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ladytelephagy
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16 octobre 2009

[DL] Wonderland

J'annonce la couleur : ce weekend, mon programme, c'est essentiellement Wonderland. En tous cas le pilote, j'aviserai ensuite (comme si souvent). Pourquoi Wonderland ? Je suis tombée au gré de mes clics sur un classement de séries qui hélas ont été trop courtes, et, tout en m'étranglant de colère de ne pas y trouver Pushing Daisies (alors bon, soit, il y avait Wonderfalls, admettons), mais ça se trouve le classement était antérieur à la série (yaurait intérêt), bref, sans chercher la moindre idée de pilote à regarder, je suis tombée sur le titre, Wonderland. Et je me suis dit : est-il possible ? Non seulement je n'ai pas vu cette série, mais le titre ne me dit rien ?

J'ai fouillé ma mémoire, encore et encore. Wonderfalls. Mais non. Wasteland. M'enfin ! Wonder Woman. Pas trop fort, quelqu'un pourrait vouloir en faire un remake. Wonderbra. Ah non, ça c'est ce que je n'ai pas besoin de porter. Rien à faire, j'ignore tout de Wonderland.
Vous vous doutez donc de ce qu'ils s'est passé ensuite.

Wonderland
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Donc me voilà, à quelques heures de cagoules de ça, un soir cette semaine, en train de me dire : bon, je lance le pilote, on verra bien. Et là je tombe sur Peter Berg (un ami d'enfance : il était dans Chicago Hope), créateur de la série, qui explique que Wonderland est une série sur la psychiatrie, et qu'il y a une scène particulièrement traumatisante où rien n'a été adouci ni rendu plus glamour.
Je fais une pause intérieure, et je me dis : "bon, déjà, l'interview du créateur avant même de lancer le pilote, ya un truc qu'est pas comme d'habitude, là. Mais alors, la psychiatrie... un truc traumatisant qu'on n'a pas cherché à atténuer... Je pense qu'il faut reconsidérer ta démarche, chère lady". Donc j'ai tout plié, découpant le (bon) générique au passage, et j'ai remis mes devoirs à ce weekend, je sens que ça va être un vrai délice/supplice de m'envoyer le pilote avec la boîte de macarons de chez Gosselin (Ladurée c'est trop loin).

Voilà, juste pour vous dire que si vous me voyez trainer ma misère demain sur ce blog (ou sur le vôtre, ou sur Twitter...), la larme à l'œil et le cœur en cendres, bah tout va bien, c'est normal, c'est juste que le pilote de Wonderland aura tenu ses alléchantes promesses. Que voulez-vous, on ne se refait pas.
En tous cas, le générique tient toutes les siennes à mon goût.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Wonderland de SeriesLive.

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15 octobre 2009

When you're smiling... the whole world smiles with you

Une conclusion s'impose : les certitudes, c'est totalement exclu en matière de téléphagie. Que ce soit clair une fois pour toutes.

Car si j'ai une aversion immodérée pour Yui Aragaki en tant que chanteuse (je pense très sincèrement que des gens meurent d'ennui en l'écoutant, et vu les ventes de ses CD, l'hécatombe devient inquiétante), pour autant, je suis bien forcée de reconnaître, après avoir vu le pilote de Smile, qu'en tant que comédienne, elle a ses bons moments.
Que je n'avais pas vus dans Code Blue, mais ne soyons pas mesquins.

Pourtant Smile ne manque pas de défauts, le premier (et le pire de tous) étant son incompétence à exploiter un excellent démarrage, le pilote s'embourbant progressivement dans une narration erratique et désorganisée comme j'en ai rarement vu. Non que le pitch soit épatant, mais il avait un mérite (et non des moindres) qui était de nous offrir quelque chose d'un peu différent de la simple histoire d'amour qu'on a tous déjà vu quinze fois, et qu'on verra quinze fois à la saison suivante, et qui me font tant trépigner que je me retrouve à préférer des séries policières, c'est dire. Mais une fois encore, en matière de téléphagie, pas de certitude : ce que j'abhorre dans une langue, je peux l'adorer dans une autre, et vice versa, les dorama m'auront aussi appris ça.

Mais voilà : Yui Aragaki dans Smile, c'est... je ne sais pas... comment vous expliquer ? Il faudrait mettre dix tonnes de barbapapa sur plein de coussins moelleux et doux, du velours peut-être, avec un doux parfum de fleur vanillée, et d'endormir là-dedans, pour comprendre l'effet surprenant qu'a Yui Aragaki dans Smile.
Vous ferez l'expérience chez vous, promis ? Il en va de votre compréhension de ce post !

En-dehors de l'adorrrrrable Yui Aragaki, il y a... une histoire qui commençait bien, donc, mais qui part complètement en cacahuète. Là où on aurait pu parler d'immigration au Japon (grand sujet, pourtant), ou de racisme (corollaire, donc), ou de délinquance (pourquoi pas), de réinsertion professionnelle (ç'aurait été couillu), de procès (genre peu exploité au Japon pourtant)... voire même juste d'amuuuur, à la rigueur... Au lieu de ça Smile parle d'un joyeux bordel d'éléments scénaristiques qui se mélangent les uns aux autres comme dans une soirée échangiste. Bon, la comparaison vaut ce qu'elle vaut, mais c'est un peu ça, le résultat : un truc bâtard où on ne sait pas à qui appartient cette cuisse et à qui appartient cette main, un fouillis d'amourette adolescente, de bandes rivales, de trafic de drogue, de procédure judiciaire, de vie en prison, de dur labeur pour surmonter les problèmes (oui c'est un dorama japonais, vous vous attendiez à quoi ?), et de cochon. Vraiment.

Inutile de dire que toute la barbapapa du monde ne vous permettra jamais de comprendre à quoi sert le pilote de Smile.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Smile de SeriesLive.

