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ladytelephagy
les experts
27 mai 2010

Guide de survie du troll en milieu téléphagique

Ami troll, je le conçois, tu exerces une profession difficile.

Bon, ce n'est pas vraiment une profession (dommage, parce que si tu recevais un euro chaque fois que tu sors une connerie...), mais il s'agit tout de même d'une activité qui mobilise suffisamment ton temps pour qu'on compatisse devant l'ampleur de la tâche (pun intended).
Car la complexité de la chose repose sur sa nature-même : il te faut à la fois faire preuve de suffisamment d'intelligence pour sidérer en de répétées occasion ton public pourtant sans cesse plus blasé, et en même temps, tu dois être abyssalement dépourvu d'intellect afin d'offrir le contenu le plus ahurissant possible de bêtise à chacune de tes représentations. Tu vis dans l'effort permanent de te faire remarquer en écrivant, sans que rien que tu écrives ne soit remarquable. Tout le monde n'est pas capable de jongler avec les contradictions comme tu le fais, et devant cet art consommé du néant, je m'incline humblement.

Ami troll, donc, tu exerces une profession difficile.

Et je ne parle même pas de la difficulté de survivre sur la toile où la concurrence est si rude, et où il faut bien souvent rivaliser avec plus idiot que soi pendant des heures avant de se voir attribuer un point Godwin décroché de haute lutte. Et encore, ça ne nourrit pas son homme, un point Godwin ; ça ne paie pas le loyer, et même pas la facture internet. La vie de troll est décidément bien ingrate !

Ami troll, j'insiste, tu exerces une profession difficile.

Mais tout cela va changer car dorénavant, te voici aidé dans ta tâche (again, pun intended).
Je te propose de troller sans effort (ce qui est un peu le rêve ultime de tout troll ambitieux) lorsqu'il s'agit de parler de séries télé. Je sais que ce qui t'attend, au cours de ta carrière de troll, dépasse largement ce domaine, et il te manque un guide équivalent pour des sujets autrement plus complexes tels que la politique, l'actualité musicale, la mode, les news people, ou le génie biomoléculaire, mais enfin, je ne peux pas être partout, je vais déjà t'aider au maximum dans ce domaine. Et puis tu sais, après quelques années de carrière, tu t'apercevras de toute façon qu'il est difficile de faire long feu dans cette voie sans un minimum de spécialisation. Ce que je t'offre ici, c'est l'opportunité unique de te spécialiser dans le trolling téléphagique. Une voie en devenir, sans nul doute.

Ami troll, tu n'es plus seul, il te suffit de prendre en note les instructions suivantes.

Ainsi donc, tu as besoin de recettes que tu n'aurais plus qu'à suivre à la lettre.
Aussi ce petit guide a été conçu tout spécialement pour toi, après des années et des années d'observation (ça fait seulement huit ans que je suis sur internet, mais il y a eu quelques années de chômage dedans donc j'étais quand même pas mal connectée... mais non les chômeurs c'est pas juste des flemmards qui veulent être payés pour rester chez eux, d'ailleurs je ne touchais pas un rond puisque je n'avais pas l'âge de toucher le RMI et... aha, tu m'as bien eue, ce que tu es doué). Fréquenter les forums, les blogs, et tous les autres endroits où tes semblables (des ancêtres, peut-être ?) ont officié bien avant que tu ne découvres comment on édite un commentaire après que quelqu'un y ait répondu, m'a permis de l'élaborer pour ton plus grand confort. Étape par étape, tout est fléché.

Ami troll, tu n'es plus seul, il te suffit d'écouter attentivement (juste cette fois).

Niveau 1 - "Vous parlez de quoi ?"

TrollGuide_1

La règle la plus simple à suivre est de débarquer dans une conversation et de n'en connaitre ni les tenants ni les aboutissants. Le seul impératif (et j'admets que c'est hautement fastidieux, mais enfin, tu veux progresser ou pas ?) est de lire le titre du sujet, de l'article, du post, etc... mais vraiment pas plus. Une fois le titre lu, une fois, pas deux, ce n'est pas la peine de le mémoriser, localise l'espace de rédaction de réponse, et commence à écrire tout ce qui te vient à l'esprit en réaction au titre du sujet, de l'article, du post, etc... Si tu n'as pas vu la série dont il est question, ne t'arrête pas à ce point de détail et fonce ! Vas-y, c'est sujet libre, carte blanche, la route est dégagée, lâche-toi. Exemples : hurle au spoiler si tu as appris quelque chose sur la série mentionnée (le nom de son acteur principal, l'heure de sa diffusion, son titre original), plains-toi de la qualité de la saison qui est moins bonne que l'an dernier, suggère que l'acteur mentionné soit gay/hétéro/mangeur de crottes de nez (selon ce qui te semblera le plus apte à déranger), demande si quelqu'un sait où on peut télécharger les épisodes, insiste sur le fait que la diffusion de la série a été gâchée, tu vois, tu as l'embarras du choix. Et si tu manques d'inspiration, tu peux toujours relever une faute de frappe dans le texte, que tu qualifieras de faute d'orthographe honteuse (ce qui ne manque pas d'ironie venant de toi). A la suite de quoi, signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Ce n'était pas si difficile... bravo, tu viens de réaliser ton premier troll ! Mais attention, pour le moment ce n'est que du travail d'amateur.

Niveau 2 - "N'importe quoi !"

TrollGuide_2

Le net est ainsi fait : on y trouve des téléphages plus doctes que soi, et qui savent de quoi ils parlent. Ta mission sur Terre étant de les empêcher de communiquer entre eux (nan parce que ça se croit tout permis, à se répondre, à argumenter, à présenter des sources...), tu dois donc ébranler leur confiance en eux. Après tout, si toi, tu ne sais pas de quoi il est question (voir niveau 1), il n'y a aucune raison pour que d'autres le sachent. Prends donc pour cible l'une des personnes s'étant déjà exprimée, de préférence se faisant remarquer par son texte correctement orthographié, divisé en paragraphes articulés et dénué de smileys (horreur !). Plus c'est long, mieux c'est ! Mais pas de panique, tu n'auras pas à lire tout ça. Et là encore, inutile d'avoir vu la série, évidemment. En fait il suffit de prendre une phrase au hasard dans ce texte, et d'y répondre par l'argumentation la plus simpliste possible, genre "tu parles sans savoir" / "tu la ramènes alors que t'as même pas vu le webisode unaired inédit" (imparable) / "t'as lu ça sur Wikipédia ou quoi ?" (très important le ou quoi). Puis signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Pas mal, mais tu n'as encore atteint qu'un niveau intermédiaire.

Niveau 3 - "Si t'aimes pas, critique pas !"

