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ladytelephagy
30 rock
1 mai 2009

Et voilààààà !

Eh non, les amis, ce n'est jamais un jour férié pour la téléphagie ! Surtout que le 1er mai tombe cette année un vendredi, jour du post ladytelephagique par excellence, alors j'allais pas vous laisser comme ça, sans post, sans rien, avant de gambader dans les verts sous-bois à la cueillette du muguet (ou entamer mon coffret Sleeper Cell, j'ai pas décidé).
A plus forte raison parce que nous sommes au beau milieu d'une semaine thématique, et que je n'ai pas dit mon dernier mot ! Ni mes trois dernières captures car, eh oui, encore une fois, il s'agit d'un post La preuve par trois. Pour les petits nouveaux sur ce blog, qui par exemple sont allergiques au muguet, je précise que pour tirer le maximum de ces posts, il faut avoir la bonne idée de cliquer un peu partout.

JustShootMe___1
Aaaaaah, alors, c'est comme ça qu'on fait une série dans le monde des médias avec un personnage féminin central plein de charisme et qui mérite qu'on lui accorde son attention à chaque minute de chaque épisode ? Ah, bah vous savez quoi, je comprends mieux, maintenant, ce que 30 Rock a tenté de faire. Et échoué à faire. Et ce, dés la première scène. Car Maia Gallo, vraiment, irradie dés les deux premières minutes de ce pilote (et les épisodes suivants) de sa présence, son humour, son charisme (ah zut, je l'ai déjà dit, charisme), et de son minois plein de malice. Ce personnage est vraiment parfait pour ce genre d'exercice où on plonge un corps étranger dans un univers comme celui des magazines de mode, et parfait pour porter un show sur ses épaules, sans toutefois chercher à voler la vedette au reste du cast.
Vous savez, j'avais vu quelques épisodes de Voilà! (pendant ma très courte mais très agréable période "boules de fromage") et je regardais ça d'un œil distrait, amusé mais distrait, mais je regrette maintenant de ne pas m'être jamais dit qu'il faudrait m'y remettre plus sérieusement un jour. J'ai loupé, vous savez. C'est comme si je connaissais la série sans la connaître. Quand le pilote a commencé, je me suis dit "tiens, dans le pilote les locaux du journal étaient carrément pourris", et puis après j'ai réalisé que j'avais pris la série en cours de route, de façon passagère, il y a des siècles, et que j'en avais gardé quelques vagues souvenirs (Enrico !!! ahem...), mais que j'étais vraiment passée à côté de quelque chose. Allez, on continue, je ne voudrais pas vous faire subir la même chose, dans l'éventualité où vous n'auriez même pas eu de période "boules de fromage".

JustShootMe___2
Il ya beaucoup de choses très positives à dire sur les scènes qui se déroulent dans le locaux du magazine Blush : le cast (qui, comme on l'a dit cette semaine à propos notamment de Newsradio, est constitué de façon assez habituelle de caractères variés et un peu stéréotypés, mais fonctionne très bien), le rythme, les fulgurants dialogues, le cast (je l'ai déjà dit, peut-être ?), de vie, d'humour, de légèreté, d'intelligence, de vannes incisives et... d'Enrico. Ahem. Non, ce que je voulais dire aussi, c'est que le monde des magazines de mode est perçu à travers une lentille juste ce qu'il faut critique, sans être militante (on est loin du vitriol qu'on peut trouver à propos des coulisses du cinéma dans Action!, par exemple), avec quelques bonnes répliques sur la maigreur des mannequins, la superficialité assumée du propos, le besoin irrépressible de parler de sexe au moins une fois par numéro, etc... C'est absolument fantastique parce que ça se fait sans dénonciation directe et frontale, juste avec quelques petites piques noyées au milieu des piques que s'envoient les personnages ad hominem, c'est pas pour le boulot, juste pour le plaisir.
Et dans cet univers, il est aussi très agréable de constater que Maia, qui pourrait ressembler à une nana trop intellectuelle et à cent lieues de ce qui se passe au magazine, est quand même une femme et qu'elle reste réceptive à la fourbe manœuvre de son père, qui lui permet d'obtenir notamment des chaussures gratuites (à côté, Carrie Bradshaw dans les bureaux de Vogue, c'était du chapardage de bas étage). Bref elle reste humaine, pas stéréotypées, c'est quand même une femme et cela donne aussi un autre regard sur la publication : Maia n'aura pas autant de mal qu'elle veut bien le prétendre à travailler à Blush, tout simplement parce que dans le fond, toutes les femmes sont des gonzesses, et qu'on a toutes au fond de nous, quelque part, une nana qui a envie de chaussures gratuites. Finalement, le propos est équilibré, et c'est aussi ce qui fait que ça fonctionne.

