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ladytelephagy
10 août 2011

Y a-t-il un pilote ?!

L'impensable s'est produit. Ce soir je voulais me regarder un gentil petit pilote, vous savez, normal, la routine, on est mercredi, mon pilote du mercredi, rien d'extravagant. Eh bien croyez-le ou non mais dans mon dossier si clairement nommé -- Pilotes -- (pour qu'il apparaisse en premier), il n'y avait RIEN. Si, le pilote de The Nine Lives of Chloe King et celui de Necessary Roughness, des conneries comme ça, vous voyez. Des trucs que j'ai déjà vus et qu'il faut que j'archive. Mais prêt à être regardé ? Pas l'ombre d'un pilote.

Comment cela a-t-il pu se produire ? Revoyons l'action au ralenti.

FriendswithBenefits
D'abord, j'ai bien fait tous mes devoirs ces derniers temps. Friends with Benefits, The Protector, Against the Wall... si c'était un pilote, je l'ai vu. On est d'accord que ça ne m'engage pas à aimer, hein. Sauf erreur de ma part, ya aucune série américaine qui m'ait échappé récemment, et du côté nippon, vu que je suis un tantinet plus sélective, au pire c'est en cours de cagoulage. Donc pas de pilote.
Après, il y a plein de séries que je suis de façon hebdomadaire. Par définition, aucune d'entre elles n'a commencé ces derniers jours. Donc pas de pilote.
Facteur agravant, parmi les séries que je regarde cet été, on en trouve qui ont achevé leur piteuse première saison ces derniers jours, comme Falling Skies et Single Ladies, ya pas de quoi se vanter mais en tous cas, tout est vu. Donc pas de pilote.

Mais surtout, ces derniers temps, mon potentiel de cagoulage est complètement phagocyté par Friday Night Lights. C'est pas comme pour Roseanne, mon obsession téléphagique précédente : j'avais l'intégrale en DVD, pendant ce temps-là, il pouvait s'en passer des choses sur mon chez moi informatique, ça gênait pas. Là, à raison d'une saison par semaine, l'espace est restreint.
Ce qui veut dire que contrairement à d'habitude, je n'ai pas été flaner ici et là pour dénicher des pilotes, je n'ai pas testé de vieille série pour la beauté du sport, je n'ai pas décidé de redonner sa chance à un pilote mal-aimé il y a quelques années, non. Donc pas de pilote.
Et pis bien-sûr, la rentrée, c'est dans plusieurs semaines, alors malgré ce que les news, les promos, les annonces et les petits spoilers tentent de nous faire croire, non, ya encore rien à voir. Donc pas de pilote.

Pas de pilote, bordel. Les mots me manquent pour exprimer mon désarroi.
Donc voilà, soyez chics, proposez-moi des idées de pilotes. Vous avez accès à tous les tags sur les séries que j'ai pu évoquer un jour sur ce blog, vous connaissez mes goûts (les vampires sont naturellement persona non grata, par exemple), donc je vous en prie, venez à mon secours, sans ma dose hebdomadaire de pilotes, je me sens défaillir...

Si c'est comme ça, je vais me mater un film, tiens. En priant pour que ce soit mieux que Sucker Punch.

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9 août 2011

Le freak, c'est chick

En 11 épisodes de champagne, de soirées dans l'espace VIP, de robes chatoyantes et de papotages au boulot, les gonzesses de Single Ladies auront offert un constat bien triste de ce que veulent les femmes. Elles veulent : se marier à tout prix (Val), se trouver un mec riche qui subviendra à tous leurs besoins et surtout au reste (Keisha), et se libérer sexuellement et professionnellement sans que le petit mari n'en prenne trop longtemps ombrage (April). Bref, elles veulent tout, sans rien en échange, sans rien avoir à donner, juste parce qu'elles estiment qu'elles le méritent bien. Si les nanas ne vous exaspèrent pas déjà, un visionnage de Single Ladies devrait donc rapidement pouvoir arranger ça.
Mais, pire encore, Single Ladies offre un constat tragique de la façon dont les hommes ont tendance à réagir à tout cela. Et ils ont tendance à ne pas le vivre avec la classe espérée : ils s'enfuient (Quinn), ils mentent (Malcolm), ils font du mal à dessein (Darryl).
Charmante galerie de personnages en vérité.

