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ladytelephagy

7 juin 2010

C'est pas la taille qui compte (mais quand même des fois ça aide bien)

Qu'une bonne surprise est une douce chose ! Surtout en ces temps troublés... Certains pilotes déçoivent, d'autres sont aussi médiocres qu'attendu... et très peu sont capables de nous rendre heureux, à plus forte raison lorsqu'ils figurent sur la grille d'une chaîne comme MTV.

Les séries de MTV, on les connait mal et ça se comprend quand on voit les titres. En-dehors de Undressed dont j'avais vaguement vu le pilote (et, vu les souvenirs que j'en garde, je ne devais avoir qu'un œil sur l'écran ce jour-là), les titres me parlent assez peu. Mais avec les années, et surtout avec les émissions de real tv, MTV se traine une si mauvaise réputation que toute nouveauté est forcément suspecte.

C'est là qu'intervient The Hard Times of RJ Berger, qu'on nous présentait comme le Hung pour ados (rapport à la taille de l'engin du personnage principal), ce qui n'aide pas vraiment, vu que le contexte social et économique de Hung est tellement fort qu'on ne croit pas une seconde que MTV puisse nous servir un équivalent avec des ados.

HardTimes

Effectivement, il vaut mieux ne pas s'attendre à un équivalent de Hung. Ce serait quand même un peu trop optimiste.
Mais vu la cible, je trouve plus sain d'avoir un RJ Berger que des Gossip Girl, des Hannah Montana ou des The Secret Life of the American Teenager, toutes trois présentant un côté excessif franchement repoussant à mes yeux. Tandis que The Hard Times of RJ Berger est finalement équilibré, quasiment réaliste dans sa façon de dépeindre l'univers du lycée (si ce n'est son pitch), et finalement, on a un résultat très honnête sur l'adolescence, sans forcément virer au tragique ou au tape-à-l'œil.

Alors oui, RJ Berger en a une grosse, mais c'est avant tout un pauvre loser comme on est les aime, et comme on en a tous été à un moment ou à un autre (ne mentez pas : combien d'entre vous ont réellement été quaterbacks ou pompom girls ? C'est bien ce qu'il me semblait), dans une certaine mesure. Le contraste entre ces deux éléments permet d'osciller avec un regard assez lucide sur le réel tout en se permettant une certaine dose de fantaisie.

The Hard Times of RJ Berger ne se vautre pas dans la luxure comme les jeunes délurés de Gossip Girl, mais n'en est pas non plus à l'abstinence prônée par The Secret Life of the American Teenager. Et bien-sûr, quand on est bien monté, difficile de faire comme dans Hannah Montana et de faire semblant de ne jamais penser à la chose tout en abordant des tenues minimalistes. Ni hypocrisie, ni caricature. Ados libidineux mais encore gauches, egos encore mal assurés qui tentent de se rassurer sur le désir qu'ils provoquent ou souhaiteraient provoquer, en dépit de son pitch rocambolesque (et de sa façon assez improbable de révéler au grand jour l'unique atout de RJ Berger) la série parvient à brosser un portrait franchement convaincant du public auquel elle s'adresse, sur le sujet du sexe en tous cas.

Si le ton de la série est en général dans la gentille petite comédie, quelques scènes se montrent en plus franchement hilarantes. Par-dessus le marché, une caractéristique de RJ est employée juste ce qu'il faut pour ne pas être trop lourde, mais suffisamment pour exploiter le filon : le fait qu'en parfait binoclard, notre héros soit féru de dessin. Ce qui nous vaut la petite scène suivante...

HardTimes_manga

Alors voilà, c'est à ce genre de détails qu'on reconnait une teenagerie réussie, et c'est un fait assez rare pour être noté, alors j'insiste : The Hard Times of RJ Berger est franchement sympa. Pas indispensable, ça on est d'accord. Mais franchement sympa. En un mot comme en cent : une bonne surprise.
Mais le vrai pied, je le prendrai demain devant Persons Unknown. Enfin... j'espère.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Hard Times of RJ Berger de SeriesLive.

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6 juin 2010

A la chaîne

Arewethereyet

Ce qui me semble aberrant, ce n'est même pas vraiment qu'on commande encore des séries comme Are we there yet?, non, même pas. Il est un fait qu'il y aura toujours des gens avec des goûts pourris, et donc par voie de conséquence, qu'il y aura toujours quelqu'un pour vendre à ces personnes des séries pourries. Pas de surprise de ce côté. C'est navrant mais je ne m'en émeus même plus vraiment.
Ce qui me sidère, en revanche, c'est qu'on en commande autant.

TBS s'est auto-proclamée "very funny" il y a quelques années et depuis, le monde est encore plus le même, si je puis m'exprimer ainsi, au sens où, avant, on trouvait plein de comédies nullissimes un peu partout, et maintenant TBS en a fait sa spécialité et les commande à tours de bras ; vous cherchez un sitcom abêtifiant au possible, allez sur TBS, vous allez être gâté... Vous vous rappelez de mon effroi devant 10 items or less (sinon suivez les tags) ? Eh bien depuis ça ne s'est jamais vraiment arrangé. Mais à l'époque, j'ignorais que le pire était à venir.

Tenez, House of Payne et Meet the Browns... bien courageux qui regarde ne serait-ce que le pilote de ces deux séries. J'avais tenté un La preuve par trois sur le second, mais j'ai pas poussé plus loin. Eh, pas folle, la guêpe. Et pourtant je me vante d'être curieuse... qu'est-ce que ce doit être pour ceux qui ne le sont pas. C'est à vous dégoûter des séries à tout jamais, des conneries comme ça !

