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ladytelephagy
21 septembre 2009

Congratulations are in order

Je m'étais juré de ne pas me laisser spoiler sur les résultats des Emmys, mais bon... j'admets que j'ai quand même trainé les pieds pour aller me coucher, et je vous avoue que j'ai le sentiment que même grippée et fatiguée, ça valait le coup.

congrats

Bravo Kristin ! Je n'osais y croire, mais Pushing Daisies aura bien reçu un dernier Emmy (non-technique, en plus). Mérité à titre personnel, et en ce qui me concerne, je prends ça pour un ultime hommage.
J'ai hâte de voir ce soir Kristin monter sur scène. Une raison de plus (si jamais il m'en fallait) de cagouler la cérémonie et la regarder religieusement.

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19 septembre 2009

Endless sorrow

Un regard en arrière alors que la nouvelle saison démarre : qu'aura été pour moi la saison 2008-2009 ? Le mot-clé a résolument été : "adieux".

Alors que je m'enflammais sincèrement pour des séries qui, pour la première fois depuis des années, au-delà du simple divertissement, avaient su me toucher profondément, j'ai dû subir leurs annulations successives. Pushing Daisies, Life... Ce n'est pas tant le déchirement sur le moment qui permet de prendre la mesure de l'attachement, que la persistance dans le temps de la douleur.
Mais ces séries ont-elles pour autant fait leur entrée au Panthéon de mes préférées ?

Ce qui qualifie une série préférée pour le titre en question est souvent flou. Sur le moment, bien-sûr, on adore, mais c'est le temps qui décide réellement de ce statut. Les indices relevés sur le vif ne sont pas suffisants pour conclure.
Quand une série est annulée, c'est souvent dans un brouhaha de glapissements d'horreur ("naaaan ! j'adorais cette série, c'était la meilleure de tout l'univers !"), mais combien de ces téléphagiques orphelins ressentiront un manque à quelques saisons de là ? Il semble parfois même que sur certains, l'annonce de l'annulation ait des vertus érogènes, et qu'une série annulée dans la fleur de l'âge devienne de facto une série préférée. Combien sont-ils sur les forums à trainer leur misère... jusqu'à ce qu'une nouvelle série reprenne le titre à la rentrée suivante et que tout soit oublié ?

Toutes les séries que j'ai regardées assidûment n'ont pas nécessairement mérite le titre de "séries préférées", puisqu'on en parle. et parfois, je n'ai pas pu être assidue, mais ça ne m'a pas empêché de sentir très précisément que la série, sans hésitation possible, en était. Je n'ai vu qu'un épisode de la saison 1 de Rude Awakening, plusieurs de la saison 2 et presque toute la saison 3, mais l'intégrale n'est pas utile pour pouvoir proclamer que la série compte parmi mes préférées. D'un autre côté, j'ai vu tout Ally McBeal, et pour autant ce n'est pas du tout son cas. A chacun sa place et d'ailleurs même Reba ne fait qu'approcher le podium sans y poser le moindre orteil.

Alors, bilan ? Environ 6 mois plus tard, je sais confusément que Life, qui avait percuté mon âme de plein fouet par son personnage principal, a désormais les caractéristiques d'une série que je vais regretter... encore un peu. J'ai plaisir à regarder mes DVD saison 1, mais je finirai par en faire mon deuil, et probablement que dans quelques années, au train où vont les choses, quand on me demandera mes séries préférées, je ne la citerai pas.
Et puis, pas loin d'un an plus tard, je sais que Pushing Daisies a d'ores et déjà atteint le statut rarissime de "série préférée". Le simple fait de tomber par hasard sur une photo d'Anna Friel lors d'une recherche Google qui n'a rien à voir, et d'alors ressentir un douloureux pincement au cœur, est de ces signes qui ne trompent pas. Je lis une news sur une grille de rentrée, et en voyant que la série va être diffusée sur telle chaîne de la TNT, une larme roule sur ma pommette, et je sais qu'on m'a enlevé une série qui résolument signifie beaucoup.
Je n'ai pas besoin de faire un gros effort de mémoire pour faire remonter le flot de souvenirs typiquement téléphagiques liés à Pushing Daisies : l'attente du nouvel épisode, le ressenti devant les trouvailles musicales ou graphiques, le cœur qui s'envole de ravissement, la densité soudaine de l'air autour de moi lorsque je rangeais mon épisode en sachant qu'une nouvelle semaine me séparait du suivant... ces choses un peu sentimentales qu'on ne ressent pas devant toutes les séries, et qui ne s'expliquent pas.

