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ladytelephagy
8 septembre 2012

[DL] The High Life

Allez, on est samedi, on se détend. Pour aujourd'hui, pas de review de pilote, pas de bilan de saison, pas de... non, franchement, on prend les choses à la cool aujourd'hui, et pour ça, rien de mieux qu'un générique complètement stupide et ridicule.
Mais un générique complètement stupide et ridicule AVEC Alan Cumming. Ahaaa ! Je savais bien que j'allais vous intéresser.

Et qui plus est, chose qui n'est pas courante, ce sera l'occasion de découvrir une série écossaise, The High Life, donc. Cette pépite n'a duré qu'une maigre saison d'une demi-douzaine d'épisodes dans les années 90 (c'est-à-dire qu'elle est potentiellement plus vieille que certains d'entre vous), et se déroulait dans une compagnie aérienne fictive, Air Scotia. Les deux héros, Steve et Sebastian, sont des stewarts pas franchement compétents ni motivés, qui préfèrent rêver qu'un jour il auront un poste important dans une compagnie prestigieuse, plutôt que de se donner un minimum de mal dans leur job actuel, et qui passent le plus clair de leur temps à faire les idiots et se moquer de tout, que ce soit en salle de repos ou même en vol.

Comme le DVD est proposé à un prix dérisoire, et qu'il m'est arrivé hier, j'ai donc pu découvrir les épisodes, et donc le générique. Et je n'ai pas su résister à l'envie de partager ce grand moment "wtf" avec vous. Ah c'est sûr, ça casse un peu l'image d'Eli Gold, mais qu'est-ce qu'on rigole !

TheHighLife-Generique
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Alors vous allez me dire : mais qu'est donc allé faire Alan Cumming dans cette galère ? Encore un job purement alimentaire ! Eh bien pas du tout : c'est l'un des co-créateurs et scénaristes de la série ! En fait, son Sebastian est une variation d'un personnage qu'il avait créé depuis qu'il avait fait le conservatoire (et qu'il y avait rencontré Forbes Masson, qui incarne Steve). Aucune excuse !

Mais je crois que ce qui m'a achevée, c'est d'assister au générique de fin. Si tous les génériques de fin de comédies étaient aussi barrés, même Whitney serait regardable. Vous voulez que je vous dise ? On néglige complètement le potentiel d'un générique de fin.

TheHighLife-Ending
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

La question se pose de savoir ce qu'Alan Cumming fumait dans les années 90... à mon avis il n'y a pas que le boeing qui est "high" !
En tous cas, je crois que j'ai trouvé l'antidote parfaite à tous les coups de mou et de grisou que je pourrais avoir à l'avenir. Le moral dans les chaussettes ? Il suffit de suivre les instructions de l'équipage, et d'embarquer pour moins d'une minute de délire.

Je m'en serais voulue de ne pas partager ces quelques fous rires avec vous... et avouez, ça met de bonne humeur de voir un truc pareil !

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7 septembre 2012

You say you want a revolution

Vous n'êtes évidemment pas sans savoir que whisperintherain et moi-même avons un défi en cette rentrée, regarder les pilotes de toutes les séries de la saison. Je dois dire que j'apprécie la façon dont graduellement on est en train d'augmenter le niveau du côté américain : tout a commencé avec un pilote de dramédie (Go On), puis plusieurs comédies-ou-à-peu-près, et là, on tient le pilote d'un des dramas les plus attendus de l'année. Ou en tous cas, avec un buzz monstre.
Difficile de résister bien longtemps à l'attrait du pilote diffusé en avant-première, et me voici donc ce soir à vous parler de Revolution ; sitôt que whisper aura écrit sa propre review de cet épisode, vous trouverez donc un lien au bas de ce post pour aller la consulter, et ainsi comparer nos deux points de vue.

Revolution

Des quelques séries devant lesquelles j'avais envie de me caler les fesses cette saison aux USA, Revolution arrivait numéro 2 sur la liste, et je pense que pas mal d'autres téléphages doivent l'avoir dans leur ligne de mire.

Je n'en savais pourtant pas grand'chose : le pitch, et encore. Et j'avais aperçu une photo de promo, aussi, mais sans retenir aucun nom ni visage. Et évidemment je savais pour Abrams. Voilà, c'est tout.
Comme c'est désormais mon habitude, j'avais soigneusement évité les bande-annonces, les résumés, ne parlons même pas des reviews... écoutez je suis même pas certaine d'avoir lu une seule news sur Revolution depuis le SeriesLive Show où on avait causé projets. C'est vous dire.
Mais en fait, plus je prends garde à éviter le buzz autour d'une nouveauté américaine, plus en général ça veut dire que j'essaye d'intimer à l'univers entier l'ordre de ne surtout pas me gâcher la surprise. J'avoue que c'est encore pire pour la science-fiction, parce que c'est un genre tellement mal servi ces dernières années, que quand une série au concept original débarque, j'ai envie d'en déguster chaque minute du pilote pour m'imprègner de son ambiance.
A la limite, tomber sur une news ou une video portant sur, mettons, The Mob Doctor, c'est pas grave ; j'ai rien contre la série a priori, mais je m'en remettrai facilement. Par contre gâchez-moi le plaisir de la découverte du pilote de Revolution, et on va avoir un problème. Me ruiner l'effet de surprise d'un pilote de SF peut être très dangereux pour la santé.

Alors au final, me voilà, trépignant d'impatience devant le pilote de Revolution, m'installant sur mon fauteuil comme un gourmet se met à table, espérant faire un festin mais bien consciente qu'à partir du moment où je presse le bouton "play", il peut se passer n'importe quoi.

C'est donc très exactement ce que j'ai eu. N'importe quoi.

Laissez-moi résumer les principaux points de discorde avec le pilote de Revolution : une séquence d'introduction ayant la légèreté d'un pachyderme, des situations présentées brièvement comme pour se débarrasser, des personnages qui n'existent que par leur situation et pas par leur personnalité, des scènes de baston à vocation de pur remplissage, et pour finir, une fin bien agaçante juste pour essayer de t'attraper de justesse et t'obliger à revenir.
Je crois que je n'avais pas vu un tel défilé de bonnes idées très mal exécutées depuis... Falling Skies. Falling Skies ! On vit dans un monde où Falling Skies a l'air d'être le modèle à suivre de quelqu'un ! On marche sur la tête.

