Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ladytelephagy
lost
29 juillet 2009

Cruel dilemme

J'hésite, j'hésite. J'hésite à me lancer dans une nouvelle série à visionner.
Parce que le risque, vous savez, quand on se lance en été, c'est qu'après quelques semaines, on se retrouve submergé de nouveautés à éplucher une à une, et qu'on abandonne en cours de route. Un peu comme avec les animaux de compagnie, en somme : sur le coup on craque sur un pilote, c'est facile, ça donne toujours envie un nouveau pilote à découvrir, et puis la série se prolonge et on voudrait bien pouvoir passer à autre chose, sauf qu'on s'est engagé et on passera pour le pire des malpropres si on laisse tout tomber en septembre.
Non mais, je dis ça, mais ça ne m'est jamais arrivé. L'an dernier, d'ailleurs, j'ai fini mon marathon Reba quasiment au moment de la rentrée, alors bon...

J'ai pourtant envie de nouveauté maintenant, et ce n'est pas négociable. J'ai envie de me trouver une série dont je pourrais avaler les épisodes par dizaines. Il y a notamment quelques séries dont je me dis qu'elles me tenteraient bien. J'avoue ne pas avoir encore une idée très précise de ce qui me ferait envie. J'hésite entre redonner sa chance à une série que j'aurais laissé tomber, et carrément me lancer dans quelque chose de nouveau. J'hésite entre quelque chose de très sombre (ou que j'anticipe comme tel) et juste quelque chose de divertissant pour quelques semaines. J'hésite entre une série que j'aurais en DVD et une série que je devrais intégralement cagouler. J'hésite entre un série dramatique et... une série dramatique. Ah euh, bon, bref.

Alors voilà ce que je vous propose : je vais vous donner les noms des 4 séries à propos desquelles j'hésite, et les raisons qui font que j'hésite, et à partir de là, vous, vous me donnez des raisons de regarder ou ne pas regarder chacune de ces séries. A partir de là, celle qui aura les meilleures raisons pour, et le moins de raisons contre, sera celle à propos de laquelle je vous ferai un post complet sur le pilote, puisque pour aucune d'entre elles ça n'a déjà été le cas. Pis ptet un post La preuve par trois si vraiment vous êtes très actifs.

Dilemme_Deadwood
Deadwood
J'ai fait une tentative il y a quelques jours : j'ai lancé le DVD. Avortée, parce que tout d'un coup, l'image s'est brouillée, les pixels se sont affolés, le son s'est coupé. C'est probablement mon lecteur DVD de salon qui aura le dernier mot sur cette affaire, ça s'est déjà vu. Je crois sincèrement que la série pourra me plaire une fois que j'aurai compris de quoi elle parle. Oui, de la ruée vers l'or, merci. Mais à part ça ? Quelle est sa "thèse" ? C'est encore à éclaircir au bout d'une trentaine de minutes, mais je n'exclus pas qu'une fois le pilote passé, je sois intriguée.

Dilemme_Lost
Lost
Depuis que dimanche, ma sœur m'a offert le jeu video, je dois avouer que j'ai déjà eu le temps de penser une fois ou deux que je redonnerais bien sa chance à la série. Je me rappelle très bien pourquoi j'avais arrêté de la suivre : déménagement suivi d'une coupure du net quelques mois après le début de sa diffusion US (cause immédiate), grosse lassitude d'avoir l'impression de me faire balader dans des mystères à répétition qui semblaient ne mener nulle part (cause profonde). Mais à la lecture des tags sur cette série, vous vous apercevrez qu'en réalité, je n'ai jamais cessé de me renseigner sur la série, au point d'en feuilleter tout un wiki et me passionner pour le projet Dharma (dont je pense sincèrement que si on en faisait tout un spin-off, je le dévorerais sans coup férir). C'est dire si en fait, Lost n'a pas grand'chose à faire pour me reconquérir.

Dilemme_TheWire
The Wire
J'avais vu le pilote de The Wire, en tous cas je crois m'en souvenir sur une VHS Jimmy Premium, ou peu importe comme la chaîne câblée appelait ses soirées pleines de pilotes à déguster (on y trouvait aussi, il me semble, Enterprise et The Shield... mais ça se trouve j'ai rêvé ça la nuit). Bref, sur le coup, j'ai pas accroché. Mais aujourd'hui il me semble confusément que je suis dans de meilleures dispositions pour aborder la série. J'ai envie de quelque chose de sombre, de réaliste, de couillu, et c'est comme ça qu'on m'a vendu la série, et c'est à peu près de ça dont je me souviens. Mais j'ai aussi lu des articles chez Critictoo qui m'ont refroidie...

Dilemme_Heroes
Heroes
Allez savoir d'où ça me vient, mais j'ai envie de me remettre à Heroes. C'est la troisième fois ce mois-ci que j'ai envie de retenter le coup (la dernière en date étant hier soir : je me suis couchée trop tôt, j'ai tout rallumé et j'ai cherché mon coffret. Au moment de mettre le DVD dans l'ordinateur, j'y ai aperçu mon jeu video d'Urgences, et bon...) et je pense que ça finira bien par se produire, surtout que si j'ai investi 20€ dans la première saison, c'est bien pour vérifier de mes yeux si ce que l'on rapporte sur cette série est vrai (soit : qu'elle a un intérêt biodégradable). Évidemment je me rappelle aussi que si j'ai lâché le truc, c'était pour des raisons assez idiotes (manque de temps entre autres), et pas parce que j'en ai été écœurée, ce qui fait que je suis pleinement consciente de ne pas être à l'abri d'une rechute. Je sens bien que je n'ai pas forcément gâché ma vie téléphagique en faisant passer d'autres séries en priorité mais, bon, je sais aussi que je n'ai pas (encore) de raison de fond de bouder durablement la série.

