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ladytelephagy
24 août 2010

[Day 24] Dilemme

MemeDay_24

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : les fiches Une Nounou d'Enfer et Twin Peaks de SeriesLive.

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23 août 2010

[DL] Offspring

De quoi ? Qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Pourquoi le pilote d'Offspring commence par un trailer du genre "dans les épisodes précédents" ? Et pourquoi ça va si vite alors qu'on n'a même pas vraiment compris la situation de départ ? Nan mais, vous savez quoi, c'est pas possible : soit l'épisode que j'ai cagoulé ne porte pas le bon numéro, soit ya un truc qui manque (un backdoor pilot, peut-être ?). Parce que là c'est juste pas clair du tout pour moi.

Offspring
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Déjà j'ai un mal fou avec l'accent australien, si en plus je dois jouer aux devinettes quand je commence une série, ça va pas aller. Non, franchement, merde. J'arrive à voir les épisodes de Capitu dans l'ordre, et c'est la misère pour une série australienne ? Mais dans quel monde on vit là ? Bon, au moins le générique est sympa. Mais franchement, j'ai aussi un peu Kat Stewart en overdose. Ils ont combien d'actrices en Australie, en fait ? Cinq, et les autres se sont toutes barrées aux USA ?

Et pour ceux qui manquent de... ah, faut encore que je m'en occupe, de ça. Ouais bah pas avant d'avoir compris l'histoire.
Ce post vous a été offert par l'association des téléphages de mauvais poil.

23 août 2010

New ordinary family

Grâce à AmyKar, j'ai pu voir le pilote ce matin (quand tu te lèves en avance de 45mn sur ton programme parce que tu sais que ton cagoulage sera prêt, tu sais que tu es téléphage). J'avoue que j'ai du mal à comprendre les retours négatifs que je lis çà et là ; pour le moment essentiellement sur Twitter, puisque je fais toujours ma tournée des reviews après avoir écrit la mienne.

Je ne dis pas que c'est mon coup de cœur du moment (à plus forte raison avec le troisième épisode d'Atami no Sousakan sur le feu), mais ya franchement pas de quoi rougir de honte pour ABC.
Comprenez par là que la série a toutes les chances d'être annulée rapidement, si la jurisprudence  ABC est toujours en vigueur. Et elle l'est.

NewOrdinaryFamily

Il y a quelque chose de remarquable dans cette série familialo-fantastique (dont je reconnais que le mélange n'est pas courant, et donc pas nécessairement facile d'accès), c'est dans le portrait qu'elle dresse d'une famille... moderne. A sa façon. Et cela passe essentiellement par la situation de départ.

Vic Mackey
Jim Powell y apparait comme un homme un peu faible, délaissé par sa famille, courant désespérément après leur attention et leur affection. Au risque de les mettre dans une situation dangereuse en fin de compte... Et pour moi qui regarde en ce moment Mad Men, je dois dire que ça m'a frappée : a-t-on déjà vu un homme dans ce rôle-là ?

En général, Madame travaille autant ou moins que Monsieur (rappelons que les Desperate Housewives sont majoritairement des femmes aux foyers, enfin c'était le cas la dernière fois que j'ai regardé ; ça veut plus forcément dire grand'chose deux ou trois ans après, cela dit). Mais même dans une série où la femme a une vie professionnelle digne de ce nom, c'est quand même elle qui a le coeur qui saigne quand toute la petite famille n'a pas son quota de "quality time". C'est la maman qui se rappelle que les enfants vont grandir, qui est la plus vexée quand elle se fait envoyer paître par les ados, etc... La seule fois où les papas sont effectivement attentifs à ce genre de choses, c'est quand ils sont pères célibataires.

Ici, pas du tout. La chose au cœur tendre qui veut préserver l'harmonie de sa famille, c'est l'homme. L'épouse n'en fout pas, mais ça ne la préoccupe pas, elle n'en a pas fait son soucis principal. Le renversement est parfait, en cela qu'il ne s'accompagne pas d'une caricature pour autant.

