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ladytelephagy
23 mai 2009

STOP ! In the name of love...

Ok, ok, ça suffit, arrêtez tout. Ça ne va pas aller, là. Je n'en peux plus. Depuis quelques jours et consécutivement aux upfronts, nous sommes noyés sous les trailers et autres extraits de tous poils ; et au bout d'un moment, trop c'est trop. C'est même l'invasion à ce stade.

Pour autant que j'adore découvrir le pilote d'une série, les trailers et autres extraits ne m'intéressent pourtant pas le moins du monde.
Regardez celui de Nurse Jackie : il m'avait totalement induite en erreur. J'ai regardé l'une des videos sorties pour V (New Gen), car ma curiosité était grande, mais j'avoue que je n'en ai pas pensé grand'chose, et, ayant peur de me laisser influencer par une ou deux minutes de montage, j'ai décidé de ne pas aller plus loin dans ma découverte prématurée de la série. Ce serait dommage, après des années passées à attendre que ce projet issu de V (j'en ai parlé à plusieurs reprises depuis l'ouverture de ce blog, suivez les tags pour plus de détails), de se laisser conditionner des mois à l'avance, soit dans un sens ("youpi chouette, enfin le projet dont on parle depuis des lunes"), soit dans l'autre ("de toutes façon c'est n'importe quoi, ce ne sera jamais aussi bien que la série d'origine"). Pour raison et foi garder, je pense qu'éviter à partir de maintenant les trailers peut s'avérer nécessaire voire même salvateur.
Mais bon, chacun voit midi à sa porte, évidemment, hein...

Que peut nous apprendre un trailer de toutes façons ?
Pour une série à vocation humoristique, ça peut valoir le coup, à la rigueur : on prend la mesure du type de gag, du style (une caméra ou plusieurs), mais il reste tout de même un certain nombre de choses qui, par essence, ne peuvent pas se savourer dés le pilote, et notamment ce qui est l'une des qualités fondamentales d'une série drôle, à savoir le rythme. Par ses multiples extraits et son jeu de montage, le trailer est proprement incapable de donner une idée précise de la question.
Côté série dramatique, si certes on cerne plus facilement les problématiques posées par le pitch d'origine, et du traitement choisi (un peu de second degré ou pas du tout ? visuellement travaillé ou pas tellement ?), sur la profondeur des intrigues, le trailer restera muet comme une carpe, ce n'est de toutes façons pas son rôle.
Quant aux séries policière ou d'action, alors là franchement, on restera dans quelque chose de si générique qu'il vaut mieux ne pas s'y fier du tout.

Certes, dés le trailer de Carpoolers ou de Cavemen, on savait que ces séries seraient du plus haut pitoyable. Mais pour la gamme inférieure des productions, ce n'est jamais difficile de déterminer qu'une série est abyssalement lamentable dés ses premières images, la médiocrité ayant ceci de particulier qu'elle ne jouit pas de l'intelligence suffisante pour se dissimuler à nos yeux.
C'est donc comme toujours facile de déterminer quand quelque chose est mauvais, mais les nuances entre le correct, le plutôt bien, le très bon et l'excellent demandent plus d'observation que ce qu'un trailer peut offrir (ou plusieurs, d'ailleurs).

Je fais donc, à compter d'aujourd'hui, la grève du trailer.
Remarquez bien que ça ne m'empêche évidemment pas de m'intéresser aux nouveautés de la saison ; vous me connaissez trop bien pour croire le contraire de toutes façons ! Mais c'est juste que la pilotovore que je suis ne supporte plus ce faux-buzz organisé dés le mois de mai alors qu'en définitive, le salut ne viendra que des épisodes eux-mêmes. D'ailleurs, aux salutaires articles synthétisant les upfronts (comme celui de SeriesLive), il manque des informations plus précises quant au câble, et c'est justement souvent là que se passe le nerf de la guerre. Donc le plus intéressant reste à venir de toutes façons, comme Camelot, la prochaine série du créateur de The Tudors, qui tombe à point nommé dans mon cas, mais dont je ne parviens pas à trouver la confirmation dans les grilles prochaines de Showtime.
Donc si à l'avenir, on ne sait pas, l'été sera long et il peut se passer plein de trucs, si donc je parle des séries de la rentrée avant d'en avoir vu le pilote, vous saurez que j'ai fait exprès de ne pas regarder les bandes annonce et autres promotion de tous poils. Les preairs, les photos et les articles, ça, par contre, on est d'accord que ça ne m'engage à rien.

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19 mai 2009

Fichage

Depuis quelques jours, j'essaye de faire le tour dans les séries que j'ai mentionnées et qui n'ont pas de fiche sur SeriesLive. A cet effet j'ai même instauré un tag dont j'espère que je n'aurai bientôt plus l'utilité, le tag [A FICHER]. La liste est longue, et je n'ai certainement pas fini de l'éplucher, mais j'ai déjà envoyé 14 fiches (si je sais toujours compter) à ce brave Eske qui est bien courageux de ne pas encore m'avoir dit "mais tu peux pas envoyer ça à quelqu'un d'autre pour une fois, pitié, j'ai une vie !!!". Chapeau bas à lui pour sa patience.
Et d'ailleurs si vous pensez à des anciens posts qui pourraient tomber sous le coup de ce tag et qui m'auraient échappé, faut pas hésiter à le dire, hein.

Pour être totalement sincère, je serais curieuse de savoir combien de fiches j'ai envoyées depuis que je ne fais plus partie de l'équipe. Vraisemblablement plus d'une vingtaine rien qu'en 2009, mais au-delà, je ne saurais dire.
Non pas que je cherche à me faire réembaucher, à gagner quelque chose (quoique si je gagnais quelques $L pour donner plus de points à Pushing Daisies, ça me ferait plaisir) ou quoi que ce soit (au contraire, si je fais toutes ces fiches en ce moment c'est pour que, lors de ma semaine de congés à compter de lundi, je puisse consacrer du temps à mon propre site), mais je serais curieuse, quand même. De toutes façons on va être clairs, j'ai toujours pensé que le nom du rédacteur d'une fiche série devrait apparaitre quelque part, dans un coin. Ca permettrait d'instaurer une complicité supplémentaire : ah, j'aime bien le style d'Untel, tiens Autretel a encore utilisé sa tournure fétiche, etc... Et puis, give credits where credit is due, en plus. Ll est de toutes façons hors de question que SL instaure ça uniquement pour satisfaire ma curiosité.

