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ladytelephagy

20 novembre 2011

Par un prompt renfort

Aujourd'hui je mêle l'utile à l'utile puisque je poursuis sur ma semaine spéciale comédies, rapport au fait que j'ai bouffé de la comédie matin midi et soir pour préparer le dernier SeriesLive Show en date, et que je vous parle aussi d'une comédie du câble sud-coréen.
Pourquoi le câble sud-coréen ?
Parce que, mes amis, après de longs mois d'absence, la rubrique Séries du Monde accueille un tout nouvel article aujourd'hui :

Cenestpasdelatelvisioncoreenne-cable
Ce n'est pas de la télévision coréenne... c'est le câble !

Vu que j'étais un peu hors du coup en matière de séries coréennes (ça s'est vu d'ailleurs), me limitant à suivre les audiences depuis cet été parce que j'essaye de donner un coup de main pour les séries US et que du coup on peut pas être au four et au moulin, ça a été un vrai plaisir de me replonger dans les coulisses de la télévision sud-coréenne, surtout alors qu'elle va aborder de grands changements dans les prochaines semaines. C'est le genre de révolution qu'il est rare de pouvoir observer en direct tant de nombreux pays sont dans une situation de statu quo actuellement, les chaînes s'ajoutant et disparaissant des grilles sans que cela ne fasse de vagues.

Pour l'occasion, je vais donc vous infliger une mini-review de Kkotminam Ramyeongage, et si je peux promettre qu'elle sera courte (surtout venant de moi...), c'est pour une bonne raison : j'ai détesté.
En même temps, c'est normal, c'est une comédie romantique. Hélas tvN, la chaîne câblée qui en est à l'origine, a tout compris des mécanismes des séries des networks, et on en retrouve tous les travers horripilants, en particulier les acteurs qui surjouent (faudra que je m'essaye à une romance moins humoristique, pour voir si ça me réconcilie). Les chassés-croisés ne m'intéressent pas parce que j'ai toujours l'impression de savoir comment ça finit, même si de toute évidence je ne le sais pas.
J'avais cru comprendre cependant que l'humour de Kkotminam Ramyeongage était, sinon outrancier, au moins très accentué. Mais j'aurais préféré de l'humour drôle, à choisir. Les situations sont vues et revues, c'en est pénible.

Alors en conclusion (oui c'est déjà la conclusion, je crois que vous avez saisi l'idée directrice de toute façon), je dirais que la bonne nouvelle, c'est que le câble est capable du pire comme du meilleur, il ne faut pas en attendre un miracle. Mais qu'il y a toujours eu un public en Corée pour des séries du genre de Kkotminam Ramyeongage et que, ça explique ses audiences d'une part, et d'autre part, c'est un bon présage pour la suite des évènements. Ces derniers temps, vu mon humeur vis-à-vis de la majorité des séries coréennes (pas toutes, faut que je me pose pour vous reparler de White Christmas d'ailleurs), j'ai presque envie de dire que si la série ne m'a pas plu, alors ce sera une réussite dans son pays natal, mais déjà là je sens bien que je commence à être mauvaise langue.
Et surtout ce qui me met en joie, c'est qu'on va visiblement avoir énormément de choix à travers les chaînes qui apparaissent en cette fin d'année, qu'elles se prennent pour un network ou bien qu'elles cultivent leur particularité. Peut-être que les comédies de MBN vont me plaire. Ou les programmes de Channel A ou E Channel. Ou que je vais rester fidèle à tvN et OCN. On verra. Mais ce qui est génial, c'est qu'on va vraiment avoir une opportunité géniale de voir tout cela évoluer sous nos yeux.

Cet article est d'ailleurs aussi une bonne résolution : je me remets à suivre l'actu sud-coréenne de plus près. Ce serait trop bête de laisser passer cette opportunité d'observer toutes ces mutations.

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19 novembre 2011

Viande d'élevage

"Oh bah allez, boude pas quoi. Allez, laisse pas tomber les comédies britanniques, c'est trop con".
Mon ange d'épaule est du genre insistant. Il me veut seulement du bien, mais il a tendance à me répéter la même chose pendant plusieurs jours jusqu'à obtenir gain de cause.