Tout ça, ce sont des sitcoms vus et revus, et on sent d'ailleurs que c'est justement pour ça que la série Are we there yet? a été lancée, parce que ça fonctionne relativement bien pour les deux autres et que si TBS arrive à découvrir un deuxième Tyler Perry pour faire des sitcoms de façon industrielle, eh bien tant mieux, c'est bon pour les finances. Tyler Perry est l'homme à l'origine de House of Payne et Meet the Browns, et ces deux séries ont des statistiques à vous couper le souffle. Jugez plutôt.

House of Payne a commencé une première saison de 10 épisodes en 2006, suivie l'année suivante d'une commande par TBS de 100 épisodes. On a dépassé ce stade depuis quelques temps puisque la 6e saison, qui s'achève à la fin du mois (oui, 6 saisons en 4 ans, tout va bien) marquera le 181e épisode de la série. Du côté de Meet the Browns, c'est à peine différent : lancée en janvier 2009, donc il y a un an et demi, la série est actuellement dans sa 3e saison et cette semaine, son 78e épisode sera diffusé (je n'ai pas trouvé de signe d'une date de fin pour la saison, je suppose donc qu'elle nous survivra tous).
Revenons-en à la nouveauté qu'est Are we there yet?, lancée il y a quelques jours. Même motif, même punition. Une commande initiale de 10 épisodes et, si ça marche, il y a 80 petits frères derrière. C'est absolument insensé !

Qui veut regarder jusqu'à 200 épisodes d'une série soi-disant comique, remplie à craquer de rires enregistrés, et ne présentant pas la moindre originalité (ou si peu dans le cas de Meet the Browns) ? Qui se tape réellement les 200 épisodes ? Si une telle personne existe, regarde-t-elle la télé sur une chaise percée de façon à pouvoir aller aux toilettes sans louper un épisode ? Parce qu'il n'y a pas que le nombre d'épisodes, il y a le rythme !

C'est édifiant : Are we there yet? est diffusée à raison de 2 épisodes par soir, un soir par semaine. Ce qui en soi est déjà un rythme assez dingue. Mais il y a pire : chaque semaine, l'équipe de la série est "capable" de tourner 3 épisodes ! Vous vous rendez compte ? D'ordinaire, pour que le produit soit décent, on avait l'équivalence un épisode = une semaine de tournage, et c'était déjà assez difficile à tenir comme ça pour obtenir quelque chose de convaincant. Mais là, ils vous font trois épisodes par semaine ! C'est du délire ! On ne s'étonne pas du produit fini, du coup, mais il y a de quoi glapir de terreur, quand même, devant une telle industrie.

Parce qu'à ce stade, c'est uniquement de la production industrielle, quand même. On fait des épisodes à la chaîne et on n'a plus le temps de rien faire. Je suis même surprise qu'il y ait un scénario dans le pilote si l'équipe des auteurs en était déjà à écrire les 3 suivants. Ou les 10 suivants. Ou toute la saison de 90 épisodes. Et peut-être préparer le spin-off. Et s'il leur reste un peu de temps ils chercheront un remède pour le cancer, aussi ?!

Allez, je suis négative. Il faut que je regarde les choses du bon côté : de nombreuses comédies (et les sitcoms en première ligne, si je peux me permettre) sont stupides et pas drôles du tout. Are we there yet? l'est tout autant, mais la série a cet abominable cadence de travail et de cette commande potentielle hallucinante comme raison pour sa médiocrité.
Quelle est l'excuse de The Big Bang Theory ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Are we there yet? de SeriesLive.

5 juin 2010

The dorama-off ~Spring Edition~

La saison printanière est sur la fin (ce qui signifie que, oui, un bilan de la saison est en préparation pour SeriesLive... On va s'amuser, le disque dur où je tenais le compte des audiences et même le modèle pour le logo m'a lâchée en cours de route...), et je me suis dit que j'allais organiser une petite compétition entre quelques pilotes, histoire de vous mettre l'eau à la bouche.

Cela dit, ne vous excitez pas. Il ne s'agit pas de vous poster le pilote de chaque série, mais plutôt de vous donner l'eau à la bouche avec un extrait issu dudit pilote. Au départ, je voulais vous proposer un extrait de chaque série que j'ai testée, mais soyons honnêtes : le pilote de Sunao ni Narenakute ne brille pas par ses scènes épatantes, et Shinzanmono ne brille même pas du tout. Ne me lancez pas sur Kaibutsu-kun ! Quand à Dousoukai, j'ai eu un problème de synchronisation qui, en dépit du sous-titrage, rend les choses très agaçantes à regarder.

Résultat : j'ai effectué une petite sélection, et retenu 4 extraits (dont 2 que vous connaissez déjà et qui m'ont semblé avoir leur place dans cette compétition), même s'ils ne sont pas représentatifs de la totalité de la saison printanière, notamment parce qu'on y trouve 3 séries coréennes et 1 série japonaise. Alors que franchement, le Japon n'a pas eu à rougir de sa production cette saison. Mais bon, déjà, si l'un d'entre eux vous donne l'eau à la bouche, ça me suffit...!

Mais comme je le disais, il s'agit d'une compétition. Il va donc vous falloir voter pour votre extrait préféré en commentaire !
Et quand je dis vous, je dis tout le monde, même les timides ! S'il n'y a que trois ou quatre votants, ça ne vaut pas le coup. Allez, tout le monde a un avis sur une video, quoi ! Vous aimez, vous n'aimez pas ; c'est pas compliqué. Il n'y a aucune excuse pour ne pas voter.

