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ladytelephagy
28 juin 2013

Domesday

Voilà ce qui se passe quand on n'a pas de temps ni d'énergie à consacrer aux séries pendant une semaine : on se rabat sur un meme.
Certes, on ne peut pas dire que Hit the Floor soit une série qui appelle des commentaires fouillés, mais tout de même.

En toute sincérité, j'ai aussi l'impression depuis quelques jours d'avoir énormément de mal à m'enthousiasmer pour la plupart des pilotes que je vois (avouez : ça s'est senti pendant le deuxième #pilotmarathon, non ?), aussi la motivation manque-t-elle pour faire des heures sup' en matière de reviews. Sérieusement, c'est moi qui suis de mauvais poil, ou...?

En tous cas, cette semaine, j'ai voulu tenter le pilote d'Under the Dome et je dois dir-... oh, pardon, attendez.

Cette semaine, j'ai voulu tenter le pilote d'Under the Dome et je dois dire que j'ai été, une fois de plus, carrément refroidie. C'est fou parce que même quand on n'attend pas grand'chose d'une série, on a quand même la possibilité d'être déçu, c'est un phénomène qu'il faudrait vraiment que quelqu'un analyse un jour. En tous cas, comme le veut la tradition, voici ma review d'Under the Dome. Qui, j'aime autant vous prévenir, sera très courte ; mais ne paniquez pas, vous aurez bientôt celle de whisperintherain pour compenser (pas de pression).

UndertheDome

UndertheDome-WhatIwatch

J'en profite pour vous proposer, vous aussi, de me montrer que vous aimez ce meme, en proposant, pour la série de votre choix, un "what I watch" qui évoque votre ressenti ; n'hésitez pas à poster des liens vers les images que vous aurez confectionnées avec vos petites mimines !

Challenge20122013

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23 juin 2013

Problem solved

Tout-à-fait entre vous et moi, alors que se conclut ce deuxième #pilotmarathon, je vais vous faire une confession : je dévore des pilotes pendant des journées comme celle-là dans l'espoir d'avoir un coup de coeur. Hélas, cent fois hélas, on ne peut pas tous les jours tomber sur des pilotes comme celui d'Orphan Black. Même pas tous les quinze jours. Est-ce mon choix de séries qui a posé problème aujourd'hui, ou tout simplement mes attentes qui étaient trop élevées ? Dans tous les cas, ce nouveau #pilotmarathon n'a pas exactement apporté l'extase. Ray Donovan a été la dernière série de cette nouvelle journée de découvertes, ce qui signifie que le poids des attentes pèse lourd sur ses épaules...

RayDonovan

Peut-être qu'il y a eu maldonne. Quand j'ai entendu pour la première fois parler de Ray Donovan, j'avoue avoir cru qu'il s'agissait d'une dramédie ; et je me suis dit : wow, entre House of Lies et Ray Donovan, Showtime sait vraiment me gâter !

Mais une fois devant Ray Donovan, la dure réalité m'a frappée aussi violemment qu'une batte de baseball : Ray Donovan n'est pas du tout marrante. J'adorerais voir le quotidien d'un mec qui doit réparer les conneries des autres, mais sur un ton largement plus léger ; j'ai passé la première partie du pilote à essayer de me rappeler s'il n'y avait pas déjà une série qui faisait ça, mais rien à faire, impossible de mettre le doigt dessus (ça m'étonne, donc n'hésitez pas à me corriger en commentaires). Le début du pilote de Ray Donovan accomplissait parfaitement cette mission, avec ce qu'il fallait de cynisme comme je l'aime, et un peu de sordide pour faire bonne mesure (après tout, on n'est jamais vraiment cynique que devant une bonne dose de sordide). Le rythme était bon, il y avait des personnages hauts en couleurs et des petits arrangements avec la vérité qui me mettaient en liesse... Ce qui me plaisait dans Ray Donovan n'était pas forcément très brillant, mais les ratages de ces personnages qu'il faut récupérer, les excès des puissants de Hollywood, cette impression de faire les poubelles des riches et d'être les seuls à en connaître le dégoûtant contenu qui dévoile le vrai visage de ceux qui d'ordinaire nous montrent une perfection de façade... c'est le genre de choses qui m'intéresse, qui m'a toujours intéressée. Dirt n'a jamais réussi à me captiver, mais le thème était là, prêt à être convenablement exploité, il suffisait d'y mettre les formes.

C'est à mi-chemin que le pilote de Ray Donovan a tout d'un coup réalisé qu'il allait durer une heure, et qu'il ne tiendrait jamais à ce rythme. Et là, virage à 180° : tout d'un coup, l'épisode tourne au tragique. Ce qui est précisément la meilleure façon pour moi, qui étais dans ma lancée cynique, de ne pas du tout prendre les choses au sérieux. On aurait dit... écoutez, je sais pas, du Magic City peut-être ? Encore plus nonchalant et dépressif, à vrai dire.
Non que les intrigues personnelles, extrêmement graves (un personnage secondaire Parkinsonien, un autre violé par un prêtre, une soeur qui s'est suicidée à l'adolescence...), soient le problème ; c'est plutôt leur traitement dénué de tout recul ou second degré qui m'ennuie, après le démarrage de l'épisode. La différence de ton est trop grande, c'est limite un choc anaphylactique à ce stade.
Très vite, les screw-ups qui occupaient le début de l'épisode le désertent, laissant notre héros seul avec ses démons, sa femme et sa famille dysfonctionnelle. Il aurait sûrement fallu mieux équilibrer ces deux univers, plutôt que leur réserver une moitié d'épisodes chacun.