Allez, ange d'épaule, je sais bien, va, que je ne vais pas arrêter les comédies britanniques juste à cause de Life's too short, fais pas cette tête-là. Déjà parce que j'ai le final de Threesome à regarder lundi soir, ensuite parce que Miranda revient en février et que je suis faible, et pour finir, parce que si un pilote de comédie britannique me passe sous la main, je vais pas le bouder ne serait-ce que parce que c'est un pilote.
D'ailleurs ça fait deux semaines que j'ai commencé une comédie britannique que je regarde en dilettante, et j'ai l'intention d'aller jusqu'au bout de la saison. Et pour vous montrer que je suis pas rancunière, je vais vous parler du pilote, même si ça fait deux semaines que je l'ai vu. Ma review manque un peu de fraîcheur, mais bon.

FreshMeat
Mais en toute sincérité, Fresh Meat est plutôt une dramédie. Pour autant, elle est gorgée de moments absurdes, et d'autres qui font relativement sourire.

Fresh Meat est une curiosité pour moi. Mon expérience de la fac, et c'est le cas pour la plupart des étudiants français, n'a pas été celle de la vie en communauté, comme dans les pays anglo-saxons, avec ce que cela implique de relations largement documentées dans des séries comme GREEK. C'était plus le temps de l'indépendance que celle de la vie en groupe ; le premier studio plutôt que la colocation, en somme. Et du coup ça m'a toujours un peu fascinée, ce genre de passage à l'âge adulte qu'on fait aux côtés d'autres personnes, plutôt que seule.

Fresh Meat retranscrit bien l'esprit que je me figure être celui d'une maison que plusieurs jeunes étudiants se partagent. Il en ressort une saine impression de bordel ambiant, d'adolescents qui se prennent pour des grands. Les deux petits tourteraux, Josie et Howard, illustrent parfaitement cet exemple, ils sont dans la représentation et c'est ce qui est à l'origine de leur chassé-croisé amoureux. JP aussi, dans une moindre mesure, se donne un genre. Et puis bien-sûr, il y a Oregon dont on sent bien qu'elle cherche à se faire passer pour autre chose que la première de la classe qu'elle est malheureusement au plus profond d'elle-même.
On sent bien qu'on a expliqué à ces jeunes que la fac, c'était une expérience unique, et qu'ils tentent de la vivre à tout prix, même si ce n'est pas réellement ce dont ils ont envie.
La limite de la série est justement là-dedans. Parce que les personnages ne se connaissent pas encore et qu'ils peuvent encore à peu près faire se faire passer pour ce qu'ils veulent. Mais rapidement les dialogues où un personnage fait semblant d'être d'accord avec ce que vient de dire le précédent deviennent répétitifs. Le jeu des apparences doit à un moment évoluer vers quelque chose.

Les intrigues ne sont pas forcément captivantes ni originales, mais elles sont sympathiques, en-dehors des déboires amoureux qui, comme vous le savez maintenant, ont le don de venir à bout de ma patience très rapidement ; on s'amuse quand même un peu. Et puis pour 8 épisodes, autant aller jusqu'au bout de la saison, même si je suis à la bourre sur la diffusion qui s'est achevée cette semaine. Mais je continuerai tant que les situations ne me sembleront pas... avariées.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Fresh Meat de SeriesLive.

18 novembre 2011

Alors n'y allons pas par quatre chemins

Il faut toujours se méfier des souhaits. Un jour vous clamez partout que vous aimeriez bien vous mettre un peu plus à la comédie britannique...
...et puis vous tombez sur Life's too short et vous comprenez votre douleur.

Episodesaretoolong

Ah alors ça, j'aime autant vous dire que la journée de la gentillesse, c'est fini, hein. Parce que quand je vois des atrocités pareilles, je ne me sens plus gentille du tout, ni envers la série, ni envers les lecteurs, ni envers moi-même. Tout-à-fait, j'ai eu des pulsions morbides devant cet épisode, en fait j'ai ressenti l'envie de m'énucléer avec une pelle à tarte.

Il faut dire qu'entre les accents British (bon, ça, c'est un problème que j'ai, à la limite on va dire que c'est ma faute ; à la limite), l'humour pas drôle, et les blagues à la con sur la taille de l'acteur, déjà j'étais servie. Je soupçonne aussi que Gervais ait choisi Warwick Davis d'abord pour la renommée sur le déclin, ensuite pour les blagues pourries avec les nains (la seule qui m'a fait vraiment rire c'est celle sur la chanson que le nain ne connait pas), et surtout pour qu'on se sente un peu mal de cracher sur la série, en raison de ce sentiment que nos parents nous ont tous appris : la peur de dire du mal des handicapés et assimilés. Bah même pas peur.
Rien qu'avec tout ça, Life's too short partait très, très mal.