Voici donc les extraits sélectionnés pour cette compétition :

DoramaOff_Ameliekindofthing
DoramaOff_Pauvrepetitefilleriche
Mother
(le post sur le pilote / la fiche)
Geomsa Princess
(le post sur le pilote / la fiche)
DoramaOff_Train
DoramaOff_Loveinanelevator
Cinderella Unni
(le post sur le pilote / la fiche)
Kaeinui Chwihyang
(le post sur le pilote / la fiche)

Maintenant, à vos cagoules, vous n'avez plus qu'à voter : quel est l'extrait le plus convaincant de la saison ?

4 juin 2010

Summertime

En quelques années, le calendrier téléphagique s'est modifié.
Jusqu'il y a 6 ans, l'été, c'était aux États-Unis ce que c'est en France : une période-poubelle pendant laquelle on bazarde quelques rediffusions, ou des rediffusions de rediffusions. C'est-à-dire que, quand on est une chaîne de télé, on est un peu obligé de diffuser des trucs, quoi, laisser une mire pendant trois mois ça le fait pas trop, et puis on peut pas non plus ne diffuser que de la pub (je suis sûre qu'on a dû en rêver plus d'une fois chez TFHein, pourtant).

Et puis un jour, il y a eu un pionnier qui s'est levé et qui a dit : "ah ouais mais en fait nan", et qui a décidé de lancer pas moins de 6 nouveautés dans sa grille d'été. On était à l'aube de ce qui allait devenir la saison estivale 2004, et jusque là, il n'y avait pas de saison estivale. Ce pionnier, au lieu d'être une chaîne du câble comme on pourrait le penser, c'était la FOX.
Lancer des émissions l'été, ce n'était pas nouveau, mais en lancer 6 d'un coup, c'était énorme ; il y avait Quintuplets, North Shore, Method & Red, The Jury, côté fictions, The Casino et Trading Spouses, côté... autres.

Aujourd'hui on trouve tout naturel (et pas seulement si on est coutumier des us de la fiction asiatique) de parler de "saison estivale". Car tout le monde ou presque l'a suivie dans l'aventure, certaines chaînes avec plus d'enthousiasme que d'autres.

La série d'été est devenue quasiment une évidence, et en 6 ans, elle est même devenue quasiment un genre à elle seul. En suivant la tradition de North Shore, des séries comme Burn Notice, Californication ou Royal Pains ont établi des critères : du ciel bleu, pas trop de complication, une recherche du glamour un peu plus poussée qu'à l'ordinaire, mais on ne brade pas les intrigues pour autant. Toutes les séries d'été n'ont pas forcément réussi sur le long terme, mais force est de constater que "la saison dans la saison" existe à présent. Il y a encore 10 ans, ce n'était en somme qu'un trou béant. Pas mal, quand même.

Ce qui est fascinant c'est que, en quelques années, la série d'été a (re)lancé des carrières (je pense à Duchovny, à qui ça doit faire drôle de ne plus être appelé Mulder dans la rue), fait sortir des chaînes du lot (USA Network par exemple), et a même créé ses propres mécanismes.
C'est que, pour une série d'été, le challenge est différent : quand on revient un an plus tard (pour ceux qui décident d'attendre aussi longtemps... Nurse Jackie n'en a pas eu la patience, et tant mieux en ce qui me concerne, ça lui correspond mieux), c'est autre chose que laisser son spectateur en suspens pendant trois mois. Que sont devenus les personnages près d'un an plus tard ? Lorsqu'ils vivent dans un coin ensoleillé et/ou touristique, où ont-ils passé l'hiver ? Comment reprendre une intrigue qu'on a laissée pendue à un cliffhanger entre septembre et juin sans perdre tout le monde ? Il y a des questions que les scénaristes avaient rarement à se poser auxquelles il faut maintenant répondre, et vite, car il y a foule. Nouvelle niche, nouveaux défis.

Royal

Par exemple, Royal Pains a vite choisi de reprendre ses personnages exactement où elle les avait laissés, à peine quelques heures plus tard. Ça peut sembler légèrement décevant mais au moins, le spectateur ne risque pas de mettre 10 minutes à raccrocher les wagons ! Après, ce stratagème, parfait pour lancer une deuxième saison, peut aussi avoir ses inconvénients à mesure que la deuxième saison avance. A un moment, on va bien se retrouver hors-saison... il faudra alors trouver une autre astuce pour garder le ciel bleu, contractuel, dans la série.
Mais ces nouveaux défis sont exaltants également pour nous, spectateurs. Nous allons là où aucun téléphage n'est jamais allé...!

La FOX voulait révolutionner la télé, elle a réussi. Pour trois mois de l'année en tous cas.
Eh ; c'est mieux que ce que fait ABC sur l'ensemble de l'année.

4 juin 2010

To be continued... Drop Dead Diva

Ah c'est sûr, c'est pas Drop Dead Diva qui va déchaîner les foules. J'ai été la première à le dire au moment du pilote. Et puis, avec le temps, j'ai découvert dans cette série un adorable guilty pleasure, et maintenant que la saison 2 débarque ce dimanche sur Lifetime, je me suis dit qu'elle avait bien mérité un post To be continued..., histoire que la série ait toutes ses chances cet été.

DropDeadDiva___1
1x01 - Ou quand une jolie blonde découvre qu'on ne peut pas être et avoir été !

DropDeadDiva___2
1x02 -
En dépit des efforts de la délicieuse Stacy, il semblerait que Deb soit condamnée à accepter de ressembler à Jane.

DropDeadDiva___3
1x03 -
Ah oui tiens, Fred l'ange gardien, on l'avait presque oublié celui-là !

DropDeadDiva___4
1x04 -
Jane ne parvient toujours pas à faire le deuil de Deb, mais les parents de celle-ci semblent réussir à aller de l'avant, eux.

