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ladytelephagy
lost
26 mai 2010

Génériques d'ici et d'ailleurs

On a connu une époque trouble en matière de génériques ; à peu près à la même période, deux phénomènes ont semblé nous envahir. D'une part, les génériques ont été raccourcis, voire ont carrément disparu pour devenir de vagues logos, et d'autre part, en traversant l'Atlantique, les génériques ont commencé à avoir un interprète francophone. Quelques Faf la Rage plus tard, il semblerait que sur la seconde tendance, on soit tirés d'affaire. Sur la première, ça dépasse nos compétences nationales, mais on commence à retrouver l'espoir aussi.

Pourtant, au Japon, on continue à trouver des génériques "faits maison", en général non pas à la place du générique principal mais en changeant celui de fin, et alors que The Mentalist a débuté sur la chaîne câblée Super! Drama TV ce soir, la série policière de CBS est la dernière en date à succomber à cette tendance. Détail original : c'est un duo comique, W COLON (un nom comme celui-là, ça ne s'invente pas), qui est chargé du générique. Comique, The Mentalist ? Mouais. Pas convaincue. Drôle de choix. Mais je n'ai pas encore entendu le résultat final, alors ne jugeons pas précipitamment...

JPThemes_Mentalist

Mais du coup, cela me donne l'opportunité de vous parler de quelques génériques japonais de séries que vous connaissez, et ça, ça n'a pas de prix.

Alors du coup je vous arrête tout de suite : non, les génériques japonais des séries américaines, ça n'a pas grand'chose à voir avec les génériques des séries d'animation, lesquels ne sont pas représentatifs en matière de musique japonaise, j'en profite pour le signaler. En tous cas, sachez que dans ce post, il se cache peut-être une découverte agréable. Moi j'dis ça...

USJP_LOST


LOST (titre US et titre JP) saison 1 par CHEMISTRY - Here I Am


LOST (titre US et titre JP) saison 2 par Yuna Ito - losin'


LOST (titre US et titre JP) saison 3 par Crystal Kay - Lonely Girl

JPThemes_PrisonBreak


Prison Break (titre US et titre JP) saison 1 par EXILE - EVOLUTION


Prison Break (titre US et titre JP) saison 2 par Namie Amuro - Top Secret

JPThemes_Damages


Damages (titre US / titre JP : Damage) saison 1 par BECCA - Perfect Me


Damages (titre US / titre JP : Damage) saison 2 par MiChi - RaiN

 Il y en a probablement d'autres, mais le but de ce blog n'a jamais été de faire dans l'informatif...
Alors, verdict ?

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14 mai 2010

Lettre ouverte... à tout le monde

Comment mentionné récemment, il y a une sorte de snobisme parmi les blogueurs téléphagiques lorsqu'il s'agit de séries étrangères. C'est un snobisme rampant qui consiste à ne parler que de séries américaines (souvent la série canadienne anglophone y est assimilée), voire si on a de la chance, les séries britanniques. Les plus aventureux s'offrent parfois un frisson avec une série australienne de temps à autres. Et globalement ça s'arrête là. Je dis snobisme, je pourrais dire fainéantise, ça dépend de mon humeur.
Je connais bien ce snobisme pour l'avoir pratiqué très longtemps, considérant qu'en-dehors de la fiction américaine, point de salut. Alors on me le fait pas.

On connait cette même tendance dans la presse spécialisée dans les séries télé, qu'elle soit au format papier ou informatique, beaucoup de sites pourtant français persistant pendant longtemps à regarder le monde comme s'ils étaient américains, les américains ayant eux-mêmes une ouverture sur le monde particulièrement limitée (c'est d'ailleurs ce qui les pousse à faire des remakes de séries qui sont déjà dans leur langue...). Donc on se prend pour un spectateur américain lambda, si je puis dire, et on se dit que vraiment, la fiction télé, c'est l'Amérique ou ce n'est point.

Et donc ça parle d'actu (américaine), de pilotes (américains), de jolies actrices (américaines), de projets (américains). On fait des dossier et des trucs et des machins, et c'est toujours du même pays qu'il s'agit, la note d'exotisme provenant d'autres pays anglo-saxons que j'ai cités plus haut. Que ce soit pour les choses les plus complexes ou les plus banales (alors que pardon, mais des photos de jolies comédiennes japonaises, c'est pas ça qui manque, surtout qu'elles passent leur temps à faire des photoshoot pour des magazines).

On va être clairs : je n'ai jamais vu qui que ce soit faire un récapitulatif de la saison allemande ou d'une nouveauté en matière de telenovela brésilienne.
Ce sont des pays où, visiblement, il nous apparait comme évident que le seul but de la fiction locale est soit de faire des remakes de séries américaines, soit de nourrir les décideurs américains pour faire leur propre remake (Ugly Betty parvenant d'ailleurs à répondre aux deux caractéristiques). En-dehors de ça, la fiction ne semble pas exister dans ces pays, ni les autres. Si ça ne parle pas une langue anglophone, c'est qu'on n'y fait pas de la télévision. Ça rejoint un peu ce que nous laissent penser les émissions de fin d'année lorsqu'il y a un zapping "télés du monde" et qu'irrémédiablement la seule émission de télé japonaise qu'on y voit, c'est un jeu débile où quelqu'un se casse la figure ou fait un truc décalé, évidemment, sous-entendu : il n'y a rien d'autre à voir chez ces cons de nippons.

Ah, si : le magazine Générique(s) s'est bien encanaillé une fois à parler de séries étrangères, un numéro où à ma grande surprise, nulle mention n'était faite du Japon et de la Corée du Sud, pourtant deux secteurs télévisuels en ébullition, surtout la Corée qui s'exporte incroyablement bien en ce moment, et de la Chine uniquement pour sa version d'Ugly Betty ; mais bon, pourquoi pas, mais c'est bien tout.

Moi-même, ça m'a pris pas mal de temps de m'affranchir d'un tel mode de pensée. Toute sensibilisée que je sois à la culture japonaise depuis mes 15 ans (à l'époque j'ai commencé plutôt par un trip culture traditionnelle et littérature contemporaine, puis il y a eu les mangas et l'animation pendant un an ou deux avant de revenir aux fondamentaux), j'ai mis à peu près 8 ans à venir à la musique japonaise, 10 ans à venir à la télévision du même pays, 12 pour oser m'intéresser à la Corée... je sais bien ce que c'est. J'arrive à bientôt 30 ans et j'en suis encore à pousser les limites de ma propre curiosité (pas encore vraiment touché à Taïwan, par exemple, en-dehors de deux pilotes ; et concernant le reste du monde, j'ai par exemple encore beaucoup de mal avec la Grande-Bretagne).
La curiosité, ça prend du temps, dans tous les sens du terme.

Mais enfin, même sans parler d'Asie, qui est une culture à part et qui ne parle pas à tout le monde...

Pourquoi n'y a-t-il personne pour parler de séries africaines, ou indiennes, ou sud-américaines, ou que sais-je ? Qu'on n'ait pas la même curiosité que moi, je le conçois... Mais qu'on n'en ait aucune ?

