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ladytelephagy
25 janvier 2012

Letter to me

Si je pouvais m'écrire une lettre, et l'envoyer dans le passé à la lady de 15 ans...

Déjà, pour prouver que c'est bien moi, je lui dirais de regarder dans le petit sac en vinyle, à gauche sur le bureau, où, cachés au milieu des petits bibelots sans importance, on trouve des coupures du Télé Z avec des résumés d'épisodes de trois lignes à peine de SPACE 2063, et personne ne sait qu'ils sont là à part moi.

LetterToMe
Ensuite je lui dirais : je sais combien il est difficile de se séparer de cette série, même s'il n'y aura jamais de saison 2, ne t'en fais pas, tu ne vas pas l'oublier. Les portes qu'elle a pu t'ouvrir ne vont plus jamais se refermer. Il y aura d'autres séries, bien d'autres, capables de faire battre ton coeur. Rien ne sera plus jamais comme avant, tu as raison, mais pas dans le sens que tu crois.

Bien-sûr pour le moment, il t'est difficile de trouver des séries qui aient le même effet. Ne serait-ce que parce que c'est difficile de regarder des séries tout court ! Mais dans quelques années, tu vas te tirer de là, et les séries, comme le reste, seront à ta portée, enfin. Ne te décourage pas et continue de lire et regarder et écrire autant que tu le peux, c'est le début, c'est ta porte de sortie même si tu ne le sais pas.

Si j'avais un conseil à te donner : ne te prive de rien, et surtout pas pour des prétextes idiots, au nom de préjugés stupides et de généralisations à la louche. Tu crois que seules les séries américaines sont dignes de ton attention, mais si tu savais ! En fait, L'Odyssée imaginaire est canadienne, par exemple ! Ca t'en bouche un coin, hein ? Et encore, tu n'as rien vu.

Si j'avais une requête à te faire, ce serait, pitié, d'être rigoureuse avec tes VHS. Là tu n'en as même pas 10, elles sont cachées dans un coin, derrière le tas de vieux Télé Loisirs, eh bien étiquette-les, prends l'habitude, maintenant, très vite, de les répertorier, je t'en conjure !

Il y a tant de choses devant toi.
Bien-sûr, dans 15 ans, il y aura des séries comme Whitney ou Alcatraz, qui te donneront l'impression que rien, en fait, ne change. Mais, et ces titres ne te disent rien pour le moment, il y aura aussi Pushing Daisies, Capitu, Kommisarie Winter, Mousou Shimai... Rien que dans trois ans environ, il y aura Rude Awakening ! Je t'envierais presque d'avoir toutes ces découvertes devant toi, si je ne savais pas qu'en matière de téléphagie, on a toujours des dizaines de découvertes devant soi. C'est ce qui est merveilleux et perturbant à la fois, lady : ça ne s'arrête jamais.
Tu verras, ça n'ira qu'en s'améliorant. Tu es loin de vivre les plus belles années de ta vie en ce moment. Il y a des tas de gens qui t'attendent, avec qui discuter, avec qui échanger des découvertes, avec qui aller plus loin. Des rencontres, des expériences, des contacts, des tentatives, des challenges. Ce n'est que le début.

Ce truc dont tu entends parler, internet ? Du jour où tu y auras accès, tout va changer. Entre réaliser que tu n'es pas la seule à penser que ce ne sont pas "que des séries" (ou pire, "tes séries, là") et comprendre les possibilités qui vont se dévoiler grâce à cet outil, il va se passer encore quelques années, mais ta patience va être récompensée, tu verras ! En fait, il faudra même que tu apprennes à t'en passer...

Et le plus fabuleux c'est que, pour le moment, tu te sens seule, mais plus tard, regarder un épisode d'une série avec quelqu'un que tu aimes, ce ne sera pas rare du tout ! Tu vois pour le moment, tout est pourri, eh bien il y a plein de bons moments à venir, promis.

Bon bah, voilà, c'est à peu près tout. Enfin, tout ce que je peux te dire : le reste, c'est spoiler ! On se revoit dans 15 ans. Je verrai ton reflet dans l'écran quand j'essuierai mes larmes au moment de l'écran noir, ok ?

PS : il n'y a pas que les séries dans la vie. Appelle ta grand'mère. Et parle-lui des Feux de l'Amour, au pire.

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24 janvier 2012

We had the best of times, we had the worst of times

Laissez-moi vous raconter une histoire. Elle est un peu longue, alors installez-vous confortablement.

