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ladytelephagy
27 mars 2012

Dorama et sac à dos

BlackMarch
Oh, eh, dites, eh ! Mais ça fait super longtemps que j'ai pas fait de post Dorama Chick ! Il est vrai que j'ai un peu zappé les deux dernières saisons nippones (et que je suis encore pas mal fâchée avec la Corée du Sud), et qu'un coup de coeur chassant souvent l'autre avec moi, je n'y étais guère revenue alors que mes pas m'avaient plutôt menée, en ce début d'année, vers la Scandinavie, entre autres. Et pourtant mes racines téléphagiques sont en Asie et je m'en veux d'avoir délaissé les séries japonaises sur ce blog. Je vous dois d'ailleurs toujours un bilan de la saison 2 de Shinya Shokudou, c'est atroce, on n'a jamais le temps de rien ici.
Mais l'avantage du système télévisuel nippon... l'un des MULTIPLES avantages, en réalité... c'est que tous les trois mois, on a une nouvelle chance de se remettre dans la danse et de reprendre à zéro. Voici donc mon traditionnel-même-si-pendant-deux-saisons-j'ai-zappé récapitulatif des nouveautés du printemps à la télévision japonaise !

Malgré tous mes efforts, il y a des chances pour que j'en oublie, mais bon, ce sont des choses qui arrivent. Voilà donc les séries de ce printemps 2012 au Japon...

En quotidienne


- Umechan Sensei (NHK)
L'histoire : dans l'après-guerre, une jeune femme mal assurée va progressivement se découvrir une vocation de médecin de campagne.
L'avis : en-dehors de la présence de Maki Horikita, qui ne m'intéresse pas plus que ça, je me sentirais presque tentée pour suivre cette chronique quotidienne. Incidemment, on parlait hier sur Twitter des bienfaits du format asadora (des épisodes de 15mn, c'est bien pratique), et je n'en ai jamais fini aucun que j'aie commencé. C'est ptet le moment ?
> A partir du 2 avril à 8h15

- Shichinin no Teki ga Iru (Fuji TV)
L'histoire : une femme qui travaille pour un magazine de mode se trouve aux prises avec l'association de parents d'élèves de la classe de son jeune fils, où toutes les mères sont au foyer... Forcément, pas facile-facile de s'intégrer.
L'avis : je ne suis jamais les séries quotidiennes de Fuji TV, et il faut bien admettre que je ne suis pas dans la cible. Par contre, où est l'oeuf et où est la poule...? De toute façon, que pourrait dire Shichinin no Teki ga Iru qui n'ait pas déjà brillamment été abordé par Namae wo Nakushita Megami ? Tiens, faut que je la finisse cette série, d'ailleurs.
> A partir du 2 avril à 13h30

Lundi


- Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
L'histoire : le surveillant d'une grosse compagnie de sécurité passionné par les serrures est embauché par une avocate pour l'aider à résoudre un cas étrange. Alors qu'elle le suspecte de s'y connaître un peu trop en serrures pour être honnête, elle va progressivement avancer dans l'affaire qui les occupe...
L'avis : les informations que je lis sont contradictoires selon les sources : procedural, ou une seule enquête ? Ca pourrait bien faire toute la différence à mes yeux. Par contre, entre Erika Toda et Satoshi Oono, j'avoue être assez indifférente au cast.
> A partir du 16 avril à 21h00

Shichou wa Mukudono (BS Asahi)
L'histoire : imaginez un pauvre type complet : il ne s'entend pas avec sa belle-famille, sa femme ou ses enfants, et même ses voisins lui font régulièrement la leçon... sauf qu'il est aussi le maire de la ville. Eh bien ça donne une drôle de série vaguement politique.
L'avis : ah, je crois qu'on a trouvé le pitch WTF de la saison... Quoique. On n'est que lundi.
> A partir du 7 mai à 22h00

Mardi


37 Sai de Isha ni Natta Boku (Fuji TV)
L'histoire : après avoir mené une vie inintéressante jonchée de petits jobs au sortir de la fac, puis avoir vécu quelques années dans l'enfermement le plus total (hikikomori), un homme décide à 30 ans d'entrer en école de médecine, devenant interne pour à 37 ans.
L'avis : le véritable "plus produit" de cette histoire, c'est qu'elle est adaptée de véritables mémoires d'un médecin ayant eu ce parcours atypique. Aura-t-on uniquement droit à des intrigues médicales ? J'en doute fort mais on ne sait jamais. En tous cas, c'est la meilleure série inspirée indirectement par le succès de Dr House depuis longtemps, en cela qu'on sent bien pourquoi le projet a été retenu, mais qu'il ne se contente pas de pomper les recettes de son succès. Points bonus pour la présence d'Asami Mizukawa !
> A partir du 10 avril à 21h00

-  Legal High (Fuji TV)
L'histoire : un avocat odieux (pléonasme) prêt à tout pour gagner se redécouvre un idéal de justice et commence à choisir ses affaires différemment. Il est assisté par une avocate débutante idéaliste...
L'avis : on a déjà parlé de cette série lorsqu'elle a été annoncée et je suis obligée de reconnaître que l'idée me plait bien... même si encore une fois, côté cast, on est plutôt dans la répulsion.
> A partir du 17 avril à 21h00

Kaitakushtachi (NHK)
L'histoire : forcée de quitter leur vie en Chine après l'invasion soviétique, une famille de quatre frères et soeurs revient au Japon et commence une nouvelle vie dans une ferme...
L'avis : en matière de séries historiques, il en va bien souvent comme de littérature : ma tolérance s'arrête à peu près avec le XXe siècle. Avant ça, plus on remonte dans le temps, plus je suis d'humeur chagrine. Mes exigences en matière de "modernité" se trouvent ici comblées, d'autant que pour une fois on n'a pas droit au laïus sur les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur le sol nippon, dont Nankyoku Tairiku a terminé de nous écoeurer pour un bon moment. Ajoutez à cela l'éternel thème du changement radical de vie, et évidemment l'idéal du retour à la nature, et je suis plus que disposée à laisser à cette série une chance de me plaire.
> A partir du 3 avril à 22h00

-  Kodomo Keisatsu (TBS)
L'histoire : une organisation criminelle est poursuivie par des enquêteurs. Pour se débarrasser d'eux, elle les expose à un gaz qui les fait retomber en enfance ! Il leur faut donc absolument coffrer ces criminels s'ils veulent retrouver leur apparence adulte...
L'avis : vous voyez ce que je disais ? Plein de pitches WTF nous attendent encore. Ah, le Japon, terre de contrastes télévisuels ! Pays capable du meilleur comme de... de Kodomo Keisatsu, vraisemblablement.
> A partir du 17 avril à 00h55

Mercredi


Answer (TV Asahi)
L'histoire : une unité est créée au sein de la police afin d'employer la médecine légale afin de vérifier des affaires déjà élucidées. L'idée est avant tout de renforcer l'image de la police, et n'a pas pour vocation de mener de réelles investigations ; pour cela, une enquêtrice pas vraiment rompue aux mécanismes de l'administration est placée en charge de l'unité et mise officieusement au placard. Mais très vite, avec son équipe, elle va obtenir des résultats...
L'avis : parce que TV Asahi n'a pas les droits de BOSS, voici Answer. Perso j'ai tendance à préférer l'original, d'une part par principe, et d'autre part parce que je préfère Yuuki Amami à Arisa Mizuki qui me donne des cauchemars !
> A partir du 18 avril à 21h00

Cleopatra na Onnatachi (NTV)
L'histoire : un chirurgien esthétique qui méprise son métier et ses clientes accepte un boulot très bien payé dans une clinique spécialisée dans l'esthétique, où il va être mis devant des cas lui faisant comprendre que les femmes ayant recours à la chirurgie ne sont pas que des capricieuses irrespecteuses de leur patrimoine génétique.
L'avis : ok nan mais dit comme ça, bon. Oui. Nan mais si, ça peut faire un drame permettant à la fois l'amélioration de son protagoniste, et l'exploration de cas larmoyants chaque semaine. Sauf que faudrait quand même voir à pas non plus faire de la chirurgie esthétique un acte totalement anodin non plus en voulant réhabiliter une discipline qui a ses limites éthiques... En gros : faut voir, mais gaffe, hein.
> A partir du 18 avril à 22h00

Jeudi


-  Papa wa Idol (TBS)
L'histoire : Ryou Nishikido, chanteur-star d'un boys band populaire, tombe amoureux d'une femme qui a deux enfants. L'idole des ados va donc devoir assumer le rôle de papa ! Mais quand son agence l'apprend, il est confronté à un choix : la carrière ou la famille...
L'avis : Ryou Nishikido dans son propre rôle, l'idée pourrait être originale. Je trouve par contre cet ultimatum assez ridicule, même s'il propose une alternative originale à la version que nous connaissons tous pour avoir perdu bien des idoles à son profit : d'ordinaire, ce sont plutôt les célébrités japonaises de sexe féminin qui sont mises devant ce choix. Alors du coup, bon, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça soulève quelques lièvres.
> A partir du 19 avril à 21h00

-  W no Higeki (TV Asahi)
L'histoire : deux femmes. L'une, riche, à l'abri du besoin, mais en quête de "plus". L'autre, pauvre, solitaire, danseuse dans un club, et désespérément en quête de plus d'argent et de pouvoir. A la faveur de leur frappante ressemblance, elles vont échanger leurs vies...
L'avis : le thème est ultra-classique (outre le fait que l'oeuvre originale ait déjà été adaptée deux fois à la télévision !) et pourtant on y revient encore une fois. Je me demande un peu comment la fille riche peut avoir envie de se glisser dans la vie de l'autre, il faudra attendre le pilote pour comprendre comment les scénaristes nous font avaler ça.
> A partir du 26 avril à 21h00

-  Kaeru no Oujosama (Fuji TV)
L'histoire : chanteuse incapable de trouver le succès à Broadway, mais ayant autrefois connu la gloire au Japon, Mio Kurasaka tente son retour sur le devant de la scène, avec un choeur de femmes d'âge mûr qui fait appel à elle afin de remettre sur les rails la vie culturelle de leur petite ville.
L'avis : aha, les séries musicales font leur entrée dans les grilles japonaises ! Bien bien bien. A part ça, comment vous le dire plus clairement ? Yuuki Amami. Comédie musicale. Voilà voilà. Les souvenirs d'Enka no Joou affluent. Merveille. Oh et sinon, je recommande à Ryouko Yonekura de garder un oeil sur cette série, ça pourra lui servir dans quelques mois...
> A partir du 12 avril à 22h00