Mais après tout, Single Ladies n'a jamais eu pour vocation de rendre ses personnages sympas. En fait, elle n'essaye même pas, et c'est certainement l'un de ses traits les plus saisissants. Elle préfère compter sur l'identification pour faire pardonner les défauts. Ainsi, Val est la fille qui veut absolument se marier et ne cherche un homme que dans ce but, dans lequel les désespérées du mariage se retrouveront si facilement. Keisha est une calculatrice vénale, une voleuse et même une pétasse de première, mais elle a le sens de la petite phrase, elle a du tempérament, et surtout elle est toujours là pour aider quand on a besoin d'elle. April est au quotidien douce, raisonnable et conciliante, ça permet d'oublier qu'elle pensait pouvoir se taper le maire sans qu'il n'y ait de conséquence sur son mariage ou sa vie publique, et que pendant tout ce temps elle a menti à son mari (certes étouffant) et même ses amies comme une arracheuse de dents ; une fois libérée de son mari, elle devient une emmerdeuse patentée au boulot où elle a décrété qu'elle allait avoir une promotion quoi qu'il arrive.

Du coup, obsédées par le mariage, l'argent et la réussite, elle sembleraient finalement bien exécrables vues de l'extérieur. On n'aura pas beaucoup l'occasion de les découvrir sous ce jour puisqu'un maximum de scènes les font interagir les unes avec les autres, leur permettant de se renvoyer mutuellement l'image de filles sympas, drôles, spirituelles, intelligentes et même fragiles. Comme une vraie bande de gonzesses, elles ont l'impressionnante faculté de se poser comme victimes même quand ce sont elles qui foutent la merde dans leur propre vie.

Single Ladies décomplexe ses spectatrices. Les travers, les exigences et les excès des filles deviennent acceptables grâce à l'ambiance de camaraderie détendue des personnages. Là où Sex & the City (incontournable référence du genre, et en fait mère de toutes les séries chick) offrait une chronique oscillant avec à peu près élégance entre loufoquerie, tendresse et romance sexy, Single Ladies se prend au sérieux en permanence et légitime les actions de ses héroïnes (et donc de ses spectatrices) en les faisant passer pour de pauvres Cendrillons qui ont chacune un plan pour assurer leur avenir grâce aux hommes : l'une en se trouvant un mari enchaîné à vie, l'autre en se trouvant un mécène au portefeuille en corne d'abondance, la dernière en progressant dans son métier en jouant les harpies sur quiconque ne lui offre pas sa promotion dans la seconde. Qu'au passage elles semblent se comporter comme des enfants et/ou des garces n'a aucune espèce d'importance. La fin justifie les moyens.
Comme si elles devaient trouver un plan pour se défendre, comme si leur existence terriblement compliquée impliquait l'élaboration de mécanismes sociaux de défense (en fait, d'attaque), les héroïnes de Single Ladies envisagent leurs relations aux hommes comme des garanties à verrouiller pour sécuriser leur avenir émotionnel, financier ou professionnel.

Et si le message terriblement sexiste de Single Ladies passe si bien, c'est donc grâce à son univers bling bling. Car comble de l'ironie dans un univers où les héroïnes agissent comme si leur sécurité était en jeu, l'argent n'est jamais un problème, seulement une question. Les appartements sont chics et chichement décorés, les dîners sont hors de prix et toujours en bonne compagnie, les robes sont pléthoriques et parfaitement accessoirisées. C'est que ces dames ont leur standing, voyez-vous, et qu'un homme incapable de les traiter comme des reines ne mérite, au mieux, que d'être considéré comme un jouet sexuel. Il faut voir la mine ravie de Val quand l'une de ses conquêtes (avec qui elle n'a encore jamais concrétisé) la baigne et la met au lit comme une petite princesse, des générations de féministes se retournent dans leur tombe. L'homme, une fois qu'on lui a mis le grappin dessus, a intérêt à obéir au plus futile et infantile des caprices.

Conçue pour un public féminin, urbain, et élevé dans une certaine culture des rapports hommes/femmes (admirez l'euphémisme), Single Ladies véhicule des images sexistes, limite avilissantes (pour tout le monde), mais avec un alibi glamour inattaquable, et à l'aide de répliques over the top hilarantes (plus ou moins exprès). Regardée avec de la distance, la série est amusante, et sans conséquence.
Mais je me méfierais comme de la gale d'une nana dont ce serait l'une des séries préférées (comme on peut en lire d'édifiantes preuves sur Twitter les soirs de diffusion). Fort heureusement, ce genre de bestioles a peu de chances d'être croisée parmi les téléphages francophones, puisque je doute que nous ayons été bien nombreuses à suivre la première saison.

Le plus triste, c'est que je regarderai probablement quand même la seconde, car nulle part ailleurs on ne trouve de sorties aussi tragi-comiques que celles de Keisha...

SingleLadies-Keisha-1SingleLadies-Keisha-2SingleLadies-Keisha-3

Et pour celles qui manquent cruellement de culture : la fiche Single Ladies de SeriesLive.
Bonus : on n'aura ptet pas à se payer Val l'an prochain !

8 août 2011

Tombée de haut

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La première saison de Falling Skies est finie. Vous étiez prévenus, c'était la bonne ET la mauvaise nouvelle.
Parce que le problème c'est qu'en 10 épisodes, Falling Skies a prouvé qu'elle était capable du meilleur mais qu'elle n'avait l'intention que de fournir le pire.