Bien-sûr qu'il y a une difficulté pour voir ces séries.
Bien-sûr qu'il y a la barrière de la langue (encore que, tout dépend de vos propres origines... sur tous les foyers possédant un accès aux chaînes du bassin méditerranéen, on ne va pas venir me raconter qu'aucune série du cru n'est diffusée en France ? Sinon comment j'aurais découvert Kasamh Se, d'ailleurs ?).
Et bien-sûr beaucoup de blogueurs téléphagiques aiment la facilité. Sinon comment expliquer les 712 reviews par semaine de Desperate Housewives ? Ce sont des blogueurs et ils aiment leurs statistiques comme n'importe qui d'autre, après tout. Je vois bien les miennes baisser dés que la rubrique s'appelle Dorama Chick (c'est mécanique, pour ainsi dire) et je le conçois, cette rubrique ne s'adresse pas au grand public.
Mais une fois de temps en temps, quand même ? Regarder un peu ailleurs... non ?

Car bien-sûr qu'il y a des séries étrangères ailleurs. Et d'ailleurs tout le monde tombe des nues quand un Un, Dos, Tres ou un Destin de Lisa déchaîne les passions et attire le spectateur, fût-il lambda. "Oh tiens bah merde alors, des fictions européennes ? Que les gens regardent ? Sérieusement ? On l'avait pas vue venir celle-là. On n'y croyait pas vraiment quand on l'a programmée", semblent dire les décideurs devant ces découvertes ahurissantes.

Mais vous croyez que depuis Un, Dos, Tres, l'Espagne ne produit plus de fiction maison ? Vous croyez même que le Destin de Lisa/Bruno/Hilda, c'est tout ce que les scénaristes allemands peuvent faire ?

Regardez-moi le nombre de pays qui produisent potentiellement des séries (et n'attendons quand même pas de Wikipedia anglophone qu'il les recense toutes, bien que le nombre de séries indiennes listées en ses colonnes soit par exemple impressionnant, même si facilement explicable).
Regardez-moi ça !
Et une fois de temps en temps, ça tuerait les blogueurs de choisir un pays ou deux dans cette liste, et d'en parler ? Ça me révolte autant que ça me décourage.

Après, je ne suis pas non plus en train de vous dire qu'aucun blogueur téléphagique ne parle de séries asiatiques. J'ai essayé de les pister, ces gens-là. Ils ne sont pas légion, mais surtout dans leur immense majorité, ils ne parlent QUE de séries asiatiques. Et là c'est l'excès inverse...
En-dehors de ça, peu, très peu de pluralisme auprès des blogueurs téléphagiques. Pour ne pas dire aucun.
Je suis par exemple navrée pour Speedu d'Analyses en séries qui n'a pas réalisé qu'il pourrait coller parfaitement à sa ligne éditoriale avec des séries asiatiques (entre les jambes illusoirement interminables des actrices coréennes, les pitches des séries de TV Tokyo genre Shimokita GLORY DAYS, et les séries d'action genre IRIS...).

Mais surtout, vous savez ce qui me tue ? C'est que toutes les sources d'information en matière de séries asiatiques soient anglophones. Bon, maintenant il y a un peu SeriesLive (où je fais mon possible, c'est-à-dire souvent pas assez vu l'ampleur de la tâche), mais sinon ? Toutes mes news basées sur des infos occidentales, je vais les chercher sur des sites et des blogs anglophones (quand j'ai vraiment du temps je cherche des news en VO, je m'éclate, mais c'est un autre sujet). Et quand je vois ces ressources, je me dis "mais où est l'équivalent français ? où se cache la curiosité des téléphages français ?".
Elle n'est pas dans cette poche. Pas dans celle-là non plus. Je suis pourtant presque sûre qu'elle est quelque part.

J'aimerais bien vous dire que SeriesLive va faire ce bond vers la curiosité, au moins pour ce qui est de l'Asie dont je suis la rédactrice spécialisée.

Il y a eu, en public et en privé, des appels qui m'ont été lancés dans ce sens, des lecteurs de SeriesLive qui ont remarqué les news, les 280+ fiches série (dont il n'existait pas plus d'une trentaine avant que je n'arrive en août dernier, la plupart déjà envoyées par mes soins à Eske et Maxx ; je confesse n'être pas spécialement mécontente du boulot effectué), les incalculables fiches personnalité, les articles de fond, etc... et qui ont appelé de leurs vœux quelque chose de plus franc dans ce domaine. Certains ont proposé un sous-site à part (je ne suis pas favorable à cette idée, mais pourquoi pas), d'autres juste qu'une section "séries du monde" sur le site serait suffisante (j'avoue que cette possibilité me plairait et ouvrirait des horizons). Mais rien. On me dit qu'on va en parler et étudier ça et il n'en sort jamais rien de concret.
Les news, les fiches série, les fiches personnalité, les articles de fond continuent d'être noyés dans la masse, parce que la direction de SeriesLive me donne régulièrement un petit nonos à mordiller, genre "ah c'est bien ce que tu fais, on va te donner tous les accès, on va te permettre de faire des choses", mais le peu qui a été fait il y a quelques mois a disparu rapidement sans explication, plusieurs des accès promis n'ont jamais été donnés, etc...
Mais bon, il y a à intervalles réguliers quelqu'un de l'équipe dirigeante pour me dire que le boulot accompli est visible et qu'on me remercie pour ça, alors je continue d'attendre qu'on me permette de pousser plus loin.
C'est toujours mieux que ce que Critictoo m'a permis : je pouvais faire des reviews (j'en avais déjà envoyée une ou deux, peut-être même trois, qui n'ont jamais été publiées alors qu'après réécriture, elles avaient été jugées conformes) et j'avais été plutôt bien accueillie... à la condition de donner mon prénom. J'ai refusé car j'ai une politique intraitable sur le sujet : j'écris sur internet sous mon pseudo, et rien d'autre. Après cette réponse, plus jamais personne ne m'a adressé la parole, même pas pour me dire qu'on allait arrêter là, parce que sur Critictoo, si tu n'as pas de prénom, tu n'as pas le droit d'écrire de review sur les séries asiatiques, et tu n'as même pas droit à un mail pour te dire que tu es virée. Bon, ils ont maintenant quelqu'un qui s'en charge, quelqu'un avec un prénom, au moins l'Asie n'a pas complètement disparu de Critictoo, c'est déjà ça.

La curiosité, ça prend du temps, je l'ai dit, mais surtout, la curiosité, ça s'apprend. Et à l'heure où internet nous permet de découvrir avec moins de difficultés des horizons insoupçonnés jusque là (je n'ai pas dit qu'il n'y avait plus de difficulté du tout, mais quand même moins que quand j'ai commencé à être une téléphage acharnée dans les années 90), je trouve absolument révoltant que ceux qui ont le pouvoir de rendre les gens curieux, c'est-à-dire les blogueurs téléphagiques et les sites téléphagiques, renâclent tant à tenter l'expérience, surtout quand il existe un vivier de rédacteurs motivés (plus motivée sur la fiction coréenne et téléphagiquement cultivée en général que Livia, par exemple, je ne connais pas tellement).

On continue de rester chacun chez soi, ceux qui regardent des séries asiatiques et ne parlent que de ça, ceux qui regardent des séries américaines et ne parlent que de ça, et un triste no man's land au milieu.