14 octobre 2009

Erreur 404 - Ce post n'existe pas

Je voulais vraiment vous parler d'Otomen, et c'est avec toute la bonne volonté du monde que j'avais lancé le pilote. Mais je vais maintenant devoir faire marche arrière : il n'est pas possible pour moi d'en faire un post. Mais comme j'en ai commencé un, je vais plutôt faire un post sur pourquoi je ne peux pas faire de post sur Otomen. J'aime pas laisser perdre...

Le pitch d'Otomen, c'est un jeune garçon avec des loisirs de fille qui tombe amoureux d'une fille.
Et sur le pitch je dis oui ! Voilà une bonne idée ! Une vraie exploration du questionnement sexuel ! Renversons les idées reçus ! Comme ce dialogue entre Fran et son ami Kurt qu'elle croyait gay :
"Fran, je suis hétéro.
- Tu es hétéro ?! Mais... est-ce que ta mère le sait ? Ça a du lui faire un choc quand tu lui as dit !"
Je sais pas pourquoi je pense à ce dialogue d'Une Nounou d'Enfer. Peut-être parce qu'il existe toujours un dialogue d'Une Nounou d'Enfer pour rire de chaque situation désespérée...?
Enfin bref, la bonne idée, c'était de prendre un personnage qu'on nous montrait comme gay et montrer qu'il n'est pas gay du tout, la preuve, il est amoureux d'une fille.

Mais on ne peut pas dire que c'est ça, la thèse d'Otomen ! On ne peut pas ! Parce qu'en fait, bien qu'employant les clichés de l'homosexualité et l'hétérosexualité "typiques", Otomen ne cherche même pas à jouer sur les stéréotypes. En tant que comédie, la série pouvait pourtant se permettre des malentendus, des quiproquos, des situation à double sens, mais pas du tout.
Alors je ne peux pas écrire qu'Otomen est une série qui joue sur l'identité sexuelle. C'est faux. Et je me refuse à catégoriser la fiche dans le groupe "Gay et lesbien" de SeriesLive, aussi. Ce serait honteusement mensonger.

Otomen, bien que se déroulant dans le milieu du kendo, n'est pas non plus une série sur le sport, même si Asuka, le personnage principal, est champion de kendo, et qu'une partie non-négligeable du pilote est consacrée à des combats. Combats opérés, eh oui c'est du kendo, avec de longs sabre de bois ; c'est Freud qui aurait été content. Cette partie de la trame est tellement sous-employée (en fait c'est tout juste un prétexte) que prétendre qu'il y a des éléments sportifs, c'est à peu près comme dire que Buzzer Beat est une série sur le basketball (j'en ai pour des années de thérapie avant de parvenir à effacer Buzzer Beat de ma mémoire, hélas...).

A la grande rigueur, on peut faire mine de dire qu'Otomen est une comédie romantique, mais sincèrement, elle n'en présente pas les éléments habituels. Pour la simple et bonne raison qu'il n'y a rien qui s'oppose à ce que Asuka et sa tendre Ryo finissent ensemble, ce qui est tout de même sensé être la condition sine qua none pour qu'une comédie romantique existe. On est supposés faire semblant de croire (le plus souvent de très bonne grâce) que leur amour est impossible, parce qu'ils se querellent, parce qu'il y a un triangle amoureux, parce que tout les sépare, etc... Bref qu'il y a un truc. Mais là rien.

Alors vous comprenez, je ne peux pas vous parler d'Otomen. Je n'ai rien à en dire ! Il n'y a pas vraiment de thème, pas vraiment d'histoire, pas vraiment de parti pris. C'est juste... une occupation. Voilà, plein de techniciens, d'acteurs et d'auteurs qu'on a occupés le temps de quelques épisodes. Faut les comprendre, c'est la crise et on veut tous mettre du wasabi dans les épinards...
Il n'y a pas de sujet. Il n'y a dans Otomen ni gay, ni trans, ni questionnement sur la sexualité, ni même questionnement sur les sexes (ce qui semblait être un minimum) rien. Pourtant, ce sujet est passionnant. Il peut apporter aussi bien des réflexions captivantes que des blagues savoureuses.

Par contre, si jamais le sujet vous intéresse, je peux vous faire des propositions alternatives : le téléfilm Soldier's Girl, le pilote Pretty Handsome, peut-être même les articles nombreux qui ont fleuri sur la toile suite à l'affaire Caster Semenya, ou encore le dossier transexualité de Rue89. Mais Otomen, non ; passez votre tour.
Donc désolée, rien à faire, il n'y a et n'aura pas de post Otomen sur ce blog. J'avoue mon impuissance.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Otomen de SeriesLive.

13 octobre 2009

Et dire que Samuel L. Jackson se croyait mal-aimé...

Je vous parlais hier de... ouhlà, plein de séries. Mais entre autres de Koushounin (rien à voir avec le saucisson), qui va démarrer plus tard ce mois-ci une seconde saison.

Comme je l'ai sans doute déjà dit, quelque part, je sais plus, vous chercherez, au Japon le renouvellement est loin d'être la règle, mais plutôt l'exception. Quand une série se retrouve prolongée pour une nouvelle saison, il y a toujours une bonne raison. En l'occurrence, Koushounin saison 1 ayant rencontré un succès apparemment satisfaisant (bien qu'en fait certains épisodes aient hérité d'audiences lamentables, et d'autres très convaincantes... bref un résultat très inégal), la saison 2 est en préparation après un passage par la case téléfilm l'hiver dernier, et en vue d'un film qui devrait sortir en 2010. On notera au passage que la méthodologie est à peu de choses près la même (moins le tanpatsu) pour LIAR GAME qui entame une seconde saison cet automne également.

Alors, bref, je disais : quand une série japonaise fait son retour, et à plus forte raison avec un tel tir groupé, mon réflexe est de me dire que, même si j'avais fait l'impasse une première fois, i lest quand même temps de s'y mettre. Koushounin, la bonne négociation comme on l'aime chez nous (nan mais en fait, ne faites pas attention, c'est moi qui ai fumé de la salade, ça se prononce "koochooninne", en prolongeant les "o").

