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ladytelephagy

15 mai 2011

En mai, va où il te plaît

Si ça ne tenait qu'à moi, je ferais 20 news sur comment Koselig Med Peis est officiellement la meilleure série norvégienne de l'année, mais il parait que ça fait pas très objectif sur un site d'information. Par contre, au diable l'objectivité sur ce blog : Koselig Med Peis, c'est bon, mangez-en ! C'est bien mon intention d'ailleurs et je n'attends plus que le DVD dans ma boîte aux lettres. Accessoirement je me suis aussi commandé Mesudarim (l'intégrale des 2 saisons, normalement il y a des sous-titres), donc apprêtez-vous à en entendre parler à nouveau, cette fois alors que j'aurai compris les dialogues.
C'était la minute "où lady a-t-elle passé la semaine" (et, plus vraisemblablement, "où passera-t-elle les suivantes").

Mais occupons-nous de ce pour quoi vous êtes là ce soir, la rétrospective des news de la planète telle que vue sur Séries du Monde :

Lundi ElEquipo_MEA Ce soir au Mexique : quand il y a un danger, on appelle qui ?
La deuxième chaîne se lance dans une initiative originale, au moins par son format.

Piratas_MEA Ce soir en Espagne : à l'abordage !
Embarquez à bord de la nouvelle série de Telecinco, moussaillons !
Mardi Eita_1 Fuji TV veut une série sur le deuil
Un sujet d'autant plus sensible vu le cast prévu pour ce projet.

Mutya_MEA Audiences philippines : charmés par le chant de la sirène
Que regardaient un tiers des Philippins ce vendredi ?
Mercredi AngryBoys_MEA Ce soir en Australie : un peu de provoc'
Amateur de polémique, Chris Lilley lance ce soir sa dernière comédie en date.
  World En bref : l'actu des télés du monde
Si FOX vient d'annuler votre série préférée, consolez-vous avec une série venue d'un autre pays...
Jeudi TairanoKiyomori_MEA Le prochain taiga dorama de la NHK sera très masculin !
Pour prendre le relai de l'héroïne de la série Gou, la NHK mise sur un imposant cast...
  AngryBoys_MEA Audiences australiennes : les spectateurs pas fâchés avec ABC1
La nouvelle série de Chris Lilley a bien fonctionné... et c'est un euphémisme.
Vendredi MaedaAtsuko_6 Une saison 2 pour HanaKimi
Fuji TV s'apprête à toucher à un monument du dorama adolescent...

RomanceTown_MEA Audiences coréennes : le défi de la nouveauté
L'expression "l'attrait de la nouveauté" semble bien vide au regard des démarrages difficiles de ces deux dernières semaines...
Samedi Gullruten Gullruten 2011 : les résultats !
Il y a quelques heures, la télévision norvégienne célébrait ses meilleures productions...

Que de pays parcourus cette semaine ! Mexique, Espagne, Philippines, Danemark, Argentine et Norvège viennent rejoindre les classiques Japon, Corée du Sud et Australie, présents chaque semaine désormais. On a bien voyagé, quand même...

Je commence à développer une certaine tendresse pour les audiences de pays peu ou pas exploités d'ordinaire, comme ici les Philippines. J'ai l'impression qu'une fois de temps en temps, c'est une bonne occasion de simplement voir ce qui se passe ailleurs, à travers ce qui plait ailleurs, et qu'une news comme celle sur le succès du final de Mutya permet en même temps de dire à quelle nouveauté le relai est passé, sans en faire une news "ce soir" puisque de toute façon on ne peut pas toutes les faire sans copieusement engorger le site comme la rubrique.
C'est aussi la raison pour laquelle seules deux nouveautés coréennes ont été évoquées la semaine précédente, puisque certaines news (les projets, les castings...) n'apparaissent que sur la rubrique, alors que des news comme les audiences ou "ce soir" apparaissent partout. Il a bien fallu faire un choix.
Alors toujours est-il, qu'en pensez-vous, des audiences philippines par exemple ? En plus, cette news sur Mutya me semblait vraiment trop mignonne, limite insolite, pour ne pas être mentionnée.

Pour finir, on aura l'occasion d'en reparler sur SeriesLive, mais cette semaine, arte diffusera en deux soirées une co-production entre le Portugal, la France et le Brésil, Mystères de Lisbonne, une série historique en 6 épisodes que la chaîne fera tenir sur 2 soirées (oui c'est un peu absurde, mais enfin, c'est mieux que rien). J'attire donc l'attention des fans de fiction en costumes sur ces deux soirées exceptionnelles, ce serait dommage de manquer ça, c'est pas tous les jours qu'on a ce genre d'opportunité. Moi-même si j'étais pas au boulot quand ça commence...

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14 mai 2011

Mères au foyer désespérées

Il m'aura fallu un peu tâtonner, mais j'ai trouvé le premier dorama solide de la saison printannière.
Et pourtant le sujet était casse-gueule, car peu de séries japonaises peuvent se vanter de se frotter au monde de la petite enfance et/ou de la maternité sans mièvrerie. Pour nous sauver tous, voilà donc Namae wo Nakushita Megami, une série qui ne payait pas de mine et donc le pitch laissait présager du pire comme du meilleur. Souffrez donc que je coupe court au suspense : l'option retenue, c'est le meilleur.

Namae
Pourtant, tout commence plutôt mal, par une scène d'enlèvement. En fait, la scène est très bien filmée, mais elle est quand même un peu cliché : celle d'un enfant qui se perd dans la foule et qu'une femme profite pour enlever ; tout cela sans voir un seul visage, avec un côté suspense un peu irritant, car à la base, on n'attendait pas un thriller sur l'enlèvement d'enfant, mais bien un catfight entre mères au foyer qui se font la guerre par enfants interposés.
Si elle agace, cette scène surprenante va en fait donner le ton : la série ne joue pas dans un registre doucereux, mais va en permanence tenter de nous déstabiliser. Et la plupart du temps, elle y parviendra, en fait.

La phase suivante est dédiée à nous faire croire au conte de fées moderne de la femme épuisée par ses responsabilités de mère alors qu'elle mène une vie professionnelle intense, et qui va se ranger (à la demande subtile mais appuyée de son époux) pour s'installer dans un nouveau quartier et devenir une mère au foyer comme tant d'autres. La charmante Yuuko n'est visiblement pas sûre que cette vie soit pour elle, elle a même encore le souhait de travailler, mais elle se dit qu'une vie meilleure, parce que plus simple, l'attend dans leur nouvel appartement.
Et c'est là que la voix off entre en jeu. Elle est importante cette voix off parce qu'elle est l'un des deux héritages majeurs du pilote de Desperate Housewives, que la prod de Namae wo kNaushita Megami a de toute évidence étudié avec intérêt. Je ne suis pas en train de vous dire, toutefois, qu'on assiste ici à une ressucée. Je crois plutôt que, de la même façon que Borgen a étudié A la Maison Blanche, et que Koselig Med Peis a étudié Six Feet Under, pour affiner leur rendu respectif, Namae wo Nakushita Megami a pioché dans le pilote de Desperate Housewives quelques idées sous-exploitées et a décidé d'en faire bon usage.

