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ladytelephagy
desperate housewives
28 janvier 2009

Life is once

Vous savez pourquoi je n'avais pas consacré de temps à Life jusqu'ici ? Vous allez voir, c'est très bête. C'est le nom de la série. Nan, vraiment. Je vous avais dit que c'était bête. Quelle idée d'appeler sa série Life, aussi ? C'est d'une originalité ! Et puis, pas très pratique pour le cagoulage, franchement. Faites une recherche avec Life, sous Google, pour rigoler. Voilà, c'est ce que je voulais dire. Donc au départ, je partais du principe que : zut. Desperate Housewives, c'est ptet imprononçable pour le commun des mortels, mais au moins, sous Google (ou autres), ça se tient. Désolée, mais dans un monde où règne une telle offre télévisuelle, faut pas en plus mettre des bâtons dans les roues aux gens...
Et puis, bizarrement, le bon sens m'est revenu alors que j'étais fiévreuse et clouée au lit. Pas de médisance, merci...

Wow, comment j'ai vécu aussi longtemps sans Life ? Je veux dire : déjà, accepter de vivre sans Damian Lewis, ça relève de la plus frustrante privation qui soit, redheads forever, mais sans Life ? Pourquoi ai-je attendu aussi longtemps avant de m'y mettre ? C'était d'un ridicule !

Découvrir le pilote hier a pour moi été une véritable révélation. Il ressort quelque chose de tellement positif et de tellement fort du personnage de Charlie Crews qu'on se sent presque guéri de tous nos maux en le voyant évoluer. On sent que l'homme est cassé, mais on sent aussi tout ce qui se reconstruit, la façon dont il apprécie la vie, et franchement, c'est juste sublime. C'est comme s'il avait fait une NDE et qu'il réapprenait à jouir de choses à côté desquelles le commun des mortels passe complètement, et c'est montré avec tellement d'âme qu'on ne peut y rester insensible.

LifeisOnce

Tout est touchant, mais sans violons inutiles, dans le personnage de Charlie Crews. La façon dont son regard traine là où personne n'a l'idée de jeter un oeil, la façon dont il est sensible à la lumière, aux odeurs. La façon dont il s'est pris de passion pour les fruits. On devrait tous en être là, sans avoir à passer par la case prison !

J'ai envie de relativiser quand même un peu : je regrette quand même que Life soit une série policière, ou du moins qu'elle utilise une fois de plus cette couverture. Je sais que ça fait aussi partie du suspense, que le personnage de Crews revienne dans la police, après toutes ces épreuves, pour pouvoir découvrir comment et pourquoi il a subi la prison pendant 12 années alors qu'il était innocent, mais je me passerais très volontiers de cet axe. Au regard du pilote (mais je regarde la suite très vite, soyez-en assurés), je trouve que ce n'était pas nécessaire pour que Life parle de... rha des fois c'est bête d'écrire ce blog en français, je passe à côté de jeux de mots bien utiles...

Non, vous savez quoi ? Il est très bien ce titre. Il n'en fallait aucun autre.

LifeisOnceorTwice
- Pourquoi l'univers se moquerait-il de nous tous ?
- Parce que rien n'est sûr.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Life de SeriesLive.

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15 janvier 2009

United we stand

Il va vraisemblablement m'en falloir un peu plus pour avoir un avis définitif sur United States of Tara, parce que là, un pilote de même pas 30 minutes, ça fait un peu court.

Déjà, c'est justement ça le problème : je m'attendais pas à ce que ce soit si court. Je m'étais résignée à l'idée que ce serait une comédie (il me semblait que le sujet était peut-être un peu trop facile pour de la comédie, mais déjà, c'est une comédie en single camera, ce qui laisse bon espoir... vous imaginez un sitcom comme ça ? le summum du ridicule), mais je pensais que ce serait une comédie à la Desperate Housewives : en format long. Bah non.
En fait, le ton n'est pas ouvertement celui de la comédie, et c'est sans doute ce qui est le plus perturbant. On n'est pas en face d'un Malcolm, si vous voulez. Mais on sait très bien qu'il ne s'agit pas d'une série dramatique non plus, parce que les choses restent trop en surface. On dirait que le choix entre les deux tons a été très difficile, et n'est pas complètement abouti à l'heure de ce pilote.

Le choix de la comédie pose d'ailleurs problème d'emblée, quand Tee et Buck, deux des personnalités de Tara, s'invitent ; il faut évidemment les gérer tour à tour, tout en guettant le retour de Tara elle-même qui a quand même droit à quelques scènes, que j'ai un peu envie de qualifier de prétextes à rappeler qu'il y a effectivement une personnalité centrale. Celle-ci manque justement tellement de personnalité et de substance qu'on finit par ne pas du tout voir le problème qu'il y a à la remplacer par d'autres alter ego... C'est même plutôt un soulagement. Comme les personnalités se succèdent et qu'il faut les présenter, chacune est une caricature et c'est, là encore, très dommageable. En gros, les personnalités de Tara manquent pour le moment de substance (et la personnalité d'Alice, suggérée au détour d'un dialogue, laisse à penser qu'on n'a pas fini de prendre les stéréotypes un par un pour chaque personnalité de Tara). Il n'y a même pas de subtilité dans le choix des premières facettes présentées : l'ado attardée, le mec vulgos, apparemment aussi la gentille femme au foyer...

Dans l'histoire, et ce serait presque dommage, le personnage le plus intéressant est celui du mari. Finalement, avec tous ces zouaves qui entrent et sortent sous diverses personnalités, c'est lui qu'on a le plus le temps de découvrir et d'apprendre à connaître. Et c'est tant mieux car je ne me plaindrai jamais d'un excès de John Corbett tant cet acteur est modéré... et agréable à regarder, ce qui évidemment ne gâche rien.
Son entrée en scène est hallucinante : débonnairement, il comprend en un clin d'oeil quel est le personnage en face de lui et interagit avec comme si c'était une vraie personne, indépendante de sa femme, tandis qu'il faut apparemment un peu d'adaptation à ses enfants. On se doute qu'il lui a fallu (surtout après 17 ans de mariage) apprendre à appréhender tout ça, à faire la part des choses, et ce sera sans doute très intéressant de voir comment lui, il a appris à gérer ce défilé dans sa chambre, et comment aussi Tara a réussi à se faire aimer de lui. Est-il resté justement à cause de ça ? Je me le suis demandé lorsque Tee lui a fait des avances... il les a repoussées mais, dans le fond, peut-être que tout cela l'excite aussi un peu. Auquel cas on se demande qui est le plus malade des deux dans ce couple.