Car l'histoire n'est pas très excitante sur le papier, à la base, puisqu'il s'agit d'une jeune femme (belle, évidemment, sinon ça n'aurait pas de sens) qui se trouve être la seule recrue féminine d'une équipe d'intervention spécialisée dans la négociation.
Une série pour mecs, assurément ? Genre vous imaginez déjà la belle pépé en train de charmer tout le monde ? Pas si sûr.

On ne tarde pas à s'apercevoir dés le pilote que la série est fermement résolue à aller jusqu'au bout de son concept. C'est même sa force. Reiko Usagi n'est pas la bienvenue, sexisme et harcèlement sexuel s'en mêlent rapidement pour bien lui montrer où est sa place. Et sa place, c'est de jouer les seconds rôles, comme le font toutes les autres femmes de la brigade qui ne servent en fait que de secrétaires en uniforme de police (option "je sers le café" plutôt qu'option "je participe sur les dossiers"). Entre le supérieur qui cherche à la tripoter, celui qui prend tranquillou une petite photo de ses cuisses, ceux qui pensent qu'elle est là uniquement pour faire le café, ou simplement qu'elle n'a rien à faire là... les réactions sont, en définitive, d'une grande violence. Jamais je n'ai vu une série, quelle que soit son origine, faire état d'une telle violence affichée envers les femmes. J'étais même surprise de l'ampleur de la chose ; il y a quelque chose de courageux dans ces portraits de l'univers professionnel masculin qui rejette ou diminue tout élément féminin, même sans le vouloir, à l'instar du petit rookie obséquieux qui tente de sympathiser (voire plus si affinités) et se vautre lamentablement.

Koushounin
Ouh putain ! Toi, tu vas avoir des problèmes ! Tu vas avoir de gros problèmes !

Évidemment, ce qui la sauve à nos yeux (mais résolument pas pour ses collègues masculins), c'est qu'elle est compétente. Mais pas infaillible (c'est important aussi). On sent qu'elle a déjà pas mal morflé par le passé, au long d'une formation qu'on imagine comme n'ayant pas été facilitée non plus, ce qui lui évite d'être grande gueule. Aussi, cet équilibre parvient à nous permettre de sympathiser avec elle, même si sa dureté maintient une certaine distance avec le spectateur. On n'a pas l'impression qu'elle est la belle héroïne seule contre tous qui va triompher de tout (même si en définitive, elle a raison, elle s'en prend plein la tronche, au propre comme au figuré d'ailleurs, ce qui rétablit l'équilibre cosmique).

Pourtant, Koushounin parvient à n'être pas féministe. Pas au sens habituel du terme, en tous cas. Le pilote n'est pas du tout un plaidoyer pour la parité, mais juste le parcours d'un personnage (qui s'avère être une femme) et qui veut réussir à faire ce qu'elle veut dans la vie. C'est, en fait, juste une question de respect.

Un autre élément du pilote est incarné par un étrange prisonnier, que Reiko Usagi visite régulièrement dans le couloir de la mort (au Japon, la peine de mort est administrée par pendaison, le saviez-vous ? voilà, vous venez de gagner collectivement 1 point de QI). Cet étrange personnage (interprété par Yuu Shirota avec plus de subtilité que je ne m'y attendais ; d'ailleurs ce dernier est au générique de la seconde saison qui commence le 22 octobre, ainsi que de Samurai High School, également sur la ligne de départ cet automne, mais quelle jeunesse, quelle santé !), visiblement malfaisant, donne non seulement une profondeur supplémentaire au personnage de Reiko, bien plus que l'éternelle petite-sœur-qui-est-normale-et-qui-s'habille-avec-des-couleurs-et-qui-ne-comprend-pas-pourquoi-l'héroïne-ne-sourit-jamais (je sens gros comme une maison que dans un épisode ultérieur elle va être prise en otage, celle-là), sur son passé, ses intentions, mais aussi marque de sa névrotique présence l'ambiance de tout l'épisode. Ces échanges malsains, qui n'ont pas grand'chose à envier à ceux du Silence des Agneaux (pas niveau gastronomie mais niveau ambiance), ajoutent au climat angoissant de Koushounin, sans pour autant verser dans le thriller. Faut voir ce que donne cette négociation-là, franchement.

Je ne veux pas vous quitter sans mentionner un autre plus de la série : l'esthétique. La plupart des scènes baignent dans le gris, avec un éclairage qui en même temps découpe superbement les visages comme à la serpe, c'est de la belle ouvrage, sans s'appesantir sur les effets de style non plus, et qui montre bien que la série a choisi son camps : ni noir (tourné à la va-vite), ni blanc (avec des effets chiadés partout), la série a choisi le gris (une subtilité pour le moment convaincante). Lancée comme je le suis, je sens que je vais m'envoyer vite fait la première saison pour embrayer avec la suivante !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Koshounin de SeriesLive.

13 octobre 2009

Pétard mouillé

Comme on dit : vaut mieux tard que jamais. Mais il était tout de même grand temps pour moi de me motiver à regarder Three Rivers, l'un des derniers pilotes de l'automne qui me soit encore inédit. Mais pour annoncer sans détour la couleur, je dirai qu'il ne nous reste plus qu'à prier pour la midseason...
On savait que la rentrée 2009-2010 serait, notamment, placée sous le signe de la médecine. Ascendant ennui mortel, j'ai envie de dire. C'est comme si tout le monde s'était massivement engouffré dans ce créneau, mais sans avoir la plus petite idée de ce qu'ils pourraient bien y faire. Après des flots d'infirmières, quelques gouttes de psychiatrie cet été et un jet de secourisme, nous voilà donc, avec, entre les mains, un Three Rivers dont on aimerait penser du bien, mais qui s'échappe par filets entre nos doigts, quoi qu'on fasse.

