Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

ladytelephagy

10 janvier 2013

Le goût des choses simples

Avez-vous déjà pleuré devant un épisode ? Vraiment pleuré, hein ! Mais attention, je ne parle pas de verser une petite larmouchette de tristesse ; non, là je vous parle de la crise de larmes, des sanglots déchirants, ponctués çà et là de quelques gémissements d'agonie...
Quoique, à bien y réfléchir, c'étaient peut-être de bêtes larmes de jalousie.

Ca commençait à faire un petit bout de temps que je m'étais promis de tester le pilote de Kodoku no Gourmet, après avoir découvert l'existence de la série à l'apparition de sa deuxième saison sur TV Tokyo, ayant un peu zappé l'hiver 2012 au Japon. Depuis, l'épisode était resté là, à m'attendre patiemment, alors que s'égrennaient les semaines et que je tentais toutes sortes d'autres choses. Mais plus tôt cette semaine, me disant que j'avais quelques jours de battement d'ici à ce que les premiers sous-titres de la saison nippone débarquent (j'ai eu tort, ceux de Saki sont déjà sortis), je me suis donc attelée à la série culinaire.
D'où les torrents de larmes.

KodokunoGourmet

Si vous aviez été à côté de moi pendant le visionnage de ce pilote, vous vous seriez sans doute demandé comment je comprenais quoi que ce soit. Moi-même je ne suis pas bien sûre de comment j'ai fait mon compte, car très franchement, entre mes glapissements de douleur et mes renifflements blessés, l'épisode était à peine audible.
Enfin j'exagère. Parce que, à l'instar de Hana no Zubora Meshi dont (anti-chronologiquement, certes) on a parlé en novembre dernier, un épisode de Kodoku no Gourmet, c'est 80% d'exposition contemplative, et 20% seulement d'estomacs qui gargouillent.

Kodoku no Gourmet a en effet un pitch assez simpliste à son origine, issu du manga éponyme qui a donné vie à la série : un VRP constamment en vadrouille pour ses affaires, amateur de bons petits plats, se retrouve à chaque épisode dans une échoppe différente, et goûte les spécialités de la maison. Il n'y a probablement que les Japonais pour produire une série comme celle-là, au concept épuré... et aux épisodes aussi tranquilles.
Enjeu ? Connais pas. Character development ? Nenni. Histoire ? A peine.
Ainsi, dans le pilote, le héros (Gorou de son prénom) est en route pour présenter un produit à une cliente ; l'épisode va nonchalamment le suivre tandis qu'il se rend à la brasserie tenue par la femme en question, passant par diverses petites rues qu'il admire, puis qu'il tente péniblement de garder les yeux ouverts pendant leur entretien. Vous pensez qu'une fois dans la petite brasserie il va donner son premier coup de fourchette ? Peine perdue. Il ressort de là, trainasse encore dans les rues, décide de flâner dans un temple qu'il croise, visite une petite boutique d'antiquités... quand on connaît le pitch culinaire de la série, ça agace légèrement.

Et c'est sûrement cette sensation de frustration affamée qui nous saisit à la fin de l'épisode, quand bien même moins d'une demi-heure s'est écoulée pour nous, contre toute une journée pour notre VRP (c'est tranquille d'ailleurs, comme profession, j'aurais jamais cru ; j'ai un peu raté ma vocation on dirait...). Quand soudain, oh miracle, Gorou est pris d'une pénible sensation de faim. Mais hors de question de se précipiter dans le premier resto venu, il faut trouver un menu appétissant, un endroit qui inspire, un commerce accueillant... et pendant ce temps, l'estomac crie famine, et le téléphage s'impatiente : "bon, on va manger, oui ou non ?!".
Si seulement le porno était tourné comme l'est ce food porn...

Mais une fois qu'on s'est installés dans un petit boui-boui austère, que la patronne a pris la commande et que la camera se pose, les hostilités peuvent commencer... et croyez-moi, elles ne le font pas à moitié. Ce sera une succession de plats enchanteurs et pourtant si simples (en somme, très japonais) défilant sous toutes les coutures, qui va envahir l'écran, tandis que je commençais à me répandre en larmes. Chaque commande de Gorou est suivie d'un plan langoureux sur le plat qui lui est servi (avec son nom), un peu comme si le spectateur n'avait plus qu'à prendre des notes pour passer commande à son tour (mais j'y reviens). Puis on observe cet enfoiré de Gorou s'empiffrer d'un air ravi. Voilà, Kodoku no Gourmet, c'est ça. A quelques moments, j'avais envie de dire au cameraman : "ok bah puisque t'es là, rapproche-toi, prends un plan en coupe maintenant qu'il a mordu dedans, qu'on voit la cuisson..." mais la réalisation, très posée et minimaliste, se contente simplement de nous faire observer d'un oeil jaloux. Contrairement à l'héroïne de Hana no Zubora Meshi, Gorou va assez peu se répandre en qualificatifs admiratifs et en onomatopées orgasmiques, mais même avec une réalisation sobre, la séquence est atrocement tentante. Le seul petit hic, c'est que je déteste écouter les gens manger, et que, bon, comme c'est souvent le cas au Japon, c'est assez bruyant de ce point de vue-là. Mais le bruit de mes sanglots a fini assez rapidement par couvrir le problème.
Je pensais avoir prévu le coup : ne pas regarder Kodoku no Gourmet, vu son pitch, avec l'estomac vide, semblait tomber sous le sens. Mais quand j'ai vu ma salade composée sous mon nez, alors que ce sadique de Gorou se tape du yakitori à s'en faire péter la panse à l'écran, inutile de préciser que je faisais méchamment la tronche. Leçon apprise pour les prochains épisodes : regarder Kodoku no Gourmet, et abdiquer en commendant directement au resto japonais du coin. A un moment, il faut cesser de lutter.

Je crois que, de ma vie, je n'ai jamais autant pleuré devant un épisode. Et pourtant vous le savez, j'ai une téléphagie très lacrymale. Entre torture et excitation culinaire, Kodoku no Gourmet n'a pas choisi : ce sera les deux, sans modération.

On est loin avec cette série de ce qu'accomplit Shinya Shokudou sur un registre pourtant similaire : ici, la nourriture ne sert pas une histoire ou une exploration des personnages. On est quasiment dans le guide touristique.
Cette impression est renforcée par le dernier segment de l'épisode. Adieu Gorou, place à nulle autre que Masayuki Kusumi, le scénariste du manga d'origine, qui nous invite... dans le même restaurant que celui où vient de dîner son personnage ! Eh oui, dans Kodoku no Gourmet, le concept, c'est qu'on ne parle que de restaurants qui existent vraiment, et c'est ce qui explique que Masayuki va nous emmener au même endroit pour converser avec la vraie patronne (toute contente de sa ressemblance avec l'actrice qui a interprété son rôle quelques minutes plus tôt) et nous donner les véritables prix des plats dégustés par notre héros dans la fiction, à peine quelques minutes plus tôt. Franchement, le guide Michelin devrait envisager de se lancer dans la fiction française, moi je dis qu'il y a un marché à saisir.

Alors au final, non, Kodoku no Gourmet n'est pas la série de l'année, elle revêtrait presque un caractère de publi-reportage (en tous cas on l'en accuserait peut-être si elle visait des restaurants d'importance au lieu d'un petit grill yakitori de quartier) tant son personnage comme son déroulement sont anecdotiques. Mais, grâce aux pensées de Gorou que nous partageons au long de son "périple", grâce à l'atmosphère chaleureuse et conviviale de la petite échoppe qu'il finit par choisir, et évidemment, de par le caractère éminemment contemplatif de la série, tant avant que pendant la dégustation, il émane de la série un petit quelque chose de tendre et presque poétique.

La vie est si simple, quand on y pense. On peut être à la fois très frustrés par ce que mange un personnage de fiction, et profondément apaisé par le caractère serein d'une série qui se satisfait de présenter les petits plaisirs de la vie.
Mais surtout frustré, quand même.

Donc, deux saisons à regarder, hein ? Ca va me coûter un bras en commandes chez Alloresto.

Publicité
9 janvier 2013

Être et avoir été

whisperintherain et moi-même, vous le savez, relevons depuis 5 mois maintenant le défi de l'impossible : reviewer un maximum de pilotes de la saison. Cela inclut, c'était inévitable, des pilotes français, et à la faveur d'une invitation par France 2, je suis en mesure de prendre sournoisement de l'avance sur mon petit camarade, qui ne découvrira le pilote de Tiger Lily qu'à la fin du mois sur la chaîne publique (sitôt qu'il aura reviewé le pilote, évidemment, un lien apparaitra au bas de ce post). Ouais, victoire ! ...Ou bien ?

TigerLilyCrédit photo : Visual Press Agency

En tant qu'habituée de la télévision internationale, je ne me lasse pas de constater combien les télévisions de la planète sont dans une démarche constante d'inspiration mutuelle ; et ça donne des résultats très excitants. Prenez le cas de Borgen, par exemple ; la série est née suite à l'immense impact d'A la Maison Blanche sur son scénariste qui avait été impressionné par la qualité de la série, DR reconnaissant sans honte ensuite avoir voulu lancer "a Danish West Wing". De la même façon, la production de Koselig Med Peis ne s'est pas cachée d'avoir été emballée par Six Feet Under, et d'avoir eu l'idée de s'en inspirer. Ou, tiens, pour changer de coin, il y a aussi Mesudarim, qui se passionne pour la dynamique entre les personnages d'Entourage. Et les exemples sont évidemment nombreux, notamment au Japon où, à absolument chaque saison, on trouve des concepts largement inspirés par des séries étrangères (généralement américaines) totalement revisitées ; on a eu l'occasion de l'évoquer au moment du pilote de W no Higeki.
Pourtant, bien malhonnête celui qui prétendra que ces séries sont des pâles copies des fictions qui les ont inspirées ! Contrairement à de simples et bêtes ressucées, ces séries prennent au contraire la mesure d'un succès américain (mais ça peut se produire également dans l'autre sens), et y apportent quelque chose de "personnel". C'est comme si la série américaine d'origine avait écrit une partition que chacun peut interpréter avec son instrument et son tempo personnel, transformant finalement la mélodie tout en gardant quelques arrangements d'origine.
Téléphagiquement, le processus ne manque pas de poésie à mes yeux. Quand c'est bien fait.

Lorsque Tiger Lily commence, il semble très, très difficile de mettre de côté l'immense paternité de Desperate Housewives ; comment ignorer les similitudes, en effet ? L'épisode commence avec une voix-off suave évoquant celle, policée mais blasée, de Mary-Alice. A la différence que de suicide il n'est ici pas question, et qu'au contraire, les héroïnes de Tiger Lily commencent une aventure dont on pourrait dire qu'elle va vérifier s'il y a une vie après la jeunesse (spoiler alert : oui).
Cependant, pour ses intrigues sur le passé musical des protagonistes, pour la (modeste) présence de flashbacks, et pour les préoccupations quotidiennes de ses héroïnes (comme la personnalité de certaines d'entre elles), Tiger Lily n'est pas qu'une pâle copie. Mais de Desperate Housewives, clairement, elle a hérité beaucoup.
On en conclut ce que l'on veut, tout dépendra de vos sentiments à l'égard de Desperate Housewives, précisément.

