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ladytelephagy
pushing daisies
31 mars 2012

[#Piemarathon] 2x04, lonely

BlackMarch
Comme toujours, le Piemarathon est l'occasion de constater la versatilité de Pushing Daisies. On passe d'un épisode d'austérité visuelle totale mais très drôle, à un épisode de surenchère visuelle permanente et particulièrement dramatique. Je sais pas comment c'est possible, mais j'arrive encore à me faire surprendre, même quand cet épisode compte parmi mes préférés justement parce que ce sont des ingrédients que j'adore dans la série. Mais à ce stade vous aurez compris qu'en fait, il n'y en a pas beaucoup qui me déplaise.
Ah, Pushing Daisies, cette histoire d'amour sans cesse renouvelée... c'est vraiment quelque chose, ce que j'ai avec cette série. Et je suis bien obligée d'admettre que, si ça peut paraitre répétitif de me voir faire des déclarations d'amour à la série depuis que je me suis lancée dans ce marathon, je suis quant à moi une téléphage comblée. Je retombe sous le charme de la série comme au premier jour, chaque revisionnage apportant son lot de sourires béats devant mon écran. C'est comme ça qu'on sait qu'on n'emploie pas le terme "culte" au hasard, voyez-vous. Enfin bon, retour à l'épisode.

L'heure est venue au retour à la normale au Piehole, alors que toute la petite bande est réunie ; enfin, plus ou moins, et c'est bien le problème. Selon le bon vieux proverbe qui dit que tout change et rien ne change, le retour d'Olive et le fait qu'il n'existe plus le moindre mystère autour de l'identité de la mère de Chuck n'empêchent pas qu'il faille s'ajuster à la situation. Par exemple, Olive et Chuck se mettent à cohabiter... et Ned se retrouve donc seul.

Piemarathon_2x04_Title

Et c'est, paradoxalement, un excellent épisode pour Ned. Pas comme le précédent, qui lui permettait de se montrer drôle et loufoque, mais plutôt parce que le personnage continue sur sa lancée et poursuit son évolution. Pendant toute la première saison, Ned s'est montré sous le jour d'un solitaire meurtri qui, lorsque sa dulcinée est revenue dans sa vie, a tenté par tous les moyens de lui faire la plus grande place possible, de prendre sur lui et de céder à toutes ses demandes. Même quand il a pris à Chuck des velléités d'indépendance, le Piemaker a une fois de plus pris sur lui en souriant bêtement et en attendant que ça passe.
Pas cette fois. Après avoir fait sa face de cocker pendant une saine période de temps en regardant les filles s'installer ensemble dans la joie et l'allégresse (fut-elle un peu plaquée), Ned affronte sa solitude et s'interroge à son sujet, d'abord grâce au mystère du jour (qui implique une société d'amis à louer), et surtout grâce à une rencontre, Randy, un type un peu comme lui, un peu bizarre, et qui est plus lucide vis-à-vis de sa solitude. Cela va être l'occasion pour Ned de dire, probablement pour la toute première fois, "non" à Chuck lorsque celle-ci décidera de revenir vivre avec lui. Pour notre Piemaker, c'est un exploit que de s'affirmer de la sorte dans son couple. On sent qu'il est sur la bonne voie !

D'ailleurs Chuck ta oujours cette façon d'imposer sa volonté sans même demander ce que Ned en pense ! Si on suppose que Charlotte Charles est supposée être une petite amie de contes de fée, alors ça ne m'étonne pas que peu de garçons accrochent aux contes de fées, elle est INSUPPORTABLE par moments. Je veux dire, d'accord, elle a plein de charme, elle est pétillante et jolie comme un coeur et c'est une femme incroyablement positive... mais elle obtient tout en forçant la volonté des gens au pied de biche, quand on va au fond des choses. Et justement Olive va la mettre devant ses petits travers, alors que la cohabitation entre les deux gnomettes ne se passe pas aussi bien qu'elles se l'étaient imaginé. Cependant la relation entre les deux amies va finalement s'en trouver grandie, et on sent bien comment les choses évoluent de ce côté-là depuis la saison 1, depuis qu'elles ont commencé à sympathiser alors que c'était totalement improbable en raison des sentiments d'Olive pour Ned. Et finalement nous y voilà, les deux comparses, qui ont il faut le dire une dynamique excellente depuis bien longtemps, sont sous le même toit, et finissent par gérer leur amitié maladroite avec un certain succès, si on occulte les disputes qui peuvent avoir lieu dans des casiers.

Piemarathon_2x04

Mais le point fort de l'épisode, c'est bel et bien Emerson. Forts de l'expérience de l'épisode précédent, qui nous avait invités dans l'enfance d'Olive, cette fois c'est celle d'Emerson que nous avons la possibilité d'explorer. Et quelle enfance en effet. D'ailleurs je ne sais pas où ils ont été chercher "Emerson junior", mais il est aussi excellent que le modèle adulte.
Tout dans l'enfance d'Emerson surprend ; d'abord, d'un point de vue superficiel, le fait que sa maman soit blanche comme neige, d'abord, et qu'à aucun moment personne n'ait l'air de s'en étonner ou de l'expliquer. On ne peut que le remarquer et pourtant nul n'en pipe mot ; c'est une idée à la fois destabilisante et qui donne envie de soupirer gentillement en se disant que c'est très cohérent avec l'univers de Pushing Daisies, à bien y penser. Et puis surtout, pour un homme aussi grincheux, sarcastique et peu enclin aux rapports humain, Emerson a eu une enfance relativement chouette ; qui aurait imaginé qu'il soit si proche de sa mère ? Alors bien-sûr, les choses ne sont pas parfaites et l'épisode s'ingénie à nous expliquer d'une part qu'Emerson a mis le ver dans la pomme en décidant de cacher tout un pan de sa vie à sa mère, et que d'autre part celle-ci se comporte plus comme une amie et associée que comme une maman en général, mais clairement, on a avec les Cod la famille la plus soudée de la série.
Et puis quel brio dans ces scènes en commun entre Cod & Cod ! La façon dont il la reconnait à l'odeur, l'interrogatoire bien-sûr, et leurs conversations... même quand ils essayent de s'étranger mutuellement, on a l'impression d'une alchimie parfaite de bout en bout. En fait, c'est difficile de ne pas souhaiter que Maman Cod reste dans la série à temps complet vu la dynamique géniale que ces deux-là ont, et qui fait qu'Emerson se montre sous un jour différent aux Pieholers.