TrollGuide_3

Tu viens, en atteignant le niveau 2, d'insérer une phalange dans l'un des plus beaux mécanismes du web : l'échange. Polluer un espace virtuel et partir sans te retourner ne te donnera plus jamais les mêmes satisfactions après ça. Mais cela demande aussi une plus grande vigilance, car dorénavant il va falloir lire et analyser ces lectures. Ne t'effraie pas, ami troll. Par analyse, je veux juste dire que tu devras tirer des conclusions sur la façon la plus efficace possible de diminuer l'intérêt de la conversation ; mais pas de soucis, tu n'as pas à réfléchir sur le fond de ce qui se dit. Dorénavant, ta cible est plus précise : en plus de tous les critères du niveau 2, elle devra aussi te sembler négative quant à la série abordée. Ainsi, à celui qui explique sur 15 000 caractères pourquoi il n'a pas aimé le dernier épisode de Grey's Anatomy (que tu as arrêté de regarder pendant la saison 3 mais pour laquelle tu gardes une grande tendresse, notamment pour le Dr Papouilles), il faudra répondre par la phrase-clé suivante : "si tu n'aimes pas, c'est pas une raison pour critiquer !". Si tu te sens en verve, tu peux ajouter, au choix : "respecte les goûts des autres", "on te force pas à regarder", "t'as qu'à faire mieux", ou toute autre variation que ton orthographe permettra. A la suite de quoi, signe de plusieurs smileys, valide sans relire et fiche le camps. Tu commences à tenir quelque chose, là.

Niveau 4 - "Tu me fais dire ce que j'ai pas dit !"

TrollGuide_4

Avec cette technique, c'est fatal, il va te falloir revenir sur les lieux du crime après l'une de tes interventions précédentes. Cet exercice nécessite une certaine gymnastique intellectuelle qui consiste à mémoriser les endroits où tu as trollé (à cet égard, sache que tous les navigateurs permettent de... euh, je veux dire : ajoute la page à tes favoris Internet Explorer), mais pas d'inquiétude, à force de pratique, on prend le coup de main. Suite à ta contribution (si tu t'es bien débrouillé), tu devrais trouver une à plusieurs réactions. Plus elles sont véhémentes, et plus tu peux considérer avoir obtenu la reconnaissance de tes pairs quant à tes talents de troll ; mais pas de victoire prématurée, il reste encore fort à faire. Ta cible (toujours la même) ne te reconnait pas le droit de critiquer son texte. Pire, elle te soupçonne de nourrir à son encontre de bien peu louable intentions. Pour la punir, il faut donc montrer aux autres contributeurs que cette réaction est de mauvaise foi. Comme si l'autre personne savait mieux que toi ce que tu penses d'une série que tu n'as pas vue (mais dont on t'a dit qu'elle était un mélange de Desperate Housewives et des Experts, avec un peu de Bones de temps à autres... donc c'est tout comme si tu savais de quoi il est question). Chaque fois que tes propos sont cités, mentionnés ou même furtivement évoqués, étrangle-toi d'effroi et fais savoir que ton interlocuteur cherche à diminuer et/ou déformer ton propos. Toi ! Toi qui a fait l'effort de venir deux fois ! C'est intolérable. Signe de plusieurs smileys rageurs, valide sans relire et fiche le camps. Tu es presque un pro maintenant...

Niveau 5 - "Si c'est comme ça...!"

TrollGuide_5

Troisième lecture de la même page. Les différents contributeurs deviennent familiers : il y a celui avec l'avatar qui bouge, celui qui parle toujours pendant des plombes, celui dont le pseudo finit par un chiffre... et tu te sens maintenant en confiance pour exprimer tout ton talent. Et, avantage non-négligeable, eux aussi commencent à te connaître. Jusqu'au niveau 3, tu étais un inconnu de passage, désormais tu es chez toi. Le simple fait de faire l'effort de revenir ouvre droit à un minimum de respect de la part des autres contributeurs. C'est donc le moment idéal pour commencer à pratiquer le chantage émotionnel. Tu peux ainsi menacer de ne plus jamais revenir, ou, pire, d'en appeler à une instance supérieure (modérateur, administrateur, hébergeur...). Mais mieux encore, tu peux aussi remettre en question l'existence-même du site, forum, blog... Car le simple fait de vous contredire prouve qu'aucun dialogue n'est possible. Or, c'est bien le principe de ce site/forum/blog. Donc ledit site/forum/blog n'a qu'à fermer puisqu'on ne peut même pas s'y exprimer comme on veut ! Car il existe une chose, ami troll, un idéal de vie virtuelle, une valeur sacrée : la liberté d'expression ; et quiconque commencera à tenter d'esquisser le début d'une moitié de contradiction t'empêchera d'en faire pleinement usage. Mais maintenant que tu as découvert toute l'étendue de ce pouvoir, il n'y a plus de retour en arrière possible ! Non, on ne t'ôtera pas le droit de troller !!!

...Car oui, à la troisième, quatrième, cinquième intervention sur un même sujet, le mot a été lâché : troll. Enfin ! C'est la consécration ! Et maintenant qu'enfin, on t'a ainsi couronné (et privé de nourriture), il est hors de question de s'arrêter.

Va, ami troll, va et lance-toi dans l'aventure, dépasse tes limites, teste de nouvelles méthodes ! Le monde virtuel t'appartient, et la communauté téléphagique est si vaste !
Et, un jour, peut-être, à force de parler de séries avec des inconnus dont tu saboteras systématiquement les échanges, tu envisageras... d'en regarder une toi-même ?
Non, pas de panique. Seulement celles qui ne t'obligeront pas à réfléchir.

On n'est pas des bêtes, non plus.

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15 mai 2010

Comme un clang dans la gorge

Un Point Unpleasant un peu différent de celui d'hier. Mais tout autant unpleasant, n'en doutons pas un instant.

Avec l'annonce de l'annulation de Law & Order, je me devais de rendre, à mon humble échelle, un hommage à cette série qui, à mon sens, fait partie de celles qui ne devraient pas, jamais, sous aucun prétexte, être annulées. A partir d'un moment, certaines séries sont devenues de telles institutions que le renouvellement devrait ne même pas poser question, quels que soient les scores d'audience, les coûts de production, ou les retours de spectateurs blasés qui, par définition, se lassent toujours de tout. Et puis sérieusement, après 20 ans, on n'en est plus à 5 saisons près, vous voyez ce que je veux dire ? C'est rat, NBC, c'est juste rat.

La bonne nouvelle, c'est que NBC vient de prouver qu'ABC n'était pas le seul network capable de me décevoir puissamment par une politique d'annulation et de commandes absurde. Une pensée pour les mecs de chez ABC qui doivent se sentir moins seuls ; cool pour vous, les gars !

Alors, l'hommage, donc. Humble ; l'ai-je mentionné ? Eh bien, vu qu'on est samedi, je me suis dit que j'allais impliquer dans cet hommage une autre émission de NBC, qui elle aussi a connu des hauts et des bas, et a frôlé l'annulation par plusieurs fois (mais après la prestation de la semaine dernière, on peut souffler encore un moment...), je veux bien-sûr parler de Saturday Night Live.

Le petit extrait ci-dessous, comme d'habitude sous-titré par votre serviteur, date d'avril 2007, alors que le sort de la série Law & Order semblait également en suspens. La première fois que j'ai vu cette émission (ah, je me souviens, j'étais jeune, c'était il y a six ou peut-être même sept mois), j'ai ri franchement. Là c'est un rire un peu amer. Mais allez, un rire quand même. Parce que finalement, ça vaut peut-être mieux comme ça qu'avec un seul clang.