Car aujourd'hui, les hommes ont autant le droit que les femmes de courir après l'affection de leurs proches, de supplier pour un peu d'attention et de chercher désespérément à exister. Et No Ordinary Family réussit systématiquement tous ces passages où les enfants ont le réflexe de parler au père et sont gênés devant la mère, où le père maîtrise mieux la vie de la maison, etc... Il n'est pas perdu dans un rôle dont il se sent étranger : il est parfaitement à sa place au contraire, au point que ce soit la mère qui se sente hors du coup. L'effet de miroir est impeccable.
Il montre combien notre société a évolué, et au lieu de chercher à renverser les rôles artificiellement, la série fait un excellent boulot dans son renouvellement des rôles habituellement imposés aux personnages.

Alors, après, sur le point de vue du fantastique, je vous l'accorde, il y a à redire. Déjà, les effets spéciaux peuvent aussi avoir meilleure gueule, c'est pour le moment un peu inégal. Je m'en fous, je ne regarde jamais une série pour ses effets spéciaux. Si le reste fonctionne, je peux faire l'impasse dessus. Ensuite parce que quand Pixar a sorti Les Indestructibles, on a quand même approché pas mal de thématiques qu'on voit ici se profiler (identité de justicier secret, gestion de la vie professionnelle et personnelle, problèmes adolescents...). Et puis enfin, parce que franchement, on voit mal ce que les superhéros vont faire d'autre que d'affronter d'autres superhéros, et ça c'est franchement lassant. Pas forcément ultra-fréquent à la télévision, mais suffisamment dans les comics et les nombreux films qui en sont tirés pour qu'on ait du mal à voir l'intérêt.

Cependant, quelque chose me plaît dans la façon dont ces pouvoirs sont abordés. C'est dans leur façon de compléter un complexe, et pas juste en étant particulièrement pratique. Le père, impuissant, devient puissant, par exemple, et la façon dont c'est montré indique bien ce que ça représente pour le personnage. J'aime énormément la façon dont les parents découvrent et testent leurs pouvoirs ; ceux des enfants ont été passés un peu rapidement, mais qui sait, ce n'est qu'un preair, et surtout s'il est diffusé avec la bénédiction d'ABC, il peut encore y avoir des améliorations.

Non, No Ordinary Family n'est pas une série parfaite. Mais, mon Dieu ! Elle est loin d'être nulle, et aborde pour le moment la thématique de la famille sous un angle intéressant, qui remplit ses promesses. Si elle ne s'intéressait qu'à cet angle, ça m'intéresserait totalement, en fait. Le reste est annexe, probablement inévitable pour une série de network, mais ça lui donne sa propre identité et un potentiel indéniable. La marge d'amélioration existe, mais on ne part pas non plus d'une nullité abyssale. Moyenne haute en ce qui me concerne.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche No Ordinary Family de SeriesLive.

23 août 2010

[Day 23] Un jour je vais m'le faire

MemeDay_23

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 30 Rock de SeriesLive.

22 août 2010

[Day 22] Rien que d'y penser j'en ai des frissons

MemeDay_22

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Corky de SeriesLive.

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22 août 2010

Perdu dans ses souvenirs...

Quelle est la part de réalité de nos souvenirs ? Des bribes de réalité oubliée s'y sont-elles cachés ?

Capitu_1

Si la série Capitu porte le nom d'une protagoniste, son héros reste Bento, le vieillard courbé par le poids des ans qui partage ses souvenirs, l'œil hagard et humide, la lèvre tremblotante. Ce clown triste tente de se souvenir... la belle histoire qu'il a vécue avec Capitu n'a-t-elle existé que dans sa tête ? Son fils est-il réellement son fils ? A l'automne de sa vie, rongé par le doute, le remords et les regrets, Bento nous fait entrer dans le théâtre de sa vie...