DropDeadDiva___5
1x05 -
A la recherche du temps perdu... ou le temps retrouvé ?

DropDeadDiva___6
1x06 -
Dis-lui... la... vérité !

DropDeadDiva___7
1x07 -
You can use a bikini to sell anything... I know, yay America, right ?

DropDeadDiva___8
1x08 -
Et si Jane n'était pas revenue du Paradis, mais était simplement complètement toquée ?

DropDeadDiva___9
1x09 -
Drop Dead Diva, je ne te présente pas Ally McBeal, je crois que vous vous connaissez déjà ?

DropDeadDiva___10
1x10 -
"Finalement on a changé d'avis, on ne va plus du tout s'inquiéter des sentiments entre Deb et Grayson" ~ signé : les scénaristes.

DropDeadDiva___11
1x11 -
Remboursez, remboursez ; de toutes façons, il servait à rien, ce Fred.

DropDeadDiva___12
1x12 -
Mais non, on ne se fait pas balader avec les histoires de cœur de Grayson, mais non.

DropDeadDiva___13
1x13 - Cherchez le nom au générique, vous trouverez le cliffhanger !

Alors je vous l'accorde, ce n'est vraiment pas du grand art, cette série. Une fois qu'on a fait le deuil des clichés sur les brunes grassouillettes, les blondes idiotes, les rousses méchantes... on finit quand même par trouver une petite comédie qui se permet des choses suffisamment farfelues pour qu'on lui donne sa chance. Surtout en été. Et puis c'est pas comme si le scénario pesait bien lourd, rien qu'avec ces captures, vous avez tout ce qu'il vous faut pour entamer la saison 2. Alors qu'attendez-vous ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Drop Dead Diva de SeriesLive.

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3 juin 2010

Il te les faut donc toutes ?!

Écoute, saloperie de faucheuse, écoute-moi bien parce que je ne le répèterai pas.
Tu nous a pris Estelle. Tu nous a pris Bea. Maintenant c'est Rue. Alors voilà le deal : si tu viens pour Betty, je te casse la gueule. Et surtout ne t'avise pas de le faire en 2011. Nous en laisser 1 sur 4 pour toujours, ce n'est pas trop demander, il me semble ?! Je t'ai à l'œil.

Saloperie de faucheuse...

AdieuRue

Cet après-midi, j'ai montré à une nouvelle collègue un certain nombre de fonctionnalités de nos postes informatiques. Il s'avère qu'à Matignon, il est possible de regarder la télévision sur les ordinateurs grâce à VLC (les chaînes sont majoritairement là pour le boulot : La Chaîne Parlementaire, les chaînes du Sénat et de l'Assemblée, iTélé, BFM TV... mais aussi les grandes chaînes hertziennes et, une source intarissable de plaisanteries, Gully). En zappant pour lui montrer quelques chaînes, je suis tombée sur M6 puis TF1, et l'une de ces chaînes diffusait un téléfilm avec Rue. Sans doute postérieur aux Craquantes. Voilà, c'est la dernière fois que j'ai vu Rue avant de lire l'annonce de son décès... et je n'ai même pas pu faire attention à ce qu'elle faisait.

Ces dernières semaines, j'ai regardé les 4 premières saisons des Craquantes (trouver les épisodes de Rude Awakening m'a quelque peu ralentie, mais pas arrêtée), et je ne suis pas sûre de ne pas avoir un pincement au coeur supplémentaire dorénavant en regardant la série...

2 juin 2010

Savourer l'écran noir

Entre le moment où votre épisode finit, et le moment où vous commencez l'activité suivante (aller prendre une douche, préparer le repas, vous mettre au travail... lancer un autre épisode), combien de temps se passe-t-il ? Exactement ?
La question n'est pas innocente, tout du moins à mes yeux l'est-elle de moins en moins.

Quand j'apprécie un épisode, j'ai envie de le goûter encore un peu. Pour cela il faut aller jusqu'au bout du générique de fin, et prendre tout le temps nécessaire une fois celui-ci fini si besoin est. D'ailleurs rien n'est plus horripilant que de tomber sur une cagoule dont le générique de fin a été coupé. Déjà qu'on a du mal à avoir des génériques de début, mais alors si on nous sucre aussi les génériques de fin...! Contrairement à ce que semblent penser certains (et qui m'horripilait déjà quand France 2 ou M6 réduisaient le générique de fin à un split screen pour permettre de diffuser en même temps une bande annonce quelconque), c'est un temps nécessaire. Vital, même.

J'ai fait cette erreur, par le passé, de regarder un épisode avec un malotrus ou un autre qui, sitôt l'épisode finit, commençait à parler (d'autre chose) ou se levait pour vaquer à ses occupations. On m'a par exemple gâché le final de Buffy comme ça. On regardait la télé tranquillement, la série s'est finie, l'écran s'est assombri pour faire apparaitre le nom d'une des personnes à qui on devait ce spectacle, et mon voisin s'est mis à parler. J'avais envie de lui hurler : "mais ta gueule, attends, laisse-moi savourer l'écran noir !". Rien ne comptait plus à cet instant que de rester dans l'ambiance de ma dernière émotion, et s'il m'avait dit que j'avais gagné au Loto, j'aurais tout aussi désagréablement accueilli son intervention.
Est-ce que ça ne signifie rien, pour ces amnésiques, les 45 minutes qui viennent de se dérouler ? N'ont-ils donc rien ressenti ?