Mais cela permet, et c'est sans doute le plus important, de continuer à aborder la question de la fille d'Emerson. Au lieu de nous jeter bêtement des indices ou des petites infos pour avancer dans la recherche de la petite, la série évite complètement de traiter cette question comme un mystère, une intrigue porteuse de suspense. Je crois me rappeler que la première fois que j'avais vu ces épisodes, je n'avais même pas la curiosité de me dire "alors, va-t'il la retrouver ou pas ?", tant ça n'avait pas l'air d'être le but. C'est essentiellement un prétexte pour approfondir le personnage d'Emerson, ses souffrances, et surtout sa créativité. Les Cod sont des gens TRES créatifs ! Entre Calista qui lui tricote un holster et lui qui a quand même réussi à écrire tout un pop-up book du premier coup, l'épisode le souligne bien, sans parler évidemment des combines de Calista pour filer son propre fils.

Et du coup, prenant pour prétexte un décor ultra-coloré (les locaux de My Best Friend, Inc. sont un vrai festival acidulé) et une panoplie incroyable de bizarreries (vous imaginez le boulot que ça a représenté de mettre en scène la pièce secrète de Randy juste pour moins d'une à l'antenne ?), cet épisode est l'occasion de continuer d'approfondir ces personnages que nous aimons et de les voir évoluer. Un mélange qui, vous n'êtes pas sans le savoir, tient quasiment du sur-mesure. Encore !!!
Eh, psst, devinez quoi ? Le suivant... c'est mon préféré.

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31 mars 2012

[#Piemarathon] 2x03, divin

BlackMarch
Le Piemarathon est de retour ! Ne vous laissez pas abuser par ses quelques jours d'absence, mais j'avais vraiment hâte d'avoir un peu de temps à y consacrer. D'autant que parmi tous mes épisodes préférés de la série (on l'a établi, ce chiffre est actuellement porté à 21 épisodes), celui-ci est probablement mon encore plus préféré, ex-aequo avec les autres. Je me comprends.

Pour tous ceux, et parfois j'en suis dans mes mauvais jours, qui pensent que Pushing Daisies m'a charmée uniquement en m'abusant avec ses jolies couleurs et qu'en réalité la série n'est rien d'autre qu'une romance (pouah !) teintée de procedural (horreur et ulcération), voilà exactement le genre d'épisode qui me rappelle que cela va bien au-delà. On ne va pas se mentir, cet épisode est probablement l'un des plus austères : pas vraiment de costumes géniaux (une fois qu'on a pouffé à l'idée de voir Emerson en soutane, tout est dit), des décors maussades (avec une réutilisation ostensible des décors du couvent, bien-sûr, mais aussi les égoûts "magicien d'Oz", par exemple), pas du tout de scène se rapportant à l'enfance de Ned (et celle d'Olive est très courte même si très instructive aussi) ; bref, l'excentricité visuelle est loin d'être le mot d'ordre. Et c'est du coup l'occasion de se rappeler tout ce qui fait le charme de la série à part ça.

Piemarathon_2x03_Title

Après nous avoir filé la frousse de notre vie en allant s'isoler au calme, devenant un personnage secondaire de ce début de saison, Olive revient donc en grande forme dans cet épisode où c'est elle qui ramène Emerson (et involontairement, Ned et Chuck) au couvent pour enquêter sur le suicide d'une nonne avec laquelle elle avait sympathisé. Même si en définitive notre petite blonde préférée nous fait assez peu son show, il faut quand même admettre qu'on est déjà, pour commencer, super contents de la retrouver, et qu'elle est quand même en bonne forme. Donc déja, d'une, retrouver Olive avec la petite bande du Piehole, c'est un plaisir.

L'autre grand avantage de cet épisode, c'est qu'il est quand même hilarant. En fait, il me rappelle que l'une des choses que j'aime le plus dans cette série (même si c'est plus facile d'emporter avec soi le souvenir des images et des bizarreries quand on ne peut décemment pas se mettre devant le DVD tous les mois), ce sont les dialogues. Mais le mérite ne leur revient pas complètement, puisqu'Emerson est une fois de plus au top : son fou-rire en découvrant Olive en habits (c'est très communicatif, du coup à chaque fois je dois mettre l'épisode en pause, puis je remets la lecture, Emerson se remet à rire, je remets en pause le temps de me calmer... ça peut prendre beaucoup de temps parce qu'après je remets la scène au début et c'est reparti pour un tour), son aplomb génial devant les autorités du couvent, et comme toujours, sa façon de s'adresser au Piemaker pour qu'il cesse son introspection au pire moment qui soit de l'enquête (ce qui est sa grande spécialité, reconnaissons-le).
Pourtant, une fois n'est pas coutume, c'est Ned lui-même qui va être au coeur de très bons moments d'humour ; d'ailleurs dés le début, la jalousie visible et irrationnelle de Ned est un bon exemple, mais au-delà de ça, il y a des scènes entières de l'épisode qui touchent au génie. Je suis par exemple systématiquement pliée en quatre lorsqu'ils rendent visite au cuistot et que Ned s'empiffre pendant qu'Emerson tente de cuisiner le témoin. Le genre de scène que je me découperais bien tant chaque expression du pâtissier est l'incarnation du terme "priceless". Et puis naturellement, il y a la séquence-clé de l'épisode, et probablement de la saison aussi, lorsqu'Olive lui dévoile finalement le secret de Lily Charles. Un passage que j'aime tant, que je suis capable de le réciter comme un psaume...