Three Rivers a en effet essayé de se démarquer de la concurrence (et d'Urgences) par son univers coloré, d'abord, mais aussi par la spécialité choisie et, pour finir, par le choix de présenter l'hôpital sous un angle high tech, voire futuriste (soyons clairs, pas un de nous ne pourrait trouver un tel endroit où se faire soigner).
Jolie tentative.
Mais non.
Car à chacune de ces petites innovations (ou en tous cas, visiblement voulues telles), il y a un massif "mais" à opposer.

ThreeRivers_2

Peindre quelques murs et le sol en rouge brique et rajouter des poutres au milieu des couloirs de verre (désormais incontournables en milieu hospitalier, bonjour l'intimité !), ça ne suffit pas pour afficher un vrai parti-pris esthétique. Désolée, mais n'insistez pas. Pour autant que je tire mon chapeau au chef décorateur de Three Rivers, ce n'est pas à lui de faire tout le boulot. Or, la réalisation est d'une épuisante banalité, voire même mauvaise sur certains points comme les transitions, laides et grossières. Donc, non.

ThreeRivers_1

De même, Three Rivers part du principe qu'on va suivre uniquement un service de transplantation. En tous cas c'est comme ça qu'on nous l'a vendue ! Et en fait pourquoi pas ? Sauf que le pilote nous offre... UN seul patient initialement venu pour une transplantation (et comme il est amené à servir de fil rouge pour tout ou partie de la saison, il n'est donc même pas transplanté pour le moment). Les deux autres cas sont un homme qui vient pour des sutures (juré ! des sutures !) et dont, heureusement, l'épouse fait un malaise cardiaque nécessitant une transplantation, un sacré bol que son mari soit venu se faire raccommoder ici. Enfin, un jeune garçon est amené parce qu'il crache du sang, mais partira sans la moindre transplantation, manquant de peu un diagnostic strictement psychiatrique (mais en sera quand même quitte en bout de course pour une petite chirurgie, histoire de marquer le coup). C'est un peu du gâchis, quand même, que de piétiner dés le pilote le concept sur lequel on a bâti sa série. Ce serait à la rigueur excusable plus tard dans la série, chaque saison ayant toujours un minimum d'un ou deux épisodes plus faibles, mais dés le pilote, ce n'est rien d'autre qu'un aveu d'échec.

ThreeRivers_3

Enfin, au chapitre de la technologie, si son apparition surprend au premier abord, il faut bien admettre qu'elle donne un aspect futuriste à Three Rivers mais, malheureusement, cela reste purement cosmétique. Des écrans tactiles, c'est bien, inventer la chirurgie de demain, ce serait autrement plus courageux. Tant qu'à être irréaliste, autant y aller carrément.

Mais en dépit de tout ce que je viens de citer, et qui constitue déjà, mon Dieu, un lourd dossier à charge contre Three Rivers, le plus dommagbeable, le plus regrettable, et certainement l'argument le plus insurmontable, c'est le manque d'âme.

ThreeRivers_4

Les personnages principaux n'interagissent quasiment pas entre eux, et quand ils le font, c'est sans conviction et uniquement par tandem. Les deux seconds rôles ensemble. La directrice et sa pupille. Le beau médecin et l'infirmière. Les relations sont d'une telle froideur que chacun fait son numéro dans son coin sans jamais s'occuper de ce que font les autres, à l'instar du Dr Jablonski qui, une fois son cas discuté, quitte la réunion de service sans chercher à écouter ce qui se passe chez ses collègues, alors que ça reste tout de même l'intérêt de telles réunions.

ThreeRivers_5

Cela aurait pu être un choix, de dire qu'un hôpital n'est pas toujours une cour de récré à la Grey's Anatomy où tout le monde copine et/ou couche ensemble. Ou bien la version noble : trop préoccupés par les patients, les médecins se comportent en autistes avec leur entourage professionnel. Ou encore : il y a de la compétition, des jalousies... Mais non, rien de tout ça. C'est simplement que le cast pléthorique n'est absolument pas celui d'un ensemble show. Ces gens-là ne travaillent pas ensemble, ils travaillent au même endroit, c'est tout. La présence de chaque personnage n'est qu'un prétexte pour mettre en scène plusieurs cas histoire d'employer la structure habituelle propre à ne pas lasser le spectateur, ou en tous cas pas trop vite.

Par voie de conséquence, les personnages de Three Rivers ne dégagent pas la moindre sympathie. Ils sont comme leur hôpital : peut-être à la pointe de la médecine, mais certainement pas humains. On ne s'imagine pas rester en leur compagnie. Pire, la compassion ou l'inquiétude qu'ils semblent manifester envers les patients (pas leurs patients, puisqu'on a un petit blondinet qui s'agite avec l'énergie du désespoir pour une femme enceinte qu'il n'a jamais vue) semblent feintes, presque hypocrites. Il faut dire aussi que le cast, n'ayant pas grand'chose à se mettre sous la dent, ne donne que le strict minimum. Un gâchis pour un ou deux d'entre eux, d'ailleurs.

Bref, le travail effectué sur Three Rivers est partagé entre envie de se démarquer et incapacité marquée à le faire. Aseptisé mais plein d'intentions, Three Rivers est avant tout... un coup d'épée dans l'eau. Une de ces séries médicales qu'on va ranger vite fait sur l'étagère, avec les autres. Celles qui ont échoué.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Three Rivers de SeriesLive.

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12 octobre 2009

Staato !

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais très envie de vous présenter les nouveautés de la rentrée d'automne japonaise. Sans doute parce la rentrée américaine m'a interrompue dans ma fringale nippone de cet été, et que pouvoir mêler mes tendances pilotovores à mon envie de dorama, ça m'a fait trépigner d'impatience ces derniers temps...
Je vous avoue que je voulais réaliser cet article initialement pour un autre site, mais je n'ai jamais pris le temps de leur soumettre quelque chose de suffisamment développé. Mais bon, je leur soumettrai toujours, on verra bien, peut-être qu'il y apparaitra un jour !