JustShootMe___3
Enfin, dernier élément de la longue liste de compliments que j'ai envie de faire à ce pilote, c'est que Voilà!, c'est aussi l'histoire d'un père et sa fille, qui n'hésitent pas à se lancer des répliques cinglantes au visage mais qui ne sont, une fois de plus, pas dans la caricature, au sens où on sent bien qu'il leur est autant difficile de s'aimer que de se détester. La relation est très bien décrite, notamment grâce à une très bonne scène finale pleine de tendresse et d'honnêteté, et ce que promet la série à travers cette scène, c'est justement de n'être pas tout le temps aussi superficielle que l'univers dans lequel elle se déroule.
Ca permet aussi de ne pas être dans le gag permanent, ce qui place immédiatement la série dans la moyenne hautement supérieure des sitcoms, ce qui fait que je ne peux qu'apprécier. D'ailleurs, je m'aperçois que cette semaine, on a passé beaucoup de temps à parler de sitcoms, comme si dans les fictions, on ne pouvait parler des médias que sous l'angle de l'humour et/ou de la dérision. Hm, il faudrait voir ce qu'une série qui ne serait pas un sitcom pourrait nous proposer sur ce sujet... ce qui tombe bien, la semaine n'est pas finie. Mais ça pose quand même question, je trouve.

Enfin bon, bref, bilan ultra-positif en ce qui me concerne, ce n'est pas tellement étonnant vu la réputation de la série, évidemment, mais ça fait toujours plaisir de s'en apercevoir par soi-même. Comme le veut la tradition, il n'a donc que trois captures pour trois passages clé, donc je ne citerai ni le passage sur la sculpture de David, ni les excellentes scènes du plus qu'excellent David Spade, non plus que l'obsession de Nina Van Horn (et ses interminables jambes !) pour son ego et son rôle au sein de Blush. Moi ? J'ai rien dit.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Voilà! de SeriesLive.
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29 avril 2009

IL est de retour

On continue notre petit voyage dans l'univers des médias vus par eux-mêmes... En toute sincérité, je n'avais pas prévu de passer la semaine sur ce thème, mais bon, une chose en entrainant une autre : je regarde une série, ça me fait penser à une autre... et de fil en aiguille je me suis dit : "pourquoi pas ?". Donc voilà, ça tombe cette semaine : rien que des posts pour parler des médias américains traités par la fiction ! Je suis aussi surprise que vous, mais voilà, c'est comme ça.

Bon alors, vous allez me dire : on a vu Sports Night, on a vu le Larry Sanders Show, on a déjà parlé de 30 Rock, tous dans des posts La preuve par trois d'ailleurs (cf. tags pour le vérifier), bon, on a un peu fait le tour du sujet, non ?

Non. Car après l'émission sportive, le talk show tardif, et le divertissement hebdomadaire, il reste encore autre chose : l'émission d'information pure. Parce que l'émission d'information, aux States, c'est toute une culture, vous voyez. Le summum de la ringardise et l'ambition dévastatrice qui parviennent à fusionner en coulisses, pour donner comme résultat à l'écran de sublimissimes émissions au contenu calibré pour flirter avec l'entertainement, sans jamais vraiment en être, mais sans jamais être tout-à-fait de l'information non plus.
Bienvenue, donc, dans cet univers, avec aujourd'hui Back to You.

