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ladytelephagy

22 octobre 2012

C'est grave, docteur ?

En matière de téléphagie, une qualité essentielle est la résilience : ce n'est pas parce qu'un pilote et/ou une série sont mauvais, qu'il faut se laisser abattre et perdre tout espoir. D'autres pilotes, d'autres séries attendent, et seront mieux. Peut-être. Mais si on ne dépasse pas les mauvaises expériences, comment aller vers les bonnes ? Oui, la CW m'a maltraitée ce weekend avec le pilote de Beauty and the Beast, est-ce une raison pour snober un autre pilote ce soir ? Ca se trouve, il est bon !
whisperintherain connaîtra, à son tour, ce sentiment, et dés qu'il aura parlé de la série, vous trouverez au bas de ce post un lien vers sa propre review ; alors n'hésitez pas à revenir plus tard pour comparer notre capacité à nous remettre de nos traumatismes téléphagiques, dans l'espoir toujours de trouver mieux.
On appelle aussi ça de l'inconscience.

EmilyOwensMD

L'hôpital, c'est tout comme le lycée. Vous savez ce qui est également tout comme le lycée ?
Le lycée.

Ce n'est peut-être que moi, hein, mais si vous avez besoin de répéter pendant plus d'un tiers de votre pilote (via la voix-off de l'héroïne ET un cas rencontré) combien l'hôpital, c'est comme le lycée, peut-être qu'il faut arrêter les frais, peut-être que le concept n'est pas assez fort par lui-même, et surtout, peut-être qu'il faut arrêter de chercher à le vendre sur une cible si spécifique. Les adolescents (public de base de la CW même si avec des Arrow ou des Nikita, ça a tendance à se modifier) ont assez peu de chances de se sentir concernés par l'univers hospitalier. Ca ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas l'apprécier (combien d'entre eux regardent Grey's Anatomy, après tout ?), mais ça veut certainement dire que l'identification ne jouera pas. Alors il est inutile de mener une guerre perdue d'avance.

Pourtant, courageusement, Emily Owens, M.D. va s'acharner sur sa comparaison. L'hôpital c'est comme le lycée. Il y a des profs froids, des profs sympas, des bullies et des types sur lesquels on flashe. C'est comme le lycée ! Vos rapports avec vos parents conditionnent la façon dont vous travaillez. C'est comme le lycée ! Vous êtes là pour apprendre, mais vous êtes tellement certains de tout savoir que vous ne prêtez l'oreiller qu'en cas d'absolue nécessité. C'est comme le lycée, on vous dit !

J'ai un secret à vous confier sur le lycée : je l'ai quitté il y a 12 ans. Du coup, pour les séries médicales, je peux être dans la cible ; pour les séries adolescentes, pas tellement.
Oh naturellement, pour moi non plus l'identification n'est pas un pré-requis, loin de là. Mais c'était la seule option qui restait, alors qu'Emily Owens M.D. donnait également dans un autre genre qui m'attire peu : la comédie romantique. Si ça m'intéressait, je regarderais encore Grey's Anatomy, puisque la comparaison est difficile à ne pas faire.

Le problème d'Emily Owens M.D., c'est que la comparaison avec le lycée est la seule chose qui lui apporte vaguement de l'originalité.
Je ne sais pas pourquoi tant de séries optent pour un personnage central gauche, par exemple ; je comprends l'efficacité du procédé, il n'est d'ailleurs pas éloigné de celui qu'on évoquait avec TOKYO Airport et les séries japonaises à vocation professionnelle, mais il est tellement suremployé qu'à un moment il faut opter pour autre chose. On peut très bien trouver un personnage qui ne soit pas antipathique mais qui soit un peu sûr de lui, par exemple ; ce pilote tentera désespérément d'en mettre en place deux (également des personnages féminins, comme quoi rien n'est impossibles), mais ils sont bloqués dans la zone des personnages secondaires sur lesquels Emily peut s'appuyer pour avancer. On aimerait bien qu'elle s'assume un peu plus mais on n'est pas tombés dans la bonne série.
Peut-être que si, juste une fois, on suivait une Christina Yang ou une Cassandra Kopelson, on accepterait plus facilement de vivre perpétuellement dans le même univers, pourvu de le voir avec un regard nouveau. On pourrait explorer les fragilités du personnage, ses premières déconvenues, ses incontournables bourdes, mais on éviterait de proposer encore et toujours le même regard naïf, limite un peu gros bêta, sur l'univers médical et/ou amoureux, qui semble être devenu la norme dans tant de séries de ce type. Pas étonnant qu'à côté, j'ai moins de grief à formuler contre le personnage central de The Mob Doctor : quels que soient les défauts de la série, au moins son héroïne a des tripes et du répondant.

Enfin bon, on n'est jamais gagnants à comparer les navets entre eux, de toute façon. Clairement, Emily Owens M.D. voulait faire du Grey's Anatomy pour la CW, c'est très exactement ce qui a été fait, et c'est très exactement la raison pour laquelle la série n'avait aucune chance avec moi.

...Mais c'est pas grave ! Résilience. Demain est un autre pilote.
Challenge20122013

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21 octobre 2012

Dans l'oeil de celui qui regarde

Il y a des jours où ce challenge avec whisperintherain commence à me courir sérieusement. Hasard ou coïncidence, c'est quand je dois m'envoyer le pilote d'un remake fait par la CW et comptant Kristin Kreuk au générique que j'attends le plus facilement les limites de ma patience. Allez comprendre. Autant vous prévenir, donc, j'étais de très mauvaise humeur quand j'ai lancé le pilote de Beauty and the Beast, et ça ne s'est pas arrangé ensuite ; ce post est donc là essentiellement pour remplir ma part du challenge, mais je n'ai éprouvé aucune sorte d'intérêt à le rédiger.
Du coup, si vous décidez de ne pas le lire, et de directement cliquer au bas de ce post pour atterrir chez l'ami whisper, bah je ne vous en veux pas du tout. Si j'avais pu, j'aurais fait pareil.
Mais voilà, j'aime bien aller au bout de mes défis.

Beauty

Mon Dieu que cette affiche est laide.
Non, je sais, ce n'est pas le propos de ce post, mais enfin, chaque fois que j'ai trouvé cette affiche quelque part, elle avait systématiquement ces traces de désaturation localement resaturée, ce qui fait comme des taches de vin sur les visages des deux héros, c'est juste ridicule. Vraiment, je ne comprends pas comment on peut être aussi mauvais avec Photoshop ; même moi qui ne suis pas un génie, j'arrive à faire mieux. Il y a des séries qui tendent le bâton pour se faire battre ; rien ne rattrape un peu le niveau dans Beauty and the Beast, c'est atroce.
Pardon pour ce bref intermède, mais vraiment, le niveau de foutage de gueule est tel que c'est difficile de ne pas râler.

Bon, alors, le pilote de Beauty and the Beast, donc. Je vous préviens ça va aller très vite, je ne l'ai pas vu en entier. Ah non hein, c'était hors de question ! Je suis peut-être masochiste, mais pas suicidaire ; à un moment il faut poser des limites, quoi. Sincèrement, c'est insupportable de devoir se cogner des horreurs pareilles. Quand je vois Beauty and the Beast, je préfère presque regarder un deuxième épisode de The New Normal, pour vous donner un ordre d'idée.