Avec les adieux viennent forcément les questions : et ensuite ?
Remplacer ? Forcément impossible. Parfois on essaye quand même, mais ce n'est jamais de cette façon qu'on commence une nouvelle histoire téléphagique. Là aussi, c'est le temps qui décide. On sait, en tous cas, qu'il n'y aura pas de réincarnation possible. Aucune de mes séries préférées n'a jamais pu me donner l'impression que je l'avais trouvée dans une autre plus tard. Ce qui est perdu l'est pour toujours. Mais c'est vrai aussi qu'il n'est pire aveugle que celui qui refuse de voir.

En fait, plus j'y pense et plus 2008-2009, sur un plan téléphagique, aura été pour moi une saison de deuil. Du coup je redoute que 2009-2010 ne soit qu'une saison de rebond. Il faut attendre que se fasse la guérison, lentement.
La période des pilotes commence, on verra après tout, mais je sens bien qu'il est trop tôt.

C'est pour ça aussi qu'après l'arrêt de Pushing Daisies, je n'ai plus su faire durer mes coups de cœur. Mon coeur de téléphage est antidérapant pour un moment encore, rien n'accroche vraiment. Ca a aussi ses bons côtés ; je ne me fixe pas et donc découvre à tour de bras ; il n'y a de la place pour rien alors il y a de la place pour un peu de tout. Mais dans le fond, je suis une téléphage attristée.

LoveAfterDeath

J'imagine qu'on a tous une histoire de ce genre, d'une annulation pas comme les autres, qui fait parfois dire que rien ne sera plus jamais comme avant et qui ébranle notre téléphagie dans son ensemble. On sait qu'on n'est pas vraiment fâché, mais quelque chose s'est tout de même abimé. C'est ça aussi, une passion. Il faut admettre que ça fait partie de la vie téléphagique que de tomber amoureux puis de devoir rompre brutalement avec une série. Oui, c'est le temps qui résoudra tout...
Mais vivement la cicatrisation, quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de magie : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

29 août 2009

Carte postale

PostSecret

Finalement, j'en viens à la conclusion que la téléphagie, ça ne se commande pas.

Je voulais absolument me trouver une série à dévorer cet été, et je vous proposais de m'aider à choisir. Je m'était fixée sur une série, et ne manquait plus que le passage à l'acte.

Mais alors, je ne sais plus trop comment, je me suis trouvée happée par un tourbillon de séries japonaises, et puis, bon, du coup le reste est un peu passé à l'as. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose, d'ailleurs ; c'est juste que ça s'est passé comme ça.

Depuis, le cœur tordu devant 14 Sai no Haha, Kaze no Garden ou Aishiteru ~Kaiyou~, riant aux éclats devant Seigi no Mikata, et mangeant des M&M's devant BOSS (c'est là mon Top 5, en passant), j'ai mis de côté mes découvertes ou redécouvertes américaines. N'allez pas croire cependant que cette orgie a complètement shunté la fiction américaine.

Car à ma plus grande surprise, ces quinze derniers jours, j'ai aussi trouvé du temps pour m'enfiler tous les épisodes ultimes d'Urgences diffusés pendant cette période (ça doit faire 5 ou 6 épisodes, en tout, non ?), j'ai continué à regarder Drop Dead Diva (même si je n'ai aucune idée de pourquoi), je me suis même laissée aller à 1 Monk ici et 1 Chuck là. Preuve que ma dévotion envers le Japon n'a rien eu pendant cette période d'exclusive.

En toute sincérité, je pense que j'en ai encore pour quelques temps comme ça, deux, trois semaines peut-être, avec une consommation aussi effrénée. Ce n'est pas trop m'avancer que de dire que plus la rentrée américaine approchera, plus elle aura mon attention (surtout qu'elle commence avant le gros de la rentrée japonaise), à plus forte raison parce que j'ai soigneusement évité 99% des trailers pour les nouveautés de la saison.

En fait, c'est même complètement la raison pour laquelle je suis dans cette phase en ce moment, si on réfléchit bien. Car vu le taux d'annulation de la saison dernière, ce qui se joue en septembre aux USA, c'est un peu l'intégralité de ma saison, puisqu'en dehors de Better Off Ted, je ne suis pas spécialement fan des séries qui reviennent cette saison. Ou alors j'ai une grosse amnésie, mais bon.

Et comme justement, ce n'est pas sur la fiction japonaise qu'il faut compter pour du long terme dans la majeure partie des cas, mon attention va être soutenue envers la rentrée US, sans pour autant me lamenter à attendre qu'elle soit enfin lancée. Une attention que je crains justement d'être trop soutenue, car ça risque de m'influencer dans mon opinion que de savoir que je n'ai plus de série fétiche à l'antenne, dans un sens comme dans l'autre puisqu'il sera possible que je me dise aussi bien "pff, ça vaut pas Pushing Daisies" que "woah, une nouvelle série à encenser, je n'attendais que ça". C'est à double tranchant, mais c'est de toute évidence ma dynamique de la rentrée. Ce sera un vrai challenge que cette nouvelle saison où je n'ai à fêter le retour de personne en particulier (le feu pour Brothers & Sisters s'était apaisé... faut dire que j'ai lâché en cours de 3e saison, je sais plus trop pourquoi d'ailleurs ?).