Piemarathon_2x03

C'est précisément le genre de moments, pourtant, qui donnent énormement d'émotion à cet épisode. Les origines de Chuck lui sont enfin révélées, et on sait combien cela a pu être difficile pour Olive de cracher le morceau, et pour Ned de s'en faire le messager (c'est d'ailleurs une façon à la fois terrible et finaude d'impliquer un maximum de monde dans la découverte de cette vérité, plutôt que de faire passer l'info directement d'Olive à Chuck). Tout le parcours de la fille morte, pendant l'épisode, est de toute façon très émouvant, et c'est rare venant de Chuck. Sa conversation avec Ned, qui en filigrane repose quand même en grande partie sur le fait qu'elle flirte avec l'idée de suicide (potentiellement assisté), est éminemment dramatique, et le Piemaker se prend d'ailleurs une fois de plus un méchant coup au coeur devant la révélation des idées de noires de sa bien-aimée.
Quant au pâtissier lui-même, il semblerait que la quête de Chuck pour ses origines finisse par lui donner enfin des idées. On sait depuis fort longtemps les problèmes émotionnels que son père a provoqués chez Ned, l'épisode de Halloween de la première saison était très parlant à ce sujet, mais Ned refusait justement d'explorer la question autant que possible. Cette fois, il aborde le sujet frontalement (dans une excellente scène de confessionnal qui se clot d'ailleurs de la plus hilarante des façons ; toujours cette balance admirable entre drame et comédie, Pushing Daisies, il se pourrait bien que je t'adore autant essentiellement pour cette raison), et admet qu'il devrait sans doute y consacrer plus d'énergie. C'est admirable (et ça ouvre la porte à un de mes épisodes préférés...) et c'est un sacré progrès de son côté.
Du coup, non seulement l'intrigue de Chuck a fait un bond, mais le character development avance donc également à grand pas dans cet épisode.

En plus de ces ingrédients et de la très, très sympathique intrigue autour de la mort de la chère soeur (qui n'en est pas une), on trouve encore le temps de nous faire une petite piqûre de rappel quant à l'intrigue d'Emerson. C'est vraiment génial la façon dont elle ne progresse pas mais est explicitée à intervalles suffisamment réguliers pour qu'on ait l'illusion d'une progression.

Avec un épisode... truffé d'aussi bons moments, pas étonnant qu'on tienne ici une merveille. Qui ouvre en plus plein de perspectives pour la suite de la saison. Aaaaaaah, mais c'est que je vous ai pas dit : le suivant, c'est mon préféré.

26 mars 2012

For future reference (yeah, cool)

BlackMarch
Quand il a été clair que, non, ce soir, entre la rhino, la sinusite, le changement d'horaire et la reprise du boulot, je n'étais pas en état de regarder un épisode de mon Piemarathon et de l'apprécier pleinement, ce qui reste une donnée essentielle d'un marathon bien mené, il ne restait plus qu'à aller se coucher à 21h.
Aha, non, je déconne. Sans rire, le jour où je vous dis que je vais me coucher à 21h, envoyez les secours.

Que faire, donc, que faire ? Tout travail intellectuel étant évidemment hors de question, je me suis naturellement orientée vers le cinéma.
Oh, oh non, pas de cris d'orfraie avec moi, hein. Soyons sincères, devant une série, le simple fait d'enregistrer des informations pour s'en servir à l'épisode suivant, ou le simple fait de faire appel à des informations déjà emmagasinées pour comprendre ce qui se passe, demandent un travail considérable, bien au-delà de mes capacités ce soir. Et si j'avais écarté la possibilité de m'envoyer un délicieux épisode de Pushing Daisies, c'est bien que même une simple rediffusion était hors de propos.
Sans compter que des films ne faisant pas appel à la moindre faculté de concentration, ce n'est pas ça qui manque.

Black March oblige, le cagoulage était impossible, et parce que mes réserves ne sont pas pensées pour ce type de situations, le choix se montrait éminemment restreint : un DVD d'un film français avec Dany Boon, prêté par une collègue qui visiblement ne me connaît pas si bien que ça et me prête une bien plus grande ouverture d'esprit que celle qui est la mienne, OU ALORS une vieille cagoule, délaissée depuis des mois, d'Iron Man.
Et j'ai envie de penser que c'est dans ce genre de situations qu'une bonne décision fait toute la différence entre la survie et la vie.

IronMan

Je pourrais faire un post Comme au cinéma sur Iron Man mais, en gros, il se résumerait à deux mots : "yeah, cool".
A partir du moment où mes attentes étaient, au mieux, humbles, je ne pouvais pas être déçue par les trous d'air béants dans le scénario, le personnage principal absolument factice, son entourage caricatural au possible, et les revirements de situation prévisibles. Ne parlons pas des scènes d'action pléthoriques, qui sont si peu ma tasse de thé. Et si je ne pouvais pas être confrontée à la déception, c'est parce qu'à intervalles quasi-réguliers, je sirotais mon infusion au jasmin en me disant "ah, ça c'est cool, ah, là ce qu'il fait est super cool, ah, cool le petit mouvement qu'ils ont imprimé à l'exosquelette, ah, trop cool le robot à la con", etc. Parce que quand un truc est minable, mais bien fait, il faut savoir le reconnaître.
Ouais, je suis quand même en état d'utiliser l'expression "imprimer un mouvement à un exosquelette", je suis quand même pas en état de totale mort cérébrale, faut pas pousser.

L'objet de ce post est donc le suivant : chanter un hymne qui, à la faveur d'un revirement dans mon état de santé, risquerait d'être autrement vite oublié. Voire même, volontairement rayé de ma mémoire.

Toute l'année, je me plains des productions, qu'elles soient cinématographiques ou bien-sûr télévisuelles, qui sont abyssales de par leur degré d'exigence intellectuelle. C'est pour ça que je n'hésite pas à sauter à pieds joints dans la moindre opportunité de médire sur Whitney, par exemple, comme un enfant dans une flaque d'eau. Je m'énerve toute l'année parce qu'on nous prend pour des abrutis finis, et que des gens se font des burnes en or en partant du principe que notre cerveau va se contenter de pauvres merdes dénuées de tout intérêt et ne jamais exiger plus.
Ce soir est donc l'occasion de chanter un hymne à ces productions miteuses qui nous prennent pour des amibes, et de dire : "c'est ptet con, mais n'empêche. C'est cool".

Et quand vient ce jour de l'année où, entre la rhino, la sinusite, le changement d'horaire et la reprise du boulot, c'est juste pas possible d'aligner deux neurones dans l'ordre et la discipline pour ne biter ne serait-ce qu'un film contenant moins de 45% d'explosions, alors ce jour-là, on est bien contents de trouver un film comme Iron Man.
OK, mais juste ce jour-là, alors.