A la façon d'Utsukushii Rinjin, c'est du statut social de la mère au foyer dont va finalement parler la série, sous couvert de rebondissements provoqués par les aspects thriller, là aussi.
Car l'héroïne, Yuuko, s'apprête à découvrir qu'autour de la classe de maternelle de son fils, il existe une sorte de société secrète constituée par l'élite des mamans de la classe, et qu'une fois qu'on approche ce club très fermé, on n'en sort pas indemne. Apprenant à ses dépens qu'on n'éduque pas un enfant pour le rendre heureux, mais pour s'attirer l'admiration et la reconnaissance sociale de ses pairs, Yuuko va vite déchanter sur le monde si paisible qu'elle pensait intégrer en quittant le monde professionnel.

Car elle a raison, Yuuko : quand on pousse trop son enfant, c'est plus souvent une question d'ego que d'autre chose. Et derrière les sourires de façade et les après-midi passés à un thé à la main, toutes ces mamans ne rêvent que d'une chose, exister aux yeux des autres mères. Quoi qu'il faille faire pour cela.
Les personnages que rencontre Yuuko ont ainsi chacune leur envie de paraitre, leur image soigneusement pensée et affinée, jusqu'à la caricature de soi-même, même s'il fallait en crever de chagrin une fois seule. Torture infligée au nom des applaudissements qu'on attend de la part d'une communauté de gonzesses dont on sait très bien que, une fois le dos tourné, elles se lâcheront sur votre compte comme vous l'avez fait sur le leur, mais qu'importe. Pourvu de recevoir des félicitations par devant, qui se soucie de ce qui se dit par derrière...

Adieu le monde convivial d'Utsukushii Rinjin, ici c'est le nid de serpent. Et Yuuko, qui n'est pas une oie blanche mais qui ne pense pas à mal, va certainement s'offrir encore de belles déconvenues d'ici le final. Elle n'est pas assez méfiante, ça se sent. Et les alliées qu'elle pense trouver au sein de ce groupe, on le devine, ont certainement des intentions cachées, elles les cachent simplement mieux que d'autres qui paraissent plus antipathiques à Yuuko.
Pourtant, les mères qui semblent les plus vicieuses à l'égard de Yuuko sont aussi celles qui ont, certainement, le plus de souffrances inexprimées. En reine des abeilles, Reina Motomiya est par exemple parfaite en apparence, avec cette façon qui semble toute japonaise d'humilier les gens en restant la plus polie du monde, et pourtant c'est aussi le personnage le plus touchant du groupe. Il y a là les bases pour une exploration glaciale de plusieurs questions, et on sent d'ailleurs dés le pilote que la série va s'y engouffrer sans tabou, comme en témoigne le message que laisse Reina sur internet, le seul endroit de la planète où elle peut être anonyme, donc où elle peut cesser de faire semblant.

Eh oui, ce que dit Namae wo Nakushita Megami, et c'est la première fois que c'est aussi criant dans un dorama que je vois, c'est aussi que le rêve doré de la maman qui prend soin de son enfant et qui est heureuse ainsi, il a vécu. L'illusion tombe en lambeaux pendant tout l'épisode, et plus particulièrement à la fin du pilote, où il se prend une bonne claque. C'est même violent pour le spectateur, parce que même si on se doutait qu'il se passait des choses pas très claires, on n'aurait pas imaginé que l'héritage de Desperate Housewives soit aussi celui-là.

Cependant, le dorama Namae wo Nakushita Megami n'est pas exempt de défauts, à ce stade. La réalisation, notamment, pose problème : on sent une volonté d'essayer de sortir des poncifs du genre, de trouver un rythme et une réalisation nerveuse mais permettant aux échanges de garder leur rythme lent, mais les effets semblent plus surchargés qu'autre chose, c'est notamment visible à la toute fin du pilote où il y a lâchage sur les plans tournés dans tous les sens et les effets de filtres. Ca partait d'une bonne intention, mais après tout s'il y a bien quelque chose à retenir de Namae wo Nakushita Megami, sur la forme comme sur le fond, c'est qu'il faut se méfier des bonnes intentions. Ponctuellement, la réalisation en fait donc trop et c'est très dommage, car la plupart du temps ça reste tout de même très correct.
Et puis, il y a encore et toujours le rôle du mâle. Si on me disait que Fuji TV ne s'attend pas à ce que la série soit regardée par un seul père, je ne serais pas plus choquée que ça. Là encore, comme dans Utsukushii Rinjin, les pères sont trop loin, trop déconnectés de ce qui se passe dans la vie de leur épouse. ils sont soit des dangers potentiels, soit des gens extérieurs aux préoccupations des mères et ne comprennent rien à rien. Même si d'une certaine façon je conçois que ce soit aussi une réalité, j'aimerais que se développe une relation moins caricaturale dans les prochains épisodes, et il ya suffisamment de couples pour qu'au moins un me donne satisfaction à un moment ou à un autre. Même celui de Yuuko est à ce stade trop caricatural.

Mais je l'ai dit, Namae wo Nakushita Megami, parce qu'elle a décidé de ne pas faire de quartiers, et parce qu'elle fait preuve d'une certaine ambition, montre qu'elle a du potentiel. Je serai donc devant ce printemps, et ne saurais que trop vous conseiller d'en faire autant si vous voulez voir de gentilles maman se planter quelques poignards dans le dos.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Namae wo Nakushita Megami de SeriesLive.

14 mai 2011

Used to be everything you want

Chaque année c'est le même cirque. Le même sentiment d'invincibilité. Chaque année on se dit qu'on s'en fiche. Ou au moins, qu'on s'y intéresse un peu moins. Chaque année il y a eu tellement de découvertes qu'on se dit que ce n'est plus pareil, ce n'est plus comme à l'époque où on regardait trois ou quatre séries, toutes à la télévision, et que les annulations faisaient tout. Non, aujourd'hui on a plus de choix, on a découvert des sources intarissables de nouveautés, et on espère que la loi du nombre va relativiser tout ça.
Chaque année, les premières annulations tombent et on hausse les épaules.

Et chaque année on tombe des nues quand tout d'un coup, on découvre qu'on n'était pas immunisé contre la déception.

Ilsontose
Cette saison, contre toute attente, a vraiment été celle des comédies pour moi. L'automne a été marqué par trois comédies que j'ai suivies amoureusement chaque semaine, du moins quand elles nous faisaient l'honneur d'être diffusées régulièrement. Pour moi qui ai toujours préféré les drames et les dramédies, c'était nouveau. Mais j'avais trouvé trois séries, à la rentrée, qui m'avaient vraiment plu, pour différentes raisons pourtant.

