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ladytelephagy
pushing daisies
27 février 2012

Tonight will be a memory too

Memories

Ce weekend, alors que je préparais le prochain SeriesLive Show (ouais ça a pas l'air comme ça, mais c'est du boulot, faut regarder des trucs et des machins, et parfois même les reregarder pour être sûr), j'ai revu un pilote que je n'avais pas vu depuis, disons, trois ans, quelque chose comme, la routine quoi.
Mais surtout c'est une série j'ai découverte il y a 10 ans, alors que ma téléphagie n'en était qu'à ses débuts.

C'était, je suppose, l'une de ces séries auxquelles on ne s'attache pas plus que ça, au sens où, quand à l'époque j'avais vu le pilote, je l'avais énormément apprécié mais la personne qui me l'avait enregistré sur VHS ne pouvait pas m'enregistrer la suite (je ne lui à vrai dire pas demandé mais comme elle m'alimentait essentiellement en pilotes sans regarder au kilomètre de film, ç'aurait été incorrect d'en réclamer encore plus), j'avais assez vite fait mon deuil de la chose. Je crois que, bien qu'ayant beaucoup adhéré au pilote, je le trouvais autosuffisant. J'en gardais un excellent souvenir, le regardais de temps à autres, comme ça, pour voir, et puis ça m'allait très bien. C'est d'ailleurs assez rare qu'un pilote me fasse bonne impression et ne me donne pas envie (même ensuite quand internet est entré dans ma vie) d'aller plus loin ; ça ne se produirait sans doute plus de nos jours ; ça s'est d'ailleurs, je pense, assez rarement produit pour d'autres séries même à l'époque.
Mais enfin on en était là.

Et pourtant, quelle sensation incroyable de retrouver chaque personnage, chaque image, chaque musique, chaque séquence ! Sans connaître nécessairement le pilote par coeur (les espacements entre les visionnages aidant), il était incroyablement familier tout en conservant cette sorte unique d'excitation qu'on ressent devant un épisode qui parvient à surprendre et émouvoir par lui-même, et pas uniquement de par sa valeur nostalgique.
Est-ce qu'à mes yeux cet épisode est... culte ? C'est presque devenu un gros mot que l'on n'ose plus employer.

Je me suis liée avec des dizaines de séries, avec les années. Des histoires de quelques semaines aux romances couvrant pas loin de deux décennies, j'ai tout fait, je pense. Ce blog le reflète bien, mes "relations" avec les séries sont variées : il y a celles dont le tag enfle à mesure que passe le temps alors que leur diffusion est arrêtée depuis longtemps, et il y a celles dont je parle tous les jours pendant quelques semaines, pour sembler les oublier dés la fin de leur diffusion ou même avant. Mais que, il n'empêche, généralement je retrouverai avec plaisir plusieurs mois plus tard, à la faveur d'un coup de tête, du hasard, d'une rediff, d'un DVD.
Paradoxalement, plus il y a de séries dans ma vie, plus il y en a qui y tiennent une place, voire même, plus chacune semble avoir une place bien définie. Je ne peux pas les employer de façon interchangeable dans un post à des fins d'illustration de mon propos, par exemple.

Ca amène plein de questions, surtout pour moi qui suis convaincue d'avoir une piètre mémoire.
Après tout, l'une des raisons pour lesquelles je préfère écrire, dans la mesure du possible, au quotidien dans ces colonnes, c'est tout simplement parce que je ne fais pas confiance à ma mémoire et que je préfère coucher mes émotions suite à un épisode par écrit immédiatement, ou jamais, ou alors en repassant par la case visionnage comme je vais le faire pour vous parler des épisodes de Black Mirror que je n'ai pas évoqués ici (et encore, ce sera alors une émotion de seconde main). Ironiquement, la mémoire est au coeur du troisième épisode de Black Mirror et on aura donc l'occasion d'en reparler (je me suis fixé le mois de mars pour faire un max de revisionnages, rapport au Black March).

Alors comment parviens-je à me souvenir non seulement de l'épisode lui-même, mais en plus de ma "relation" à la série ? Comment suis-je capable de retracer la façon dont j'ai découvert telle ou telle série ? Comment suis-je capable de me souvenir avec précision dans quelles circonstances exactes j'ai regardé tel ou tel pilote ? Il y a 10 ans déjà, du fait de la personne qui m'enregistrait tant de pilotes mentionnée plus haut, je les découvrais avec une certaine voracité. Que dire de maintenant ?
Et pourtant je peux vous dire très exactement comment j'ai regardé le premier épisode de Pushing Daisies, par exemple, presque vous décrire la densité de l'air ce jour-là, vous dire comment j'ai réagi ensuite, émue et divertie au plus haut point. Je peux vous le dire pour une majorité de pilotes que j'ai vus, en fait, l'exemple est en fait trop évident.

Comment mémorisons-nous toutes ces choses ? Et comment y parvenons-nous avec chaque série que nous regardons ou presque?

Comment se fait-il que lorsque l'un de mes collègues, qui a décidé d'employer à son avantage ma téléphagie, me pose à intervalles réguliers une question pleine de curiosité : "tu connais [insérer le nom d'une série qui a piqué son intérêt] ?", je sois immédiatement capable de dire si je l'ai vue, et ce que j'en ai pensé ? Jusque là c'est toujours tombé sur des séries que j'avais vues.
Il y a quelques exceptions, des trucs tellement nuls que je les ai rayés de ma mémoire, pour lesquels je triche et je fouille dans mes tags histoire de relire ce que j'ai pu en dire si à l'époque j'avais déjà le blog... mais globalement, je suis sidérée par notre capacité à nous souvenir.

Nous nous souvenons de ce qui se passe dans chaque épisode vu précédemment, quand un nouveau commence. Nous nous souvenons des articles lus, des promos vues, des spoilers sur lesquels on est tombés, aussi. Nous nous souvenons de l'achat du coffret DVD, de celui qu'on nous a offert, du magazine dans lequel on en a entendu parler pour la première fois, qu'importe. Nous n'enregistrons pas chaque seconde, chaque détail. C'est impossible. Personne ne le peut. Pour autant nous continuons d'accumuler les souvenirs.
Nous nous souvenons de ce qui est dans la série, mais aussi de ce qui est autour, et de la façon dont nous avons tissé toutes ces informations ensemble, dont nous les avons cousues avec notre propre ressenti, entrelacées avec notre envie de continuer la série... ou au contraire de la virer d'un coup de talon désabusé.

Et d'empiler les souvenirs avec les saisons, et quand les saisons ont passé et que la diffusion est terminée, d'empiler encore.
Pour une série. Pour dix. Pour cent.

Comment notre cerveau arrive-t-il à faire cela ? Y a-t-il une part d'entraînement, de gymnastique ? Il y a la nature-même de la série, sa capacité à répéter tout en avançant, à présenter des personnages réguliers ou récurrents tout en ajoutant de nouveaux, à faire avancer les intrigues sans perdre le fil de ce qui a déjà été dit. La mémoire est nécessaire au téléphage par essence.
Probablement que nous entretenons cette capacité à mémoriser les choses, aussi, parce que nous sommes passionnés ; il suffit de faire le test auprès de ces spectateurs occasionnels qui écoutent NCIS en fond sonore le soir, gardant un oeil distrait sur l'écran toutes les 5 minutes pour se tenir au courant, mais incapables de restituer l'histoire de l'épisode et moins encore de le contextualiser (c'est bien pour ça que les séries procédurales sont si faciles à consommer).