Mais surtout. HORREUR. Un mockumentary.
Je vous ai raconté il y a peu comment un mockumentary m'a traumatisée à vie. Personnellement, entre The Comeback et Life's too short, pour moi c'est bonnet blanc et blanc bonnet, il y en a juste un qui a rétréci au lavage. A part ça c'est quand même la même chose, d'où mes glapissements de terreur devant le pilote de Life's too short, et pas uniquement à cause de la pelle à tarte.

Comme je suis une personne studieuse, j'ai aussi tenté Extras, que je n'avais pas vue, et j'ai vite compris pourquoi. Mockumentary. Et ptet qu'un jour je me collerai à la version britannique de The Office, un jour où je me hais à un tel point qu'être hantée par les souvenirs du pilote de la version américaine ne suffisent plus à augmenter me punir. Saloperies de mockumentaries, allez tous brûler en Enfer. C'est vraiment infâme ce goût que peuvent avoir des fictions pour se rapprocher au plus près de la télé réalité. Si je voulais de la télé réalité, je regarderais de la télé réalité. D'autant qu'il n'y a aucune surprise, peu ou pas de character development, dans ce genre-là. C'est le genre soit de l'humiliation sempiternelle, soit du soulignement infini de le contraste entre les actes et les paroles. C'est tout. Il n'y a jamais plus loin.

Le seul mockumentary que je tolère est Modern Family. Je ne le trouve pas tellement drôle non plus, mais il a le mérite de ne pas me retourner l'estomac parce qu'il y a un côté un peu plus affectif. C'est vraiment l'exception qui confirme la règle.

Rien que d'en parler je suis fâchée. Alors parlons d'autres choses, de choses drôles, de séries sympas. Pour continuer dans la vague comédies de cette semaine, il y a par exemple le SeriesLive Show, où vous apprécierez mon professionnalisme et mon sens de la retenue dans le traitement de la news sur Life's too short.
Le nombre de séries misérables que cette émission m'aura fait regarder, quand même. Parce que l'air de rien, sans SeriesLive Show, il n'y aurait jamais eu de traumatisme The Walking Dead...

17 novembre 2011

This place really sucks

Cela fait littéralement des années que je vous parle de cette série. Ses épisodes ont longtemps été introuvables sur le net, comme peuvent encore l'être, hélas, ceux de The War Next Door. Mais un jour, Dieu créa Hulu. Le reste est entré dans l'Histoire. Enfin, dans mon ordinateur en tous cas. Et donc, ce soir, je vous propose le pilote de Manhattan, AZ, l'une des comédies méconnues qui m'ont fait tomber en téléphagie lorsque l'une de mes amies avait Jimmy, voilà déjà quelque chose comme 10 ans.

ManhattanAZ - 1
La voix-off, c'est un procédé dont on a soupé depuis quelques années. Alors pourquoi Manhattan, AZ est-elle différente en dépit du fait qu'elle utilise elle aussi cet outil ? Parce que la voix-off, qui est celle du héros le Shérif Henderson, est en total décalage avec les images. Ainsi, le pilote s'ouvre sur notre bon Shérif nous expliquant comment était sa vie avant, et surtout, quel est le drame qui l'a décidé à partir pour Manhattan, Arizona : le décès de sa femme. Et alors qu'il nous raconte combien il était atteint par cette tragédie, on le voit par exemple regarder un match à la télé... C'est juste un exemple. Mais c'est, surtout sur le long terme, ce qui rend l'intro de Manhattan, AZ hilarante à mon sens, l'impression que le héros est un abruti fini au regard exagérément positif sur la vie, ce qui l'empêche d'être atteint par les mauvais côtés, profondément naïf alors qu'il est quand même flic, et je trouve que de ce côté-là, le pilote fait un travail admirable sur ce plan. Ce monologue d'intro est certainement le meilleur de toute l'histoire des monologues en voix-off. Rien que pour cette intro, il faut avoir vu Manhattan, AZ.