25 mars 2012

A TV show a day doesn't seem to keep the doctor away

BlackMarch

J'ai toujours pensé qu'il y avait un épisode pour chaque situation ; c'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je peux être un brin volage dans mes visionnages : je fais mon planning selon l'humeur. Un coup de blues ? Il y a forcément un épisode triste à regarder. Une peine de coeur ? Choisissez un rupture de série au pif et pleurez votre content. Colère, fatigue, mais aussi joie, euphorie, excitation d'une nouvelle rencontre ou d'un nouveau projet... Quelle que soit l'émotion du moment, il y a moyen d'aller l'explorer avec un épisode, et de revenir "à la normale" ensuite, tout ayant été dit à l'écran et l'esprit ayant le temps de se calmer.
Oui, je suis une fervente adepte de la doctrine qui prétend qu'il y a un épisode qui colle à votre humeur du moment, quelle qu'elle soit. Et qu'une fois qu'on la regardé, on est comme en paix avec l'univers et soi-même, et on peut reprendre une activité normale.
...
GROSSIERE ERREUR.
Je m'en aperçois alors que je suis malade depuis plus d'une semaine : il n'existe pas d'épisode capable de coller à l'humeur "j'ai mal à la gorge et je tousse comme si j'allais cracher mes poumons".

En fait c'est même tout le contraire. Dans la plupart des séries, les personnages vous narguent de toute leur capacité à respirer avec les bronches dégagées, ils ont le petit sourire narquois de celui qui n'a pas eu une quasi-pleine semaine d'extinction de voix, et ils font même ce truc, vous savez, qu'on fait quand on n'est pas malade ? Avoir une vie. Les salopards.
Et d'ailleurs quel est leur secret, à ces personnages de séries ? Comment se fait-il que jamais on ne voit le Piemaker se faire sermoner par son médecin parce qu'il a réussi à choper une sinusite en allant flâner dans les cimetierres ? Pourquoi cette peste d'Alicia Florrick ne contracte pas la plus petite gastro-entérite en l'espace de trois saisons ? Je veux bien croire qu'elle prenne soin d'elle et tout ce qu'on veut, d'ailleurs moi-même j'ai d'ordinaire une santé de fer, mais c'est viral, au nom du ciel, comment elle a échappé à un truc viral ? Trois ans de suite ? Ses mômes lui ont jamais ramené un tout petit virus qui court en classe ?

Je m'emporte. Ce doit être la fièvre.
Oh, je ne nie pas que parfois, les personnages peuvent chopper une petite grippe. Essentiellement dans les sitcoms, d'ailleurs. Je revois encore Fran (que d'ailleurs j'imite mieux que jamais en ce moment...) faisant quelques escales chez le médecin, de temps à autres. Il y a aussi un épisode des Craquantes dont je me rappelle très bien, et où elles tombent toutes les trois malades en même temps. Mais c'est uniquement pour rire. En fait, au contraire, au bout de deux ou trois minutes, le générique passe, du coup le virus aussi, les personnages se remettent en branle comme si de rien n'était, et recommencent leurs aventures sans plus se soucier de rien ; être malade est un prétexte et non un état.
Il doit y avoir une règle non-écrite quelque part qui précise qu'aucun personnage ne peut être malade 20 minutes en 7 saisons, je suppose.

Vous savez ce qui m'aurait fait plaisir en ce dimanche ? Un épisode où les personnages sont malades, incapables de respirer normalement, doivent aller se repoudrer le nez toutes les 10 minutes et toussent comme des fumeurs aux poumons calcinés. Là d'accord.
C'est peut-être pas très sexy mais ça m'aurait fait rudement plus de bien que tous ces petits enfoirés en bonne santé en train de gambader sur mon écran.
Oui voilà, toi, par exemple. Crevure.
Tiens bah j'espère que t'étais malade aussi pour ton anniversaire, et toc.

GambadantFollement

Ahem. Bref, tout ça pour dire : on se retrouve demain pour de vrais posts. Si j'ai pas clamsé d'ici-là.

23 mars 2012

[#Piemarathon] 2x02, clowneries

BlackMarch
On en est vraiment à un stade du Piemarathon où chaque épisode qui commence me donne envie de me frotter les mains avec un sourire extatique et de m'écrier : "chouette, c'est mon préféré !", le regard gourmand. Il est impossible que tous les épisodes en ce moment soient mes préférés de la série, par définition, mais c'est vraiment l'impression dominante du moment. Chouette chouette chouette, cette fois, direction le cirque !

Piemarathon_2x02_Title

Pourtant, difficile de ne pas remarquer que l'épisode tire finalement assez peu des richesses de l'univers dans lequel il se déroule au niveau des costumes ou des décors ; on est loin de l'application tenace de l'épisode précédent à entretenir une thématique, y compris musicalement. Clairement, le deuxième épisode de cette saison n'a pas eu droit au même budget que le précédent, c'est incontestable. Mais là où stylistiquement, on est loin de se régaler autant que précédemment, on va être amplement servis par un mystère savoureux, et, surtout, bourré à craquer de passages proprement hilarants. Notamment quand il s'agit de réemployer l'éternel gag de la voiture des clowns.

Sans mentir, si Pushing Daisies me fait souvent sourire de toutes mes dents de par ses dialogues d'orfèvrerie, ou grâce à ses loufoqueries, cet épisode est certainement le seul à me faire littéralement exploser de rire devant mon écran. A. CHAQUE. FOIS. Vraiment c'est imparable. Et puis alors, tout le monde s'y met. Emerson, bien-sûr. Olive, un peu (mais elle est pas dans son assiette, la pauvre). Ned aussi, même si ce n'est pas forcément très fin (...Bryce Von Deenis ?). Chuck, même, chose plutôt rare pour être notée. Et puis bien-sûr le gag de la voiture des clowns, qui fonctionne plutôt bien sur moi. Vous connaissez probablement ce genre de choses, quand vous avez vu dix fois une séquence drôle, que vous savez qu'elle arrive, et que le rire n'est encore qu'un simple hoquet plein d'espoir qui attend que a plaisanterie s'accomplisse pour vérifier si ça vaut le coup de rigoler à pleine gorge, et que, oui, c'est vraiment drôle... eh bien j'étais comme ça avec le gag de la voiture des clowns. Bon Dieu, rien que d'en parler ça me fait pouffer. Une vraie gosse.
C'est dans ce genre de situations que je regrette de ne pas avoir gardé mes épisodes au format cagoule, parce que pour découper cette séquence à partir du DVD c'est toute une aventure, et que ça serait pourtant si bien d'avoir ce passage sous la main quand j'ai du mal à me mettre de bonne humeur le matin.