-  Ekiben Hitoritabi (BS Japan)
L'histoire : la série suivra le périple d'un amateur de petits ekiben (des bento vendus uniquement dans des gares) alors qu'il traverse le Japon avec pour seul objectif de se régaler.
L'avis : c'est pas forcément le pitch qui va déchaîner les foules, mais je trouve l'idée poétique en diable. Elle est d'ailleurs récurrente dans plusieurs romans ou nouvelles japonais que j'avais pu lire, et je me régale par avance de ce que cela peut apporter. Sans compter que vous n'êtes pas sans ignorer que les séries qui parlent de bouffe, j'adore. Ah, je m'y vois déjà ! J'espère qu'il y aura des sous-titres...
> A partir du 5 avril à 22h30

-  Taburakashi (BS Japan)
L'histoire : afin d'éponger des dettes, une jeune actrice accepte de travailler pour une compagnie qui propose à ses clients d'embaucher des acteurs pour les délester de tâches barbantes ; ainsi, elle va endosser le rôle de mère de famille pour remplacer la présidente d'une entreprise à une réunion de parents d'élèves, celui d'épouse pour une jeune mariée peu désireuse de rencontrer sa nouvelle belle-famille, et bien d'autres situations étranges encore.
L'avis : voilà bien un exemple de séries qu'on ne voit bien qu'au Japon, et qui peut donner le pire comme le meilleur. Je vous laisse deviner où je mise mon argent...
> A partir du 5 avril à 23h58

Vendredi


-  Hidamari no Ki (BS NHK)
L'histoire : le shogunat Tokugawa touche à sa fin, et dans l'atmosphère chaotique propre aux grands changements, deux hommes tentent de trouver une place. Ils n'ont rien en commun, mais leur amitié pourrait leur permettre de survivre à ces changements de société...
L'avis : une série historique en costumes, hein ? Ah c'est con ce soir-là j'ai piscine.
> A partir du 6 avril à 20h00

-  Mou Ichidou Kimi ni, Propose (TBS)
L'histoire : après 4 années de mariage et alors que la routine s'est installée, un homme réalise que l'attaque cérébrale de son épouse lui a fait oublier tous leurs souvenirs communs. Il va alors tenter de la reconquérir.
L'avis : yavait pas un film, comme ça ? Peu importe, l'idée est jolie après tout, et déclinable de bien des façons. Tout dépendra du degré de guimauvitude pour voir s'il est possible de s'attacher à cette série pleine de bons sentiments...
> A partir du 20 avril à 22h00

-  Toshi Densetsu no Onna (TV Asahi)
L'histoire : une enquêtrice obsédée par le manga Toshi Densetsu tente systématiquement de lier ses affaires à sa connaissance encyclopédique dudit manga.
L'avis : mouais. Autant ce serait cool si l'enquêtrice tentait toujours de lier à différents mangas, autant ne cibler que sur un seul d'entre eux ressemble à une adaptation masquée... C'est d'autant plus gênant quand on n'a pas lu le manga en question, d'ailleurs.
> A partir du 13 avril à 23h15

Samedi


-  Akko to Bokura ga Ikita Natsu (NHK)
L'histoire : capitaine de l'équipe de base ball de son lycée, une jeune fille découvre qu'elle a un cancer de la gorge...
L'avis : rude, hein ? On commençait avec pitch stupide de série sportive, et on finit avec un méchant tear-jerker. Inutile de dire que les sceptiques ont deux fois plus de raisons de lever un sourcil circonspect, du coup. Mais un bon tear-jerker de tradition japonaise, ça fait en général du bien par où ça passe, alors ne nous fermons pas à la possibilité de passer un bon moment à chialer devant notre écran...
> A partir du 14 avril à 21h00

-  Mikeneko Holmes no Suiri (NTV)
L'histoire : un détective lamentable (il a peur du sang, des fantômes et des femmes...) rencontre un chat qui parle doté d'incroyables pouvoirs de déduction. Ils forment ensemble un tandem particulièrement efficace.
L'avis : par où commencer ? PAR OU !? Je vous le demande. Personnellement j'ai pouffé à l'idée que ce crétin ait peur du sang, des fantômes ET DES FEMMES. Mais alors le chat qui parle, ça m'a achevée. Oh punaise, j'en ai mal aux côtes dites donc !
> A partir du 14 avril à 21h00

-  Mirai Nikki (Fuji TV)
L'histoire : 12 inconnus reçoivent un carnet ("journal du futur", traduction littérale) dans lequel le moindre de leurs écrits peut devenir réalité. Ils ignorent qu'ils ont été sélectionnés pour faire partie d'un jeu dont un seul peut réchapper...
L'avis : cette adaptation d'un manga publié à 4 millions d'exemplaires (et déjà porté en jeu video, série animée, et roman paru plus tôt ce mois-ci) a, il faut le dire, un air de ressemblance foudroyant avec LIAR GAME qui se serait accouplé avec Death Note. Si. Si, on peut le dire. Mais pour autant, le pitch est accrocheur et peut offrir une série sombre, voire même intéressante.
> A partir du 21 avril à 21h10

Dimanche

-  Kazoku no Uta (Fuji TV)
L'histoire : un vieux rocker dont la carrière est à l'agonie, voit sa situation familiale changer d'un coup. Cela le fait réfléchir à son mode de vie et devenir moins égoïste...
L'avis : alors je sais pas si c'est l'angle moins musical et plutôt "drame humain", mais alors ça me fait pas du tout le même effet que Kaeru no Oujosama. Pas. Du tout.
> A partir du 15 avril à 21h00

-  ATARU (TBS)
L'histoire : un autiste incapable de communiquer clairement avec son entourage, mais doté d'une clairvoyance incroyable, résout des enquêtes pour la police.
L'avis : de tous les enquêteurs-qui-ont-un-truc-pas-comme-les-autres, on en a vu des tonnes, ils sont pas sympas, ils ont des tocs, ils ont une vie personnelle chaotique... on a TOUT vu. Sauf les vrais autistes. Nan mais au moins, ATARU assume, sur ce coup. C'est peut-être risible, mais au moins on va jusqu'au bout de la logique de ce genre de personnages ridicules. Ptet qu'on va en finir avec ces enquêteurs-qui-ont-un-truc-pas-comme-les-autres, d'ailleurs, à force. Le filon va bien s'épuiser à un moment, non ? Il est permis d'espérer.
> A partir du 15 avril à 21h00

-  Suitei Yuuzai (WOWOW)
L'histoire : un journaliste apprend qu'un criminel dont il a couvert le procès a été innocenté 12 ans après avoir été condamné. Libéré, l'homme suscite bien des réactions : chez le journaliste qui était convaincu de sa culpabilité, son avocate qui l'a tiré de là, sa fille qui n'est pas sûre de vouloir le voir réapparaitre dans sa vie, la famille de la victime qui est déboussolée par ce verdict...
L'avis : quand s'affichent les lettres WOWOW, nos espoirs téléphagiques deviennent démesurés. Ici, je n'arrive pas à déterminer si la série va vouloir à tout prix prouver à nouveau la culpabilité du coupable présumé, ou au contraire, simplement devoir vivre avec l'idée qu'en réalité il est innocent. Ou les deux. Dans tous les cas, il ne peut rien en découler de mauvais, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
> A débuté le 25 mars à 22h00

-  Tsumi to Batsu (WOWOW)
L'histoire :  après avoir abandonné la fac, un jeune homme qui vit reclus (hikikomori, again...) commence à plannifier le meurtre d'une jeune fille à la tête d'un groupe d'enjo-kousai.
L'avis : c'est pourtant pas mon anniversaire.
> A partir du 29 avril à 22h00

Notons aussi que Hanchou est de retour pour une 4e saison, et que naturellement, la série historique Taira no Kiyomori continue son cycle annuel.

EkibenHitoritabi

Je ne vous cache pas que mon gros coup de coeur, niveau pitch, c'est Ekiben Hitoritabi. J'y peux rien, ça me mumure des choses à l'oreille (et aux papilles), ce genre d'histoires. C'est rousseauiste, voilà tout, et c'est beau. Rien que de voir les stills de la série sur le site officiel, je suis toute chose. Je sais, il m'en faut peu.
Mais très sincèrement, c'est un peu ce que j'attends d'un dorama ce printemps : quelque chose d'épuré, un peu bucolique au besoin, une invitation au voyage, un truc simple et proche, qui réchauffe l'âme tout juste sortie de l'hiver. La réponse japonaise à The Café, en quelque sorte, porté sur quelque chose à la fois d'humain et d'attentif aux beautés ordinaires du monde. Rien que d'en parler ça me fait envie, comme série, c'est indescriptible. Peut-être que je serai déçue, d'ailleurs, et que finalement ferait aussi bien d'être une émission culinaire de voyage à la Fourchette et Sac à dos plutôt qu'une série, mais je sais pas, je le sens bien ce concept. J'espère vraiment qu'il y aura des sous-titres, pour en juger.

KaerunoOujosama
Dans un tout autre registre, parmi les autres séries qui me tentent, il y a évidemment Kaeru no Oujosama. Concrètement, il y a trois actrices japonaises envers lesquelles j'ai un biais positif, et Yuuki Amami est dans ce trio (avec Miki Maya et Michiko Kichise, pour être précise, et Asami Mizukawa vient juste derrière). Je ne dis pas que je pourrais regarder n'importe quoi pourvu qu'elle soit au générique, mais clairement, quand l'une de ces femmes est au cast d'une série, le dorama gagne des points karmiques.
Inutile de préciser que, me tenter avec des pitches musicaux alors que je suis en gros manque de Smash, c'est jouer énormément avec mes sentiments. Et ça ne gâche franchement rien. Au bout du compte, comme j'ai, à bien y réfléchir, assez peu de comédies à mon tableau de chasse nippon (puisque bien souvent je déclare forfait au terme du pilote pour cause d'absorption massive de grosses tatannes), ça me semble une excellente opportunité de me faire rudement plaisir en ce printemps, surtout que Yuuki Amami est une des rares actrices japonaises à pouvoir réellement me faire rire. Mais RIRE, quoi. Puis passer aux larmes la seconde suivante. Ah punaise, j'ai jamais fait attention si la fin de GOLD avait été traduite, en parlant de ça (faut toujours que j'aie ce genre d'idées en plein Black March, comme par hasard). Enfin bref, Yuuki Amami est une déesse, voilà la vérité, donc ça va être bon, ça ne peut qu'être bon. Tous les ingrédients sont réunis pour que je prenne un pied monstrueux. Du coup, je vous tiens au courant, pensez.