Pourtant on pourrait imaginer qu'au bout d'un moment, le cerveau procède à un nettoyage. Qu'au bout de 10 séries scandinaves, disons, le cerveau bazarde quelques souvenirs se rapportant à une vieille série britannique dont on n'a jamais vu que le pilote. Au moins le superflu ! Pas du tout.

Et c'est pire encore : désormais, quand je vais parler de cette série, en plus de tout le reste, je vais aussi me rappeler que c'est elle qui m'a inspiré quelques questions autour de la mémoire en matière de téléphagie. Ca ne s'arrête jamais !
Que nous le voulions ou pas, ce que nous avons regardé fait partie de nous. Et pour être honnête, c'est aussi réconfortant que flippant.

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25 janvier 2012

Letter to me

Si je pouvais m'écrire une lettre, et l'envoyer dans le passé à la lady de 15 ans...

Déjà, pour prouver que c'est bien moi, je lui dirais de regarder dans le petit sac en vinyle, à gauche sur le bureau, où, cachés au milieu des petits bibelots sans importance, on trouve des coupures du Télé Z avec des résumés d'épisodes de trois lignes à peine de SPACE 2063, et personne ne sait qu'ils sont là à part moi.

LetterToMe
Ensuite je lui dirais : je sais combien il est difficile de se séparer de cette série, même s'il n'y aura jamais de saison 2, ne t'en fais pas, tu ne vas pas l'oublier. Les portes qu'elle a pu t'ouvrir ne vont plus jamais se refermer. Il y aura d'autres séries, bien d'autres, capables de faire battre ton coeur. Rien ne sera plus jamais comme avant, tu as raison, mais pas dans le sens que tu crois.

Bien-sûr pour le moment, il t'est difficile de trouver des séries qui aient le même effet. Ne serait-ce que parce que c'est difficile de regarder des séries tout court ! Mais dans quelques années, tu vas te tirer de là, et les séries, comme le reste, seront à ta portée, enfin. Ne te décourage pas et continue de lire et regarder et écrire autant que tu le peux, c'est le début, c'est ta porte de sortie même si tu ne le sais pas.

Si j'avais un conseil à te donner : ne te prive de rien, et surtout pas pour des prétextes idiots, au nom de préjugés stupides et de généralisations à la louche. Tu crois que seules les séries américaines sont dignes de ton attention, mais si tu savais ! En fait, L'Odyssée imaginaire est canadienne, par exemple ! Ca t'en bouche un coin, hein ? Et encore, tu n'as rien vu.

Si j'avais une requête à te faire, ce serait, pitié, d'être rigoureuse avec tes VHS. Là tu n'en as même pas 10, elles sont cachées dans un coin, derrière le tas de vieux Télé Loisirs, eh bien étiquette-les, prends l'habitude, maintenant, très vite, de les répertorier, je t'en conjure !

Il y a tant de choses devant toi.
Bien-sûr, dans 15 ans, il y aura des séries comme Whitney ou Alcatraz, qui te donneront l'impression que rien, en fait, ne change. Mais, et ces titres ne te disent rien pour le moment, il y aura aussi Pushing Daisies, Capitu, Kommisarie Winter, Mousou Shimai... Rien que dans trois ans environ, il y aura Rude Awakening ! Je t'envierais presque d'avoir toutes ces découvertes devant toi, si je ne savais pas qu'en matière de téléphagie, on a toujours des dizaines de découvertes devant soi. C'est ce qui est merveilleux et perturbant à la fois, lady : ça ne s'arrête jamais.
Tu verras, ça n'ira qu'en s'améliorant. Tu es loin de vivre les plus belles années de ta vie en ce moment. Il y a des tas de gens qui t'attendent, avec qui discuter, avec qui échanger des découvertes, avec qui aller plus loin. Des rencontres, des expériences, des contacts, des tentatives, des challenges. Ce n'est que le début.

Ce truc dont tu entends parler, internet ? Du jour où tu y auras accès, tout va changer. Entre réaliser que tu n'es pas la seule à penser que ce ne sont pas "que des séries" (ou pire, "tes séries, là") et comprendre les possibilités qui vont se dévoiler grâce à cet outil, il va se passer encore quelques années, mais ta patience va être récompensée, tu verras ! En fait, il faudra même que tu apprennes à t'en passer...

Et le plus fabuleux c'est que, pour le moment, tu te sens seule, mais plus tard, regarder un épisode d'une série avec quelqu'un que tu aimes, ce ne sera pas rare du tout ! Tu vois pour le moment, tout est pourri, eh bien il y a plein de bons moments à venir, promis.

Bon bah, voilà, c'est à peu près tout. Enfin, tout ce que je peux te dire : le reste, c'est spoiler ! On se revoit dans 15 ans. Je verrai ton reflet dans l'écran quand j'essuierai mes larmes au moment de l'écran noir, ok ?

PS : il n'y a pas que les séries dans la vie. Appelle ta grand'mère. Et parle-lui des Feux de l'Amour, au pire.

19 janvier 2012

The guessing game

Il suffit parfois d'une image, d'une expression faciale, d'un mot, pour déclencher votre imagination.
Je ne connais encore pas grand'chose d'une série, parfois rien du tout, mais soudainement, grâce à cet indice en apparence anodin, je me lance dans des rêveries sans fin pour deviner si elle abordera tel thème, proposera telle scène, emploiera tel ton... C'est comme ça que je peux être émue rien qu'en lisant le pitch de The Circuit avant même d'en avoir vu la moindre image, ou que je peux chérir pendant des années un générique parce que c'est la seule chose que j'arrive à avoir d'une série qui me fait fantasmer, genre Inconceivable.
Dans ces cas-là, la magie opère ensuite avec la série quand l'un des scénarios que j'avais imaginés est emprunté de près ou de loin par la série en question. Ce ne sont pas tant les grandes intrigues qui happent alors mon attention, que des détails qui définiront le statut de la série à mes yeux, émotionnellement parlant. C'est aussi comme ça que naissent les grandes histoires de téléphagie, en réalité...

Alors forcément, quand je découvre un pilote, et qu'il me plait, j'aime commencer à me demander les pistes que la série empruntera par la suite. Les petites, pas les grandes. Le pilote est toujours très clair sur les grandes (ok, sauf celui de Naznaczony). C'est son boulot.

Vu que j'en suis encore à avoir des étoiles plein les yeux, essayant de me sortir de la tête que la série s'appelle Smash OMG thank you God (ce qui, j'en suis consciente, serait difficile à sérieusement promouvoir), et qu'il ne m'est donc pas encore très aisé de composer un post avec des vrais mots pour vous retranscrire mes impressions sur le pilote de Smash (contrairement aux apparences, j'ai beaucoup de choses à en dire, je ne suis simplement pas encore capable de les formuler), je vais m'en tenir à quelques images du trailer de fin d'épisode (du coup, c'est par définition spoiler...), qui, et c'est le but après tout, m'ont donné matière à imaginer ce qui nous attend.