Fin 2003, ma vie professionnelle est inexistante, ma vie sentimentale se détricote lentement, et ma vie familiale, pire encore : est fidèle à elle-même.
Dans cette débâcle, alors que je me sens, progressivement, sombrer au niveau intellectuel du fait de mon inactivité, je me concentre sur mes passions, et notamment les séries. Je découvre alors un site du nom de SeriesLive, où, repérant la fiche de Kyle MacLachlan qui, incomplète, mérite des précisions, je décide d'apporter des compléments ; il manque également la fiche de Tracy Middendorf, d'ailleurs. J'envoie donc un message à propos de ces fiches, suite auquel le webmaster, Crash, me propose alors d'intégrer l'équipe pour compléter les fiches acteurs.
Mais très vite, avec Eske et Sirius, dont je fais la connaissance au sein de l'équipe, nous découvrons qu'il n'y a rien de plus amusant que de se concurrencer pour ficher des séries, et c'est là que sera ma vocation sur le site : compléter la base de données de séries, découvrir des perles insoupçonnées qui manquent dans les rangs, donner envie d'aller plus loin que les séries les plus connues.
Peu encline à faire du newsmaking, quoique mettant la main à la pâte en cas de besoin ou lorsque des infos sont passées sous le radar de mes collègues, il m'arrive aussi de rédiger un article de temps à autres, comme Ces séries qui font vendre, portant sur l'une de mes fascinations secrètes, le product placement (tout s'explique).
Sur les forums de SeriesLive (l'ancienne version), où je poste presque en continu, je fais des rencontres incroyables et, un jour, m'est soumise l'idée, alors que je partage ma passion pour la musique japonaise, de lancer mon propre site. Il s'agira de Teruki Paradise, dont la toute première version est, entre autres, réalisée grâce à Sirius, et qui va, progressivement, accaparer de plus en plus mon temps et mon attention. Après avoir, chômage aidant, réussi à jongler entre ma participation à SeriesLive et la gestion de Teruki Paradise, vient un jour où je me fais de plus en plus rare sur le premier au profit du second. Lorsque SeriesLive se montera en société, je ne ferai donc pas partie de la transition, et serai remerciée.
Ma loyauté à SeriesLive ne se tarira pas. D'ailleurs, lorsqu'à la rentrée de la saison 2007-2008, on me propose de prendre les rênes du podcast du site, SeriesLive On Air, je me joins à l'aventure avec plaisir. Mais pour l'instant, il n'est pas encore question de vraiment reprendre une participation écrite. Je retrouve, certes, le bonheur d'écrire pour SeriesLive lorsque j'écris pour le blog de l'émission pendant ses premiers numéros (puisque je ne resterai en effet que jusqu'au mois de novembre environ), puis, au début de la deuxième saison.

Mais c'est pendant l'été 2009 que, sur le chat du site mis en place à l'occasion du Tour du Monde des Séries, plusieurs des membres de l'équipe m'encouragent à revenir. Cette fois, j'ai surtout envie de parler de séries étrangères, notamment asiatiques, et de compléter la base de données sur des séries américaines, notamment si elles datent de plusieurs décennies. C'est là que se met progressivement en branle l'idée de donner plus de place aux séries de la planète, ce qui deviendra en avril 2011, après bien des aventures, la rubrique Séries du Monde. Possible que je vous en ai entretenus une fois ou deux. Dans l'intervalle, j'ai repris le chemin du podcast de SeriesLive avec une nouvelle formule intitulée The SeriesLive Show, dont la 2e saison est actuellement en cours.
World

C'est donc une page de près de 9 ans que je m'apprête à tourner. J'ai en effet décidé de quitter le site et l'intégralité de mes attributions au sein de sa rédaction, à l'oral comme à l'écrit. J'assurerai uniquement mes engagements sur le podcast jusqu'à la fin de saison.
Et forcément, ce n'est pas une décision facile, et cela ne se fait pas sans un pincement de coeur.

SeriesLive, mon alma mater, aura été l'occasion de multiples opportunités.

Avec ce que cela implique de complications, de conflits internes, de frustrations, ma participation aura été variable au fil des années, mais il n'y a toujours eu, pour moi, qu'un seul endroit où aller lorsque j'ai une fiche à consulter ou une news à écrire.
Je n'ai jamais voulu tirer sur l'ambulance. Je n'ai jamais voulu faire partie des plus négatifs. J'ai toujours pensé qu'on pouvait changer les choses de l'intérieur ou partir sans tomber dans le lynchage. Je ne pars d'ailleurs pas en mauvais termes, ce qui ne manque pas de me surprendre car, après tant d'années et avec une telle charge émotionnelle, on s'attendrait à ce qu'au moins un peu de vaisselle soit brisée. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'écrire un post amer et de claquer la porte en cherchant à salir l'image du site et/ou des personnes avec qui j'ai collaboré au fil des années.
Je suis toujours attachée à SeriesLive mais, sentant qu'il n'est plus possible de changer les choses de l'intérieur, j'opte pour l'autre alternative.

