Alice hurler de terreur, s'ecrimer à briser la fenêtre avec le corps du bébé qu'elle voulait initialement sauver, et c'est tellement... VRAI ! Vous imaginez le truc ? Oui, dans La petite maison dans la prairie, on peut voir une scène comme ça !!!
Mais ce n'est pas tout puisque cette scène intervient en fait très tôt (surtout que c'est un double épisode... zut de zut, je ne verrai pas la fin demain). Nous attendent donc d'assez pénibles scènes avec Mary qui sombre totalement dans la folie (elle berce le corps de son bébé brûlé, elle s'enferme dans le mutisme...), histoire de ne même pas nous laisser la moindre petite seconde de répit nerveux.
Et dire que la plupart du temps, la série nous laisse croire qu'on regarde un truc sirupeux et bon enfant... Bon, évidemment, j'ai souvenir d'un certain nombre d'épisodes qui nous montraient combien la vie n'était pas facile pour toute la tribu Ingalls. Je me rappelle la tempête de neige dans les tous premiers temps, je me rappelle beaucoup plus tard la façon dont Almonzo s'escrime à sauver son exploitation après une grêle dévastatrice et se bousille la santé... il y a d'autres choses qui n'étaient pas tendres. Ne serait-ce que la mort d'Albert, tiens. Mais d'une certaine façon, rien ne nous prépare tout de même à cette scène si cruelle et si intense. Laquelle nous récompense pour tous les "Oh papa, je suis si heureuse !" de Laura.
Ok, Scalartiine, j'avoue : respect.
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (wow, faut la faire celle-là quand même) : la fiche La petite maison dans la prairie de SeriesLive.