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ladytelephagy
21 juin 2009

Plus besoin de pousser...

C'était très long (voir épisodes précédents liés à ce tag) de faire comprendre à ma famille à quel point je m'étais attachée à Pushing Daisies. Les tribulations autour du coffret DVD n'ont pas manqué de rebondissements, mais je crois qu'on y est.
Sans raison aucune, ma sœur m'a bricolé un petit gadget pour nettoyer l'écran de mon téléphone... à l'effigie de mon Piemaker préféré...

KeepingDaisies

Le message est bien passé, ils sont mûrs. Le coffret de la 2e saison ? Je sens que ça va être de la tarte.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

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21 juin 2009

Le monde vu de la place du mort

J'avais déjà eu l'occasion de vous le dire, à l'occasion de Brooklyn South je crois, mais si la flicaille actuelle me sort par à peu près trous les orifices naturels depuis plusieurs années, avec ses experts en expertise et ses enquêteurs à l'intuition démesurée, je suis une amoureuse de l'uniforme. J'ai cependant mis beaucoup de temps à y venir. J'avais une sorte de conflit d'intérêt avec l'univers de la police pendant longtemps, puisqu'il s'agissait de la profession de mon père, et que j'ai souvent eu l'impression de faire ce métier autant que lui. Mais forcez une gamine à regarder des documentaires sur la vie de poulet, et cela remontera tôt ou tard : entre deux flics, ma préférence ira toujours à celui qui porte l'uniforme.

Les mains dans le cambouis, les deux pieds dans la merde jusqu'au genou, et le regard qui ne sera jamais plus tout-à-fait le même... il est là, mon policier. C'est celui qui sert et qui protège, pas qui érige la vérité comme la solution à tout. Les policiers en uniforme savent que la vérité, ça n'existe de toutes façons pas. Il n'y a que la Justice qui existe, et c'est un animal rare qu'on chasse toute sa vie dans les rues...

Quand ce soir, sur un coup de blues et une intuition, j'ai décidé d'enfin tenter Southland, je me suis dit : voilà, c'est de ça dont je parle. Merci à NBC d'avoir écouté.

Convaincue depuis des années que c'est là l'intérêt du métier de policier, je retrouve un peu foi en ce genre dont on nous a pourtant gavés ces dernières années. Le policier, c'est celui qui souffre en première ligne des maux de la société qui l'emploie et souvent le méprise. C'est celui qui, parce que tous les jours il est mis face à ce qu'il y a de plus bas ou bestial en chacun, a l'impression de se salir et se compromettre, alors qu'il compte peut-être parmi les plus humains d'entre nous. C'est celui qui hésite entre faire taire son âme et la libérer, et ne sait ce qui est pire. C'est celui qui s'étouffe au nom de la Justice des autres.

Une seule chose me chiffonne avec Southland : que tout le monde hurle au génie alors que la série, en soi, n'apporte pas grand'chose de nouveau. Le vieux de la vieille, le rookie, la nana... tout les stéréotypes sont là. Les thématiques n'ont hélas (pour les protagonistes, pas pour nous) pas changé depuis les constats pessimistes de The Wire ou The Shield, et la réalisation n'est pas tellement différente non plus, on sent même un peu l'héritage des premières saisons de New York 911 (ce qui est logique), elle est toute en nerfs, rapiéçant des photographies fugaces mais nettes du métier et des hommes qui le pratiquent.
Southland n'est pas révolutionnaire. Mais ça ne l'empêche pas d'être puissante et de toucher son but.

Je n'avais sincèrement pas prévu de regarder plus que le pilote. Je pense que c'est le genre de série que pourtant on gagne à suivre semaine après semaine au lieu d'attendre un peu et de s'enfiler une saison goulûment par la suite, comme c'est possible avec d'autres séries. Ici, la piqûre de rappel est nécessaire, mais la dose serait trop forte si on la prenait en un seul shot.

Ce soir, j'avais la tête à l'envers. Je voulais m'esquinter devant quelque chose de ravageur. J'ai hésité à reprendre un bon vieux Oz. J'ai regardé Southland. La plaie suinte, mais le pus est sorti. Catharsis.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Southland de SeriesLive.

21 juin 2009

[DL] Larry et Balki

Peut-être que si je trouve un peu de tendresse à l'univers de Larry et Balki, c'est parce que je suis sous l'influence du générique. Qui, je dois le dire, me fait musicalement complètement fondre. Il marque bien son âge, mais je le trouve adorable. Et puis franchement, j'ai du mal à résister aux moues enfantines de Bronson Pinchot. Il est marrant, ce petit garçon dans ce corps dégingandé...

LarryetBalki
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Cela dit, visuellement, si effectivement ce n'est pas la panacée, il faut quand même admettre que ça sert bien à résumer les prémisses de la série. C'est pas épatant, mais bon, ça vaut ce que ça vaut.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (les excuses vont commencer à manquer) : la fiche Larry & Balki de SeriesLive.

21 juin 2009

Souris des villes, souris des champs

La raison pour laquelle je me suis lancée dans le visionnage de cette série reste mystérieuse pour moi. Masochisme, à tous les coups. Ce n'était en tous cas pas une question de sentimentalisme puisque je ne me rappelle pas l'avoir vue durant mes jeunes années. Ou alors... j'ai occulté ; le cerveau humain est résolument une chose formidable ! Bref. Je me suis néanmoins lancée dans le pilote de Perfect Strangers, connue (ou à peu près) sous nos latitudes comme Larry et Balki.
Ce seul préambule devrait normalement vous laisser imaginer sans trop de risque ce qui vous attend dans ce post, mais les plus courageux d'entre vous tiendront bon et liront tout.

Pour les incultes, dans le fond (c'est pas grave, on va arranger ça), rappelons que Larry et Balki est un sitcom des années 80 sur le principe usé jusqu'à la corde des deux personnages que tout oppose, mais que les scénaristes ont quand même décidé de mettre à la colle, et ce bien que cela aille à l'encontre de toute logique. Mais si un scénariste était logique, il deviendrait dictateur, pas scénariste. On y reviendra.

Le générique (qui vous sera livré au prochain post, finissez d'abord vos légumes) présente d'ailleurs très bien la situation. D'une part, on a Larry (mais absolument), qui vient d'une famille américaine typique, et s'en va vivre tout seul dans la grande ville de chicago. Toute une aventure en soi, on a vu des séries basées sur ce seul principe après tout. Notre brave gars s'est donc trouvé un boulot, un appart, enfin tout le confort d'une petite vie tranquille qu'on aurait presqu'envie de qualifier de normale. C'est donc là qu'intervient son comparse, j'ai nommé Balki (vous aviez deviné ? vous êtes fort !) qui a grandi en Europe dans une famille de bouseux typiques, et s'en va donc vivre sa vie dans le pays où tout est possible (même tenir un accent improbable pendant 8 saisons). Pour lui c'est évidemment la grande aventure car, comme chacun sait, l'Europe, c'est le Tiers Monde, les charrettes à fumier en prime. Eh oui, bienvenue dans les années 80 : le propos sous-jacent, à peine dissimulé, est de tirer à vue sur le communisme, et reprendre le mythe américain au pied de la lettre (c'est tout juste si Balki a vu un téléphone, le pauvre, il ne vivait la "vraie vie" que via la pop culture...).

La bonne idée dans tout ce fatras, ça reste la personnalité de nos deux protagonistes. Larry est à première vue blasé, mais c'est surtout un grand introverti. Balki à l'inverse est expansif et émerveillé en permanence (par les gratte-ciel, les voitures, la chasse d'eau, etc... j'exagère mais à peine). Heureusement que les personnages se présentent ainsi, car dans le cas contraire (l'américain sûr de lui donc arrogant, et l'immigré totalement largué donc inadapté à la vie moderne), la série aurait été absolument invivable.
Comme ici, les deux personnages ont leur part d'humilité, la comédie gentillette (mais sans génie) ne vire pas à la propagande de mauvais goût. Les deux cousins ont au contraire tôt fait de bâtir une relation plutôt adorable, où Larry, bien que pas toujours avenant, est bien forcé d'admettre que le cousin éloigné qui a posé ses valises chez lui a importé de nombreux bons côtés à son existence.

La force de Larry et Balki, c'est en effet Balki, et plus particulièrement son interprète (que les habitués des 20h de M6 dans les années 90 connaissent bien pour l'avoir vu à l'oeuvre dans Notre Belle Famille), j'ai nommé Bronson Pinchot. Alias le maître des accents pourris. C'est pourri, mais ironiquement c'est ce qui fait le charme de son personnage, et par extension de la série.

C'est tout de même vous en dire long sur le fait que ça tient à peu de choses.
Alors bon, là, comme ça, tout de suite, vous vous dites : "eh bah je sais déjà pourquoi je vais pas regarder !". Et d'un côté c'est vrai. Et de l'autre, c'est dommage. Allez, tentez quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Larry & Balki de SeriesLive.

21 juin 2009

Why not regarder Fringe

ReasonsWhyNot_Fringe

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Fringe :

1 - Parce qu'Anna Torv a le regard qui porte décidément bien son nom
2 - Parce que vous allez vous demander cent fois si Poppy Montgomery s'est fait cloner
3 - Parce que Joshua Jackson
4 - Parce qu'on a tous déjà vu X-Files
5 - Parce que le pilote dure trois fois le temps nécessaire, à cause des effets spéciaux de folie
6 - Parce que ça a été racheté par TFHein
7 - Parce que c'est pas parce que la saison 2008-2009 a été pourrave qu'il faut vous sentir obligé d'apprécier quand même une série de la rentrée
8 - Parce que vous bossez le jeudi
9 - Parce que si vous n'avez pas encore commencé, c'est pour une bonne raison, eh bien voilà, c'est celle-là la n°9
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Fringe de SeriesLive.

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21 juin 2009

lady's reasons why not

Ah, malheur, je suis découverte. Oui, j'aime faire des listes, mais j'avais réussi à vous le cacher jusqu'à présent. Quasiment.
J'instaure donc à compter d'aujourd'hui une catégorie encore moins nécessaire qu'un visionnage de Fringe en français, j'ai nommé : lady's reasons why not. Un cookie à la myrtille avec la compassion du chef pour qui a vraiment regardé la série à laquelle il est ici fait référence.
En toute sincérité, des posts en brouillon sur le thème des listes, j'en ai déjà déjà plein dans ma besace, et il n'est pas impossible que d'autres finissent par fleurir dans un avenir plus ou moins proche, surtout avec l'été qui guette, les crises de flemmingite à répétition, et ma résolution non-verbalisée d'essayer de poster quotidiennement pendant quelques temps. Préparez-vous au pire.

Mais j'en avais tellement marre de lire des posts (un peu sell-off) sur l'air de "10 raisons de regarder la série que tout le monde va regarder" que franchement il m'était urgent de réagir. A mon échelle. C'est-à-dire par la mauvaise foi. Chacun se bat avec les armes qu'il a.

Souvent, je vous entretiens de séries dont personne n'a rien à carrer en vous vantant leurs louanges en pure perte (exemple concret et récent : moi disant du bien de Law & Order ...pour une fois que je parle pas de SVU). C'est une de thérapie postive téléphagique où j'essaye de vous éduquer de façon à peu près ouverte aux réalités de ce monde : ce que regardent les autres c'est de la merde, et les séries que j'aime sont les meilleures. Je devrais même pas avoir besoin de vous le préciser, mais bon, je sens que c'est la fin de la semaine et que vous avez beaucoup de temps de cerveau disponible pour le Cocu Colu.

Ici c'est totalement le contraire qui va régir cette catégorie, dans le sens où, plutôt que de m'acharner bêtement à flatter votre curiosité et vous ouvrir des portes insoupçonnées sur, qui sait, des fictions qui se déroulent en Afrique ou des séries qui datent d'avant votre conception (même pas votre naissance, votre conception !), je vais me contenter d'être bileuse. Les mauvaises langues argueront que je le fais aussi très souvent, mais elles sont mauvaises langues, et ont donc par définition zéro crédibilité.

Donc dans lady's reasons why not, je vous donnerai non pas 3, nous pas 5, mais bien 10 raisons de NE PAS regarder une série donnée.

Si vraiment vous voulez voir dans cette rubrique le signe qu'une force créatrice me pousse à agir pour votre bien, on n'a qu'à dire que c'est pour vous éviter de perdre du temps devant des conneries, et mettre à profit le temps gagné pour, mettons, eh bien, disons, c'est-à-dire, par exemple, faire du bénévolat dans des centres gériatriques, lutter pour la Paix dans le monde, ou regarder des séries qui en valent la peine (par ordre croissant de vitalité pour la planète).
Voilà, c'est ça, on n'a qu'à dire.

Et j'en profite pour ajouter que j'aime bien faire des posts moyennement utiles pour vous présenter la moindre nouveauté de ce blog (et ici les nouveautés sont toujours moindres parce que c'est pas le but du jeu que de vous en mettre plein la vue avec des gadgets, en plus), que c'en est un ici, qu'il n'y aura donc pas de liste dans le post ici présent, donc hop, je passe au premier post de cette catégorie dans quelques minutes.
Tain je pète la forme moi. Aucun rapport avec les médicaments que je prends ou ne prends pas en ce moment pour me faire oublier la douleur.

21 juin 2009

[DL] Une Maman Formidable

Au moment où je rédige ce post, je suis pour ainsi dire en larmes. Je fais actuellement mes premiers pas avec mon engin providentiel (pour l'instant il fait plutôt ange déchu qu'autre chose en ce qui concerne mes projets pour Cop Rock, mais je persisterai). L'un de mes tests m'a permis, enfin, de rayer l'une des videos de ma liste non-exhaustive de génériques de rêve, et ce n'est pas rien. C'est à mes yeux un véritable miracle, en fait.

UneMamanFormidable
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Comme par hasard, l'été commence aujourd'hui, alors que je vous promettais justement un été plein de cadeaux totalement inédits ; eh bien, le voilà officiellement lancé avec ce qui sera, je l'espère, le premier générique d'une longue liste d'introuvables sur le net. Vous savez en tous cas que s'il traine quelque part, c'est de chez moi qu'il vient ! J'aimerais bien réussir à affiner sa qualité video, mais ce n'est que le début, j'ai le temps de m'améliorer...

Ce qui m'émeut en cet instant précis, c'est un tout. C'est la série, d'abord, mais c'est aussi cette musique. Cette ambiance. Ces couleurs. Brett Butler. Oh mon Dieu, j'ai le générique d'Une Maman Formidable ! Et maintenant, je peux vraiment entrevoir un monde parfait...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Une Maman Formidable de SeriesLive.

20 juin 2009

Itadakimasu !

A la demande quasi-générale (mais sur Twitter... zavez peur d'Albanel ou quoi ?), voici un post La preuve par trois dédié à Lunch no Joou, un jour à marquer d'une pierre blanche puisque c'est la toute première fois qu'une série nippone a les honneurs de cette rubrique. A ce stade, ça relève de l'expérimental...
Mais quand il y a de la demande sur une série venant d'un pays dont les fictions sont méconnues par une majorité du public téléphagique, j'ai pas tellement envie de faire ma maligne et trainer en chemin, je me saisis de l'occasion pour apporter la bonne parole. Et si jamais à l'avenir, je parlais d'une autre série japonais qui vous intéresse, n'hésitez pas à réclamer aussi des postes La preuve par trois, ils sont aussi là pour ça. Surtout que toutes les séries nippones que je regarde ont des hardsubs en anglais, souvent ponctuées d'explications culturelles, bref c'est à la portée de beaucoup d'entre vous (hélas pas tous j'en ai conscience, mais bon).

Et n'oubliez pas que si vous voulez une présentation plus littéraire de la série, j'ai fait un post à ce sujet que vous retrouverez sans peine grâce aux tags...

LunchnoJoou___1
Comment aurais-je pu commencer ce post autrement que par une capture d'omurice ?! Dans la cuiller et à l'envers, vous pouvez voir Natsumi, aussi. Le pilote va en effet passer le plus clair de son temps à nous familiariser avec ces deux personnages principaux. La cuisine de l'omurice est montrée de façon assez détaillée et en même temps très alléchante (et entre nous soit dit, tout ce qui se prépare dans les cuisines du Kitchen Macaroni donne envie), non sans être dénuée d'une certaine poésie, et relevant de l'amour du travail bien fait, à l'ancienne, sans pour autant nous sortir les violons. La présentation de Natsumi est, si on y pense, sur le même mode... L'un serait donc fait pour l'autre, et inversement ? En tous cas tout cela donne vraiment envie, de suivre les aventures de Natsumi comme de planter sa cuiller dans un bon omurice. OMURIIIIICE.

LunchnoJoou___2
Ce crétin à côté de Natsumi, c'est donc son soi-disant promis. Je sais pas pour vous, mais un mec avec une tête de vainqueur pareille, je me méfierais d'instinct. Dans la famille, personne n'est dupe, cela dit, et ce qui devait être un petit mensonge sans grande importance commence à virer au lavage de linge sale en famille. Les frères sont particulièrement sceptiques vis-à-vis du fils prodigue, et Natsumi, qui devait juste rendre service en échange d'un omurice de génie (et qu'elle a su apprécier même si elle n'y a pas goûté longtemps... c'est d'ailleurs une vraie malédiction dans le pilote, elle n'a jamais le temps de finir son assiette), se retrouve au beau milieu des problèmes de la famille Nabeshima. Et touchée par la fratrie (et par le patriarche silencieux mais inspirant le respect), elle s'implique largement plus que prévu.
La leçon de Japonais du jour sera la suivante : à plusieurs reprises, vous allez être mis devant des sous-titres assez intrigants. Par exemple un personnage censé s'appeller Yujiro est appelé Yu-ni. L'explication est la suivante : oniisan, c'est le mot pour frère. Les Japonais aiment ajouter des suffixes pour indiquer leur degré d'intimité avec une personne, et "ni" est justement dérivé d'oniisan. Donc quand on appelle son frère Yujiro, on peut l'appeler "frangin Yu", soit Yu-ni. Et ainsi de suite. Dans la capture ci-dessus, vous trouverez donc "Nat-chan", chan étant la façon de montrer qu'on traite une fille (petite fille, jeune fille, jeune femme) comme une proche, c'est plutôt tendre comme suffixe (ici, évidemment, il s'agit de faire du forcing et montrer que Nat-chan est quasiment de la famille pour les frères). L'équivalent pour les garçons est le suffixe kun, employé une seule fois dans le pilote autant que je me souvienne. Considérez que vous avez gagné 1 point de QI.

LunchnoJoou___3
Comme j'ai essayé de l'illustrer dans mon choix de captures (vous n'imaginez pas le travail que je fais autour de ces captures à chaque fois), l'épisode va progressivement passer du tout-léger au plutôt dramatique, dans le sens où au départ, on suit le caractère de Natsumi dans ses déboires professionnels et surtout dans sa quête culinaire, tandis qu'au fur et à mesure de son arrivée dans le monde des Nabeshima, les choses vont devenir moins caricaturales. Le portrait du père Nabeshima est par exemple superbe. C'est un homme a priori un peu difficile d'accès, mais on sent qu'il est très digne et qu'il aime ce qu'il fait, et qu'il aime le faire bien, par-dessus le marché. Ce bon Yujiro aussi est un personnage très sympathique, on sent le gars qui en bave et qui en a marre de vivre à la dure, mais qui en même temps a une haute opinion de son travail et l'investit beaucoup. Et pour finir, c'est la carapace de Natsumi elle-même qui va s'effriter. La fin de l'épisode est réellement touchante. Mais l'ensemble parvient à être drôle... C'est une jolie performance.

Bref, à vos couverts, vous pouvez attaquer pendant que c'est chaud (j'ai été obligée de recourir, exceptionnellement, à un autre moyen de cagoulage, je ne sais pas combien de temps ça restera là), et n'oubliez pas de dire au chef ce que vous aurez pensé de ce petit post mitonné avec amour !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lunch no Joou de SeriesLive.
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20 juin 2009

Assaisonné

Bonjour bonjour ! Quel temps fait-il par chez vous ? Ici il fait pas beau, c'est déprimant... Quand il fait gris comme ça, ça donne pas envie de sortir. Dire que l'été commence normalement demain, ça me flanque le bourdon. Faut que j'aille à la FNUC cet aprem, je pense que je vais devoir emmener mon pépin... Euh, bon, on va passer au vif du sujet.

A sa demande, j'ai essayé d'inculquer les bases de la jpopophilie à l'une de mes amies qui, après avoir entendu trois chansons sur mon portable, m'a invitée chez elle pour lui en faire découvrir plus. Encourager la curiosité ? C'est une mission pour superlady !!!
Comme on se doute, j'ai débarqué avec un "échantillon" de presque 2Go de chansons...

Je lui expliquai donc, au fur et à mesure que les premières chansons passaient, le contexte des chanson : "ça, c'est un titre estival qui est sorti l'an dernier", "ça c'était sa ballade de Noël en 2005". Après quelques sorties de ce type, elle a alors tourné ses grands yeux bleus innocents vers moi, façon Bambi, et m'a dit : "ah bon, ils ont des saisons pour les ballades ?". Hmmmmais non. Ya des ballades toute l'année. Elles n'ont juste pas le même style selon la saison. Des grelots en décembre, par exemple.
Ça l'a laissée de glace.

Pourtant ça me semblait tellement logique... J'ai longtemps ruminé la question. Avais-je passé trop de temps dans l'univers de la Jmusic pour me rendre compte de certaines incongruités qu'on y rencontre ? Je vous rassure, à un moment, je vais parler de séries.
Et puis l'idée ma percutée : et si je faisais la comparaison avec un univers sans rapport aucun avec l'industrie de la musique nippone ? Et, bizarrement, je comprends pas pourquoi, le sujet de la télévision s'est imposé à moi.

Pour commencer, l'emploi du terme "saison" ne peut pas être un hasard. Et puis, l'adéquation de nombreuses séries, au long de leur parcours, avec le calendrier (épisode de Thanksgiving, de Noël, de Saint-Valentin... tous de puissants marronniers) est une démonstration assez évidente que ce phénomène existe également dans le milieu des séries.

Mais il y a plus encore : les nouveautés se conforment également à la couleur du ciel. Un exemple récent ? Mais certainement : en témoigne récemment Royal Pains, dont le générique vous convaincra, et ce même si vous n'avez pas encore regardé la série en elle-même, de son opportunisme saisonnier. On parle d'ailleurs de "séries d'été", comme si elles bénéficiaient de plus de mansuétude que les séries de l'automne ou la midseason. Être une "série estivale" excuserait les faiblesses du scénario, ou l'abus de décors ensoleillés. "C'est l'été, on ne cherche pas la complication", s'exclament les défenseurs du cerveau éteint un trimestre par an (et bien qu'étant d'une mauvaise foi proverbiale, je ne dirai pas qu'ils éteignent leur cerveau le reste de l'année aussi).

Bien-sûr, la pratique n'est systématique ni en matière de séries, ni en matière de Jmusic. Des rebelles continuent de sortir en pleine canicule des Mad Men, d'autres nous sortent des Uragiri Gomen, bref se refusent à jouer le jeu, pour notre plus grand bonheur.
Est-ce que j'approuve ces pratiques ? C'est un autre débat. Mais le fait est qu'elles existent et que, quoi que nous fassions, nous sommes enchaînés au rythme des saisons... même quand, en dignes téléphages, nous n'avons pas mis le nez dehors depuis six mois. Mais le jour où les télés pousseront dans les arbres, on en reparlera.

Du coup c'est à se demander si les séries ne cherchent pas à imprimer un rythme en nous. Un rythme qui suivrait les saisons, mais aussi les rites sociaux qui les accompagnent... Faut-il avoir peur que notre rapport au temps soit conditionné par les séries ?

C'est le principe-même de la série de nous inculquer un rapport au temps : dans 45 minutes la fin de l'épisode, dans 1 semaine l'épisode suivant, dans 24 épisodes la fin de la saison, dans 4 mois la saison suivante, dans 2 ans la fin annoncée de la série, etc... Et ce rapport au temps est justement un élément propre au genre qui lui donne son intérêt, et crée de l'attachement. Mais ça, c'est parce que nous le voulons bien. Il y a après tout un tas de gens qui ne supportent pas de devoir revenir semaine après semaine et pour qui un bon film d'1h30 ou 2h suffit amplement, sans autre forme d'addiction (ces gens-là ont l'air de penser que commencer une série c'est forcément s'obliger à la suivre ad vitam aeternam, mais c'est un autre problème).

C'est vrai que si l'on s'en tient à une consommation strictement française de la télévision, nous ne connaissons pas le système de la saison tel qu'il a été conçu aux Etats-Unis. Dans le sens où nous savons qu'un bloc d'épisodes donné correspond à la 3e saison par exemple, mais que nous n'avons pas les repères nécessaires pour situer cette saison dans le temps. Une saison d'une série peut commencer en septembre, ou durant l'été, ou repasser en quotidienne pendant des mois (à la Urgences) et bouleverser en permanence le cycle de saisons. Les chaînes françaises se font d'ailleurs une spécialité de diffuser leurs séries de telle façon qu'au moins une fois, chaque série  connu son épisode de Noël diffusé en mars ou en juillet. Je pense que le CSA a dû faire passer une ordonnance pour ça, c'est pas possible autrement. Bref, la saison nous échappe quelque peu, à nous, en France.

C'est le contraire en pire au Japon où une saison correspond... à une saison ! Les séries font dans leur immense majorité 12 ou 13 épisodes, et très souvent une seule saison aussi. Une série sera donc encore plus soumise à l'état des arbres dans le jardin. On imagine par exemple très mal Ruri no Shima (on y reviendra) diffusée en décembre. Ainsi, si vous avez déjà eu la curiosité de cliquer dans la colonne de droite sur le lien pourtant incontournable du Tokyograph, vous vous rendrez compte que tous les trois mois arrivent de nouvelles séries amenées à remplacer celles du trimestre précédent, selon le modèle suivant :

SEASONS

Pourtant, que se passerait-il si... soyons fous... on décidait de regarder Royal Pains en plein hiver ? Y serions-nous forcément plus insensibles ? L'humour nous semblerait-il moindre ? Les personnages moins amusants et/ou attachants ? J'ose espérer que non mais ce serait une expérience à tenter.

Le temps qu'il fait et ses influences sur la pop culture...
Décidément, impossible d'échapper à ce lieu commun.

19 juin 2009

Yummy business

En prévision du jour où Eske (sa télécommande soit louée) aura le temps de mettre en ligne plusieurs fiches dédiées à des séries japonaises, je me permets de me mettre à l'heure nippone également, en vous présentant une nouvelle série dans la catégorie Dorama Chick.
Enfin... bon, je dis "nouvelle", façon de parler. La série ne date pas d'hier mais elle est suffisamment récente pour que vous n'ayez pas à souffrir d'un choc comparable à celui ressenti devant Kamisama, Mou Sukoshi Dake ou Bokura no Yuuki dont, avec un peu d'effort, vous vous souviendrez que j'ai déjà parlé.

La série du jour se nomme Lunch no Joou (si on veut entrer dans le pointillisme phonétique, on notera que le barbare dernier mot se prononce à peu près "Djo-o", il ne sera pas dit que vous aurai laissé aller au lit aussi bête que vous en étiez sorti), soit, traduit, "la reine du déjeuner". Ô joie de voir alors vos visages s'éclairer : "ah mais dis donc, on avait aussi ce mot-là dans Joou no Kyoushitsu !", certes, mais, dites-donc, est-ce que vous m'avez pris pour une prof de Japonais ? Nan parce que je veux bien vous cultiver un peu m'enfin je ne peux pas TOUT faire non plus.

L'histoire de Lunch no Joou ? Elle repose sur un personnage mignon comme tout : une jeune femme au tempérament de type syndrome prémenstruel permanent qui adore, mais adooooooore, déjeuner. Je déconne pas. C'est son bonheur dans la vie. Bah et alors, zavez jamais vu un personnage épicurien ? Vous demanderez à Thibaut de Saint Maurice, il va ptet en profiter pour vous expliquer que Shasta! est une série sur l'épicurisme...
Et donc, notre jeune femme, qui se nomme Natsumi, est une amoureuse de l'heure du déjeuner. Elle porte même sur elle en permanence un cahier dans lequel elle consigne ses bonnes adresses, les coupures de magazines mentionnant des restaurants qu'elle aimerait tester, et ses impressions sur chaque échoppe ainsi découverte. Et son plat préféré, c'est l'omurice.
L'omurice.
L'OMURICE. Oh nom d'un chien, rien que d'en parler.
L'omurice, c'est l'un de ces plats japonais dont vous avez peu de chances d'avoir entendu parler, nourri à la culture sushi que vous êtes probablement, et qui hélas a beaucoup de mal à parvenir dans nos contrées. Pourtant il n'est pas exagérément exotique dans ses ingrédients, puisqu'en fait il s'agit d'une omelette japonaise assortie de riz cuisiné à la poele avec du poulet, et surtout nappée d'une sauce demi-glace nécessitant des heures de préparation minutieuse.

C'est à ce moment, je pense, que vous commencez à saisir tout l'intérêt de Lunch no Joou : l'univers de la cuisine japonaise. Quand on regarde cette série, et bien que chaque épisode ne consiste certainement pas à apprendre une nouvelle recette, on en a l'eau à la bouche, c'est un vrai plaisir. Loin des poncifs sur la découpe minutieuse de sushi hors de prix, ici, on est dans une cuisine de proximité, soit une découverte pour nombre d'entre nous sur ce que mangent, réellement, les Japonais.
Vous n'imaginez pas combien de fois ma soeur et moi-même avons bavé là-devant. Nous sommes désormais investies de la quête de l'omurice parfait (déjà, y goûter une première fois serait un grand pas en avant), et nous n'avons de cesse de harceler les restaurants japonais que nous dénichons dans l'espoir d'y faire un festin d'omurice.
OMURICE, quoi ! A prononcer avec la langue qui pend et des plic-plic sur les chaussures.

Mais je vous rassure, Lunch no Joou n'est pas une ode de 12 épisodes à la gloire de l'omurice (quoique conceptuellement parlant, ça me conviendrait tout-à-fait). L'idée directrice, c'est que Natsumi est une telle fan de l'omurice qu'un jour, au resto Kitchen Macaroni (est-ce que vous n'adorez pas les noms des établissements nippons ?), elle y trouve le Valhala, l'omurice ultime, et accepte de faire semblant d'être la fiancée d'un des employés du restaurant pour lui rendre service, tellement le goût de l'omurice transcende jusqu'à ses valeurs morales. Bon en fait, chronologiquement, c'est pas exactement comme ça que ça se passe, mais je vais pas tout vous raconter non plus...

Donc Natsumi accepte de rendre service à l'un des employés du Kitchen Macaroni, et se fait donc passer pour sa fiancée. Sauf que Kitchen Macaroni est un resto familial tenu par les Nabeshima : le père, qui tient la maison d'une main de maître et accessoirement cuisine l'omurice le plus génial de la planète, et les fils qui officient quasiment tous à des postes divers et variés du restaurant (serveur, commis de cuisine, cuisto...). Tous, à l'exception du frère qui a demandé à Natsumi de se faire passer pour sa fiancée, et qui s'est carapaté sans demander son reste, oui-oui il est très courageux ce gaillard, la plantant là. En tant que fiancée qui attend que son promis revienne vers elle, il est donc attendu de Natsumi qu'elle intègre l'entreprise familiale car les Nabeshima se doivent de prendre soin d'elle en attendant que l'autre benêt revienne chercher sa dulcinée (qui ne l'est pas, mais la famille l'ignore). Et accessoirement, on attend aussi d'elle qu'elle emménage chez sa future belle-famille... qui sont donc de parfaits inconnus. Vous voyez que le pouvoir de l'omurice est sacrément fort pour réussi à la mettre dans une galère pareille !
S'en suivent bien des péripéties et des quiproquos, là autour de la supercherie, ici autour du caractère pour le moins fougueux de Natsumi, là encore autour des inévitables conséquences qui suivent l'arrivée d'une jolie fille dans un environnement strictement masculin (oui il va y avoir un triangle amoureux, c'est un dorama).

Natsumi, prise au piège (un peu parce qu'elle le veut bien, un peu parce que chacun à sa façon, les frères Nabeshima sont bien attachants), se voit donc souvent dans des situations délicates. Mais d'un autre côté, elle peut manger de l'omurice à volonté. OMURIIIIICE !

Je ne vais pas vous mentir, Lunch no Joou, si vous ne l'aviez pas encore compris, est avant toute chose une comédie. Mais pas lourdingue. On prend assez rapidement la mesure de la profondeur de chaque personnage, et chacun a dans le fond un petit coeur tout fragile comme... l'enveloppe d'un omurice. C'est ce qui évite à la série d'être totalement superficielle et donc rasoir. Sans compter qu'un évènement plus sombre interviendra en cours de route, au moment où vous vous y attendiez le moins... et croyez-moi, ça m'a bien mise à l'envers. Totalement dévastée, la lady.

Plutôt dans la moyenne supérieure des comédies japonaises, Lunch no Joou restera aussi dans l'histoire comme la série qui a permis à de nombreux restaurateurs de se voir vertement répondre : "pfff, pas d'omurice ? Allez viens rei, on va manger ailleurs". Pour l'anecdote, une fois, il y en a un qui a répondu : "désolé, on ne fait que de la cuisine japonaise ici". J't'en foutrais.
Maintenant, rapide petite interrogation écrite : quel était le mot-clé de ce post ?

Et pour ceux qui manquent cruellement d'omurice : la fiche Lunch no Joou de SeriesLive.

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