ManhattanAZ - 2
Mais pas seulement, car le pilote propose aussi une galerie de personnages autour du Shérif Henderson qui sont tous savoureux. Le maire imbu de sa personne, Jake Manhattan (oui, il a nommé la ville d'après son propre nom, ça vous donne une idée de la taille de son ego), est délicieux de cynisme ; c'est un homme qui ne pense qu'à lui, son confort perso, sa gloire perso, et après lui le déluge ; mais tout cela derrière une attitude en apparence sympathique, détendue et franche. D'ailleurs il ne s'en cache pas et c'est aussi ça qui lui donne toute sa saveur : il est malhonnête, mais d'une manière étrangement sincère... Il y a aussi Atticus, qui est un ado rebelle mais qui est en même temps un certain repère de normalité dans cet univers déjanté. La phrase de la fin du pilote, "This place really sucks", est d'ailleurs l'une des citations "cultes" de la série, un gimmick à elle seule. Mais surtout ce sont des personnages plus intelligents que Henderson, comme à peu près tout le monde à Manhattan y compris les cactus, et cela accentue encore l'humour qui émane de la façon dont Henderson raconte les histoires, généralement en comprenant l'inverse de ce qui se passe, ou en prêtant systématiquement de bonnes intentions à chacun.

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Si Manhattan, AZ est aussi un festival de mauvaise foi, c'est pour sa scène finale, juste avant le générique. A l'image de certaines séries des décennies antérieures, les acteurs s'y succèdent pour expliquer la "morale" de l'histoire, jouant alors leur propre rôle. Le comble du bonheur, c'est quand Brian McNamara s'en charge lui-même, parce qu'au lieu du bénêt positif qu'il interprète dans le reste de l'épisode, il devient alors outrageusement condescendant envers le public, et le contraste est une fois de plus délicieux. C'est le moment pendant lequel les acteurs nous expliquent la vie, en général une morale incroyablement évidente, genre Disney (ici "il ne faut pas couper les appendices des animaux de compagnie"), mais avec un ton puant et des remarques qui rappellent quel milieu décadent Hollywood peut être. Mais ce laïus se finit, invariablement, par les mots "Nous le savons parce que nous travaillons à la télévision. Nous savons mieux que vous".

Dans ce festival de second degré, de doubles-sens, d'absurde et de mauvaise foi, il est impossible de ne pas être hilare. Et ce, en dépit de l'absence quasi-totale de gags à proprement parler. Pour avoir vu la série en intégralité à l'époque où j'avais un accès quasi-illimité à Jimmy (il est vrai qu'elle n'a duré qu'une saison), je vous assure que c'est un bijou dans son genre. Tout téléphage un peu curieux se doit de tenter le coup tant son ton est différent de la plupart des comédies, même en single camera.
Croyez-moi. Je sais mieux que vous.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Manhattan, AZ de SeriesLive.
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16 novembre 2011

Rev-eries

Du plus loin que je me souvienne, je crois que j'ai toujours aimé les comédies en single camera.
Je n'ai strictement rien contre le sitcom, comme le prouveront les nombreux tags de ce blog rappelant les intégrales de Will & Grace, Roseanne, Reba, Les Craquantes, ou encore Three's company, ainsi que, naturellement, le culte que je voue au sol que foule Fran Drescher depuis bientôt 20 ans (mais en années-Fran ça n'en fait que 5).

Le problème qu'on rencontre de façon croissante depuis quelques années, c'est qu'entre une comédie en single camera et une dramédie, on ne fait plus trop la différence. C'est le reproche qui est adressé chaque fois qu'une série comme Nurse Jackie se pique d'être nommée/récompensée dans la catégorie comédies ; en réalité l'explication est historique (la dramédie est un genre qui n'a que 15 ou 20 ans maximum, et qui tire sa forme de la comédie en single camera). Et pour le coup, moi, ça ne me dérange pas, principalement parce que les histoires de genres sont quand même faites pour couper les cheveux en quatre. Qu'une série soit une dramédie, ou une comédie en single camera un peu trop sérieuse par moments, l'essentiel est le plaisir du visionnage qu'on en tire.
Je crois que c'est vraiment le genre télévisuel qui peut me réconcilier avec absolument tout.

...Même avec la Grande-Bretagne, dont vous n'êtes pas sans savoir que les accents me rebutent depuis de nombreuses années (mais depuis Threesome, je commence à trouver un certain charme aux particularités écossaises ou irlandaises, et j'ai un faible pour le parler de Christopher Eccleston, version Accused par exemple, alors qui sait, un jour peut-être je guérirai). Cet après-midi, j'ai tenté Rev., tout simplement parce que j'avais remarqué que la fiche manquait sur SeriesLive et que dans la foulée, j'ai regardé le pilote, ça ne mange pas de pain.
Vu la longueur des saisons, je me tâte un peu pour la suite, maintenant, pour tout vous dire.