D'autres séries valent la peine d'être mentionnées, bien-sûr : les deux séries de WOWOW (j'avoue que Tsumi to Batsu me tente plus, mais la série arrivera aussi plus tard dans la saison ; oh, je vous ai dit qu'Asami Mizukawa y serait présente ?), 37 Sai de Isha ni Natta Boku, plein de promesses dramatiques, le thriller Mirai Nikki, et pourquoi pas Kaitakushtachi même si les espoirs de sous-titres sont minces. Si ça fait "bien" pleurer, aussi : Akko to Bokura ga Ikita Natsu. Mou Ichidou Kimi ni, Propose peut également nous offrir notre dose de sentiments, sous condition de ne pas virer à l'exagérément sirupeux.
Peut-être aussi que je vais tenter Umechan Sensei, surtout que vu la présence de Maki Horikita, il serait étonnant qu'il ne soit pas sous-titré.
Et vous, où vont vos préférences ?

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27 octobre 2011

Just like the ones I used to know

Me sachant sur la fin de ma période faste remplie d'épisodes de The Good Wife, samedi, j'avais vite commencé à songer au plan B. Et comme il était évident qu'aucune série ne pourrait rivaliser avec elle, j'ai alors tout simplement opté pour la direction opposée.
Cela faisait quelques temps que je n'avais pas essayé de série sud-coréenne. Les dernières tentatives avaient été extrêmement infructueuses, et même, osons le dire, décourageantes ; à force j'avais simplement décidé de mettre un peu mes explorations coréennes de côté pour un moment.
Les circonstances semblaient donc parfaites pour remettre le pied à l'étrier.

Suite à ma requête sur Twitter, les suggestions ont donc afflué. Je n'avais qu'une seule exigence, mais elle était de taille : pas d'histoire d'amour, à aucun moment.
C'était le symbole de mon divorce avec la Corée du Sud : ces histoires d'amour qui viennent vous polluer n'importe quelle bonne base de départ pour que tout devienne, au choix, soit une comédie romantique, soit une romance dramatique, soit quelque chose entre les deux. La réconciliation était donc à ce prix.
COMA était hors-jeu pour la bonne raison que j'avais déjà vu le pilote, fait dans ma culotte et juré qu'on ne m'y reprendrait plus (à côté, American Horror Story c'est de la rigolade, soit dit en passant et pour ceux qui veulent essayer une mini-série d'horreur coréenne ; les tags sont donc vos amis si vous voulez en savoir plus puisque j'ai parlé dudit pilote voilà plusieurs mois).

Parmi ces suggestions, donc, on trouvait Gichalbirok (un jour faudra que je m'y mette mais j'en attends tellement queç a semble aussi voué à l'échec...), Sonyeo K, une mini-série de cet été, Namja Iyagi, encore une histoire de vengeance (pas vraiment ma tasse de thé non plus) mais primée, et Eolleong Ttungttang Heungsinso, qui à ma connaissance comporte pourtant des éléments de romance. Certaines séries revenant plus souvent que d'autres dans les idées qui m'étaient lancées.

C'est au final White Christmas qui a attiré mon attention. D'abord par son pitch, apparemment à rapprocher d'une sorte de Dix Petits Nègres, ce qui effectivement me garantissait un véritable dépaysement par rapport aux séries sud-coréennes que j'avais pu tester jusque là. Et puis par sa durée, 8 épisodes à peine, quelque chose d'accessible pour une réconciliation, puisque tel était mon but. Je n'imaginerais pas me lancer dans une série de 50 épisodes pour renouer avec la fiction sud-coréenne.
Alors hop ! C'était parti. Avec une certaines pression sur White Christmas, mais bon, il faut bien (re)commencer quelque part.

WhiteChristmas

En commençant avec une introduction lente et mystérieuse, White Christmas démarre à vrai dire plutôt bien, en posant intelligemment l'atmosphère angoissante de la série. Ses personnages, des étudiants d'un internat d'élite qui sont les seuls à rester au bahut pendant les vacances de Noël, étaient relativement bien introduits, également, même si certains se montrent à ce stade un peu en retrait dans le pilote (mais à n'en pas douter, ils auront tous leur moment).

L'atmosphère, c'est malheureusement tout ce qu'on va avoir pendant une grande partie du pilote. Car après une bonne introduction, l'épisode s'embourbe dans une interminable chasse au suspect, puisqu'on tente de comprendre qui a envoyé aux 7 protagonistes la même lettre mystérieuse de menaces.
Or, le héros qui a décidé de mener l'enquête est vraisemblablement complètement à la ramasse, parce que son premier réflexe, une fois que les jeunes résidents se sont réunis pour discuter des lettres, est de partir poser des questions à l'un d'entre eux, et s'engouffrer sans trop qu'on sache pourquoi sur la piste qu'il donne. Sauf que cette piste, c'est celle d'un monstre étrange, et le lycéen interrogé est visiblement un peu azimuté. Ses propos décousus vont, en dépit du bon sens, devenir le socle de l'investigation pendant une bonne partie de l'épisode. Pourquoi a-t-on pris ses propos au sérieux ? A première vue, uniquement pour apporter un côté surnaturel à l'intrigue ; ça parait illogique tant l'arrivée soudaine d'un homme extérieur au pensionnat est bien plus suspecte que quoi que ce soit d'autre.

Du coup, alors que je commençais à accrocher à White Christmas et son ambiance claustro, j'ai passé une bonne partie de l'épisode à sérieusement m'ennuyer. Ca n'avait plus ni queue ni tête, comme si on tentait de créer un suspense artificiel pour nous détourner de l'évidence.

En réalité, l'épisode ne redevient captivant que sur ses dernières minutes, lorsque certains de mes soupçons semblent se confirmer, et qu'une très belle scène dans la neige vient cloturer le pilote. Les choses redeviennent alors prometteuses.

Mais plus important encore, White Christmas a tenu sa plus vitale promesse : ne pas ajouter d'intrigue amoureuse à son étrange déroulement. Pour cette seule raison, je suis prête à lui passer bien des caprices, y compris son étrange obsession pour les déviations inutiles pour ralentir le récit et asseoir son ambiance fantastique. J'ai donc pour le moment l'intention de poursuivre White Christmas, et je suis contente d'avoir trouvé une bonne raison de ne pas me fâcher avec un drama coréen. Ca faisait longtemps...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche... qui arrive bientôt.

26 octobre 2011

L'objectivité, c'est pas patriotique !

NankyokuTairiku

Rarement une série nippone aura parlé aussi frontalement de la position du Japon après la Seconde Guerre Mondiale que Nankyoku Tairiku : la série s'ouvre sur un constat de défaite, de déshonneur, d'échec amer et de populations en déroute. D'un ton misérabiliste, le pilote de cette grande fresque va avant tout nous parler de l'honneur perdu du Japon, et de comment une expédition au Pôle Sud va lui permettre de le retrouver.
Le premier épisode ne recule donc devant aucune façon de nous montrer à quel point le Japon est un pauvre pays méprisé par le reste de la planète, plongé dans une crise touchant à la fois ses finances et son moral. S'il y a, certes, une indéniable vérité historique derrière cela, le ton victimisant d'une bonne partie de l'épisode a de quoi faire sursauter plus d'une fois tant la déformation est patente.

Car Nankyoku Tairiku ne veut pas vous raconter une histoire à la Croc-Blanc et vous émouvoir en tant que spectateur, comme, je l'avoue, je l'avais cru au départ. Nankyoku Tairiku veut vous parler en tant que Japonais. Pour le spectateur étranger, le gaijin, qui a forcément un peu de recul vis-à-vis du patriotisme nippon (du moins faut-il le lui souhaiter), l'expérience est forcément un peu déroutante de se retrouver pris dans ce récit bourré de parti-pris. Un bon exemple, c'est la convention à Bruxelles qui est supposée déterminer quels sont les pays qui feront partie de l'expédition internationale au Pôle Sud : les Occidentaux présents sont tous méprisants et/ou ouvertement insultants, les pauvres Japonais y sont tournés en ridicule puisqu'ils ont eu le culot de venir... au final, la scène s'arrêtera là et la narratrice se contentera de dire que, finalement, l'équipe japonaise fera bien partie de l'expédition. Comment ? Pourquoi ? On l'ignore, mais la scène d'humiliation préalable a été longue et éloquente. Je suspecte des pratiques pas très reluisantes pour faire accepter à la communauté internationale la participation du Japon à cette aventure, sans quoi on peut être sûrs que l'épisode aurait passé 10 bonnes minutes sur les discours pleins de passion des protagonistes prouvant qu'ils sont animés de nobles intentions et qu'au final ils méritent qu'on les laisse se lancer dans cette noble expédition.
N'ayez pas de regret : des speeches dans ce genre, on en aura quelques uns dans le (long) pilote de Nankyoku Tairiku, chacun nous rappelant à chaque fois combien il a fallu de courage, d'abnégation et de fort sentiment patriotique pour en arriver là. Là encore, l'envie est très forte de lever les yeux au ciel devant pareil étalage d'intentions dégoulinantes de beauté.

A cela vient s'ajouter une musique grandiloquente, soulignant le moindre geste comme un acte d'un héroïsme inoui. L'omniprésence de la musique "à la Disney" est là pour renforcer les scènes faibles (elles sont nombreuses) et donner envie au spectateur japonais de gonfler le torse sur son canapé.