BacktoYou___1
Le personnage principal est tout-à-fait le genre de gars qu'on s'attend à retrouver dans pareil univers : il a les dents qui rayent le parquet, il est complètement egocentrique, il accorde une importance immense à l'image qu'il renvoie... sauf qu'en fait, bien-sûr, il a raté un tournant de sa vie. Il était présentateur sur une chaîne locale, il est parti "vers de plus verts paturages", pour au final revenir dix ans plus tard la queue entre les jambes après avoir pété les plombs en direct (le phénomène des videos virales précipitant quelque peu sa chute dans le précipice de la célébrité). Le revoilà donc, revenant en perdant, mais se comportant en vainqueur qui a tout vu et tout fait, dans la chaîne qui l'a fait connaître, et il y retrouve ses anciens collègues qui, forcément, n'accueillent pas son arrivée avec les meilleurs sentiments. A commencer par son ancienne partenaire, autrefois faire-valoir à ses côtés, et aujourd'hui devenue présentatrice à part entière. Les années ont passé et elle n'a pas l'intention de retourner en arrière...

BacktoYou___2
C'est d'ailleurs du rapport entre ces deux personnages que naissent les meilleurs dialogues : sous les dehors d'une convivialité de bon teint, toute professionnelle, tout simplement, se camoufle en fait une animosité remontant à des années en arrière. Le petit enfoiré qui tente de donner l'impression qu'il nous joue le retour du fils prodigue se fait recevoir par une harpie bien décidée à ne pas lui céder un pouce de terrain, parce qu'elle, elle est restée là pendant tout ce temps.

BacktoYou___3
Sauf qu'une révélation (que, j'avoue, je n'avais pas vue venir) va venir bouleverser ce pitch pour le moment très habituel. Je vous spoile ou pas ? Disons simplement que les choses ne sont pas telles qu'elles en ont l'air. Non, ce n'est pas sur une seule rivalité professionnelle (bien que ce soit aussi un peu le cas) que repose la tension très électrique dans le bureau de l'émission. Il ya 10 ans, notre héros est parti et a laissé bien plus derrière lui qu'il ne le pensait. Voilà, je ne vous en dis pas plus, mais vous verrez que ce petit twist donne un peu de piment à ce qui aurait pu être un pilote extrêmement convenu. Je ne suis pas en train de clamer que ce retournement de situation tient du génie, mais ça varie un peu de ce qu'on a pu voir plus tôt, métissant ce sitcom en milieu médiatique avec un autre genre, voire, et c'est finalement assez rafraîchissant de ce point de vue. Et puis cela donne une épaisseur au personnage principal qui, il faut le dire, tenait jusque là de la caricature et gagne ici en intérêt (toutes proportions gardées).

Tiens, pour ceux que les séries à vocation médiatique intéressent, on a aussi vu par le passé Pepper Dennis, je viens de m'en souvenir. Mais vous allez voir que la semaine n'est pas finie et que j'en ai encore un peu en réserve...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Back to You de SeriesLive.
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27 avril 2009

Il va yavoir du spoooort !

Il suffit parfois d'une impulsion minime pour enfin vous pousser à faire quelque chose que vous avez toujours su que vous feriez un jour. C'est en tombant par hasard sur la fiche, et parce que de toutes façons en ce moment je m'arrange pour combler mes lacunes et que la fenêtre à cagoulage était ouverte juste à côté, que je me suis dit "ça y est, cette fois j'y vais".

Cette fois, et j'ignore comment j'ai attendu mais je savais avant même de me lancer que j'aurais tort, et j'en suis sûre à présent, je regarde Sports Night. Allez, vous savez quoi ? Je vous emmène.

SportsNight___1
On en a déjà parlé avec notamment Friday Night Lights, mais je ne suis pas tellement attirée par les séries sportives. Cependant, Sports Night est avant tout une série qui parle d'une émission de télévision sur le sport, et ça fait toute la différence. Evidemment il me manquera de temps à autres des références (quoique, j'ai saisi l'allusion à OJ Simpson...) mais je crois que l'essentiel n'est pas tellement dans le choix du sujet de l'émission que dans le reste. D'ailleurs, comme le Larry Sanders Show quelques années plus tôt, et comme plus tard 30 Rock ou Studio 60 on the Sunset Strip (d'ailleurs le tandem formé par les deux personnages principaux de Sports Night m'y a pas mal fait penser), le feront ensuite avec des émissions de divertissement... ce n'est pas tant le sujet que la passion qu'on y insuffle, ainsi le regard glissé en coulisses, qui importe. Les premières minutes de l'épisode sont électrisantes, et donnent immédiatement le ton. J'ai presqu'envie de dire qu'on sait qu'on regarde du Sorkin dés les premiers instants, en fait. Ca parle, très vite, en mélangeant le travail et le personnel à une vitesse fulgurante, c'est tout de suite rythmé, bizarre, amusant, taquin et futé, on est scotché, en fait non seulement j'ai envie de le dire mais je vais le crier : c'est du Aaron Sorkin, aucun doute là-dessus !