En fait, mon contentieux avec le pilote de Revolution est en deux parties.
D'une part, il y a le fait que, comme c'était d'ailleurs le cas pour Terra Nova (qui appartient également à la grande famille des déceptions de SF récentes), j'ai ressenti presque comme une insulte que l'introduction serve plus de prétexte que d'autre chose. Punaise, rendez-vous compte : tout est coupé, le monde tel qu'on le connaît s'est totalement affaissé en quelques minutes, des avions tombent du ciel au nom de Dieu ! et pendant ce temps les personnages se regardent dans le blanc des yeux, ou mangent des glaces. Des glaces, quand même, m'enfin mais c'est pas possible de voir ça ! Pourquoi pas offrir un skateboard à un enfant aussi ? Ah, oops, déjà fait. Où est le sentiment de désolation ? Où est la terreur de la perte du monde connu ? Où est la désorientation qui a forcément suivi parce que tout ce qui semblait pouvoir se présenter à partir de là ne serait que chaos pendant un bon moment ? Non-non, les mecs ils regardent leur congel dégivrer. Laissez-moi vous dire que c'est pourri, voilà. Parce que même si vous n'avez pas l'intention d'utiliser cette époque (et/ou la plupart de ces personnages) par la suite, c'est quand même important d'être capable de saisir l'émotion d'une séquence pareille. Si la civilisation s'arrête brutalement, que des avions tombent du ciel sur la gueule des Américains, et que vous n'arrivez qu'à écrire "mange ta glace avant qu'elle ne fonde, ce sera la dernière", je sais pas, je suggère de devenir chauffeur de taxi ou courtier en assurances, faut arrêter l'écriture.
Donc ça c'est une chose. Mais la seconde, je crois que c'est l'absence totale de foi que Kripke semble avoir en son histoire. On a droit à tout : le retour à la terre (oh bah oui, tiens, un ptit arrière-goût écologique dans une histoire pareille, on n'allait pas le laisser s'échapper comme ça), l'héroïne orpheline qui doit se battre seule contre tous, le vilain méchant qui bosse pour un encore plus vilain méchant... On croirait que le scénario a été écrit en suivant des pointillés, un peu comme un enfant colorie un dessin sans dépasser les traits. Alors oui, hein, c'est bien propre. Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde. Rien n'existe par soi-même dans ce monde-là, tout n'est que clichés sans âme mis bout à bout. Et le pire c'est que le scénariste n'est même pas pris de remords, on a l'impression de le sentir ; moi en tous cas je l'ai vraiment perçu comme ça : l'acte rassurant d'un scénariste qui se complait dans les facilités.
Je dis ça aussi un peu par jalousie, parce qu'être payé à écrire ça, c'est quand même un peu le job de rêve, et puis ça laisse du temps pour les loisirs.

Alors oui, peut-être que finalement, le plus beau cadeau qu'aurait pu me faire Revolution (outre avoir un autre scénariste, voire même aussi un autre producteur parce qu'Abrams et moi on n'a jamais été franchement potes), ç'aurait finalement été de ne pas faire ce bond en avant de 15 ans, pas tout de suite, peut-être en saison 2 qui sait, mais en tous cas de profiter un peu de cette superbe opportunité de faire une vraie série post-apocalyptique et pas une espèce de série de fantasy sans ambition, où comme par hasard on est revenus à l'âge de pierre, sauf ceux qui ont des super-pouvoirs.
Le seul truc qui ne m'a pas donné des envies de meurtre, c'est que le cast, bien que souvent transparent, n'est pas totalement miteux. Et par cast je veux dire l'héroïne centrale, incarnée par Tracy Spiridakos, qui a même réussi à m'émouvoir un peu à un moment. Ce qui n'était pas gagné, osons le dire.

Des quelques séries devant lesquelles j'avais envie de me caler les fesses cette saison aux USA, Revolution est donc, c'est le moins qu'on puisse dire, une déception. Je n'ose même pas vous dire ce qui est en première position, je commence déjà à angoisser.

Challenge20122013

6 septembre 2012

Chère Mindy

Puisque vous savez que whisperintherain et votre serviteur ont décidé de regarder tous les pilotes de la saison, je ne vais pas vous mentir : on est un peu débordés, là. Avec NBC qui sort tous ses pilotes avant même leur diffusion, les pilotes australiens qui nous tombent toutes les semaines, et la Grande-Bretagne qui ne chôme pas, on est en train de prendre la mesure du défi, je vous l'avoue. Cela dit c'est hyper stimulant, et c'est aussi pourquoi la rentrée est toujours un moment fascinant !
Au programme aujourd'hui, le pilote de The Mindy Project, et naturellement vous trouverez au bas de ce post un lien pour aller jeter un oeil sur ce que whisper en dira le moment venu.

TheMindyProject

Chère Mindy,

Tu sais... au fait, je peux te tutoyer ? Je ne te connais pas, je n'ai regardé qu'un seul épisode de The Office de toute ma vie, mais j'ai l'impression qu'on est déjà de vieilles copines. Ça ne t'ennuie pas ? Bon.
Tu sais, disais-je, tu m'es sympathique, et le plus drôle c'est que j'ignore pourquoi. Peut-être parce que la progression de ta carrière me donne instanément confiance en toi, et qu'une comédienne qui a passé du temps à écrire me rend moins méfiante (quoique ; ne pas oublier que Whitney Cummings écrit aussi). Peut-être parce que depuis Neela Rasgotra, j'ai un léger faible pour les femmes typées indiennes. Ou tout simplement, je trouve que t'as une bonne tête. Une tête de fille à la fois rigolote et futée. Tina Fey en moins imbue d'elle-même. Voilà, ça doit être ça. Pour résumer, je t'ai à la bonne.

Evidemment, on n'a pas trop de centres d'intérêt communs. Bon, ça arrive. Personnellement, les comédies romantiques m'épuisent. Dés la première image. Leur côté narcissique, d'abord ("moi je veux ci, moi je mérite ça, qu'est-ce que je fais bien, qu'est-ce que je fais de travers, je suis jolie même quand je pleure, et ma robe, tu aimes ma robe ?"), et puis l'impression d'assister encore et toujours à la même chose. Mais je suis une grande cynique, c'est peut-être un peu ça aussi.
Je vais te le dire franchement, ça m'effraie même un peu. Parce que ton ex se marie (et que, bon, ok, tu as été arrêtée pour ivresse sur la voie publique et quelques autres menues infractions), tu décides brusquement de changer. De trouver "le bon", parce qu'à 31 ans, tu ne peux plus te comporter comme une ado attardée. De mettre de l'ordre dans ta vie un peu brouillonne pour la partager avec quelqu'un. Ça m'effraie parce que faire tout ça pour quelqu'un qui n'est pour le moment réduit qu'à un concept, ça me semble démesuré. Mais hey, après tout, ta raison n'est pas moins bonne qu'une autre ; un personnage qui tente de se changer sera toujours intéressant à suivre.

Mais justement, je crois que la raison pour laquelle je t'aime bien, dans le fond, c'est que tu es capable d'avoir ces préoccupations qui me sont totalement étrangères (se marier, avoir 6 enfants...) et de quand même me les rendre accessibles. Tu n'es pas une romantique ridicule qui rêve de jolis garçons en restant campée devant ses films des années 80 et en attendant le prince charmant. Tu es une femme à qui il manque juste un peu d'autonomie et d'assurance à mon goût, mais qui a une vie professionnelle, sociale, et surtout sexuelle bien remplies ; tu n'es pas dans la passivité, on ne te marche pas impunément sur les pieds, et tu n'as rien d'une ingénue naïve. Tu es juste une de ces personnes avec qui je n'ai pas grand'chose en commun, mais avec qui ça me plairait quand même de passer un peu de temps.

Et puis je sais pas... Je te dis : je ne te connais pas. Et pourtant j'ai l'impression que The Mindy Project, c'est tellement toi. Il y a quelque chose de sincère et d'honnête dans ton personnage, dans son rapport notamment aux personnages masculins, dans le vocabulaire qu'elle emploie, et même dans les vêtements qu'elle porte (ou ses coussins).
D'ordinaire, c'est toujours un peu casse-gueule, les comédiens qui se trouvent, ou pire, s'écrivent, un rôle sur mesure juste pour avoir une série à leur nom (Whitney Cummings ?), sans se fouler à inventer un personnage nouveau ; mais je sais pas, pour toi ça passe. Tu as quelque chose de frais quand même.