Mais le plus intrigant dans tout ça, c'est que même si la fin du pilote m'a laissée un peu les yeux ronds, avec l'impression de ne pas trop être certaine de ce que je venais de voir, plus j'y réfléchis, plus je pense que Ray Donovan a réussi quelque chose avec ce pilote.
Ce premier épisode promet l'imprévisible. Si le ton-même de la série n'est jamais garanti d'un morceau d'épisode à l'autre, si deux scènes différentes peuvent être radicalement opposées au niveau de l'ambiance, si la série s'autorise de traiter la vie de son personnage en passant de la dramédie cynique au drame le plus sombre possible, alors Ray Donovan vient de me garantir ce que peu de séries savent vraiment procurer : le frisson de ne pas du tout savoir dans quoi on met les pieds. Je n'ai aucune moyen de dire si j'ai aimé cet épisode inaugural, ou plutôt, j'en ai adoré certains passages, et ai été circonspecte devant d'autres ; de la même façon, j'espère n'avoir aucun moyen, au terme de ce pilote, de prédire si la série me plaira ou non. Ca semble un challenge intéressant. J'avais besoin que le #pilotmarathon m'apporte une série qui me rive à mon siège ?

Ray Donovan, you had my curiosity. But now you have my attention.

Challenge20122013

23 juin 2013

La série qui semblait ne pas vouloir de moi

"Cher journal,
Ca fait maintenant 41 jours que la série The Fall a débuté sa diffusion, et chaque fois qu'on en parle, je continue de penser au film. Je crois que c'est ce qui me retient de commencer la série : tout le monde en dit du bien, et je crains que, si je n'apprécie la série, ça diminue la force évocatrice des mots "The Fall" pour moi. Et puis, j'en ai marre des serial killers. J'en ai marre des enquêtes. J'en ai marre des enquêtes sur les serial killers. Cher journal, je vais commencer The Fall parce qu'à un moment il le faut bien, et précisément parce que tout le monde en dit du bien. Mais toi et moi ne sommes pas dupes, n'est-ce pas ? Il n'y aura jamais qu'un The Fall à mes yeux".

TheFall-TVseries

Tarsem Singh peut dormir sur ses deux excentriques oreilles : ce n'est pas aujourd'hui que je vais lui préférer une série. Si je ne doute pas que The Fall ait de quoi en intéresser plus d'un, je m'y suis sentie comme étrangère.

L'ambiance froide de ce pilote, évidemment, y est pour quelque chose ; sa lenteur, aussi. Dans The Fall, on n'a pas du tout l'intention de faciliter les choses au spectateur, et en un sens, c'est une sage décision, qui indique tout de suite que The Fall se veut exigeante, fine et intelligente, en gros, tout le contraire de ce qu'on a vu ce matin avec des séries de l'engeance de King & Maxwell. On est ici à l'opposé du spectre, avec une série qui veut prendre son temps, quitte à parfois en gaspiller un peu, ce n'est pas comme si c'était une denrée rare : on a 5 épisodes, tout le temps du monde.
Cette approche quasiment chirurgicale de l'exposition, des personnages ou des enjeux eux-mêmes participe à l'ambiance glaçante de la série, la construit progressivement. Et c'est loin d'être un tare. La patience est un atout avec The Fall. C'est sa force, car derrière cette apparente froideur, cette lenteur accentuée, ce détachement feint, il y a une façon toute en subtilité de faire monter, cran par cran, la sensation d'étouffement.
La seule exigence de The Fall, en retour, c'est que vous attendiez patiemment votre heure, vous aussi, comme le plus méticuleux de ses protagonistes.

Mais, je ne sais pas si c'est moi qui manque de patience (c'est très possible), ou si c'est simplement parce que je ne vois pas l'intérêt de suivre une enquête de plus (notez bien que les deux hypothèses ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives), mais cette application à essayer de faire monter l'angoisse progressivement m'a plutôt ennuyée. A la longue, j'ai peut-être fini par développer une resistance à toutes ces histoires d'enquête, après tout, comme se développe une résistance microbienne. Je n'arrive plus totalement à m'y intéresser. Je la regarde et j'essaye sincèrement de me plonger dedans, mais rien à faire.
La façon dont, lentement, à grand renfort de silences, et avec toute la retenue du monde, The Fall tente de suivre ses deux protagonistes majeurs (l'enquêtrice et le tueur) a plutôt l'effet d'un répulsif. Et finalement, comment pourrait-il en être autrement ? Je ne m'imagine pas répondre autrement que par l'indifférence quand une série tente exactement de me tenir à distance de ses personnages.

Pour preuve, Stella Gibson est l'un des personnages les plus fermés que j'aie vus ces dernières années ; l'accumulation de scènes anodines au cours du pilote ne nous invite pas à entrer dans sa vie et moins encore dans sa tête, au contraire, nous en sommes tenus à l'écart par tous les moyens possibles. C'est comme si The Fall insistait pour nous faire partager plutôt l'état d'esprit du criminel que du policier. Ce faisant, nous ne sommes pas invités à mener l'enquête avec elle ; nous ne sommes pas non plus invités à lui souhaiter de réussir à arrêter le tueur.
Non que l'opposé se produise : nous ne sympathisons pas non plus vraiment avec celui-ci, mais nous comprenons progressivement qui il est, comment il fonctionne ; cela nous est totalement interdit avec Stella.
Je ne demande pas à m'identifier à une héroïne à tout crin, mais au moins à avoir envie de faire le chemin avec elle. Ici, nous avons un personnage qui n'est incarné que parce que c'est Gillian Anderson qui lui prête ses traits ; une actrice moins charismatique aurait sûrement laissé Stella Gibson comme elle l'aurait trouvée : inerte, résumée à quelques mots glacials sur les pages d'un script. Stella Gibson donne dans ce pilote tous les signes d'un personnage au mieux fermé, au pire, pas du tout achevé. Quand tout d'un coup, elle fait montre d'une volonté propre, celle-ci surprend et destabilise. Mais ce n'est même pas tout-à-fait une bonne surprise...