- Welkame (NHK - depuis le 28 septembre)
L'histoire : une jeune femme, qui a été élevée dans une auberge à la campagne pour plus tard la délaisser pour partir dans une grande ville, doit retourner chez elle, faisant face aux réactions de ceux qu'elle s'était empressée de laisser derrière elle.
Autour de la série : sont prévus150 épisodes de 15mn chacun, en quotidienne le matin (c'est ce qu'on appelle les asadora).

- My Girl (TV Asahi - depuis le 9 octobre)
L'histoire : un jeune homme de 23 ans  a eu une aventure avec une femme d'âge mûr quand il était au lycée, et, plusieurs années plus tard, il apprend qu'elle est décédée et qu'elle a eu un enfant de lui.
Autour de la série : adaptation du roman du même nom. La bonne nouvelle c'est que deux teams de fansub ont déjà annoncé travailler sur cette série, donc on en reparlera probablement.

- Challenged (NHK - depuis le 10 octobre)
L'histoire : un professeur qui a perdu la vue décide de reprendre l'enseignement en dépit de son handicap.
Autour de la série : pas grand'chose à signaler, sinon qu'on va sans doute chialer comme des bébés.

- JIN (TBS - depuis le 11 octobre)
L'histoire : un neuro-chirurgien tombe dans une faille temporelle qui le ramène au milieu des années 1800, où il se résout à exercer la médecine sur les maladies d'alors avec ses connaissances du « futur ».
Autour de la série : adaptation du manga du même nom.

- Mama-san Volley de Tsukamaete  (NHK - depuis le 11 octobre)
L'histoire : les tribulations d'une équipe de volley uniquement constituée de mamans travaillant dans un supermarché local.
Autour de la série : exception qui confirme la règle, il s'agit d'un sitcom ! Il parait qu'il n'y en a eu qu'un seul avant celui-ci il y a quelques années. En tous cas, comme un bon sitcom qui se respecte, celui-ci sera tourné en public.

- Real Clothes  (Fuji TV - à partir du 13 octobre)
L'histoire : adaptation d'un tanpatsu (téléfilm) où une jeune fille pas spécialement féminine était mutée au rayon prêt à porter féminin d'un grand magasin, et devait devenir plus raffinée.
Autour de la série : le tanpatsu était déjà lui-même l'adaptation d'un manga.

- Gyne  (NTV - à partir du 14 octobre)
L'histoire : une gynécologue hantée par une tragédie passée, et qui fait toujours passer le bien-être de ses patients avant toute chose, se retrouve trainée en justice par la famille d'une patiente morte sur sa table d'opération lors d'une césarienne.
Autour de la série : drame à la fois médical et judiciaire, adaptation d'un article rédigé par un gynécologue réputé.

- Aibou (TV Asahi - à partir du 14 octobre)
L'histoire : deux policiers, un expérimenté et un plus jeune, mènent des enquêtes.
Autour de la série : huitième saison d'une série qui a commencé en 2000, donc n'a plus grand'chose à prouver...

- Fumou Chitai (Fuji TV - à partir du 15 octobre)
L'histoire : après avoir servi en tant qu'officier dans un camps de travail en Sibérie pendant la Seconde Guerre Mondiale, un homme retourne au Japon où il est engagé par une société commerciale.
Autour de la série : remake de la série du même nom qui a compté 31 épisodes en 1979, et d'après le roman du même nom.

- ROMES (NHK - à partir du 15 octobre)
L'histoire : une équipe de choc spécialisée dans la sécurité des aéroports traque aussi bien les terroristes que les hackers.
Autour de la série : seulement 9 épisodes prévus. Adaptation de deux romans. Prend la case dévolue à Primeval au Japon.

- Ohitorisama (NHK - à partir du 15 octobre)
L'histoire : une prof trentenaire tombe amoureuse d'un de ses collègues plus jeune de 10 ans. Ils décident d'emménager ensemble mais la cohabitation ne fait que souligner leurs différences.
Autour de la série : c'est Accidentally on Purpose en version japonaise, sans la grossesse. Et avec presqu'uniquement des chanteurs au générique !

- Untouchable (TV Asahi - à partir du 16 octobre)
L'histoire : une jeune reporter se trouve renvoyée de la publication haut-de-gamme où elle travaillait, mais son sens du détail lui permet d'accéder à la partie « intouchable » des affaires sur lesquelles elle écrit. Elle peut donc à la fois résoudre des affaires et continuer à écrire des articles, même si c'est à présent pour un torchon.
Autour de la série : R.A.S.

- Samurai High School (NTV - à partir du 17 octobre)
L'histoire : un jeune adolescent pas très viril tombe sur un vieux document qui lui insuffle l'esprit de ses ancêtres samurai.
Autour de la série : sur un scénario de Yumiko Inoue (14 Sai no Haha), a déjà eu le temps de changer de titre deux fois avant d'être diffusé.

- Shoukoujo Seira (TBS - à partir du 17 octobre)
L'histoire : Seira est une jeune fille issue d'un milieu aisé qui se retrouve à travailler dans le pensionnat où elle faisait auparavant ses études. Humiliée par ses anciennes camarades, elle affronte pourtant les épreuves avec le sourire.
Autour de la série : je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, il s'agira de l'adaptation de la fameuse histoire de Princesse Sarah !

- Tokyo DOGS (Fuji TV - à partir du 19 octobre)
L'histoire : deux jeunes policiers, aux tempéraments contraires mais très zélés, font équipe autour d'une affaire impliquant une étrange jeune fille ayant perdu la mémoire.
Autour de la série : peut-être l'une des séries les plus attendues de la saison, principalement pour son casting.