Evidemment, on n'échappe pas au regard des enfants sur la condition de leur mère, et leur façon de vivre avec autant de mères différentes. La relation avec la fille aînée est assez prévisible, surtout avec Tee. La plus intéressante est plutôt du côté du fils qui m'a l'air d'un personnage plein de surprises... lui aussi a des éléments de comédie à apporter, moins "gros sabots" que sa mère d'ailleurs. Franchement, après le père, c'est le personnage qui donne le plus d'énergie à cette série.

J'ai aussi envie d'adresser un dernier reproche à ce pilote : il est épouvantablement claustrophobe. Seules les 5 dernières minutes se déroulent en-dehors de la maison, et c'est vite étouffant. Comment est-ce possible que cela se passe autant en circuit fermé, alors que Tara a un job, des voisins, une soeur, etc...? Au bout d'un moment on a envie de la voir dans le vrai monde, en train d'interragir avec des gens qui ne savent rien de sa maladie, ou en tous cas qui ne savent comment y faire aussi bien face que la famille. Là encore, ça se jouera dans les cinq dernières minutes, mais c'est franchement trop peu, et assez déséquilibré par rapport au reste.

Là, j'ai l'air un peu négative, je pense, mais en vérité c'est vraiment de l'ambivalence. C'est difficile de se faire une opinion arrêtée sur ce seul pilote. Il aurait vraiment mérité plus de temps, en fait. Au moins le pilote, c'était pas tant demander que ça, si ?
Non, vraiment, il m'en faudra beaucoup plus avant d'avoir un avis.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche United States of Tara de SeriesLive.

5 janvier 2009

Nomi Malone est... Déesse !

J'y vais ou j'y vais pas ?
Proclamant solennellement que le 5 janvier restera dans les annales comme le jour où j'ai abandonné toute estime de moi-même, je vous livre exceptionnellement un post Comme au cinéma précipité, parce que je viens de m'apercevoir que vous pouvez voir le film dés ce soir sur M6 (c'est normal, ils le diffusent environ tous les ans, parfois même plus souvent).
Et que c'est un de mes préférés.

C'est quoi le nom du film ? Showgirls
C'est plutôt quel genre ? Prétexte
Qui on connaît là-dedans ? Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Sex & the City, Desperate Housewives...), et Elizabeth Berkley (Sauvé par le gong), mais aussi Gina Gershon (Snoops et plus récemment un peu de  UglyBetty), Robert Davi (Profiler), Alan Rachins (L.A. Law, Dharma & Greg), ouh tant de monde, j'ai la tête qui tourne.
Ça date de quand ? 1995, à l'époque j'avais 13 ans, je me suis rattrapée depuis...
En résumé, de quoi ça parle ? D'une nana qui débarque à Las Vegas et qui se dit que c'est plus marrant de danser topless là plutôt que, mettons, en Alaska. Allez comprendre.

Showgirls___1 Showgirls___2 Showgirls___3 Showgirls___4 Showgirls___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Nomi Malone débarque à Las Vegas sans un radis et y entreprend une carrière de danseuse dans un nightclub sordide (où d'ailleurs elle entreprend les clients). Mais comme Nomi est avant tout danseuse et pas tapineuse (si elle le dit, pourquoi ne pas la croire ?), elle tente sa chance pour faire partie de la revue topless du fabuleux Stardust, chez qui son amie Molly travaille comme couturière. Comble de chance, elle est embauchée. Comble de chance, elle devient la doublure de la star du show. Comble de malchance pour celle-ci, Nomi est ambitieuse...
Et ça finit comment ? Avec du rouge à lèvres partout sur le menton.

Pourquoi c'est bien ? Vous m'avez lue ? J'ai dit Kyle MacLachlan, putain ! Merde, quoi ! Je vous le dis en quelle langue ? Bon, sinon il y a du téton frétillant, beaucoup de maquillage, de fringues et de musique cheap (l'adjectif s'accordant à tous les noms l'ayant précédé), et puis, voilà. Franchement, ça se raconte pas un film pareil. Je veux dire : on part d'un scénario qui, on le pense disons, ya des théories sur ce point en tous cas, voulait parler d'une histoire d'amour entre deux femmes, mais aussi une histoire d'ambition et d'arrivisme, sorte de métaphore sur le monde du showbusiness, bref qui voulait emprunter des thèmes intéressants et qui en a fait... bah, un porno soft, quoi.
Pourquoi c'est pas bien ? Profondeur des dialogues ? Bof. Complexité de l'intrigue ? Rebof. Développement des personnages ? Je vais me répéter, mais bof. On l'aura compris, c'est pas pour ses qualités cinématographiques qu'on regarde Showgirls. Et alors ?

Ah, les joies du cinéma ! Quand le film est sorti, Kyle MacLachlan assumait tellement qu'il a prétendu tout un tas de choses (c'était pas le même script que celui qu'on lui avait envoyé, le montage avait dénaturé ses scènes, etc...) et s'est désolidarisé du film, qu'il a soudainement jugé trop vulgaire. On parle d'un mec dont la principale scène est de fucker Elizabeth Berkley dans une piscine (en-dehors de celle où elle lui fait un strip-tease intégral, évidemment). Que dire d'autre des joies du cinéma...?
La réplique qui tue : Une réplique, vous entendez ça ? Ils veulent des répliques ! Comme si les dialogues valaient quoi que ce soit non, soyons sérieux un instant.
La scène qui tue : Mais elles tuent toutes, les scènes ! Yen a pas une pour relever les autres et c'est en ça que c'est divin ! Allez, je vous mets une numéro du Stardust, même les non-anglophones comprendront tout ce qu'il y a à comprendre !

Showgirls___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoulesCagoulesCagoules
S'il ne devait y avoir qu'un seul guilty pleasure au monde, ce serait celui-là. Tout est naze, mais c'est ça qui en fait un des meilleurs films au monde.
Bilan : On le regarde pour de mauvaises raisons (le générique), on reste devant pour des raisons bien plus inavouables encore (les nichons), on le reregarde sous des prétextes fallacieux (c'est des billes en verre ou des perles de culture qu'on jette sur la scène, je me souviens plus ? je ferais mieux de vérifier...), mais inutile de dire que, de toutes façons, on regarde Showgirls, et en ce qui me concerne, quand je perds un disque dur qui le contient, c'est le premier truc que je récupère. Ouais, bas les masques, et vive feu le Stardust (j'étais en deuil quand ils l'ont démoli, ce casino, le rêve de toute ma vie était d'y aller !), les ongles ultra-peints et les piscines. Loana et Jean-Edouard ont tout appris de Showgirls, on ne me l'ôtera pas de l'idée. Et pis franchement tout est grand dans ce film, les décors, les costumes, le jeu des acteurs, les péripéties, le faux couple censé représenter l'image parentale dans le show business, on ne nous épargne rien, même pas une scène de viol en réunion où c'est réaliste jusque dans les bruitages... non, ce film est une jouissance de tous les instants, vraiment. Foncez.
Ah, et rappelons aussi le plus grand mystère de ce film : Pamela Anderson est crédité au générique et de toutes les fois où j'ai regardé ce film, pas une fois je ne l'y ai vue. Je vous laisse la chercher ce soir.