Rev-eries
Rev., alors qu'elle est vendue comme une comédie, est pourtant assez sérieuse, et relève plus de la dramédie. Entre les déboires financiers et les doutes, le personnage principal ne se marre pas et nous, pas tellement non plus, mais il en émane une certaine légèreté tout de même. Plus incroyable, les personnages les plus outranciers, comme Mrs. Onyeka, sont les moins appréciables alors qu'ils sont résolument les plus orientés vers la comédie.

Mais en réalité, l'idée n'est pas de rire.

Le plus surprenant c'est que, quand on regarde une dramédie comme celle-ci, ou comme Nurse Jackie, The Big C, Wilfred ou Enlightened, on ressent un côté extrêmement "positif". On ne rit peut-être pas en réalité, mais à l'intérieur... comment vous dire ? Moi par exemple, j'ai l'impression d'avoir le cerveau qui sourit. Je ne le manifeste pas extérieurement mais je sens bien que ce n'est pas un drame que je regarde. Peut-être parce que c'est une façon farfelue de parler d'un thème qui ne ferait pas rire à la base, peut-être parce que le ton des personnages est détaché ou sarcastique, peut-être parce que les intrigues ne sont pas réalistes, peut-être parce que l'attachement émotionnel est provoqué plus ouvertement... je ne saurais pas l'expliciter précisément, mais en tous cas, il n'y a aucune chance pour que je confonde une dramédie avec un drama, même si elle ne me fait pas rire.

Du coup, peut-être que les reproches adressées aux dramédies-qui-ressemblent-trop-à-des-dramas viennent de ce que les spectateurs qui les formulent sont dans une logique de tout ou rien : si je n'ai pas ri, c'est que ce n'était pas une comédie. Donc que c'était un drama.
Rev. n'était pas une comédie, clairement pas. Mais ce n'était pas non plus un drama. Dans cette zone vraiment très très grise de la dramédie, elle avait simplement tout ce qu'il fallait pour être une bonne dramédie.
On va être honnêtes, je disais un peu plus haut que j'hésitais à regarder la suite. Bon, le choix me semble déjà fait, en réalité...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rev. de SeriesLive.

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15 novembre 2011

The token comedy

Il y a des comédies qui sont drôles, et qu'on regarde avec plaisir. Il y a celles qui ne sont pas drôles, mais alors pas du tout, si bien que passé le pilote on n'y revient jamais. Et il y a les autres comédies.
Celles qu'on ne trouve pas drôles, mais dont on n'irait pas jusqu'à dire qu'elles sont mauvaises. D'après mon expérience, on en regarde une par saison, parfois deux ; plus si vraiment on aime bien se faire lobotomiser en se réfugiant derrière l'excuse qu'on a eu une dure journée. Ah oui, la journée de la gentillesse c'était dimanche, les hostilités ont repris depuis !

L'an dernier, ma comédie "je ris pas mais c'est pas comme si ça me dérangeait", c'était Mike & Molly. Mais après avoir passé la saison à me demander pourquoi je cagoulais l'épisode chaque semaine, trouvant en général une réponse dans deux répliques de Katy Mixon, j'ai pris la résolution de ne plus me trépaner volontairement devant cette série qui même sur le plan de la tendresse, avait de sérieuse lacunes. De grosses lacunes, dirais-je si j'étais mauvaise langue. Bon vous avez raison, c'est pas la peine de cacher ma nature profonde, oui, c'étaient de GROSSES lacunes.
Cette année, cette série, c'est 2 Broke Girls.

Broke
Je regarde chaque nouvel épisode en me demandant ce que je fais là. Les blagues sont outrancièrement pas drôles. Kat Dennings en fait des tonnes (ça fait deux-trois semaines que pendant l'épisode, je me mets à fantasmer sur une façon que pourrait trouver le scenario pour la plonger dans un coma profond et nous faire des vacances). Beth Behrs est effrayante (c'est FORCEMENT une perruque !). Les scénarios donnent bonne réputation aux fanfictions écrites par les gamines de 12 ans. Les seconds rôles donnent réellement envie qu'on leur file un couteau pour se faire harakiri. Et pas de Katy Mixon en vue.
Mais que voulez-vous, en début de semaine il y a tellement de dramas qu'un peu d'humour, ça fait un bien fou après un Homeland.