Peut-être parce que ton personnage est capable de prendre du recul. Peut-être parce qu'elle est capable de sous-entendre que les films romantiques qu'elle récite comme des psaumes ne sont pas toujours de bon conseil, ou qu'ils l'induisent en erreur. Mais surtout parce qu'elle vit quand même sa vie, qu'elle se tape un mec super mignon avec lequel elle n'a pas d'attaches, et qu'elle a du répondant. Oui, surtout ça.

Du coup, même en étant épouvantablement girly, même en ayant des préoccupations qui me dépassent, même en étant situé dans un univers qui pourrait confiner au stéréotype sexiste (la femme qui veut se marier et avoir des enfants... et qui est comme par hasard gynéco), ton Mindy Project, il n'est pas tout-à-fait universel, même si je ne doute pas un seul instant que bien des femmes célibataires s'y retrouveront, mais il ne me donne pas l'impression d'un club fermé au sein duquel je n'aurais pas ma place. Je peux y entrer, j'y suis bien accueillie, et j'ai envie de rester.

Alors chère Mindy, merci. Même en employant des clichés de romances qui en général m'insupportent, même avec un but dans l'existence qui m'est totalement étranger, tu m'as fait regarder un pilote de dramédie romantique le coeur léger. J'étais disposée à rire. Je l'ai fait de bon coeur une ou deux fois. J'ai aimé les scènes moins déjantées, aussi. Je l'aime bien, ton Mindy Project.
J'ai hâte qu'on devienne de bonnes copines. On ira boire un verre ensemble le vendredi soir ; je sais déjà que je te verrais les vendredis soirs, ça semble parfait. Surtout que je t'aime bien aussi quand tu es pompette.

Sérieux, Mindy, je sens que c'est le début d'une grande histoire. Peut-être pas celle que tu espérais mais, bon, c'est déjà ça, hein.

Bien à toi,

lady

Challenge20122013

5 septembre 2012

L'âge de cristal

Kristallen

Hier soir se tenaient les Kristallen, les récompenses de la télévision suédoise. Ouais, un mardi, apparemment. 'Me demandez pas.

Comme chaque cérémonie de ce type, et à plus forte raison en pleine vague scandinave, c'est évidemment l'occasion pour nous de relever les noms des séries qui feront bientôt parler d'elles à l'étranger également (si ce n'est pas déjà le cas !). Mais ce peut aussi être l'occasion pour les téléphages les plus curieux de jeter un oeil aux autres séries suédoises, vous savez, celles qui, si elles ne bénéficient pas de la même exposition, n'en sont pas moins remarquables.
A noter qu'apparemment, les Kristallen ne récompensent que des objets télévisuels (séries, émissions, documentaires...) et pas les personnes, à l'exception de deux pris pour les nouveaux présentateurs (hommes et femmes séparément, donc).

Du coup, pour connaître le scénariste le plus aimé de Suède ou l'actrice la plus bluffante, il faudra le vérifier par vous-mêmes, mais vous n'aurez pas de réponse venant de Svenska tevepriset, la fondation qui réunit les différentes chaînes à l'origine de ce prix.

* Programme humoristique de l'année
Cette catégorie regroupe aussi bien les séries comiques que les programmes de divertissement.

Étaient nommés :
- Högklackat (sur SVT), une série à sketches de 8 épisodes d'une heure destinée à renverser les clichés sur les femmes.      
- Karatefylla (sur TV6), une comédie à sketches totalement absurde et loufoque dans le monde du travail.
- Kontoret (sur TV4), qui, comme les lecteurs de ce blog le savent bien, un spin-off de la série Solsidan ET une adaptation de The Office deux en un.
- Partaj (sur Kanal5) une émission humoristique à la Saturday Night Live.    
- Starke man (sur SVT), une comédie dans laquelle le maire de la ville élue "plus ennuyeuse de Suède" décide de reprendre sa bourgade en main.

C'est Partaj qui l'a emporté, alors que Kontoret partait bon favori.

Partaj

* Programme pour la jeunesse de l'année
Là encore, il n'était pas nécessaire d'être une fiction pour figurer au palmarès.

Étaient nommés :
- APTV med Zillah och Totte (sur TV4) un talk show présenté par un ventriloque et sa marionnette chimpanzé.     
- Blomma blad en miljard (sur UR), une comédie éducative où un superhéros utilise les maths. Juré.
- Gabba Gabba (sur SVT), une émission de sketches pour enfants  
- Labyrint (sur SVT), un jeu situé dans un univers fantastique
- Tjuvarnas jul (sur SVT), un Julkalender de Noël dernier

C'est l'immensément populaire série Tjuvarnas jul qui a reçu le prix hier.

TjuvarnasJul

On en vient enfin à la catégorie que vous attendez tous... Et je dois dire que je ne suis pas déçue, vous allez tout de suite comprendre !

* Série dramatique de l'année :
Outre les séries et mini-séries, les docudramas étaient également éligibles.

Étaient nommés :
30° i Februari (sur SVT), une série dramatique sur des Suédois qui s'expatrient en Thaïlande.
Bron/Broen (sur SVT), la fameuse série policière à mi-chemin avec le Danemark.
Extreme places with Björnulf (sur UR), un docudrama sur les voyages de Björnulf, un présentateur/aventurier qui s'interroge sur la géographie et la nature dans des endroits aussi civilisés que les déserts ou les volcans.
Hinsehäxan (sur SVT), un biopic diffusé sur la forme d'une mini-série sur une      
Wallander (sur TV4), les nouvelles aventures de l'un des enquêteurs les plus célèbres de la fiction scandinave.

Gloire, cent hourras, et lâcher de ballons pour la série 30° i Februari, à laquelle le prix a été décerné !

30grader

Je ne vous cache pas que j'ai une énorme envie de me refaire une intégrale de la série 30° i Februari (en plus, vu que je regarde en VOSTM, le second passage devrait me permettre de mieux comprendre certaines scènes), que je n'attendais qu'un prétexte pour me relancer là-dedans, donc attendez-vous d'ici quelques semaines à un bilan en bonne et due forme (j'ai quand même pas mal de pilotes à reviewer avant). Admettez que quand une série est considérée meilleure qu'un succès international comme Bron/Broen, ça rend curieux, non ? Même pas un peu ?
Mais mieux encore, si vous le voulez, je peux reviewer le pilote de Hinsehäxan que j'avais vu rapidement lors de sa diffusion, et on pourra en reparler, même si on l'a déjà brièvement évoqué dans ces colonnes. Un biopic dans les années 60, ça nous changera des thrillers et autres enquêtes ; une bonne façon de mettre à mal une fois de plus les clichés sur les fictions scandinaves ! Il suffit que vous me le demandiez !

Vous remarquerez aussi que parmi les oubliés de ce palmarès, Äkta Människor brille par son absence. C'est décidément difficile pour les séries de science-fiction de se faire remarquer lors de récompenses généralistes, quel que soit le pays...