Voilà, maintenant, mon mois d'août est entre vos mains (surtout que je vais avoir quelques jours de vacances, donc un peu de temps prétendu libre), c'est vous qui décidez de la série comportant plusieurs saisons dans laquelle je vais me lancer, ou non.

Et tant qu'on en est à parler participation, je vous rappelle que vous avez jusqu'à vendredi soir pour choisir le post que vous souhaitez voir apparaitre dans ladytelephagy On Air...!

Publicité
26 juillet 2009

PLAY THE GAME

C'est au prix ridicule de 9€ que j'ai déniché le jeu video de Desperate Housewives, il y a quelques mois ; une occasion qui, pour tout téléphage bien éduqué, ne se refuse pas. A plus forte raison s'il a aussi des tendances geek. J'ai mis quelques heures à peine à en faire le tour (en ayant testé chaque fin différente, puisque le jeu en propose effectivement plusieurs au moment de son ultime chapitre), et quand aujourd'hui ma frangine m'a offert deux jeux, un pour Urgences (elle ne pouvait mieux tomber !) et un pour Lost, je dois dire que je n'ai pas caché ma joie.

Les jeux video ? Disons que j'ai eu ma période, comme Picasso a eu sa période bleue. Il y a de cela 10 ou quinze ans, mettons, lorsque ma frangine et moi-même nous cotisions afin d'acheter en commun des consoles de salon (la Saturn, c'était le futur !). Depuis, en-dehors d'une poignée de jeux (les Sims, Civilization IV...), ça m'est passé. On notera au passage que je ne joue d'ailleurs plus que sur PC.

Mais il me parait amusant d'essayer quand même les jeux videos tirés de séries télé. Ma lubie depuis quelques temps, c'est d'en essayer un maximum.

Je me souviens vaguement avoir passé un peu de temps sur X-Files sur Playstation, mais c'était absolument assomant, et à plus forte raison sur console. Le gameplay était réduit à sa plus simple expression, l'ambiance n'était pas au mystère mais à la froideur (et la différence est de taille), bref c'était pénible. Je ne sais même pas où il est passé, ce jeu, tiens.
Je me souviens également avoir acheté avec mon copain de l'époque le tout premier jeu video issu des Experts Pampelune. Durée de vie limitée, mais quand même bien sympa. L'ambiance était là, l'intrigue corsée juste ce qu'il fallait, mais pas trop prise de tête non plus, en un mot : fidèle à ce qu'on peut attendre de la série elle-même.
En revanche, le jeu tiré de Law & Order que j'ai récupéré en occasion il n'y a pas si longtemps, bien que réalisé de façon très similaire, est un parfait exemple de portage qui pousse au suicide. Pas de rythme, pas d'enjeu, du coup on se lasse très vite, car ce qui fait que cette franchise est intéressante, c'est aussi son rythme et son intelligence aigue, disparus lors du passage en mode jeu. Qui s'y frotte s'y pique...
Ah, il y a aussi eu Buffy ! C'était quand même bien bourrin ce jeu... le côté console n'aidant pas. Certes l'univers était fidèlement transcrit, mais on restait un peu au ras des pâquerettes côté scénario et profondeur des personnages. Et puis au bout d'un moment, taper du vampire, hein... j'me comprends.
Et ceci sans même reparler du casual game de Party Down, je pense qu'on a déjà bien exploré la question, inutile d'y revenir.

Les caractéristiques du jeu video inspiré d'une série ? Il est évident que chacun (entendre par là : chaque fan) s'attend à retrouver les personnages de ladite série. Le contraire serait décevant mais pas complètement impossible (ex : les personnages principaux ont disparu et l'avatar du joueur doit les retrouver). Cela dit, se limiter à cela est très désagréable, et ne suffit pas.
Si le jeu ne présente pas un univers proche de la série, c'est là aussi un problème : il lui faut reprendre les codes graphiques (c'est tout bête, mais la lettrine, par exemple...), esthétiques si possible, et si en prime l'accompagnement musical est au diapason, c'est carrément le pied. Ne parlons même pas du summum du luxe pour les petits Frenchies que nous sommes : les doubleurs habituels !

Le défi suivant est de trouver un genre de jeu qui corresponde à l'esprit de la série. Pour les séries policières, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas tellement de question à se poser, il est vrai. Pour le portage de séries plus axées sur le dramatique (à l'instar du jeu Dexter qui se prépare), là, par contre, on est en droit de se demander comment ça peut tourner. Clic-and-play sur le mode "comme ça c'est jouable pour ceux qui ont un PC qui tourne encore sous Windows 98" ? Baston pure et simple pour se simplifier la vie ? Enigmes plus ou moins originales histoire de donner un semblant d'intrigue ?
Dans ce domaine, on ne s'avance pas trop en prédisant que le studio ira au plus simple. La décision de lancer un jeu video à partir d'une série se fait en général dans des conditions plus mercantiles qu'autre chose, le jeu ne s'adressant alors pas à des gamers mais à des spectateurs, l'originalité est rarement de mise et la rentabilité est la priorité. Fan-milking ? Oh, si peu. Pourtant, même si le soin graphique et/ou la puissance technique ne sont pas au rendez-vous (les jeux videos inspirés de séries étant rarement révolutionnaires par leur gameplay ou le moteur), on trouve des jeux très sympathiques.