Il y avait Raising Hope. C'était décalé, et en même temps ça me plaisait de voir une famille aussi chouette à la télévision. Raising Hope a été renouvelée il y a un bail déjà ; pour cette raison, ce post ne lui sera pas consacré, bien que ça n'enlève rien à son mérite.

Il y avait Better With You. Avec un cast épatant à l'alchimie palpable, le sitcom était peut-être traditionnel à bien des égards mais il fonctionnait parfaitement. Et en tant que nostalgique de Committed, c'était vraiment un plaisir de chaque instant de voir la radieuse Jennifer Finnigan retrouver son comparse Josh Cooke et reformer l'un des duos les plus doux-dingues de la décennie, avec la joie supplémentaire de voir JoAnna Garcia se joindre à la fête, et Debra Jo Rupp, l'une des valeurs sûres de la comédie américaine, venir rajouter son énergie à tout cela. Qu'importaient les gags parfois convenus, les éternelles comparaisons entre les trois couples, et l'absence presque totale de character development. Better With You faisait tout simplement chaud au coeur parce qu'on s'y sentait sincèrement en famille, vraiment.

Et puis il y avait Outsourced. L'une des comédies les plus barrées de ces dernières années, et pourtant dotée d'une humilité rare, et capable de capturer ce que peu de séries savent effleurer : une joie sincère de divertir. J'ai rarement vu un cast se donner autant de plaisir à nous faire plaisir, à faire les dingues sans se prendre la tête, pour le plaisir d'être là. Je me repasse souvent la scène du cirage du couloir, parce que pour moi elle cristallise vraiment la bonne humeur pure et joviale qui ressort de cette série. Outsourced n'était pas de celles qui gagnent des Emmies à la pelle, mais elle avait un don exceptionnel, celui d'être honnête sur ses objectifs comme elle pouvait l'être sur son sujet, la différence culturelle. J'ai ressenti devant Outsourced une joie des plus sincères, que la plupart des comédies, conditionnées par des décennies d'expérience dans le rire préfabriqué, ne peuvent fournir (et Better With You que j'ai pourtant aimée en faisait partie, qui comme tant de séries humoristiques de ces dernières années n'a jamais su dépasser son cahier des charges). Dans Outsourced, je (re)trouvais le plaisir de rire des choses simples, l'envie de simplement profiter de la vie comme de grands enfants, la volonté de rire autour de sujets qui dans d'autres contexte crispent. J'ai eu l'impression d'assister pour la première fois à une comédie américaine capable de recréer l'innocence qu'on trouve dans tant de séries orientales, comme si elle avait pu s'affranchir totalement des codes blasés de la comédie qu'on a si souvent vus, et qu'on verra encore. Je ne m'intéressais pas aux axes romantiques, mais je dois aussi reconnaître qu'en plus, la série avait un don assez exceptionnel pour nous rappeler certaines comédies romantiques asiatiques. C'était simple, et pourtant la série offrait beaucoup, dans des performances individuelles et de groupe souvent ébouriffantes de rythme et d'énergie, où le seul acteur un peu moins drôle que les autres finissait toujours par être emporté par le tourbillon pour donner de bonnes scènes.

Je me suis fait deux mini-intégrales d'Outsourced en cours de saison, une pendant la trève hivernale et l'autre fin mars, et j'en aurais dévoré encore pendant de nombreuses autres saisons avec le plus grand plaisir.

UsedtobeBetter
Mais ce ne sera pas possible. Et je suis fâchée, peut-être même vraiment en colère, et j'ai envie de tout plaquer et je me demande ce que je vais bien pouvoir regarder à la télévision l'an prochain, et soyons honnêtes, c'est comme ça depuis quelques années, la plupart des séries que j'aime ne durent qu'une ou deux saisons, et chaque année il y a cette sensation de tout recommencer, en sachant qu'on en est encore à faire le deuil de séries qu'on a sincèrement aimées, mais qu'il faut essayer de donner une chance équitable aux nouveautés.

On croit qu'on va être stoïque. Et puis on se met à verser une petite larme et on admet qu'une fois de plus, on n'est rien d'autre qu'une petite fille à qui on vient de crever le ballon de baudruche.

Mais vous savez quoi ? Dans quelques mois, il en viendra d'autres, et quoi que j'en dise ce soir sous le coup de la déception, je finirai par trouver une autre série qui me tienne pendant toute une saison, et je serai encore triste quand elle sera annulée. C'est idiot, hein. Mais on continue. Parce que si on ne voulait pas aussi prendre ce risque de s'attacher en dépit des annulations... on serait des cinéphiles, je suppose ? Et puis, peut-être aussi qu'on le cherche un peu, ce sentiment désolant de vide quand viennent les annulations ; ça nous permet de vérifier qu'on s'était attachés.

Alors, je vais finir ce post comme certains épisodes se finissent.

Annulees

13 mai 2011

Guide de survie à l'usage du téléphage aventureux

Ami téléphage, tu es perdu. Nan mais je le sens bien, tu peux me le dire à moi. Tu es perdu parce que tu voudrais bien mais enfin quand même des fois tu peux point. C'est un sentiment que tout téléphage a connu à un moment donné, que ce soit parce qu'il est éperdument tombé sous le charme d'une série impossible à trouver en cagoule ni DVD, parce que son coup de coeur du moment s'est fait annuler, ou encore parce que la CW est toujours à l'antenne. D'ailleurs, parfois, ce sentiment s'accompagne d'un profond désespoir. Et c'est normal.

Ami téléphage, tu viens me lire tous les vendredis et tu ne sais toujours pas comment diable on peut voir la moitié des séries dont je te parle. Et des fois, on va être honnêtes, tu te demandes si je les invente pas un peu, quand même, ces titres pas possibles. Heureusement que j'ai pris l'habitude de mettre des photos parce que franchement c'est à se demander.
Ami téléphage, tu es bien tombé. Aujourd'hui, mon projet de post est tombé à l'eau devant le génie qu'a déployé Livia à mieux parler du pilote de Borgen que je ne le ferai jamais, et de fait, j'ai un peu de temps pour t'apprendre deux ou trois combines.

Et pendant que j'y pense, ami téléphage, tu devrais sans doute mettre cette page dans tes favoris, ou t'en faire tatouer l'url quelque part. Je dis ça, c'est pour ton bien.

Alors comme ça, ami téléphage, on veut cagouler des séries qui ont 1% de chances de passer un jour sur nos chaînes françaises ? Je ne te jetterai pas la pierre. Je dirais même que si yen a plusieurs des comme toi, et surtout, qu'après tu en parles autour de toi, eh bah ça fait du buzz et les séries finissent par arriver en France. Enfin, on est en droit d'espérer que ça finisse comme dans un joli conte de fées téléphagique, disons.
Alors voilà quelques combines pour réussir à cagouler sans trop de problèmes à peu près n'importe quelle série de la planète sauf en Afrique du Sud partant du principe que pour ce qui est anglophone, normalement, tu maîtrises les bases.