Allez, vite, ça va commencer !
Quand je pense que j'ai failli planifier de regarder Esprits Criminels ce soir, nan mais le délire quoi... hiiii, je l'ai pas encore vu ce film en 2009, chouette chouette chouette !!!

2 décembre 2008

La vie de notre belle famille d'abord

Régulièrement, la télévision nous envoie un message très clair : la famille, c'est bien. La famille c'est important. C'est bon pour ce que vous avez.
La famille, c'est même le plus important.
Oui, aujourd'hui, on va parler de valeurs familiales. Mais si ! Vous savez bien : les valeurs familiales ! Ce truc dont on vous parle chaque fois qu'on veut que vous appliquiez ces valeurs à autre chose que votre famille ! Les politiciens veulent que vous les pratiquiez vis-à-vis de l'Etat, les chefs d'entreprises veulent que vous les consacriez à votre travail... et la télé ?

Dans une immense majorité des cas, à la télévision, la famille, c'est sacré. Et c'est le centre d'un grand nombre d'attentions scénaristiques, selon le schéma suivant : la famille, c'est important, donc on en parle, donc c'est important.

Une proporition démesurée de séries s'y intéressent à un tel point, que ce seul postulat leur sert de pitch. Une famille. Point. Voilà, on avisera à partir de là.
Et je ne parle pas simplement des séries gentillettes type 7 à la Maison, non, c'est également vrai de tout un tas de sitcoms variant (à peine) autour de la thématique familiale : la famille avec trois enfants, la famille avec seulement deux enfants, la famille étrangement nombreuse, la famille avec plein d'adolescents, la famille où le père est en première ligne, la famille où c'est la mère, la famille recomposée, la famille avec un parent célibataire, la famille propre sur elle, la famille soi-disant atypique... Je continue ?
Bon, franchement, si avec ça vous n'avez pas fait de la famille votre priorité numéro 1, c'est que vous le faites exprès. On vous dit que c'est important, quoi, merde, à la fin !

Dans une immense majorité des cas, la famille, nous, on la regarde bien volontiers à la télévision. Et vous savez pourquoi ? Parce que c'est important, la famille. Vous, vous en avez une. Vous, là, aussi. Moi, pareil. Chacune est évidemment différente, chacun a une expérience de la leur différente des autres, mais on en a tous. C'est biologiquement obligé ! Et justement, la famille, c'est bien l'un des rares thèmes qui touchent nécessairement chaque spectateur de façon personnelle.
Si votre famille est heureuse, si elle est malheureuse, si elle est éclatée ou même inconnue, de toutes façons, vous en avez une. Vous imaginez ça ? A la télé, il y a forcément une famille comme la vôtre. Super, non ?

Et puis, il y a des familles pas comme la vôtre, aussi. Et c'est peut-être le plus important. Lequel d'entre nous n'a jamais regardé une série montrant une famille différente à un tel point, qu'elle nous fasse un peu rêver ? La famille idéale sans problème ici, la famille complètement barrée là... selon votre propre schéma, vous fantasmerez un peu sur cette famille si différente et, là aussi, il y en a forcément une pour vous. Ah, si ma famille avait autant d'humour que les Conner de Roseanne ! Ah, si ma famille était aussi joviale que les Brady du Brady Bunch ! Ah, si ma famille était aussi volcanique que les Walker de Brothers & Sisters ! Je continue ?
La télévision joue alors autant avec l'identification que l'imagination, et là encore, c'est une des rares thématiques qui le lui permette.

Il n'y a rien qui vous choque ? A force de boucher de la famille à toutes les sauces : la sauce entreprise familiale des Fisher de Six Feet Under, la sauce famille idyllique des Ingalls de La petite maison dans la prairie, la sauce famille déglinguée des Bundy de Mariés, Deux Enfants... Je continue ? Eh bien, à force, on commence vraiment à penser que la famille, c'est tellement important... qu'il vous en faut une.
Et là, au risque de passer pour une féministe enragée, je m'insurge : on n'est pas obligé de vouloir une famille.

Pourtant, toutes ces affaires de famille, où mènent-elles ? A agrandir la famille, à fonder une famille, à se créer une famille.
Les exemples se comptent à la pelle : le personnage le plus indépendant de Sex & the City, Miranda, est la première à fonder une famille. La plus volage d'Ally McBeal, Elaine, se découvre un désir d'enfant dans un épisode de Noël. Et quand les Desperate Housewives vieillissent, que font-elles ? Des bébés ! Même Gabrielle ! Je continue ?!
SEGA peut se rhabiller : la famille, c'est plus fort que toi ! Ne luttez pas, vous finirez par en avoir une, un jour, bien à vous, avec plein de petits bébés !

C'est là que je dis stop ! La famille, ce n'est pas le Saint Graal, enfin !!!
Mais si on en croit la télévision, la famille, ce n'est pas juste important. C'est obligé.

Comble de l'ironie, pour que j'en fonde une, il me faudrait éteindre la télé et sortir de chez moi.

15 octobre 2008

On s'est retrouvés, on s'est réchauffés, puis on s'est séparés...

Hier soir, en zappant, je suis tombée sur Desperate Housewives. Et ça devait bien faire une saison, peut-être même plus, que je n'avais pas regardé un épisode en entier.
Ce soir, voilà que j'atterris sur Grey's Anatomy et que je... ne zappe pas !

C'étaient pourtant deux séries que j'avais arrêtées de regarder il y a pas loin d'un an maintenant, et cette fois pas à cause d'un humain de sexe mâle, mais bien parce qu'elles m'avaient ennuyées profondément. Vous savez bien : il y a l'ennui "ouais, bon, et alors ?", l'ennui "borrrrrf", et l'ennui "Zzzzzzzz". Eh bien là j'en étais carrément arrivé au troisième, c'était même assez insultant de me retrouver le menton coincé entre les seins quand résonnait le générique de fin. Je ne m'étais plus endormie aussi brutalement depuis la fois où j'avais essayé de regarder un Derrick en entier.
Et puis franchement, Grey's Anatomy, ça a perdu son peu de saveur pendant la 2e saison, et je suis large. J'ai lutté pendant la 3e, mais j'ai arrêté les frais ensuite.