Urgences, testé ce soir (qui a besoin de dormir quand on peut jouer à Urgences en regardant Urgences ?! Ce n'est pas raisonnable quel que soit l'angle par lequel on le prend, mais bon) est l'exemple typique de jeu video largement imparfait, à la jouabilité disons... limitée, mais pourtant diablement divertissant de par les éléments que le jeu a su transposer, comme les personnages ou le plan du Cook County. On retrouve l'adrénaline qui fait la série dans ses moments les plus palpitants ; de façon un peu prévisible, les aspects dramatiques semblent plus difficiles à mettre en place. Peut-être passées les deux premières heures de jeu ? A l'impossible nul n'est tenu, cela dit.
Cela dit, il n'est pas garanti que ce soit totalement impossible, et j'en parlais plus haut, mais Desperate Housewives, en dépit de certains aspects techniques laissant largement à désirer (et certaines options qui auraient gagné à être développées, comme la décoration des maisons et des jardins, réduites à des gadgets alors qu'il était envisageable d'étendre la durée de vie du jeu par ce biais), parvient à merveille à rentranscrire l'univers de Wysteria Lane, grâce à l'inclusion très bien gérée de cinématiques où la voix de Mary Alice conte les chroniques de la rue avec le même brio que lors d'un épisode, chaque séquence correspondant de si près au cahier des charges de la série elle-même, qu'elle en pointe du doigt la répétitivité de la structure. Mais à travers ses intrigues et ses personnages formidablement bien campés (même si on regrettera que les voix aient rarement pu être préservées ; pour la défense des comédiens de doublage ayant pris le relais, ils ont beaucoup donné pour tenter d'imiter leurs prédecesseurs), le jeu est une réussite... à condition de ne pas se laisser berner et ne pas oublier qu'on n'a pas la liberté des Sims.

On ne s'attend jamais à ce qu'un jeu video basé sur une série soit extraordinaire, on lui demande juste de prolonger un univers qui nous est familier. En l'occurence, pour la plupart d'entre eux, la mission est accomplie. Je suis même surprise, depuis que j'ai commencé ma collection de jeux videos adaptés de séries, de n'en avoir pas plus rencontré de médiocres, tant on pourrait penser qu'ils sont certainement développés à la hâte. De ce côté-là, je trouve qu'on est moins à plaindre que les portages réalisés à partir de blockbusters du cinéma...

A quels jeux videos de ce type avez-vous déjà joué ?

GAMES

22 juillet 2009

[GAME] In living colors

Aujourd'hui je vous propose un jeu des Illustres Inconnus, parce que, eh bah, ça fait longtemps (et j'ai pas des masses de temps cette semaine).
'Puis comme c'est l'été, je vous propose pas les plus difficiles...

Round4_1 Round4_2b Round4_3
Michelle Rodriguez
(Lost)
Andre Braugher
(Homicide /
Gideon's Crossing)
Rita Moreno
(Oz / Cane)

Bon, au moins pour ces dames, ce devrait être faisable. Mais si, mais si. Allez, au pire je vous donnerai des indices, m'enfin ya pas de raison.

18 juillet 2009

Les networks doivent-ils arrêter de diffuser des séries dramatiques ?

Mais nan, je ne pose pas la question sérieusement !
C'est juste une façon de parler... quoique ? Nan ! Ou bien ? Ah bah, tout d'un coup, j'hésite.

Et si j'hésite c'est parce que cette semaine, en survolant les nominations aux Emmys (je préfère la cérémonie elle-même à ce qui la précède), quelque chose m'a frappée : l'Emmy de la meilleure série dramatique a 5 chances sur 7 d'être décerné à une série du câble. Et tout-à-fait entre nous, j'ai aussi envie de dire qu'entre Mad Men et Lost, quelque part on ne joue pas vraiment dans la même catégorie. Toutes les deux dramatiques, bon, certes, mais l'excellence penche plus d'un côté de la balance que de l'autre.
Plus troublant encore, c'est quasiment l'opposé qui se produit côté comédies : l'Emmy de la meilleure série comique a 3 chances sur 7 seulement d'être remis à une série du câble.

C'est un peu logique, je trouve : il est plus facile de faire rire plein de monde avec la même blague (surtout quand, comme dans 30 Rock, on n'est pas allés la chercher bien loin), que d'émouvoir ou intriguer tout le monde avec une même intrigue. L'un et l'autre n'ont pas le même pouvoir universel. Donc pour un network dont le principal soucis, surtout en ce moment, est de fédérer du monde sans trop se compliquer la vie, la comédie reste la solution la moins casse-tête.

Du coup, je me suis surprise à rêver, imaginant ce que serait un monde où l'on rirait sur les networks, et pleurerait sur le câble...

Les networks tenteraient d'une part de réanimer le genre moribond du sitcom, en réinvestissant la prise de vue en multi-caméra, d'ailleurs moins chère. On les verrait lancer de plus en plus de dramédies, aussi ; d'abord alignées sur un format de 20 minutes comme Jake in Progress, puis même sur un format de 45 minutes, amené à occuper les cases prime time dédiés à des formats plus longs, un peu dans le genre de Desperate Housewives.
En face, les chaînes du câble, rarement capables de produire des séries comiques réellement efficaces d'ailleurs, opteraient pour la procédure inverse, apportant ainsi le plus grand soin à la niche dans laquelle ils se positionnent, et créant à l'intérieur-même de cette niche une autre niche pour chaque série dramatique. En s'adressant à une part bien précise de leur audience déjà spécialisée, ils seraient certains de mettre dans le mille et de ne pas décevoir leur public outre mesure, et donc de pérenniser leurs shows sur la base d'audiences correctes. Ils n'hésiteraient pas à progressivement emprunter des formats moins traditionnels, habituellement propres aux networks, tels le daytime ou le format de 20 minutes, mais en l'appliquant aux séries dramatiques, comme, disons, on imagine hein... In Treatment.