1 - Il te faut un titre

Déjà. Ami téléphage aventureux, ce que tu veux faire c'est très bien, mais c'est comme se lancer dans une expédition sur l'Anapurna : tout ça c'est bien gentil mais tu n'y vas pas les mains dans les poches après avoir été acheter ta baguette de pain, sur un coup de tête. Non, une aventure, ça se prépare un minimum. Que Google ou autre soit ton ami, il y a très peu de chance pour qu'il t'aime au point de te dégoter une série philippine simplement parce que tu as tapé "série philippine téléchargement". Evidemment ya des exceptions mais si tu commences à compter sur les exceptions, t'es pas rendu, mon pauvre ami téléphage.

Parce que, comme tu t'en doutes, ami téléphage, quand tu cherches une série dans une autre langue, bah faut pratiquer cette autre langue. Ca peut paraitre évident mais ça ne l'est pas pour tout le monde ! Alors comme ça, c'est clair.

Donc pour avoir des pistes, une idée comme une autre c'est d'aller du côté de Séries du Monde (oui nan mais je vais pas t'orienter sur la concurrence, en plus tu vas voir pourquoi), et d'aller y grapiller des titres qui tentent. Ce qu'il y a de bien sur Séries du Monde, comparé à pas mal de sites de la concurrence, c'est que les fiches y sont faites avec amuuuuur, que quelqu'un de bien intentionné à ton égard, ami téléphage, y a écrit des résumés et des synopsis et des machins, et que souvent, ya des news. C'est un peu le but du machin je te l'accorde. Mais donc plutôt que de miser sur la gueule du titre, tu peux essayer de voir de quoi que ça cause. Ce qui est pas mal quand on est aventureux mais pas trop, si tu veux.

Mais quand même, ce qui reste vital, c'est qu'outre un titre à peu près prononçable (nan mais j'ai dit à peu près, quoi... pis bon un jour je te ferai un cour sur la prononciation de quelques titres dans le monde, c'est toujours fun), tu as aussi systématiquement le titre original (à l'exception de quelques séries en hindi où là, vraiment, je sèche, sauf si quelqu'un m'apprend comment on fait un copier/coller d'un texte à partir d'une image), et que c'est de CE titre-là dont tu as en réalité besoin, ami téléphage, si tu te cherches une cagoule.

Donc il te faut un titre. Vas-y, pioches-en un, tu feras le test en même temps. Nan celui d'à côté si ça te fait rien, celui-là ça va être trop coton. Voilà, parfait. Ah super en plus, j'ai adoré le pilote. Donc ami téléphage, on passe à la suite...

2 - Il te faut des mots-clé

Alors pardon mais là, ami téléphage aventureux, ce que je te donne, c'est juste un peu les clés du royaume. Une fois que tu as ça, je deviens inutile. C'est dire à quel point je garde pas jalousement mes secrets de fabrication.

Donc pour pouvoir aller à la pêche à la cagoule, il te faut d'une part le titre de la série... et de quoi faire le tri dans les trois millions de résultats qui en découlent quand tu le passes dans un moteur de recherche, oui même avec des guillemets pour faire ça proprement. Ya une technique, qui vaut ce qu'elle vaut, et qui consiste à simplement indiquer 1x01 ou s01e01 derrière ton titre et à prier très fort. Des fois ça marche. Des fois on a un virus. Testé et désapprouvé.

Alors en complément de cette option, voici les clés du royaume. Le tableau ci-dessous, qui n'est certes pas exhaustif m'enfin tu vas ptet arrêter de te plaindre quand je te file des trucs gratos, te permet de mettre derrière le titre de la série les mots qui vont faire des merveilles.

Pays Episode Saison Série
Espagne Capitulo Temporada Serie
Allemagne Folge
(pluriel : Folgen)
Staffel
(pluriel : Staffeln)
Serie
(pluriel : Serien)
Italie Episodo
(pluriel : episodi)
Stagione
(pluriel : stagioni)
Serie
Danemark Afsnit Sæson TV-serie
Suède Avsnitt Saesong TV-serie
Japon Kai
Season
シー ズン
Dorama
ドラマ
Corée Episode
에피소드
Season
시즌
Deurama
드라마
Turquie Bölüm Sezon Dizi
Russie Эпизод Сезон Сериал
Serbie Epizoda Sezona TV Serija
Grèce Επεισόδιο Περίοδοι Σειρά

Bon, vu l'ampleur des communautés anglophones voire francophones pour les séries asiatiques, il y a des termes dont tu ne te serviras pas tous les matins, ami téléphage, m'enfin, ça peut pas nuire de s'éduquer un peu, quoi.

A partir de là tu peux décider de lire la fin de ce post, ou disparaitre dans les méandres d'internet et ne plus jamais revenir me voir, considérant que je n'ai plus rien à t'apporter, ami téléphage. C'est un peu dommage pour nous deux mais c'est ton droit le plus strict.
Quelque part j'ai fait ce que je pouvais pour te faire grandir, comme un petit oiseau que j'aurais couvé avant de le voir s'envoler au-delà du nid téléphagique... Allez, bonne chance !
Nan attends, reste quand même un peu, tu prendras bien un dernier ver ?

3 - Il te faut des repères

Parce que des fois le grand internet ça va bien non mais, il reste quand même quelques astuces pour trouver des cagoules. Et puisque pour ça, rien ne remplace le bouche à oreille, je me suis dit que j'allais quand même t'en dire un mot, ami téléphagique. Amène tes esgourdes.

Ainsi donc, côté cagoulage direct, pour les séries espagnoles (et même quelques autres séries en Espagnol, mais venues d'Amérique du Sud), tu peux compter sur l'incontournable SeriesYonkis. Du jour où je l'ai trouvé je l'ai plus jamais lâché, celui-là. En Allemagne, mais par contre c'est moins facile d'y trouver des trucs épatants parce que la navigation est aussi pourrie qu'une chanson de Lady Gaga, il y a Serienjunkies (pas celui-là, un autre). Alors tu feras juste attention, primo ya des postérieurs pour payer l'hébergement, et deuzio ya des mots de passe, hein. Mais si t'es débrouillard tu peux même y dégoter des séries islandaises (merci Wax d'ailleurs) ; le pilote était pas trop mal puisqu'on en parle. Pour les séries israéliennes, ya un blog pas mal si on sait ce qu'on cherche, qui s'appelle (ah alors attention, le nom est trompeur) World Release. J'y ai dégoté le pilote de Pilpelim Zehubim, on en reparlera.

Pis du côté des trackers, pour l'Asie ya évidemment l'incontournable d-addicts, pour l'Irlande même si ya pas grand'chose en séries, c'est pas mal de glisser un oeil du côté de irishbitz, c'est là que j'avais dégoté Love/Hate dont on parlera sur SeriesLive dans quelques heures, et pis tu vas pas me croire mais tout simplement, dans la baie des pirates, ya plein de séries scandinaves.