Sur ce site, j'ai fait des rencontres incroyables, tissé des liens avec certaines personnes que ni le temps, ni l'éloignement, ni les longues périodes de silence ne peuvent totalement défaire. J'ai eu la chance de pouvoir faire des expériences excitantes, comme me rendre à Scénaristes en Séries en octobre 2010, où j'ai rencontré des scénaristes de pays scandinaves, et découvert des pilotes qui ont participé à m'ouvrir d'autres horizons.
J'ai eu la chance, surtout, au fil des années, de découvrir, d'affiner, de de tracer le contour de mes envies et mes capacités lorsqu'il s'agit de parler de séries télévisées. Je sais à présent de quoi je veux parler, comment, et quels sont mes objectifs, quand tout avait commencé par hasard. Hier à reprendre quelques news de Variety par-ci par-là, aujourd'hui avec plus d'une centaine de sites à but téléphagique en une dizaine de langues parcourus presque chaque jour...
Je mesure le chemin parcouru et l'opportunité que cela a été pour moi. Je mesure aussi le chemin que j'ai encore envie de parcourir dans les prochaines années, et je sais que ce sera sur une route différente.

La page SeriesLive se tourne donc, en ce qui me concerne. Avec émotion, comme vous pouvez le voir, probablement parce que pour une raison étrange, que je ne m'expliquerai jamais tout-à-fait, je me suis attachée à ce site qu'au fil des années j'ai vu grandir et évoluer. Puis arrêter.

Pour autant, les séries et moi, c'est une histoire qui ne s'arrête pas là, surtout pas maintenant ! J'ai encore tant de séries à découvrir et de challenges à relever !

D'abord et avant tout, ces expériences se feront sur ce blog, qui est amené à vivre de grandes transformations au cours de l'année 2012. Je vous en dirai bientôt plus, n'en doutez pas.
Et puis, qui sait ? Internet est vaste et les possibilités infinies.

En tous cas, j'espère pouvoir compter, comme cela a été le cas jusqu'à présent et je vous en remercie, sur votre fidélité et vos encouragements, votre curiosité et votre bonne humeur, vos commentaires et vos liens, pour poursuivre en votre compagnie l'aventure téléphagique qui est la mienne.

23 janvier 2012

Au creux de mon oreille

Aujourd'hui, une petite anecdote sans conséquences, parce que je n'arrive pas à me résoudre à écrire un post sur Alcatraz (que j'avais déjà du mal à me résoudre à regarder...).

Il y a environ une quinzaine d'années, je ne connaissais que les versions françaises des séries que je regardais. C'était avant l'arrivée du 21e siècle, avant d'avoir accès à mon premier ordinateur doté d'une connexion internet, avant de pouvoir regarder d'autres chaînes que le hertzien, avant de pouvoir acheter des DVD, quoique les VHS de Will & Grace comportaient de la VOST. Une époque où je n'avais tout simplement pas le choix.

Quand j'ai commencé les séries en VO, j'avoue que j'avais du mal. Mon contentieux avec les versions non-doublées tenait non pas à ma difficulté à suivre ou à la qualité des sous-titres... mais simplement au fait que j'avais l'impression que les voix d'origines se ressemblaient TOUTES.
Pour mon oreille peu entrainée, en tous cas. Il faut dire que c'est une fois que j'ai fait la découverte des séries sous-titrées que j'ai commencé à m'améliorer dans ma compréhension de l'anglais, et que du coup, quand je suis passée à la VO, je me concentrais plus sur la compréhension des mots que sur les voix ou les tons.
Les voix françaises me semblaient plus facile à distinguer, à différencier les unes des autres, à repérer. On a tous, je pense, fait ce jeu en regardant une série, un film, un téléfilm, un documentaire même, d'essayer de se souvenir du plus possible de personnages ayant la même voix : il semblait facile de faire le tri entre qui était doublé par X et qui était doublé par Y.

C'est amusant de repenser à cela aujourd'hui, alors que je n'ai plus vu une série en VF depuis environ 1 an et demi (ce blog me permettant d'en garder la trace, je peux même le dater au jour près).

Debra
Désormais de nombreuses voix d'acteurs américains, mais aussi canadiens, australiens... me sont devenus familières. Pour rester dans l'exemple Will & Grace, rien ne ressemble plus aujourd'hui à la voix de Debra Messing que la voix de Debra Messing, si bien que j'en ai oublié celle d'Emmanuelle Bondeville que j'adorais pourtant, et trouvais si classe.
Et maintenant que ma compréhension de l'anglais (principalement américain mais je tente de progresser sur le front britannique) ne pose plus problème, et que j'ai passé la dernière décennie à découvrir mes séries en VO (la VF étant accidentelle et/ou à titre de rediff), je trouve au contraire que chaque voix originale est unique, et intantanément identifiable. Sympathique, même.
Il ne me viendrait plus à l'idée d'écouter Debra Messing autrement qu'avec sa voix originale. Et quand je l'entends, je l'assimile immédiatement à elle, et personne d'autre.