SportsNight___2
Je savais que dans la série je retrouvrais Sabrina Lloyd (Sliders), Peter Krause (Six Feet Under) et Felicity Huffman (Desperate Housewives), mais j'ignorais que j'allais aussi y retrouver Robert Guillaume (Soap)... et plus étonnant encore Joshua Malina (A la Maison Blanche) ! Sa scène d'introduction (il a même droit à deux scènes d'introduction, si on veut chipoter) est absolument géniale ! Les personnages ont tous droit à d'excellents dialogues, et j'avais aimé la réunion un peu plus tôt par sa dynamique (qui ne laissait aucun répit, aucune envie de regarder l'heure ou même s'il reste du milk shake à la fraise), mais là on décroche vraiment la palme, on rit aux éclats, c'est juste excellent. D'une façon générale (et l'avenir l'a prouvé) le casting est tellement excellent qu'à aucun moment le spectateur ne se sent délaissé, tous les personnages même mineurs sont formidables et permettent de toujours mettre de l'ambiance même quand, en définitive, il ne se passe pas grand'chose.

SportsNight___3
Je disais plus haut que le choix du sport n'était pas forcément important. En fait, ce n'est pas tout-à-fait vrai, et cette scène où toute la rédaction de l'émission assiste émerveillée à un exploit en direct (hautement symbolique, en plus, et ce à plusieurs égards) montre bien que le sport reste l'un des rares domaines qui savent parfois inspirer les gens au-delà de toute rationalité. Je n'aime par exemple pas ces imbéciles qui se sentent obligés de klaxonner dans la rue pendant des heures le soir parce que leur équipe favorite a gagné je-ne-sais-quel championnat, mais il faut quand même bien avouer que seul le sport est capable d'enthousiasmer autant des personnes très différentes avec autant de puissance. Et moi qui n'aime pas spécialement le sport pour le sport, j'ai ressenti le même enthousiasme que toute l'équipe à ce moment-là, et je pense qu'en cela, le sujet du sport est bien choisi, il pose des questions sur la passion, le feu sacré, l'esprit de corps... et en face, tout ce que cite Casey à un moment, c'est-à-dire le business du sport, les pseudo-scandales qui l'entourent, etc.

Et c'est ainsi que même quelqu'un comme moi est tombé sous le charme de Sports Night, et a entrepris d'en découvrir la suite. Tout va bien, je n'ai que deux saisons à regarder, finalement. Parce que, en fait, vous savez quoi ? Qui a besoin de dormir quelques heures par semaine quand on peut recevoir une telle décharge d'adrénaline ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sports Night de SeriesLive.
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31 janvier 2009

Rome ne s'est pas regardée en un jour...

Quand deux téléphages qui ne se sont pas parlé depuis plusieurs mois se rencontrent, la conversation a 95% de chances de tourner autour des séries. Il n'y a pas de mal à ça, c'est humain. Ladite conversation prend alors souvent ce genre de tournure...