Alors après, oui, c'est sans sous-titres, hein, mais bon, j'ai jamais prétendu avoir la science infuse. Je te trouve hyper exigeant, ami téléphage, pour quelqu'un à qui je viens de remettre les clés du royaume. Eh bah je te voyais pas comme ça, en fait.

Bon si tu veux du sous-titres, ya des séries d'un peu partout en streaming (une fois n'est pas coutume) sur Viki, tu peux même trier par pays et tu verras qu'en fait yen a quand même beaucoup d'asiatiques, une belle panoplie de séries philippines... mais pas seulement (tu pourras par exemple mater des épisodes de Maia Preskrasnaia Niania).

KoseligMedPeisSijeveux
Et je mets une photo et un lien de Koselig Med Peis si je veux, en plus les Gullruten c'est ce soir.

Ami téléphage, pour finir, et puisque tu es encore là, tu seras pas resté pour rien, saches que je mets aux enchères 3 invitations pour un tracker avec rien que des cagoules australiennes et néo-zélandaises.
Les modalités de jeu sont ultra-simples, tu vas voir : il faut aller sur le post de Paper Giants et faire, dans les commentaires, une critique de la série d'au moins 10 lignes (ou : mettre le lien vers une critique de la série que tu aurais rédigée sur ton propre blog, mais toujours dans la mesure où elle fait au moins 10 lignes), et à partir de là, c'est premier arrivé, premier servi. Enfin, pour les 3 premiers d'entre vous, quoi.
Date limite de participation : vendredi prochain. Pense juste à bien mentionner ton email quand tu postes ton commentaire, ce serait ballot.

En plus franchement, cagouler deux épisodes d'une mini-série autralienne, ça ne nécessite même pas d'avoir appris tout ce que je t'ai expliqué aujourd'hui. C'est cadeau, moi je dis.

12 mai 2011

Ah ben ça

Alors celles-là, je les avais pas vues venir. De toutes les séries pour lesquelles je pensais avoir des requêtes un jour... celles-ci étaient certainement les dernières. En fait elles n'auraient même pas figuré sur ma liste si j'avais eu l'idée d'écrire une liste de séries pour lesquelles un jour... vous me suivez. Nan vraiment, je suis sur l'arrière-train, là.

Des séries japonaises, coréennes... et quand il y a des requêtes sur Borgen, ou Forbrydelsen... là, oui. Je peux comprendre. Mais des séries égyptiennes et turques ? Venant de toute évidence de téléphages francophones ? Wow.

Muhtesem Yüzyil sous titres français
site pour regarder lahazat harega
deniz yildizi personnages

Donc du coup, si vous regardez des séries turques ou égyptiennes, et que vous atterrissez ici, eh bah surtout, déclarez-vous ! Laissez un mot en commentaires pour qu'on puisse essayer d'en parler un peu plus. Enfin... vous, vous m'en parlerez, et puis moi je me chargerai d'aller faire les fiches et les news et les articles et les machins. D'ailleurs si vous savez où je peux avoir des infos, aussi bien sur les séries elles-mêmes que sur leur actu, pareil hein, n'hésitez pas, laissez un ptit quelque chose.
Entre téléphages curieux, 'faut qu'on se serre les coudes.

Chais pas pourquoi je dis ça pour les séries égyptiennes et turques, d'ailleurs. C'est valable pour n'importe quel pays. Faites tourner les quelques pistes que vous avez !

DenizYildizi
Pour la peine, j'ai créé la fiche de la série Deniz Yildizi (alors comme on a un bug, bon, ya pas encore les personnages, mais ça va venir et en attendant je vous ai mis une photo).
Non, c'était pas encore fait, mais là maintenant ça y est.

Pis je prends toutes vos suggestions, en fait, pour enrichir la base de données Séries du Monde de SeriesLive avec des fictions du Moyen-Orient.

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8 mai 2011

Plus loin que la nuit et le jour

Cet aprem, flânant dans les méandres d'adsltv, j'ai pu voir un épisode (incomplet : je suis arrivée vers le milieu) de Lahazat Harega, la série égyptienne mentionnée récemment sur SeriesLive. Niveau dialogues je n'ai évidemment rien compris, mais niveau production c'était décent. La grosse différence entre Lahazat Harega et Urgences, en gros, c'est le rythme. Et un peu le fait qu'on n'y voit pas de sang (mais je le répète, ce n'était que la deuxième moitié de l'épisode, la patiente du jour était déjà allongée sous perf quand je suis arrivée). Et puis, c'est un peu plus bavard, mais pas au point de tomber dans le soapesque Grey's Anatomy. Nan ça avait l'air pas mal. Je veux pas vous spoiler, mais à la fin, la patiente est morte. Ca s'est fait sans grande démonstration de sang ou de machin mais ça m'a un peu choquée parce que tout d'un coup, vlan, le médecin arrête de réanimer et rabat le drap sur le visage de la patiente juste devant son gamin de 5 ou 6 ans, c'était un peu dur comme scène. Mais j'ai pas vu une goutte de sang.
Bon, c'était le follow-up du jour.

Ah, si, après ça Dubai TV diffusait Deniz Yildizi, un genre de primetime soap turc doublé en arabe, pas franchement génial. C'étaient surtout des histoires d'étudiants à l'université : deux filles qui sortent et qui reviennent malades (l'une est revenue avec un piercing, mais je sais pas si c'est ça qui les avait rendues malades), une autre qui réalise qu'un gars aux beaux yeux bleus craque pour elle mais se laisse draguer par le "méchant"... rien d'affolant, vraiment. J'ai pas été jusqu'au bout de l'épisode en dépit de ma soif de découverte, c'est vous dire.
Enfin bon, je me suis dit que j'allais jamais en faire un post à part entière, alors voilà.

Ce qui me fait penser que, pour l'instant, je commence à dégoter des pistes pour ficher des séries turques, mais point encore de news à l'horizon. Je renouvelle mon appel : si vous connaissez des pistes, faut vraiment pas hésiter à me donner des liens. C'est pas juste pour Séries du Monde, d'ailleurs, c'est aussi parce que je voudrais vraiment en savoir plus.

Pour revenir à notre sujet, voici comme chaque dimanche le récapitulatif de ce qui s'est passé cette semaine dans le monde...

Lundi DonganMinyeo_MEA Ce soir en Corée : jeunesse éternelle
KBS donne le coup d'envoi des nombreuses nouveautés sud-coréennes de ce mois de mai.
Mardi DerletzteBulle_MEA Audiences allemandes : pourquoi Sat.1 renouvelle son lundi soir
La soirée du lundi fait le bonheur de Sat.1, alors pourquoi s'arrêter là ?

