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ladytelephagy
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15 avril 2012

Fées du Logie

Il est un peu plus de minuit trente à Melbourne et le gratin de la télévision australienne est probablement en train de se mettre minable au champagne à l'heure qu'il est. Le moment est donc venu de revenir sur les résultat de la 54e cérémonie des Logies, les récompenses de la télévision australienne qui se sont tenues ce soir (heure locale, ça va de soi).
Les Logies ont la particularité d'être remises sur la base des votes des lecteurs de TV Week, un procédé qui permet de récompenser les programmes essentiellement sur la base de leur popularité, a contrario des AFI Awards qui dépendent d'un vote professionnel. L'occasion est donc rêvée de voir ce qui plait vraiment aux Australiens.
Outre les prix dont je fais volontairement abstraction, tels que les émissions sportives, musicales ou informatives, voici donc les récompenses remises aux acteurs de fictions et à ces fictions elles-mêmes, dont vous avez pu entendre parler dans ces colonnes. Du coup, quand une série ne vous parle pas, n'hésitez pas à aller glisser un oeil dans les tags au bas de ce post. Prêts ? Allez, on y va.

LogieAwards

Asher Keddie a remporté le TV Week Silver Logie de l'actrice la plus populaire ; il faut dire qu'en étant nommée pour deux personnages (dans Offspring et dans Paper Giants), elle partait grande favorite. Elle bat ainsi, entre autres, Jessica Marais, mais celle-ci pourra tenter de se rattraper avec un Emmy puisqu'elle est maintenant au générique de Magic City. Pour l'équivalent masculin, c'est Hugh Sheridan qui a décroché la statuette, pour son rôle dans Packed to the Rafters.

Du côté des révélations (alias Most popular new talent), c'est Steve Peacocke, un acteur arrivé l'an dernier dans le soap Home and Away qui a décroché le titre masculin. Plus intéressant, le versant féminin a été remis à Melissa Bergland pour son rôle dans la dramédie Winners & Losers (dont on attend d'ailleurs la date de retour).

On monte d'un cran avec le TV Week Silver Logie du meilleur acteur. Alors là, il y avait du lourd : Alex Dimitriades, de The Slap, était en lice face à Don Hany pour East West 101 ou Geoff Morrell de Cloudstreet, mais c'est finalement Rob Carlton qui a remporté la récompense pour son interprétation dans Paper Giants ; oh oui, il va beaucoup manquer à Howzat!. La récompense de la meilleure actrice était aussi l'occasion d'un choc des titans : Asher Keddie, encore (pour Paper Giants), mais aussi Kat Stewart pour Offspring ou encore Essie Davis pour The Slap. C'est effectivement une actrice de The Slap qui l'a emporté, mais sans nul doute encore plus méritante que la belle Essie : Melissa George a reçu la statuette ; les dernières fois que ç'avait été le cas, c'était pour son rôle dans Home and Away dans les années 90...

Home and Away Offspring Packed to the Rafters Underbelly: Razor Winners & Losers

Last but not least, le prix du drama le plus populaire se jouait entre 5 séries : Home and Away, Offspring, Packed to the Rafters, Underbelly: Razor, et Winners and Losers. C'était un tout petit peu prévisible, mais le trophée a été décerné à Packed to the Rafters, certainement l'un des plus grands succès publics de la télévision australienne actuellement.

Et même si je parle rarement de programmes pour la jeunesse, laissez-moi souligner que la deuxième saison de la série My Place a reçu un prix également, l'emportant notamment face à Lockie Leonard.
Parmi les grands moments de la soirée, on notera qu'une promo du film dérivé de Kath & Kim a été diffusée en présence des deux interprètes qui sont venues présenter une catégorie sur scène ; pour le moment ça ne confirme ni n'infirme la rumeur qu'on évoquait précédemment, mais ce n'est peut-être pas idiot de le garder dans un coin de tête.

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15 avril 2012

Parfois on préfèrerait ne pas savoir

Ah, internet ! Monde fabuleux où se croisent les esprits les plus tordus et les goûts les plus uniques ! Et quelle meilleure preuve à fournir des richesses d'internet que d'aller fouiner dans les mots-clés menant à celui-ci ?
Il est vrai que je ne pense jamais à faire de post Tell Me You Google Me, essentiellement parce qu'il y a des tas d'autres choses sur lesquelles écrire la plupart du temps. Et pourtant, chaque fois que je vois des mots-clés amusants, je sauvegarde tout ça "pour plus tard", alors imaginez un peu : ma collection de perles est plus que volumineuse !

Je vais donc m'efforcer de vous en proposer une sélection en triant les requêtes par catégories, et vous allez le voir, en comparaison avec la plupart de mes visiteurs accidentels, vous n'avez aucun problème psychologique...

- Les pervers
TEEN D'ANTAN JOLIES NUES CANALBLOG
Et pis ça a l'air urgent, sans vouloir vous commander.
scandale à l'amirauté scène strip-tease
Ce qui me fait penser : personne n'a eu l'idée d'en faire un remake, de celle-là ?
petits pois et connotation sexuelle
C'est Maître Eolas qui serait intéressé.
serie comme shimokita glory days
Je crois que la requête parle d'elle-même, mais en cas de doute, suivez les tags au bas de ce post.
ned bigby porn
Otez-moi un doute... Ned Bigby, sans aucun doute possible, est un personnage adolescent d'une série pour la jeunesse ? Ya aucun moyen pour que je confonde avec quelqu'un d'autre, on est d'accord ? Juste pour savoir si je vomis tout de suite ou pas.
actrices japonaises nues
Je suis pas experte (déjà habillées, elles ne m'attirent pas plus que ça), mais j'ai comme l'intuition qu'il n'y a rien à grailler dessus.
american horror story latex ou trouver
Ah ok, d'accord, merci, en plus des zombies et des vampires, maintenant je vais avoir du nouveau matériel pour mes cauchemars.
douche garcon ado nu en public
D'accord, c'est écoeurant de faire une telle recherche. Mais voyez par vous-mêmes, la personne a été bien punie.
alice garvey l'incendie
Parce que la perversion n'est forcément sexuelle...
les séquences sexy de ma famille d'abord
Et pendant ce temps je réserve une place pour le prochain vol orbital. Je refuse de continuer à vivre sur cette planète.
film de danse nomie
De danse, oui...
maqturbation the tudors
Oui, c'est pour, vous savez, étudier l'Histoire.
make it or break it justaucorps
Oh, encore plus subtil, bien jouééé !

- Les de-quoi-je-me-mêle
lee pace is gay
Parce que connaître l'orientation sexuelle d'un acteur que vous ne rencontrerez jamais, ou alors pas plus de 2mn dans le meilleur des cas (dédicace quelconque), est forcément une information capitale.
frederic hosteing vie privee // frederic hosteing celibataire
Allez, il faut se dire que c'est le prix de la célébrité...
kathryn morris operation // amanda tapping bisexuelle
Ca me change de tous les mots-clés en rapport avec leur poids (ou absence de).
acteur ma famille d'abord mort
Le plus triste dans cette affaire, c'est sans doute que Damon Wayans est toujours en vie.
lucy hale obese
Je crois qu'on s'est tous fait la réfléxion. NOT.
quelle est le numero de hannah montana
Han non ! Trop conne ! Je l'ai laissé dans mon autre veste.
sourcils simon astier
Et maintenant on est tous en train de visualiser les sourcils de la famille Astier et de les comparer mentalement, pas vrai ?

- Les curieux
la chartreuse de parme rai uno synopsis
Uniquement celui de la version de Rai Uno, hein, parce que le bouquin du même nom n'a évidemment rien à voir.
serie muhtesem yuzyil en francais // Muhtesem Yüzyil sous titres français
Franchement, si vous trouvez, faites tourner.
2 ème partie du Muhteşem Yüzyıl en arabe
Ce n'est que mon avis, évidemment, mais ce serait pas plus simple d'utiliser des termes en arabe pour cette recherche ?
the lost room saison 2
J'ai toujours de la peine pour les gens qui découvrent plus de 5 ans trop tard qu'une série n'aura pas de suite. C'est un peu comme apprendre que la petite souris n'existe pas quand vous finissez de passer un diplôme de dentiste...
space 2063 suite
Voilà voilà.
space 2063 spoiler
Voilà quelqu'un qui sait vivre dangereusement.
regarder coronation street en france
Mais c'est hyper faci-... euh, attendez : légalement ? Ah non alors j'ai rien dit.
meet the browns qu'en pensez vous
Pas des masses de bien, pour être sincère.
ncis série gros navet
Dans mes bras, mon frère !
majisuka gakuen saison 2 deception
Techniquement, si on a vu la première, plus rien ne peut décevoir, mais après c'est sans doute mon biais téléphagique qui m'incite à dire ça, rapport au fait que je juge les séries plutôt sur leur scénario que sur la longueur des jupettes des idols.
dvd se deshabituer
C'est très très difficile et il est recommandé d'utiliser un patch dans un premier temps.
deadwood est violent
NoooooooOOOOOooooon ?! Vraiment ? Hm. M'charries, là.
jersey shore serie pitoyable
Je conteste l'appellation-même de "série", mais sur le reste je ne peux qu'approuver.
series de la trempe de game of thrones
Ca va être très, très difficile d'en trouver, reconnaissons-le.
citations serie anges du bonheur
Parce que quand je pense à une série dont les dialogues valent la peine d'être mémorisés, immédiatement, je pense aux Ahem du Bonheur.
quand va ton revoire hidden palms
S'il y a un Dieu de la Téléphagie, JAMAIS.
je n'aime pas sonny with a chance
Dans un premier temps, instinctivement, si vous êtes comme moi, vous avez envie de vous réjouir de cette requête. Ensuite vous vous demandez à quoi ça sert de faire une recherche Google avec ces termes si vous n'aimez vraiment pas la série... et c'est là que vous en arrivez à la conclusion qu'il s'agit en fait probablement d'un fan qui cherche les gens qui n'aiment pas Sonny with a Chance pour défendre leur série fétiche sur leur site/blog/forum/whatever. Et soudain, le monde semble encore un peu plus pathétique qu'à la requête précédente.
blog sur coeurs rebelles
J'en profite pour reposer la question : qu'est-ce qui pousse des gens à chercher (ou écrire, d'ailleurs) des blogs entiers sur des séries qui ont disparu des écrans voilà des années ? Le mystère reste entier depuis la dernière fois.
quel est le nom de punky brewster
...Henri IV ?

IndicePunky
Un indice.

- Les, euh...?!
l'être humain est cruel par ses awkward
C'est effectivement embarrassant.
ô jeunesse ô désespoir
Original. Ce doit être un remake.
POSTER NCIS QUEL PRIX
Ce sera toujours trop cher payé.
tina fey qui pleur
Les mots me manquent. WTF, quoi ?!
fran drescher sans maquillage
Il faut se méfier des souhaits.
One tree hill PONT
Sans conteste mon personnage préféré de la série.
soprano vu par enfant 11ans
Ce genre d'expérience éducative aurait tendance à conduire à une délicieuse et inoubliable rencontre avec le personnel des services sociaux.
are you there ladytelephagy
Non c'est la porte d'à côté.
cheveux long ghost whisperer
J'ai toujours pensé que l'ingrédient majeur du succès de cette série, c'était les faux-cils, mais je reste ouverte au débat.
j'ai pas compris la blagie
Mou non plus.
romain antique marrant
Marc Antoine était un vrai rigolo, mais j'ai toujours pensé que César avait un humour plus raffiné, quoique moins grand public.
une personne me demande si j'aime la série ma famille d'abord
Ignorez-la. Pour toujours.
ton problème c'est que je présente bien that's 70 show
Ca doit être ça.
n'avoir rien a raconter
Il y a des gens qui cherchent sur internet un résultat pour ça. Ca laisse songeur, hein ?