Alors c'est assez étonnant que je tombe dessus, et que je regarde, et que je rie ! En fait je m'amuse !
Bon alors, on est d'accord, je regarde ça d'un oeil distant, simplement parce qu'il y a des visages connus (dont un ou deux que j'apprécie), que ce n'est pas bien difficile de reprendre en cours de route et que je sais que la semaine prochaine, je ne tenterai rien pour suivre les épisodes suivants.

Je suis en train de découvrir pourquoi les séries popcorn marchent si bien... et le pire, c'est que le popcorn, c'est agréable. Je me dégoûte, tiens.
Bon, personne n'a une série de 30 saisons à me conseiller histoire que j'arrête de me bourrer de maïs soufflé pendant ma période de fringale ?

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7 septembre 2008

L'éducation sentimentale

Faisons ensemble un petit tour d'horizon des séries que ma sœur regarde et apprécie spontanément, si vous le voulez bien...

Il y a eu Los Angeles Heat qu'on regardait le soir, je crois, en semaine. Ou peut-être le samedi. Ou certainement les deux.

Il y a eu, oh mon Dieu oui il y a eu, les épisodes d'Agence Acapulco, elle en était parfaitement dingue. Pour vous en assurer, il y a un test infaillible : vous la lancez sur sa réplique culte ! Prononcez la première phrase de ce dialogue et imparablement elle enchaînera sur la suivante :
Ashley - Mike, mais tu ne penses qu'à "ça" !
Mike - Mais à quoi peut-on penser d'autre ?
Comme ça, là, ça n'a l'air de rien, mais ma main au feu qu'elle battra des deux mains, extatique, et vous parlera ensuite de Cat avec une lueur étrange dans les yeux.

Il y a eu Sunset Beach. Je crois même qu'elle en a enregistré. Ce qui est au moins aussi absurde que quand un soap sort en DVD.

Vers la fin des années 90, on a eu une lueur d'espoir avec Buffy. A vrai dire, c'est ma frangine qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier en la matière, elle m'a montré de bons moments qu'elle enregistrait, alors que le premier épisode que j'en avais vu ne m'avait pas du tout convaincue. On peut dire qu'on tenait le bon bout, à cette époque.

Las, j'ai quitté la maison en cours de route et l'éducation téléphagique de ma soeur s'est arrêtée là. Tout au plus avait-elle fait l'acquisition de quelques coffrets VHS (oui, ça date) de saisons d'Urgences qu'elle avait trouvées çà et là, ou bien regardait-elle avec moi, à l'occasion, quelques Friends, Rude Awakening ou The War Next Door lorsque je rentrais le week end et que je regardais ce que ma mère avait enregistré en mon absence. Mais sans grande conviction.

Il faut dire que ma soeur est un public sacrément difficile. L'émotion, déjà, ce n'est pas son truc. Sitôt qu'une série s'emploie à essayer de jouer sur la corde sensible, elle se referme immédiatement, et dans ces cas-là au lieu de regarder l'écran, c'est moi qu'elle surveille pour me voir réagir, et se délecte de mes émotions. Pour le rire, elle est meilleur public mais reste toujours maîtresse d'elle-même et ne rit jamais complètement.
Elle manifeste toutefois beaucoup d'intérêt pour les séries, aussi nous retrouvons-nous régulièrement devant un écran pour que j'essaye de lui élargir ses horizons.

Fort heureusement, j'ai atteint quelques objectifs par le passé : Sex & the City, Desperate Housewives, Lost, KYLE XY, Eureka...
Plus récemment, elle a bien réagi à Samantha Who?, et m'a même emprunté la première saison de Battlestar Galactica qu'elle avale à une cadence plus que louable quand on connaît son emploi du temps.

Du coup, quand cet après-midi, nous avons fixé un rendez-vous à samedi prochain, qu'elle m'a confirmé qu'elle n'avait pas fini la 1e saison de Battlestar Galactica, et que donc il nous fallait trouver un programme téléphagique pour cette occasion.
Ce qui d'une part me réjouit, puisque j'aime contaminer mon prochain et disséminer le virus de la téléphagie, mais aussi m'effraye car devant ce public particulier, je ne sais pas trop que proposer. J'essaye autant que possible d'éviter de simplement transférer mes propres préférences (par exemple en ce moment, bien que ce soit mon obsession, je ne lui soumettrai pas Reba) et de m'adapter à ses goûts, mais quand on voit ce qu'elle regarde, il est assez difficile de dessiner une tendance : il n'y a pas de genre, pas de forme, pas de sujet qui semble l'attirer plus particulièrement qu'un autre. Les séries "grand public" semblent a priori fonctionner mais il y en a aussi de nombreuses autres qui glissent sur elle.
Ouais, c'est pas facile de transmettre la téléphagie.

D'où ma question : je lui montre quoi ?

1 août 2008

Bah reste caché, merci

Quand on va voir la fiche de SeriesLive pour Hidden Palms (oui, aujourd'hui je commence par le lien, j'avais envie ; ça doit être parce qu'aujourd'hui je fais mon post de bon matin je suppose), on peut voir plusieurs commentaires enthousiastes (premier sursaut du sourcil droit) clamant que la série est à la croisée des chemins entre The OC et Desperate Housewives (second tic nerveux).
Hé bah ! Heureusement que je n'ai pas eu la mauvaise idée de lire ces commentaires avant de voir le pilote, parce que j'aurais été mise de bien méchante humeur !

The OC, ah, la référence... Il y a 10 ans, tout ce qui relevait de près ou de loin du domaine fantastique avait droit à une comparaison avec, allez, au choix, Buffy ou X-Files. On parlait d'ados et c'était Dawson le modèle (ou pas). Aujourd'hui, sitôt qu'on parle d'ados riches au-delà de toute décence, paf ! On fait un rapprochement avec The OC. Signe des temps, quoi... C'est si pratique, les raccourcis, pourquoi s'en priver ? Quand en plus votre interlocuteur connaît le nom de pas plus de 10 séries, maximum, au moins on est sûr d'avoir des références en commun. Quant à l'analogie avec Desperate Housewives, pour ma part je cherche encore les similitudes ! Une chose est sûre, ce n'est pas au niveau du ton second degré que ça se passe, vu que tout dans Hidden Palms indique que la série se prend le plus possible au sérieux, sans humour ni volontaire (pas bon), ni involontaire (pire !).
Nan mais, à mon avis, ya un mec qui, une fois, a fait bêtement la comparaison (sans avoir vu l'une ou l'autre des séries mentionnées, voire même aucune), et depuis tous les kikoolol reprennent connement les noms qu'on leur a donnés. Je ne vois que ça.