L'autre jour j'essayais de retrouver une image qui n'apparaissait plus sur la fiche de la série. J'étais sûre, nom de nom, d'avoir fait la fiche moi-même à l'époque où je faisais partie de l'équipe, je m'en souvenais d'autant plus clairement qu'à l'époque, on en faisait pas de fiche sans avoir les deux images (le logo et le cast) et que j'avais bien galéré pour trouver celle-ci en définition raisonnable ; et en plus je pensais tout garder. J'ai effectivement retrouvé pour 15Mo d'images (ce qui vu la taille des illustrations "de base" sur les fiches représente quand même un petit quelque chose), mais pas celle-là. Heureusement, Eske a pu mettre la main dessus dans les fichiers du site.
Mais du coup je me suis rappelée à quel point j'aimais participer à ce site, y apporter de nouvelles fiches, surtout.

Ah, c'était une sacrée époque, quand Eske, Sirius et moi-même étions en amicale compétition pour faire le plus possible de nouvelles fiches séries ! J'avais intégré le site pour m'occuper des acteurs mais quand j'ai commencé à faire les fiches séries, c'est devenu ma priorité.
Parfois, encore aujourd'hui, quand je mets un lien vers une série en particulier, je relis l'intro et je me dis "tiens, on dirait que c'est moi qui l'ai écrit, ça" (parfois je n'en suis pas certaine, ça date trop). Et ça me fait marrer de me souvenir de toutes les fois où on se battait pour que nos fiches apparaissent dans le cadre de la colonne de gauche, là où étaient affichés les derniers ajouts à la base de données.

Il me souvient aussi être restée levée jusqu'à 7h du mat pour finir mon article sur les Emmy Awards, une année. J'étais crevée, mais on avait été les premiers !!! Ca tient à pas grand'chose parfois... c'qu'on peut être bête quand on est passionné.

Je crois qu'en fait, ce qui me plait dans ce travail de fichage, c'est d'une part qu'il est moins fastidieux que celui de videos de Jmusic (normal puisque je peux faire la grande partie sans avoir la série sous les yeux au moment où j'en parle, il suffit que je l'ai regardée et que j'aie un peu de doc sous le bras... merci à l'imprimante du boulot pour m'aider dans cette tâche sur mon trajet !), et surtout qu'il correspond exactement à ce que je fais ici, c'est-à-dire faire découvrir des séries méconnues voire inconnues. La différence notable, c'est qu'ici, vous répondez, enfin, dans vos bons jours quoi, pis je remarque qu'il y en a qui boudent, alors que sur SL on n'a aucun feedback sur les séries fichées, les gens ne se disent pas (ou le cachent bien) "ah je connais pas ça, je vais voir si je peux regarder", et ne viennent jamais donner leur avis pour les fiches qu'on sort des décombres de l'oubli. N'ont leurs faveurs qu'une poignée qu'ils découvrent d'eux-mêmes, en définitive... C'est, pour autant que je me souvienne, ce qui m'avait découragée à l'époque, et conduite progressivement à quitter l'équipe rédactionnelle.

Mais j'avais envie de partager avec vous cette grande vague de nostalgie, quand même. Dans le fond, d'une façon ou d'une autre, non seulement je ne suis jamais vraiment partie, mais j'y suis toujours revenue, que ce soit sur ce blog ou en continuant d'inonder Eske de fiches à insérer dans la base de données.
Il faut croire que ma passion pour les séries n'a d'égale que mon envie de partager.

18 mai 2009

Pitch Story

Il y a des pitchs dont on a l'impression de les lire partout. Les projets s'accumulent, mais très peu sortent de l'ordinaire. Et même parmi ceux qui se montrent un tantinet originaux, la plupart ne verra de toutes façons jamais le jour. Un bête exemple : regardez les projets annoncés au compte de la FOX en 2009, et regardez la grille qui vient d'être annoncée pour la prochaine saison : 6 nouveautés, pas une de plus. C'est dans l'ordre des choses, certes, m'enfin.

A la faveur d'une insomnie, cette nuit, je faisais tout justement le tour des différents projets pour 2009, tels que fichés sur SeriesLive. C'était plus pour le fun que pour réellement m'attacher à l'un ou l'autre ; ne parlons même pas de pronostics. Mais durant ce petit voyage dans le monde de l'improbablement visible, j'ai été frappée par les ressemblances entre un grand nombre d'histoires présentées sur lesdites fiches-projet.

Alors là, stop, non, je vous arrête tout de suite : on ne va pas entrer dans le débat "un pitch est par définition réducteur, il ne faut pas s'y fier" ; je le sais pour être la première à le dire et notamment lorsque le pitch fait référence à d'autres séries (sur l'air de "la série serait un croisement en Desperate Housewives et Alerte à Malibu", mettons... ça ne veut tellement rien dire que c'était même pas la peine de le lire). Non, vraiment, je parle d'une question de fond. Le nombre de séries en milieu policier, si on prend l'exemple des séries dramatiques, est absolument hallucinant. J'ai vu passer tant d'annonces de projets (sur SL et ailleurs) commençant par les mots "la série s'intéressera à une équipe d'enquêteurs/policiers/agents" que je suis infoutue d'en avoir retenu un seul, en définitive. Côté comédie, c'est l'increvable pitch avec une famille loufoque et/ou difficile à vivre qui a de quoi sidérer.

Ca m'a ramenée à ce post ô combien et comme toujours instructif de Seriocity qui m'avait pour ainsi dire foudroyée sur place, lorsque son auteur, une scénariste confirmée (cf. fiche IMDb), relevait comme tenant de l'exception que certains pitchs ne l'avaient pas effleurée dans la première cuvée de l'année. Et surtout, la démonstration que chaque année, des équipes différentes de scénaristes proposent les mêmes idées les unes après les autres ("We pitch this show every year, and we're not the only ones") m'a paru absolument ahurissante. Ceci impliquant d'autre qu'un pitch n'est jamais vraiment nouveau. Voilà qui remet quand même pas mal de choses en perspective.

Vous vous rendez compte de ça ? Quelle que soit l'histoire que vous portiez en vous, elle a déjà été proposée à un moment ou à un autre à une autre chaîne ! C'est juste qu'elle a été refusée, mais ça, le public l'ignore. Et quand débarque Heroes, tout le monde a l'impression que c'est nouveau, alors que Kay et son staff y ont déjà pensé. Parfois, à force d'insistance, en frappant à diverses portes saison après saison, une série finit par voir le jour, et cela peut être lié à des facteurs ô combien divers : la popularité du scénariste a augmenté (dans l'intervalle, pour vivre, il a en effet pu se faire remarquer sur d'autres shows), la mode est plus propice au genre choisi (pitcher CSI dans les années 90, est-ce que ç'aurait pris ? c'était pas forcément le moment), la réécriture parfois en compagnie de nouveaux collaborateurs a porté ses fruits et le nouveau calibrage contente plus facilement la chaîne, etc...
Je trouve à la fois angoissant et terriblement fascinant de songer qu'aussi loin qu'on réfléchisse (ou presque), l'idée aura déjà existé, été pitchée, écrite, peut-être même qu'elle aura eu un feu vert pour un pilote... et tout ça sans même que le public ne le sache.