Et pour finir, mon préféré...
- Le dyslexique :
ldythelephagya

Bonne soirée à tous !

6 janvier 2012

Band of Sisters

Quand il s'agit de s'évader hors des USA, mais de rester dans le cadre de la fiction anglophone, nombreux sont les téléphages qui optent en premier lieu pour la Grande-Bretagne. Bien qu'y était venue tard (principalement pour cause d'allergie à l'accent), je ne saurais le leur reprocher car on y trouve d'excellentes séries. Pour ma part je vous ai souvent entretenus de séries australiennes. Je suis notamment bien consciente de vous devoir deux posts de The Slap, et j'ai même eu envie de me refaire une "intégrale" de Cloudstreet. A l'occasion, on a pu évoquer des séries néo-zélandaises également (hélas, j'ai toutes les peines du monde à cagouler le deuxième épisode de The Cult).
Un pays qui, par contre, semble condamné à être sous-représenté ici (et malheureusement quasiment partout ailleurs) est le Canada. Il faut dire que beaucoup de séries canadiennes destinées au grand public semblent recycler des recettes toutes faites, de Lost Girl à Combat Hospital, en passant par les policières King ou Endgame, très peu des séries récentes que j'ai testées ces derniers mois m'ont convaincue. Des séries plutôt de niche, comme Todd and the Book of Pure Evil, ou évidemment The Yard, un peu plus, par exemple. Mais globalement, je suis statistiquement peu charmée par les séries canadiennes.

Alors quand je découvre Bomb Girls, je suis doublement ravie. D'abord parce que c'est une bonne série, et ça fait toujours plaisir de découvrir une bonne série. Et ensuite parce que c'est une bonne série canadienne, et ça fait encore plus plaisir de découvrir une bonne série canadienne.

BombGirls

Bomb Girls s'intéresse donc à ces femmes qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, ont pris le chemin des usines, notamment d'armement, tandis que les hommes partaient, vous l'avez deviné, sur le front. Des femmes qui n'avaient jamais connu que la vie au foyer commençaient alors à travailler, à gagner leur propre argent, à porter des pantalons, à gérer leur vie amoureuse comme bon leur semblait... Eh oui, Bomb Girls est une vraie série sur la libération de la femme, rien à voir avec les mijaurées américaines du début de saison qui ont fait mine d'aborder le sujet pour ensuite s'en écarter.

D'ailleurs, la réplique-phare du pilote de PanAm pourrait tout aussi bien s'appliquer aux personnages féminins de Bomb Girls :

"They don't know that they're a new breed of women".

A la différence que même les hommes autour d'elles n'en ont pas conscience. En fait, les hommes dans Bomb Girls font bien sentir à nos héroïnes que tout cela ne durera que ce que vivent les bombes, et qu'ensuite, ce sera un retour à la normale, qu'elles reprendront leur place.
Rétrospectivement, ça pourrait faire sourire, puisque ce que ces femmes vont changer, plus jamais on ne pourra le leur retirer, mais quand on vient de se coltiner Work It, croyez-moi, ça arrache plutôt une moue de dédain, voir un geste de recul devant la violence verbale décomplexée de certains personnages. Et pourquoi, après tout, ces personnages masculins se cacheraient-ils d'avoir une opinion arrêtée de la place de la femme dans la société ? Ils n'ont rien connu d'autre.

La panoplie de personnages de Bomb Girls reste relativement classique : on a l'oie blanche, Kate, qui échappe aux maltraitances de son père, un prêcheur tyrannique, et a besoin de ce travail à l'usine pour maintenir son indépendannce ; il y a à l'inverse Gladys, fille d'un fabricant d'armes riche qui l'a fiancé à un jeune Américain tout aussi riche, et qui intègre l'usine à l'un des rares posts administratifs ; il y a Betty, la forte tête indépendante et bosseuse qui forme les nouvelles arrivantes ; et enfin, il y a Lorna, la matriarche qui veille sur les ouvrières tout en gagnant la croûte de sa maisonnée et en attendant le retour de ses deux fils au pays. Collègues, amies, soeurs, ou peut-être autre chose encore, ces femmes travaillent à la fois pour leur pays, pour ceux qui sont au loin, et pour elles-mêmes.

Les profils n'ont rien de follement original, et les intrigues sont relativement attendues vu le contexte, mais les protagonistes sont variées juste ce qu'il faut pour que l'expérience de chacune offre un regard différent sur les étapes importantes franchies par ces femmes. D'autant que, pour atténuer le stéréotype, les actrices les campent avec beaucoup de conviction qui les rendent instantanément sympathiques.
Il me parait difficile de nier qu'il n'y a rien d'extraordinairement novateur dans Bomb Girls. Mais peu de séries ont su, jusqu'à présent, ce pencher sur l'arrière, cette facette de la Seconde Guerre Mondiale qui a pourtant eu tout autant d'impact que ce qui se passait au front. Bomb Girls offre de très jolis portraits, des intrigues bien menées, une bonne dose d'émotion et une photographie de l'époque qui nous transporte immédiatement.

La réalisation, bien que parfois légèrement trop propre, parachève l'excellent travail. Bomb Girls est une série qui a l'ambition de faire du bon boulot, en s'en donnant les moyens, mais sans en faire trop. Son bon goût la sauve du pathos ou de la simple reconstitution pour lui permettre de systématiquement parvenir à son objectif : raconter avec beaucoup de justesse et un peu d'émotion comment des femmes ont pris leurs vies en main. Juste avant d'aller arracher les cojones de ces Messieurs, donc.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Bomb Girls de SeriesLive. Pour le moment un peu sommaire, je vous l'accorde.

4 octobre 2011

C'est finalement si simple de séparer le bon grain de l'ivraie...

La rentrée américaine est finie.
...Bon d'accord, je suis un peu alarmiste. Mais pas complètement : le plus gros des nouveautés de la saison est derrière nous. Il y aura encore des pilotes dans les semaines à venir (en fait, si on y réfléchit, des pilotes il en vient tous les mois), et je ne me plains pas parce que la rentrée japonaise est là, même si je n'ai pas encore eu le temps de me pencher dessus. Je ne vais certainement pas manquer d'occupations.
Mais quand même, une excitante page téléphagique se tourne avec le début du mois d'octobre.

Je reconnais ce moment un peu mélancolique au fait que c'est à cette période que mes disques durs saturent et que je commence à faire de la gravure parmi mes cagoules.

C'est d'ailleurs le moment idéal de faire le point sur les séries qu'on va suivre, et les autres. Car parfois, un pilote, sans être mauvais, n'est pas bon au point qu'on poursuive l'aventure. Forcément, plus on regarde de séries de la planète, plus il faut savoir doser l'énergie et l'enthousiasme qu'on est prêt à mettre dans une nouvelle série, et je l'ai appris à la dure cette année en commençant plusieurs fois des séries que je n'avais en réalité pas vraiment envie de suivre pendant 10, 15, 20 épisodes ; en général je m'en aperçois parce que les épisodes s'entassent dans un dossier et que je n'ai aucune envie d'écouler le stock (ça me l'a par exemple fait pour Winners & Losers qui, pour me plaire, n'aurait pas pas dû excéder la durée de 5 épisodes) (par contre j'aurais signé volontiers pour 20 épisodes de The Yard, à titre de comparaison).

Donc, bilan. Enfin, bilan des premières semaines de la saison, mais allez, bilan quand même.

PanAmForever

En fin de compte, je poursuis pour le moment 2 Broke Girls. Je sais pas trop pourquoi. Je ris pas vraiment, c'est un peu mon Mike & Molly de cette année (ce qui tombe bien puisque j'ai laissé tomber Mike & Molly).
En revanche, après le deuxième épisode d'A Gifted Man, j'hésite : après un pilote touchant, ce second opus nous a fourni tout ce qu'une série médicale peut offrir de plus cliché. Je pense que le troisième épisode sera décisif.
Petite baisse de régime aussi (mais moins grave) pour PanAm qui reste cependant sur mon planning. Je regrette que The Playboy Club ne puisse pas l'accompagner, j'apprécie réellement cette série même si elle ne révolutionne pas la face du monde. Dommage que la série se fasse annuler sans même qu'on puisse voir la suite des épisodes produits (PS : pour un historique d'une décennie de séries annulées plus vite que leur ombre, je vous renvoie au post de l'an dernier faisant suite à l'annulation de Lone Star).
Et bien-sûr, j'ai fermement l'intention de poursuivre Homeland et Suburgatory, mais là, je ne juge que sur un seul épisode.
Je ne me suis pas encore décidée pour Terra Nova et Up All Night, les jours qui passent ne jouant en pas en leur faveur. Toutes les autres séries appartiennent déjà au passé à mes yeux.

Ce n'est pas si difficile de faire du tri, en définitive : je repère les séries qui ne m'ont pas séduite à la rapidité avec laquelle leur pilote arrive sur une rondelle pour mes archives.

27 août 2012

She kills Copper

En cette rentrée, whisperintherain et moi-même avons convenu d'un petit défi à deux : nous regarderons absolument chaque pilote de cette saison, et nous rédigerons, chacun de notre côté, un post pour absolument chacun de ces pilotes. C'est l'occasion de tester la première série originale de BBC America, Copper, à l'affiche de laquelle on trouve des noms aussi peu anodins que Tom Fontana ou Barry Levinson. Tout un programme.
Comme c'est désormais la tradition, à la fin de ce post, vous trouverez le logo de ce défi, sur lequel il vous suffira de cliquer pour accéder à la critique du pilote de Copper écrite par whisper (sitôt qu'elle sera en ligne), et ainsi lire nos deux avis sur ce même épisode.

Copper

Parfois, quand je m'attaque à la rédaction d'un post, je m'imagine quelle est votre réaction en l'abordant. Peut-être que certains d'entre vous commencent la lecture en se disant : "ah, voyons ce qu'elle en a pensé"... et j'aime, en prévision de ces circonstances, attendre la fin de mon post avant de délivrer une conclusion. Je sème des éléments positifs, avance des arguments négatifs, tant et si bien qu'il faut lire les derniers paragraphes pour connaître mon opinion définitive sur un pilote. Une fois de temps en temps, écrire ma review sous forme de jeu de piste m'amuse, que voulez-vous.
Ce ne sera pas le cas aujourd'hui. Non, aucun suspense, alors que mon post commence ainsi :

Je voulais vraiment aimer Copper.