"Eh, alors, quoi de neuf ?
- Bah ça va, écoute ; ça va ! Et toi ?
- Bien ! Tu regardes quoi de beau en ce moment ?
- Eh bien en fait, c'était le temps des découvertes pour moi ces derniers temps. J'ai tenté 30 Rock, je m'essaye à la première saison de Big Love, et j'ai eu une révélation devant les premiers épisodes de Life.
- Ah bon, 30 Rock, tu t'y mets que maintenant ?
- Pis je suis pas loin d'arrêter aussi. J'ai vu 6 épisodes mais j'ai pas l'impression que ça va coller.
- Han bon ? Moi j'adore, bizarre...
- Peut-être que c'est à cause des gens comme toi qui n'arrêtent pas de me répéter ça.
- Peut-être aussi...
- Et toi alors, qu'est-ce qu'il y a au menu en ce moment ?
- Oh bah moi tu sais, la routine : House, Dexter... Fidèle au poste !
- C'est vrai que ton truc a toujours été les personnages mal aimables. Tiens, j'ai failli voir la fin de la première saison de Dexter, la semaine dernière.
- De la première saison ? ...Et qu'est-ce qui s'est passé ?
- Pas eu le courage. Pas de DVD de la saison 2.
- Eh oui, forcément, te connaissant.
- C'est marrant parce que plus j'aime une série, plus je suis incapable de faire ce genre de choses.
- A se demander si tu vas vraiment regarder ton DVD de Pushing Daisies.
- C'est pas la même chose : ce sera la première saison qu'on va m'offrir, et j'ai déjà vu une grande partie de la seconde.
- Si on te l'offre.
- Si on me l'offre.
- Donc là, tu expérimentes ?
- Ouais, voilà. Des nouvelles séries, beaucoup. J'ai bouffé du pilote ces derniers temps, tu n'imagines même pas. Pis parfois, je continue... par exemple, c'est pas que j'aime la série, mais on va dire que je me suis habituée à Big Love. Alors pour le moment je continue, je me dis qu'à un moment ça va vraiment me plaire.
- Donc là ça y est, tu as ton programme tout trouvé pour les semaines à venir ?
- Non, je continue de regarder des tas de trucs. J'ai déniché le pilote de Quoi de neuf docteur, ça m'a fait marrer. Plutôt à cause du coup de vieux qu'autre chose, d'ailleurs.
- Si tu cherches des idées, j'en ai !
- Je t'écoute...?
- Tu as déjà vu Rome ?
- Euh... attends, là... Ouhlà ! Rome, quoi.
- C'est ce qu'on dit avant d'avoir vu !!!
- Oui, bon, admettons, d'accord... Mais moi, tu sais... les séries qui se déroulent en des temps immémoriaux... Je veux bien regarder une série des années 70, mais moins une série sur les années 70, par exemple.
- Oui bah pour Rome, ça me semble difficile.
- Certes.
- Ecoute, regarde au moins le pilote, tu me diras, ok ?
- Mais, euh...
- Tiens, prends ma cagoule.
- C'est gentil mais je...
- Allez, tu me tiens au courant, faut que j'y aille. Je compte sur toi, hein ? Allez, bye !
- Mais, eeuuuuh !"

J'adore faire découvrir des séries à mon entourage téléphagique, y compris vous et d'ailleurs pour cela je vous fournis souvent en cagoules, qu'il vous appartient ou non d'enfiler ensuite. Mais qu'est-ce que ça peut être énervant quand un autre téléphage tente de vous faire regarder un truc de force...!
Et voilà, maintenant, on m'a filé des devoirs... Pfff... Et merde.

27 janvier 2009

Sick Sad World

Quand quelqu'un est malade à en crever, en général, il se bourre de médicaments et de bouillon, puis il attend que ça passe. Quand un téléphage est malade à en crever, il se bourre de médicaments et de séries, puis il attend que ça passe. C'est physiologique, on fonctionne différemment.
Ma condition physique m'y contraignant, j'ai donc passé les derniers jours à comater méchamment devant la télé... Je ne comprenais pas tout, mais qui s'en soucie ?

Après avoir étudié le cas 30 Rock pendant une poignée d'épisodes (j'ai commencé à rire franchement à partir du 5e épisode ; allez, à la fin de la saison je pourrai peut-être sincèrement en penser du bien), et même à la suite d'un instant d'égarement devant une rediff de 7 à la Maison un peu avant le déjeuner, mon pharmacien m'a ravitaillée et, là, on a pu aborder les choses sérieuses.

Les choses sérieuses, c'étaient :
- le pilote de Friday Night Lights
- le pilote de Trust Me
- le pilote de Life
- deux épisodes de United States of Tara
- un revisionnage de Doctor Horrible’s Sing-Along Blog
-
et plus d'épisodes du Coeur a ses Raisons que la dignité ne me laisse l'avouer
Ok, je commence par vous parler de quoi ?

Qu'est-ce que c'est cool d'être malade, quand même...! Mais comment font les gens qui ont la grippe et qui ne sont pas téléphages ? Ca reste un mystère pour moi...

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27 janvier 2009

[DL] United States of Tara

Je n'ai pas encore réussi à regarder les second et troisième épisodes, mais le générique, wow ! L'un des meilleurs que j'aie vu depuis longtemps !

