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ladytelephagy
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21 septembre 2011

Crème glacée et pudding

Ce n'est pas moi qui prétendrai que l'unviers de Playboy n'exerce pas une certaine fascination sur les esprits. Et d'ailleurs ça ne me gène pas de le reconnaître : il y a une dizaine d'années de ça, j'avais découvert le téléfilm A Tale of Two Bunnies et je l'avais adoré. On y voyait deux Bunnies débutantes commencer leur formation, l'une avec succès, l'autre en tombant dans les pires excès. C'était pas le scénario le plus incroyable du monde, et, loin de là, le cast non plus (qui sait qui est Marina Black ? Voilà merci), mais j'aimais bien le contexte historique, le décor du club, l'univers de Playboy en général, en tous cas tel que dépeint dans le téléfilm qui lui aussi choisissait une époque similaire. Donc c'était cool, voilà.
Et ce n'est pas moi qui prétendrai que, 10 ans après, la fascination sur l'univers de Playboy ne fonctionne plus.

Aisu

On en était donc là et, des séries que j'attendais à peu près (genre : ah oui elle a été commandée, non ?), The Playboy Club était l'une de celles que j'attendais le plus, si ça signifie quelque chose.
Je n'attendais pas du Mad Men : pour avoir du Mad Men, je pense qu'à ce stade on est tous conscients qu'il faut regarder Mad Men. The Hour l'a prouvé (avec brio) cet été ; on peut s'inspirer de la série à succès et pour autant, tout de même su trouver son univers. J'ai hâte de voir si Erobreren aura également appris la leçon.
The Playboy Club, à sa façon, et contrairement à ce que la plupart des mauvaises langues vous diront, a aussi tiré les enseignements du succès de Mad Men sans en être une pâle copie. Il y a inspiration, c'est indéniable, et plus forte sans aucun doute que dans The Hour, mais Playboy recouvre un tel folklore, fait appel à une telle part de notre imaginaire, plus encore dans sa prime jeunesse (aujourd'hui ça ne fait probablement plus rêver que les chirurgiens esthétiques), qu'on ne peut pas juste se limiter à cela quand on aborde la série. Oui, il est certain que NBC a commandé la série à cause de Mad Men, et le pilote tourné en conséquence. Mais le pilote ne se borne pas à copier son aîné.

Alors après, je ne vais pas prétendre qu'il s'agit de ZE pilote de la rentrée. Déjà parce que pour rivaliser avec la qualité de Homeland, il faut se lever tôt. Et ensuite parce que je ne suis pas totalement stupide (non, pas totalement), et que je vois bien les limites de la série.
Mais plus le pilote avançait, plus je me suis dit que, quand même, je ne voyais pas ce qu'on pouvait lui reprocher. On peut tout-à-fait ne pas l'apprécier, surtout si on aime déjà Mad Men et qu'on a l'obsession que semblent avoir beaucoup de demander aussi bien que Mad Men sinon rien (et si déjà on arrêtait de comparer, on pourrait se détendre un peu et apprécier un peu mieux le pilote), mais on ne peut pas dire que c'est une merde, pas si on a vu Whitney, par exemple. Ou The Secret Circle. Ou... vous m'avez comprise.

Evidemment c'est un peu cliché, mais Playboy EST un cliché : on vend du cliché, quand même, à la base ! Et bien-sûr, cette histoire d'homicide est un peu cousue de fil blanc parce qu'on sent que c'est un prétexte pour lier la nouvelle Bunny au séduisant héros. Et alors ? Vous croyez qu'une intrigue de Grey's Anatomy, où dés le début on a droit à un "comme par hasard...!", était moins téléphonée ? Mais on s'attachait aux personnages, au contexte, aux histoires (ou pas) (ou plus, dans mon cas ; j'ai pas été très loin).

On est avant tout là pour visiter les coulisses du club, assister à la genèse de Playboy, les premières fêtes dans le Manoir Playboy, les costumes, l'ambiance musicale de l'époque. On veut juste tâter les oreilles et les petites queues soyeuses plutôt que de regarder éberlués des lèvres et des nichons démesurés sur du papier glacé qui n'a plus rien de frippon. On veut revivre la légende. On veut avancer avec les Bunnies, parce qu'outre le petit derrière qui frétille, c'étaient de jolies histoires de femmes, là où Mad Men est quand même plus un univers d'hommes (ce qui n'empêche pas les beaux portraits de femmes, bien-sûr).
Les histoires de mafia, l'apprentissage des Bunnies, les fêtes folles, les clients qui tentent d'être discrets, les inévitables coucheries, les jalousies, les secrets... c'est bien aussi. Il n'y a rien de honteux. Il n'y a rien de piteux. Il n'y a rien de génial, ah ça on est d'accord, mais ce n'est pas plus crétin que les centaines de séries policières photocopiées qui débarquent chaque année sur les écrans (mon programme ce soir : tenter Unforgettable).

C'est un milieu original, que dis-je original, unique. Je ne vois pas pourquoi j'en demanderais plus à une série qui peut, si on le lui permet, me fournir du divertissement sympathique et rétro sans faire honte au monde de la télévision, simplement parce qu'elle a pensé que pour voir le jour, il fallait surfer sur la vague d'une série encensée par la critique. On a eu pléiade de séries policières qui l'ont fait pendant la décennie précédente et on ne leur en a pas tenu rigueur pour si peu. Je trouve vraiment exagéré le lynchage auquel j'assiste depuis quelques jours ; ou alors je lis pas les bonnes reviews.