Hmmmm...
Bah je vais vous dire : on n'en est pas si loin.

Est-ce que pour sauver leur peau, les networks vont complètement abandonner les séries dramatiques ? Vu le niveau général, j'ai envie de leur souffler que oui. Mais bon, les networks sont encore les meilleurs pourvoyeurs de séries policières, et celles-ci ne sont pas (encore ?) passées à un format plus court. Quoique ce serait peut-être à tenter, quand on voit l'épaisseur d'une intrigue dans Les Experts Bangui...
Mais, si je ne nous prédis pas la disparition de la série dramatique des networks, force est quand même de constater que cette répartition des genres a quand même de fortes chances de s'accentuer avec de telles nominations aux Emmys.

Et puis, quand bien même, pourquoi pas ? Qu'aurait à craindre le spectateur d'un tel phénomène ? Si HBO, Showtime et AMC s'occupaient uniquement de séries dramatiques, moi ça me conviendrait tout-à-fait. Autant laisser ça à ceux qui savent.

JonHammTinaFey

10 juillet 2009

Nous n'avons pas les mêmes valeurs

En excavant certaines de mes vieilles VHS pour en extraire les génériques que vous avez vus ces derniers jours (et encore, il m'en reste d'autre à vous proposer !), j'ai repensé aux séries que je regardais, il y a des années. Et à voir vos commentaires, je réalise qu'il n'est pas forcément évident que nous les ayons en commun. J'étais pourtant partie du principe que, du moins pour une majorité, elles avaient été vues par la plupart des téléphages français.

Pourquoi "français" ? Parce que, ce que Jesse, La Famille Green et Brooklyn South, entre autres, ont en commun, c'est d'avoir été diffusées sur des chaînes hertziennes et à des heures d'écoute très fréquentables (a contrario par exemple de Millennium, mettons). Comparativement, les réactions sur The War Next Door, Leaving L.A. ou Rude Awakening me semblent plus cohérente : tout le monde n'a pas eu accès à Jimmy ou Série Club.

C'est vrai qu'il y a 10 ans, nous n'étions pas tous téléphages. Que la priorité n'était pas nécessairement d'écumer les programmes télé. Et comme personnellement, je vivais ma consommation télé sous embargo, je peux aussi comprendre que vouloir ne soit pas toujours pouvoir.
Mais ça m'interpelle quand même un peu. Attendre la TNT pour découvrir Jesse, alors qu'une chaîne hertzienne publique diffusait la série dans le même type de tranche horaire que Friends... ce n'est pas un reproche, hein, mais c'est quand même un peu bizarre pour moi.

A peu près à la même époque, il y avait Ally McBeal, Charmed, Buffy, et ceux-là, tout le monde les avus, étrangement. Mes souvenirs de cette époque ne sont pas flous au point d'avoir oublié combien la presse spécialisée ET généraliste nous bourrait le mou avec une poignée de quelques séries, devenues, un peu artificiellement, complètement incontourables. Pour avoir reçu le prix de "la squatteuse du rayon magazine" en 2000, 2001 et 2003 (je me suis laissée surprendre en 2002), je ne me rappelle que trop bien les 712 millions de couvertures avec Sarah Michelle Gellar, dans toutes les tenues et les positions imaginables (plus quelques autres). Je comprends bien qu'avec un tel matraquage médiatique, même le dernier des clampins au fin fond du Gers regardait la série.
Mais si je conçois qu'on cède parfois à la pression médiatique et qu'on regarde une série précisément parce qu'on sent que si on ne le fait, on se mettra à vivre hors du monde, j'avoue avoir du mal avec l'idée que des séries moins médiatisées, mais pourtant très accessibles, soient quasiment méconnues, même pour ceux qui disent aimer les séries. D'autant qu'à l'époque, "la chaîne des séries" avait justement su galvaniser les foules à propos de ce format.

Aujourd'hui, j'ai tendance à mieux comprendre les écarts de références qui existent dans la communauté téléphagique, cela dit.
Avec l'omniprésence d'internet dans nos modes de consommation, nous pouvons choisir nos "classiques" beaucoup plus librement que lorsque nous étions dépendants uniquement de la télévision. Plus rien ne vous empêche de regarder l'intégrale de Three's company (et je ne vous encouragerai jamais assez à y jeter au moins un œil), et de considérer que cette série est une référence pour vous. Avec internet, les profils téléphagiques peuvent se diversifier et, pour ce que j'en vois, c'est progressivement le cas en effet. Si des LOST, des Desperate Housewives et autres House tiennent encore le haut des pavés médiatiques, nous nous autorisons de plus en plus à leur échapper, et ainsi nous construisons notre culture téléphagique personnelle, la nôtre, et rien que la nôtre. Le réseau des connexions entre téléphages devient plus complexe, et c'est tant mieux. On va trouver de moins en moins de téléphages qui auront vu exactement les mêmes séries.
De par le cagoulage (gloire, gloire !) et le streaming (honte, honte !), nous pouvons décider de regarder des séries qui autrement nous seraient inaccessibles, et ainsi nous cultiver à la carte. C'est juste magique, je ne le dirai jamais assez.