Mais les pratiques disneyennes ne s'arrêtent pas là. Tout est fait pour vous tirer des larmes et rendre les choses plus tragiques encore. On trouvera donc des références aux Japonais (civils ou non) morts pendant la guerre, avec une utilisation vraiment trop évidente du Yamato, des histoires à faire pleurer dans les chaumières sur le courage du papa du héros, un cuisant échec qui hante ledit héros, des ouvriers qui travaillent sous la pluie, et bien-sûr un chien mort (c'était ça ou un chaton, mais vu le contexte...),  plein de chiens bien kawaii qui tirent la langue à qui mieux-mieux, des enfants pauvres qui donnent leur maigre sou pour soutenir l'expédition, et des enfants qui laissent partir leur chien au Pôle Sud "parce que c'est ce qu'il veut" alors qu'ils le considéraient comme leur père (I kid you not). Putain, c'est beau.

Non. Non-non. Ce n'est pas fini. Le bilan est déjà bien lourd mais il n'est pas encore exhaustif.
Il faut aussi mentionner le VILAIN MECHANT. Un vrai de vrai, avec le regard en biais et les cheveux gominés, qui veut absolument causer du tort au héros, et donc à l'expédition, et en fait au Japon tout entier. Trahison !!! On aura sans doute le temps plus tard de le perdre sur la banquise (...ce con de héros est bien fichu de le sauver) mais pour le moment, en 1h46 de pilote (je vous le disais, il est long), impossible de s'en défaire ; alors qu'il est fonctionnaire au ministère des Finances, il va trouver le moyen de se taper l'incruste dans l'expédition. C'est apparemment une version voyage du VILAIN MECHANT habituel : où que vous alliez, il vous suit et vous pourrit la vie.

Je ne passe pas à la conclusion sans évoquer aussi le love interest, la soeur de la défunte femme du héros (car bien-sûr sa femme est morte pendant la guerre, qu'est-ce que vous croyez ?), qui bien-sûr n'a jamais eu l'idée d'ouvrir sa bouche pour dire qu'elle était amoureuse de lui, et à qui, lui, n'a jamais eu les tripes d'aller dire qu'effectivement il l'aime bien. Comme par hasard. Et maintenant que le héros est parti au Pôle Sud, la jeune femme, qui est institutrice et gentille et douce, va hériter de la si enviable position de la nana qui attend et qui s'inquiète, le truc qu'on adore voir dans une série, eh bah là elle en a pour plusieurs épisodes, jusqu'à ce qu'il revienne, et qu'il reparte, et qu'il revienne... Vous saisissez le concept. Alors comme Haruka Ayase est une aussi grande actrice que je m'appelle Cunégonde, l'essentiel des fonctions du personnage féminin est donc d'avoir l'air inquiet et d'entrouvrir la bouche pour dire quelque chose dont on sait qu'elle ne le dira pas, en réalité, avant plusieurs heures de la série.

On arrive donc au moment où je conclus sur le pilote, et là vous pensez que tout est dit. Mon Dieu, qu'est-ce que ce doit être s'il en reste !? Eh bien figurez-vous qu'en dépit de mon mauvais esprit, je n'ai pas détesté Nankyoku Tairiku. Simplement, il faut beaucoup se concentrer pour ne pas voir tous ses travers, et ça n'a pas été chose facile pendant le visionnage de ce pilote.
Mais des séries qui mettent en valeur des actes (plus ou moins) héroïques avec une touche patriotique plus ou moins prononcée, on en a déjà vu, y compris voir surtout aux USA. Alors du coup, je suis un peu rôdée. Et personnellement, eh bien, certes, je ne me laisse pas aussi facilement emporter par le sentiment patriotique d'un pays où je n'ai jamais posé un orteil, mais ça ne m'empêche pas de passer un bon moment, pourvu de mettre au maximum mes sarcasmes de côté.
Avec son cast indigent (seul Takuya Kimura brille avec le brio qui est le sien), l'histoire cousue de fil blanc, les dialogues gorgés de guimauve jusqu'à la nausée et, ah oui, j'ai failli oublier les effets à la con (genre quand l'un des chiens mord la main du héros et qu'on voit pas DU TOUT que c'est une vulgaire main en plastique), il s'avère que Nankyoku Tairiku est quand même une bonne fresque familiale, regardable par le plus grand nombre, petits et grands, un vrai rendez-vous grand public.
Et qui fonctionne quand même vachement mieux pourvu d'être Japonais et d'avoir envie de se faire caresser dans le sens du poil...

A vrai dire, je crois sincèrement que le pilote de Nankyoku Tairiku était ce que la série pourrait nous faire de plus pénible : maintenant qu'à la fin de l'épisode, l'expédition est en route (mais en doutiez-vous ?), il va falloir que notre héros, ses toutous, ses amis et son vilain méchant de voyage, bravent le froid, la neige et la glace, comment ça je me répète, et il y a de fortes chances pour que tout le monde n'en revienne pas. Et là, les beaux discours, ça ira bien 5mn, mais c'est tout. Et donc, cette partie-là devrait être intéressante. Je l'espère. Je ne reste que pour ça.
Mais si vous ressentiez déjà des poussées d'urticaire simplement devant Band of Brothers (ça s'est vu), franchement, ne tentez pas Nankyoku Tairiku, ça pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Nankyoku Tairiku de SeriesLive.

9 octobre 2011

Le salaire du deuil

Sur les dorama, cette saison, je suis carrément à la bourre. Il faut dire que mon mois de septembre a essentiellement été partagé entre l'abondance de pilotes américains et le déménagement, et que du coup, bon, c'était prévisible, je n'ai pas encore eu le temps de vraiment me pencher sur les nouveautés nippones de la saison. J'ai bien l'intention de le faire dans les prochains jours, mais en attendant, voici un post sur l'un des pilotes de cette nouvelle saison, cagoulé un peu au hasard pendant que j'allais récupérer le dernier épisode de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, que je n'avais pas vu pour les mêmes raisons que celles évoquées ci-dessus.

Last Money ne paye pas de mine. Visuellement, il n'y a pas de quoi être impressionné, son cast ne fait pas non plus rêver, et son sujet n'est pas très sexy. Vous l'aurez deviné, c'est un dorama de la NHK !
Pourtant le pilote, s'il met un peu de temps à prendre ses marques, finit par se montrer très intéressant, et fournir en un peu moins d'une heure de nombreuses pistes pour les épisodes à venir, ainsi que pas mal de bonnes idées.

LastMoney
Mais d'abord, il faut en passer par cette étrange manie qu'ont prise les séries d'un peu tous les pays de commencer par une scène qui implique ensuite de procéder à un retour en arrière. C'est très irritant comme procédé, et ça s'est généralisé au-delà du supportable ces dernières années. Certaines le maîtrisent plus que d'autres, toutefois, et Last Money ne nous inflige pas l'incroyable supplice de nous dévoiler la fin avant de raconter le début, et réussit presque à instaurer une forme de suspense. C'est assez rare pour être noté parce que, étrangement, plus les séries commencent par une scène qui conduit ensuite à un "un mois plus tôt", moins elles parviennent à éviter l'impression douloureuse de se faire spoiler par la première scène du pilote. Last Money, donc, y parvient à peu près.

Hélas les scènes d'installation qui suivent sont assez lentes. La série porte sur un enquêteur en assurances qui doit déterminer si sa compagnie va effectivement verser la prime d'assurance au bénéficiaire, et si oui, lequel. Il faut donc en passer par un premier cas complètement anecdotique pour nous présenter cette activité et les difficiles choix qu'elle implique pour le héros, mais comme on commence à peine la série, on ne s'attache pour le moment à personne et, du coup, on se contrefiche un peu des tenants et aboutissants de cette petite affaire dont on ne voit, en réalité, que la conclusion. Là encore, ça ne joue pas en la faveur de Last Money sur le plan émotionnel, mais les scènes ont le mérite de poser assez bien le personnage central, l'un de ces héros nippons qui ne montrent pas d'émotion, il y en a des tonnes notamment dans les procedurals comme celui-ci, et le plus dur est certainement de s'attacher à cet archétype du gars pas bavard, qui n'est pas mauvais dans le fond, mais qui garde le regard vague et impénétrable.
Bon, vous le savez, je suis infoutue de me rappeler du nom des protagonistes d'une série avant au moins trois épisodes (plus souvent cinq), donc à des fins de compréhension dans la suite de ce post, j'appellerai notre héros Lucky Luke, rapport au fait que les deux personnages fument autant l'un que l'autre.

Au bout de 10 minutes, tout cela se finit enfin et on passe au nerf de la guerre : la réelle enquête de ce premier épisode. Je ne pense pas que cette affaire ait pour vocation d'aller au-delà du pilote, et elle me semble bien résolue à la fin de celui-ci, mais force est de constater qu'elle propose suffisamment de questions morales et de (relatif, vu qu'on parle de primes d'assurances) suspense pour montrer ce que la série a dans le ventre. Lucky Luke hérite d'une douloureuse mission : une voiture qui transportait 5 personnes, la grand'mère maternelle, les parents, et les deux petites filles, se renverse, et la vieille dame est la seule survivante. La police d'assurances du père doit normalement bénéficier à sa femme ; puisque celle-ci est décédée, ainsi que les enfants, la somme (60 millions de yen) (vous excitez pas, ça fait quelque chose comme 580 000 euros) revient aux parents de l'épouse, dont la grand'mère survivante. Vous suivez ? Sauf que les parents du père, indignés, tentent de récupérer cette somme et demandent à l'enquêteur de la compagnie d'assurance de vérifier s'il n'y a pas une chance pour que ce soit eux qui récupèrent le pognon. Et effectivement il y a une faille : dans le cas de figure que je viens d'expliquer, la somme revient aux parents de la femme parce qu'on part du principe que tout le monde est mort simultanément. Mais, s'il est prouvé que le mari était encore en vie quand sa femme est morte, alors sa police d'assurances profite à ses parents à lui et non à ses parents à elle. Vous suivez toujours ? C'est remarquablement compréhensible dans la série, pourtant, désolée.
Donc voilà, c'est glauque, mais il va falloir prouver qui est mort en dernier. C'est ça son job, à Lucky Luke. Sympa, non ? Très. Même accompagné de l'enquêteur un peu bizarre (le toujours génial Yutaka Matsushige) et du petit nouveau, qui mettent un peu d'énergie, quasiment de l'humour, dans les scènes, ça reste très dur.
Et le fun n'en finit pas puisqu'il faut même aller visiter la grand'mère qui a survécu pendant qu'elle se remet de l'accident, et lui refaire vivre les évènements pour obtenir son témoignage. Quand on vous dit qu'on s'amuse dans les assurances.
Les deux couples de grands parents se renvoient donc la balle pendant un bon moment, rappelant l'indécence de la situation.