Alors bon, disons que jusqu'à la fin de l'été, ma téléphagie a pris des vacances, qu'elle a fait ses valises pour le Japon, qu'elle revient bientôt mais qu'elle va continuer à donner des nouvelles.
Dans ce contexte, je peux comprendre que ses carnets de voyage n'intéressent pas tout le monde (bien que je le regrette), mais si ça peut vous rassurer, les choses vous se rééquilibrer d'ici quelques semaines, mécaniquement.

Par contre, j'espère bien me désintoxiquer de Drop Dead Diva parce que ça m'inquiète. Je ne sais pas comment j'ai chopé ça, en buvant de l'eau du robinet peut-être, mais j'espère que ça va s'arrêter à un moment...

26 août 2009

Mieux vaut un petit chez soi...

Aujourd'hui, ce n'est pas la téléphage qui vous parle. C'est l'amoureuse des appartements. Eh oui dans ma vie j'ai une autre passion, c'est voir les logements des autres. On psychanalysera ça une autre fois.
Et je dois dire que ces deux dernières semaines notamment, j'ai été frappée par le charme fou des logements japonais tels que dépeints dans les séries. Alors hop, petite visite des lieux. Si Melrose Place peut le faire, pourquoi pas moi avec des dorama ?

Évidemment, il y a le truc auxquels on pense tous, gavés de stéréotypes que nous sommes, c'est la table au ras du sol auprès de laquelle on s'assied sur les genoux jusqu'à ce que mort du tibia s'en suive. Je ne conteste pas, ça existe.

Appart_Tradi1
1 Rittoru no Namida (avouez, vous avez tout de suite pensé à ça quand j'ai parlé de logement japonais)

Appart_Tradi2
Seigi no Mikata (et encore, il y a sur la gauche les meubles occidentaux de la grande sœur qui donnent déjà du cachet)

Mais ce n'est finalement pas le plus courant, et c'est, en fait, de là que vient parfois l'ennui. Il faut dire que beaucoup de décors d'intérieur dans les fictions japonaises sont atteints du syndrome du "parquet ciré", genre la jolie maison avec les canapés au carré et le sol impeccablement nu. Bon, c'est un style, hein ? Mais c'est triste comme un jour sans riz.

Appart_Cosy2
Aishiteru ~Kaiyou~ (il est pas ciré mon parquet ? Le Japon envisage de proclamer que son drapeau sera désormais bois-blanc-beige...)

Appart_Cosy3
14 Sai no Haha (le cliché de la chambre d'adolescente rangée méticuleusement est tout un poème à lui seul)

Appart_Cosy1
Katagoshi no Koibito (il ne s'agirait pas que les coussins soient en vrac, Dieu nous en préserve. Attention, du rose anticonformiste s'est glissé dans cette image)

Le genre d'endroit où mon père rêve de vivre, où on repère le moindre cheveu qui traine à 500km à la ronde.

Mais attendez, il y a pire... au syndrome du "parquet ciré" s'ajoute souvent la blanchite aiguë. Tout est blanc ! Plus blanc que blanc, même ! Du blanc où que le regard se porte !

Appart_Blanc2
At Home Dad (parce que le blanc, c'était pas assez, il faut aussi ajouter l'effet inox)

Appart_Blanc1
Seigi no Mikata (avec les incendies et les vampires, c'est le genre de truc qui me donne des sueurs froides la nuit)

Appart_Blanc3
Seigi no Mikata (le salut vient à grand'peine des rideaux ; oui, les Japonais se meublent tous chez Ikéa, pourquoi cette question ?)

Quand on vit dans ce genre d'endroit, on doit avoir l'impression de vivre dans un laboratoire ! Mon cauchemar... Ya quand même des fois où avoir une Valérie Damidot sous la main ne ferait pas de mal à tout ce beau monde. Chais pas, du bleu, du vert, du prune, de l'orange, n'importe quoi mais faut arrêter avec le blanc hôpital !

Mais l'espoir est venu des appartements de célibataires, en fait. Car les logements ci-dessus ont la curieuse caractéristique commune d'être dédiés à une famille ou, au mieux, un couple. Mais prenez une célibataire japonaise, et tout de suite, elle donne de la personnalité à son appartement.

Appart_Celib2
Kimi wa Pet (je vous l'accorde, c'est plutôt blanc, mais cette mezzanine c'est de l'or en barre !)