Le coeur de la question, c'est en fait que le plus important n'est évidemment pas le pitch. C'est par lui que tout commence mais il ne suffit pas à lui seul. Ce qui importe, c'est le traitement qui en est fait.
Entre deux séries au pitch similaire (et c'est vrai qu'à l'approche de chaque saison, imparablement, on est frappés par les similitudes entre deux, trois voire quatre projets, même contexte, même pitch ou quasiment, on dirait qu'ils ont tous fait de l'espionnage industriel c'est pas possible autrement, eh bien visiblement même pas puisque tout le monde y a pensé avant), ce qui fait la différence, ce n'est pas la situation de départ mais l'angle par lequel la production va l'aborder.

Alors, en cette période où aux annonces de projets en tous genres (auxquels il convient de ne pas s'attacher) succèderont bientôt (ça a donc déjà commencé) les annonces de grilles, mais aussi à une époque où on parle de réduire les budgets, et de restreindre les équipes d'auteurs, il est bon de se rappeler qu'un pitch n'est, en définitive, qu'un élément très limité de la série. On ne peut pas se fier à un pitch.
Vous savez, c'est comme Anatomy of Hope, l'un des rares projets que je surveille du coin de l'oeil, tapie dans l'ombre... sur le papier, l'idée est superbe. Et puis on réalise que c'est J.J. Abrams qui serait aux commandes et paf ! On déchante.

N'oublions pas que de toutes façons, tant que toutes les grilles ne sont pas annoncées (et à plus forte raison en ce moment que les chaînes, ABC en tête mais pas seulement, font les poubelles les unes des autres), rien ne sert de prendre quoi que ce soit pour argent comptant. J'aimerais d'ailleurs bien trouver des statistiques mettant en relation le nombre de pilotes réellement écrits sur le nombre de séries réellements parvenues au bout du chemin de croix. Et ça sans parler des Nikki & Nora, Faceless et autres Pretty Handsome qui sont venues au monde mais sont mortes-nées sans aucune forme de baptême.

D'ailleurs, je sais pas si c'est une impression, mais avant cette année, je n'avais pas senti d'engouement si flagrant pour les projets. Il y a toujours eu des projets en cours, pour les saisons, les mid-seasons, les grilles d'été... mais les annonces semblaient relayées avec moins d'entrain, et suivies avec moins d'assiduité par les téléphages. On retenait quand un "grand" lançait son nouveau projet, ou quand un acteur très connu se préparait à faire son "retour", mais ça s'arrêtait souvent là. J'y vois le signe (mais je peux me tromper) que les spectateurs espèrent la nouveauté comme un ange tombé du ciel (attention à ne pas amortir la chute !), mais c'est aussi, du coup, la garantie que nombreux sont ceux qui se seront déjà attachés à ce pitchs plus ou moins prometteurs, tenant pour acquis qu'on les verra bientôt.
Parce qu'un pitch, ce n'est peut-être pas grand'chose, mais on continue de s'y attacher, à ces petites bêtes !

11 mai 2009

Flou artistique

C'est une news que je viens de lire sur le Twitter de Critictoo (car attention, certaines news sur le Twitter n'apparaissent pas sur le site, et vice versa !), et je l'avoue, je trouve que c'est la meilleure blague du moment.

Attention les yeux, on est partis : les deux producteurs de la série ont quitté le navire. Bon, ça, à la rigueur, ça fait de la peine (si par exemple vous avez un coeur d'artichaut). Mais ce qui fait rire, c'est qu'ils s'en vont pour le sublissime motif des "différents artistiques".

Mais si, vous savez : les différents artistiques ! La version édulcorée du "fuck you" qu'on brandit au patron avant de claquer la porte ! Ce qui est bien c'est que, les différents artistiques, ça peut être absolument tout et rien, en fait.

Dans ce cas précis, ce n'est évidemmennt qu'un grand rien vu que, artistiquement, Gary Unmarried, hein... j'me comprends. Sincèrement, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser. J'aurais honte de qualifier ça d'artistique si je bossais sur le projet. Et pourtant j'aime bien Jay Mohr (si, souvenez-vous, vous le savez, parce que je vous ai parlé d'Action!, déjà. Vous avez ptet regardé la série en DVD depuis, d'ailleurs... je sais pas, ahem.), alors imaginez.

Nan parce que, franchement, s'il y a bien quelque chose qu'on apprend devant cette série, c'est que même quand on prend un comique, habitué au stand-up, qu'on lui fourgue des acteurs de second rang comme faire-valoir et qu'on lui écrit un rôle quasiment sur mesure... le résultat n'est pas garanti pour autant. Les qualificatifs qui viennent à l'esprit sont certainement "rasoir", "ressucé" ou encore "miteux", mais "artistique", non, à aucun moment.
Surtout quand on filme ça comme n'importe quel sitcom de bas étage, alors que même La Guerre à la Maison est une série plus originale (d'ailleurs j'ai découvert le pilote ce weekend, ya de l'idée, hein... c'est juste que c'est pas drôle mais sinon on sent bien que l'intention y est... j'ai même ri. Sur l'aparté de fin, vous voyez ? Si-si, vraiment. Il faut dire que j'adore les procédés narratifs de type aparté, ça fonctionne toujours sur moi), et pourtant on part de loin.

Bref, donc artistiquement, arrivés à la fin de la saison, ils ont des différents, les pauvres petits.
Un peu comme moi depuis le début de l'année, en gros.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gary Unmarried de SeriesLive.

9 mai 2009

XOXO

La meilleure news de la semaine (ça compense presque l'annulation de Life... juste presque), c'est cet espoir merveilleux : de spin-off de Gossip Girl, il n'y aura peut-être point. Parce qu'il y a quand même un semblant de justice en ce bas-monde, voyez-vous.

Certes, rien n'est officiel à ce stade. Mais quand une rumeur rampe comme ça, en de multiples endroits (ici, ici...), surtout en ces temps troublés où personne n'est à l'abri, et où les investissements se font centime par centime, on n'a pas trop besoin de se poser de questions. Seules les audiences de l'épisode flashback de Gossip Girl devraient servir de confirmation, à ce stade. Si elles n'accomplissent aucun miracle, on sera fixés et je sortirai définitivement mes banderoles "victoire sur la médiocrité" que j'avais soigneusement pliées et rangées dans un tiroir depuis l'annonce de la suppression de Roommates. 'Faut pas jeter, ça peut toujours resservir ; la preuve.