C'est donc l'histoire de Bento et Capitu, qui sont tombés amoureux dans leur prime jeunesse. Mais la mère de Bento, qui a eu toutes les peines du monde à enfanter, a promis l'âme de son fils à Dieu : il deviendra prêtre ! Bento est envoyé au séminaire, loin de celle qui le fascine tant... Éloignés, les deux tourtereaux finissent pourtant par se retrouver et se marier. Un happy end ? Non, le début de la tragédie.

Bento sera-t-il capable, simplement en revenant sur le passé, de trouver une issue au doute qui l'assaille ? La paternité de celui qu'il a toujours cru être son fils, Ezechiel, sera-t-elle éclaircie par le simple effort de mémoire que Bento fait devant nous ? Nous prenant à témoin, il implore notre aide... mais on ne peut probablement rien pour lui.

Capitu_2

Capitu ne renie pas ses origines : la littérature et le théâtre.

Tout au long de la série, Bento griffonne à la plume ses souvenirs, comme pour mieux les saisir, comme pour leur donner plus de réalité. Mais en fait, il a conscience qu'ils lui échappent. L'émotion prend le pas sur le factuel. Encre encore luisante et mots qui crissent contre le papier... Bento capture désespérément l'insaisissable. Mais Bento ne se contente pas, surtout pas, d'être une voix off. Il promène sa carcasse décharnée et recroquevillée parmi les décors des scènes qu'il a jadis vécues, enfant, jeune homme... Maître de cérémonie d'une pièce qui ne joue que dans sa tête, et dont nous sommes les spectateurs privilégiés.

L'unité de lieu, les jeux de lumière... les costumes d'opéra de ses personnages : Capitu n'a pas honte de devoir sa forme au théâtre, au contraire, elle lui rend honneur, nous rappelle que nous sommes dans un monde fantasmé, pas tout-à-fait réel, pas tout-à-fait fictif.
Mais plus que cela, Capitu est un foisonnement de couleurs, de sons, de lumières, n'hésitant pas à mélanger les images d'archives, des découpages, des idées graphiques insensées et des plans directement inspirés du spectacle vivant dans toute sa forme, plantée au milieu d'un univers étrange fait de maquillages extravagants, d'appareils désuets et de robes corsetées. Irréel et pourtant émouvant à chaque seconde grâce à son frêle narrateur, Capitu est une claque pour moi, je ne vous le cache pas.
Et pourtant, je ne parle pas un traitre mot de Portugais, alors, allez savoir, peut-être suis-je totalement à côté de la plaque ?

Pour en juger par vous-mêmes, voici un extrait du premier épisode, lorsque Bento commence à rappeler les premiers souvenirs qu'il a de Capitu, et qu'elle l'entraîne sur le chemin du passé. Passage dépourvu de dialogue, vous dépouillant par la même occasion de toute raison de refuser de le regarder...

Capitu_IfIwasyoung

Je vais être sincère avec vous : s'il y a 10 personnes qui commentent ce post (ou plus), ça va finir en La preuve par trois.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Capitu de SeriesLive.

22 août 2010

L'œil et le bon

Oeil_1

Producteur, producteur exécutif, réalisateur, showrunner... tout ces mots ne me parlaient pas du tout, il y a 15 ans, lorsque j'ai commencé à regarder les séries, et non plus à me contenter de les voir. Alors, quelle que soit la personne qui se cache derrière la magie d'une série réalisée avec une certaine recherche esthétique, je disais qu'il y avait "un œil derrière la caméra". Depuis, je connais un peu mieux la définition de ces titres parfois ronflants, mais cette expression reste la plus évocatrice d'une réelle identité visuelle.

Les séries desquelles ont peut dire qu'il y a un œil derrière la caméra sont rares, en définitive. La plupart du temps on reste dans une mise en images sommaire, scolaire, quelque chose de classique. Certaines séries se font une spécialité d'avoir l'air absolument passe-partout. Oh, je ne dis pas que c'est le cas de toutes. Je dis que c'est le cas de beaucoup.