Mais d'abord, revoyons l'action au ralenti : Tiger Lily est le nom d'un groupe de rock des années 80, constitué par 4 jeunes femmes, toutes amies. Mais ça, c'était dans les années 80 ; âgées aujourd'hui de 45 ans, Rita, Rachel, Muriel et Stéphane ont poursuivi leur existence sans devenir les rock stars qu'elles se destinaient à être. Comme le leur rappellera un article des Inrocks dans le pilote, leur album fait pourtant partie des incontournables, et elles auraient pu aller loin. Alors qu'est-ce qui a foiré ? Leur manager Theo a trouvé la mort dans un accident d'avion, et elles ont décidé que le groupe disparaîtrait avec lui. Chacune est donc passée à autre chose.
Enfin, pas tout-à-fait. Si aujourd'hui, Rachel est une mère de famille parfaite (bien que limite éprouvante), et Muriel une célèbre présentatrice de talk show tentant de mener de front sa carrière et sa vie familiale, avec sa compagne et le garçon qu'elles ont adopté, de leur côté, Rita et Stéphane s'en sont un peu moins bien tirées. Rita vit dans le passé amoureux qui était le sien jusqu'à la mort de Theo, qui accessoirement est également le père de son jeune adulte de fils ; et Stéphane, elle, seule qui soit encore passionnée par la musique et qui s'est brisée à la suite d'un enchaînement assez catastrophique d'accidents de la vie, pleure au contraire l'excitation de leur carrière musicale. Tandis que les deux premières sont des femmes au niveau de vie plutôt aisé, mais passablement frustrées par les inconvénients de leur succès apparent dans la vie, ainsi que le montrera non sans brio l'excellente séquence d'ouverture du pilote, les deux autres, plus humbles, tentent de faire contre mauvaise fortune bon coeur, même si clairement, elles ne sont pas tout-à-fait heureuses non plus, ayant dû à regret faire une croix sur ce qui importait le plus au monde à leurs yeux voilà 25 ans.

De ses origines à Wisteria Lane, vous le voyez, Tiger Lily a donc hérité d'une formule (quatre femmes dans la quarantaine) et d'une tonalité taquine, parfois douce-amère, ainsi que d'une certaine promptitude à quelques ponctuelles exagérations à vocation humoristique. Mais la comparaison s'arrête là, car nous avons ici affaire à des personnages au mode de vie un peu moins glamour et surréaliste.
Cela rend certains des personnages éminemment émouvants et sympathiques. Si je devais n'en citer qu'un seul, ce serait assurément celui de Rita, dont le coeur et la patte ont été cassés, mais qui n'a pas un tempérament de perdante, et garde une certaine disponibilité émotionnelle envers ses amies ; certainement le plus nuancé de tous les personnages, Rita offrira quelques très jolies scènes à ce pilote, que je vous laisse découvrir. Ses trois consoeurs sont ponctuellement plus caricaturales, mais parfois, je me suis dit que c'était à dessein, comme pour la calme et souriante Rachel dont je devine/suppose qu'elle va progressivement se décoincer un peu. Elles sont, ce qui ne gâche rien incarnées par trois actrices plutôt solides voire franchement touchantes par moments, ainsi que par Lio.

Ce qui lie ces 4 femmes qui aujourd'hui n'ont plus rien en commun, c'est donc leurs jours de gloire voilà 25 ans, qui les ont tenues solidement liées aux autres malgré les changements, les regrets et les rancoeurs (et quelques secrets, mais chut !). Il y a cependant assez peu de scènes proposant aux quatre héroïnes d'interagir toutes ensemble, préférant au mieux favoriser les binomes, ou tout simplement les suivre une par une, ce qui cristallise bien à quel point ce qui les lie est à la fois fort et ténu. Cependant, leur lien d'amitié, bien qu'assez peu exploré finalement (mais l'amitié à 45 ans, c'est forcément différent de l'amitié à 20 ans), est plutôt bien introduit par le symbole récurrent du tatouages qu'elles arborent toutes, et qui est plutôt bien exploité dans le pilote.

En l'espace d'un seul épisode, loin des tracas des housewives, nos amazones sur le retour vont individuellement évoquer de très nombreux thèmes l'air de rien plutôt sérieux, comme la vie de couple, la chirurgie esthétique, le mariage homosexuel, l'adoption, les doutes sur les aptitudes parentales, la religion, la solitude, la prison, la vieillesse, et j'en oublie forcément. J'ai bien dit en un seul épisode. Preuve s'il en fallait que Tiger Lily n'a pas exactement choisi la facilité non plus, même si sa façon d'exploiter ces sujets n'est pas toujours de la plus grande finesse, ni forcément très dramatique.
Quand la productrice de Tiger Lily en dit pour la décrire qu'il s'agit d'une série "souriante", on est en droit de craindre le pire, d'ailleurs. On est en France, après tout, pays où le cynisme a été érigé en valeur suprême ; où l'on a passé les dernières années et un peu plus à blâmer les bons sentiments pour la qualité de nos séries (mais comme en France, on confond régulièrement "feelgood" et niais, forcément...). Il s'avère que certains personnages incarnent assez bien cet esprit sans prise de tête si cher au pays de l'exception culturelle (bah quoi ?! "Soleil levant" c'était déjà pris...), mais d'autres, au contraire, parviennent ponctuellement à s'aventurer sur ces thématiques avec délicatesse ; au final, l'exercice d'équilibrisme est souvent irrégulier, mais il a le mérite d'exister !

Outre quelques dialogues parfois épouvantables et remplis de tics bien français, et même en faisant abstraction d'une actrice dont on se demande sérieusement ce qu'elle fait là, Tiger Lily est parfois très fragile dans sa construction.
Ainsi, l'épisode sous-entend ou évoque régulièrement des faits s'étant déroulés 25 ans en arrière, qu'il ne prend ni le temps d'élaborer, ni de vraiment rendre intrigants (puisqu'il serait parfaitement acceptable d'en repousser l'exploration à l'un des épisodes ultérieurs). A moins que j'aie loupé quelque chose, la façon dont Rita s'est blessée à la jambe ou les problèmes passés de Stéphane sont par exemple totalement passés sous silence, alors qu'on devine qu'il s'agit de quelque chose de fondateur pour ces personnages, qui permettrait de les présenter de façon assez complète. Et en choisissant de repousser très longtemps le moment où elle va nous dire qu'en réalité il y a quelques secrets à révéler sur l'ex-vie de star de ses héroïnes, Tiger Lily ne se rend pas service ; pour que le spectateur se pose des questions, encore faut-il qu'il sache qu'il y a des choses qu'on lui cache (c'est pervers, je vous l'accorde), ce qui n'est pas du tout le cas ici.
Ce que le pilote ne vous dit pas, non plus, car il faut avoir vu le deuxième épisode pour cela, c'est que Tiger Lily fait aussi le choix de ne pas mettre en avant les mêmes personnages de ce quatuor d'un épisode à l'autre. Le pilote fait ainsi la part belle à Rachel, qui va passer au second plan ensuite ; d'ordinaire, j'aime bien ne parler que du pilote dans... une review du pilote, mais il s'avère que cette structure porte préjudice au premier épisode : je l'avais mal compris, pensant sincèrement que Rachel était l'héroïne. Mais si Tiger Lily avait trouvé un moyen d'expliciter son intention de changer le focus d'un épisode à l'autre, j'aurais beaucoup mieux accepté que Stéphane soit par exemple si peu approfondie dans le pilote. De fait, je pourrais avoir envie d'en savoir plus sur ce personnage, mais rien ne m'y encourage à l'heure actuelle.

Pour finir, on peut regretter que si peu de cas soit fait, en définitive, des flashbacks et autres avatars des années 80, qui au lieu de peupler le monde de Tiger Lily, semblent n'y faire que de très, très brèves apparitions. Que la musique ne tienne pas une grande place dans la série, soit (la chaîne trouvait que le rock était trop segmentant, parait-il... quelqu'un peut me dire ce qui ne l'est pas ? Parce que les bras m'en sont tombés !) ; ça veut dire que les personnages ne vont pas se lancer avec un nouvel entrain dans leurs rêves musicaux comme le faisait Rita Rocks, ce que j'espérais un peu, mais je peux le comprendre. Ou alors ce n'est pas pour cette saison, possible aussi.
Que les années 80 soient reléguées à deux scènes par épisode, c'est beaucoup plus dommage... C'était quand même un très bon argument de vente pour Tiger Lily, à la fois pour clamer sa particularité, et pour jouer sur les souvenirs de ses personnages (et donc, hellooo, de ses spectateurs, il faut tout leur dire). En ayant vu deux des six épisodes, je pense ne pas trop m'avancer en disant que les espoirs d'amélioration sont assez minces, et c'est à mes yeux en tous cas une vraie faiblesse. Ca n'aurait pas changé grand'chose au ton, d'ailleurs, simplement accentué l'effet avant/après.

Du coup, personne, je le crains, ne vous parlera de Tiger Lily avec l'excitation qui a été celle, cet automne, des spectateurs d'arte puis Canal+. La série est loin de faire partie des plus pénibles fictions françaises qu'il m'ait été donné de voir, mais si vous pensiez que "jamais deux sans trois" et qu'on allait dégoter la perle de l'année pour France 2, vous êtes en route pour quelques déconvenues. Pendant la projection du pilote, certains membres du public étaient pourtant plus hilares que moi, preuve que j'ai peut-être encore un fond de biais envers les séries françaises (ou envers le jeu de l'une des actrices, dont on ne soulignera jamais assez le désastre qu'il représente).

Si ses intentions sont généralement saluables, bien que parfois teintées d'un poil d'opportunisme, Tiger Lily manque parfois un peu de jus, et de rigueur.
Mais, et c'est là qu'on revient à sa cousine américaine, la série a aussi plusieurs atouts pour se rendre relativement sympathique aux yeux d'un grand public forcément moins téléphage que moi. J'attends par contre au tournant l'inévitable nuée de commentaires qui seront faits sur la prise de position radicale de cette série (diffusée par une chaîne publique) au sujet du mariage pour tous. Rendez-vous le 30 janvier prochain pour voir à quel point...

Challenge20122013

8 janvier 2013

Fermé pour inventaire

Closed

Besoin de faire un peu de tri. Réouverture demain.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.

7 janvier 2013

Il faut que jeunesse se passe

Lentement mais sûrement (c'est un défi annuel, donc pas la peine de se bousculer dés la première semaine), j'avance dans mon défi du Secret Diary of a Cinephile.
Aujourd'hui, c'était le tour de Moonrise Kingdom, un film à la fois tendre et désabusé, qui pour une raison folle, collait parfaitement à mon humeur du jour, alors que la seule raison pour laquelle je l'ai regardé, c'est parce que Timekeeper me l'avait chaudement recommandé (je n'avais même pas lu de résumé !). Quand un cinéphile averti vous dit que c'était le film de toute son année 2012, on ne discute pas !