FarewellLawandOrder

J'avais prévenu, c'est humble.
Bon, allez, consolons-nous, il reste encore SVU... pour le moment.
Oh, non, attendez, j'ai une plus grande consolation encore : si une série qui a seulement 8 ans de moins que moi, qui détient plein de records et qui est à la base d'une immense franchise,  peut se faire annuler... peut-être que quelqu'un va enfin faire un sort à au moins une série de la franchise CSI ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (et qui ont pourtant eu 20 ans pour s'y mettre) : la fiche Law & Order de SeriesLive.

11 mai 2010

Something always brings me back to you

En ordre de bataille : d'un côté ceux qui regardent des séries japonaises, de l'autre ceux qui regardent des séries américaines ! On ne se mélange pas, ou le moins possible ; il suffit de regarder à quoi ressemble la blogosphère téléphagique pour s'en apercevoir : rares sont les téléphages disposant à la fois d'un blog et d'un sens de la curiosité les poussant vers autre chose que les séries anglo-saxonnes.
J'ai dit rares, pas inexistants. Dans le registre "touche à tout", on trouve essentiellement Livia de My Tele is Rich, et Tite Souris de Luminophore. De temps à autres, Nakayomi de Naka no Montages risque un post par-ci par-là, également, mais son blog ayant de toutes façons une nature touche à tout (puisqu'on y trouve de la musique, de l'animation... et même des torses imberbes), ce n'est qu'une corde de plus à son arc. J'en oublie peut-être, et je m'en excuse sincèrement, mais ce sont les principaux que je vois, là comme ça, de tête, les réguliers, les coureurs de fond, les courageux.

Bref, surtout, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes : un téléphage ne saurait regarder des deux côtés de la route. Sous peine de passer pour un ovni et, la curiosité ne faisant pas recette comme on le disait hier, de voir ses stats divisés par deux ou trois (et c'est un risque que très peu acceptent de prendre). Enfin bref, j'ai tout un post Point Unpleasant sur le sujet, ne me lancez pas.

Une fois de temps en temps, je me suis risquée à des comparaisons dans la rubrique Dorama Chick, mais vraiment très rarement. Je crois que c'est essentiellement arrivé dans le cas de séries policières comme MR. BRAIN ou BOSS, que j'ai, telle que je me connais et de mémoire, comparées aux Experts et tutti quanti. N'hésitez pas à vérifier pour moi en cliquant sur les tags adéquats au bas de ce post.
C'était en général pour souligner que les séries en question étaient abordables pour les spectateurs habitués aux séries américaines citées, car elles avaient été y piocher quelques idées, au minimum. Oh oui, minimum dans les cas qui me viennent à l'esprit.

Mais, et dans l'autre sens ?
Ok, ne me faites pas dire ce que je ne chercherais à faire croire à personne même si cette personne était sous l'emprise de substance illicites particulièrement efficaces. Je ne vais pas tenter de vous faire gober que les Américains copient des séries japonaises. Coréennes, non plus. Pas encore disons. Cette maladie du remake américain de fictions asiatiques se borne pour le moment au cinéma (plus ou moins avec bonheur, souvent moins, cf. Possession), mais si vous y tenez on en reparle éventuellement dans quelques années quand la hallyu wave aura encore évolué, dans un sens ou dans l'autre.
Alors non, je ne suis pas en train de prétendre qu'il existe des séries américaines copiant les séries asiatiques, que ce soit clair.

Mais quand on regarde des deux côtés de la route téléphagique, on s'aperçoit que certaines séries finissent tout de même par avoir quelques liens de parenté éloignés, et sans doute involontaires.

Oh, évidemment, l'amateur de séries asiatiques aura du mal à l'admettre, parce que s'il regarde des séries asiatiques, c'est parce qu'il pense ne pas pouvoir trouver ailleurs ce qu'il y déniche (et pour certains, c'est aussi une forme de snobbisme, hélas, sur l'air de "moi je regarde des séries super underground que personne connaît !", bah fais tourner au lieu de faire le malin, à quoi ça sert d'être le seul à les regarder si elles sont si bien ?).

Je connais bien ça, pourtant ; parfois, j'ai le besoin de passer plusieurs jours juste sur des séries japonaises ou coréennes, et ensuite c'est l'inverse, je repasse aux States. Le seul truc que je ne fais pas, ce sont les séries britanniques, et encore c'est juste un problème d'accent (il fallait essayer de placer vos séries british quand j'étais sourde et que je me raccrochais aux sous-titres, vous avez mal joué votre coup, tant pis, mauvais timing de votre part...).
Et je ne saurais dire pourquoi ce besoin se fait sentir, je ne saurais décrire ce qui fait que l'expérience est différente. Je me suis enfilé les épisodes de BOSS avec un appétit incroyable, quand j'ai découvert la série, et pourtant vous ne m'avez pas vue tenter de revoir les Experts pour autant. Au final, je suis bien incapable de dire pourquoi j'accroche sur l'un et pas du tout sur l'autre, et je mets ça sur le compte de mon propre snobbisme ; après tout je ne suis pas nécessairement au-dessus de la mêlée, hein.

Ce soir, j'ai regardé le troisième épisode de Gravity (mais oui mais je n'ai pas eu le temps ce weekend, et la chanson de fin d'épisode est souvent si bonne que je préférais avoir mon audition pour le faire, et puis mon chien a mangé ma cagoule et... mais pourquoi je me justifie, moi ?!) et, coupons court au débat, oui j'adore toujours autant la série que lorsque je vous ai parlé du pilote.

CarlaGlick

"Mais devant l'épisode, j'ai commencé à me dire que ce qui me plaisait dans Gravity, c'était son côté un peu différent d'exister, un peu hors de la norme.
- Ah oui, lady ? Allons plus loin, elle se trouve où, cette différence ?
- Eh bien, je ne sais pas, j'ai l'impression que la série, dans sa réalisation, son jeu et ses retournements de situation, était parfois un peu maladroite, et pourtant tellement touchante...
- Il y avait un côté sincère ?
- Oui, voilà, sincère. Et en même temps un peu exagéré.
- C'est ça que tu aimes dans les séries japonaises ?
- Ce que j'aime le plus dans les séries japonaises, c'est leur façon d'aborder le drame humain avec intelligence et réalisme, tout en gardant un grain de folie un peu surréaliste, avec ses chassés-croisés, ses coïncidences et ses histoires dont on sait où elles mènent ; oui, on peut dire ça.
- Tu sais où l'histoire de Gravity mène ?
- Je pense le savoir. Et je pense ne pas non plus avoir 15 saisons devant moi pour le découvrir, j'ai le sentiment que Gravity a un parfum d'éphémère que les séries japonaises ont par essence.
- Et un côté surréaliste aussi ?
- Oh mince, bah oui alors ! Entre la façon dont les deux personnages principaux semblent destinés à s'aimer sans s'en rendre compte tout de suite, et le personnage de Carla, qui aurait aussi bien pu être interprétée par une actrice japonaise...!"
Je pense que j'ai mis le doigt dessus.
Wow, ça m'a fait du bien d'en parler avec moi, je devrais faire ça plus souvent.