Piemarathon_2x02

Et en parlant de bon Dieu, la pauvre Olive est au supplice dans son couvent, mais reçoit la visite de tante Lily, qui se sent coupable. J'aime beaucoup la dynamique qui se met en place entre elles, alors que Lily tente de lui mentir pour lui faire croire que, ah ah, mais non, ya pas de secret à garder puisque c'était pas vrai, et qu'Olive, blasée, la met face à son mensonge d'un air résigné, c'est bon, c'est bon, je vais le garder ton secret, te fatigue pas. Et pour autant ça ne les empêche pas de passer un moment très touchant ensemble à table ensuite. Bon je vous avoue que je piaffe un peu d'impatience dans cette intrigue-là parce que l'épisode qui se déroule au couvent est mon, hm, préféré. Vous voyez le tableau. En tous cas, bon, tout ça c'est bien gentil mais la petite Olive, faudrait peut-être aller la récupérer... Non ? Pas encore. D'accord.

Emerson est en bonne forme dans cet épisode, aussi bien pour les côtés les plus comiques, sur lesquels on peut toujours lui faire confiance, mais aussi parce qu'on explore bien la cassure que représente l'éloignement d'avec sa fille, qu'on nous en dit un peu plus à ce sujet, et que le parallèle avec le mystère de l'épisode est conduit à la fois de façon à nous titiller un peu, et de façon à ne pas trop faire durer le suspense. C'est à vrai dire l'intrigue de son genre la mieux menée sur le long terme (bien plus que l'histoire avec le père de Ned qui s'est déjà évaporée, même si ce n'est que temporaire). Et pour synthétiser parfaitement cet épisode, je me dois de préciser que j'étais à la fois pliée de rire et terriblement touchée par la façon dont Emerson ordonne à sa cliente, à la fin de l'épisode, d'aimer sa fille telle qu'elle est (bwahahaaaaawwww, quelque chose comme ça). Parce qu'elle, elle l'a retrouvée, au moins, alors zut.

Bon sinon je vous confesse avoir un petit peu levé les yeux au ciel du côté des problèmes de couple du Piemaker et de la fille morte. Essentiellement parce que Ned est un peu paillasson, quand même, et que finalement Chuck n'en fait jamais qu'à sa tête sans trop se préoccuper des conséquences, et que du coup il doit faire le cocker ou la gueule pendant 10 minutes pour qu'elle s'y intéresse, ce qui a pour effet de permettre à Chuck de se faire passer pour la fille qui ne veut rien d'autre que s'épanouir et qui est retenue en arrière par son copain. Au moins, ils prennent les choses à bras le corps à la fin de l'épisode, et ça reprend de l'intérêt, leur petit jeu de rôle. Je les préfère comme ça plutôt qu'à se prendre le bec pour des pécadilles alors qu'on sait très bien qu'ils ne vont pas se séparer pour si peu. Allons, si la mort ne les sépare pas, c'est pas un déménagement sur le même pallier qui va avoir raison d'eux !

Un mot quand même pour la pauvre tante Vivian. C'était vraiment terrible ce passage pendant lequel Chuck est seule au Piehole et doit gérer sa visite. Passé le frisson du "oh mon Dieu elle va la voir", on sentait vraiment la solitude de Vivian ; au chagrin de la perte de Chuck s'ajoute maintenant la conscience floue d'être mise de côté par sa soeur une nouvelle fois. La pauvre femme va même remercier Chuck (évidemment restée muette) pour ses qualités d'écoute... C'est juste pas possible, ça. Pauvre, pauvre Vivian.

Bon, alors, ça y est ? On passe à mon épisode préféré ? Allez zou, direction le couvent !!!

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21 mars 2012

[#Piemarathon] 2x01, royal

BlackMarch
La première fois, la toute, toute première fois que je l'ai vu, cet épisode signifiait avant tout le retour d'une série qui avait bien manqué de ne pas survivre à la grève des scénaristes. Les retrouvailles étaient gaies, et revigorantes, mais moins à cause de la qualité de ce retour que du retour lui-même. Ce n'est qu'avec quelques visionnages de plus qu'aujourd'hui je peux dire que ce début de saison 2 compte parmi mes épisodes préférés. Oui, enfin, vous savez... avec tous les autres.

Plus esthétiquement thématique qu'aucun des épisodes l'ayant précédé, ce season premiere est placé sous le signe des abeilles et du jaune, alors que l'intrigue se déroule au sein de la société Betty's Bees™. Et de la musique aux décors, des costumes au maquillage, tout ou presque dans cet épisode nous emporte dans un univers rayé. C'est un enchantement.
Et c'est une phobique des abeilles qui vous le dit.

Avec du recul, je crois que si j'avais aimé la première saison, c'est ce lancement de la seconde qui m'a fait comprendre que j'étais éprise de l'univers de la série.

Piemarathon_2x01_Title

Mais avant même de s'intéresser au mystère du jour, Pushing Daisies fait déjà une rudement poétique balade parmi les ruches dés le début de son épisode, alors que Chuck prend avec un calme étrangement serein la mort de ses chères abeilles domestiques. Eh oui, on prend la mort avec beaucoup plus de philosophie quand on a à portée de main un Piemaker corvéable à merci, capable de toutes les ressuciter, et ceci en dépit du fait qu'il n'ait pas tellement bien réagi aux piqûres qu'il avait pu recevoir précédemment. Vraiment une bonne pâte, ce pâtissier... Voilà donc un petit moment de connivence qui ne gâche rien, alors que la romance entre le Piemaker et la fille morte renait aussi sûrement que les abeilles que le froid avait terrassées...

Ned et Chuck repartent donc du bon pied, fermement décidés à faire fonctionner leur histoire pourtant si compliquée. Le ballet recommence, au propre comme au figuré puisqu'une très sympathique scène nous montre comment tous les deux gèrent leur vie dans un même appartement (préférant risquer la mort de la fille morte plutôt que l'éloignement, si on veut être cynique), mais très vite une nouvelle ombre va s'ajouter au charmant tableau.
Après s'être fait une place à coups de burin dans la vie de Ned, se montrant souvent un petit peu trop entreprenante pour lui, Chuck est prise de velléités d'indépendance. L'appartement d'Olive, fraîchement vidé, va devenir le théâtre de cette vie sans Ned ; un nouveau changement qu'elle lui impose et auquel, bon gré mal gré, le Piemaker va devoir s'adapter.