Normalement, je suis du genre à ne pas me réjouir de la mort d'un pilote, surtout avant même qu'il ne voie le jour. M'enfin là, vous admettrez que les circonstances s'y prêtent. Franchement, quand on voit le navet qu'est Gossip Girl, qui figure parmi les plus pathétiques teenageries qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années (ex-aequo avec 90210, cela dit, mais pas exactement pour les mêmes raisons), on ne peut qu'avoir le sourire.

D'ailleurs, à l'instar de l'exécution de Roommates dont je parlais plus haut, ces nouvelles sont particulièrement prometteuses : si, en réalité, peu de projets sont réellement originaux et enthousiasmants à l'heure actuelle, au moins, la survie de concepts affligeants est limitée par écrémage. Certes on a une impression d'hécatombe, mais ce n'est qu'une version un peu plus sophistiquée de l'élimination des déchets par voie naturelle. Ne vous inquiétez pas, bonnes gens !

Car la conclusion que je tire de telles décisions, c'est que, même si la saison prochaine ne parvient pas à être meilleure que celle-ci avec son lot d'annulations et de nouveautés fadasses (et le business télévisuel c'est comme tout, il y a des bas et des hauts, les uns succèdent aux autres), au moins elle ne saurait être pire. Consolons-nous de cela en attendant un retour à la normale : les affaires finiront bien par reprendre à un moment, et ce n'est qu'un mauvais moment à passer ! Et voyez, déjà, il y a un peu de lumière au bout du tunnel.

Alors, vu la tournure que prennent les choses, je suis prête à sacrifier un Better Off Ted (hélas hélas, c'est mal barré), si ça nous garantit de n'avoir jamais à voir le spin-off de Gossip Girl. Quoi ? Ça n'a rien à voir ? L'un ne garantit pas l'autre ? Ah, bon, mais, je pensais que ça marchait comme les rituels païens, moi : un sacrifice en échange d'une faveur divine... Zut.

Enfin bon, surveillons la chose, il se pourrait bien qu'on sabre le champagne bientôt.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche... ha ha ha, il n'y aura jamais de fiche !

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5 mai 2009

Quand il reviendra, le temps des surprises...

Ça vous dit, un petit coup de stabilo bleu ? Je me suis dit que j'allais jeter un oeil à ce que l'été nous prépare. Vous me connaissez, moi, dés qu'il est question de pilotes...
Voyons donc ce qui a été prévu pour nous gâter cet été !!! Nan mais, parce que là, vous vous moquez, j'ai l'air de m'y prendre exagérément tôt, mais songez que l'été, c'est dans même pas deux mois, quand même. Hein. Bon. Donc il est amplement temps de faire le nécessaire pour préparer l'arrivée de ces nouveautés. D'autant que certaines chaînes commencent à parler de programmation d'été dés la fin mai, alors bon...

Stabilo bleu : prêt. Mauvais esprit : prêt. Biais envers Dylan McDermott : prêt. On peut y aller !

- Showtime
Dans la famille "personnalité barrée avec de gros problèmes psy à régler", je demande... l'infirmière ! On a déjà abordé le sujet, Nurse Jackie vient pour vous faire une piquouse dés le 8 juin, et attention, ça risque de faire mal. Personnellement je ne suis pas emballée par le cast, mais surtout ce qui m'énerve c'est qu'en-dehors du personnage mal-aimable en milieu hospitalier (toute ressemblance avec le personnage d'une autre série serait purement fortuite), pour le moment, il ne me semble pas y avoir grand'chose pour démarquer la série des multiples autres qui l'ont précédées dans la catégorie "personnages décadents auxquels on va s'attacher quand même parce que ça fait de la peine". Mais si, je suis enthousiaste ; pourquoi, ça ne se voit pas ?

- NBC :
On n'attend plus grand'chose de la part de NBC depuis un sacré bout de temps. Eh bah moi je dis, on sait pas, on pourrait être surpris. Par exemple, imaginons que The Philantropist soit aussi prometteur que le pitch veut bien le dire, eh bah on tiendrait ce qui pourrait être l'une des meilleures nouveautés de l'année (c'est-à-dire aussi qu'on part pas de très haut, en 2009 pour le moment, c'est un peu craignos dans la majorité des cas, il faut bien le reconnaître). Vérification possible à partir du 24 juin, si ABC ne rachète pas la série dans l'intervalle, évidemment...

- ABC
On cherche les problèmes, chez ABC. Pour une fois qu'ils diffusent des trucs qu'ils n'ont pas piqués aux voisins pourtant, ça partait d'une bonne intention... A commencer par la mini-série Impact, avec qui on a rendez-vous le 21 mai, qui n'annonce rien de bon (et pour cause, c'est encore une fois la fin du monde ! encore des météorites tueuses ! cette fois elles s'attaquent à la Lune ! mais attention aux effets secondaires sur notre planète ! pourquoi je ponctue comme ça ?! j'ai dû trop regarder la bande-annonce à la Armageddon), et surtout pas niveau casting où on a vraiment l'impression que ces 4 heures vont être très longues et très pénibles... De toutes façons ne vous en faites pas, un peu de patience et TF1 diffusera ça par un samedi après-midi pluvieux.

- FOX
Ce qui est bien avec la FOX, c'est que quand on n'a pas le temps pour ses nouveautés, on sait qu'on peut s'en passer sans avoir trop à y perdre. La preuve par l'exemple cet été avec Mental, un drama médical qui débarque dés le 26 mai (je vous avais dit que l'été approchait !) et qui fleure bon le concept original, ici un repompage de House sans la canne, mais aussi sans la variété de maladies potentielles, puisqu'on va plutôt lorgner du côté psychiatrique de la profession, histoire de varier un peu les (dé)plaisirs. Vous me voyez agiter mes fanions "wow, c'est original" ? Non ? Normal, c'est pas le cas. Franchement, la FOX cet été, une fois de plus, on saura s'en passer.
Au mieux, il y aura la preview de Glee le 19 mai (histoire de se laisser le temps de réviser sa copie ?) pour ceux qui attendent un peu de sang frais, et c'est vrai que pour une fois l'idée de départ est un peu originale, mais méfiance, les séries exploitant leur côté musical ne finissent pas toutes avec la qualité d'un Cop Rock, surtout à l'ère d'Hannah Montana et autres Camp Rockeries (ne pas confondre, merci). Mais même si ça vous plaît, il faudra alors attendre l'automne pour la suite, alors bon...