Oui, Gravity me semble être le cousin new-yorkais de certaines (pas toutes, évidemment) séries japonaises, et je crois que c'est la raison pour laquelle ses brefs instants de déséquilibre, quand on ne sait pas trop si la série va basculer dans le vide ou rester les pieds sur terre, je peux les pardonner plus facilement que la plupart des téléphages uniquement habitués aux séries américaines. C'est que je ne les vois pas comme des inconvénients, mais comme des particularités faisant partie de sa personnalité. C'est que je les regarde avec tendresse et que je les laisse me toucher au lieu de les voir comme des failles dans la réalisation, l'interprétation ou la narration.
Les séries asiatiques, ça rend peut-être plus ouvert d'esprit même quand on regarde une série américaine, en fait...

Ça vous est déjà arrivé de penser à une série asiatique en regardant une série américaine ? De faire des comparaisons entre les deux ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gravity de SeriesLive.

10 mai 2010

La route est droite, mais la pente est forte

On a tous entendu ces petites phrases, mais rien à faire, on ne s'y fait simplement pas.
- "Les Américains ça doit leur faire drôle, une série aussi intelligente !"
- "Nan mais attends, une série américaine ; moi je m'attendais à pire !"
- "J'aime bien cette série... même si elle est américaine."

Ces phrases, vous les aurez reconnues, ce sont celles que sortent les apprentis-téléphages en pleine épiphanie, ces débutants qui découvrent que les termes "les séries américaines" recouvre plus que Dallas, la dernière série dont les médias aient suffisamment parlé pour qu'ils y jettent un œil, et dont ils avaient tiré une leçon assez médiocre sur les capacités télévisuelles de l'Amérique, ce pays notoirement crétin vu de notre côté de l'Atlantique où tout est si beau, si intelligent, si culturellement exceptionnel.

Une fois de plus, aujourd'hui, j'ai entendu ces phrases et quelques autres, clichés typiquement français sur "les séries américaines", dans ce que l'expression a de plus péjoratif.
Il parait que Dr House finit ce soir, et l'apprentie-téléphage à qui on doit cette sortie imprégnée de stéréotypes, s'attristait de la disparition de cette série de son écran. Surtout que, je cite, "c'est pas souvent qu'une série américaine se montre aussi intelligente, ils ne doivent rien comprendre, les Américains".

On leur dit ? On leur dit que pendant 7 ans, ces Américains en question ont regardé une série sur un network parlant de leur Maison Blanche, des compromis et de la politique politicienne, quand nous n'en avons pas eu plus d'une saison sur notre Élysée (et sur un tout autre registre) ? On leur dit également que sur le câble, actuellement, il y a des Mad Men, des Big Love, des Breaking Bad, des... Non, on leur dit que la liste est trop longue ? Que les séries intelligentes, venant des Américains, ce n'est pas l'exception surmontant les pires obstacles, mais une frange fournie de leur production télévisuelle ?

Bien-sûr, quand on a l'habitude des Experts Stuttgart, des Experts Leipzig et des Experts Hannover, ou pire, qu'on regarde Bones ou NCIS, ça doit faire un choc. Mais si vous êtes impressionné par Dr House, accrochez-vous, ça va secouer quand vous allez découvrir d'autres séries. "Des séries américaines".

Route

C'est là aussi que je mesure l'ampleur de la tâche qui m'attend quand j'essaye de parler de fiction asiatique. Rien n'est acquis en matière de télévision américaine, finalement, à propos de laquelle les préjugés restent nombreux. Les Américains sont donc des benêts, incapables de faire des séries de qualité (et d'ailleurs j'aimerais qu'on me cite des séries françaises qui soutiennent la comparaison, juste une fois, dans ce type de conversations). Mais alors, les Japonais ? Ces crétins qui ne savent faire que des émissions où on mange des trucs improbables et où on se casse la figure ? Et les Coréens ? Ah bon les Coréens ont la télé ?

De cliché en cliché, la vision qu'ont beaucoup de gens de la télévision n'a pas progressé, finalement. Le "phénomène des séries télé" n'a été un progrès que pour un microcosme qui s'est cru parvenu à un certain seuil de légitimité culturelle. Mais le grand public n'a toujours qu'une vision étriquée de l'objet de notre passion...

Alors même quand certains jours, on a envie de fermer la boutique parce que les commentaires, les retours ou les statistiques ne suivent pas, on se dit qu'il y a encore tant à faire pour essayer de faire entrevoir les horizons que nous avons sous les yeux au quotidien, qu'on reprend le clavier et on s'y remet.

3 avril 2010

Quoi de neuf docteur ? Rien.

Miami Medical, la série qui estime que c'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut se taire.

Il faut dire d'un autre côté que personne n'a de raison d'être tendre avec Miami Medical, alors que déjà cette saison, on a amplement eu le temps d'être déçu par Trauma et Three Rivers ; Miami Medical se situe justement à mi-chemin, ce qui ne joue évidemment pas en sa faveur. On y trouve des médecins (évidemment) de génie, des patients (évidemment) entre la vie et la mort, une structure (évidemment) haut de gamme. Les ingrédients sont éprouvés (au final c'est peut-être la patience du spectateur qui l'est un peu aussi...) et on a la sensation de les avoir vus cent fois être déclinés, ne serait-ce que ces derniers mois.

MiamiMedical_1stTitle

Devant le pilote de Miami Medical, plusieurs questions se posent, la première étant : qu'est-ce qu'on en a à foutre que ça se passe à Miami ? Franchement. On parle d'une série dont les personnages principaux sont des traumatologues passant à peu près 50 heures par jour enfermés entre les 4 murs de l'hôpital pour y sauver des vies ; concrètement, ça se passerait n'importe où ailleurs, on ne verrait pas franchement la différence dans le cœur de la série, c'est-à-dire ses "intrigues" médicales. Ça n'a pas non plus de répercussion sur les cas rencontrés, du moins pour le moment. Le premier épisode commence par exemple... par une explosion au gaz. Quoi, ya du gaz qu'à Miami ? Non. Bon, alors ? Note : dans une interview, Jeffrey Lieber mentionne une attaque d'alligator pour un épisode à venir, ce qui serait parfait si les autres cas mentionnés n'étaient pas du plus haut banal...

Alors eh bien ça permet de faire de jolis cadrages qui font un peu années 90, et que personnellement je pensais éteints depuis la disparition d'Alerte à Malibu et autres Pacific Blue des écrans. Typiquement, en guise de transition, on a tout de coup des cartes postales de Miami : sa plage, ses bars, ses néons, ses jolies filles pas trop vêtues. Après ça allez défendre Miami Medical... J'exagère à peine ! Cela dit ce ne serait pas très honnête d'oublier de mentionner que situer l'hôpital à Miami permet aussi de jouer sur les couleurs (les mêmes que Les Experts Miami, mais souvent en plus pastel), offrant, il est vrai, un travail autrement plus soigné que Three Rivers et son agression visuelle permanente. Si ici on est dans le high tech, le moderne, le design, la plupart des prises de vue s'arrangent pour être un plaisir pour l'œil. Les vues de l'hôpital montrent un endroit au lignes épurées, claires, fait de courbes et de grands espaces vitrés. Là où Urgences montrait un service claustrophobe, sans fenêtre ou presque, avec comme unique ouverture sur le monde le sas d'entrée donnant sur le parking, Miami Medical est tout en lumière et presque totalement ouvert sur l'extérieur. C'est agréable, je ne le nie pas. Mais ça ne sert pas à grand'chose...