Le visionnage étant passé, je dois dire que pour ce soir, outre mon "enthousiasme blasé" pour ce film étrange (j'essaye d'assortir au ton du film), j'ai surtout une question : quelle est l'explication de notre fascination pour les enfants qui se comportent en adultes ?

MoonriseKingdom

Films, séries, littérature... la fiction déborde à ras bords de personnages jeunes mais se comportant avec la maturité des adultes... le sous-entendu étant souvent, d'ailleurs, qu'ils en ont plus que les adultes (lesquels ont perdu soit la tête, soit leurs illusions).

Le pire c'est que bien souvent, plus l'enfant est jeune, plus il est intelligent et mûr. Rappelez-vous du bagoût de personnages comme Olivia dans le Cosby Show ou Punky Brewster dans la série du même nom ? Le phénomène à la télévision concerne énormement de personnages de moins de 10 ans, parfois même moins de 5, capables de river le clou aux plus âgés, dotés d'une grande culture (rappelez-vous de Franklin dans Ma famille d'abord... oh mon Dieu je n'ai pas encore réussi à éliminer tous mes souvenirs de Ma famille d'abord, à l'aide !), bref, n'ayant rien à nous envier, bien au contraire. On parlait de ce genre de personnage avec Spy il n'y a pas si longtemps. Ces personnages conservent immanquablement une part de naïveté adorable qui fait d'eux, instantanément, des créatures charmantes, au lieu d'être des monstres MENSAïesques.
Et si vous croyez que le phénomène est circonscrit aux séries à vocation comique, détrompez-vous : n'est-ce pas aussi sa maturité qui est l'atout principal de Rory Gilmore ? C'est ce qui lui permet de comprendre et parfois consoler sa mère, et permet de tisser ce lien incroyable entre les deux Gilmore Girls, qui est à la base de la série...
La maturité de ces enfants qui ont grandi [trop] vite est également au coeur de multiples intrigues à fendre le coeur, comme dans Mother (le mythe de l'enfant mature est particulièrement vivace, d'ailleurs, dans nombre de fictions asiatiques ; d'ailleurs le fait que désormais on attribue des rôles d'adultes incarnés par des enfants, comme dans Kodomo Keisatsu ou Kodomo Keisha, est assez parlant).

Evidemment, plein d'autres exemples peuvent être trouvés, dans toutes sortes de médias. Mais je me rappelle m'être déjà fait la réflexion pendant la lecture du livre X-Men and Philosophy : chaque fois qu'un personnage est d'une grande maturité ET capable d'immenses pouvoirs, il s'agit de quelqu'un de jeune (une jeune femme, même) à l'instar de Rogue et surtout Layla Miller. De qui dépend le monde ? Quand même vachement d'elles, comme en témoignent les histoires capitales de la franchise où elles tiennent un rôle essentiel...

Pourquoi tant de fictions aiment-elles donc jouer avec l'idée qu'il existe des êtres ayant, en quelque sorte, le meilleur des deux mondes : la connaissance du monde adulte, et l'innocence de l'enfance. Il y a une part d'identification, je suppose : on incite le spectateur ou lecteur à imaginer être lui aussi un être intelligent, mais encore pas tout-à-fait creux et vide comme la plupart des adultes endurcis apparaissent l'être dans beaucoup de médias. Il y a également le problème du jeunisme, qui est vendeur. Mais au-delà de ça, je pense qu'il y a une vraie fascination, et une partie de son mystère me reste insondable.
Moonrise Kingdom aurait pu être écrite avec pour héros des adultes un peu détachés et blasés mais qui s'aiment d'un amour vrai. Choisir de le faire avec des enfants (et de peupler le film entier avec des enfants s'exprimant de façon monocorde, et des adultes hystériques ou à tout le moins expressifs) n'est pas, pardon pour le jeu de mots, innocent.

Juste une suggestion, mais... et si on laissait les gosses être des gosses ? C'est évidemment un procédé qui fonctionne sur le coup, mais je sais pas, à bien y réfléchir, ça me fait un peu de peine.

6 janvier 2013

L'hiver est là (et tant mieux)

Eh oui, on est repartis pour une nouvelle saison nippone ! Ce que le temps passe vite, j'aurai à peine eu le temps de dire du mal de la précédente...! Comme toujours, ce récapitulatif, s'il se veut aussi complet que possible, peut éventuellement n'être pas totalement exhaustif, parce que, eh bien, bon, mon Japonais est un peu rouillé et toute cette sorte de choses. Pour autant, je crois que l'aperçu que je vous offre ce soir est quand même assez détaillé pour qu'on puisse tous se faire une idée de ce qui nous attend.

Le coup d'envoi de la saison hivernale a été donné il y a quelques heures (20h, heure locale, pour être précise), ainsi que c'est la tradition en ce mois de janvier, par le dorama annuel de la NHK, du nom de Yae no Sakura. Une cinquantaine d'épisodes sont prévus et espèrent bien être l'un des gros succès de 2013, puisque les jidaigeki de la NHK sont souvent les fictions qui forment les meilleures audiences de la chaîne publique, et parfois les meilleures audiences de la télévision japonaise, quand tout se passe vraiment bien.
Comme souvent, il s'agit d'un biopic romancé basé sur les incroyables actions d'une figure historique, en l'occurrence, une femme. Et vous allez voir que pendant un an, Yae no Sakura va rappeler les spectateurs nippons à beaucoup d'humilité...

Mais ne grillons pas les étapes, et repassons la grille japonaise du trimestre au peigne fin.

En quotidienne  
   

MomeruKadoniwaFukuKitaru

- Momeru Kado ni wa Fuku Kitaru / モメる門には福きたる (Fuji TV)
L'histoire : ou comment une apprentie avocate à la vie personnelle un peu brouillonne tente de faire ses premiers pas dans le métier, sous la tutelle d'une avocate de la vieille école avec laquelle elle ne s'entend pas.
L'avis : construite comme une buddy comedy entre deux femmes avocates, cette nouvelle série daytime ambitionne aussi d'être un procedural, et apparemment même une comédie romantique puisque l'héroïne commence le pilote en se réveillant dans le lit d'un homme marié.
> A partir du 7 janvier à 13h30
   
Lundi  
   

Hanchou-Saison6-300

- Hanchou / ハンチョウ (TBS) - saison 6
L'histoire : retour de la série policière Hanchou, alors que l'équipe de Tsuyoshi Azumi est promue au titre d'unité expérimentale afin de remuer un peu les méthodes figées du reste de la police métropolitaine.
L'avis : j'aime comment le pitch de la saison sert magnifiquement d'explication à son existence : faire du neuf avec du vieux, parce que c'est dans les vieux pots et toutes cette sorte de choses.
> A partir du 14 janvier à 20h
   

BibliaKoshodounoJikenTechou-300

- Biblia Koshodou no Jiken Techou / ビブリア古書堂の事件手帖 (Fuji TV)
L'histoire : dans une librairie spécialisée dans l'occasion, une jeune femme discrète mais experte en livres est capable de découvrir tous les secrets qui se cachent entre leurs pages...
L'avis : basée sur des romans (évidemment), cette petite série pourrait se présenter comme un procedural à l'ambiance un peu à part. A surveiller.
> A partir du 14 janvier à 21h
   

ShuudenBYEBYE-300

- Shuuden BYE BYE / 終電バイバイ (TBS)
L'histoire : un homme rate le dernier train et n'a aucun moyen de rentrer chez lui. En une nuit, il va faire diverses expériences extraordinaires de la vie nocturne autour de la gare...
L'avis : j'aimerais énormément ce pitch si le trailer ne laissait pas présager une comédie assez lourde.
> A partir du 14 janvier à 00h20
   
Mardi  
   

LASTHOPE-300

- LAST HOPE / ラストホープ (Fuji TV)
L'histoire : un médecin de génie, capable de diagnostiquer les gens mieux que personne et doté d'une empathie incroyable, est un excentrique un peu lunaire qui a un secret... dont il pourrait bien lui-même ignorer l'existence.
L'avis : c'est intéressant cette espèce de anti-Dr House-mais-pas-trop, on reconnaît bien là le talent des grandes chaînes nippones pour recycler des concepts sans en avoir l'air.
> A partir du 15 janvier à 21h
   
   

Saki-300

- Saki / サキ (Fuji TV)
L'histoire : derrière ses apparences d'infirmière modèle et attentionnée, Saki est une briseuse de ménage. Ses nouvelles cibles sont des hommes mariés très en vue...
L'avis : la série repose sur l'idée que Saki n'est pas un être vraiment bon ni mauvais (les hommes dont elle brise le couple considèrent même qu'elle n'est pas responsable de leur déchéance et sert juste de déclencheur), qui rappelle un peu une certaine Jackie, en plus pervers. J'aime déjà.
> A partir du 8 janvier à 22h
   

ItsukaHinoAtaruBashode-300

Itsuka Hi no Ataru Basho de / いつか陽のあたる場所で (NHK)
L'histoire : deux femmes qui se sont rencontrées en prison, une fois sorties, tentent de revenir à la vie civile avec l'espoir de faire du passé table rase.
L'avis : la réinsertion fait généralement de belles histoires dont je suis friande. Et vu qu'Aya Ueto s'est bien améliorée ces dernières années, ça peut carrément valoir le coup de jeter un oeil.
> A partir du 8 janvier à 22h
   

ShoteninMichirunoMinoUeHanashi-300

- Shotenin Michiru no Mi no Ue Hanashi / 書店員ミチルの 身の上話 (NHK)
L'histoire : Michiru est une petite provincialeavec un gentil petit ami et sans histoire... si ce n'est qu'elle entretient une liaison avec un Tokyoite de passage. Lorsqu'elle suit celui-ci à Tokyo sur un coup de tête, et gagne au loto peu de temps après, sa vie change du tout au tout. Mais c'est peut-être aussi le moment de découvrir le vrai visage de ses proches.
L'avis : pas franchement de quoi s'affoler pour ce petit thriller qui ne fait montre d'aucune originalité.
> A partir du 8 janvier à 22h55
   

KodomoKeishi-300

Kodomo Keishi / コドモ警視 (TBS)
L'histoire : après avoir été transformé en enfant par une organisation criminelle, un enquêteur décide d'entrer à l'école primaire afin d'y enquêter sur diverses affaires, des tricheries pendant les contrôles au vol de l'argent du déjeuner. Une enquêtrice se fait passer pour une instit afin de le soutenir.
L'avis : spin-off de la série Kodomo Keisatsu (souvenez-vous), cette série devrait faire, vu son pitch, l'objet d'autant d'attention dans ces colonnes.
> A partir du 22 janvier à 00h55
   

Mercredi

 
   