Voilà, tout est dit, vous pouvez rentrer chez vous.
Levinson et Fontana, c'était l'équipe de la série Oz. Deux noms qui, mis ensemble, envoyaient de la magie téléphagique. J'avais cessé de croire à leurs talents en solo (notamment après que Fontana nous ait pondu Borgia), mais j'espérais qu'en travaillant à nouveau en duo, ils seraient capable de produire de la fiction de qualité.
Mais il n'y avait pas que ça. Le contexte historique de Copper me plaisait, et quand on sait que je n'aime pas trop les séries historiques, ni même ne suis captivée par l'Histoire, ça n'était pas anodin. Un peu de la même façon que sur le papier, Hell on Wheels m'avait séduite (là aussi ce fut d'ailleurs une sacrée déconfiture), le décor new-yorkais de Copper me faisait rêver. J'aime quand une fiction s'intéresse aux vagues d'immigration aux Etats-Unis, je me rappelle avoir dévoré la mini-série Ellis Island quand j'étais plus jeune par exemple, ça me fascine, il y a un côté typiquement rêve américain (avec tout ce que cela inclut de rêves déçus !) et de cosmopolite qui me ravit. Et puis, pour être également amatrice de séries policières en uniforme, notamment à New York (je vous dois d'ailleurs un bilan de NYC 22 mais, je viens de retrouver le net, alors ça va me demander un peu de temps pour boucler tous mes rattrapages), la perspective de voir comment la communauté irlandaise et la police métropolitaine se sont liées avait quelque chose d'excitant.

C'étaient d'ailleurs les seuls éléments que j'avais : le duo Levinson/Fontana, et le contexte historique. Comme c'est mon habitude, afin de garder la découverte pour le pilote, j'avais évité les affiches, les trailers, et même la page Wikipedia, histoire de vraiment prendre la série comme elle viendrait. Mais j'avais en tous cas envie de me mettre devant le pilote, ça c'est sûr.

Alors du coup, je dois dire que j'ai eu du mal à réprimer des grognements de mécontentement devant le pilote de Copper, déjà parce que l'écriture n'a rien de l'intelligence de Oz, mais ça à la rigueur, j'aurais dû savoir que c'était trop en demander, et surtout, oh oui, surtout : ce n'est qu'une putain de série policière à la con comme on en a déjà cent à la télé.
Et à mesure qu'on avançait, je me mettais un peu plus en colère (et je jurais un peu plus comme un charretier). Les problèmes avec la hiérarchie, la visite chez le médecin légiste : on a eu droit à la totale des clichés de la série policière moderne. D'accord, à l'issue de ce pilote, il est clair que la série s'oriente vers quelque chose d'un peu feuilletonnant, et pas versun bête procedural. Mais ça ne sauve pas les meubles pour autant. L'objet de mon ire, ce n'est pas les procedurals (ou disons, pas seulement), c'est aussi que les enquêtes policières, même menées sur plusieurs épisodes à la Forbrydelsen (ou feu The Killing) et Bron/Broen, eh bah yen ras le képi, c'est plus tolérable. Si vous n'avez rien de nouveau à raconter, alors dans ce cas-là ne racontez rien du tout.
Et tout cela avec un manque de finesse insultant. Que celui qui, à mi-parcours de l'enquête, n'a pas déjà deviné qui est le meurtrier de la petite victime de ce pilote, se déclare immédiatement : il faut absolument se cotiser pour lui acheter un cerveau. L'intrigue est visible comme le nez au milieu du visage et délayée sans raison, simplement parce que nom d'un chien, il faut que l'épisode dure 43 minutes, même si en réalité 20 minutes suffisent.
Il existe encore, même après une douzaine d'années d'invasion de poulet, des séries capables de nous surprendre, nous émouvoir ou nous captiver, tout en proposant des enquêtes et/ou des mystères. C'est le cas de Sherlock qui y parvient formidablement, avec un talent sans pareil pour jouer les prestidigitateurs et nous offrir des intrigues ayant l'air complexes ; même quand elles ne le sont pas, les éléments sont maniés de telle façon qu'on y voit que du feu, et à vrai dire, on s'auto-convainc même d'être aussi intelligents que Sherlock Holmes. Mais rien de tout ça ici, alors que Copper est dans l'indigence la plus totale, non seulement sur le fond de notre affaire que sur la façon dont elle est menée par son héros.

Mais le pire, je crois que c'est justement la façon dont Copper nous sert son exposition en pensant dur comme fer qu'il suffit d'avoir des décors (ou l'illusion de décor) épatants, des figurants en hâillons et des pubs irlandais où on chante en agrippant sa pinte de bière, pour planter le décor. La présentation du personnage central, le capitaine Corcoran, est une compilation des plus abrutissants clichés qui soient. Pour le rendre, je suppose, un peu plus abordable, on lui a inventé une femme qui a mystérieusement disparu, par exemple ; on imagine que ça doit un peu le travailler, surtout que ça ne fait que deux mois, au lieu de ça il se tape la moins excitante de toutes les prostituées du bidonville de Five Points, qui est son attitrée. Et quand un personnage essaye d'interroger la raison de cette préférence, il se fait renvoyer dans les cordes, laissant le spectateur sans la moindre explication. Ecoutez, on vous dit qu'il est tout triste, mais prenez-le pour argent comptant et arrêtez de poser des questions, quoi !
Les scènes d'exposition de Copper sont toutes dans cet esprit. On s'y hâte de mettre les choses en place en les tenant comme évidentes. Ce sont des clichés éculés dont on n'a même pas l'impression que les scénaristes ont l'intention de les développer. Les personnages n'ont qu'une dimension (quand ils ont une dimension tout court, parce que le meilleur ami de Corcoran n'existe que parce qu'il a un oeil en verre) et ne sont là que pour jalonner l'intrigue policière vue et revue d'avance.

Alors dans mon dernier paragraphe, il n'y aura aucune sorte de surprise, pas aujourd'hui. Il n'y aura que de la colère. Je pensais que ce qui avait encouragé BBC America à se lancer dans la production de séries, c'était afin de profiter du succès grandissant des séries britanniques outre-Atlantique (un succès qu'elle avait en plus dû partager avec PBS, diffuseur aux USA de séries comme Downton Abbey), pour imposer la marque BBC sur le territoire américain. Même produite sur le sol US, une série de BBC America aurait dû répondre à ces standards, non ? Au lieu de ça, BBC America nous a fait du CBS, mais du CBS vaguement câblé parce que faire une série historique, ça donne l'impression d'être sérieux et ambitieux. Eh bien non. Pas du tout.
Et le pilote de Copper est certainement la déception la plus rageante parce qu'on ne comprend pas ce qui a pu clocher, entre BBC America qui aurait quand même pu s'appuyer sur le savoir-faire des grandes soeurs britanniques, Levinson et Fontana qui sont supposés connaître leur boulot, et le contexte historique absolument unique qui donnait une longueur d'avance à la série. Avec toutes les cartes en main, Copper a quand même trouvé le moyen d'échouer lamentablement.

Challenge20122013

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13 juillet 2010

The time is now

En retard, en retard... je suis encore en retard... les jours passent et il n'y a pas assez de temps, ni pour écrire tous les posts que j'ai en tête, ni même pour les poster quand j'ai le temps de les écrire. Qui a dit que l'été était une période pendant laquelle on se la coule douce ?

Bref, je voulais quand même partager avec vous le traditionnel post sur les séries japonaises les plus attendues de l'été (disons, selon ORICON), bien que la saison ait commencé depuis une bonne et large semaine. Vaut mieux tard que jamais, m'enfin quand même, mes confuses.

1 - Hotaru no Hikari (saison 2)
2 - GOLD
3 - Unubore Deka
4 - Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku
5 - Mioka
6 - Hanchou (saison 3)
7 - Joker Yurusarezaru Sousakan
8 - HAMMER SESSION!
9 - Toubou Bengoshi
10 - Nihonjin no Shiranai Nihongo

Je vous avoue que si je suis moins enthousiaste que pour la saison passée (un projet peut-il m'attirer plus que Mother ?), je reste néanmoins assez satisfaite de ce classement, qui laisse quand même une part très raisonnable à des fictions adultes, au lieu de saloperies du genre de Kaibutsu-kun (nan mais, je sais que je m'acharne sur cette calamité, mais regardez le pilote avant de vous récrier). J'ai une confiance limitée dans un certain nombre de projets (Unubore Deka m'a l'air d'un gros cas de quitte ou double, par exemple), mais ça m'a l'air quand même d'être potentiellement une saison honorable en perspective.

GOLD

Bon, si, je confesse avoir cagoulé le pilote de GOLD avant même que le premier sous-titre ne sorte, histoire d'être prête quand le premier softsub sera dispo (si quelqu'un se décide à la sous-titrer dans une langue que je pratique), mais c'est uniquement une conséquence du pouvoir que Yuuki Amami a sur moi.
Voilà, la saison peut commencer, je suis parée. Presque. En tous cas, prête pour GOLD. A toi, Yuuki. Quand tu veux.

26 août 2012

Perspectives d'avenir

SemaineRusse

Eh oui, c'est déjà le dernier jour de notre semaine consacrée aux séries russes ! C'est finalement passé très vite.
Mais avant que ce blog ne retrouve un programme "normal" (c'est-à-dire moins thématique), je voulais vous parler des prochaines séries qui seront diffusées par les principales chaînes nationales russes. Parce que parler de séries appartenant au passé (et/ou parlant de lui) c'est une chose, mais c'est quand même le propre de la téléphagie que de se tourner vers l'avenir !

La Russie elle aussi quelques projets à l'horizon pour les prochaines semaines, que je vous propose de découvrir avec moi en ce dimanche soir.

Kulinar

Pour commencer, il y a d'abord Kulinar. Contrairement à ce que son titre pourrait laisser croire, il ne s'agit pas d'une fiction sur l'univers de la gastronomie mais d'une série policière dans laquelle Felix Maline, un chic type qui habite une petite bourgade, passe pour une mec sans histoire, divorcé, père d'un petit garçon, féru de cuisine... Sauf que l'ami Felix travaille secrètement pour le ministère de l'Intérieur, au bureau des investigations et des interventions. Il s'est fait une spécialité de toujours préparer minutieusement ses dossiers, auxquels d'ailleurs il donne toujours des noms de codes issus de l'univers de la cuisine, ce qui justement lui vaut le surnom de "Kulinar".
Créée par Michal Makarenko et Andrei Ivanov (également réalisateurs), Kulinar a déjà été diffusée en Ukraine au printemps dernier, et compte un total de 20 épisodes. La série commence le 2 septembre sur REN TV.

De son côté, NTV projette de fêter en fanfarre le bi-centenaire de 1812 les 1er et 2 septembre prochains. Hein ? Quoi, il s'est passé quoi en 1812 ? Eh bien Napoléon a planté l'une de ses plus célèbres campagnes : c'est la retraite de Russie. Et ça, c'est un grand motif de fierté nationale, et donc l'occasion de nous sortir une série historique sur la question : Otetchestvenaia. Velikaia ; on y retrouvera l'un des acteurs principaux des deux saisons de la série Pabieg (c'est l'adaptation de Prison Break dont on parlait dans un world tour récent). La mini-série en deux épisodes sera présentée dans le cadre d'une soirée d'information, au cours de laquelle, encadrée par des explications du journaliste Alexei Pivovarov, elle ressemblera plus à un docu-fiction qu'à une série à part entière.

