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6 avril 2012

Royales nymphes

MonteCarlo2012

Je ne vous ai jamais caché mon affection toute particulière pour les cérémonies de récompenses.
Les Emmys, bien-sûr, tiennent le haut du pavé : c'est mon Noël à moi que j'ai. Les cérémonies internationales ou locales, si je n'en suis pas les célébrations télévisées pour des raisons assez évidentes (quand elles existent), sont également un trésor, puisqu'elles sont l'occasion de découvrir des séries d'horizons divers (vous imaginez bien que les International Emmy Awards sont du coup doublement géniaux).
La plupart de ces récompenses sont décernées à partir de candidatures spontanées de la part des productions ; ainsi, une série qui aura eu peu d'exposition ou de succès peut ainsi trouver une seconde vie en festival si sont équipe a la niaque ! Connaissez-vous plus génial pour déterrer des pépites que lorsqu'elles bondissent à portée de pioche ? Voilà. Ajoutez à cela les séries qui ne sont pas encore diffusées, ou depuis très peu de temps, et ça devient vraiment la fête. Il n'y a qu'à se baisser pour ramasser des idées de découverte.

Voici quelques unes des catégories concernant les séries qui ont été dévoilées cette semaine en vue du Festival de Monte-Carlo, qui se tiendra du 10 au 14 juin prochain à... Monte-Carlo. Bien-sûr. L'occasion notamment de faire nos emplettes parmi les mini-séries dont je vous avoue que je n'ai jamais entendu parler, pour la plupart. Mes yeux arrondis et gourmands ont découvert cette liste, c'est donc maintenant votre tour, mais, à la différence du site du festival, cette fois, je vous fournis les titres originaux. Ca aide, pour les recherches, si vous voyez ce que je veux dire...

BombGirls Tornarem GlebokaWoda LesHommesdelOmbre Tonbi TiberioMitri-Ilcampioneelamiss

PuceMonteCarlo2012 Meilleure mini-série :
- Bomb Girls (Canada)
- Les Hommes de l'Ombre (France)
- Toussaint Louverture (France)
- Henry 4 (Allemagne)
- Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Tonbi (Japon)
Głęboka woda (Pologne)
- Krepost (Forteresse de Brest) (Russie)
- El Precio de la Libertad (Espagne)
- Tornarem (Espagne)
- Appropriate Adult (Royaume-Uni)

PuceMonteCarlo2012 Meilleur acteur :
- Bruno Wolkowitch dans Les Hommes de l'Ombre (France)
- Jimmy Jean-Louis dans Toussaint Louverture (France)
- Julien Boisselier dans Henry 4 (Allemagne)
- Luca Argentero dans Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Shinichi Tsutsumi dans Tonbi (Japon)
- Marcin Dorocinski dans Głęboka woda (Pologne)
- Dominic West dans Appropriate Adult (Royaume-Uni)

PuceMonteCarlo2012 Meilleure actrice :
- Meg Tilly dans Bomb Girls (Canada)
- Armelle Deutsch dans Henry 4 (Allemagne)
- Martina Stella dans Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Kyouko Koizumi dans Tonbi (Japon)
- Katarzyna Maciag dans Głęboka woda (Pologne)
- Bea Segura dans Tornarem (Espagne)
- Emily Watson dans Appropriate Adult (Royaume-Uni)