Le seul espoir de Miami Medical, c'est d'exploiter un filon trouvé dés les premières minutes du pilote, pourtant. En faisant un peu moins dans l'esthétique et le tape-à-l'œil (qui, s'ils n'étaient pas le seul atout de ce pilote, joueraient en sa faveur, en fait), et en se branchant un peu plus sur ces problématiques, la série pourrait devenir regardable. Je ne pense pas qu'elle le fera mais elle a pour l'instant la marge de manœuvre nécessaire pour redresser la barre.
Je veux bien-sûr parler de l'angle "pétage de plombs".

Assez rapidement en effet, le big boss (campé par Andre Braugher entre deux épisodes de Men of a Certain Age) lâche la rampe après avoir sauvé un patient in extremis, et se met lui-même définitivement hors-jeu après un strip tease en plein milieu du service. Inutile de dire qu'on ne s'attend pas à ce qu'il retrouve son poste dans l'immédiat. Une scène intéressante, où le rendu est impeccable sur l'espèce de blackout total qui semble s'installer en quelques secondes dans le cerveau de l'éminent médecin, tandis que ses jeunes subordonnés, encore admiratifs de sa performance médicale, assistent impuissants à la débandade.

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A la suite de cet incident, on a droit à une séquence décodage avec les deux nanas (qui esquissent une vague dynamique mentor/scarabée qu'il serait également bon de creuser), et elles nous apprennent que 60% des médecins travaillant en traumatologie abandonnent au cours des 5 premières années d'exercice. On sent que ces statistiques et leur manifestation via ce bon vieux docteur (qui avait largement plus que 5 années d'exercice au compteur) sont une inquiétude tangible, et le personnage de la blondinette va remettre de discrètes couches autour de ce sujet en deux autres points du pilote, ce qui est tout à l'honneur de ce dernier ; si Miami Medical se préoccupe d'approfondir vraiment cette question, on tiendra là un axe original pour une série médicale, et au potentiel dramatique puissant.

Hélas hélas, comme beaucoup de séries produites par Bruckheimer (sinon toutes), on sent que l'efficacité superficielle est plus importante que de vraies problématiques de fond du métier abordé, et qu'on est plus dans l'exercice de style qu'autre chose.
C'est un truc que je ne comprends pas avec les productions Bruckheimer : on a le pognon de bien faire, un cast très honorable (pour l'instant, Parilla est en sous-régime mais correcte, Harnois ne fait pas inutilement dans l'oie blanche, et Gooding est attachant bien que sous-employé), bref, toutes les cartes en main pour faire quelque chose de bien, mais on ne se contente jamais que d'obtenir un résultat "propre", et sans âme.

Après avoir tué le genre policier en l'abreuvant de séries passant totalement à côté de l'intérêt majeur du métier (soit la proximité) et en rendant dénué d'intérêt le traitement des enquêtes, voire en le rendant purement abstrait au bénéfice d'une production abordable par tous, Bruckheimer s'attaque cette fois aux séries médicales. N'y a-t-il donc rien de sacré à la télévision, Jerry ? C'est pas en crachant sur la tombe d'Urgences et son parti-pris politique, humain et social que tu vas t'octroyer sa succession, tu sais.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (lisez la fiche avant de ne plus rien en avoir à foutre... hop, trop tard) : la fiche Miami Medical de SeriesLive.

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2 avril 2010

Revisions

Depuis l'année dernière, et son mois de janvier qui a apporté son lot de retentatives téléphagiques (j'ai alors regardé les pilotes de plusieurs séries que je craignais d'avoir jugées trop vite), j'ai pris l'habitude, pourvu d'avoir un peu de temps pour le faire, de donner leur chance à d'autres séries. Avec toujours dans l'idée que, peut-être, quelque chose m'avait échappé la première fois. Tenez, finalement : quand j'ai fini par donner à Big Love un peu plus de temps et d'attention, ça a payé. Partant du principe que, bon, on sait pas, ça peut se produire avec une autre série, je poursuis, dans la limite des stocks de temps disponible, ces réexplorations.

C'est comme ça qu'il y a quelques jours, je me suis remis le pilote de Psych. Psych que j'appelle Psych et pas Enquêteur malgré lui, déjà parce que j'essaye quand même d'éviter le ridicule de temps à autres, et surtout parce qu'avant que TFHein ne déshonore la série avec ce titre abject, j'avais déjà vu le pilote et le nom de la série était resté en VO.

Justement, ça me revient... je l'avais vu avec mon homme de l'époque et ma frangine, ce fameux pilote. On était tous les trois sur le lit (rapport au fait que nous n'avions pas de canapé dans notre studio, histoire de pouvoir y circuler) et on avait regardé ça dans le noir, en silence, et en VO. Je me rappelle qu'il y avait une chaleur moite dans la pièce, qu'on était agglutinés devant l'écran de l'ordi, et qu'on n'avait pas trop discuté pendant l'épisode.
Ma soeur rei, qui n'est pas tellement une adepte des séries qu'on regarde sans sous-titres (ce qui est ma façon diplomatique de dire qu'elle n'en bite pas un mot) semblait comprendre quand même pas mal de choses, et ne posait pas tellement de questions comme elle le fait d'ordinaire (exemple : rei devant le pilote de Reba, avec la VO + l'accent, c'est la garantie de s'interrompre toutes les deux secondes pour traduire ce qui vient de se dire).
Après quoi, si je me souviens bien, on avait tous convenu que c'était sympa mais sans plus.

Ensuite, hormi une ou deux fois où j'étais tombée dessus sur TFHein et avais regardé quelques minutes avec un vague amusement, je n'y étais plus revenue. Concrètement, je pense pouvoir avancer sans me tromper que, à part ce pilote, je n'ai vu aucun autre épisode de la série en entier. Finalement, c'est un peu la même histoire que celle qui est arrivée à Chuck (quoique je pense avoir regardé un ou deux épisodes de Chuck complets ; mais guère plus).

Psych

Voilà exactement une série qui entre dans les critères de mes retentatives, donc. Elle n'est pas mauvaise, elle n'est pas excellente, elle a eu le malheur d'être au milieu et, peut-être, avec le temps, mon opinion à son sujet pourrait-elle changer. Ça s'est déjà vu après tout !

Alors me revoilà, 4 saisons plus tard quand même, à me remettre devant le pilote histoire de voir. Parce que finalement c'est uniquement de ça qu'il est question.

Je ne me rappelais pas avoir autant ri la première fois, et c'est sans doute la bonne nouvelle, finalement. C'est vrai que ça fait plaisir, une fois de temps en temps, qu'un flic ne se prenne pas au sérieux comme CSI Pocahontas, CSI Marsupilami et CSI Ratigan. On dépasse le stade de la comédie policière à la Monk pour aller vers un personnage franchement humoristique. Je le répète, c'est un plaisir.

Alors, effectivement, le pilote était mieux que dans mon souvenir. Si je retombe sur un épisode, à l'occasion, je ne zapperai peut-être pas, cette fois. Mais quand j'essaye de m'imaginer en train de regarder toute une saison... ça reste quand même une série policière, construite vraisemblablement sur des enquêtes indépendantes, et dont les ressorts me semblent assez évidents : il y aura toujours quelqu'un pour suspecter Shawn de ne pas être crédible, mais il finira toujours par résoudre l'affaire... Je ne me sens pas de taille à affronter ça épisode après épisode, même en tenant compte des répliques drôles qui ne manqueraient pas de les ponctuer.
Bon, si, peut-être un épisode ici, ou là, si jamais je m'ennuie dans mon planning téléphagique. Mais ça n'ira jamais plus loin.