Aujourd'hui, le jeu du "mais à qui d'autre appartient cette voix ?" a disparu, car chaque voix n'appartient qu'à une personne.
Mais je n'ai aucun regret. Juste, parfois, une légère nostalgie.

19 janvier 2012

The guessing game

Il suffit parfois d'une image, d'une expression faciale, d'un mot, pour déclencher votre imagination.
Je ne connais encore pas grand'chose d'une série, parfois rien du tout, mais soudainement, grâce à cet indice en apparence anodin, je me lance dans des rêveries sans fin pour deviner si elle abordera tel thème, proposera telle scène, emploiera tel ton... C'est comme ça que je peux être émue rien qu'en lisant le pitch de The Circuit avant même d'en avoir vu la moindre image, ou que je peux chérir pendant des années un générique parce que c'est la seule chose que j'arrive à avoir d'une série qui me fait fantasmer, genre Inconceivable.
Dans ces cas-là, la magie opère ensuite avec la série quand l'un des scénarios que j'avais imaginés est emprunté de près ou de loin par la série en question. Ce ne sont pas tant les grandes intrigues qui happent alors mon attention, que des détails qui définiront le statut de la série à mes yeux, émotionnellement parlant. C'est aussi comme ça que naissent les grandes histoires de téléphagie, en réalité...

Alors forcément, quand je découvre un pilote, et qu'il me plait, j'aime commencer à me demander les pistes que la série empruntera par la suite. Les petites, pas les grandes. Le pilote est toujours très clair sur les grandes (ok, sauf celui de Naznaczony). C'est son boulot.

Vu que j'en suis encore à avoir des étoiles plein les yeux, essayant de me sortir de la tête que la série s'appelle Smash OMG thank you God (ce qui, j'en suis consciente, serait difficile à sérieusement promouvoir), et qu'il ne m'est donc pas encore très aisé de composer un post avec des vrais mots pour vous retranscrire mes impressions sur le pilote de Smash (contrairement aux apparences, j'ai beaucoup de choses à en dire, je ne suis simplement pas encore capable de les formuler), je vais m'en tenir à quelques images du trailer de fin d'épisode (du coup, c'est par définition spoiler...), qui, et c'est le but après tout, m'ont donné matière à imaginer ce qui nous attend.

Derrière les axes évidents, explicités par le pilote et de véritables lignes de dialogue dans la bande-annonce, qui ont pour mission de nous donner envie de voir la suite, il y a aussi, il y a SURTOUT les minuscules détails qui piquent ma curiosité, donc. Qui auront pour mission d'ajouter à l'intérêt de Smash. Qui feront la différence entre une bonne série et une série dont je vous infligerai encore des tags 5 ans après (genre Pushing Daisies ; tiens, vous voyez, je viens de le refaire).

Parmi les brèves images du trailer qui me rendent folle de joie, d'impatience et de curiosité, il y a par exemple celle-ci, qui semble me promettre qu'en perdant The Miraculous Year, je n'aurai pas tout perdu de certains thèmes relatifs à la vie à Broadway que je voulais voir exploités dans une série.

SmashMeHard-1

Ou celle-ci, qui me fait espérer que ce qui sera, au minimum, un rebondissement (ou au pire, un élément déterminant de l'avenir de la production) ne sera pas une bête grossesse. Pitié pitié, pitié, pas une grossesse ! J'aimerais tellement que ce soit en rapport avec la séropositivité ou le SIDA, quelque chose dont on ne parle pas assez quand on parle du show business alors que, bordayl, c'est l'un des milieux où il est évident que les choses posent question.

SmashMeHard-2

Ou bien, puisque ce même trailer nous montre brièvement Karen répétant aussi pour le chorus quand Ivy occupe le devant de la scène, les coulisses de la vie des danseurs anonymes (soyons réalistes, je ne pouvais que vouloir l'exploitation de cet angle). Tout espoir n'est d'ailleurs pas perdu puisqu'on a un aperçu de cette confrontation avec une danseuse en début de carrière...

SmashMeHard-3

D'ailleurs j'espère qu'on ne s'en tiendra pas qu'à la compétition pour le rôle principal et qu'on abordera un peu d'autres aspects de la production, comme les costumes ou les décors (de la même façon que j'étais étonnée d'apprendre qu'un chorégraphe puisse auditionner). Je ne suis pas du tout en train de dire que ces axes m'intéressent plus que les histoires principales et qu'ils devraient prendre plus d'importance qu'elles, mais simplement que j'espère que la série fera un tour à 360° de tout l'univers de Broadway et de la façon dont on pense un projet.
Oh, et, héhé, le coup du verre dans la figure, ça va devenir une blague récurrente, aussi ?