FallingSkies-Back
La mythologie de Falling Skies met un temps infini à se mettre en place, point par point, et pourtant elle est captivante. Les harnais des gamins, la véritable nature des Skitters... et bien d'autres choses encore, sont des twists qui, à défaut d'être nécessairement surprenants, proposent d'aller plus loin qu'une bête invasion à laquelle il faut résister.

La série a de vrais thèmes à explorer, de réelles questions à poser. Mais voilà, elle évite l'exploration de ses thèmes au maximum. On a l'impression qu'en voulant faire quelque chose de grand public, avec de l'action, de l'angoisse, des attaques et des conflits internes (il est possible que ce soit légèrement redondant, oh, rien qu'un peu), on oublie d'emprunter les chemins qui sont dessinés, très lentement, en filigrane. Ah mais ma bonne dame, explorer les thèmes dés la saison 1, mais vous n'y pensez pas, on veut se faire renouveler, nous !
Et au final Falling Skies dégage des axes intéressants sans jamais s'y engager vraiment.

Ainsi on dramatise autour de conneries qui devraient avoir été réglées dans le pilote ou, au pire, le deuxième épisode : les douleurs des uns et des autres face aux êtres chers disparus, les remords et les rancoeurs éventuels, les luttes intestines au sein de la Résistance, et tout le bordel, ça devrait être envisagé vite fait, mais pas appuyé au point qu'au 10e épisode ce ne soit pas encore derrière. Le 2nd Mass est ensemble depuis un moment déjà, on n'a plus de raison d'assister à tout ça avec tant de détails, surtout quand ces sujets sont systématiquement entrecoupés de séquences longues comme le bras où on se demande ce qu'on va faire, ce qu'on va pas faire, comment on va le faire, comment on va pas le faire, est-ce qu'on va pouvoir le faire, qui va le faire, qui ne veut pas qu'on aille le faire, et qui va regarder faire. Une série avec des éléments de stratégie, je veux bien, mais ça s'appelle SPACE 2063 et on est loin des références aux grandes batailles de l'Histoire (un comble vu la formation du personnage principal). Mais Falling Skies continue de se perdre dans les méandres de ses questionnements sur l'action, et à cela, encore faut-il rajouter l'action elle-même.

Ca laisse peu de place à la dramatisation, donc. Et c'est terrible parce qu'il y a un potentiel fou.
La cruauté des humains en temps de crise ? Effleurée, merci Maggie, va faire accoucher des bonnes femmes maintenant. Les tractations avec les Skitters que certains poursuivent lâchement mais pour sauver leurs enfants ? Normal, on s'inquiète pas, on dézingue tout le monde et on n'en parle plus, Tom se pose même pas la question alors que depuis le début il nous a cassé les couilles avec Ben. La découverte que certains humains ont été parqués dans des camps ? Hm, oui, et alors, des camps, c'est pas du tout un truc qu'on peut utiliser à des fins dramatiques, allez, faisons comme si on n'avait rien entendu. Le fait qu'on ait découvert à quoi servaient les harnais des enfants ? Ouais c'est bien triste tout ça, mais on change rien, continuons de vouloir niquer du Skitter quand même (euh, allô, c'était votre meilleur axe de réflexion sur cette guerre !!!). La question de savoir ce qui définit ou non un humain ? Euh, non ça va, ya plus urgent, on a enlevé les harnais, tout est normal. Découvrir implicitement qui a créé les Mechs ? Bon bah ça va on va pas se mettre la rate au court-bouillon pour si peu.
C'est dingue ça quand même ! Mais si vous n'aviez pas envie d'en parler, mais fallait pas amener le sujet et pis c'est marre ! Quand j'ai pas envie d'élaborer sur un sujet à propos duquel je me sens pas à l'aise, je le mets pas sur le tapis, pour commencer !

Ah mais par contre, pour que bidule ait un faible pour machin, que trucmuche veuille se conduire comme un grand alors qu'il est haut comme trois pommes, ou que chose soit un méchant-devenu-gentil, là, ya du monde. Dramatisation à deux balles qu'on aurait aussi bien pu trouver dans n'importe quelle série sans qu'on ait besoin de droides qui font des bruits caverneux...
Moi, j'aurais investi dans une série comme celle-là, je regarderais mes souches de chèques et je me demanderais si ce pognon a si bien été dépensé que ça. On pouvait faire du soap sans payer le cachet de Steven Spielberg, aussi.