Oh, je ne dis pas que tout épisode vous touche au point de nécessiter quelques minutes pour accuser le coup.
Sincèrement, quand je regarde un épisode de Glee, je n'ai pas besoin de longues minutes de méditation pour m'en remettre ! Mais il n'empêche que je n'arrête pas ce que je fais pour autant, il faut environ une minute de zone de décompression, un moment pendant lequel je vais fredonner un refrain interprété pendant l'épisode, ou essayer de tirer une conclusion de ce que je viens de voir (tout simplement pour faire le point sur ce que j'en pense : bon ou mauvais épisode ? meilleur ou moins bon que le précédent ? etc...), ou simplement me délecter de la pensée que, dans un instant, je vais appuyer sur retour et revoir un passage qui m'a fait rire ou dans lequel j'ai l'impression qu'il s'est passé plus de choses que je n'ai pu en voir le premier coup.

Mais enfin, il faut bien ménager un "sas" dans lequel on se reconnecte progressivement avec le réel, sans pour autant bazarder ce qu'on vient de voir dans les affres de l'oubli. A quoi sert de regarder une série à laquelle on arrête de penser à la seconde même où l'un de ses épisodes se finit ? Si elle ne fait pas la moindre impression, inutile de persister. Il y a toujours assez fort à faire par ailleurs pour ne pas bêtement perdre son temps de la sorte. Si vous ne ressentez rien, je ne vous veux pas à mes côtés pendant le générique de fin.

Depuis quelques temps, lorsque je regarde un inédit, j'aime le regarder en solo. En compagnie, je ne regarde que des rediffs : soit parce que j'ai vu un truc que j'ai envie de partager et que je tente de faire découvrir, soit parce qu'on a déjà vu l'épisode ensemble et que ça fait plaisir de le revoir. Mais un inédit, jamais plus. On ne m'ôtera plus la joie de contempler l'écran noirci en souriant ou en laissant échapper une petite larme. Je peux le tolérer pour un épisode que je connais déjà, mais la primeur de l'émotion m'appartient dorénavant.
Dans ce domaine, je pars du principe qu'il vaut mieux seule que téléphagiquement mal accompagnée.

Alors, entre le moment où votre épisode finit, et le moment où vous commencez l'activité suivante, combien de temps se passe-t-il ?

Ma théorie personnelle sur le sujet, c'est que plus vous restez longtemps dans l'espace de transition, plus l'instant est chérissable.
En-dessous de dix secondes d'arrêt, on arrête les frais. Une minute dans la zone tampon, l'épisode est bon. Au-delà de deux minutes de pause, vous tenez un favori. Passées cinq minutes d'état de choc, c'est un classique.

Et quand une série vous laisse presqu'à chaque fois dans un état second pendant quelques minutes, vous savez que vous êtes un téléphage comblé.


1 juin 2010

Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez moi

En dépit de mes tendances pilotovores, dont on pourrait penser qu'elles me poussent à ne jamais rater un premier épisode, il y a pas mal de séries sur ma liste des "pilotes-à-regarder-un-jour-si-je-tombe-dessus-mais-ya-pas-le-feu", principalement quand je n'ai pas fait attention à l'époque où la série a commencé à être diffusée et que j'ai loupé le coche, donc ça me complique passablement la tâche. Regarder une demi-douzaine de pilotes par semaine (en moyenne) ne semble jamais suffisant pour ne rien laisser passer...

Head Case est de celles-là (et j'ajoute qu'assez ironiquement, Head Cases également dans ce cas) et très franchement, j'en faisais mon deuil. Jusqu'à ce que je tombe sous le charme de Gravity, je ne voyais les fictions de Starz que d'un œil sceptique, à plus forte raison les comédies, et ne pas avoir vu le pilote de Head Case ne me troublait pas outre mesure. Mais justement, Gravity a bien aidé, quand même, et je me suis dit, après avoir épuisé tous mes inédits, que j'allais quand même retenter le coup pour trouver le pilote de Head Case, et devinez-quoi, je l'ai trouvé. Comme quoi c'était pas si sorcier.
C'était pas non plus forcément la meilleure idée que j'aie eue, m'enfin.

MonkeyHeadCase

Sur le papier, en prenant le temps d'y regarder de plus près, la série aurait pu être très sympathique : une psy travaillant à Hollywood voit défiler des stars sur son divan. Et franchement, en relisant le pitch pendant que la cagoule finissait de... bah, cagouler, je me suis dit que j'avais été un peu trop obstinée dans mon refus de consacrer 20mn à la recherche du pilote. C'était une idée épatante ! Par le biais de la comédie, permettant ainsi aux personnes concernées de garder une certaine distance, voire de s'auto-caricaturer, on allait nous permettre d'entrer dans la psyché de personnes qu'on connait bien souvent en tant que personnages publics, et dont on aborde finalement assez peu la vie intérieure.

Et c'est le moment où je vous fais cet insoutenable aveu : je me régale de ce genre de choses.
Laissez-moi néanmoins expliquer... Je ne m'intéresse pas du tout aux coucheries, aux démêlés avec la justice, aux fêtes ou aux bisbilles, pas le moins du monde. On a déjà abordé la question, ça m'intéresse rarement de savoir qui fait quoi de son temps libre, hors-caméra. En revanche, rien ne m'intéresse plus, concernant des acteurs, des comédiens, des auteurs, et dans une moindre mesure des chanteurs, que de savoir ce qui se passe dans leur tête, ce qui les conduit à exercer ce métier ou ce qui au contraire les en décourage parfois, ce qui leur permet d'alimenter leurs interprétations ou leurs écrits, bref, rien ne me captive plus que de connaître les rouages de la mécanique interne qui leur permet de fonctionner.