Non, The Playboy Club n'est pas le meilleur pilote de la rentrée, loin s'en faut. Mais ce n'est pas le pire non plus, là encore loin s'en faut. Je regarderai le temps que ça durera, dussè-je être la seule.

Et pour ceux qui manquent cruellement de cul-ture : la fiche The Playboy Club de SeriesLive.

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20 septembre 2011

Why not regarder Free Agents (US)

Whynotregarder_FreeAgentsUS

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Free Agents (US) :

1 - Parce que cette manie du remake doit cesser
2 - Parce que franchement j'arrive pas à trouver Hank Azaria pathétique
3 - Parce que la scène du lit était plus cocasse dans mon souvenir
4 - Parce que j'avais trouvé le pilote de la série originale plus touchant
5 - Parce que malgré cela je n'avais pas spécialement aimé le pilote de la série originale
6 - Parce que j'aurais presque envie de revoir le pilote de la série originale par comparaison
7 - Parce que le sourire de Kathryn Hahn me fait peur
8 - Parce que même Anthony S. Head n'avait pas l'air d'y croire
9 - Parce que les seconds rôles sont rasoirs
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, la fiche Free Agents (US) de SeriesLive.

19 septembre 2011

Insupportable

Beaucoup de mal a été dit de Whitney, et je ne suis pas certaine que ça s'arrangera avec les épisodes, si tant est que NBC ait le culot du pluriel. Et ce n'est pas ici que vous trouverez un son de cloche bien différent...!

Certes, il est rare que le pitch d'un sitcom soit très recherché, mais celui de Whitney relève vraiment du dénuement le plus total, puisqu'il s'agit uniquement de faire un sitcom sur Whitney Cummings. Voilà, c'est le pitch. On arguera que construire toute une série sur un acteur, à plus forte raison une comédie s'appuyant sur un humoriste, n'est pas exceptionnel, loin de là, c'est ce qu'on appelle un vehicle. La différence réside d'une part dans la renommée de cette personne (or personnellement je n'avais jamais entendu parler de Cummings avant que ce projet n'aboutisse, et sa fiche IMDb me confirme que ça n'a rien d'etonnant ; et d'ailleurs normalement ladite personnalité n'a pas besoin de garder jusqu'a son nom de famille dans la série...), et d'autre part dans son charisme. Ce genre de sitcom se base sur le postulat que sa star va tellement déborder d'energie qu'elle va nécessairement, entre autres, éclipser le reste du cast.

Whitney
C'est la que j'en viens à la SEULE raison de regarder Whitney sans vous pendre avec votre câble ethernet : Chris d'Elia. A la base, on sent que son personnage est l'éternel type "normal", supposé rendre Whitney plus folle, originale et drôle (par comparaison) ; mais personne n'est à la mesure d'un tel challenge. Cependant la présence de Chris/Alex donne un résultat finalement appréciable même si de toute évidence ce n'etait pas le but d'origine : ses sarcasmes le rendent infiniment plus drôle qu'elle. En fait, chaque fois que Whitney fait un truc écrit pour nous faire rire, échouant misérablement, il la casse immédiatement, et/ou démoli le gag foireux qu'elle vient de commencer.
La seule fois ou j'ai souri dans le pilote, c'est ainsi dans un de ces passages typiques ou Alex voit Whitney faire l'imbecile pour faire rire, ne trouve pas ça drôle et la vanne allègrement : Whitney fait un truc typique, elle mange des cupcakes qui composaient la pièce montée au mariage auquel ils assistent, et quand la mariée le découvre, les scénaristes ont du écrire quelque part dans leur script que hilarity ensues. Le spectateur, qui regarde l'épisode caché derrière ses doigts dans une position de facepalm affligée, ne rit pas du tout au gag vu et revu cent fois. Et c'est la que Chris/Alex, au lieu de faire un "oh, Whitney" quelconque pour souligner qu'elle est impossible/drôle/embarrassante (toutes les mentions étant inutiles dans le cas présent), écarquille légèrement les yeux et la gourmande : "t'es en feu ce soir, t'as prévu de finir sur quoi, du blackface ?".
Et la je dois à la vérité de dire que j'ai souri... Pour la première fois de cet épisode, je n'ai pas montre les dents par colère mais par amusement.

A travers ses interventions, le personnage d'Alex calme un peu les gags pas drôles de Whitney sa copine, et l'acteur Chris semble lui-même vouloir dire à Whitney sa collègue que son numéro n'est pas drôle. Ce faisant, il devient notre sauveur. J'ajoute que je n'avais jamais fait gaffe à cet acteur avant, mais son phrasé est parfait et j'aime son sens du timing. Quand sa carrière se relèvera du fiasco de ce sitcom, j'ai hâte de suivre la suite de ses aventures. On se donne donc rendez-vous dans une semaine.

Voilà, c'est tout ce qu'il y a à sauver dans Whitney. C'est mieux que rien, mais ça ne suffit pas à m'inciter à poursuivre la série. Il paraît que Whitney Cummings est l'une de ces nouvelles têtes sur lesquelles il faudra compter (elle bosse aussi sur 2 Broke Girls cette saison, cette fois en restant hors-camera), et je veux bien le croire si elle se contente d'ecrire et qu'elle laisse tomber l'interpretation. Son jeu me rappelle celui de l'actrice qui joue dans le remake polonais d'Une Nounou d'Enfer (car j'irai jusqu'a prétendre que l'actrice de la version russe est plus subtile que Cummings), et, oui, c'est aussi insultant que ça en a l'air.

