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ladytelephagy
30 novembre 2010

Gone are the days

Avec la fin du mois de novembre s'achève une ère. C'est triste, mais c'est comme ça, on n'y peut rien. Il aurait bien fallu que ça arrive un jour, après tout.
Mais mes doigts engourdis par le froid ont finalement lâché prise. C'est bien-sûr une figure de style, je suis quasiment immunisée contre le froid.

Je me rappelle quand tout a commencé, et il parait difficile de croire que ça s'est passé voilà environ trois semaines, quand je suis tombée amoureuse d'un masque à gaz. Et grâce à lui, d'un professionnel de la santé venu de la contrée la plus exotique au monde à mes yeux.

L'orgie qui a suivi a été proprement pantagruélique : des épisodes par poignées pleines, dévorés comme s'ils sortaient d'une corne d'abondance télévisuelle, me sentant comme protégée par la perspective d'avoir 5 saisons à découvrir, convaincue que la source ne se tarirait pas de si tôt. Ah, le bonheur ! Une fois que j'ai admis que je ne comprendrais pas toutes les syllabes (fichu accent), une fois que j'ai accepté de signer pour du "monster of the week" (fût-il de qualité), une fois que j'ai apprivoisé l'agaçante blonde (que j'ai même fini par pleurer)... alors c'est devenu un torrent de délices, une fontaine de merveilles. Ripaille téléphagique à volonté pour lady, jamais vraiment rassasiée.
Ce n'était pas facile d'accompagner les changements, comme souvent lorsque le cœur s'en mêle, mais vous pouvez être sûrs que je n'ai pas laissé ma part au chien même quand il a fallu tourner la page.

Et puis, il y a eu les changements de trop. Ou peut-être les mauvais choix. Ça m'a pris un peu plus de 2 saisons à m'habituer à quelqu'un et le voilà parti, pour de bon, me faisant réaliser qu'il était parfaitement à sa place.

Me voilà en bout de course : plus que trois épisodes de la saison 5, et, pour être sincère, plus tellement envie de les regarder. J'ai été vraiment déçue par certaines décisions de la nouvelle mouture, du générique au choix de l'acteur principal, du design des Daleks aux changements du Tardis, des détails aux données les plus importantes, je suis déçue. Si on ne me rend pas mon Docteur, si on ne me rend pas Ten non plus, alors qu'on passe à Twelve, je vous en conjure. Là, je n'en peux plus.
Ironiquement j'ai rarement autant aimé un companion que depuis qu'Amy est arrivée ("did you shush me ?!"), mais c'est absolument intolérable pour moi de continuer.

Alors je préfère rester sur une bonne impression (merci Vincent) et arrêter les frais avant de ne briser la magie d'un mois qui a été placé, jusqu'à la semaine dernière, sous le signe de la découverte la plus effrénée et la plus délicieuse depuis longtemps.
Docteur, c'était beau le temps que ça a duré mais arrêtons là, et restons amis, voulez-vous ?

Gonearethedays

Novembre 2010, c'était le mois de Doctor Who. Et ça finit... maintenant.

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30 novembre 2010

On peut plus compter sur personne

"Allez, vas-y, regarde plus de séries britanniques !"
Ah, là, pour me recommander des séries pour profiter de mon ouverture aux séries British, là ya du monde. Par contre, pour me mettre en garde, protéger mon innocence et m'éviter de passer d'atroces nuits blanches, là par contre ya plus personne.
Je ne vous dis pas merci. Est-ce que l'un d'entre vous, juste un, ç'aurait suffit, a pensé à m'avertir que je ne devais pas, jamais, à aucun prix, regarder Being Human ? Est-ce que l'un d'entre vous y a pensé ? Non, personne. Franchement, c'est dégueulasse de votre part.

Vous le savez, pourtant, que quand je découvre un pays je clique sur tout ce qui bouge. Vous le savez que dans ces cas-là je ne m'amuse pas à regarder les pitches, que je cagoule d'abord et que je discute ensuite. Vous le savez que j'ai un problème avec les dents.
Et malgré tout personne n'a pensé à me protéger. Dégueulasse, c'est dégueulasse.
...
En fait, je ne suis pas vraiment en colère. Je suis juste terrorisée. Franchement, c'est un début de semaine pourri. Entre parler de vampires, regarder une série de zombies (The Walking Dead était meilleur cette semaine, on dirait que j'ai été entendue), et maintenant tomber sur Being Human où non seulement ya un vampire aux dents pointues, mais où un loup-garou à la configuration dentaire similaire sévit, franchement, je suis à bout. J'en dors plus. J'en mange plus. J'en regarde plus Doctor Who (l'épisode des vampires de Venise ayant d'ailleurs entamé la série noire il y a environ une semaine). C'est plus possible.