- Meitantei : Asami Mitsuhiko (TBS - à partir du 21 octobre)
L'histoire : un jeune journaliste qui écrit pour un magazine sur les voyages se retrouve dans diverses contrées japonaises, enquêtant sur des mystères locaux.
Autour de la série : tiré d'une mini-série de 3 épisodes sur le même sujet, Asami Densetsu, diffusée en 2008 sur une chaîne concurrente, et qui était elle-même l'adaptation d'un roman.

- Koushounin (TV Asahi - à partir du 22 octobre)
L'histoire : une équipe d'intervention spéciale, majoritairement masculine et donc avec tous les travers qu'on imagine (hierarchie bornée, sexiste...) a un élément féminin qui sort du lot.
Autour de la série : deuxième saison d'une série démarrée en janvier 2008 (il y a aussi eu le temps pour un tanpatsu).

- Bouchou Mania 09 (NTV - à partir du 22 octobre)
L'histoire : un jeune homme se retrouve juré dans un procès et se prend de passion pour le monde judiciaire. Fasciné, il se met à fréquenter les tribunaux comme un hobby.
Autour de la série : adaptation d'un manga ; la bonne nouvelle pour nos amis non-anglophones, c'est qu'une team française a déjà annoncé qu'elle travaillerait sur les subs de cette série.

- LIAR GAME (NTV - à partir du 11 novembre)
L'histoire : une jeune femme est prise au piège d'un jeu étrange auquel elle n'a pas souhaité participer, où il faut mentir pour gagner ; or, elle est extrêmement honnête et demande donc à un arnaqueur professionnel de lui porter secours.
Autour de la série : c'est la seconde saison de la série LIAR GAME, dont j'ai déjà traité du pilote dans ces colonnes il y a quelques années (eh oui, bienvenue dans le système à la japonaise). Cette seconde saison est un prélude à un film où se déroulera la finale du jeu, et qui sortira en février 2010.

- Gaiji Keisatsu (NHK - à partir du 14 novembre)
L'histoire : les interventions d'une équipe d'élite spécialisée dans le contre-espionnage qui a été créée secrètement suite au 11 Septembre.
Autour de la série : seulement 6 épisodes de prévus.

- Saka no Ue no Kumo (NHK - à partir du 29 novembre)
L'histoire : deux frères officiers de l'armée, ainsi qu'un poète, qui tentent de mener bataille en n'usant pas que de la force, pendant la guerre contre la Russie au XIXe siècle.
Autour de la série : attention les yeux... il s'agit d'une super-production historique (les personnages ont existé) diffusée en trois partie, à l'automne 2009 (5 premiers épisodes), puis 2010 (3 épisodes), et enfin 2011 (5 derniers épisodes), et filmé en Russie et en Chine. Episodes de 90mn chacun.

Allez, en bonus je vous offre le top des séries les plus attendues de cette nouvelle saison nippone (d'après Oricon, spécialiste en classements et sondages de tous poils au Japon) :

1) LIAR GAME (FujiTV)
2) Tokyo DOGS (FujiTV)
3) Fumou Chitai (FujiTV)
4) Aibou (TV Asahi)
5) Otomen  (FujiTV) (la saison a commencé en août et reprend après un hiatus, doublé d'un changement de case horaire)
6) Koushonin THE NEGOTIATOR (TV Asahi)
7) My Girl (TV Asahi)
8) Samurai High School (NTV)
9) Real Clothes (FujiTV)
10) Ohitorisama (TBS)

Inutile de dire qu'il y en a dont vous n'entendez certainement pas parler ici pour la dernière fois ! Mais bon, LIAR GAME, je vais passer mon tour, Tokyo DOGS ne m'attire pas du tout... bref vous voyez le truc, ce n'est pas du haut du classement dont je vais beaucoup vous parler. Enfin bon, si je suivais ce qui disent les prévisions d'audience, ça se saurait. Par contre, Otomen, ça fait quelques semaines que je me dis que je vais essayer d'y jeter un oeil, alors on verra.
M'intéressent plus particulièrement : Gyne, Bouchou Mania 09, un peu My Girl, et quand même Fumou Chitai. Peut-être aussi la grande fresque historique en trois ans, si j'ai le courage et que des traducteurs l'ont aussi (ça risque hélas de faire peu d'émules). Sans compter évidemment Shoukoujo Seira !

9 octobre 2009

Dépit amoureux

Séries, je vous aime. Voilà, c'est dit. Je vous aime toutes, et chacune séparément. Bon d'accord peut-être pas toutes, mais je vous aime. Sauf que l'amour est une chose bien compliquée. Ce n'est pas toujours facile d'aimer.

Et en cette rentrée, chères et belles séries, mes sentiments pour vous sont mis à rude épreuve... Suite à une déception sentimentale, je pressentais vaguement que les choses ne seraient pas faciles en cet automne, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point ! Car le problème, c'est qu'il n'y a pas grand'chose pour faire battre mon cœur. Il n'y a pas de coup de foudre. Je crois beaucoup au coup de foudre téléphagique, pourtant ; c'est un évènement magique qui, lorsqu'il s'est produit, m'a apporté beaucoup de bonheur par le passé.

Mais voilà : la chair est triste, hélas ! et j'ai vu tous les pilotes. Si j'ai entrepris de faire un bout de chemin avec The Good Wife, ou Flash Forward, c'est essentiellement par dépit amoureux.

Je me demande d'ailleurs si je suis bien la seule. Je soupçonne que les audiences de The Good Wife (à l'instar, l'an passé, de celles de The Mentalist, dont la stratégie rodée et proprette est assez proche) soient essentiellement dues à un report d'intérêt. Je suis avec toi par défaut. S'il y avait mieux je serais ailleurs, mais il n'y a pas mieux. Je pourrais trouver pire, franchement... mais le coeur n'y est pas.