A ce titre, si je me désintéresse des news people, je suis fort friande d'autobiographies. Le fait de coucher sur papier des expériences permet de prendre du recul sur elles... quand l'auteur en fait l'effort. Par exemple en ce moment je suis sur la bio de Jay Mohr (Action!, Gary Unmarried) pendant ses années SNL (oui, on peut dire que je joins l'agréable à l'agréable !), et ce type est tellement focalisé sur son nombril et la façon dont les autres le considèrent qu'il n'est pas capable de prendre du recul sur son ressenti. Ca fait vraiment de la peine. Et pourtant, il a sorti ce livre près de 10 ans après les faits, on pourrait penser qu'en jetant un regard plus mur sur cette période de sa vie, il se rendrait compte du ridicule de beaucoup des situations qu'il dépeint. Mais finalement c'est tout aussi captivant que la brillante autobiographie de Brett Butler (Une Maman Formidable) dont je parlais il y a peu, parce qu'on prend quand même bien la mesure des facettes les plus sombres de sa personnalité. Et ne pas être capable de les avouer ne l'empêche pas de les dévoiler. Justement, c'est ce qui m'intéresse, non-dit inclus.
Et c'est aussi la raison pour laquelle seule l'autobiographie trouve grâce à mes yeux, la biographie me laissant aussi indifférente que les news people.

De toute évidence, une série sur une psy de stars s'impose comme un sujet ,parce qu'on se doute bien que derrière chaque acteur, il y a un ego démesuré et/ou atrophié, une enfance plus ou moins tragique et même une fois la célébrité obtenue, pas mal de blessures en chemin (bref, comme chacun d'entre nous, mais exacerbé), qui contribuent au travail accompli. Et le dire en riant n'empêche pas ces sujets d'attirer la curiosité.

Malheureusement, le gros hic de Head Case, c'est que de tout ça, il n'est point question. Et le coupable, je peux tout de suite vous dire qui c'est : la psy elle-même.
Sur son divan, les patients pourtant pleins de promesses (Jeff Goldblum dans la deuxième moitié du pilote, quand même !) sont remisés au rang de faire-valoir. Coupés par les jérémiades d'une psy hystériques, ils ne trouvent aucun intérêt à être là sinon apporter leur nom au générique pour attirer des spectateurs ; pas de méprise, la star, c'est la psy des stars. Elle hurle, tempête, parle d'elle-même au lieu du patient, pleure, rit, et fait mine de savoir ce qu'elle fait. Si dans son cabinet, des anonymes défilaient à la place des célébrités, ce serait la même chose.

Au lieu d'aborder quoi que ce soit, même sous l'angle de la plaisanterie, de la moquerie ou du vitriolage, Head Case se contente d'avoir un personnage qui fait son show devant des guests soudainement devenus insignifiants. Dans ce cas quel intérêt ? Je regarde la liste des patients apparaissant dans les épisodes ultérieurs, et je frissonne : Christopher Lloyd, Jerry Seinfeld... Hugh Hefner ! Mais quel gâchis !

Inutile de dire que la thérapie, même si ça ne porte normalement ses fruits que sur le long terme, est interrompue sur le champs et sans regret. Pourtant, loin de Huff ou In Treatment, je trouvais qu'aborder cette pratique sous l'angle de la comédie était prometteur... tant pis, une autre fois peut-être.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Head Case de SeriesLive.

31 mai 2010

100 things I hate about you

Un nouveau pilote devrait toujours être l'occasion de se réjouir. Comme pour les mariages ou les baptêmes, ce devrait être une sorte de célébration inconditionnelle d'un commencement prometteur. Un pilote qui apparait, c'est une série qui commence, plein de perspectives d'avenir téléphagique, en somme, l'espoir. Rien n'est plus beau qu'un pilote.
Alors quand un pilote est épouvantablement ennuyeux, et qu'il ne laisse que très peu d'espoir sur ce qu'on peut espérer, ça vous plombe le moral comme rien.

100 Questions est de ceux-là, et dans ce genre de circonstances, on ne se pose pas la question de savoir si on devrait donner sa chance à la série plus longtemps, parce que tout est dit.

Sur le principe pourtant, il y avait moyen de faire quelque chose de vaguement original. 100 Questions explore la vie amoureuse de son personnage principal, Charlotte Payne, à travers... eh bien, 100 questions, c'est comme le Port-Salut. Et le pilote commence effectivement comme ça : Charlotte vient de s'inscrire dans une agence de rencontres et doit donc répondre à 100 questions qui lui permettront d'établir un profil et ainsi trouver l'âme sœur parfaite. On avait un peu l'impression que ce pitch présentait quelques ressemblances avec celui de The Ex-List, mais ça pouvait éventuellement marcher quand même. Mais voilà : chaque question correspond en fait, on va vite s'en apercevoir, à un seul passage de sa vie. Du coup, l'épisode est un immense flashback de 20 minutes, l'entretien avec l'employé de l'agence de rencontres servant essentiellement à faire semblant d'articuler le récit, mais n'apparaissant qu'au début et à la fin de l'épisode. Bref, c'est un ingrédient remisé au rang de pur gadget, alors que c'était au contraire intéressant d'essayer de l'exploiter.

Le problème principal de 100 Questions, c'est sa forme extrêmement conventionnelle. On a l'impression de pouvoir lire dans les pensées des scénaristes : ils écrivaient des sitcoms dans les années 90, et maintenant ils savent qu'ils ne peuvent plus employer les mêmes recettes, alors ils essayent de trouver un ressort du même genre que celui de How I met your mother pour essayer d'avoir l'air original sans trop se creuser.