D'accord, Being Human est une bonne série. Très bonne même. J'ai regardé les deux premiers épisodes d'un coup, c'est vous dire (oui, j'étais dans le train, j'avais rien d'autre, bref). Ça me fait même mal au cœur de le dire mais pour la première fois, j'aime bien une série avec des vampires.
Mais là, wow, c'est dur quand même. Ya les cauchemars après et tout. Ça peut pas continuer. Et surtout, surtout, ça ne peut pas se reproduire. Ma santé en dépend.

Pitié, quelqu'un peut-il me diriger vers une liste exhaustive de toutes les séries de tous les pays comportant des vampires et/ou des gens pourvus de canines proéminentes, pour que je sorte de ce cauchemar ? C'est pas trop demander, si ?

BeingHuman

29 novembre 2010

[DL] Afinal, o Que Querem as Mulheres?

A la demande générale (de 2 personnes, mais comme en ce moment, côté commentaires, vous êtes gelés...), voici le générique de la série brésilienne Afinal, o Que Querem as Mulheres. Je vous le dis tout net : comparé à ceux de Capitu ou A Pedra do Reino, franchement, c'est décevant. Si. Si, quand même. Mais si, comparez par vous-mêmes.

Afinal
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ce qui me déçoit, soyons clair, ce n'est pas vraiment le générique en lui-même. Il est bien fichu. Une fois encore, on joue sur le découpage, les couleurs, les matières... c'est très bien sur le papier (c'est le cas de le dire). Mais dans le fond, contrairement aux autres séries que j'ai citées, on est dans quelque chose de tellement éloigné de l'univers de la série que c'en devient décevant.
Vous me direz ce que vous en pensez (surtout que vous l'avez demandé, héhé), mais franchement, quand on a vu la série, comme j'ai suffisamment insisté, je crois, pour que vous le fassiez, on a du mal à concevoir que ce soit ce générique qui va avec cette série...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Afinal, o Que Querem as Mulheres? de SeriesLive.

28 novembre 2010

Dramédie : *****

Review

Certains pitches font galoper l'imagination. C'était le cas de Review with Myles Barlow, présentée comme une comédie satirique dans laquelle un homme présente une émission pour laquelle il effectue des reviews de... la vie. Un concept alléchant qui ouvrait bien des possibilités. En réalité, on est loin d'un concept fort : les reviews ne portent pas tant sur la vie que sur l'exagération de petits aspects anodins de la vie pour en faire un test forcément grinçant, parce que totalement à côté de la plaque.
Alors, si au final, le pilote de Review with Myles Barlow n'est pas nécessairement inoubliable, il est réussi, oui, mais à condition de ne pas s'imaginer qu'on va mettre la main sur une série révolutionnaire. Derrière le bon concept se cache une série finalement assez classique, dans son genre, descendant plus de la comédie à sketches que d'autre chose, ce n'est pas un ma, mais en tous cas ce n'est pas ce pour quoi je voulais m'embarquer.

J'attendais certainement quelque chose qui soit un peu émouvant. Quelque chose qui me donne un peu à réfléchir tout en riant, au minimum, disons. Cette série que j'avais commencé à imaginer pendant que je cagoulais existe peut-être, mais ce n'est pas Review with Myles Barlow. Peut-être que c'est un peu The Big C. Peut-être qu'elle n'existe pas et alors, si je peux me permettre, il est encore temps d'inventer, je sais pas moi, un personnage qui effectivement, au lieu de reviewer dans les domaines du cinéma, de la cuisine ou de l'art, rédige par exemple un blog (je sais combien les chaînes sont attachées à lier leurs séries au monde d'internet pour faire "hype") où il reviewe la vie et donne des notes à ses expériences drôles et moins drôles. Si un scénariste qui passe me lit, prenez l'idée, c'est cadeau, promettez-moi simplement d'en faire un truc bien.

Peut-être qu'il faut que j'arrête les dramédies. Elles déforment ma vision de la comédie, finalement.
Peut-être aussi que je pars du principe que toute série devrait être une dramédie. C'est un terme finalement assez récent que celui de dramédie, ou du moins, si contrairement à mon impression il ne l'est pas, il ne s'est vraiment développé à grande échelle que récemment, grâce au câble américain et notamment Showtime qui me semble être la chaîne à avoir réellement développé le genre, si genre il y a. Avant la dramédie, je connaissais déjà les comédies en single caméra, je pense que c'était une sorte de maillon manquant, et j'aimais déjà.
Ce qui me plaît, c'est de n'avoir pas à me contenter de rire, d'être émue aussi.