Mais j'avoue que pour moi, il reste très mystérieux que nous ayons attendu la prolifération d'internet pour nous construire nos propres références téléphagiques, et étendre notre culture à des titres moins médiatisés.
Heureusement qu'internet est là pour éduquer le téléphage.

Publicité
11 avril 2009

Life support

Il y a des choses qui ont changé dans ma vie, récemment. C'est pas que le rythme de cette nouvelle existence me tue, mais il faut le temps de s'habituer, quoi. Du coup, ces derniers temps j'ai pris une mauvaise habitude c'est que quand je suis rentrée à la maison, j'ouvre la porte et je tombe directement sur mon lit (avec un rebond contre le mur parce que le lit n'est pas pile face à la porte d'entrée, mais vous saisissez l'idée, quoi) après quoi je m'endors comme une masse. Dans le meilleur des cas je tiens le coup un ou deux soirs de semaine, mais ce ne sont jamais les jours que je voudrais.
J'ai donc pitoyablement raté Life le 25 mars, et puis du coup bah j'ai pas regardé le 1er avril parce que je ne voulais pas sauter des épisodes, et là j'ai compris que j'étais à nouveau entrée dans la spirale infernale.

Mais si, vous savez : la spirale infernale. La spirale infernale qui commence par "j'ai raté un épisode cette semaine" et finit par "du coup j'ai arrêté de regarder et ah bah, tiens, la deuxième saison commence ce soir". Cette spirale infernale.

Ca m'a fait le coup pour plusieurs séries déjà, comme par exemple Veronica Mars ou surtout LOST : j'ai arrêté pour des raisons techniques, et je n'ai jamais réussi à retrouver l'envie de m'y remettre ensuite. C'est un peu comme 24 : dés qu'on sort de l'univers, on ne parvient plus à s'y replonger, parce qu'on a eu l'occasion de prendre du recul et de se dire que, finalement, c'est pas si intéressant.
Il est hors de question que je laisse ça se produire avec Life. HOOOOORS DE QUESTION. Nan mais vous ne vous rendez pas compte, on parle de Life, là ! La série qui insuffle de l'air dans mes poumons depuis que je suis privée de tartes. Donc c'est même pas la peine d'y penser.
Mais j'ai la solution.

Encore une fois, je vais faire mon Cylon, mais j'ai un plan ; et il est le suivant :
- j'ai acheté un petit cochon
- chaque fois que je passe devant une FNUC et que j'ai envie d'y entrer, je m'auto-punis
- l'amende versée à moi-même est de 1€ à chaque fois
- je mets donc 1€ dans le petit cochon
- et en juin, sans effort (vu le nombre de fois où la tentation me prend), je m'offre une première vie

De toutes façons, avec les DVD que j'ai été acheter l'autre jour en occas' (Felicity, Dharma & Greg...), j'ai largement de quoi faire dans l'intervalle, sans compter que j'ai du Big Love à faire avancer, et un coup de pied dans l'arrière-train à me filer pour Deadwood et Rome. Donc je peux tenir sans piller une FNUC d'ici-là, c'est faisable.

Je ne tiens pas vraiment à cette série. Je ne tiens pas vraiment à cette série.
Bon d'accord, peut-être que j'aime bien cette série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Life de SeriesLive.

20 février 2009

Fake Blood

Si l'achat de la plupart des coffrets DVD ne nécessite pas un long processus de sélection préalable (selon le schéma : "série que je veux > coffret en bon état > étiquette au montant le plus bas des fois qu'une vieille promo traine > série que je prends" et hop, étagère suivante), en revanche le coffret de Jekyll requiert un minimum d'attention avant le passage en caisse. Pourquoi ? Étudions ce cas étrange d'un peu plus près.


En théorie, le coffret
devrait ressembler à ça...
Ooooh, que c'est beau.
Bon, on est d'accord, c'est la théorie.
Parce qu'en pratique, en fait,
ce serait plutôt ça...
Jekyll Hyde

Bon sur ma photo on n'a pas le détail, mais on voit bien que dans le coin en bas à gauche, c'est pas catholique, quoi.
Avec un infographiste, ça a l'air plus propre, tout de suite. Dans la réalité, on a l'impression qu'il y a eu du sang, et que depuis... depuis il s'est cristallisé en un drôle de truc (j'ai pas l'habitude de garder du sang séché à la maison mais je dirais a priori que ça ne forme pas de petit cristaux blancs).

Le génie qui a pondu la royale idée de la poche de sang n'avait sans doute pensé qu'à la tête que ça aurait le premier jour sur la gondole de la FNUC, et pas nécessairement à la gueule que le DVD finirait par faire au bout de plusieurs mois coincé entre un DVD de Derrick (franchement, ya des gens qui ont besoin de se refaire cette série en DVD ? J'hallucine) et Jericho (euh, même question ?). Donc la poche de sang cristaux de sel, tout de suite, ça fout moins les chocottes.
Mais il y a pire. En rayon, sur certains DVD, le sang s'est cristallisé sur le côté du package. Oui, tout va bien, quand on tient le DVD le sang a juste l'air de se maintenir de façon verticale. C'est du sang magique ! Ce doit être le sang de Claire, ya un truc pas clair là-dedans. Tout ça parce que les coffrets ont été stockés n'importe comment dans les tiroirs de la FNUC... Avouez que ça le fait pas trop.
Du coup, ce qui était une excellente idée au départ devient assez laid (un peu comme LOST, si vous voulez...).