Ah, oublions vite que Whitney a jamais existé ! Car je ne voudrais pas me trouver prise au piège et regarder cette abomination uniquement parce que Chris d'Elia y fait figure de génie comique... par comparaison. Par désespoir, si vous voulez. Vite, vite, une meilleure comédie a découvrir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est votre seule opportunité de la visiter, après il n'y aura plus de raison d'y revenir) : la fiche Whitney de SeriesLive.

18 septembre 2011

Emmy X'Mas !

Vous n'ignorez probablement pas l'affection que j'ai pour la cérémonie des Emmy Awards. Bon d'accord. Adoration. Et je crois que chaque année, j'esquisse une tentative d'ode à cette soirée sans jamais parvenir à lui rendre tout-à-fait hommage comme je voudrais.

Cette année je ne vais même pas essayer.
Cette année c'est différent.

EmmyXMas
Pour la toute première fois, je vais regarder les Emmy Awards en direct. C'est une grande première parce que jamais auparavant tous les facteurs n'étaient réunis (j'y avais veillé...) pour que je puisse le faire, et aussi parce que, ce soir-là, et ce soir-là seulement, j'accepte d'arrêter de snobber le streaming que d'ordinaire je déteste tant. Bon d'accord. Exècre.

J'ai donc pris un jour de congès (prolongation certes logique d'une semaine de "vacances" passée à déménager des affaires et peindre des murs, mais il n'empêche), complètement aménagé mon nouveau bureau pour pouvoir être à l'aise, fait les courses en conséquence et décrété que ce soir, c'était la bonne.

Depuis des années, les Emmy Awards, c'est comme Noël. Cette année, je guette le traineau...

Oh, ça ne m'empêchera pas, quelques heures plus tard, de cagouler une version en bonne définition de la cérémonie et la regarder deux à trois fois dans l'année qui vient (et si certains passages me plaisent, peut-être me les découper et me les repasser plus souvent encore), mais en tous cas j'attends le Père Noël, ce soir.
Enfin, plutôt la Mère Noël dans ce cas précis.

MereNoel
La seule fois où j'avais fait quelque chose d'équivalent, c'était en 2005, si je me souviens bien. J'étais restée debout jusqu'au petit matin pour faire la news pour SeriesLive. Mais à l'époque, soit je ne savais pas qu'on pouvait le faire, soit je ne savais pas comment le faire, mais je me contentais de guetter les news un peu partout (et on n'avait même pas encore Twitter pour nous envoyer des infos en temps réel de tous les coins de la planète).
Cette fois, la même, mais en ayant vu la cérémonie ! Ah, comme j'ai hâte, vous n'imaginez pas, je sautille d'impatience sur mon fauteuil de bureau neuf ! Bon d'accord. Dans toute la pièce.

...Et l'an prochain, j'inviterai quelques téléphages de mes amis et on se fera notre réveillon à la maison !!!

Emmy X'Mas à tous !

17 septembre 2011

How does that make you feel ?

Même quand aucun pilote n'a été diffusé dans les 12 dernières heures, j'arrive encore à trouver des sujets de conversation, et pas uniquement parce que je repousse les posts sur Whitney et Free Agents (US), puisque sauf erreur de ma part ce sont les deux pilotes déjà sortis que je n'ai pas encore traités ici. C'est que, la rentrée, ça ne se passe pas seulement aux USA, après tout ! Et au Canada, une très sympathique dramédie vient de faire ses débuts, alors avant de m'attaquer à Whitney... je veux dire, au post sur Whitney, mon clavier a fourché... je vais faire un détour par nos amis de CBC.

Il y au un truc qui en comédie, est hyper risqué, c'est la thérapie (et l'échec qualitatif, à mes yeux en tous cas, de Web Therapy ou Head Case en est la preuve, sans compter qu'en dehors du cast de la série, encore que, je dois être la seule à me souvenir du pilote de The Trouble with Normal). Parce que c'est limite trop facile de rire de gens étiquetés dés le départ comme "fous" d'une part, et parce que, dés qu'on touche à un truc un chouilla sensible, bah on n'a plus envie d'en rire, aussi. Pourtant Michael: Tuesdays and Thursdays y parvient avec beaucoup de talent, sans doute parce que c'est une dramédie et donc qu'elle s'autorise des moments moins tournés vers l'hilarité.

MichaelTuesdaysandThursdays

Si la scène d'intro nous montre une jolie séance de thérapie à la fois drôle et touchante, le générique nous met toutefois immédiatement au parfum : la série est focalisée sur le point de vue du psy. Cela nous permet de voir toutes les sances, le mardi et le jeudi donc ; et puis on voit aussi tout le reste, et notamment la raison pour laquelle il travaille pendant 15 ans avec Michael un homme atteint d'une névrose effectivement bien ancrée. Car notre psy, David, ambitionne d'écrire un "self-help book" en se basant sur les méthodes qu'il expérimente sur Michael, et qui relèvent autant de la parole que d'exercices pratiques sur le terrain (ce qui d'ailleurs nous donne une très jolie scène). Sauf que naturellement, Michael n'est pas au courant, lui essaye simplement d'avancer et de gérer une névrose qui s'avère parfois quasiment handicapante.