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Où est donc passée Olive Snook ? Eh bien, la petite créature a tout plaqué et pris congé dans un couvent, fortement encouragée, dirons-nous, par Lily Charles qui a tout intérêt à ce qu'Olive fasse voeu de silence. En fait tout le monde a intérêt à ce qu'Olive garde le silence, mais tante Lily est résolument la plus insistante à ce sujet (et chaque fois qu'elle explique pourquoi, elle enfonce encore plus Olive dans son marais de secrets).
Olive a vraiment dégusté jusqu'ici, la pauvre, et hélas pour elle on ne parle pas ici de tartes. Après avoir vu Chuck débarquer et lui ravir SON Ned d'un battement de cils, elle a fait preuve d'une bonne nature plusieurs fois, sympathisant avec Chuck, prenant part aux folles aventures du Piehole et devenant même l'alliée de la fille morte auprès de ses tantes éplorées. Et tout ça pour quoi ? Olive est confrontée aux inconvénients des inconvénients, puisque maintenant, elle garde les secrets de tout le monde... mais qui donc fait bord avec Olive ? Personne. Insérez ici les soupirs émus du public attendri. La voilà donc exilée dans un couvent (elle n'en a même pas vraiment choisi l'endroit ou les modalités) et on sent bien que la soupape est sur le point d'exploser. Je tente comme je peux de ne pas me régaler par avance de cette perspective. Pardon, mais c'est trop bon. Enfin, ce le sera ; patience.

Et tandis que l'enquête la plus colorée, la plus drôle, la plus référencée au Fullerverse (Diana Scarwid, l'agence Happy Time...), la plus cauchemardesque aussi (j'ai beau avoir vu cette scène plusieurs fois, je suis toujours incapable de retenir un cri d'horreur en voyant les abeilles se ruer sur Chuck), se déroule avec malice, cet épisode revient aussi au côté feuilletonnant de la série, alors qu'Emerson a achevé son pop-up book, et que le père de Ned semble sur le point de se rappeler à son bon souvenir...

20 mars 2012

[#Piemarathon] 1x09, cold

BlackMarch
Ah, Pushing Daisies...! Les couleurs ! Les musiques ! Les décors ! Les costumes ! Les chansons ! Les tartes ! Les animaux ! Les loufoqueries ! La romance ! ...La mort !
Et cet épisode va revenir aux fondamentaux. Au drame. Au déchirement. A tout ce qui fait que, au bout du compte, Pushing Daisies a ce charme incroyable sur moi : la balance entre les jolies choses, et les autres.

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Ned a donc déballé son sac à Chuck, qui l'a planté là sur le champs, décampant dans la nuit noire et enneigée, disparaissant aussi vite qu'elle était réapparue dans sa vie. Et le Piemaker est désespéré. Il est redevenu le Piemaker tout triste du début.

Vous vous souvenez ? Quand j'ai regardé le pilote et que j'ai dit que je me rappelais que Lee Pace minaudait plus que ça ? C'est exactement ça : le Ned de Lee Pace minaude plus en présence de Chuck, lorsqu'elle illumine la vie du pâtissier. Là on le retrouve avec cette grande ombre de sérieux et de douleur sourde, le visage glacé dans son atroce solitude. Pauvre "petite" chose qui ne peut rien à ce qui lui arrive sinon traîner sa misère de scène en scène en espérant que ça passe, ici chez les tantes de Charlotte, là en frappant chez Olive sa voisine...
Chuck de son côté n'est pas dans un état plus brillant. La pétillante (à un degré tel qu'elle en devient parfois, admettons-le, irritante) Anna Friel, elle aussi, est descendue d'un ton. On ne connaissait pas la Chuck d'Anna Friel sans Ned ; eh bien elle n'est pas très joyeuse, le regard dans le vague, perdue dans la contemplation de la ville depuis la fenêtre de l'appartement d'Olive ou le toit du Piehole. Sa voix a perdu toute étincelle, elle n'a plus un seul battement de cil, elle est... morte de douleur ?

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Fort heureusement, on peut toujours compter sur les mystères saugrenus de la série pour nous apporter notre dose de fantaisie, pas vrai ? Ouais, vite, ouvrons notre cadeau de Noël et découvrons ce qu'Emerson nous a dégoté pour cette fois ! Alors, dans quel univers incroyable allons-nous entrer ?
...Celui des assurances. Mouais, pour l'amusement on repassera : des agents en assurance qu'on retrouve congelés et planqués dans des bonshommes de neige, une enquête qui s'oriente vers un jeune adolescent malade à qui on refuse un coeur, une dame qui veut exaucer le dernier souhait de celui-ci...
Peut-on déprimer juste encore un peu plus ? Du noir, de la neige, de la glace, de la mort, encore, toujours, partout. Alors l'ambiance de l'épisode est pour le moins morne, ce n'est rien de le dire.

Et inutile de compter sur les gouttes magiques que Chuck distillait dans les tartes de ses tantes, parce que c'est tante Lily qui a tout pris. Avec un résultat qui va bouleverser la donne : droguée jusqu'au dernier degré, elle va, à son tour, faire une révélation de folie... mais on aura tout le temps de se préoccuper de ça en saison 2 (et avec quel brio), ne laissons pas cette nouvelle nous écarter de ce qui compte vraiment dans l'épisode.

De sa première à sa dernière scène, presque sans discontinuer, cet épisode final de la première saison aura été bien cafardeux. Je trouve ça osé. Et je trouve toujours ça aussi touchant. Ah punaise, j'ai du mal à trouver mes mots. C'est un épisode qui m'émeut toujours autant si ce n'est plus qu'avant.
Ce plan des Darling Mermaid Darlings fermant la porte du manoir Charles avec les deux enfants dans les bras, par exemple... Si les souvenirs de l'enfance de Ned, égrenés au cours de la saison comme ouverture d'épisode, n'ont jamais été très joyeux, celui-ci les bat tous, apportant la vraie scène d'émotion qui suit l'histoire que nous connaissons tous, qui nous a si souvent été rappelée, quand Ned et Chuck perdent leur parent le même soir : dans le pilote, c'était l'occasion de leur premier baiser, et en dépit de la séparation qu'ils avaient ensuite endurée, il y avait quelque chose de beau dans la façon que ces deux-là avaient de s'aimer ensuite à distance, chacun coiffé de son espoir. Mais pas cette fois. Cette fois, on prend vraiment la mesure du traumatisme, de la fracture entre Ned et Chuck. Elle ne se résoudra pas si facilement, et j'avoue que ça me plaît. Bien plus que les tracas autour des cup-pies, ce sont les problèmes que je veux voir le couple affronter, quelque part. Je suis sadique comme ça avec les personnages que j'aime, je suppose.