Le téléphage a beaucoup d'amour à donner. Parfois, il ne sait juste pas à qui s'offrir... Alors il se présente devant une série qu'on ne peut, décemment, pas qualifier de mauvaise, il lui offre un bouquet de fleurs sans conviction, et la sort pendant quelques semaines, sans flamme. Il garde à l'esprit que si jamais se présente un coup de coeur soudain, il partira sans crier gare. Une histoire triste dont personne ne ressort grandi...

"Sympathique", "efficace", "divertissante"... autant de qualificatifs qui, ne nous y trompons pas, ne veulent pas dire "je t'aime". Et pourquoi pas "gentille" aussi ? Qualifier une série qu'on regarde de la sorte, c'est pire que de ne lui accorder aucun regard. Mais que serait un téléphage découvrant qu'il n'a plus de série à aimer avec passion ? Une âme en peine ? Une télécommande solitaire ? Un nostalgique bloqué ? Un passéiste déçu ?

Alors, voilà, pour le moment, je me contente de dire : "je t'aime bien". Pour le moment. Mais sache qu'à tout instant, je me réserve le droit de te plaquer et de m'enfuir loin avec la prochaine série qui saura ravir mon coeur. C'est la dure loi de la téléphagie. Le téléphage ne sait pas rester seul. Il aurait peut-être dû mieux guérir de la rupture avec son ex, aussi...?

En attendant mieux, donc, je flirte avec The Good Wife et Flash Forward. Fort heureusement, l'amour est aveugle, je ferai donc mine, encore pour quelques semaines, de ne pas voir que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre...

4 octobre 2009

I knew it !

J'avais quelques appréhensions quant à Flash Forward. De toutes les séries que je n'attendais pas spécialement en cette rentrée, c'était certainement celle que j'attendais le plus, en fait.
Et soyons honnêtes, la raison principale était la suivante :

Idhitit
I'd hit it...

La raison n'est pas aussi crapuleuse que la capture le laisse penser, c'est le regard de Joseph Fiennes qui m'avait conquise à l'époque de Pretty Handsome. Mais la conclusion était la même et me voilà, un dimanche midi, une fourchette dans une main, un couteau à steak dans l'autre, prête à déguster du Joseph Fiennes. Un peu tremblante, parce que j'espère que la cuisson est à mon goût.

Fidèle à mon habitude, je n'ai pas lu (pour le moment) les reviews d'autres téléphages sur la série. Mais je suis prête à parier que tout le monde a déjà largement commenté la paternité évidente, dés les premières images, avec Lost. L'atmosphère post-apocalyptique, les cris de douleurs, le héros qui court parmi les décombres et tente d'aider son prochain... sans parler du flashback, devenu un incontournable du genre (quand on a une intro un peu convenue, rien de tel que de s'amuser avec la chronologie de l'épisode, ça fait cache-misère). Et arrivée là, je pense que j'en avais un peu lourd sur l'estomac tant la redite était frappante. D'un autre côté, je t'échange Joseph Fiennes contre Matthew Fox anytime. Mais ça faisait un peu léger dans la colonne des bons côtés.

Mais petit-à-petit, le pilote se détend un peu. Oh, c'est sûr que Joseph au ralenti dans les rues de L.A., ça m'a plus que fait tiquer, mais vous me connaissez, j'ai rapidement surmonté ce type d'inconvénients quand j'ai vu la désolation un peu partout en ville... j'étais encore bloquée sur la comparaison avec Lost, mais c'était pas grave. Je n'arrêtais pas de me répéter : "attention lady, c'est comme ça que ça a commencé avec Lost, et tu as vu comment ça a fini, ne t'emballe pas !". Mais bien que sachant que Lost m'a fait effet une dizaine d'épisodes, grand max, je ne pouvais m'empêcher de trouver tout ça de bonne augure.

Et puis, de temps à autres, il y avait une scène un peu plus fine que les autres, notamment autour du médecin suicidaire Bryce, dont le flash forward est traité très différemment des autres. Tandis que pour Mark ou Olivia, le flash forward est une source d'angoisse, avec des images brouillées, rapides, faites de scènes qui se mélangent sans raison, pour Bryce, on ne connait pas le flash forward mais on a au contraire une vue calme, lente, contemplative, de son regard nouveau sur le monde après s'être réveillé. D'une façon générale j'aime la façon dont est traité le personnage de Bryce. Il y a quelque chose de quasiment poétique dans cette direction que la série n'a pas totalement snobé, et il m'a semblé que ce genre de détails donnaient une profondeur, certes réduite, mais tout de même résolument existante, à la série. Il ne s'agit pas juste de faire du mystère, pas complètement, on aborde aussi quelque chose d'un tout petit peu moins cartésien que la recherche de la vérité sur l'avenir ou sur ce qui a causé ce flash forward, et c'était très appréciable.

agift
A gift

Sans éviter quelques clichés par ailleurs, mais avec une volonté nette de bien faire son boulot, Flash Forward oscille ainsi entre action, émotion un peu facile, mystère, et une pointe de mysticisme, qu'on retrouve dans l'esthétique recherchée de la série. On peut trouver qu'à un moment il faut lâcher l'outil "lens flare", mais ça reste quand même du beau boulot, avec un travail sur les lumières et les couleurs qui dépasse le cadre de ce que beaucoup de séries de ce genre offrent déjà. J'ajoute qu'une ou deux fois, je me suis dit que la musique aussi avait son charme, ce qui de la part de quelqu'un qui ne prête qu'assez peu attention aux musiques de background, est une sorte de compliment ultime, si vous voulez.

Il ressort de ce pilote une impression de compétence. Ceux qui sont derrière ce projet, à toutes les étapes, maîtrisent clairement l'intégralité des outils techniques, ils connaissent aussi les rouages de l'industrie, et concrètement ils me semblent avoir trouvé, au regard de ce seul pilote en tous cas, un bon compromis entre les impératifs pour une série de network, et les ingrédients pour en faire quelque chose d'un peu plus grand que le frisson du jeudi soir.