Derrière les axes évidents, explicités par le pilote et de véritables lignes de dialogue dans la bande-annonce, qui ont pour mission de nous donner envie de voir la suite, il y a aussi, il y a SURTOUT les minuscules détails qui piquent ma curiosité, donc. Qui auront pour mission d'ajouter à l'intérêt de Smash. Qui feront la différence entre une bonne série et une série dont je vous infligerai encore des tags 5 ans après (genre Pushing Daisies ; tiens, vous voyez, je viens de le refaire).

Parmi les brèves images du trailer qui me rendent folle de joie, d'impatience et de curiosité, il y a par exemple celle-ci, qui semble me promettre qu'en perdant The Miraculous Year, je n'aurai pas tout perdu de certains thèmes relatifs à la vie à Broadway que je voulais voir exploités dans une série.

SmashMeHard-1

Ou celle-ci, qui me fait espérer que ce qui sera, au minimum, un rebondissement (ou au pire, un élément déterminant de l'avenir de la production) ne sera pas une bête grossesse. Pitié pitié, pitié, pas une grossesse ! J'aimerais tellement que ce soit en rapport avec la séropositivité ou le SIDA, quelque chose dont on ne parle pas assez quand on parle du show business alors que, bordayl, c'est l'un des milieux où il est évident que les choses posent question.

SmashMeHard-2

Ou bien, puisque ce même trailer nous montre brièvement Karen répétant aussi pour le chorus quand Ivy occupe le devant de la scène, les coulisses de la vie des danseurs anonymes (soyons réalistes, je ne pouvais que vouloir l'exploitation de cet angle). Tout espoir n'est d'ailleurs pas perdu puisqu'on a un aperçu de cette confrontation avec une danseuse en début de carrière...

SmashMeHard-3

D'ailleurs j'espère qu'on ne s'en tiendra pas qu'à la compétition pour le rôle principal et qu'on abordera un peu d'autres aspects de la production, comme les costumes ou les décors (de la même façon que j'étais étonnée d'apprendre qu'un chorégraphe puisse auditionner). Je ne suis pas du tout en train de dire que ces axes m'intéressent plus que les histoires principales et qu'ils devraient prendre plus d'importance qu'elles, mais simplement que j'espère que la série fera un tour à 360° de tout l'univers de Broadway et de la façon dont on pense un projet.
Oh, et, héhé, le coup du verre dans la figure, ça va devenir une blague récurrente, aussi ?

Enfin voilà, quelques pensées comme ça, vite fait, parce que, oui, j'ai le trailer en boucle depuis hier soir. On se refait pas, hein.
Bon, promis, je me rassemble et je fais mieux que ça pour mon prochain post sur Smash...

30 décembre 2011

Dodging the bullet

L'autre jour, je ne sais plus où je flânais précisément, mais il s'agissait en gros de la page IMDb d'une série qui n'avait finalement jamais été retenue. Dans les commentaires, quelqu'un posait LA question qui me hante depuis bien longtemps maintenant, à savoir : qu'advient-il du pilote de cette série une fois que le couperet est tombé, et un autre contributeur répondait... attention, les âmes sensibles vont avoir un choc : rien. L'épisode est détruit.
Faisons une pause pour que tout le monde reprenne possession de lui-même.
Moi-même ça m'a demandé quelques minutes, je ne vous le cache pas. J'ai été prise d'un vertige renversant en pensant à tous ces pilotes détruits, introuvables, à jamais disparus, inaccessibles. Du travail pour rien. Jamais de postérité. C'est d'une brutalité qui me donnerait quasiment envie de pleurer, et par quasiment je veux dire que c'est sûr et certain et que je ne refuse pas qu'on me passe un mouchoir, merci.

Dans ces colonnes, les pilotes de type "unsold" ont souvent eu droit à une jolie place, parce que, eh bien, j'aime les pilotes, j'aime les découvertes, et que je ressens un sentiment de perte même quand une série que je ne regardais qu'en dilettante est annulée au bout de 15 ans alors, bon, coeur brisé pour coeur brisé, autant tenter des séries qui n'auront jamais dépassé le stade du pilote. Ainsi, des séries ont été évoquées ici, et je vais les mentionner à nouveau pour que vous puissiez tirer partie des tags : Pretty Handsome, Faceless, Nikki & Nora, Babylon Fields, Prodigy... J'en oublie sans doute. Et j'aimerais pouvoir mettre The Miraculous Year dans cette liste (ah c'était ptet sur cette fiche IMDb que j'étais, tiens, puisqu'on en parle).
La plupart du temps, je regarde ces pilotes invendus parce que, bon, déjà c'est pas poli de refuser un pilote, vous connaissez ma ligne de conduite à ce sujet, ensuite parce que toute découverte est toujours bonne à prendre, qu'il y a toujours quelque chose d'intéressant à trouver dans un pilote et ce même (surtout ?) s'il n'y a pas eu suite, mais aussi parce qu'il faut quand même bien admettre que ça fait toujours plaisir de faire une belle prise, et les pilotes que nous ne sommes pas supposés voir, c'est un de ces trésors cachés qui font aussi du bien à l'ego du téléphage. Soyons honnêtes, hein, il y a une part de "moi je fais partie de la minorité qui a vu" qui fait plaisir ; je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je me gâche ce plaisir en venant ensuite vous en faire des posts et vous inciter à regarder aussi, héhé...! Je ne suis sans doute pas assez élitiste à mon goût.

Enfin voilà, tout ça pour dire que le pilote de série non-commandée, c'est un plaisir sur lequel je ne crache pas, jamais. Aussi quelle n'était pas ma surprise de voir la "publicité" autour de 17th Precinct, y compris sur The Hollywood Reporter. La façon dont ce pilote a mystérieusement échappé à la destruction puis, encore plus mystérieusement, trouvé le chemin du streaming puis, mystérieusement toujours, été évoqué par des sites qui d'ordinaires sont suffisamment "sérieux" pour ne pas parler d'épisodes leakés à tous bouts de champs, ça m'a surprise. Je trouve ça intrigant. Comprenez que j'ai de sérieux soupçons quant à la finalité de cette étrange apparition sur internet, dans la joie et l'allégresse de tous, y compris ceux qui d'ordinaire font mine de ne pas avoir remarqué que des videos de ce genre se promènent sur internet. En un mot comme en cent, il me semble que, quelque part, quelqu'un vient de nous donner une opportunité. Petite, fragile, intangible, sans doute. Mais une opportunité. A nous d'être nombreux à nous en servir.

...Si toutefois cela en vaut la peine. On en vient donc à l'objet de mon post : que vaut le pilote de 17th Precinct ?