Patient et composé devant Michael, David nous révèle également, hors-séance, des fragilités qui nous seraient invisibles sinon. Et là on est dans une méthode assez intéressante, qui n'est pas sans rappeler celle employée par In Treatment : le faire parler à un tiers. Ce tiers, ce ne sera pas son propre thérapeute mais son éditrice, une femme qui elle aussi n'est pas complètement nette (mais en fait, tout le monde dans l'univers de Michael: Tuesdays and Thursdays est un peu barré et d'ailleurs ça fait bien plaisir qu'il n'y ait pas de personnage pour se poser en repère de la "normalité") qui veut absolument qu'il lui parle de lui, de choses persos, et soyons honnêtes on n'est pas très surpris de voir la réaction de David au bout de plusieurs tentatives de son éditrice pour le faire causer.

Comme la directrice de la maison d'édition l'indique à David (celui-ci essayant de tourner son livre en un journal de son expérience avec Michael, ce qui n'est pas le deal de départ) : il ne vaut que grâce aux étrangetés de Michael. C'est vrai narrativement aussi car c'est dans les scènes avec Michael qu'il y a le plus d'intérêt, de par les échanges, souvent rapides et assez bien sentis, Michael n'étant pas du tout contrôlé par son psy, auquel il rabattra le caquet à un moment avec plus d'assurance qu'on ne l'aurait cru capable de produire.
Pourtant, le voir patauger gentillement dans sa vie perso (rien qui fasse de lui un cas pour la science) permet à David de devenir plus appréciable pour le spectateur. En chroniquant ainsi ses préoccupations, assez terre-à-terre finalement, on lui ajoute une dimension nécessaire et en même temps on relativise les échanges avec Michael. Je crois que c'est la première fois devant une série avec un psy que je me dis sincèrement que le psy devrait aussi expérimenter certains de ses conseils sur lui-même !

Ce qui est intéressant, enfin, dans Michael: Tuesdays and Thursdays, c'est la relation qui se développe entre les deux hommes, et qui en fait ne date pas du pilote : David vient parfois aider Michael quand l'une de ses névroses l'empêche d'avancer dans la vie, se comportant alors plus comme un ami. Mais David a aussi besoin du regard de Michael, et s'attache à lui un peu comme à un enfant. J'avoue que j'imagine déjà ce que ça donnera quand ces deux-là devront cesser les séances (après tout, au départ, David avait proposé à Michael de travailler avec lui 15 ans, et là on y est). L'air de rien, dans la vie de David, la seule constante actuellement, c'est la venue de Michael deux fois par semaine. Il est en train de lui apprendre à être indépendant mais je ne sais pas à quel point lui peut se passer de son "patient", plutôt son protégé.
Michael commence d'ailleurs à se demander combien de temps durera cette thérapie, signe en général que l'oiseau n'est pas loin de quitter le nid. Ce sera une déchirure à la fois touchante et avec un grand potentiel humoristique, en tous cas gauche, maladroit et embarrassant, ce qui est le style d'humour choisi par la série.

Personnellement, Michael: Tuesdays and Thursdays est une comédie qu'effectivement j'apprécierais bien de voir le mardi ET le jeudi ; mais il faudra se contenter d'un épisode par semaine...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche... euh... nan mais j'ai pas fini mon déménagement je vous ferai dire.

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16 septembre 2011

Amitié israélo-américaine

Pourquoi il ne faut surtout pas dire que Homeland est le remake de Hatufim, mais plutôt une adaptation ? Quand on compare de pilote à pilote, ce que je m'apprête à faire, c'est assez net. On peut sentir les idées qui ont plu dans le pilote d'origine, et qui ont été réemployées, parfois sans la moindre envie de les transformer. Et puis on peut sentir celles qui n'appartiennent qu'à Homeland. Hélas, cent fois hélas, il y a peu de chances pour que Hatufim soit un jour diffusée là où vous puissiez la voir (et dans une langue que nous comprenions tous), bien que je sois intimement persuadée que la série collerait parfaitement à la ligne d'arte voire de France 2 ; et a contrario de Mesudarim, impossible de trouver de DVD avec des sous-titres anglais.
Alors, le mieux que je peux vous proposer, c'est un petit post comparatif, avec ce que j'ai vu, et le peu que j'ai compris. Mais à force de regarder des pilotes dans des langues que je ne parle pas, je réalise que les dialogues ne sont pas toujours si indispensables que ça. Mais c'est un autre sujet pour un autre post...

Du coup, si vous n'avez pas encore regardé le pilote de Homeland (genre si vous attendez la diffusion parce que, je ne sais pour quelle raison, vous vous méfiez des preairs, ce qui à mon avis peut se comprendre sauf dans le cas de Showtime où ils se sont toujours avérés fiables), ne lisez pas ce post, filez, chais pas moi, allez commenter les précédents, regardez le pilote de Whitney même, si vous vous détestez, mais ne venez pas vous prendre bêtement des spoilers !

L'héritage de Hatufim, on le retrouve dans Homeland dans la façon de ramener le soldat au pays, même si les conditions de ce retour sont loin d'être les mêmes.