Car oui, je peux dire que regarder le pilote de Hidden Palms, samedi, relevait du pur masochisme. A vrai dire, je m'en doutais un peu ; lorsque j'ai eu la possibilité de cagouler la chose par le passé, j'avais décidé de faire l'impasse dessus, donnant la priorité à d'autres, et je me savais bien inspirée sur ce coup, instinctivement. Et on a beau dire, c'est une bien belle chose que l'instinct ! Ahlala, je n'avais pas perdu autant de temps que devant une série depuis East Bound and Down. Mouais, c'est pas si vieux, je sais, mais justement, ça m'énerve de gâcher mon été devant pareilles conneries.
Mais notez bien qu'on n'est pas du tout dans le même registre, cela dit.

Stylistiquement, graphiquement, scénaristiquement, Hidden Palms est une merde laaaaaargement plus aboutie, je me dois de le reconnaître. M'enfin ça reste une merde, on est bien d'accord.

Le truc qui me frappe le plus dans le pilote (et le petit bout que j'ai regardé de l'épisode suivant ; eh, franchement, qui osera dire que j'ai pas donné sa chance à cet étron ?), c'est la structure de ses scènes. La prod a bien compris que son public d'ados avait la capacité d'attention d'un poisson rouge, parce que pas une scène n'excède une minute ! Il y a le temps pour, en moyenne, trois répliques, quatre au maximum, et ZOU ! Scène suivante.
Je ne dis pas : ça pourrait être une bonne idée... à la condition que ces scènes soient un tant soit peu connectées. Mais il y a systématiquement, entre chacune, des ellipses temporelles plutôt perturbantes, car quasiment jamais expliquées, ou alors, très mal. Exemple : le personnage principal échange trois piques avec sa mère, et la scène d'après, il fait du gringue à sa (future) copine près d'une piscine, et là on coupe sur une fête où se trouvent parents et fiston, sauf que c'est pas du tout le gala de charité dont on a parlé quelques scènes plus tôt, non, ce serait trop facile, et là-dessus on file dans le laboratoire de Gil Grissom chez la petite voisine faire-valoir qui a eu une introduction de 15 secondes de temps d'antenne ya 20mn de ça, et qu'on avait pas revue depuis. Bon, je vous dis ça de mémoire, hein, c'est pas forcément ces scènes-là dans cet ordre, mais c'est en tous cas comme ça que ça se passe. Donc tout ça, avec une moyenne d'une minute par scène, je vous rappelle !
Ce pourrait être un parti-pris artistique, mais non, à regarder, ça donne juste une impression bordélique de superficialité constante. Ou une impression superficielle de bordel constant. Ou... enfin, vous saisissez l'idée. Imaginez une série où, d'une minute à l'autre, le cadre, l'action, et le ressenti des personnage peut changer du tout au tout sans transition ni logique, et vous obtenez Hidden Palms.

Partez pas, j'ai pas fini la lapidation, il me reste quelques cailloux...

On pourrait décider, là, ici, maintenant, qu'après tout cet effet de style raté n'est qu'un défaut mineur qui ne devrait pas nous empêcher de profiter de l'intrigue.
Ha, ya donc une intrigue !!!
En tant que téléphage, je m'attends à ce qu'une série en ait une, voire même plusieurs, donc j'ai donné le bénéfice du doute à Hidden Palms. Le premier quart d'heure, on se dit "bon, ça ce sont les scènes d'exposition, patience". Le quart d'heure suivant, on est plus sceptique : "à un moment ils vont bien être obligés de nous dire ce qu'on fait là, non ?". Et puis là, interviennent de façon magique un suicide étrange et... ha bah non. Rien d'autre. Apparemment on n'aura droit à rien de plus que la possibilité éventuelle et pour le moment fantasmée qu'un meurtre a eu lieu dans la chambre du personnage principal.
Et. C'est. Tout.

Mais en même temps, comment offrir plus quand on est déjà dans un autre type de défi : montrer un maximum de décors différents pour bien montrer que a) on est chez les riches, b) on a loué des super décors qui déchirent. Payer un scénariste en plus, ç'aurait été signer l'arrêt de mort du chef comptable (et un suicide de plus aurait été un suicide de trop, vous en conviendrez). Occupée à nous montrer que, hein, t'as vu, dis, t'as vu, je peux filmer 10 scènes dans la maison d'un personnage sans qu'on reconnaisse que c'est le même endroit, la prod de Hidden Palms a totalement oublié de nous intéresser à cette histoire de suicide/meurtre. Au point que lorsqu'il y a des révélations, elles tournent autour des coucheries et rien d'autre, par manque d'imagination certainement. Normal, on est au soleil, là où les gens ne pensent qu'à baiser (puisque d'après les réactions récurrentes des personnages, tout ça c'est la faute du soleil, bon admettons, qu'est-ce que j'y connais au soleil, j'habite Paris).

Vous pensez que j'ai déversé tout mon fiel ?
Allons, vous ne me connaissez pas mieux que ça ?

Il reste encore le plus important : les personnages. Enfin, importants en général, pas dans ce cas précis.
Quand j'étais petite, ma grand-mère récupérait les sacs plastiques pour s'en servir comme de poubelles (elle avait connu la guerre, feue ma chère grand'mère, alors elle avait le sens pratique). Et les sacs qui étaient destinés à devenir poubelle était fourrés dans une sorte de besace en tissu que ma grand'mère appelait le "sac à sacs" (l'idée lui a honteusement été piquée ensuite). Eh bien, Hidden Palms, c'est un peu ça : un grand fourre-tout de contenants à merde.
Comme les scènes n'ont aucun lien direct entre elles, les personnages, forcément, sont d'une folle inconsistance, et inconstance aussi du coup. Un moment le héros déprime, la seconde d'après il rencontre une voisin intrigant, la seconde encore après il batifole sous les arroseurs automatiques avec une inconnue (certainement la scène et les répliques les plus ridicules de tout le pilote). Je rappelle que le mec sort de désintox et que son père s'est flingué, hein...
Il n'y a pas vraiment de personnages, en fait, il y a... des gens. Des gens qu'on pose dans une scène, puis dans une autre, et encore une autre, un peu comme si on faisait jouer des poupées de cire dans une vitrine, et ce ne sont en fait que des prétextes pour que la prod se la pète grave avec ses décors. Vous savez, quand vous étiez ado et que vous vous faisiez des films, peu importait que les choses aient l'air plausibles, l'essentiel c'était qu'à la fin le mec de vos rêves vous invite au bal de promo (et franchement, que les bals de promo n'existent pas en France, c'était un détail mineur), ou que la fille qui vous faisait triper enfile un bikini rachitique (et si pour ça fallait inventer une menace bactériologique dont le virus ne vise que les vêtements en coton, et bah vaille que vaille, c'était pas grave). Eh bah là c'est pareil : on veut une scène où une fille joue seule à un concours de tshirt mouillé sur un practice de golf ? Eh bah on fait ça. Ça n'a pas de sens mais on s'en fout. Ça fait bien. Ça fait de l'action.
Ce devait être l'horreur à jouer. En même temps, Dieu merci, les acteurs sont tous plus navrants les uns que les autres, ça nous évite d'être déçus par leur potentiel gâché.
On pourrait aussi arguer qu'il y a des personnages sensés être importants qu'on ne voit quasiment pas, comme la petite voisine qui vit dans le laboratoire de Gil Grissom. Le héros la croise deux secondes le temps de lui demander son nom au tout début du pilote, ensuite on ne la revoit plus (en plus elle a la mauvaise idée de pas avoir un physique qui se retient et d'être blonde comme la pétasse principale), et tout d'un coup, on l'avait complètement oubliée, mais le héros débarque chez elle. J'ai même pas compris, sur le coup, qu'on n'était pas chez la nana qu'il cherchait à choper. Mais en tous cas comme rôle de merde, ça se pose là !