ShareHousenoKoibito-300

- Share House no Koibito / シェアハウスの恋人 (NTV)
L'histoire : réalisant que sa vie morne et solitaire de gentille petite employée de bureau pourrait la conduire à mourir seule, une jeune femme décide d'emménager dans une colocation pour mettre du piment dans sa vie. Elle se retrouve alors au centre d'un triangle amoureux avec deux hommes, dont un marié.
L'avis : ah, j'oubliais, l'autre homme est un extraterrestre. Ouais, tout d'suite, hein...
> A partir du 16 janvier à 22h
   
Jeudi  
   

KasoukennoOnna-300

- Kasouken no Onna / 科捜研の女 (TV Asahi) - saison 12
L'histoire : suite des aventures de l'une des rares légistes de la télévision nippone.
L'avis : je vais être totalement honnête avec vous, je n'ai même jamais eu la curiosité de voir s'il existait l'ombre d'un sous-titre pour cette série. Pourtant, depuis le temps...
> A partir du 10 janvier à 20h
   

Otomesan-300

- Otomesan / おトメさん (TV Asahi)
L'histoire : une femme qui a énormément souffert à cause de sa belle-mère se promet d'être gentille avec sa bru. Mais elle soupçonne progressivement que celle-ci ait des intentions cachées et finit tout de même par lui être hostile, ce contre quoi personne ne s'interpose. Que veut vraiment l'épouse de son fils unique (si seulement elle veut quelque chose) ? Qui dans la famille saura faire le bon choix ?
L'avis : c'est rare que TV Asahi diffuse le jeudi soir une série non-procédurale. Et en plus j'aime bien le concept. Mon Dieu, je vais regarder une série du jeudi de TV Asahi ! Rien ne m'avait préparée à cela.
> A partir du 17 janvier à 21h
   

Apoyan-300

- Apoyan / あぽやん (TBS)
L'histoire : engagez-vous, rengagez-vous qu'ils disaient ! Sauf qu'au lieu d'être tour operator, Keita est envoyé dans un agence de voyages d'un aéroport pour aider les voyageurs qui ont un problème. Entre les collègues pas fiables et les femmes (ici en majorité) avec lesquelles il est impossible de s'entendre (...euh, of course ?!), sauf une (ah, j'y suis), Keita va pourtant découvrir l'importance de la relation clients.
L'avis : voilà, et puis après vous vous étonnez de devoir expliquer aux gens pourquoi vous regardez des séries japonaises.
> A partir du 17 janvier à 21h
   

SaikounoRikon-300

- Saikou no Rikon / 最高の離婚 (Fuji TV)
L'histoire : Kousei est en train de divorcer de sa femme Yuuka, avec laquelle il est profondément incompatible (mais hélas il leur aura fallu endurer 2 ans de mariage pour le découvrir). C'est à ce moment-là que son ex de l'époque de la fac réapparait. Elle s'est depuis mariée avec un type qui continue d'avoir des aventures, et n'est pas non plus heureuse en ménage...
L'avis : *humph* *humph* ...vous sentez cette odeur ? Ca sent pas un peu, chais pas, dans le fond de l'air... comme une romcom sud-coréenne ?
> A partir du 10 janvier à 22h
   

OtatsukeyaJinpachi-300

- OtatsukeyaJinpachi / お助け屋★陣八 (NTV)
L'histoire : Jinpachi Kurumaya est le riche héritier d'une famille d'Oosaka, qui découvre qu'il a hérité d'un business "secret" de sa famille, consistant à secourir les gens dans le besoin. Il est aidé pour cela d'une geisha costaude et d'un ancien médecin.
L'avis : qu'est-ce que c'est que cette chose, encore ?! J'imagine bien les salarymen bourrés rentrer chez eux un soir, tomber là-dessus, et se dire "nan mais merde, faut que j'arrête mes conneries avec l'alcool".
> A partir du 10 janvier à 23h58
   
Vendredi  
   

Kaen-300

- Kaen / 火怨 (NHK BS Premium)
L'histoire : dans ce dorama historique, un guerrier valeureux mène de nombreux combats, même s'il en comprend de moins en moins le sens...
L'avis : j'ai jeté un oeil aux photos de promo, et tout ce que j'ai envie de dire, c'est : les années 90 ont appelé, même elles ne veulent surtout pas récupérer ce dorama tout pourri. Mais après, vous connaissez mon biais envers la plupart des séries historiques.
> A partir du 11 janvier à 20h
   

Dorama-NoPhoto

- Ooka Echizen / 大岡越前 (NHK BS Premium)
L'histoire : un biopic retraçant la vie du magistrat éponyme qui a géré les affaires administratives et judiciaires d'Edo au 18e siècle. Son humanité et son sens de la justice en ont fait une légende.
L'avis : à noter qu'une série du même nom (et forcément avec le même sujet) avait été diffusée par TBS entre 1970 et... 1999 ! L'un des jugements de ce personnage historique est absolument délicieux : à un marchant qui prétendait que sentir ses plats était du vol, Ooka Echizen a réclamé le paiement de l'odeur de ses plats par le son des pièces équivalant à son prix. Perfection.
> A partir de mars 2013 à 20h
   

YakouKanransha-300

- Yakou Karansha / 夜行観覧車 (TBS)
L'histoire : en emménageant dans un endroit huppé, Mayumi pensait que sa vie allait changer pour le mieux, mais entre sa fille qui tourne mal et les maltraitances verbales du voisinnage, ce n'est pas le cas. Il y a en revanche une famille où tout semble aller bien, mais un jour, le père est assassiné, puis l'un des fills disparait. Cependant, la police se demande progressivement si cela signifie que c'est le fils le coupable...
L'avis : et au pire, si cet excellent pitch ne donne pas les résultats espérés, il restera toujours les revisionnages d'Utsukushii Rinjin.
> A partir du 18 janvier à 22h
   

NobunaganoChef-300

- Nobunaga no Chef / 信長のシェフ (TV Asahi)
L'histoire : un grand chef français se retrouve envoyé dans le passé, où il devient le chef personnel du grand Oda Nubunaga.
L'avis : subtil, le coup du JIN cuisinier, très subtil.
> A partir du 11 janvier à 23h15
   

MahoroEkimaeBangaichi-300

Mahoro Ekimae Bangaichi / まほろ駅前番外地 (TV Tokyo)
L'histoire : dans un petit village (fictif), deux hommes font un bout de chemin de leur vie ensemble, et vivent de petits boulots en tous genres. Ils ne s'entendent pas, mais curieusement, ils sont devenus inséparables.
L'avis : des fois je me demande s'il n'y a pas des scénaristes qui m'espionnent pour ensuite écrire une série sur-mesure pour moi. Et castent ensuite Eita dans un des rôles principaux pour être sûrs que j'ai bien compris le message.
> A partir du 11 janvier à 00h12
   

Samedi

 
   

Dorama-NoPhoto

Kyokuhoku Rhapsody / 極北ラプソディ (NHK)
L'histoire : dans un hôpital de Hokkaido à l'agonie, un jeune médecin idéaliste voit l'arrivée d'une nouvelle responsable à la fois comme le dernier espoir pour sauver l'établissement, et le début de nombreuses concessions avec ses valeurs.
L'avis : moi qui cherchais une série médicale nippone qui m'intéresse, je viens d'être exaucée. Et il y aura Eita (ça accrédite la thèse de mon appartement sur écoute). Accessoirement, le pitch rappelle un peu une partie d'Osozaki no Himawari.
> En mars
   

NakunaHarachan-300

Nakuna, Hara-chan / 泣くな、はらちゃん (NTV)
L'histoire : elle est ouvrière et sa vie est morne, mais Echizen dessine un personnage, Hara-chan, pour se changer les idées. Sauf qu'un jour... Hara-chan découvre qu'il est sorti du cahier dans lequel il était dessiné ! Et sa dessinatrice Echizen est un peu amoureuse de lui...
L'avis : j'ai beau retourner ça dans tous les sens, il n'y a aucune façon de rendre ce pitch moins niais qu'il n'en a l'air, je le crains.
> A partir du 19 janvier à 21h
   

NeoUltraQ-300

Neo Ultra Q / 新·奥特Q (WOWOW)
L'histoire : dans un futur proche, des créatures monstrueuses débarquent ! Un professeur en psychologie, une journaliste et le patron d'un bar font équipe afin de percer leur mystère... approchant aussi bien le monstre qui tombe amoureux d'une adolescente à celui qui organise le commerce entre notre planète et la sienne.
L'avis : ils fument quoi chez WOWOW ? Ca a l'air d'être drôlement fort.
> A partir du 12 janvier à 21h
   

MadeInJapan-300

Made in Japan / メイドインジャパン (NHK)
L'histoire : une entreprise à la dérive n'a plus que 3 mois devant elle avant de fermer boutique. Trois hommes vont tenter de la remettre sur pieds en créant une cellule de crise, mais un ancien employé aujourd'hui embauché par une compagnie chinoise lance un produit concurrent sur le marché afin de les écraser.
L'avis : de plus en plus de pitches de la NHK sont très audacieux, et l'audace, j'aime ça chez une chaîne publique. Si la série est aussi solide qu'elle semble patriotique, ça me va (mais on y reviendra sans doute).
> A partir du 26 janvier à 21h
   

KaramazovnoKyoudai-300

Karamazov no Kyoudai / カラマーゾフの兄弟 (Fuji TV)
L'histoire : basée sur l'oeuvre de Dostoievski, cette série s'intéresse à trois frères très différents.
L'avis : à l'origine, cette adaptation était un manga lancé en 2009. Mais n'ayant lu ni le roman russe, ni le manga japonais, je ne sais quoi attendre de cette version.
> A partir du 12 janvier à 23h10

   

NagekinoBijo-300

Nageki no Bijo / 嘆きの美女 (NHK BS Premium)
L'histoire : convaincue d'être laide, une jeune femme obèse passe ses journées à troller sur internet et se remplir de junk food. Un jour, elle découvre un blog sur lequel trois beautés s'épanchent sur leurs problèmes. Mais par un curieux retournement de situation, en voulant les harceler, elle se retrouve à vivre avec elles.
L'avis : certains meurent d'une excès de gras, moi ce sera d'une overdose de clichés. Triste fin.
> A partir du 12 janvier à 23h15

   

Shinryouchuu-300

Shinryouchuu / 心療中 (NTV)
L'histoire : les chroniques d'un conseiller qui accueille dans son bureau les adolescents souhaitant se confier à lui.
L'avis : entre le pitch maigrichon et l'absence de vraie photo de promo, c'est difficile de déterminer si la série vaudra le coup d'être tentée. Regardera ? Regardera pas ? Surtout qu'il y a plein de membres de boys bands pour jouer les ados (...ça serait donc plutôt non, alors ?).
> A partir du 12 janvier à 01h50