TheSlap BronBroen GranHotel NankyokuTairiku OstrovNienoujnirLioudei Rita

PuceMonteCarlo2012 Meilleur producteur international - Séries dramatiques :
- Michael McMahon - Helen Bowden - Tony Ayres pour The Slap (Australie)
- Philippe De Schepper pour Vermist (Belgique)
- Luis F. Peraza - Roberto Rios - Pablo Larrain pour Prófugos (Brésil)
- Sevda Shishmanova - Dimitar Mitovski - Ivan Doykov pour Pod Prikritie (Bulgarie)
- Josée Vallée - Renée-Claude Brazeau - Richard Speer pour La Galère (Canada)
- Anne Marie La Traverse - Bill Mustos pour Flashpoint (Canada)
- Christina Jennings - Scott Garvie - Noel Hedges pour Murdoch Mysteries (Canada)
- Lukas Reiter - John Grisham - John Morayniss pour The Firm (Canada)
- Christian Torpe - Karoline Leth - Jesper Morthorst pour Rita (Danemark)
- Roope Lehtinen - Tarja Ahava - Mikko Pöllä pour Helsingin Herra (Finlande)
- Claude Chelli pour Braquo (France)
- Jörg Winger pour SOKO Leipzig (Allemagne)
- Gerda Müller - Philipp Steffens pour Der letzte Bulle (Allemagne)
- Gábor Kálomista pour Hacktion (Hongrie)
- Guido De Angelis - Nicola De Angelis - Ciaran Donnelly pour Titanic: Blood & Steel (Italie)
- Akihiko Ishimaru - Hidenori Iyoda - Yasuhiro Yamada pour Nankyoku Tairiku (Japon)
- Rachel Lang - Gavin Strawhan - Chris Bailey pour Nothing Trivial (Nouvelle-Zélande)
- Patrícia Sequeira - Cristina Soares pour Velhos Amigos (Portugal)
- Vitaliy Bordachev - Vlad Riashyn pour Jizn i Priklyucheniya Mishki Yaponchika (Russie)
- Nelia Molato-Sutrisno - CheeK - Christopher James pour The Kitchen Musical (Singapour)
- Jung-Min Kim - Hyun-Suk Park - Nah-Jung Lee pour Goongjuui Namja (Corée du Sud)
- Ramón Campos - Teresa Fernández-Valdés Calderón pour Gran Hotel (Espagne)
- Anders Lundström - Bo Ehrhardt pour Bron-Broen (Suède)
- Dollezhal'l Artem - Minzyanov Yuriy - Riashyn Vlad pour Ostrov Nienoujnir Lioudei (Ukraine)
- Gareth Neame pour Downton Abbey (Royaume-Uni)
- Jo Wright pour Midsomer Murders (Royaume-Uni)
- Sally Woodward Gentle pour Whitchapel (Royaume-Uni)
- Terence Winter - Martin Scorsese - Tim Van Patten Stephen Levinson, Mark Wahlberg pour Boardwalk Empire (USA)
- David Benioff - D.B. Weiss - Frank Doelger - Carolyn Strauss pour Game of Thrones (USA)
- Robert King - Michelle King - David Zucker - Brooke Kennedy pour The Good Wife (USA)

Laid FaispasciFaispasca CallMeFitz Coacherna FreshMeat MulherdeFases

PuceMonteCarlo2012 Meilleur producteur international - Séries comiques :
- Andy Walker - Marieke Hardy - Kirsty Fisher - Liz Watts pour Laid (Australie)
- Johan Tuyaerts - Jan Keersmaekers - Els Chapelle pour Red Sonja (Belgique)
- Luís F. Peraza - Roberto Ríos - María Ángela de Jesús pour Mulher de Fases (Brésil)
- Sheri Elwood - Teza Lawrence - Michael Souther pour Call Me Fitz (Canada)
- Mary Darling - Clark Donnelly pour Little Mosque on the Prairie (Canada)
- Marleen Beaulieu - Joceline Genest - André Provencher pour Les Parent (Canada)
- Christian Rank pour Lykke (Danemark)
- Guillaume Renouil pour Fais pas ci, Fais pas ça (France)
- Joëy Faré pour Kaboul Kitchen (France)
- Justin Healy - Stephen McCrum - Martin Delany pour Mrs Brown's Boys (Irlande)
- Carlo Principini pour Tutti Pazzi per Amore (Italie)
- Ana Costa pour Os compadres (Portugal)
- Anna Croneman pour Coacherna (Suède)
- Judy Counihan - Phil Clarke - Andrew Newman pour Fresh Meat (Royaume-Uni)
- Tina Fey - Lorne Michaels - Robert Carlock pour 30 Rock (USA)
- Christopher Lloyd - Steve Levitan pour Modern Family (USA)
- Chuck Lorre - Bill Prady - Steven Molaro pour The Big Bang Theory (USA)

A noter que les prix de l'audience télévisuelle sont annoncés plus tardivement, en général en partenariat avec Eurodata sur la base des audiences de quelques pays (5 pays participaient à la mesure l'an dernier il me semble, ça fait peu). Ca représente ce que ça représente, mais ça a le mérite d'exister ; on y reviendra plus tard. C'est en général une catégorie où les séries américaines deviennent étrangement sur-représentées, on se demande pourquoi ! Sauf pour le prix remis aux soaps, ça va de soi.

En-dehors de ça, je remarque quelques petites choses.
D'une part, le Festival de Monte-Carlo a une drôle de façon de considérer les productions internationales. Apparemment, il n'était possible de soumettre qu'un seul pays ; c'est par exemple parlant pour Bron-Broen ou la mini-série Titanic: Blood and Steel. Ca surprend, un peu, la première fois... A l'heure où la co-production internationale est en plein boom (c'est le résultat de l'équation entre les financements serrés et la mondialisation), la compétition ne semble retenir qu'un pays, ce qui est légèrement contradictoire avec l'esprit de récompenses internationales.
Et puis, il faut quand même admettre que les mini-séries, notamment, tournent un peu en boucle. C'est l'inconvénient, et il en fallait bien un, des récompenses attribuées à des candidats qui s'inscrivent eux-mêmes : si on reçoit un nombre limité de candidatures [valables] au trophée, on revient un peu toujours aux mêmes. Bon et puis, retrouver Bomb Girls dans cette catégorie, heu, bon. La production de la série ne pouvait probablement pas ignorer le renouvellement, et les dates limites de candidature étaient au 15 mars, donc ça parait un peu gonflé.
Le système des candidatures spontanées donne ainsi une vision assez étrange de la planète, où on trouve soudain plein de séries "de l'Est" (Russie, Pologne, Hongrie, Bulgarie) mais quasiment pas d'Australie, par exemple, ou d'Amérique du Sud, et puis alors là, c'est pas la peine d'aborder le continent africain, par exemple, c'est déprimant.
Mais on sent que les Frenchies en veulent et que, dans un festival qui se déroule dans leur langue, ils ont toutes leurs chances pour séduire le public, avec de nombreuses séries bien de chez nous en compétition, et dans une palette de fictions très diverse. On a ptet nos chances, tiens.

En tous cas, vous trouverez de nombreuses séries qui ont déjà été évoquées dans ces colonnes, à l'occasion de news et/ou de reviews. Je vous encourage donc à user et abuser des tags (ils aiment ça !) pour en apprendre plus sur les séries qui vous disent vaguement quelque chose mais dont vous ne parvenez pas à déterminer exactement quoi. Ne faites pas semblant. J'ai vu votre tête.

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13 mars 2012

L'histoire se répète (trop)

BlackMarch

Voilà deux jours que je tente laborieusement de rassembler mes esprits pour vous faire un petit world tour. Mais entre ma passion pour les tartes et le besoin de dormir au moins trois heures par jours (quitte à rêver d'encore plus de tartes), c'est un peu difficile. Ne désespérez pas, vous aurez un world tour particulièrement copieux avant la fin de la semaine.
Dans l'intervalle je voulais revenir sur la nouvelle qui est tombée aujourd'hui : Antena3 a annulé la série historique Toledo.

Toledo

Ou plutôt, comme le disent sobrement les Espagnols : elle ne l'a pas renouvelée pour une deuxième saison (le terme cruel d'annulation étant uniquement destiné aux séries pendues haut et court en place publique, comme Plaza de España, mais on y revient dans le world tour). On n'est pas des bêtes, on n'annule pas nos séries ; on se contente de ne pas les renouveler.
Pensée magique.

Sur le papier, Toledo avait pourtant tous les atouts dans sa manche. Jugez plutôt : un contexte historique, une distribution comme issue des rêves les plus humides du public adolescent (Maxi Iglesias et ses méchants yeux bleus, venu de Física o Química puis Los Protegidos ; le blond Jaime Olías, issu d'Ángel o Demonio), un budget pas piqué des hannetons, une promo de malade, et un contexte historique.
Pardon si j'insiste mais, si les séries en costumes ont la côte un peu partout sur la planète, il faut dire qu'en Espagne, ça prend des proportions industrielles.

Si vous aimez les fictions historiques, laissez tomber tout ce que vous étiez en train de faire et prenez le premier vol pour Madrid, vous vous rendrez un service. C'est quelque chose que j'avais déjà pu aborder avec vous, d'ailleurs, quand j'avais commencé à me frotter à la télévision espagnole (notez d'ailleurs que pour l'instant, celle-ci arrive seconde dans mes préférences européennes après le Royaume-Uni). Mes tests parallèles de pilotes historiques provenant de 3 chaînes différentes (à savoir Tierra de Lobos, Aguila Rojas et Hispania) avaient abouti à la conclusion émerveillée que, sans pour autant brader l'individualité de ces séries, le courant historique en Espagne possédait des règles très précises qui conduisaient systématiquement au succès.
Eh oui la fiction espagnole, bien que fort dynamique en général, et proposant en définitive une variété décente de programmes prêts à satisfaire une plutôt large palette de publics, a quand même deux grands amours en ce moment : les séries historiques, et les fictions adolescentes fantastiques, genre El Internado ou justement... Ángel o Demonio (sachant que Twilight n'y est probablement pas étranger, mais pas uniquement). Que le monde est petit.
L'annulation de Toledo est en fait symptômatique de quelque chose : ce succès n'est plus systématique. Les deux modes en question sont en train de doucement péricliter, et il n'est pas encore très clair pour l'instant de savoir par quoi elles vont être remplacées ; en ce début d'année, le succès de Con el culo al aire et la persistance d'Aída laissent penser qu'on se dirigerait vers des comédies "populaires", mais c'est encore un peu tôt et peu pour le dire avec certitude.

Mais lorsque le projet Toledo est lancé officiellement à la fin de l'été, ça, Antena3 ne le sait pas encore. Elle pense avoir fait une affaire en or, parce que les séries historiques marchent. Globalement. Bon, euh, ouais, ya des ratées ici ou là, mais ça on n'y peut rien, disons qu'en général ça fonctionne bien ; c'est un peu comme CBS se disant "ouais, les séries policières, ça marche bien, donc go, on en commande encore plus". Personne n'irait dire à CBS que ça fait quelques temps que ça marche bien, que ça va finir par ne plus marcher si bien, et qu'il vaudrait ptet mieux faire quelque chose d'autre avant que ce ne soit la catastrophe. Personne n'irait même rappeler à CBS les quelques cas où ça n'a pas marché. CBS a raison de battre le fer tant qu'il est chaud. Sauf qu'un jour l'accident se produira. Et pour les séries historiques espagnoles, ça aura duré bien moins que 10 ans...

Tournée à l'automne 2011, Toledo jouit donc d'un budget plus que confortable (de quoi payer son cast, mais aussi 1200 figurants et les costumes tous neufs qui vont avec), de décors à tomber par terre alors que toute une ville médiévale a été reconstituée spécialement pour la série (1500m² sur mesure), d'un bon buzz, et de l'assurance des productions qui n'ont aucune raison de douter d'elles-mêmes. Alors, hein ? Pas de raison de craindre le pire !

Premier soucis à l'horizon : une sombre histoire de plagiat. Une série curieusement similaire a été soumise à Antena3 sous le nom de La Espada y la Cruz, et le soucis c'est que c'est franchement trop similaire pour ressembler à une coincidence ; les développeurs de La Espada y la Cruz portent donc plainte. Le tournage est temporairement mis en pause en attendant qu'un juge se prononce, entrainant quelques pécadilles financières. Mais Boomerang, qui produit la série et qui en a vu d'autres (elle produit ou a produit El secreto de Puente Viejo, Física o Química et Los Protegidos pour Antena3, c'est une affaire de confiance), reprend vite le chemin des studios après ce bref intermède, lorsque la cour finit par statuer en faveur de la défense.
Second soucis à l'horizon, les audiences du pilote, diffusé le 10 janvier dernier. Ce n'est pas un mauvais score (un peu plus de 3,5 millions de spectateurs, et 19,7% de parts de marché) mais ce n'est pas épatant, pour un lancement.
De là le troisième soucis a découlé, à vrai dire. L'Enfer d'Antena3 a commencé quand, semaine après semaine, les chiffres ont baissé de façon constante, tout ça pour atteindre un très piteux 11,8% de parts de marché le 28 février (2,1 millions de spectateurs, son plus bas score historique à ce jour). Le 9e épisode, diffusé le 6 mars dernier, reste très insuffisant alors que seulement 2,3 millions d'Espagnols se réunissent devant leur télévision (pour un résultat de 12,8% de parts de marché). On n'était pas partis de très très haut, mais Toledo aurait encore pu s'en tirer à bon compte en perdant peu de spectateurs ; là, c'est l'hémorragie. Heureusement qu'étant donné son budget, Antena3 n'a commandé que 13 épisodes ; la série achève de boucler les dernières scènes à mettre en boîte au moment où nous discutons, et hop, dans quelques jours, on replie tout et on rentre à la maison.
Evidemment ça n'a pas aidé qu'en face, les chaînes concurrentes n'aient pas fait de quartiers. Face aux matches de la Copa del Rey par exemple, pas facile-facile de rivaliser, et on l'a vu avec La Fuga d'ailleurs qui a eu exactement le même problème. Face à du foot. En Espagne. A-t-on idée.

Alors Toledo, un cas isolé ? Bah j'aimerais vous dire que oui, mais c'est plutôt la victime la plus frappante et la plus récente de l'hécatombe qui sévit parmi les séries historiques, et Antena3 est un peu en première ligne pour a avoir largement tiré sur la corde.
Ainsi, les audiences de Hispania, autrefois fer de lance d'Antena3, ont chuté gravement en 2011, au point de passer d'une moyenne de 4,3 millions de spectateurs pendant la première saison, à 2,7 millions, toujours en moyenne, pendant la saison 2. Du coup le personnage principal d'Hispania a été tué sauvagement dans un effort désespéré pour ameuter les spectateurs friands d'émotions fortes, et un court spin-off de conclusion, Imperium, sera diffusé dans le courant de l'année en guise d'épilogue, histoire d'essayer de sauver les meubles.
Tout n'est évidemment pas perdu pour Antena3, dont la série Gran Hotel s'est avérée être une réussite, bien qu'ostensiblement inspirée par le succès de Downton Abbey (y compris en Espagne). Cette série historique se passe néanmoins plus près de nous que la plupart des séries historiques espagnoles qui ont fait les audiences mirifiques de ces dernières années, et elle apporte une touche toute personnelle au mélange des clients et du personnel de l'hôtel de luxe où se déroule l'histoire, en ajoutant une mystérieuse disparition sur laquelle enquêter. Gran Hotel est d'ailleurs promise à une saison 2, comme quoi tout ne va pas SI mal. Non, tout n'est pas sombre, mais il n'empêche que Toledo est la preuve que quand on lance trois à quatre séries par an et par chaîne pour simplement suivre une mode ou deux, ça fait des dégâts assez vite, et ça rend la mode encore plus éphémère qu'elle ne l'est déjà par défintion. Le public espagnol s'est vite lassé des séries historiques ; normal, avec une nouveauté tous les 3 mois ou presque...

La leçon est-elle apprise ? Hélas, il semblerait que non.

Je vous ai dit un peu plus haut que les séries fantastiques pour adolescents étaient l'autre marotte des spectateurs espagnols. Le grand projet d'Antena3 pour le courant de l'année 2012 s'appelle Luna, el misterio de Calenda, créée par la même équipe que pour El Internado, dans laquelle une jeune fille suit sa famille composée d'une juge et d'un garde national, pour aller s'isoler dans un patelin pourri et mystérieux où elle va rencontrer le frisson de peur et d'amour, puisque des phénomènes étranges s'y produisent...
Pour cette série, c'est toute une ville qui a été construite par la production, avec un bar, une école, un tribunal... tout ça sur 1300m². Brrrr... cette histoire d'horreur a un air de déjà entendu.

29 juillet 2011

Si c'est comme ça eh ben...

Ce soir, ils reviennent ! Les trublions du SeriesLive Show comme vous ne les avez jamais entendus...

Ces mots étaient supposés introduire un post extatique sur le retour du SeriesLive Show en ce mois de juillet. Mais un bug m'en a vicieusement empêchée. J'avais une ou deux heures pour trouver une nouvelle idée de post et agir en conséquence, rédiger un post l'air de rien, et pas faire ma chieuse.

Parler de mon tout nouveau DVD de Downton Abbey. Parce que je trouve que je me vante pas assez souvent.
Faire un post sur mon visionnage des 10 premiers épisodes de Friday Night Lights (oui j'ai commencé dimanche soir, pourquoi ?)
Finir d'ajouter des arguments à mon post sur le sexe dans les séries, dû à l'abus de Noah's Arc et Exes & Ohs.
Evoquer mes projets pour le blog parce qu'il s'avère qu'il y en a. Et qu'ils prennent presque forme, dites donc.

Les idées ne manquaient pas.

Mais non. Je suis infiniment trop fâchée. Ouais, je suis un bébé qui boude, on peut le dire.
Nan mais des fois, on voudrait juste que les gens soient un peu rigoureux, quoi. Alors juste une fois, c'est moi qui ne vais pas l'être. Je sais pas encore si vous serez plus indulgents que moi mais pour ma défense, on ne peut pas dire que vous manquiez de lecture ce mois-ci avec mes posts quasi-quotidiens...

13 décembre 2010

Begging for more

Bande d'enfoirés. Vous vous êtes bien foutus de moi. Vous m'avez bien eue. J'espère que vous êtes fiers de vous !
Vous m'avez prise par surprise. Vous m'avez prise en traitre. Vous m'avez fait découvrir des horizons inconnus. Je vivais très bien avant. Je n'expérimentais peut-être pas toute une frange de séries de qualité, mais j'évitais la frustration. Je ne vivais pas dans l'impression de passer d'un effet de manque à un autre.

Vous m'avez fait découvrir Doctor Who. Bon, les saisons sont courtes... mais il y en a 5 ! Plus les épisodes spéciaux. Plus le cagoulage du jeu video (ah oui, je vous ai pas dit ?). Bref, ça m'a occupée pendant un bon mois. Là d'accord. Vous m'avez poussée dans les bras d'une série qui ne m'a pas abandonnée tout de suite. En fait, c'est même moi qui ai voulu l'abandonner avant la fin, puisque c'est vous qui m'avez encouragée à regarder le final quand même alors qu'entre nous, Eleven, hein...
Bon, alors d'accord. Va pour Doctor Who. Mais le reste, bande d'enfoirés ?

Levez la main. Je veux vous voir. Qui m'a incitée à regarder Downton Abbey ? Qui ? J'espère que tu es fière. Je me suis enfilé l'intégrale en quatre jours. Suivant. Qui m'a fait regarder Misfits ? Bon, deux saisons, passe encore, mais elles sont courtes, et la première m'a fait moins de 48h. Qui m'a fait regarder Miranda ? Ouais, hein, même chose. Qui est responsable pour Single Father, allez, soyez pas timides ? Éteignez-moi ce sourire, ya pas de quoi se vanter. Et à qui la faute pour Party Animals que je vais finir dans les 24 prochaines heures ? Vous êtes des ordures.

Vous me faites découvrir des séries dont vous pouvez être sûrs que, lorsque je vais commencer à les aimer, elles vont s'arrêter. Parfois définitivement. Mais c'est du vice, du vice et rien d'autre.
Vous vous rendez compte de toutes les intégrales de séries britanniques que je me suis envoyées par votre faute ? Et je ne compte pas les pilotes et autres tentatives prolongées (Merlin, 5 épisodes, Being Human, 2 épisodes, Survivors, le pilote...). Et la prochaine étape, c'est quoi, hein, bande de tortionnaires, la prochaine étape, c'est quelle série ?

Oh oui, vous pouvez être fiers de vous.

UKTV

27 novembre 2010

[DL] Mirador

Ce que j'adore dans mes attributions sur SeriesLive (et qui compense une partie des inconvénients), c'est le cercle vertu-... vici-... le cercle qu'entraine le newsmaking. Le truc dont je ne raffole pas mais qui me donne plein d'idées de trucs à regarder. Je tombe sur une news de récompenses ? Ah, ce sont mes préférées, ya plein de titres à glaner. Je tombe sur une news de renouvellement ? Pif, paf, une série dont j'ignorais l'existence.
La preuve par l'exemple avec Mirador, je savais pas que ça existait ya 24h, et là j'ai vu le pilote et je cagoule déjà la suite. J'ai bien envie de vous en parler un peu plus mais vu l'état des commentaires, chuis pas motivée, alors ça dépend de vous.

Mirador
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

L'opportunité pour moi d'aborder un truc que j'ai découvert assez récemment, par exemple avec Downton Abbey ou Misfits, qui consiste à imbriquer la musique du générique dans l'épisode-même. Ça s'est certainement déjà vu mais ça ne m'avait jamais frappée avec autant d'insistance que ces derniers temps. J'avoue que je perçois la logique qui est derrière mais que c'est très énervant, d'une part pour identifier réellement ce qui constitue le thème musical (on ne le dira jamais assez : le générique, c'est l'identité d'une série, il doit être reconnaissable entre mille), et d'autre part, pour qui, comme moi, collectionne les génériques depuis plusieurs années maintenant (pis maintenant au lieu de deviner la série, je dois deviner le pays !), c'est franchement un casse-tête pour les découper, et pire encore pour les écouter tranquillement ensuite au sein d'une playlist.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mirador de SeriesLive.
Toute fraîche de ce matin.

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20 novembre 2010

[DL] Downton Abbey

Ces derniers temps, j'apprécie quand une série ne cherche pas à jouer les prolongations et se montre courte, 10 à 12 épisodes étant un idéal. Bien-sûr il y a aussi les fois où je m'envoie 5 saisons d'une série britannique (que nous ne citerons pas) en quinze jours, mais disons que grosso-modo, c'est la règle depuis quelques temps, d'où, certainement, mon appréciation croissante pour les séries australiennes et canadiennes qui bien que s'exprimant dans une langue parfaitement compréhensible, sont de taille plus modeste que nombre de séries américaines.
Pourtant, arrivée à la fin du 7e épisode de Downton Abbey, je suis bien obligée de reconnaître que... c'est un peu court, jeune homme.

Ce n'est pas vraiment que la saison s'arrête sur un suspense insoutenable, et on ne peut pas non plus dire que c'était absolument un coup de cœur, mais je n'étais pas prête à m'arrêter tout de suite alors qu'il se passait de plus en plus de choses. En fait pour tout vous dire, ma pensée a été "je ne vois rien qui justifie d'arrêter la saison maintenant". J'exige des explications, Monsieur Fellowes !
Bah ma foi, c'est pas comme si j'avais le choix, hein. Va falloir attendre un an... mais quand il ne s'agit pas d'un coup de cœur comme ici, je pense que pour ne pas me perdre, la sécurité, ce serait quand même d'avoir une saison un peu plus longue plutôt que de me faire attendre. Je sais pas si je m'en souviendrai dans un an... mais d'un autre côté, je pense pouvoir compter sur certains d'entre vous et notamment Livia pour me le rappeler.
Reste simplement un petit goût d'inachevé...

DowntonAbbey
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ah oui, alors le générique lui-même... la chanson n'est pas ébouriffante à la première écoute. Ce qui fonctionne surtout, c'est qu'elle serve aussi d'insert song et soit martelée sur plusieurs tons pendant toute la série, finissant par devenir une sorte de liant. D'ailleurs, rien que le fait que la mélodie ne s'arrête pas avec le générique montre bien l'emprise de ce thème sur la série toute entière. Après je vous accorde aussi que visuellement ce n'est pas spécialement conceptuel ni absolument superbe, mais ce petit balai d'actions scrupuleuses, précises et anonymes a tout de même quelque chose de très immersif. Comme quoi, inutile de mettre les petits plats dans les grands pour faire un générique de qualité. Simplement là non plus, je ne m'en souviendrai pas forcément dans quelques mois (sauf maintenant qu'il fait partie de ma playlist de génériques, naturellement).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Downton Abbey de SeriesLive. La liste des "fans" de la série me laisse dubitative, il manque vraisemblablement quelqu'un.
Pis on en parle dans le podcast d'hier soir, aussi.

19 novembre 2010

Donner du temps au temps

Le temps. C'était, dans tous les sens du terme, une problématique du 4e numéro du SeriesLive Show, en ligne assez tardivement ce soir. Ne lui en voulez pas pour ça, donnez-lui tout de même une chance.

TheSeriesLiveShow_MEA
The SeriesLive Show - 1x04

Je m'intéresse peu, comme vous le savez, aux séries historiques. C'était d'autant plus intéressant de leur dédier un numéro. C'est trop facile de ne parler que de ce qu'on aime, je crois que c'est tout aussi intéressant de se poser des questions sur des choses qu'on aime moins, de se forcer à regarder des séries qu'autrement, on ne verrait pas d'un bon œil, avec de la distance et de s'obliger à un peu d'objectivité.

D'ailleurs c'était l'opportunité pour moi de faire ce autour de quoi je tournais depuis plusieurs semaines, c'est-à-dire regarder le pilote de Downton Abbey. Depuis et grâce aux transports, j'en suis arrivée à l'épisode 4, c'est vous dire si parfois on fait bien de se prendre par la peau du...

14 novembre 2010

The time it lasts

Aujourd'hui, 3 ans et 11 mois après l'ouverture de ce blog, avec ce 1276e post, je marque un jour pas comme les autres.
Le jour où je ne vous parle pas de séries, où je ne cherche pas à vous faire découvrir quoi que ce soit, où je ne vous invite pas à partager vos expériences, où je n'attends pas de conseil sur ce que je pourrais regarder ou non. Le jour où j'ai juste envie d'utiliser ce blog pour ce qu'il est : un blog.
Pas mon blog personnel (j'aime cloisonner), mais pas loin, à bien y réfléchir.

I'm getting too old for this shit.
C'est une pensée récurrente ces derniers temps pour moi.

J'ai 30 ans, enfin presque, et parfois je me demande combien de temps ça va encore durer. Quand on est ado, puis quand on n'est pas encore vraiment entré dans la vie active, on a tout un tas d'excuses pour se plonger dans une passion, certaines plus sensées que d'autres. Ensuite on rentre dans la vie active et on a de l'argent pour épancher sa passion, alors ça dure encore un peu.
Mais quand je regarde autour de moi les adultes avec qui je travaille, avec qui je vis, avec qui je sympathise... ils n'ont pas de passion chronophage. Parfois je le constate avec tristesse, d'autres fois avec une pointe de pitié, mais de plus en plus souvent, avec envie. Des gens qui n'ont pas à se préoccuper d'un post quotidien sur un blog, de news pour un site, de fiches dans une base de données. Mais aussi des gens qui n'ont pas cette obsédante question en tête de savoir quand est-ce qu'ils vont pouvoir regarder un épisode de série.

C'est souvent que je plaisante et/ou fais des comparaisons entre la téléphagie et une addiction classique. Mais est-ce que je pourrais vraiment me passer de séries ? Pourquoi la seule pensée de le faire semble effrayante ?
Je ne sais plus trop, au juste, pourquoi il m'est si important de pouvoir regarder des séries.
Pourquoi suis-je frustrée parce que je n'ai eu le temps de voir que le pilote de Downton Abbey ? Pourquoi suis-je triste que Rose soit partie ? Pourquoi ai-je commandé une pizza jeudi soir pour enregistrer un bonus du podcast ? Pourquoi ai-je programmé dans mon agenda une alerte pour me souvenir de la date des Gemini Awards ?
En quoi tout cela a-t-il de l'importance, au fond ?

Le simple fait que je me pose la question ne veut-il pas dire que j'atteins le bout ? Qu'après 15 ans de téléphagie, dont 10 vraiment, vraiment acharnées, est-ce que j'ai réussi à faire l'impensable : atteindre la limite ? Passer le point où ça comptera de moins en moins pour finalement ne plus compter du tout ?
J'ai 30 ans (en arrondissant ; ça m'a jamais gênée d'arrondir au plus haut). Est-ce qu'il n'est pas temps pour moi d'arrêter avec tout ça et me consacrer à d'autres choses ? Je ne veux pas d'enfant, je ne veux même pas me marier, c'est pas tant une question d'horloge biologique que de questionnement sur ce qui compte vraiment.

Et d'ailleurs combien de temps aurai-je la moindre légitimité pour faire tout ça ? Imagine-t-on lady à 40 ans en train de présenter un podcast ou un autre, rédiger des news ou des posts, continuer à chercher des pilotes et partager des génériques ? Pour un Winckler, un Carrazé... combien de téléphages qui reviennent à la raison et réalisent qu'ils ne passeront raisonnablement pas leur vie à parler de séries ? Dans quelle équipe je suis ?

C'est beau de vouloir partager, je suppose. Mais pour quoi faire ?
Évidemment, quand on ouvre un blog, quand on écrit pour un site, quand on s'investit de quelque façon que ce soit, on réalise bien vite que cela sert de catalyseur pour soi-même découvrir plus de choses. Et c'est forcément enivrant de penser à toutes les choses que j'ignorais il y a quelques mois, à toutes les séries dont j'ignorais l'existence parfois il y a quelques semaines à peine, et de réaliser que je n'en ai certainement pas vu le quart du tiers de la moitié d'un dixième. Oui, en continuant à m'impliquer, ici, là ou ailleurs, je me promets des lendemains téléphagiques qui chantent, c'est sûr.
Mais à quoi bon ?

Les mots que j'ai entendus cent fois résonnent différemment : ce ne sont que des séries. Ça avait le don de me révulser, ça devient une idée presque séduisante.

Si j'arrêtais tout maintenant, pas juste le site, pas juste le blog, pas juste le podcast, si j'arrêtais tout, vous vous rendez compte du temps gagné pour faire d'autres choses, m'intéresser à d'autres choses, rencontrer d'autres gens ? Je n'ai rien contre vous, vous êtes des lecteurs supers au contraire, mais sérieusement, tout ça rime à quoi ?
D'ailleurs, je disparaitrais de la surface du net, vous ne seriez pas des téléphages différents. Les horizons que j'ai éventuellement pu vous ouvrir vous sont définitivement ouverts, que je sois là ou pas ; les séries dont j'ai parlé existent sans moi. Sans compter de tout ce que j'ai manqué d'accomplir, les posts que vous n'avez pas lus, les cagoules que vous n'avez pas été chercher, les fiches que vous n'avez pas lues, si vous ne l'avez pas fait, il y avait probablement une bonne raison, que j'insiste ou non n'y changera rien.

Si ça n'a d'utilité ni pour moi ni pour vous, qu'est-ce qu'on fait là, tous, et moi en particulier ?

J'ai eu une vie téléphagique incroyable, j'ai fait plein de découvertes, j'ai appris plein de choses. Vraiment, c'était une putain d'expérience, une expérience de 15 ans, ce qui n'est quand même pas rien, une expérience qui m'a donné plein d'opportunités, mais enfin, une expérience quand même.
Car s'il y a une chose que j'ai appris des séries, c'est que même quand elles durent... elles ont une fin.

Ce soir, je vais jouer franc-jeu avec vous : je ne sais pas.
D'ailleurs pendant que j'y pense, s'il vous plait, ne remplissez pas les commentaires avec des réactions (plus ou moins) sincères, souvent exagérées, avec des appels de toutes sortes et notamment à la persistance. Je ne suis pas en train de prêcher le faux pour entendre ce que j'aimerais être le vrai. Limite, c'est peut-être le seul jour depuis que j'ai ouvert ce blog où je n'attends pas vraiment de commentaire. Je ne sais même pas ce que vous pourriez répondre à un post pareil, je n'aimerais pas être à votre place, en train de lire ce déballage de doutes.
Mais enfin, c'est là, sur la table, et il fallait certainement que je pose tout ça à plat, parce que j'ai souvent besoin de mettre les choses par écrit pour me libérer de certaines choses.

Et puis, parce qu'il n'y avait pas encore eu de post aujourd'hui.
Vous voyez, c'est effrayant que l'idée m'ait traversé qu'au moins, en postant ce que j'ai sur le cœur, ça m'aura permis de ne pas laisser le blog vide pour la première fois depuis le 1er janvier.

J'ai très certainement besoin de me désintoxiquer. Et pour avoir vu Rude Awakening plus souvent qu'à mon tour, je sais qu'une addiction, pour s'en débarrasser, il ne faut pas juste un peu freiner, juste un peu se calmer, juste un peu se modérer.
J'ai peur d'arrêter d'être téléphage. Rien qu'à cause de ça, il faut sans doute que j'arrête.

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ladytelephagy
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