Dans ce qui restera comme l'une des meilleures scènes d'introduction que j'aie pu voir de toute ma carrière de téléphage, Hatufim commence en effet dans le silence, alors que les deux camps négocient, chacun dans une chambre d'hôtel, dans le secret, les conditions de libérations des soldats/prisonniers. Pas d'héroïsme ici comme Homeland, qui préfère capturer la scène de la libération du prisonnier par d'autres soldats, le découvrant lors de l'assaut d'un repère ennemi. Le conflit tel que le vivent les USA est forcé moins larvé qu'en Israël, et ça s'explique par des tonnes de raisons, mais on perd largement en subtilité dans la démarche. Et il est tout aussi émouvant d'assister à cette rencontre silencieuse (suivie d'une embarrassante scène dans le couloir de l'hôtel) que de découvrir un Américain dans les décombres d'une planque. En fait, Hatufim refuse de montrer l'état dans lequel les prisonniers sont retrouvés, et je crois que c'est aussi une précision qui a son importance.

HatufimHomeland_Liberation_2 HatufimHomeland_Liberation_1

Alors quel est donc cet héritage dont je parlais ? Il se retrouve essentiellement dans la façon dont les soldats, retournés à la vie civile qu'ils avaient quitté depuis plusieurs années (17 pour Hatufim, 9 pour Homeland, là encore ça s'explique historiquement), retrouvent leur famille. En fait, tout y est, dans les moindres détails. La seule différence, c'est qu'au lieu de suivre trois familles et deux ex-prisonniers, dans la version américaine on n'en suit qu'une, et forcément, comme je vous le disais lorsque j'ai parlé pour la première fois du pilote de Homeland, ça finit par faire un peu cliché puisqu'on retrouve VRAIMENT tous les éléments de Hatufim : l'épouse qui a repris sa vie avec un autre homme (qui évidemment est un proche du soldat ex-détenu), le fils qu'il n'a jamais connu, la mère qui est morte pendant qu'il était en captivité, le soldat qui n'est pas revenu et sur lequel la famille se pose des questions... Forcément, quand on condense les intrigues d'autant de personnages, ça finit par faire beaucoup. Si je ne savais pas que tous ces éléments se retrouvent, scène pour scène (comme la terrible, terrrrrrible poignée de main du fils à son père), dans Hatufim, j'accuserais Homeland de donner dans l'exagération. Mais en fait j'y vois plutôt un magnifique hommage à ce que tout ce que le pilote de la série israélienne est capable de faire passer (et sans parler hébreu, la scène de l'aéroport, je vous jure que j'étais en larmes en la voyant dans la version originale ; la version américaine ne démérite pas, d'ailleurs, sur ce passage).

Petit clin d'oeil : je n'ai pu réprimer un sourire en voyant la robe rouge. Elle m'était apparue comme très symbolique dans le pilote de Hatufim (essentiellement parce qu'il est visuellement très léché, avec beaucoup de couleurs oppressantes et froides, et que le rouge tranchait énormément dans cette ambiance), et j'ai beaucoup apprécié de voir l'épouse revêtir une robe presque identique dans Homeland.

HatufimHomeland_LadyinRed_2 HatufimHomeland_LadyinRed_1

Tout le long du pilote, Homeland va décider de traiter le côté émotionnel avec une grande fidélité au pilote original, s'autorisant tout au plus d'aller plus loin dans la scène de la première nuit, absolument poignante aux États-Unis, et largement plus soft dans le pilote de Hatufim qui, sans éluder la question sexuelle, oriente sa conclusion différemment, mais avec le même ton pessimiste.
Visiblement, la partie "drama" a plu à la prod américaine dans la série originale, plus que les enjeux politiques (on retrouve dans Homeland la conférence de presse de Hatufim, sauf que cette fois le soldat miraculé est présent devant les caméras, ce qui n'est pas le cas dans le pilote israélien).

Surtout que la plus grande différence est dans l'obstination de Homeland à vouloir s'intéresser à autre chose que ce retour, preuve que le drama, ça ne lui suffit pas. Et c'est à la fois la plus grande déception de ce pilote, et sa plus grande promesse, car c'est là que la série s'éloigne du support d'origine, et bâti sa propre mythologie. Le personnage de Carrie n'existe absolument pas dans le pilote de la série israélienne, et je doute sincèrement qu'il apparaisse par la suite, ou s'il le fait, certainement pas à un tel degré. Entièrement neuf, ce personnage est très bien construit dans Homeland mais incarne l'obsession de la série pour les complots et le terrorisme. Je n'ai pas vu la suite de la série Hatufim (même pour une folle pour moi qui regarde des pilotes dont elle ne comprend pas les dialogues, ça semblait exagéré d'aller plus loin) mais de toute évidence ce n'est pas le propos de la série, qui voulait surtout explorer le traumatisme des familles, des ex-prisonniers, et essayer de reconstituer la captivité de ceux-ci pour comprendre ce qu'ils avaient vécu (la mort d'un des soldats captifs étant l'outil pour le faire). Mais Homeland est en cela très américaine qu'elle veut absolument sauver quelque chose, pas simplement fouiller le passer pour comprendre ce qui s'est passé. On a également un collègue décédé mais le pilote met tout de suite les choses au point en dévoilant vers la fin que c'est le soldat qui a tué son ami et partenaire. Je pense que, si Hatufim arrive peut-être à cette conclusion par la suite de son intrigue (ce que je crois au vu du pilote), l'idée n'est pas d'employer ce crime comme une preuve de trahison mais plutôt d'explorer l'horreur vécue, les dilemmes moraux endurés pour la survie, ce genre de choses.