4 septembre 2012

Moins douce que le miel

En découvrant Revenge, je m'étais promis de retenter le coup avec l'arrivée de l'été, une saison qui semblait bien plus propice, à bien des égards, pour apprécier ce thriller soapesque. Et j'avais raison, en fin de compte. Après avoir regardé, voilà 10 jours, le pilote pour la seconde fois, je me suis dit que plus vite c'était fait, plus vite c'était fini, et j'avais embrayé sur les épisodes suivants.
Revenge se situe dans cette étrange zone dans laquelle on classe les séries dont on ne peut décemment pas dire qu'on les aime, mais qu'on prend plaisir à suivre et qu'on ne déteste même pas vraiment. On est simplement conscient, en les suivant, qu'on pourrait passer notre temps à regarder quelque chose d'une qualité supérieure, soit sur le plan de l'écriture, soit de l'émotion, que les options pour le faire ne manquent pas, mais que, bon, voilà, maintenant qu'on a commencé, c'est quand même dommage d'arrêter.
Une zone un peu bâtarde qu'on ne peut même pas assimiler à du guilty pleasure (mais, ressentant très rarement de honte quel que soit le programme que je regarde, je ne suis toujours pas certaine de comprendre le concept de guilty pleasure, alors...) mais qu'on est physiquement incapable de qualifier de plaisir tout court...

En tous cas, toujours est-il que 10 jours plus tard, cette première saison est finie pour moi, et très franchement, je ne saurais toujours pas dire, arrivée à ce point, pourquoi je me suis tapé les 22 épisodes. Peut-être parce qu'une fois de temps en temps, je regarde des séries qui marchent plutôt que celles qui se font annuler comme des malpropres ? Qui peut dire. Mais en tous cas, l'heure est au bilan, et voici donc mon post sur cette première saison de Revenge, avec ses qualités, ses défauts, et ses défauts. Pardon si je me répète...

Revenge

Revenge est donc cette histoire classique de la personne seule contre tous qui cherche absolument à se venger des riches qui ont fichu sa vie en l'air (toujours des riches, forcément). Amanda Clarke n'avait en effet que 9 ans quand un soir, une unité anti-terroriste est intervenue dans la maison qu'elle partageait avec son père, arrêtant celui-ci avant de la confier aux services sociaux. Passée d'institution en institution, la petite fille grandit avec la conviction que son père est un terroriste ; elle ne le reverra plus. Devenue adulte, elle retourne sur les lieux du drame, les si huppés Hamptons. Son but ? Obtenir réparation de la famille qui a causé la perte de son père : les Grayson. Toute ressemblance avec la famille Gracen de Profit est évidemment fortuite. Ou bien ?
A partir des éléments que son père lui a laissés au moment de son émancipation, Amanda, devenue Emily Thorne, va donc lentement remonter la piste des Grayson, qui sont les véritables coupables ; leurs complices, un à un, vont tomber dans ses pièges successifs... mais ce n'est jamais assez.
Tant qu'elle n'aura pas été jusqu'au bout de son plan avec les Grayson, elle ne trouvera pas satisfaction. Et encore.

La saison va se dérouler en plusieurs étapes. La première sera de rayer un à un les pions "intermédiaires", ceux qui ont été utilisés, manipulés ou parfois même menacés par les Grayson, afin de faire porter la responsabilité de leurs actes à David Clarke, le père d'Amanda, puis de le faire disparaître. Cette séquence éliminatoire prend une poignée d'épisodes ; c'est un peu répétitif mais fort utile pour commencer à rassembler les pièces du puzzle. Car en effet, si Emily semble au courant de toute l'affaire, ce n'est pas du tout le cas des spectateurs, qui sont condamnés à apprendre de façon épisodique ce qui s'est réellement passé en 1991, quand les Grayson ont blanchi l'argent d'un groupe terroriste avant de faire porter le chapeau à Clarke ; pour couvrir cette couverture, il leur a ensuite fallu continuer à intriguer, aggravant leur cas.
Une fois les premiers éléments posés, et les personnages mineurs mis sur la touche afin à la fois de prouver le brio d'Emily et nous servir d'introduction à la mythologie de la série, Revenge se calme progressivement dans son trip auto-assumé Dix petits nègres, pour se recentrer sur la famille Grayson. On passe alors dans une autre phase, plus longue, pendant laquelle Emily semble s'infiltrer avec aisance dans la riche famille Grayson. Cela passe apparemment par une riche idée : faire en sorte que le fils aîné des Grayson tombe sous son charme, se fiancer à lui et...
Le problème majeur de Revenge, c'est justement ça : cette vengeance en cheval de Troie. Emily va passer le plus clair de son temps à avoir le regard haineux et à clamer à qui veut l'entendre (ou plutôt au seul habilité à l'entendre, son "ami" Nolan) que telle un Cylon, elle a un plan, et qu'elle finira par les avoir. Par se venger. Par obtenir un semblant de justice pour son père.
Mais quel est ce plan ? Aucune idée. C'est d'ailleurs ce qui fait la différence entre un vrai thriller et un simple soap : ce dernier se réserve la possibilité d'inventer un retournement de situation à la dernière minute, même extravagant, pourvu de prolonger un peu les choses au besoin. Il est clair que les scénaristes n'ont qu'une vague idée de l'objectif qui est celui d'Emily... Pourquoi veut-elle épouser le fils de la famille Grayson, par exemple ? C'est un axe central de la saison et pourtant on comprend mal en quoi cela lui permettra de se venger des Grayson mieux qu'elle ne l'a fait avec les autres gêneurs sur son passage. En fait le plan semble passablement ridicule : Emily/Amanda a le choix entre, disons, tuer l'un, l'autre ou les deux enfants de la famille Grayson d'une part, ou d'autre part coucher avec leur fils, risquer d'en tomber amoureuse, se coletiner la vie de famille de cette dynastie suspicieuse, pour... euh...? Pour arriver à quoi, en fin de compte ? Je suis bien incapable de le dire et j'ai vu toute la saison ! Les ressources qu'elle déploie, autant sur le plan de la manipulation, de la recherche que de la surveillance technique, lui sont à première vue bien plus utiles que se marier avec l'héritier de la famille ; ce n'est pas la meilleure façon d'obtenir des informations, comme son équipe avec Nolan le prouvera en de nombreuses reprises.
Sans ce manque de vue à long terme, Revenge pourrait aisément faire pardonner les axes les plus soapesques de son intrigue, comme les relations amoureuses de certains personnages secondaires, par exemple. Mais l'équilibre n'est pas préservé pendant ce tronçon longuet pendant lequel Emily semble piétiner sans raison.

L'avant-dernière partie de la série est pire encore. En introduisant un acte totalement parasite (la mort d'un des personnages secondaires qui n'avait pas vocation à faire partie de la mythologie centrale), la série décide de s'empêtrer dans une intrigue qui, pour le coup, ne pourrait pas hériter plus de la tradition des soaps. Qui est le meurtrier ? Est-ce le vrai meurtrier qui va être puni par la Justice ? Pourquoi donc en passer par là ? Eh bien probablement parce qu'à l'issue de la commande initiale, l'équipe de Revenge a reçu confirmation que des épisodes supplémentaires avaient été commandés, et que ce n'était absolument pas prévu. Alors forcément, on colle un patchwork d'intrigues histoire de gagner du temps jusqu'au final.