Et comme dans la rubrique Point Unpleasant, j'ai coutume de parler de ce qui ne me plait pas, je pensais nécessaire de signaler que, vraiment, ce comportement me chiffonne. M'attriste. Me révulse. Me révolte.

Si vous ne le faites pas par curiosité, faites-le par dépit : il parait que Desperate Housewives est de plus en plus décevante, et vous ne savez pas encore ce que vous regarderez une fois Lost fini. Alors...?

Eternally

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, mais qui veulent y remédier : le groupe "Dorama" de SeriesLive. Qui commence un peu à avoir les coutures qui craquent, mais bon, on fait avec ce qu'on a.

20 avril 2010

Princesse sale teigne, tu es bien jolie !

Quand même, c'est étrange. Sans ironie aucune, vraiment. Je me demande bien pourquoi. Mais les faits sont là : chaque fois que je pense à une série judiciaire asiatique, je pense à Hokaben. C'est vrai que les séries d'avocats ne courent pas les rues dans des pays moins procéduriers que les États-Unis. Et c'est vrai que les quelques séries s'y étant essayées récemment n'ont pas été sous-titrées ; je pense à Akakabu Kenji Kyoto-hen ou Bouchou Mania 09 mais je ne demande qu'à être mise face à mon erreur. Forcément, ça n'aide pas. Quant à la Corée... bon, on sait tous que ce n'est pas ma priorité, même s'il est rare que je sois profondément fâchée avec ce que je vois de la fiction coréenne, je continue de lui préférer la concurrence nippone. Ainsi va la vie.

Tout ça pour dire qu'en voyant Geomsa Princess (Prosecutor Princess pour ceux qui préfèrent les titres traduits et doivent probablement être des fans de Perdus également), je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Hokaben. Alors que, pourtant... Non, bon, allez, j'abdique. Plutôt que de truffer mon post de comparaisons plus ou moins discrètes, je vais y aller carrément et vous proposer une vraie mise en parallèle des deux séries. Avec mise en page en deux colonnes, captures et tout, la totale.

Hokaben
Geomsa Princess
AsianLegal_1b
Côté look, ça reste
bien austère...
AsianLegal_1a
Côté look, on dirait
qu'elle gagne sa vie autrement.
Akari est heureuse et fière
d'être enfin avocate !
Hye Ri s'impatiente pendant la cérémonie
et trouve une excuse pour se défiler au plus vite.
Akari travaille dans une grande firme.
Hye Ri (quand elle travaille)
intègre le bureau du procureur.
AsianLegal_2b
Très impliquée émotionnellement
dans ses affaires, Akari souffre.
AsianLegal_2a
On en a rien à foutre des circonstances atténuantes,
la loi c'est la loi, tant pis pour les gens.

Vous le voyez, la comparaison tient la majeure partie du temps au fait que je me suis dit "ah, tiens, dans Hokaben, Aya McBeal n'aurait pas réagi comme ça".

Il faut dire aussi que Geomsa Princess passe le plus clair de son pilote à nous introduire son personnage, et pour ce faire, il lui fallait une situation ayant le moins possible à voir avec le monde juridique. Tout l'enjeu de la série est de montrer que Hye Ri est une petite fille complètement gâtée-pourrie (le genre qui s'achète tout un équipement de ski uniquement parce qu'on pourrait éventuellement la reconnaître avec son matos de l'an dernier), et surtout, qu'elle est totalement superficielle. Si vous connaissez quelqu'un qui est prêt à dépenser à 8 millions dans des chaussures... euh, présentez-nous, vous serez gentil.

Et le terme de "superficiel" n'est vraiment pas limité au fait qu'elle adore faire du shopping. Non, on parle vraiment de quelqu'un de totalement égocentrique qui ne s'émeut que pour les sacs à main et les jolies chambres d'hôtel, et se désintéresse totalement de ses semblables. Elle n'a pour ainsi dire pas de cœur. Par contre, quand le monde se plie à son caprice et que tout va comme elle veut, elle est souriante, ça ya pas de problème ; ce n'est pas une pimbêche, mais elle est vide, cette pauvre petite, que voulez-vous. La superficialité dans toute sa splendeur.

Du coup, en brossant le portrait de cette bimbo matérialiste pendant 90% de son épisode inaugural, Geomsa Princess accomplit parfaitement sa mission, qui était de NE PAS parler du monde juridique, sauf en cas d'extrême nécessité.

On se doute bien que ça va s'arranger, au moins un peu, vu la dynamique mise en place dans le bureau où elle va faire son stage, et que ces quelques personnages devraient réussir à avoir au moins autant de temps d'antenne qu'une paire de chaussures à strass (j'exagère à peine).

Mais le message est clair : Hye Ri n'est pas de ces acharnés du travail qui consacrent chaque seconde éveillée à sauver la veuve et l'orphelin, et ce ne sont pas les scénaristes qui vont le lui reprocher. Car, bien que je l'aie déjà mentionnée dans une capture plus haut, revenons un peu sur sa position vis-à-vis de la loi, voulez-vous ?

AsianLegal_3

On pourrait imaginer bien des réponses de la part de son patron : par sens du devoir, parce que tu travailles pour l'État, parce que sinon je refuse d'être l'un de tes love interest potentiels... Il y avait l'embarras du choix.
Eh bien sachez qu'en face, l'argumentation de son supérieur, c'est ça :

AsianLegal_4

Qu'est-ce est donc que cette "pédagogie" dont vous me parlez ?
Voilà. C'est vous dire le niveau du débat.

Geomsa Princess est donc avant tout une histoire légère où l'on trouve des personnages divertissants... mais pas nécessairement aussi caricaturaux qu'on peut le croire. Hye Ri n'a pas non plus que de l'eau entre les oreilles, d'ailleurs on aura sur le tard des preuves qu'il y a de la vie intelligente sur sa planète, avec sa tirade sur "le droit constitutionnel à la recherche du bonheur, et comment une jupe ras-la-moule s'inscrit dans ce droit fondamental". Si-si.

Allez, rien que pour le plaisir (sadique) de voir cette petite peste en baver un peu, je vous propose un court extrait, trente secondes à tout casser, juste histoire de comprendre les malheurs de Hye Ri qui (va yavoir du spoiler), la pauvre chérie, n'a pas pu gagner une enchère sur ses chaussures de rêve. On sait tous ce que c'est, allez, on est tous passés par là. Sincèrement, c'est ma scène préférée du pilote. Je crois même que je l'aime autant que l'ascenseur dans Kaeinui Chwihyang. Bon ptet pas. Tiens si vous me le demandez, je vous le proposerai aussi en sous-titré, ce passage, comme ça vous me direz quelle est la plus hilarante des deux scènes.

PauvrePetiteFilleRiche

Si vous espériez une plongée dans les eaux profondes du système judiciaire coréen, en tous cas, ça me semble mal barré.
Pour ça, il faudra probablement que je me prenne par la main et regarde Daehanminguk Byeonhosa (Lawyers of Korea). Mais si vous croyez que j'ai le temps, mais pauvres amis...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Geomsa Princess de SeriesLive.