En parallèle, Lucky Luke est resté profondément blessé par l'une des affaires sur lesquelles il a autrefois travaillé, et où il a également eu à faire un choix difficile qu'il se reproche encore, et l'un des collègues et amis de Lucky Luke, qui entretient une maîtresse, se retrouve lui aussi à contracter une police d'assurance ; ces deux axes, c'est la partie feuilletonnante de la série et, même si la fin de l'épisode semble assez évidente, je pense qu'au fil des 7 épisodes, elle pourra nous surprendre tout de même, sans quoi ce serait trop facile...

Mais ce n'est pas tout. Last Money, et c'est sans doute là qu'elle réussit le mieux, s'intéresse aussi à ce qui se passe à plus grande échelle. Lorsqu'on parle de la façon dont la compagnie de Lucky Luke fonctionne, là on sent que la série a décidé de se pencher sur tous les aspects de l'assurance. Ainsi, plus que d'offrir une nouvelle forme de série procédurale, Last Money veut vraiment dire quelque chose sur les assurances, sur un ton tout-à-fait courtois et pas du tout dénonciateur qu'ont beaucoup de séries au Japon qui tentent de dire quelque chose de pas spécialement sympa sur le fonctionnement de la société, mais sans froisser personne. Et le conseil d'administration de la compagnie d'assurances, c'est juste impeccable de cynisme presque pas apparent. Ah, le tact des scénaristes japonais me charmera toujours. Il n'y a qu'eux pour trouver le parfait équilibre entre pointer du doigt et ne pas fâcher leur cible, tout en faisant réfléchir le spectateur. C'est vraiment un art que seuls les scénaristes nippons maîtrisent totalement.

Et du coup, entre son portrait de Lucky Luke, l'intrigue de son ami, le business des assurances et les enquêtes, on a là une série très complète, qui a vraiment décidé d'exploiter son sujet de fond en comble. Il n'y a, si on regarde bien, pas une seule intrigue qui ne soit en lien avec le sujet choisi, mais chacune en parle différemment. Si le dorama avait décidé de ne parler que d'un ou deux de ces points de vue (genre que les enquêtes avec l'enquête passée qui torture Lucky Luke, ou bien que les enquêtes et l'intrigue de l'ami), Last Money aurait pu sembler un peu faible. Mais là, on en a vraiment pour notre argent.

...Enfin, quoique. Pendant quelques semaines, jusqu'à ce que je finisse la série, j'aimerais mieux qu'on évite les sujets d'argent. Après le visionnage de cet épisode, c'est un peu un thème qui me met mal à l'aise. Regardez, vous comprendrez pourquoi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Last Money de SeriesLive.

26 août 2011

Midnight in Tokyo

ShinyaSokudou

Est-il possible de tomber amoureux d'un dorama en 25 minutes ? La réponse est oui.

Encore une fois, mes attributions sur SeriesLive m'ont permis de découvrir une perle. C'est que, lorsque j'ai commencé les séries asiatiques, je n'avais personne pour me recommander de bonnes séries. A l'époque, Livia ou Eclair n'avaient pas de blog, par exemple, et tout ce qu'on trouvait, c'étaient des références aux séries les plus citées de tout le web nipponophile, en général par des adolescents et donc selon leurs goûts. Ce que je recherchais était un peu différent, toutefois, et si occasionnellement j'apprécie une comédie familiale ou un drame-dramatique-qui-fait-pleurer, voire éventuellement un thriller efficace, j'ai une nette préférence pour ces drames un peu indéfinissables qui sont profondément humains, et dont l'Asie a le secret, plus particulièrement le Japon.
Si j'avais eu un senpai dans le domaine des dorama, j'aurais fait beaucoup moins de découvertes par moi-même, c'est vrai. Mais j'aurais aussi pu ne pas passer à côté de perles qui m'étaient pourtant, quelque part, destinées.

Shinya Shokudou est de celles-là.
Mon coup de coeur est tel qu'encore une fois, le post consacré à Koukousei Restaurant s'en trouve repoussé, mais la vie est une question de priorités, mes amis. Quand on a un coup de foudre pareil, ça ne se commande pas. On obéit. Et en l'occurrence, quand on compare les deux, il n'y a pas photo.

Fait peu banal, Shinya Shokudou s'ouvre sur son générique : une remontée des rues illuminées de la ville, sur fond de ballade mélancolique nocturne.
Lorsqu'on a circulé dans les rues de la ville, qu'on s'est bien imprégné de son ambiance noctambule que seuls les citadins insomniaques connaissent vraiment, entre désoeuvrement et nostalgie, on trouve le chemin illuminé par la lune d'une petite échoppe discrète, ouverte de minuit à sept heures du matin, où un homme cuisine calmement, et nous explique qu'il n'a qu'un seul plat à son menu. Mais qu'il aime à cuisiner ce qu'ils demandent aux clients de passage ou aux réguliers.
Dans cette petite brasserie anonyme cachée dans une minuscule ruelle se croisent des gens qui ne se rencontreraient jamais ailleurs. Chacun arrive avec ses petites histoires du moment, et ses envies de mets plus ou moins curieux, mais fleurant bon les fumets de la cuisine familiale. Le charme du petit resto de quartier est à peine troublé par des explications sur la vie "extérieure" de ces clients qui défilent dans la boutique, et offrent un éclairage, parfois, sur l'étrange plat qu'ils ont commandé au patron.

Les portraits sont tous d'une tendresse incroyable. De la strip-teaseuse coeur d'artichaud au yakuza insondable, en passant par le patron du bar gay ou le commercial en quête de contrats à sceller par texto interposé, tous sont à la fois drôles, touchants et intéressants, même si tout le monde n'est pas exploré de la même façon. Et comme ils se mélangent, on assiste dans le pilote à l'étrange et improbable relation qui se noue entre le yakuza et le gay, par exemple. L'un et l'autre sont émouvants dans tout ce qu'ils ne disent pas, et que la petite musique souligne avec émotion mais mesure. Et ils se sont trouvés, aussi incroyable que ça puisse paraître.

Au chaud, près des casseroles, parfois absorbé dans la contemplation de sa cigarette qui se consumme, le patron du restaurant regarde, amusé mais jamais railleur, aimable mais jamais obséquieux, ces étranges personnes ordinaires qui défilent et s'ouvrent, un peu, juste un peu, devant une assiette de leur plat favori, celui qui en secret les ramène dans un lieu qui n'appartient qu'à eux, à un souvenir, un être du passé, quelque chose qui s'éveille peut-être plus facilement à la nuit tombée.

Si l'on récapitule, on a une série japonaise qui se passe la nuit, où les personnages sont des noctambules, où l'on passe une bonne partie assis dans la cuisine d'un petit restaurant convivial, et avec des personnages attachants. Sérieusement, peut-on imaginer une série qui me soit plus destinée encore ? Quand je pense que sans cette news, je serais passée à côté... Et quand je pense qu'il va y avoir une saison 2 ! Voilà une belle histoire qui commence.
...Vous croyez qu'une fois que j'aurai déménagé, le mois prochain, je trouverai un endroit ouvert après minuit où on me cuisine des saucisses en forme de poulpe ? Je regarde Shinya Shokudou et c'est tout ce que je rêve de trouver dans un restaurant de quartier : de bons petits plats, un cuisinier avare de ses paroles, et la compagnie d'anonymes échouant, comme moi, dans un lieu qui leur permette à la fois d'être eux et d'être un autre, d'être ici et d'être ailleurs, d'être seul dans ses pensées et d'échanger quelques mots avec des inconnus.

La poésie simple qui se dégage de Shinya Shokudou m'a émue aux larmes. Je lance le deuxième épisode dés que possible, et je ne saurais que trop vous conseiller d'en faire autant.

Et pour ceux qui, comme moi il y a trois jours, manquent cruellement de culture : la fiche Shinya Shokudou de SeriesLive.

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30 juillet 2011

Piège en haute mer

PieceVote
Imaginez un bateau en pleine mer, des caméras partout, et des inconnus qui se réveillent pour apprendre que leur vie est en jeu tant qu'ils n'auront pas reconnu le crime dont un narrateur invisible les accuse d'être coupables. Non, ce n'est pas la saison 2 de Persons Unknown, mais le pitch de Piece Vote, une petite série que NTV nous a sortie d'un chapeau en cette saison pour l'instant plutôt décevante. Les amis, les choses commencent doucement à s'arranger. Un peu.

Pour être tout-à-fait sincère, je ne serais pas surprise d'apprendre qu'on trouve à la réalisation de Piece Vote les coupables de Clone Baby. Coupables est un peu dur, car comme vous le savez, Clone Baby n'était pas si mauvaise du point de vue de la réalisation, c'était même son seul point fort ; quoique... disons qu'il y avait des idées, pas forcément le budget pour les faire aboutir. Mais en tous cas le principe était de ne pas se reposer sur ses lauriers, d'essayer de chambouler un peu les habitudes de la plupart des dorama, et au final, Clone Baby y avait à peu près réussi du point de vue de la réalisation (...hélas, seulement de celui-là). Ici on retrouve un certain nombre de points de détail qui prouvent qu'on veut dépasser les codes (souvent plan-plan) du dorama classique, et essayer d'innover ne serait-ce que par petites touches. La séquence de fin, qui montre les réactions des internautes, est à ce titre démonstrative et fait son petit effet, notamment de par le choix subtil mais qui pourtant change tout du chuchotement. Dans une moindre mesure, l'étrange scène de club du début, que ne renierait probablement pas Lynch, montre à la fois qu'il n'y a pas de budget, mais aussi et surtout qu'on a envie de se donner du mal avec ce qu'on a. Et d'ailleurs avec son format d'une demi-heure, son envie de raconter quelque chose de profondément différent, et ses dialogues alambiqués, Piece Vote a plus d'un lien avec Clone Baby. Vraiment, faudra que je creuse cette parenté.