Verdict : Psych réhabilitée...
Mais je vais quand même la laisser où elle est.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Psych de SeriesLive.

12 février 2010

Métempsycose

Oh dites donc, vous tombez à pic. J'étais justement sur le point de parler de la nouvelle série de CBS, Past Life.

PastLife

Comment ça, "ça ne passe pas sur CBS" ? Mais si. Ah mais j'insiste. Vous voulez des preuves ? OK, passons donc en revue les critères pour qu'une série de 45mn soit diffusée sur CBS :

Intrigues policières  
Check
Postulat étayé de façon plus ou moins scientifique  
Check
Équipe d'enquêteurs avec le quota de jeune, vieux, belle blonde...
Check
Absence de scénario au profit d'un pitch déclinable à l'envi  
Check

Après ça, ceux qui insisteront pour dire que Past Life est une série de la FOX seront de mauvaise foi.
Quoique, je vous le concède, avec ses Bones, ses Fringe et ses Lie to Me, on a bien compris que la FOX, à l'exception de Glee, n'est capable que de diffuser des ersatz de CBS.

Il faut le reconnaître, Past Life est d'une banalité navrante dans le contexte actuel. Inutile d'espérer. La série se conforme à tous les codes du genre policier en vogue en ce moment : les deux personnages antagonistes comme partenaires, le truc qui fait qu'ils ne résolvent pas les enquêtes comme tout le monde (pour certains c'est un don d'observation, pour d'autres la capacité à déceler le mensonge... bah eux, c'est la réincarnation), les flashbacks (très important les flashbacks, surtout à l'ère de Lost, c'est devenu un passage obligé), etc.
Il y a 10 ans, Past Life aurait peut-être eu une chance de plaire, mais aujourd'hui on n'en a plus rien à carrer d'une telle série ; on vomit le pitch, on régurgite les personnages, on gerbe la dynamique générale.

Alors parlons-en, de réincarnation, parce que c'est vraiment de ça dont il est question ici.
C'est comme si aujourd'hui, les séries n'étaient achetées par les chaînes que lorsqu'elles parviennent à mélanger le plus possible d'éléments familiers au spectateur : alors, on revisiterait des évènements du passé, comme dans Cold Case, il y aurait deux enquêteurs principaux qui n'ont pas du tout le même avis sur la réincarnation, comme dans X-Files, et ils enquêteraient, comme dans toutes les autres séries qu'on sort depuis 10 ans, merci encore Les Experts, merci beaucoup.
C'est plus un pitch, c'est une recette de cuisine.
Et comme toute recette de cuisine, même en suivant à la lettre, le résultat n'est pas garanti. Ni sur le plan qualitatif, où le manque d'âme se ressent cruellement (ironique dans le cas d'une série sur la réincarnation...), ni sur le plan quantitatif, puisque les audiences, d'après ce que je vois, ont été désastreuses. Eh bah c'est bien fait. Continuez à nous sortir de séries de ce genre, et je continuerai de militer pour la déculottée. C'est du foutage de gueule et rien d'autre.

J'ai failli m'étrangler quand le personnage sceptique (bah oui, qui d'autre ?) commence à envisager que la réincarnation ne soit pas pure foutaise (mais que reste-t-il pour les autres épisodes ?), et sort cette phrase : "It's like you spend your whole life playing this game and suddenly someone changes the rules" (merci à LiveDash qui fournit d'ailleurs des transcripts, ça m'a évité de devoir regarder à nouveau l'épisode pour écrire cette phrase moi-même). Prise dans le contexte de la télévision, cette sortie fait rire jaune.
Il serait temps que quelqu'un change les règles du jeu, au contraire.

On en a marre. Moi en tous cas j'en ai marre, pas vous ? C'est juste honteux de continuer à ressuciter les scripts et nous fourguer ça quand des perles ne voient jamais le jour, ou se font annuler. Hein, Faceless, hein ? Où est passée la commande de Faceless pendant ce temps, par exemple ?

Alors une fois, juste une fois, est-ce qu'on peut arrêter d'invoquer les esprits des pitches complètement morts, et essayer de faire quelque chose d'un peu nouveau ? Pas étonnant que finalement, je me contente en ce moment de séries comme The Deep End. Toute étincelle de vie scénaristique, la plus petite soit-elle, est bonne à prendre en comparaison de ces pâles zombies de séries policières.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Past Life de SeriesLive.

8 février 2010

Money changes everything

Imaginez le tableau.
Une industrie par définition contrôlée par l'argent (ce qui explique l'annulation de très bonnes séries considérées comme pas assez rentables, la déclinaison à l'envi de concepts particulièrement faciles à vendre à tour de bras, etc.), mettons... tiens, on va prendre comme exemple la télévision, complètement au hasard. Cette industrie est en grande partie basée dans un pays dont les valeurs tournent elles aussi majoritairement autour de la notion d'argent, disons... bon, on va dire les États-Unis. Et cette même industrie, dans ce même pays, brosse un portrait quasi-systématiquement négatif de la richesse.
Ça ne vous choque pas un peu ? Moi, si, quand même.

Ce weekend j'ai rattrapé un peu de retard de lecture. Notamment, j'ai regardé les deuxième et troisième épisodes de Life Unexpected. Et pour la 712e fois, je me suis fait cette réflexion. C'était la fois de trop.
Je vous refais la scène (ce qui veut dire que ce paragraphe ne sera pas dénué de spoilers, passez au suivant sans faire plus de manières plutôt que de venir râler en commentaires). Nate et Cate ont une fille, Lux, 16 ans, qui vient de réapparaitre dans leurs vies ; vient un moment où il faut bien mettre les grands-parents au courant. Le père de Nate, qui paie le loyer du bar qu'il a lancé, lui intime l'ordre de lui présenter Lux... et si Nate refuse, c'est bien simple, papa reprend le bar. Un bon petit chantage à la Gilmore Girls comme on les aime : "si je ne suis pas inclus(e) dans ta vie privée, ta vie financière va devenir très compliquée".

Alors voici ma question : pourquoi, mais pourquoi, dés qu'un personnage a de l'argent dans une série, il faut qu'il s'en serve pour effectuer des pressions sur les autres ? On ne va pas parler de Dirty Sexy Money, ce serait trop facile, non, je parle simplement de séries qui baignent dans une ambiance où on ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit, mais où soudain, les personnages qui ont de l'argent dévoilent une facette peu glorieuse de leur personnalité (et peu ou pas du tout d'autre facette, d'ailleurs). Parce que quand tu as de l'argent, tu es FORCEMENT pourri. Ca fait partie de la panoplie.

Maintenant, si je regardais des séries russes ou chinoises, je vous dirais que ça se comprend. Mais on parle de séries américaines, créées dans un certain contexte culturel. Et je dois dire que ça m'impressionne, ce portrait du riche forcément corrompu par son porte-feuille. Dans le genre cliché...