29 mars 2010

Ascendant Caprica

Il est de notoriété publique que mon truc, c'est plutôt de parler de pilotes. D'abord à titre personnel, c'est une question de goût, puisque je suis pilotovore et ne m'en suis jamais cachée. Mais il me semble aussi que, ma démarche n'a jamais été de vous abreuver de reviews épisode par épisode (de toutes façons, si vous voulez lire un avis sur le dernier Desperate Housewives ou l'ultime saison de Lost, les adresses ne manquent pas), mais surtout de partager mon goût pour la curiosité téléphagique.
Et même si, au fil de mes visionnages, je partage bien volontiers quelques réflexions sur des épisodes plus tardifs, et si récemment j'ai lancé la rubrique To be continued... qui revient sur toute une saison (principalement parce que j'ai développé une certaine phobie de l'annulation due à une crise téléphagique), il est quand même assez rare que je vous fasse un post rédigé couvrant l'intégralité d'une saison. Fût-elle courte.

Pourtant c'est bien ce que je m'apprête à faire aujourd'hui à propos de Caprica.

Un petit mot sur "l'avant-Caprica" pour expliquer l'apparition de ce post atypique. Il faut pour cela remonter à Battlestar Galactica, série que j'adore et dont pourtant je n'ai toujours pas vu la dernière saison, vu que j'attends que ma frangine ait du temps pour la regarder et que je lui ai promis que je l'attendrais (peste, à l'époque elle s'est bien gardé de me dire que j'en avais pour plusieurs mois à faire le pied de grue). Alors, quand le pilote est sorti, je craignais un peu de m'y atteler ; le principe du prequel, c'est quand même bien de glisser tout un tas de sous-entendus sur l'univers qu'on connait déjà, mais n'ayant pas vu la fin de BSG, je risquais de ne pas saisir toutes les allusions et ça me contrariait beaucoup. Je bavais devant les affiches (qui auraient pu figurer dans ce post tant elles me semblaient alléchantes), mais je rongeais mon frein. Et pressais ma sœur pour accélérer le mouvement...

Plusieurs personnes m'ont toutefois assuré que je ne risquais pas grand'chose (sous-entendu : Caprica c'est vraiment bidon, ne crains pas une complication qui n'existerait que dans tes fantasmes de fan), alors me voilà à me lancer, tardivement mais qu'importe, dans la série, me disant qu'on peut difficilement imaginer moment plus idéal pour ce faire que le weekend pendant lequel SyFy programme une intégrale de la série pour gonfler les audiences du tout dernier épisode diffusé cette saison, sachant que pour la suite, il faudra maintenant attendre septembre.

Caprica, me voilà donc ! Ah, comme j'aime déjà ton look rétro des années 50 ! Comme ton personnage principal (middle-aged, roux...) me séduit par avance ! Et comme ton thème semble électrisant !

Caprica_PecheOriginel
Caprica ou le péché originel ? Miam !

Le pilote a pourtant de quoi surprendre. S'ouvrant sur une ambiance de teenagerie tape à l'œil (le club, le petit groupe de lycéens qui semble vouloir accomplir quelque chose de grand alors qu'ils sont... lycéens, les parents qui ne comprennent rien à rien), on a l'impression que Caprica a misé avant tout sur un rajeunissement de son public-cible. Impression qu'évidemment, l'attentat et les problématiques autour du deuil vont atténuer, mais quand même.

Le pilote offre aussi une très exaltante lecture des problèmes que pose la robotique (j'ai dans l'idée que si le Dr Daniel Graystone avait pu lire Asimov, on n'en serait pas là...). La question que pose la seconde moitié du pilote, sur la possibilité de ramener les êtres disparus par le biais de la technologie, est captivante ; elle est parfaitement mise en lumière par un dialogue entre Graystone et Adama pointant du doigt la bascule morale que le scientifique exécute sous le coup de la douleur (et peut-être aussi de l'avidité) :
"It's not natural ! No, it's wrong... it's an abomination !
- Well, define natural... These glasses help me to see, artificial limbs and organs help millions to live. You'd hardly call those aids natural, but I doubt you'd call them abominations.
- It's not what I mean and you know it.
- Ah... Huh-uh. You mean : "only the Gods have power over death". Well I reject that notion. I REJECT THAT NOTION ! And I'm guessing that you don't put too much stock in those ideas either. We have a chance to have our daughters back."
Cet échange pose les bases d'un vrai dilemme éthique qu'on était en droit d'attendre et de voir exploré dans la série. La confrontation de ces deux hommes qui, à partir des mêmes constatations, tirent des conclusions différentes sur le sens à donner leur à deuil, et donc à leur vie, n'était qu'une façon d'expliciter ce dilemme.

Ça, c'est le pilote. Un pilote souffrant encore de quelques défauts, mais dont on pouvait penser qu'ils disparaitraient. C'est pas comme si on avait affaire à des amateurs, non plus !

Mais au fur et à mesure que la série avance, ces questionnements sont balayés rapidement, voire carrément ignorés. Pas oubliés. Ignorés.
On peut pardonner à une série quand elle oublie d'emprunter un thème qu'elle avait commencé à raconter, c'est une erreur compréhensible, une étourderie qui peut coûter cher mais qui est humaine... mais le faire exprès alors qu'on a construit une grande partie du pilote dessus, non, ça ne se pardonne pas comme ça.

Les problématiques posées par le pilote sont vite laissés en stase totale. L'enfermement de Zoe dans le corps Cylon ? Une idée tordue mais qui pouvait donner quelque chose de bien. A travers ses trois identités (à partir de deux ou trois épisodes, le terme "trinité" s'est bien gardé d'être évoqué dans les résumés, ne parlons même pas dans les épisodes eux-mêmes), Zoe/U87 aurait pu explorer son humanité : une machine capable de ressentir des choses ? Voilà une thème de science-fiction intéressant et digne de la franchise BSG ! Mais au lieu de ça, Zoe va passer le plus clair de son temps à regarder tout ce qui se passe dans le labo avec un air constipé et les mains sur les hanches. Ne blâmons pas Alessandra Toressani pour cela, car dans les rares scènes où elle a la possibilité de s'exprimer, elle dresse le portrait d'une adolescente intelligente mais immature, vive et presqu'attachante. La faute en revient bel et bien au scénario qui, après avoir joué avec l'idée qu'on pourrait mettre l'avatar de la fille du Dr Moreau dans la créature mécanique créée par ce même savant, s'en désintéresse complètement, laissant la réalisation jouer avec les différents effets permettant de dire que Zoe est dans le corps de U87. Une fois. Deux fois. Trois fois. Cinquante fois par épisode s'il le faut.

Pendant ce temps, le monde virtuel qui au départ devait regrouper ce que l'humanité a de plus tordu et subversif, devient une autre façon de créer une cafète de sitcom pour que les personnages adolescents puissent se retrouver et s'exprimer loin de la censure parentale. Club hyper chic à la faune lookée, et progressivement, cadre plus calme (VIP room puis décors naturels), il pourrait avoir une signification dans la quête des personnages qui le fréquentent, mais y échoue lamentablement parce qu'il est sous exploité.
New Cap City, certainement l'endroit le plus sexy de toute la série par son univers extrêmement stylisé, ne s'en tire pas mieux. Comment cet appendice du V-world, censé représenter un jeu sans pitié, devient un trou béant scénaristique, je ne me l'expliquerai jamais. Voilà bien une intrigue qui ne mène à strictement rien. Elle ne définit ni les personnages qui y circulent, ni une thématique solide autour de laquelle la série pourrait prendre du sens.