Le gros inconvénient de Clone Baby résidait dans son écriture. Dans le pilote de Piece Vote, on échappe à peu près à ça, et c'est une bonne nouvelle. Comme on est en plein dans l'épisode d'exposition, tout est très décomposé, très lent, du genre compréhensible par un enfant de trois ans, ce qui n'est pas vraiment un tort pour un pilote à condition que ça ne se prolonge pas. Sur un épisode d'une demi-heure, quand la capture du "héros" prend la moitié de l'épisode, on est en droit de se demander ce qu'il se passe. Ok, ok, épisode d'exposition, admettons, mais attention quand même.

Mais on n'est pas totalement pris pour des imbéciles et ça fait plaisir.
Par exemple, le personnage mystérieux qui va de toute évidence capturer le héros n'est pas si mystérieux que ça, par exemple, et ça n'aide pas que l'acteur soit über-connu pour sa looooongue liste d'apparitions à la télévision. Du coup, on le repère assez rapidement quand il se déguise grossièrement plus tard dans l'épisode, et si les personnages semblent totalement abrutis (ils ont l'excuse d'avoir été drogués avant d'arriver, mais quand même), on ne part pas du principe que le spectateur l'est aussi, et le traitement du personnage étrange, s'il n'est guère approfondi, est au moins logique. C'est à ce genre de détails qu'on voit que Piece Vote se donne du mal pour essayer de ménager la chèvre et le chou, tentant de compenser ses faiblesses sans les camoufler vu qu'elle n'en a pas les moyens. Reste à savoir si sur le long terme ça fonctionnera parce que ça reste un travail d'équilibriste un peu risqué.

PieceVote-Sinners
En tous cas le concept est bon. Et ça compte quand même beaucoup. Et ce qui compte encore plus c'est que le scénariste a l'air d'avoir une idée assez claire de ce qu'il veut en faire, ce qui est toujours plus facile dans un dorama à durée limitée, je vous l'accorde, mais des fois on sait jamais. On a déjà vu des dorama maltraiter leur concept de départ même en ayant le temps d'en faire quelque chose de bien, hein.
Donc à la base, l'idée est donc de faire en sorte que les inconnus "criminels" se retrouvent tous dans un jeu malsain, et le jeu malsain commence en fait plus rapidement que je ne l'aurais imaginé, avec un twist délectable : le contenu de la fameuse "boîte de Pandore" qu'ils doivent ouvrir dans le pilote. Là comme ça j'ai l'air de parler par énigmes mais j'ai pas trop envie de vous spoiler, sachez simplement que c'est une idée très sympa qui apporte du piquant à l'idée de départ et laisse augurer du meilleur pour nos "prisonniers". La façon de bien traiter le concept est aussi de ne pas juste dire "ok, il va falloir deviner quel est le crime" mais de nous donner une sorte de clé pour ça, le fameux numéro, et j'avoue que ça pique encore plus ma curiosité.

Le pilote est loin d'être parfait, pourtant. Outre l'extrême indigence du budget, on a un VRAI problème de casting. Des acteurs mauvais yen a partout, mais malgré toute l'affection que je porte aux séries nippones, les mauvais acteurs asiatiques, ce sont les pires. Alors avec un bon pitch, c'est encore plus douloureux d'assister au gâchis. Je veux dire, bon, qu'on ne soit pas sorti de Julliard, admettons, tout le monde n'est pas armé pour l'excellence ; et pour prendre un exemple qu'on a déjà évoqué, Yukie Nakama ou Aya Ueto ne sont peut-être pas des pointures, mais entre de bonnes mains, elles ont leurs moments, on peut pousser un peu le moteur et voir qu'il y a un petit quelque chose sous le capot. Eh bien là, vous voyez, ces acteurs-là, même pas ils méritent la prime à la casse, et Jinnai Takanori a beau se démener comme un diable, c'est quand même pas génial, tout ça. Gros, gros défaut de la série, à plus forte raison parce que quand on organise un huis clos comme celui-là, et qu'en plus on n'a pas de pognon, il faut un cast en béton armé pour compenser, et là, force est de constater qu'on ne l'a pas. Du tout. Mais alors... du tout. Et ça c'est quand même un putain de problème.

Dernier bémol mais alors c'est très mineur, pour lequel je remets ma casquette (évidemment violette) de rédactrice sur Jmusic : qui est le demeuré qui a embauché Kumi Kouda pour le générique de fin ? Et sur cette chanson précisément, en plus ? Parce qu'elle en a faites quelques unes par le passé qui auraient pu concorder, mais celle-là, pas du tout. Alors je sais, la Kuu, c'est un gros coup pour NTV qui n'en espérait sûrement pas tant pour une petite série méconnue en nocturne, mais bon, c'est pas DU TOUT la bonne ambiance, cette chanson.

Mais bon, globalement, en faisant abstraction de ci et de ça, le budget, le cast pas finaud (le second ayant de fortes chances d'être la conséquence du premier, à la décharge de la prod), les dialogues pas fulgurants... on a quand même une très bonne idée qui semble partie pour être très bien exploitée du point de vue de la progression de l'histoire et de la narration. Donc je dis oui. Si vous êtes du genre patients, c'est plus que jouables. Et comme je me goinfre méchamment de Friday Night Lights en parallèle, j'ai ce qu'il faut du côté de l'excellence, je peux tout-à-fait m'octroyer une demi-heure plus vacillante par semaine au nom d'un bon concept. Complètement jouable.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Piece Vote de SeriesLive.

24 juillet 2011

La guigne

A un moment je vais commencer à avoir peur de regarder des pilotes, cette saison.

Parce qu'entre Soredemo, Ikite Yuku (décevant), Bull Doctor (même pas je vais me fendre d'un post !) et maintenant Hanawake no Yon Shimai, c'est pas franchement brillant. Là ça fait depuis hier que j'ose même pas lancer le pilote de IS, parce que je suis sûre que ça va être décevant, alors que j'ai été étonnée de la bande-annonce qui était moins ridicule que je ne l'anticipais (en dépit de la présence de Saki Fukuda). Et IS n'est même pas sur la liste des séries que j'avais envie de découvrir cette saison. Et Piece Vote ? A ce stade j'ai même plus envie de surveiller s'il y a des sous-titres.
C'est vraiment la dèche. Si l'un de vous a déniché une série où les personnages ne sont pas a) hystériques b) caricaturaux, ou bien c) dénués de tout intérêt (les uns n'excluant malheureusement pas les autres), faut vraiment me le faire savoir fissa parce que je désespère comme rarement.

Bon. Parlons donc un peu de Hanawake no Yon Shimai, la série qui était supposée être ma dramédie nippone de l'été. Et qui a échoué lamentablement, vous l'aurez compris.

HanawakenoYonShimai-Sisters

Il y avait plusieurs options, pourtant, et c'était pas si compliqué de faire un petit dorama sympa.
Première option, une série où chaque soeur avait ses problèmes de boulot et/ou de coeur, avec un peu de comédie pour pas rendre le tout trop sérieux, et hop, vogue la galère. De vous à moi c'est un peu pour ça que je signais. Deuxième option, qu'on découvre avec le début du pilote comme potentiellement réalisable, un dorama de la trempe de Seigi no Mikata, avec une grande soeur qui plait aux hommes mais réduit sa famille en esclavage (avec le petit twist que cette fois il s'agissait de 3 soeurs, et qu'elles étaient plus âgées). A un moment, j'ai cru à cette option parce qu'effectivement, les filles se plaignent beaucoup de leur aînée (plus précisément alors que celle-ci se marie pour la troisième fois, si vous me suivez), et parce que quand celle-ci revient vivre dans la maison familiale, elles sont paniquées. Je me suis dit : ok, c'est un peu du déjà vu, mais à la limite pourquoi pas, c'est pas comme si ça m'avait dérangée de regarder Seigi no Mikata jusqu'au bout !

Mais c'est pas ça non plus ! En fait je suis même pas certaine de pouvoir vous dire ce que c'est, parce que finalement, oui, chaque soeur a ses histoires de boulot et/ou de coeur, mais c'est tellement survolé que je ne peux pas dire qu'on a choisi la première option (en particulier, Michiko Kichise est laaaargement sous-exploitée, mais on va vite réaliser que de toute façon, elle n'est pas à sa place en comédie, ou bien tout simplement y est-elle allée de façon half-assed et dans ce cas je ne saurais la blâmer), et oui, les frangines ont peur de leur aînée, mais sans aucune raison parce que celle-ci n'est ni effrayante, ni un tyran, bon elle est un peu remuante et elle a trois enfants, mais c'est pas une mauvaise bête, quoi.

De vous à moi, la seule chose que je retiendrai du pilote de Hanawake no Yon Shimai, c'est... la maison de la famille Hanawa. J'ai une sérieuse envie de la transposer dans les Sims (comme je l'avais fait pour celle de Utsukushii Rinjin ; il avait fallu ruser d'ailleurs : je me suis rendue compte qu'une partie du rez-de-chaussée n'était pas du tout montrée dans la série), parce que primo j'adore le jeu sur les différents niveaux, et deuzio, ça fait une habitation super pratique pour jouer ensuite, rapport au côté "décor de théâtre" (ou de sitcom) de cet espace très ouvert, avec cependant ce détail amusant : la porte d'entrée est dans le couloir, sous les chambres des filles, et pas du tout à un bout ou un autre de la pièce comme on pourrait s'y attendre.

Hanawake-Uchi-1 Hanawake-Uchi-2 Hanawake-Uchi-3

Pardonnez, hein. Mais bon, vous n'êtes pas sans savoir que je ne suis pas insensible à un logis bien agencé dans une série (fût-il invarablement décoré en bois-blanc-beige).

Donc voilà, pendant les trois quarts du pilote, je me suis raccrochée à ça (d'autant plus intriguée qu'il y a une porte à l'étage qui mène à quelque chose au-dessus de la cuisine, et que je n'ai pas encore déterminé si c'était la salle de bains, mais je ne saisis pas trop le concept d'une salle de bains avec une porte vitrée, ou bien oh mon Dieu, ça se trouve, c'est une petite terrasse !). C'est vous dire si mon esprit a eu le temps de vagabonder.
Pour faire plus clair : si vous comptiez regarder le pilote de Hanawake no Yon Shimai, et passer un bon moment : FUYEZ ! Je peux pas faire plus claire.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hanawake no Yon Shimai de SeriesLive.