En général, je suis très peu attentive aux packages. Je cherche rarement l'édition limitée de la mort qui tue avec des bonus en veux-tu en voilà, oh tiens ya un poster limité à 50 000 exemplaires dedans, je m'en fiche. Franchement. Que le package soit inventif ou pas, ça ne fait pas faillir d'un iota ma décision première d'acheter ou pas un coffret. Nan mais sans blague, s'il est pas beau mais que vous adorez la série, vous allez quand même l'acheter, on est d'accord ? Avec le cagoulage, aujourd'hui, si on vient en magasin, on sait très bien comment ça va finir, donc la question ne se pose pas juste parce que le titre est en relief ou si ya un super sticker en 3D made in Chocapic sur le boîtier (Heroes, this one is for you).
Si, évidemment, quand je vois la gueule des DVD de V, je dis "ah ouais, bonne idée", mais ça ne change rien à la décision d'achat telle que prise lorsque j'ai vérifié que mon chéquier et ma carte FNUC étaient dans mon sac avant de partir. Quand je vois la forme des DVD de Stargate, en forme de porte des étoiles, effectivement, je me dis que bon, c'est assorti. Mais l'appareil de Betty Suarez sur le coffret d'Ugly Betty, ça ne change rien au fait que ce coffret est sur ma liste secondaire (sachant que la liste primaire est déjà bien longue).

Le seul truc qui me fait vraiment, vraiment plaisir, c'est les boitiers en dur. Le coffret métal d'un Jekyll ou d'un Band of Brothers (enfin, je l'ai pas eu en édition métal, celui-là, mais je constate), la bonne grosse boîboîte en plastique jaune, rouge ou bleu vif d'un Star Trek... Ca c'est de la boîte. Là d'accord. Ca pèse lourd dans le sac FNUC, ça cogne le mollet sur le chemin du retour, là on parle la même langue. On peut les empiler sans craindre d'abimer le carton au premier effondrement félin. C'est tactile, c'est pratique, c'est tout ce que j'aime.
Mais le reste du temps, franchement, on s'en fout.

Surtout si ça ne supporte pas le poids des ans comme les cristaux de sel de Jekyll.

Note : non c'est gentil de vous proposer mais je vais le garder quand même, j'ai déjà vu la série deux fois (yavait une rediff en nocturne le weekend dernier), je me sens prête.

15 décembre 2008

[GAME] Les yeux sans visage

Puisque la journée est placée sous le signe de la mauvaise nouvelle (voir post précédent), je me suis dit que j'allais vous livrer l'effroyable vérité sur la calamité qui m'est tombée dessus vendredi. J'espère que vous êtes assis.
Voilà, ma toute nouvelle pelote de laine, que j'avais achetée en septembre, m'a lâchée. Je sais pas ce qui s'est passé, en tous cas mon chez moi informatique ne la reconnait plus, ça m'a l'air très mauvais signe.
Et dessus... bon, beaucoup de laine de Jmusic, certes... mais aussi toutes mes séries non-gravées. Et tous mes génériques.
Vous m'avez bien lue.

Inutile de vous dire qu'en attendant que je recomplète ma collection (et vous indiquer que rassembler celle-ci n'avait jamais pris qu'une décennie vous donne une idée de la catastrophe), le jeu des génériques est mal barré. Ce qui est d'autant plus emmerdant pour vous que j'avais mon prochain thème en tête. Evidemment, je peux déjà récupérer tout ce qui est dans le flacon, mais croyez-moi quand je vous dis que ce n'était que la partie émergée de l'ice-berg...

Allons-nous nous laisser abattre par si peu ?
Il va sans dire que non.

Du coup j'ai pensé à un autre petit jeu. C'est un jeu purement téléphagique, le jeu auquel, je suis sûre, nous jouons tous. Mais si : le générique commence, et après lui, plus délicieux encore si c'était possible, les crédits de l'épisode ! Et c'est avec une délectation presqu'inavouable qu'alors nous regardons les noms défiler et comptons mentalement ceux que nous connaissons, et dans quoi nous les avons déjà vus. Variante : on prend un télfilm au hasard, en plein milieu parce que les histoires, hein, on les connait, et là on se demande où on a vu les acteurs et si on arrive à se rappeler de leur nom (plus pointu encore : sans se tromper sur l'orthographe !).
Hein, vous y jouez aussi, avouez.

Bon, eh bien c'est très exactement ce que je vous propose dans ce nouveau jeu (dont le nom reste à trouver, vous n'aurez qu'à faire des propositions en donnant vos réponses, tiens). Je vais vous montrer trois photos d'acteurs qu'évidemment, on a vus dans des séries télé, souvent dans des seconds rôles, ou en guests, ou dans des séries pas connues, parce que comme vous le savez je suis une grande tordue.
Et vous, pour chacun de ces trois acteurs (pourquoi trois ? parce que c'est mon chiffre préféré, on en a déjà parlé) vous n'avez qu'à me donner son nom et au moins une série de son cursus. Même s'il n'y est apparu que dans un épisode, hein, c'est juste pour le fun, et pour prouver vos dires. Cela vous fera remporter 1 point par tête de pipe ; à vous d'essayer d'essayer de trouver les trois pour remporter un de mes fameux cookies à la myrtille.

On a vu avec le jeu des génériques que, de toutes façons, vous étiez des experts, donc je ne m'en fais pas pour vous. On tente ? Allez, on verra ce que ça donne.

Round1_1 Round1_2 Round1_3
Ricky/Raviv Ullman
(House / Rita Rocks)
Tracy Middendorf
(Angel / Lost)
John Cho
(Off Centre / Charmed)

N'espérez pas que les noms des images vont vous aider... et non, ce ne sont pas des captures, ce serait trop facile !
Allez, à vous !