NTV diffusera également à compter du 15 septembre la série Karpov, une série policière sur un flic qui est mis en retraite forcée mais qui n'a pas assez d'argent pour vivre. Il s'engage alors comme agent de sécurité pour un entrepôt, un boulot pas très reluisant, mais il découvre que son expérience de flic peut lui permettre de trouver des criminels avant même qu'ils ne s'en prennent à l'entrepôt qui lui a été confié... En tout, 32 épisodes sont prévus pour cette série policière. Et, une fois n'est pas coutume, les Ukrainiens ne découvriront pas la série avec énormément d'avance puisqu'elle ne sera lancée en Ukraine que le 3 septembre. Bon, mais avec de l'avance quand même, vous le voyez. Faudra d'ailleurs que je tente d'élucider ce mystère récurrent à l'occasion.

Enfin, un drama legal est également au programme de NTV, intitulé Petrovitch, du nom évidemment de son héros, un procureur qui, euh... nan, juste ça apparemment. C'est pas un procureur avec des tics ou un trait particulier, il est procureur et apparemment ça suffit. En tous cas, devinez quoi, j'ai même une bande-annonce pour vous, et elle dure 3 minutes, excusez du peu !

NTV lancera également la 12e saison de la série policière Ulitsy Razbityr Fonari, une série assez classique lancée en 1998 et se déroulant dans un commissariat où l'on traite essentiellement les homicides.

Rossiya 1 n'est pas en reste ; la chaîne a dans ses manches un projet d'adaptation du roman Jizn i Soudba (Vie et Destin), une immense fresque souvent comparée à Guerre et Paix, s'intéressant à la bataille de Stalingrad. Ce projet très secret (les décors reconstituant les années 40 ont été intégralement construits dans des souterrains) n'a pas encore de date de lancement, mais il serait prévu pour l'automne quand même d'après ce que je lis.

ZemskyDoktor

Toujours sur Rossiya, les spectateurs russes ont pu retrouver Zemky Doktor, une "série" médicale. On y suit Olga Samoilova, une chirurgienne à la carrière prometteuse qui, à la mort de son mari, décide de plaquer sa vie citadine et de s'installer dans un cabinet à la campagne pour recommencer sa vie à zéro. Zemky Doktor n'est pas exactement une série : à l'origine, c'était un téléfilm diffusé en 2010, et qui, à la surprise générale, avait rencontré un grand succès. Rossiya vait donc décidé d'y apporter une suite. Rossiya a commencé par une rediffusion la semaine dernière, avant de proposer les aventures inédites du docteur Samoilova.

Sur Perviy Kanal, une mini-série de 8 épisodes devrait bientôt commencer, intitulée Uravnenie so Vsiemi. Dans ce drame, une mère de famille décide de se dénoncer à la place de son fils qui, conduisant en état d'ivresse alors qu'il enterrait sa vie de célibataire, a perdu le contrôle de sa voiture. Tandis que son fils, grâce à son sacrifice, peut poursuivre sa vie et notamment se marier, l'héroïne est jetée en prison et fait le dur apprentissage de la vie derrière les barreaux. Le tournage d'Uravnenie so Vsiemi, réalisé par Rauf Kubayev, a nécessité la construction d'une prison complète dans les locaux d'une base militaire abandonnée.

Et puis, je suis tombée complètement par hasard sur une annonce sur les nouveautés de la chaîne satellite Mat i Ditia, dédiée aux mamans (et à leurs enfants, si on en croit son nom), et qui proposera plusieurs soaps étrangers mais aussi une comédie originale, Diet Life (Дети Лайф, "diet" étant le mot russe pour "enfant", rien à voir avec les régimes), une série à sketches. Diet Life explorera des thèmes bien connus par les parents et notamment les jeunes parents, comme le recrutement d'une nouvelle nounou, les mères qui comparent leur bébé, ou les engueulades de couple à cause des enfants. Originalité supplémentaire, la chaîne propose à ses spectatrices de postuler pour figurer dans des sketches de la série, et/ou pour soumettre des anecdotes dont les scénaristes pourraient s'inspirer. Des morceaux d'épisodes sont déjà en ligne sur le site de Mat i Ditia, où l'on constate qu'une fois de plus l'écueil des rires enregistrés n'a pas été évité.

Alors voilà, notre semaine russe est donc finie. Si vous avez peur d'avoir loupé une partie de cette semaine à thème (notamment parce que d'autres articles sont venus s'intercaler), voici un récaptilatif des posts de cette semaine pas comme les autres :
- Destination Russie, avec quelques repères,
- Exporting Ducon, sur le documentaire de Philip Rosenthal suivant son aventure au coeur des remakes russes de sitcoms US,
- Nos voisins les Voronine, l'occasion de faire un petite exercice de comparaison entre un épisode de sitcom russe et l'original américain,
- [DL] Zakon i Porjadok: Odel Operativny Rasledovany, un petit générique d'une des séries russes de la franchise Law & Order,
- Jugement dernier, une review d'un des rares pilotes de série russe ayant des sous-titres en Français,
- et It's all just a little bit of history repeating, un tour d'horizon sur les très, très nombreuses séries historiques russes.

Et malgré tout ça, il reste encore beaucoup à dire, je m'en aperçois à présent.
Mais même si j'aurais voulu prendre le temps de vous parler de plein d'autres choses encore (vous faire une review sur la très énigmantique Tcherkizona, par exemple, ou approfondir la question des adaptations, mais plutôt du côté drama, je suis d'ailleurs tombée sur une très intéressante interview à propos de Pabieg dont on aurait pu discuter), je trouve qu'on a quand même appris plein de nouvelles données sur la télévision russe. Elle nous est juste un peu moins méconnue aujourd'hui qu'il y a une semaine, et c'est déjà un pas en avant !

Alors voilà, j'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à commenter les posts qui vous intéressés, et plus généralement, à me donner vos impressions sur cette semaine thématique. Si je vous sens intéressés, j'en organiserai d'autres pour voyager vers d'autres pays une prochaine fois !

8 décembre 2012

But is it local ?

En ce moment, vous avez pu le voir, je n'ai pas trop eu le temps pour des world tours (mais ils vont revenir, n'en doutez pas), qui demandent énormément de recherches. Cependant, quand au cours de mes lectures régulières, je tombe sur une info qui m'intéresse, j'essaye de prendre le temps de revenir quand même dessus sur ce blog (c'est comme ça qu'on a parlé de la Turquie la semaine dernière, par exemple).
Aujourd'hui est un jour comme celui-là, et je vous emmène pour une petite réflexion qui nous fait passer par le Danemark.

Au Danemark, le final de Desperate Housewives était diffusé mercredi sur TV2.
Mais ce n'est pas l'info du jour.

DesperateHousewives-FinalTV2

L'info du jour, c'est que la directrice du groupe public TV2, Merete Eldrup, a annoncé ce jeudi qu'après Desperate Housewives, c'était fini : la chaîne TV2 ne diffuserait plus du tout de séries américaines en primetime.
Vous avez bien lu.

Et attendez un peu d'entendre ses raisons : "C'est un projet auquel nous réfléchissons depuis plusieurs années, parce qu'il y a de plus en plus de compétition en primetime, et que tout le monde diffuse de plus en plus de programmes danois. En parallèle, les séries américaines s'adressent de plus en plus à une niche. Un show aussi rassembleur que par exemple Friends est difficile à trouver aujourd'hui. Les séries sont de plus en plus segmentées".

Evidemment, pour nous Français, de telles déclarations sont hallucinantes, tant nos chaînes conçoivent difficilement de mener le combat des grilles sans une série américaine en primetime. Encore ce lundi, c'était The Mentalist, une série américaine donc, qui rafflait tout sur son passage au niveau des audiences (8,8 millions de spectateurs sur TF1, contre pas plus de 3 millions chacune pour France2 et M6, qui occupaient respectivement la 2e et 3e place dans les audiences de la soirée), preuve que la dominance des séries américaines en primetime dans l'Hexagone ne sera certainement pas remise en cause avant un bon bout de temps encore.

Cela fait des années que l'on sait que la plupart des pays européens font leurs meilleures audiences avec des séries locales qu'avec des séries importées (principalement américaines), et que la France fait figure d'exception dans ce panorama. On peut d'ailleurs se demander si considérer qu'une série est intrisèquement moins fédératrice parce qu'elle est américaine, se justifie, d'ailleurs (c'est sans doute à rapporter à la politique d'acquisitions, aussi).
Mais qu'une chaîne, publique de surcroît, décide de totalement abandonner les fictions importées en primetime (DR1 le fait, la BBC le fait, et c'est à peu près tout en Europe, sauf erreur), est quand même assez rare. Qui plus est, l'objectif affiché est d'être plus compétitive ! Imaginez ça ! La motivation de la chaîne n'est pas de se plier à une plus grande mission de service public qui consisterait à favoriser la création locale (tâche dont à l'heure actuelle DR1 s'accomplit mieux que TV2, d'ailleurs), ou, c'est intéressant à souligner, de relever le niveau qualitatif des programmes en supposant, comme on serait parfois tenté de le dire, qu'une production américaine est forcément un peu plus bête qu'un noble programme bien de chez nous, non. Il s'agit de faire des audiences en primetime. Avec des productions locales.

TV2 n'en a pas fini pour autant avec les séries américaines, et en conserve dans ses grilles. Mais ces séries, que la chaîne juge donc segmentantes, seront confinées à des cases horaires elles-mêmes segmentantes, comme l'après-midi, la seconde ou troisième partie de soirée, et ainsi de suite.
A l'heure actuelle, dans le catalogue de TV2, en-dehors de Desperate Housewives désormais achevée, on trouve par exemple Blue Bloods, Sons of Anarchy, Cold Case, et des bonnes rediffs de Friends ou Un gars du Queens.
Il n'est évidemment pas question d'arrêter la diffusion de ces séries, mais de leur trouver un créneau qui fédère uniquement leur cible ; l'ironie suprême pour l'observateur français est de voir que Cold Case était considérée, en France, comme au contraire très fédératrice et pas du tout "de niche". On prend bien la mesure du fossé culturel... Par contre il semble évident que le choix de TV2 d'acheter les droits de Sons of Anarchy est assez cohérent avec l'idée qu'une série américaine est destinée à une niche !
A titre comparatif, TV2 Zulu, plus orientée vers la comédie et/ou le public plus jeune, a des acquisitions du genre de Modern Family, 2 Broke Girls, Flight of the Conchords, Hung, Beauty and the Beast, Skins, South Park, American Dad, et j'en oublie ; TV2 Zulu sert aussi à rediffuser les séries US de TV2 "classique" (c'est ainsi le cas pour Sons of Anarchy, par exemple, dont les épisodes ont droit à deux diffusions par semaine en ce moment grâce à ce système).
D'ailleurs, si Eldrup évoque Friends, c'est que le groupe TV2 fait subir à la comédie un sort similaire à celui qu'on lui connait en France : Friends est en effet diffusée (sous son titre local de Venner) par TV2, TV2 Zulu, et leur petite soeur TV2 Charlie, à peu près toute l'année, par deux chaînes sur trois du groupe au moins, à n'importe quelle semaine donnée ; preuve qu'il y a des mécanismes qui sont universels. Mais la décision de TV2 consiste à ne pas jouer de ce genre de techniques à l'avenir, justement, pour le primetime, et de se pousser à aller plus loin que de "jouer la sécurité".