Quant au tueur, je me sens mal à l'aise à l'idée de suivre ses moindres faits et gestes, quand il est rapidement évident qu'il est, en effet, le tueur, et qu'il a une proie. Qu'il soit ou non un tueur en série importe en fait assez peu au regard d'une réalité, et une seule : il va bientôt tuer. Qu'importent les victimes précédentes, au coeur de l'enquête ? A elles non plus, The Fall ne veut pas nous lier. The Fall ne veut décidément nous intéresser à rien, et c'est la raison pour laquelle il m'a été si difficile de le faire.

Qu'on vu les autres spectateurs dans cette série qui leur ai donné envie de poursuivre ? Qu'a à dire ce pilote qui attire l'attention ? Que veut-il nous dire, d'ailleurs ? En-dehors du lent découpage des évènements, qui sonnent presque comme un compte à rebours, The Fall semble presque manquer de substance. J'ai forcément loupé quelque chose au vu des critiques que j'ai lues. Mais The Fall a passé un peu moins d'un heure à me repousser de toutes ses forces.
Si structurellement, il change la donne sur pas mal de choses (il ne commence pas par la découverte d'un cadavre ni sur un meurtre, à la Law & Order), et si le ton est radicalement différent de bien des séries du genre, j'espère qu'il existe un juste milieu.
En tous cas, dans ces conditions, même 5 épisodes me semblent être 4 de trop.

Challenge20122013

23 juin 2013

Qui relèvera le défi ?

Autant ce #pilotmarathon a été l'occasion de regarder quelques formats plus courts aujourd'hui, autant je dois dire que, 1h25 devant un pilote, ça me semble quand même un peu difficile, à plus forte raison quand je sais que j'ai ce dossier plein de pilotes que je n'ai pas encore touchés !
Il faut dire qu'on n'est plus trop habitués à des pilotes de cette longueur, mais ce serait tragique de les mettre de côté pour cette raison. Alors, prêts ? Voilà ce que j'ai à dire d'une heure et demie de visionnage...

Defiance

Certains jours, on dirait qu'on l'attend comme le Messie, la série de science-fiction qui nous transportera vraiment. Evidemment, il y a des réussites comme Orphan Black ou Continuum, qui nous rappellent que la série de genre a encore quelques jolies réussites à son actif.
Mais quand je vous parle de science-fiction, ce n'est pas ce que j'ai envie d'évoquer ; j'ai envie de vous dire qu'on va trouver le nouveau Farscape ! Le prochain Battlestar Galactica ! Quelque chose qui captive autant qu'Invasion Planète Terre (la première saison) ou qui soit aussi intelligent que Babylon 5. On n'en est même pas à souhaiter trouver des séries qui inspirent autant que les franchises Star Trek et Stargate pour des décennies, non, on se contenterait même d'un reboot de SPACE 2063 ou d'Alien Nation (ce que d'ailleurs m'inspirent de loin Star-Crossed et surtout Almost Human, mais on aura tout le temps d'y revenir à la saison prochaine). A ce stade je suis presque prête à réclamer de l'Andromeda ou du Lexx, c'est vous dire l'ampleur de la crise.

Tout ce qu'on veut, c'est voir des aliens ! MAIS SURTOUT, ce qu'on veut, que la série ne pue pas du script.

Or, qu'avons-nous depuis quelques années ? Des Terra Nova (bon, ya pas d'alien, mais ya des dinosaures donc on va dire que ça compte), des V, ou des Falling Skies. Pour ce qui est du Messie, on repassera.

La tragédie des séries de science-fiction modernes, c'est hélas qu'on les comparera toujours à quelques unes, sinon toutes ces séries du passé. Parce que ceux d'entre nous qui ont grandi avec ces séries de science-fiction épatantes (ou qui, même s'ils sont nés juste un peu trop tard, se sont dépêchés d'en rattraper quelques unes de cette liste, et ils ont raison) savent que désormais il n'y a pas de retour en arrière possible. C'est comme avoir grandi en se gorgeant de caviar de la mer caspienne, pour finir par devoir se contenter d'oeufs de lump "marque repère" le restant de sa vie. C'est pas juste de nous faire ça. On a goûté au caviar de la mer caspienne !!!

Defiance, puisque c'est d'elle qu'il s'agit aujourd'hui, n'est pas mauvaise en soi. Vraiment, par rapport à d'autres, c'est plutôt décent, je vous assure. Et sur le coup, en regardant l'épisode, peut-être parce que je m'attendais à pire, j'étais plutôt contente de ce que je voyais. Il semblait y avoir un peu de tout dans cette série, mais au moins elle se donnait du mal. Et puis, on sent qu'au niveau de l'univers, quelque chose de dense a été pensé, comme le précise la timeline de la série (merci d'ailleurs à Maxx pour ce précieux lien).

Le problème c'est qu'en mangeant à un peu tous les râteliers, Defiance montre qu'elle n'a pas de projet précis. On ne lui demande pas d'avoir un plan sur 5 ans (tout le monde n'a pas la chance de s'appeler Straczynski), mais enfin, un petit effort pour nous tracer une ligne claire, au moins désigner un horizon dans une seule direction, serait bien chouette, merci d'avance. Au lieu de ça, Defiance commence à la Mad Max, pour en cours de route bifurquer vers un drama plus classique (et au passage, flirter dangereusement avec le Terra Nova), en rajouter une couche de pseudo-Game of Thrones avec des familles qui complottent les unes contre les autres dans une lutte de pouvoir, passer trop de temps du côté du cop show pour totalement écarter toute suspicion, et finit dans un combat de nature quasi-militaire qu'il sera d'ailleurs difficile d'égaler dans chaque épisode, et dont les chances de répétitions sont donc minuscules. Ah, non, pardon, ce n'est pas tout-à-fait ce sur quoi elle finit : on a aussi droit à une conspiration.
Sur quoi peut-on donc se baser pour déterminer si on aime ou pas Defiance ?