Peut-être qu'il y a une part de mauvaise foi de mon côté. Peut-être que, La Belle et la Bête faisant partie des toutes premières séries que j'ai regardées (et ce même si aujourd'hui mes souvenirs en sont plutôt flous, en-dehors du pilote que j'ai revu ces dernières années), j'avais un a priori négatif sur ce remake ; c'est même très problable. Mais ce qui n'arrange rien, c'est que ce même remake soit absolument pourri, que ses deux acteurs principaux se soient lancés dans un concours de transparence (on peut difficilement dire que Kristin Kreuk nous ait jamais ébahis, eh bien c'est pareil pour Jay Ryan qui n'a jamais été le point fort de Go Girls de son côté), et que l'intrigue soit molle au possible.

Tous les remakes ne sont pas coupables par définition, certains sont potables, il doit même y en avoir quelques uns de bons (aucun ne me vient à l'esprit là tout de suite, mais comme je l'ai dit, je suis de mauvaise humeur), mais il faut y mettre un tant soit peu du sien.
Beauty and the Beast n'était pas obligée de redire la même chose que son aînée, de la relation de Catherine et Vincent il y a 25 ans au monde incroyable des tunnels de New York, beaucoup d'éléments n'étaient pas obligés d'être conservés. Toute vieille conne nostalgique que je sois, je suis capable d'admettre que ce que j'ai aimé dans une série qui est remise au goût du jour, je ne le trouverai pas nécessairement dans sa nouvelle version. La nostalgie n'est de toute façon jamais vraiment comblée par un remake ; sur ma liste de Noël de cette année, il y aura l'intégrale de La Belle et la Bête, comme ça c'est réglé.
Mais cette nouvelle mouture avait l'obligation d'essayer de faire de son mieux pour apporter quelque chose qui donne envie de la regarder. Or, si ni l'intrigue, ni les protagonistes, ni le contexte n'ont d'intérêt, que reste-t-il ? Il reste une prétendue romance entre une jeune femme fade et la créature soi-disant pas très esthétique qui souhaite la protéger.

Alors parlons-en, de la romance. Vous le savez, je ne suis pas intéressée par 99% des romances en séries ou en films. Eh bien je crois que je comprends pourquoi quand je vois ce pilote : parce que, à l'instar de Beauty and the Beast, on n'a aucune idée de pourquoi les personnages s'aiment. Ils le font uniquement parce que ça s'est présenté comme ça, que les scénaristes avaient besoin d'une romance, et que vogue la galère.
Que peut bien aimer Vince chez sa dulcinée ? Bon, elle est belle, soit, admettons. Génial, ça doit lui faire plaisir à Catherine : tu fais du 34 et des mecs t'aggressent, DONC Vince tombe sous ton charme. Ca doit lui aller droit au coeur. Pire encore, Catherine n'est fascinée par Vince que pour une seule raison : il l'a sauvée ! On pourrait presque parler de reconnaissance du bas-ventre, pour un peu. Ils ne connaissent rien l'un de l'autre, mais juste parce qu'il s'est passé un truc il y a 9 ans, paf ! Allez, on va faire en sorte qu'ils soient attirés l'un par l'autre à leur corps défendant. Ce n'est pas romantique. Ce n'est même pas intéressant. C'est purement gadget. Il n'y a aucune forme d'émotion.
Mais si c'est pire ici, c'est parce que la Belle n'est même pas belle et que la Bête n'est même pas monstrueuse (comme 712 personnes avant moi l'auront sans doute dit). Où est l'enjeu ? Pourquoi la Bête ne vit-elle pas au grand jour ? Où est la dimension d'un amour impossible et/ou dépassant les limites de la société ? Pourquoi la Belle et la Bête ne prennent-elles pas un loft ensemble à Brooklyn ? Bon, je veux bien que les Américains ne connaissent pas Ribéri, mais franchement, il y a bien pire que Vince dans les rues de New York...

Alors, je n'ai jamais vu Twilight, je n'ai aucune intention de m'y mettre, mais Beauty and the Beast est exactement ce que j'imagine que Twilight doit être, à condition de l'accoupler avec un épisode des Experts.
Pardon pour cette surenchère d'images mentales d'une grande violence... mais pour vous exprimer mon dégoût, il fallait bien ça.

Challenge20122013

20 octobre 2012

[DL] Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi

Alors ça, vous allez pas y couper : cet automne, on va causer de la suite de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, vous n'aurez pas le choix. La première saison était un tel bonheur, que l'arrivée d'une nouvelle mouture, intitulée Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi, donne à elle seule de l'intérêt à la saison automnale nippone (qui a en plus commencé sur un mauvais pied, comme on a pu le voir hier avec TOKYO Airport).
Que ce soit sur Twitter ou ici, clairement, vous allez en souper. Du coup, simplifiez-vous la vie : regardez la série aussi, ça vous permettra de comprendre plusieurs de mes posts cette saison.

Commençons donc par le générique de Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi, histoire de se mettre en jambe.
Pour être complètement sincère avec vous, je ne suis pas fan sur un plan musical. J'aimais beaucoup la chanson de la première saison, d'ailleurs il m'arrive de l'écouter très régulièrement dans ma playlist de génériques favoris, et je trouve qu'elle donne une pèche folle. C'est tout-à-fait le truc qui met d'ores et déjà dans l'ambiance d'une comédie pour ouvrir le weekend. Enfin, c'était. Parce que ce nouveau générique est beaucoup moins sympathique, et un peu trop bruyant. Mais ça, c'est côté musique.

YuushaYoshihikotoAkuryounoKagi
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Parce que du point de vue esthétique, on retrouve tout-à-fait l'univers du premier générique. L'énergie du montage, d'abord, est intacte.
Et puis, la façon dont les personnages apparaissent à l'écran, successivement, le jeu de lumières et de couleurs opéré pour les présenter, est clairement dans le même esprit.

Pourtant, en dépit du fait que ce générique est si fidèle à l'esprit du premier, on peut aussi remarquer qu'il y a eu une sorte de prise de conscience du pouvoir de la série (ou plutôt, de la franchise, devrais-je peut-être dire).
Là où le premier générique était simplement sympa et coloré, cette fois on sent bien qu'il y a un thème, de par la récurrence des clés et des serrures. Vous allez me dire : "oui enfin, en même temps, c'est dans le titre, hein". Certes. Mais en décidant de donner une telle thématique à son générique, Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi nous dit quand même aussi un peu que désormais, le concept est déclinable, que c'est à la fois possible et déjà amorcé.
Mais c'est surtout dans les toutes premières images du générique qu'on le sent, dans les petits icônes qui apparaissent dans les 10 premières secondes ; les personnages sont représentés par des coiffes, des accessoires... c'est-à-dire devenus tellement symboliques qu'ils sont des gimmicks. Et tout la force d'un gimmick, par définition, c'est de pouvoir fonctionner sur la durée.