C'est dans cette dernière ligne droite que Revenge réussit réellement sa mission. D'abord avec ce qui reste probablement l'un des meillers épisodes de la saison, avec l'orchestration brillante de plusieurs flashbacks. Ensuite parce qu'enfin, plusieurs pièces placées depuis le tout début de la saison, et que c'est précisément ce qu'on attendait. Mais tous les éléments ne sont pas clairs, et certainement pas tous résolus parce que, eh bien, on va encore gagner du temps jusqu'à la saison 2. Fort heureusement, les pistes lancées pour cette seconde saison ne sont pas forcément décevantes, et permettront probablement d'éviter tout risque de répétition. Vu ce qu'on sait des scénaristes, c'est rassurant de savoir qu'au moins, on n'aura pas à tourner en rond, quand bien même cette fichue vengeance ne devrait pas s'accomplir avant une décennie.

Puisque son scénario n'est pas exactement d'une originalité à toute épreuve, que ses détours tordus sont plus souvent des prétextes que la preuve d'une intention claire sur le long terme, et que la mythologie, bien que complexe, ait tendance à pouvoir être artificiellement complexifiée au besoin, l'un des atouts dont Revenge avait besoin, c'est d'un cast solide.
De ce côté-là, il y en a vraiment pour tous les goûts. Emily VanCamp, pour commencer, démarre la saison en bien mauvais état ; peu convaincante lorsqu'il s'agit d'être venimeuse, elle a également tendance à répéter toujours les mêmes expressions lorsqu'elle complote dans le dos des Grayson. Cela s'arrangera fort heureusement en cours de saison, mais il manque tout de même quelques grammes de charisme dans son cocktail d'élégance, de finesse et de duplicité, qui feraient d'elle une héroïne comparable à d'autres grandes figures de la télévision. Jamais vraiment capable de décoller, et d'une scolarité insupportable lorsqu'il s'agit de lire un monologue sur un prompteur pour fournir l'abondante voix-off des épisodes, Emily VanCamp manque d'envergure. Ce n'est absolument pas le cas, en revanche, de sa némésis Victoria Grayson, qui a une aura de folie. On peut ricaner devant son visage refait, mais Madeleine Stowe sait donner le change, même avec une bouche passée au hâchoir. Au point même qu'elle est capable de donner le change quand ça ne sert à rien du tout. Battements de cils courroucés, pincement méprisant des lèvres, et petit sursaut des pommettes plein de fauceté, sont au programme au permanence même quand il n'y a rien à dire. Fort heureusement, Victoria Grayson est l'un des deux personnages les mieux écrits de la série ; elle a notamment droit aux seules séquences d'émotion réellement touchantes ; son drame personnel, c'est d'être tombée amoureuse de David Clarke alors qu'elle était mariée à Conrad Grayson, un homme prêt à tout pour sauver sa famille, son nom et son patrimoine. Peut-être que si elle avait quitté son mari plus tôt, on n'en serait jamais arrivés là, mais on ne le saura jamais parce que Victoria Grayson, que voulez-vous, tient aussi quand même à son standing. Et c'est un personnage rongé par le remords, mais aussi une femme qui pleure encore l'amour véritable dans sa vie, que nous offre Stowe. Ca me ferait un peu mal d'estimer qu'elle mérite une nomination aux Emmys, cela dit, et je crois que j'ai encore du mal à avaler que dans quelques jours, elle puisse prétendre au titre, mais enfin, elle a du mérite.
Quel est donc l'autre personnage génial de Revenge ? Mesdames et Messieurs, sous vos yeux ébahis : Nolan Ross. Plus âgé qu'Emily, il devient à la fois une sorte de voix de la raison, son geek de service (il en faut toujours un maintenant, c'est la loi, vous savez bien), et son animal de compagnie. Incarné par un Gabriel Mann qui sait apporter énormément de nuance à un personnage qui aurait pu jouer sempiternellement les faire-valoir, Nolan va dévoiler une grande vulnérabilité, un sens génial de la formule et de l'humour en général (je ris encore en pensant au "Revengenda" !), et va également démontrer un attachement et une loyauté sans limite envers Emily qui va mettre environ 20 épisodes avant de lui rendre la pareille. Hélas pour Gabriel Mann, il n'a pas la bouche pulpeuse de Madeleine Stowe, et il n'est nommé nulle part cette année.
Mention également honorable à la petite Emily Alyn Lind qui incarne une jeune Amanda très réussie et pour qui on signerait volontiers pour un épisode entier à ses côtés, si seulement les lois sur le travail des enfants le permettaient.
Et puis, il y a les mentions déplorables pour contrebalancer ce tableau d'honneur. Et il faut bien avouer que le cast de Revenge regorge de personnages qui n'ont pas hérité des meilleurs acteurs, à moins que ce ne soient l'inverse. Ca n'aide pas à se débarrasser du désagréable goût de trop peu de la série, et amplifie au contraire l'effet soap au rabais (ajoutez à cela les décors bling bling ; les effets spéciaux, heureusement progressivement abandonnés, pas très fins ; et l'abondance de soirées de l'ambassadeur, et vous touchez le jackpot). Ashley Madekwe, Josh Bowman et Nick Wechsler comptent parmi les très, très mauvais élèves de la classe. Certes leur rôle est ingrat, m'enfin faut ptet pas tout mettre sur le dos des scénarios, hein.

Alors du coup, à l'arrivée comme au départ, Revenge n'est pas une grande série. Il n'y a pas eu de véritable effort pour dépasser les apparences convenues, faciles, et un peu cheap, de son pilote. Elle se prend sans doute un peu trop au sérieux pour y parvenir, aussi. J'avais l'impression de pouvoir suivre le cheminement de pensée des scénaristes, et de ne pas avoir l'impression qu'ils s'éclataient. Pourtant, y a-t-il plus jouissif qu'une série sur la vengeance ? Plus libérateur ? Plus décomplexé ?
Revenge a une énorme marge de progression si elle veut entrer dans le panthéon des séries qui méritent vraiment leur succès. Il y a pire dans la vie que de devoir le vérifier en regardant la deuxième saison de Revenge, mais je ne pense pas le faire sur des semaines et des semaines, j'aurais vraiment l'impression de polluer mon emploi du temps téléphagique avec une série peu signifiante. On se donne donc rendez-vous l'été prochain pour le retour de la vengeance.

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3 septembre 2012

Fol espoir

"La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent".
Une définition qui ressemble un peu à un season premiere de Doctor Who depuis l'arrivée d'Eleven (et Moffat).