17thPrecinct
Si vous êtes un lecteur régulier de ce blog, vous n'ignorez pas que j'ai pris les séries poulardières en grippe il y a plusieurs saisons maintenant. Depuis Les Experts, on a eu le temps de faire trois fois le tour de la question à cloche-pied. Chaque année on a droit à une, deux, trois séries policières procédurales où le héros est un enquêteur-pas-comme-les-autres-qui-a-une-faculté-particulière-pour-résoudre-les-enquêtes, ce qui fait que finalement, ils deviennent tous des enquêteurs comme les autres. On a parfois des pitches plus originaux, ponctuellement, et même de temps à autres des séries policières non-procédurales genre Southland, mais l'impression d'overdose est bel et bien présente et je ne pardonne plus rien depuis environ 5 ans dans le domaine.
Qui plus est, même si j'ai énormément apprécié Battlestar Galactica (je devrais me faire un marathon, tiens, ça me permettrait d'enfin voir la fin), je n'ai pas de tendresse particulière envers ses acteurs. Je suis contente quand je les vois, mais je ne les suis pas absolument. Idem pour Ron D. Moore que je n'en suis pas à considérer comme un Dieu vivant. David E. Kelley, là, d'accord, mais Moore...

Ce qu'il y a de bien quand on ne part pas avec un a priori positif, c'est que ça laisse plein de place aux bonnes surprises.

Le pilote de 17th Precinct commence pourtant assez mollement. Un crime, du sang, l'impression d'avoir mis les pieds dans un procedural comme tant d'autres. Arrivent alors nos deux enquêteurs (James Callis et Jamie Bamber), et la série s'amuse alors avec ses effets spéciaux. Un sourcil levé, l'autre froncé, on attend sans trop savoir sur quel pied danser comment cette histoire de magie ne va pas complètement tout gâcher. Il faut quand même voir que les mecs peuvent reconstituer le déroulement du crime dés les premières minutes du pilote, donc ça laisse circonspect dans un premier temps. La chose n'est pas facile à gérer, mais elle est brillante en réalité. Car quand arrive l'équivalent du coroner dans le monde de 17th Precinct, et que Tricia Helfer se la joue mi-Charmed, mi-Pushing Daisies (croisement contre nature s'il en est, pourtant), on découvre que la richesse de l'univers de cette série va justement lui permettre de respirer vis-à-vis des codes du procedural, tout en profitant de la popularité du genre.
Par-dessus le marché, outre les trois transfuges de Battlestar Galactica, on va retrouver Eamonn Walker (Oz !) dans la peau d'un commissaire de police doté d'un don de vision, Stockard Channing (évidemment restée dans les mémoires téléphagiques pour A la Maison Blanche) dans le rôle d'une vétérante qui va devoir prendre en charge une jeune recrue particulièrement prometteuse incarnée par Matt Long (The Deep End)... Le casting est précieux, les idées excellentes se succèdent. Elles parviennent à mêler à la fois des éléments conventionnels de la série policière telle qu'on en a bouffé ces dernières années, tout en apportant définitivement d'excellents twists. Mais attendez, n'allons pas trop vite. Il va se passer plusieurs minutes pendant lesquelles le pilote va lentement établir chaque personnage, sans trop en dire toutefois. C'est un passage un peu lassant car on va vite comprendre que l'intérêt de la série ne réside que très partiellement dans ses personnages.

C'est une fois tous ces personnages introduits que la bascule s'opère véritablement. On entre alors dans ce monde étrange grâce à l'instauration simple, rapide, mais nette, d'une véritable mythologie, tout en donnant l'opportunité à "l'enquête du jour", ainsi qu'à "l'enquête secondaire" (toutes deux des classiques de la structure d'une série procédurale), de dévoiler les étrangetés de l'univers de 17th Precinct. Les deux affaires utilisent, sans être trop tape-à-l'oeil, les propriétés de ce monde où toute chose est régie par la magie.
On comprend que le fonctionnement de la vie de chacun, au quotidien, est différente, à Excelsior (c'est le nom de la ville, ç'aurait donné un bien meilleur titre de série d'ailleurs). Il y a quelque chose d'assez mystique, d'ailleurs, dans la façon dont la magie est perçue à la fois comme utile et sacrée ; c'est presque animiste et cela se ressent sans être trop explicité, avec énormément de subtilité. Petit-à-petit, on commence à prendre la mesure des rouages de cet univers où la magie est à la fois quelque chose en quoi l'on croit, et que l'on utilise. Et on comprend que les valeurs de cette société s'en trouvent modifiées (comme l'indique les verdicts des procès montrés ou mentionnés dans l'épisode). Ce n'est pas juste une façon de dire, "ah ouais, pour changer on va faire de la magie", il y a réellement une sorte d'éco-système qui se construit pendant ce pilote.

Quand on pensait avoir plutôt bien pris ses repères dans l'univers de 17th Precinct, c'est là qu'on est frappé par un ultime retournement de situation, fou, incroyable, puissant, et terriblement cohérent avec ce que nous dit le pilote depuis ses premières images, pourtant. La mythologie, lentement mise en place par le truchement du personnage d'Eamonn Walker, commence à prendre un sens différent, déjà. On regarde Matt Long avec des étoiles dans les yeux (et pas uniquement en raison de la couleur de ses pupilles) et on attend de grandes choses de Stockard Channing.

Soudain, là, à cet instant, le souffle coupé, on se rappelle que 17th Precinct est un pilote "unsold".
Je ne nierai pas qu'il y a une part de frustration à l'issue du visionnage de ce pilote. Mais il y a une part de satisfaction intense à l'idée d'avoir vu un pilote plus que solide. Pas génial, mais carrément bon, quand même.

On ne m'ôtera pas de l'idée, pas avant un bon moment en tous cas (le temps me donnera tort, ou raison, ou tort), que la sortie de ce pilote, à un moment où plein de monde peut le voir, sur des sites de streaming où il pourrait être retiré et où il ne l'est pas, repris par des sites d'information sur le milieu de l'audiovisuel sans la moindre protestation des ayant-droit, a une raison d'être.
Peut-être que 17th Precinct a encore une chance d'éviter la mise à mort. Peut-être que nous pouvons nous aussi exercer un petit tour de magie. Peut-être que cette fois, nous avons ce pouvoir. Juste peut-être.
Pour certains pilotes "unsold", l'effort n'en vaut pas la peine. L'espoir n'a pas lieu d'être entretenu. Mais j'ai aimé le pilote de 17th Precinct et je ne pense pas être la seule. Et si vous le regardez, il ya de grandes chances pour que vous l'aimiez. Pour que vous en parliez. Pour que vous twittiez quelque chose à l'intention de @nbc. Pour que... Qui peut dire ? Un monde où la magie existe... ça en fait, des possibilités.

Et pour ceux qui... Eh bah non. Du coup.

9 décembre 2011

Un presque bon moment à passer

Deux pilotes avec Anna Friel en une semaine. Soit trois fois plus que la dose maximale prescrite.
Après Neverland, voici maintenant l'occasion de tester Without You, une série en projet depuis quelques temps maintenant (souvenez-vous) et dont je n'avais même pas réalisé la diffusion avant de lire un tweet hier aprem dans ma timeline Twitter. D'ailleurs la fiche imdb n'a été mise à jour avec le titre définitif qu'après la diffusion du pilote hier soir, et n'apparait même pas dans la filmo d'Anna Friel.