Alors je suis en colère parce que, à la limite, avec une mythologie inexistante, naze, ou mal définie (V nous a bien fait le coup après tout), ce serait pas grave, je me dirais ok, la série est pas géniale, c'est un divertissement de science-fiction et puis c'est tout. Mais là, il y a de la matière, simplement on ne veut pas l'employer, probablement parce qu'on a eu trop de sous pour ne pas s'en servir, et qu'on ne veut pas effrayer le télambda qui sera venu à la série précisément parce que Spielberg a son nom en gros au générique.
Donc je dis non. C'est pas possible. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre, et le sourire du Skitter, c'est pas jouable. A un moment faut se mouiller, si c'est dans le divertissement grand public on assume ; si c'est avec des intrigues en acier blindé, on accepte qu'on fera moins d'audiences, et puis c'est tout. Mais on ne peut pas bouffer à tous les râteliers, ça ne se peut pas.
J'aurais accepté de baisser mes exigences si le scénario n'avait pas, une fois de temps en temps, été porteur d'espoir. Mais Falling Skies n'assume même pas ça.

Donc Falling Skies aura été mon rendez-vous SF, placé sous le signe du "on sait jamais, ptet qu'à un moment ça va devenir bon", et ça n'a jamais été le cas en 10 épisodes. Fort heureusement, la déception n'a été vivace que pendant 8 semaines, me direz-vous.
Quant à savoir si je laisserai cette déception durer ne serait-ce qu'une semaine de plus l'année prochaine... tout dépend à quel point Terra Nova m'aura enthousiasmée ou déçue dans l'intervalle, en fait. C'est vous dire à quoi ça tient.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Falling Skies de SeriesLive.

7 août 2011

Un mauvais moment à passer

FNL-Victory

Je l'ai fait ! J'ai réussi ! Je suis allée au bout !
Victoire, la saison 2 de Friday Night Lights appartient enfin au passé.

...Je vous préviens, s'il s'avère que la saison 3 n'est pas aussi bonne que vous me l'avez vendue, et que ça ne valait pas le coup de vivre ces 15 épisodes de grand n'importe quoi, vous allez en entendre parler.

6 août 2011

11 ans d'âge

TheYard-Class

Bon. Bah coilà. C'est fini.
C'est fou comme on s'attache vite à une série, en 5 semaines, et alors qu'on n'a aucune garantie qu'elle puisse durer plus longtemps.
J'ai un vrai problème avec les séparations. Je crois que c'est une des nombreuses raisons qui font que je regarde des séries plutôt que des films, j'ai plus rarement à affronter des séparations. Les personnages restent avec moi, longtemps... du moins si la série ne se fait pas annuler trop vite, ce qui a quand même tendance à m'arriver un peu souvent. Rares sont les séries que j'aime qui durent plus de deux saisons, ces dernières années.

Et puis, c'est pour des surprises comme The Yard, aussi, que je suis téléphage. Parce qu'au départ, je pensais sincèrement qu'il s'agissait d'une série sur des Soprano de 11 ans. Et pas vraiment. Pas seulement. En fait j'ai dans l'idée que cette série a été vendue sous un faux prétexte.

The Yard aura donc été une série sur l'économie et la politique. Avec des enfants de 11 ans. C'était finalement encore plus original que je ne le pensais en regardant le pilote. L'idée a toujours été de nous parler du fonctionnement économique et politique du monde, des différentes forces à équilibrer, de sujets aussi variés que l'écologie, la guerre ou le nucléaire.
Avec des enfants de 11 ans.

Je suis sciée par l'habileté intellectuelle qu'il faut pour arriver à se sortir de toutes les séries sur la politique, et de dépasser les évidences comme A la Maison Blanche, CHANGE ou Party Animals. Ce n'est pas que je reproche quoi que ce soit à ces séries, bien au contraire : elles sont justement si bonnes dans leur domaine qu'il est difficile de passer derrière. The Yard y a réussi avec le concept le plus original que j'aie jamais vu pour une série politique. Avec des enfants de 11 ans.
C'est du pur génie.

Alors je suis désolée de pimper cette série comme une malade depuis quelques semaines, mais c'est quand la dernière fois que vous avez vu un thème comme celui-là être étudié sous un angle aussi inédit ?
L'inédit, de nous jours, ça n'existe plus vraiment. The Yard a eu cette étonnante faculté de surprendre et d'offrir un regard différent, un propos différent (fondamentalement pro-légalisation des drogues, par exemple), et une finesse dans les dialogues qu'on voit rarement à la télévision.

J'ai fini la série avec le coeur au garde à vous. Ca force le respect, des séries pareilles. Sans doute un phénomène dû en partie à la rareté.
Il faudra étudier ça dans une deuxième saison...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Yard de SeriesLive.

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5 août 2011

It's all fun and games, until...