Sur le plan de la religion (question centrale de la franchise s'il en est !), Caprica semble là aussi s'empêtrer dans les thèmes qu'elle a pourtant elle-même soulevés. On ne lui avait pourtant rien demandé ! Cette thématique lourde aurait pu être développée ultérieurement, en parallèle des progrès autour de la technologie Cylon (pour la défense des auteurs, il faut bien admettre que ladite technologie ne fait pas le moindre progrès à partir de la fin du pilote et ce, jusqu'au 9e épisode !), mais non, nous voilà dés le départ avec une chère sœur dans les bras, présentée comme forcément dangereuse car ayant de l'influence sur des adolescents, suivie de tout un mouvement monothéiste dont on a du mal à comprendre en quoi il est si minoritaire puisque plus la série avance, plus le nombre de personnages polythéistes se trouve en infériorité numérique. Et vas-y que je te brode sur la hiérarchie du STO, que je te rajoute une faction qui s'oppose à la bonne sœur (qui du coup n'est plus ni gentille, ni méchante, ni trouble, juste complètement lourdingue), tout ce petit monde se met des bâtons dans les roues et on en oublie ce qu'ils veulent, au juste. Sentiment désolant que de voir cet aspect s'évaporer à mesure que la saison progresse. Mais enfin Caprica, tu voulais parler de religion, d'extrémisme, d'endoctrinement... vas-y, fonce !

En fait, plus la série progresse, plus on a le sentiment que Caprica a deux type d'intrigues :
- celles qu'on développe parce qu'on a quelque chose à en dire, mais alors, ouh là, très, très lentement
- celles qu'on développe parce qu'on le peut, et croyez-moi on va délayer au maaaaaximum
Dans cette deuxième catégorie, on trouve des éléments qui semblent plus relever du plaisir des scénaristes que d'un réel fil rouge faisant partie du puzzle.

Et les scénaristes ont, c'est vrai, un univers à mettre en place. Tâche d'autant plus ardue qu'il faut à la fois que cet univers soit cohérent en lui-même, mais qu'en plus il s'inscrive dans la mythologie de Battlestar Galactica au détail près (parce que les fans connaissent toujours mieux la série que ceux qui l'écrivent, et qu'ils ne loupent aucune incohérence même mineure). Les intrigues du second type sont là pour étoffer cet univers, lui donner à la fois de la profondeur et insinuer qu'on y trouve des éléments constitutifs de la mythologie de la franchise. Mais le monde ainsi créé est si dense, et si attirant, que les scénaristes s'y perdent au lieu d'admettre que, bon, on va se contenter de ce qu'on en a déjà dit, et maintenant, on va essayer d'en tirer partie pour nos intrigues.

Mais voilà, le problème de Caprica, c'est ce phénomène de plus en plus courant et bordélique qui touche la télévision américaine, et conduit de nombreuses séries à être coupées en deux. Et qui a conduit à la création des posts To be continued..., alors attendez-vous à en trouver un dans quelques mois pour la série.
C'est un phénomène qui complique la vie des scénaristes qui travaillent sur des séries avec des arcs, parce qu'il faut en fait bâtir la série comme si elle avait deux saisons, une de 9 épisodes et une de 11 autres dans le cas qui nous préoccupe, au lieu de considérer que c'est une saison d'un seul tenant. Le cliffhanger de l'épisode 9 exprime bien ce problème, et en fait, tous les épisodes avant lui se heurtent à la difficulté d'installer un univers complexe tout en n'ayant pas tout dit dés le début. C'est un dilemme qui vaut bien celui de la robotique, et je le comprends.

Pourtant, voilà la vérité : entre le début et la fin de cette mini-saison, les personnages de Zoe, Daniel et Tamara n'ont pas avancé d'un iota ; Joseph, Amanda et Lacy expérimentent une descente aux enfers précipitée et assez peu cohérente qui relèvent uniquement du character development et pas du tout de la progression des intrigues ; sœur Clarice a prouvé son inutilité en tant que personnage dangereux pour l'équilibre des personnages principaux, supplantée par Vergis et Barnabus. La question de l'enquête terroriste est complètement passée au placard, conduisant à la disparition de l'agent Durham qui avait pourtant du potentiel.

Caprica_Entame
Jeune fille, maintenant que tu as entamé cette pomme, tu vas me faire le plaisir de la finir !

 C'est donc un travail très inégal, ne remplissant pas [encore] toutes ses promesses, et jouant un peu trop avec ses effets spéciaux, qu'offre cette première partie de saison. On y trouve des thèmes captivants, de bonnes questions, des personnages intéressants, mais il faut vraisemblablement une patience de bénédictin pour y trouver son compte, notamment quant à la stimulation intellectuelle qu'on est en droit d'en attendre.

Oh, c'est prometteur, certes. Mais "prometteur" est un terme que je préfère réserver à un pilote, pas à 7h30 de programme.
Puis-je suggérer qu'à l'automne, on fasse un peu moins joujou avec le potentiel de l'univers (et le potentiel des ordinateurs en post-prod), et qu'on s'attaque au nerf de la guerre ? Sinon, faudra pas venir se plaindre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Caprica de SeriesLive.

19 février 2010

New high or new low ?

Les opinions restent partagées au sujet de Life Unexpected. Tantôt c'est l'ennui blasé qui domine ("ça n'a pas déjà été dit à l'épisode précédent, ça ?"), tantôt c'est l'attendrissement bon enfant ("oh, Baze est vraiment trop puéril..."). Quand je lis des reviews, la série ne réunit que sur un point : c'est pas révolutionnaire.
Mais sur le reste, c'est plus flou.

Un reproche que je lis souvent est qu'on nous sort systématiquement les violons avec l'enfance pas jouasse de Lux. Et il faut reconnaître qu'il ne se passe pas un épisode sans qu'on nous rappelle que sa vie était trop dure avant, un coup de "tu t'rends pas compte c'est la première fois que j'ai des parents", une louche de "je veux juste essayer d'être normale pour changer", etc... Je conçois totalement que ce soit un peu usant alors que ça ne fait que 5 épisodes que la série sévit. Et pourtant, je m'inscris en faux.

En suivant les tags, vous verrez que j'étais relativement tiède au moment du pilote. Mais, de la même façon qu'on se contente d'un The Deep End par les temps qui courent, j'ai continué à regarder Life Unexpected. Et vous savez pourquoi ? Justement pour ça. Parce que Lux en a bavé et qu'à chaque épisode, il y est fait mention.