Mais comme je l'ai dit, c'est cette différence qui déterminera aussi la grandeur de Homeland, et parce que pour le moment, la série est bien écrite, bien filmée et bien interprétée, je crois qu'il est possible que cet axe si américain de l'intrigue donne quelque chose d'intéressant. Et vu que j'ai réellement eu un coup de coeur pour ce pilote, le premier en cette rentrée, je n'aurai aucun problème à le vérifier pendant la saison.
Simplement, je crois que, aussi étrange que cela puisse paraître vu les circonstances... j'avais encore plus aimé le pilote de Hatufim, pour son registre plus ouvertement dramatique.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hatufim et la fiche Homeland de SeriesLive.

15 septembre 2011

Félicitations ! C'est une comédie et elle pèse 175 Mo...

C'est quand Up All Night essaye le moins de me faire rire qu'elle y parvient. Pour être plus précise, les scènes avec Maya Rudolph sont presque systématiquement pas drôles à force d'essayer de l'être, et toutes les autres sont de l'or en barre.

Pas de malentendu : j'adore Maya Rudolph. Mais je commence un peu à la connaître et je sais qu'elle a deux modes : le dramatique, et le caricatural. Elle n'a rien entre les deux. Quand elle donne dans le dramatique, elle utilise sa sensibilité pour apporter de la nuance à son jeu, et elle se repose sur le script ; et quand elle donne dans le caricatural, elle utilise le texte pour faire des drôles de trucs avec sa voix, son phrasé, son corps, mais elle se désengage complètement de l'histoire.
Et comme dans Up All Night, son rôle n'est pas du tout de faire dans le sensible, on se retrouver avec ce personnage outrancier. Le problème, c'est que le ton d'Up All Night, tel que mis en place par le fabuleux tandem Applegate/Arnett (et très franchement, je ne les voyais pas ensemble dans une comédie, mais ils sont incroyablement compatibles), c'est d'être totalement dans l'humour pince sans rire et dans la mesure, donc ça jure épouvantablement.

La bonne nouvelle, c'est que pour le moment, on voit quand même peu Maya Rudolph, mais hélas l'intention de NBC n'est pas de la maintenir dans un rôle secondaire. En attendant de voir ce que son personnage va pouvoir inventer pour être un peu moins agaçant (et pour que l'actrice se calme aussi un peu), on peut pleinement profiter des excellentissimes scènes entre les parents, qui sont des perles. Moi qui ne porte pas spécialement Arnett dans mon coeur, je l'ai trouvé juste parfait, bien plus mesuré que dans ce que j'avais pu voir de lui précedemment (Arrested Development, 30 Rock, un ou deux films...), et la relation avec le personnage d'Applegate est vibrante d'énergie, de complicité et d'intimité.

Le couple qu'ils forment est sympathique parce qu'ils ne deviennent pas des parents ennuyeux, ceux qu'on trouve dans ces innombrables comédies sur la gentille petite vie de famille middle-class (je le sais pour regarder des épisodes de Rodney en ce moment entre deux cartons), et ce ne sont pas non plus des rigolos qui font comme s'ils ne venaient pas d'avoir un enfant ; en fait ils sont pris entre deux feux, et cherchent un équilibre qui dés le pilote est assez bien trouvé. Ni STFU Parents, ni trublions irresponsables (on a déjà Raising Hope si on veut une famille totalement dysfonctionnelle), ils nous font rire non pas parce qu'ils sont ennuyeux comme les centaines de parents de télévision qui ont défilé dans un grand nombre de comédies pendant ces 50 dernières années, ni parce qu'ils font les pitres, mais parce qu'ils veulent juste être bien dans cette nouvelle vie, trouver le juste milieu, se marrer et être responsables, en un mot, être eux-mêmes. Ils me plaisent bien.

Juste une fois, j'aimerais bien que ce genre de comédie (et j'ai le même sentiment avec Raising Hope) tiennent plus de deux ou trois saisons, comme c'est habituellement le cas, et qu'on voit cette famille évoluer avec les années, allant jusqu'à l'adolescence de l'enfant si possible. C'est vraiment le genre de choses qu'il est intéressant de voir sur le long terme, et plus touchant que juste pendant les premières années du bébé. J'espère qu'Up All Night tiendra jusque là, sans trop y croire.

Up All Night, c'est aussi une nouvelle série de la grande famille de SNL (Rudolph est une ancienne de l'émission, Arnett est le mari de Poehler, c'est produit par MONSIEUR Lorne Michaels, et écrit par une ex-scénariste de l'émission...), et c'est peut-être aussi ce qui explique que je m'y sente bien. Le rythme est un peu celui de l'émission à sketches, très peu de longueurs (seulement la dispute "MOI j'étais réveillé") et un côté occasionnellement parodique du monde de la télévision (j'adore le générique débile du show d'Ava) qui font que je suis en terrain connu, je suppose.

UpAllNight
Résultat : Up All Night, c'est bien parti pour être l'une de mes comédies de la saison. Ca tombe bien, avec l'annulation de Better With You et Outsourced, j'étais un peu en manque de trucs à regarder en allant au boulot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Up All Night de SeriesLive.

14 septembre 2011

Hexe-files

Quand j'étais ado... ah, c'est sûr, on parle d'une autre époque. C'était le XXe siècle. Mais quand j'étais ado, si on m'avait dit "tu es une sorcière avec des pouvoirs surnaturels", je suis pas sûre que j'aurais fait cette tête-là.

TheSecretCircle_BadNews
Ma réaction aurait plutôt été celle-là...