AshitanoHikariwoTsukame_MEA Une deuxième saison pour Asu no Hikari wo Tsukame
La série va cependant changer de personnage principal.
Mercredi ChoegouiSarang_MEA Ce soir en Corée : amour et feux de la rampe
Le showbiz et l'amour font-ils bon ménage ?

World En bref : l'actu des télés du monde
Que s'est-il passé sur les petits écrans de la planète ? Comme chaque mercredi, un petit tour d'horizon.
Jeudi BuenAgente_MEA Ce soir en Espagne : le prestige de l'uniforme prend un coup
La chaîne numérique laSexta propose une nouvelle comédie ce soir...

Cellen_MEA SBS TV dit non aux terroristes
Après trois ans de développement, le groupe SBS TV vient de donner son dernier mot sur le sort de Cellen.
Vendredi MarumonoOkite_MEA Audiences japonaises : coup dur
Offrez une semaine de congés aux spectateurs japonais, et c'est la catastrophe.
Samedi ABC1 ABC prépare une série de science-fiction pour enfants
La chaîne publique vient d'obtenir une aide pour le financement de ce projet.

JiMinYoon_1 Deux actrices rejoignent Musa Baek Dong Soo
Qui seront les ravissants minois qui pareront la prochaine série historique de SBS ?
Dimanche AlmostHeroes_MEA Showcase prépare un été sous le signe de l'humour
Les rediffusions en été ? Showcase laisse ça à la concurrence !

Le compteur kilométrique de cette semaine nous indique que nous avons visité la Corée du Sud, bon, classique, le Japon, bon, normal, l'Australie et le Canada, bien, la routine, le Danemark, c'est bien, toujours sympa, et... oh ! Mais qu'est-ce ? L'Allemagne ? Eh bien, demandez, et vous serez servis.

Bon, c'est donc vrai que, encouragée par vos retours ici (et ailleurs), j'ai réussi à trouver des infos en allemand, mais je suis pour l'instant un peu limitée en sources : la plupart des sites allemands sur les séries que je trouve parlent essentiellement des séries américaines (en Allemagne ou non), et/ou d'émissions de divertissement, mais assez peu de séries locales. Par exemple, ce n'est sur aucun de ces sites que j'ai découvert l'existence ce samedi d'une série... dont la 2e saison s'achèvera la semaine prochaine, vous parlez d'une tuile ! Ca s'appelle Flemming et c'est ouvertement inspiré de Lie to Me... Considérez-vous aussi instruits à ce sujet que je le suis. En tous cas pour le moment je tâtonne encore, mais je continue de chercher.

Si vous avez d'autres envies, et si vous avez envie de faire de cette rubrique quelque chose qui vous plait, n'hésitez pas à réagir sur les destinations, la formule des news, etc...
Par exemple, en ce mois de mai, nouveautés obligent, nous verrons de nombreuses news "Ce soir", comme les deux sud-coréennes de cette semaine. Ces news vous plaisent-elles en l'état ? Verriez-vous quelque chose de moins rédigé, de plus illustré, de...? A vous de me dire, l'idée de cette rubrique, c'est de vous donner envie d'être curieux avant tout !

Et je voudrais pas teaser, mais demain, sur SeriesLive... on va parler espagnol.

7 mai 2011

La montagne qui accouche d'une souris

Umareru
ASSEZ !!! Assez, c'est plus que je ne peux en supporter ! Arrêtez tout, c'est plus possible.
La musique niaise à longueur d'épisode, les dialogues creux, l'interprétation sommaire... pitié, pitié, pitié, il faut arrêter.
Umareru. (oui, le point est compris dans le prix) est vraiment le genre de dorama dramatique qui donne mauvaise réputation aux dorama. C'est mal écrit, mal réalisé, mal interprété, mal tout. C'est juste MAL. Vilain, vilain dorama.

Pourtant, sur le papier, ça pouvait être intéressant. Umareru. était supposé raconter l'histoire d'une femme d'âge mûr, 51 ans pour être précise, qui tombe enceinte, et des répercussions de cette grossesse tardive sur ses (nombreux) enfants, et notamment sa fille aînée. Ça aurait pu être touchant, peut-être même intelligent...
Mais vous êtes fous ?! SURTOUT PAS ! Et puis quoi encore, en faire une série avec un vrai regard sur la société ?

Et pourtant, il y a des thèmes intéressants dans ce pilote. L'un des enfants découvre qu'il a été adopté. La meilleure amie de notre maman tente désespérément d'avoir un enfant et passe par la FIV (comme par hasaaaaard !). Il est même mentionné qu'au Japon, statistiquement, une femme sur six a recours à un avortement. Il y a carrément tout un passage où Maki Horikita récite un joli cours avec PowerPoint à l'appui (si !) sur la grossesse des femmes de plus de 35 ans, car, devinez quoi, on l'a chargée d'écrire sur le sujet avant même qu'elle ne sache que sa mère est enceinte, et où on apprend plein de choses, comme par exemple qu'une Japonaise sur cinq aura un enfant après 35 ans.

Umareru_PPT
Si ce n'était pas aussi téléphoné, tout ça pourrait être intéressant et parler de la parentalité de façons diverses et variées, mais c'est là que s'allume un voyant dans le bureau de la production... DANGER ! DANGER ! C'est le voyant qui s'allume quand on tient un sujet intéressant. DANGER ! DANGER ! Surtout, ne pas le traiter avec les égards qui lui sont dus.

Umareru. est donc aussi scolaire que possible. Passablement chiant. Franchement assomant. Et s'il y a quoi que ce soit qui risque de donner de l'espoir à un moment, cet embryon de potentiel est immédiatement exécuté sans sommation, dans des souffrances scénaristiques atroces.

Eh bah ! Ca me fait une série de moins à suivre au printemps. Et puis, ne soyons pas défaitistes. Au moins on aura appris deux-trois trucs intéressants, probablement copiés depuis les éléments de langage de l'institut de gynécologie et d'obstétrique japonais pour être collés directement dans le scénario, comme par exemple qu'en 1992, l'âge auquel la grossesse est considérée tardive a été passé de 30 à 35 ans (vous pensez que depuis les mentalités ont évolué ? Permettez que je vous présente Kumi Kouda). Ya plein de chiffres partout, dans ce pilote, de toute façon, parce que grosso-modo le scénario est écrit avec Wikipedia. C'est un véritable cours magistral sur la natalité nippone. On se sent tous beaucoup plus intelligents, non ?
...Non ?
Madonna Verde, tous nos espoirs se tournent vers toi à présent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Umareru. de SeriesLive.

6 mai 2011

Aleksandra, marquise des anges

Bientôt trois semaines d'existence pour la rubrique Séries du Monde, et les choses prennent leur rythme. Comprenez que je commence à avoir le rythme. Mettre à jour les grilles, les audiences, faire des news, ajouter des fiches... je trouve un cycle pour chaque chose.
Du coup, je peux aller chercher dans ma liste les séries qu'il me reste à ficher, et cette liste fait plusieurs pages d'un cahier. Progressivement, je peux prendre le temps de les cocher... et me voilà à ficher, chose rare, une série turque qui a démarré au début de l'année, et que j'ai dénichée sur les bons conseils du Wikipedia anglophone, pourtant avare d'ordinaire en séries récentes du Moyen-Orient.