Cette décision annoncée cette semaine par la présidente du groupe ne veut pas nécessairement dire que des séries danoises inédites seront diffusées chaque jour en primetime par TV2, évidemment : il ne faut rien exagérer.
DR1, considérée comme le parent riche de la télévision publique danoise, ne peut pas se le permettre, alors on imagine mal comme TV2 le pourrait. Au Danemark comme ailleurs, la télé réalité, par exemple, parvient à quelques belles audiences (à l'instar de Strictly come dancing, dont TV2 a les droits danois sous le titre de Vild med Dans) ; sinon il reste toujours les reportages, les compétitions sportives (TV2 diffuse par exemple des matches de handball en ce moment) et les films. On ne parle pas d'une absolue révolution des grilles, soyons clairs, mais simplement de la place de la fiction américaine, au profit de la fiction nationale, dans les grilles d'une chaîne danoise... et c'est déjà pas mal !

Difficile de nier que les indubitables succès publics (et critiques, et financiers...) de DR1 comptent parmi les raisons qui ont incité le groupe TV2 à se lancer dans l'aventure du tout-danois en primetime.
Une autre raison, c'est que, plus tôt cette année, Rita (rappelez-vous) s'est avérée être un incroyablement bon investissement pour TV2. Entre les bonnes audiences, les bonnes critiques, les nominations et récompenses, la vente de droits de diffusion, et même des droits d'adaptation (la chaîne Bravo va en effet avoir sa propre version aux USA), c'est forcément incitatif. Quand une chaîne est payée de retour après avoir fait l'effort d'une série originale en primetime, forcément, ça aide. A titre de comparaison, en 2011, sa série Den Som Draeber n'avait pas remporté un aussi franc succès.
Et puis, rappelons que le "Media Agreement" de 2012-2014, voté il y a quelques semaines, comprenait un volet d'aide au financement (qui a justement déjà présidé à la création des hits de TV2 Rita et Lærkevej) s'élevant à 30 millions de couronnes danoises, ce qui veut dire que TV2 ne se lance pas non plus à l'aveugle dans son objectif de mise en valeur de la fiction originale.
Tout indique que la décision s'appuie sur énormément de facteurs positifs, et que ces facteurs ne sortent évidemment pas de nulle part.

En annonçant très officiellement sa décision (au lieu de simplement faire sa programmation sans séries US en primetime, mais sans le faire remarquer), TV2 montre bien qu'un pas est franchi, et que, en fait, du point de vue de la communication, c'est un plus auprès du public que de faire valoir sa décision, et que cela peut être un plus auprès du public. Là encore, on est à mille lieues de voir une chose de ce genre se passer sous nos latitudes dans un avenir immédiat !

Alors voilà, sur TV2, on se prépare à une nouvelle ère... et ça va être intéressant à observer !
Ah, et je vous prépare un post pour parler encore de fiction Scandinave d'ici quelques jours, alors restez dans le coin...

4 décembre 2012

Gros blanc

Dans la vie on a les petites fiertés inutiles qu'on peut : ça fait du bien à l'ego et ça ne coûte pas grand'chose.
Parmi les miennes, il y a par exemple la petite fierté de savoir que je suis capable de dire, pour n'importe quelle série qu'on me cite, ce que j'en pense, et de participer à la discussion. Parfois, ce que j'en pense inclut les termes "je n'ai jamais vu mais..." (comme dans : "The Vampire Diaries, je n'ai jamais vu mais ça a l'air de ressembler beaucoup à Twilight", à partir de là, l'interlocuteur contredit ou pas, hein), mais je suis toujours capable d'en dire deux mots.
Dans le cas de Covert Affairs, comme un interlocuteur me l'a fait réaliser aujourd'hui, je suis uniquement capable de dire : "ah oui, c'est la série...". Grosse pause embarrassée. "Oui, la série, bien-sûr... euh... avec une affiche blanche". Ok donc la porte c'est par là, c'est ça ?

C'est comme ça que j'ai réalisé que je n'avais jamais vu Covert Affairs de toute ma vie. Jamais. Pas une fois. Même pas les premières minutes et après je ferme la fenêtre en me disant que ça m'ennuie trop et que j'y reviendrai plus tard (et qu'évidemment, je n'y reviens jamais plus tard ; ça me l'a fait récemment avec Elementary). Et c'est même pas que je ne le voulais pas, ou que ma religion me l'interdit (ce qui est le cas de The Vampire Diaries, par exemple), non, ça ne m'avait simplement jamais traversé l'esprit. A un point tel que j'ai réussi à oublier son existence ! Ah oui parce qu'une autre de mes petites fiertés inutiles, c'est de savoir précisément quels pilotes j'ai déjà vus, et d'avoir une petite liste mentale des pilotes dont je sais très bien que je ne les ai pas regardés, mais qui ne perdent rien pour attendre quand j'aurai un moment et/ou l'envie. A titre d'exemple, le pilote de The Newsroom est sur cette liste ; je ne l'ai pas vu, je sais pertinemment pourquoi, mais un jour j'y viendrai. Sauf que là, je ne me souvenais même pas que je n'avais pas vu Covert Affairs.
Le problème des petites fiertés inutiles, c'est qu'elles froissent l'ego pour pas grand'chose.
Donc le premier truc que j'ai fait ce soir en rentrant, c'est m'assurer que je récupérais le pilote de Covert Affairs (la meilleure preuve qu'effectivement je l'avais zappé, c'est que je ne l'avais jamais cagoulé, ce qui est un signe chez moi !), puis je l'ai lancé et, quand au bout d'une minute environ, il a été absolument clair que je n'avais jamais, jamais, jamais... jamais vu ce pilote, je vous avoue que je me suis sentie verdir de honte. Une série américaine qui va bientôt entamer sa 4e saison, quand même, hein. Voilà voilà. Et pendant ce temps, je me cherche des séries à tester en mandarin, nan mais sans déconner...

Donc ce soir on va parler d'une série qu'à vue de nez une bonne moitié de l'univers a regardée avant moi, et je le vis très bien.

CovertAffairs
N'empêche. Elle est blanche.

Covert Affairs, c'est l'histoire de... oui enfin vous le savez, c'est moi qui ai un train de retard, donc on passe sur le résumé de cette série d'espionnage.
Ma plus grosse peur pendant les premières minutes du pilote, c'était de me retrouver avec un ersatz d'ALIAS.

Techniquement je n'ai rien contre ALIAS. J'ai regardé la première saison en intégralité sur M6, à l'époque, c'était un signe qui ne trompait pas (c'était de ma part un effort parce que, il y a 10 ans de ça, j'étais très rarement capable de suivre une série régulièrement en soirée à la télévision ; c'est d'ailleurs comme ça que j'ai décroché de beaucoup de séries, genre 24. Ensuite j'ai découvert internet et j'ai appris que plus rien ne m'y forçait, et ça a tout changé). Le problème d'ALIAS c'est qu'avec le temps, j'ai fini par trouver que les missions de Sydney Bristow avaient un côté répétitif, mais que je ne me passionnais pas du tout pour ses problèmes avec Michael ou avec son père. Et puis sa mère qui est morte, puis qui est pas morte, puis qui est remorte... bon. Donc j'en ai logiquement été conduite à me demander pourquoi je regardais, la réponse s'appelait Ron Rifkin, ça ne suffisait pas, et j'ai progressivement lâché, pour finir par totalement abandonner l'affaire quelque part après le bond de deux ans en avant.
Ensuite, je l'avais un peu prise en grippe, je le reconnais.
En somme, les romances insupportables sur fond d'espionnage, ça m'ennuyait, mais l'espionnage pour l'espionnage ne me tenait pas vraiment sur le rebord de mon fauteuil non plus (enfin, à l'époque j'habitais un appart si petit qu'il n'y avait pas la place pour un fauteuil, mais vous saisissez l'idée), notamment parce que ça impliquait toujours, à un moment de chaque épisode, des scènes d'action sans aucun enjeu (comme si on croyait vraiment que Sydney va se faire prendre et être tuée...!), et qu'au final ça n'avait plus aucun effet sur moi au bout de quelques épisodes.
Parfois je me dis que je retenterai le coup un jour, et découvrir qu'il y a sans doute des épisodes de qualité que j'ai loupés ; mais, dans le fond, je suis assez consciente d'avoir brûlé toutes mes cartouches de patience avec ALIAS. C'est le genre de séries que je ne voudrais pas vraiment regarder, juste être capable de lire des résumés, avoir l'impression de combler les trous, et décider que je ne suis ni totalement passée à côté ni que j'ai perdu mon temps à regarder l'horloge au-dessus de la télé pendant que je me forçais à me faire une intégrale. Ne serait-ce pas formidable si, pour certaines séries qui ne nous affolent pas mais dont on pense qu'il y a deux-trois épisodes qui doivent sûrement valoir le coup, on pouvait télécharger les épisodes dans notre tête, et pouvoir dire "ouais, je sais de quoi chaque épisode parle, mais j'ai pas non plus gaspillé 4000 heures de ma vie à regarder ce truc" ? Moi parfois ça me fait rêver. Ca laisserait du temps pour une intégrale d'une série qui compte vraiment. Battlestar Galactica, par exemple ; tiens c'est vrai, je me ferais bien une intégrale de Battlestar Galactica... Pardon, j'ai dévié.

Donc l'idée qui m'a motivée dans mon visionnage, c'était qu'on éviterait peut-être le truc à la ALIAS, où le personnel se mêle immanquablement au professionnel. Mais où le professionnel est capable de me surprendre. Et surtout, oh surtout, où tout le monde ne finit pas par travailler dans l'espionnage, comme par hasard, selon le bon adage "l'agent appelle l'agent".
Une bonne partie du pilote de Covert Affairs semblait relativement bien s'en sortir de ce côté-là, mais j'ai rageusement hurlé à la fin de l'épisode. J'aurais dû le sentir dés le début du pilote, mais je refusais d'y croire.

Alors, en-dehors de ça ? Bah Covert Affairs n'est pas mauvaise, pas fondamentalement. C'est sympathique d'assister aux premiers pas d'Annie Walker, de la voir faire des bourdes (même si j'aurais préféré qu'elle ne se tire pas tout de suite elle-même de son bourbier au point d'obtenir une récompense dés le premier épisode), de vivre les expériences un peu désorientantes à ses côtés. Sur ce plan-là, Covert Affairs installe très bien son personnage central, le rend tout de suite sympathique, il n'y a pas à dire. Fait rare pour un pilote presqu'uniquement focalisé sur un seul personnage, Annie est attachante, et pas du tout irritante, son omniprésence permettant au spectateur de vraiment s'identifier facilement à ses réactions, qu'il s'agisse de peur et de panique pendant une fusillade, de sang-froid et d'énervement pendant une course-poursuite, ou tout simplement de solitude lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle ne peut pas parler de sa vie professionnelle à sa propre soeur (qui en plus cherche désespérément à la maquer avec des mecs qui ont une tête à tourner dans un porno hongrois des années 80).