Une série avec de bons éclairages, une réalisation maîtrisée et une identité immédiatement reconnaissable à l'œil nu, c'est ce qu'on trouve en général dans le haut du panier. Il y en a pas mal, mais comme ça demande plus de travail, plus de moyen, plus de temps, ce n'est pas ce qu'il y a de plus courant. Comme vous le savez, je me suis remise à Mad Men, et si je reconnais bien volontiers qu'il y a une certaine recherche esthétique, celle-ci passe plus par les recherches du département stylisme que par la réalisation, qui reste très simple. Ce n'est pas un reproche. Mad Men a beaucoup d'autres qualités après tout.

Mais je compare régulièrement la recherche faite autour de la série avec celle exécutée autour d'un sketch de SNL avec January Jones. Conçu pour renvoyer à Mad Men, sur la forme, il est infiniment plus abouti dans la recherche des couleurs, du grain. Personnellement je ne pourrais probablement pas prendre Mad Men au sérieux, avec les thèmes sombres qui semblent se profiler (faut qu'on en reparle d'ailleurs), si la série employait le même chemin esthétique que ce sketch. Mais dans l'absolu, l'un est plus travaillé que l'autre, c'est évident.
Faudra que je vous le mette, un jour, ce sketch, d'ailleurs. Même pour moi qui n'apprécie pas January Jones (et ce bien avant qu'elle ne se pique de s'approprier Jason Sudeikis... ce qui évidemment n'arrange pas son cas), c'est une perle.

Alors, plus rare, il y a les séries dont instinctivement je dis qu'il y a un œil derrière la caméra. Celles où la recherche est poussée, aboutie, travaillée. Il y en a une poignée. Une poignée qui vont au-delà de ce qui est raisonnable d'exiger d'une série de 10 ou 20 heures. Chacune dans son style accomplit quelque chose qu'on ne croirait possible qu'au cinéma. A tort.
Des séries comme Carnivàle, Pushing Daisies, Mousou Shimai... et Capitu.

Sans avoir trouvé le moindre sous-titre, me voilà à regarder le deuxième épisode.
Je crois que je suis amoureuse.

Il faut vraiment que je vous raconte.

22 août 2010

Telephage from Ipanema

Dans le tour du monde de cet été, il y a des pays qui me plaisent un peu plus que d'autres. A ma grande surprise, les pays qui me plaisent le plus ne sont pas ceux sur lesquels j'aurais misé ma télécommande, pourtant, mais les faits sont là. Israël, naturellement, a été une grosse claque, parce qu'il s'y passe plein de choses et que la fiction y semble aussi diversifiée qu'en Occident (ce n'est pas pour rien que les USA viennent de plus en plus y piocher, d'ailleurs les gars, l'adaptation de Hatufim, ça avance oui ou non ?). J'ai aimé le peu que j'ai pu voir de l'Afrique du Sud, sur un autre registre d'ailleurs, et j'espère pouvoir en découvrir plus quand j'aurai un peu plus de temps, une fois ce tour du monde terminé, même si, avec le planning qui est prévu, ce n'est pas pour tout de suite. Et puis, là, cette semaine, grosse claque dans la gueule avec le Brésil.

Et là on peut dire que je ne m'y attendais pas, probablement parce que comme tout le monde j'imagine (sauf quelques téléphages déjà cultivés, qui se sont dans ce cas bien gardés de partager leurs trouvailles...), pour moi, Brésil = telenovela.
Ce n'est évidemment pas faux. Mais c'est tellement plus.

Le Brésil est un pays qui semble décidé à ne rien faire comme ailleurs : les chaînes publiques sont arrivées tard, très tard ; la première chaîne du pays a aujourd'hui disparu ; la chaîne la plus puissante n'est pas la plus ancienne ; le câble et le satellite restent très minoritaires... Tout ça et plus encore, c'est dans l'article de la semaine, bien évidemment.