Cette série, c'est Muhtesem Yüzyil, et en faisant la fiche, je me suis demandé ce qui m'empêchait d'aller cagouler l'épisode et y jeter un oeil. Je ne comprends pas que ce ne soit toujours pas un réflexe. Alors me voilà, au beau milieu de la nuit, en train de parcourir les sites turcs (il y a une première à tout) pour trouver le fichier de mes rêves, et vous savez quoi, ce n'était même pas vraiment difficile à trouver, ce qui devrait me servir de leçon.
Après la douloureuse expérience d'Ayrilik cet été, ça faisait vraiment du bien de regarder Muhtesem Yüzyil. J'avais besoin d'être réconciliée, en fait, avec les fictions de ce pays.

MuhtesemYuzyil
Pas vraiment une fresque historique, Muhtesem Yüzyil, mais ça m'arrangeait parce que j'ai regardé sans sous-titres (mais où sont les sous-titres des séries du Moyen-Orient ? Je cherche encore). Ne comprenant que les passages en russe (enfin non, ptet pas du russe, mais en tous cas c'était assez proche pour que je pige un peu les dialogues), j'ai été ravie d'assister à ce qui m'a semblé être la version turque des Tudors. Oui messieurs-dames, no less.

Un beau jour de 1520, Süleyman apprend qu'il vient d'hériter de la couronne de l'Empire Ottoman. Il a 26 ans (d'accord, il en fait 40, mais officiellement il en a 26) et il devient l'homme le plus puissant de la région à son époque. Ceci fait il va donc s'installer au palais impérial avec sa mère et toute sa suite (dont son meilleur ami qui deviendra son Grand Vizir), et en profite pour faire venir sa concubine Mahidevran et leur fils. Tout cela est charmant. Mais il y a un "mais".
Car le jour-même du couronnement de Süleyman Ier, un navire rempli d'esclaves débarque, avec à son bord, une sublime créature du nom d'Aleksandra, une chrétienne dont les parents ainsi que le mari et la fille ont été méchamment trucidés avant qu'elle ne soit enlevée, non sans une certaine idée derrière la tête... Car, étant sublime, elle est immédiatement sélectionnée pour faire partie du harem de notre Empereur.

MuhtesemYuzyil_Tricheuse
Eh oui, c'est un malin, notre Empereur. Loin de se faire chier comme Henry (un contemporain, d'ailleurs) à révolutionner l'Etat pour pouvoir divorcer, il a tout simplement un harem. Certes l'idée n'est pas de lui et s'explique culturellement, mais c'est ce qui va largement lui simplifier l'existence.
Manque de chance, Mahidevran est d'une sensibilité plus occidentale, dirons-nous. Et elle pensait qu'avoir engendré un rejeton (de sexe masculin, qui plus est) allait lui garantir l'accession au trône. C'est sans compter sur Aleksandra qui, après avoir joué les rebelles pendant une saine période de temps, est résolue à s'approcher de l'Empereur. Mettant ses nombreux atouts en avant (moi-même, je n'ai pas été insensible à la crinière rousse et aux grands yeux verts), elle est prête à tout pour devenir l'épouse de l'Empereur, chose pourtant impensable pour une esclave.

En entrant plutôt dans la couche de l'Empereur Süleyman Ier que dans son bureau, Muhtesem Yüzyil affiche donc sa proximité avec les thématiques de The Tudors, auquel le spectateur occidental ne pourra pas ne pas penser. Mais la série a le bon goût (qui s'explique, là encore, probablement par sa cible) de ne pas en rajouter dans le sulfureux, sans pour autant jouer les prudes. C'est finalement plus sensuel qu'autre chose, comme résultat, notamment vers la fin du pilote quand Aleksandra fait ses premiers pas au harem avant de finalement rencontrer l'Empereur.
Il y a pourtant un peu de politique, car certains conseillers de Süleyman complottent dans leur coin, et qu'une partie, certes courte, mais intéressante, de l'intrigue, nous parle des rapports de l'Empire Ottoman avec la chrétienté (un passage que je n'ai pas compris s'est déroulé au Vatican, par exemple, d'ailleurs tourné en italien et doublé en turc, procédé intéressant).
C'est donc une histoire équilibrée qu'on a ici, ni totalement consacrée aux coucheries et complots à la cour, ni trop sérieuse comme souvent c'est ma crainte lorsqu'il s'agit de séries historiques. Les acteurs sont solides, pour ce que j'ai pu en voir ; notre Süleyman est un peu monolithique mais ça fait un peu partie de la fonction, quelque part, et puis quelque chose me dit qu'il ne restera pas longtemps insensible à Aleksandra (je triche, j'ai lu un peu plus que ce que l'épisode ne disait).

MuhtesemYuzyil_Allegeance
Côté production, si on sent bien qu'il n'y a pas les moyens de The Tudors, pour reprendre mon exemple, le résultat est TRES honnête. Costumes superbes, décors incroyables, et effets spéciaux presque irréprochables mais suffisamment rares pour ne pas entacher le résultat final... Muhtesem Yüzyil est une bonne surprise en ce qui me concerne. Si j'étais masochiste, j'irais regarder la suite, mais sans sous-titres faut rien exagérer ; cela dit, entre une certaine dose d'exotisme et des thèmes familiers parce qu'universels, j'aurais presque été tentée de poursuivre. Mais en tous cas, expérience positive à l'appui, je vais certainement continuer à fouiller par-là...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Muhtesem Yüzyil de SeriesLive.
Si parmi vous il y a des téléphages turcs qui se cachent, je refuse pas qu'on m'indique quelques autres titres.

1 mai 2011

Toujours plus loin

Deuxième semaine pour la rubrique Séries du Monde, et je vous avoue que je me suis fait peur : avec le mariage royal, toutes les télés de la planète ont semblé se taire pour vivre au rythme britannique... Dieu nous en préserve. Une semaine en tous cas plutôt calme, mais avec avec un temps fort et non des moindres sur la fin, les Logie Awards.
Et comme vous le savez, j'adore les cérémonies de récompenses étrangères, on y découvre toujours plein de trucs (j'ai pensé à dire que j'avais hâte pour les Gullruten ?).

Je vous rappelle aussi que, pour ne pas encombrer la page d'accueil de SeriesLive avec les news du monde, seules certaines d'entre elles y apparaissent. Pour voir vraiment TOUTE l'actu du monde, il est recommandé de visiter régulièrement la page d'accueil de la rubrique Séries du Monde. C'est là que ça se passe.