UnitedStatesofTara
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Pour l'instant, je comate devant 30 Rock (au quatrième épisode vu, j'ai ri trois fois, et aucune dans une scène où figurait Tina Fey, je crois que je n'insiste que parce que je ne suis pas en mesure de suivre quoi que ce soit d'autre avec ma fièvre...), mais je pense que, sitôt mes esprits retrouvés, je vais persister pour United States of Tara, parce que, bah... la fameuse règle des génériques...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche United States of Tara de SeriesLive.

24 janvier 2009

J'ai pas de face

Si vous survivez aux, disons, 5 premières minutes de Faceless, vous pouvez survivre à n'importe quoi, télévisuellement parlant. Ceci est à prendre comme un compliment.

Ce qu'on aime bien dans un pilote, en général, c'est quand on nous met rapidement dans le bain. Là, vous y êtes jusqu'au cou, et une fois que ça a commencé, plus moyen de tenir la tête hors de l'eau : c'est violent visuellement, c'est violent scénaristiquement, c'est, en somme, le genre de truc que vous vous prenez en pleine tronche, un peu comme le personnage principal dans le pilote...

Ce n'est pas la première fois que je vous parle du pilote d'une série qu'on ne verra jamais se développer à l'écran : il y a eu Pretty Handsome, Nikki & Nora... Mais ma réaction devant Faceless est différente, sans doute parce que c'est le genre de série qu'on ne se contente pas d'apprécier gentillement (comme Nikki & Nora) ou pour laquelle on ne se prend pas d'affection à cause de son étrangeté culottée (à l'instar de Pretty Handsome), non, c'est juste parce que Faceless vous laisse vidé de toute force vitale à la fin des 37 minutes de son pilote, et que le niveau d'adrénaline est à un tel pic qu'on ne peut supporter l'idée qu'on n'en verra pas plus.

Tout commence quand John Robson, un procureur fédéral qui mène une enquête en eaux troubles sur un réseau mafieux, se fait démonter la gueule, et pas qu'un peu, par ce qui a tout l'air d'être un tueur à gages, lequel étant bien décidé à marquer le coup et à lui refaire le portrait dans les règles de l'art avant de l'exécuter, c'est pas sur le contrat mais ça fait toujours plaisir. Les avantages du métier, on va dire.
Quelques secondes plus tôt, John était sur le chemin de la maison, comme c'est mignon, pour être à l'heure au dîner, s'asseoir avec sa gentille femme blonde (les gentilles femmes sont toujours blondes, demandez à Boone), et ses deux adorables enfants. Et juste avant de lui mettre une balle dans le crâne et clore leur si délicieuse rencontre, le tueur confie à John que sa prochaine cible, c'est précisément sa gentille femme blonde (les gentilles femmes blondes sont toujours mortes dans le pilote, demandez à Boone).

Sauf que John, contre toute attente, ne meurt pas, en dépit du tir à bout portant qu'il s'est pris en plein milieu de la cervelle, et il survit à ses blessures. Toutes ? Non ! Car celle qui évidemment ne guérit pas, c'est d'avoir appris, à son réveil, que femme et enfants étaient morts. Avec sa gueule cassée, John n'a donc que plus de raisons de partir en guerre contre ceux qui étaient au cœur de son enquête avant que tout ne dérape, puisqu'évidemment, tout cela était commandité pour le faire taire. Eh bah ça prend pas.

Alors d'accord, c'est cliché, l'homme-seul-contre-tous-qui-a-tout-perdu-mais-qui-va-valeureusement-s'infiltrer-dans-la-mafia-pour-trouver-la-vérité-et-se-venger, mais ce qui compte, c'est la façon dont Faceless nous met le nez dedans. Et puis il faut bien dire que le personnage de Robson n'est pas du genre preux chevalier aux grands idéaux : ce mec a la rage au ventre, il n'est animé que par un sentiment de vengeance. C'est tout ce qu'il veut : trouver le fils de pute qui a tué les trois personnes qui comptaient le plus dans sa vie d'avant, et lui niquer sa race, disons-le clairement. Et il est prêt à déglinguer tous les mecs qui vont le faire suer dans l'intervalle... ouais, même s'ils n'ont rien à voir avec sa quête, pas de discrimination.