Là où Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro a été un phénomène qui a semblé prendre tout le monde par surprise (y compris la chaîne qui l'avait commandée, TV Tokyo), Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi semble montrer que la popularité de la formule a bien été comprise, et qu'elle sait être utilisée à bon escient. On sera tous d'accord pour dire que rares sont les séries capables d'opérer ce genre de virage sans foncer dans le décor, et de capitaliser sur leur succès sans perdre leurs qualités ; avec ce générique, entre autres, on sent que ce n'est pas le cas ici. Du coup on peut espérer que les aventures de Yoshihiko ne s'arrêtent pas en 2013, non ?

Tiens et puis, tant que j'y étais, j'ai aussi reuploadé le générique de la première saison, donc vous pouvez procéder aux comparaisons par vous-même.

19 octobre 2012

Erreur d'aiguillage

On parlait hier des effets que peuvent avoir les premières images d'une série sur le spectateur... Il y a des séries, au premier coup d'oeil, on sait que ça n'ira pas. La musique, la façon d'exposer les personnages centraux... parfois il n'y a simplement pas débat. On peut dire ce qu'on veut sur le fait de laisser le temps à un pilote, et a fortiori à une série, de s'installer, certaines choses ne trompent pas, voilà tout.
Eh bien nous avons aujourd'hui un parfait exemple de ce problème. D'entrée de jeu, TOKYO Airport fait toute la démonstration de son inintérêt. La séquence d'ouverture de son pilote baigne dans une musique suave et totalement transparente, sa gentille héroïne au grand coeur (incarnée par Kyouko Fukada, dont la carlingue n'est clairement pas d'origine si on a vu au moins Kamisama, Mou Sukoshi Dake) qui prend sur elle d'aider un adorrrable petit garçon est fade au possible, et il est inimaginable de trouver un quelconque intérêt à continuer de la suivre.
Mais je me suis forcée. Et j'ai survécu pour en parler, alors laissez-moi vous avertir de ce qui vous attend si vous tentez TOKYO Airport...

TokyoAIRPORT-580

Il existe au Japon une sorte de sous-genre en matière de séries dramatiques, dans lesquelles une jeune recrue fait ses premiers pas dans une profession donnée. En Occident, on réserve généralement ça aux flics (avec toutes les variations que peuvent proposer des séries comme Rookie Blue ou plus récemment NYC 22) ; toutefois, il s'agit pour la plupart des séries qui font appel à l'arrivée d'un petit nouveau dans un service sous haute tension, et les exemples vont de Saint Elsewhere à Chicago Fire, d'utiliser ce personnage naïf comme porte d'entrée pour les spectateurs dans un monde qui peut leur paraitre difficile à appréhender sans cela ; le personnage de la jeune recrue est une façon de permettre une identification temporaire avant que l'ensemble show ne prenne toute sa force.
Mais au Japon, le mode "petit nouveau" ne se limite absolument pas à introduire un univers professionnel aux spectateurs, et surtout, il couvre absolument toutes les professions : professeur, hôtesse de l'air, avocat, futur chef, à peu près tout le bottin y est passé.
L'idée est de plutôt faire en sorte que le spectateur se prenne d'affection pour le personnage central, ou éventuellement le considère comme un avatar dans une simulation d'un monde professionnel donné, et qu'ensuite, il s'agisse de soutenir ce personnage : fais de ton mieux ! Tu peux le faire ! Tu vas arriver à t'imposer dans ce nouveau métier ! On envoie plein d'ondes positives au personnage en espérant que, croisons les doigts, d'ici le 12 ou 13e épisode de la série, il reçoive uniquement des compliments et/ou sauve son milieu professionnel de la catastrophe assurée. En chemin, il faudra s'attendre à ce que le personnage, anxieux, ne soit pas sûr de réussir à trouver sa place, qu'il se frotte à des collègues plus expérimentés qui ne le comprendront pas ou, pire, qui lui chercheront des noises, et à quelques altercations avec les supérieurs hiérarchiques, souvent conscients que le nouvel élément de leur équipe est capable, mais désireux d'être exigeants pour polir ce diamant brut et en faire un vaillant élément de la structure professionnelle qui l'accueille.

On pense ce qu'on veut de cette recette toute faite qui a pris tellement de place dans les séries nippones que c'est presque devenu un genre à part entière. Que c'est "trop" positif, par exemple, ou que cela manque d'originalité. Admettons. Mais ça fait chaud au coeur, et cela a bâti quelques carrières pour des gens comme Aya Ueto qui se sont fait une spécialité d'incarner ce genre de personnages avec charme, humour et coeur (d'ailleurs il m'est difficile, dans un post qui parle d'un aéroport, de ne pas penser à Attention Please). Ca se laisse regarder du moment qu'on sait où on met les pieds.

Le problème, c'est qu'on a affaire avec cette espèce de genre télévisuel à une série qui fait appel à l'affectif. Les coups d'angoisse sont à vivre aux côtés du héros, pas du reste de la planète : on est de son côté avant tout.
Et l'erreur de TOKYO Airport découle de là. Une série qui se situe dans une tour de contrôle, ça demande un peu plus d'adrénaline et de suspense qu'une série sur une nana qui n'est pas certaine de pouvoir devenir une hôtesse de l'air bien sous tous rapports. Clairement, si des avions sont supposés nous faire craindre une collision ou un crash, on sort du registre de l'affectif et on part dans quelque chose de différent. Mais en s'obstinant à rester presque constamment dans la tour de contrôle auprès de son héroïne qui se mord la lèvre inférieure ou écarquille les yeux pour suivre un avion du regard, clairement, on ne ressent aucun enjeu.
Si TOKYO Airport avait vraiment joué la carte de l'ensemble show, on pourrait, à la façon de ce que faisait LAX à certains moments, suivre un peu mieux la façon dont les différentes équipes de l'aéroport travaillent ensemble pour juguler une crise ou éviter une catastrophe. Ici, on reste bêtement plantés à côté de Kaori en espérant que ses patrons l'approuvent, alors que trois avions dansent un ballet de la mort sur la piste 34L. Ca ne fonctionne pas du tout !

TOKYO Airport tente ici d'utiliser des recettes en les appliquant à un milieu professionnel a priori inédit... sans se dire qu'il y avait peut-être une bonne raison à cela. Passer son temps entre les murs (et les vitres) de la tour de contrôle n'a aucune sorte d'intérêt. Et comme en plus on sait très bien que Kaori est capable de faire son nouveau métier (parce qu'évidemment, avant, elle était agent au sol, donc elle connait quand même bien le monde des aéroports), on s'ennuie ferme devant les échanges infiniment longs de commandes en engrish. C'est insupportable ! On est vraiment supposés regarder toute une saison comme ça, avec des agents qui disent dans leur micro à des capitaines généralement invisibles (ou vus de dos dans leur cockpit) sur quelle voie atterrir malgré la pluie ? Qui a eu cette idée pourrie ?!

J'ai vraiment de la peine à croire que j'ai tenu tout l'épisode. Vraiment, j'ai envoyer valdinguer des pilotes pour moins que ça. Faut croire que je me ramollis, je sais pas. En tous cas, si mon expérience peut servir de cautionary tale, profitez-en, et évitez avec la plus grande précaution TOKYO Airport. En plus, les sous-titres du premier épisode de Yuusha Yoshihiko to Akuryou no Kagi sont sortis, alors franchement, vous avez mieux à regarder dans la nouvelle saison nippone...