Et puis c'est également un très, très bon épisode pour Emerson, il faut le dire. Quand il laisse tomber les réponses cinglantes et cyniques, quand il cesse d'invectiver Ned, quand il arrête de vanner Chuck ou Olive, qu'il se lâche et qu'il laisse tomber une goutte, juste une goutte d'honnêteté, à peine une demi-larme et encore, eh bien je le trouve encore plus touchant. Il a toujours été là, à endurer les joutes verbales entre le Piemaker et la fille appelée Chuck, leurs regards enamourés ou leurs petits dilemmes parfois un peu ridicules, en roulant des yeux et en usant de sarcasme, et pour une fois il se livre juste un peu. Mais juste assez pour être tellement sympathique d'un coup...

C'est sans doute pour ça que c'est l'un de mes épisodes préférés de la série. Parce que derrière le papier-peint halluciné, les tenues vertes ou oranges, et les morts qu'on ressuscite, il y a toute cette souffrance qui ne se maquille pas. Mais qui se sublime. Pushing Daisies est une dramédie brillante parce que ses couleurs, ses jeux de mots, ses personnages excentriques sont la définition-même du divertissement, mais que leurs douleurs sont palpables, et n'ont rien, elles, de cosmétiques.
Que voulez-vous ? Rien ne me plait tant que rire et pleurer en même temps.

Allez, on passe à la saison 2.

19 mars 2012

[DL] Pushing Daisies, encore

BlackMarch

Peut-être qu'un jour il faudrait que je m'intéresse aux bonus de mes DVD. Un jour. Peut-être aussi que si je regardais la série à la télévision quand elle y passe, ce genre de choses ne m'échapperaient pas, si j'en crois le commentaire de cette video. Aussi. Peut-être que je tombe de la dernière pluie !
Mais quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il existe une version longue du générique de Pushing Daisies !

PushingDaisies-FullVersion
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je vous raconte pas ma tête en découvrant ça.
Même si je ne suis pas très fan des génériques qui papotent pour nous récapituler de quoi parle la série, comme toujours la voix de Jim Dale fait toute la différence entre un procédé suremployé et un procédé justement employé. Et de toute façon, ça fait si longtemps que je regrette qu'il n'y ait pas eu de version longue du générique que je ne vois même pas comment me plaindre maintenant que je découvre qu'il en existe une !!!

18 mars 2012

[#Piemarathon] 1x08, taffy

BlackMarch
Le retour au Piehole se fait dans la joie et l'allégresse alors que l'un des (22) meilleurs épisodes de la série annonce l'arrivée de la fin de la première saison. Pour nous consoler, nous aurons droit à une structure inhabituelle pour cet épisode qui concluera sa première enquête avant même la fin de son premier tiers. Une façon originale pour Pushing Daisies de fournir sa dose contractuelle de procedural tout en s'intéressant aux mésaventures de nos personnages eux-mêmes.

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Et pour ce nouvel épisode, nous découvrons le décor du rutilant magasin Bittersweets.
Oh, Bittersweets ! La boutique de mes rêves ! Oui enfin, juste après le Piehole, naturellement. L'endroit compte parmi les décors les plus magnifiques de la série, avec son mélange improbable de turquoise, d'orange, de noir et d'ors. De la devanture aux uniformes, en passant par les comptoires ou les étagères, Balsam's Bittersweets Taffy and Sweets Emporium est déjà une friandise avant même qu'on ait ouvert la bouche. Tenez, rien qu'à le prononcer ! Inutile évidemment de souligner combien la musique est un régal également, puisque je l'ai moi-même utilisée par le passé. Oui, les bonbons, c'est le carnaval qui passe en ville, de bout en bout.
Cela ne gâche rien que Molly Shannon soit de la partie, toute irritante qu'elle sache parfois être, elle apporte définitivement une grande énergie à l'épisode. Il n'est d'ailleurs pas très étonnant de constater que Ned est absolument dénué de tout esprit de compétition, mais heureusement, les Pieholettes en auront à remontrer à la vieille carne en matière de concurrence plus ou moins loyale, plus souvent moins que plus.

Tant qu'on en est à parler de style, faisons un instant une pause sur la garde-robe de notre fille morte. Si Chuck nous a charmés avec des looks variés, allant jusqu'à très ostensiblement se faire passer pour Audrey Hepburn dans l'épisode se déroulant dans l'univers des courses hippiques, cette fois elle a décidé de se réincarner en Janis Joplin. Ca surprend mais c'est toujours un régal.

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Bon alors, du côté du nerf de la guerre, il y a encore une fois de l'eau dans le gaz entre Ned et Chuck. Essentiellement parce que lui a d'atroces remords (rapport au fait qu'il a tué le père de sa bien-aimée, ce genre de détails) et que maintenant qu'ils sont officiellement ensemble, il panique encore plus. C'est quand même lui qui avait posé la question de la clarification de leur relation, hein ; toujours aussi doué ce Piemaker. Alors du coup, l'épisode nous montrera un Ned non seulement jaloux (lorsque le premier mort de l'épisode drague lourdement Chuck), mais aussi sec, distant, et franchement pas très charmant, pour le coup.
Et comme Emerson, on se régale de le voir se débattre de cette façon : c'est hilarant.

De son côté, Olive passe par une nouvelle phase dans ses sentiments vis-à-vis de Ned et Chuck : la jalousie. Elle va être aussi être d'une, hm, bonté défectueuse envers la fille morte plusieurs fois au cours de l'épisode. Olive peut être une véritable ode à l'agressivité passive, quand elle s'y met... Elle va aussi pleurer un bon gros coup, à la fois parce que Ned est en prison par sa faute (c'est difficile de ne pas être d'accord avec Emerson à ce sujet quand on regarde aussi le Ozmarathon en parallèle !), et à la fois parce qu'elle réalise que ça ne marchera jamais. Et c'est bien, c'est très bien, ça veut dire qu'elle avance ! Cela se voit avec le retour du vendeur de produits homéopathiques, Alfredo, avec qui elle discute toujours sans trop y penser, alors qu'il est complètement fou d'elle. Il lui fera la plus adorable des déclarations fusionnelles, mais pas au bon moment. Mauvais timing pour le pauvre Fredo qui repart sur les routes et qui va ravir le coeur d'Olive... en sa propre absence.