Robson est complètement endommagé, en fait. Et pas que physiquement, non, ça, ce serait presque le cadet de ses soucis s'il n'y avait pas les séquelles de la balle qui s'est logée dans son crâne. C'est devenu un animal : il tape sur tout ce qui le chatouille ne serait-ce qu'un peu, il a l'œil rivé sur le rétroviseur, il souffre physiquement et psychologiquement en permanence. Du coup forcément, plus rien ne l'empêche de traverser la ligne, et c'est pas une fiotte à la Swayze, lui : il y va franchement. Il s'est même aventuré bien au-delà depuis un sacré bout de temps, et il ne repassera plus de l'autre côté, c'est fini. La bête est lâchée.

Faceless a tout de même, en-dehors de ce seul pitch violent, quelques promesses à offrir, des promesses que la FOX ne lui a pas permis de tenir, mais qui reposaient sur quelques ressorts déjà bien mis en place. Le plus intéressant d'entre eux, c'est le mur sur lequel Robson avait établi les relations entre les différentes pièces de son puzzle. On sent bien que ces photos de criminels sont autant de maillons que Robson va remonter un à un (et démonter sauvagement, probablement aussi), et ça donne une structure intéressante à la série. Enfin, aurait donné, quoi.
Et puis, pendant ce temps, il y a sa petite collègue, enfin, ex-collègue, qui est toujours procureur fédéral, elle, et qui continue l'enquête... Sauf que leurs intérêts ne sont pas exactement les mêmes, elle n'a pas traversé la ligne, elle, elle est sage, la preuve elle porte un tailleur... et on sent bien que l'un dans l'autre, tôt ou tard, il y aura confrontation alors que, finalement, ils sont tous les deux "gentils" dans cette affaire, par opposition aux "méchants" du crime organisé. On retrouve aussi un autre ressort plus classique, le type qui joue probablement double jeu et qui en sait probablement plus long qu'on ne le croit ; ceci en la personne de Mark Feuerstein qu'on a toujours plaisir à retrouver, en plus. Je ne vous en dis pas plus mais l'air de rien, Faceless a quelques retournements de situation à proposer dés le pilote, ce qui démontre d'autant plus son potentiel.

Mais de tous les atouts de ce pilote, le plus louable est très certainement le style : il ne s'agit pas de se contenter d'éclater des mecs à longueur d'épisode, vlam dans la gueule, tiens pis prends ça pour la route, non, l'idée c'est d'essayer de faire ça en donnant une apparence léchée à tout cela. Ici, la caméra et le montage sont particulièrement brillants, il y a des idées graphiques très appréciables, bref, on a fait ça bien. On n'est pas chez les sagouins de The Beast, qui se contentent de trouver quelques décors naturels chouettes et de forcer sur les néons. On connaît le métier.

En fait, hm... pour vraiment juger du style de Faceless, il vous faudrait voir le preair, et maintenant que vous me le dites, oui, en y réfléchissant, c'est vrai que je connais quelqu'un qui connait quelqu'un qui sait faire des posts La preuve par trois, mais vu que vous m'avez demandé un post La preuve par trois sur 30 Rock et que vous ne l'avez même pas commenté, je suis un peu refroidie, pour le coup.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Faceless de SeriesLive. Ou ce qui tient lieu de, vu les circonstances.

20 janvier 2009

[DL] 30 Rock

Oooooh, mais que vois-je ? Le générique de 30 Rock n'est pas monopolisé par Tina Fey ! Formidable ! Avouez que ça laisse bon espoir. On a même droit à de jolis plans du 30 Rockefeller Plazza, c'est rythmé, c'est lumineux, ça met tout de suite dans le contexte, c'est épatant. En un mot : tout bon.

30Rock

Oui je sais, là, sur la capture, ça n'apparaît pas de façon évidente. Mais promis, ça a une bonne gueule, on sent de quoi il est question, on saisit un peu le ton... Et puis, ho, dites, ça vous rappelle rien ? (oui, je fais montre de ma science nouvellement acquise depuis deux jours, pourquoi ?)


30Rock_RainbowRoom SNL_RainbowRoom
30 Rock Saturday Night Live

Nan, vraiment, quand on voit ce générique, il y avait de bonnes intentions... C'est le reste qui ne suit pas encore. Et selon la fameuse règle des génériques...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 30 Rock de SeriesLive.

20 janvier 2009

Tina Fey pas de miracle

Regarder un pilote, ça ne se fait pas comme ça. Oho, comme vous y allez, non ! Malheureux...!