Au lieu de faire en sorte que tout le monde et son chien y trouve son compte, peut-être aurait-il fallu faire des choix. Comme le dit Karen Walker (toujours d'excellent conseil en matière de télévision) : "this is like a pastiche of five other shows, like something written by a committee. They're trying to please everybody, but ironically, they've ended up... pleasing nobody !".
Et le problème est là : impossible de s'attacher à une série qui part dans tous les sens, quand bien même, sur le moment, c'est plutôt sympathique à suivre. Defiance a peut-être imaginé un monde riche, mais elle est incapable de nous dire ce qu'elle veut en tirer.

Si j'avais la mémoire courte, j'ose croire que je m'attacherais plus facilement à Defiance. Je n'en ai évidemment pas la garantie. Tout ce que je sais, c'est que j'ai envie, terriblement envie, chaque fois que je lance chacune des séries de science-fiction qu'on nous trouve (Revolution en est un parfait autre exemple), de ressentir de l'enthousiasme, et je pense que ça influe sur la façon dont je réagis au cours de l'épisode : j'ai vraiment envie que ça colle !
Il y avait une époque où j'aimais vraiment les séries de science-fiction. Ce temps-là reviendra-t-il ? Mon caviar me manque. VOILA un défi d'envergure pour la télévision. J'espère que quelqu'un le relèvera de mon vivant.

Challenge20122013

23 juin 2013

For better or for norse

Ces dimanches de #pilotmarathon sont à la fois l'occasion de rattraper mon retard en matière de pilotes (et, dans le cadre de mon défi avec whisperintherain, ce retard est grand), et aussi l'occasion de faire le grand écart entre des séries n'ayant rien à voir les unes avec les autres. Je dois admettre que c'est quelque chose qui séduit ardemment la pilotovore que je suis : naviguer sans transition d'un monde à un autre. C'est donc avec une série irlando-canadienne que nous poursuivons cette folle journée à présent, en l'occurrence, Vikings.

Vikings

Quand on goûte peu les séries historiques, et qu'on considère qu'une série historique constitue ce qu'on a vu de meilleur en cette journée de #pilotmarathon, ça en dit long.
Je vous l'accorde, la journée n'est pas encore finie.

Vikings n'est pourtant rien d'autre que l'une de ces fresques ennuyeuses qu'en général j'essaye d'éviter. Il faut dire que l'épisode d'exposition prend tout son temps, et se montre très bavard, ce qui n'aide pas.
D'après ce que nous dit Wikipedia (qui spoile à mort, dois-je préciser), la saison s'intéresse à une expédition montée par son héros, Ragnar, avec l'aide de son frère Rollo, contre l'avis de leur seigneur et maître, pour partir explorer les mers à l'Ouest. Le pilote n'en décrit même pas le début d'un commencement, mais retrace plutôt l'entreprise jusqu'au moment où Ragnar se procure un bateau ; il n'est même pas encore parti de chez lui quand finit ce premier épisode. Déjà que l'épopée est d'envergure, si en plus ça met des plombes à démarrer, on n'est pas rendus.
Inutile de dire que pour l'aventure et le frisson, on repassera.

Il est clair que mon contentieux avec les séries historiques n'aide pas quand on aborde un pilote (à moins que ce ne soit le contraire), étant donné que tout ce qui m'agace (faire démonstration des décors, des costumes, bref de l'aspect reconstitution, comme pour prouver qu'on a réussi à faire "typique") est forcément plus mis en avant dans l'épisode introductif d'une saga historique, que par la suite. Et j'étais d'autant plus consciente de cela devant ce premier épisode est, justement, très longuet, et met beaucoup de coeur à poser les bases de ses personnages, et surtout de son intrigue, plutôt que de nous faire entrer dans le vif du sujet. Dans une série autre qu'historique, je crois que ça me ravirait, d'ailleurs, cette façon dont Vikings prend les choses avec patience, sans chercher absolument à nous harponner avec des scènes efficaces mais creuses (et quelques pilotes de la journée se sont précisément rendus coupables de ce genre de choses, d'ailleurs). Mais voilà, quand il s'agit de types barbus et sales qui se baladent avec des armures, j'ai vite tendance à m'ennuyer.

En fait c'est même l'extrême inverse qui s'est produit : je connais si bien les tenants et les aboutissants de l'intrigue, que je ne sais pas pour quelle raison je suis supposée revenir dans l'épisode prochain. Lire Wikipedia n'a sûrement pas aidé après coup, mais même sur le moment, se dire que, ok, Ragnar est un peu trop fonceur mais il a de l'ambition, il va devoir faire face au seigneur auquel il a prêté allégeance, il va sans doute même devoir se méfier de son propre frère (pour d'autres raisons), bref, c'est un peu tout vu, quand même, eh bien se dire cela ne donne pas vraiment envie de suivre la suite. On se doute un peu, dans le fond, que Ragnar va réussir son entreprise (c'est le héros, non ?) malgré tout. Ne serait-ce que parce que son son chef a plutôt fait un ego trip qu'autre chose, et qu'il passe donc pour le "méchant" de l'histoire, contre lequel Ragnar va forcément se montrer victorieux. Il y a, malgré tout le soin que met Hirst à dépeindre ses personnages longuement, beaucoup de prévisibilité apparente dans ce pilote (même si je suis consciente que ce n'est précisément qu'un pilote).
Je ne sais pas ce que je veux, voilà la vérité. Quelques heures plus tôt à me plaindre de l'absence de profondeur des personnages, maintenant à me plaindre que même quand ils sont travaillés, ils ne m'intéressent pas.