Pour moi c'est justement une force : ne pas avoir fait des 16 premières années un prétexte cantonné au pilote, mais d'en parler encore et encore, parce qu'il y a un réel traumatisme chez l'adolescente, et que c'est ce qui préside à toutes ses actions. Si dans le prochain épisode, il n'y est pas fait mention, là je commence à m'inquiéter. Parce qu'on est dans une série de la CW et que je me dirais qu'on a basculé dans quelque chose de trop gentillet, d'irréparablement niais. Tant qu'on parle, même brièvement, de l'enfance en foyers de Lux, je considère que la série fait son travail de garder les pieds sur terre. C'est ce qu'on attend d'elle, que Life Unexpected propose quelque chose de plus en prise avec le réel que la plupart des autres séries de la chaîne. Du jour où elle arrête, elle perd sa seule spécificité.

En fait, ça pose la question de ce qu'on attend d'un drama comme celui-là.
Dans une série peu feuilletonnante comme le sont la plupart des dramas policiers et pseudo-policiers du moment (au fait, prenons quelques secondes pour nous réjouir de l'annulation de Past Life !), évidemment, le problème ne se pose pas. Dans des séries avec des orientations définies, comme en ce moment Lost ou Dexter, avec des résolutions d'intrigues à l'horizon, il n'y a pas cette préoccupation non plus, les objectifs sont ciblés, on y arrive un épisode à la fois.
Mais un drama comme celui-ci ? Concrètement, qu'espère-t-on ? Depuis le début, il ne s'agit pas de poser les bases d'une intrigue qui va se démêler progressivement, mais juste de donner les éléments d'une situation dans laquelle on va voir évoluer les personnages. On attend donc des personnages qu'ils soient explorés en long, en large et en travers, et on teste leurs réactions à diverses situations, au fil des épisodes, essentiellement dans ce but. En cela, Life Unexpected se rapproche plutôt de la dynamique d'un dorama, où on se contrefiche pas mal de l'histoire et où il s'agit surtout de dresser des portraits humains auxquels le public s'identifie et/ou s'attache.

Mais voilà, les spectateurs n'adhèrent pas forcément à ce genre de séries. On a probablement un peu oublié ce que c'était que ces séries-chroniques, il faut le dire franchement. Les séries dont Life Unexpected est considérée comme l'héritière proposaient déjà pas mal ce genre de choses, mais on l'a dit, elles avaient quasiment disparu des écrans, on pensait leur race totalement éteinte et Life Unexpected, avouons-le, n'est pas toujours aussi convaincante, mais elle se place dans la même logique.

Or, il y a les spectateurs qui adhèrent au concept du "lâchons les personnages dans une situation donnée et faisons un bout de chemin avec eux" (concept qui implique nécessairement qu'on passe et repasse sur les actes fondateurs de leur personnalité, comme ici les expériences en foyer malheureuses de Lux)... et ceux qui préfèrent savoir où on va, et pas la peine d'approfondir trois ans le personnage pourvu que l'intrigue avance. Mais je ne suis pas du tout convaincue qu'il faille attendre de Life Unexpected ait une intrigue. Et je trouve que dans son genre, elle s'en passe plutôt bien.

BazeUnexpected

Il suffit de voir à quel point le personnage le plus réussi de la série à ce jour, celui de Baze, en fonctionnant sur le même principe que celui de Lux, en remet une couche à chaque épisode sur son vécu, et s'est ainsi enrichi incroyablement avec les épisodes. On passe, on repasse, et on rerepasse sur son côté immature, et on réalise que le personnage est un peu plus dense à chaque fois. Comparativement, c'est justement ce qui manque à Cate (enfermée dans un rôle prédéfini et qu'on se garde bien de regarder de trop près), et c'est ce qui en fait le personnage le plus chiant du trio principal.

Donc voilà, concrètement, le nœud du problème de Life Unexpected. Problème qui donc à mes yeux n'en est pas un : tout le principe de la série, c'est de détailler ses personnages épisode après épisode. Et la découverte de détails passe par l'exploration des éléments de départ de ces personnages.
Mais ça ne plaira pas à tout le monde, de la même façon que Life Unexpected, avec sa manie de clôturer ses épisodes de façon un peu sirupeuse (au point de préférer nous laisser sans nouvelle de Bug à la fin de l'épisode 5, plutôt que de ne pas finir sur un happy end), n'est pas destinée aux cœurs les plus endurcis et aux obsédés de l'intrigue à rebondissements.
Il faut juste savoir dans quoi on s'embarque !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Life Unexpected de SeriesLive.

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12 février 2010

Métempsycose

Oh dites donc, vous tombez à pic. J'étais justement sur le point de parler de la nouvelle série de CBS, Past Life.

PastLife

Comment ça, "ça ne passe pas sur CBS" ? Mais si. Ah mais j'insiste. Vous voulez des preuves ? OK, passons donc en revue les critères pour qu'une série de 45mn soit diffusée sur CBS :

Intrigues policières  
Check
Postulat étayé de façon plus ou moins scientifique  
Check
Équipe d'enquêteurs avec le quota de jeune, vieux, belle blonde...
Check
Absence de scénario au profit d'un pitch déclinable à l'envi  
Check

Après ça, ceux qui insisteront pour dire que Past Life est une série de la FOX seront de mauvaise foi.
Quoique, je vous le concède, avec ses Bones, ses Fringe et ses Lie to Me, on a bien compris que la FOX, à l'exception de Glee, n'est capable que de diffuser des ersatz de CBS.

Il faut le reconnaître, Past Life est d'une banalité navrante dans le contexte actuel. Inutile d'espérer. La série se conforme à tous les codes du genre policier en vogue en ce moment : les deux personnages antagonistes comme partenaires, le truc qui fait qu'ils ne résolvent pas les enquêtes comme tout le monde (pour certains c'est un don d'observation, pour d'autres la capacité à déceler le mensonge... bah eux, c'est la réincarnation), les flashbacks (très important les flashbacks, surtout à l'ère de Lost, c'est devenu un passage obligé), etc.
Il y a 10 ans, Past Life aurait peut-être eu une chance de plaire, mais aujourd'hui on n'en a plus rien à carrer d'une telle série ; on vomit le pitch, on régurgite les personnages, on gerbe la dynamique générale.

Alors parlons-en, de réincarnation, parce que c'est vraiment de ça dont il est question ici.
C'est comme si aujourd'hui, les séries n'étaient achetées par les chaînes que lorsqu'elles parviennent à mélanger le plus possible d'éléments familiers au spectateur : alors, on revisiterait des évènements du passé, comme dans Cold Case, il y aurait deux enquêteurs principaux qui n'ont pas du tout le même avis sur la réincarnation, comme dans X-Files, et ils enquêteraient, comme dans toutes les autres séries qu'on sort depuis 10 ans, merci encore Les Experts, merci beaucoup.
C'est plus un pitch, c'est une recette de cuisine.
Et comme toute recette de cuisine, même en suivant à la lettre, le résultat n'est pas garanti. Ni sur le plan qualitatif, où le manque d'âme se ressent cruellement (ironique dans le cas d'une série sur la réincarnation...), ni sur le plan quantitatif, puisque les audiences, d'après ce que je vois, ont été désastreuses. Eh bah c'est bien fait. Continuez à nous sortir de séries de ce genre, et je continuerai de militer pour la déculottée. C'est du foutage de gueule et rien d'autre.

