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ladytelephagy
9 décembre 2009

Inspiration

Sortie des flics et des médecins, la télévision américaine, ces derniers temps, c'était bien souvent des remakes de Sex & the City (avec encore moins de sexe, network oblige). Lipstick Jungle, Cashmere Mafia, In the Motherhood ou plus récemment Eastwick, on en a bouffé, de la gonzesse vieillissante en troupeau. Rares ont été les séries à s'essayer à un équivalent masculin, alors qu'ironiquement, c'est peut-être ce qui m'intéresserait le plus. A part Big Shots (qui n'a pas été aussi big qu'attendu, malgré un cast alléchant), c'était même plutôt le désert.

Heureusement, voici venu Men of a Certain Age qui, malgré un départ assez mou (générique bidon, premières scènes confondantes de banalité), parvient à mettr le doigt sur, précisément, ce qu'on peut attendre d'une série sur les malheurs de célibataires ayant passé la trentaine.

Men of a Certain Age, c'est une série à laquelle rien n'était acquis : un pitch assez fade ("c'est l'histoire de trois mecs qui ont passé la quarantaine"), la présence de Ray Romano (ou devrais-je dire, l'omniprésence), le casting assez inégal (de l'appétissant mais cabotin Scott Bakula au souvent apathique mais talentueux Andre Braugher)... sans compter qu'il était difficile de savoir si ce serait du lard ou du cochon, tant les variations entre la comédie pure et le drame sombre étaient possibles à partir de ce simple postulat de départ.

Mais de tous ces éléments un peu décourageants, ou disons, déconcertants, s'avèrent être exploités avec intelligence. A partir de son pitch classique, Men of a Certain Age s'autorise à la fois une radiographie appliquée de la mid-life crisis, un peu désemparée et impuissante, et une comédie pince sans rire avec des personnages qui parviennent lentement mais sûrement à attirer la sympathie, voire la tendresse.

Contrairement à beaucoup de séries mettant en scène un groupe d'amis, la relation entre ces hommes d'un certain âge n'apparait pas comme plaquée. Les liens sont à la fois forts et distendus (la conversation dans la voiture, au début de l'épisode, entre Joe et Owen à propos de Terry, est assez révélatrice à cet égard). Ils partagent une certaine complicité mais ne sont pas sans cesse collés les uns aux autres, comme le feraient des bonnes femmes (il suffit de reprendre les exemples cités au début de ce post, pour constater que tout ce petit monde passe en général sa vie à appeler les copines toutes les dix minutes pour raconter ses petits malheurs... tragiques portraits de femmes adultes restées bloquées dans une mentalité de lycéennes). Chacun sa merde, et on garde les potes pour les moments de détente. C'est bien les gars, j'aime ce genre de mentalité.

Arrivé à un certain point du pilote, alors qu'on a l'impression que chacun a touché le fond en matière de médiocrité (souvent professionnelle), les trois bonshommes donnent un coup de talon et nous offrent chacun une superbe scène où, finalement, ils se reprennent en main. Men of a Certain Age n'est donc pas la triste, pathétique et lamentable histoire de trois pauvres types dont les plus belles années sont derrière eux et qui sont sur le retour, mais bien trois parcours qui se réorientent comme ils peuvent, sans pied de nez magistral à la vie, mais pas sans une certaine fierté non plus. Tous les trois se laissaient aller, et tous les trois reprennent le contrôle, à leur façon. Ça ne passe pas par des miracles dans leur vie de tous les jours, juste un changement de mentalité.
Je n'ai pas encore 30 ans et je suis une fille, mais j'ai trouvé, quelque part, qu'à travers ses 3 personnages et son intrigue entre réalisme et loufoquerie, Men of a Certain Age avait la classe, et donnait, en fait, de l'inspiration.
Être un mec de plus de 40 ans ? Où est-ce qu'on signe ?
I'm changing, arranging...

MenofaCertainAge

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Men of a Certain Age de SeriesLive.

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17 novembre 2009

Veni, Vidi, Vitii

Entre mon obsession asiatique et mes journées à rallonge, j'ai tout de même fait de la place, ce dimanche, pour le pilote de V (que dans les tags, pour des raisons pratiques, je qualifierai de New Gen). Il faut dire que si à mes yeux la rentrée s'est finie il y a quelques semaines, j'attendais plus ou moins cette nouveauté. Son arrivée en novembre lui a permis, il est vrai, de ne pas être noyée dans le flot de pilotes cet automne. Elle m'a aussi demandé beaucoup plus d'efforts que pour les autres séries puisque, cette saison, je me suis juré de ne céder à l'appel d'aucun trailer, aucune news sur le contenu.

Tout ce que je savais, c'était qu'on y trouverait Morena Baccarin, plus amaigrie que jamais, et qu'il n'était pas question, hélas, de reprendre le thème de la Seconde Guerre Mondiale.