WithoutYou

Anna, qui autant vous prévenir ne quittera même pas l'écran le temps d'une pause-pipi, est donc l'héroïne de cette mini-série dramatique qui commence lorsque son personnage, Ellie, perd son mari (Marc Warren, qui d'après mes calculs apparait dans 80% des séries britanniques) dans un accident de voiture. Jusque là tout va, euh, non, ça ne va pas bien mais c'est assez classique. Ellie passe donc par les phases habituelles du deuil dans une fiction : elle pleure, elle est choquée, elle discute avec le fantôme de son mari, la routine, quoi.
Sauf qu'Ellie a aussi appris qu'au moment de la mort de son mari, une femme était à ses côtés ; or, elle ne connaissait pas du tout cette femme. C'est là que l'intrigue démarre vraiment.

Parce qu'étrangement tout le monde dans son entourage est quand même super prompt à accepter la thèse selon laquelle le gentil mari la trompait avec la mystérieuse femme. Il faut dire que celle-ci est blonde et répond au nom de Milena, ce qui apparamment en Grande-Bretagne est le prénom qu'on donne à toutes les maîtresses.
Ce qui n'arrange rien, c'est que Milena était mariée, que son veuf a plutôt l'air furieux que triste, et qu'il refuse obstinément de se comporter comme un veuf, genre il pleure pas, il est pas choqué, et ma main à couper qu'il papote pas avec le fantôme de son épouse, non plus. Et ça c'est nécessairement suspect.

Avec ce petit côté obsessionnel qu'ont toutes les personnes dont un proche vient de mourir (peut-on le leur reprocher ?), Ellie va donc commencer à se poser des questions sur les circonstances du drame, d'autant qu'un juge a décrété que c'était un accident et que ce ne sont donc pas les autorités qui vont s'en charger. D'ailleurs je ne me doutais pas qu'il fallait réunir les témoins, les enquêteurs et les familles des victimes se retrouvent devant un juge qui prononce la mort accidentelle ; c'est une originalité du système britannique, je suppose, en tous cas c'était une scène un peu irréelle (et pas juste parce que tout d'un coup Ellie est en état de choc) pour moi qui pensais que le propre d'une mort par accident était qu'on n'avait pas besoin d'en passer par le processus judiciaire.

Dans la peau d'Ellie, Anna Friel n'est pas vraiment mauvaise. Mais il y a deux problèmes, et non des moindres : d'une part le déroulement de son deuil, dans la plus grande partie de l'épisode, est profondément cliché (avec ce qu'il faut de gens qui lui tapotent l'épaule et qui, dés qu'elle pleure, lui proposent de l'eau (wtf ?)), et de l'autre, le fait qu'Anna Friel n'est pas sympathique. Plus le temps passe plus je m'aperçois qu'en réalité Anna Friel n'est pas du tout sympathique, en fait, même quand elle est supposée l'être, elle a ce petit quelque chose d'irritant, de hautain et de fruste qui devient rebutant à la longue, et son omniprésence n'aide pas.
Ce n'est qu'à la toute fin de l'épisode qu'Ellie se sort de son côté pathétique/antipathique et se remue un peu.

Pourtant, on se doute bien qu'elle va découvrir quelque chose ; sa quête de vérité est trop méticuleuse, trop poussée, trop détaillée pour qu'elle ne donne rien, et elle va probablement passer les deux épisodes qu'il lui reste à découvrir que les choses sont plus complexes qu'il n'y parait ; Without You ne cherche pas vraiment, en réalité, à donner dans la surprise, de toute évidence (ce qui serait vraiment surprenant, ce serait que son mari se soit réellement tapé Milena et qu'elle se raconte des histoires). Les scènes supposées être "émouvantes" du pilote le prouvent, l'originalité n'est pas son fort. Mais ça se laisse regarder. A condition d'avoir pleinement conscience qu'on ne va, à aucun moment, se lier émotionnellement au personnage central, et que les autres ne sont pas là pour ça non plus.
On a connu des thrillers plus excitants, du coup, mais vu que Without You ne durera que trois épisodes, ce n'est pas gravissime...

Accessoirement, cela me rend encore plus admirative envers Pushing Daisies qui avait réussi à ne pas me rendre Anna Friel totalement antiphatique. Il y a définitivement quelque chose de magique dans cette série, ça se confirme.

Et pour ceux qui... hm. Bon.

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2 décembre 2011

Séries créativement contrariées

Cet automne, je n'ai accroché ni sur Once Upon a Time, ni sur Grimm. Les deux m'ont paru manquer dramatiquement de profondeur : Once Upon a Time s'est contentée d'être une série de Robert Halmi prolongée sur toute l'année, et Grimm rajoute simplement du folklore à des intrigues policières dont la teneur ne me semble pas spécialement sortir des sentiers battus.
J'avais pourtant un véritable a priori positif vis-à-vis de ces séries, dans le sens où utiliser les contes de fée pour des séries modernes est, nécessairement, une bonne idée.
Mais j'ai sans doute trop regardé Pushing Daisies, qui reste le conte de fée morbide et merveilleux le plus abouti de la télévision à ce jour.

Ce soir, dans The SeriesLive Show, nous nous sommes attaqués aux séries de contes de fée, et j'ai même résisté à la tentation d'imposer un Into the Show sur Pushing Daisies. Que restait-il à évoquer ? Bien plus de séries que vous ne l'auriez sans doute imaginé au départ, car entre le lancement ce weekend de Neverland, et les vieilles séries inspirées par les contes et légendes, il y avait plus de choix qu'espéré.
En particulier, nous avons passé le Into the Show sur La Caverne de la Rose d'Or, qui à première vue n'est pas forcément une série de contes de fée stricto sensu mais qui en réalité a su incorporer de nombreux contes dans sa narration... Mais on vous en dit plus dans l'émission.

La Caverne de la Rose d'Or, hélas, fait partie de ces fictions qui, comme La Légende d'Aliséa (spéciale dédicace à ma frangine) et autres Desideria, m'ennuient profondément quand elles sont presque invariablement diffusées à Noël. Tout cela manque... de fantaisie. Les moyens financiers, le jeu des acteurs et les effets spéciaux sont moins en faute que l'obsession des scénarios à vouloir créer un conte de fée en copiant des recettes qui doivent une partie de leur charme aux siècles écoulés depuis leur écriture, et à leur pouvoir de métaphore et de paraphrase.
Alors, comment est-ce possible ? Comment suis-je incapable d'apprécier la plupart des fictions touchant de près ou de loin aux princes et princesses alors que le sujet, a priori, m'enchante ?

La réponse est simple. J'ai lu, il y a bien des années maintenant, des contes qui ont transformé à jamais mon regard sur ces récits, et plus rien ne sera jamais pareil. Je veux parler bien-sûr des contes de James Finn Garner, dans lesquels, avec un humour décapant, il remet "au goût du jour" des histoires qui manquaient dramatiquement de politiquement correct.

ContesPolitiquementCorrects
VOILA une série basée sur les contes de fée que je voudrais réellement voir adaptée à la télévision. Avec un vrai parti pris, du recul, le second degré qui manque dramatiquement aux deux séries de cet automne (en particulier Once Upon a Time qui, vu l'état de ses effets spéciaux, n'a pas, en réalité, le luxe de se prendre au sérieux comme elle le fait), du décalage, et énooooormément de créativité. Politiquement correct fait plus pour l'univers des contes de fée que Grimm et Once Upon a Time réunis... leur offrant à la fois une relecture drôle, mais aussi une véritable gourmandise, piochant dans les univers de ces contes énormément d'idées et de personnages, sans jamais oublier le côté terriblement sordide de certaines situations, ni déposséder les histoires de leur merveilleux.
J'ai même un peu envie d'envoyer un exemplaire de chaque recueil de nouvelles de Garner à Bryan Fuller (sait-on jamais, des fois qu'il s'ennuie).