   
Dimanche  
   

YaenoSakura-300

- Yae no Sakura / 八重の桜 (NHK)
L'histoire : surnommée la "Jeanne d'Arc de la période Edo", Yae Niijima est une jeune femme qui, en dépit des efforts de sa mère pour la rendre féminine, va devenir une guerrière légendaire, mais aussi l'épouse d'un homme influent. Entre ses batailles (on dit qu'elle s'est barricadée avec 500 femmes pendant un siège pour défendre son palais), l'utilisation d'armes à feu, un voyage aux Etats-Unis, Yae n'en aura jamais assez. Elle deviendra aussi une des toutes premières infirmières volontaires pendant la guère russo-japonaise.
L'avis : et sinon vous, vous avez fait QUOI de votre vie ?
> Depuis ce soir à 20h
   

dinner-300

- dinner / dinner (Fuji TV)
L'histoire : un chef pointilleux et insupportable est embauché, en dépit de son tempérament détestable, pour son expertise, afin de sauver un restaurant à la dérive.
L'avis : you had me at "restaurant". Oui ça a pris un peu de temps, mais bon (eh, connaissant les Japonais, il aurait pu être recruté dans un lycée, hein, donc méfiance).
> A partir du 13 janvier à 21h
   

Tonbi-300

- Tonbi / とんび (TBS)
L'histoire : Yasuo Ichikawa est un homme peu intelligent et au tempérament vif, mais qui, depuis la mort de son épouse, est devenu un papa-poule pour son fils unique Akira, qu'il éduque avec l'aide de ses amis et voisins... mais alors que celui-ci s'apprête à entrer à l'université, Yasuo lui révèle le secret de la mort de sa mère.
L'avis : le plus intéressant est qu'on suivra son fils à 4 âges différents de la vie d'Akira, la série commençant en 1962.
> A partir du 13 janvier à 21h
   

Dorama-NoPhoto

- Mayonaka no Panya-san / 真夜中のパン屋さん (NHK BS Premium)
L'histoire : l'histoire d'un étrange boulanger dont l'échoppe n'ouvre qu'à minuit...
L'avis : un boulanger ? C'est sûr, pas un restaurateur qui n'a pas de menu ? Ah bon. J'ai cru.
> Etait prévue pour avril mais serait apparemment avancée à cette saison
   

OnnatoOtokonoNettai-300

Onna to Otoko no Nettai / 女と男の熱帯 (WOWOW)
L'histoire : en 2005, une bombe a explosé dans un restaurant de New York, faisant plusieurs blessés et morts. En 2012, une journaliste blasée reçoit une information selon laquelle le veuf d'une victime serait de retour au pays pour préparer sa vengeance...
L'avis : mais euh, elle a l'air chaude, cette affiche, dites-moi ! Je veux dire, euh : bon pitch. Ahem.
> A partir du 20 janvier à 22h
   

xxxHolic-300

xxxHolicxxxHolic (WOWOW)
L'histoire : Kimihiro est un adolescent qui peut voir des esprits... ce dont il se passerait bien. Il tombe sur une étrange femme qui lui promet de le soulager de ce don, s'il l'aide dans ses étranges affaires avec divers personnages parfois bien étranges.
L'avis : y a-t-il des experts en manga pour nous éclairer sur l'intérêt de ce projet ? Merci par avance.
> A partir du 24 février à 22h

Quant au asadora Jun to Ai, qui a démarré en octobre, il effectue également son second semestre de diffusion tous les matins.
Avez-vous remarqué à quel point la chaîne NHK BS Premium (la petite soeur de la NHK sur le satellite) a décuplé ses efforts ces derniers temps en matière de séries ? Je crois que je n'ai jamais mis autant de séries de cette chaîne dans un récap de saison !

Une fois de temps en temps, il y a un pitch qui vous donne des frissons. Moi je dis qu'il est possible de tomber amoureuse d'un pitch, voilà. Peut-être que ce n'est pas une "décision" très informée, mais ça me suffit. Aujourd'hui, je suis tombée follement amoureuse du pitch de Mahoro Ekimae Bangaichi... jusqu'à ce que je voie la photo de promo. Et donc maintenant je suis aussi très amoureuse de ce poster super cool et plein de sérénité. Je l'adore tellement, d'ailleurs, ce poster, que si vous cliquez, vous l'aurez en plus grand ; eh ouais chuis comme ça, moi.
C'est juste trop parfait : l'histoire (vous savez combien j'aime les histoires d'amitié masculine), le cast (Eita a la côte d'ailleurs cette saison, la vache !), la photo de promo et donc probablement l'ambiance... je craque. IL FAUT que je voie cette série. Donc je vais vous en reparler. Je ne regarde pas beaucoup de VOSTM asiatique mais, s'il le faut, on en passera par là ! Je dois jeter un oeil à Mahoro Ekimae Bangaichi coûte que coûte. Considérez-vous prévenus.

MahoroEkimaeBangaichi-BIG
A part çaaa, euh... Voyons voir. Qu'est-ce qui est tentant parmi les nouveautés de ce trimestre ?
Eh bien, pas mal de choses, il y en a vraiment pour tous les goûts en plus ! Mentionnons ainsi Made in Japan, Yakou Karansha, Saki, Itsuka Hi no Ataru Basho de, Otomesan, Kyokuhoku Rhapsody et dinner (parce que je suis faible). Je sais plus, j'ai évoqué Mahoro Ekimae Bangaichi ? Bon et évidemment, les pitches de la pluplart des séries WOWOW me font de l'oeil, même si Neo Ultra Q a l'air quand même méchamment décalée.
J'ai aussi très envie de voir Tonbi ; la série est inspirée du roman éponyme, et surfe sur le succès de la mini-série en deux partie de la NHK également appelée Tonbi, laquelle avait reçu une Nymphe d'Or lors du dernier festival de Monte-Carlo dans la catégorie mini-série, cet été. Vu que je n'ai pas vu la mini-série, et étant donné la popularité de l'histoire, il semble inévitable de jeter un oeil. Qui plus est, j'aime bien les photos de promo (faut croire qu'aujourd'hui je suis particulièrement sensible à ce genre de choses, parce que c'est aussi le cas d'Onna to Otoko no Nettai !). Mais évidemment, ça dépendra de la bonne volonté des sous-titreurs...
Quant aux autres séries sur lesquelles je me tâte, mentionnons Biblia Koshodou no Jiken Techou ou Mayonaka no Panya-san, mais j'aurai peut-être besoin de me laisser convaincre.

Comme le veut la tradition, maintenant, c'est votre tour de me dire ce qui vous met l'eau à la bouche parmi ces nouvelles séries ! Et si vous ne mentionnez pas Mahoro Ekimae Bangaichi, je ne vous en voudrai presque pas, d'ailleurs...

Publicité
5 janvier 2013

Un peu tard

Lorsque j'ai préparé mon post sur l'année 2012, c'est avec énormément de nostalgie que j'ai repensé aux premiers mois de l'année écoulée, alors que je passais d'un coup de coeur à l'autre. Smash, Äkta Människor, 30° i Februari, House of Lies... les semaines se succédaient et il y avait toujours plus de séries qui me rendaient folle de joie. L'écriture de ce post m'a rappelé ces coups de coeur, mais aussi le fait que j'étais loin, en fin d'année, de me trouver dans le même état d'excitation.

Je vous avoue que depuis que j'ai fini Scrubs, l'ambiance est morose de ce côté-ci de l'écran.
J'ai lancé le marathon Jack & Bobby que j'attendais de démarrer depuis près de trois ans, et je ne le regrette pas, je m'envoie un épisode de Drop Dead Gorgeous à l'occasion en me disant que de toute façon ça ira vite, mais clairement on n'est pas dans le coup de coeur. Ce sont "juste" deux bonnes séries que je suis contente de regarder, et en théorie c'est déjà génial ; on est loin d'une période de creux pendant laquelle rien ne m'intéresserait. Mais rien non plus ne m'incite à la boulimie d'épisodes. Rien ne fait battre mon coeur. Quand je suis au boulot ou en train de faire des courses, je ne me dis pas que j'ai hâte de me faire un nouvel épisode ce soir de Jack & Bobby ou Drop Dead Gorgeous, ou quoi que ce soit d'autre...
Le pire c'est que j'ai mis en pause la plupart de mes autres visionnages, quelque part pendant le visionnage de l'intégrale de Scrubs, et que je n'en ai pas vraiment repris à ce jour alors que j'ai fini Scrubs à la mi-décembre environ. J'ai des épisodes de retard sur à peu près tout, et pas envie de m'y remettre. Généralement, ce n'est pas grave : ça m'arrive souvent de faire une ou deux semaines de pause le temps de finir un truc qui me captive plus, puis de reprendre. Dans mon fonctionnement, il y a toujours une part de séries à suivre hebdomadairement mais irrégulièrement, et d'autres à regarder d'une traite, en intégrale marathonienne, et ça finit par se rééquilibrer. Sauf que là, ça vient pas.

Ce n'est pas que je n'ai rien envie de regarder non plus. J'ai toujours envie de pilotes (je crois que c'est une constante qui n'est tout simplement jamais mise en compte dans ma façon de regarder les séries !), mais je ne regarde rien qui me donne envie de m'enflammer. Bon, on est entre nous, je peux bien vous le dire : je me soupçonne secrètement, quand je lance le pilote de Lieve Liza ou de Resident, de n'essayer qu'à moitié. Je me mets en colère contre ces séries, mais est-ce que j'essaye vraiment d'en regarder qui me chavirent ? Pourquoi précisément retenter une comédie médiocre comme How I met your mother maintenant ?
Est-ce que par le plus grand des hasards, je ne persisterais pas à regarder des choses qui ne peuvent se comparer à Scrubs ?

Il est fréquent qu'un marathon qui m'a vraiment électrisée me laisse un peu vidée, qu'il me faille un peu de temps pour me remettre en train. Ca n'a rien d'étonnant, surtout vu la rapidité à laquelle je m'enfile certaines intégrales. Dans le cas de Scrubs, faisons le calcul... 182 épisodes en un peu plus d'un mois ? Clairement, il y a un effet de manque qui est à attendre après un tel visionnage. Et ça m'est tellement arrivé que je considère que c'est la routine.
Je pensais d'ailleurs avoir dépassé cette phase de manque au bout de 2 visionnages du final de la saison 8, après avoir abondamment pleuré en chantant "Book of Love" plus que de raison (c'était un bien lamentable spectacle, d'ailleurs !). Au bout d'une semaine à dix jours, j'avais estimé que la page était tournée.

Vraisemblablement elle ne l'est pas. Et quand j'y regarde de plus près, je vois qu'il y a des détails qui ne mentent pas.
La page Scrubs n'est pas tournée, parce que les DVD de Scrubs sont encore sur ma table de chevet et je n'ai pas le coeur à les ranger dans la telephage-o-thèque, parce que le dernier DVD de la saison 8 est d'ailleurs encore dans le lecteur DVD portable de ma chambre, et parce que les extraits de Scrubs que je me suis mis sur mon smartphone n'en ont pas été effacés (alors que d'ordinaire, le roulement sur mon portable est rapide et régulier en matière d'extraits).