Appart_Celib1
Zettai Kareshi (j'adore l'impression de bordel girly qui en ressort... et l'agencement des pièces est sympa, aussi... 'me ferais bien ça en Sims)

Appart_Perfect1
Katagoshi no Koibito (alors là c'est juste le living de mes rêves, tout va bien ; ya juste la couleur du canapé à changer)

Je suis amoureuse, mais alors amoureuse de chez amoureuse, de la maison meublée quasi-uniquement avec du fer forgé de Katagoshi no Koibito. Allez, on en remet une couche.

Appart_Perfect3
L'entrée toute de vert vêtue, avec une impression de fraîcheur accueillante.

Appart_Perfect4
Une vue de la cuisine dont on jurerait qu'en fait c'est l'atelier d'un jardinier.

Appart_Perfect5
La terrasse rappelle (en plus fournie) celle de Will & Grace (appartement dont j'ai déjà chanté les louanges, suivez l'tag).

Appart_Perfect6
Mais non, c'est pas (que) pour la télé que j'ai pris la capture, zavez repéré la cheminée sur la droite ?

Appart_Perfect2
Vue depuis le lit de la salle de bains, agencée façon véranda. Priceless.

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Allez, pour finir, une vue d'ensemble de la pièce principale ; on appréciera l'impression de luminosité pas agressive qui en ressort. Je n'ai pas la main verte mais je suis sûre que de toutes façons la plupart des plantes sont en plastique, donc ce serait jouable.

Voilà, c'était pas grand'chose, mais je voulais tout de même partager avec vous mes découvertes immobilières, même si certaines (notamment la dernière) sont très irréalistes au regard des surfaces habituellement en vigueur dans les métropoles nippones.
La prochaine fois, si vous voulez, on causera architecture, parce que j'ai aussi eu le temps de repérer deux/trois immeubles qui méritent le coup d'œil...

24 août 2009

Combattre le futur

J'étais tranquillement sous ma douche, en train de me faire un shampoing parfumé au milkshake à la fraise quand soudain, je me suis dit "pfff, que les gens sont sots de faire une fixette sur The Vampire Diaries et autres CWeries !"... et c'est là que ça m'a frappée. J'ai bondi hors du nuage de vapeur pour aller me regarder dans le miroir au-dessus de l'évier. Et il n'y avait pas le moindre doute, la preuve me fixait dans les yeux : j'étais devenue une vieille téléphage.

Vous savez, quand vous êtes un jeune téléphage, vous regardez les plus vieux, ceux qui ont de la bouteille, et vous vous promettez de ne jamais devenir comme eux. Mais si ! Vous savez ! Ceux qui répétaient que hors HBO point de salut, et si t'avais pas aimé Six Feet Under t'étais qu'une sombre merde, et tant qu'on a pas vu Oz on connaît rien aux séries télé, et de toutes façons Buffy c'est rien que pour les ados. Et je me disais, mais franchement, ils sont bornés ou quoi ? Je regarde la même chose qu'eux mais ça ne me viendrait pas à l'idée de dire des choses pareilles ! M'enfin ! On n'est pas tous obligés d'avoir les mêmes goûts ! Quand un quarantenaire mal embouché se piquait d'insulter les américains parce qu'ils n'avaient pas assez regardé Le Protecteur, conduisant à son annulation alors que des According to Jim et des Smallville semblaient increvables, j'étais ébahie devant tant de mauvaise foi (étant entendu que c'étaient quand même bien ces mêmes américains qui avaient fait en sorte que la série vienne à l'antenne et tienne trois saisons), éberluée par tant d'aveuglement obtus.
Et finalement, on n'échappe apparemment pas à son destin, je suis devenue l'un d'eux. Je suis une vieille téléphage aigrie.

Vite, vite, un exorciste ! Je m'étais jurée de ne jamais tourner comme eux ! J'étais pleine de bonnes résolutions pour ne pas leur ressembler : ne pas rester focalisée sur des séries vieilles d'une à deux décennies que j'avais aimées, tenter de découvrir le plus de choses possibles, garder l'esprit ouvert...
Mais non, rien à faire, je suis devenue acariâtre, blasée, cynique. J'ai perdu ma faculté à pardonner aux jeunes téléphages encore peu éduqués sur les possibilités qui s'ouvrent devant eux.

Non, je refuse de le croire. Je refuse de tourner comme ça. Je refuse d'être une vieille peau qui 15 ans après ne jure que par SPACE 2063 et n'a pas su se trouver de nouvelles séries pour faire battre son cœur.

Je vais redoubler d'efforts. Je vais m'ouvrir à plus de pilotes encore. Je vais même regarder des trucs avec des dents pointues s'il le faut ! Mais non, aucune chance, je ne deviendrait pas une vieille téléphage élitiste.