Olive et Chuck ne peuvent pourtant pas nier qu'elles forment toujours une équipe efficace en diable, même voire surtout lorsqu'il y a une bourde à faire. Et c'est justement ce qui va nous conduire au second mort de l'épisode, un second mystère fort sympathique qui, Ned étant en prison, va forcer Emerson à bosser un peu en solo, plutôt que prendre le Piemaker pour son dévoué assistant.
La deuxième enquête va nous fournir dees instants absolument hilarants (Les Experts n'ont rien à envier à notre petite Chuck et son procédé pour relever les empreintes) et des références savoureuses ; l'épisode montre alors vraiment un Pushing Daisies au top de sa forme en la matière. A la fin, j'étais quand même bien contente de Dilly Balsam plie bagage ; pour un épisode, c'était un plaisir de la voir exploser dans tous les sens, mais si elle avait dû devenir permanente, j'aurais vite fatigué.

On n'a pas trop de nouvelles du mystère qui avait bouclé l'épisode précédent, mais le cliffhanger de grande ampleur de cet épisode-ci est là pour nous préparer à un final captivant...

16 mars 2012

[#Piemarathon] 1x07, effluves

BlackMarch
Quelques jours de pause, c'était quelques jours de pause. Le Piemarathon revient pour toujours plus de délices, avec un épisode offrant une expérience proche des montagnes russes. Il n'est pas question de mettre ni Olive, ni Chuck, ni personne en avant en particulier, ce qui n'empêche absolument pas l'intrigue de progresser pour un peu tout le monde. Un bien joli épisode en vérité...

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Ce nouvel épisode n'a pourtant pas choisi un thème facile. Les odeurs, à la télévision, il n'y a rien de plus difficile à mettre en images, et on pourrait s'imaginer que pour Pushing Daisies, si prompte à se lancer dans un délire visuel coloré à la première occasion, ce serait encore plus problématique. Etrangement, pas du tout. Le monde des odeurs fonctionne mieux que prévu ; l'impression de vide et de stérilité de l'appartement de LeNez, par exemple, est parfaitement rendue. Il faut aussi mentionner les brèves mais efficaces références au Magicien d'Oz dans les égoûts, parfaitement rendues par le décor, et saluer l'atmosphère géniale du Pop-Up Palace. Quant à la plus belle scène de cet épisode, je prendrai le temps d'y revenir dans un instant.

Alors finalement, cet épisode, s'il ne part pas dans une débauche de trouvailles visuelles, se défend très bien pour mettre en valeur son intrigue originale et sympathique autour des odeurs. Qui plus est, l'enquête prend plusieurs détours sympathiques qui évitent d'être trop prévisible, oui, même au 712e revisionnage.

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Mais surtout l'épisode parvient à faire progresser la plupart des personnages.
Ainsi, le Piemaker et la fille morte en sont toujours à faire avancer leur relation. Comme c'est son habitude, Chuck essaye de se faire une place dans la vie de Ned au pied de biche, et Ned, franchement conciliant, cède systématiquement. Cette fois cela se matérialise par un grand secret : Chuck veut étendre l'exploitation de miel dans un but mystérieux... qui est en fait qu'elle veut modifier la carte du Piehole ! Whoah l'autre eh, carrément ? Et pourtant Ned va prendre sur lui, et finir par lui laisser instaurer une nouveauté sur la carte à base de miel. C'est mignon de les voir se quereller un peu, mais j'aimerais qu'une fois de temps en temps, il soit moins paillasson. Par contre, leur connivence est très amusante plusieurs fois au cours de l'épisode : quand Ned raconte ses expériences amoureuses passées, ou quand ils reviennent se doucher dans l'appartement de Ned. Même avec leur configuration parfois agaçante, ils sont mignons en diable, ces deux-là, en vérité !

On retrouve aussi le triangle maladroit formé par Olive, Ned et Chuck. Olive tente comme elle peut de faire contre mauvaise fortune bon coeur (re: le baiser) mais son malaise est malheureusement contagieux. Malgré le visage aimable qu'elle essaye d'afficher, on la verra notamment s'aggripper à Ned pendant la scène de résolution de l'enquête, montrant que visiblement, il ne lui est pas facile de mettre ses sentiments de côté. Une chose est sûre, c'est qu'elle est d'une bonne nature. Elle continue de se lier à Chuck et ne ressent plus la moindre jalousie, et toutes les deux complottent désormais régulièrement dans leur coin ; mieux encore, lorsque Chuck commencera à sangloter devant elle ("ne pleure pas, notre relation n'en est pas encore là !!!" l'avertit-elle, paniquée), elle cède à la compassion. J'ajoute que Kristin Chenoweth donne énormément de sa personne dans cet épisode où son décolleté est plus plongeant que les Darling Mermaid Darlings.

Les deux tantes, justement, vivent probablement l'un de leurs plus beaux épisodes. Chuck poursuit ses tentatives pour les pousser à sortir de leur coquille, sauf que cette fois elle ambitionne de leur donner envie de replonger dans une piscine chlorée, Olive étant évidemment son émissaire pour les y pousser. Difficile de ne pas céder à l'émotion de cette séquence si colorée et pourtant si triste, quand tante Vivian commence à doucement chanter, inspirée par la pluie pour retourner nager. Les petits détails de cette scène, et notamment l'ombre de la pluie ruisselant sur le visage de tante Lily, sont suprêmement touchants, et la beauté des deux sirènes faisant des figures dans l'eau pourrait faire pleurer un Viking. Une magnifique scène dont il est difficile de se remettre ; je persiste à penser que l'épisode aurait dû s'arrêter là.

Pourtant l'épilogue est intéressant. Il met en branle deux nouveaux axes, forcément bienvenus alors que les tantes de Chuck sont sur la voie de la renaissance. Pour une fois, l'un des personnages de l'intrigue de l'épisode s'arrange pour flairer quelque chose de louche qui lui permettra de revenir ; il était temps, après tout, que le secret de Chuck soit réellement mis en péril. Et puis, pour l'instant évidemment, on n'est pas supposés le savoir, mais la passion d'Emerson pour les pop-up books nous prépare à une nouvelle aventure...

Le mélange procedural/feuilletonnant est toujours aussi parfait dans cette série. Alors pour ne pas perdre le fil, ce weekend, on finit la saison !!!

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