Bresil_CopacabanaTV
O televisor redentor : la télévision brésilienne pour les nuls

Au-delà de ça, le dynamisme de la télévision brésilienne a de quoi en clouer plus d'un sur son sofa. Parce que non content d'être un énorme exportateur de fictions, le Brésil est aussi en pleine effervescence en matière de création. Le renouvellement, il est là. Vous cherchez un endroit où les séries explorent l'inconnu ? Sans nul doute, le Brésil.

Le suave Mandrake, par exemple, est un petit bijou moite et sombre. On a l'impression de revivre les meilleurs polars du monde, à la fois sordide et sensuel, baignant dans une musique onctueuse et avec un personnage désabusé à souhait (dommage que le doublage soit à la ramasse ; je commence à suspecter qu'il y ait des langues plus difficiles à doubler que d'autres, parce que ça semble récurrent pour tout ce qui concerne l'Amérique latine, quand même...).
Mon coup de cœur de la semaine reste quand même Capitu. Loin des productions à la chaîne de telenovelas filmées au mètre qu'on se figure provenir du Brésil, c'est une merveille où la recherche esthétique et poétique arrache des soupirs émerveillés régulièrement. Encore une fois, le manque de sous-titres ou au pire, de doublage, nous prive de bien des trésors...

Bon sang, même à raison de deux posts par jour sur ce blog, je n'arrive pas à trouver le temps de vous parler de tout, c'est terrible. Ces séries méritent plus qu'un paragraphe chacune.

Enfin voilà, une semaine de plus à explorer la télévision étrangère et découvrir ce qui se cache au-delà du cliché. Moi qui pensais que la tournée latine n'allait pas être la plus captivante ! Moi qui craignais l'ennui ! Moi qui pensais même que c'était un moment à passer en attendant les pays suivants !
Où je vous emmène la semaine prochaine, à votre avis ? Il n'y a qu'une seule personne qui connaisse mon programme...

21 août 2010

[Day 21] Vous pouvez répéter la question ?

MemeDay_21a

Non ? Bon, d'accord. Un autre genre de "ship" alors...

MemeDay_21b

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche New York 911 de SeriesLive.

21 août 2010

Ma gamine est un gumiho

Deux. Deux tentatives pour réussir à me taper l'une des deux séries à neuf queues de l'été. Et j'ai même pas vu la fin du pilote. C'est trop pour moi. Là, j'abandonne. Faut croire que le gumiho ne passera pas par moi.

Hm ? Vous dites ? Vous ne savez pas ce qu'est un gumiho ? Je vois ce que c'est, on ne lit pas les fiches et news faites sur SeriesLive... pas de quoi se vanter, vraiment. Est-ce qu'au moins vous lisez bien My Tele is Rich comme je vous ai dit ? Non plus ? Il est pas trop tard pour cliquer en douce sur le lien et revenir ensuite, hein.

Bon. Disons pour résumer que dans l'imaginaire coréen, un renard à neuf queues (c'est le terme que désigne gumiho) est un animal parfaitement vicieux qui n'a pour préoccupation que de nuire aux humains. Leur artifice préféré est de se transformer en humain, plus précisément une ravissante jeune femme ou jeune fille, et ainsi attirer le mâle peu méfiant et en faire, au choix, un esclave ou un dîner. En particulier, les organes humains semblent être le met de prédilection du gumiho. Après, il y a des variations, mais l'essentiel est là.

GumihoKids

L'idée de la série est de prendre deux gumiho comme personnages principaux : l'une est une femme parfaitement consciente des avantages comme des inconvénients de sa position, l'autre est une petite fille innocente qui n'a pas la moindre idée de ce qui va lui tomber sur le coin du museau. Intéressant, d'ailleurs, de renverser la perversion traditionnelle du gumiho, et d'incarner l'animal fantastique par deux personnages radicalement différents : l'une aurait souhaité ne plus être gumiho, l'autre est un être confondant de candeur et qui n'a aucune idée d'en être un.