C'est ma bonne résolution de la rentrée : titiller encore plus la curiosité des autres, et entretenir la mienne.

PS : des fois je me dis que je dramatise. Par exemple je suis encore capable de m'émerveiller devant Pushing Daisies, et puis je ne suis pas si élitiste si j'ai continué à regarder Drop Dead Diva... ouais, non, je suis pas encore complètement perdue pour la cause... Je devrais peut-être, sur ce dernier point, quand même.

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9 août 2009

ありがとう, Eske-さん

Et d'ailleurs en parlant de dorama japonais, plusieurs de mes fiches ont été postées aujourd'hui par Eske (puisse ses séries favorites être renouvelées à l'infini), donc si ce n'était encore fait, n'hésitez pas à aller voir les fiches de ces séries dont je vous ai déjà parlé :

- Lunch no Joou (fiche SL)
- Yakou no Kaidan (fiche SL)
- Innocent Love (fiche SL)
- The Quiz Show (fiche SL)
- Futatsu no Spica (fiche SL)

Merci à lui pour participer à l'éducation des téléphages français, et rendez-vous avec de prochaines fiches très bientôt !

2 août 2009

Ecran au-dessus

Il y a quelques semaines de ça, j'ai écrit un petit article sur l'impact qu'a l'usage d'internet sur la vie d'un amateur de Jmusic. Sur sa passion. Étrangement, pas tellement sur sa consommation, sans doute parce que je reconnais que sans internet, on ne peut vraiment écouter de la Jmusic dans des proportions correctes. Mais du coup, ça m'a poussée à réfléchir à nouveau à l'impact de ce média sur notre condition de téléphage, et il est assez évident à mes yeux, à tort ou à raison d'ailleurs, qu'internet n'est QUE positif pour le téléphage, quand pour le Jfan son apport me semble plus ambigu.

Déjà, internet encourage le téléphage à la curiosité. C'est un point qui, comme vous le savez, m'est cher. Et je pense que c'est l'atout majeur d'internet en téléphagie : on y ouvre des portes sur un couloir de possibilités quasi-infini. Plus on peut y trouver de choses, plus on en regarde. On s'extrait du carcan imposé par les diffuseurs ou les distributeurs, et on navigue à son gré. Pourvu d'être habile et dynamique, on peut trouver quasiment tout, à commencer par des informations, et à partir de ces informations, si on le souhaite, on peut trouver les séries elles-mêmes. Séries dont on a tout lieu d'ignorer l'existence mais qu'importe, puisque des sites nous donnent les clés pour y remédier. On clique, on clique, et on clique encore, et en 5 à 10mn, vous avez une nouvelle découverte qui vous tend les bras. Et comme on s'habitue très vite à tous ces outils, on ne conçoit plus de faire autrement : cliquer pour faire une nouvelle rencontre télévisuelle.

Internet encourage aussi le téléphage à sortir de la passivité... s'il s'y est jamais trouvé. Le téléphage connecté à internet est au couch potato ce que l'homme de l'âge de fer est à l'homme de l'âge de pierre. On a évolué (mais on n'a pas de plan...). On va à la recherche des news, des spoilers, des résumés, des discussions, ou des blogs... On va à la rencontre de la nouveauté. Rappelez-vous à quoi ressemblait l'arrivée d'une nouvelle saison télévisuelle quand vous n'aviez pas encore internet : vous attendiez que ça arrive de notre côté de l'Atlantique, et en fait, la plupart du temps, vous n'aviez aucun moyen de surveiller ce qui allait arriver ou non. Vous subissiez l'actualité. A présent, on a le choix d'aller au-devant de la nouveauté, ou non. On peut même faire bien mieux que ça puisqu'en amont, on a la possibilité de lire les news sur l'achat d'un projet, la constitution de son casting, la création des grilles de rentrée, les trailers qui sont distillés avant qu'elle ne commence... Sans compter tous les téléphages qui s'investissent dans un site, un blog, un podcast, qu'importe, toute autre initiative, et qui vivent leur passion sans la subir. Magique.

Et puis, internet encourage le téléphage à l'analyse, la réflexion. Parce que, la conséquence des deux premiers points, c'est que devant l'afflux d'informations entrantes et sortantes, le téléphage doit bien faire le tri. Quelles séries va-t-il (plus ou moins) décider d'écarter de sa consommation ? Le temps fait défaut et, il faut se rendre à l'évidence, on ne pourra jamais TOUT voir. Quelles informations choisit-il de ne pas lire, selon ses préférences envers les annonces de castings, les spoilers, les reviews épisode par épisode...? Quelles informations, à son bout de la chaîne, va-t-il répercuter à son propre lectorat téléphagique ? Le média, par sa nature, oblige à sortir un message, et donc à réfléchir. Qu'ai-je pensé de tel épisode ? Quelle série n'ai-je pas choisi de regarder et pourquoi ? On ne peut décemment pas être partout, il faut donc hiérarchiser les priorités.