Bon, je crois que j'en ai fait le tour. C'est pas certain mais ai-je vraiment envie d'y réfléchir plus en avant ? Hidden Palms est pire qu'une série popcorn : c'est une série maïs transgénique. C'est génétiquement modifié pour plaire aux plus cons ados, mais il vaut mieux pas en manger si vous voulez être tranquille. D'façons ya strictement rien à grailler là-dedans, tous les acteurs sont moches. Comme pas trop laide, ya ptet, à la rigueur, la pauvre Gail O'Grady qui s'est commise là-dedans, mais elle n'est plus de première fraîcheur.
Franchement, vous avez mieux à faire, non ? Moi en tous cas, je sais ce que je ne ferai pas samedi !

Et pour ceux qui... oh bof, vous avez déjà un lien là-haut, c'est bien nécessaire ? Bon, c'est bien parce que c'est la tradition. Pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hidden Palms de SeriesLive.

25 juillet 2008

Next stats

Wow, vous vous êtes déchaînés dans les mots-clé ! D'une certaine façon, on sent que c'est l'été... Je me comprends !
Un ptit tour d'horizon ?

- cachet acteurs francais
Je crois qu'ils veulent qu'on appelle ça un "traitement", en fait. Euh, ah non, je confonds avec un autre corps de métier. Orf, c'est du pareil au même...

- comment berger plaque-t-il carrie
Un an et demi après, et toujours aussi ignares. Vous avez de la chance que je ne sache pas qui vous êtes !!! Vous devriez avoir honte...

- prononciation "desperate housewives"
Je vous souhaite bien du courage ! (c'est mignon de demander ça à Google, vous trouvez pas ?)

- suite de my so-called life / my so called life saison 2
Hoho, eh bah dis donc, yen a qui ont de l'espoir ! Hélas, mon bon ami... vous êtes assis ? Il n'y aura pas de saison 2, je pense. C'est assez mal parti vu que la série est annulée depuis un paquet d'années. Mais vous avez raison, ne vous laissez pas démonter.

- envie de mordre interprétation
Je trouve ça au contraire plutôt clair.

- pourquoi hannah montana sourit t'elle tout le tant ?
Parce qu'en fait elle a 54 ans et le lifting est très réussi, mais un peu tendu. Contente d'avoir pu vous aider sur le fond. Maintenant, sur la forme... euh...

- carré a casser sur VHS
Dans mes bras, mon frère de VHS ! (les BASF, sur la fin, elles avaient un autre système, c'était juste un petit loquet vert)

- ladytelephagy army wives
Ça va devenir une blague récurrente, alors ? D'accord. Mais faites mieux que Army Wives, ok ?

Bien, si je ne vous donne pas de nouvelles de mes essais répétés de regarder Generation Kill d'ici là, on se retrouve donc lundi avec les résultats de la première Pitchenette. Chuis contente, ça participe bien. Faut continuer !

28 juin 2007

Homme-garou

Depuis que je l'ai autorisé à remettre les DVD de Battlestar Galactica dans le lecteur adéquat, mon homme s'est soudain refermé à toutes les nouveautés que je pourrais lui présenter, et même au reste. La preuve : en quelques semaines TF1 va avoir montré plus d'épisodes de Heroes que je n'ai réussi à lui en faire voir (ce qui implique, ô horreur, que nous allons devoir regarder la VF avec une autre voix, c'est fatal, que celle qui originellement est celle d'Adrian Pasdar). Et pourtant il avait aimé.

Cela dit, hier, j'ai réussi à le mettre devant The Shield, série que moi-même je n'apprécie que modérément. J'avais vu le pilote lorsque, si mes souvenirs sont exacts, Jimmy l'avait diffusé, et bien que trouvant la série couillue je ne l'avais pas exactement vue comme une révélation.
Mon attachement de jadis pour Michael Chiklis était-il la cause de cette froideur ? C'est à voir. Pas impossible m'enfin en même temps, L'As de la Crime commence franchement à dater et je ne suis pas sentimentale à ce point. En plus il est vachement plus baisable dans The Shield, et de loin (pardon mon homme mais il fallait que ce fût dit).

Mais il n'est pas question de moi ici. Au contraire. Car finalement, blasée que je suis (surtout sitôt qu'il s'agit de séries policières), je trouvais The Shield, certes, je l'ai dit, juste au-dessus, couillue, mais pas absolument révolutionnaire. Même pas vraiment choquante. Et pourtant j'ai eu le temps de me désintoxiquer des excès de virilité d'Oz, depuis le temps !
Mon homme, quant à lui, a trouvé la série tout simplement surréaliste. Beaucoup de choses lui ont semblé être trop "grosses", notamment dans la façon très bourrine que notre Vic a de ne pas s'inquiéter vraiment des conséquences de ses actes. Bon alors, oui, ok, du soucis, il s'en fera probablement plus à mesure que la série avancera, reste que ce mec est une tête brûlée et qu'il est plutôt peinard dans sa branche, remettant sans problème son boss en place, ou rivant le clou du boss boss en lui mentant effrontément dans la même seconde.