MoneyChangesEverything

La réponse tient peut-être non pas à ceux qui font la série, mais ceux qui la regardent. Je fais une série sur des riches, il y a des chances que je m'en mette moi-même plein les fouilles, mais mon public de base reste quand même le télambda qui gagne sa vie quelques centaines de dollars à la fois, avec ce qu'il faut de crédits et de fins de mois un peu justes voire carrément difficiles. Et quand on n'a pas beaucoup d'argent, on n'a pas envie de s'entendre dire que ceux qui en ont sont des personnes bien. Il faut un certaine justice, en ce bas monde, et savoir qu'une personne qui est pleine aux as n'est pas une personne recommandable, ça rétablit un peu l'équilibre cosmique.

Alors, comme on est aux Etats-Unis, d'accord, tout protagoniste riche n'est pas nécessairement malhonnête, mais au minimum, il est nécessaire qu'il ne soit pas "gentil". Le méchant est désigné, c'est celui qui a plein de sous et peut exercer son petit pouvoir sur de moins fortunés (c'est le cas de le dire), et qui n'est pas trop gêné aux entournures par sa conscience.

La cause et la conséquence sont les mêmes : plus de séries sur la middle class (ou parfois, middle class améliorée, cf. l'intro de mon post sur le pilote de Modern Family). Il y en a toujours eu, mais dans des proportions variables et, étrangement, chaque vague de séries de ce genre correspond à une réalité économique. La preuve par l'exemple avec Roseanne (ô merveille, le pilote est encore à portée de clic) qui commençait très exactement un an, le temps de développer la série en somme, après le lundi noir du 19 octobre 1987. Ce qui, si je me souviens de façon à peu près décente de mes cours au lycée, a été suivi par une envolée des taux d'intérêt pour les Américains. Ne cherchez pas plus loin sur quoi repose la série...

Donc, l'argent, ça corrompt. Pas au sens politique du terme, mais au sens moral (c'est pire). Il suffit de voir sur quoi est basée la promo de séries comme Gossip Girl : des jeunes qui ont de l'argent, et qui ont perdu leurs repères moraux (et c'est ça qui est bon, ajouteront les fans, et grand bien leur fasse).

Quand une profession s'aventure chez les riches, par le biais d'un personnage pas forcément riche lui-même, c'est pour souligner à quel point ils sont oisifs, déconnectés de la réalité, ou incroyablement insensibles (Privileged ou Royal Pains étant des exemples flagrants de ce thème, avec un syndrome Mary Poppins totalement assumé, c'est celui qui ne paye pas de mine qui va apprendre aux riches comment être heureux).
Beaucoup de séries jouent sur cette idée, notamment les diverses et mille fois trop nombreuses séries policières comme Les Experts Bichkek, Achgabat et Tachkent, ou bien les Law & Order. Autant d'excuses pour aller fouiller dans les poubelles des gens riches (les Law & Order ne sortent de Manhattan que s'il n'y a pas le choix de faire autrement) et sortir leurs sales petits secrets aux yeux de tous. J'irai même jusqu'à dire que la violence dans les séries se joue de deux façons différentes selon le public qu'elle frappe : les pauvres la subissent (conditions économiques, contexte social, etc... genre The Wire), les riches la provoquent par un quelconque vice (cupidité, luxure, etc...). Inutile de dire que le riche, quand il se fait buter dans son salon, il ne fait pas trop pleurer dans les chaumières ; ce qui tombe bien car ces séries reposent essentiellement sur le fait de résoudre intellectuellement une enquête, en évitant le plus possible de s'impliquer émotionnellement (ce qui compte c'est le comment, et non le pourquoi). Donc comme on ne peut pas compatir avec le riche, puisqu'il est riche, tout va bien, l'honneur est sauf.

De toutes façons, dés qu'un type un peu trop blindé se pique d'aller faire le bien quelque part, les spectateurs et même les autres protagonistes le regardent avec scepticisme. Le sort de The Philantropist me semble parlant à cet égard ; il n'y avait pas grand monde pour y croire, ni devant l'écran, ni dedans. Tu as de l'argent ? Tes intentions sont forcément peu nobles (ici, on s'était arrangé pour que le background du personnage jette un peu de discrédit sur ses raisons de se lancer dans un tel projet).

Non, décemment, le riche ne peut pas être vainqueur sur un plan moral. Il n'a pas le droit.
Il a déjà de l'argent, on peut pas tout avoir, merde !

19 janvier 2010

Trop attendue

Ce post s'adresse à vous tous qui, comme moi, avez été adolescents pendant la seconde moitié des années 90... vous vous souvenez ? Ce qu'on a pu ressentir devant Felicity, Dawson et/ou Young Americans ? Pour ma part, je gardais beaucoup de distance avec ces séries pour adolescents (et TF1 ne m'a pas permis d'approfondir la question Felicity qui aurait pu être la seule exception), mais même moi je l'ai perçu à un moment. Oui, le fait est qu'on l'a tous ressenti, à un moment ou à un autre, devant l'une de ces séries ou leurs équivalents, à des degrés divers.
Cette impression de proximité. Quelque chose nous parlait. Quelque chose s'adressait à nous sans (trop) nous prendre pour des crétins. Ne simplifiait pas le monde exagérément. Ne se contentait pas de nous divertir. Ces séries n'étaient pas juste écrites pour que nous les regardions, elles étaient écrites pour que nous y trouvions un petit quelque chose. Peut-être même un peu de nous.

Je pensais sincèrement cette époque totalement révolue. Elle s'est éteinte avec Joan of Arcadia et Everwood, pensais-je. Et pour être sincère, ça ne me faisait ni chaud ni froid, j'avais déjà amplement passé l'âge de me sentir touchée de plein fouet par ces séries, et même quand j'en avais l'âge, elles étaient loin d'avoir sur moi l'impact qu'elles avaient sur mes ami(e)s.

Sont apparues, graduellement, par ordre croissant d'indigence, The OC, One Tree Hill, Gossip Girl, 90210 et autres Hidden Palms, et je me disais : je suis bien contente de ne pas être une ado. Bien contente de ne pas chercher dans le paysage télévisuel quelque chose qui me parlerait, parce que, punaise, qu'est-ce que je serais déçue ! Les années semblaient ne passer que pour apporter moins de sens aux séries pour ados. Qu'est-ce que je les plains, les ados. C'est déjà pas facile d'être ado, mais quand on voit en plus les séries qu'ils se coltinent... pas gâtés, les pauvres. Au mieux, ils devraient être aussi furieux que je le suis de ce qu'on leur fourgue.
Et d'ailleurs, un peu plus tôt cette saison, je m'en étais émue à nouveau avec l'arrivée de The Beautiful Life, qui ne remontait toujours pas le niveau.

Et puis, tout le monde a commencé à parler de Life Unexpected. Et de vous à moi j'ai évité du mieux que j'ai pu ce qu'on en a dit, ce qu'on en a vu, ce qu'on en a espéré. Car de toute évidence, tout le monde en espérait beaucoup. Quand les trailers sont apparus, wow ! Je lisais les réactions et j'avais l'impression que tout le monde attendait l'arrivée de cette série comme celle du Messie. The WB redescendue sur Terre... On pouvait presque entendre les larmes d'émotion et d'espoir rouler sur les joues des gens.
C'est dangereux de trop en attendre d'une série. C'est déjà pas très sain d'attendre grand'chose de la CW, alors...