18 octobre 2012

Sans prendre de gants

Lorsqu'on commence une série, en règle générale, les premières images nous permettent de nous adapter : commencer un pilote, c'est comme se retrouver dans une pièce plongée dans le noir, et progressivement apprendre à deviner les contours des meubles à mesure que les yeux s'habituent. En règle générale, les premières épisodes d'un pilote sont là pour nous expliquer où on est, avec qui ; il peut y avoir de l'action, il peut y avoir de la simple description, il y a très souvent un mélange des deux, mais le point d'orgue, le moment-choc, s'il y en a un, n'intervient pas tout de suite. En règle générale, un pilote attend le générique, ou ce qui lui tient lieu de, pour vous river à votre siège, il estime qu'il a besoin de mettre un contexte avant de faire sa démonstration de force.
En règle générale.

Les premières images de Torka Aldrig Tårar Utan Handskar ("ne pas essuyer de larmes sans porter de gants") sont l'exception qui confirme la règle. La première image est plutôt atroce. Et par "plutôt", je veux dire "absolument". C'est l'image de la souffrance la plus extrême. Et les suivantes ne sont pas plus réconfortantes, autant être tout de suite clair là-dessus.
Pour prendre la mesure de cette ouverture d'épisode très dure, et comme je me doute que vous n'allez pas regarder Torka Aldrig Tårar Utan Handskar dans l'immédiat (même si apparemment d'aucuns bossent sur des sous-titres...), j'ai donc pris sur moi de vous mettre l'extrait en ligne : cliquez sur l'imagette et le lien cherra. Je précise que c'est une séquence dépourvue de dialogues, donc vous pouvez vous passer des sous-titres pour le moment.

TorkaAldrigTårarUtanHandskarPour ceux qui n'aiment pas Uploaded, miroir sur RapidShare.

On peut dire que cette séquence d'ouverture est une véritable profession de foi quant au ton de la série : non, rien ne nous sera épargné.

Je vous rassure, tout l'épisode ne ressemble pas à ça (ni au final de Corky), toutefois. Car le véritable inconvénient de Torka Aldrig Tårar Utan Handskar, c'est que cette séquence est suivie de flashbacks, car non, non même en Suède, vous n'éviterez pas les flashbacks. Car de cette situation dramatique, nous allons vouloir connaître les origines. Comment en est-on arrivés là ?
Eh bien, laissez-moi vous présenter deux garçons, Benjamin et Rasmus. Ils ont grandi dans les années 70 et les voilà, jeunes adultes, au début des années 80. Tous deux se cherchent, chacun à sa façon : Benjamin vit dans une famille stricte et rigoureuse, Rasmus, un peu moins. Benjamin découvre qu'il est homosexuel parce qu'on le lui révèle à un moment où il faisait tout pour ne pas y penser, Rasmus commence par aller vivre chez sa tante à Stockholm et essayer de fréquenter les lieux "gays" du moment. Benjamin est encore puceau, Rasmus apprend à jouer de son charme pour commencer à trouver des coups d'un soir. Et ils sont tous les deux là, dans la grande ville, et on sait qu'ils vont se rencontrer, et on devine. Mais ça prend du temps parce qu'on veut vous expliquer d'où il viennes et de comment ils en sont arrivés à accepter qui ils sont, dans une Suède qui a 30 ans de moins que celle que nous connaissons (un peu).

La maladie n'entre pas tout de suite dans leur vie. Ou si elle le fait, ils ne la voient pas (on aura à ce sujet une séquence qui tord le coeur, alors que Rasmus se donne à un type dont il ne s'effraye même pas qu'il ait des plaques sur le corps). Et c'est normal, c'est l'époque qui veut ça. J'ai lu que le premier Suédois à avoir succombé au SIDA était mort en 1983, la première personnalité suédoise à avoir admis avoir le SIDA l'avait fait en 1987 (rappelons que Rock Hudson est mort en 1985, et encore, les USA c'est loin), vous voyez le tableau.
Mais justement la série nous replonge dans le climat d'ignorance de l'époque, et le mot AIDS ne sera, sauf erreur de ma part, pas prononcé de tout l'épisode. Pas même dans la scène d'ouverture. C'est, à bien des égards, une période d'insouciance, et Torka Aldrig Tårar Utan Handskar va justement en profiter pour nous montrer qui sont les deux héros, comment ils se découvrent, se vivent, s'acceptent, l'un avec plus de mal que l'autre, avec ce que cela comporte de joies et de nervosité, mais jamais d'inquiétude. Ils sont jeunes et pensent avoir toute la vie devant eux, une vie dans laquelle ils cherchent leur équilibre...
C'est de cela dont il sera essentiellement question dans le premier épisode de la série. Le procédé a ses bons côtés, mais aussi ses lenteurs un peu bavardes, et j'avoue que même une adepte de la VOSTM (et une débutante en Suédois) comme moi a parfois dû faire une pause pour essayer de comprendre ce qui venait de se dire : les sous-titres seront vraiment les bienvenus.

Si la mini-série reprend la structure des romans de Jonas Gardell dont elle est l'adaptation, et apparemment c'est ce qui est prévu, le deuxième épisode devrait être autrement plus explicite sur le sujet de la maladie, et le troisième alors, n'en parlons pas. Pour le moment c'est difficile à définir, d'une part parce que la trilogie de romans n'est pas intégralement sortie (le premier opus est paru cet été, le second est prévu pour début 2013 et le troisième au printemps), et d'autre part, parce qu'elle n'est pas traduite. C'est d'ailleurs assez incroyable que SVT lui ait commandé à l'auteur une adaptation de sa propre trilogie alors que celle-ci n'est pas encore commercialisée en intégralité.

En tous cas il ne fait aucun doute que le sujet, bien que difficile, est bien traité. Même si on peut se dire que certaines choses sont un peu cliché (sauf que justement, si on se remet dans le contexte, elles ne l'étaient pas !), on reste dans une série dramatique puissante, réussie, et extrêmement touchante. Il faut aussi souligner la performance d'Adam Pålsson (Rasmus), qui est absolument fascinant, et mérite tous les Kristallen possibles et imaginables : rendez-vous est pris pour la prochaine cérémonie.