Il faut d'abord installer le cadre adéquat, créer les conditions optimales, instaurer une ambiance appropriée... Fermer les rideaux, droguer le roquet surexcité du voisin, ce genre de choses. Se prendre une petite bouteille de thé glacé, ou un verre de whisky, oui, en voilà une bonne idée... et peut-être se munir d'un sachet de maïs soufflé, dans la foulée, puisqu'on y est, soyons fou.
Avaler un calmant ou deux, aussi.

Bon, je crois qu'on est au point, là.

Allez, tout va bien se passer.
Mais si.

Tu peux le faire.

Cette fois je me lance, je regarde le pilote de 30 Rock. On en est quand même à la 3e saison, tout le monde en parle, les récompenses pleuvent : il serait temps. Euh, non, ne te mets pas la pression. Surtout, ne pas en faire quelque chose de trop important, de trop effrayant. Allez, du calme.
Prends encore un cachet.
Prête ?
Go.

...

Oh, bah, tout ça pour ça ?
Allez, on va essayer d'entrer un peu dans les détails avec ce post La preuve par trois... Le pire est passé, de toutes façons.

30Rock___1
Si jamais vous n'aviez pas encore compris : Tina Fey est la star de la série : créée par, interprétée par... L'intro est là pour tout de suite mettre les pendules à l'heure à ce sujet, mais une fois ladite intro passée, elle ne quittera quasiment pas l'écran. Ah si, là... ah non, elle est dans le coin. Ah si, là... mais ça n'a duré que 15 secondes. Vous voyez le topo. Fort heureusement pour elle, Tina Fey a un énorme capital sympathie. C'est vrai que sans ça, on aurait vite des envies de meurtre. On nous présente à peine les autres personnages, tout tourne autour d'elle ! C'est dommage car certains de ses faire-valoir semblent potentiellement amusants... mais difficile de vérifier leur potentiel avec ce seul pilote.

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Alec, prends-moi nue et faisons l'amour toute la nuit ! (je suggère que nous nous envoyons en l'air jusqu'à ce que tu perdes 15 à 20kg ; ça me semble correct) Franchement, qui est Tina Fey par rapport à Alec Baldwin ? Personne, autant le dire. Eh bien rien à faire, elle tente de lui voler la vedette en permanence. Là encore, c'est hyper dommage car il aurait été plus intéressant de tout de suite montrer la confrontation entre ces deux personnages, les deux personnalités, au nom du ciel on est quand même là pour ça, mais rien à faire, cette dynamique est résumée à quelques rapides petits dialogues, même pas aussi savoureux qu'attendu. De toutes façons, on se préoccupe tellement des états d'âme du personnage de Fey qu'on n'a tout simplement pas le temps pour instaurer quelque dynamique que ce soit.

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Les négociations qui n'en sont pas (ce n'est même pas qu'elles tournent mal, c'est juste qu'elles n'ont pas lieu), qui auraient pu être le pivot de l'épisode, le feu d'artifices, le ce que vous voulez... eh bien traine en longueur et se finit en eau de boudin. La conclusion de l'intrigue arrivera en catastrophe juste avant que ne finisse l'épisode, et il faudra se contenter de cela pour rire un brin. Là où on était en droit d'attendre un portrait au vitriol de l'univers de la télévision, avec des personnages hauts en couleur et des dialogues dont il semblait pourtant évident qu'ils devaient être aussi bons que ceux des émissions que 30 Rock est censé parodier, on aura au final qu'une autobiographie nombriliste d'un auteur frustré par son job, et qui a bien fait de le quitter si c'était là son ressenti.

Quant à trouver dans 30 Rock du piquant, de l'humour et quelques savoureux pastiches, il faudra apparemment attendre l'épisode suivant. Car n'allez pas croire que je suis découragée, au contraire : je suis décidée à donner 20mn supplémentaires à 30 Rock pour me convaincre. Dés que l'ego de Tina Fey se sera calmé, on pourra peut-être enfin entrer dans le vif du sujet ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 30 Rock de SeriesLive.
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20 janvier 2009

On prend une grande inspiration et...

Allez, on s'y met.

30Rock

C'est l'heure de vérité. Cette fois, je me force à regarder le pilote de 30 Rock. Je ne peux décemment pas rester comme ça.

Je compte sur vos encouragements...

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