Mais sur le reste, je dois dire que je suis moins positive. Le tandem formé avec Christopher "Jinx" Gorham fonctionne relativement, mais n'offre pas vraiment de surprises. La boss froide incarnée par la merveilleuse Kari Matchett (à laquelle j'ai juré une fidélité éternelle depuis qu'elle m'a ravie dans Invasion Planète Terre et qui ne m'a jamais déçue depuis lors, même pas dans Invasion) est peut-être un personnage sympa, mais il ne fait aucune promesse au spectateur. Quant à la frangine transparente qui n'est là que parce qu'on ne peut rien lui dire et qui va peut-être découvrir la vérité à n'importe quel moment, franchement, c'est du déjà vu.

Je sais, je sais bien : les séries d'USA Network n'ont pas la réputation d'être des perles en matière d'innovation télévisuelle (quoique franchement, Suits est vraiment excellente, et largement au-dessus du panier par rapport au reste de la grille de la chaîne), mais j'espérais quand même qu'une recette avait été trouvée pour résoudre cette difficile équation de la prévisibilité des séries d'espionnage.
Peut-être que l'une des solutions serait tout simplement de ne pas prendre une héroïne pour personnage central, ce qui semble être une autorisation implicite donnée aux scénaristes pour forcément la fourrer dans des tenues sexys et de lier son histoire amoureuse à ses enquêtes (et le "it's been ages since you've had a real relationship... it's weird !" a fait hurler la féministe en moi, je ne vous le cache pas ; on ne dirait jamais ça à un personnage masculin !).
Peut-être qu'une des solutions serait de ne pas chercher à nous vendre les espions comme des superhéros modernes, les temps ont changé. J'aimais bien ce que PanAm disait de l'espionnage, par exemple, en filigrane : que c'étaient les petites choses qui pouvaient en changer de grandes, et que parfois, faire voyager un objet en apparence quelconque, pouvait être tout aussi décisif (et compliqué) qu'une action où il faut se faire passer pour une call girl dans un hôtel de luxe. Là, les personnages ont beau répéter à Annie que, ça alors c'est fou ce qui t'arrive quand même, statistiquement il y a des agents qui passent toute leur carrière sans voir de coup de feu, on ne se fait pas d'illusion et on sent bien qu'Annie fera partie de ces agents dont la vie implique des tas de choses totalement irréalistes. Et qu'elle rentrera quand même chez elle le soir pour raconter des bobards à sa frangine.

Naturellement, la toute fin du pilote nous donne une explication pour cela : Annie a été engagée pour une raison bien précise, et son sort ne sera définitivement pas celui du commun des agents de la CIA. Pas seulement parce qu'elle est super douée en langues étrangères et qu'elle a l'esprit d'initiative, mais parce qu'elle est (comme c'est la tradition dans les séries d'espionnage), un pion sur un échiquier qui la dépasse.
Sans doute que Covert Affairs se laisse suivre à ce titre, parce que derrière chaque série d'espionnage se cache désormais une thèse conspirationniste de plus ou moins grande envergure. Et peut-être que je vais profiter que maintenant je lui ai donné sa chance pour voir ce qui arrive à Annie Walker, qui sait ? Mais ce ne sera jamais un coup de coeur, hélas.
Par contre j'ai pas arrêté de me demander si Piper Perabo et Emilia Clarke ont été séparées à la naissance, vous aussi, ça vous le fait ?

Au moins, maintenant, si on me demande, je suis capable de dire deux mots sur Covert Affairs. Allez-y, allez-y : demandez-moi !

14 novembre 2012

Un accident est si vite arrivé

Depuis que je jongle entre deux boulots et que je me suis fait la promesse solennelle de continuer à tenir ce blog, regarder des séries est devenu... une nouvelle aventure, paradoxalement.

Permettez que je raconte ma vie téléphagique deux minutes (mais eh, c'est un peu à ça que sert cette rubrique !) : en gros, outre les heures toujours aussi longues à effectuer dans l'ancien job, parfois même plus (une joie de chaque instant chroniquée du côté de ladymnistration), j'ai une "revue téléphagique" hebdomadaire à tenir pour mon nouveau boulot qui consiste à regarder plein de séries, et notamment de pilotes, pour dresser un panorama télévisuel à peu près réaliste des télévisions de la planète, plus quelques missions ponctuelles plus thématiques que je vous épargne (et qui pour le moment ne constituent qu'une part minime du boulot). Bon. Là-dessus il faut ajouter le suivi de l'actualité télé du monde que je faisais déjà, quelques autres petits projets, et ce truc, là, le... mais si, vous savez ? Vie privée, voilà. Notamment parce qu'en ce moment j'ai quelqu'un qui squatte mon canapé. Et je vous épargne mon bouquin hebdomadaire (généralement sur la télévision), la lecture de la presse, etc... J'ai l'impression de me résumer à mon cerveau en ce moment (mais un cerveau qui boit de la Suze pink à 2h du mat avec mon colocataire du moment en matant Ted).

Avec tout ça, il a fallu que je m'impose une certaine rigueur en matière de visionnages. Et on va être clairs, la rigueur téléphagique n'a jamais été mon genre.
Mon genre, c'est regarder tout ce qui me passe par la tête quand j'en ai envie. Si j'ai tout d'un coup envie de m'enfiler 7 saisons de Gilmore Girls comme cet été, je le fais, par exemple. Que j'aie déjà 712 séries en cours n'entre pas une seconde en ligne de compte, même si je les adore. Une fois mon marathon fini, je reprends certaines de ces séries, d'autres attendent encore, et/ou un nouveau coup de coeur intervient parce que je continue de mater des pilotes. Si tout d'un coup je décide que je n'ai vu la première saison de House of Lies que trois fois cette année, et que ça me semble peu, eh bah vogue la galère, on est repartis pour un tour. Deux jours plus tard, à un épisode du final de la saison de House of Lies si ça se trouve, je vais me rappeler que Homeland reprend bientôt et me piquer d'en faire un post To be continued... qui va me pousser, en faisant les captures, à en fait revoir la première saison de la série. Mais patatras, en plein milieu de l'intégrale de Homeland, je me redécouvre une frigale de pilotes et ne vais jamais au bout de mon revisionnage de la saison 1, enchaînant les pilotes de la rentrée US. Là-dessus, la rentrée nippone débarque et ça continue niveau pilotes ; j'en viens même à mettre en pause le suivi de séries comme The Good Wife par exemple. Mais quelques semaines plus tard, en un aprem, c'est rattrapé, alors c'est pas grave. Et ainsi de suite. C'est mon fonctionnement habituel. Ca, c'est bien mon genre.
Et, qu'on soit, mais alors, absolument limpides sur le sujet : je suis tout-à-fait décomplexée vis-à-vis de ça. Même pas honte. Me laisser porter par mes envies, mes humeurs et le sens du vent, ça fait même partie de mon plaisir. Chaque fois que j'ai essayé de me forcer à regarder un truc parce que "bah j'ai commencé c'est trop con" ou "j'ai du retard sur la diffusion US" voire même "c'est pas la quatrième fois que je me fais une intégrale cette année ? j'ai pas mieux à faire de mon temps ?!", je dis bien à chaque fois, ça tourne mal. Soit parce que je finis par en vomir la série, soit tout simplement parce que je la regarde du coin de l'oeil alors que mon cerveau chante en boucle : "99 séries plus intéressantes à regarder, j'en regarderais une à la place de ça, ça ferait 98 séries plus intéressantes à regarder !", un peu comme Patrick Swayze dans Ghost.

Le problème c'est que quand on a quelqu'un qui vous paye pour regarder des pilotes/séries et vous faire un compte-rendu, vous ne pouvez pas prendre votre plus beau clavier et écrire un mail au boss : "cette semaine... rien. J'ai eu envie de revoir le pilote de Threesome et je suis tombée dans une intégrale de la série. L'accident con. Du coup, j'ai rien vu de neuf. Rendez-vous la semaine prochaine pour une revue des pilotes turkmènes du moment. (Peut-être). PJ : mon RIB pour le salaire de la semaine".
J'ai donc fait preuve de sérieux, d'organisation, et de persistance. Je me bloque tel jour de la semaine pour voir x pilotes. Tel autre pour m'enfiler toute une saison d'une série dont je sais que la thématique entre dans les attentes de mon patron en ce moment. Le lendemain c'est une lecture soutenue des dernières news (très contente pour le renouvellement de Redfern Now par exemple, d'ailleurs on parle du pilote très vite). Certains jours je vais jusqu'à manger et dormir. Et ainsi de suite.

Là-dedans, j'ajoute la rédaction des posts pour ce blog. Parce que j'y tiens.
Parce que d'une part, si je ne le fais pas, ça me manque ; déjà. C'est trivial mais c'est comme ça. Ensuite parce que j'aime bien avoir un retour sur les séries que je vois, et croiser les points de vue et les ressentis (oui alors en ce moment les commentaires ne se bousculent pas, certes, mais bon, on va faire comme si, pour les besoins de la démonstration).
J'avais envisagé de réduire la cadence et ne plus poster en quotidienne. Je l'avais envisagé environ pendant dix secondes : la vérité c'est que si j'écris au quotidien, c'est aussi parce que si je ne le fais pas, il y a plein de choses que je n'ai pas le temps d'aborder (en fait, déjà en écrivant tous les jours, je n'ai pas le temps de tout aborder, alors imaginez un peu ; tiens, il faudrait que je vous parle de In Deriva à un moment, la version roumaine de BeTipul et In Treatment, j'ai maté le pilote, c'était une expérience intéressante, d'ailleurs assez destabilisante dés la première séquence). Et ce que je n'ai pas le temps d'aborder eh bien, ce n'est pas documenté dans ces colonnes, ce qui veut dire que c'est assez rarement documenté ailleurs mais si un autre blogueur veut parler du pilote de Suburbia, faut pas qu'il se prive, au contraire ce serait dommage de passer à côté. Et puis, d'une façon générale, ce blog est parfois, aussi littéralement que possible, un blog, au sens où je le traite aussi comme un journal de visionnages, et que dans six mois, un an, je ne pourrai pas lire mes impressions sur un pilote si je ne les écris pas sur le moment. Or ça peut être intéressant de comparer par la suite ; c'est le cas pour The Good Wife, par exemple. Aujourd'hui je ne vois plus ce pilote du tout de la même façon, et j'ai envie de dire que c'est normal, mais me relire est intéressant quand j'aborde un épisode ou un arc de la série dans un post ultérieur.

Alors avec tout ça, le problème c'est que même quand on veut jouer à la professionnelle sérieuse, sous les lunettes et le tailleur violets, il y a encore un coeur de téléphage qui bat.

Scrubs

La semaine dernière, je ne sais plus pourquoi, j'ai soudain repensé à Scrubs. J'ai eu envie de voir le pilote : je me suis dit que ça me détendrait et que j'en avais bien besoin.
Donc j'ai regardé toute la première saison, fidèle à moi-même.
Du coup, j'ai dû batailler encore plus avec mon emploi du temps pour quand même faire mon travail n°1, mon travail n°2, et suivre les séries qui me tiennent à coeur dans la mesure du possible (je suis un peu en retard sur Tu m'aimes-tu?, par exemple), tout en adressant au moins une fois par jour la parole à la personne qui est à la maison en ce moment.
Et du coup j'avais encore plus besoin de me détendre. Et du coup j'ai entamé la saison 2 hier.