Mais les grands principes, ça ne fait pas tout. Car pour moi, l'inconvénient numéro 1 de Gumiho: Yeounu Yidyeon, c'est ça :
et je vous assure que ma propre audace me surprend car je n'aurais jamais pensé avoir en moi la force de revoir ces images

Gumiho_1 Gumiho_2 Gumiho_3 Gumiho_4 Gumiho_5

Vous comprenez mon problème.
Pourquoi les gens avec de grandes dents se sentent-ils obligés de faire ces sourires ignobles ?

Donc après avoir tout lâché une première fois, frissonné pendant 24 heures d'affilées et, sûrement par réflexe, réarrangé le bouquet d'ail sur la table de la salle à manger, j'ai quand même décidé de dépasser ça. C'est ce qui explique (entre autres) la raison pour laquelle j'ai dû recommencer le test de ce pilote.

Mais rien à faire. Car s'il ne s'agissait que de dents, mon problème avec Gumiho: Yeounu Yidyeon serait finalement minuscule. Ce n'est pas le cas, beaucoup d'autres choses m'irritent dans ce pilote, au point que les dents sont quasiment devenues le cadet de mes soucis, si l'on met de côté toutes les fois ou j'ai serré mon nounours en pleurant.

Il y a d'abord la réalisation. Livia vous dit qu'elle est épatante, je réponds que quand, dans un même épisode, on nous ressert plusieurs fois les mêmes images, il y a foutage de gueule ; or, ça se produit au moins deux fois, ça fait beaucoup. Oh, les combats sont superbement chorégraphiés, ça je vous l'accorde. La scène dans la forêt de bambou était aérienne juste comme il faut. Mais les effets spéciaux sont à la traîne, ce qui donne un côté terriblement cheap qui diminue l'effet d'autant.

Le scénario lui-même souffre, à ce stade, d'un certain nombre de passages vides d'intérêt. Les deux scènes d'action principales (les tigres et le duel) tombent comme un cheveu sur la soupe. Sur le coup, j'avais espéré que les ombres furtives dans la forêt de bambou seraient celles de gumiho reprochant à l'héroïne d'avoir tenté de devenir humaine, mais non, ce sont juste des bestioles affamées, ce qui donne l'impression de meubler et/ou provoquer une démonstration stérile. On a intérêt à revoir le mec qui s'est fritté avec le gumiho, aussi, parce que franchement, si c'était juste pour provoquer une rencontre avec le riche seigneur du coin, c'est terriblement cliché. Globalement on sent bien où va l'histoire, mais ces passages semblent essayer de plaire à un public que le reste de l'histoire ne contenterait pas, et ça renvoie une impression assez détestable.

Surtout, il y a le jeu des acteurs. Le gumiho adulte s'en sort assez bien... les enfants, c'est une autre histoire. C'en devient même pénible parce que ce sont sempiternellement les mêmes mimiques qui reviennent. Mais un nombre énorme de personnages passent aussi leur temps à geindre, et c'est ultimement irritant. Si ça ne tenait qu'à moi, dans ce pilote on ne garderait que le gumiho adulte et les seigneur, pour que la dramaturgie ne soit pas gâchée par tous les autres personnages qui en font des tonnes alors que, concrètement, ils n'ont qu'une influence minime, à ce stade, sur ce qui se joue. On nous conduit tellement à nous attacher plus au gumiho adulte qu'à sa petite que ça ne choquerait pas tellement, ce serait juste tellement reposant...

Un pilote inégal, en tous cas, et surtout avec beaucoup trop de points négatifs (et de dents) pour que je tente de chercher une amélioration future. Il est très possible qu'elle ait lieu, mais c'est trop tard pour capter mon intérêt, et j'ai mieux à regarder.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gumiho: Yeounu Yidyeon de SeriesLive.

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