...A moins que je le sache. Le seul personnage à m'avoir vraiment intéressée était celui de l'épouse de Ragnar (Lagertha ; merci Wikipedia, je n'avais pas du tout retenu son nom avec ces accents de l'impossible), que j'ai trouvé vraiment intéressante à suivre, bien que n'ayant que quatre scènes (dont une un peu sexy) sur tout l'épisode. Je suivrais plus volontiers une série s'intéressant à elle, à dire vrai. Elle m'a semblé avoir du caractère sans être un cliché ; c'est appréciable, ce personnage de femme qui en a vu d'autres, qui a grandi dans un contexte qu'on imagine sans peine être rude, et qui parvient à ne pas se transformer en brute déshumanisée ou en superhéroïne.

Vikings n'est donc, vous l'aurez compris, pas mauvaise. Ce n'est juste pas du tout le genre de séries que j'ai envie de suivre. Pour autant, pas de regret : ce pilote est sûrement le meilleur que j'aie vu aujourd'hui... pour le moment. En route vers le prochain pilote !

Challenge20122013

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23 juin 2013

Sauvez-vous

Mon premier #pilotmarathon avait manqué de comédies ; il faut dire qu'instinctivement, j'ai tendance à préférer les séries dramatiques, mais enfin, force est de reconnaître que je regarde aussi quelques dramédies, et même quelques comédies, donc il était grand temps que cette journée sous le signe des pilotes me trouve quelques cibles à intégrer à mon planning. Save Me sera-t-elle de celles-là ?

SaveMe

Save Me n'a pas tellement d'ambition ; sa petite histoire pas trop originale, celle d'une femme dont la vie est médiocre et sur le point de l'être plus encore, commence avec une très agaçante voix off qui nous fait la narration de ce qui se passe à l'écran, afin de s'épargner la peine de faire une scène d'exposition bien troussée. Dés ses premières minutes, Save Me m'avait donc un peu mise en colère par sa fainéantise.

Le pire, c'est que la paresse de Save Me est uniquement compensée par la performance d'Anne Heche, complètement survoltée (dont mes lectures les plus honteuses me disent qu'elle est ici dans son état normal), qui ne cesse de voler dans tous les sens pour faire mine de donner de l'épaisseur à son étrange personnage. Lequel commence plus ou moins à entendre des voix (ce qui est bien la seule chose que son entourage ne semble absolument pas remettre en question, étrangement), et se sent "born again", ce qui n'est pas exactement le changement de vie le plus subtil qu'un scénariste pouvait imaginer.

En l'espace d'un épisode, Save Me va inverser la vapeur comme par miracle pour son héroïne : alors que le mari de celle-ci la trompe avec son assistante, et qu'il s'apprête à partir, subitement le mari retombe sous le charme de son épouse (re)devenue fantasque un beau soir ; quant à leur adolescente méprisante, elle s'ouvre soudainement à sa mère qui est venue, juste une fois, lui parler dans sa chambre.
A quoi sert de changer s'il suffit d'une fois pour arrêter ce qui va mal ? On en viendrait presque à se demander à quoi sert de faire toute une série quand une vingtaine de minutes auront suffit.

Mais on n'est pas devant Save Me pour son incroyable capacité à mettre son personnage principal face à l'adversité ; on est là pour regarder Anne Heche donner une mauvaise réputation aux bipolaires, pour la voir sortir des petites phrases d'un ton complètement allumé, et pour la scène de fin du pilote, merveilleuse de "what the fuck". Car si après tout Save Me n'est pas capable de nous donner une bonne histoire, la moindre des choses serait finalement de nous donner quelques séquences drôles !
Bien que sur le moment, il arrive une ou deux fois au spectateur de sourire devant le pilote, Save Me ne parvient pas vraiment à sauver les meubles sur le plan de la comédie. Il faudrait que quelqu'un explique gentillement aux scénaristes que ne savoir faire ni du drama, ni de la comédie, ne veut pas dire qu'on fait de la dramédie. Ca veut dire qu'on fait de la merde.

Bon je suis un peu dure, il faudra m'excuser. C'est juste que je voudrais VRAIMENT voir un bon pilote pendant ce #pilotmarathon. Neeext !

Challenge20122013

23 juin 2013

Besoin de rien, envie de gloire

A l'heure du déjeuner, il était temps de relâcher un peu la pression dans ce #pilotmarathon (d'un autre côté, on ne peut pas dire que Reef Doctors ait été très accaparante, c'est vrai). J'ai donc opté pour une comédie, avec Zach Stone is gonna be famous, une série qui ne payait pas de mine mais dont j'espérais que le concept compenserait.
Eh bien, j'ai une mauvaise nouvelle...

ZachStoneisGonnaBeFamous

Peu de choses m'horripilent autant, sur le sujet de la télévision, que la télé réalité. Je suppose que ça fait de moi une vieille conne. J'y suis tout simplement allergique ; dans la majorité des cas, elle me semble reposer sur le principe d'une humiliation (souvent couplée à du voyeurisme, mais ce n'est même pas mon problème essentiel, paradoxalement) et j'ai énormément de mal avec l'idée de regarder quelque chose juste pour y voir des gens s'humilier ; j'ai énormément de mal avec l'idée qu'on considère que je me divertis de l'humiliation des autres, et que ça suffit pour me maintenir devant mon écran (et les écrans publicitaires), j'ai aussi énormément de mal avec l'idée qu'on puisse regarder quelque chose qu'on méprise, soi-disant au second degré, pendant plusieurs mois d'affilée. Une fois, peut-être. Pendant toute une saison, et même pendant plusieurs saisons, non, désolée, on ne trompe personne. Et le pire, c'est que des dizaines de parasites font (plus ou mons durablement) fortune en s'humiliant à la télévision semaine après semaine, saison après saison, pendant que tout le monde les critique et les enrichit dans le même mouvement, et qui ne vivent que grâce à ces deux éléments.
Comme d'habitude ce n'est que mon opinion, je ne cherche à rabaisser personne et chacun fait bien ce qu'il lui plait, mais sur le sujet, elle est inébranlable, et rien ne me fera changer d'avis.