Je ne sais pas, on aurait pu imaginer quelque chose de moins linéaire. Plutôt que de prendre UN exemple pour répondre à la première question, Charlotte pourrait brasser les souvenirs de plusieurs expériences amoureuses passées. J'ai en tête la façon qu'avait Titus de sortir des flashbacks venant d'époques différentes dans la vie des personnages, et c'était admirablement dynamique et original. Quand le gag était moyen (car il n'y avait pas de mauvais gag dans Titus), le rythme compensait en attendant que la réplique suivante déchire. Le rythme, les enfants, le rythme c'est la clé de tout en humour ! Je vous le disais encore à l'occasion de 30 Rock : quand on a le rythme, on peut même se permettre de se passer d'hilarité pendant quelques minutes ! Ainsi, l'entretien avec le service de rencontres aurait été mieux mis en valeur parce qu'il aurait fait l'objet d'un véritable dialogue.

Et d'ailleurs, ce dialogue aurait permis autre chose : que Charlotte prenne du recul sur sa vie amoureuse. Là, l'effet flashback ne donne qu'une lecture basique des évènements calamiteux dont elle parle, alors qu'en intercalant plus régulièrement des réactions de Charlotte dans le présent, on aurait pu jouer sur un humour un peu auto-dépréciatif permettant de nuancer la mine effondrée de Charlotte pendant l'incident dont elle parle. Plutôt que d'avoir l'air d'être catastrophée et désolée, Charlotte aurait été drôle par elle-même, pas juste par ce qu'elle subit. Mais le fait de l'empêcher de parler de son histoire amoureuse, et de laisser la caméra le faire avec un point de vue neutre, empêche Charlotte de se livrer à une véritable mise à nu devant son interlocuteur, et donc devant nous.
Mais ce que les scénaristes n'ont pas compris, c'est que pour plaindre une belle et riche anglaise vivant à New York, il faut au minimum qu'on compatisse avec elle...

Trop conventionnel, l'épisode manque plusieurs fois sa cible. On finit par ne plus du tout s'intéresser à ce qui se dit, parce que c'est mal dit et qu'on ne cherche pas à nous y intéresser sincèrement de toute façon. Comme beaucoup de sitcoms (et c'est la raison pour laquelle j'ai de plus en plus de mal avec les sitcoms, et préfère les dramédies en single camera), on suit le cahier des charges mais on reste dans le superficiel. L'humour exige à mon sens un peu plus.

Du coup, quand ni le fond ni la forme ne sont convaincants, en désespoir de cause, on se tourne vers l'interprétation. Acteurs, aidez-moi ! J'aimerais avoir quelque chose de gentil ou, disons, au moins, de pas trop mal-aimable sur votre série, mais je vais avoir besoin d'un coup de main ! Hélas, les acteurs ne brillent pas non plus par leur talent. Ils y croient autant que nous, je pense. Ils ne se font pas d'illusions, probablement. C'est en tous cas le sentiment qu'on a en les voyant vaguement faire les pitres. Ou bien, ils sont vraiment mauvais, c'est possible aussi.

Mais si les acteurs sont éventuellement mauvais individuellement, le cast fonctionne aussi très mal en groupe. En plus !

100ThingsIHateaboutyou

On a un peu l'impression que dés cet épisode, on cherche à nous construire un univers à la Friends. Sauf qu'on veut nous servir un Friends de 2004, pas un Friends de 1994. En 2004 on connaissait tous les personnages, on s'était installés dans leurs vies, leurs obsessions, leurs travers et tout ça. Mais 100 Questions a oublié que pour en arriver là, il fallait installer les personnages. Or ici, on ne présente que Charlotte Payne, et le reste du cast joue les amuseurs mais n'a pas d'existence propre. Tout-au-plus lancera-t-on en fin d'épisode un vague love interest à l'intérieur du groupe d'amis, ce qui ne se fait surtout jamais à la fin d'un pilote ! Dans l'appartement de Charlotte, les uns et les autres entrent, sortent, se réunissent, passent des soirées à rire et boire, mais qui sont-ils ? On n'en sait rien, pour ainsi dire. Ils restent de fantomatiques faire-valoir pour Charlotte qui, elle-même, ne déborde pas de charisme.

Je dois à la vérité d'ajouter que la première anecdote de Charlotte est extrêmement mal choisie. La question, "qu'est-ce qui vous a amenée ici ?", est naturelle et tombe sous le sens, mais la réponse manque franchement d'intérêt. Si Charlotte s'est inscrite à ce service de rencontres, c'est après une ultime mauvaise expérience. Autant dire que cette mauvaise expérience aurait pu être n'importe quoi, c'était ouvert ! Mais là, la situation dans laquelle Charlotte se met la présente sous un angle piteux, voire fade. Elle fait une bourde et va passer une bonne partie de l'épisode à s'en plaindre et/ou s'en excuser. Le gag le plus drôle (et c'est dire) se déroule même pendant son sommeil ! La pauvre Charlotte semble destinée à n'avoir aucun intérêt. Ce qui est très emmerdant, parce qu'aucun de ses amis ne peut prendre sa place devant l'écran (ce qu'on appelle le syndrome Jack-&-Karen) en cas de coup de mou.

Le plus incroyable c'est que 100 Questions, comme son nom persiste à l'indiquer, espère poser à Charlotte pas moins de 100 questions, à raison d'une question par épisode, soit un total de 5 saisons. Eh bah yen a qui doutent de rien.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 100 Questions de SeriesLive.

30 mai 2010

I knew I knew you !

On dit que le monde est petit. On n'a pas idée. Et la téléphagie est là pour le prouver, si jamais on venait à l'oublier.