Ce n'est pas drôle. Mais c'est un peu moins pas drôle que d'autres séries que je supporterais encore moins en début de semaine.
Plus tard, les choses s'arrangeront avec Raising Hope ou Suburgatory. Mais le lundi, c'est le jour où je ne rigole pas. Et il faudra bien s'y faire puisque mes débuts de semaine vont bientôt être dépourvus de Death Valley ou de Threesome pour réellement s'amuser (incidémment, ces deux séries ont connu cette semaines un certain relâchement, certes relatif, mais tant mieux, le season finale de ces deux séries n'en sera que meilleur).
Chaque semaine je me dis que je vais arrêter. Et chaque semaine je cagoule l'épisode en me disant que j'ai trop besoin de me marrer, même devant quelque chose de pas drôle.

Mais bon, ce n'est pas grave d'avoir une série comme ça dans mon menu. Quand il y en a une, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.

14 novembre 2011

Le Dr Spock peut se rhabiller

J'ai ptet des siècles de retard quand je le fais, mais je tiens toujours mes promesses. Et en l'occurrence j'avais promis sur Twitter que si vous trouviez le titre de la vieille comédie que je m'envoie en ce moment, je vous posterais le pilote, et bah voilà, 12 épisodes plus tard je concrétise.
En l'occurrence, cette comédie, c'est le Cosby Show, l'une des comédies que vous avez forcément vues si vous êtes un enfant des années 80 et que vous aussi vous avez biberonné du M6 soir et matin, ou, pour être plus exacte, soir et midi, ce qui était mon cas dés que je parvenais à atteindre la télévision.
Alors hop ! Retour des posts La preuve par trois avec le pilote en question !

ThecosbyShow-1
Le pilote commençait pourtant bien mal. Je ne pense pas avoir déjà vu le pilote (mais quand on est encore une téléphage haute comme trois pommes, on enregistre moins bien ce genre de choses) mais je gardais de la série, globalement, un plutôt bon souvenir. Et là, après une scènes entre Clair et les enfants, on voit débarquer Cosby qui se met à danser, et si vous êtes un enfant des années 80 vous savez combien regarder Cosby en train de danser est une expérience particulière, et la scène s'arrête à ça. On ignore pour quelle raison on entend des rires à cet instant. Et ça fait presque 3 minutes qu'on est là. Et je suis consciente qu'en vous disant ça, je ne vous donne pas envie de cliquer sur le petit icône en bas de post. Mais après, ça s'arrange, fort heureusement. Libéré du besoin de faire le clown, Cosby se retrouve face au mari d'une patiente, et là, il est véritablement drôle. La morale de cette histoire, c'est qu'il faut impérativement empêcher Cosby de faire de la comédie physique, au profit d'anecdotes parce que dés qu'il raconte des anecdotes, on reconnait son style, son humour, et ça fonctionne à fond. Cette note étant prise, on peut poursuivre.

ThecosbyShow-2
Pour moi qui suis en ce moment Reed between the Lines, c'est à la fois un plaisir et un choc que de retrouver Malcolm Jamal Warner dans cet EXCELLENTISSIME tête-à-tête avec Cosby. Essayer de donner à Theo un embryon de sens des réalités a toujours fait partie de mes meilleurs souvenirs de la série (la vérité c'est que j'essaye désespérément de me rappeler dans quel épisode il rêve que Cliff et Clair lui font payer un loyer et le traitent comme un étranger, parce que quand je l'avais vu cet épisode m'avait beaucoup marquée), et là j'étais vraiment à la fête. Cliff est le type de paternel qui, tout en étant sympa et marrant, va toujours essayer d'avoir raison pour pouvoir parvenir à ses fins éducatives. On le voit bien avec l'affaire du salaire : Theo pense que plus tard, son salaire sera de 3000$ par semaine, Cliff ne bronche pas et poursuit sa démonstration avec brio quand même.

ThecosbyShow-3
Rassurez-vous, il n'y en aura pas que pour Theo. Ce pilote est l'occasion de retrouver les 3 autres enfants Huxtable (dans ce pilote, il n'y a en effet que 4 enfants, et Clair est une femme au foyer ; ce sera rectifié dés le 2e épisode), à savoir la délicieuse Rudy dont le rire enfantin est des plus adorables, la sassy Vanessa, dont l'accent en VO lui donne une personnalité à la fois plus chiante et plus impressionnante, et enfin Denise, l'adolescente un peu délurée (toutes proportions gardées), qui auront chacune, à leur façon, l'occasion de briller un instant ou un peu plus, notamment en faisant tourner leur père en bourrique chacune son tour alors qu'il tente déjà de gérer le cas Theo.