Ce n'est pourtant que la deuxième saison de Doctor Who que je suis en direct du Royaume-Uni, puisque j'ai découvert la série en novembre 2010 (et que je me suis fait les 5 premières saisons en un mois). Mais déjà, la saison 5 était une grosse déception. A un tel point que j'avais hésité à reprendre la série au moment de la saison 6. Pourquoi ne pas préférer de m'en tenir là ? Ce n'était plus la série qui m'avait rivée à mon écran pendant un mois, alors pourquoi revenir ?
Je vais vous dire ce qui m'a fait revenir : l'expérience collective de Doctor Who. Ou, en des termes moins choisis : la pression sociale. D'abord parce que lorsque j'avais découvert la série (avec du retard, donc), j'avais aussi eu l'occasion de découvrir que les Whovians sont des téléphages très impliqués, comme souvent quand il s'agit de série de science-fiction, mais que voulez-vous, on n'a plus beaucoup de séries de science-fiction. Beaucoup d'entre eux avaient accompagné mes visionnages, soutenue alors que dans les premiers épisodes, je traînais la patte, et encouragée à continuer, ou apporté des éléments pour me donner des points d'horizon. Et forcément, ça galvanise. Mais il y avait aussi le fait que pour la première fois, j'avais l'opportunité de suivre les nouveaux épisodes de Doctor Who au même rythme qu'eux, lisant leurs reviews, échangeant sur Twitter des impressions, et c'était une sorte de cercle vertueux. Je voulais vivre ça parce que, eh bien, je ne le vis pas pour tant de séries que ça.
Entre les deux morceaux de saison 6, même réaction. Et par un étrange phénomène, j'étais d'autant plus découragée par la qualité de la série (qui me semblait manquer dramatiquement de coeur et faire pas mal d'esbroufe) que j'étais enthousiasmée à l'idée de partager ce rythme de visionnages avec les fans de la série. Même négative envers Eleven (et Moffat), j'avais envie de faire partie de ce phénomène parce que quand je m'enthousiasme pour House of Lies ou Cloudstreet, bah, je me sens parfois un peu seule. A l'époque de la social TV, c'est tout de même un peu triste...
Mais là, depuis des mois, je voyais ma timeline inondée quotidiennement de promotions plus ou moins voilées : une déclaration de Moffat ici, une confidence de départ de Karen Gillan ici, le lendemain une photo de tournage, le surlendemain des posters ou je sais pas quoi... je n'en pouvais plus. Or, quand on a fourni un season finale aussi pourri que celui de la saison 6 de Doctor Who, on ne se fait pas trop remarquer et on arrête de faire le malin. Au contraire, on se fait tout petit, on révise ses classiques, et on réapprend ce que c'est que l'émotion. Mais au contraire, tous les jours, du Doctor Who. Là, je m'étais juré que j'en avais fini avec cette série. Nan mais quand même, faut pas pousser, quoi. On a sa dignité.
Et les videos "Pond Life" ? Même pas en rêve que j'allais y toucher. De toute façon, c'est même pas canon. Pis ya rien qui m'énerve plus que ce genre de techniques qui consiste à diffuser des videos sur un autre media, non pour élargir l'histoire, mais simplement pour faire office de teaser. Je vous préviens, je regarderai pas "Pond Life" ! Même pas en rêve ! Et faudra me demander très gentillement pour le mettre devant le season premiere de la saison 7 ! Nan mais !

Voilà donc j'ai regardé Asylum of the Daleks, hein, bon, ça arrive, je pensais lancer le huitième Sullivan & Son, mon doigt a rippé, l'accident bête, ça peut arriver à tout le monde.
Donc, verdict. Avec quelques spoilers probablement, si vous n'avez pas vu l'épisode considérez-vous prévenu.
Eh bah verdict, il y a de l'espoir. Pour la première fois depuis... possiblement depuis le départ de Ten, peut-être même celui de Nine... j'ai trouvé que Doctor Who était capable de mettre le doigt sur quelque chose de sincère.

Oswin

Ce qui me manque terriblement dans Doctor Who depuis l'arrivée d'Eleven (et Moffat), c'est l'impression de souffrance. Je trouvais que Nine (et, dans une moindre mesure, Ten) avait cette immense force d'être très fragile.
Ce Docteur avait un côté un peu cyclothymique, avec des pics d'exaltation quasi-hystérique, et des affres de désolation, et je trouvais que ça donnait une profondeur et une complexité bienvenues à un personnage qui sans cela, aurait plus ou moins viré au demi-Dieu. Puisqu'il peut voyager dans l'espace et le temps, puisqu'il ne ressent bien souvent même pas la peur devant le danger, il faut bien qu'il y ait des choses sur lesquelles le Docteur n'ait pas de contrôle, et il me semblait qu'être victime de ses émotions était une façon très touchante de montrer que le Docteur a sans doute des tas de bons côtés, fait un très divertissant compagnon de voyages, mais ce n'est pas non plus une partie de rigolade tous les jours pour lui. Que le sens du danger et de l'aventure est une chose, mais que buter contre ses propres remords est autrement plus enrichissant. Que c'est ce qui fait la différence entre une série avec des rebondissements et des effets spéciaux, et une solide série de science-fiction. En interrogeant la nature du Docteur, par exemple au travers de sa capacité à haïr les Daleks (c'était le cas de l'épisode Dalek, justement) alors que le reste du temps, c'est un personnage tellement ouvert, curieux et désireux d'aller de l'avant, c'était infiniment plus enrichissant que de se faire retourner la tête avec des intrigues tordues. A l'inverse, on était aussi capable de lui découvrir des sentiments d'une pureté rare (on a pu le voir avec Rose) et c'était là encore bien plus exaltant de voir toutes les nuances de ce Docteur-là, que de le placer face à des périls invraisemblables. La régularité avec laquelle nous avons eu l'opportunité d'explorer les abîmes sombres de l'âme du Docteur comme leur versant a varié au cours des saisons de Nine et Ten, mais elle faisait la véritable richesse de Doctor Who de mon point de vue (le point de vue de quelqu'un qui préfère le drama et qui a toujours considéré que la science-fiction ne devait jamais être autre chose qu'une métaphore de l'humain).

Mais depuis l'arrivée d'Eleven (et Moffat), la proportion s'est inversée. Déjà parce que les sentiments sont devenus l'exclusivité des Companions Amy et Rory. En investissant le terrain de l'émotionnel, ils ont par effet de contraste réduit le Docteur à un clown ; obligé de servir d'ambigu faire-valoir à leur relation amoureuse ou d'arbitrer leurs disputes, il ne revêtait plus aucun intérêt dramatique par lui-même. Et quand c'était le cas, c'était toujours à travers des faux-semblants. Ainsi, là où l'intrigue de Demon's Run aurait dû marquer un tournant et une prise de conscience, nous avons eu droit à un bête artefact scénaristique qui n'a connu aucune sorte d'impact sur la personnalité du Docteur. Sa rencontre avec River, qui aurait dû le marquer (elle avait après tout un aspect incroyablement tragique, à plus forte raison parce qu'il savait comment cette histoire allait se finir dés qu'il l'a rencontrée) profondément au moins sur le plan amoureux, n'a pas eu beaucoup de conséquences non plus. Pire encore, cette intrigue s'est conclue grâce à quelque galipette du scénario. C'est formidable d'être capable d'écrire des retournements de situation surprenants et relativement imprévisibles ; mais que servent-ils vraiment sur un plan dramatique ?
Tout le paradoxe de Doctor Who depuis Eleven (et Moffat), c'est qu'on a des scènes parfois plus dures, des "méchants" parfois plus effrayants, des intrigues parfois plus complexes ou en tous cas plus tordues, qui tendent à laisser penser que la série est destinée à un public plus âgé, mais qu'en même temps celui-ci est découragé par la façon dont les intrigues ne portent jamais aucune conséquence pour le Docteur, comme dans la majorité des séries pour la jeunesse. Le Docteur est parvenu à ce stade de demi-Dieu que je redoutais tant, et même quand le scénario tente d'adresser ce problème, il est balayé de la main comme le prouve l'après Demon's Run. Inutile de dire que là où le final de la saison 6 aurait dû me laisser de l'espoir, il m'a inquiétée.