Vous me trouvez cruelle avec Once Upon a Time (à laquelle j'ai pourtant donné une chance au-delà du pilote) et Grimm ? Si j'étais James Finn Garner, je ne dirais plus : "Once Upon a Time est une série sans la moindre once d'originalité, tout juste bonne à amuser les enfants pendant la soirée du réveillon, et les adultes s'ils ont abusé du champagne au point de ne pas saisir le ridicule de la situation"... Je dirais : "Once Upon a Time est une série créativement contrariée idéale pour des spectateurs étant d'une exigence intellectuelle modeste, et loin de nous l'idée de vouloir réfuter leur droit à l'être".
Mais je ne suis pas du tout James Finn Garner. Et je ne suis pas aussi complaisante qu'il peut l'être avec les sorcières à la "bonté défectueuse". Je regrette que ce soient ces deux séries qui aujourd'hui tentent de faire vivre les contes de fée à la télévision américaine avec aussi peu de panache et d'inventivité.

Fort heureusement, ce soir, nous vous parlerons aussi d'autres séries inspirées de contes et légendes, parmi lesquelles The Charmings qui, si un bon rire vaut un bon bifteck, vaut toutes les boucheries-charcuteries de France et de Navarre...

TheSeriesLiveShow-MEAThe SeriesLive Show - 2x03 : Rien que des histoires

Mais le conseil téléphagique du jour, finalement, c'est un peu de laisser tomber les séries, et de foncer lire les nouvelles de James Finn Garner...

25 novembre 2011

Rire ensemble

Ce blog a été le témoin de nombreuses évolutions téléphagiques pour moi : la façon dont je me suis mise à suivre plus méthodiquement les séries de rentrée ; la façon dont je me suis autorisée, l'expression n'est pas exagérée, à ne pas me cantoner aux séries américaines ; les défis que je me suis lancés plus ou moins officiellement, enfin, comme regarder plus d'intégrales, me priver volontairement de cagoulage ou m'essayer aux longs-métrages.
Il en est peut-être un, moins conscient, qui n'a pas encore été vraiment mentionné, mais dont vous pouvez trouver la trace facilement en remontant les archives de ladytelephagy : ma tentative de m'ouvrir à la comédie.

Ce n'était pas du tout acquis. Pendant très longtemps je n'ai juré que par les séries dramatiques, et les comédies qui me plaisaient en plus étaient en général douées pour jouer sur les tons (Rude Awakening en est un bon exemple). Les comédies en single camera m'ont toujours plu un tantinet plus que les sitcoms traditionnels, bien que je ne les boude pas (ma fidélité envers Fran Drescher est à ce titre parlante). Mais c'était toujours avec l'idée sous-jacente qu'une comédie était un passe-temps, un divertissement au sens péjoratif du terme, quelque chose qui, enfin, soyons sérieux, n'est pas une fin téléphagique en soi. C'était un peu contradictoire en un sens avec le fait que parmi mes séries préférées, quand je suis vraiment contrainte à n'en choisir qu'une trentaine pour faire une sélection, je mentionne presque systématiquement Une Nounou d'Enfer ; mais c'était avec, toujours, la sensation pas forcément explicitée de faire un distingo entre une série qui compte pour des raisons affectives, et une série qui compte, tout court.

En cela je crois que j'ai bien progressé ces dernières années. Parmi les intégrales que je me suis envoyées, il y avait énormément de comédies, en général datées d'il y a quelques années ou quelques décennies. Derrière la joie de m'esclaffer devant des plaisanteries plus ou moins fines, il y avait aussi ce sentiment de découverte, l'envie de décortiquer un genre qui, même à fortes doses, m'est toujours un peu étranger.

Du coup, je me suis posé, aussi, énormément de questions sur l'humour, ses ressorts, ses mécanismes, ses rouages ; parmi ces questions : l'humour est-il intemporel ? Peut-on encore rire lorsqu'on nous a trop répété qu'une série est drôle ? Peut-on rire de quelque chose qu'on ne trouvait pas drôle avant ? Peut-on rire de ce qu'on ne trouve plus drôle ? La triste réalité gâche-t-elle le plaisir de rire ? Doit-on toujours rire devant une série comique ?
Sur ce blog, il est probable, en tous cas c'est ce qu'il me semble à vue de nez, que je me sois posée plus de questions sur le genre de la comédie que sur celui du drame. Le drame me semble évident. Le drame est naturel. Le drame se conçoit facilement. La comédie est pleine d'interrogations pour moi, c'est un territoire qui, même au bout de plusieurs centaines d'épisodes, m'est toujours inconnu. Je sais rire mais je ne comprends pas d'où cela vient. Douter, me poser des questions ou pleurer ne fait pas autant débat ; il semble qu'il soit plus facile pour toutes les facettes du drame de remonter à la source. Comme beaucoup de choses en téléphagie, plus que nous ne voulons l'admettre, ce que nous aimons et ce que nous regardons prend racine dans notre histoire personnelle. Et ma fascination grandissante pour les comédies est le reflet de cela, de l'évolution personnelle que j'ai connu pendant ces quelques années et de la façon dont ça s'est traduit dans mes expériences télévisuelles.

KakiaVstretilVashuMamu
Kak ia Vstretil Vashu Mamu

Aujourd'hui se rejoignent deux de mes évolutions, les séries "étrangères" et la comédie, alors que je suis tombée sur un remake allemand d'une comédie britannique (on aura l'occasion d'en reparler). Mon allemand n'étant pas si rouillé que je le pensais, en tous cas pas à l'oral (saloperies de déclinaisons), j'ai retrouvé peu ou prou tout ce qui rendait le pilote d'origine drôle, ou à peu près.
Et alors qu'on passe notre temps, notamment dans le cas des séries asiatiques, à souligner combien certaines choses ne passent pas bien d'un pays à l'autre, je suis frappée de voir que la version allemande (si l'on met de côté le fait que les rires sont enregistrés et les acteurs un peu flasques) est aussi drôle que la version originale.
Comment se fait-il que l'humour parvienne à passer d'un pays à l'autre, souvent d'un continent à l'autre, aussi, sans problème ?

Pourquoi la plupart des séries américaines adaptées à l'étranger sont-elles des comédies ?
Certes il y a aussi la question du budget. Ce n'est pas une donnée innocente, naturellement. Le savoir-faire est moins aléatoire, aussi, sans doute : réaliser une série qui copie Oz, The Practice ou Pushing Daisies n'est pas à la portée du premier venu, quand un sitcom, avec ses règles techniques claires et son contexte théatral, est un objectif plus facile à atteindre.

Mais concernant les scénarios eux-mêmes ? Comment se fait-il que pas une ligne ne soit changée, parfois ?
On est d'accord que le succès de ces remakes, et on en parlait à propos de Las Chicas de Oro, est aléatoire : parfois ça cartonne, parfois pas du tout (ces dernières années, c'est plutôt pas du tout d'après ce que je vois ; l'échec du Cheers espagnol en est le dernier exemple en date). Mais les producteurs locaux ont en tous cas dû penser à un moment que tout ça se traduirait facilement dans le pays d'arrivée, qu'il n'était pas nécessaire d'apporter des retouches.