Le téléphage qui prend possession d'internet se fait aussi éduquer par lui. Internet fait évoluer le téléphage, et entame pour les mieux disposés une mutation de la consommation, de la réceptivité et de la capacité d'analyse.

Lors de la préparation d'un autre post (qui en est à sa 4e réécriture, c'est vous dire les chances que vous avez de le lire dans un avenir proche !), je me suis aperçue que je ne vivais ma téléphagie avec satisfaction que depuis que j'avais deux écrans pour l'arpenter en long, en large et en travers. Seulement l'un, ou seulement l'autre, ça ne fonctionnerait pas, ou plus, en tous cas pas aussi bien. "Mais comment je faisais avant ?!" est une remarque que je me fais de façon récurrente. Certes, avec internet en ma possession (et non pas juste en ma connexion, nuance), je vis aujourd'hui dans un monde d'immédiateté, où il me faut tout, tout de suite, pare que je sais que dans 90% des cas, c'est possible à condition d'utiliser le bon enchaînement de recherche, d'exploration et de surveillance de mon réseau personnel. Et cela ne manque pas de se montrer frustrant dans le cas des 10% restants ! Mais de loin en loin, avoir pour seul outil téléphagique ma télévision m'apparait comme un défi désormais impossible à relever.

Cependant, plusieurs raisons font que la télévision (l'objet) reste encore un impératif de mon équipement. Et vu ce que ça coûte aujourd'hui, ça fait un peu mal quand je m'assieds.
D'abord, sur le plan de la téléphagie en elle-même : si je ne parle ici quasiment que de séries (bien qu'en quelques occasions je m'autorise des parenthèses sur les films, les téléfilms, ou les émissions de divertissement), il n'en reste pas moins que le terme de téléphage a sciemment été choisi par votre serviteur. C'est bien la télé dans son ensemble que j'avale goulument ! Il ne me viendrait pas à l'idée de me priver de documentaires, de débats, ou encore de publicités. J'ai besoin de cette pluralité, et je sais qu'elle ne serait pas la même si je devais systématiquement passer par le cagoulage pour l'intégralité de ma consommation télévisuelle.
Il y a l'effet de surprise, aussi, intimement imbriqué dans ma téléphagie. Cet épisode qu'on n'aurait pas fait la démarche de regarder s'il n'avait été diffusé ce soir-là, ou cette rediffusion que vous avez tout de même tenté alors qu'elle se situe au beau milieu d'une saison, mais parce que l'épisode s'avère bon...
Et puis évidemment, l'une des raisons pour lesquelles je garde ma télé, c'est l'affect. Quoi qu'on dise, ce n'est jamais innocent de regarder la télé sur la télé, cela participe d'une démarche. C'est ma télévision, quand je l'allume, c'est un moment que je prends, que je passe avec moi-même et l'émission concernée. Et puis, la consommation téléphagique sur internet donne une indépendance certaine, mais justement, elle fait aussi vivre hors du temps. Je regarde ce que je veux quand je veux, mais je le regarde toute seule (comme par exemple quand je regarde le pilote d'une vieille série et/ou d'une série méconnue). Dans l'acte de regarder la télévision et pas juste son contenu, il y a une sorte de communion sociale : je regarde en même temps que X milliers, ou millions, de téléspectateurs, qu'une partie se trouve dans mon salon ou pas. J'ai en effet toujours trouvé qu'il était d'ailleurs plus difficile de regarder du contenu téléphagique avec des proches sur un ordinateur, on perd en convivialité.
Tout ironique que ça puisse paraître, quand je regarde la télé, je sors aussi du monde. A force de pratiquer internet pour mes centres d'intérêt et mes passions, j'ai développé un certains nombre de réflexes. Souvent, je les trouve bien utiles, mais parfois je me dis qu'ils ont transformé ma consommation eux aussi. Par exemple, au beau milieu d'un épisode, quelque chose me chagrine et j'ouvre un onglet de mon navigateur pour avoir le cœur net (syndrome du "mais où je l'ai vu, lui ?!"). Quand un mail apparait dans le coin de mon écran, je fais un raid sur ma boîte mail pendant un temps mort de l'intrigue. Regarder la télé, c'est justement se couper d'internet, me consacrer à ce que je regarde, prendre le temps, prendre du recul. Sortir du royaume de l'immédiat.

Le téléphage d'aujourd'hui ne peut vraiment s'épanouir sans internet.
L'un ne va plus sans l'autre : contre qui râler si on ne subit plus les diffusions télé ? Et où râler à propos des dites diffusions si on n'a pas internet ?