J'ai failli m'étrangler quand le personnage sceptique (bah oui, qui d'autre ?) commence à envisager que la réincarnation ne soit pas pure foutaise (mais que reste-t-il pour les autres épisodes ?), et sort cette phrase : "It's like you spend your whole life playing this game and suddenly someone changes the rules" (merci à LiveDash qui fournit d'ailleurs des transcripts, ça m'a évité de devoir regarder à nouveau l'épisode pour écrire cette phrase moi-même). Prise dans le contexte de la télévision, cette sortie fait rire jaune.
Il serait temps que quelqu'un change les règles du jeu, au contraire.

On en a marre. Moi en tous cas j'en ai marre, pas vous ? C'est juste honteux de continuer à ressuciter les scripts et nous fourguer ça quand des perles ne voient jamais le jour, ou se font annuler. Hein, Faceless, hein ? Où est passée la commande de Faceless pendant ce temps, par exemple ?

Alors une fois, juste une fois, est-ce qu'on peut arrêter d'invoquer les esprits des pitches complètement morts, et essayer de faire quelque chose d'un peu nouveau ? Pas étonnant que finalement, je me contente en ce moment de séries comme The Deep End. Toute étincelle de vie scénaristique, la plus petite soit-elle, est bonne à prendre en comparaison de ces pâles zombies de séries policières.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Past Life de SeriesLive.

5 février 2010

Promo-ted

Depuis quelques semaines, j'ai développé un nouveau fétiche télévisuel. Rien qui ne puisse choquer votre maman, ne vous inquiétez pas. Mais à force de chercher pour SeriesLive des photos pour compléter les fiches, j'ai commencé à comprendre pourquoi parfois, les "promo posters" pouvaient avoir de l'intérêt, question sur laquelle je ne m'étais jusqu'alors jamais penchée, sans doute parce que je m'efforce généralement de ne pas me laisser toucher par la promo précédant l'arrivée d'une série, et qu'ensuite, plus personne ne voit l'intérêt de faire tourner lesdits posters 6 mois après que la diffusion ait commencé.
Ainsi donc, je suis devenue, quasiment du jour au lendemain, un excellent public pour les posters promotionnels.

MAIS ATTAFION ! Il ne faut pas que ce soit du n'importe quoi, une photo prise à la va-vite, un truc tout con. Trouver une photo sympathique de Lost pour le post On Air d'hier n'a par exemple pas été une sinécure (et comme vous pouvez le constater, j'ai abandonné l'espoir de trouver une photo de promo qui soit originale, sachant que je voulais éviter de vous fourguer la cène pour la 712e fois). Il y a des séries qui font vraiment leur promo comme des cochons. Alors je me suis dit que j'allais vous proposer un florilège des promo posters que j'ai vus jusqu'à présent, sachant que d'une part, j'en oublie forcément, et que d'autre part, je ne prétends pas avoir vu tous les promo posters de la Création.

Généralement, mes promos préférées relèvent d'un travail à la fois sur la forme (jeu de couleurs, perspectives, etc...) et la façon de mettre en avant le concept de la série ou la personnalité des protagonistes présentés. Un truc tout joli pour la gloire, ça ne me fait ni chaud ni froid. Il faut que ça m'évoque quelque chose en lien direct avec l'histoire de la série.

Rien ne m'énerve plus que de rassembler les acteurs dans un décor (ou pire, dans un studio quasiment nu) et les faire prendre la pose sans rien en tirer d'autre qu'une espèce de photo de classe à 20 000$ le tirage (au bas mot). Jeu auquel j'ai remarqué que la plupart des séries criminelles étaient très douées... par exemple je n'ai pas pu trouver un seul poster promotionnel de NCIS qui vaille la peine que je pose les yeux dessus. Desperate Housewives a fait des tentatives mais en général ça reste quand même dramatiquement basique, voire carrément laid. Parmi les mauvais élèves, j'ai aussi envie de citer V New Gen (trop littéral), Flash Forward (franchement décevant) ou encore Heroes (ce qui me semble être un comble).

Mais plus encore, pour me séduire, il faut que l'infographie s'en mêle. Dans le domaine du poster promotionnel, il faut user et abuser des filtres, avoir la main lourde sur l'outil brush, et/ou rajouter des éléments improbables. C'est un peu maintenant ou jamais.

Exemple :

Bof...   Voui !
PromoPoster_DrHouse_Non   PromoPoster_DrHouse_Oui

Il est bon de noter que j'ai sciemment pris pour exemple Dr House, dont les posters promo sont de façon quasiment constante extrêmement bons. Mais je suis certaine de ne rien vous apprendre...
Passons donc à mes favoris... Et comme dirait Nakayomi : en cliquant, c'est plus grand.

The Riches
(je n'ai pas résisté à l'envie
de la mettre sur la fiche de SeriesLive,
même si le format imposé, 300*200px,
ne se prête pas forcément à un rendu optimal)
  PromoPoster_TheRiches
 
Scrubs
(là aussi très constant dans la qualité
de ses promo posters en général)
  PromoPoster_Scrubs
     
Nurse Jackie
(tellement bon que j'en ai fait
mon très à propos fond d'écran au boulot.
J'aimais déjà énormément celle qui sert
désormais de cover au DVD)
  PromoPoster_NurseJackie
 
Better Off Ted
(comme je l'aime beaucoup,
vous avez déjà pu le voir ici)
  PromoPoster_BetterOffTed
 
Nip/Tuck
(certaines sont plus réussies
que d'autres, trop vulgaires.
Celle-là, elle l'a.)
  PromoPoster_NipTuck
     
Dexter
(bien plus efficace que celle
avec le jus de fruit !)
  PromoPoster_Dexter
     
Weeds
(je préfère cette campagne
aux promos de type pin-up, qui,
bien que réussies, sont peu originales)
  PromoPoster_Weeds
     
Friends
(c'est un peu plus vieux,
mais c'est un classique !
Je me demande si Friends
n'a d'ailleurs pas été le précurseur
en la matière ?)
  PromoPoster_Friends
   
Chuck
(je ne suis pas fan de la série,
mais là ça donne envie !)
 

PromoPoster_Chuck

Ce ne sont que quelques unes parmi tant d'autres, évidemment, des affiches qui ont attiré mon regard, mais ce sont certainement les meilleures. Mais la présence majoritaire de séries du câble dans ce petit best of ne peut pas non plus être un hasard. Probablement que les séries les plus originales sur le fond ont plus de chances de l'être également sur la forme ?

En tous cas, si vous en connaissez d'aussi sympas, n'hésitez pas à faire tourner en mettant les liens en commentaire !

4 février 2010

Et le monde devient une île

Lost_Final

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lost de SeriesLive.

4 octobre 2009

I knew it !

J'avais quelques appréhensions quant à Flash Forward. De toutes les séries que je n'attendais pas spécialement en cette rentrée, c'était certainement celle que j'attendais le plus, en fait.
Et soyons honnêtes, la raison principale était la suivante :

Idhitit
I'd hit it...

La raison n'est pas aussi crapuleuse que la capture le laisse penser, c'est le regard de Joseph Fiennes qui m'avait conquise à l'époque de Pretty Handsome. Mais la conclusion était la même et me voilà, un dimanche midi, une fourchette dans une main, un couteau à steak dans l'autre, prête à déguster du Joseph Fiennes. Un peu tremblante, parce que j'espère que la cuisson est à mon goût.