- TNT
D'une part, on a droit au retour de la vengeance pour Dylan McDermott dans Dark Blue, à compter du 15 juin. C'est marrant comme le titre de la série est assorti à l'image publique de Dylan suite à son rôle dans The Practice : un mec sombre avec de beaux yeux bleus. Du sur-mesure ? Espérons que la série ait un peu plus à offrir que ça, même si pour le moment, on n'a qu'assez peu d'espoir : on va avoir droit à des flics. Vous me voyez déjà grogner, mais non, il faut quand même admettre que le pitch offre un peu plus que ça, puisqu'il s'agit de flics spécialisés en travail en sous-marin. Et ça c'est bien quand même. C'est quasiment original. C'est intéressant. J'ai dit "Dylan McDermott", donc on sait déjà que je vais regarder.
Et puis d'autre part, dans la veine de The Closer et Saving Grace (de son propre aveu), TNT tente de se créer une marque de fabrique avec des personnages féminins qui en ont, avec HawthoRNe, qui commence le 16 juin, et qui sera drama médical  (comment ça Urgences c'est fini, ha boooon ? bah on essaye pas de récupérer les spectateurs désoeuvrés, c'est promis) tournant autour de Jada Pinkett Smith, qui sera chef des infirmières et qui tiendra tête à un hôpital plein à craquer de médecins se prenant pour Dieu et d'administrateurs obtus. On a déjà hâte... heureusement, l'incontournable Cloris Leachman devrait y apparaitre, c'est toujours bon à prendre. Mais si elle n'est pas là dés le pilote, je risque d'être très, très difficile à convaincre.

Comment ça, je suis négative ? Nan mais vous avez vu ce qu'on nous fourgue cet été ? Bon bah moi je m'en fiche, en juin j'aurai mon DVD de Life, et plein de rediffs perso à me faire, sans compter Dieu sait combien de découvertes qui peuvent se faire dans l'intervalle, alors franchement, pas besoin d'inédits.
Vu que quasiment tout sent, au mieux la variation sur un thème connu, au pire la redite de ce qu'on a vu et revu et rerevu cent fois, franchement, l'été, on va pouvoir faire l'impasse dessus.

Les pilotes de cet été ? Pfff, ça va même pas un peu me manquer !!!
Nan mais, bon, on en reparle dans quelques semaines, on sait pas...

3 mai 2009

Caprica, c'est fini ! (air connu)

La question vitale depuis plusieurs jours pour moi, c'est : peut-on ou ne peut-on pas regarder Caprica si on n'a pas vu la fin de Battlestar Galactica ?

Non parce que, bon, la question ne se pose pas tellement pour le spectateur américain, pour commencer. La série s'est finie fin mars, ont regardé ceux qui le voulaient, connaissent la fin ceux qui le voulaient.
Bien.
Et en fait, on peut même élargir jusqu'à dire que, vu que Sci-Fi France s'apprête à diffuser la quatrième saison à son tour, la question ne se pose pas pour les spectateurs français de la chaîne. Là aussi, ils peuvent se permettre de se garder le pilote de Caprica au chaud, en attendant de voir la fin de la série (si ce n'était encore fait) qui ne devrait pas tarder à être clôturée sur cette chaîne également.

En revanche, pour ceux qui attendent la sortie en DVD, la question se pose de façon plus patente.
Pis encore, pour quelqu'un qui attend de finir la saison 3 (Rei, reviens passer un aprem à la maison, et finissons cette fichue saison, j'en ai marre de t'attendre !!!), est-il envisageable de regarder tout de même le pilote de Caprica à ce stade ?

Vais-je être spoilée ?
Vais-je tout comprendre ?

Je sais bien que Caprica est censée être un prequel. Bon, c'est pas la question.
La question, c'est que je sais aussi qu'il s'agit d'un prequel qui a été étudié alors que la série originale n'avait pas fini d'être diffusée. Donc méfiance. Je sais aussi qu'une série comme Battlestar Galactica, qui s'auto-référençait déjà à intervalles réguliers avec la série originale, peut imbriquer des éléments dans son spin-off prequel (est-ce que je parle encore français, à ce stade ?), à plus forte raison quand il est évident qu'elle en a la capacité scénaristique parce que sa mythologie et ses intrigues sont suffisamment complexes et fouillées pour cela (comment ça, "alors que j'ai un gros doute dans le cas du spin-off prequel de Gossip Girl" ? Mais j'ai rien dit, moi !).

De fait, la question se pose : j'ai un joli, ohlala oui, très joli, pilote sous la main, là juste là, faut-il que je me le mette sous le coude, et si oui, combien de temps la torture durera-t-elle ?
Avouez qu'il y a de quoi devenir chèvre pour une pilotovore de mon espèce !

Ces dernières semaines, j'ai pris grand soin d'éviter au maximum les trailers, les infos au goutte-à-goutte, les spoilers, bref, en-dehors d'une fois où, peut-être (et encore, j'en suis pas sûre), j'ai permis à un peu d'information d'entrer dans mon cerveau malade, je n'ai touché à rien. J'attendais de voir. Mais force est de constater que ceux qui se sont rués les premiers sur Caprica ont déjà vu la fin de Battlestar Galactica depuis belle lurette, donc retour à la case départ. C'est facile pour la Sorcière de faire une review de cet épisode (je l'ai même pas vraiment lue tellement j'ai voulu me préserver... mille pardon à la Sorcière, m'enfin, des fois, sa belle prose et ses 20Go de captures, on fait mieux de ne pas les lire si on tient à la surprise), mais moi ? Dans quoi je me lance si je regarde ce maudit pilote ?

Il y a un espoir, pourtant ; vous, oui, VOUS, vous pouvez m'aider, j'en suis sûre !
Pouvez-vous oui ou non me confirmer que je peux regarder ce pilote sans craindre pour mon allergie au spoiler concernant Battlestar Galactica ? Et que je vais y comprendre quelque chose ? Et que je ne vais pas perdre la moitié de l'intérêt de ce spin-off prequel ?
Un avis, quelqu'un ?

Et pour tous ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Caprica de SeriesLive.

21 avril 2009

Quizz, que, quoi, donc, où ? Et surtout : quand ?

Le quizz de SeriesLive (un lien par post, c'est contractuel) a un autre mérite que celui, déjà établi, de me tenir éveillée jusqu'à des heures indues ; il me fait aussi m'interroger sur des choses en apparence sans importance, mais tout de même un peu intéressantes. Juste un peu, rien d'épatant, hein.

Rapprochez-vous, que je vous explique. Je peux répondre sans trop de problèmes (au pire : par élimination) à des questions portant sur le casting d'une série, au personnage principal d'une autre, etc... Mais quand la question comporte une date, bien souvent, je bloque.
Caractéristiquement, une question me demandant "Qui a reçu X award pour Y catégorie en 200X" est sûre de me faire cogiter un bon moment (parce qu'il est évidemment hors de question d'aller chercher la réponse sur le net, c'est moins fun même si ça pourrait rapporter gros). Bon, on peut aussi essayer de procéder par élimination, mais l'élaboration des questions s'affinant, on trouve en général dans les possibilités des séries d'une même "génération", à deux, trois, quatre années près maximum. Et donc là, je coince.