TheSecretCircle_GoodNews
Pourquoi faut-il que l'héroïne de The Secret Circle le prenne pour une malédiction ?
Jeune fille, voilà le deal : tu as des pouvoirs, tu peux te faire rapidement des copains dans ta nouvelle ville qui ont des pouvoirs aussi, et, PS : si tu t'en fais des ennemis, ILS ONT DES POUVOIRS. Donc tu protestes pas juste pour qu'on vienne te supplier, tu dis merci et tu commences à t'amuser. Mais non, il faut que patatras, ce soit la catastrophe. Quelle drama queen cette Cassie ! Moi j'aurais préféré que la sorcière qui vienne compléter le cercle soit Faye. Alors elle, quand elle l'a appris, ça a dû être fun, et pas juste "ah bah nan alors je veux pas de pouvoirs... bon d'accord mais c'est juste parce que le mec est mignon". Avec elle ça a dû être la totale éclate.
Au lieu de ça, on se paye un pilote où une chieuse vient se plaindre que ouin, le mec qu'elle voulait est déjà pris (mais qu'elle est bécasse, on te dit que c'est dans les étoiles, pourquoi tu t'inquiètes ?), que ouin, elle a des pouvoirs surnaturels (c'est vrai ça, qui voudrait pouvoir contrôler la foudre, hm ?), que ouin, elle a le choix entre se faire 5 nouveaux amis d'un coup ou rester dans la maison de sa grand'mère... Quelqu'un peut-il me rendre service et lui coller des baffes ? Merci d'avance.
Chais pas moi, un peu de bonne humeur, bordel ! C'est pas parce que ta mère vient de mourir dans d'atroces souffrances et brûlée vive qu'il faut tout prendre au tragique, rho !

Nan mais, en même temps, je le savais que The Secret Circle n'était pas pour moi. Et vu qu'il y a eu dans ma TL sur Twitter une foule de gens pour faire des comparaisons avec The Vampire Diaries (que je n'ai jamais vu pour des raisons évidentes), je me dis qu'il ne pouvait pas en être autrement. Mais bon, on ne m'accusera pas de ne pas avoir essayé. Il faut dire que je manquais d'excuses pour y couper : je n'ai pas peur des sorcières...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Circle de SeriesLive.

14 septembre 2011

La comédie des apparences

Ringer

Souvenez-vous, c'était le bon temps. Il y a encore quelques semaines, on regardait le pilote de The Lying Game avec un petit sourire narquois, genre "de toute façon Ringer fera mieux à la rentrée". Nous étions alors jeunes, innocents, pleins d'illusions, et nous n'avions pas encore vu le pilote de Ringer. Comme je le disais, c'était le bon temps.

Là, à ce stade, j'ai même pas envie de me plaindre du jeu de Sarah Michelle Gellar. C'est vous dire la gravité de la situation. J'étais prête à m'attirer les foudres de Tony en parlant de son visage inexpressif, mais l'envie m'en est coupée. En fait, je m'attendais à ce que Gellar soit ce qu'il y aurait de moins enthousiasmant dans Ringer, et il s'avère qu'à la place, j'ai des griefs bien plus forts contre le scénario lui-même, ce qui n'est pas sans provoquer une sorte de terreur dans mon esprit. Donc je ne ferai pas de blague à base de "SMG accomplit le tour de force d'interpréter 2 personnages avec 1 seule expression", j'ai même plus envie d'en rire, je suis bien trop sous le choc de ce pilote, et pas dans le sens où je l'étais hier de celui de Homeland.

A la prévisibilité (mais parfois, dans un pilote, il faut savoir reconnaître que celle-ci est nécessaire) s'ajoute dans le premier épisode de Ringer une catastrophique impression de vide.

L'épisode est bien réalisé, il y a des sous mais pas affichés de façon tape-à-l'oeil comme dans Revenge (qui de toute façon en avait visiblement moins, ou bien n'a pas su les utiliser pour éviter d'avoir l'air cheap), à la base le cast n'est pas catastrophique et plein de sympathiques visages (avec, pour les téléphages éduqués, la joie d'assister à une reunion d'acteurs de Century City ; vivement qu'ils aient des scènes ensemble !), alors qu'est-ce qui cloche, au nom du ciel ?
Ce qui ne va pas, c'est que personne n'y croit et surtout pas les scénaristes. Ils nous filent cliché après cliché parce qu'ils s'en foutent un peu. Ils ont probablement comme instruction d'écrire une série où SMG fêterait son retour sur la CW et se disent que les gens ne viennent que pour voir ça. Ils n'ont, admettons-le, pas totalement tort, parce que 90% des gens qui vont regarder Ringer vont précisément y venir parce que SMG est dedans ; elle serait l'héroîne de n'importe quelle série de la rentrée, on ferait pareil. Eh bien les scénaristes en semblent conscients de façon si aigue qu'ils ne cherchent rien à faire de spécial.

Et c'est ainsi que Ringer devient un pilote rigoureusement similaire à celui de The Lying Game, avec les mêmes histoires de jumelle pauvre et de jumelle riche, de vies échangées, de tromperies, etc... La seule différence, c'est l'âge des protagonistes. C'est tragique d'assister à ça ; on se dit que la prod de Ringer ne pouvait pas savoir que The Lying Game faisait la même chose pendant ce temps-là, enfin j'espère que non, je décide de considérer que non, et que par un coup du sort (peut-être une nouvelle preuve d'habileté de la part d'ABC Family), la version teen a débuté avant la version "adulte".
Mais quand bien même, l'épisode est sans énergie.