Until

Après une première saison dévorée en moins d'une semaine (pourtant chargée), je commence à sérieusement caler sur Friday Night Lights. Au point que je regarde un épisode par jour, et encore, un peu à reculons. En cause ? Eh bien, essentiellement le fait que franchement, les ados, ça va quoi. Je suis pas là pour ça. C'est d'ailleurs pas grâce à eux qu'on me l'a vendue. Et sincèrement, ça m'ennuie puissamment.

Je trouve de très bonnes choses dans la série, et le post qui en traitera n'est peut-être pas encore publié, mais croyez-moi, déjà en l'état, il est plutôt long. Le couple Taylor fait certainement partie de mes axes favoris, ensemble ou séparement, c'est toujours un plaisir. Et même chez les ados il y a des personnages que j'apprécie.

Mais là franchement, et alors que la 2e saison est plus courte, je pédale dans la semoule. C'est vraiment rare qu'une série que je dévore comme ça (même s'il m'aura fallu 5 épisodes avant d'accrocher) me pèse de cette façon. C'est même du jamais vu, au point que je me demande actuellement si je n'ai pas, justement, trop insisté, et si l'enthousiasme que j'ai ressenti la semaine dernière n'était pas en fait une illusion. Peut-être que Friday Night Lights n'est définitivement pas pour moi, n'en déplaise aux heures extatiques que j'ai passées avec le Coach, Tami, mais aussi Jason Street, Lyla Garrity, Matt Saracen... mouais... en fait les personnages ados qui m'insupportent le moins sont ceux qui sont en retrait dans la plupart des épisodes que j'ai vus jusqu'ici. Tout s'explique.
De vous à moi, Landry est bien gentil, mais je le préférais en second rôle. Je sais pas avec qui l'acteur couche, mais du moment que ça marche, hein...

Les intrigues qui me plaisent sont balayées (mais on y reviendra, j'ai remarqué que les intrigues subissent souvent ce genre de sort), au profit d'autres qui dansent dangereusement sur le dos du requin (Landry, encore). Et l'arrivée de Jessalyn Gilsig, qui savait pourtant m'être agréable à l'époque de Boston Public, et qui est devenue la nana qu'on place dés qu'on veut faire chier sans s'escrimer à lui écrire quoi que ce soit, parce qu'être saoulante lui vient naturellement, n'est pas pour arranger les choses.

Je suis à mi-chemin entre la fatigue et la déception. Pour un peu, j'aurais envie d'abandonner, mais je me retiens parce que je me dis que si j'ai su survivre à la 9e saison de Roseanne, je devrais pouvoir flirter avec n'importe quel abysse télévisuel.
Quand les comparaisons avec la saison 9 de Roseanne commence, on sait que l'avenir est sombre, quand même.

Friday Night Lights n'aura-t-elle été qu'une simple passade d'une seule saison ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Friday Night Lights de SeriesLive.

4 août 2011

Be gentle, I'm a virgin

En général, à partir du mois de mai, ma politique sur les projets a tendance à se renforcer. Cette politique est la suivante : les annonces ne passeront pas par moi. Je ne veux rien savoir. Pas un résumé, pas un trailer, rien, j'attends le pilote.
Que c'est beau, ces idées toutes arrêtées ! Que c'est noble, ces grands principes !

Et puis, intervient le principe de réalité. Par exemple quand, l'été aidant (ou plutôt empirant), je commence à "devoir" faire des news US sur SeriesLive en l'absence d'autres rédacteurs disponibles/motivés/s'élagant le poil dans la main (rayez la mention inutile). Et là je suis bien obligée de fourrer mon nez dans les projets, y compris les séries qui commencent à l'automne et dont je préférerais me garder la surprise jusqu'au moment de découvrir le pilote.

J'aime bien lancer un pilote sans savoir de quoi ça parle. Je vous l'accorde, parfois ça réserve des surprises moins bonnes que d'autres (on l'a vu avec Against the Wall), mais globalement c'est un procédé qui me correspond mieux, et depuis deux ou trois saisons que j'aborde une nouvelle saison américaine de la sorte, on peut dire que je suis satisfaite du système. C'est la raison pour laquelle je vous prépare souvent de modestes résumés des séries nippones à venir sur une saison donnée, sans faire la même chose pour les USA. Bon pis, ya suffisamment de monde qui le fait sur les USA, z'avez pas besoin de moi en plus, hein.

Or, donc, cet été, il s'avère que j'en vois passer, des projets. Evidemment ça dépend de l'actu, et du contenu de cette actu (si ce sont des posters promotionnels, je ne risque pas grand'chose si ce n'est découvrir le thème de la série, genre avec The Secret Circle, par exemple, je peux déjà vous dire que le visionnage du pilote ne va pas être triste, vu que ados + sorcières, c'est plutôt un tue l'amour qu'autre chose pour moi). Mais reste que pour CERTAINS projets, j'ai quand même quelques petites notions qui progressivement commencent à entrer dans ma caboche ; et le problème, c'est que quand on écrit une news, on en intègre infiniment vite le contenu. Je fais mon possible pour me débarrasser d'un maximum de souvenirs, éviter les videos de promo quand c'est possible et tout et tout, m'enfin, on peut pas totalement échapper à tout ça une fois qu'on commence à écrire des news dessus.

Aussi, je ne vous ferai pas plus de tour d'horizon de la saison cette année que je n'en ai fait les années précédentes. Mais je voulais quand même dire un mot sur quelques remarques que je me suis faites avec le peu d'information que je lis et les choses que je vois passer sur Twitter (vu que Twitter se fiche bien de ma politique de pré-rentrée et me bombarde d'informations). Il n'y a pas exactement de séries que j'attends : ce concept m'est, pour les raisons expliquées ci-dessus, devenu étranger : si on en sait peu sur un projet, on peut l'aborder avec le moins possible d'a priori ; c'est d'ailleurs bien le but de la chose. Mais il se dessine malgré moi un vague croquis des séries qui me semblent intéressantes, parce que profondément différentes.

AmericanHorrorStory
Ainsi, American Horror Story me semble original. Le problème c'est que je m'en serais tenue à ça, je n'aurais aucune idée préconçue et ç'aurait été parfait ; mais depuis que je sais qu'on y trouve Dylan McDermott et Connie Britton, j'ai des attentes côté cast, et depuis que je sais que Ryan Murphy est à la barre, je suis dubitative (on se souviendra que je jette mentalement des fleurs à la moindre mention de Pretty Handsome, mais conspue Glee depuis le 4 ou 5e épisode de la deuxième saison). Rien que pour ça je sens que le visionnage du pilote sera sensible, outre le fait que je ne raffole pas du concept de se faire peur à la télévision (ou au cinéma, d'ailleurs).
De la même façon, Once Upon a Time aurait été tentant si maintenant je n'en connaissais pas l'histoire qui me semble bateau et digne d'un téléfilm de SyFy réalisé par un quelconque membre de la famille Halmi. En l'état, et sauf si je parviens à m'extraire les extraits de la mémoire par je-ne-sais-quel miracle, je vais probablement regarder le pilote à reculons alors que c'est quand même vachement plus original qu'encore une série policière supplémentaire.
J'ai aussi entendu parler de 2 Broke Girls, par exemple, et j'aurais au contraire voulu me sentir moins enthousiaste alors que j'en sais peu sur la série, mais que le peu que j'en sais me plaît.
Au bout du compte, ça se produit quand même pour pas mal de séries. Et c'est bien ce qui m'ennuie.

J'aimerais trouver, en fait, la façon d'atteindre une réelle objectivité au moment de lancer un pilote qui m'est inédit. Je regarde tellement de pilotes que c'est souvent impossible : pour les séries étrangères, il faut surveiller les news pour savoir que la série sort, parce qu'on ne risque pas d'être noyés sous les infos, et donc on ne parvient pas à être "vierge" de tout présupposé en lançant le premier épisode. Sans compter que, de par mes attributions sur SeriesLive, il m'est impossible d'ignorer volontairement une série australienne ou japonaise qui s'apprête à débuter. Toute l'année, je regarde des pilotes, mais on ne cagoule jamais un pilote réellement par hasard : il y a les séries anciennes, dont on a nécessairement entendu parler, les séries méconnues mais sur lesquelles on va se renseigner pendant que ça cagoule, ne serait-ce que pour s'assurer qu'on va bien tomber sur une série et pas une émission quelconque, et ainsi de suite. Sans compter les pilotes que j'ai déjà vus, il y a quelques mois ou une décennie, que je retente avec, forcément, une idée derrière la tête.
Alors, ce laboratoire de l'objectivité, je ne peux le mener que sur les séries américaines de la rentrée prochaine, parce que je peux plus facilement gérer les flux d'informations à leur sujet (je sais où regarder, et donc où ne pas regarder). Mais ça reste encore insuffisant.

Et je continue d'entamer chaque année des séries tout en ayant un biais, et ça me dérange. Je voudrais bien leur laisser une chance de remplir leur office uniquement par elles-mêmes, à toutes ces nouveautés. Dans une ère de communication instantanée, de promo à outrance et de buzz permanent, je sais que ça relève de la gageure. Mais ce serait un défi intéressant à réussir au moins une fois. Mais comment ?

3 août 2011

United States of Canada

Par un curieux concours de circonstances, je parlais de séries canadiennes aujourd'hui au boulot, alors que les nominations pour les Gemini Awards étaient publiées (...plus tôt que l'an dernier, alors je jure que c'était pas prémédité !).

A mon interlocuteur, un telambda qui a lâché l'air de rien dans la conversation ya pas deux jours qu'il a l'intégrale de la série Oz à la maison (c'est pas banal, pour un type qui regarde des séries en dilettante !), je soutenais qu'il y avait de très bonnes séries canadiennes. Il se peut que le nom de The Yard ait été prononcé à un moment ou un autre dans la conversation... d'ailleurs pendant que j'y pense, votez ! Et mon interlocuteur d'esquisser un petit mouvement d'épaule, un peu le même que je me souviens l'avoir vu faire quand je me suis réjouie de l'arrivée de mon DVD de Capitu, genre "mais elle en a de drôles d'idées quand même !", pour me signaler que s'il y avait de bonnes séries canadiennes, ça se saurait. Et pis de toute façon ça passe pas à la télé américaine, alors...
Et pour contrer ça, je commence à avoir la technique.

Flashpoint
C'est le moment où je ressors mes chiffres et j'explique que, l'été, Flashpoint ou Rookie Blue font plus qu'une rediff d'une série américaine.
C'est le moment où j'explique que plein de séries sont des co-productions avec le Canada.
Et puis c'est le moment où je sors une liste de séries canadiennes, pour tout ou partie. Et pour ça vous allez pas me croire, mais ya un truc super pratique qui s'appelle la page Canada de Séries du Monde.

En général (et c'est là que je trouve qe les chaînes françaises font très mal leur travail), les séries québécoises, à l'exception du Coeur a ses Raisons, c'est le néant. Ca me fait enrager mais c'est comme ça, et je vais pas changer le monde pendant que je change la bonbonne d'eau devant le bureau.

Par contre, si toutes n'éveillent pas nécessairement d'ardents souvenirs téléphagiques (mais qui peut se vanter de connaître TOUTES les séries américaines, hein ?) du côté de l'anglophone on a droit en général à une suite d'exclamations surprises et vaguement embarrassées. Sur l'air de : "ah ouais ? celle-là ? ah bon ? j'aurais pas cru tiens... oh et ça je connais ! bah ça alors...", comme si la nationalité canadienne était la garantie de plonger dans l'underground. Soyez pas surpris comme ça, les gens, je suis pas en train de vous parler de séries australiennes quand même. Là je veux bien admettre qu'on est souvent dans le flou et qu'on n'en a qu'une sélection très partielle (en cas de doute, n'hésitez pas à relire l'article de présentation du pays).

Mais apparemment, il y a à une barrière mentale difficile à franchir. Parce que Canadien équivaut nécessairement à miteux. Alors on est d'accord, ya pas forcément les mêmes budgets derrière, mais il y a de bonnes choses, au Canada. Comme The Ya-... comme plein de séries. La plupart du temps, des séries que vous teniez pour américaines ne le sont pas.

Ca devrait apprendre quelque chose aux spectateurs sur les préjugés qu'ils ont sur certaines séries du monde... mais parfois le bloquage est tenace. Ce n'est pas du racisme, on est d'accord, mais ça traduit une drôle d'idée qu'on peut se faire de la planète, vous ne trouvez pas ? Quand je pense que j'avais ce genre de mentalité il n'y a pas si longtemps, et que je l'ai encore pour certains pays (majoritairement européens, genre Allemagne, Italie...), ça me remet les idées en place. Je fais ce que je peux pour faire évoluer les mentalités autour de moi... mais la mienne n'est pas encore au top.

Cela dit je cherche toujours de solides séries allemandes, et très franchement, sortie du policier et de l'action (genre Alerte Cobra), je ne trouve pas grand'chose (et quand je le trouve en tant qu'info, j'ai du mal à le trouver en tant que pilote).
Est-ce que ça signifie qu'il n'y a pas de fumée sans feu, ou que je n'ai pas encore assez gratté ? Je crois qu'après avoir découvert tant de contrées enrichissantes, je vais sérieusement approfondir mes recherches sur nos voisins... mais soyons sincères, quand il y a déjà tant de bonnes choses au Canada, en Australie, au Japon et ailleurs, c'est difficile de soutenir la comparaison.
C'est peut-être ça, le coeur du problème ?

2 août 2011

Vraiment !?!

Really
Vraiment, Lifetime ? Vraiment ?
Vous êtes en train de me dire que, pour une fois que je peux regarder un pilote de Lifetime (parce qu'entre nous soit dit, je cherche encore ne serait-ce qu'un extrait de la mini-série Maneater), c'est une série policière ? Vraiment ? VRAIMENT ? Alors c'est vrai, j'aurais pu m'énerver pour The Protector. Mais vu que je ne suis pas les projets de très près, et que le titre était assez transparent, on va être clairs, je ne m'attendais pas à autre chose.
Mais voilà. Against the Wall, c'est un titre ouvert, plein de promesses, capable de tout. C'est un titre derrière lequel il peut se passer n'importe quoi. Et vu que je cagoule TOUS les pilotes sans chercher à discuter sur le pitch que je ne lis même pas, vous comprenez bien que je me régalais par avance d'une nouvelle série. Dramatique. Dramédique. Comique. M'en fous, tout sauf policier. Vraiment.

Alors on pourra arguer que l'enquête n'est pas vraiment le noeud de notre problème. Elle n'est pas si omniprésente dans le pilote que j'aie envie d'aller m'immoler par le feu devant les bureaux de Bruckheimer pour avoir susciter cette fichue mode de la série policière. Vraiment. Against the Wall est avant tout une histoire d'immaturité, d'une femme qui ne se prend pas en charge, qui n'a aucune indépendance, et qui, par un choix qui n'en est même pas un, va bien être obligée de couper le cordon avec popa-moman. Je veux bien.

Mais merde, yavait pas moyen de raconter cette histoire avec autre chose que de la flicaille ? Vraiment ? Et alors que les familles de flics, Blue Bloods a réussi avec succès à les mener à l'écran toute la saison passée ? Vraiment ?

Vraiment, Lifetime !?! Incroyable.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Against the Wall de SeriesLive.

1 août 2011

Food for the soul

Aujourd'hui, j'avais pas envie de vous faire un post long, ni de vous parler d'un pilote (j'avoue que ça m'a un peu agacée que pendant toute la journée, le pilote d'Against the Wall n'ait toujours pas fini de cagouler), mais plutôt de partager quelques anecdotes amusantes. Du coup, je fonde beaucoup d'espoir dans les commentaires ce soir, parce que j'espère que ce post plus décontracté appellera de votre part des anecdotes sympathiques (vu que les posts précédents ont paru vous rebuter).

Il m'est peut-être arrivé de mentionner une curieuse manie qui est la mienne : je fais des obsession alimentaires. Pendant des semaines, parfois même jusqu'à plusieurs mois, je peux manger la même chose tous les jours sans me lasser, et à vrai dire, sans avoir envie de quoi que ce soit d'autre, au point que je doive me forcer à avaler autre chose, du bout des lèvres. C'est assez cool quand ça me le fait pour de la laitue iceberg, par exemple. Ca l'est moins quand je suis incapable de manger autre chose que du flan à la pistache. Mais tout finit par passer. Ce ne sont que des cycles.
Quel rapport avec les séries ? Attendez.

Restaurant
Quand j'ai regardé l'intégrale d'Oishii Gohan pour la première fois, je me suis mise à manger beaucoup, beaucoup de riz. Et de poisson. C'est cliché mais c'est vrai. Pis ça me donnait encore plus envie de riz et de poisson, cette série, alors le temps de l'intégrale, j'ai pas laissé ma part au chien...
Mais ça n'a pas commencé pendant ces quelques semaines d'août. C'est simplement un exemple, car j'ai remarqué qu'en fait, mes obsession alimentaires avaient tendance à s'aligner sur mes obsessions téléphagiques.

Et c'est ainsi que certains aliments sont à jamais liés à certaines séries, pour moi. Les coquillettes qui refroidissent, par exemple, ce soit les soirées passées avec ma mère et ma soeur à regarder la télé avant que mon père ne rentre. Inutile de préciser que je ne mange plus de coquillettes aujourd'hui, même sous la menace. C'est devenu bien trop indissociable. Coquilletttes = Notre Belle Famille. De la sensation de nouille froide et flasque à l'impression de se faire bourrer le mou par une comédie débile, il n'y a plus très loin (et sachez que le mot nouille me fait le même effet que le mot "moist" à la mère de George dans Dead Like Me, c'est vous dire).

Là où ça devient marrant, c'est quand je recommence une série que je regardais ou que j'avais tenté plusieurs mois ou années plus tôt. Par exemple, au moment de Roseanne, j'étais dans une période pâtes (sauf coquillettes). Ensuite, j'ai bifurqué vers une période blanc de poulet et lait de soja (deux aliments en même temps, c'est la fête, ça ne m'arrive pas souvent). Et alors que j'étais en pleine période blanc de poulet, vlan ! Je re-visionne Friday Night Lights, et me voilà alimentairement transportée des années en arrière.
Mon obsession alimentaire la toute première fois que j'ai tenté Friday Night Lights, c'était le taboulé.
Eh bien croyez-le si vous le voulez, mais c'est précisément mon obsession alimentaire depuis une semaine. Je ne m'en suis rendue compte qu'en regardant mes notes de l'époque (puisque je tiens une trace des mes phases alimentaires).

C'est fou quand même, non ?

Ah et au fait, dans un prochain post Dorama Chick, on parlera de Koukousei Restaurant, qui m'avait échappé la saison dernière et dont j'ai récupéré le pilote. Bah oui, comme je vous l'ai dit, je me force à manger d'autres choses. C'est important, l'équilibre alimentaire.

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ladytelephagy
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