11 juillet 2011

Mortellement déçue

SoredemoIkiteYuku-1

Il existe un travers impardonnable pour un pilote : sa lenteur. On ne pourra pas faire ce reproche au pilote de Soredemo, Ikite Yuku : l'histoire est tendue vers un but et un seul, et les choses sont en fait assez rapides. Et c'est, en fait, ainsi qu'on obtient un autre travers impardonnable : l'impression de prétexte. Comme si tout était balayé pour pouvoir arriver à une situation, celle qui permet à ses deux héros de se rencontrer et s'ouvrir l'un à l'autre. Dans une comédie romantique, la chose serait ridicule. Dans le registre dramatique, on a juste l'impression d'un gâchis.
Ainsi, Soredemo, Ikite Yuku rate ses occasions d'être émouvante, tout ça parce qu'elle veut nous mettre dans une certaine disposition d'esprit et, pour cela, la série prend des raccourcis.

Pourquoi l'héroïne se retrouve-t-elle à coller aux basques du héros ? Parce que le scénariste avait besoin qu'elle assiste, impuissante, à la douleur de cet homme et de sa famille pendant tout le pilote. Le héros doit pouvoir se livrer à elle à propos de son deuil sans la moindre ombre de méfiance pour que la leçon porte ses fruits, et c'est ce qu'il fait. Tout cela sonne un peu faux (surtout dans un Japon où l'on a si souvent tendance à maintenir les apparences et ne pas accabler l'autre avec ses états d'âme sombres), mais il faudra surmonter le sentiment d'incohérence pour continuer à suivre l'histoire, car l'auteur ne s'arrêtera pas à ce détail.

Le scénariste a besoin qu'elle en passe par là pour sa démonstration, alors nous y voilà, bon gré mal gré, avec un personnage qui semble n'être là que pour s'en prendre plein la gueule de la part du héros, sans même que celui-ci sache le mal qu'il est en train de faire. Ce n'est que justice d'accabler ainsi la soeur du coupable, dans cette étrange forme de mentalité nippone, qui semble si normale (forcément), et qui consiste à faire payer le prix de la honte 15 ans après à toute la famille, même à la petite soeur qui n'était pas née au moment des faits. C'est totalement acceptable de faire souffrir la famille du tueur, et le scénariste se venge, lui aussi, en imposant à l'héroïne d'assister au grand déballage sans oser rien dire. Elle doit souffrir parce que sa responsabilité commence maintenant : quand elle commence à être désolée pour la famille de la victime, sans cesser d'aimer son frère le meurtrier, le scénariste en a voulu ainsi.
La rédemption de la soeur du tueur ne passera pas par lui. Ce n'est pas son propos : il veut que la fille souffre. Il veut faire peser la culpabilité sur la soeur du tueur, et qu'il soit impossible de vraiment ressentir de la peine pour elle.

Ce n'est pas vraiment comme si on pouvait compatir au drame du héros, en face d'elle, qui semble tellement manquer d'un minimum de délicatesse, et commence à déballer, au bout d'à peine 20mn d'épisode, les raisons pour lesquelles il est, aujourd'hui, 15 ans après le meurtre, toujours puceau (euh, quoi ?!) à une parfaite inconnue, juste pour pouvoir expliciter tous les enjeux que le scénariste n'a pas su poser avec plus de tact que ça. Déconnecté de ses propres émotions, à la fois conscient du drame que son histoire représente mais incapable de réagir comme s'il était vraiment touché, il ne procure rien au spectateur. Seul le jeu emprunt de douleur sourde d'Eita touche le spectateur ébahi par ce déballage, et encore, on sent que c'est uniquement parce que l'acteur avait quelque chose à exprimer qui lui était personnel. Il n'aurait jamais eu la force de faire un come back dans une comédie romantique quelconque ; le scénariste n'a aucun mérite dans cette émotion, donc.

Ainsi va le pilote de Soredemo, Ikite Yuku. Pas vraiment touchant. Pas vraiment critique. Pas vraiment construit pour présenter la moindre forme de suspense non plus. Juste tendu vers un but, et un seul : tenter de donner des airs de tragédie grecque à une histoire qui aurait pu être mieux troussée, mais n'est qu'une accumulation de clichés typiques du drame-dramatique-qui-fait-pleurer.
L'épisode aurait pu être bon entre les mains d'un auteur plus délicat. Il faudra se contenter de ce résultat-là... ou ne pas s'y résoudre, et passer à autre chose cette saison. Faire le deuil d'une série qui aurait pu être bonne, en somme.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Soredemo, Ikite Yuku de SeriesLive.

6 juillet 2011

Ecmnésie

Parfois, quand je suis de vraiment mauvaise humeur, je me dis que les sondages d'ORICON c'est de la merde. Mais ce n'est que quand je suis vraiment de mauvaise humeur et que je trouve qu'on devrait demander à tous les spectateurs japonais ce qui les attire dans une saison donnée, et pas juste aux adolescentes.

Vous l'avez deviné, voici venu le désormais traditionnel classement des séries les plus attendues de l'été, et ça fait pleurer.

1 – Hanazakari no Kimitachi he (saison 2)
2 – Zenkai Girl
3 – Team Batista (saison 3)
4 – Ouran Koukou Host Club
5 – Meitantei Conan
6 – Ikemen Desu ne
7 – Bull Doctor
8 – Zettai Reido (saison 2)
9 – Soredemo, Ikite Yuku
10 – Arakawa Under the Bridge

Hanakimi2

Il y a deux façons de considérer la présence de nombreuses séries renouvelées ou issues de franchises manga dans ce classement. Il y a la positive : c'est bien, ça prouve que ces histoires intéressent le public et qu'elles ont donc raison d'être portées à l'écran. Et puis il y a la négative : les jeunes spectactrices nippones ne vont vraiment pas chercher plus loin que le bout de leur nez et regarderaient vraiment n'importe quoi pour que ce soit bien promu.

Mais l'expérience l'a prouvé : les jeunes nippones, ce n'est pas représentatif, et en général les audiences ne reflètent pas forcément le sens des priorités de ces donzelles. On aura probablement l'occasion d'en parler avec la mise en ligne du bilan de la saison printanière, d'ailleurs.

1 juillet 2011

Summer nights

Premier jour de juillet, l'heure pour nous, comme vous vous y attendez certainement si vous fréquentez un peu ce blog, de faire le point sur les nouveautés nippones de l'été. Et non, je ne fais pas la même chose pour la rentrée américaine, parce que d'abord je fais ce que je veux, et ensuite parce que c'est quand même plus pratique comme ça.
Et puis de toute façon c'est pas ça qui manque sur le net pour les USA. Alors que pour le Japon...

Donc voilà à quoi s'attendre cet été ; j'ai essayé d'être exhaustive, donc forcément il en manque.

En quotidienne


- Asu no Hikari wo Tsukame - saison 2 (Fuji TV)
L'histoire : un centre conçu pour aider les jeunes à gérer leur problème... aide une jeune fille à gérer ses problèmes.
L'avis : c'est pas tous les jours qu'on voit une série quotidienne nippone être renouvelée (déjà que des séries quotidiennes nippones, yen a pas 712 chaque saison). Mais comme justement, ce genre de série, j'ai du mal à me les procurer puis à tenir la longueur, donc hélas, ce sera sans moi. Mais je voudrais pas dégoûter les autres, alors si le coeur vous en dit, ne vous fiez pas à moi !
> A partir du 4 juillet à 13h30

Lundi


- Zenkai Girl (Fuji TV)
L'histoire : une jeune avocate qui souhaite progresser professionnellement se retrouve avec, oh horreur, la responsabilité de garder la fille de 5 ans de sa boss. Sa promotion en dépend... et bientôt, sa vie sentimentale aussi, lorsqu'elle va rencontrer à la maternelle un séduisant père divorcé.
L'avis : j'apprécie les tentatives de Fuji TV pour innover dans la romance du lundi soir. J'apprécie... mais je suis pas sûre de regarder. Enfin on verra.
> A partir du 11 juillet à 21h00

- Piece Vote (NTV)
L'histoire : un homme sans histoire se trouve embarqué dans une émission de télé-réalité extrême lorsqu'il est accusé d'avoir tué son frère. Prisonnier avec quelques autres "candidats" sur un bateau, sa vie privée jusque là discrète va être mise à jour devant tout le pays.
L'avis : wow mais NTV ça déchire ce pitch ! Mais qu'est-ce qui se passe, mais c'est génial ! Bon, encore faut-il que ce soit bien fait mais, wow quoi !
> A partir du 4 juillet à 23h58 (ça rigole pas, les horaires des chaînes nippones)

Mardi


- Zettai Reido - saison 2 (Fuji TV)
L'histoire : une enquêtrice qui s'occupait jusque là des affaires non-classées est transférée dans une division criminelle "classique".
L'avis : autant au départ, le pitch pouvait être à peu près original (on appréciera en tous casl e fait que Zettai Reido ait été lancée quasiment sitôt la loi correspondante votée au Japon), autant là, la 2e saison, c'est juste une façon de traire la vache à lait.
> A partir du 12 juillet à 21h00

- IS (TV Tokyo)
L'histoire : ces deux lettres désignant en fait le terme "intersexuel", c'est-à-dire des personnes dont on ne peut définir si elles sont de sexe masculin ou féminin. Haru Hoshino a été enregistré(e) comme une fille à sa naissance mais éduqué(e) comme un garçon. Naturellement, à l'adolescence, les histoires de cœur s'en mêlent...
L'avis : la question que je pose, c'est : pourquoi à l'adolescence ? Pourquoi j'ai l'impression qu'on va se taper des teenageries pour ce sujet ? N'y a-t-il donc pas de Dieu ?! Non ? Ah bon bah ok alors.
> Quelque part en juillet à 21h00

- Team Batista no Eikou - saison 3 (Fuji TV)
L'histoire : un nouveau système d'autopsie est mis en place, mais il apparait que le département de médecine légale de l'hôpital où il est installé a aussi ses parts d'ombre...
L'avis : je vous avoue tout de go que j'avais pas accroché sur le pilote. Du. Tout. Mais des pitches comme ça, ça donne presque des regrets.
> A partir du 12 juillet à 22h00

- Kurumi no Heya (NHK)
L'histoire : l'une des filles d'une famille de 6 enfants prend en charge sa famille quand le père décide de se faire la malle suite à une aventure.
L'avis : ça va être gai, tiens. Enfin bon, faut voir, ça peut être pas mal, sur ce genre de sujet NHK n'est pas trop mauvaise.
> A partir du 26 juillet à 22h00

- Arakawa Under the Bridge (TBS)
L'histoire : sauvé des eaux par une mystérieuse jeune femme qui vit sous un pont, un homme répare sa dette en devenant le "colocataire" de ladite jeune femme, qui n'exige de lui rien d'autre que de l'amour.
L'avis : il parait que c'est un évènement, cette adaptation, rapport au fait qu'il y a déjà du manga, de l'anime, etc... sur ce sujet. Sauf que je touche pas à ces trucs-là, moi, donc je sais pas ce que ça vaut. Ca peut être pas mal si on explore le côté marginal et outsider de l'univers, mais si c'est encore une comédie romantique, je mords.
> A partir du 26 juillet à 00h55 (enfin techniquement le 27, mais ne nous lançons pas dans des explications des heures japonaises)

Mercredi


- Keishichou Sousa Ikka 9 Gakkari - saison 3 (TV Asahi)
L'histoire : des... du... bah... un commissariat, quoi.
L'avis : insérer ici un commentaire sarcastique incluant un jeu de mot sur le terme "poulet".
> A partir du 6 juillet à 21h00

- Bull Doctor (NTV)
L'histoire : une pathologiste confirmée mais ayant de graves problèmes relationnels au foyer (donc fuyant la maison), et une enquêtrice de la police incapable et désireuse de mener une vie de femme et surtout d'épouse épanouie (mais toujours célibataire), enquêtent sur divers décès mystérieux.
L'avis : contrairement à ce que je pouvais éventuellement suggérer dans mon post d'hier, le sexisme, yen a pas qu'à Atlanta...
> A partir du 6 juillet à 22h00

- Rokudenashi BLUES (NTV)
L'histoire : un jeune lycéen champion de boxe et accessoirement chef de gang se voit empêtré dans toujours plus de combats pour pour se porter au secours de la gent féminine qui l'entoure.
L'avis : si ça, c'est pas tiré d'un manga quelconque, alors là ! Mais alors, vraiment quelconque, quoi !
> A partir du 6 juillet à 00h59 (voir ci-dessus)

Jeudi


- Kyoto Chiken no Onna - saison 7 (TV Asahi)
L'histoire : les trépidantes aventures d'une femme procureur à Oosaka.
L'avis : je sais pas pourquoi mais j'ai jamais vu un seul épisode de cette série, en fait. Dont acte.
> A partir du 7 juillet à 20h00 (voir ci-dessus)

- Hi wa Mata Noboru (TV Asahi)
L'histoire : la nouvelle mission d'un flic aguerri est de devenir formateur auprès de la bleusaille nouvellement recrutée, et encore pleine d'illusions sur le métier de policier.
L'avis : en dépit de mon aversion pour tout ce qui peut être policier, et en fonction du ton choisi par la série, je pourrais bien décider de regarder. Parce qu'au moins, c'est pas des enquêtes. Et parce que c'est supposé être la suite de Saigo no Bansan et que tant de chemin a été parcouru pour sauvegarder le personnage (en changeant tout le reste) que j'ai envie de découvrir pourquoi.
> A partir du 14 juillet à 21h00

- Soredemo, Ikite Yuku (Fuji TV)
L'histoire : la mort d'une jeune fille en 1996 continue d'avoir des répercussions 15 ans plus tard, pour sa famille mais aussi celle de son tueur. Justement, le frère de la victime rencontre la soeur du criminel...
L'avis : pourvu que ça ne devienne pas une romance sur fond de drame-dramatique-qui-fait-pleurer, on devrait tenir là une des valeurs sûres de l'année. J'insiste en particulier sur la présence d'Eita.
> A partir du 7 juillet à 22h00

- Meitantei Conan (Fuji TV)
L'histoire : une enquête du fameux détective Conan suite au décès d'un homme empoisonné par une mystérieuse organisation.
L'avis : j'attends de mes lecteurs les plus érudits en la matière un éclairage critique sur la question. Perso, j'ai jamais mis le nez dans les manga ni anime, donc mon opinion vaudrait pas tripette.
> A partir du 7 juillet à 23h58

Vendredi


- Ikemen Desu ne (TBS)
L'histoire : remake de la série coréenne Minami Shineyo, dans laquelle un boys band recrute en secret la soeur jumelle de l'un de ses membres.
L'avis : si j'ai pas vu la version sud-coréenne, c'est grave ? Non ? Bon bah on va faire assorti, je regarderai probablement pas la version japonaise non plus.
> A partir du 15 juillet à 22h00

- Jiu (TV Asahi)
L'histoire : les enquêtes d'un tandem de fliquettes aux tempéraments radicalement opposés.
L'avis : tout ça c'est bien captivant, mais c'est trop bête, j'ai dentiste ce jour-là.
> Quelque part en juillet à 23h15

- Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro (TV Tokyo)
L'histoire : un jeune héros part trouver une plante magique capable de traiter une étrange épidémie, accompagné par divers compagnons, dont un sorcier inefficace ou un puissant guerrier.
L'avis : on vous l'a dit dans le SeriesLive Show, les séries de fantasy nippones, ça ne court pas les rues, donc : pourquoi bouder ? On verra bien.
> A partir du 8 juillet à 00h12

- Ouran Koukou Host Club (TV Asahi)
L'histoire : dans l'un des établissements scolaires les plus huppés du Japon, une jeune fille doit intégrer host club masculin pour réparer une dette.
L'avis : des adolescents, une fille plongée au milieu des garçons... ne retenez pas votre souffle en attendant mon post sur le pilote.
> A partir du 22 juillet à 00h20

Samedi


- Don Quixote (NTV)
L'histoire : deux hommes radicalement opposé, l'un effacé, et l'autre un yakuza, collaborent pour réhabiliter des jeunes âmes à la dérive...
L'avis : c'est absolument fascinant le nombre de séries sur l'éducation (et ici, la rééducation) au Japon. C'est aussi symptômatique que les séries judiciaires et légales aux USA.
> A partir du 9 juillet à 21h00

- Ningen Konchuki (WOWOW)
L'histoire : une femme navigue avec une aisance surprenante d'une profession à un autre, se révélant toujours brillante dans chaque univers. Est-elle particulièrement douée...ou capable de s'approprier les dons de ceux qui l'approchent ?
L'avis : un thriller de WOWOW, ça ne se refuse simplement pas. Sauf quand ils ne sont pas sous-titrés, évidemment.
> A partir du 30 juillet à 00h00

Dimanche


- Tempest (BS NHK)
L'histoire : un period drama dans lequel une femme superbe est destinée à cacher sa féminité pour entrer au gouvernement.
L'avis : dans le genre gloubiboulga, ça se pose là. Etrange pitch entre la comédie romantique, l'historique et le politique, qui, s'il nous parvient, méritera au moins un test attentif du pilote.
> A partir du 17 juillet à 18h45

- Shitamachi Rocket (WOWOW)
L'histoire : thriller économique et politique autour de la construction d'une fusée spatiale.
L'avis : sur le principe, on est dans le Soratobu Tire : des entreprises et des administrations se renvoient la balle, permettant de découvrir les gros grains de sable dans les rouages de la société.
> A partir du 17 juillet à 18h45

- Hanawake no Yon Shimai (TBS)
L'histoire : quatre soeurs nées d'une mère extrêmement féminine et d'un père volage ont des soucis avec leur vie privée.
L'avis : peut-être le genre de série qu'on regrettera dans 3 mois : ce genre de choses a tendance à mieux fonctionner à long terme. Surtout qu'on y verra Michiko Kichise !!!
> A partir du 10 juillet à 21h00

- Hanazakari Kimitachi he - saison 2 (Fuji TV)
L'histoire : un reboot/spin-off/sequel de la fameuse comédie romantique lycéenne.
L'avis : oh bah ça c'est trop bête, j'ai pas vu la première saison ! A coup sûr, je vais rien comprendre... tant pis, hein, faudra que je m'en passe.
> A partir du 10 juillet à 23h00

- Bara Iro no Seisen (TV Asahi)
L'histoire : une femme bafouée, trompée par son mari, décide de changer de vie de tout au tout et se lance dans le mannequinat.
L'avis : avec ce genre de pitch je m'attends à tout : la série sur la condition de trentenaire divorcée au Japon, le dorama qui dit que quand on veut on peut... on a l'embarras du choix. Hélas, aucune de ces solutions n'est alléchante.
> Quelque part en juillet à 23h00

YonShimai
Si, comme toujours finalement, se détachent quelques bonnes idées, globalement le constat est clair : on n'a pas de gros hit assuré comme au printemps, mais d'un autre côté, le printemps n'a pas brillé par son originalité. Les séries qui reviennent ne sont pas exactement des grosses pointures, mais en plus, ya quand même une belle tripotée de séries policières.

Mais l'été dernier, il y a eu la surprise Atami no Sousakan, après tout, alors tout peut arriver, parfois là où on s'y attend le moins. Mais dans l'intervalle, voici les séries sur lesquelles assurément je jetterai un oeil : Piece Vote (Persons Unknown, saison 2 ?), Arakawa Under the Bridge, parce que j'en ai tellement entendu parler que je me dis qu'il doit y avoir une raison, Hanawake no Yon Shimai, j'hésitais au début mais après, en voyant la promo (ci-dessus) je me suis dit que ça ferait une gentille dramédie familiale (bonus non-négligeable : Michiko Kichise), Ningen Konchuki si c'est traduit et que je meurs pas de vieillesse avant la fin, Shitamachi Rocket dans le même ordre d'idée, Soredemo, Ikite Yuku parce que je vais quand même pas refuser une série sur la mort et le deuil, et sans doute quelques autres qui n'ont pas l'air trop mal.

Et vous, ya des trucs qui vous tentent ?

JP Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la page Japon de SeriesLive

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