Donc vous vous doutez bien que je vais m'attaquer au second épisode sans plus trainer. Je n'ai peut-être pas encore eu de pilote coup de cœur en cette rentrée, mais Flash Forward est ce qui s'en rapproche le plus, même si à l'instar de Lost je devais plier bagages dans quelques semaines.
Et puis, il y aura toujours Joseph Fiennes...

Idhitit
I'd hit it...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Flash Forward de SeriesLive.

3 octobre 2009

arte fact

Pour moi, la chaîne de l'année 2009 a clairement été arte. Les plus alertes d'entre vous se souviennent déjà de ma surprise devant Jekyll, plus tôt cette année. Avec aujourd'hui la diffusion de The Tudors, la même expérience de rendez-vous attendu toute une semaine à l'avance se reproduit pour mon plus grand délice. Non que The Tudors soit une merveille parmi les merveilles, car comme je l'ai dit dans les posts précédents sur cette série, elle est loin d'être parfaite. Suivez les tags pour plus de détails.

Mais à vrai dire, ce qui fait les défauts de The Tudors donne à mes yeux une grande valeur à cette programmation par la chaîne européenne. Tout comme Jekyll, cette série donne l'impression à la fois d'un soucis de qualité de d'élégance dans le choix de la programmation, sans être forcément trop pompeux. Tout comme la violence parfois exagérée de certaines scènes de Jekyll (je pense notamment au final plein d'overkill), les scènes de sexe de The Tudors ont le mérite (ainsi que les romances et autres complaisances scénaristiques) de rendre la série accessible, et de lui éviter de ne cibler qu'une cible d'élite mais bien d'atteindre une popularité dépassant largement le cadre des amateurs d'Histoire. Comme le soulignait tao dans un tweet, ça se traduit par des audiences pas dégueulasses, ce qui est forcément incitatif pour la chaîne.

Alors, je n'ai pas pu m'empêcher de songer à une petite liste de productions qu'il serait intéressant de voir sur la chaîne, s'il lui venait la bonne idée de poursuivre sa politique série. Il y a un créneau à prendre, malmené par la concurrence hertzienne, et à mon avis les séries suivantes s'inscrivent dans le même type de programmation, et ne semblent pas intéresser les autres chaînes françaises. Il y a quelque chose à jouer, je pense.

- Carnivàle :

C'est la première qui me vient à l'esprit, et je trouve qu'elle tombe sous le sens. Un mélange d'Histoire et de mystère, un univers cryptique... Et puis, deux saisons, ça reste aussi assez raisonnable pour une chaîne qui craindrait de s'engager sur le long terme.

- Cop Rock :
Là encore, investissement en temps très raisonnable pour cette série d'une malheureuse saison... mais si fondamentalement différente de ce que l'on a pu trouver sur le hertzien jusque là ? Sans compter qu'on ne peut décemment compter que sur une chaîne anticonformiste comme arte pour programmer une série approchant de la vingtaine.

- The No. 1 Ladies Detective Agency :
Alors là, ce serait juste superbe. Comment en remontrer à la concurrence sur la diversité télévisuelle sans lui faire ombrage ? En choisissant une fiction radicalement différente, par ses origines et son ton. Tout en n'oubliant pas que le genre policier continue de faire des audiences convaincantes, ce qui ne peut nuire.

- Huff :
Quand on est le toujours un peu décalé arte, on ne peut que se prendre de passion pour la psychanalyse. Et pendant que la diffusion d'In Treatment via le réseau Orange, et sa sortie en DVD, fait l'actu, une rediffusion d'une série sur la même thématique peut aussi être une bonne idée commercialement parlant.

Evidemment, ces vœux pieux ne sont pas si faciles à réaliser. arte fait face à une difficulté double : chaque série doit pouvoir être diffusée à la fois en Allemagne et en France. Mais un développement de la politique série, qui jusque là semble probante, en s'engageant dans une identité propre, se ferait à mon avis très bien avec ce genre de titres.

Et vous, quelle séries verriez-vous sur arte ?

2 octobre 2009

Non, rien de rien...

...je n'en pense rien ! (air connu)
Vraiment, j'ai eu beau me concentrer, je n'ai rien réussi à retenir de The Middle. Un costume de superhéro, peut-être ? Et encore...

Sur le moment, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un mauvais My name is Earl (ce qui déjà rend les choses douloureusement claires sur ce que ça m'évoque), entre la narration brouillonne, les personnages bêtes à manger du foin et l'histoire pas vraiment captivante d'une mère absolument loser dans tous les domaines, mais qui tente d'en rire, j'ai failli en attraper des boutons.

Je ne sais d'ailleurs pas vraiment ce que les scénaristes eux-mêmes voudraient qu'on pense du personnage principal. C'est la nana qui, comme par hasard, doit tout mener de front, mais qui y échoue lamentablement de toutes façons, et j'imagine que ce devrait entraîner, je ne sais pas, une sorte de tendresse. Mais en même temps, elle est si loin d'essayer très fort (en témoignent les pancakes complètement congelés qu'elle donne à son fils à lécher au petit déjeuner), qu'on a du mal à vraiment se prendre d'affection pour elle. En fin de compte, c'est juste une bonne femme qui pourrait avoir tout ce dont elle rêve si elle faisait preuve d'un peu plus d'organisation et de bonne volonté, et qui n'a qu'à s'en prendre à elle-même. Du coup, la superhéroïne qui se plante, ça ne fonctionne pas vraiment.

Donc en fait, si : j'en ai bien pensé quelque chose. Mais c'est tellement pas probant qu'il vaut mieux ne rien en dire.
D'ailleurs, ma maman me l'a toujours dit : "si tu n'as rien de gentil à dire, ne dis rien du tout". Mais ce blog serait drôlement moins rempli si j'écoutais tout le temps son conseil.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Middle de SeriesLive.

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