On dit qu'on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. Il semblerait quand même un peu que si, car vu le nombre de comédies américaines qui sont adaptées un peu partout, alors que les dramas sont quand même repris avec plus de méfiance (ou alors avec des transformations, comme Grey's Anatomy qui est devenue la telenovela colombienne A Corazón Abierto), les séries américaines font rire toute la planète ou quasiment.
Finalement, si l'action de rire est universelle, peut-être que son déclencheur l'est tout autant ?

3 novembre 2011

Désenchantée

Desenchantee

Il y a eu une période pendant laquelle on a connu une crise du générique. Il m'arrive d'en discuter parfois avec d'autres téléphages et de les entendre en parler au passé, comme si c'était résolu. Je n'en suis pas si convaincue. Cette saison nous a apporté très peu de nouveaux génériques, en particulier sur les networks, qui semblent avoir totalement abandonné.
Les rares à être apparus n'ont pourtant rien à envier à leurs aînés. Suburgatory (qui entre parenthèses est la preuve qu'on peut faire quelque chose de sympathique en 9 secondes), Homeland, Boss... autant de séries qui ont su, chacune à sa façon, tirer un avantage de leur générique pour apporter une nouvelle dimension à leurs épisodes, Homeland portant même cela au rang d'art puisque le générique vient même compléter l'exploration de l'un de ses personnages principaux, au lieu de simplement présenter la série ou lui apporter une signature.

Mais je crois que ce qui me fâche plus encore, c'est quand une série reposant en grande partie sur des effets spéciaux ne se donne pas la peine de fournir un générique. C'est la seule chose que je n'ai jamais vraiment pardonnée à Pushing Daisies, bien qu'appréciant les deux petits écrans que la série a proposé pendant sa brève existence. Et c'est ce que je n'arrive pas à tolérer chez Once Upon a Time, Terra Nova... on verra bien ce que décide Grimm.

On en regarde pas Once Upon a Time pour sa mythologie complexe, ses dialogues au cordeau et ses prestations d'acteur impressionnantes. On le regarde, comme un gentil divertissement qu'elle est, comme une série qui a pour avantage premier de faire rêver. Ne serait-ce qu'un peu. Et je vous le demande, où est le rêve dans un malheureux panneau de quelques secondes ? Je serais même prête à mieux accepter un diaporama des différents posters promotionnels plutôt que ce bête écran sans saveur.
Encore moins que les autres, les séries fantastiques ou de science-fiction n'ont pas le droit de se priver de générique. Déjà à titre symbolique, mais aussi parce qu'elles ont un univers à générer et que cela passe par un générique, aussi absurde que ça puisse paraitre au premier abord. On a besoin de se remettre dans le contexte irréel de ce genre de séries. On a besoin de lancer notre imaginaire, qui a vagabondé et s'est même bien souvent mis en veille entre deux épisodes qu'une semaine sépare, parfois plus. C'est encore moins pardonnable à une série de genre.

Alors, cause ou conséquence, je l'ignore, mais mes séries préférées de la rentrée ont quasiment toutes un générique (PanAm et Enlightened faisant exception, mais curieusement, mon attrait pour ces séries est plus fragile en cas d'épisode plus faible, alors que j'ai tendance à pardonner très facilement à Suburgatory, par exemple).
Oh et au fait je confirme : Once Upon a Time ne m'a vraiment pas accrochée au terme de son deuxième épisode. Rapport ou coïncidence, à votre avis ? Ce qui est certain, c'est que ne pas voir de générique m'a mise dans de mauvaises dispositions pour les minutes suivantes. D'ailleurs, cette semaine, Raising Hope m'a semblé plus drôle, et je me demande si le retour du générique (uniquement le temps d'introduire une modification de statut, à tous les couos) n'y est pas pour quelque chose. Voyez ? C'est fou l'influence que peut avoir un générique.

30 août 2011

Problèmes de riche

L'été est fini et avec lui, le rythme quasi-quotidien. Il va me manquer. Mais alors que se profilent un grand déménagement, un changement total de vie personnelle, la nouvelle saison du SeriesLive Show et quelques menues attributions sur SeriesLive où je fais deux-trois truc (oh, rien du tout, je bricole quoi), eh bah l'air de rien, ça sera pas du luxe de repasser au rythme de "un post chaque vendredi. Minimum.", d'ailleurs je sentais bien que préparer tout ça en août m'a déjà pas mal occupée, d'où les génériques pendant plusieurs jours consécutifs.

Surtout qu'avec le déménagement va forcément venir une période sans connexion internet. J'avoue que j'angoisse un peu.

Vous n'êtes pas sans savoir que j'adoooore les pilotes, et donc, par voie de conséquence, la rentrée US (en fait toutes les rentrées, soyons sérieux) (merci encore au Japon d'en proposer 4 par an, d'ailleurs). Et que par-dessus le marché, les Emmy Awards, c'est mon rendez-vous de l'année.
Figurez-vous que j'ai trouvé le moyen de déménager PILE quand tout ça va commencer. J'en suis un peu malade.
Un peu seulement parce que tout ce qui m'attend est quand même génial, mais diantre, louper les pilotes (ou plutôt, savoir qu'ils sont sortis et que je vais devoir attendre pour les voir), et surtout louper les Emmys, là quand même je l'ai mauvaise.

Ca va être régime DVD et c'est là que j'ai besoin de vous. Vous savez tous où trouver la liste de mes DVD. Mais si vous le savez. Bon, euh, c'est dans la colonne de droite, il faut cliquer sur l'icône qui représente la jaquette de la première saison de Pushing Daisies, et sinon dans le menu qui est juste sous la bannière, c'est la rubrique Diagnostic COLLECTION.

Eh bien, si vous voulez me rendre un immense service, je voudrais avoir des suggestions de séries à voir ou revoir parmi mes acquisitions récentes, que j'ai parfois achetées justement en sachant que j'aurais bientôt une période sans connexion. Mais maintenant j'ai un peu l'embarras du choix. Donc allez-y, n'hésitez pas, allez faire un tour et dites-moi ce qui vous semble le plus alléchant là-dedans, car à mon retour, je ferai plusieurs posts sur le sujet histoire de partager. Il y a plein de séries dont j'ai peu ou pas parlé dans ces colonnes, ou pas récemment, donc à vous de me suggérer des titres jusqu'au vendredi 9 à 23h59, ci-dessous. La série dont vous voudrez le plus entendre parler sera mise à l'honneur à mon retour.
Dans l'intervalle, j'ai programmé quelques posts, vous ne vous apercevrez même pas de mon absence (sauf en commentaires).

Oh, et avant que j'oublie, une dernière nouvelle : il y aura une "petite" surprise sur ce blog aussi, aux alentours du 1er octobre, donc voilà, considérez-vous prévenus...!