Eh bien justement, nous y voilà : le récap de la semaine, pour savoir ce qui s'est passé dans le monde...

Lundi SasuralSimarKa_MEA Ce soir en Inde : just dance
Colors remet un peu de légèreté dans sa case de 19h30...
Mardi ElBarco_MEA Audiences espagnoles : El Barco réussit sa sortie
Objectif atteint pour la nouvelle série d'Antena3 !

chang_wook_ji_01 SBS consacrera l'été aux arts martiaux
La chaîne sud-coréenne a en projet un biopic qui promet de l'action...
Mercredi LahazatHarega_MEA La révolution égyptienne s'invite sur le tournage de Lahazat Harega
Quand l'histoire d'une série et l'Histoire d'un pays tentent de cohabiter.

World En bref : l'actu des télés du monde
C'est un peu le journal des bonnes nouvelles, cette semaine !
Vendredi Midas_MEA Audiences coréennes : reculer pour mieux sauter
Plusieurs séries sont sur le départ, annonçant un mois de mai remuant !
Samedi JeppangwangKimTakGoo_MEA Le boulanger refait des siennes... aux Philippines !
Après avoir semé la terreur l'été dernier dans les grilles sud-coréennes, la série Jeppangwang Kim Tak Goo fait de nouveau parler d'elle aux Philippines.

Underbelly_MEA Underbelly enfin autorisée dans l'état de Victoria
Cela faisait depuis 2008 qu'une partie de l'Australie attendait de pouvoir voir la série.
Dimanche PhysiqueouChimie_MEA Antena3 prête à reprendre ses cours de Physique ou chimie
La série adolescente joue son avenir cette semaine.

Logies Logies 2011 : les résultats !
Pour connaître les gagnants des récompenses de la télévision australienne, c'est par là !

Pas peu fière du tableau de chasse de cette semaine : Inde, Espagne, Corée du Sud, Egypte, Argentine, Japon, Canada, Philippines, Australie...
A mesure que les choses progressent, des pays semblent pouvoir faire leur apparition dans les colonnes de la rubrique ; cette semaine, avec l'Egypte et les Philippines, je vous avoue que j'ai apprécié qu'on change un peu d'horizon. Mais globalement j'essaye de nous permettre d'aller un peu partout, sans compter que quatre pays semblent s'installer comme des incontournables de la semaine (à savoir le Japon, la Corée du Sud, le Canada et l'Australie). C'est bien aussi d'avoir des pays-repères, je trouve.

Cependant, si vous avez un pays que vous préférez, ou au contraire un pays qui vous rend curieux mais dont vous ne savez pas grand'chose, faites-le moi savoir ! J'intensifierai mes recherches en ce sens. Par exemple, je peux assez facilement trouver des sources pour des news sur l'Espagne, ça vous plaît ? N'hésitez pas à me dire.

30 avril 2011

N'oubliez jamais

GilmoreGirls
Il y a les dialogues rythmés, bourrés de références et pétillants. Il y a les personnages attachants et les petites situations badines autour des histoires amoureuses de chacun.
Et j'apprécie à leur juste valeur ces petits ingrédients qui forment une grande partie du charme de Gilmore Girls.

Mais soyons honnêtes une minute, voulez-vous ?

La vraie raison pour laquelle je suis fascinée par mon revisionnage de Gilmore Girls, depuis dimanche dernier, c'est la force de sa description des histoires de famille. Et moi, vous le savez, dans le fond, les histoires de famille, je ne vis que pour ça ; une fascination maladive qui a trait à ma propre histoire, comme on s'en doute.

Rory a 16 ans. Ca fait donc 16 ans que sa mère Lorelai, alors une adolescente, est tombée enceinte et s'est enfuie de la maison familiale avec son bébé sous le bras. Et si, pendant les premières années de Rory, il y a eu un silence radio forcément blessant, dont on nécessairement beaucoup souffert Emily et Richard, en tous cas et de leur propre aveu dans le pilote, les deux parties se sont vues ces dernières années pour Noël, et apparemment quelques autres fêtes. On pourrait penser qu'après tant de temps, et alors qu'ils se sont revus fréquemment ces dernières années (au moins 5 ans, puisque Emily a offert un portemanteau à Lorelai voilà 5 ans pour Noël), les membres de cette famille auraient un peu cicatrisé.

Eh bien croyez-le ou non mais pas du tout. Emily est blessée au dernier degré lorsqu'elle découvre où Lorelai et Rory vivaient après qu'elles soient parties de la maison, Richard est toujours mortifié par le déshonneur que ça a été pour sa fille de tomber enceinte à 16 ans (le contexte social huppé n'aidant pas), et Lorelai elle-même voudrait pouvoir dire sa vérité mais n'est jamais entendue.
16 ans plus tard, cette famille souffre toujours de la même plaie béante.

Naturellement il y a une part de dramatisation propre à toute fiction : Gilmore Girls a choisi de se dérouler alors que la fille a l'âge qu'avait sa mère quand elle l'a eue, pour souligner à la fois leur exceptionnelle relation et les peurs de Lorelai qui voudrait que sa fille ne fasse pas les mêmes choix qu'elle. Il est donc, sous un certain angle, plus "pratique" que ces vieilles histoires remontent à la surface maintenant. Ca s'explique narrativement.
Mais la façon dont ces souffrances s'expriment a quelque chose de très vrai.

On ne guérit jamais de ce genre de blessures. On vit avec, on les surmonte, on les accepte pour pouvoir vivre ensemble, mais jamais on n'en guérit vraiment. Et j'apprécie de Gilmore Girls qu'elle ne prétende pas le contraire, que la série n'essaye même pas de minimiser en prétendant que ça se calme, et que ce qui semblait être pour Emily et Richard une immense erreur est restée une erreur dans leur esprit, même si d'un autre côté aujourd'hui ils adorent Rory et sont prêts à tant pour elle. Ils sont ses grands parents et ne remettent pas cela en question, mais ils n'ont jamais réussi à accepter ce que Lorelai a fait. Lorelai qui n'avait que 16 ans, qui a fait des choix (peut-être les premiers, finalement) avec lesquels on a le droit de ne pas être d'accord, qui ont beaucoup à voir avec son tempérament, mais qui ne se sont pas avérés mauvais ; la vérité c'est que je ne vois pas comment ses parents pourraient en venir à cette conclusion, ils ont trop souffert pour ça.

Il y a les dialogues rythmés, bourrés de références et pétillants. Il y a les personnages attachants et les petites situations badines autour des histoires amoureuses de chacun. Mais Gilmore Girls est aussi un drame profondément sincère sur ce que ça signifie que d'avoir une famille quand il s'est passé un grand chamboulement : on n'en guérit jamais tout-à-fait. Et la famille, on ne peut pas vivre avec, on ne peut pas vivre sans.
Allez hop, deuxième saison. Avec un peu de bol, elle me fera un peu plus qu'une semaine...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gilmore Girls de SeriesLive.

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