Parce que j'ai beau connaître tout un tas de choses sur les séries, et en avoir vu un bon paquet, je reste infichue de les dater précisément. Si, oui, évidemment, c'est facile si par exemple il s'agit d'Une Nounou d'Enfer, la bonne blague, encore heureux que je le sache. Mais il y a aussi plein de séries que je connais sans pour autant les suivre.
Tenez, un bon exemple : Cold Case. Je connais Cold Case. Des fois, je regarde Cold Case (quand je suis désespérée parce qu'il y a sur les autres chaînes). Des fois, je pleure devant Cold Case, aussi (c'est un tear jerker, je me sens presqu'obligée). Mais comme je ne suis pas la série de près, je n'ai aucune idée de son nombre actuel de saisons, par exemple. Pour être tout-à-fait honnête, si ce n'était le défi de répondre à la question sournoise du quizz de SeriesLive (oh, deux liens ! Je vais renégocier mon contrat à la hausse...), je m'en battrais l'oeil, franchement. Mais en admettant que je tombe sur une question qui m'obligerait à dater l'année de création de Cold Case, pour rester sur notre exemple, eh bah là ça devient carrément compliqué. Je peux essayer de me lancer dans des calculs d'apothicaire en comparant avec d'autres séries. Bon, donc déjà, c'est plus récent que Les Experts Caracas, ça, j'en suis sûre. Presque. Si, c'est sûr. Bon, ça veut donc dire que c'est post-2001, on n'est pas tellement plus avancés. Par contre, est-ce une série plus ou moins récente que Les Expert Kigali ? Je sais classer les différentes séries d'une même franchise dans l'ordre de création, mais de là à passer à une datation précise, faut ptet pas pousser. Bon, et puis Les Experts Mogadiscio, plus ou moins récent que Cold Case ? Nan, c'est mission impossible, ce truc.

Et quand deux séries datant à peu près de la même époque sont toutes deux susceptibles d'avoir été primées dans une même catégorie à une année d'intervalle (genre, mettons : Les Soprano et A la Maison Blanche, disons), j'ai aussi vite fait de me tirer une balle dans la tête.

Mais du coup je me demande pourquoi j'ai autant de mal avec la notion de temps.
Parce que justement, ce qui différencie le téléphage du cinéphile, c'est aussi la notion de temps qui passe. On s'investit sur du long terme et, du coup, on prend la mesure des années. On sait qu'on cagoule la saison 6, donc que ça fait 6 ans qu'on regarde la série. On lit une news portant sur un spoiler ou un changement de cast (qui a dit pléonasme ?) sur la saison 7 même d'une série qu'on ne regarde pas/plus et pouf, une petite soustraction mentale et on a compris. C'est pourtant simple.

C'est peut-être ma nature de pilotovore qui me chamboule mes repères chronologiques ? C'est vrai qu'en regardant un jour une série des années 70, le lendemain un DVD de tartes, le jour suivant retomber sur un pelote de laine d'une série d'il y a trois saisons en arrière, pour ensuite regarder une rediffusion à 20h sur M6, ça n'aide pas beaucoup, je n'en disconviens pas. Et puis c'est vrai que j'ai jamais été très douée en Histoire, chose que je me souviens avoir déjà évoquée d'ailleurs, bref.

En soi, ce n'est certainement pas si important, hormis le contexte de questions de culture télévisuelle, de savoir si telle série date plutôt de 2000 ou 2001. En fait je le sais bien. C'est juste que du coup, le quizz de SeriesLive (trois liens, katching !) me pousse à vouloir me "perfectionner" dans mes connaissances sur les séries. Oh, et encore, si la seule conséquence était que je tente de mémoriser des années de création pour des séries que je ne regarde pas, ce ne serait pas si grave. Mais il y a pire : quand je vois le nom d'une série que je ne connais pas, j'essaye de la regarder, c'est dire à quel point ce quizz est foutrement chronophage, quand même. Mais ça, on en reparlera dans des posts dédiés aux séries en question, ne vous en faites pas. Oh oui, vous n'avez pas encore fini d'en entendre parler...

C'est vraiment rien que du vice, ce quizz.

12 avril 2009

Avis ! Avis !

Souvent, quand je me promène dans la rue, les gens m'interpellent et me disent : "ô lady, toi qui connais taaaant de séries, que me conseillerais-tu pour un dimanche pluvieux/pour éduquer mes nièces/pour changer mes horizons/pour les mariages, baptêmes et enterrements ?". Embarrassée, et les invitant à se relever, je réponds alors que c'est difficile à dire, qu'une recommandation peut fonctionner sur une personne et pas forcément sur une autre, et qu'une série, ça ne se recommande pas comme ça, sans réfléchir !!! Diantre, il faut tout leur dire...
Mais je comprends bien qu'en désespoir de cause, quand l'inspiration manque, eh bien, on se tourne vers ceux qui détiennent le savoir, et c'est là ma lourde responsabilité. Ou c'est là la différence entre quelqu'un qui a une vie et un téléphage, au choix ; mais j'aime mieux la première hypothèse, question d'ego... 

C'est vrai : qui suis-je pour vous conseiller une série plutôt qu'une autre, au final ?
D'accord, je boulotte de la série télé depuis près de deux décennies, mais ce n'est rien comparé à d'autres qui sont là depuis plus longtemps que moi, franchement. Cela dit, pour ma défense, mes parents n'ont pas eu l'idée de me concevoir avant 1982, j'ai fait avec ce qu'on m'a donné, après tout. Mais quand je vois Jérôme, avec sa mémoire incroyable d'une époque télévisuelle pour laquelle je n'ai que des souvenirs épars et/ou flous, je me dis que je n'ai sincèrement rien de plus qu'un autre à offrir en la matière.
C'est vrai aussi qu'en tant que pilotovore, j'ai vu, d'un point de vue strictement quantitatif, plus de séries que beaucoup de gens. Mais je ne les ai certainement pas toutes regardées en intégralité, ce qui invalide d'autant cet argument. Car recommander une série, c'est plus que recommander son pilote. La personne s'attend à ce qu'on l'engage sur un chemin à long terme, quand elle vous pose la question.
Et puis j'admets qu'effectivement, je fais plus que regarder la télé. Rien que le nombre de posts de ces derniers jours prouve que je suis une passionnée (les mauvaises langues iront jusqu'à me qualifier d'acharnée). J'aime me documenter, j'aime découvrir, j'aime expérimenter, bref j'ai passé depuis longtemps la phase passive où on attend de voir ce qui passe le soir à la télé pour se faire une opinion, et ma consommation télévisuelle peut, effectivement, laisser penser que j'ai un certain savoir (qu'il y a pas deux jours, l'un de mes amis qualifiait pompeusement d'encyclopédique). Mais il faut garder à l'esprit que je ne déguste jamais de série dans une autre optique que celle de mon plaisir, et que je ne peux donc recommander une série que d'après ce critère.