Mais pour toutes ces raisons, je ne détestais pas Amy et Rory. En fait c'est impossible puisqu'ils sont les seuls personnages récurrents de la série à bénéficier d'approfondissements, d'intrigues suivies et d'une dramatisation réelle. Le Docteur n'est à côté d'eux plus qu'un gimmick, un déclencheur. C'est lui leur Companion ! Je dois dire que j'étais un peu anxieuse à l'idée qu'un nouveau Companion fasse son apparition, selon le bon adage "on sait ce qu'on quitte, on ne sait pas vers quoi on va".
Mais Asylum of the Daleks m'a rassurée. Si Oswin est amenée à revenir (au moment du Christmas Special, apparemment), alors je peux encore espérer en une réconciliation. Tout simplement parce qu'Oswin a immédiatement été introduite de façon à prendre la pleine mesure de sa dramatisation, mais que celle-ci met en lumière quelque chose de dramatique chez le Docteur également, à travers sa haine pour les Daleks mais aussi quelque chose que nous lui connaissons bien : sa grande loyauté. Oswin est un personnage qui nous arrive brisé, et qui le réalise grâce au Docteur qui n'a plus qu'à ravaler sa haine féroce envers les Daleks pour prendre en considération ce cas pas comme les autres. Oswin aurait pu être un Cyberman : nous savons que c'est une race de l'univers de Doctor Who bien plus encline à transformer les êtres humains pour les assimiler ; mais un Cyberman n'est pas aussi farouchement haï par le Docteur qu'un Dalek, jamais. Et devant cet épisode d'une émotion rare (surtout récemment) pour la série, j'ai aussi réalisé que non seulement nous allions avoir affaire à un nouveau Companion très sombre, bien qu'une d'une pétillance à toute épreuve, mais nous allions aussi, enfin, réapprivoiser les ténèbres du Time Lord, et je dois bien l'admettre, ça, ça me fait très envie.
Oh, on n'y est pas encore. Car il y a, avant le Christmas Special, bien des épisodes en quasi stand-alone, des dinosaures et des Weeping Angels en chemin. Mais pour la première fois depuis novembre 2010, je ne regarde pas Doctor Who parce que j'ai envie de m'y plaire, mais parce que je suis sincèrement intriguée et curieuse. Ca fait un choc quand ça se produit. Mais je suis ravie d'avoir trouvé là une chance de me rabibocher avec la série...

PS : n'hésitez pas à lire cet article particulièrement intéressant sur les bienfaits de la VOD bien ordonnée en Australie ce weekend. C'est Doctor Who-related mais pas seulement.

2 septembre 2012

[DL] Golden Girls

Eh bien vous voyez, j'étais totalement passée à côté de la date de lancement de Golden Girls, l'adaptation néerlandaise des Craquantes.
La dernière fois que j'avais regardé, courant août, je jure qu'il n'y avait aucune date de fixée, et voilà que je découvre aujourd'hui en allant chercher le pilote de House Husbands (oui, j'ai quelques jours de retard dans l'update du Pilot Watch, mais pour ma défense, si vous me suiviez sur Twitter vous auriez su que ça commençait aujourd'hui en remplacement de Howzat!) qu'il y a déjà deux épisodes au moins qui ont été diffusés par RTL4. Bon, clairement, j'ai une marge de progression sur le suivi des grilles néerlandaises.

Alors du coup, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller jeter un oeil à ce remake, histoire de voir si les Pays-Bas avaient trouvé une solution aux problèmes qui s'étaient posés à l'Espagne au moment de Las Chicas de Oro.
Je veux pas vous spoiler, mais la réponse est non. Bon, d'un autre côté, j'aurais pu m'en douter dés que j'ai vu paraître les premières photos de promo ; jugez plutôt.

GoldenGirlsNLPardon pour vos yeux.

L'insistance de la plupart des remakes de cette série à vouloir absolument avoir l'air de dater des années 80 m'est, pour tout dire, impossible à comprendre. Le charme des Craquantes, ne semble-t-il, n'avait aucun rapport avec l'époque, mais plus avec l'excellent cast d'une part, et surtout, le ton parfaitement trouvé. Les Craquantes n'était pas un sitcom idiot et bêtifiant, mais au contraire une comédie acidulée sur le troisième âge qui parvenait à saisir ce qu'on imagine être la réalité de cette période de la vie, mais sans pesanteur, avec des intrigues généralement légères mais jamais clownesques, et des dialogues toujours très fins et capables de mettre en relief des personnages qui dépassaient la caricature dans laquelle il était possible de les enfermer. De tous les sitcoms américains à succès qu'on peut envisager d'adapter, c'est certainement l'un des plus casse-gueule, d'ailleurs, je pense. Parce que la série originale reposait une équilibre subtil, et que la subtilité est rarement la caractéristique principale d'un remake.
Alors, vouloir absolument se réfugier derrière les couleurs flashys, les perruques improbables, les robes à fleurs et les montures de lunettes énormes, je ne comprends simplement pas le concept. Pour moi, c'est comme si les adaptations transformaient en gimmick un élément qui n'a rien à voir avec ce qui permet d'identifier la série, mais qui identifie surtout son époque de naissance. Or l'intérêt de produire, en 2012, un remake des Craquantes, a plus à voir à mon sens avec les personnages eux-mêmes, que faire revivre artificiellement les années 80 aux spectateurs. A plus forte raison parce que si on vient pour la séquence nostalgie, les rediffs des Craquantes font très bien l'affaire, et un remake n'égalera jamais ce résultat.

Du coup, vous pouvez en juger par vous-mêmes, le générique de Golden Girls est sidérant, parce qu'il met à côté sur tous les tableaux.

GoldenGirls
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mais je crois que le plus pénible n'est pas de voir la série originale singée et réduite à l'état de caricature d'elle-même. Pire même que l'impression que Mrs Doubtfire s'est invitée dans la série : le mensonge éhonté.
Le générique de Golden Girls nous propose en effet de suivre nos quatre vieilles dames dans différentes aventures, sur une jetée ou faisant du shopping, au casino ou en balade en vélo... bref, dans tout un tas de décors "naturels". Or, Golden Girls, comme son aînée Les Craquantes, est intégralement tournée en studio. Le pilote néerlandais reprend d'ailleurs le scénario du pilote original scène par scène, c'est-à-dire avec une cérémonie de mariage qui a lieu dans le salon de la maison qu'elles se partagent. C'est vous dire à quel point les vélos sont loin, si même pour un mariage, on utilise le décor de la colocation, quand même !
Le générique fait donc espérer quelque chose de nouveau (et après tout, on pourrait imaginer que tout en reprenant les personnages et les intrigues, on décide de faire cette adaptation en single camera, ce ne serait pas une si mauvaise idée) quand il n'y a pas plus littéral que Golden Girls. Je sais pas si c'est parce que je me suis fait une intégrale des Craquantes il y a deux ans et que je suis restée attachée à la série, mais je trouve ça encore pire que tout.