Sortes de yin et de yang téléphagiques, ces deux écrans se complètent, se reflètent mutuellement, forment un tout, assurent un équilibre. Et encombrent votre salon, mais on n'a rien sans rien...

1 août 2009

Pilot Bashing - you're doing it well actually

La Twittereview n'est pas morte ! La voici de retour après une brève absence (la dernière fois on s'était arrêtés à Dark Blue...), et nous serons trois amazones de l'impossible ("trois nanas qui n'ont rien prévu samedi après-midi" ça le faisait moins) à nous attaquer à Ruby & the Rockits, dont je pressens, ayant vu le générique, que ça va pas être triste en matière de pilot bashing.
A savoir freescully, Scarlatiine, et votre serviteur dont les comptes Twitter sont accessibles ci-dessous :

lady_2009_bigger           Logo_bigger           Scarlatiine   

Si vous voulez vous joindre à nous, pas de problème ! Plus on est de fous, etc... Le compte à rebours commencera à 14h30 tapantes. Presque. Enfin par là, quoi.
La Twittereview, l'essayer c'est l'adopter !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (comme nous pour le moment) : la fiche Ruby & the Rockits de SeriesLive.

31 juillet 2009

Le prénom interdit

Concept plus ou moins maîtrisé d'une série à une autre : le prénom interdit. Alors que nous sommes à, pour arrondir, un mois du lancement des festivités de la rentrée (pilotes à foison, changements de cast dans les séries déjà lancées...), le problème va se poser du prénom interdit, avec, fatalement, quelques loupés en la matière.

Ah, alors : qu'est-ce que c'est que cette fameuse histoire de prénom interdit ? Le Petit Téléphage Illustré nous dit, page 236, édition 2008 :
Prénom interdit :  prénom utilisé pour un personnage nouveau, mais qui a déjà été porté par un personnage majeur de l'histoire de la téléphagie par le passé.
Comme toujours, Le Petit Téléphage Illustré vole au secours de l'éducation des masses.

Pour vous en donner un criant exemple : l'année dernière, la palme du prénom interdit est revenue à Veronica de Better Off Ted. A l'effet : "hein ? Veroni-... ah, celle-là !" propre au prénom interdit, s'ajoutait le second effet Kiss Cool, qui fait qu'on associe le prénom à un type de personnage, ici, la blonde cynique.
Avouez que ça va être dur à battre en cette nouvelle saison, tant le syndrome est merveilleusement illustré par le présent exemple.

Certains personnages dotés d'un nom hors du commun sont d'emblée hors de danger : Josiah, Angus, et autres Fox, sont relativement à l'abri, sauf à vouloir explicitement leur rendre hommage (j'ai par exemple des soupçons sur la ressemblance entre Buffy et Sookie).
Il y a aussi les petits flemmards qui ont d'emblée déclaré forfait, et qui optent pour un classique John, Mike ou encore Tom. Cette guerre n'est pas leur guerre, ils ont déjà rendu les armes.

Entre ces deux extrêmes, il y a tout le reste. Les prénoms qu'on espère avoir utilisés avant tout le monde, ou au moins, qui n'auraient pas été utilisés par un personnage marquant ces dernières années ; à cet égard, l'exemple Veronica est criant parce que quand Veronica Mars a déboulé, plus personne ne pensait aux Dessous de Veronica, alors qu'à son arrivée, la Veronica de Better Off Ted débarquait dans un univers où les téléphages pensaient encore à Veronica Mars, et même à l'éventuelle résurrection de cette série en film ; là se trouve la faute qui a fait basculer Better Off Ted dans l'univers parallèle du prénom interdit.
Chaque saison, il faut rivaliser de ruse et renouveler son abonnement auprès du Guide des Prénoms des éditions Atlas pour trouver, miracle, un prénom qui sorte un peu de l'ordinaire, et garantisse d'être protégé du fameux danger du prénom interdit.

Parce que le problème du prénom interdit, c'est qu'il refuse au personnage d'avoir son identité propre, parce qu'il rappelle trop celle d'un autre. Qu'y a-t-il dans un nom ? Tout le personnage, condensé en quelques lettres évocatrices. Et sur ce simple nom repose tout l'affect que le spectateur a placé dans un personnage qui lui est antérieur, et bloque le principe-même sur lequel le succès d'une série se construit : l'attachement. C'est un peu comme quand votre nouveau mec s'appelle comme votre ex, ça ne peut pas se faire sans aléas...

A la rentrée, nous aurons évidemment notre lot annuel de John, Mike, Tom et toute la clique. Et puis il y aura ceux qui auront pris le risque de braver le prénom interdit. Pour un nouveau personnage, c'est un défi en soi, même s'il semble relever du détail.