Mais est-ce que pour autant mon expérience (certes touffue) de télespectatrice m'autorise à recommander des séries ?
J'ai un infini respect pour des gens comme Martin Winckler, Christophe Petit, et quelques autres. Mais ce que j'apprécie chez eux, c'est leur recul, leur sens de l'analyse, leur regard différent du spectateur classique. Le fait qu'ils considèrent les séries non pas comme un simple divertissement, mais bien comme un art à part entière, différent du cinéma, avec ses propres règles et ses propres exceptions, ses propres repères et ses propres particularités. Parallèlement à ce que j'apprécie chez eux, je sais qu'on n'a qu'assez rarement de goûts en commun ; quand l'un ou l'autre recommande une série, il est très rare que j'en pense la même chose qu'eux. C'est assez logique, si on y pense (je ne suis pas de leur génération, je ne suis pas du même sexe qu'eux, je n'ai pas la même expérience de la vie qu'eux, etc...).
Alors comment, moi, petite ladyteruki, pourrais-je faire ce que des sommités comme eux ne parviennent pas à accomplir ?

En plus, il n'y a rien de plus énervant que quelqu'un qui vous recommande une série.
Vous le savez bien, d'ailleurs, parce que, parfois, j'insiste pour vous faire découvrir des pilotes, et quand il n'y a pas de réaction je m'impatiente, et vous ne vous privez pas pour me le faire remarquer.
Quand je suis à votre place et qu'une autre personne me recommande une série trop prestement, moi aussi j'y vais à reculons (comme récemment pour Rome ou Into the West). Et mon interlocuteur s'impatiente de son côté, et le cercle vicieux continue... mais rien n'est pire que quelqu'un qui cherche à vous forcer la main, à plus forte raison quand vous savez que ce qui plaît à cette personne, d'ordinaire, ne vous plaît pas à vous, et qu'il y a assez peu de chances pour que cette nouvelle recommandation fasse exception.
Tenez, un exemple tout bête : quand je recommande à Jérôme une série après avoir tant parlé de mon bonheur devant Pushing Daisies, alors que lui n'aime pas du tout la série, quelle crédibilité ai-je auprès de lui ? Pas la moindre. Je sais même pas pourquoi il continue de me lire !

Je sais que j'ai lancé ce blog justement pour faire découvrir des séries, mais puisque c'était un blog, je me disais que je pourrais le faire spontanément et au feeling, quand l'envie me prendrait, et sur les séries qu'il me plairait de mettre en lumière. Et cela, bien avant la création des posts La preuve par trois. J'aime y voir des réponses, car j'aime l'idée de ne pas parler dans le vide, sans quoi ce blog, je ne l'écrirais que pour moi (et c'est évidemment aussi une question d'ego), mais je ne me sens pas à l'aise quand on me prend à partie en me disant : "tu es téléphage, alors dis-moi : que regarder ?". Mise au pied du mur, je ne me sens plus le droit de recommander quoi que ce soit.

La problématique qui se pose à moi est alors la suivante : comment sortir de ma propre affection pour certaines séries, et pousser les gens dans la direction qui leur conviendra ? Je crois pouvoir faire la différence entre une série que j'aime parce qu'elle est d'une excellente qualité, et une série que j'aime parce que je m'y suis attachée, mais ce n'est pas forcément vrai, et lorsqu'on me pose la question "quelle(s) série(s) pourrais-je regarder ?", je me demande si mes préférences ne vont pas pervertir la recommandation que je vais donner, malgré tout. C'est le même problème que quand je tente de noter une série sur SeriesLive, d'ailleurs (un lien par post, c'est contractuel). Faut-il noter à l'affect ? Faut-il noter à la qualité ? Comment être sûre que je ne trouve pas la seconde à cause du premier ?
Et même dans ce cas, les qualités que je vois, les autres ne les voient peut-être même pas.

A titre d'exemple : cette semaine je parlais de Life avec une collègue qui regarde un peu de séries, mais qui n'est pas aussi passionnée que moi. Une spectatrice lambda, pourrait-on dire, mais le terme sonne souvent comme trop péjoratif et ce n'est pas le cas ici. Pour elle, ce n'est qu'une série policière comme les autres. Pour moi, c'est une révolution. Elle trouve Charlie Crews assez classique pour un enquêteur, je le trouve étourdissant de force vitale. Elle aime les séries policières, je ne les regarde que si elles sont hybrides et qu'elles m'offrent plus que de simples enquêtes.

Nous qui tenons des blogs, ou intervenons sur des forums, nous savons bien que les avis divergent. Aussi, est-ce que le fait de poster ici mon 555e message me donne-t-il le droit de recommander quoi que ce soit ? Ce sera la même question au 10 000 post (si ce blog vit aussi vieux), de toutes façons. Je n'ai aucun genre de légitimité. Je me contente de partager mes documentations, mes découvertes, mes expérimentations. C'est déjà pas mal, mais ça s'arrête là.

Alors si les gens pouvaient arrêter de me poser ce genre de questions, ça me simplifierait bien la vie, quand même. J'aurais moins de cas de conscience. Je n'essayerais pas de dresser des listes, ou de peser le pour et le contre. Si les gens pouvaient se contenter de me suivre dans mes aventures téléphagiques sans espérer que je les éclaire de quelque façon que ce soit sur ce que, eux, ils devraient regarder, ça m'arrangerait. Arrêtez de me demander que regarder ! D'une certaine façon, je vous donne déjà des orientations ici, à vous de piocher dedans... ou pas. Même si parfois, ça signifie que certains de mes posts resteront lettre morte définitivement (et que ça me blesse forcément un peu, encore une question d'ego), ça me rassure, quand même, de me dire que vous ne m'avez pas chargée d'une aussi grande responsabilité que celle de vous forcer la main à regarder quelque chose juste parce que, à moi, ça a plu.
En fait c'est même pour ça que, partout où je participe sur le net, j'encourage les gens à commenter et discuter : parce que mon avis ne vaut pas plus que le leur, et que si le leur est contradictoire (comme ces derniers temps les posts de freescully sur Parks & Recretations ou Harper's Island), ça fait drôlement du bien, ça me soulage. Les avis divergent, se complètent, s'affrontent, et ça c'est vraiment bien. C'est le but d'internet, dans le fond. C'est le but de ce blog, aussi.

Mais pitié, arrêtez de me demander ce que vous devriez regarder ! Faites vos propres documentations, vos propres découvertes, vos propres expérimentations !
Et puisqu'on en parle, Scarlatiine, quand est-ce que tu ouvres ton blog ?