On s'est tous doutés depuis le début que la soeur n'était pas morte, pour commencer. Et dans le fond ça doit être le cas de Bridget aussi vu le peu de difficultés qu'elle a à vivre son deuil. Immédiatement prise dans des intrigues stupides de la 5e Avenue, qui couche avec qui, qui cache des trucs à qui, etc., Bridget suit sagement et sans résistance le scénario qu'on connaissait tous avant de voir le pilote, le scénario qu'on connaissait avant de voir The Lying Game, le scénario qu'un téléfilm de l'après-midi sur M6 nous a probablement appris dans les années 90, si ce n'était pas un soap des années 80. On sait tous que la jumelle va réapparaitre. C'est le propre d'une soeur jumelle dans une série, non ? Et Bridget le sait, les scénaristes le savent, et ne font rien pour nous surprendre.

Quelle jolie petite comédie nous jouons tous, me suis-je dit pendant ce pilote. Eux font semblant de nous livrer la série évènement de la rentrée de la CW, et nous faisons semblant de la regarder. Et personne n'y croit vraiment.
A ce stade, comment blâmer SMG de ne pas se donner du mal ? Je suis dans un tel état de déception que je suis même prête à ne pas dire qu'elle n'aurait de toute façon pas pu faire mieux. Voyez, je suis trop en colère contre le fade pilote de Ringer pour user du moindre sarcasme contre Gellar. C'est vraiment pas bon signe.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ringer de SeriesLive.

13 septembre 2011

Bienvenue chez moi

Dans le Top des séries que j'attends en cette rentrée, le numéro 1 est Homeland. Et pour tout vous dire, à partir du numéro 2, les titres ne coulaient pas de source et ont nécessité de la réflexion de ma part. Cela fait un an que je guette le projet, à cause du pilote de Hatufim, qui m'avait marquée. Pour quelqu'un qui se fait une règle d'or de ne jamais suivre les projets, ça en dit long.

Je reviendrai plus en avant sur la comparaison entre la série israélienne et son adaptation américaine (certainement pas remake) dans un post ultérieur, mais alors que je suis encore sous le coup du pilote, un peu tremblante et nerveuse, je dois dire, je tiens à vous dire ceci :

PREMIER COUP DE COEUR DE LA SAISON.

Homeland
Ce n'était pas une surprise, mais ce n'était pas gagné pour autant car le défi était grand. C'était donc un soulagement d'aimer autant ce premier épisode à peu près autant que je l'espérais.
D'ailleurs Homeland est pleinement consciente de sortir 10 ans pile après le 11 Septembre, ce qui prouve qu'elle avait connaissance du danger des axes empruntés. Certains relèvent un peu du cliché (mais ils sont dû au matériau d'origine, je pense, et donc j'y reviendrai). D'autres relèvent du génie et m'ont, litéralement, coupé le souffle.

Je raffole déjà du personnage de Carrie, dont j'apprécie qu'elle soit une vraie psychotique et pas une nana vaguement psycho-rigide. Je suis, comme toujours, follement amoureuse de la façon dont Damian Lewis dépeint le portrait d'un homme à la fois opaque et dont la fragilité nous semble offerte de façon presqu'indécente. J'aime le regard intelligent de Mandy Patinkin, toujours égal à lui-même. Et Morena Baccarin est splendide, plus qu'elle ne l'a jamais été, et montre, dans une terrible scène d'intimité, que l'expérience V ne l'a pas gâchée, peut-être même au contraire.
Tout le monde est en grande forme dans ce casting : merci, merci, merci, c'est un sans faute. Merci du fond du coeur de n'avoir pas loupé ça, d'avoir bien dirigé tout le monde, d'avoir parfaitement écrit les personnages pour que les acteurs s'y sentent à l'aise, c'est palpable, autant le jeu électrique de Danes n'appartient qu'à elle, autant le mutisme docile de Lewis est quasiment sa marque de fabrique ; chacun est parfaitement dans son rôle (à moins que ce ne soit l'inverse) et ça dépasse toutes mes espérances en la matière. Tout est en place pour que les performances soient épatantes (elles le sont déjà à quelques reprises) parce que les acteurs sont dans du sur-mesure. S'il n'y a pas un nouvel Emmy pour Danes à la clé alors je ne crois plus en rien.

Le scénario ne surprend pas trop pour le moment ; il y a deux sortes de pilotes, ceux qui innocent et ceux qui suivent les règles du jeu, mais c'est pour son bien que le pilote de Homeland suit précautionneusement le parcours balisé de l'épisode d'exposition, car dans le cas d'une conspiration, toute forme de précipitation décrédibilise l'histoire. On marche sur des oeufs et ça se sent dans certaines scènes. Dans d'autres, et parce que les personnages sont bien écrits, on sent un fort potentiel, mais dont la vocation n'est pas d'être développée maintenant.

Voilà. J'ai juste envie de vous dire ça, ce soir. Si j'en dis plus, je me répète, en variant éventuellement les qualificatifs élogieux, et encore. Parce que je suis encore sous le coup de l'émotion. Promis, au prochain post sur Homeland, j'écrirai avec mon cerveau.
Ah ah ah ! Dit-elle en se frottant les mains. Quelle saison épatante on va avoir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Homeland de SeriesLive.

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