Enfin voilà, quelques pensées comme ça, vite fait, parce que, oui, j'ai le trailer en boucle depuis hier soir. On se refait pas, hein.
Bon, promis, je me rassemble et je fais mieux que ça pour mon prochain post sur Smash...

18 janvier 2012

A telephage's best friend

Merci merci merci !
Mes prières ont été entendues, et exaucées. Smash est LA série sur le show business dont j'ai rêvé.

Pour la review complète, il faudra attendre que je me recompose et que j'arrête de battre des mains en remerciant mentalement à peu près tout le monde. Faut m'excuser, hein, mais je suis trop extatique pour vous sortir plus de 10 lignes ce soir. C'est juste parfait ! Merci Theresa Rebeck. Merci Debra Messing. Merci Christian Borle. Merci Angelica Huston. Merci Megan Hilty. Merci Katharine McPhee. Merci au moindre danseur, au plus insignifiant assistant, merci, merci, merci !
C'est exactement le pilote que je voulais, comment vous avez su que c'était bientôt mon anniversaire ? C'est trop, fallait pas !

Smash-Marilyn
Après Homeland, Boss et quelques autres... maintenant Smash ! On a vraiment une saison du tonnerre de Dieu.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Smash de SeriesLive.

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16 janvier 2012

Home alone

Chaque année je vois de nouveaux téléphages apparaitre dans le paysage. Parmi eux, une part non-négligeable de "petits jeunes" qui ont découvert les séries télévisées entre 2004 et aujourd'hui, la génération Lost. Certains ont la soif de découvrir, d'autres pas du tout. On peut avoir une conversation avec eux et réaliser qu'ils n'ont jamais vu un épisode de X-Files de leur vie. On peut aussi avoir une conversation avec eux et s'apercevoir qu'ils ont tenté de regarder des séries qui a priori n'étaient pas vouées à se trouver dans leur champ de vision. De tout.
Et à chaque fois que je vois de ces jeunes spectateurs arriver, et commencer à se faire le relai de leur téléphagie, je réalise que les points de repère bougent. Que la téléphagie dont ils parlent ne sera de toute évidence jamais la même que la mienne. Qu'ils ont vécu leur adolescence devant Skins, pas devant Dawson (bon d'un autre côté pour moi ça n'a été ni l'un ni l'autre, mais vous saisissez l'idée). Que certaines séries qui me semblaient faire partie des "classiques", même quand je ne les ai pas aimées, leur sont étrangères et qu'ils ne voient pas le problème. Ils ont d'autres références et ça ne les étonne pas plus que ça.

Mais dans cette sorte de fossé des générations téléphagiques, ce qui s'exprime de plus en plus clairement, c'est qu'ils ont grandi dans un monde où tous les téléphages peuvent échanger entre eux, et où, quoi qu'on aime, on trouvera toujours quelqu'un avec qui partager notre passion pour une série donnée. Et moi-même, j'ai parfois tendance à oublier que ce n'est pas quelque chose de si évident, de par mon utilisation d'internet, notamment. On aimerait croire qu'aujourd'hui, on peut, quelle que soit la série qu'on apprécie, trouver son "âme soeur" téléphagique, et cela fait partie des charmes de notre époque.

Pourtant.
On oublie parfois, moi la première, que non seulement il a existé une époque pendant laquelle on pouvait être seul à regarder, suivre, aimer une série, sans jamais trouver avec qui deviser gaiement ou gravement à son sujet, mais ce genre de no man's land existe encore, de nos jours.
Au fond, on peut bien faire toutes les expériences de contagion qu'on veut, essayer de faire découvrir des séries qui a priori ne sont vues que par une poignée de personnes sur notre continent, ou passer le mot au sujet de fictions obscures de chaînes méconnues, il y a toujours un moment où on se sent juste très seul dans la vision qu'on a d'une série en particulier.

Cette séquence nostalgie vous a été proposée par House of Lies.

HouseofLoneliness

Parce que c'est assez dramatique cette sensation d'isolement que je ressens quand j'ai envie de parler de la série. Certes, je sais que je ne vais pas aller en discuter avec Florian, dont le biais anti-Showtime est célèbre dans toute la francophonie grâce à ses légendaires prises de position dans le SeriesLive Show. Mais j'ai un mal fou à trouver d'autres interlocuteurs qui en ont eu une bonne impression.

Pendant un moment, je m'étais même dit que c'était parce que j'avais eu une bonne impression sur le pilote, et que ça allait se calmer voire même disparaitre ensuite ; ça s'est déjà vu sur d'autres séries après tout, l'un des exemples récents qui me vient à l'esprit est Combat Hospital. Au bout d'un ou deux épisodes de plus, j'ai fini par me dire que, bon, le pilote n'était pas si mauvais que ce que d'autres semblaient bien vouloir le dire, mais il n'était pas non plus excellent au point de continuer à suivre la série.