Pour autant que mon homme, geek de nature et fan de J-C. Van Damme de sucroît (et croyez-moi cet aveu m'est bien difficile), soit amateur de tout ce qui est bourrin (après tout c'est le même homme qui a regardé le téléfilm catastrophe de M6 hier soir, avant The Shield, n'est-ce pas...), certaines choses lui ont tout de même semblé être beaucoup trop énormes pour passer ainsi à l'as. C'est à un tel point qu'il n'a pas tout de suite compris que Vic s'était débarrassé de Terry. Soit c'est allé trop vite, soit plus vraisemblablement ça lui a paru être carrément trop "pas possible".

La question qui se pose peut aussi être : mon homme est-il trop coutumier des gentils justiciers qu'on voit souvent dans les séries de flicaille ? On parle de quelqu'un qui n'a jamais vu un NYPD Blue en entier de sa vie (cela dit, les forces vitales me manquent pour m'en infliger moi-même), mais qui par contre s'enfile des Law & Order (toutes franchises confondues puisque j'encense SVU et qu'il aime la série originale) de façon quasiment obscène depuis plusieurs mois (j'en suis responsable pour beaucoup). Quelqu'un qui apprécie Monk, qui regarde sans trop de problèmes Les Experts, bref, qui est coutumier d'une image, bon, peut-être pas lisse, mais en tous cas relativement consensuelle de ce métier.
C'est une théorie qui se tient même si ça reste plutôt dommage.

Cela dit la série est tellement couillue, je l'ai dit, que la montée d'adré a fait son effet et qu'il m'a fait jurer qu'on regarderait la suite la semaine prochaine, je cite : "pour voir la suite de l'intrigue". Ce qui est sa façon de me dire que The Shield en a dans le pantalon, et qu'entre un Grey's Anatomy et deux Desperate Housewives, il a envie de ce genre d'univers de temps à autres où il serait un télespectateur homme regardant une série virile (c'est sans doute une question d'identification).
Note perso : lui acheter de la bière et l'autoriser gentillement à se gratter les couilles, c'est pour son bien.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Shield de SeriesLive.

22 juin 2007

Quota, toi, tu veux ma photo ???

C'est, sur un forum, une remarque a priori anodine (ou en tous cas certainement rédigée comme telle) qui m'a fait m'interroger : où se place, dans les séries, la limite entre la représentation de le diversité et le simple et pur quota politiquement correct ?
Parce qu'évidemment, sur le principe, avoir des quotas plus ou moins officiels, personne ne trouvera ça mauvais. A moins d'avoir des convictions racistes, évidemment, tout le monde est à fond pour le principe du quota. Sur l'air de "au moins tout le monde a sa place à la télé".
[insérez ici un hochement de tête désabusé]
Certainement, oui.

Pour moi, tout a commencé avec l'affaire Grey's Anatomy de cette année, que j'affuble personnellement du sobriquet : "la seule affaire à rebondissements de la saison", à savoir quand Isaiah Washington a laissé échapper un vilain mot hors du cercle privé, et que la presse s'est emparée de la chose, conduisant à une suite de comportements tous plus absurdes les uns que les autres de tous côtés, et étendant stérilement l'affaire sur plusieurs mois. Le cast de la série, je le confirme maintenant après avoir vu une bonne partie de la saison 3, n'avait effectivement rien de mieux à raconter sur ce qui se passe dans Grey's Anatomy cette année, alors en s'y mettant à plusieurs, ils ont fait en sorte que cette connerie revienne régulièrement sur le tapis. Formidable, merveilleux. La conclusion de cette affaire qui évidemment n'en a été qu'une que pour ceux qui n'avaient rien d'autre à penser, comme on s'y attendait, c'est que Washington a fini par se faire vir... hm, non, son contrat n'a pas été reconduit. Ahem.
Et à l'annonce de cette absence de réengagement, je lis sur un forum "j'espère qu'il sera remplacé par un autre personnage de couleur".
. . .
Attendez, là, quoi ? Un personnage de couleur ? Ah bon mais pourquoi ?
Et pourquoi ne pas plutôt le remplacer par un autre personnage intéressant ? Un autre personnage complexe ? Un autre personnage ayant des interactions avec le meilleur personnage/acteur de la série (à savoir Christina) ? Un autre personnage baisable ? Un autre personnage avec des failles ?
Non, je sais pas, c'est juste des idées, comme ça...

Quelle est cette préoccupation de vouloir avoir des quotas, et surtout à ce point ? Comment cela peut-il être un réflexe chez un télespectateur de penser d'abord à la couleur du personnage plutôt qu'à son background, son statut, son caractère ? Est-ce que l'un sous-tend les autres ?
...Et est-ce que je trouve cette réaction étrange parce que je suis blanche ? Parce que dés qu'on parle de couleur, plane très vite au-dessus de nos têtes le spectre du racisme, et qu'on en vient toujours plus ou moins à se poser la question...

Disons-le, c'est vrai que les quotas à la télévision américaine ont fait un travail épatant pour les minorités. On aurait beaucoup à apprendre des dernières décennies télévisuelles outre-Atlantique, en la matière. Intégrer des personnages de couleur, c'est comme intégrer des femmes, c'est nécessaire pour la diversité des personnages, la diversité de leurs possibilités, et puis pour l'identification, évidemment. Et d'ailleurs, pour la gent féminine, là aussi ya eu travail progressif pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui ; les nanas dans les séries, ça n'a pas toujours été des Veronica Mars ou des Carrie Bradshaw ! On a eu un bon paquet de faire-valoir pathétiques et même de séries exclusivement bourrées de testostérone... parfois à dessein, souvent par pur machisme. Bref, les quotas, ça a du bon, ça fait trois ou quatre décennies que ça fait avancer les choses, au moins à la télé et peut-être même parfois par-delà.

C'est devenu une règle et maintenant on est étonnés devant certains castings blancs comme neige... rappelez-vous lorsque Friends était accusé d'être trop blanc ! On entendait même des rumeurs selon lesquelles un septième larron serait adjoint à l'équipe pour rattraper la bévue ! Aujourd'hui, les minorités s'invitent, s'installent, et la plupart d'entre nous trouvent ça normal.
D'ailleurs le dernier quota à la mode, après les gonzesses, les blacks, les latinos... ce sont les gays. J'ai hâte de voir quel sera le prochain : le troisième âge ? C'est vrai, ils sont sous-représentés à la télé, et leur pouvoir d'achat grandit à eux aussi...