Cela explique d'ailleurs aussi pourquoi j'ai du mal avec le mockumentary, en fait, dont la mission première est de souligner la dichotomie entre les paroles d'un personnage qui se sait filmé, et sa réalité, celle qui tente de ne pas apparaitre devant les cameras. Ce genre, là encore, me semble reposer sur l'humiliation ; mais cette fois c'est l'humiliation d'une personne imaginaire, ce qui, je suppose, permet à la fois plus de choses et en même temps, en permet peut-être parfois trop parce qu'on est certain de ne blesser personne. Le mockumentary a, en outre, la faculté assez incroyable de systématiquement me sembler très caduque : qui veut voir, encore et encore, les mêmes personnages prouver, saison après saison, ce qu'on sait déjà, à savoir qu'ils ne parviennent pas à être ce qu'ils voudraient paraître ? Préserver désespérément les apparences semble un gag vite usé au bout d'un épisode, pour moi.

Zach Stone is gonna be famous partage assez naturellement un peu de ces deux univers. On y découvre un adolescent, Zach Stone donc, qui a décidé qu'il deviendrait célèbre parce que. Il a donc décidé de passer tout son argent dans une équipe de télé réalité qui va le filmer 24 heures sur 24 dans sa vie très banale, espérant que cela suffira à le faire remarquer.
Que MTV diffuse pareille série prête à sourire. Malheureusement, l'épisode, pas tellement.

On y retrouve l'habituel numéro du personnage qui voudrait paraître (fun, talentueux même s'il ne sait pas trop en quoi, etc...) et qui n'a même pas encore commencé à être. Les quelques passages supposés hors-camera (un principe hypocrite puisqu'évidemment, si c'était hors-camera, le spectateur n'en saurait rien) tentent de nous faire croire, par brefs moments, qu'il y a aussi quelque chose d'authentique chez ce garçon, un peu blessé aussi. On aimerait y croire et on aimerait fouiller ces passages, et sincèrement ils sont plutôt bons, mais la structure-même de la série et son principe l'interdisent et on se retrouve bloqués avec une série qui humilie son personnage principal avec l'énergie du désespoir.

Oui, j'aimerais une série qui me parle de cette quête de célébrité qui est devenue la norme (merci à la fiction moderne pour l'encourager dés le plus jeune âge, d'ailleurs), mais la formule choisie par Zach Stone is gonna be famous ne le permet pas. Il aurait fallu, sûrement, trouver une méthode qui montre à la fois les prouesses de Zach devant les cameras qu'il paye à le suivre, et entendre ce qui se dit de lui pendant qu'il fait le pitre. Hénaut Président avait, en cela, trouvé une formule très efficace, en mettant plutôt les commentateurs près de la camera, plutôt que la fame-whore elle-même.
Pour que j'en arrive à préférer une série française, c'est vraiment que je me fais vieille !

Challenge20122013

23 juin 2013

Corail mou

Notre #pilotmarathon nous emmène cette fois en Australie ; j'avais envie de me balader. Reef Doctors, dont je vous parle depuis plus d'un an maintenant, est donc ma nouvelle proie... et je pense qu'il faut que je choisisse un peu mieux mes pilotes, en fait.

ReefDoctors-Promo

C'est l'été, enfin... officiellement disons, et vous avez envie de soleil, de plages, de palmiers, une eau turquoise et de jolis récifs de corail. Du coup, j'ai la série parfaite pour vous : Reef Doctors, une série australienne dont la diffusion a commencé au début du mois sur le network Ten. Et vraiment, tout y est : le soleil, les plages, les palmiers, l'eau turquoise et les jolis récifs de corail. Bon il y a également quelques serpents mais rien n'est parfait.

Reef Doctors se déroule, mais vous l'aviez peut-être deviné, près de la Grande barrière de corail, sur une petite île éloignée de tout où le Dr Sam Stewart dirige une petite clinique, dans laquelle elle soigne les bobos des habitants (vous savez, rien que de très classique : les piqûres mortelles, les gangrènes...), mais poursuit également des recherches sur les venins des serpents locaux, espérant en tirer un remède pour toutes sortes de maladies.
Ah oui tout de suite c'est un peu moins paradiasique. Mais pour ne pas perdre de vue son côté estival, Reef Doctors s'applique à montrer régulièrement que, ohé, regardez, elle est jolie notre série, il y a soleil, des plages, de palmiers, une eau turquoise et de jolis récifs de corail ! C'est assez vite gonflant parce qu'on a un peu l'impression d'être dans des épisodes d'Alerte à Malibu (voire Pacific Blue), avec un clip subventionné par l'Office du Tourisme du Queensland à intervalles réguliers, avec notamment l'une d'entre elles présentant l'une des héroïnes en minuscule rikiki en train de nager pour aller faire des risettes à une tortue, parce qu'on vous dit que la Grande barrière de corail, c'est chouette !