Mais, alors que deux de ses trois épisodes ont été diffusés à l'heure actuelle en Suède, je trouve que ce qui entoure la série est au moins aussi intéressant que la mini-série elle-même.
Songez donc : les scores d'audience des deux premiers épisodes sont presque aussi bons que ceux de l'autre succès suédois de 2012, je veux bien-sûr parler de 30° i Februari, puisque le premier épisode de Torka Aldrig Tårar Utan Handskar, diffusé le 8 octobre au soir, a réuni 1,24 million de spectateurs, et que l'épisode de ce lundi 15 n'a pas perdu grand monde, avec 1,21 million de fidèles. Ce qui signifie que ce premier épisodes n'a pas rebuté beaucoup de monde, a priori. Pour comparaison, le premier épisode de 30° grader i Februari avait démarré avec 1,45 million, finissant la saison pour 1,2 million également... mais avec un sujet bien plus mainstream. Rappelons que la Suède compte environ 9 millions d'habitants seulement !
Le plus surprenant, c'est donc que la série n'est pourtant pas à mettre devant toutes les paires d'yeux : on peut entre autres voir rien que dans ce pilote (certes brièvement, mais clairement) un penis en érection au cours de ce premier épisode, une scène de sexe (bon, planquée sous les couvertures), des séquences de racolage limite prostitution, plus bien-sûr la scène ci-dessus... et c'est du primetime ! Torka Aldrig Tårar Utan Handskar est diffusée le lundi à 21h !
Oui, en Suède, une série sur l'homosexualité peut faire aussi bien qu'un drama familial, sur une chaîne publique, et en primetime. Et toc. Je trouve que c'est une donnée très intéressante, qui présente un saisissant contraste avec les séries aux USA dont le thème est l'homosexualité, et qui, généralement, se contentent de raconter leurs histoires sur le câble, comme ça, discrètement, entre soi ; par exemple, il est difficile d'éviter la comparaison avec Angels in America, mais qui imagine Angels in America sur un network ? Certainement pas moi.
Avec tout ça, je suis d'ailleurs étonnée de n'avoir pas du tout vu la presse gay parler de ce phénomène (le site de Tetu, par exemple, ne sort aucun résultat ni pour le titre de la série, ni même pour l'écrivain et scénariste Jonas Gardell).

Cette mini-série, diffusée qui plus est à l'automne alors que généralement, les mini-séries de SVT sont diffusées au coeur de l'hiver (c'était par exemple le cas d'une autre série historique l'an dernier, Hinsehäxan), était un absolu pari. De A à Z. Et au final, malgré ses légers défauts, elle s'avère être immense.

La fiction scandinave a encore frappé, et c'est un méchant crochet du droit dans la mâchoire, avec ça.

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18 octobre 2012

Des tweets et du poulet

C'est une affaire entendue : whisperintherain et moi faisons le possible pour remporter le pari de cette saison, regarder et reviewer chaque pilote. Une mission qui a ses hauts et ses bas, on a pu le voir ensemble depuis deux mois et quelques que nous avons commencé, mais qui apporte aussi d'excellentes surprises (comme en témoigne mon planning téléphagique personnel, colonne "Canada"). Mais certains jours, il convient de se faire rappeler à l'ordre. C'est le cas de l'ami Toeman, qui m'a relancée au sujet de la mise à jour du Pilot Watch (je sais, je sais, je suis en-dessous de tout !) qui date d'il y a un bon mois, et qui ne prend pas en compte des dates pourtant mentionnées dans mes posts ou dans mes commentaires. Exemple : . Alors gloire en soit rendue, aujourd'hui, à Toeman, car si j'ai vu le pilote de The Strange Calls rapidement après sa diffusion, c'est en grande partie grâce à lui (il m'a même dit où le trouver). Et il l'a reviewé à la vitesse de l'éclair par-dessus le marché !
Voilà, lisez-moi ça, et puis moi pendant ce temps, je retourne me fouetter pour n'avoir pas encore écrit la review de Puberty Blues alors que la première saison est finie, ou de House Husbands alors que la saison touche à sa fin dimanche. Bad, bad lady !

TheStrangeCalls

The Strange Calls, mise en chantier pour la chaîne publique ABC2, est en effet un petit... ovni. La série fantastique est en effet conçue pour être multiplateforme, prenant avantage des réseaux sociaux et créant un univers sur le net qui offre un complément vis-à-vis des épisodes diffusés ; qui plus est, même si seulement 6 épisodes sont prévus pour la télévision, des webisodes sont apparemment également prévus.

Alors, au fait, ça parle de quoi ? Eh bien d'une petite bourgade bien tranquille, appelée Coolum, dans laquelle l'officier Banks (incarné par Toby Truslove, héros d'Outland un peu plus tôt cette année, qui a donc remplacé l'univers de la SF par le fantastique) est muté à son corps défendant à l'initiative de son père, haut gradé. Banks sera en charge, désormais, de la permanence nocturne de la police locale, dont les bureaux sont installés dans une vieille caravane (accessoirement c'est aussi là qu'il va être hébergé). Coolum a toutes les apparences du trou paumé, ce qui est difficile à avaler pour notre héros, mais quand vient la nuit, des évènements étranges s'y produisent. C'est en tous cas ce qui lui affirme un vieil homme qui s'est autoproclamé gardien des nuits de la ville, et qui a décidé d'emblée que Toby allait le suivre dans les passionnantes aventures qu'il vit en se lançant sur la piste des appels étranges reçus à la permanence.

Le pilote rappelle la structure et le ton de séries comme Eerie, Indiana, à la différence près que The Strange Calls ne cible pas uniquement le jeune public. Les évènements qui se déroulent à Coolum sont bizarres, cocasses, limite ridicules, mais totalement assumés en tant que tels.
C'est grâce aux deux personnages principaux que le pilote de The Strange Calls conserve en fait sa crédibilité. D'une part, on a Toby, qui outre le fait qu'il débarque à Coolum, a aussi une vie personnelle compliquée (sa copine n'est même pas venue lui faire ses adieux avant son départ pour sa nouvelle affectation, c'est son père qui l'a muté...), et qui endosse le costume de sceptique de la série. Il est plongé dans ce monde débile, et il le sait, que c'est absurde. Et il le dit. Cela évite du coup au spectateur de le faire, et ses excès (comme sa petite colère en cours d'épisode) permettent même de mettre cela sur le compte de son tempérament grognon, quand bien même on puisse comprendre que son nouveau poste ne l'enchante guère. Mais surtout, c'est le vieux Gregor qui donne à The Strange Calls toute sa saveur. Au terme du seul pilote, difficile de déterminer si ce vieux filou est réellement convaincu qu'il se passe des choses incroyables à Coolum... ou si tout simplement, il est en quête d'aventure et d'excitation. Ce vieil homme survolté (qui prétend avoir 47 ans, alors qu'il en fait 80 selon ce pisse-froid de Toby, et 65 selon moi qui suis nulle pour deviner l'âge des gens) est tout simplement ravi d'avoir un jeu ET un compagnon de jeu, les mystères de la vie nocturne de Coolum n'étant visiblement qu'un prétexte pour lui.
Et du coup, comme lui non plus ne prend pas vraiment tout cela au sérieux (point ici de dynamique Mulder et Scully), The Strange Calls ne se fait pas passer pour ce qu'elle n'est pas, et on s'amuse pendant une petite demi-heure des étrangetés de Coolum.