3 décembre 2008

lady, ne vois-tu rien venir ?

Vous trouvez pas que c'est la déprime en ce moment ? Moi, si. Plus de pilote, plus rien. Ah, non, là j'ai vraiment du mal. Comment voulez-vous être pilotovore en une telle période de l'année ?! C'est comme être un bonhomme de neige en juillet...

La bonne nouvelle, c'est que dans quelques semaines, la midseason commence, et alors, côté pilotes, les affaires vont reprendre. Je m'en régale d'avance. D'ailleurs, tellement en avance, que j'ai bien envie de commencer à me demander ce que je vais surveiller du plus ou moins près. Vous êtes avec moi ? Allez, on y va.

The Unusuals - ABC : il y a quelques semaines de ça, Amber Tamblyn, je m'en battais un peu l'oeil. Non que j'ai détesté Joan of Arcadia mais, enfin, avouons-le, je ne suis pas ultra-fan. C'est c'est au même niveau qu'Everwood, pour moi : il y a toujours eu un truc qui ne collait pas, même si je reconnais que c'était une série de qualité. Et puis j'ai vu The Sisterhood of the Travaling Pants 1 et 2 (on en a parlé dans le post sur America Ferrera, rappelez-vous) et maintenant j'ai bien envie de voir ce que ça va donner, car l'actrice, en fait, me botte bien. L'histoire largement moins. Ce ne sera pas ma priorité mais je vais garder un oeil dessus.

Castle - ABC : vu que j'ai pour Nathan Fillon une certaine affection (et qu'elle se passe très bien de l'entendre parler), et que oui, de toutes façons, je mange du pilote le matin au petit déjeuner (dans un grand bol de lait), évidemment je vais regarder la série quand elle débarquera. Mais Seigneur, qu'est-ce que c'est encore que ce concept de merde ? Je ne donne pas cher de ma réaction là-devant.

Dollhouse - FOX : franchement, j'ai l'impression que ça fait des mois qu'on nous bourre le mou avec cette série, et je suis déjà lassée. C'est quand même un peu tragique. En plus, je dois dire que le principe, bon... pourquoi pas mais ça fait quand même un peu réchauffé. Faut voir, quoi. Je suis pas acquise par avance, en tous cas.

Courtoom K - FOX : je viens de découvrir l'existence de ce projet sur la liste des nouveautés de la FOX, et je lis qu'il s'agit d'avocats, et que le producteur exécutif en est Paul Attanasio. Stop ! Say no more, je vais jeter un oeil. Mais Naka devait déjà être au courant, Michael Landes est au générique...

Outnumbered - FOX : tiens, un sitcom. Tiens, une adaptation de série britannique. Je réprime un bâillement et je mets ça tout au bas de ma liste.

Lie to Me - FOX : alors, bon, sentiments mêlés sur ce coup. Le côté pour, c'est que j'aime bien l'approche (se baser sur le language non-verbal pour réfléchir, c'est bien, c'est pas trop cerveau gauche). Le gros côté contre c'est évidemment que c'est encore pour des enquêtes (ce serait marrant que tous ces gens-là mettent leurs capacités au profit d'autre chose, pour changer... je sais pas, un assureur ou un employé du service social, enfin, qu'on trouve autre chose que les éternelles enquêtes criminelles, zut à la fin). Je n'en verrai sans doute que le pilote, et il faudra qu'il soit au-delà du brillant pour que je continue ensuite.

The Listener - NBC : première réaction, l'ennui. Le personnage principal peut lire dans les pensées des gens. On redoute les enjeux de type enquête criminelle, encore. L'espoir n'est que faible quand on apprend que pour une fois, le monsieur n'est pas flic, ou détective, ou enquêteur... non, il est ambulancier. Si New York 911 ou Preuve à l'appui nous ont appris quelque chose, c'est que ça n'empêche absolument pas d'être partie prenante dans des enquêtes. Je crains donc le pire.

The Philantropist - NBC : en voilà une idée originale, quand même ! Non seulement un monsieur riche va jouer les Robin des Bois, mais en plus apparemment, il va aller le faire dans le Tiers-Monde ! Il faut quand même les avoir bien accrochées pour proposer une idée pareille (qu'évidemment 1 spectateur sur 100 pourra suivre, pour les mêmes raisons testiculaires). Allez, franchement, ça fait plaisir, voyons ça !

The United States of Tara - Showtime : on va être honnêtes, c'est un projet que je suis du coin de l'oeil depuis un bout de temps (il en était déjà question à la saison précédente mais, vous savez bien comment les choses ont tourné l'an dernier). C'est en tous cas une idée originale, même si je ne sais pas trop à quoi m'attendre au final, le pitch laissant imaginer aussi bien de la comédie facile que du drame copieusement dérangeant. Quand le pilote va passer, vous allez y avoir droit, ça c'est sûr.

Harper's Island - CBS : sur le principe, j'aime l'idée de base : un Dix Petits Nègres moderne pour se donner des frissons faciles. Après, il faut voir ce que ça donne, que ça ne vire pas à la série B voire Z. La bonne nouvelle, c'est qu'on ne pourra pas rajouter de nouveaux personnages à tuer tout le temps, donc on devrait éviter de trop tourner en rond. C'est ma plus grosse crainte vis-à-vis de cette série : que ça tourne à la mords-moi-le-noeud, sur le modèle LOST.

Concrètement, ce sont les nouveautés qui ont le plus attiré mon attention. J'en oublie peut-être, et peut-être que tous ne verront pas forcément le jour. Mais, bon, voilà à quoi va ressembler la deuxième partie de la saison. C'est pas hyper brillant... mais ptet aussi qu'il faut que j'arrête de rechercher un remplaçant à Pushing Daisies ?