Il se dégage de ce pilote une énorme bouffée de nostalgie. Peu de séries arrivent si bien à nous replonger dans les années 80, et personnellement je ne saurais que trop recommander le visionnage de ce pilote à ceux qui ne les ont pas connues. Pourtant, en-dehors de la scène d'introduction, on s'apercevra bien vite que la série n'a pas vieilli sur le plan de l'humour, et qu'elle possède toujours cette malice qui lui permet d'être regardée à la fois par les parents et par les enfants. Une qualité devenue bien rare pour la plupart des comédies du moment, comme j'ai déjà pu vous le dire, et personnellement je me régale de chacun des épisodes que j'ai pu regarder depuis, à la faveur d'un trou téléphagique dans mon planning.
Je ne sais pas encore si j'irai jusqu'au bout des 200 épisodes du Cosby Show, pour cette fois je ne me suis pas lancée avec l'idée d'aller au bout de l'intégrale et j'attends de voir venir, mais en attendant que je me décide, je prends énormément de bon temps. Je vous en souhaite tout autant devant ce pilote.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche du Cosby Show de SeriesLive.
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13 novembre 2011

Souriez, vous êtes gentils

Comme aujourd'hui, en France, il parait que c'est la journée de la gentillesse (eh bah si ça a les mêmes effets que la journée de la femme, on n'est pas encore rendus), il est de mon devoir patriotique de me plier à la lubie du jour et de ne pas me montrer désagréable.

Vous le savez, il m'arrive, quand une série m'a donné l'impression d'être vraiment pathétiquement merdique, de ne pas hésiter à le dire sur ce blog, en des termes plus ou moins crus, selon mon humeur, et en maintenant un semblant d'équilibre entre le besoin impérieux de vous mettre en garde et l'envie de mettre la série en charpille avec humour.
Mais tout cela n'est pas très gentil, n'est-ce pas ? Aujourd'hui ne sera donc pas l'une de ces journées.

En conséquence, voici une liste de séries sur lesquelles je ne vais pas écrire aujourd'hui, afin de pouvoir rester gentille.
Bones
Frasier
Gossip Girl
Legend of the Seeker
Life's too short
NCIS

The L Word
Tout le monde aime Raymond
Whitn-... Question 2 Hop-hop-hop ! Je sens qu'on dérape, là. Si je dois être gentille, le simple fait d'établir cette liste n'est pas très très gentil, et limite, même, méchant, on peut le dire. Si, on peut. Donc non, pas de liste.
Je vais essayer d'être gentille pour de vrai. Donc je vais trouver des choses gentilles à dire sur l'une de ces séries. Tiens, en voilà une bonne idée.

Ce que j'apprécie dans Gossip Girl, c'est la profondeur des intrigues et le fait que les personnages renvoient aux adolescents qui les regardent une image intelligente et constructive de cette période de leur vie.
Oui enfin c'est pas la journée du mensonge, non plus. Attendez, donnez-moi encore une chance, je suis sûre que je peux y arriver.
Ce que je trouve de bien dans Tout le monde aime Raymond, c'est que la série s'est arrêt-... nan vous avez raison, je sais pas le faire.

Bon bah écoutez, je suis désolée. Pour la journée de la gentillesse, ici, on est fermés.
On se retrouve demain.

SorryWereClosed

12 novembre 2011

[DL] Hell on Wheels

Ca n'a pas été chose facile de se mettre devant Hell on Wheels, et pourtant ce n'est pas une série envers laquelle j'avais un quelconque grief, bien au contraire.  Mais je ne voulais pas regarder le pilote entre deux portes, à la va-vite, juste pour le plaisir de le tester dés sa sortie. Et finalement, ce visionnage aura attendu une semaine entière, parce qu'à force de repousser, l'excitation du moment était passée et ça n'était plus aussi important de regarder l'épisode, même si j'avais un a priori positif.
Alors, finalement en ce samedi soir, je m'y suis mise, et en attendant de vous en parler plus en avant, voilà en tous cas le générique, parce que, je l'ai dit, le générique en tant qu'espèce menacée est devenu une denrée rare de nos jours.