J'ai peine à croire que Golden Girls rencontre le succès, de la même façon que Las Chicas de Oro s'était progressivement rétamée. Mais l'avenir nous le dira.

1 septembre 2012

Liens du sans

Ca y est, c'est le mois de septembre, et c'est officiellement le moment pour des centaines de séries de démarrer. Peut-être pas des centaines, admettons. Mais c'est donc le mois pendant lequel notre défi va s'intensifier. whisperintherain et moi-même avons en effet décidé de regarder et reviewer absolument chaque pilote de série de la saison, et c'est aujourd'hui le tour de Ben & Kate.
Evidemment, en lien à la fin du post, je mettrai la review de whisper dans un joli petit lien sur lequel vous pourrez cliquer sitôt qu'il l'aura postée, et ainsi comparer nos deux avis.

BenandKate

Beaucoup de comédies nous emmènent sur le terrain de la famille, cette année, semble-t-il. Il fallait s'y attendre : c'est l'effet Modern Family. Les bandes de copains et les situations professionnelles existent toujours, évidemment, mais on sent bien que par un prompt renfort, cette année, des familles plus ou moins marrantes nous envahissent. Après The New Normal qui voulait absolument nous imposer un cadre familial pas-courant-mais-en-fait-c'est-la-norme, et avant Guys with Kids qui tentera de nous montrer une inversion des rôles traditionnels dans la famille, voilà donc Ben & Kate.
Je n'avais d'ailleurs aucun a priori sur la série pour la bonne raison qu'en-dehors de son titre, je n'avais absolument pas prêté attention à son existence. C'est ça qui arrive quand aucune chaîne de l'Utah ne fait de manières pour vous diffuser...

Ben & Kate, c'est l'histoire d'un frère et d'une soeur qui ont grandi ensemble mais ont des personnalités opposées : Ben est un grand gamin irresponsable et imprévisible, tandis que Kate a mûri très vite, est la mère d'une petite fille de 5 ans et conserve toujours la tête sur les épaules. A ce duo s'ajoute donc la fille de Kate, une adorable petite rouquine du nom de Maddie ; la collègue de Kate dans le bar où elle travaille, BJ ; et le meilleur pote de Ben, qui est amoureux de Kate (et pas secrètement du tout), Tommy.
Dans cette étrange petite tribu, il y a donc un noyau familial et des pièces rapportées. Le pilote ne fait pas mine d'essayer de nous expliquer que c'est un autre genre de famille (vous savez, la famille qu'on choisit), mais c'est quand même un peu l'idée générale, d'autant que le couple formé par Ben et Kate, s'il est naturellement totalement platonique, rappelle énormément la structure de nombreux couples de télévision, où le mari n'est pas très sérieux et la femme l'est pour deux.
On est donc dans une dynamique qui n'invente pas le fil à couper le beurre, et il faudra donc compter sur autre chose pour susciter l'attention dans ce premier épisode.

Malheureusement, le pilote de Ben & Kate ne commence pas de façon fulgurante. Il est même, osons les mots, franchement lent. L'exposition est assez convenue et manque de rythme, on passe énormément de temps à s'inquiéter de l'état de la vie sentimentale de Kate, qui n'a que très peu d'intérêt, et de ses petites névroses de célibataire, ce qui fait qu'on profite assez peu de ce que le pitch de départ peut offrir sur le plan de l'humour. Ce registre est d'ailleurs entièrement dévolu à Ben et son meilleur copain, avec une ou deux sorties du côté de BJ, ce qui limite franchement les promesses d'avenir. Chaque membre du couple est parfaitement dans son rôle, et Kate aura toutes les peines du monde, pendant cet épisode, à ne pas sembler totalement coincée, et donc à passer pour l'éteignoir de la série.
Des recettes classiques et sans prise de risque, qui font qu'on navigue dans les eaux tranquilles de la série pas bien méchante, mais qui a substitué la légèreté à la véritable comédie, faute de se trouver une énergie personnelle.

Il faudra attendre la toute fin de l'épisode pour que Ben & Kate s'éveille enfin, avec une séquence très touchante nous permettant, enfin, de ressentir le lien entre les deux protagonistes éponymes. C'était évidemment primordial de ne pas tenir pour acquis que ces deux-là étaient très proches, et vu leurs différences, il fallait absolument montrer ce qui les unit. Bon, ça aura pris du temps, mais vers la fin du pilote, c'est tellement palpable que je confesse en avoir eu l'oeil humide tant la scène était jolie comme tout. Classique, certes, mais vraiment capable d'atteindre son but.
Cette séquence émotion est suivie par une autre pleine de bonne humeur, qui officialise la petite tribu comme étant une petite famille composée, et rappelle à quel point chacun, s'il peut sembler seul ou pathétique pris à part, trouve vraiment avec les 4 autres un nid chaleureux. Cette partie fait chaud au coeur comme un épisode de Raising Hope.
Pour finir, le pilote s'achèvera sur un gag hyper facile, mais efficace en diable, afin de conclure sur une bonne note qui met de bonne humeur.

Alors au final, eh bien il s'avère que le bilan pour Ben & Kate est positif pour moi, tout simplement parce que j'ai pleuré et ri à quelques secondes d'intervalle sur la fin, et que, eh bien, devinez quoi : la dernière impression reste. Et puis, ils sont effectivement sympas ces personnages, même s'ils sont peu originaux, les acteurs principaux (Ben, Kate et Maddie) ont un vrai capital sympathie, ils fonctionnent bien ensemble, bref le trio est capable de s'installer dans votre salon l'air de rien, et pour une comédie familiale, c'est quand même vital.
Seulement, ce pilote manque aussi dramatiquement de folie. Je citais plus haut Raising Hope, mais Ben & Kate est bien loin de parvenir à susciter le rire avec autant d'énergie, et ne parlons même pas d'inventivité. Le personnage de Ben pourrait devenir plus barré, cela aiderait, mais il faut aussi décoincer le personnage de Kate qui a tendance à empêcher les scènes de vraiment être propices au lâchage. Même dans les dialogues où elle tente l'humour (comme dans l'église, par exemple), Kate ne parvient pas à être totalement drôle. Peut-être que finalement il faudra qu'elle soit juste un peu plus caricaturale pour réussir à nous faire rire.

Ce n'est pas assez barré. Mais le potentiel est là, et je serai ravie de passer encore un ou deux épisodes avec Ben, Kate, Maddie, BJ et Tommy, histoire de voir si les scénaristes se laissent aller à de véritables délires. D'ailleurs, s'ils ne le font pas, on se retrouvera vite avec des histoires un peu trop communes qui risquent de ramener toujours les mêmes clichés sur la table (le mec irresponsable et la fille qui répare les dégâts), et ça franchement, on a donné. Il n'y a donc pas 712 options.
Ben & Kate a une chance d'atteindre son objectif, donc ; avec un peu de travail, elle pourrait avoir beaucoup de charme, mais ce n'est pas encore gagné. Espérons qu'entre le pilote et le deuxième épisode, une prise de conscience se fasse, parce que j'ai aussi le sentiment que dans le cas contraire, on passerait à côté d'une sympathique aventure.

Challenge20122013

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