24 novembre 2008

Le cinéma, ce Piemaker

Depuis l'annulation de Pushing Daisies, on voit un peu partout fleurir... non pas des marguerites, mais des espoirs. Espoir d'un comic mettant fin à la série (c'est mieux que rien mais personnellement je sais que ce changement de média me bloquera), mais aussi espoir d'un film final.
Aujourd'hui, on annonce que c'est au tour de The Riches de se conclure par un film.
Mentionnons tant qu'on y est la sortie prochaine du film de Dead Like Me, les projets sur Arrested Development (je l'avais déjà oubliée cette série-là pourtant) et Veronica Mars (il parait), les rumeurs sur LOST (mais qu'on les achève !), ainsi que les sursauts du macchabée Stargate qui se rêve en... Star Trek, dont tout justement la sortie d'un nouveau film approche (et qui à première vue ressemble à beaucoup de choses, sauf à un film de Star Trek ; voir les posts sur le sujet pour voir que je n'en pense pas forcément que c'est une mauvaise chose, d'ailleurs).

Dites-moi, qu'est-ce qu'ils ont, tous, là, avec leurs films ?

Vous connaissez ma réticence envers ce format long, dont justement je parlais il y a peu. L'inconvénient principal, c'est à mes yeux la problématique du cumul de la longueur et de la brièveté : il faut rester deux heures sur son fauteuil, mais l'histoire doit tenir en seulement deux heures. Du coup, ça change tout. Peut-être même plus encore que pour une version en comic, finalement. Parce qu'alors toute la structure est à inventer ! Et puis évidemment, il faut prendre en compte tout un tas de choses : être cohérent pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'univers de la série et qui vont quand même venir (les chieurs), donner le quota attendu de retournements de situation, d'action, de frissons, etc... Car disons-le, la plupart des films issus d'une série sont conçus comme des blockbusters, et non comme des films originaux et plus personnels (je vais pas parler de film d'auteur, non plus, mais on se comprend). Bref, le film, rien à voir. Du coup, c'est la porte ouverte à toutes les déceptions, et elles ne sont pas rares pour le téléphage, avouons-le, surtout que le poids de l'attente joue souvent son rôle.

Evidemment, je ressens une certaine jouissance à me dire que le cinéma semble héberger maintenant les restes de la télévision, récupérant les miettes de la gloire passée de séries qui ont quand même eu un succès suffisant pour justifier l'investissement financier dans un ultime film, donc jouissant d'une certaine aura, mais qui restent un rebut de l'industrie télévisuelle. C'est en moi la téléphage engagée qui se dit ça...
Mais une autre voix dit aussi (c'est en moi la téléphage schizophrène qui se dit ça) : pourquoi justement le cinéma donne-t-il leur chance à des projets qui sont souvent frappé du sceau de l'échec ? Car c'est quand même souvent ça, l'histoire derrière le film faisant suite à une série. On fait un film parce qu'on s'est fait court-circuiter, et qu'on n'a pas eu le temps de raconter tout ce qu'on avait à dire ; s'il venait à se faire, le film de Pushing Daisies serait probablement de cet ordre, par exemple. Et donc finalement, le cinéma semble être en berne côté créativité, en récupérant ce que la télévision a jeté pour diverses raisons (la télé est un enfant capricieux qui jette facilement ses jouets à la première humeur), mais par contre, côté liberté, finalement le cinéma aurait encore pas mal de choses à offrir, peut-être plus qu'à la télévision.

Je vous avoue que je me demande quand même comment on peut lancer le financement d'un tel projet. Je sais pas, imaginez : vous êtes Joss Whedon, vous n'avez plus aucune série à l'antenne, et vous cherchez à financer le film d'un projet (avec effets spéciaux en plus !) qui n'a même pas duré une saison ? Car Firefly est l'exemple même des séries pour lesquelles on se demande comment le miracle du cinéma a pu se produire (même s'il a effectivement pris son temps).
J'essaye de me figurer Bryan Fuller (enfin, après Dead Like Me, il doit être rôdé, le pauvre... à quand un film Wonderfalls pour boucler la boucle ?) en train de présenter son projet devant une tablée de producteurs impossibles à dérider : "Bon alors c'est une série bien onéreuse, pas très rentable, qui a été annulée après deux saisons toutes deux très courtes, audiences catastrophiques, acteurs impossibles à remplacer, et euh... voilà, c'est tout. Vous me faites un chèque ? Parce que sinon je prends aussi les cartes de crédit, les bons au porteur, et les rouleaux de pièces de 10 cents, hein". Hmmmouais.

On a souvent envie de parler des autres genres de films basés sur les séries : ah la gloire de Sex & the City, ah la renaissance du cultissime (sic) X-Files, ah la belle longévité des Simpsons... C'est facile pour ceux-là. Je ne me fais même pas de soucis pour eux ! L'opération est vouée à la rentabilité (et ça entraine d'autres types d'inconvénients de type fan-milking).

Mais pour tous ces projets de la dernière chance, tous ces revivals touchés du doigt du Piemaker (First touch, movie. Second touch, dead. Again. Forever.), j'ai quand même un pincement au cœur. On sent bien que c'est pour finir ce qui a été commencé, contenter les derniers fans enragés (ce sont les pires), mais au final, ça pose des questions, quand même.
Et au final, j'avoue que j'ai rarement l'envie d'aller les voir, ces films.

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 > >>
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité