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ladytelephagy
14 mai 2011

Mères au foyer désespérées

Il m'aura fallu un peu tâtonner, mais j'ai trouvé le premier dorama solide de la saison printannière.
Et pourtant le sujet était casse-gueule, car peu de séries japonaises peuvent se vanter de se frotter au monde de la petite enfance et/ou de la maternité sans mièvrerie. Pour nous sauver tous, voilà donc Namae wo Nakushita Megami, une série qui ne payait pas de mine et donc le pitch laissait présager du pire comme du meilleur. Souffrez donc que je coupe court au suspense : l'option retenue, c'est le meilleur.

Namae
Pourtant, tout commence plutôt mal, par une scène d'enlèvement. En fait, la scène est très bien filmée, mais elle est quand même un peu cliché : celle d'un enfant qui se perd dans la foule et qu'une femme profite pour enlever ; tout cela sans voir un seul visage, avec un côté suspense un peu irritant, car à la base, on n'attendait pas un thriller sur l'enlèvement d'enfant, mais bien un catfight entre mères au foyer qui se font la guerre par enfants interposés.
Si elle agace, cette scène surprenante va en fait donner le ton : la série ne joue pas dans un registre doucereux, mais va en permanence tenter de nous déstabiliser. Et la plupart du temps, elle y parviendra, en fait.

La phase suivante est dédiée à nous faire croire au conte de fées moderne de la femme épuisée par ses responsabilités de mère alors qu'elle mène une vie professionnelle intense, et qui va se ranger (à la demande subtile mais appuyée de son époux) pour s'installer dans un nouveau quartier et devenir une mère au foyer comme tant d'autres. La charmante Yuuko n'est visiblement pas sûre que cette vie soit pour elle, elle a même encore le souhait de travailler, mais elle se dit qu'une vie meilleure, parce que plus simple, l'attend dans leur nouvel appartement.
Et c'est là que la voix off entre en jeu. Elle est importante cette voix off parce qu'elle est l'un des deux héritages majeurs du pilote de Desperate Housewives, que la prod de Namae wo kNaushita Megami a de toute évidence étudié avec intérêt. Je ne suis pas en train de vous dire, toutefois, qu'on assiste ici à une ressucée. Je crois plutôt que, de la même façon que Borgen a étudié A la Maison Blanche, et que Koselig Med Peis a étudié Six Feet Under, pour affiner leur rendu respectif, Namae wo Nakushita Megami a pioché dans le pilote de Desperate Housewives quelques idées sous-exploitées et a décidé d'en faire bon usage.

A la façon d'Utsukushii Rinjin, c'est du statut social de la mère au foyer dont va finalement parler la série, sous couvert de rebondissements provoqués par les aspects thriller, là aussi.
Car l'héroïne, Yuuko, s'apprête à découvrir qu'autour de la classe de maternelle de son fils, il existe une sorte de société secrète constituée par l'élite des mamans de la classe, et qu'une fois qu'on approche ce club très fermé, on n'en sort pas indemne. Apprenant à ses dépens qu'on n'éduque pas un enfant pour le rendre heureux, mais pour s'attirer l'admiration et la reconnaissance sociale de ses pairs, Yuuko va vite déchanter sur le monde si paisible qu'elle pensait intégrer en quittant le monde professionnel.

Car elle a raison, Yuuko : quand on pousse trop son enfant, c'est plus souvent une question d'ego que d'autre chose. Et derrière les sourires de façade et les après-midi passés à un thé à la main, toutes ces mamans ne rêvent que d'une chose, exister aux yeux des autres mères. Quoi qu'il faille faire pour cela.
Les personnages que rencontre Yuuko ont ainsi chacune leur envie de paraitre, leur image soigneusement pensée et affinée, jusqu'à la caricature de soi-même, même s'il fallait en crever de chagrin une fois seule. Torture infligée au nom des applaudissements qu'on attend de la part d'une communauté de gonzesses dont on sait très bien que, une fois le dos tourné, elles se lâcheront sur votre compte comme vous l'avez fait sur le leur, mais qu'importe. Pourvu de recevoir des félicitations par devant, qui se soucie de ce qui se dit par derrière...

Adieu le monde convivial d'Utsukushii Rinjin, ici c'est le nid de serpent. Et Yuuko, qui n'est pas une oie blanche mais qui ne pense pas à mal, va certainement s'offrir encore de belles déconvenues d'ici le final. Elle n'est pas assez méfiante, ça se sent. Et les alliées qu'elle pense trouver au sein de ce groupe, on le devine, ont certainement des intentions cachées, elles les cachent simplement mieux que d'autres qui paraissent plus antipathiques à Yuuko.
Pourtant, les mères qui semblent les plus vicieuses à l'égard de Yuuko sont aussi celles qui ont, certainement, le plus de souffrances inexprimées. En reine des abeilles, Reina Motomiya est par exemple parfaite en apparence, avec cette façon qui semble toute japonaise d'humilier les gens en restant la plus polie du monde, et pourtant c'est aussi le personnage le plus touchant du groupe. Il y a là les bases pour une exploration glaciale de plusieurs questions, et on sent d'ailleurs dés le pilote que la série va s'y engouffrer sans tabou, comme en témoigne le message que laisse Reina sur internet, le seul endroit de la planète où elle peut être anonyme, donc où elle peut cesser de faire semblant.

Eh oui, ce que dit Namae wo Nakushita Megami, et c'est la première fois que c'est aussi criant dans un dorama que je vois, c'est aussi que le rêve doré de la maman qui prend soin de son enfant et qui est heureuse ainsi, il a vécu. L'illusion tombe en lambeaux pendant tout l'épisode, et plus particulièrement à la fin du pilote, où il se prend une bonne claque. C'est même violent pour le spectateur, parce que même si on se doutait qu'il se passait des choses pas très claires, on n'aurait pas imaginé que l'héritage de Desperate Housewives soit aussi celui-là.

Cependant, le dorama Namae wo Nakushita Megami n'est pas exempt de défauts, à ce stade. La réalisation, notamment, pose problème : on sent une volonté d'essayer de sortir des poncifs du genre, de trouver un rythme et une réalisation nerveuse mais permettant aux échanges de garder leur rythme lent, mais les effets semblent plus surchargés qu'autre chose, c'est notamment visible à la toute fin du pilote où il y a lâchage sur les plans tournés dans tous les sens et les effets de filtres. Ca partait d'une bonne intention, mais après tout s'il y a bien quelque chose à retenir de Namae wo Nakushita Megami, sur la forme comme sur le fond, c'est qu'il faut se méfier des bonnes intentions. Ponctuellement, la réalisation en fait donc trop et c'est très dommage, car la plupart du temps ça reste tout de même très correct.
Et puis, il y a encore et toujours le rôle du mâle. Si on me disait que Fuji TV ne s'attend pas à ce que la série soit regardée par un seul père, je ne serais pas plus choquée que ça. Là encore, comme dans Utsukushii Rinjin, les pères sont trop loin, trop déconnectés de ce qui se passe dans la vie de leur épouse. ils sont soit des dangers potentiels, soit des gens extérieurs aux préoccupations des mères et ne comprennent rien à rien. Même si d'une certaine façon je conçois que ce soit aussi une réalité, j'aimerais que se développe une relation moins caricaturale dans les prochains épisodes, et il ya suffisamment de couples pour qu'au moins un me donne satisfaction à un moment ou à un autre. Même celui de Yuuko est à ce stade trop caricatural.

Mais je l'ai dit, Namae wo Nakushita Megami, parce qu'elle a décidé de ne pas faire de quartiers, et parce qu'elle fait preuve d'une certaine ambition, montre qu'elle a du potentiel. Je serai donc devant ce printemps, et ne saurais que trop vous conseiller d'en faire autant si vous voulez voir de gentilles maman se planter quelques poignards dans le dos.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Namae wo Nakushita Megami de SeriesLive.

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7 mai 2011

La montagne qui accouche d'une souris

Umareru
ASSEZ !!! Assez, c'est plus que je ne peux en supporter ! Arrêtez tout, c'est plus possible.
La musique niaise à longueur d'épisode, les dialogues creux, l'interprétation sommaire... pitié, pitié, pitié, il faut arrêter.
Umareru. (oui, le point est compris dans le prix) est vraiment le genre de dorama dramatique qui donne mauvaise réputation aux dorama. C'est mal écrit, mal réalisé, mal interprété, mal tout. C'est juste MAL. Vilain, vilain dorama.

Pourtant, sur le papier, ça pouvait être intéressant. Umareru. était supposé raconter l'histoire d'une femme d'âge mûr, 51 ans pour être précise, qui tombe enceinte, et des répercussions de cette grossesse tardive sur ses (nombreux) enfants, et notamment sa fille aînée. Ça aurait pu être touchant, peut-être même intelligent...
Mais vous êtes fous ?! SURTOUT PAS ! Et puis quoi encore, en faire une série avec un vrai regard sur la société ?

Et pourtant, il y a des thèmes intéressants dans ce pilote. L'un des enfants découvre qu'il a été adopté. La meilleure amie de notre maman tente désespérément d'avoir un enfant et passe par la FIV (comme par hasaaaaard !). Il est même mentionné qu'au Japon, statistiquement, une femme sur six a recours à un avortement. Il y a carrément tout un passage où Maki Horikita récite un joli cours avec PowerPoint à l'appui (si !) sur la grossesse des femmes de plus de 35 ans, car, devinez quoi, on l'a chargée d'écrire sur le sujet avant même qu'elle ne sache que sa mère est enceinte, et où on apprend plein de choses, comme par exemple qu'une Japonaise sur cinq aura un enfant après 35 ans.

Umareru_PPT
Si ce n'était pas aussi téléphoné, tout ça pourrait être intéressant et parler de la parentalité de façons diverses et variées, mais c'est là que s'allume un voyant dans le bureau de la production... DANGER ! DANGER ! C'est le voyant qui s'allume quand on tient un sujet intéressant. DANGER ! DANGER ! Surtout, ne pas le traiter avec les égards qui lui sont dus.

Umareru. est donc aussi scolaire que possible. Passablement chiant. Franchement assomant. Et s'il y a quoi que ce soit qui risque de donner de l'espoir à un moment, cet embryon de potentiel est immédiatement exécuté sans sommation, dans des souffrances scénaristiques atroces.

Eh bah ! Ca me fait une série de moins à suivre au printemps. Et puis, ne soyons pas défaitistes. Au moins on aura appris deux-trois trucs intéressants, probablement copiés depuis les éléments de langage de l'institut de gynécologie et d'obstétrique japonais pour être collés directement dans le scénario, comme par exemple qu'en 1992, l'âge auquel la grossesse est considérée tardive a été passé de 30 à 35 ans (vous pensez que depuis les mentalités ont évolué ? Permettez que je vous présente Kumi Kouda). Ya plein de chiffres partout, dans ce pilote, de toute façon, parce que grosso-modo le scénario est écrit avec Wikipedia. C'est un véritable cours magistral sur la natalité nippone. On se sent tous beaucoup plus intelligents, non ?
...Non ?
Madonna Verde, tous nos espoirs se tournent vers toi à présent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Umareru. de SeriesLive.

16 avril 2011

Mais achevez-moi !

Que 49 il commence comme un clip superficiel et fade de plus d'une minute, ce n'était pas fait pour pour me mettre dans de bonnes dispositions. Patience.

49il
J'allais vite découvrir que la suite était pire.
La musique est ridicule. L'enchaînement des scènes est ridicule. Les situations sont ridicules. Le jeu des acteurs est ridicule. Ai-je mentionné que c'était un poil ridicule ?Je vous en prie, ne me lancez pas sur le sujet des [rares et pourtant ridicules] effets spéciaux.
C'est absolument insupportable, comment peut-on concentrer autant de clichés en si peu de temps ? C'est un défi que s'étaient lancés les scénaristes, ou quoi ?! Non, attendez, il faut que je vérifie, ça se trouve il n'y a pas de scénariste, ça expliquerait pas mal de choses. Ah ça, par contre il y avait quelqu'un pour la musique, ça, ça ne fait pas de doute...

Alors, bon. Le dernier tiers de l'épisode nous tire (en partie) du marasme en lançant une intrigue un tout petit peu plus fournie que ces vagues histoires de "je vais me marier et je suis cro cro contente mais tout le monde n'est pas aussi content que ça pour moi", pour nous proposer de faire avec l'héroïne le bilan de sa très vaine existence. Certes. Mais à ce stade, pour moi, les choses sont déjà claires, il n'y a pas la moindre forme de suspense de ce côté. On sait déjà qui aime sincèrement cette petite cloche un peu plus que les autres, et si jamais il y a une surprise quelque part, elle ne m'intéresse pas du tout à ce stade.

Mais très franchement, les quelques éléments vaguement sérieux dans ce pilote mielleux ne valent pas tripette. En fait, on en rajoute même dans le pathos avec l'intrigue de l'autre héroïne, ce qui au lieu de former un contraste intéressant au début de l'épisode (bien qu'usé jusqu'à la corde dans ce genre de séries, comme on a pu le voir par exemple avec un peu plus de grâce dans Cinderella Unni), on est plus proche du choc thermique que de la nuance. L'amplitude est trop grande, le personnage de la pauvrette (dont on n'a pas vraiment envie de mémoriser le nom si on l'a jamais entendu) n'a pas d'intérêt. Il brise l'ambiance au lieu d'apporter de la profondeur, ou de l'émotion, ou peu importe, à l'intrigue.

La seule chose qui sauve 49 il, osons le dire, c'est Gyu Ri Nam. Oh, la charmante petite chose. Elle en fait des tonnes, mais c'est un peu obligé vu qu'elle n'a strictement rien d'autre à faire. Quand on est une jolie fille dans une mauvaise production, tout ce qu'il reste à faire, c'est minauder à mort, je suppose. C'est un peu le syndrome Smile : pourvu que la fille soit jolie, on n'a pas peur de regarder la série (dit comme ça, on dirait les paroles du générique de Nicky Larson, mais vous saisissez l'idée).
D'un autre côté, maintenant que j'y pense, cette jolie Gyu Ri, demandez-lui de pleurer et c'est à nouveau ridicule. On ne s'en sort pas.

Du coup, je ne vois aucune raison de regarder le pilote de 49 il, à plus forte raison la suite. Moi, j'ai fait ma part : je vous ai avertis.
Punaise, j'ai envie subite de me refaire le pilote de Dead Like Me, moi, c'est fou, je sais pas d'où ça me vient.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 49 il de SeriesLive.
Mais ?! Elle n'était pas là il y a encore quelques jours, cette fiche. Se pourrait-il que... la grève soit finie ?!

16 avril 2011

D'façon j'aime pas les surprises

Avec la saison japonaise sur le pas de notre porte (plusieurs dorama ont déjà commencé, beaucoup ont prévus de faire de même dans les prochains jours), il était plus que temps que je vous glisse un mot sur les séries les plus attendues de la saison, parce que d'abord c'est la tradition, et parce qu'ensuite, cette saison, ce classement fait plaisir à voir.

Jugez plutôt :

1 - JIN (saison 2)
2 - BOSS (saison 2)
3 - Hagane no Onna (saison 2)
4 - Rebound
5 - Shiawase ni Narou yo
6 - Umareru
7 - Koukousei Restaurant
8 - Majisuka Gakuen (saison 2)
9 - Inu wo Kau to iu Koto
10 - Good Life

Bon alors, je vous l'accorde, ce classement n'est pas 100% le mien, c'est clair, on en est même loin... mais regardez-moi ce trio de tête !
J'ai l'air surprise ? Ah, c'est une erreur : je voulais simplement montrer que je suis ravie. Mais naturellement, l'impatience des spectateurs nippons autour des retours de JIN ou BOSS n'a rien de surprenante. Rappelons que pour JIN, ce sont les spectateurs eux-mêmes qui l'ont réclamée ! Ah, c'est pas cette saison qu'on va se plaindre de l'invasion des séries renouvelées, ça vous pouvez me croire...

JINisback
Quand même, ça met du baume au coeur. Ah, si seulement il existait un endroit où suivre ensuite les audiences de ces séries !
Restez à l'affût...

2 avril 2011

Le bonheur des uns...

C'est vrai, c'est vrai : je ne consacre pas de posts à des saisons entières. Ou disons qu'aucun de mes posts ne s'intitule ou ne comporte de tag [Bilan de saison]. Tout simplement parce qu'en général, lorsque j'ai vu une saison, je ne ressens pas nécessairement le besoin d'en faire un bilan (même si ça s'est quand même déjà produit), une rétrospective, appelez cela comme vous voulez. De la même façon, on ne trouve pas sur ce blog de review épisode par épisode mais plutôt des posts, çà et là, consacrés à un épisode ou une suite d'épisodes qui m'ont marquée, fait réagir ou déclenché une forme de réflexion ou une autre. Mes visionnages s'inscrivent dans l'intégralité de ma consommation téléphagique, et pas en tant que série prise individuellement (ce qui explique également qu'il soit rare que je ne mentionne qu'une série dans un post, les tags sont assez parlants à cet égard).
Je conçois que ce soit un peu étrange, quand la plupart des autres blogs téléphagiques sont si structurés. Simplement ça me semble impossible : parce que je ne me sens pas assez rigoureuse, parce que je ne me sens pas assez régulière, parce que je n'aime pas donner de spoilers dans un post (j'essaye d'éviter mais quand on parle de toute une saison, comment faire ?), et parce que tout simplement je n'aime pas m'obliger à me concentrer sur une saison comme s'il s'agissait d'une entité à part entière.

Mais je vais essayer de vous proposer quand même, une fois de temps en temps, en tous cas plus souvent qu'avant, une vue d'ensemble résultant du visionnage d'une saison et/ou d'une série, quand l'humeur s'y prêtera ou que je le jugerai possible.

En l'occurrence, pendant cette saison hivernale, je vous ai peu voire pas parlé de dorama, rapport au fait que déjà la saison était assez peu appétissante dans l'ensemble, et aussi parce qu'elle a coïncidé avec une forte baisse de ma motivation, qui s'est traduite par plein d'autres conséquences pour mes visionnages, et donc ce blog.
Alors je me suis dit que j'allais me pousser un chouilla à vous parler quand même un peu d'Utsukushii Rinjin, un petit thriller de Fuji TV que j'ai achevé cette nuit, et au générique duquel on pouvait retrouver Yukie Nakama, plus belle que jamais et bien plus à son avantage que dans Untouchable. Série dont d'ailleurs j'ai fait un post de bilan de saison. Voyez, ça m'arrive !

UtsukushiiRinjin
La genèse de cet angoissant face à face commence un après-midi d'été, en banlieue éloignée de Tokyo, alors qu'un petit garçon échappe à la surveillance de sa mère, laquelle se lance à sa recherche, sans succès. Lorsque son mari rentre à la maison, tous les deux sont appelés au poste de police afin d'identifier le corps d'un petit garçon retrouvé noyé dans une mare. Fort heureusement, ce n'est pas le leur : Shun est vite retrouvé, perché dans un arbre dont il n'avait pu redescendre. Un an plus tard, pourtant, cet incident donne toujours des angoisses et des cauchemars à sa mère, Eriko, qui l'a d'ailleurs inscrit à un cours de natation. Dans le doute, voyez.

Nous sommes donc un autre soir d'été et la voisine d'Eriko, Kana, s'apprête à déménager pour Oosaka avec son mari. C'est la fin d'une ère pour Eriko, Kana, et leur amie Mayumi, trois trentenaires inséparables qui vont devoir s'ajuster à cette situation nouvelle. Car si Mayumi et Eriko emmènent toujours leurs enfants respectifs à la garderie et à la piscine, désormais les choses ont vraisemblablement changé. Dans l'ancienne maison de Kana, c'est vite le défilé de nouveaux occupants potentiels, avant que la très belle et très douce Saki finisse par y poser ses valises ; une nouvelle tête qui tombe à point nommé pour Eriko, qui rapidement se lie d'amitié avec elle.
Saki emménage seule, mais explique être l'épouse d'un Américain travaillant au loin. Elle n'a pas d'enfant, mais elle les adore, c'est évident, et très vite elle se rapproche de Shun, offrant prestement d'aider Eriko, elle aussi seule à la maison puisque son mari Shinji travaille à Oosaka, et ne revient que, de temps à autres, le weekend. Isolées dans leurs deux maisons voisines mais un peu éloignées du reste de la ville, les deux femmes se lient et échangent, outre des coups de main, des confidences.

Bon, à partir de là, pour les spoilers, je ne peux plus rien promettre.

C'est sur cette base que s'épaissit le mystère Saki, qui dés sa première apparition, donne tout de suite le ton. Elle est à la fois terrifiante (mais bien-sûr on ne saisit pas totalement pourquoi) et absolument délicieuse. C'est la voisine idéale. Elle est charmante, toujours serviable, et une compagne parfaite pour une maman solitaire. Mais elle file quand même grave les jetons.
Naturellement ce n'est pas si simple. L'intérêt de Saki pour Shun est trop pressant, trop tactile, trop malsain. Et très vite le spectateur (ainsi qu'un observateur proche de tout ce petit monde, mais en retrait) en vient à se demander si Saki n'est pas la mère de l'autre petit garçon, celui qui est vraiment mort noyé. Et alors qu'on pensait avoir affaire à une femme dérangée et donc dérangeante qui souhaite "simplement" faire main basse sur le petit garçon qui a survécu, il s'avère rapidement que son objectif est plus sournois encore, alors qu'elle se rapproche à la fois d'Eriko à Tokyo, et de Shinji à Oosaka.

Parlons d'abord chiffons : au niveau de la réalisation, Utsukuhii Rinjin est dans la moyenne supérieure de la plupart des séries grand public. On est loin d'être dans une recherche esthétique poussée, mais force est de constater que la réalisation y est maîtrisée, et qu'elle s'agrémente de quelques bonnes idées franchement fascinantes. Il y a une scène pendant laquelle Saki décrit à Eriko la vision irréelle de lucioles sur un lac du Myanmar, qui s'avère absolument enchanteresse de simplicité et de grâce. D'autres petites trouvailles (comme une façon sérieusement épatante d'amener un flashback) ponctuent avec une subtilité bienvenue les épisodes pour leur donner ce fameux "petit supplément d'âme" qu'on attend tous d'une production propre. En bref c'est élégant, mais pas plus, rien de bluffant, juste de quoi améliorer l'ordinaire de vos yeux.
Ajoutez à cela une excellente bande-son (à l'exception de la chanson de fin d'épisode, assez efficace dans un autre contexte mais ici un peu trop teintée hip hop, qui donne l'impression que Fuji TV a acquis les droits juste parce qu'avoir les Tohoshinki pour signer un générique de fin, c'est vendeur), avec un thème assez classique pour un thriller, mais efficace, et une petite chanson lyrique pleine de légèreté mais devenant vite intrigante de par sa récurrence, et vous obtenez un résultat bien plus que décent.

Et maintenant, passons au coeur du sujet.
D'abord, si Utsukushii Rinjin fait un si bon travail, c'est parce qu'on construit un cadre sécurisant dans lequel la banlieue où vivent Eriko et ses amis est un petit coin verdoyant, presque un village, dans lequel tout le monde se connaît et où les mamans forment une communauté soudée qui se retrouve à la sortie de la garderie, à la piscine, au supermarché, au café... Bref, de vraies femmes au foyer pas du tout désespérées, qui forment une véritable communauté, fiable, solide, rassurante, chaleureuse. Les rapports cordiaux, et/ou de bon voisinage, permettent à chacune de ne pas avoir à vivre sur ses gardes : quand Eriko ne peut pas emmener son enfant à la piscine, Mayumi s'en charge, et quand Mayumi est indisponible, on peut toujours demander à... Saki. On s'invite à prendre un thé, un café, ou, s'il est un peu tard, on s'encanaille avec un verre de vin, pour tromper la solitude ou tout simplement vivre en bonne intelligence, mais en préservant en permanence les apparences, sans rien montrer de ses doutes ou ses craintes aux visages qu'on côtoie pourtant depuis des années. C'est en cela que l'arrivée de Saki s'inscrit à la fois dans une véritable mission d'infiltration, et à la fois dans une démarche totalement différente, car très vite elle pousse Eriko à se confier à elle, à lui confier son enfant, bref à brûler les étapes de la confiance.
Mais en tous cas, on sent que tout ce petit monde est parfaitement fréquentable, gentil, serviable, mon Dieu des voisins comme ça on en rêve, pas vrai ? Des gens bien.
D'ailleurs, si la série comporte essentiellement des tête-à-tête et des face-à-face, elle s'avère incroyablement efficace, et donne l'apparence de la spontanéité, dans les scènes de groupe. Dés qu'il y a quatre ou cinq personnages minimum, on a l'impression d'assister à des vraies rencontres de voisins, d'amis ou de famille, comme le dernier dîner de Kana et son mari à Tokyo avant de déménager, ou la petite fête familiale lorsque la mère de Shinji sort de l'hôpital. C'est toujours très vivant, et j'ai vraiment eu le sentiment que ça participait beaucoup à la construction de l'ambiance de la série, et à l'abaissement des défenses d'Eriko. Les échanges entre deux personnages seulement donnent vite une impression plus claustro, plus lourde, et plus rigide.
En cela, les expressions parfois figées de Rei Dan ou Yukie Nakama jouent parfaitement leur rôle, et le côté obséquieux du jeu de Nakama est parfaitement à sa place. Je l'avais déjà observé dans Untouchable, où sous des dehors extrêmement polie, elle s'attachait à extirper la vérité de ses interlocuteurs, mais cela avait souvent quelque chose de caricatural. Ici, quand les acteurs se détendent (à mesure que la série progresse en fait), ça se sent, mais on sent aussi que c'est pour appuyer sur quelque chose, servir mieux l'histoire. Ça m'est en tous cas apparu comme totalement voulu là où ça pouvait sembler forcé dans d'autres séries, ou disons, dans le cas de Nakama, du moins, puisque je connais un peu mieux ses méfaits. Comme Aya Ueto dans Nagareboshi, Yukie Nakama m'a semblé en grand progrès.

Utsukushii Rinjin met aussi à plat les rapports à l'intérieur d'un couple. Je vous dirais bien qu'on entre dans leur intimité, mais il n'en ont pas, si tant est qu'ils en aient eu une. Car bien qu'Eriko et Shinji vivent à des kilomètres l'un de l'autre, leur relation est finalement celle d'un couple normal : les années ont passé, désormais l'un se consacre à son travail, et l'autre à son foyer. Leurs contacts sont ceux, distants, de deux personnes qui sont devenues de "familiers étrangers", comme de nombreux couples avant eux. Et si Eriko sent sur ses épaules le poids des charges du quotidien peser un peu plus de par l'absence physique de son mari à la maison, en tous cas l'absence émotionnelle est-elle acquise et tenue pour normale par l'un comme par l'autre, dans une sorte de vie commune silencieuse où personne ne parle d'autre chose que des petites questions quotidiennes, et certainement pas de ce qui le travaille intérieurement. Ce statu quo, constat blasé d'une vie de couple comme tant d'autres, ne survivra pas à l'arrivée de Saki. Au milieu de tout ça, les problèmes soulevés progressivement par la présence de Saki dans leur vie vont poser une grosse question : le mutisme de leur couple est-il la cause ou la conséquence de leur éloignement ? Finalement, chacun a sa petite vie, ses habitudes, et c'est pas plus mal comme ça. Et surtout, ce que Saki provoque, on a un peu l'impression qu'une autre aurait pu le provoquer, simplement Saki y met bien plus d'habileté que la petite secrétaire qui travaille avec Shinji et le convoite, mais pas assez subtilement pour le charmer.
L'air de rien, c'était la première fois que je voyais un dorama passer autant de temps à détailler le quotidien d'une mère au foyer japonaise. On sent bien que l'existence d'Eriko ne serait pas tellement différente avec son mari à la maison ; mais aussi qu'elle est, en quelque sorte, dans des fonctions de représentation. Elle doit donner une bonne image du foyer, de son mari, de sa vie de femme, de sa vie de mère, de sa vie de belle-fille, et finalement on touche avec Utsukushii Rinjin au coeur de ce qui constitue le culte des apparences, dont on sent bien que, s'il est très fort au Japon, il n'est pas exclusif à ce pays. Des apparences dont, une fois de plus, Saki va se servir à la fois pour s'intégrer dans la vie de ses "proies", et pour sortir du lot, devenant la voisine sympa, la confidente attentive, la maman parfaite, la belle-fille idéale, la maîtresse rêvée, alors qu'elle n'est de toute évidence rien de tout cela, mais qu'elle connait parfaitement les codes.

Le problème c'est que la série s'ingénie justement un peu trop à jouer de ces codes, et là c'est sûr, ya du spoiler dans ce paragraphe.
La plupart des épisodes reposent sur le principe qu'on va voir comment Saki se fond encore mieux dans le décor pour mieux faire le mal, mais en définitive, le spectateur est mis dans la position d'attente. On a bien compris que Saki était un scorpion dangereux, mais on attend qu'elle frappe et le coup d'aiguillon ne vient pas. Ses motivations s'éclairent progressivement, mais pas tellement l'objet de sa vengeance : en veut-elle à l'intégrité physique du petit Shun ? Ou plutôt au couple d'Eriko et Shinji ? Ou simplement au petit bonheur simple d'Eriko ? Variant sa cible mais ne frappant jamais vraiment, Saki est un personnage qui dépense tout son capital "terreur" en regards par en-dessous et en manipulations sournoises, mais qui semble au bout d'un moment assez inoffensif. Alors quoi, elle va embarquer Shinji dans une relation extra-conjugale ? La belle affaire, il faudra attendre l'épisode 7 pour qu'enfin le pot aux roses soit découvert par Eriko ! Sur 10 épisodes ça fait beaucoup. Et dans ce cas pourquoi avoir passé tant de temps à cajoler le petit et le mener sur des sentiers borderline ? Il est évident que Saki voudrait être Eriko, ou plutôt avoir sa vie (devenir l'une permettant à ses yeux d'obtenir l'autre), mais on a l'impression que pour entretenir un suspense de façon artificielle, la série veut nous raconter la même histoire dans chaque épisode, au lieu de la faire évoluer de façon sensible et régulière. A cet égard, Utsukushii Rinjin aurait gagné à être raccourcie d'au moins, disons, trois épisodes, pour condenser un peu l'action ; l'ambiance d'un thriller est importante, mais le thriller ne peut non plus se résumer à son ambiance.

Après, cela n'empêche pas Utsukushii Rinjin de faire un excellent travail dans ce qu'elle dit de son personnage central qu'elle détaille avec une grande précision (Saki, et non Eriko, car comme chacun sait, dans un thriller, le plus délectable, ce n'est pas de voir le danger, mais de le lire sur le visage de la victime) et dont elle décrit bien les problèmes psychologiques. Le thème de la mort d'un enfant, du deuil par sa mère, est très bien transcrit, et l'enfilade de scènes au cours desquelles on revient dans le passé pour montrer comment Saki a vécu la mort de son petit est impeccable de désespoir. Qui ne deviendrait pas un peu fou après une pareille expérience ?
Et puis, à la toute fin de l'ultime épisode, on est bien obligé de reconnaître que le thème de la série est aussi plus dense que cette simple histoire de perte d'enfant, de vie qu'on voudrait voler, de revanche sur le deuil. C'est amusant parce que d'un côté ça semble assez soudain (le dernier épisode était gonflé à bloc de rebondissements, dont quelques uns plutôt inattendus), et de l'autre, je suis bien obligée d'admettre que j'aurais dû m'écouter quand, dans le pilote, je me suis dit "mais ça va pas la tête de dire ça ?!". Voilà, en gros, le suspense s'était construit sur quelque chose d'effectivement trivial, mais parfaitement puissant. Et absolument, profondément, définitivement... TERRIBLE. Joli coup.

En fin de compte, l'histoire d'Utsukushii Rinjin est bonne, très bonne même, elle met juste trop de temps à se dérouler. Le thème est bon, la réalisation est bonne, le cast est bon, seulement voilà, ça dure juste un peu trop longtemps pour être parfait de bout en bout.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Utsukushii Rinjin de SeriesLive.

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1 avril 2011

C'est pas une petite catastrophe qui va nous arrêter...

Aux Etats-Unis, une malheureuse petite grève de scénaristes est capable de mettre à mal toute l'industrie pendant un ou deux ans, minimum. Bande d'amateurs ! En dépit de plusieurs centaines de séismes et répliques de séismes, d'un tsunami et d'une menace nucléaire, la télévision japonaise ne s'est pas arrêtée, ou presque pas ! J'exagère, mais à peine. La meilleure preuve, c'est le nombre de séries nippones prêtes à démarrer en ce mois d'avril...

Allez, on est partis pour un tour d'horizon de ce que la saison printannière japonaise nous réserve. Pourvu que ce soit meilleur que l'hiver, quand même. Mais, au pire, les Japonais ont une bonne excuse, EUX.

En quotidienne


-  Ohisama (NHK)
L'histoire : Une jeune femme qui a survécu à la Seconde Guerre Mondiale, et fait preuve d'un incroyable optimisme, construit lentement sa vie et devient institutrice.
L'avis : Ca fait des mois et des mois que ce asadora est prévu, mais vu les circonstances je sens que c'est un peu un coup de poker de lancer une telle série. A surveiller.
>  Du lundi au samedi à 8h depuis le 28 Mars

Lundi


- Hanchou - saison 4 (TBS)
L'histoire : On imagine mal TBS tuer la poule aux oeufs d'or ! La série policière/dramatique (mais si, souvenez vous !) entame donc sa quatrième saison...
L'avis : ...et à part pour ajouter le générique à ma collection, c'est même pas la peine d'y penser.
>  Le lundi à 20h à partir du 11 Avril

- Shiawase ni Narou yo (Fuji TV)
L'histoire : Un entremetteur professionnel tombe amoureux de sa magnifique et mystérieuse cliente alors qu'il est supposé lui dénicher un mari potentiel.
L'avis : Oh bah ça alors, un triangle amoureux dans la romance du lundi soir de Fuji TV, tu parles d'une surprise.
>  Le lundi à 21h à partir d'Avril

Mardi


-  Namae wo Nakushita Megami (Fuji TV)
L'histoire : Après s'être consacrée à sa carrière, gérant son foyer de loin, une mère de famille est victime des licenciements dus à la crise économique et devient brutalement femme au foyer. Sous la pression des parents d'élèves autour d'elle, elle tente de se fondre dans la masse et finit par pousser son fils à entrer dans la course aux concours d'entrée dans les meilleures écoles.
L'avis : C'est typiquement le sujet qui soit peut être bon, s'il est traité avec intelligence, soit franchement navrant, si... bah, dans la majorité des cas, en fait.
>  Le mardi à 21h à partir d'Avril

-  Tantei X Kara no Chousenjou! - saison 3 (NHK)
L'histoire : Un enquêteur tente de résoudre des crimes.
L'avis : Là comme ça, ça a pas l'air sexy. Et ça ne l'est pas. Mais l'originalité, c'est que la série est interactive et que les spectateurs peuvent suggérer des suspects. Les deux premières saisons datent de 2009.
>  Le mardi à 22h depuis le 22 Mars dernier

-  Madonna Verde (NHK)
L'histoire : Une femme accepte de devenir la mère porteuse du bébé de sa fille, une trentenaire devenue stérile suite à une maladie. Malheureusement, le secret est difficile à garder...
L'avis : On sait qu'on peut compter sur NHK pour parler de sujets pas franchement glamour, et ça fait plaisir. Espérons simplement que le traitement sera à la hauteur sans nous faire sombrer dans le sommeil.
>  Le mardi à 22h à partir du 12 Avril

-  Good Life (Fuji TV)
L'histoire : Un journaliste carriériste pense que sa vie familiale est sous contrôle, jusqu'à ce que sa femme décide de le quitter. Il se retrouve seul avec son fils et, alors qu'il pense pouvoir gérer la chose, apprend que le petit a une leucémie.
L'avis : Du pathos, yen a un peu plus, je vous le laisse ? Je crois que le seul truc que pourrait inventer Good Life pour être encore plus larmoyant, c'est si un chaton pouvait mourir dans les bras du gamin. Un soir où il pleut, si possible.
>  Le mardi à 22h à partir du 19 Avril

-  Muscle Girl (TBS)
L'histoire : Héritant du club de lutte féminine familial, une jeune femme découvre que l'affaire périclite. Mais le club a peut-être une chance de survivre grâce à l'arrivée d'un lutteur coréen...
L'avis : Des fois j'écris des pitches et j'en crois pas mes propres yeux.
>  Le mardi à 00h55 à partir du 19 Avril

Mercredi


-  Iryuu Sousa (TBS)
L'histoire : Deux jeunes inspeteurs sont nouvellement mutés au sein d'une équipe d'experts légistes.
L'avis : Bruckheimer aurait-il franchisé les CSI jusqu'à Tokyo ? Réponse à la mi-avril.
>  Le mercredi à 21h à partir du 13 Avril

-  Kazoku Hotei (TV Asahi)
L'histoire : Apparemment il s'agirait d'une série judiciaire se tenant dans un tribunal familial.
L'avis : Je vois pas trop d'infos sur cette série à l'heure actuelle, donc j'ai pas trop les détails.
>  Le mercredi à 22h à partir du 27 Avril

-  Rebound (NTV)
L'histoire : La fille de deux restaurateurs, ayant abusé des bonnes choses dans son enfance, s'est astreinte à un régime draconnien où les pâtisseries, notamment, sont interdites. Elle devient donc svelte et éditrice d'un magazine de mode. Manque de chance, son métier lui fait rencontrer l'un des plus grands pâtissiers du pays, et elle replonge dans le glucose.
L'avis : C'est un peu comme si NTV avait commandé un Rude Awakening politiquement correct. Je prefère le voir comme ça, disons. En fait non, je suis pas sûre de vouloir le voir tout court.
>  Le mercredi à 22h à partir d'Avril

Jeudi


-  Omiyasan - saison 8 (TV Asahi)
L'histoire : Policier implacable, blah blah blah, enquêtes insolubles, gna gna gna...
L'avis : Qui n'a pas eu sa dose de poulet ?
>  Le jeudi à 20h à partir du 28 Avril

-  Hagane no Onna - saison 2 (TV Asahi)
L'histoire : Les difficultés professionnelles et personnelles d'une enseignante confrontée à un cas difficile au sein de sa classe.
L'avis : Ce qui signifie que, oui, on pourra voir Michiko Kichise dans deux séries l'une à la suite de l'autre le jeudi (mais pas sur la même chaîne), because attention les yeux, vlà Fuji TV...
>  Le jeudi à 21h à partir du 21 Avril

-  BOSS - saison 2 (Fuji TV)
L'histoire : Alors qu'on pensait le département dissous, l'équipe de bras cassés d'Eriko Osawa revient pour de nouvelles enquêtes.
L'avis : Hiiiiiiiii ! Ils sont de retour ! Pardon, je, euh... pardon. Nan mais comprenez-moi. Il y a de quoi.
>  Le jeudi à 22h à partir du 14 Avril

-  Shitsuren Hoken (NTV)
L'histoire : Professeur le jour, et expert en assurances la nuit. Mais pas n'importe quelle assurance : pour 1 million de yen, les clients que notre expert audite s'assurent contre la peine de coeur.
L'avis : Bon, je vais pas tirer à vue sur ce pitch... original, alors que d'un autre côté je condamne les fournées de flicaille qu'on nous sert, ce serait de mauvaise foi.
>  Le jeudi à 23h58 à partir du 7 Avril

Vendredi


-  Umareru (TBS)
L'histoire : L'aînée d'une famille de 4 enfants doit revoir sa vision de la famille lorsque leur cinquantenaire de mère tombe enceinte, et que cette nouvelle réveille de vieux secrets de famille.
L'avis : Ca doit être la version japonaise de la mode du cougar, je suppose, ces cinquantenaires qui tombent enceintes. Faut voir ce que ça peut donner, il y aura bien au moins une de ces séries pour atteindre son objectif...
>  Le vendredi à 22h à partir du 7 Avril

- Inu wo Kau to Iu Koto (TV Asahi)
L'histoire : Ou comment une famille déchirée par les problèmes de chômage, d'argent et de rêves abandonnés, retrouve progressivement la foi lorsque l'un des enfants recueille un chien perdu.
L'avis : Autant ça peut être sirupeux au point d'être déconseillé par l'Union française pour la santé bucco-dentaire, autant ça peut aussi être une petite production humble et tendre. C'est un peu le coup de poker.
>  Le vendredi à 23h15 à partir d'Avril

- Shima Shima (TBS)
L'histoire : Suite à un divorce difficile, une femme frappée d'insomnie a l'idée de mettre en place un service d'escort, où de beaux jeunes hommes viennent tenir compagnie à des femmes pour qu'elles s'endorment. Au contact de leurs clientes, ces hommes vont progressivement mieux comprendre les femmes en général, voire eux-mêmes...
L'avis : Une idée aussi tordue que touchante. Mais non je dis pas ça parce que je suis insomniaque de nature. Chut, taisez-vous.
>  Le vendredi à 00h35 à partir du 22 Avril

Samedi


- Shinsengumi Keppuroku (NHK)
L'histoire : L'arrivée des navires occidentaux au Japon, après 300 ans de fermeture, commence à transformer la société nippone traditionnelle. Mais un groupe de combattants reste fidèle au shogun...
L'avis : Un joli ptit remake d'une série qui date de... 1998. Ah bah ça valait vraiment le coup, tiens.
>  Le samedi à 18h45 à partir du 3 Avril

- Koukousei Restaurant (NTV)
L'histoire : Un chef expérimenté s'essaye pour la première fois à la pédagogie, alors qu'il forme pour des étudiants dans une école de cuisine locale.
L'avis : Oh moi vous savez hein, dés qu'une série parle de bouffe, je l'aime. C'est pour ainsi dire mathématique.
>  Le samedi à 21h à partir du 23 Avril

Dimanche


- JIN - saison 2 (TBS)
L'histoire : Le docteur Jin Minakata est de retour dans une nouvelle saison faite de médecine et de voyage dans le temps.
L'avis : Enfin, nous y voilà ! La deuxième saison d'une des séries les plus sympas de ces dernières années (et avec un final à la con ; rapport ou coincidence ?) débarque enfin sur les écrans nippons.
>  Le dimanche à 21h à partir du 17 Avril

- Marumo no Okite (Fuji TV)
L'histoire : Un quarantenaire, célibataire endurci, prend en charge les deux enfants de ses amis lorsque ces derniers décèdent. Mais plus que ces nouvelles responsabilités, il doit faire face au chien de la famille, un Schnauzer... qui parle ! Et qui lui fait savoir quand il s'y prend mal pour éduquer les deux enfants...
L'avis : Ha ha ha, et ils ont programmé ce truc à la Wilfred face à JIN ! Les fous.
>  Le dimanche à 21h à partir d'Avril

-  CO Ishoku Coordinator (WOWOW)
L'histoire : Le combat de deux responsables médicaux chargés d'organiser les transplantations, confrontés aux demandes des familles et aux complications imposées par une loi qui limite leur champs d'action.
L'avis : C'est du sujet tel qu'on l'attend d'une série de WOWOW, du solide, de l'intelligent, avec une pointe de questionnement sur la politique et la société. Donc évidemment ça sera sous-titré dans 6 mois, si on a de la chance.
>  Le dimanche à 22h depuis le 27 Mars

-  Asuko March! (WOWOW)
L'histoire : Après avoir raté ses examens d'entrée dans les meilleures écoles, une jeune lycéenne atterrit dans un établissement technique, où il n'y a que 3 filles dans tout l'établissement, et où elle est la seule fille de sa classe. Parviendra-t-elle à s'intégrer ?
L'avis : Zavez qu'à voir, je savais même pas qu'il y avait des lycées techniques (ou équivalents) au Japon. Encore une opportunité d'en apprendre plus sur le système scolaire nippon, même si très franchement, l'attrait du pitch ne va pas au-delà ce menu détail.
>  Le dimanche à 23h à partir du 24 Avril

Naturellement, Gou poursuit également sa diffusion avec un deuxième volet (sur quatre), le dimanche soir sur la NHK.
A ma connaissance, la seule série à avoir douillé en cette rentrée printannière est la deuxième saison de Challenged, qui devait commencer fin mars et s'est vue reporter aux calendes grecques, cependant j'ignore en fait si ça date du séisme ou d'avant, je manque d'infos. En même temps, Challenged était quand même franchement dispensable, alors c'est pas tragique. Franchement, un instit aveugle... nan mais ça va quoi, Good Life va nous offrir tout ce qu'il faut de ce côté-là de toute façon.

Bon, mais parlons plutôt de ce qui compte vraiment...

BOSS_leretour
Donc ! Outre le retour de la vengeance pour quelques grosses pointures comme BOSS et JIN (la vache, c'est du lourd !), on assiste quand même à de jolies petites nouveautés, notamment grâce à la NHK et WOWOW qui ne déméritent pas et restent fidèles à leur réputation. Franchement, ça me fait bien plus envie que la saison du trimestre précédent, tout ça.
En ce qui me concerne, sont à garder à l'oeil : Madonna Verde, Namae wo Nakushita Megami et CO Ishoku Coordinator, et, dans une moindre mesure, Umareru, Shima Shima (avec une grosse appréhension cependant) et Koukousei Restaurant. Plus peut-être quelques autres pilotes si je suis de bonne humeur et que les sous-titres suivent.

Ah, ça requinque de savoir qu'il va y avoir deux ou trois bonnes choses à se mettre sous la dent...

 

26 mars 2011

Passe le message à ton voisin

En des temps immémoriaux, vous n'êtiez pas encore internautes, peut-être même n'aviez-vous encore jamais cliqué sur une souris, il existait un truc qui s'appelait "tagger" (orthographe incertaine). Cela consistait à répondre à un questionnaire donné puis proposer aux petits copains d'en faire autant. La réaction en chaîne qui en découlait permettait à plusieurs blogueurs, bien que ne s'exprimant pas sur le même support, de tous répondre aux mêmes questions. Accessoirement, ce mème avant la lettre avait tendance à meubler le contenu des blogs d'une même sphère.
C'est ce petit goût d'antan, cette madeleine de Proust numérique, que je retrouve alors que l'ami Eclair m'a taggée, après l'avoir lui-même été. C'est donc de bonne grâce et même avec une dose de nostalgie que je me plie à l'exercice...

1 / Depuis quand regardes-tu des dramas ? Quel a été ton 1er drama ? Comment as-tu découvert les dramas ?

C'était début 2006 ; à l'époque je tenais un site sur la Jmusic du nom de Teruki Paradise (Paix à son âme), sur lequel une petite communauté francophone se réunissait via les forums United Paradise. Ah, les souvenirs ! Bref comme on s'en doute, plusieurs de mes compagnons étaient coutumiers des séries japonaises (et/ou coréennes), et il n'a pas fallu bien longtemps avant qu'on m'encourage à m'y essayer. Mais c'était voué à se produire, si ça ne s'était pas fait comme ça, il y aurait eu un autre vecteur : passionnée de popculture japonaise, passionnée de séries... ces deux passions se serait forcément retrouvées tôt ou tard. Malheureusement, mon souvenir est plus flou lorsqu'il s'agit de se rappeler du titre de la toute première série que j'ai vue. C'était, au choix, 1 Rittoru no Namida, Orange Days ou... Attention Please (ah ouais tout de suite c'est moins glorieux...). Ca se trouve je m'en souvenais quand j'en ai parlé les premières fois sur ce blog, il y aura donc certainement plus de détails via les tags...

OrangeDays
2 / Si tu ne devais garder qu’un drama, lequel ce serait et pourquoi ?

Ha ha ha, ne regarder qu'un dorama, genre c'est possible ! Ca ne correspondrait probablement pas à ma consommation téléphagique : le format court et fermé de la plupart des séries asiatiques (saisons courtes, pas de renouvellement...) fait que je ne pourrais pas en garder qu'un. Ce serait de la torture. Il m'en faut au contraire plus, toujours plus.
Mais, disons... bon... allez, pour la forme, s'il devait n'y en avoir qu'un... Argh, non, c'est juste pas possible de choisir ! Il y a les raisons sentimentales (Orange Days, Lunch no Joou, Ruri no Shima), les raisons téléphagiques (MotherMousou Shimai, Atami no Sousakan), et les raisons brumeuses mais non moins valables (Kamisama, Mou Sukoshi Dake). Pour toutes ces séries et tant d'autres, l'exclusion de ma liste est impossible. Désolée, je suis incapable de ne choisir qu'un dorama. Peut-être justement parce que je regarde des dorama précisement pour la diversité...

MousouShimai
3 / Si tu devais nommer un drama à éviter absolument, lequel ce serait et pourquoi ?

Là encore la liste est longue, mais déjà j'arrive un peu plus à faire du tri. Disons que les premiers titres qui me viennent feront office de pires élèves de la classe, et tant pis pour tous les autres dorama contre lesquels il faudrait prendre le temps de vous mettre en garde. Mentionnons donc, entre autres : Majisuka Gakuen, Kaibutsu-kun, Shinira Bulriwoon Sanai... Mais je pense vous avertir assez régulièrement du danger qui vous guette avec certains navets, alors restez dans le coin pour ne pas vous faire avoir.

KaibutsuKun
4 / Quel est le drama que tu n’as pas encore vu et qui te tente énormément et pourquoi ?

C'est un problème qui étrangement me touche assez peu, je crois réussir à regarder à peu près tout ce que je veux... Enfin, dans une certaine mesure. Disons que, à part s'ils ne sont pas sous-titrés naturellement, j'arrive à trouver le temps de regarder tous les pilotes des dorama qui m'intéressent. Le soucis, c'est de ne pas trouver ce temps pour suivre la série même quand le pilote m'a plu. Exemple concret : j'ai adoré le pilote de CHANGE, mais impossible de me caler les fesses une heure pour voir le deuxième épisode. Et pourtant j'en crève d'envie, mais voilà : il y a toujours plein d'autres pilotes qui passent. Au final, et c'est pire encore pour les dorama que pour les séries américaines d'ailleurs, j'ai tendance à reporter le visionnage de la suite en me disant que de toute façon il y a peu d'épisodes, donc ça ira vite. Et là, CHANGE, pour reprendre l'exemple, ça fait depuis décembre/janvier que je reporte. C'est le drame de ma vie de téléphage, mais c'est comme ça.

CHANGE
5 / Quel est le drama qui ne te tente absolument pas et pourquoi ?

Un jour, un jour promis je me bloquerai du temps pour tenter le pilote d'un truc comme Nobuta wo Produce, mais rien à faire, pour le moment, ça passe pas. Il faudra certainement la jouer style Orange Mécanique ce jour-là. Je ne suis pas dans la cible et c'est, vue de loin, typiquement la série qui n'a rien pour me plaire. Après effectivement, c'est vu de loin, justement, donc je m'en fais peut-être une fausse idée. Mais je ne me sens pas concernée par une série qui se passe dans un lycée. Ni au Japon ni ailleurs, en fait. C'est un contentieux de genre qui dépasse largement le problème Nobuta wo Produce, mais enfin, un jour, faudra bien combler cette lacune, quand même.

NobutawoProduce
6 / Tes acteurs et actrices préférées ?

Je fais relativement peu attention au cast d'une série. En fait, c'est plus une exception qu'une règle, quand je me réjouis de la présence de quelqu'un au générique. Pour Miki Maya, Yuuki Amami (qui n'a pas le droit de pleurer), Asami Mizukawa et la sublime Michiko Kichise, par exemple, ça a un semblant d'intérêt, et encore. Disons que je me réjouis de les voir mais... bon bah, elles sont là c'est bien, elles sont pas là c'est pas grave. Je ne regarde pas une série parce que ces actrices sont au générique, d'ailleurs (toujours pas tenté Hagane no Onna, par exemple, et pourtant la saison 2 arrive au printemps), mais j'avoue qu'une série qui les engage a tout de suite gagné quelques points de karma supplémentaire avec moi. En gros, si un jour Yuuki Amami et Miki Maya tournent dans la même série (attendez je fais une pause, j'essaye de me rappeler si ça s'est déjà produit...?!), ça ne signifiera pas que je la regarderai forcément (tout dépendra du pitch), mais si je la regarde, je trouverai plein de raisons plus ou moins valables pour ne pas la déprécier.
Etrangement, du côté des hommes, je me tamponne sévèrement le coquillard de qui qui y est et qui qui y est pas. Ca doit encore avoir un rapport avec l'identification, tout ça.

YuukiAmami
7 / Ton meilleur souvenir drama ?

Je sais pas si c'est le meilleur, mais c'est l'un des plus émus. Par contre attention, spoiler inside.
Je venais de commencer les dorama, ça faisait moins de trois mois et j'avais déjà vu deux ou trois titres, et me voilà à démarer Ruri no Shima et Lunch no Joou. C'est à cette période que ma grand'mère a été admise à l'hôpital, et comme c'était compliqué et que je ne pouvais pas aller la voir, j'essayais de tromper mon inquiétude en me goinfrant d'épisodes de ces deux séries. Et puis, le 8 mars, elle est décédée. J'étais effondrée. Quelques jours plus tard, j'ai repris les visionnages. Et, pour ces deux séries, l'épisode suivant... comportait le décès d'un personnage. Jamais je n'ai eu le coeur brisé comme ça par un épisode, de toute ma vie. Mais c'est aussi, je pense, comme ça que j'ai entamé le travail de deuil, finalement, en affrontant le sujet au lieu de l'éviter.
Ce n'est pas forcément un "bon" souvenir, mais c'est un souvenir téléphagique intime, de ceux qui, je pense, comptent le plus en termes de séries, et je pense qu'aucune série américaine que je regardais à ce moment-là n'aurait pu me toucher de cette façon. La meilleure preuve c'est que 5 ans plus tard, je me souviens de ces deux séries et de l'impact qu'ont eu ces intrigues sur moi, mais que je suis infichue de vous dire quelle série américaine je regardais à la même époque.

RurinoShima
8 / Qu’est ce que tu dirais à une personne qui ne regarde pas de dramas pour la convaincre d’en regarder ?

Que c'est DIFFERENT. C'est à la fois l'avantage et l'inconvénient. J'entends très souvent des téléphages, dire qu'on tourne en rond, que les chaînes US passent leur temps à recycler de vieilles idées ou des recettes qui marchent. Je conteste ce diagnostic (en général il résulte surtout d'un manque de connaissance de ce qui passe aux USA pour se focaliser uniquement sur les séries les plus populaires du moment et/ou les annonces de projets, souvent peu alléchants sur le papier), mais il est ce qu'il est. A cela je réponds : vous voulez changer d'air ? Il y a des choses différentes en Asie (et ailleurs, mais ce n'est pas l'objet de ce post...!). C'est une formidable façon de continuer de regarder des séries sans tomber sur tout ce qu'on connait déjà via les séries américaines, britanniques, françaises...
Dans les dorama, ce qui prime, c'est le personnage et son ressenti. C'est différent des séries occidentales parce qu'on y prévilégie l'intrigue, les rebondissements, ou les effets de style... Bien-sûr, dans un sens comme dans l'autre, les généralités sont pièges, mais grosso-modo, l'Asie, c'est une télévision à ressentir. Et, alors que depuis 10 ans on nous sert des séries majoritairement tournées vers le cérébral, l'intellectuel (résolution d'enquêtes, interrogatoires, etc...) via les séries policières notamment, bref, depuis 10 ans qu'il y a une approche essentiellement "cerveau gauche" de la fiction, je trouve que ça fait du bien de se laisser aller à quelque chose qui se rapproche de l'émotion pure.
Les dorama, ce n'est pas pour tout le monde, et il y en a qui n'accrocheront pas. Il y en a beaucoup, à dire vrai. Mais c'est une façon de diversifier son menu téléphagique qui permet de se rafraîchir les idées et d'aborder les choses avec un regard, sinon neuf, au moins ressourcé.
Regarder des séries asiatiques, ça demande du temps parce qu'il faut prendre de nouveaux repères, et apprendre ce qui convient et ce qui ne convient pas à chacun. Moi j'ai mis beaucoup de temps à y venir parce que je voulais éviter les amourettes et/ou les trucs lycéens, je croyais que toutes les séries asiatiques c'était ça. Il y en a, c'est sûr (et j'ai envie de dire qu'il y a plus d'amourettes en Corée du Sud, d'ailleurs, ce qui explique ma préférence pour le Japon où les thèmes me semblent plus divers), mais il n'y a pas que ça, simplement il faut dépasser le cliché, chercher, se laisser recommander des trucs et se laisser le temps de se documenter. C'est comme pour plein de choses : si vous voulez être exigeants, il faut vous en donner le temps.

AtaminoSousakanForever
Voilà, j'ai assez papoté ! Je passe le relai à Nakayomi, qui va certainement nous parler lui aussi de Sailor Moon, et à Nephthys, parce que c'est cool d'avoir l'avis d'une petite nouvelle dans le domaine.

6 janvier 2011

La question qui fâche

Comme à chaque saison, ORICON a demandé à son lectorat : "quelles sont les nouveautés que vous attendez avec le plus d'impatience ?". Et comme à chaque saison, je suis à la bourre pour vous délivrer ce classement. Alors hop, pas d'intro, rien, voilà, on passe tout de suite au nerf de la guerre.

1 - Taisetsuna Koto wa Subete Kimi ga Oshiete Kureta
2 - Gaikoukan Kuroda Kousaku
3 - LADY
4 - CONTROL
5 - Bartender
6 - Gou
7 - School!
8 - Misaki No.1!
9 - Fuyu no Sakura

Alors comme ça c'est fait, si jamais vous trouviez que la saison était fade, bah ce n'est pas ce classement qui va vous détromper, vu qu'en gros, on s'y fiche un peu de ce que les séries racontent pourvu qu'elles aient le casting qui fait mouche, et encore, c'est plus la force de l'habitude qu'un talent extraordinaire qui semble mener à cette conclusion. Heureusement qu'en-dehors de la saison d'Aibou (qui se finit genre en mars) il n'y aucune série renouvelée cette saison à ma connaissance, ce qui, vous en conviendrez, est devenu assez rare finalement, parce que là vraiment ce serait le pompon.

Dans ce classement, les séries que j'attends sont... aucune, aucune et aucune. Et un peu aucune, ça dépendra du pitch. C'est carrément la dèche. Ce qui me rassure, c'est que quand on réfléchit bien, c'est un peu l'impression que donnait l'hiver 2010 aussi, et qu'on y a tous survécu, je dirais même que les perles de l'année sont arrivées ensuite, au printemps et à l'été, donc dans le pire des cas, je propose de serrer les dents et d'attendre que ça passe.

SchoolxSchool

Mais quand même, School et Misaki No.1! dans les séries les plus attendues de la saison, ça fait un peu mal où vous savez.
Voilà et pour ceux qui auraient des questions, oui je suis de mauvaise humeur. On le serait à moins.

2 janvier 2011

¡Arriba! ¡Arriba!

L'année commence, la saison nippone aussi (depuis quelques heures), il était donc grand temps que j'en finisse avec ma flemmingite des fêtes de fin d'année et que je me préoccupe un peu de vous parler de ce qui nous attend pour la nouvelle saison nippone. Naturellement, un bilan circonstancié apparaitra prochainement sur SeriesLive afin de jeter un regard d'ensemble à la saison automnale qui vient de s'écouler.
Mais comment résister à l'envie de parler de ce qui nous attend ? On est une pilotovore, ou on ne l'est pas, que voulez-vous...

Quotidienne


- Sakura Shinjuu (Fuji TV)
L'histoire : La romance contrariée d'un japonais et d'une coréenne sur fond de distillerie dans le fin fond du Japon.
L'avis : On retrouvera une actrice coréenne dans ce soap romantique assez peu alléchant de mon point de vue...
>  Du lundi au vendredi à 13h30 à partir du 5 janvier

Lundi


- Taisetsuna Koto wa Subete Kimi ga Oshiete Kureta (Fuji TV)
L'histoire : Deux professeurs qui sont sur le point de se marier voient leur histoire bouleversée lorsque l'un d'entre eux a une aventure... avec une élève.
L'avis : Je note que Fuji TV tente de changer un peu le principe de base de ses romances du lundi soir pour nous offrir ce qui a tout l'air d'être une radiographie d'un couple qui se détruit. Ou d'un triangle amoureux, si on est pessimiste.
>  Le lundi à 21h à partir du 17 janvier

Mardi


- CONTROL (Fuji TV)
L'histoire : Une enquêtrice à la vie personnelle chaotique fait équipe avec un professeur en psychologie pour résoudre des crimes particulièrement violents.
L'avis : J'ai arrêté d'écouter à partir du mot "enquêtrice".
>  Le mardi à 21h à partir du 11 janvier

- Quartet (TBS)
L'histoire : Une unité spéciale est lancée, avec des jeunes au lourd passé travaillant pour la police en s'infiltrant dans divers milieux peu recommandables...
L'avis : Oui, moi aussi j'ai vu 21 Jump Street. En tous cas j'adore le look de Saki Fukuda pour la promo, pour ce que ça vaut.
>  Le mardi à 01h à partir du 18 janvier

- FAKE (NHK)
L'histoire : Une quarantenaire célibataire à la vie personnelle en jachère a le don de distinguer le mensonge de la vérité...
L'avis : J'avoue n'avoir pas trop compris dans quelle mesure ce don va être employé : enquêtes ou pas ? Le personnage principal bossant dans une fac, ça semble assez flou. Mais c'est ce qui conditionnera mon intérêt pour la série.
>  Le mardi à 22h à partir du 4 janvier

- Shijuukunichi no Recipe (NHK)
L'histoire : Après avoir divorcé de son mari, une femme retourne vivre chez son père, qui vient de perdre son épouse. La maison devient progressivement le point de chute de plusieurs personnes au parcours très différent.
L'avis : J'avoue que côté drame, ça peut valoir le coup de tomber sur cette espèce d'auberge espagnole. J'aimerais bien voir ce que ça va donner...
>  Le mardi à 22h à partir du 15 février

- Utsukushii Rinjin (Fuji TV)
L'histoire : Le face à face de deux femmes, l'une célibataire et mystérieuse, l'autre mariée et heureuse... l'une étant sur le point de gâcher la vie de l'autre.
L'avis : Ah, des séries pour rappeler aux spectatrices nippones que le célibat c'est le mal, il en faut une par saison, c'est contractuel.
>  Le mardi à 22h à partir du 11 janvier

Mercredi


 - Misaki Number One! (NTV)
L'histoire : Une hôtesse de club nocturne très populaire prend en charge un poste d'enseignante suite à une promesse faite à un ancien professeur.
L'avis : Mais faut arrêter avec ces personnages aux professions improbables qui deviennent profs, on-s'en-bran-leuh ! C'est quoi cette obsession typiquement nippone ?
>  Le mercredi à 22h à partir du 12 janvier

Jeudi


- Gaikoukan Kuroda Kousaku (Fuji TV)
L'histoire : Officiant dans plusieurs pays du monde, un diplomate, aidé de sa coéquipière, doit veiller au bien des Japonais vivant à l'étranger.
L'avis : Ah tiens, c'est un peu plus original que la moyenne, tout ça. J'espère qu'il ne sera pas trop question de terrorisme (contrairement à ce que certains résumés laissent penser) et qu'on aura une série un peu plus intelligente que la moyenne. Faut en profiter, pour une fois qu'un pitch permet à une série de ce genre d'aller plus loin que d'ordinaire... ce serait dommage.
>  Le jeudi à 22h à partir du 13 janvier

- Honboshi (TV Asahi)
L'histoire : Ancien psychologue, un détective semble capable de distinguer quand une personne ment, et quand elle dit la vérité, rien qu'en l'observant.
L'avis : Si FAKE ne s'en charge pas, c'est donc Honboshi qui tentera de repomper les idées de Lie to Me. Comme c'est excitant.
>  Le jeudi à 20h à partir du 20 janvier

- Jidankoushounin Gouta Keshi (NTV)
L'histoire : Un diplomate s'est recyclé comme négociateur et utilise ses compétences acquises dans sa carrière précédente pour, avec l'aide de son assistante, libérer les personnes prises en otage.
L'avis : Euh... QUOI ?! Deux diplomates la même saison, le même soir, sur deux chaînes concurrentes ? Heureusement que celle-ci a l'air plus tournée vers l'action, sinon ça serait franchement gros.
>  Le jeudi à 23h58 à partir du 6 janvier

- Kokuhatsu (TV Asahi)
L'histoire : Un avocat qui ne travaille que comme commis d'office se bat pour établir la vérité, sans se soucier d'être payé. Pourtant, c'est ce même tempérament qui a causé la mort de son épouse, le mettant en froid avec sa fille.
L'avis : Autant j'aime particulièrement la perspective de s'envoyer un legal drama japonais derrière la cravate cette saison, autant le background du personnage ne me rend pas la série très sympathique. Mais bon, yaura Miki Maya...
>  Le jeudi à 21h à partir du 13 janvier

Vendredi


- Akuto (TV Asahi)
L'histoire : Une équipe de flics que rien n'arrête, et surtout pas la morale, voit arriver un nouveau chef de service particulièrement droit dans ses bottes.
L'avis : Oui, moi aussi j'ai vu The Shield.
>  Le vendredi à 21h à partir du 21 janvier

- Bartender (TV Asahi)
L'histoire : Un barman de génie, qui a remporté le plus éminent concours en la matière en Europe, tente de faire carrière au Japon.
L'avis : Wow. Ca c'est du pitch. Ça me fait tout chaud à l'intérieur, un truc aussi bateau qu'on essaye quand même de nous vendre. Sérieux, faut des couilles pour baser une série sur... rien.
>  Le vendredi à 23h15 à partir du 4 février

- Heaven's Flower (TBS)
L'histoire : En 2060, dans un monde dévasté où plus rien ne pousse, une froide tueuse à gages fait la rencontre d'un policier.
L'avis : Série d'anticipation + romance + casting improbable = must see de la saison. Au moins le pilote. C'est vraiment trop bizarre pour être ignoré.
>  Le vendredi à 00h20 à partir du 14 janvier

- LADY (TBS)
L'histoire : Après avoir été formée par le FBI, une profiler prend ses fonctions dans la police japonaise.
L'avis : Une série avec un titre comme ça, je me sens obligée de regarder, même si j'ai un mauvais pressentiment.
>  Le vendredi à 22h à partir du 7 janvier

- URAKARA (TV Tokyo)
L'histoire : Des chasseuses de prime sexy ont pour modus operandi, au lieu d'abattre leurs cibles, de les faire tomber amoureux.
L'avis : Le groupe féminin de pop coréenne KARA se colle à la série douteuse de TV Tokyo cette saison. Bah c'est du joli.
>  Le vendredi à 00h15 à partir du 14 janvier

Samedi


- Deka Wanko (NTV)
L'histoire : Une jeune recrue de la police à l'odorat particulièrement développé surnommée Wanko ("clébard") résout des enquêtes.
L'avis : Vous pensiez que c'était miteux ? Attendez d'apprendre que le personnage considère un chien policier comme son adversaire le plus féroce. Mon Dieu, même moi je peux pas défendre ça.
>  Le samedi à 21h à partir du 15 janvier

- Shakking 2 (WOWOW)
L'histoire : Après avoir emprunté une somme folle, un homme, aidé de son entourage, commence à monter des plans invraisemblables pour extorquer de l'argent à des gens malhonnêtes, et rembourser ce prêt avec leur argent sale.
L'avis : C'est grave si j'ai pas vu le premier ? Je vais ptet essayer de me pencher dessus, j'aime bien ce que je lis.?
>  Le samedi à 12h à partir du 8 janvier

- TARO no Tou (NHK)
L'histoire : Un biopic dédié à un artiste contemporain, né dans une famille d'artistes.
L'avis : A ma connaissance, les biopics sont rares au Japon, j'espère donc pouvoir suivre celui-là.
>  Le samedi à 21h à partir du 26 février

Dimanche


- Dr. Irabu Ichirou (TV Asahi)
L'histoire : Médecin à la carrière en déroute, méprisé par tous, le Dr. Irabu Ichirou est un personnage immature et bizarre, avec une étrange obsession pour les piqûres.
L'avis : Des... piqûres ?! Ah non alors ! Aucune chance que je regarde une série d'horreur !
>  Le dimanche à 23h à partir du 30 janvier

- Gou (NHK)
L'histoire : Le destin hors du commun d'Oeyo, également connue sous le nom de Gou, une jeune femme amenée à épouser le second shogun de l'ère Tokugawa.
L'avis : Pas facile de passer derrière Ryoumaden, mais c'est le 50e taiga de NHK, ça se fête !
>  Le dimanche à 21h à partir du 9 janvier

- Fuyu no Sakura (TBS)
L'histoire : Un homme dans la trentaine, solitaire, qui s'occupe de sa mère dans un bled paumé, fait la rencontre d'une femme mariée quarantenaire venue se ressourcer en cherchant des cerisiers qui fleurissent en plein hiver.
L'avis : Plus sirupeux que ça, ça va être difficile, j'ai chopé une carie rien qu'en lisant le résumé.
>  Le dimanche à 21h à partir du 16 janvier

- School! (Fuji TV)
L'histoire : Après avoir passé 20 dans le bâtiment, un homme accepte de devenir enseignant dans l'établissement où il a étudié.
L'avis : J'en ai marre des gens qui s'improvisent prof !!! *pleure* *se roule par terre en hurlant* *tape des pieds*
>  Le dimanche à 21h à partir du 16 janvier

- The Music Show (Fuji TV)
L'histoire : Un drama reproduisant l'ambiance en temps réel (et de façon apparemment "interactive") d'un télé-crochet musical.
L'avis : Par le créateur de The Quiz Show. J'ai hâte, putain, vous avez pas idée. Le pilote a été diffusé il y a quelques heures, j'essaye quand même d'attendre les sous-titres avant de me ruer dessus...
>  Là, maintenant, aujourd'hui, ça a commencé à 23h30 !

HeavensFlower

Outre The Music Show, qui, entre autres de par la parenté assumée avec The Quiz Show, me semble original et alléchant, il y a quelques dorama qui attirent mon attention, dont Heaven's Flower (en espérant que ce soit mieux que Clone Baby qui occupait la case précédemment), Shakking 2, TARO no Tou, Akuto mais seulement si c'est vraiment hardcore, et Shijuukunichi no Recipe. Le reste... on verra bien. On a souvent des surprises après tout, et il faudra notamment voir ce que donnent nos deux diplomates.

Bon, et puis, les vacances que je m'étais auto-octroyées sur SeriesLive touchant à leur fin, je vous invite à aller jeter un œil régulièrement dans la rubrique Séries du Monde où on parlera de toutes ces séries-là et bien d'autres...

7 décembre 2010

La radasse de la méduse

RadassedelaMeduse

Avec mes états d'âmes puis mes changements professionnels en novembre, j'ai l'impression de vous avoir parlé de très peu de dorama de cette saison. C'est pas comme si ceux que j'attendais le plus (Mori no Asagao et Marks no Yama) s'étaient précipités pour être sous-titrés, d'un côté. Mais c'est pas une raison. Je manque à tous mes devoirs. Je m'en vais donc réparer cette erreur en vous parlant ce soir de Nagareboshi.
Oui alors déjà, rien que le titre, on sait qu'on va donner dans la romance. Je sais pas pourquoi mais, vous me parlez d'étoile filante, je pense romance. J'ai sans doute regardé trop de séries asiatiques.

Mais Nagareboshi s'annonçait comme une romance d'un genre un peu à part, plus tragique. Et quand, comme moi, on en a soupé de la romance sirupeuse, et qu'en plus on aime bien les personnages qui souffrent (oui je suis sadique), Nagareboshi revêtait presque de l'intérêt. Songez un peu que l'héroïne principale, interprétée par Aya Ueto qui est quand même la petite fiancée des spectateurs japonais, était rien moins qu'une prostituée ! Une prostituée comme enjeu féminin principal d'une série ? Je dis oui.
En fait j'ai tellement dit oui que je me suis enfilé les deux premiers épisodes l'un à la suite de l'autre.

Et pourtant on nous a encore fourgué du pathos par cagettes entières, jugez plutôt : l'élément déclencheur de l'intrigue, c'est que la petite sœur du personnage masculin, atteinte d'une je sais pas quoi au foie (je m'en fous, en toute sincérité), a besoin d'une greffe. Si, ils ont osé : une gamine malade. Puis pas une pisseuse chiante, non, une gosse adorable, naturellement, pleine de vie et d'entrain, et avec une personnalité d'artiste, des projets d'avenir... n'en jetez plus.
Mais il fallait bien ça pour provoquer l'impossible : faire en sorte qu'un gentil employé de l'aquarium, pas spécialement expansif, décide d'épouser une prostituée dans un mariage arrangé. Pourquoi ? Parce que lui, veut sauver sa frangine et que la putain est potentiellement compatible, et qu'elle, elle a une grosse dette à éponger et que si elle contracte ce mariage, elle a négocié quelques millions de yen. Vous excitez pas, on parle en yen. Jamais on ne parviendrait à les faire se marier sans cette gamine, donc. Car l'idée c'est vraiment, encore une fois, de rapprocher deux personnes que tout oppose, et là, la catin, c'est fort, quand même.

J'ai l'air méchante, là, comme ça, mais attendez. Je suis juste en train de vous dire que Nagareboshi marche sur une corde raide.
La bonne nouvelle, c'est que Nagareboshi a un bon sens de l'équilibre.

Et l'explication tient en un mot : casting. Je suis la première surprise, croyez-le bien, mais il s'avère que le casting est solide ; oui, je parle d'une série avec Aya Ueto dedans. On s'attendrait à une certaine facilité ou, tout du moins, un peu de caricature. La prostipute qui est forcément vulgaire ou désabusée, le mec renfermé qui vit isolé... balancez tout ça aux ordures, Nagareboshi propose des personnages nuancés, grâce à une interprétation moins factice que la moyenne, voire carrément convaincante (un peu de surjeu ponctuel n'ayant jamais tué personne, mais comme c'est vraiment ponctuel, c'est pas grave).
Aya Ueto a beaucoup progressé. J'étais étonnée. En gros, à part dans une scène où elle se fritte avec... je vous dirai pas qui, c'est pas mon genre... elle reste très posée, très mesurée, c'est de la belle ouvrage. Il y a un gros travail sur les regards, sur les attitudes, et quand on l'a vue dans... mon Dieu, à peu près tout, on mesure le chemin parcouru. Ça me donnerait presque des regrets de n'avoir même pas jeté un œil à Juunen Saki mo Kimi ni Koishite, dites donc. Et puis en face, Yutaka Takenouchi, même fichtrement vieilli (diantre !), a du répondant. Sans compter que Yuuka Itaya s'en sort pas mal aussi dans de nombreuses scènes. Bref, il y a du monde qui s'est donné du mal pour éviter à Nagareboshi de verser dans l'ornière et ça fait plaisir.

Du coup, c'est plus touchant qu'il n'y parait, leur histoire. Et je pressens que d'intéressantes questions peuvent encore se poser sur la prostitution, puisqu'après tout, Risa va épouser un homme pour de l'argent, hein...
Car ce n'est pas fait. Non, ils ne sont pas mariés dés le pilote, et ça, j'apprécie. Plutôt que de nous les mettre à la colle pour les faire tomber amoureux vite fait bien fait, oui mais finalement non, ah mais si, là, on prend le temps. Au bout de deux épisodes, les choses se mettent en place lentement, on peaufine le ressenti des personnages, on explore leurs motivations, leurs regrets, et on prépare la réaction de l'entourage. C'est bien vu.

Ah, ça c'est sûr. Nagareboshi n'est pas une révélation. Faut rien exagérer. Mais dans son genre, elle est plutôt pas mal, cette série. Elle sacrifie aux clichés du genre et parvient néanmoins à faire un travail décent sur le plan de la dramatisation. C'était pas gagné, vu le pitch et l'évènement déclencheur, et pourtant, ils l'ont fait, ils ont réussi une série du lundi soir. Un grand bravo à Fuji TV, ça fait quand même 6 mois qu'ils y avaient échoué. Vu que la prochaine série du créneau devrait se dérouler dans un lycée, avec Erika Toda dans le rôle principal, essayons d'en profiter le temps que ça dure...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Nagareboshi de SeriesLive.
Je persiste à penser que Kimi ni Tsuita Uso faisait un meilleur titre...

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