HellonWheels
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

C'est un bon générique de western qu'on tient là ; un peu plus rythmé que la moyenne mais reprennant tous les codes musicaux du genre. Personnellement je ne cracherais pas sur une version longue, peut-être avec quelques interjections au coin du feu, ou éventuellement même des paroles.
Puisqu'on parle de feu, le feu qui consume le personnage, sa vengeance, est une image un peu simpliste qui aurait mérité une mise en oeuvre un peu moins factice. Cela renvoie aussi, bien-sûr, à la fin de l'épisode, mais globalement on voit bien la métaphore et on aurait mérité peut-être juste un peu plus d'imagination.

Pour autant, la chanson est suffisamment accrocheuse (elle l'est même beaucoup) et les images suffisamment esthétiques (c'est toujours beau, un feu, et je dis ça en étant pyrophobe) pour qu'on ne regrette pas d'être venus mais enfin, bon, on en arrive vite à la conclusion que Hell on Wheels n'a pas hérité du générique du siècle.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hell on Wheels de SeriesLive.

11 novembre 2011

Est-ce que tu t'entends parler ?

Il m'arrive, totalement par accident, de recommander des séries aux téléphages les plus curieux. Vous me connaissez, je ne le fais pas exprès.

Mais parfois, je m'aperçois de la façon que j'ai de présenter les choses, notamment sur Twitter où les caractères sont limités. Et il faut quand même avouer que ce qui semble un pitch intéressant, original ou un peu fou au premier abord... eh bien, peut parfois un peu faire peur.

Ainsi, pour Death Valley, j'ai tenu un discours assez incompréhensible du genre de "il y a des vampires, des zombies et des loup-garous, ça me fait peur mais c'est cool !", et sur Threesome, un pitch qui peut faire peur, "trois amis couchent ensemble et la fille tombe enceinte". Imaginez un peu l'effet sur quelqu'un qui ne s'y attend pas...

DeathValley-cast
Alors forcément, ça fait réfléchir. Quand l'un de mes collègues, le lundi matin, me demande ce que j'ai regardé et que je lui dis, en quelques mots pendant que je diffuse la revue de presse, que c'était "une série norvégienne sur un mec qui revient dans son patelin natal" ou que je me suis envoyé l'intégrale d'une série "où la femme d'un politicien est trompée par lui et reprend son métier d'avocate", ça fait pas envie, forcément. (Reconnaitrez-vous les séries en question ?) Peut-être que je suis nulle pour résumer une série ; peut-être aussi que l'exercice de recommandation demande un peu plus qu'un simple résumé du pitch et qu'on ne peut pas faire ça en quelques mots.

Mais du coup je me demande si ce n'est pas aussi ça, parfois, qui fait que j'échoue à vous donner envie de regarder certaines séries que j'ai appréciées. Evidemment, on ne peut pas dire que je me limite dans le nombre de caractères sur ce blog, et d'ailleurs, dans le podcast de SeriesLive non plus on ne peut pas dire que je sois silencieuse, mais peut-être que c'est la façon de tourner les choses qui ne facilite pas la contagion.
Peut-être aussi qu'il faudrait que je résume plus. Je me suis aperçue à travers mes reviews de The Slap que je résume en fait assez peu les intrigues et que, pour une fois que je faisais des reviews épisode par épisode, je décrivais des passages entiers et ça m'était en fait très peu familier, comme procédure. J'ai plutôt tendance à parler de mes impressions que de ce qui se passe ; c'est bien dans le sens où ça vous évite les spoilers, mais d'un autre côté, peut-être qu'en réalité les posts vous sont un peu imperméables parce qu'ils ne prennent du sens qu'une fois qu'on a vu l'épisode aussi, or pourquoi regarderiez-vous un épisode sur la base seule de mes impressions quand son résumé vous est si opaque ?

Pas facile de trouver un équilibre, et c'est pour ça que les fiches de SeriesLive sont d'un grand soutien. Parce que dans ce contexte purement objectif, je suis obligée de me poser pour essayer de résumer l'histoire le plus clairement possible au lieu de la mêler à mes impressions vis-à-vis de la série.
Depuis la création de ce blog, j'ai toujours lié mes posts aux fiches de SeriesLive, principalement parce que je fréquente et contribue "activement" à ce site depuis... fin 2004, ça ne nous rajeunit pas. Ces derniers temps, je voyais les news comme un moyen d'attirer votre attention sur les séries, en dépit du fait (et ça se confirme quand je fais des bourdes comme ce soir) que je ne suis pas une newsmakeuse dans l'âme. Ptet que finalement, c'est sûr les fiches que je devrais reporter le gros de mon attention...

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