Alors, et côté interactivité, me direz-vous ? Eh bien, The Strange Calls se défend très bien.
D'abord parce qu'il y a un véritable parti-pris : celui de faire en sorte que ce qui se passe sur internet semble être le fait de Gregor. Ainsi, le site supposé officiel de la série est en fait son site personnel : la page "About" parle de lui, pas de la série, on y trouve un vlog qui est en fait une façon de regrouper les webisodes, et ainsi de suite.
Mais surtout, c'est le compte Twitter de Gregor qui réussit particulièrement bien cette entreprise, parce que l'utilisation de Twitter est totalement intégrée DANS l'épisode ! A plusieurs reprises, on le verra ainsi prendre des photos, soulignées par l'utilisation d'un petit effet sonore renforçant encore l'absurdité du moment... lesquelles sont postées pendant la diffusion sur le compte Twitter (les doutes de Gregor quant à l'orthographe d'un mot sont mentionnés à un passage de l'épisode ; je ne vous mets pas de lien, c'est spoiler) ; ou encore, dans les scènes où le personnage de Gregor n'apparait pas, on peut le voir interroger ses followers :

Evidemment, pour le public australien, cette interactivité joue beaucoup mieux son rôle que lorsque nous, pauvre téléphages français, devons attendre de cagouler l'épisode puis le regarder, probablement en soirée, en tous cas certainement pas un mardi à 21h30 heure locale ! Reste que cette initiative est fort bien employée, et que la réactivité du compte Twitter est impeccable : il ne s'agit pas juste de tweeter un message à l'heure dite, Gregor nous répond, nous follow, bref, il existe !
La dimension supplémentaire de ce compte Twitter est aussi que, le reste du temps, entre deux épisodes donc, Gregor solliloque sur diverses bizarreries qui piquent sa curiosité, permettant ainsi d'approfondir le personnage, ou en tous cas, d'aller plus loin dans la connaissance de ses centres d'intérêt ou son humour, sur lequel repose énormément la série, après tout.

Alors, si du point de vue de l'histoire à proprement parler, The Strange Calls n'a pas inventé la poule la poudre, et que son étrange intrigue fantastico-policière ne donne pas nécessairement dans un registre propre à provoquer le moindre frisson (et pourtant, je suis une grande peureuse), quand on regarde globalement ce qui se passe autour de la série, on finit par avoir un petit évènement bien de saison même si Halloween, en Australie, ça tombe... au printemps, divertissant et bien troussé.
The Strange Calls ne sera pas la série de l'année, donc, mais on s'en fiche : ça ne durera que 6 épisodes !

Allez hop, un pilote australien de fait. Plus que Puberty Blues, House Husbands, Jack Irish et... ouh, j'ai la tête qui tourne.


Challenge20122013

17 octobre 2012

People you're dying to meet

"Our lives intersect into a vast network. In sex, there are no strangers."
C'est ainsi que commencent la plupart des épisodes de la première saison de la série sud-africaine Intersexions, que j'ai achevé de regarder aujourd'hui, avec cette voix-off, pendant le générique, qui nous rappelle à la réalité des MST, et en particulier (puisque c'est le sujet non-dissimulé de la série) du VIH.
Il n'y a pas 15 jours que j'ai reçu le DVD de ma toute première série sud-africaine, et je ne vous cache pas être ravie d'avoir commencé à découvrir les séries dramatiques locales avec celle-ci. A l'heure où vous lirez ces lignes, je serai probablement sur kalahari en quête d'une autre fiction sud-africaine à expérimenter...! C'est vous dire si le bilan d'Intersexions s'apprête à être positif, si vous me pardonnez l'expression ; alors, pour l'heure, revenons sur la première saison de cette grande fresque.

Intersexions-PeopleYourDyingToMeet

Intersexions est, de par son format, une anthologie dramatique (répondant ainsi sans le savoir à mes voeux en la matière), bien qu'utilisant des éléments feuilletonnants à la fois pour lier ses épisodes les uns aux autres, ainsi que pour conclure sa saison, grâce au couple incarné par Mandisa et Kabelo.
...Vous vous souvenez d'eux ? Dans le pilote, ils étaient sur le point de se marier, lorsque Mandisa a appris que son ex, le célèbre DJ Mo, était mourant, à l'hôpital, à cause du SIDA. Etait-elle infectée par DJ Mo ? Avait-elle infecté son fiancé ? Et maintenant qu'elle était enceinte ? On s'était arrêtés là.
Mais Intersexions n'a pas pour objectif de simplement remonter la piste de l'infection. Il ne s'agit pas d'une enquête déguisée, dans laquelle on essayerait de savoir qui a contaminé qui, qui est le "sujet 0". La série s'appuie sur un fait, et un seul, celui explicité clairement lors de son générique : nous vivons nos vies amoureuses de façon complexe, nous avons plusieurs partenaires, parfois de façon responsable, parfois non, et la vérité, c'est que nous pourrions tous, à un moment, être infectés. Si nous ne prenons pas garde. En nouant ses intrigues, en jouant avec de très, trèèès nombreux sauts temporels, la série veut montrer combien il est difficile, en réalité, de pointer un coupable et des victimes.

La grande force d'Intersexions est que son propos pédagogique bénéficie d'une excellente utilisation des possibilités dramatiques de sa formule, et inversement. En optant pour l'anthologie, la série se permet ainsi d'explorer des personnages très différents. Nous ne resterons pas dans le monde des avocats et des attachés de presse, qui est celui de Kabelo et Mandisa. Nous allons plonger dans toutes les couches de la société, voyager dans tous le pays. Des riches et des pauvres, des citadins et des campagnards, des gens mariés et d'autres libres comme l'air, et même, des personnages libres et d'autres en prison (visiblement une thématique récurrente à la télévision sud-africaine, vu ce qu'on sait de Yizo Yizo)... Toute la société est concernée. Et ça rend Intersexions d'autant plus fascinante à regarder que les richesses des intrigues sont multiples, et qu'elles touchent sûrement chaque spectateur au moins une fois ; pour découvrir en accéléré la société sud-africaine, c'était aussi particulièrement idéal !
Mais non seulement leur statut et leur situation varient, mais les personnages que nous découvrons à mesure que nous tirons le fil de ces ramifications sont variés, et leur rapport à la sexualité l'est lui aussi ; il y a les prudents et les délurés, les méfiants et les naïfs, les jaloux et les libérés, les infectés qui se soignent et ceux qui s'ignorent, et pourtant, il n'y a pas, ou rarement, de méchant désigné, pas de stigmatisation des comportements.

Ce qui est fascinant, c'est que la variété des contextes n'est jamais utilisée comme un prétexte pédagogique : dramatiquement, les épisodes vont jusqu'au bout. Intersexions va soulever, à travers ses portraits, des questions autour du viol, par exemple, ou de la prostitution. Ses personnages apparaissent dans un, deux, parfois trois épisodes de la série, mais généralement sous un angle différent ou avec une importance variable (le personnage central d'un épisode peut passer au second plan dans l'épisode suivant, avant de passer le relai à une autre intrigue et disparaitre tout-à-fait). Les épisodes sont ainsi regardables indépendamment, mais prennent une force décuplée s'ils sont vus ensemble et dans l'ordre.