Reef Doctors ne se donne pas la peine d'avoir une histoire ; à l'instar de bien des séries de son espèce, généralement nées dans les années 90 et qui ont fait la notoriété de l'exportation australienne, genre Brigade des Mers, l'idée est d'avoir quelque chose qui bouge, qui n'est pas trop moche, et qui bouge. Qu'il y ait une histoire est totalement secondaire, donc, du moment qu'il y a des opportunités pour des scènes d'action, et d'action familiale donc d'intervention d'ordre policière ou médicale. Rien qu'à son titre on aura compris que Reef Doctors a opté pour la seconde possibilité, ce qui permet d'avoir une héroïne qui s'agite régulièrement lorsqu'elle s'inquiète pour un patient ; dans le pilote, ce patient est un plongeur qui a eu un accident de décompression, et comme l'île n'a pas de caisson de décompression, il s'agit donc de plonger avec lui et de gérer la crise sous l'eau. Vous voyez un peu le génie du truc ? Une scène d'intervention dans l'eau turquoise, c'est limite du génie à ce stade !
Au passage, notez que Reef Doctors ne se donne pas non plus la peine d'avoir des personnages : elle a des archétypes, chacun remplissant ni plus ni moins que sa fonction. Il ne s'agirait pas que la personnalité des protagonistes vienne se mettre en travers de votre voyage à la Grande barrière de corail !

On serait donc tentés de se dire que Reef Doctors est absolument parfaite pour l'été : pas de prise de tête, de jolis paysages, des trucs qui bougent à l'écran, une musique omniprésente histoire de ne pas s'endormir...
...Ah oui ya quand même juste un truc : en Australie, où Reef Doctors a commencé il y a deux semaines, c'est l'hiver en ce moment ! Il faut dire que Reef Doctors était initialement prévue pour une diffusion avant fin 2012, et qu'elle a passé en réalité, à l'issue de son tournage au printemps 2012, une année dans les cartons du network Ten. Cette erreur stratégique aura coûté énormément à la chaîne : les audiences du pilote dont je viens de vous brosser les grandes lignes a été regardé, le dimanche 9 juin, par un peu plus de 357 000 spectateurs, donc c'est un gros bide. Au point que Ten a immédiatement décidé de déplacer la série aux vendredis soirs, ce qui n'était pas du tout prévu, et a fait perdre plus encore de spectateurs à la série (le deuxième épisode a attiré 193 000 Australiens avant hier soir, joli coup).

Si vous décidez tout de même de donner sa chance à Reef Doctors, ne vous attachez donc pas trop... D'un autre côté, comment est-il possible de s'attacher à une série qui fait tout pour n'avoir l'air de se soucier de rien ?

Challenge20122013

23 juin 2013

Affaire classée

En ce dimanche radieux... en ce dimanche, nous voici donc en route, comme annoncé, pour un nouveau #pilotmarathon. Vous en connaissez le déroulement : il s'agit pour moi de regarder des pilotes toute la journée (...et vous savez combien ce genre de chose m'est pénible), de livetweeter mon visionnage sur Twitter, puis de venir vous proposer une review dans la foulée. Il y a deux semaines, ça avait donné 10 pilotes visionnés en une journée, mais on ne fait pas les comptes, l'essentiel étant de se régaler de délicieux pilotes toute la journée et d'en papoter ensuite avec vous. Bon, "délicieux" n'est peut-être pas toujours le mot qui convient...

KingandMaxwell

Je ne sais pas ce qu'au juste j'attends d'une série de TNT. S'il est vrai qu'en général, j'essaye de ne pas généraliser par chaînes (je ne dis pas que je réussis toujours, mais j'essaye d'éviter les jugements à l'emporte-pièce), tant la qualité de programmation de nombre d'entre elles peut varier énormément d'une série à l'autre, TNT est sûrement celle dont j'attends le moins de bonnes surprises.
Le pire, c'est que les séries de TNT ne sont pas d'odieux navets. Ou rarement. Je me souviens avoir passé un moment plutôt décent devant Perception, j'avais même hésité à poursuivre au-delà du pilote, pour finalement me raviser sachant pertinemment que cette soudaine envie de suivre un procedural était due à des facteurs irréalistes ("oh oui, regardons un procedural, genre que je déteste, parce que tout ce qui ne touche pas au procedural est intéressant dans ce procedural", admirez un peu la logique). Et j'ai regardé environ une saison et demie de Falling Skies, après tout. Comme quoi, rien n'est impossible.

Mais me retrouver devant King & Maxwell m'a rappelé tout ce que je déteste sur cette chaîne, avec ses The Closer et ses Major Crimes insupportables. La différence, c'est que King & Maxwell aurait pu offrir quelque chose d'un peu différent dans ce panorama, qu'elle en a en fait la possibilité matérielle, démontrée lors de son pilote, mais que rien à faire, la série va s'enfermer dans tous les mauvais tics de procedurals comme on en fait depuis les années 80/90, jusque dans l'esthétique paresseuse.
Tout y est : le duo de flics qui va se quereller gentillement pendant tout l'épisode (et, si on est le réalisateur du pilote de King & Maxwell, se regarder de longues secondes à la fin de chaque acte pour faire genre ya un suspense), l'enquête qu'on réalise avec une bonne dose de débrouille et de culot parce qu'on a une autorité sur le dos (ici, le FBI, qui ne fait pas spécialement copain-copain), et le bon quota de scènes d'action-ou-à-peu-près avec des pistolets qui pétaradent.