C'est un truc qu'on ne vous dit pas forcément, quand vous commencez à être payé à faire ce que vous aimez : les limites entre l'agréable et le désagréable se brouillent un peu. Juste un peu. Pas au point que ce qui est agréable devienne désagréable (au contraire, les jours où on est motivé pour rien, ça aide drôlement à se trouver un truc sympa à regarder malgré tout), pas du tout, je vous rassure.
Il y a un équilibre à trouver, c'est clair, et ce n'est pas en deux semaines qu'il va m'apparaitre comme par magie. Mais je voulais partager ça avec vous quand même. Déjà parce que je pense que ça fait partie de l'expérience : on en a tous rêvé, de réussir à recevoir un (petit) chèque pour regarder des séries, eh bien voilà à quoi ça ressemble aussi, même si d'un autre côté je m'éclate, et je n'arrêterrais de mener cette vie en ce moment pour rien au monde. Et puis aussi parce que j'aime bien partager avec vous, tout simplement. Et ça non plus, je n'arrêterais pour rien au monde, quand bien même en ce moment j'ai très peu de temps pour Twitter où je sais pouvoir retrouver la plupart d'entre vous...

22 mai 2012

Demain j'arrête

Comme le dirait ma nounou préférée au confessionnal : "pardonnez-moi, mon père, parce que j'ai tout dépensé".
Ce fut un bien joli mois de mai, ma foi, si l'on en juge par les progrès de ma telephage-o-thèque. Pas trop du côté de mes affaires financières, mais comme vous le savez, c'est souvent une question de vases communicants.

Dans les épisodes précédents : ça fait depuis le mois de décembre que je me bats avec ma banque pour obtenir une carte bancaire, alors que ça faisait 30 ans que je me débrouillais très bien sans. Bon, presque bien, des fois fallait que j'aille supplier pour qu'on me commande des trucs (par exemple Koselig Med Peis) sur des sites qui n'acceptaient que des modes de paiement très précis. M'enfin je me démerdais bien.
Mais mon entourage me poussait un peu à faire l'acquisition d'une carte, gnagnagna soi-disant c'est plus moderne, et puis, je m'étais dit qu'après tout, ça simplifierait les achats de DVD en import (grossière erreur : c'est effectivement le cas).
Sauf que depuis décembre, chaque fois que ma banque me faisait parvenir cette fichue carte, mon facteur oubliait consciencieusement de me prévenir. Donc au final la Banque Postale m'a fait parvenir 3 cartes différentes, et 4 fois le code qui allait avec (parce qu'à chaque fois c'est dans un courrier à part) que le facteur a également jugé superflu de me transmettre. Ca virait à l'hystérie.
En fin de compte, à la toute fin du mois d'avril, bieeen en retard sur mes prévisions, la carte est arrivée, et j'ai eu le code. Victoire.

Enfin pas vraiment parce que, vous vous en doutez, ça a été une véritable boucherie. J'ai écumé mes favoris, épluché tous les trucs que je me garde sous le coude depuis des mois, fait des listes, établi des priorités ou à peu près, et j'en ai tiré un planning de dépenses hallucinant sur 48 mois, auquel je me suis attaqué avec ferveur pendant tout le mois de mai.

Ce qui a conduit aux achats suivants, par ordre (je crois) chronologique de livraison :
- Cloudstreet
- SPACE 2063, enfin !
- The Slap
- Woodley
- Outsourced
- Filhos do Carnaval
- Réttur

Ajoutez à cela que, on ne sait trop pourquoi, j'ai aussi fait une descente surprise fin avril à la FNUC (j'étais la première surprise, en fait, mais bon j'étais dans le coin alors...) et ainsi fait main basse sur la 1e saison de La cité des Hommes (boh quoi, 4 épisodes, c'est rien du tout, ça me fera à peine un après-midi ça !) et celle d'Eli Stone (je, euh... là je sais pas ce qui m'a pris, j'admets, parce qu'on peut pas dire qu'elle était en haut de ma liste, celle-là). Et tout ça sachant que j'avais reçu mon DVD de Call the Midwife le 30 avril pile-poil, parce que la BBC a fait très attention à ne pas alourdir mon bilan du mois de mai.
Quelque part au-dessus de nos têtes, il y a, pour finir, un avion qui plane avec mon DVD de Buzz Aldrin dans sa soute, et un autre avec celui de The Cult. Et après normalement c'est fini.
Emphase sur : "normalement".

DemainjarreteAlors toi... toi !!! Je t'aime.

Je suis la première à cagouler, mais que voulez-vous, je ne résiste pas non plus à l'appel du DVD neuf...

Ou plutôt neuf chez moi, parce que parmi cette liste d'acquisitions toutes fraîches, il ne vous aura pas échappé que SPACE 2063 fait figure, si je puis dire, d'intrus, les autres séries étant récentes, parfois très récentes (Woodley est officiellement le premier DVD de ma vie que je précommande, j'ai dû tenir à peu près 72h à partir du moment où je vous ai fait le bilan).
Ce coffret-là, quand je l'ai reçu, j'en ai littéralement pleuré de joie. Mais vraiment.
Et je crois bien que c'est la première fois de ma vie que j'ai dévoré les bonus avec autant de ferveur. Déjà que je ne regarde pas tellement les bonus d'ordinaire, mais alors là, vous n'imaginez pas. Finalement ça valait presque la peine d'attendre, étant donné qu'on parle d'une édition collector avec des bonus en veux-tu en voilà. Une mine d'or. Vraiment. Je ne dis pas qu'à côté, les autres emplettes étaient sans intérêt, mais sentimentalement, il n'y a pas photo, c'est SPACE 2063 qui a dominé le mois. J'en reviens toujours pas, en fait, tant ça faisait longtemps que j'attendais ça.

D'une façon plus générale, bien obligée de reconnaître qu'avoir des DVD qui tombent à intervalles réguliers dans votre boîte aux lettres, bah ça fait bien plaisir.
Vu que les prochains mois, je vais y aller plus mollo, les commandes seront plus espacées, donc je doute de me retrouver encore dans cette situation où je rentre le soir, où j'ouvre ma boîte aux lettres, où j'y découvre un paquet, et où je passe mon trajet dans l'ascenseur à essayer de deviner quel coffret est dedans. Nan vraiment, c'est une sensation que je recommande.
Surtout quand vous avez commandé des séries australiennes sur plusieurs sites différents et que du coup, vous ne pouvez pas deviner le contenu simplement sur la base des autocollants sur le paquet (à ce sujet j'ai une nette préférence pour ABC Shop, pourquoi faire compliqué après tout). Très, très sympa. Si vous avez l'occasion, faites-vous ce plaisir supplémentaire, ça ajoute vraiment une dimension aux achats. Un petit côté ouverture des paquets à Noël, peut-être...

Alors forcément, la carte bancaire, même si j'ai vécu 30 ans en m'en passant parfaitement bien, et que théoriquement, bon, ça m'excitait pas plus que ça, eh bah, là, avec le passage à la pratique, je suis assez convaincue, quand même ! J'avoue, c'est très pratique... trop pratique.

Voilà, alors, pour finir, deux choses.
Déjà... vous allez entendre parler de plusieurs de ces séries très prochainement, surtout pour celles dont j'estime que vous n'avez pas eu assez de bourrage de crâne (genre Cloudstreet, va yavoir de l'intégrale, et cette fois je vais me le faire ce bilan, vous n'y couperez pas), et évidemment pour celles que je découvrirai en même temps que vous, d'ailleurs restez dans le coin, la journée n'est pas finie, oh que non.
Ensuite, promis : demain j'arrête.

Enfin faut voir, parce que ça fait quand même depuis décembre que je promets de m'offrir l'intégrale de The Clinic, et on sait pas combien de temps rté shop le maintiendra en promo comme ça. Sept saisons pour 15€ (frais de port non inclus), ça vaut le coup, quand même, c'est pas ça qui va me mettre sur la paille. Allez, un ptit peu d'Amy Huberman pour la route ?

24 février 2012

Clown triste

Alors que le mois de janvier était placé sous le signe de la mid-season canadienne, forte en nouveautés, février aura été un mois dédié à l'Australie qui, à l'issue de ses vacances estivales (alors, jaloux ?) faisait sa rentrée, les mesures d'audience reprenant à ce moment-là.
Certes, The Straits n'est pas forcément du genre à déclencher des émeutes parmi les téléphages exigeants, Outland ne plaira pas à tout le monde même s'il y a un net mieux à mesure que la série progresse, et on va reparler dans un post très prochain du très attendu Miss Fisher’s Murder Mysteries qui a débuté ce soir, sans compter que l'atypique Danger 5 débarque bientôt, mais en attendant, souffrez que je vous parle d'une série qui a démarré mercredi soir et qui compte déjà parmi les perles de 2012.
Je vous le dis, en ce début d'année, mon petit coeur ne survivra pas à toutes ces merveilles téléphagiques, on est gâtés pourris.

Si vous êtes un peu comme moi, vous avez développé une certaine méfiance vis-à-vis des comédies australiennes : l'humour de Bogan Pride, Housos et autres Angry Boys a en effet de quoi laisser, au mieux, circonspect, quand ce n'est pas l'étrange Wilfred ou Lowdown qui conduisent à s'interroger sur ce que "comédie" signifie aux antipodes (est-ce que par hasard ce serait un synonyme de "fumette" ?). Il y a du bon, c'est certain, mais il y a aussi quand même pas mal de choses qui rappellent qu'il y a un petit décalage horaire. Et encore, j'ose même pas tenter Swift and Shift Couriers, sans quoi je ne croirais plus en rien.

Woodley
Mais c'est sans a priori que je me suis lancée dans Woodley et j'en suis fort aise. C'est une véritable friandise, inspirée par les vieux films muets (et un peu Mr. Bean, si, la référence est obligée). Woodley n'est pas une série d'humour muet. Mais ça se joue à peu de choses. Ses personnages parlent peu, surtout le rôle-titre, mais ils parlent tous quand même. C'est sans doute ce qui lui permet à la fois de se parer d'un charme délicieusement désuet, et de ne pas paraître ridicule et datée.

Ce premier épisode, qui joue timidement son rôle introductif afin de ne pas nous laisser penser qu'on a affaire à une simple série à sketches, nous présente donc le personnage de Woodley, un petit bonhomme qui a la trentaine, mais qui a gardé sa maladresse et son innocence d'enfant. Le problème c'est que Woodley a une petite fille, Ollie, dont il est supposé être responsable... du moins, quand il en a la garde, puisque sa femme a fini par ne plus supporter d'être la seule adulte à la maison, et l'a quitté.
Woodley est regardable par toute la famille, à condition que grands comme petits soient avertis qu'il n'y sera pas question que de plaisanteries. Par moments, Woodley est profondément triste, et son personnage ne s'en cache pas, ou presque : seulement en secouant le lait (regardez, vous comprendrez) ; on le verra même prêt à se jeter du haut d'un pont dans une scène à la fois jolie et mélancolique, mais à vrai dire, beaucoup de choses dans Woodley sont jolies et mélancoliques à la fois.

Reposant essentiellement sur Frank Woodley, son acteur principal, son créateur, son scénariste et son producteur, la série s'appuie aussi sur un sens de la mise en scène évoquant avec plus ou moins d'insistance le début du XXe siècle : musique à l'accordéon et à l'orgue de barbarie, looks rétros, couleurs à la fois vieillottes et pétillantes, plaisir des décors et des détails fleurant bon une certaine nostalgie.
Si Woodley était une série française, on se plaindrait d'améliepoulinisme stéréotypé, mais comme Woodley est une série australienne, on ne moufte pas et on se régale, c'est injuste mais c'est comme ça.