A la réflexion, l'état dans lequel je suis me rappelle celui qui est le mien après l'annulation d'une série que j'aime énormément. Je n'ai goût à rien d'autre, mais il me faut accepter qu'elle est annulée. Et ça me rend toute chafouine pendant un bout de temps, en général... je veux dire, je vous ai quand même bien parlé de Partners ces dernières semaines, par exemple.
Dans le fond, il est possible pourtant qu'il s'agisse du même symptôme. J'ai réalisé, un peu tard, que j'étais très éprise de Scrubs... et je vis en fait son annulation là, à retardement, mais douloureusement quand même.

ScrubsGoodOldDays

Il n'y a rien de pire que de découvrir qu'on a un coup de coeur pour une série dont on ne verra plus jamais un inédit.

4 janvier 2013

Evil

Ce soir, c'est sans doute la dernière fois que je vous parle d'un pilote de la saison nippone passée, parce que, eh bien, on est en janvier, et une nouvelle ère commence ! Ce weekend, je vous proposerai en effet le traditionnel tour d'horizon de la nouvelle saison japonaise, mais je voulais quand même marquer une dernière fois l'arrêt sur un pilote, celui de Resident.

Resident-580

Resident était l'une des séries que je voulais tester au Japon cet automne, essentiellement pour deux raisons. D'abord, trop peu de séries médicales asiatiques sont passées sur mon écran (il y a eu Gyne, entre autres, mais je n'avais pas encore acheté Brain quand Resident a été annoncée, et j'avoue n'avoir jamais tenté VOICE).
Et puis ensuite, parce que comme c'est souvent le cas dans une saison nippone donnée, deux séries semblaient en concurrence sur un même créneau : Doctor X, sur TV Asahi, et Resident, sur TBS, diffusées face à face le jeudi à 21h, et se déroulant toutes deux dans un contexte médical. Or, Doctor X ne m'intéressait pas, parce que son pitch laissait lourdement entendre qu'on aurait en fait affaire à un procedural médical. Mes espoirs retombaient donc sur Resident, don't j'espérais beaucoup notamment parce qu'on y laissait entrevoir des possibilités d'ensemble show.

Et effectivement, le pilote commence, plus ou moins, comme un ensemble show, alors qu'un service d'urgences se partage les 5 nouveaux jeunes médecins venus y effectuer leur premier stage sur le terrain ; les titulaires ont leurs photos devant eux et se répartissent la responsabilité de leur résidence.
Ces 5 résidents (vu qu'ils n'ont jamais effectué le moindre geste jusqu'à présent, je suppose que dans une série américaine ils seraient plutôt des internes, mais je ne suis pas au fait du système nippon en la matière) ne se destinent aucunement à la médecine urgentiste, mais apparemment le stage est obligatoire et ils doivent en passer par-là, même si, pour certains, ce n'est pas de gaîté de coeur. Ainsi, Hinako Koiwai, qui se destine plutôt à l'anesthésie, n'a vraiment aucune forme d'intérêt pour les patients ; elle fait son travail sérieusement, mais sans enthousiasme et surtout en s'impliquant émotionnellement aussi peu que possible. A l'inverse, le jeune Junichi Manaka, héritier d'un célèbre chirurgien esthétique, est tellement attentif à ne froisser personne et surtout pas ses patients, qu'il en devient hésistant et maladroit. Kei Yazawa, qui n'a pas eu la chance d'avoir de l'argent, est un peu le surdoué de la classe, mais il est aussi très froid et distant et ne se lie pas aux autres résidents. Sachi Shinjou est quant à elle la plus calme, la plus douce, la plus patiente ; elle est plutôt focalisée sur l'observation et la conciliation.
Et puis, il y a Shizuku Miyama. C'est une tête forte, une grande gueule, mais aussi un médecin qui veut bien faire, et quelqu'un qui cache derrière sa volonté de fer une petite âme écorchée. Ce sera en réalité elle l'héroïne de ce pilote, et cela va apparaitre de plus en plus évident à mesure que celui-ci va avancer. Hélas pour nous, plus ce sera le cas, plus nous aurons la preuve de la paresse de Resident.

Eh oui, car il faut se rendre à l'évidence : Resident était cet automne pour le genre médical ce que TOKYO Aiport a pu être au même moment pour le genre, euh... aérien ?
C'est-à-dire qu'on a des personnages simplistes, se résumant complètement à la description que je viens de vous en faire avec un espoir mince, très mince de développement, qu'on balance dans un milieu médical classique (comprenez les urgences, sinon ça manque sans doute d'action). Et qu'on arrose tout ça de bons sentiments en pagaille, pour faire bonne mesure.

Ainsi, ce que l'on va apprendre sur Shizuku est classique de chez classique. La jeune femme est la fille d'un médecin dirigeant une petite clinique de province, lequel a toujours considéré que son fils prendrait la relève, même s'il n'a jamais eu le caractère assez fort pour devenir médecin. Shizuku, bien qu'ayant un tempérament trempé dans l'acier en fusion, et dotée de la furieuse manie de ne pas pleurer, étant née fille, la question ne se posait pas. Mais Shizuku, fascinée par la profession de son père (je vous passe les détails, mais l'explication est voulue lacrymale), s'entête tout de même et, en dépit de la certitude qu'elle a que son géniteur qui ne lui cèdera jamais la clinique, décide de devenir médecin coûte que coûte. Admettez qu'on a vu plus novateur en matière de background.
L'enjeu de ce pilote (et, on présume, de la série) est de savoir si le tempérament "particulier" de Shizuku la destine à être un bon médecin, mais aussi, si c'est le cas (bien-sûr que c'est le cas, c'est l'héroïne !) à quel prix. Par exemple, en cours de pilote, son Jules va la lâcher parce qu'il ne l'a pas vue depuis un mois, et surtout parce qu'elle ne pleure jamais (une rupture qui n'arrachera pas une larme à Shizuku, naturellement). Shizuku ne devrait-elle pas être plus vulnérable pour garder un homme ? Ne devrait-elle pas être plus élégante, aussi, comme c'est le cas de Hinako qui refuse de faire des gardes de nuit au prétexte que ça nuit à sa peau de pêche ? C'est une question intéressante et on remercie Resident de la poser avec finesse et... ah attendez, non.

Au contraire, Resident n'a pas une once de subtilité dans les veines. Quelques exemples.

Quand Shizuku se demande si elle a ce qu'il faut pour secourir une patiente, il faut que la patiente lui attrape le bras et lui dise "sauvez-moi, je ne veux pas mourir", et là Shizuku percute que, oh horreur, la patiente pourrait clamser... donc très logiquement elle lâche la patiente et laisse le reste de l'équipe s'en charger.
Quand une jeune patiente est en observation après une énième tentative de suicide, la solution de Shizuku est de lui retourner une claque et de lui intimer d'arrêter ses conneries. Le pire c'est que ça marche : la jeune suicidaire finira par s'en aller en disant qu'elle ne veut plus jamais voir Shizuku, et que pour ça, la solution est de ne plus chercher à se suicider. Des générations de psys se retournent dans leur tombe.
Mais ce n'est pas tout. Ponctuellement, d'autres de ses collègues vont se retrouver dans une situation difficile. Ce sera le cas de Junichi, qu'un patient visiblement saoûl refuse de voir ; après avoir fait une scène parce que Junichi voulait l'ausculter et peut-être lui faire passer un scan (suggestion : ne pas rester dans la salle d'attente si vous ne voulez pas qu'on vous examine ?), il s'en va donc sur ses deux pieds, laissant le jeune résident démuni parce qu'il n'a même pas pu approcher le vieil homme... J'ose à peine vous dire qui revient sur un brancard à la fin de l'épisode.

Dans tout ça, il y a un médecin plus expérimenté, forcément pas trop moche, et surtout, pas du tout bavard, qui garde un oeil sur Shizuku et qui a décidé à un moment du pilote que cette petite, elle avait ce qu'il faut, donc il va falloir la prendre sous son aile et lui expliquer les secrets du métier. Sauf qu'on a droit à quatre ou cinq scènes où, silencieusement, ledit médecin observe Shizuku sans être vu, et sans émettre un mot, parce que la première fois que les médecins titulaires se sont partagé les photos, on avait pas du tout compris que ça finirait comme ça, tiens.

Tout est à l'avenant, et cette paresse est fatigante. Resident s'inspire plus ou moins ostensiblement d'un peu tout : les premiers épisodes de Grey's Anatomy (il y a même un pont interne qui enjambe l'entrée de l'hôpital exactement comme au Seattle Grace), un peu de Scrubs... mais on est loin d'obtenir le même intérêt. Je ne tiens pourtant pas Grey's Anatomy en haute estime, mais même ce primetime soap médical a plus de délicatesse avec sa voix-off omniprésente que n'en aura jamais Resident ! Quant aux questionnements, vite abordés, sur le rapport des médecins à la mort des patients, j'ai le regret de vous apprendre qu'après avoir passé un peu plus d'un mois au Sacred Heart, je ne tolère rien qui inférieur à Scrubs en la matière (la barre est haute, d'accord, mais on ne peut plus se satisfaire de moins après ça !).

Du coup, ce qui aurait pu être une plutôt sympathique expérience, avec trois mois plutôt intelligents passés dans un monde médical bien construit, vire à la démence : ça crie, ça s'envoie des gifles, ça court dans les couloirs juste pour dire que ça court dans les couloirs, et ça passe d'interminables minutes à se retenir de pleurer parce que c'est le trait de caractère principal de l'héroïne (ça en dit long sur les qualités d'écritures de Resident !). Même si on ne veut pas s'engager sur du long terme avec une série, comme c'est souvent le présupposé en termes de séries asiatiques, il faut quand même admettre que ça fait beaucoup d'éléments à charge, et pas beaucoup de raisons de s'y mettre !
...Ce qui me rappelle que j'avais mis Brain en pause justement, entre autres, à cause de Scrubs... bon, c'est une toute autre dynamique, d'accord, mais dés que j'ai fini mes marathons en cours, je m'y recolle. Des expériences comme Resident n'en font que souligner l'urgence.

3 janvier 2013

Long story short

Premier revisionnage de l'année.
Pas forcément le mieux inspiré, mais avec tout ce que j'entends sur la série ces derniers temps, je me suis dit qu'il serait quand même une bonne idée de retenter son pilote, histoire de.

Alors, How I met your mother, comme ça on a vécu quelques saisons de trop ? (re)Voyons ça.

HowImet

Ah, eh bien, je confirme. Neuf saisons de trop.

Quand je regarde le pilote de How I met your mother, je ne suis pas seulement surprise que la série ait duré aussi longtemps, je suis surprise que le pilote ait eu le feu vert et ait passé l'épreuve de la commande.