DiagnosticCOLLECTION

20 juillet 2011

The X Word

C'est en cagoulant mes épisodes de Noah's Arc que je suis tombée sur Exes & Ohs. Encore une série dont personne ne s'est dépêché de parler, et pourtant il s'agit d'une co-prod entre Showcase au Canada et LOGO aux USA, et dont la 2e saison vient de démarrer. Mais faut pas compter sur mes sources habituelles sur le Canada pour m'en parler, apparemment. Vous comprendrez que je fasse un peu la tête de devoir à un hasard total de découvrir une série pourtant pas spécialement confidentielle.

On ne peut pourtant pas vraiment dire que je sois spécialement friande de séries lesbiennes. Déjà niveau séries gay, sortie du pilote de Queer As Folk qui est un absolu classique pour moi (comment ça lequel ? Mais le britannique, évidemment), je n'en regarde pas souvent, d'où d'ailleurs le statut très exceptionnel de Noah's Arc ce weekend (c'était vraiment circonstanciel plutôt qu'autre chose), et pourtant j'aime les hommes. Mais alors des lesbiennes...
Mais enfin, zut à la fin, un pilote reste un pilote et j'aime pas me priver. Vous me connaissez.

Il faut aussi que je vous raconte quelque chose sur une expérience téléphagique traumatisante : le soir où j'ai découvert The L Word. Je n'en parle pas souvent parce que j'ai fait plusieurs années de thérapie pour réussir à occulter ce souvenir. J'avais attaqué le pilote sans idée préconçue, simplement en sachant que les réactions positives avaient été nombreuses. Mais l'étalage de vulgarité avait eu vite raison de moi. Ai-je regardé ce premier épisode jusqu'au bout ? Je le crois mais n'en suis pas sûre. C'était vraiment à la limite de l'écoeurement... Le monde dégageait une aura malsaine ce soir-là, et désormais dans ma tête, The L Word est associée à la folie de ce monde décadent. M'en souviendrai toute ma vie de cette soirée-là ; je l'ai finie, recroquevillée dans un coin de mon lit, en me disant qu'il y a des soirs où le monde est moche.
Alors les séries de lesbiennes, allez savoir pourquoi, mais depuis lors, ça m'attirait encore moins. Déjà c'est pas mon univers mais si c'est pour le retranscrire avec un mauvais goût prononcé, franchement je m'épargne le voyage.

ExesandOhs
Dans ce contexte, Exes & Ohs (parce que XOXO, fallait y penser) se révèle être en fait une gentille comédie rafraîchissante. Certes, après avoir passé ces dernières semaines devant du Single Ladies ou du Noah's Arc, bien que sporadiquement, mes standards avaient quand même bien baissé, mais d'un autre côté je n'attends pas vraiment de révélation ébouriffante dans ce registre amoureux qui généralement a plutôt tendance à me rebuter (la seule romance que je trouve réellement transcendante est celle de Pushing Daisies, et ça tient plus à la réalisation et aux inventions autour de l'interdiction de se toucher, qu'aux enjeux amoureux eux-mêmes et notamment le triangle avec Olive).

Alors Exes & Ohs, dans cette pluie de références, ça se situe où ? En fait, ça m'a fait penser à une version lesbienne de 30 Rock. Dans le sens où, mentalement et physiquement, Jennifer, l'héroïne de Exes & Ohs ressemble déjà énormément à Liz Lemon, et en plus on a une comédie qui s'ingénie à placer cette héroïne dans des situations embarrassantes (mais pas humiliantes) qui la rendent juste ce qu'il faut de pathétique et de sympathique aux yeux du spectateurs.
A cela s'ajoute une galerie de portraits pas lourdingue, puisque les copines de Jennifer sont relativement en retrait (ce qui permet de ne pas avoir trop le temps de se plaindre de leur côté un peu stéréotypé), mais tout de même divertissante et diversifiée.
Et puis surtout, LA bonne idée de la série, c'est le personnage de Sam, qui plus est parfaitement castée en la personne de la ravissante Marnie Alton, une raison à elle seule de devenir lesbienne, fraîche, drôle, ravissante, ah zut je l'ai déjà dit, pétillante, pleine d'énergie et de naturel. Et ravissante.
Jennifer et Sam forment un parfait binôme, un duo à la fois dynamique (les éternels opposés) mais pas trop déséquilibré (si sur le papier, Jennifer serait plutôt genre Charlotte York, et Sam... Samantha Jones, dans les faits ça donne quelque chose de moins radical), et du coup leurs échanges fonctionnent bien.

Exes & Ohs prend aussi le parti pris de ne pas trop se préoccuper de sexe : il ne s'agit pas vraiment d'en parler, et pas plus d'en montrer. Un peu comme Noah's Arc, l'idée est avant tout de parler romance, et le reste viendra ou pas. Il faudrait regarder les épisodes suivants pour s'en assurer (pour le moment, je ne suis pas sûre de le faire, mais j'avoue l'envisager), mais a priori c'est pas une priorité de la série (en fait, MOINS que Noah's Arc qui aimait quand même bien en rajouter dans le eye candy pour gays en manque de gros muscles huilés, d'abdos en acier forgé et de fessiers rebondis ; ici il n'y a pas un nichon qui dépasse, rien). On peut trouver ça niais mais, vu mon expérience avec The L Word, j'étais pas déçue. Et puis pourquoi parler de lesbiennes devrait-il forcément conduire à voir des lesbiennes s'exhiber ?
Voyez, c'est à ça qu'on voit que ce blog est tenu par une femme hétérosexuelle à presque 100%, c'est que pour les mecs ça m'a pas dérangée (bien que les montagnes musculeuses de Noah's Arc ne soient pas mon genre), alors que les lesbiennes pas trop démonstratives d'Exes & Ohs étaient pile ce que je voulais en voir. Ce serait intéressant de savoir ce qu'une femme lesbienne en penserait, ce qu'un homme hétéro en penserait, etc...

Mais enfin, bon, les personnages de Jennifer et Sam dégagent un fort potentiel de sympathie, l'intrigue de ce premier épisode était pas trop mal, et on sent qu'il y a une volonté derrière (clairement affichée par le titre du court-métrage dont la série est inspirée) de parler des règles du jeu en matière de relations sentimentales dans le monde lesbien, puisqu'apparemment le fonctionnement diffère. Et j'avoue que j'étais pas mécontente de tomber sur Heather Matarazzo, quittée il y a quelques jours à peine puisqu'elle était dans les tous derniers épisodes de Roseanne (décidément le monde est petit en ce moment !) dans un rôle qui lui sied parfaitement, même s'il faisait partie de ceux qui étaient peu développés.
Donc bilan positif pour ce pilote, pas de quoi changer la face du monde, mais un bon petit moment. Et puis la première saison ne compte que six épisodes, alors franchement, je pense que la décision va être vite prise. Enfin, j'ai d'autres chats à fouetter, et je pense qu'à un moment je vais avoir besoin d'avoir quelque chose de plus solide à me mettre sous la dent, quand ma convalescence de mon intégrale de Roseanne, justement, sera finie, mais bon. Franchement, je me ferai plus facilement six épisodes de Exes & Ohs que de The L Word.

Faites-moi penser à vous filer le générique à l'occasion, il n'est pas extraordinaire lui non plus, mais il a un petit quelque chose de sympathique qui rend les personnages tout de suite très agréables. Faut que je vous en reparle.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Exes & Ohs de SeriesLive.

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