Mais rien à faire. Là, je viens de regarder le second épisode, et je me suis marrée comme une malade. J'adore la dynamique de groupe, j'adore le cynisme ambiant, j'adore le côté délicieusement absurde de la vie professionnelle des protagonistes. Et j'adore la dynamique de groupe, aussi. Déjà dit ? Pas grave, ça vaut la peine d'être répété.
Pas l'ombre d'une déception. En fait, le pilote était pas mal, mais définitivement moins bon à mes yeux que l'épisode suivant, plus déjanté. Il y a toujours deux-trois trucs qui ne m'intéressent pas (en général connectés à la vie du personnage principal), et qui ne sont pas nécessairement du meilleur goût (tout ce qui est relatif à l'ex-femme du personnage principal), mais c'est totalement mineur au regard du reste, et notamment de mes véritables fous-rires. Au point de devoir mettre l'épisode en pause et m'éponger les yeux.

Je me sens très, très seule dans mon appréciation de House of Lies.

Comme avant d'être une téléphage sur internet. Sauf que je suis sur internet, et que je lis plein de gens qui en parlent, et qu'ils n'aiment pas du tout.
En pire, donc.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche House of Lies de SeriesLive.

1 janvier 2012

Quit being a wussy

La semaine dernière, quasiment tout le monde au boulot avait pris sa semaine. Après avoir souffert une saine période de temps à supplier le téléphone de sonner, j'ai fini par ramener mon propre équipement. Résultat, je me suis lancée dans une nouvelle intégrale de Titus, et le premier qui dit qu'il n'est pas innocent de se relancer dans la série alors que je passais pour la première fois les fêtes de fin d'année sans adresser la parole à mes parents... eh bien, euh, devrait envisager des études en psychologie, c'est bien vu.

Ca fait donc moins d'une semaine et j'ai presque fini la saison 3. Bien bien bien.

Titus

La différence c'est que cette fois (et je ne m'explique pas avoir autant trainé pour le faire), je me suis aussi envoyé deux spectacles de stand-up de Christopher Titus que j'ai trouvés en video (j'avoue que le stand-up au format audio ne me provoque pas d'élan naturel même si ça m'arrive en désespoir de cause, parfois). On peut le dire, je suis dans l'une de ces phases monomaniaques, en gros (même si il y a évidemment, ces derniers jours l'ont prouvé, encore de la place dans mon coeur pour le Ozmarathon).

Car dans le fond, rien ne respecte plus l'esprit de fêtes de fin d'année que de la maltraitance parentale et des souvenirs traumatiques, non ?

Alors si jamais vous avez envie de tenter l'aventure aussi, j'en profite pour vous rappeler qu'il y a eu un post La preuve par trois (donc avec des choses cliquables) sur le pilote il y a fort longtemps. Si vous n'êtes pas un wussy, vous tenterez le coup.
Ah et, au fait... bonne année !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Titus de SeriesLive.

13 décembre 2011

#Ozmarathon, c'est parti !

Peut-être que les plus fidèles d'entre vous ont pu le voir, il y a deux à trois ans, Scarlatiine, freescully et moi-même organisions des livetweets simultanés de pilotes. C'était le bon temps. Avec la disparition de freescully, l'initiative s'est arrêtée...

Elle ne revient pas tout-à-fait ce soir, mais l'idée est la même. Car quoi de plus magique que de partager un épisode avec un autre téléphage ? La télévision, c'est aussi cette communion, après tout, de savoir qu'on regarde la même chose en même temps que d'autres enthousiastes.

Whisper et moi allons nous lancer ensemble, vous l'aurez compris, dans un marathon Oz, chacun de notre côté du câble ethernet. Nous commençons maintenant, avec le pilote... et nous nous retrouverons ici même pour parler de chaque épisode. Vous voulez nous rejoindre ? N'hésitez pas, sortez votre intégrale de son coffret (ou sa cagoule) et suivez la toute nouvelle rubrique Plus on est de fous pour nous accompagner dans notre périple !

Ozmarathon

12 décembre 2011

41

Ces derniers jours, j'ai été saisie par l'envie de revoir A Chorus Line. C'est cyclique, depuis que j'ai découvert le film voilà deux ans, pour tout vous dire, et j'ai dû le voir... allez, sans exagérer, 40 fois depuis lors ? Je n'ai jamais vu The Red Shoes, qui est invoqué par plusieurs personnages pour leur avoir donné envie de danser, mais probablement que si j'avais été plus jeune au moment de le découvrir, A Chorus Line aurait eu un effet similaire sur moi (dommage pour les ambitions de mes parents qui m'ont payé leur lot de cours de danse en leur temps, ça n'a pas été le cas).
Rarement, pour ne pas dire jamais, j'ai été aussi authentiquement fascinée par de la danse, ou, à un degré moindre, du chant. Je ne saurais que trop vous conseiller ce film, qui, même s'il a évidemment vieilli visuellement, est toujours aussi impressionnant sur le plan technique et narratif, comme j'ai pu vous le dire lorsque je vous en ai parlé la première fois.