L'idée de départ n'est évidemment pas mauvaise (du high concept pour un sitcom, il fallait y penser) et n'est pas en cause. Au contraire. Et d'ailleurs, dés cette introduction, on sent que les scénaristes ont une idée très claire sur le fait qu'ils vont balader longtemps les spectateurs (et les enfants) avec des tours et détours factices ; ça faisait partie des choses que je voulais vérifier, à vrai dire. A la limite, je préfère ça à une série qui prétend pouvoir tout finir rapidement mais qui, devant la perspective d'un renouvellement, décide soudain de prendre un itinéraire bis pour faire trainer les choses (genre Revenge), ici, les délais pour connaître le fin mot sont clairement annoncés : "it's a long story". Evidemment, le concept de How I met your mother appelle toutes sortes de retournements de situation afin de ne pas dévoiler la fameuse "mother" trop rapidement, et l'équipe de How I met your mother fait de son mieux avec les outils qu'elle a pour raconter sa petite histoire aussi longtemps que possible (nul doute qu'un concept similaire aurait été traité bien différemment par d'autres, genre Bill Lawrence, mais avec des si...).

Alors où est le soucis dans ce pilote, qu'au bout de trois visionnages je n'arrive toujours pas à trouver ne serait-ce qu'un petit peu sympathique ?
Je pourrais vous dire que les textes ne sont pas drôles, mais le plus fou, c'est que ce n'est même pas vraiment ce qui est en faute ici. Evidemment, pas mal de gags sont faciles, mais il s'agit d'un sitcom en multi-camera et toutes les séries ne peuvent pas avoir les tirades incisives de Roseanne ou facétieuses des Craquantes, non plus. A l'impossible nul n'est tenu. Donc du point de vue strictement écrit, ce n'est pas la panacée, mais ça reste tolérable.

Par contre, j'ai un énorme problème avec le cast. A un tel point que je ne sais pas qui pointer du doigt en premier. Trop de choix tue le choix.

Allez, optons pour celui qui devrait être le plus au top : Josh Radnor. Aussi bien sur le plan physique qu'humoristique, ce type m'évoque systématiquement Jimmy Fallon, a.k.a. le type qui se donne trop de mal. Et qui échoue. Il faudrait peut-être que je le voie dans autre chose, mais il n'arrive pas à convaincre. Suivant sur la liste : Neil Patrick Harris ; sa réputation de scene stealer dans la série a peut-être un fond de vérité, mais sûrement pas dans le pilote où il est pourtant limité à quelques gimmicks répétitifs ("suit up !"), chose dont il a l'air parfaitement conscient. On ne peut pas lui reprocher de ne pas se donner du mal. Rien à redire en revanche pour Cobie Smulders : son personnage est transparent et certainement pas conçu, à ce stade, pour avoir une once d'humour, donc jouer la jolie fille est nécessairement dans ses cordes.
Et en on arrive aux deux pires de la bande. Alysson Hannigan, qui mérite d'être renvoyée dans ses films potaches et d'y rester jusqu'à la fin de temps (mais je l'ai dans le nez depuis un truc que j'ai lu hier, aussi, j'avoue), le dispute à Jason Siegel, pour le titre de Membre Du Cast Qui A L'Air De Lire Ses Répliques Sur Un Prompteur Et De Découvrir Son Texte En Temps Réel. C'est un long titre, et il se mérite, ce qui explique qu'il y ait tant de compétition ; et de ce point de vue là, tous deux se donnent à fond.
Il est clair que c'est une maladie dont sont régulièrement frappés les comédiens de sitcom ; je suppose que les délais de tournage font ça, entre autre choses. Avec tout le respect que je dois à Partners, dont je vous ai pourtant bien rebattu les oreilles depuis l'automne, il y avait dans le cast quelques criminels de ce genre aussi. Il faut des comédiens exceptionnels pour ne pas au moins tomber dans ce piège une fois, et des comédiens exceptionnels, eh bien, How I met your mother n'en a pas. Au stade de son pilote en tous cas, elle en a un à peu près décent, un qui essaye très fort, une qui pour l'instant n'a pas matière à lever le petit doigt, et deux franchement médiocres.

Ce qui explique d'autant plus mal, je vous le disais, que ce pilote ait convaincu qui que ce soit d'être commandé. D'un autre côté je vous accorde que c'est la même chaîne qui a commandé après avoir vu le pilote de Two and a Half Men deux ans plus tôt.

J'espère souvent de mes revisionnages qu'ils me permettront de voir l'épisode revu (généralement un pilote) sous un oeil nouveau. Ca s'est déjà produit, je pense par exemple à Friday Night Lights. Du coup, j'entame généralement ces retentatives avec un esprit aussi objectif que possible, parce que c'est tout l'intérêt de l'exercice. Mais dans le cas de How I met your mother, impossible de changer d'avis ne serait-ce d'un iota à son sujet. Il y a des séries dont je ne partage pas l'enthousiasme, mais pour lesquelles je peux comprendre qu'on s'enflamme. How I met your mother n'en fait définitivement pas partie. C'est comme ça. Autant que je m'y fasse !
Ce sera ma dernière retentative du pilote de How I met your mother, parce que même en matière de revisionnages, il y a un moment où il faut savoir dire : "three strikes and you're out".

2 janvier 2013

Perçons ensemble le mystère féminin

Est-il possible, à votre avis, d'écrire une série basée sur les sujets de genre sans se montrer sexiste ? Est-ce humainement envisageable ? Sincèrement, c'est un rêve inaccessible, ou bien ?
Je ne parle même pas forcément de séries qui vont tomber aussi bas que Work It parce que, bon, il en faut quand même, faut rien exagérer. Mais est-il imaginable qu'un jour, on ne parle pas des genres juste pour en renforcer les stéréotypes ? C'est l'interrogation qui est la mienne au visionnage de la série néerlandaise Lieve Liza.

LieveLiza

L'histoire de cette dramédie est celle de Mark, un journaliste sportif qui ne s'intéresse qu'au foot, et qui apprend un jour que son poste qui est désormais responsable de la rubrique dédiée aux affaires de coeur dans un magazine "lifestyle", comme on dit, héritant d'une longue tradition d'agony aunts tenant anonymement la rubrique intitulée "Chère Liza" (d'où, naturellement, le titre de la série).
Le problème c'est que Mark tient à son image de macho, aussi bien vis-à-vis de ses amis que de sa copine Suus, et qu'il va donc tenter de cacher son nouveau boulot aussi longtemps que possible. Pourtant, en répondant au courrier des lectrices (forcément des lectrices) qui lui demandent des conseils, pensant s'adresser à "Liza", Mark va mieux comprendre les femmes de son entourage, et notamment sa petite amie, à laquelle lentement mais sûrement il devient plus attentif.

Mieux comprendre les femmes. Arrêtons-nous là-dessus. Que veulent les femmes, au juste ?
Parce que ce sont forcément des créatures étranges dont il faut pénétrer les secrets les plus tordus et les plus cryptiques, dont il faut découvrir les étranges rites, les curieux espoirs incompréhensibles, n'est-ce pas ? Eh bien, pour autant que Lieve Liza soit concernée, les femmes veulent porter des couleurs criardes, trouver l'église de leurs rêves pour leurs noces, et sortir les soirs de match (les soirs de match ! Femme, es-tu folle ?!). Alors évidemment, il faut bien toute une série à Mark pour comprendre comment fonctionnent ces être bizarres, et cette série sera Lieve Liza, qui au prétexte de faciliter la communication entre les sexes, ne fait que renforcer les clichés les plus absurdes.
Ainsi, dans les bureaux de la rédaction du magazine "lifestyle", il n'y a que des femmes surlookées, qui boivent du thé à la menthe fraîche et des petits capuccinos dans des bureaux bariolés, et qui se préoccupent de choses aussi vitales que, euh, eh bien, bon. Aucune chose vitale parce que quand même restons sérieux. En revanche, dans le milieu du journalisme sportif, où les bureaux sont gris et où tout le monde (c'est-à-dire uniquement des mecs) vient bosser en austère costume trois pièces, on prépare rien de moins qu'une interview de Maradonna (et non Madonna comme cette conne de rédac'chef "lifestyle" le croit), légende internationale de ce noble sport qu'est le foot.
Voilà, le monde est d'une simplicité enfantine, il suffisait de demander.

Fort heureusement, Mark va s'ouvrir à tout cela grâce à sa fameuse colonne "Lieve Liza", et au contact de ses collègues féminines... Lui qui jusque là ne pensait qu'à sa petite personne et au foot, va progressivement s'ouvrir aux préoccupations des femmes de son entourage ; on pourrait alors penser que je fais vraiment ma féministe enragée de bas étage, et se dire que Lieve Liza ambitionne quand même, au final, de réconcilier hommes et femmes, même si pour cela, sa situation de départ a dû établir une démarcation caricaturale entre hommes et femmes (une situation de départ où les femmes prennent un petit verre de vin rouge sur leur terrasse dans un maquillage impeccable, quand les hommes se retrouvent dans un bar qui sent la transpiration avec une bière à la main).
Sauf que non, désolée. Mark, dans ce pilote, prend les femmes plutôt en pitié qu'il ne les comprend ; il entre dans leur monde comme s'il s'agissait vraiment des antipodes du sien, pas comme s'il s'agissait du même monde qu'hommes et femmes partagent. Lieve Liza ne gomme pas les différences arbitraires qu'elle a construites pour montrer que Mark vit dans un monde rempli de cliché, elle les renforce ; son personnage principal apprend simplement à être à l'aise dans les deux. Vous me direz que c'est déjà bien... mais on est quand même supposés s'être affranchi de ces clichés il y a une ou deux décennies minimum, non ? Enfin, bon, certes, il faut admettre que globalement, Lieve Liza, en dépit de sa réalisation plutôt propre qui lui permet de n'être pas totalement confondue avec un épisode d'un sitcom AB Prod quelconque (il s'en est fallu du peu), semble quand même vivre dans le passé. A en juger par les couleurs chatoyantes et la bande-son (le bar où Mark et son meilleur pote se retrouvent propose comme musique de fond du Ricky Martin et du Lou Bega...), Lieve Liza n'est pas d'un fol enthousiasme quant à son appartenance à l'année 2012 (le pilote ayant été diffusé en décembre dernier).

Alors les filles, on leur explique ? On leur donne le vrai secret des gonzesses ? Le truc qui permettra à tous les hommes d'enfin comprendre comment on fonctionne dans nos têtes ? OK, approchez-vous, je vais tout vous dire.

Le voilà, notre secret : en vérité, les femmes veulent la même chose que les hommes !
Elles veulent réussir leur vie privée et professionnelle, faire quelque chose qu'elles aiment, trouver quelqu'un qui les aime, et basta. Elles aiment bien le sexe aussi, le matin elle se lèvent avec la vessie pleine tout pareil, tout comme vous ça les agace quand elles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent alors qu'elles avaient prévu un truc (comme un match... car certaines aiment le sport, même !), et, de surcroit, elles n'affectionnent pas toutes les tenues acidulées et les macarons (ou en tous cas peut-être quand même pas tous les jours à l'heure du thé, d'ailleurs de nos jours qui prend le thé ?!), et ne passent forcément pas leurs débuts de soirée à faire de jolis colliers avec des perles colorées, assise devant leur coiffeuse vintage !
Voilà, vous savez tout.
Eh oui, surprise : le mystère féminin, une fois percé, n'est rien d'autre que le mystère de l'autre. NEWSFLASH : l'autre est comme vous, sauf que c'est pas vous, c'est un autre !