Comme tant d'anthologies, Intersexions est aussi un puissant exercice de style, capable de faire se dérouler un épisode sur une durée de 6 mois, et l'autre, en l'espace d'une heure. Et du coup il y a des réussites incroyables sur le plan formel ! L'un de mes épisodes favoris de ce poin de vue est celui au début duquel Charlie se réveille à côté d'une inconnue ; ils ne se souviennent de rien, ont-il couché ensemble, et si oui, se sont-ils protégés ? Le temps de se rhabiller, ils essayent de refaire le chemin ensemble, ce qui donne une version dramatique de The Hangover particulièrement efficace et rythmé. Ou c'est au contraire dans la lenteur et la douceur que Tshepo et Dalitso passent les mois sans jamais se toucher, si ce n'est une promesse, du bout du petit doigt... la beauté de cet épisode est au moins aussi incroyable.
Parfois le style est réaliste, quasi-documentaire, comme dans l'épisode se passant dans un lycée ; parfois, le monde d'Intersexions se pare de couleurs et de beautés et nous montre une romance provinciale touchée par la grâce.
Sur le fond, on est moins dans la variation que dans un sens prononcé de l'équilibre. La plupart des épisodes trouvent un juste milieu entre l'émotion et le propos préventif. Un seul épisode sera un peu plus ouvertement pédagogique (son objectif étant de rappeler que les médecines traditionnelles ne peuvent pas rivaliser avec un antirétroviral), mais le fera sans paternalisme excessif. Il faut saluer la façon dont Intersexions s'adresse à ses spectateurs comme à des personnes normales, pas des enfants ou des irresponsables...
Je pourrais continuer des heures sur les qualités de la série, chaque épisodes ayant son lot de réussites.

Mais après cette expérience émouvante, intéressante, parfois totalement imprévisible, le plus étonnant est d'arriver à la fin du 24e épisode, qui revient à Mandisa et Kabelo, et boucle la boucle. De quoi laisser circonspect : qui est donc le personnage du 25e épisodes ?
Tenez-vous bien (ou sautez le paragraphe si vous comptez voir la série) : notre voix-off, c'est HIV. Ce personnage, qui met sa voix suave au service de l'horreur, va apporter un nouvel éclairage sur les histoires que nous avons vues. Lui, il sait où est le virus : il est passé par ici, il repassera par là ! Et en remontant tout le réseau d'Intersexions, nous allons apprendre pourquoi certains personnages n'ont pas attrapé le virus, ou ne l'ont pas transmis, mais aussi pourquoi d'autres ont fait "sa rencontre". Rétrospectivement, le spectateur frémit devant certaines connexions dont il n'avait pas mesuré l'importance... Mais notre ultime héros, lui, se régale de cela : "Thanks guys, for making Russian roulette your favorite sport !", s'exclame-t-il en s'amusant de nos comportements risqués. Le message contenu dans cet épisode est explicite, et s'appuie sur des faits autant que sur les intrigues, accomplissant ainsi, pour la première fois, la mission d'information de la série sans s'appuyer sur les avantages de la fiction ; on est ici dans le docudrama, en fait, à la différence que le double language (c'est le virus qui s'exprime, et qui emploie énormément de sarcasmes pour cela) permet d'éviter, une fois encore, d'avoir l'impression d'assister à un cours magistral. Mais cela permet aussi au spectateur qui a pu se laisser emporter par l'émotion, l'efficacité ou toute autre avantage, de se recentrer sur la thématique du virus...

Alors au final, Intersexions réussit sur la forme comme sur le fond, dans l'émotion comme dans la prévention, avec ses personnages comme ses situations, et accomplit en 25 épisodes un petit exploit, que je me sens obligée de saluer, ne serait-ce parce que j'ai fini la série en applaudissant (oui, j'applaudis certaines séries, vous faites jamais ça, vous ?). Vraiment, c'était de la belle ouvrage, et il est clair pour moi qu'Intersexions a tout d'une grande, et n'a rien à envier aux séries que je connaissais déjà. Parfaitement aboutie, pensée, accomplie (il y a visiblement des personnes, si j'en crois le générique, qui ont veillé à la cohérence des épisodes entre eux, notamment), Intersexions a parfois, évidemment, quelques faiblesses : c'est le propre de toute anthologie, qui ne peut plaire de la première à la dernière minute. Mais elle accomplit, en dépit des difficultés inhérentes à son principe et sa forme, une véritable prouesse. Le défi a été relevé, et remporté. J'espère que la seconde saison, actuellement en préparation, sortira également en DVD parce que, en ce qui me concerne, c'est comme si c'était déjà dans l'avion.

Autre avantage non-négligeable, ce post me fera une transition toute trouvée pour vous parler du pilote de la mini-série suédoise Torka Aldrig Tårar Utan Handskan. J'aime autant vous prévenir, ça va être un peu hardcore...

PS : un truc que j'ai oublié de préciser, lorsque j'ai parlé des DVD d'Intersexions l'autre fois : l'Afrique du Sud, c'est de la zone 2. Voilà voilà, héhé, juste une donnée à garder en tête pendant que vous vous tâtez pour savoir si vous voulez voir le pilote avec sous-titres anglais. Il vous suffit en effet de commenter juste là pour débloquer l'accès au pilote : il manque UNE demande ! Enfin moi je dis ça...

16 octobre 2012

Mon ex

Suburgatory-Blue

Suburgatory revient demain soir aux USA.

Il y a plusieurs mois, Suburgatory et moi nous sommes séparées lors d'une rupture assez douloureuse, lorsque j'ai réalisé que je n'éprouvais plus de sentiments pour elle. C'est l'histoire classique, vraiment : girl meets show, show annoys girl, girl leaves show... vraiment rien que la routine. Des centaines de chansons racontent toutes la même chose, comment la lassitude gagne et la flamme s'éteint. C'est triste mais on n'y peut rien.

Un peu avant les vacances, j'ai trié nos souvenirs, et mis les épisodes sur une cagoule que j'ai rangée dans mes affaires au nom du bon vieux temps, et parce que je ne jette jamais rien, mais le coeur n'y était plus. Ce qui appartient au passé, appartient au passé. Parfois il faut juste aller de l'avant et ne pas se demander ce qui a cloché (les intrigues) ou quand (au bout d'une demi-douzaine d'épisodes).
Il y a eu des moments où je me suis demandé si, dans le fond, je n'avais pas l'espoir que nous recollerions les morceaux un jour. Par exemple je continue, sur Twitter, de suivre le compte de la série et, de temps à autres, des tweets de Noah ou de Dalia apparaissent alors sous mes yeux pour me surprendre, et soudain, c'est comme un petit arrêt cardiaque : "oh, c'est eux !". On revoit les visages aimés et, même si on sait que ce n'est plus comme avant, on est content de les voir passer, même de loin. Bien que, soyons honnêtes, ça ajoute plus à la peine de la séparation qu'autre chose... Mais il est sans doute trop tôt pour totalement couper les ponts...
Eh oui, évidemment ! Ca me fait toujours quelque chose ! Je ne me suis pas mise à détester Suburgatory tout d'un coup.
Comme je le fais pour les scènes qui vraiment me plaisent, j'ai gardé quelques extraits dans ma collection et j'en ris encore, à l'occasion. Je crois que, malgré notre séparation, j'en pince encore un peu pour le cynisme de Tessa ou la personnalité pétillante de Dallas. Le coeur a ses raisons que la téléphagie ignore...
Quand j'entendais des news à son sujet, cet été, je sentais ma poitrine se serrer comme dans un étau. C'aurait été tellement plus simple si elle avait été annulée et avait disparu de la surface de la terre mais, bien-sûr, la vie continue, et je ne peux pas toujours ignorer que Suburgatory est encore là. C'est paradoxal parce que je lui veux pas de mal...