Pourtant King & Maxwell n'est pas une série dans laquelle le fait que les deux personnages aient auparavant travaillé pour les services secrets est totalement anodin, comme j'avoue que je le craignais au départ. Oui, aujourd'hui Sean King et Michelle Maxwell sont détectives privés, mais cet élément fait partie non seulement de leur backstory, il lance aussi l'intrigue de ce pilote, et leur permet d'enquêter sur quelque chose de vraiment, vraiment plus intéressant que les procedurals classiques avec leur lot de meurtres qu'on a réussi par apprendre à considérer, en 13 ans, très ennuyeux et plus vraiment palpitants. Il y a une vraie dimension d'espionnage qui aurait permis à la série de tirer son épingle du jeu. Certes, il est dommage qu'une série approchant les thèmes de l'espionnage se contente d'une structure procédurale ; mais si Covert Affairs peut s'en sortir tout en se passant plus ou moins de fil conducteur, pourquoi pas d'autres séries ?
Le soucis c'est donc que chaque fois que King & Maxwell va s'approcher d'un truc intéressant, elle va faire ensuite un gros pas de côté pour éviter de l'incorporer à sa structure. Parce qu'il ne faudrait SURTOUT PAS faire un truc un peu original, hein !

L'intrigue de ce premier épisode va l'air de rien nous emmener vers un Cerebro comme tout droit issu des X-Men, avec un personnage autiste capable de jongler avec les informations de façon assez incroyables, ce qui aurait donné une touche bien particulière à King & Maxwell. Mais pas du tout. A la fin de l'épisode, King & Maxwell, dans son insistance pour être aussi interchangeable que possible avec n'importe quel buddy cop show, range tout ça au placard et décide qu'on va continuer comme si de rien n'était. Parce que rien ne fait autant peur à une série de TNT que la prise de risque ou l'innovation.
C'est rageant parce que, comme je le disais, ç'aurait pu apporter quelque chose de frais. Mais il est vrai qu'en-dehors de ces quelques petites touches, le pilote de King & Maxwell est ennuyeux au plus haut point, avec des répliques cheap, des acteurs qui cabotinent faute d'avoir du matériel pour faire autre chose, et une intrigue cousue de fil blanc qui sera résolue, quoi qu'il en coûte, avant la fin de l'épisode. Et ça coûte un peu trop cher, de mon point de vue...

*soupir* Ce n'est pas encore aujourd'hui que j'aurai envie de recommencer à suivre une série où Jon Tenney a le rôle principal. C'est rageant, mais d'un autre côté, c'est pour mon bien.

Challenge20122013

21 juin 2013

[DL] Orphan Black

Anecdote légèrement humiliante : j'ai regardé le pilote d'Orphan Black dix fois en deux jours la semaine dernière (c'est rare une intégrale qui file si vite, d'ailleurs !), et il m'a fallu attendre, allez, je dirais bien le 7e ou 8e épisode pour me tout d'un coup faire un bond sur ma chaise et repérer que, "oh bah ça alors, il y a des chaînes d'ADN qui se déroulent, des cellules embryonnaires qui se divisent et des connexions neuronales qui se forment !". Bon ok, je suis pas super certaine pour la dernière, vous me direz ce que vous pensez de la séquence en question, ça se passe autour des dix secondes. On peut aussi discuter du liquide blanc au début.
N'empêche, un peu la honte quand même.

OrphanBlack
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Dans tout ça j'ai toujours pas déterminé ce qui fait qu'Orphan Black a un tel potentiel addictif. Ca fait depuis le pilote, si vous vous souvenez du #pilotmarathon d'il y a quelques jours, que je soupçonne cette série d'avoir de forts effets euphorisants, mais que, lorsque j'essaye de me mettre au calme pour réfléchir aux facteurs qui, très exactement, permettent cette euphorie, je reviens bredouille.
C'est une étrange chose et, visiblement, elle est très répandue, si j'en juge par ce qu'on m'en avait dit sur Twitter avant même que je ne commence la série. Et suite à mon intégrale en 48h la semaine dernière, j'ai, dans mon euphorie, été vanter les mérites de la série à mes amis, et celui qui a commencé la première saison l'a également finie dans les 48h. C'est d'autant plus curieux qu'Orphan Black n'est pas la série avec les plus gros cliffhangers de fin d'épisodes de la création (il y a bien pire qu'elle en la matière, bien plus manipulateur aussi ; de surcroît, Orphan Black semble réussir à mêler son talent pour le suspense à une certaine authenticité qui inspire la confiance), et que globalement, l'attente entre deux épisodes ne doit pas être totalement insurmontable. Enfin je peux pas vous dire, mon maximum ça a été 12h... mais j'imagine, quoi. J'aurais pas voulu découvrir la série sans pouvoir m'enfiler toute la saison derrière séance tenante, mais visiblement d'autres que moi y ont survécu donc ça doit être faisable. Reste que, dans l'ensemble, Orphan Black donne envie de binge watching, et je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui en est vraiment à l'origine.

Le générique joue peut-être sa part ; plus généralement, l'univers musical de la série. Mais ce générique, vraiment, il est prenant. A bien y réfléchir, sur la forme, il est un peu moche (sérieusement, yavait des séries de genre dans les années 90 qui faisaient déjà la même chose), mais sur le coup, il fonctionne. Sans doute parce que cette musique est tellement prenante, tellement envoûtante... Le thème musical fonctionne incroyablement bien, et je me dois de reconnaître que je l'écoute régulièrement depuis la fin de mon intégrale. Toujours cet effet addictif présent dans tous les ingrédients de la série...
Un jour, un jour peut-être, j'arriverai à percer le mystère d'Orphan Black. Ce jour-là, j'écrirai ma review de saison.
...Un message subliminal, peut-être ?


Une note pour finir : ce post a été programmé à l'avance. Mais si vous vous sentez floué par ce maigre post du vendredi, jour qui d'ordinaire est plus faste sur ce blog, je vous donne rendez-vous dimanche à partir de 10h pour un nouveau #pilotmarathon ; une nouvelle journée pendant laquelle je regarderai exclusivement des pilotes, les livetweeterai sur Twitter puis rédigerai une review ici-même.
Je reviendrai sur les modalités exactes du #pilotmarathon sur Twitter dans la journée de demain, soyez attentifs !

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