Un thème qui pour moi est l'essence-même de V, sa raison d'être. Il semblait absurde de vider la série de son sens pour la rendre plus actuelle. Rien n'est plus actuel que les problématiques liées à la résistance, la collaboration, l'holocauste. Ce sont des sujets qu'on ne devrait jamais juger être passés d'actualité. C'était même l'un des enseignements de la série originale, j'ai encore en mémoire le regard de ce vieil homme, dans le pilote, qui regardait débarquer les Visiteurs l'air de vouloir hurler "j'ai vu tout ça, je l'ai déjà vu, n'oubliez jamais". V était une série contre l'oubli, qui s'adressait à la première génération qui n'avait pas connu la Seconde Guerre Mondiale, et qui avait besoin de leçons de ce genre. V portait la marque du souvenir, pas de l'actualité. V portait aussi un passé lourd de nostalgie téléphagique, comme pour beaucoup de nous je crois, et pour moi, c'était le souvenir d'une série regardée avec ma mère, m'expliquant les références historiques, les parallèles avec l'Histoire et l'histoire, celle d'un continent et celle de ma famille. Et renier tout ça, ce me semblait être, en amont de mon visionnage, une trahison insurmontable.

Et pourtant, au fil du pilote, je dois reconnaître que la mythologie lézard s'est parfaitement accordée aux problématiques sur le terrorisme. J'ai été la première surprise de la façon dont les éléments de V se sont bien incorporés dans ceux de V (New Gen), et je me suis dit que finalement, le message de cette nouvelle série pouvait être intéressant aussi.

uniVersality

Mais à l'instar de Flash Forward, ce que je vois en potentiel reste justement purement potentiel. On se dit que ça peut donner quelque chose de bien... plus tard. Mais que pour le moment, même si on trouve que c'est probant, le pilote peine à convaincre de façon immédiate.

Il ne manquait ni Marc Singer et son faciès simiesque, ni Julie et sa belle voix toute en panache et en rigueur, ni Diana et sa permanente insolente... Ce n'était pas lié à un manque mais à une impression d'absence. Il manquait du charisme à la démonstration. La nouvelle cuvée de V n'a pas l'ambition d'utiliser la science-fiction pour ce qu'elle devrait toujours être, une métaphore. Elle cherche seulement à divertir sans fâcher les fans et sans être trop bête. Elle construit sa trame avec une certaine dextérité mais sans âme. Oui, il manque une âme à ce V.

C'est encore plus criant au deuxième épisode. En fait cet épisode semble être la seconde partie du premier, il est dans son ombre, dans son sillon, dans ses jupes, car il est toujours dans l'installation ; l'installation de problématiques et de dynamiques : avec qui s'allier et à qui s'opposer, comment lutter et comment collaborer, qui chercher et qui fuir. V se lance alors dans une démarche très proche de celle de Flash Forward, une quête héroïque, une suspicion permanente, des dissimulations. Mais le sens disparait chaque fois que la série avance dans la création de sa mythologie propre. Les intrigues se créent (le passé du lézard traitre à sa cause, l'ambivalence du fils de l'héroïne, la servilité seulement apparente du journaliste ambitieux) mais le message s'estompe au fur et à mesure. V devient une série parmi tant d'autres au lieu de briller par l'intelligence de son propos, la finesse de son analyse, la pertinence de ses comparaisons.

Ce n'est pas un renouvellement moderne qui nous est proposé, mais juste une attraction grand public autour d'une franchise connue, et tellement pratique pour décliner des intrigues conspirationnistes si désespérément en vogue sur ABC. N'est pas Battlestar Galactica qui veut.

Pourtant j'ai envie d'y croire encore un peu. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ne pas laisser monter la sauce depuis l'annonce, ferme et définitive, enfin, de ce remake. Mais force est de constater que l'attachement à la série d'origine est si fort, que j'ai envie de persister. Je le ferai. Quand j'aurai du temps pour cela. Sans me presser.
Mais je ne fonde qu'un espoir très modéré dans ce V qui dépouille le mythe. Je suis venu, j'ai vu, j'ai vicié.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche V de SeriesLive.

13 octobre 2009

Pétard mouillé

Comme on dit : vaut mieux tard que jamais. Mais il était tout de même grand temps pour moi de me motiver à regarder Three Rivers, l'un des derniers pilotes de l'automne qui me soit encore inédit. Mais pour annoncer sans détour la couleur, je dirai qu'il ne nous reste plus qu'à prier pour la midseason...
On savait que la rentrée 2009-2010 serait, notamment, placée sous le signe de la médecine. Ascendant ennui mortel, j'ai envie de dire. C'est comme si tout le monde s'était massivement engouffré dans ce créneau, mais sans avoir la plus petite idée de ce qu'ils pourraient bien y faire. Après des flots d'infirmières, quelques gouttes de psychiatrie cet été et un jet de secourisme, nous voilà donc, avec, entre les mains, un Three Rivers dont on aimerait penser du bien, mais qui s'échappe par filets entre nos doigts, quoi qu'on fasse.

Three Rivers a en effet essayé de se démarquer de la concurrence (et d'Urgences) par son univers coloré, d'abord, mais aussi par la spécialité choisie et, pour finir, par le choix de présenter l'hôpital sous un angle high tech, voire futuriste (soyons clairs, pas un de nous ne pourrait trouver un tel endroit où se faire soigner).
Jolie tentative.
Mais non.
Car à chacune de ces petites innovations (ou en tous cas, visiblement voulues telles), il y a un massif "mais" à opposer.

ThreeRivers_2

Peindre quelques murs et le sol en rouge brique et rajouter des poutres au milieu des couloirs de verre (désormais incontournables en milieu hospitalier, bonjour l'intimité !), ça ne suffit pas pour afficher un vrai parti-pris esthétique. Désolée, mais n'insistez pas. Pour autant que je tire mon chapeau au chef décorateur de Three Rivers, ce n'est pas à lui de faire tout le boulot. Or, la réalisation est d'une épuisante banalité, voire même mauvaise sur certains points comme les transitions, laides et grossières. Donc, non.

ThreeRivers_1

De même, Three Rivers part du principe qu'on va suivre uniquement un service de transplantation. En tous cas c'est comme ça qu'on nous l'a vendue ! Et en fait pourquoi pas ? Sauf que le pilote nous offre... UN seul patient initialement venu pour une transplantation (et comme il est amené à servir de fil rouge pour tout ou partie de la saison, il n'est donc même pas transplanté pour le moment). Les deux autres cas sont un homme qui vient pour des sutures (juré ! des sutures !) et dont, heureusement, l'épouse fait un malaise cardiaque nécessitant une transplantation, un sacré bol que son mari soit venu se faire raccommoder ici. Enfin, un jeune garçon est amené parce qu'il crache du sang, mais partira sans la moindre transplantation, manquant de peu un diagnostic strictement psychiatrique (mais en sera quand même quitte en bout de course pour une petite chirurgie, histoire de marquer le coup). C'est un peu du gâchis, quand même, que de piétiner dés le pilote le concept sur lequel on a bâti sa série. Ce serait à la rigueur excusable plus tard dans la série, chaque saison ayant toujours un minimum d'un ou deux épisodes plus faibles, mais dés le pilote, ce n'est rien d'autre qu'un aveu d'échec.

ThreeRivers_3

Enfin, au chapitre de la technologie, si son apparition surprend au premier abord, il faut bien admettre qu'elle donne un aspect futuriste à Three Rivers mais, malheureusement, cela reste purement cosmétique. Des écrans tactiles, c'est bien, inventer la chirurgie de demain, ce serait autrement plus courageux. Tant qu'à être irréaliste, autant y aller carrément.

Mais en dépit de tout ce que je viens de citer, et qui constitue déjà, mon Dieu, un lourd dossier à charge contre Three Rivers, le plus dommagbeable, le plus regrettable, et certainement l'argument le plus insurmontable, c'est le manque d'âme.

ThreeRivers_4

Les personnages principaux n'interagissent quasiment pas entre eux, et quand ils le font, c'est sans conviction et uniquement par tandem. Les deux seconds rôles ensemble. La directrice et sa pupille. Le beau médecin et l'infirmière. Les relations sont d'une telle froideur que chacun fait son numéro dans son coin sans jamais s'occuper de ce que font les autres, à l'instar du Dr Jablonski qui, une fois son cas discuté, quitte la réunion de service sans chercher à écouter ce qui se passe chez ses collègues, alors que ça reste tout de même l'intérêt de telles réunions.

ThreeRivers_5

Cela aurait pu être un choix, de dire qu'un hôpital n'est pas toujours une cour de récré à la Grey's Anatomy où tout le monde copine et/ou couche ensemble. Ou bien la version noble : trop préoccupés par les patients, les médecins se comportent en autistes avec leur entourage professionnel. Ou encore : il y a de la compétition, des jalousies... Mais non, rien de tout ça. C'est simplement que le cast pléthorique n'est absolument pas celui d'un ensemble show. Ces gens-là ne travaillent pas ensemble, ils travaillent au même endroit, c'est tout. La présence de chaque personnage n'est qu'un prétexte pour mettre en scène plusieurs cas histoire d'employer la structure habituelle propre à ne pas lasser le spectateur, ou en tous cas pas trop vite.

Par voie de conséquence, les personnages de Three Rivers ne dégagent pas la moindre sympathie. Ils sont comme leur hôpital : peut-être à la pointe de la médecine, mais certainement pas humains. On ne s'imagine pas rester en leur compagnie. Pire, la compassion ou l'inquiétude qu'ils semblent manifester envers les patients (pas leurs patients, puisqu'on a un petit blondinet qui s'agite avec l'énergie du désespoir pour une femme enceinte qu'il n'a jamais vue) semblent feintes, presque hypocrites. Il faut dire aussi que le cast, n'ayant pas grand'chose à se mettre sous la dent, ne donne que le strict minimum. Un gâchis pour un ou deux d'entre eux, d'ailleurs.

Bref, le travail effectué sur Three Rivers est partagé entre envie de se démarquer et incapacité marquée à le faire. Aseptisé mais plein d'intentions, Three Rivers est avant tout... un coup d'épée dans l'eau. Une de ces séries médicales qu'on va ranger vite fait sur l'étagère, avec les autres. Celles qui ont échoué.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Three Rivers de SeriesLive.

4 octobre 2009

I knew it !

J'avais quelques appréhensions quant à Flash Forward. De toutes les séries que je n'attendais pas spécialement en cette rentrée, c'était certainement celle que j'attendais le plus, en fait.
Et soyons honnêtes, la raison principale était la suivante :

Idhitit
I'd hit it...

La raison n'est pas aussi crapuleuse que la capture le laisse penser, c'est le regard de Joseph Fiennes qui m'avait conquise à l'époque de Pretty Handsome. Mais la conclusion était la même et me voilà, un dimanche midi, une fourchette dans une main, un couteau à steak dans l'autre, prête à déguster du Joseph Fiennes. Un peu tremblante, parce que j'espère que la cuisson est à mon goût.

Fidèle à mon habitude, je n'ai pas lu (pour le moment) les reviews d'autres téléphages sur la série. Mais je suis prête à parier que tout le monde a déjà largement commenté la paternité évidente, dés les premières images, avec Lost. L'atmosphère post-apocalyptique, les cris de douleurs, le héros qui court parmi les décombres et tente d'aider son prochain... sans parler du flashback, devenu un incontournable du genre (quand on a une intro un peu convenue, rien de tel que de s'amuser avec la chronologie de l'épisode, ça fait cache-misère). Et arrivée là, je pense que j'en avais un peu lourd sur l'estomac tant la redite était frappante. D'un autre côté, je t'échange Joseph Fiennes contre Matthew Fox anytime. Mais ça faisait un peu léger dans la colonne des bons côtés.

Mais petit-à-petit, le pilote se détend un peu. Oh, c'est sûr que Joseph au ralenti dans les rues de L.A., ça m'a plus que fait tiquer, mais vous me connaissez, j'ai rapidement surmonté ce type d'inconvénients quand j'ai vu la désolation un peu partout en ville... j'étais encore bloquée sur la comparaison avec Lost, mais c'était pas grave. Je n'arrêtais pas de me répéter : "attention lady, c'est comme ça que ça a commencé avec Lost, et tu as vu comment ça a fini, ne t'emballe pas !". Mais bien que sachant que Lost m'a fait effet une dizaine d'épisodes, grand max, je ne pouvais m'empêcher de trouver tout ça de bonne augure.

Et puis, de temps à autres, il y avait une scène un peu plus fine que les autres, notamment autour du médecin suicidaire Bryce, dont le flash forward est traité très différemment des autres. Tandis que pour Mark ou Olivia, le flash forward est une source d'angoisse, avec des images brouillées, rapides, faites de scènes qui se mélangent sans raison, pour Bryce, on ne connait pas le flash forward mais on a au contraire une vue calme, lente, contemplative, de son regard nouveau sur le monde après s'être réveillé. D'une façon générale j'aime la façon dont est traité le personnage de Bryce. Il y a quelque chose de quasiment poétique dans cette direction que la série n'a pas totalement snobé, et il m'a semblé que ce genre de détails donnaient une profondeur, certes réduite, mais tout de même résolument existante, à la série. Il ne s'agit pas juste de faire du mystère, pas complètement, on aborde aussi quelque chose d'un tout petit peu moins cartésien que la recherche de la vérité sur l'avenir ou sur ce qui a causé ce flash forward, et c'était très appréciable.

agift
A gift

Sans éviter quelques clichés par ailleurs, mais avec une volonté nette de bien faire son boulot, Flash Forward oscille ainsi entre action, émotion un peu facile, mystère, et une pointe de mysticisme, qu'on retrouve dans l'esthétique recherchée de la série. On peut trouver qu'à un moment il faut lâcher l'outil "lens flare", mais ça reste quand même du beau boulot, avec un travail sur les lumières et les couleurs qui dépasse le cadre de ce que beaucoup de séries de ce genre offrent déjà. J'ajoute qu'une ou deux fois, je me suis dit que la musique aussi avait son charme, ce qui de la part de quelqu'un qui ne prête qu'assez peu attention aux musiques de background, est une sorte de compliment ultime, si vous voulez.

Il ressort de ce pilote une impression de compétence. Ceux qui sont derrière ce projet, à toutes les étapes, maîtrisent clairement l'intégralité des outils techniques, ils connaissent aussi les rouages de l'industrie, et concrètement ils me semblent avoir trouvé, au regard de ce seul pilote en tous cas, un bon compromis entre les impératifs pour une série de network, et les ingrédients pour en faire quelque chose d'un peu plus grand que le frisson du jeudi soir.

Donc vous vous doutez bien que je vais m'attaquer au second épisode sans plus trainer. Je n'ai peut-être pas encore eu de pilote coup de cœur en cette rentrée, mais Flash Forward est ce qui s'en rapproche le plus, même si à l'instar de Lost je devais plier bagages dans quelques semaines.
Et puis, il y aura toujours Joseph Fiennes...

Idhitit
I'd hit it...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Flash Forward de SeriesLive.

2 octobre 2009

Non, rien de rien...

...je n'en pense rien ! (air connu)
Vraiment, j'ai eu beau me concentrer, je n'ai rien réussi à retenir de The Middle. Un costume de superhéro, peut-être ? Et encore...

Sur le moment, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un mauvais My name is Earl (ce qui déjà rend les choses douloureusement claires sur ce que ça m'évoque), entre la narration brouillonne, les personnages bêtes à manger du foin et l'histoire pas vraiment captivante d'une mère absolument loser dans tous les domaines, mais qui tente d'en rire, j'ai failli en attraper des boutons.

Je ne sais d'ailleurs pas vraiment ce que les scénaristes eux-mêmes voudraient qu'on pense du personnage principal. C'est la nana qui, comme par hasard, doit tout mener de front, mais qui y échoue lamentablement de toutes façons, et j'imagine que ce devrait entraîner, je ne sais pas, une sorte de tendresse. Mais en même temps, elle est si loin d'essayer très fort (en témoignent les pancakes complètement congelés qu'elle donne à son fils à lécher au petit déjeuner), qu'on a du mal à vraiment se prendre d'affection pour elle. En fin de compte, c'est juste une bonne femme qui pourrait avoir tout ce dont elle rêve si elle faisait preuve d'un peu plus d'organisation et de bonne volonté, et qui n'a qu'à s'en prendre à elle-même. Du coup, la superhéroïne qui se plante, ça ne fonctionne pas vraiment.

Donc en fait, si : j'en ai bien pensé quelque chose. Mais c'est tellement pas probant qu'il vaut mieux ne rien en dire.
D'ailleurs, ma maman me l'a toujours dit : "si tu n'as rien de gentil à dire, ne dis rien du tout". Mais ce blog serait drôlement moins rempli si j'écoutais tout le temps son conseil.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Middle de SeriesLive.

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29 septembre 2009

Trop pas

Je me souviens encore de la toute première fois où j'ai vu le pilote de New York 911. Il était tard, j'habitais alors ma toute petite chambre de bonne à Paris, et quand j'étais allongée dans le lit, je pouvais changer de chaîne avec les pieds sans même chercher la télécommande. C'était petit, mais ce soir-là, ça a été grand. Terrassée par l'adrénaline de la scène dans l'escalier, j'ai compris dans l'instant que ce que je regardais, c'était une série qui allait me plaire. Et effectivement, pendant quelques temps, elle m'a plu. Tant que j'ai su ressentir l'adrénaline sans avoir l'impression qu'il n'y avait que ça à prendre. Et puis plus tard, sans regret ni nostalgie, je suis passée à autre chose. Je n'ai jamais regardé la dernière saison, et je m'en fiche un peu, sincèrement.

Trauma ? J'en attendais la même chose, soyons clairs. Donc c'était forcément mal parti. J'espérais trouver quelque chose d'émotionnellement motivant, et où je n'aurais pas trop l'impression d'être prise pour un veau. Le pilote n'a pas su me convaincre sur ce dernier point ; d'ailleurs pour un résumé précis et éclairé sur la série, c'est pas compliqué, il suffit de lire ce tweet de Pierre Langlais. Vous avez tout compris.
Concrètement, pour vous résumer le truc, Trauma, c'est à la fois du secourisme intense, et l'histoire de secouristes qui ont survécu à un accident. D'où le jeu de mot sur le titre. Ha. Ha. Ha.

Regarder cet épisode m'a ramenée à une réflexion que je me fais souvent (et encore hier soir devant Shérifs à Los Angeles... c'est pénible une insomnie qu'on ne peut pas meubler avec une bonne série), qui est que depuis quelques années, on trouve beaucoup plus rarement que dans les années 90 des séries d'action pure, et surtout, pas honteuses de n'avoir que ça à proposer. Le tort de Trauma, c'est finalement de chercher, avec sa petite mythologie misérabiliste, à se faire passer pour une série dramatique. Il aurait fallu assumer.

Pourtant, je dois admettre que je ne suis pas aussi refroidie par les personnages que d'autres de mes collègues qui ont déjà parlé de la série (je pense à freescully dont je viens de lire la critique), principalement parce que le personnage de Reuben, interprété par le très yummy Cliff Curtis, m'a semblé plus original que la plupart des salauds de télévision, plus en relief. Et que, oui bon, il est yummy, quoi. Ne nous mentons pas.
Du coup, je vous avoue que Trauma m'a surtout permis de me dire "tiens, je pense que je vais explorer la filmo de Curtis", ce qui est toujours bon à prendre, vous êtes d'accord avec moi. Faut juste que je me motive pour finir celle d'Amber Tamblyn avant mais, bon...

Cette découverte mise à part, Trauma, ce sera sans moi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Trauma de SeriesLive.

27 septembre 2009

Désespérée, mais pas au foyer

Je crois que ce sera le dernier de mes posts de découverte pour aujourd'hui. 8 pilotes en une journée... petite forme on dirait. Je ferai mieux la prochaine fois. J'arrêterai de manger, de dormir, toutes ces futilités chronophages... Je pensais d'ailleurs finir la journée de pilotes avec un peu plus de panache que ça. Mais tant pis.

Pourtant j'aime bien les avocats. Pas juste parce qu'on peut faire plein de blagues odieuses avec eux (c'est juste un bonus), mais parce que c'est probablement l'une des professions que je préfère voir à la télé. Qui dit avocats dit, dans une immense majorité des cas, qu'on va avoir droit à une série intelligente, car rares semblent être les scénaristes qui se risquent à ce genre quand ils n'ont que de l'eau entre les oreilles (genre un CV constitué uniquement de scripts pour la CW). C'est presque toujours une garantie. Presque toujours. Je me sens entre de bonnes mains quand je sais que la série va tourner autour d'un avocat, ou d'un cabinet d'avocats, ou n'importe quelle combinaison de personnages incluant des avocats. Bon d'accord, Raising the Bar a été une notable exception récemment. Mais à part ça, je suis une enthousiaste.
C'est pour ça que je pensais finir la journée dans un feu d'artifices.

Oui. Votre intuition est juste.
J'ai effectivement été déçue par The Good Wife. Probablement parce qu'il est difficile de ne pas faire de comparaison avec Canterbury's Law, et que cette série, j'ai toujours pas compris pourquoi elle n'a pas duré. Et puis d'une façon générale, parce que The Good Wife est un peu bâtarde, dans son genre.

J'entendais le concept de départ comme quelque chose de prometteur : l'épouse d'un homme politique tombé en disgrâce judiciaire et médiatique reprend le chemin du travail après avoir passé plus d'une décennie à jouer les épouses modèles. C'était intéressant, comme angle. Je me disais que le point de vue sur le monde judiciaire allait nécessairement être différent pour un tel personnage, et en toute honnêteté, je m'attendais à ce qu'il soit beaucoup plus question de l'affaire de son époux que d'un petit meurtre de rien du tout. On voit Alicia compatir avec sa cliente, mais ça ne va pas bien loin, cette affaire.

Qui plus est, l'intrigue professionnelle du pilote est un peu simpliste : en fait, tout l'enjeu pour Alicia, c'est de montrer qu'elle est meilleure que tout le monde (l'associée qu'elle remplace sur cette affaire, le petit jeune avec qui elle est mise en compétition au cabinet, le procureur vaguement obséquieux, et même la police qui a enquêté sur l'affaire). C'est merveilleux. C'est magique. Elle trouve une preuve qui n'existait pas dans le dossier, démontre des trucs que personne n'a vus avant elle, sort de son chapeau des pièces à conviction, c'est merveilleux, c'est magique. Ah je l'ai déjà dit peut-être ? Plutôt que de montrer qu'elle est brillante, que l'intellect ne vieillit pas avec les années, quelque chose comme ça... les scénaristes se sont contentés de se ranger de son côté et de lui simplifier la vie. Alors que ce serait tellement plus prestigieux si elle arrivait à tordre la logique pour faire acquitter sa cliente ! Mais non, on lui invente un dossier parfait, qui la fait forcément gagner à la fin, c'est merveilleux, c'est magique ! Je radote, je sens...

Bon, ce n'est pas la gloire côté prétoire ? Il restait encore de l'espoir sur le front de la vie privée d'Alicia. Manque de chance, mauvaise pioche sous cet angle-là également. Alors qu'on aimerait nous faire croire que la belle a fait de ses enfants sa priorité, on ne verra ces derniers qu'une poignée de secondes (personnellement je serais infoutue de dire à quoi ils ressemblent, je sais que le fils est brun mais à part ça...). Conflits à la maison ? Réduits à trois lignes de dialogues. Il faut dire que lancer la série deux ans après les faits n'aide pas, on comprend que les passions soient retombées, mais ça ne sert pas vraiment l'intrigue.

Au milieu de tout cela, Julianna Margulies est aussi glaciale que son botox le lui permet, égale à elle-même, et une fois de plus on ne lui demande rien d'autre que d'avoir l'air aussi lisse que possible, voire carrément distante. Son jeu passe bien dans une majorité de scènes où on cherche à nous faire comprendre que l'épreuve l'a endurcie, mais dans les quelques unes où on voudrait voir son côté humain, les émotions font cruellement défaut.

The Good Wife est un bon legal drama, pourtant. Évidemment que c'en est un, j'ai envie de dire ! Tous les ingrédients y sont : bonne distribution, bonne réalisation. C'est du travail soigné, ça ne fait aucun doute. Et le manque de fantaisie n'est d'ailleurs pas tellement grave, on ne demande pas de l'originalité à une telle série. On lui demande juste de créer un lien avec les spectateurs, pour pouvoir s'intéresser sincèrement à l'histoire personnelle d'Alicia, ainsi qu'à ses affaires. Mais ça ne se produit pas. Comparativement (je sais, je sais... il ne faudrait pas, mais c'est si évident), Canterbury's Law montrait bien mieux les plaies, creux et bosses de son personnage ; il ne s'agit pas de faire d'Alicia un personnage aussi borderline qu'Elizabeth, naturellement, mais au moins de lui donner un relief équivalent. Ici c'est assez fade sur ce plan et sur les autres.

Par contre il est possible que la série s'améliore avec le temps, tout n'est pas perdu. Mais si vous me demandez à moi, ce que j'en pense, je ne donne pas cher de l'avenir de cette série. Chaque année, on en voit des comme ça. Qui n'ont rien à se reprocher en définitive, si ce n'est d'avoir été un peu trop polies par les différentes étapes de production, et qui ne donnent pas l'impression d'avoir quelque chose à offrir sur le long terme. Je regarderait peut-être encore un épisode ou deux, et puis... si la série n'est pas annulée à ce moment-là, je l'annulerai juste chez moi.

PS : il faut absolument que ce générique s'épaississe, j'adore l'idée. C'est tout simple, mais j'adore la mise en images. Faut faire mieux que ça, c'est trop dommage.

TheGoodWife

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Good Wife de SeriesLive.

27 septembre 2009

Oh Baby

MERCI. Merci d'avoir abordé un sujet ultra vu et revu (la grossesse imprévue) sans qu'une fois de plus ça tombe sur des ados. J'avais l'impression que seules les ados et les épouses de pasteurs tombaient encore enceintes, ça devenait frustrant. Donc, merci à Accidentally on Purpose pour ce sujet un peu plus original que la moyenne.
Merci aussi pour le personnage de Zack, le petit jeune qui met l'héroïne en cloques, soit un vrai petit jeune. J'aimais bien Living with Fran mais le personnage du petit jeunot qui est en fait aussi mature que si l'héroïne en question s'était mise avec un mec de son âge, c'était un peu dommage, quand même. Là c'est un vrai mec de... bah, mon âge... et d'après les observations que j'ai (hélas) pu faire, oui, c'est assez réaliste. Merci encore, donc.
Et puis merci d'avoir casté Jenna Elf-... ah, non, pas merci pour ça.

Ça me le fait à chaque fois. Dés que je regarde Jenna Elfman en VO, j'ai envie de l'étrangler à mains nues. C'est un fantasme que j'ai. A mains nues. Je pourrais avoir envie de varier les plaisirs et m'imaginer la pendre avec ses cheveux blondasses, ou la faire suffoquer dans un nœud coulant réalisé avec une de ses horribles nippes, mais c'est vraiment l'étrangler à mains nues qui me vient systématiquement à l'esprit. Ça ne s'explique pas. C'est physique.

Du coup je ne me faisais pas d'illusion en abordant ce pilote, je ne pouvais pas, c'était certain, tomber sous le charme de la série. Eh bien effectivement ça ne s'est pas produit mais je dois quand même reconnaître que j'ai ri et que finalement ce n'était pas si atroce, une fois qu'on a occulté les envies de meurtre par strangulation. Il n'y a pas de quoi hurler au génie mais c'est relativement drôle (ou bien c'est le décor qui m'évoquait un peu The Drew Carey Show qui m'a rendue mieux disposée à l'égard de cet épisode ?), et je ne m'attendais pas à plus.
Avec une autre actrice, ç'aurait juste été parfait. Mais il est trop tard, Jenna Elfman a eu le rôle, et je m'en vais donc sans me retourner voir si l'herbe est plus verte ailleurs, ce n'est pas comme si les pilotes manquaient aujourd'hui.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Accidentally on Purpose de SeriesLive.

27 septembre 2009

Charmée

Je n'irai pas aussi loin que freescully qui proclamait il y a quelques jours avoir trouvé avec Eastwick son guilty pleasure de la saison (même si je ne lis pas les posts avant d'avoir moi-même vu les épisodes, je me tiens quand même au courant, faut pas croire), mais il est vrai que je perçois une nette amélioration, depuis le visionnage de Brothers ce matin, dans mon dimanche pilotovore.

Eastwick, donc. Charmante petite bourgade qui a semblé hurler "Stars Hollow" dans mon oreille pendant tout l'épisode, mais qu'importe. Une petite série qui à l'instar de son décor, se montre suffisamment colorée pour qu'on ne bâille pas aux corneilles (c'est vrai qu'en plus, pour les sorcières, l'oiseau de référence serait plutôt le corbeau), et qui offre ce qu'il faut de divertissement, pas plus.

Les similitudes avec Charmed sont assez patentes : trois nanas, chacune avec une personnalité bien à elle (ça se voit parce qu'elles ont pas la même couleur de cheveux), la forte tête toujours sûre d'elle (interprétée par la toujours si virile Rebecca Romjin), la petite chose toute sage qui ne pipe pas jusqu'à ce qu'elle en ait ras-le-bol (Jaime Ray Newman, une rouquine que je ne connaissais pas encore), et le petit bout de femme un peu versatile, gaffeur, et alibi humoristique de la série (pétillante mais pas très discrète Lindsay Price, qui nous la fait à l'envers comme si on avait oublié Cashmere Mafia... à moins que ce n'ait été Lipstick Jungle ? Je les confondrai toujours). Toutes les trois font leurs vies chacune de leur côté, mais évidemment la magie s'en mêle et les voilà copines comme cochon, à s'organiser des dîners papotages à n'en plus finir (le syndrome Cashmere Mafia/Lipstick Jungle/Sex & the City a encore frappé, il faut arrêter avec les dîners de gonzesses, c'est ultra vu et revu même si les dîners à la maison, ça change des restos), et à s'appeler au téléphone pour un oui ou pour un non, comme de parfaites chicks des temps modernes.

L'aspect magie reste cependant un élément plus en retrait que dans Charmed, puisqu'il ne s'agit pas (encore) ici d'affronter un grand méchant, mais juste d'utiliser la magie pour améliorer égoïstement leurs petites existences de midinette de banlieue, ce qui a aussi son charme contrairement à ce que ma formulation pourrait laisser croire. L'atmosphère est bien rendue, on nage dans une série qui est parfaite pour une soirée chamallow avec les copines à Halloween !
Comédie romantique, jeunes femmes qui prennent le contrôle de leurs vies, un peu de mystère, quelques scènes sympas (quand le mari de Kat se prend la foudre), tous les éléments sont réunis pour qu'on se marre gentillement (le temps de se faire un masque de beauté par exemple, comme ça on reste dans le ton).

J'ai quand même des réclamations de détail envers ce pilote (Sara Rue, trop en retrait, Matt Dallas, trop habillé surtout qu'il risque de débarrasser le plancher bientôt alors autant en profiter...) mais concrètement, il remplit très bien son office. Le but du jeu, on le sent, n'a jamais été de marquer l'histoire de la télévision, mais le temps que dure cette gentillette comédie pour jeunes femmes, on passe tout de même un bon moment. Bien réalisé, bien interprété (Lindsay Price minaude à mort, c'est un délice), Eastwick a les atouts pour être une petite chose légère qu'on regardera le temps qu'elle durera, et qu'on oubliera ensuite. Ce n'est parfois pas plus compliqué que ça.
En fait, j'ai même envie de dire que freescully ne peut pas avoir trouvé son guilty pleasure en Eastwick, puisque la série n'est pas mauvaise en soi (or la définition du guilty pleasure, c'est regarder un truc nul en sachant qu'il est nul). Elle n'est juste vraiment pas pour tout le monde. Mais avoir un vagin aide, je suppose.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Eastwick de SeriesLive.

27 septembre 2009

And they knew that this group would somehow form a family

Avant d'entamer mon post sur Modern Family, permettez que je revienne sur une petite chose qui me choque un peu, et qui est dans la continuité du post précédent...

ModernFamily_1

ModernFamily_2

ModernFamily_3

Apparemment, les familles modernes n'ont pas entendu parler de la crise des subprimes... ahem.

Bon, allez, assez de mauvais esprit, passons aux bonnes nouvelles, parce que pour la première fois de la journée il y en a. Je n'en suis pas à avoir un coup de cœur mais au moins je ne me sens pas totalement désespérée par ce que je vois aujourd'hui.

Si on met de côté l'aspect mockumentary carrément sous-exploité dans ce pilote (est-ce que nous sommes censés croire que toutes les scènes sont filmées de la sorte, ou juste quelques unes ? de toutes façons, c'est pas moi qui vais m'en plaindre, j'ai du mal avec ce format), l'épisode est relativement efficace, bien que manquant largement d'originalité. Les répliques font relativement mouche, et plus important, les personnages sont convaincants. Chacun est très proprement dans son rôle mais sans que qui que ce soit ne semble barbant. La présentation des personnages passée, je me demande un peu (comme souvent lorsque je suis face à un mockumentary... je vous l'ai dit, j'ai un problème avec les séries qui emploient ce concept) comment ça pourra tenir sur le long terme, mais pour le moment l'ensemble est solide.

A partir de là, spoiler alert.
Le plus important, c'est la bonne surprise de voir que tous ces personnages sont les multiples ramifications d'une seule et même famille, chose que je n'avais pas du tout vue arriver, et qui donne d'autant plus de consistance à cette famille à la fois atypique et assez classique. C'est assez prometteur quand on regarde les choses sous cet angle, et limite franchement jouissif, d'imaginer par exemple les rivalités potentielles entre... ah, zut, j'ai pas encore les noms en tête. J'allais vous faire un arbre généalogique mais ABC y a pensé avant moi, donc... hop, family tree. Je reprends : imaginer les rivalités potentielles entre Gloria et Claire, les moments de profond douchebaggery de Phil avec son beau-frère (ou n'importe qui d'autre), les histoires entre les enfants à l'orée de l'adolescence... ça peut effectivement rendre les choses très drôles à l'avenir.

Avec Modern Family, on ne touche pas encore à l'apothéose, m'enfin, la lumière jaillit au bout du tunnel, quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Modern Family de SeriesLive.

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