Alors, voilà, demain, Suburgatory revient. Avec plus de tweets, plus de news, et peut-être même des videos, auxquels il sera difficile d'échapper, et qui provoqueront encore quelques temps un pincement au coeur.

C'est sûr, je ne suis pas malheureuse. Je me suis même consolée avec beaucoup d'autres depuis ! Je suis un peu une fille facile, téléphagiquement, il faut bien le dire. Mais enfin... ce sera toujours mon ex. Et ce sera toujours un peu difficile de savoir qu'elle est là, pas loin, mais qu'on n'est plus ensemble. Je suis même pas jalouse que d'autres la voient, et je n'ai aucune intention de me remettre vraiment avec elle, parce que ça ne marcherait plus, surtout après notre rupture. Je suis encore dans cette phase, vous savez ? Quand on n'arrive pas tout-à-fait à tourner la page, mais que le retour en arrière n'est pas plus une option.

Ce soir je vais regarder un nouvel épisode de Partners. J'aime bien Partners. Sincèrement, hein, je ris beaucoup ; j'ai même vu les épisodes déjà diffusés plusieurs fois. Mais Suburgatory m'a fait des trucs que Partners ne sait pas faire, et ça ne se compare tout simplement pas.

Ah punaise, les gars, j'ai un de ces cafards ce soir... Des ruptures comme ça, ça donnerait presque envie de ne plus jamais retomber sous le charme d'une série, tiens.
J'ai dit presque.

15 octobre 2012

See lady throw-up

Alors, on pensait que la rentrée c'était l'éclate ? whisperintherain et moi sommes au contraire en train de flirter avec la démence. Le problème, ce n'est pas tant de regarder TOUS les pilotes, aha, non. Ce n'est pas non plus de TOUS les reviewer, non. Ce n'est même pas d'essayer de concilier ce défi avec notre calendrier téléphagique normal, nan... Le pire, c'est de se cogner des bouses odieuses et de ne rien pouvoir y faire. Et comme on a déjà mis un joker sur The Rickey Smiley Show, à un moment, on ne peut plus y couper.
Sans transition, la review de See Dad Run.
Que, comme je suis toujours malade, je vais faire courte, aussi veuillez pardonner par avance ma flemmingite aiguë. Une pensée pour whisper (dont le post sera lié au bas de celui-ci comme c'est désormais la tradition) qui devra également passer par cet exercice.

SeeDadRun

SeeDadRun-Exorciste

...Merci de votre attention.

Challenge20122013

14 octobre 2012

Na-Nu Na-Nu

Comme ce weekend, j'étais malade comme un chien (chais pas pourquoi j'en parle au passé, d'ailleurs...), j'ai décidé de mettre les challenges et les découvertes exotiques de côté, et de m'orienter vers quelque chose de divertissant et de réconfortant, sans être toutefois trop exigeant.
Donc évidemment j'ai opté pour un vieux sitcom, et c'est tombé sur Mork & Mindy. D'ordinaire quand je suis vraiment à l'article de la mort, je regarde plutôt 30 Rock, comment en témoignent les tags, mais je n'étais pas SI désespérée.

En fait, non, ce n'est pas la seule chose qui a dicté mon choix. Cette semaine, l'épisode de The Neighbors a réussi à placer une référence à Mork & Mindy, ce qui est courageux, puisque je dirais que rares doivent être les spectateurs de la série à être allés jusqu'au troisième épisode de The Neighbors (soit par manque de patience, soit par mort naturelle). Mais cette petite référence m'a fait réaliser une chose : en dépit du fait que le générique de Mork & Mindy fasse partie de ma playlist depuis plusieurs années déjà, je n'avais jamais vu un épisode de la série. Il n'en fallait guère plus à mon cerveau malade : j'ai tenté le pilote. Pilote qui, d'ailleurs, est en deux parties, ah c'était le bon temps.

MorkMindy

Bon, clairement, autant il y a des séries datant de Mathusalem qui sont une incroyable démonstration d'intelligence et de finesse dépouillant ainsi le téléphage moderne de tous ses clichés sur les fictions des années 70/80 et leur qualité prétendument inférieure... autant il y a Mork & Mindy. On ne va pas se mentir, les dialogues ne sont pas d'une grande fulgurance la plupart du temps.

Mais, comme tous les livres d'histoire télévisuelle devraient vous l'avoir dit, il faut quand même regarder au moins une fois Mork & Mindy pour y découvrir un jeune Robin Williams faisant une publicité folle pour la consommation de cocaïne ; sérieusement, ça donne envie de s'y mettre tant ça semble lui réussir. Le show repose absolument sur ses épaules ou ses fesses, s'il est assis et les seuls passages drôles du pilote, on les lui doit. A côté, même le Fonz (ah oui, il y a un passage "flashback" dans l'univers de Happy Days, mais naturellement vous saviez que Mork & Mindy était un spin-off, pas vrai ?) a l'air un peu pâlichon.
Alors, pendant près de 50 minutes, Williams, très en forme, excelle ; aussi bien dans son amour pour les imitations et les voix bizarres, que dans un humour plus visuel. En somme, regarder sa performance, c'est comme réapprendre pourquoi on l'aime tant. Du moins, c'est mon cas. Par contre on va dire que c'est la fièvre, mais j'ai pas arrêté de me dire que ça va être très dur pour moi le jour où il disparaitra ; on peut trouver le secret de l'immortalité avant que Robin Williams claque s'il vous plait, merci d'avance.

Certes, le pilote Mork & Mindy n'est pas franchement un chef d'oeuvre, et son histoire est un prétexte à faire rire en se reposant à 90% sur les singeries de son acteur principal, mais il faut quand même admettre qu'outre le comique de la situation et le spectacle qu'offre Williams, il y a quelques petites notes assez amusantes relevées sur nos us et coutumes de "Terriens" (enfin, Amériterriens, disons, car tout cela est évidemment très Occident-centré) qui permettent de ne pas totalement sombrer dans la démence. Mork est sur Terre pour nous étudier, et sa grande naïveté lui permet d'asséner quelques petites remarques sur nos comportements parfois un peu illogiques, les complications de notre société lui semblant non seulement exotiques mais aussi un peu frigides. Lui, par contre, est vraiment un bon vivant, et il voit les choses sans cynisme ni sentiment de supériorité, alors que clairement sa civilisation est plus évoluée que la nôtre (on y reconnaît les mérites des lobes d'oreille, par exemple). On ne peut pas dire que cela relève du génie, mais ça évite de rendre le pilote totalement stupide.

Du coup, Mork & Mindy était le parfait divertissement pour ce dimanche, surtout avec le sauf du Red Bull Stratos tout de suite après, c'est bien, c'était dans la thématique.
Maintenant pardon, je vais me remettre au lit en espérant être en état pour finir la première saison d'Intersexions quelque part cette semaine.

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