Fidèle à mon habitude, je n'ai pas lu (pour le moment) les reviews d'autres téléphages sur la série. Mais je suis prête à parier que tout le monde a déjà largement commenté la paternité évidente, dés les premières images, avec Lost. L'atmosphère post-apocalyptique, les cris de douleurs, le héros qui court parmi les décombres et tente d'aider son prochain... sans parler du flashback, devenu un incontournable du genre (quand on a une intro un peu convenue, rien de tel que de s'amuser avec la chronologie de l'épisode, ça fait cache-misère). Et arrivée là, je pense que j'en avais un peu lourd sur l'estomac tant la redite était frappante. D'un autre côté, je t'échange Joseph Fiennes contre Matthew Fox anytime. Mais ça faisait un peu léger dans la colonne des bons côtés.

Mais petit-à-petit, le pilote se détend un peu. Oh, c'est sûr que Joseph au ralenti dans les rues de L.A., ça m'a plus que fait tiquer, mais vous me connaissez, j'ai rapidement surmonté ce type d'inconvénients quand j'ai vu la désolation un peu partout en ville... j'étais encore bloquée sur la comparaison avec Lost, mais c'était pas grave. Je n'arrêtais pas de me répéter : "attention lady, c'est comme ça que ça a commencé avec Lost, et tu as vu comment ça a fini, ne t'emballe pas !". Mais bien que sachant que Lost m'a fait effet une dizaine d'épisodes, grand max, je ne pouvais m'empêcher de trouver tout ça de bonne augure.

Et puis, de temps à autres, il y avait une scène un peu plus fine que les autres, notamment autour du médecin suicidaire Bryce, dont le flash forward est traité très différemment des autres. Tandis que pour Mark ou Olivia, le flash forward est une source d'angoisse, avec des images brouillées, rapides, faites de scènes qui se mélangent sans raison, pour Bryce, on ne connait pas le flash forward mais on a au contraire une vue calme, lente, contemplative, de son regard nouveau sur le monde après s'être réveillé. D'une façon générale j'aime la façon dont est traité le personnage de Bryce. Il y a quelque chose de quasiment poétique dans cette direction que la série n'a pas totalement snobé, et il m'a semblé que ce genre de détails donnaient une profondeur, certes réduite, mais tout de même résolument existante, à la série. Il ne s'agit pas juste de faire du mystère, pas complètement, on aborde aussi quelque chose d'un tout petit peu moins cartésien que la recherche de la vérité sur l'avenir ou sur ce qui a causé ce flash forward, et c'était très appréciable.

agift
A gift

Sans éviter quelques clichés par ailleurs, mais avec une volonté nette de bien faire son boulot, Flash Forward oscille ainsi entre action, émotion un peu facile, mystère, et une pointe de mysticisme, qu'on retrouve dans l'esthétique recherchée de la série. On peut trouver qu'à un moment il faut lâcher l'outil "lens flare", mais ça reste quand même du beau boulot, avec un travail sur les lumières et les couleurs qui dépasse le cadre de ce que beaucoup de séries de ce genre offrent déjà. J'ajoute qu'une ou deux fois, je me suis dit que la musique aussi avait son charme, ce qui de la part de quelqu'un qui ne prête qu'assez peu attention aux musiques de background, est une sorte de compliment ultime, si vous voulez.

Il ressort de ce pilote une impression de compétence. Ceux qui sont derrière ce projet, à toutes les étapes, maîtrisent clairement l'intégralité des outils techniques, ils connaissent aussi les rouages de l'industrie, et concrètement ils me semblent avoir trouvé, au regard de ce seul pilote en tous cas, un bon compromis entre les impératifs pour une série de network, et les ingrédients pour en faire quelque chose d'un peu plus grand que le frisson du jeudi soir.

Donc vous vous doutez bien que je vais m'attaquer au second épisode sans plus trainer. Je n'ai peut-être pas encore eu de pilote coup de cœur en cette rentrée, mais Flash Forward est ce qui s'en rapproche le plus, même si à l'instar de Lost je devais plier bagages dans quelques semaines.
Et puis, il y aura toujours Joseph Fiennes...

Idhitit
I'd hit it...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Flash Forward de SeriesLive.

18 août 2009

Where no pitch has gone before

C'est marrant quand même. Autant il y a des pitches qu'on a l'impression de voir en 150 exemplaires à chaque livraison ("c'est un flic pas tout-à-fait conventionnel qui..."), autant il y en a, on a l'impression de n'en voir jamais la couleur.
Vous ne vous êtes jamais dit qu'il y avait de la place pour une histoire qui n'a jamais été racontée ?

Exemple : j'adorerais voir une série à propos d'une secte. Je persiste à dire que si un jour, il y a un spin-off Dharma Project, je serai la première à le regarder (alors que, si vous voulez, LOST, bon, euh...). Voir comment une secte se crée, embrigade ses premiers adeptes, organise sa hiérarchie, étend sa zone d'influence, soigne sa communication auprès des médias et des personnalités politiques... Ou bien le contraire : les dernières heures d'une secte. On peut même imaginer une mini-série sur une secte ayant réellement existé, comme Waco ou Jonestown... Vous imaginez ?

Autre exemple, une série où les personnages principaux seraient des gens du voyage... et qui voyagent, pas comme The Riches. Une histoire de gitans, de forains, ou que sais-je. Ce serait incroyable d'entrer dans cette culture du nomadisme que nous connaissons si mal, et qui est si loin de notre sédentarité. Voyager, se sentir libre d'un grand nombre de contraintes, retrouver l'esprit de clan parce que la cellule familiale ne fonctionne pas en circuit fermé... Vous imaginez ?

Tiens, encore un exemple : une série qui se déroulerait dans le jardin d'Eden. Ce serait d'autant plus fort que j'imagine très bien ça en comédie. Comment vivait le Premier Homme ? Quels étaient ses ennuis avec Eve ? Ca ressemble à quoi une vie absolument parfaite ? D'accord, j'ai peut-être un peu trop lu "Eve, le Brontosaure et le Diplodocus" quand j'étais petite, mais enfin admettez que ce serait sacrément sympa de porter un oeil neuf sur ce thème... Vous imaginez ?

Bah en fait, c'est ça le problème : vous imaginez. Vous n'avez guère d'autre choix. Moi, en lisant un énième pitch de projet quelconque ("c'est un flic pas tout-à-fait conventionnel qui me plong dans un sommeil profond"), j'ai comme une envie de diversité.
Qu'on laisse tomber les idées du passé de peur de paraître has been ou peu original, admettons, mais les idées qui n'ont pas abouti (puisqu'il parait qu'une idée inédite, ça n'existe pas), quand même, ça devrait être possible, non ?

Ah d'ailleurs, avis aux téléphages cultivés : s'il y a effectivement une série comme l'une de celles que je viens de citer, merci d'en laisser le titre en commentaire pour mes recherches ultérieures.
Allez, à vous : quelle histoire à votre connaissance totalement inédite rêvez-vous de voir à la télé un jour ? Vous imaginez...

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