J'avance dans la saison 3 de Rude Awakening (c'est d'un plaisir sans nom !) et je m'y retrouve en terrain familier ; à l'exception d'un ou deux épisodes, je m'aperçois que je l'avais vue en intégralité, même quand je n'ai pas réussi à en tirer une VHS puisqu'à l'époque je devais compter sur des proches qui avaient Jimmy pour me donner ma dose de Rude Awakening, et cela entrainait un grand turn-over de cassettes (sincèrement je ne suis pas sûre que le cagoulage d'aujourd'hui soit inférieur en termes de volume...), et je ne pouvais pas toujours tout garder. Mais c'était pas mon sujet d'origine, pardonnez-moi.

Donc, je me retrouve en terrain familier, avec des épisodes que je n'ai vus qu'une fois de toute ma vie mais que j'ai l'impression de déjà connaître sur le bout des doigts ou quasiment, c'est vous dire la forte impression que m'avait fait la série à l'époque. Si je pouvais craindre, avec presque 10 ans d'écart, que l'image que j'avais gardée de la série n'ait été un peu embellie par mon sentimentalisme, tout doute est à présent écarté : j'adore toujours autant (voire plus, cf. post d'hier matin).

Vient cet épisode que je me rappelle avoir aimé, et, soudain... soudain...

Mais je te connais, toi !

C'est la phrase qu'on a tous sortie des dizaines de fois (et quand je dis dizaines, je veux dire centaines). En tant que téléphage, on regarde tellement de choses qu'on finit par regarder beaucoup de gens. Et du coup, on mémorise une somme incroyable de visages et de noms ; à vrai dire, personnellement c'est un peu à géométrie variable avec les noms, mais globalement je retiens quand même très bien ce genre de trucs (par contre, ne me demandez pas ce que j'ai mangé hier). A force de regarder des dizaines de séries (et quand je dis dizaines, je veux dire centaines), chose que j'ai commencé à faire de façon quasi-industrielle peu après la période pendant laquelle j'ai découvert Rude Awakening, on garde en mémoire l'identité d'une foule d'acteurs et d'actrices, qu'ils aient tenu un rôle principal dans une série méconnue ou un téléfilm, ou qu'ils aient passé leur carrière à jouer les guests. Certaines séries se sont même fait une spécialité d'être des séries "à guest" (et Glee, dans sa fringale de noms à ajouter au générique, n'a certainement pas inventé ce concept), si bien qu'on finit par avoir un répertoire de "connaissances" assez incroyable. Alors, "mais je te connais, toi", on l'a tous crié sous le coup de la surprise devant un épisode ou un autre.

Mais ce qui m'est arrivé aujourd'hui tenait du paradoxe temporel, en quelque sorte. Car j'ai reconnu dans un petit rôle de l'épisode un acteur que j'ai découvert dans un film il y a maintenant deux ans et demi... Et le voilà dans un épisode d'une de mes séries préférées mais que je n'avais pas pu regarder depuis des lustres. Il faut le faire, quand même !!!

IKnewIKnewYou

Oui, il s'agit de Troy Garity, l'autre acteur épatant de Soldier's Girl, un film dont je vous ai parlé il y a quelques temps maintenant. D'ailleurs, si l'un de vous a vu ce film depuis que j'en ai parlé, que cette personne (fut-elle timide) n'hésite pas à s'exprimer dans le post que j'en avais fait quelques mois après l'avoir découvert...

Soldier's Girl est l'un des deux films qui ont servi de déclic pour que mon approche du monde des films change, alors inutile de vous dire que repérer ce visage en particulier dans un épisode que j'ai regardé il y a 10 ans ou presque m'a vraiment fait un drôle d'effet. Ce n'était pas juste le fait de reconnaitre quelqu'un, mais en particulier, de reconnaitre quelqu'un qui est apparu dans deux fictions qui comptent à mes yeux. Qui ont eu de l'influence sur moi.

C'était comme si, tout d'un coup, j'avais réduit mon Bacon number avec moi-même. C'était du hasard, on est d'accord, mais ce ne pouvait pas être une coïncidence. Je me suis dit que quelque part, je devais être destinée à aimer Soldier's Girl. Je sais que ça semble un peu ridicule à dire, mais je me suis fait la réflexion que, quand même, c'est dingue.
De la même façon que j'ai toujours trouvé agréable l'idée que Jonathan Penner ait joué dans Rude Awakening ET Une Nounou d'Enfer, j'aime jouer avec l'idée qu'on retrouve toujours, si on cherche bien, un point commun entre deux fictions qu'on aime. Les années qui ont séparé la découverte de Rude Awakening et celle de Soldier's Girl renforcent encore plus cette impression, parce que je me dis que même sans y penser, j'ai finalement été constante, d'une certaine façon, dans l'univers que j'ai abordé. D'autant que, même si je n'ai vu Troy Garity que dans ces deux circonstances (pour autant que je le sache ; mais après cette amusante découverte, comment en être sûre ?) et qu'en fait c'est peut-être juste l'acteur qui n'est pas très original, j'ai été étonnée de constater qu'en plus les deux personnages interprétés en ces deux occasions différentes m'ont semblé avoir quelque chose en commun. Quelque chose dans les yeux... Un grain de folie et de désespoir...

En tous cas la lady d'il y a presque 10 ans a été impressionnée par le même acteur que la lady d'il y a deux ans, sans le savoir, et je trouve cette idée à la fois attendrissante et intéressante. Est-ce que mon subconscient s'était rappelé de Troy Garity tout de même quand j'ai abordé Soldier's Girl ?
Et si je fouille dans la filmographie de tous les acteurs qui ont figuré dans des fictions qui me sont chères, est-ce que je vais m'apercevoir d'autres manifestations de ce phénomène ?

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