Sauf que le problème, de nos jours, ce ne sont pas les quotas, c'est l'utilisation qui en est faite. L'immense majorité des séries qui a un black... a un black. Il est noir il est là vous êtes contents ? Euh oui, enfin, je crois, mais... et après ?
Combien de saisons avant que le quota de couleur de Stargate SG-1 commence à prendre corps et aie quelque chose d'intéressant à apporter à la série ? Je veux dire, oui, si, bien-sûr, la montagne de muscles a été notre eye candy dans la série depuis le premier jour, mais c'est pas l'apprentissage du texte qui a tué Christopher Judge pendant longtemps !!! Le matin avant d'aller tourner, quelques exercices de flexion et d'extension du muscle au-dessus du sourcil, et hop, en piste ! Pas chiant la vie d'acteur !
Et la plupart des séries en sont encore là : les personnages de couleur sont là pour le vénéré quota, mais ils sont souvent plats. Ce ne sont que des alibis, en somme. Et c'est triste. Et on en vient à se demander si tout ça a réellement une raison d'être si c'est pour en arriver là. Au final, ces quotas... est-ce qu'ils servent vraiment à quelque chose ? Sont-ils vraiment satisfaisants ?

Et puis franchement, si dans Grey's Anatomy, Burke était remplacé par un personnage également de couleur, on la verrait venir, la suite, gros comme le nez au milieu du visage, ce serait courru d'avance. C'est le mariage de Miranda qui prendrait un coup dans l'aile. Nan parce que tout le monde aura remarqué que dans Grey's Anatomy comme dans un million de séries ayant plusieurs personnages de couleur : tout se fait entre eux !!! Il y avait deux persos de couleur célibataires dans Grey's Anatomy, pouf ! Ils finissent ensemble ! Obligé ! C'est quand même dingue ça, non ? Et tout le monde est logé à la même enseigne, quel que soit le contexte de la série, dans une immense majorité.
Dans les soaps, ils ne se fatiguent même pas à essayer de maquiller la chose ; tenez, prenons Les Feux de l'Amour (à propos desquels la mémoire m'est rafraîchie plus régulièrement du fait de mon homme qui est fan) : les persos blacks ont leurs scènes entre eux, se marient entre eux, font des bébés (blacks) entre eux, bref sont quasiment dans leur monde à eux. Donc yen a, mais pas à côté des blancs. Bravo le quota, bel effort ! Tout ça pour ça ?

Et puis à force, les quotas, ça fait chier, voilà. A force, les quotas, c'est tellement gros que les casts sont sans surprise, sans intérêt, sans saveur. Ce qui devrait retranscrire la diversité des populations, est devenu une simplification des personnages. Je suis tombée sur Criminal Minds hier soir, et comme les CSI, entre autres (qui font partie des castings les plus ennuyeux du monde), comme un grand nombre de séries reposant sur un cast nombreux : ya la nana, ya le perso de couleur, ya le mec mature plus expérimenté que les autres... C'est toujours pareil. Tout fonctionne par archétype, selon les archétypes de télespectateurs dont on aimerait bien qu'ils envisagent de regarder la série. C'est rasoir.

Pourtant, je suis une femme mais rien ne m'empêche d'encenser une série avec uniquement des mâles, et pas nécessairement parce que je vais les reluquer (même si ça aide, nécessairement) ! Prenez Oz, les nanas, bon d'accord yen a, m'enfin, faut les chercher quand même un peu, et ce ne sont pas elles qui occupent le gros du temps d'antenne ! Pourtant, vous me voyez me plaindre que cette série est trop virile ? Que nenni... Je regarde avec plaisir quelques séries japonaises, je ne suis pourtant pas asiatique (la fin d'un mythe ?). Vous m'entendez me plaindre qu'il n'y a pas de blanche dans ces séries ? Que nenni...

Est-ce qu'une série sans personnage de couleur dégoûte les télespectateurs de couleur ? N'y a-t-il que les blancs qui ont aimé Sex & the City ? Pas d'après ce que je sais...! Et je crois savoir (hélas) que pas mal de monde, pas nécessairement de couleur, apprécie l'humour de Ma famille d'abord, pourtant, là c'est l'inverse, ya que des blacks ! Le télespectateur est-il simplet au point de ne pas pouvoir éprouver de sympathie pour un personnage par lui-même, et d'avoir besoin absolument d'identification ?
Et je pose aussi la question dans l'autre sens : les personnes de couleur se retrouvent-elles réellement dans LE personnage de couleur de la série qu'ils regardent ? Imaginons que je sois un homme noir, je regarde Urgences, est-ce que je me sens automatiquement des affinités avec le Dr Pratt ? Etre un gay ne fait pas de moi quelqu'un qui a le même caractère que Will, je peux même complètement détester Grace et la trouver irritante et gamine, sans pour autant être aussi... flamboyant que Just Jack ! Où s'arrête ce raisonnement débile qui fait assimiler la couleur de peau à une personnalité permettant l'identification ?
Je suis une femme blanche, et pourtant, je ne me reconnais pas dans chaque personnage féminin interprété par une actrice blanche. La preuve avec Desperate Housewives... oui mais là on arguera que la couleur des cheveux influe !
Si je suis WASP, que j'ai la trentaine et que je vis à Miami, suis-je voué à m'identifier à Dexter...? C'est pas un peu dangereux comme système avec des séries pareilles ?

Mais en fait, les quotas, ils n'ont rien à avoir avec la diversité, ce ne sont que des facilités. Des stéréotypes prêts à l'emploi. Et puis comme ça, merde hein, la construction des personnages c'est quand même vachement simplifié. Pourquoi donner une personnalité à la blondinette de service puisqu'il n'y a qu'une blondinette de service au milieu du vétéran, de l'intello et de la caution de couleur de la série ? Etre blondinette de service, c'est déjà bien ! Voilà, ce sera ça de moins à concevoir au moment de créer la série ! Une bonne chose de faite...

Au final, est-ce qu'en tant que télespectatrice, j'ai envie d'une série qui véhicule cette valeur selon laquelle le paraître implique un être, et que l'un découle de l'autre comme une évidence ? Est-ce que j'ai envie d'adhérer à cette clameur reprise de toutes parts selon laquelle un environnement normal, ou peut-être devrais-je plutôt dire : normé, impliquerait d'avoir dans mon entourage : un vieux de la vieille, un intello, un black et une nana ? Est-ce que j'approuve cette tendance à vouloir compter autour de moi les têtes de pipes et les catégoriser si facilement ?
Et si, moi, à mon travail par exemple, j'ai trois collègues de couleur, dont deux nanas, dont une mère au foyer et une qui est la plus ancienne et sage du service, et que dans tout ça je ne suis pas blonde... ne court-on pas le risque que je ne me reconnaisse pas dans les séries qui me montreront d'autres schémas ?
Qui fera la série qui me ressemble ?

Y a-t-il un personnage qui me ressemble vraiment ?

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