10 avril 2009

Ce que nous appelons un épisode embaumerait autant sous un autre titre...

Il y a un truc qui m'a toujours un peu chiffonnée, dans les séries télé. Un truc qui ne me met pas mal à l'aise, qui ne m'énerve pas, ne m'attriste pas, ne m'inquiète pas, non ; ça me chiffonne, juste.
Ce sont les titres d'épisodes.

Déjà il y a quelque chose qu'à leur sujet je n'ai jamais vraiment compris, c'est : d'où ils viennent ?
Je regarde pas mal d'épisodes en sortie d'usine, via le cagoulage donc, et je suis obligée de dire que soit je suis complètement aveugle, soit le titre n'apparait jamais à l'écran. Je ne le vois JA-MAIS. Et pourtant, on peut dire que les génériques et post-génériques, je les regarde. J'y vois les noms des guests, le nom des réalisateurs, le nom des différents gars qui ont fait un truc pour cet épisode et qui méritent d'être mentionnés sans attendre le générique de fin, bref tout... mais les titres d'épisodes, jamais.

Bon alors d'où ils sortent, ces titres ? Ce sont les programmes télé qui les sortent de leur chapeau ? Evidemment que non, sans quoi ce serait la foire, or on trouve très facilement des guides d'épisodes variés qui restent cohérents les uns entre les autres, ce qui laisse donc penser que ces épisodes ont effectivement un titre "officiel". D'un autre côté je peux comprendre qu'on attribue un titre à un épisode, c'est pas très élégant de dire "Ah tu as vu le 1x13 hier soir ?" à la machine à café. D'ailleurs ça se prononcerait comment...? Mais qui les dégote, ces titres ? Est-ce dés l'écriture du script que ça se décide ?

Et puis, plus important, à quoi ça sert ?

Personnellement je suis infoutue de me rappeler du titre d'un épisode, sauf si je l'ai vu 792 fois, ce qui arrive le plus fréquemment pour Une Nounou d'Enfer, Sex & the City et autres séries multi-rediffusées pour mon plus grand plaisir et le désespoir de nombreux télespectateurs (mais on recausera de Sex & the City bientôt, j'ai des trucs à vous en dire). Ca m'arrive aussi de me souvenir du titre d'un épisode simplement parce que celui-là, je le regarde suffisamment souvent pour m'en souvenir (me viennent à l'esprit des épisodes de Rude Awakening, The Practice ou A la Maison Blanche, par exemple, que je me repasse à un rythme suffisamment régulier pour finir par imprimer le nom de tel ou tel épisode-clé ou préféré).
Je ne suis pas certaine d'être une référence en matière de mémoire, m'enfin je me dis que, quand même, quand on a regardé un épisode, ce n'est pas la première chose dont on se souvient, son titre, quand même. Alors à quoi ça sert dans ce cas ?

Ca sert à plus long terme ? J'essaye d'imaginer dans quels genres de cas...
- le cas : j'ai interrompu mon visionnage de la série et je veux reprendre là où j'en étais. Je regarde sur un site genre Episotheque et là, en voyant le dernier titre qui me dit quelque chose, je m'aperçois que je me suis arrêtée après "Celui qui disparaît de la série", et voilà, je n'ai plus qu'à continuer à visionner mon DVD ! Euh, sauf qu'il faut déjà se souvenir du titre de tous les épisodes qu'on a déjà vus. Donc pas convaincue.
- le cas : je cagoule régulièrement la série et je veux être sûre que ma pelote de laine est bien remplie, qu'il ne me manque rien. Je file donc, rapide comme le vent, voir un guide d'épisodes genre SeriesLive (une pub par post, c'est contractuel) et là je m'aperçois avec horreur qu'il me manque l'épisode "Stranger" !!! Horreur, malheur, mais tout va bien car je peux aller cagouler la... euh, bah non, j'avais pas besoin du titre de l'épisode, juste du numéro, la plupart des fournisseurs de laine ne prenant pas la peine d'indiquer le titre de l'épisode. Donc pas convaincue.
- le cas : je voudrais juste vérifier si TFHein respecte les télespectateurs qui, s'ils n'étaient pas si avides de Cola, ne feraient pas vivre la chaîne, et je veux donc vérifier que l'épisode qui a été diffusé en troisième position par la chaîne est bien le troisième épisode de la saison en cours. Retenez la leçon mes amis : tout amateur de cola que vous puissiez être, le troisième épisode diffusé n'est jamais le troisième épisode de la saison en cours, d'ailleurs, le terme de saison est complètement dissocié de la notion de continuité dans l'esprit de TFHein. Pas la peine de vérifier, c'est avéré. D'ailleurs selon le guide que vous consulterez, c'est même pas dit que le titre de l'épisode corresponde à son numéro dans la chronologie de la série puisque même certaines chaînes américaines se permettent de diffuser dans le désordre quand ça leur chante, donc même dans ce cas ça peut être inexact. Donc pas convaincue.
- le cas : j'ai rien à foutre de mes journées et j'apprends par coeur le titre des épisodes de mes séries préférées. Bon, là à la rigueur ça se tient, j'ai rien à y redire...

Nan, franchement, à quoi sert un titre d'épisode ?

En plus osons le dire, ces titres sont traduits pour leur diffusion sous nos lattitudes, et la traduction est souvent piteuse, n'ayant souvent que très peu de choses à voir avec l'esprit du titre original. Du coup la chose revêt encore moins d'intérêt. Et dans ce cas, ceux qui parviennent à avoir une mémoire des titres prennent-ils la peine de mémoriser les deux titres, l'original et le traduit ? Et à quoi ça leur sert, encore une fois ?

Un titre de série, je ne dis pas : c'est comme une marque. On en a besoin, c'est une identité. Mais un titre d'épisode ? Moi je me souviens de plein de trucs dans un épisode, souvent ça va jusqu'à la liste des guests, mais ça s'arrête là. C'est pas une identité, souvent ça ne reflète que de très loin ce qui s'y est produit (sans compter que les VF nous servent souvent des titres hyper bateau, genre "Révélations", ah merci, vous avez cogité pendant combien d'heures pour nous le trouver celui-là ? Et les fois où vous avez tellement fait attention que deux épisodes peuvent avoir le même titre ? J'me comprends).

Bon, non, vraiment je comprends pas. Pas moyen, vraiment, je n'en vois pas l'intérêt. Ce qui m'arrange bien puisque je suis infichue de les mémoriser.
Mais c'était quand même une petite réflexion que je voulais partager, ne serait-ce que parce que, vous, vous en voyez l'intérêt, et vous allez peut-être pouvoir m'éclairer ?

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