MuchExpected

Et pourtant, après avoir, ce soir, regardé le pilote de Life Unexpected, je dois reconnaître que je comprends sur quoi repose cet espoir, et qu'a priori il est relativement fondé. Mais que ce poids qui pèse sur les épaules de la série est peut-être trop lourd à porter quoi qu'il arrive. Life Unexpected parvient à avoir ce petit quelque chose de "vrai" qui semblait s'être évaporé mystérieusement des teenageries modernes. Certainement parce que dans le fond, Life Unexpected n'est pas conçu comme une teenagerie. Son personnage principal est une adolescente, certes, mais son discours est plutôt adulte, et surtout c'est à la génération de ses jeunes parents que la série s'adresse (la présence de Kerr Smith, transfuge de Dawson, et de Shiri Appleby, venue de Roswell, sont deux choix de casting assez révélateurs de la véritable cible de la série). Des adultes pas trop adultes, mais résolument plus des ados. D'ailleurs, on comprend avec ce pilote que ce n'est pas l'adolescence de Lux qu'on va suivre, mais bien la façon dont les deux parents vont grandir, enfin, et totalement. Et pourtant quelque chose dans le ton de cette série fait que, si j'étais adolescente aujourd'hui, je ressentirais ce que j'ai ressenti jadis devant Felicity.

Mais voilà le cœur du problème : je ne suis plus adolescente. Et vous, mes camarades qui avez été adolescents au cours de la seconde moitié des années 90, non plus. Et c'est là que le problème se pose finalement. C'est que nous avons passé l'âge. Ça ne nous appartient plus vraiment, cet univers. Les moins téléphages d'entre nous ont gardé Dawson dans un coin de leur cœur et sont passés à autre chose. Les plus téléphages d'entre nous, bien qu'éventuellement passés par des Skins et consorts, ont depuis grandi aussi, et ont découvert des Experts, des Dexter, des Mad Men même, et j'en passe. Nous vivons dans un autre monde et nous aimerions que Life Unexpected nous ramène à notre prime jeunesse, alors que nous ne guettions pas encore nos premiers cheveux blancs et que nous ne payions pas encore d'impôts. Mais c'est un miracle que Life Unexpected, malgré son pilote plutôt solide, ne peut accomplir. C'est trop lui demander.
D'autant que Life Unexpected n'est pas une série épatante. Elle est juste correcte. Quelque part ce devrait être le minimum syndical, mais nous avons tellement baissé le niveau de nos attentes !

Il faudrait pouvoir prendre cette série pour ce qu'elle est : une série divertissante mais pas abrutissante. C'est déjà bien. Mais je crains qu'après les semaines, voire les mois passés, cela ne lui soit refusé. Tout le monde attendait Life Unexpected comme la série qu'elle ne pouvait être. Celle qui nous rappellerait ce que nous avons ressenti il y a une dizaine d'années de ça. Mais même la meilleure des séries ne le peut pas. Alors, une série correcte...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Life Unexpected de SeriesLive.

13 janvier 2010

Par principe

Il n'est pas besoin d'aimer une série pour se battre contre son annulation.
En fait, j'irai même jusqu'à dire qu'en matière de séries, je suis farouchement pro-life, et que toute série mérite d'être sauvée (même celles qui ne sont encore qu'à l'état de projet), que je la regarde ou non. Le jour où Les Experts Guadalupe sera annulée, ce sera forcément triste, malgré tout le mal que j'ai dit de cette série, de ses 712 spin-off et des multiples copies plus ou moins honteuses qu'elle a essaimées la décennie précédente. Ce sera triste, parce que ce sera une annulation. Point barre. Partant de là, aucune série ne devrait jamais être annulée. Oui, même si son état est grave, voire désespéré, et que beaucoup de monde envisage l'euthanasie, moi j'ai quand même un problème avec ça.

Quand une série menace de se faire annuler, et que les fans mettent en place des moyens pour tenter de la sauver, j'ai, instinctivement, envie d'aider. Même si je ne regarde pas la série.

Parce que concrètement, même si je ne regarde plus Les Experts Guadalajara depuis, allez, 8 ans on va dire, quel tort ça me fait que la série soit toujours à l'antenne ? Aucun, en fait. Malgré tout ce que j'ai à reprocher à pareille série, son existence n'enlève rien à la mienne. Alors pourquoi lui vouloir du mal ? Pourquoi souhaiter sa disparition ? Il n'y a pas de raison.

La plupart du temps, je ne souhaite pas la disparition d'une série, tout-au-plus me laisse-t-elle indifférente, et si on me fait part d'une action pour la sauver, je me dis que ça ne me coûte rien de signer une pétition, ou faire passer un mail, ou un tweet, ou peu me chaud. Ça prend deux secondes. Qu'est-ce que 2 secondes sur mon programme téléphagique ? Les mauvaises langues diront que c'est la durée du générique de The Mentalist, par exemple... autant dire : rien.
Alors bon, évidemment, il y a parfois des séries dont on se réjouit de la disparition, ne nions pas l'évidence. Mais seulement une fois que c'est fait, parce qu'il est indécent de se réjouir du sort d'une série sur le déclin.

Et sincèrement, je m'attends de votre part à la même position de principe.

Aussi, je n'ai aucun doute sur le fait que vous avez déjà remarqué que, depuis quelques jours, dans la colonne de droite, un logo à la gloire de Better Off Ted a fait son apparition de façon à attirer votre attention sur l'existence de savebetteroffted.com qui s'emploie avec fougue à tenter l'impossible pour ladite série, afin de lui éviter le pire. Sachant qu'on a affaire à ABC, on ne sera jamais trop nombreux sur ce coup-là (est-il nécessaire de rappeler quelle série fleurant bon la tarte ABC a fauché il y a à peine un an ? Vous ferai-je cet affront ?).

BetterWithTed

Mais bon, dans l'éventualité (hautement improbable, et j'en suis consciente) où cela aurait échappé à votre pourtant irréprochable sagacité, sachez que vous pouvez décider d'aposer votre signature au bas de la pétition qui a été lancée il y a quelques jours à peine. Mieux encore, vous pouvez rappeler cette salvatrice adresse à tous vos correspondants.
Les plus fous parmi vous, qui auraient 140 caractères à dépenser, peuvent même faire la promotion de tout cela sur Twitter. Ajoutant, ça tient du délire, les hashtags suivants afin de participer à l'effort de guerre : #betteroffted #saveted et #veridiandynamics ! Si par un coup du sort, vous aviez un groupe Facebook, vous pourriez même envisager de rejoindre le groupe "Save Better Off Ted", dans la foulée.

bettern

Au bout de ces 30 secondes de travail acharné, et votre conscience pour vous, vous pourrez éventuellement envisager de découvrir la série si, par un hasard incroyable, vous n'y aviez pas encore jeté un oeil. Mais même ça, ce n'est pas obligé.
Vous aurez déjà fait perdurer les valeurs qui sont les nôtres, à nous téléphages. C'est beau d'avoir des principes.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (mais ont quelques minutes à consacrer à leur progression personnelle en ce domaine) : la fiche Better Off Ted de SeriesLive.

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