A plus forte raison parce que chaque spectateur a sa propre liste, toute personnelle, de prénoms interdits. Pour moi, il ne peut y avoir qu'une Fran, qu'une Reba, qu'une Roseanne, et d'ailleurs une seule Dana, aussi. Alors que de toute évidence il en a forcément existé d'autres que celles auxquelles je pense. Ces personnages qu'on peut se permettre de nommer uniquement par leur prénom, participent à la malédiction du prénom interdit.
Tremblez, scénaristes ! Le jour du jugement premier n'est plus très loin...

30 juillet 2009

Le Gong sonne toujours deux fois

On parle de plus en plus de la reunion des acteurs de Sauvé par le Gong. Ce qui n'était au départ qu'une blague parmi tant d'autres, dans un talk show américain parmi tant d'autres, a servi de test et devant l'écho enthousiaste rencontré, a permis à la reunion de se mettre en branle. J'avoue qu'au départ, j'étais assez sceptique quant aux probabilités que ça se produise véritablement, mais apparemment ça va bel et bien être le cas, même si Tiffani Thiessen fait mine d'entretenir le suspense (avec brio cela dit).

ShitTonofStuff

Crédit : funnyordie.com

Je dois bien avouer que ces reunions, ça me rend assez perplexe.

Si je parviens à comprendre qu'on cherche à faire un épisode ou un téléfilm de suite, genre "10 ans après, que font nos personnages bien-aimés" (et cela sans être systématiquement partisane de la pratique), le concept de reunion me laisse par contre assez froide.

J'ai pourtant regardé A Nosh to Remember, la reunion d'Une Nounou d'Enfer. Et osons le dire, j'ai pleuré comme un bébé pendant tout le long. Sur l'air de : "bouhou, c'est Fran ! bouhou elle fait des pâtes ! oh arrêtez, maintenant Charles vient de sonner à la porte, bouhouhouhouhou !". Vous voyez le genre. Mais pendant que vaquais à mes midinettes occupations, mon cerveau continuait de réfléchir. Et il trouvait tout cela un peu trop facile... les acteurs qui viennent discuter des bons moments passés sur la série, les extraits en guise de flashbacks nostalgiques, bah ouais, et pourquoi pas tout le monde qui s'embrasse avec les yeux humides ?! Ah, ça aussi ils l'ont fait, au temps pour moi. En somme, pas l'ombre d'un contenu inédit. Une arnaque bien camouflée, mais une arnaque quand même.
On trouvera difficilement fan plus passionnée que moi envers cette série, et pourtant, j'étais déçue. Oui, déçue. Même en y voyant un intérêt qu'on pourrait qualifier de documentaire, en tant que lectrice de Fran Drescher, pour voir à quoi ressemblait la fameuse maison toute blanche sur la plage et ce genre de choses, il y avait objectivement peu de raisons de sauter au plafond, objectivement parlant. Mais j'aime pas dégoûter les autres donc allez vérifier par vous-même ce que vous en pensez.

Il doit pourtant bien y avoir un intérêt à ce type d'exercice, mais je ne vois juste pas lequel. Ma distance vis-à-vis des reunions s'explique peut-être par le fait que je ne suis pas attirée par les acteurs en tant que personnes, ni par ce qu'ils pensent, mais seulement par les personnages qu'ils interprètent. Et que les voir "au naturel" me captive finalement peu. Je ne mélange même pas l'acteur et le personnage, non, c'est juste que l'acteur a sa vie et que je n'ai pas très envie qu'elle soit mêlée à la mienne.
Et cette façon de voir n'est pas contradictoire avec l'affection que j'ai développée pour certains d'entre eux, au point de lire leurs ouvrages autobiographiques ou de me rendre à une dédicace, ni de baser tout un post sur leur filmographie, a contrario de ce qu'on pourrait croire. Pour moi, ces opérations permettent de comprendre comment ils font leur travail d'acteur, d'où ils tirent ce qu'ils ont à offrir à ces personnages que j'affectionne. Mais à la base, je n'ai aucune envie de savoir avec qui ils couchent ou leur sauce préférée pour les pâtes.

Sauf que ces reunions ne donnent pas lieu, ou je ne suis pas tombée sur les bonnes, à une réflexion de ce type. On y reste dans l'émotionnel au mieux, la superficialité au pire, et on n'est pas plus avancés. C'est si pratique de ressortir les archives qui ont marché il y a 10 ou 15 ans, plutôt que de se donner du mal. L'ambiance est là, mais c'est bien tout.

Et surtout, je trouve ça très réducteur pour le cast lui-même, convoqué au nom d'un succès passé et condamné à ne vivre que par lui. C'est sans doute le dernier élément d'une longue liste qui me détournent des reunions...
Bon et puis, de vous à moi... Sauvé par le Gong...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sauvé par le Gong de SeriesLive.

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