Oh, on me dira que toutes les comédies, du moins les meilleures, ont toujours incorporé une saine dose d'émotions à leurs intrigues, et que ça ne date ni des violentes disputes des dernières saisons de Will & Grace, ni de la romance homardesque entre Ross et Rachel dans Friends, ni des flashbacks nostalgiques voire carrément déchirants des Craquantes. Même la première saison du Mary Tyler Moore Show contenait quelques perles de mélancolie, et encore, je cite ces exemples uniquement parce que je n'ai pas vu d'épisode d'I Love Lucy depuis environ 10 ans, ça se trouve l'ambivalence est là depuis le premier jour.
Mais la vérité c'est que les comédies remplissent tout de même plutôt leur rôle de comédie la plupart du temps, et assez peu sont capables de trouver le bon équilibre. Loin de moi l'idée de leur reprocher d'être drôles, simplement, et c'est l'explication derrière mon allergie aux sitcoms récents dans leur grande majorité, elles trouvent trop souvent inutile de s'aventurer dans l'exploration du rire doux-amer.
D'où mon adoration pour la dramédie. C'est une comédie qui a réussi, à mes yeux.

De la même façon, une série dramatique trop sérieuse a tendance à me gonfler. Là encore, l'excès n'est pas forcément une force. S'il n'y a ni respiration dans l'ambiance parfois lourde de certaines séries, s'il n'y a pas un personnage un peu plus sympathique que les autres, j'ai tendance à regarder l'épisode, admettre gravement qu'on a là une bonne série dramatique, et tourner poliment les talons pour aller voir ailleurs. On n'est pas obligés de se prendre perpétuellement au sérieux pour faire un bon drame. Ce devrait être même interdit. Là encore, c'est un peu facile d'incorporer un personnage drôle pour être drôle, et de tomber à côté. Le drôle pour être drôle devrait être banni des drames comme des comédies. Il y a un équilibre à trouver.

Mais du coup, peut-être qu'en recherchant systématiquement des choses tristes qui font rire quand même, et des choses drôles qui rendent un peu triste, je finis par modifier mes attentes quand arrive une série que je ne connais pas et que je m'apprête à l'aborder sur la seule base d'un pitch. J'exige plus de mes séries que ça.
Une sorte de déformation para-professionnelle, je suppose.

J'aurais voulu, bon, peut-être pas pleurer devant Review with Myles Barlow. Mais en tous cas ne pas avoir l'impression qu'on attendait juste de moi de rire. Ce n'est pas exiger assez de moi en tant que spectateur.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Review with Myles Barlow de SeriesLive.

27 novembre 2010

[DL] Mirador

Ce que j'adore dans mes attributions sur SeriesLive (et qui compense une partie des inconvénients), c'est le cercle vertu-... vici-... le cercle qu'entraine le newsmaking. Le truc dont je ne raffole pas mais qui me donne plein d'idées de trucs à regarder. Je tombe sur une news de récompenses ? Ah, ce sont mes préférées, ya plein de titres à glaner. Je tombe sur une news de renouvellement ? Pif, paf, une série dont j'ignorais l'existence.
La preuve par l'exemple avec Mirador, je savais pas que ça existait ya 24h, et là j'ai vu le pilote et je cagoule déjà la suite. J'ai bien envie de vous en parler un peu plus mais vu l'état des commentaires, chuis pas motivée, alors ça dépend de vous.

Mirador
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

L'opportunité pour moi d'aborder un truc que j'ai découvert assez récemment, par exemple avec Downton Abbey ou Misfits, qui consiste à imbriquer la musique du générique dans l'épisode-même. Ça s'est certainement déjà vu mais ça ne m'avait jamais frappée avec autant d'insistance que ces derniers temps. J'avoue que je perçois la logique qui est derrière mais que c'est très énervant, d'une part pour identifier réellement ce qui constitue le thème musical (on ne le dira jamais assez : le générique, c'est l'identité d'une série, il doit être reconnaissable entre mille), et d'autre part, pour qui, comme moi, collectionne les génériques depuis plusieurs années maintenant (pis maintenant au lieu de deviner la série, je dois deviner le pays !), c'est franchement un casse-tête pour les découper, et pire encore pour les écouter tranquillement ensuite au sein d'une playlist.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mirador de SeriesLive.
Toute fraîche de ce matin.

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26 novembre 2010

Méfaits bien faits

Il y a longtemps, sur ce blog, il y avait un post en brouillon sur Skins. C'était il y a plus de 2 ans, donc ne vous excitez pas. Et il commençait ainsi :

C'est vrai que je suis sectaire. Nan mais je l'avoue sans honte, hein, je m'en rends compte et ne m'en cache pas : je suis sectaire. Je méprise instinctivement les séries européennes, par exemple. Ou les teen shows.
Alors du coup, quand on me dit "on ne sait jamais ; tente quand même Skins", je réprime un frisson et je me dis que c'est mal barré de toute façon.

C'est mignon à relire avec le recul....
Le reste du post était dédié, en substance, à la fois à chanter les louanges et mépriser le pilote, rapport au fait qu'effectivement, c'est toujours cent fois mieux pour un ado de regarder Skins que Gossip Girl (faire de cette série le porte-drapeau des teen shows que j'abhorre ruine probablement ma page de tags mais bon), mais que quand même, tout ça me semble bien excessif.

Il est probable que mon contentieux avec les teen shows ne se résoudra d'ailleurs jamais car mon adolescence a été franchement éloignée de toute forme de sortie, fête et/ou beuverie, ce qui explique, quand on va au fond des choses, le fait que je trouve ces séries peu représentatives, tout simplement parce qu'elles n'ont aucune chance de refléter ma propre expérience de cette période de la vie. Reste quand même que je voudrais bien qu'on arrête de montrer les jeunes dans les séries comme des personnages aussi excessifs car ce n'est quand même pas la norme que d'être un personnage de Skins ou de Gossip Girl. Et j'ai beau admettre que j'ai eu une adolescence franchement terne, vous ne me ferez pas dire, jamais, que ces séries représentent leur cible.

MisfitsBienFaits

Mais il y avait avec Skins quelque chose que j'ai retrouvé en début de semaine dans Misfits, c'est-à-dire une façon de dépeindre les portraits adolescents avec plus de justesse, à défaut de le faire également avec les situations dépeintes. En fait, s'il y a une nationalité qui jusqu'à présent me semble la plus à même de dresser des inventaires intéressants de la jeunesse, c'est certainement la Grande-Bretagne, ce qui nous ramène à l'idée de proximité évoquée précédemment.

Pourtant, les adolescents de Misfits sont extrêmes. Mais derrière les coucheries et les abus, il y a quelque chose de tout de même largement plus accessible pour moi, une fenêtre sur cette période où il me semble retrouver quelque chose de plus tangible que dans les séries précédemment citées... et toutes les autres, que nous regrouperons par commodité sous la bannière CW. Je retrouve dans Nathan le fanfaron quelque chose de vrai, tout comme dans les hésitations agressives de Kelly, le trop-plein d'assurance d'Alisha ou la réserve pathologique de Simon (désolée Curtis, tu es franchement le personnage inutile de la série).
Ce qui est formidable c'est que je ne regarde pas Misfits pour ses portraits adolescents. C'est un bonus. Mais quel bonus !

25 novembre 2010

Braindead

En fait ya deux options qui pourraient rendre le visionnage de The Walking Dead intéressant. Parce que pour le moment, osons le dire, l'électroencéphalogramme est plutôt plat.
Va yavoir du spoiler dans ce post, les enfants. Et des zombies, en plus ; c'est dire si c'est pas tous publics.

Soit on décide qu'on est intéressés par la cause : savoir comment les gens sont devenus des zombies à la base. D'après ma très petite expérience en matière de zombie (et je ne tiens pas tellement à l'approfondir), c'est un angle dans lequel peu de fictions de zombies s'aventurent, l'une des raisons en étant souvent leur durée (j'y reviendrai) : le zombie EST, et puis c'est tout, on cherche pas plus loin et c'est pas comme s'il y avait une solution, si ? Non, yen a pas. Et c'est ça le problème : si on étudie le pourquoi, comme dans "pourquoi c'est arrivé ?", on est obligés de se demander comment : "comment ça peut s'annuler ?". Il y a derrière la question de la cause une association d'idée sous-jacente de solution, de guérison. Et ça je suis pas sûre qu'une série sur les zombies ait vraiment envie de s'y intéresser ; dans le fond qu'est-ce que ça donnerait ? On aurait une maladie à guérir ? Nan mais vous les voyez avec un petit vaccin, mettre les walkers en rang discipliné pour leur faire leur piquouse chacun son tour ? Sans compter que personne actuellement dans l'équipe n'est médecin, et moins encore chercheur, pour pouvoir élaborer le remède-miracle.
Mais enfin, ce serait quand même intéressant de se poser la question, par principe, et parce qu'on a besoin d'une mythologie, ce serait pertinent de se poser la question de savoir d'où ça vient. On peut imaginer que des thèses conspirationnistes pourraient s'en mêler et là ça serait un brin décevant, trop convenu, mais quelque part... si c'est bien fait, pourquoi pas ?

Soit on veut savoir ce qui s'est passé, quand ça s'est passé : alors ok, admettons qu'on ne veut/peut pas savoir comment le premier zombie est apparu, puisqu'il faut bien qu'il y en ait un premier. Mais imaginons que ce moment, quand le premier zombie a débarqué, est l'instant T. Eh bien pourquoi ne pas s'intéresser à l'instant T+10mn ? L'instant où les zombies ont commencé leurs ravages, ça peut être intéressant : c'est générateur de beaucoup, beaucoup d'adrénaline (et ça, The Walking Dead compte bien dessus), c'est générateur de scènes d'action (ça aussi c'est pile dans le domaine de The Walking Dead d'ailleurs), c'est générateur de scènes dramatiques aussi... les gens qui réalisent ce qui est en train de se passer, qui comprennent petit-à-petit les règles du jeu... Parce que les zombies étaient pas livrés avec un kit pour les débutants, yavait pas de notice explicative : "bonjour, ceci est ce qu'on appelle un zombie, également connu sous le terme de walker ou geek. S'il vous mord, vous deviendrez comme lui après être mort dans d'atroces souffrances, et il n'est pas dit que vous ne serez pas en partie démembré avant que la mort ne vous délivre. A la suite de quoi vous errerez à votre tour à la recherche d'humain à dévorer, qui à leur tour deviendront comme vous, et ainsi de suite. Sachez que si quelqu'un vous explose la tête, vous êtes définitivement mort, mais sinon c'est bon, vous pouvez continuer à déambuler de façon morbide dans les rues et les campagnes. Note : ah oui, et si vous êtes encore vivant à la fin de cette notice, sachez qu'exploser la tête du zombie ici présent devrait, au moins temporairement, vous éviter ce funeste destin. Merci d'avoir confiance en nos produits et bonne journée".
Je déconne, mais tout ça fait l'air de rien beaucoup de potentiel dramatique quand on y pense : les premières personnes à avoir vu les membres de leur famille se décomposer (littéralement), les tentatives désespérées de survivre dans le chaos incompréhensible, la panique dans les villes, l'isolement dans les campagnes...
En plus, ya vraiment pas mal de choses qu'on ignore sur les règles du jeu : au bout de combien de temps un humain boustifaillé devient-il zombie ? Si on l'enterre avant transformation, le zombie peut-il sortir de sa tombe ? Quelle est la puissance de l'odorat d'un zombie ? (à quelle distance peut-on marcher tranquillement dans son voisinage, quoi) Et la zombie apocalypse, c'est vraiment l'occasion en or de découvrir ça avec les personnages. Des règles élémentaires pour "calculer" sa survie.

Qu'on s'intéresse à l'instant T ou à l'instant T+10mn, c'est quand même quelque chose que The Walking Dead devra explorer à un moment ou à un autre, non ?
Parce que le problème, c'est que jusqu'encore récemment, et à la notable exception de Dead Set, les fictions de zombies, c'est quand même essentiellement du one shot, et des films (même avec suite) n'ont pas à se préoccuper autant de mythologie. On ne le leur demande pas, déjà, et puis quand bien même ils n'auraient pas le temps de faire de miracle. Mais là, c'est une série et le spectateur attend un peu plus que ça.

Si la série ne le fait pas, elle se met même en danger, parce qu'en quatre épisodes le concept montre déjà ses limites : on a une poignée de personnages qui tentent de survivre, et il est assez évident que tout le monde n'y parviendra pas (redshirt syndrome oblige, on devine assez bien qui a le plus de chances de s'en tirer), et puis c'est tout.
Mais à un moment il faudra bien évoquer quelque chose pour tenir l'attention des spectateurs sur le long terme. On l'a dit pendant le podcast : les zombies sont en large supériorité numérique, par la force des choses l'horizon est un peu bouché pour les protagonistes, il faut donc étudier une porte de sortie avant la fin de la saison, pas pour lui trouver une conclusion, évidemment, mais pour justifier au contraire la présence d'une seconde saison, pour ne pas tourner en rond dans ce schéma narratif. Ça peut, certes, passer par des épisodes s'intéressant à d'autres groupes de survivants, mais ça reste une parade temporaire. Il faut donc non pas voyager géographiquement mais voyager dans le temps ; le flashforward serait une solution de facilité scénaristique mais ne fonctionnerait pas alors qu'une deuxième saison est en vue, reste donc le retour dans le passé, comme un passage obligé, pour vraiment fouiller le thème de la zombie apocalypse dont on nous a privés.

Alors bon, je ne dis pas que The Walking Dead est fondé uniquement sur la conception bourrine de la survie en milieu zombie, il y a naturellement, en 4 épisodes, quelques axes qui ont commencé à se dégager : le triangle amoureux, les deux frères séparés, les différents personnages plus ou moins recommandables de la petite communauté... ça occupe, c'est sûr, mais seulement pour quelques épisodes. L'autre, avec sa frangine qui vient de se faire boulotter, en même temps j'avais prévenu qu'il y aurait du spoiler, bon, on en a encore pour un épisode, deux si vraiment on est en déveine, à en entendre parler (faudra bien disposer intelligemment du corps, hm ?). Ça ne nous mènera cependant pas loin, surtout qu'a priori la plupart des personnages sont déjà passés par là. Dans ce cas pourquoi nous faire assister à cette version tardive de la zombie apocalypse ? Si c'est parce qu'on cherche juste à nous faire patienter en attendant un final énorme, bon, mais sinon ?
Et à la limite, le flic, pardon mais on s'en branle. Je sais que c'est notre personnage principal mais on s'en tamponne vigoureusement le coquillard. Il est d'une transparence ! C'était bien pour nous servir d'introduction, ça faisait son petit effet de trouver le monde désertique à son réveil et de le découvrir avec ses yeux, mais là qu'on s'en débarrasse, il n'apporte rien le cowboy. Ce qui est intéressant c'est explorer ce qu'ont vécu les autres, qui sont passés par la zombie apocalypse. C'est là que ça se passe, au niveau adrénaline, action et drame. C'est vrai que le 4e épisode faisait un peu moins de cas de ce gars mais faut complètement le lâcher, il ne mène nulle part, ce perso. D'une façon générale, le triangle amoureux, on s'en débarrasserait, vous ne me verriez pas me plaindre (ya une façon très simple de concilier ces deux demandes d'ailleurs). Si on voulait un numéro sur "je croyais que t'étais mort alors j'ai couché avec un autre mais t'étais pas mort", on aurait l'embarras du choix dans plein d'autres fictions, ya des romans, des films, des téléfilms et des machins sur le sujet, franchement plus attentifs au développement du dilemme d'ailleurs, mais là, dans The Walking Dead, cette intrigue c'est un... poids mort.

D'un autre côté, même en admettant qu'on ne s'intéresse pas à l'origine ou au déroulement de l'arrivée des zombies, on pourrait essayer d'imaginer que la série servirait à dépeindre l'âme humaine dans ses heures les plus sombres (le personnage raciste, le redneck qui bat sa femme et est suspecté de toucher sa fille, etc... sont des pistes dans ce sens), mais même quand la série en a eu l'occasion jusque là, elle a refusé de s'engager dans cette voie. Le gang, par exemple, qui s'avère officier dans un gentil petit hospice pour vieux (moi j'aurais préféré protéger les crèches, mais bon, c'est mon sens pratique je suppose), c'est pas franchement une exploration de travers de l'âme humaine. J'ai trouvé ça gros et dans ce cas, je comprends pas pourquoi le groupe vient pas s'installer avec eux plutôt que diviser les armes en deux et repartir en direction du camps. Autre exemple, le redneck qui est le premier à se faire bouffer dans le 4e épisode, c'est une forme de manque de courage de la part des scénaristes, ça se saurait si c'étaient toujours les enfoirés qui meurent en premier (même quand ils sont cons comme la lune). Donc je ne sais pas trop si la série s'aventurera dans cet aspect-là des choses, qui relève plus du post-apocalyptique que du zombie à proprement parler, c'est vrai.

Walkers

Mais à un moment ou à un autre, de mon point de vue, il va falloir prendre une décision, opérer un virage, quelque chose.
Alors après c'est vrai que j'ai pas lu le comics (je ne suis pas zélée à ce point), et que si le comics a duré longtemps c'est qu'a priori il doit se passer des trucs. Je l'espère en tous cas. Mais pour le moment, moi, je ne sais toujours pas pourquoi je suis encore devant, d'autant que ces saloperies de zombies ont des dents bordel, pas pointues, mais des dents quand même, et je pense que ça doit être de la curiosité malsaine de ma part de regarder la série, vu qu'après j'en ai pour plusieurs jours avec des cauchemars. C'est pas tenable. Il doit absolument se passer quelque chose dans The Walking Dead. Sinon moi je démissionne.
C'est un peu comme Boardwalk Empire : on sent bien qu'on a une série de qualité mais de là dire que c'est une excellente série, il s'en faut. C'est comme si c'était le haut du panier, mais que le niveau avait quand même bien baissé...

D'un autre côté ça me fait réfléchir à plein de choses saugrenues, cette série.
Comme l'autre jour, à mon nouveau boulot, où j'ai découvert que pour accéder à mon bureau il fallait passer une porte blindée avec en plus un code, et je me suis dit que, quand même, ça va, a priori, si les zombies attaquent je suis tranquille. Enfin tout dépend si les zombies arrivent par la rue, ou si ce sont mes collègues qui se transforment en zombies...
Vous voyez, vraiment, on a un besoin vital d'en savoir plus sur cette zombie apocalypse.
L'appel est lancé.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Walking Dead de SeriesLive.
Lentement mais sûrement, je me remets aux posts plus longs, mais activité au ralenti à prévoir encore pour quelques jours.

24 novembre 2010

Blurry ode

Je n'ai jamais vu cette scène. Je l'ai pourtant vue des dizaines de fois.

Année après année je retombe sur cette scène bien précise dans un épisode bien précis qui compte parmi mes quelques centaines de préférés. Je reviens encore et encore à cette scène parce qu'elle m'emmène très exactement là où je veux, en cet endroit précis de moi-même qui est sans surprise et pourtant me surprend. C'est une scène parmi tant d'autres qui me font pleurer, parfois en suppliant que non, s'il vous plait, arrêtez, ça fait trop mal. En réalité je suis venue pour ça mais la vague me submerge, pour la énième fois, et je suffoque sous l'émotion.
Mais j'en redemande parce que de la même façon qu'il y a des scènes auxquelles je reviens, encore et encore, parce qu'elles sont drôles, j'ai besoin de celle-ci pour déclencher la catharsis. Parfois je pleure devant quelque chose parce que je suis fatiguée, ou frustrée, ou anxieuse, ou en colère. Mais devant cette scène, je pleure tout simplement parce qu'elle me touche intimement.
C'est une scène que je connais par cœur. Les soirs où vraiment ça va mal, je psalmodie même les répliques...

Mais pourtant chaque fois que je vois cette scène, je la manque. De peu. Je suis bien devant l'écran mais rien à faire je passe à côté. Non seulement parce qu'en fait, le spectacle est à l'intérieur...

...mais surtout parce que j'ai le regard baigné de larmes et que je ne vois pas vraiment ce qu'il se passe.

Blurred

23 novembre 2010

[DL] Misfits

Et le pire, c'est qu'il faut remercier le Docteur pour ça. Pour me réconcilier lentement mais sûrement avec l'accent britannique (et je peux vous dire qu'avec Misfits, il me faut une grande patience...). Sans ça, je ne serais pas en train de m'enfiler plein de séries çà et là, à en tester d'autres... et pour le coup, Misfits, je sais pas trop pourquoi j'ai commencé mais le plus fou c'est qu'en ayant regardé le pilote ce matin dans le train, j'en arrive au season finale avant de me coucher, d'après mes calculs. Autant vous dire que je l'avais pas vue venir, celle-là. C'est pas spécialement un coup de cœur non plus mais ça se laisse regarder et je pense que si je ne savais pas que la saison est si courte, je ne les enchainerais pas forcément aussi vite. Là, je sais que je ne m'engage pas à très long terme, ce qui est parfait quand on sort d'un cycle téléphagique mais qu'on ne sait pas encore quel sera le suivant.

Misfits
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Bon et sinon le générique, quand même, un mot, parce qu'il mérite bien qu'on s'y attarde. A l'instar de ce que j'ai pu voir jusqu'à présent de la première saison, le thème musical est extrêmement bon : il y a une variété de sons qui donne un ton très actuel à la série, pas plaqué du tout, électrisant au possible sans forcément donner l'impression que justement on a absolument voulu appâter le public adolescent en lui fournissant de la soupe. C'est très sympa et le générique se laisserait sans doute écouter en version longue.

Mais c'est surtout visuellement que le générique de Misfits se démarque, avec cette esthétisme sombre inspiré du graphisme de rue, un côté un peu animé qui rappelle les comics (une référence incontournable), et un choix délibéré de ne pas trop en dire, par exemple en évitant de présenter frontalement les pouvoirs de chacun, en proposant plutôt une sorte de mise en scène métaphorique (ce qui, alors que je viens de finir le 4e épisode, a de quoi m'intriguer quant à Nathan. Chut, me dites rien). Certainement le meilleur générique britannique de ma collection à ce jour. Vous m'direz, jusque là j'en avais assez peu, des génériques britanniques...
Sinon demain je regarde le pilote de The Street, rapport aux International Emmy Awards, j'attends pas grand'chose du générique mais assez de la série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Misfits de SeriesLive.

22 novembre 2010

Tell me you hate me

Parfois je me dis que j'ai raté ma vocation : j'aurais dû travailler dans une FNUC. Rayon DVD de séries, ça va de soi. Je sais bien, je ne peux pas être partout, à la fois à essayer d'écrire des news et des articles (quand j'ai le temps), créer des fiches dans une base de données et conseiller les gens dans le rayon DVD. Il faut faire un choix. J'ai, accessoirement, choisi la solution qui me permet de rester les fesses assises et au chaud, un réflexe typique de téléphage, mais passons.

Chaque fois, je dis bien chaque fois que je fais dans une FNUC, il y a des gens qui trainent dans les rayons et sortent des absurdités. C'est vous dire le nombre de conneries que j'entends. Et dans ces cas-là, je sais pas si c'est que moi mais j'ai envie d'aller piquer un tabouret aux employés de la FNUC, me planter au beau milieu du rayon, et répondre aux gens. J'y peux rien, ça m'énerve. Vous pourriez rester impassible quand vous entendez ce genre de choses, vous ?

La configuration est généralement la suivante : A traine B dans le rayon des DVD de séries, au prétexte qu'il a besoin de "voir quelque chose", mais en réalité avec la ferme intention de faire le malin parce que, regarder des séries, ça fait cool. Le problème c'est que pour avoir cool, on peut sortir des conneries au kilomètre sans sourciller mais on ne peut pas, jamais, au grand jamais, hésiter un instant pour réfléchir à ce qu'on va dire. Ce qui fait qu'aux oreilles du non-néophyte, A cherche à briller devant B mais démontre devant le téléphage T qu'il n'est vraiment pas l'astre le plus brillant de la constellation. Florilège.

"Ah oui, le Mentaliste, c'est le mec qui fait comme les Experts là". Chaque fois qu'un spectateur confond deux séries policières, un directeur de marketing de TFHein gagne ses ailes.
"J'aimerais bien trouver le DVD de ma série préférée, tu sais, comment elle s'appelle, là ?" Eh bah si ça c'est votre préférée, qu'est-ce que ça doit être pour les autres.
"Je connais bien ça, c'est un genre de Desperate Housewives" Je vous épargne la prononciation pour insister sur le fait que le coupable désigne du doigt un coffret de Desperate Housewives. Si, il a osé.
"Ah j'ai vu la saison 5 de ça, ça devient trop nul après". Vous l'aurez deviné, la saison 4 est en cours de diffusion aux USA.
"Faut que tu voies cette série-là, tout le monde regarde ça aux States". Heroes ? A fond. T'as raison mon gars, plus c'est gros plus ça passe.
"T'as pas vu le DVD de Sunset Beach, je voulais vraiment l'acheter pour qu'on le regarde ensemble. C'est trop fort c'est avec des dessins animés". Pris la main dans le sac !!! Tu veux faire croire que tu regardes South Park et en fait tu te mets à parler de soap, franchement, arrête le massacre, en plus j'ai mal aux côtes à force de rire.
"Ya rien d'intéressant. Moi tu vois quand je trouve pas ce pour quoi je suis venu, j'achète pas n'importe qu-... ah tiens, ils ont sorti la dernière saison de Gossip Girl ?" Tu connais l'histoire de Paf la crédibilité ?
"Ah je me souviens de ça quand ça passait à la télé". Ne jamais prononcer cette phrase au rayon import, ya une chance sur deux de désigner une énormité.

Allez, s'il vous plait, soyez gentils. La prochaine fois que vous trainez un(e) ami(e) au rayon séries de la FNUC, et que vous voyez une créature violette rôder depuis une heure dans les rayons, faites une faveur à tout le monde et, au lieu de sortir une connerie plus grosse que vous, posez la question. Je ne mordrai pas, presque pas, d'façon j'aime pas les dents.

Nan mais à part ça je suis pas passée à la FNUC fêter mon nouveau job. Franchement, ce serait mal me connaitre.

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ladytelephagy
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