ChorusLine

L'effet qu'A Chorus Line a sur moi, je ne l'ai jamais ressenti ni/ou retrouvé dans des fictions télévisées équivalentes, en dépit du fait que les séries plus ou moins musicales, avec des jeunes qui veulent travailler dans le monde du spectacle, soient apparus de façon épidémique sur les écrans pendant la dernière décennie. Fame s'en approchait sans avoir des personnages d'une telle force ; le côté adolescent du contexte lycéen n'aidant probablement pas puisque c'est un contexte qui ne gagne jamais des points avec moi et a plutôt tendance à m'ennuyer très vite au contraire. Et Glee, certainement la série phénomène qui a le plus voulu jouer sur cette mode, a prouvé que l'univers adolescent prend même toujours le dessus, c'est une bataille depuis fort longtemps perdue. De toute  façon, en-dehors de Fame, le chant a, pour des raisons essentiellement mercantiles, toujours pris le pas sur la danse dans ce type de productions télévisées, le concept étant de vendre des CD ou des morceaux sur iTunes, et pas de proposer de véritables performances impressionnantes intégrées dans une histoire intéressante. La danse dans ces fictions se cantonne à remuer les fesses en rythme et se prendre pour une rockstar, et pas à DANSER.

Alors vous l'aurez compris, j'ai beau essayer de ne pas trop m'intéresser aux projets, à ce stade à la fois de fascination et de déception (la première venant du cinéma et la seconde de la télévision) je ne peux que commencer à sentir monter l'impatience de découvrir Smash. Pilote pour lequel il me faudra apparemment attendre encore plusieurs semaines, mais après tout je l'ai attendu jusque là, je peux bien encore patienter un petit peu.

Ce qui m'attire, ce n'est pas simplement Broadway (même si, il faut le dire, ce simple nom a tendance à lancer mon imaginaire, hello The Miraculous Year !), mais bien le concept d'effort, de travail, de répétition, de sacrifice et, je le répète, d'effort, qu'implique une carrière à Broadway. Ce n'est pas un style de vie pour les mauviettes, les petites divas capricieuses qui veulent les paillettes sans la sueur, et les starlettes qui pensent pouvoir se reposer sur la technologie pour briller. On ne triche pas, sur scène, ou si peu, on ne le peut pas, on n'en a pas le droit, on travaille dans un univers cruel où c'est l'excellence qui vous porte où vous êtes (même si ensuite le réseau de relations vous y conserve dans une certaine mesure), au rythme des auditions qui vous forgent le caractère. Il ne suffit pas d'avoir une bonne bouille et de faire des risettes pour ravir le public, il faut assurer techniquement. Les personnages de Glee (et une bonne partie de leurs interprètes) ne peuvent pas rêver d'en faire autant.
Le problème c'est que c'est vachement moins vendeur, d'où le fait que la distribution de Smash marche un peu sur des oeufs, notamment avec la présence dans le rôle principal d'une ancienne candidate à une émission de télé-crochet (oui je parle comme ma grand'mère), ce qui m'agace un peu (oh, il y a eu d'incroyables candidates à ces émissions, vous parler à quelqu'un dont 30% des playlists occidentales sont constiuées de chansons de Carrie Underwood) et me rend aussi un peu craintive.

Il est devenu difficile de faire une série "honnêtement" basée sur le monde du spectacle sans avoir derrière la tête de vendre des CD ou des morceaux sur iTunes... et Smash s'y essaye justement avec la promo autour de la chanson Beautiful. J'espère qu'en dépit de ses espoirs de rentabilité à la Glee, Smash conservera une certaine "intégrité". Mais après avoir vu cette video, j'avoue que je n'ai qu'une envie : m'envoyer à nouveau A Chorus Line.

6 décembre 2011

Top 5 des génériques à jouer avec les ongles

La fin de l'année arrive et avec elle, ses incontournables classements.
Sur l'air de : "les 5 séries annulées en cette rentrée qu'on regrette au mois de décembre (mais qu'on ne mentionnera plus jamais dés janvier)", "10 séries incontournables (parce que tout le monde en parle mais pas parce qu'elles sont bonnes)", etc... Sans parler du malheureusement inévitable "Top 25 de mes séries préférées de l'année (comportant 80% des séries qui figuraient au top de l'année dernière)".
Dans la même veine, je vous propose aujourd'hui un classement des génériques à jouer avec les ongles. Oui m'sieurs-dames.
A ridicule, ridicule et demi.