Je sais pas, ça a du sens ce que je dis ? Dites-moi si c'est pas limpide, hein, parce que je me répète de bon coeur, vraiment. Et si c'est pas encore clair pour tout le monde, il y a même urgence à le reformuler autant de fois que possible jusqu'à ce que ça atteigne le cerveau.

Pourquoi Lieve Liza n'imagine même pas qu'une rédactrice en chef d'un magazine ne soit pas capable de faire la différence entre Madonna et Maradonna (surtout qu'elle a visiblement bien connu les années 80) ? Pourquoi Lieve Liza est convaincue que les mecs ont besoin de cours accélérés de gonzessitude pour être compréhensifs avec nous ? D'ailleurs de vous à moi, je me fiche d'être comprise par les hommes plus que par les femmes, je veux juste être respectée par tout le monde pareil et vivre ma vie peinarde, alors si un Mark veut débouler dans le coin avec des airs compatissants après avoir lu trois pages de BIBA, il va être bien reçu...
Combien de temps encore on va supporter ces séries débiles qui décrédibilisent les hommes (ces gnous incapables de penser plus loin que leur nombril, leur bière et leur foot) autant que les femmes (ces êtres incompréhensibles qui se prennent de passion pour la mode, les couleurs fluos et le mariage) ? On devrait pourtant être capables d'avoir d'autres séries sur ce thème, ou, soyons fous, plus du tout de séries sur ce thème, comme ça c'est réglé.

OK, donc Lieve Liza, c'était en décembre 2012. Voilà ce qu'on dit : maintenant que tout le monde est dans la confidence du fameux "mystère féminin", on arrête toutes ces conneries, et on décide enfin d'en finir avec les clichés stupides. A JAMAIS.
2013 sera le début d'une nouvelle ère. On dit ça ? Allez on dit ça.

1 janvier 2013

Secret Diary of a Cinephile ~2013 edition~

Les habitués parmi vous se souviennent probablement qu'en 2010, je m'étais lancé un défi : découvrir le maximum de films en une année. C'était un peu un défi dans lequel je m'étais lancée sans y réfléchir, parce qu'entre fin 2009 et début 2010, j'avais regardé beaucoup de films, alors que ça ne m'arrive jamais, et que je m'étais dit qu'il valait mieux battre le fer tant qu'il était chaud. Cela a été l'occasion de chroniquer chaque visionnage dans le désormais fameux Secret Diary of a Cinephile.

SecretDiaryofaCinephile

Le bilan, à l'issue d'une année 2010, était très satisfaisant : 95 films découverts en l'espace d'un an ! Pour quelqu'un qui ne regarde pas souvent de longs métrages, c'était en fait un véritable record, même si évidemment, tous les films découverts à cette occasion ne se valaient pas.

En 2011 et 2012, j'ai laissé le Secret Diary of a Cinephile ouvert, ajoutant chaque visionnage que j'effectuais au jour le jour. Mais, il faut bien l'admettre, sans la motivation du défi, j'ai regardé assez peu de films. Bon, ce n'était pas non plus le désert, car je regarde à présent les chiffres et je vois qu'en deux ans, j'en ai vu 70 de plus ; alors certes, ce n'est pas rien, mais avec une moyenne de 45 films par an, ça reste quand même plutôt mou. Sans compter qu'une grande partie de ces films ont été vus parce qu'on m'y a poussée (genre parce que j'avais du monde à la maison et que c'est plus facile de lancer X-Men que de proposer un visionnage sans sous-titres de 30° i Februari...), pas parce que j'en avais envie. Et c'est ça le plus triste, il faut retrouver l'envie !
Sans le défi, je ne trouvais pas plus de raison d'en regarder qu'avant ; parfois je regardais des films juste parce que, quand même, c'est dommage de ne plus en voir, et je trouve ça assez triste. Pourquoi mon enthousiasme temporaire pour le ciné est-il retombé ?

Il reste tant de films que je ne connais pas, ou que de nom ! Tant de "classiques" qui, certes, ne m'attirent pas souvent, mais méritent peut-être quand même un coup d'oeil ! De grands blockbusters dont le succès a, peut-être, une légitimité qu'il me faut découvrir ! Et des films peut-être plus méconnus, aussi, qui gagnent à être découverts... J'en ai vu quelques uns (165 films en trois ans, donc), il en reste forcément plein !!!

Alors cette année, c'est dit, je me lance dans une nouvelle édition du défi Secret Diary of a Cinephile !
Les règles n'ont pas vraiment changé, et sont les suivantes, pour rappel :

1/ Ne sont comptés dans le défi que les films que je n'ai jamais vus
Non, les 712 revisionnages par an de The Fall ou A Chorus Line ne comptent pas. Mais bien tenté.

2/ Ne sont comptés dans le défi que les films que je regarde en intégralité
Les films dont je n'ai vu que les premières minutes, ou que j'ai aperçus un jour en zappant ou en passant au rayon télévision de la FNUC, peuvent être comptabilisés si je les regarde en intégralité au cours de l'année. L'an dernier, j'ai par exemple essayé de regarder Thor ; je me suis arrêtée à l'apparition de Hawkeye, peut-être que cette année, je retenterai le film et arriverai même à le finir, auquel cas il aura la possibilité d'être compté dans le défi. En revanche, si je commence un film, que je m'ennuie et que je l'abandonne avant le générique de fin, il n'est pas imputable au Secret Diary.

3/ Ne sont comptés dans le défi que les films que j'ai voulu regarder
Je n'ai plus la télé, donc il y a peu de chances que je zappe et tombe sur un film au hasard. En revanche, si je n'ai pas eu envie de voir un film donné et que je suis en compagnie de quelqu'un qui insiste pour le regarder, il n'est pas comptabilisable. C'est une règle fixée à la fois pour me protéger des bouses intempestives qui vont probablement me tomber dessus pendant l'année (à plus forte raison si je fréquente le salon de ma frangine, connue pour ses goûts cinématographiques calamiteux ; je veux dire, elle m'avait trainée voir le second OSS 117 quand même !), et pour m'obliger à m'intéresser au défi. Si je compte sur les films que mon entourage me fait voir, c'est trop facile. Là, il faut que j'entretienne l'enthousiasme, que je cherche des films qui me tentent, bref, que je me donne pour ce défi, pas juste que je remplisse un quota chiffré.

Pour cette nouvelle édition, deux nouvelles règles viennent de surcroît s'ajouter à celles existantes et pratiquées en 2010. Ces deux nouvelles règles devraient aussi augmenter le niveau de difficulté, parce qu'on sait tous à présent que, regarder 95 films en un an, je peux le faire. Alors tentons l'étape suivante !

4/ Ne sont comptés dans ce défi que les films dont je n'avais pas vu la bande-annonce
C'est en toute sincérité une règle que j'applique déjà souvent (je regarde également peu de trailers pour les séries ; sauf ce matin, j'en ai vu un pour la prochaine saison de Doctor Who, je ne le regrette pas car il semblait moins spoiler-y que la plupart des trailers en général). Mais l'idée est de systématiquement me faire une idée sur pièce, et de ne pas me laisser influencer par une bande-annonce efficace ou, au contraire, ratée. Le but de cette règle est avant tout de préserver l'impression de découverte et de ne pas courir le risque d'avoir l'impression, de connaître les moments-clés du film (ou les gags pour une comédie, ce qui est pire).

5/ Plusieurs films regardés pendant l'année devront ne pas être d'origine américaine
Parce que jusqu'à présent, il faut le dire, je suis restée très américano-centrée dans mes découvertes cinématographiques, même s'il y a eu quelques exceptions (je pense par exemple à l'excellent film portugais Contraluz). Le soucis c'est que j'ai le sentiment d'être totalement inculte en matière de ciné américain, et plus encore, si c'était possible, en cinéma étranger. Mais bon, il faut toujours un premier pas, après tout, essayons de nous souvenir comment ça s'est passé pour les séries ? Je trouve la perspective de regarder un film américain rassurante, mais elle est également dommage car elle me ferme plein de portes. Je ne veux pas fixer d'objectif chiffré histoire de ne pas tuer tout le fun de la démarche, mais en tous cas, plusieurs veut dire plus que 2, naturellement.
J'ai choisi, après une longue hésitation, de ne pas me mettre de règle relative à l'âge des films ; je sais qu'en général j'en regarde plutôt des récents, mais c'est peut-être mieux comme ça : j'ai parfois du mal avec le noir et blanc, par exemple. Rien ne dit qu'il n'y en aura pas dans mon bilan dans un an, mais je préfère ne pas me bousculer à ce sujet.

A partir de là, les films seront à nouveau ajoutés au Secret Diary of a Cinephile, avec leur mini-critique à chaque fois et, quand j'en ai le temps et/ou l'envie, un post plus long dans la rubrique Comme au cinéma. En sus, je parlerai de ces films et du défi en général sur Twitter, avec le hashtag #SecretDiary, donc si vous êtes là-bas, n'hésitez pas à participer au débat post-visionnage qui aura souvent lieu.

Si le coeur vous en dit, vous pouvez évidemment relever ce défi à votre tour (mais je sais que nombre d'entre vous sont fort occupés par le Challenges Series 2013 de Hellody).
Vous pouvez décider de le faire "2010-style", avec 3 règles seulement, ou pour les plus ambitieux d'entre vous, "2013-style", avec 5 règles histoire de corser le défi.
L'avantage de celui-ci, c'est qu'il n'y a pas d'objectif chiffré : si pour vous, 10 films par an, c'est un gros chiffre, eh bah va pour 10 films par an. Le but du jeu est de faire des découvertes dans le milieu du long métrage, et de décoller un peu des séries, pas de se mettre une pression monstrueuse et de n'en tirer aucun plaisir. Moi-même, je ne me dis pas que je vais forcément en regarder autant ou plus qu'en 2010, je veux simplement m'y engager avec passion et découvrir le 7e art, souvent négligé par votre serviteur.

Et même si vous ne faites pas ce défi, n'hésitez surtout pas à me proposer des idées de film. Quelqu'un m'a déjà suggéré Third Star, qui est en train de cagouler, et il y a Mean Girls que je pensais voir depuis quelques temps et sur lequel je me suis décidée grâce aux interventions de Tony sur Twitter. Je ne promets pas de regarder tous les films mentionnés, évidemment, mais tant que vous ne les avez pas suggérés, on ne peut pas savoir !
Comme les trailers me sont interdits, je compte sur vous pour ajouter un lien vers la fiche Wikipedia (quand il y en a une) ou faire une bref topo du synopsis, pour que je me fasse une idée.

Bon, un an de films !!! Allez, je peux le faire !

Publicité
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité