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ladytelephagy
22 avril 2009

Pardonnez-leur, ils ne savent toujours pas ce qu'ils font

Je commence à songer (presque) sérieusement à créer une catégorie "A cause de ce fichu quizz".
Aujourd'hui, une nouvelle séance de rattrapage était au programme : même motif et même punition que pour The Wedding Bells, parce que j'ai été infoutue de répondre correctement à une question. Selon le désormais célèbre adage : prends-moi 5 pts une fois, honte à moi, prends-moi 5 pts deux fois, je te cagoule ça.

Me voici donc en train de me demander où je pouvais bien trainer mes guêtres au printemps 2006 pour être passée à côté du Grand Retour à la Télévision de Sa Majesté Jane Seymour (et surtout, sans que ce soit dans un téléfilm de Lifetime...), qui dans sa rousse splendeur avait su illuminer les midis de mon adolescence grâce à l'extraordinairement sublissime Dr Quinn, mais je trouve presqu'insultant de le préciser.
Et puis alors attention : le GRTSM Jane Seymour sexy. Sacrée Jane, toujours là où on ne l'attend surtout pas !!!

C'est dans ces cas-là (quand je me prends masochistement la tête sur le quizz de SeriesLive) que je me dis que s'il y a un Dieu de la Télécommande quelque part, j'espère qu'il me prêtera vie suffisamment longtemps pour que je continue de rattraper le temps perdu (on ne sait comment d'ailleurs), afin de découvrir ces séries qui ont réussi à passer entre les mailles de mon filet téléphagique. Il y a d'ailleurs une prière qui s'y rapporte, vous la connaissez certainement : "Mon Dieu, donnez moi le temps de regarder les séries que je ne peux ignorer, le courage de regarder toutes les séries dont je n'ignore pas l'existence, et la sagesse de savoir celles qui sont à ajouter à la liste". Je la récite tous les soirs en nettoyant les bandes de mon vieux magnétoscope.

Bref je me suis donc attaquée au pilote de Modern Men, et je me dois de vous avouer qu'il faut parfois beaucoup de foi pour être téléphage. C'est un sacerdoce, on ne le dira jamais assez. Car pour vous la faire courte, Modern Men entre dans la catégorie "si j'avais su j'aurais pas v'nu". Mais je ne savais point, donc j'y suis allée sans savoir dans quoi je me lançais.

Le concept de la série (parce qu'il n'est pas forcément inutile de rappeler le concept d'une série qui a vécu brièvement il y a quelques années de ça en n'ayant pas trouvé le moyen de vraiment faire parler d'elle) c'est que trois copains, genre trentenaires à la mentalité d'adolescents attardés (comment ça ils le sont tous ? eh bah c'est pour ça que je préfère les quarantenaires, et toc !), réalisent que leur vie amoureuse ne les satisfait plus, et qu'il faut tenter une autre approche. Ils entreprennent donc de consulter un coach ou plutôt, devrais-je dire, une coach, qui pourrait les tuyauter sur la façon d'aborder la gent féminine et en obtenir parfaite satisfaction. Sachant qu'évidemment, sinon c'est pas drôle (enfin, heu...), les trois gaillards ont trois types d'attente différents concernant la gent féminine. Il y a le pauvre neuneu qui se fait plaquer par sa copine (eh mais j'la connais elle, elle s'était déjà commise dans le pilote de Four Kings ! Avec un personnage très similaire, d'ailleurs, maintenant que j'y pense...), celui qui nique tout ce qui porte une jupe mais ne comprend pas que ça ne plaise pas aux filles de se faire jeter ensuite, et le divorcé qui a du mal à tourner la page.

Comme toujours dans ce type de séries (qui rappellera aussi un peu Off Center au niveau de la dynamique des garçons), les mecs sont stéréotypés à fond, leurs préoccupations sont très nombrilistes, on dirait qu'il n'ont pas de travail, rien d'autre à foutre que de se retrouver entre potes pour parler de leurs affaires de coeur/cul, bref ils ont quinze ans, mais dans un appartement trop grand pour que son loyer soit abordable dans une grande ville comme Chicago.
Je sens qu'à la lecture de ce simple paragraphe, vous avez déjà compris ce qui se revèlera être le problème majeur de ce pilote...

Mais là où le spectateur commence à être pris d'une brutale envie de meurtre (non pas que ce ne soit pas moral, la Bible Téléphagique ne précise rien à ce sujet ; c'est juste que je ne sais pas si on arrive à cagouler facilement de nouvelles séries en prison et là ça deviendrait embêtant, quand même), c'est quand le peu de choses qui pourraient apporter du piquant, à savoir les échanges avec la coach, sont réduits à leur strict minimum. La Grande Jane Seymour avait sans doute demandé à être payée au mot prononcé.
Du coup, ces rares scènes qui seraient presque drôles, quasiment bien écrites, qui nous laisseraient croire qu'un scénariste a été impliqué dans le processus de création du pilote, ce qui serait une sacrée bonne nouvelle, quand même... eh bien on n'en verra presque pas. Et c'est là qu'on fait drôlement la tronche, quand même, parce qu'entre parenthèses, c'est pas pour les trois autres clampins qu'on était venu, c'est Seymour la bankable du lot, d'ailleurs ils sont moches, les trois autres, et pas drôles. Leur jeu manque de personnalité. Vous remplacez par n'importe quel autre acteur de la même tranche d'âge et ça fait la même chose, pour un peu (sauf avec Lee Pace, je suis sûre que le rôle de Tim aurait eu bien plus de saveur... faudrait qu'il tente un sitcom, un jour, ce petit Lee, avant de n'être plus assez frais et être cantonné aux rôles de papa dans une famille de banlieue...). Donc ça n'arrange rien.

Sur le fond, j'avoue que vraiment, je ne comprends pas tellement pourquoi ces hommes sont proclamés "modernes", alors que justement, le seul personnage à avoir une vision moderne et lucide des relations homme-femmes, c'est un second rôle interprété par la toujours pétulante Marla Sokoloff, et qu'elle a, en tout et pour tout, trois répliques. Et j'exagère à peine. Vraiment.

Au mieux, ils vont devenir modernes ; il ne serait pas trop tôt, en 2006. Mais la modernité, ne serait-ce pas, finalement, de faire leur âge ? D'arrêter d'attendre qu'une figure matriarcale leur dise ce qu'ils doivent faire de leur vie ? Qu'ils arrêtent de se regarder le... nombril (bien-sûr) et qu'ils se creusent un peu plus les méninges par eux-mêmes ? Qu'enfin, tous ces mecs de télévision (et j'ai aussi envie d'ajouter le pathétique The Big Bang Theory Club dans les comparaisons) commencent à se prendre en main s'ils veulent parvenir à quelque chose à avec nous, plutôt qu'à chercher des astuces auprès d'un tiers ?

Car enfin, mais c'est pas possible, ça ! Etre célibataire, d'abord c'est pas une tare, mais en plus ça se soigne si on y met du temps et de l'énergie ! Sauf qu'une série comme celle-ci dit exactement tout le contraire, finalement, que le célibat de ces trois garçons est si insurmontable qu'ils ont besoin d'une coach pour s'en tirer, et qu'en plus si elle ne les recevait pas dans son cabinet pour les coacher à rythme régulier, ils seraient complètement nuls. M'enfin il faut arrêter les excuses bidons, messieurs ! Comment vous croyez qu'on fait, nous ? On se prend la tête, certes, mais on le fait avec élégance et on finit par arriver à nos fins : ne dit-on pas que ce que femme veut, Dieu le veut...?

Mais comme le pardon est prêché ardemment dans la religion téléphagique, je trouverai cependant une excuse à ce pilote : c'est qu'on sent bien que 20 minutes, c'était trop juste pour faire les présentations de rigueur.
Le rythme est plutôt soutenu, les lieux et les personnages changent sans arrêt pour avoir bien le temps d'explorer les causes et conséquences sur chacun des trois gugusses, mais même comme ça, on n'a que le minimum, à savoir une introduction des personnages et du contexte, et pas beaucoup de temps pour se livrer à des expérimentations de quelque ordre que ce soit. En gros, là, on a le minimum syndical, pour les extras et les heures supp', yavait pas la place, quoi.

Donc j'ai un peu envie de dire que mon opinion ne devrait être définitive sans avoir vu un second épisode, chose que je l'avoue, je ne suis pas motivée pour faire, mais peut-être qu'il faudrait que je me force quand même un peu. A voir. Si j'ai du temps à perdre. Si j'ai rien de mieux à faire. Ho, un DVD de The Practice ! (c'est sans doute la faute de Sokoloff...)

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Modern Men de SeriesLive.

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22 avril 2009

[DL] The Wedding Bells

Bon alors, je suis assez mitigée sur ce générique. On va donc commencer par la bonne nouvelle : la chanson est très enlevée, parfaitement assortie à la série, et, j'ai envie de dire : on sent tout de suite que c'est créé par David E. Kelley, aussi. La chanson, bien. Bonne note. Si je devais donner des notes aux génériques, ce que je ne fais pas, certes. Mais bonne note. Limite félicitations du jury. En plus, un vrai générique de 30 secondes, on va pas non plus commencer à râler.

TheWeddingBells
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ah, tiens, si, je vais quand même râler. Vous vous attendiez à quoi d'autre de ma part ? Car c'est là la dure vérité, j'ai aussi des doléances à adresser à ce générique : son extrême pauvreté graphique. Vous allez me traiter de gonzesse (et vous aurez raison), mais moi je trouve que tant qu'à faire une série sur le thème du mariage, autant y aller plein pot. La lettrine pour les noms des acteurs, c'était un début. Mais juste un début ! Il fallait pousser le concept plus loin : montrer ça sous la forme de faire-part, ou de photos dans un album-souvenir de mariages (avec des cotillons collés dans les coins et une jarretière en souvenir, par exemple), ou je sais pas moi, au minimum, un joli cadre autour des images. Parce que là, nous coller simplement des extraits, c'est pas très glorieux, quand même. Nan, enfin, c'est pas du boulot, c'est ni fait ni à faire... Une bonne chanson de générique, c'est bien, m'enfin ça fait pas tout...

Il est vraiment pas doué pour ces génériques, Kelley, j'ai remarqué. Il n'y a bien que The Practice qui ait du mérite. Tiens, d'ailleurs faudra que je vous le file à l'occasion, je vois que je ne l'ai pas encore fait et c'est un oubli qui se doit d'être réparé au plus vite.
Enfin bon, pour The Wedding Bells en tous cas, on peut parler d'un nouveau plantage en la matière ; un peu come Boston Public dont la musique était là aussi excellente, et visuellement, c'était très pauvre. Estimons-nous déjà heureux que dans celui de The Wedding Bells, les personnages ne se contentent pas de parler en marchant, de marcher en parlant, et ainsi de suite, comme c'est, je le répète, le cas de beaucoup de séries donc Kelley s'est rendu coupable par le passé. Comment un homme qui aime autant la musique et qui travaille pour la télévision peut-il négliger autant l'aspect de ses génériques, ça me dépasse ?!
Bon allez, fini de palabrer, je vous libère. Faites-moi juste penser à vous donner le générique de The Practice.

Et pour ceux qui manquent de culture : la fiche de The Weddings Bells de SeriesLive.

22 avril 2009

Un peu cloche

"Une nouvelle série de David E. Kelley !!! Je vais me jeter dessus !"
Ce serait une réaction plutôt logique de ma part quand on sait à quel point j'aime The Practice (c'est vrai aussi que je n'ai vu que les premières saisons mais c'était pour des raisons purement circonstancielles), ou combien je peux prendre plaisir à un bon Boston Justice ou Boston Public (mais pas Boston Common, rien à voir avec la choucroute). Eh bah pourtant, ça ne m'a pas cet effet il y a deux ans quasiment tout pile quand a surgi The Wedding Bells, preuve que vraiment, c'est pas mon genre de suivre les oeuvres de telle ou telle personne à la trace (il suffit de voir le temps que ça me prend pour vous vendre Amber Tamblyn pour le vérifier, cela dit). Je vous avais bien dit que j'étais pas du genre à être fan...

Mais comme le quizz de SeriesLive m'a mise au pied du mur, m'humiliant une fois de plus en me retirant 5 points à une question insidieuse, pour ne pas m'énerver devant mon PC devant certaines questions finalement simples si on prend la peine de s'informer, me voilà un peu contrainte et forcée de me cultiver un peu. Ce quizz me rendra folle, mais ça on l'a déjà établi dans le post précédent. Et je n'ai pas fini de vous le prouver, d'ailleurs.

Alors me voilà hier en train de m'envoyer le pilote de The Wedding Bells, sans effet "waouh c'est un nouveau Kelley", et sans non plus l'extrême inverse genre "si j'ai pas regardé à l'époque c'est que je devais avoir une bonne raison" ; juste en attendant de voir ce que ça peut bien donner.

En plus, à la base, The Wedding Bells est un peu plus originale que la moyenne, ce qui fait du bien. C'est aussi bien une idée nouvelle en général que dans le cas de Kelley en particulier, donc que des raisons de s'en réjouir ! Ce n'est pas une série policière de plus dans les grilles, et ce n'est pas une série judiciaire de plus pour le créateur. A la limite on ne s'étonnera pas que ça n'ait pas marché, en fait.

Pour ceux qui comme moi ont apparemment loupé un épisode (ou plutôt 5), voilà un petit cours de rattrapage : les soeurs Bells ont repris l'entreprise familiale gérant le Wedding Palace (d'où le titre de la série, mais où vont-ils chercher des jeux de mots si subtils ?), où sont organisés, je vous le donne en mille, des mariages, c'est bien votre cas n'est pas tout-à-fait désespéré en anglais. Sauf qu'évidemment les mariages ont tendance à poser problème, et il en va de même pour les tempéraments des trois sœurs ainsi que des trois mâles de l'entreprise, à savoir le photographe (qui, si ce n'est encore fait et ça m'étonnerait de lui, donnera envie à Nakayomi de découvrir la série), le chanteur du groupe qui anime les soirées de mariage, et le mari de l'une des trois sœurs (qui fait à peu près tout ce que les autres ne veulent pas faire). Rien à voir avec le pouvoir des trois : rien ne sauvera jamais un mariage de la débâcle, ni les sœurs de la discorde, puisqu'elles se cherchent en permanence des poux dans la tête (mais n'est-ce pas là la définition d'une frangine ? Spéciale dédicace à la mienne !).

On partait donc d'un petit pitch sans prétention mais quand même bien rafraîchissant dans le contexte ambiant.
Le cast est en plus relativement appréciable. Bon, personnellement je n'ai pas autant de louanges à chanter sur Michael Landes que d'autres personnes de ma connaissance, et Teri Polo ne m'est pas spécialement sympathique, mais l'ensemble fonctionne bien, c'est léger, drôle, et les guests (en tous cas pour le pilote) sont plutôt bien choisis (même si j'ai été infoutue de trouver Renée Taylor qu'IMDb m'avait pourtant promise, ya eu arnaque ; mais au moins les sœurs Tom formaient un super tandem, Brandon Quinn vieillit de façon presque potable, et surtout j'ai bien été contente de retrouver Delta Burke, plus hautaine que jamais).
Bref c'est très vivant et enlevé, le rythme est impeccable, les sœurs sont pétillantes, les situations rocambolesques mais les gags (si on peut parler de gags, vu que ce n'est quand même pas un sitcom) fonctionnent bien, et à un moment c'était presque pertinent ces regards sur le mariage, même si ce n'était pas absolument révolutionnaire. C'est pas ce que Kelley a pu faire de plus profond, mais en tous cas c'est pas un ratage complet.

J'ai même envie de dire que certains personnages tirent très finement leur épingle du jeu, sortent légèrement des poncifs du genre sans non plus révolutionner la face du monde (j'adore la façon dont systématiquement le photographe parvient à dénouer toutes les tensions dans la clientèle, c'est juste magique). Et puis pour une fois qu'on parle de mariage sans se contenter de sortir bêtement les violons, en prenant ça à l'humour (ça m'a rappelé un épisode de Gilmore Girls à un moment !), ça faisait franchement du bien, plutôt que les tartines de "c'est le plus beau jour de ma vie gnagnagna" (je pense à peine à Charlotte York et son Trey), non, sérieux, en fait plus j'y pense plus je me suis amusée. Zut alors !

Du coup, me voilà à me dire : tiens, et si je regardais la suite ? Quatre épisodes, ça ne peut pas me tuer... sauf si mettre la main dessus me prend trois plombes, c'est vrai. Comme de toutes façons ce n'est pas le genre de série pour laquelle on va se couper les veines parce qu'elle reste inachevée (je dis ça mais je me suis pas coupée les veines pour le Piemaker, non plus... j'ai juste fait une orgie de tartes pendant 6 mois, rien de grave en somme), ça ne me fera pas de peine une fois les 5 épisodes achevés, et j'aurai passé un bon moment quand même. Donc ça vaut quand même bien le coup, non ?

Et puis c'est le printemps, si je regarde pas des trucs légers et pas prise de tête maintenant, quand le ferai-je ? (surtout que l'été est traditionnellement consacré pour moi aux rediffs et remises à niveau avant la rentrée) C'est à se demander pourquoi ça n'a pas marché. Cette série avait pourtant beaucoup d'atouts dans sa manche, puisqu'elle est elle-même sortie au printemps !

Je me sens un peu bête d'être passée à côté de ce sympathique divertissement il y a deux ans. Je sais pas trop ce qui s'est passé mais c'était... cloche de ma part de ne pas lui prêter plus d'attention. Comme si un peu de bonne humeur et de fantaisie dans ce monde, ça pouvait se refuser par les temps qui courent...

Et pour ceux qui manquent de culture : la fiche de The Weddings Bells de SeriesLive.

21 avril 2009

Quizz, que, quoi, donc, où ? Et surtout : quand ?

Le quizz de SeriesLive (un lien par post, c'est contractuel) a un autre mérite que celui, déjà établi, de me tenir éveillée jusqu'à des heures indues ; il me fait aussi m'interroger sur des choses en apparence sans importance, mais tout de même un peu intéressantes. Juste un peu, rien d'épatant, hein.

Rapprochez-vous, que je vous explique. Je peux répondre sans trop de problèmes (au pire : par élimination) à des questions portant sur le casting d'une série, au personnage principal d'une autre, etc... Mais quand la question comporte une date, bien souvent, je bloque.
Caractéristiquement, une question me demandant "Qui a reçu X award pour Y catégorie en 200X" est sûre de me faire cogiter un bon moment (parce qu'il est évidemment hors de question d'aller chercher la réponse sur le net, c'est moins fun même si ça pourrait rapporter gros). Bon, on peut aussi essayer de procéder par élimination, mais l'élaboration des questions s'affinant, on trouve en général dans les possibilités des séries d'une même "génération", à deux, trois, quatre années près maximum. Et donc là, je coince.

Parce que j'ai beau connaître tout un tas de choses sur les séries, et en avoir vu un bon paquet, je reste infichue de les dater précisément. Si, oui, évidemment, c'est facile si par exemple il s'agit d'Une Nounou d'Enfer, la bonne blague, encore heureux que je le sache. Mais il y a aussi plein de séries que je connais sans pour autant les suivre.
Tenez, un bon exemple : Cold Case. Je connais Cold Case. Des fois, je regarde Cold Case (quand je suis désespérée parce qu'il y a sur les autres chaînes). Des fois, je pleure devant Cold Case, aussi (c'est un tear jerker, je me sens presqu'obligée). Mais comme je ne suis pas la série de près, je n'ai aucune idée de son nombre actuel de saisons, par exemple. Pour être tout-à-fait honnête, si ce n'était le défi de répondre à la question sournoise du quizz de SeriesLive (oh, deux liens ! Je vais renégocier mon contrat à la hausse...), je m'en battrais l'oeil, franchement. Mais en admettant que je tombe sur une question qui m'obligerait à dater l'année de création de Cold Case, pour rester sur notre exemple, eh bah là ça devient carrément compliqué. Je peux essayer de me lancer dans des calculs d'apothicaire en comparant avec d'autres séries. Bon, donc déjà, c'est plus récent que Les Experts Caracas, ça, j'en suis sûre. Presque. Si, c'est sûr. Bon, ça veut donc dire que c'est post-2001, on n'est pas tellement plus avancés. Par contre, est-ce une série plus ou moins récente que Les Expert Kigali ? Je sais classer les différentes séries d'une même franchise dans l'ordre de création, mais de là à passer à une datation précise, faut ptet pas pousser. Bon, et puis Les Experts Mogadiscio, plus ou moins récent que Cold Case ? Nan, c'est mission impossible, ce truc.

Et quand deux séries datant à peu près de la même époque sont toutes deux susceptibles d'avoir été primées dans une même catégorie à une année d'intervalle (genre, mettons : Les Soprano et A la Maison Blanche, disons), j'ai aussi vite fait de me tirer une balle dans la tête.

Mais du coup je me demande pourquoi j'ai autant de mal avec la notion de temps.
Parce que justement, ce qui différencie le téléphage du cinéphile, c'est aussi la notion de temps qui passe. On s'investit sur du long terme et, du coup, on prend la mesure des années. On sait qu'on cagoule la saison 6, donc que ça fait 6 ans qu'on regarde la série. On lit une news portant sur un spoiler ou un changement de cast (qui a dit pléonasme ?) sur la saison 7 même d'une série qu'on ne regarde pas/plus et pouf, une petite soustraction mentale et on a compris. C'est pourtant simple.

C'est peut-être ma nature de pilotovore qui me chamboule mes repères chronologiques ? C'est vrai qu'en regardant un jour une série des années 70, le lendemain un DVD de tartes, le jour suivant retomber sur un pelote de laine d'une série d'il y a trois saisons en arrière, pour ensuite regarder une rediffusion à 20h sur M6, ça n'aide pas beaucoup, je n'en disconviens pas. Et puis c'est vrai que j'ai jamais été très douée en Histoire, chose que je me souviens avoir déjà évoquée d'ailleurs, bref.

En soi, ce n'est certainement pas si important, hormis le contexte de questions de culture télévisuelle, de savoir si telle série date plutôt de 2000 ou 2001. En fait je le sais bien. C'est juste que du coup, le quizz de SeriesLive (trois liens, katching !) me pousse à vouloir me "perfectionner" dans mes connaissances sur les séries. Oh, et encore, si la seule conséquence était que je tente de mémoriser des années de création pour des séries que je ne regarde pas, ce ne serait pas si grave. Mais il y a pire : quand je vois le nom d'une série que je ne connais pas, j'essaye de la regarder, c'est dire à quel point ce quizz est foutrement chronophage, quand même. Mais ça, on en reparlera dans des posts dédiés aux séries en question, ne vous en faites pas. Oh oui, vous n'avez pas encore fini d'en entendre parler...

C'est vraiment rien que du vice, ce quizz.

17 avril 2009

[DL] Diplomatic Immunity

Personnellement, j'adore le thème musical de ce générique. C'est simple, mais c'est accrocheur, voilà tout !

DiplomaticImmunity
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ou bien j'ai besoin de vacances. C'est possible aussi. C'est vrai que ça donne envie, ces couleurs et toute cette eau. Mais d'un autre côté, je sais pas si j'apprécierais le sort réservé à Leighton Mills...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Diplomatic Immunity de SeriesLive.

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17 avril 2009

Dans ma valise diplomatique, j'ai rangé mes chaussettes...

La plupart du temps, je vous parle de séries américaines. Bon, c'est un fait, et je ne m'en suis jamais cachée, que c'est toujours à elles qu'ira ma préférence.
De temps à autres, je vous parle de séries japonaises. C'est selon l'humeur et j'ai une liste de séries dont j'ai toujours voulu vous parler, et ça finira par arriver, dans une période où il y en aura moins à dire côté USA.
Et puis des fois, on sait pas trop ce qui m'arrive, mais je parle d'une série d'encore ailleurs, genre, britannique, avec Jekyll ou Benidorm, ou encore plus pas bien dans ma tête, indienne avec Arslaan. Et pis ya le cas encore à part de The No. 1 Ladies' Detective Agency, aussi.
(et si vous n'avez pas encore lu tout ça, ya des liens et des tags pour y remédier, hein)

Ce que je n'ai pas encore fait, c'est vous parler d'une série néo-zélandaise. Eh bah, il y a un début à tout, vous voyez.

Car aujourd'hui, on va parler d'une série super récente, mais que quasiment personne n'a jugé bon de vous présenter (la preuve : j'ai pris sur moi de faire la fiche de SeriesLive), et qui pourtant n'a pas à rougir de ce qu'elle propose ; j'irai jusqu'à dire qu'une fois qu'on a vu certaines séries de cette saison aux Etats-Unis, on gagne même au change à faire l'effort de regarder ce qu'il se passe dans l'hémisphère Sud, en fait.

Alors attention, quand même, en préambule, j'aimerais que tout le monde garde à l'esprit que ce n'est pas la série du siècle. Vous ne raterez pas votre vie téléphagique si vous passez à côté. Je vous en voudrai, évidemment, vous savez à quel point j'aime bavarder avec vous de ce que je vous fais découvrir, mais c'est tout, quoi. On n'est pas en train de dire ici que la série dont je vais vous parler (et dont je n'ai d'ailleurs pas encore donné le titre... suspense !) a révolutionné la face du monde, qu'elle a apporté quelque chose d'incroyable dans l'univers télévisuel mondial et que... non, hein.
Déjà parce que c'est une comédie. Et en soi, une comédie ne change jamais vraiment la face du monde. Et puis aussi parce que, bon, ya quelques poncifs. Inévitables, j'ai envie de dire. Quelle que soit la nationalité, finalement, il y a des choses auxquelles on revient toujours.

Ici, dans la série... allez, je vous fais pas poireauter plus longtemps, je vais la nommer : Diplomatic Immunity. Donc dans la série Diplomatic Immunity, le pitch est relativement simple : un jeune diplomate néo-zélandais tombé en disgrâce est envoyé dans une île perdue nommée Fe'ausi, une micro-île d'un micro-archipel, d'ailleurs fictive mais peu importe.
Sur le coup on pourrait se dire : attends, mais c'est comme si ce gars avait remporté le meilleur job du monde ! Il va aller sur une île paradisiaque, et être payé pour ça ! Nan mais où est le problème ?!

Le problème c'est qu'évidemment il va atterrir chez les fous. Le consulat où il est envoyé, c'est un foutoir sans nom. Comme ils sont loin de la Nouvelle-Zélande géographiquement, ils s'y permettent absolument tout. Et quand je dis "ils", je parle aussi bien des employés au bas de l'échelle que l'ambassadeur lui-même. D'ailleurs, quasiment tous font partie de la famille du roi de Fe'ausi, c'est dire si la Nouvelle-Zélande peut se carrer ses règlements et ses lois où on pense.

C'est à ce stade que oui, les personnages complètement barrés, on a un peu l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part. Sans compter que les blagues ne vont pas systématiquement chercher très loin, même si ça fait quand même rire sur le coup.
Cela dit, les personnages qui peuplent le consulat sont quand même bien trouvés. Le rythme est soutenu. Les dialogues sont pertinents. Alors zut, on profite et on se marre, en changeant un peu ses horizons et en essayant d'éduquer ses oreilles à des accents inhabituels.
Des fois il ne faut pas en demander plus, d'ailleurs vu qu'il s'agit d'une comédie, je ne vois pas qu'exiger d'autre, finalement. Surtout que c'est quand même un peu plus intelligent que Krod Mandroon. Juste un peu.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Diplomatic Immunity de SeriesLive. Merci Eske !

16 avril 2009

Krod, Warrior Prince

Quand j'ai découvert Krod Mandroon, j'ai immédiatement pensé à Nakayomi. Quand il va voir ça, il va devenir fou. C'est comme Xena, mais sans lesbiennes (ya un gay, ça compense ?). Le reste : tout pareil.

Je ne sais plus si je vous ai dit, mais bon, Xena, une fois de temps en temps, passe encore. Mais de là à suivre plusieurs épisodes, et à plus forte raison sur plusieurs saisons... non. Juste non. Ce n'est pas assez ma tasse de thé.
Donc j'ai regardé le pilote de Krod Mandroon, oui. Et, brave bête (et surtout parce qu'après une rude journée de boulot j'avais pas le courage de regarder autre chose), j'ai aussi regardé le second.
Bon bah mon verdict reste inchangé : je vois très bien Naka suivre cette série, mais moi, pas.

Les trucs fantastiques, on a déjà établi avec le Siqueur que de toutes façons, j'étais pas tellement amateur. C'est vrai que là, l'humour, ça pourrait aider a priori, sauf que c'est vraiment de l'humour lourd et un peu facile, de la comédie "familiale" en quelque sorte, du moins s'il n'y avait pas de connotations sexuelles (ai-je déjà mentionné Xena ?), bref, pas exactement mon genre d'humour. Comme le savent tous les amateurs de rillettes : nous n'avons pas les mêmes valeurs. Ca veut pas dire que la série n'est pas bien... ça veut pas non plus dire qu'elle est extra mais que j'ai de la merde dans les yeux... c'est potable, quoi.

Et je me dis qu'à la rigueur, je préfère voir à la télé une débilité assumée telle que celle-ci, plutôt qu'une qui s'ignore mais persiste quand même (deux saisons de East Bound and Down, le monde a définitivement basculé dans le chaos) à se faire croire qu'elle est drôle. C'est pas très fin, c'est pas très original, mais bon, ça pourrait être largement pire.

Nan ça y est, c'est tout, vous pouvez disposer. Rien de plus à dire.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Krod Mandoon and the Flaming Sword of Fire de SeriesLive.

13 avril 2009

Prozac dans la figure

On me l'a chaudement recommandée, à maintes reprises. Mais je continue d'avoir du mal. Pas parce qu'on m'a forcé la main, je vous rassure.
Il y a quelques temps de ça, je vous ai présenté Huff (sans beaucoup de succès, certes, donc je ne sais pas si vous avez pu découvrir la série), principalement parce que j'essayais de me préparer mentalement à retenter le coup avec In Treatment, en partie parce que je peux concevoir son potentiel, et en partie parce que je l'ai promis à un grand timide parmi vous.
J'avais pourtant déjà regardé le pilote d'In Treatment, probablement dés sa sortie, en tous cas très tôt, mais le gros problème, c'est qu'il me met épouvantablement mal à l'aise. Il n'y a pas d'autres termes : mal à l'aise. C'est viscéral.

Alors, histoire de ne pas perdre la main, voilà, encore, un post La preuve par trois... on va essayer, eh bien, d'analyser ça, la série s'y prête particulièrement, non ?

InTreatment___1
Est-ce la faute de l'irritante Melissa George si j'ai du mal avec ce pilote ? C'est vrai que je n'ai pas de sympathie pour cette actrice (et l'animosité remonte à Voleurs de Charme, c'est dire), mais ça va bien au-delà. En vrai, je n'ai rien contre le personnage de Melissa George. Juste contre l'actrice. Son personnage est finalement assez intéressant : on sent tout de suite qu'elle est complexe, qu'elle est torturée, bref c'est un peu ce que j'aurais envie de qualifier de "bonne cliente" pour une série pareille. Suivre la thérapie d'une nana qui s'invente des problèmes là où il n'est pas nécessaire qu'il y en ait, juste parce qu'elle est complexe, ça peut être intéressant. Et c'est quand même beaucoup moins courru d'avance qu'une patiente qui viendrait parce qu'elle est battue, ou parce qu'elle boit, ou un truc aussi caricatural. Non, là, on tient un bon personnage. Mais rien à faire.

InTreatment___2
Le psy est... comment vous dire ? Un psy. Ah ça, ya pas plus ressemblant. Tout y est. Impassible, patient, pragmatique. Comme tous ceux de son espèce, il mesure ses paroles (tant en quantité qu'en qualité), il observe son interlocutrice avec un regard pénétrant en espérant capturer quelque chose dans le non-dit, et surtout, il évoque une épouvantable frigidité émotionnelle. Certes, c'est la profession qui veut ça, mais c'est d'un énervant ! C'est énervant en vrai, et c'est donc d'autant plus énervant quand un psy de fiction sacrifie à pareil stéréotype. Une fois, juste une fois, je voudrais qu'on me montre un psy qui soit plus vivant. Un psy qui n'ait pas l'air d'un simple réceptacle, mais qui investisse un peu plus le dialogue. Juste pour voir ce que ça fait. Parce que dans le genre caricature, ça se pose là, et je crois que c'est en fait ça aussi qui me met, je le répète à nouveau, désolée mais j'ai pas d'autre mot, mal à l'aise : ça fait peut-être bien trop vrai. Je ne sais pas pour le problème du transfert, mais c'est quelque chose qui m'a toujours beaucoup rebutée chez les psys, cette faculté à être si... professionnels. Alors que leur interlocuteur ne l'est pas du tout, lui, par définition. Comment arrivent-ils à s'investir si peu (sans aller, évidemment, aussi loin que le voudrait ici la patiente) dans le dialogue, alors qu'ils voient la personne depuis si longtemps (ici un an), et comment peuvent-ils, ô frustration suprême, être si prompts à renvoyer le patient chez lui à l'heure dite, en n'ayant à lui offrir qu'un "nous en parlerons la semaine prochaine", vraiment ça me dépasse. En ce sens, ce personnage tellement ancré dans la réalité est même plus dérangeant que tout ce qui va se dire pendant la séance. Il lui manque un côté réellement fictif, dans ce pilote, une distanciation avec le réel. Pour être sincère avec vous, je n'ai jamais vu de psy homme, mais j'ai quand même réussi à tout reconnaître en lui, et je crois que ça m'a terrifiée, en fait.

InTreatment___3
Parce qu'il est là le problème : on rentre, plus que par n'importe quel autre procédé narratif, dans l'intimité d'un personnage (ici la patiente interprétée par Melissa George ; ah oui au fait, j'ai pas du tout retenu son nom, encore une fois), et on a l'impression d'être plongé dans une vraie thérapie. C'est ça qui est terrifiant. On ne retrouve pas d'élément de fiction suffisamment fort pour vous garder à distance. Je n'ai rien, rien en commun avec cette patiente, mais j'ai quand même réussi à entrer dans son univers et le fait que tout soit si... authentique ? Le fait que tout soit si authentique est définitivement un problème à mes yeux. Peut-être que ça irait mieux avec un autre patient, mais je dois dire qu'après avoir vu le pilote en tout et pour tout trois fois, en étant dans un état d'esprit différent à chaque fois, rien à faire, cette façon de me mettre la tête dans l'âme de quelqu'un en me tenant la nuque, ça me fait suffoquer. Je trouve cette ambiance embarrassante, et même au-delà : terriblement usante pour les nerfs. Je me sens épouvantablement voyeuriste parce que je n'arrive pas à me dire que c'est un faux psy. Je vois bien que ce sont des acteurs parce que je les connais, et je vois bien que le personnage de la patiente est fictif parce que dés le pilote elle sort tout un tas de trucs d'un coup, comme on ne peut le faire que dans une introduction, mais rien à faire, je ne me sens pas à ma place. C'est trop vrai pour moi.

In Treatment, c'est typiquement le genre de série qui vous force à regarder autant l'écran que vous-même, et je crois que c'est ça le soucis. Et ça, je crains que ce ne soit finalement le cas avec n'importe quel patient, en fait, c'est ça qui m'empêche de poursuivre, malgré mes multiples tentatives.
Le problème n'est pas qu'il y ait une unité de temps et de lieu, le problème n'est pas que ça manque d'action, ou de rythme, le problème n'est pas que ce soit bavard ou au contraire qu'il y ait beaucoup de silences, le problème n'est pas l'abondance de plans serrés ; non, rien de tout ça, le vrai problème c'est que la série est très, très fine dans sa façon de retranscrire une analyse, et que du coup, vous vous surprenez à faire cette analyse avec le patient alors que ce n'est clairement pas la vôtre ! Alors vous vous posez tout un tas de questions, vous vous demandez pourquoi ça vous pose un si grand problème alors que ce n'est qu'une fiction, ça vous ramène à plein de questions qui n'ont rien à voir, et vous êtes mal à l'aise comme vous l'avez rarement été, et vous finissez par avoir envie de tout gerber d'un coup.

Gerber parce que la série est perspicace, on aura vraiment tout vu.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche In Treatment de SeriesLive.
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12 avril 2009

[DL] Rita Rocks

Il faut moins de 10 secondes à Rita Rocks pour évoquer à la fois son côté pépère de banlieue (l'aspirateur, les bruitages, les couleurs) et son côté musical (le thème et l'attitude de Nicole Sullivan). C'est quand même un bel exploit. Étant donné sa durée, c'est déjà pas mal, on pouvait difficilement en espérer plus, non ?

RitaRocks
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Autre excellente nouvelle, on n'y voit pas un seul instant Tisha Campbell-Martin, et ça, c'est carrément un beau cadeau. Mais non j'ai pas dit qu'on pouvait difficilement la caser dans un générique de 10 secondes, je suis pas aussi langue de pute que vous le croyez.

Ce fut un rude combat, mais vous êtes quand même venu à bout de notre jeu des génériques en moins de 48h, ce qui tient de la prouesse ! Vous n'êtes pas si rouillés que je l'aurais pensé, on essayera donc de remettre ça sans trop tarder !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rita Rocks de SeriesLive.

12 avril 2009

Dumela !

J'ai longtemps renâclé avant de m'y mettre. Vous commencez à me connaître : il y a certaines choses qui me stoppent tout net sitôt qu'il s'agit de découvrir certaines séries, prouvant que même ma passion pour les pilotes a ses limites. Le logo BBC, notamment, est un exemple du genre d'indices qui laissent penser que c'est mal barré. Le pilote d'1h45 n'était pas non plus pour me rassurer. Et puis, je dois l'avouer, si j'ai une bonne oreille pour les accents américains, les autres anglophones me font souvent un peu peur... et la perspective que la série dont je vais vous parler se déroule en Afrique n'était donc pas pour me rassurer.
Mais après avoir tourné autour du pot une saine période de temps, j'ai pourtant fini par me lancer dans le pilote de The No. 1 Ladies' Detective Agency, et un peu comme Charlie avec ses drôles de dames, je ne le regrette vraiment pas.

Comme ce n'est pas la série la plus connue au monde, on va faire un peu les présentations avant de se lancer dans ce qui sera le 4e post La preuve par trois de cette semaine, à croire que c'est Noël et non Pâques, mais bon, je suis d'humeur partageuse, il vous faut faire avec ; et puis vous le savez bien, ce n'est pas le genre de choses sur lesquelles je compte mes efforts.
The No. 1 Ladies' Detective Agency est donc, je l'apprends quasiment en même temps que vous d'ailleurs, une série mettant en scène Precious Ramotswe, une femme au caractère bien trempé qui a décidé d'ouvrir la première agence de détective privé tenue par une femme au Botswana. La série est inspirée d'une série de livres, à ce jour au nombre de 10, nous dit Wikipedia, et est co-produite par la BBC et HBO, rappelant l'initiative autour de House of Saddam. Les présentations étant faites, lançons-nous dans ce qui pourrait bien être ma découverte la plus rafraîchissante et la plus charmante cette semaine !

TheNo1LadiesDetectiveAgency___1
Je ne vais pas vous mentir : la dernière fois que j'ai vu une série qui se déroulait en Afrique, ce devait être dans je-ne-sais-quelle émission parlant des fictions locales, et je n'étais pas emballée par l'impression d'amateurisme qui en ressortait, tant au niveau de la réalisation que du jeu des acteurs. Mais la différence, c'est que The No. 1 Ladies' Detective Agency est une série produite par des occidentaux (comme je viens de le dire juste au-dessus, essayez de suivre un peu, quand même), donc je n'ai pas eu à affronter cet inconvénient, qui avait été, je dois le dire, un autre frein à ma découverte de la série. Réalisation impeccable, parfois même au-delà du splendide, interprétation sans la moindre faille, bons dialogues... il ne se passe pas un instant sans qu'on réagisse devant ce qui se passe : rire, larmes, tout y passe. Oui, c'est tourné au Botswana, et oui ça pourrait en refroidir quelques uns, mais franchement, là il n'y a pas un seul motif à se plaindre. C'est pas que je sois totalement et définitivement fermée à la fiction d'autres pays que les Etats-Unis (bien que je n'aie jamais dissimulé ma préférence pour les séries de ce pays), mes posts antérieurs, notamment dans la catégorie Dorama Chick, sont là pour le prouver, mais il faut l'avouer, parfois, le choc est rude. Là, l'immersion se fait en douceur. Peut-être qu'elle ouvrira la porte à d'autres fictions du continent africain pour moi, je ne sais pas, peut-être pas, aussi, il ne faut pas croire que j'ai changé d'avis du tout au tout sur les autres exemples de fictions se déroulant en Afrique, mais c'est définitivement une excellente surprise pour moi que de voir à quel point la série est réussie sur ces aspects-là.
Peut-être que des puristes de la fiction africaine (et s'il en traine dans les parages, qu'ils s'expriment et qu'ils m'éduquent, d'ailleurs, en me proposant de bonnes références et/ou de bonnes adresses !) trouveront que justement,  The No. 1 Ladies' Detective Agency n'a d'africain que son lieu de tournage, et que la série est calibrée pour plaire à des téléspectateurs occidentaux sans trop les pousser dans leurs retranchements ; peut-être même, mais là on aborde finalement un aspect qui s'éloigne de la fiction elle-même, aura-t-on l'impression de voir se brosser le portrait d'une Afrique idéalisée (mais pas parfaite, car les thèmes effleurés sont loin d'être tous innocents), mais personnellement je me suis sentie dépaysée sans être déboussolée, et ça me semble un compromis plutôt raisonnable, si on y pense.

TheNo1LadiesDetectiveAgency___2
Les choses ne semblent pas commencer sous les meilleurs auspices pour Precious, qui commence par perdre son père à l'issue d'une longue maladie. Elle hérite cependant de son bétail, qu'elle revend afin de lancer sa propre affaire et s'acheter une jolie maison : nouveau départ ! Precious Ramotswe nous apprend en effet très rapidement qu'elle a eu une vie avant celle-ci, et une autre encore avant elle : après avoir passé une enfance idyllique avec son père (l'introduction du pilote est à ce titre d'un charme fou, et d'une passion particulièrement communicative), elle s'est ensuite mariée. Mais le mariage ne lui a pas apporté le bonheur escompté : battue par son mari, elle a perdu l'enfant qu'elle portait, et elle a fini par se séparer de cet époux brutal. Ces éléments, délicatement déposés à nos pieds dés le début de l'épisode, pourraient sembler très dramatiques voir décourageants (ou au contraire extrêmement encourageants pour quelqu'un comme moi, qui suis friande de ce genre de parcours). Mais c'est là aussi, dés le départ, que The No. 1 Ladies' Detective Agency met les choses au point : il n'y aura pas d'apitoiement, pas de violons superflus, pas de tragédie larmoyante. Precious est au contraire un personnage positif. Avec ses (brefs) instants de peine, mais surtout un caractère définitivement optimiste. Ainsi, le personnage n'est pas lisse, mais il n'est pas non plus caricatural ; il y a des plaies, des bleus et des bosses, mais ce n'est pas, en fait, un axe qu'emprunte beaucoup ce pilote. J'ai repensé à Charlie Crews de Life en voyant Mma Ramotswe, mais la différence, c'est que Crews n'a pas tourné la page sur ce qui l'a blessé. Precious est quant à elle entièrement tournée vers l'avenir, et surtout, vers les autres. C'est un peu naïf, mais sa principale motivation pour être détective, c'est tout simplement parce qu'elle aime son pays et qu'elle veut l'améliorer. Dans cette démarche, je reconnais la "naïveté" qu'on peut trouver parfois dans les séries nippones, qui peuvent sembler un peu irréalistes à nous, occidentaux blasés, mais qui parvient à nous toucher tout de même si on fait l'effort de laisser dans l'entrée notre costume gris d'Européen désabusé. Precious est en fait d'un tempérament précieux, tout simplement ! Ça fait du bien, ce genre de choses...

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Le charme de The No. 1 Ladies' Detective Agency, c'est aussi tout le petit monde qui gravite autour de Precious. Le moindre second rôle ou personnage de passage est parfaitement à sa place ! La rencontre avec la future secrétaire de Precious, Grace Makutsi, est par exemple étourdissante d'humour (ainsi que chacune de ses scènes ensuite, le tandem fonctionnant à merveille). Il faut dire que Grace s'est vraisemblablement assise sur quelque chose d'oblong à un moment de sa vie, qui l'empêche d'être un personnage aussi expansif que sa patronne Precious Ramotswe... Mais il n'y a pas qu'elle : entre le love interest de Mma Ramotswe, ses différents clients (et ils seront étonnamment nombreux au cours de ce pilote... quand on pense qu'il a fallu environ le même temps à Olivia Durham pour ne "résoudre" qu'une seule affaire dans le pilote de Fringe, voilà qui donne encore plus mauvaise réputation aux blondes maigrichonnes), le voisinage, et tous les autres protagonistes, c'est vivant, pétillant, touchant... en somme chaque, scène est comme un fourmillement de détails qui ne peuvent qu'attirer la sympathie. Sans compter qu'en plus d'un excellent casting, The No. 1 Ladies' Detective Agency, c'est de la couleur en veux-tu en voilà, des décors à tomber par terre, et des dialogues toujours de bon goût, sans perdre de leur pertinence.

Bah voilà, j'ai encore bavardé pendant des plombes !
Mais il faut dire que je suis si contente d'avoir franchi le pas, de ne pas m'être laissée déconcentrée par mes a priori plus longtemps (je n'avais déjà que trop trainé), et d'avoir fait cette découverte, que j'avais envie de vous offrir une cagoule en bonne et due forme. Je m'aperçois évidemment que, comme toujours, les rédacteurs de Critictoo ont parlé de ce pilote bien avant moi (fidèles à leur réputation), donc n'hésitez pas à aller leur rendre une petite visite, mais sachez que leur bilan est également positif, ce qui devrait, espérons-le, être un petit peu incitatif pour ceux d'entre vous qui, comme moi jusqu'à aujourd'hui, renâclaient à tenter le coup.

Je ne suis par contre pas très satisfaite de mes captures, pour une fois. J'ai pas réussi à vous apporter le rendu coloré et en même temps sobre de la série, esthétiquement. D'ordinaire je fais vraiment attention (je sais pas si ça se voit de votre côté de l'écran, mais j'essaye que les captures soient à la fois révélatrices de ce que j'ai à dire, et harmonieuses les unes entre les autres), mais là j'ai vraiment pas réussi. Je voudrais faire bien plus que vous offrir ces trois captures en fait, encore plus qu'à l'ordinaire quand je vous dis que j'ai dû sacrifier des passages au nom de la règle de 3 propre à cette rubrique, là vraiment, ça me coûte parce que ça ne rend pas aussi bien que ça devrait. Ouaip, va falloir que vous regardiez vous-mêmes pour vous faire une idée, je ne vois que ça comme solution...

Et quant à moi, mais je pense que vous l'aurez deviné, je vais maintenant me pencher sur la suite... comme Precious dans le générique de fin !

MmaRamotswe

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (mais si j'ai pu le faire, vous le pourrez aussi) : la fiche The No. 1 Ladies' Detective Agency de SeriesLive.
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