Pour tous ceux qui se demandent comment manifester leur impatience tout en revendiquant leur goût pour les séries, le générique à jouer avec les ongles est un classique : il permet non seulement de marteler finement des génériques auprès du péquin moyen, ce qui est une magnifique opportunité de contagion, mais aussi de faire ce que les Français font le mieux, c'est-à-dire râler, ici avec une touche non-négligeable d'aggressivité passive qui vous couve de sa rassurante aile protectrice.
La petite mémé qui met trois plombes à choisir sa baguette à la boulangerie ? Symphonie d'ongles sur la vitre des pâtisseries. Le collègue ou prof qui vous tient la jambe alors qu'il est l'heure de rentrer ? Hymne à la laque L'Oréal sur le bureau. L'odieux connard qui parle hyper fort au téléphone dans le métro bondé ? Concerto en kératine mineure sur la barre métallique. Les possibilités sont infinies et vous avez un luxe d'opportunités dans la vie de tous les jours.

Cependant, il faut se rendre à l'évidence : certains génériques sont particulièrement difficiles à interpréter, même quand on leur porte une grande affection sur un plan téléphagique et qu'on s'y entraine nuit et jour. Essayez de jouer la mélodie du générique d'A la Maison Blanche ou de Twin Peaks, le résultat est méconnaissable. A cela il faut encore ajouter votre niveau de dextérité et les conditions dans lequelles vous vous décidez à pianoter nerveusement...

Alors voici donc le Top 5 des génériques à jouer avec les ongles. Parce que c'était vital, de toute évidence.

game_of_thrones_mea 1

Game of Thrones


Niveau de difficulté : 2
Intérêt téléphagique : 5
Il mène notre classement tout simplement parce que le tapoter une fois, c'est le tapoter toute la journée, d'autant qu'il se prête parfaitement à des manifestations d'impatience. Nul ne saurait se montrer imperméable à son rythme parfait, et l'aspect plus mélodique de ce générique, avec ses cordes enivrantes, parvient à ne pas vraiment manquer. Mais si vraiment vous le souhaitez, il n'est pas impossible d'utiliser un grattement prolongé de l'ongle pour tenter de reproduire toutes les sonorités de ce générique d'excellence.
 
Oz-MEA 2

Oz


Niveau de difficulté : 3
Intérêt téléphagique : 5
Le générique de la série carcérale est basé sur des percussions et c'est ce qui lui vaut d'être si bien classé. Cependant, il demande une véritable pratique et un entrainement soutenu, sans lequel le tapotement d'ongles vire à la cacophonie. L'idéal reste quand même d'avoir deux mains de libres pour interpréter à la fois le rythme de fond, répétitif, et le thème principal. Ou bien d'être particulièrement dextre et de réussir à avoir une coordination index/majeur permettant d'interpréter les deux avec une seule main.
 
PresidioMed-MEA 3

Presidio Med

Niveau de difficulté : 1
Intérêt téléphagique : 2
Un générique d'une interprétation simple, pourvu d'avoir un bon sens du rythme. Les répétitions sont toutefois quasiment inutiles tant le générique de Presidio Med est parfaitement conçu pour les situations stressantes (comme le sont beaucoup de génériques de séries médicales ; par contre, Urgences est d'un niveau de difficulté au moins équivalent à 5 du fait de sa mélodie lente). Le véritable inconvénient du générique de Presidio Med réside en réalité dans sa confidentialité, à laquelle, fort heureusement, les tags de ce blog peuvent vous aider à remédier.
 
Treme-MEA 4

Treme


Niveau de difficulté : 2
Intérêt téléphagique : 3
Extrêmement satisfaisant du point de vue de l'aura téléphagique qu'il confère instantanément, le générique de Treme n'est pourtant pas très difficile à interpréter, notamment sur la fin. Outre son extrême maniabilité, il se montre également parfait dans les situations de frustration intense puisqu'il monde crescendo.
 
six_feet_under 5

Six Feet Under


Niveau de difficulté : 4
Intérêt téléphagique : 5
Car qui n'a pas rêvé un jour d'envoyer ad patres le coupable d'un contretemps ? Six Feet Under se montre une fois de plus digne de sa réputation d'excellence en proposant ici un outil merveilleux pour dire le fond de votre pensée sans le dire, par mesure de sécurité. Il y a toutefois un "mais", et c'est ce qui vaut à ce générique de n'être que 5e de notre classement : l'intro du générique est particulièrement ardue à rendre de façon reconnaissable, et l'ensemble nécessite forcément deux mains pour un rendu optimal, ce que toutes les situations ne permettent pas.

Pensez-vous qu'un autre générique aurait trouvé sa place dans le classement ? Faites-le savoir en commentaire !

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