Le studio rétro de Papa Woodley C'est drôle... ...mais c'est triste Une jolie rencontre Woodley au secours d'un canard

Petit bijou plein de rire et de larmes, d'une tendresse à toute épreuve y compris dans ses moments les plus douloureux, parfaitement délicieux même quand certaines blagues se voient un peu venir, parce que le personnage est adorable et attachant au possible, Woodley est une curiosité pleine de charme.
Le genre de série qu'on aurait un peu envie de regarder tous les soirs, plutôt qu'une fois par semaine, à vrai dire.

24 mai 2013

La mort est son métier

Le dimanche est la soirée des grandes séries originales, pour HBO. C'est vrai aux USA... et c'est vrai en Amérique du Sud. Ce dimanche 26 mai sera une nouvelle occasion de le vérifier, puisque HBO Latino lance Sr. Ávila, sa dernière production originale sur laquelle elle avait commencé à lever le voile à la fin de l'année dernière.

Jusqu'à présent, les grilles de HBO Latino avaient fait la part belle aux productions brésiliennes : Preamar l'été dernier, et avant cela FDP, Filhos do Carnaval, Mandrake, Mulher de Fases ou encore Alice... Plus ponctuellement, HBO avait aussi par le passé fait appel aux talents d'autres pays du continent : l'Argentine avec Epitafios, le Chili avec Profugos, ou le Mexique avec l'incroyable Capadocia. C'est à ce pays que l'on doit Sr. Ávila, puisque les 13 épisodes de la première saison y ont été produits, et tournés au printemps et pendant l'été 2012.
Les auteurs de Sr. Ávila ne sont par ailleurs pas des inconnus, puisqu'il s'agit de Walter et Marcelo Slavich, déjà à l'origine des deux saisons d'Epitafios.

SrAvila-Affiche

L'histoire est celle d'Ávila, un honnête père de famille, assureur de son état. Il a 45 ans, il est marié, il a un fils adolescent : on aura difficilement vu plus normal ! Il a simplement un passe-temps un peu hors-normes, si l'on peut dire, même pas une vocation, une simple occupation, et ce passe-temps... c'est de tuer des gens. Mais pas n'importe qui ni n'importe comment ! Notre Ávila est tueur à gages pendant ses, hm... temps morts.
Ces deux casquettes ne seraient en soi pas un problème puisqu'il arrive tant bien que mal à gérer sa double-vie, sauf que, évidemment, les choses vont changer. Contrairement à beaucoup de personnages de séries sombres de ces dernières années, ce ne sont pourtant pas les mauvaises nouvelles qui vont influer sur le parcours de ce personnage : les vrais ennuis d'Ávila commencent lorsqu'il est promu et devient Sr. Ávila, le patron de son organisation. Désormais responsable de tous les tueurs à gages du coin, il va devoir gérer sa petite entreprise au nez et à la barbe de tous ceux qui le prennent pour un homme ordinaire, y compris, vous l'aurez deviné, ses proches. Il doit donc naviguer entre son "vrai" travail, sa vie de famille, et son activité annexe. Une tâche qui n'est pas rendue facile par le fait que sa femme soit en pleine dépression (elle passe ses journées devant la télévision et devient progressivement agoraphobe) et que son fils commence à poser des problèmes, comme tout adolescent grandissant dans une famille dysfonctionnelle. C'est le funerarium d'un certain Sr. Moreira, l'un de ses "collègues", qui sert de couverture à la petite opération ; et à toute cette galerie de portraits, encore faut-il ajouter Iván, assistant personnel du "Señor" du moment, Ismael, l'apprenti tueur à gages un peu rebelle, Ybarra, le plus ancien assassin de l'organisation et ancien mentor d'Ávila, Ana, la maquilleuse qui travaille à la morgue, Maggie, la maîtresse d'Ávila, ou encore Rogelio, qui sert d'intermédiaire entre les clients potentiels et le "Señor" en charge.

Difficile de ne pas pressentir une certaine inspiration de l'une des plus célèbres séries de HBO aux Etats-Unis, Les Soprano.
L'une des grandes différences tient peut-être dans le choix de structure narrative apparemment fait par la production de Sr. Ávila, puisque chaque épisode, nous promet-on, tournera autour d'un meurtre en particulier : le sieur Ávila continue en effet de se salir les mains, même au plus haut de la hiérarchie des tueurs à gages. Sans écarter totalement, ça va de soi, un certain fil rouge, notamment avec la relation d'Ávila à son fils à problèmes, la série envisage donc d'y mêler un aspect légèrement plus formulaic, ce qui n'est pas sans rappeler également l'univers de la série colombienne Lynch lancée l'an dernier.

HBO Latino promet, à travers cette nouvelle série, de ne pas avoir lésiné sur la violence (on n'en attendait pas moins, osons le dire), mais aussi de proposer de grands portraits denses de personnages : "Nous voulons emporter notre public dans une histoire fascinante, pleine de nuances, en montrant la complexité de la nature humaine", annonce Roberto Ríos, vice-président en charge de la programmation chez HBO Latino. On ne le croira pas simplement sur parole !
Sr. Ávila démarre donc ce dimanche avec, fait peu ordinaire, un double épisode inaugural, que les hispanophones parmi vous pourront donc tenter. Et même les autres, ya pas de raison.

Et pour se mettre en condition, que diriez-vous d'une petite bande-annonce ?

29 juillet 2010

Russian roulette

Quand je sors d'une période de fringale, je suis prête à donner sa chance à n'importe quelle série ou à peu près (ferme exception soit faite des vampires). Chaque fois c'est pareil. Il me faut une nouvelle obsession. Et les plus inattendues sont les bienvenues : aujourd'hui, accro à un sitcom, demain, pourquoi pas fan de western ou addict à la science-fiction ?

RussianRoulette

Parce que là, justement, je sors d'une double intégrale Will & Grace et Les Craquantes (quoique, pour être sincère, Les Craquantes, il m'en reste quelques épisodes avant d'être vraiment à la fin) (l'affaire de deux jours, trois tout au plus) (je me demande combien de gens de ma génération ont vu cette série en intégralité, quand même), et je commence à chercher ce que je vais regarder après.

Non, si, bon, oui, effectivement. J'ai un planning auquel je pourrais me conformer. Sans déconner, vous m'avez déjà vue suivre un planning ? Beh non ! Parce que je fonctionne au coup de cœur. J'ai, concrètement, un certain nombre de tâches de fond, plus ou moins abouties, plus ou moins achevées, comme par exemple regarder V ou Royal Pains, mais je n'en suis pas au point de me dire, quand un épisode sort, qu'il faut que je l'aie vu dans les 24h. Ce sont deux choses totalement différentes, et regarder Huge semaine après semaine avec beaucoup de satisfaction ne suffit pas.
Les séries que je suis sont en général toutes autres que les séries sur lesquelles j'exerce ma tendance à la monomaniaquerie. Pour une raison en fait évidente : comment exercer cette tendance à la monomaniaquerie au rythme d'un épisode par semaine ?

D'ailleurs, c'est aussi pour ça qu'on trouve un certain nombre de séries dans mes cartons, qui attendent une saison ou deux avant que je ne leur fasse un sort. C'est par exemple le cas de Brothers & Sisters pour laquelle j'attends au moins début 2011 pour m'y remettre, plus vraisemblablement la toute fin de la prochaine saison. Voilà bien le genre de série qui m'ennuie sur le long terme ; mais à fortes doses sur une courte période de temps, c'est absolument l'extase.

Le problème c'est qu'actuellement, ça pourrait donc tomber sur n'importe qui. Là, demain mettons, si je mets le pilote de Saving Grace, Roseanne, Eureka ou NCIS, j'ai de grandes chances de ne pas en décoller avant la fin de série ou, au moins, le dernier épisode disponible.
...Vous aurez évidemment relevé l'intrus dans cette liste, je ne suis quand même pas non plus totalement aux abois, au point de regarder un navet.

Donc j'ai un peu l'impression de jouer à la roulette russe, là. Parce qu'en tant que pilotovore, des pilotes, j'en vois, naturellement. Et c'est un peu flippant.
Heureusement, j'ai aussi plein de nouveautés à voir, ce qui limite les dommages (prochain post doramatique sur Mioka, d'ailleurs...), mais enfin, force est de constater qu'actuellement, je suis en manque de coup de coeur et que ça peut tomber sur absolument la première série venue, sans distinction de genre ou d'ancienneté ; à l'exception, on l'a dit, des vampires et des navets.

Quelque part ça ouvre de formidables perspectives : dans une semaine de ça, si ça se trouve, je serai en train de regarder une série dont j'ignore tout. Ou bien en train de me faire l'intégrale d'une série dont tout le monde parle et à qui j'ai finalement donné sa chance après un revisionnage (genre Supernatural). Ou bien de m'empiffrer d'épisodes d'une série que j'ai toujours snobée et qui tombe à pic, dans un instant de faiblesse.

Donc en gros, si là, vous voulez me fourguer une série que je n'aurais, sans ça, jamais regardée, c'est maintenant. Si vous avez une série que vous voulez absolument me faire voir, c'est le moment de se placer. Envoyez vos cagoules, vos liens, même simplement un lien vers la fiche de SeriesLive ou la page de Wikipedia, si vous voulez me faire regarder quelque chose avec attention, c'est le moment.
Au prochain coup de cœur, il sera trop tard, je serai à nouveau monomaniaque et n'y jetterai un œil que très indifférent...!

10 janvier 2010

Une série attendue, c'est une série bien vendue

On parlait l'autre jour des séries de la rentrée japonaise (n'étais-je pas, pilotovore que je suis, vouée à adorer le fonctionnement de la télé japonaise avec ses 4 rentrées télévisuelles par an ?), j'ai enfin la possibilité de vous donner le classement des séries les plus attendues de la saison, selon le sondage Oricon de circonstance.
Je rappelle pour info que les pitches de ces séries (et bien d'autres) sont rassemblés dans ce post d'il y a quelques jours.

1 - Code Blue (saison 2)
2 - Bloody Monday (saison 2)
3 - Tokujou Kabachi!! (spin-off)
4 - Yamato Nadeshiko Shichi Henge
5 - Magerarenai Onna
6 - Hidarime Tantei EYE (remake/suite d'un téléfilm)
7 - Massugu na Otoko
8 - Hanchou (saison 2)
9 - Nakanai to Kimeta Hi
10 - Angel Bank

C'est carrément pathétique. Les séries inintéressantes le disputent aux séries renouvelées (avec un joli cumul sur le haut des marches du podium). Franchement, heureusement qu'il est prouvé que les sondages de l'Oricon ne reflètent qu'une partie des goûts du public (= les adolescentes et les jeunes femmes), parce que ça fait grave peur.
Remarquez au passage que Ryoumaden n'y figure pas alors que je mettrais ma main au feu que dans quelques semaines, plusieurs des séries mentionnées dans ce top seront bien incapables de faire d'aussi bonnes audiences. Et ça, quelque part, ça rassure quand même un chouilla.

Je crois qu'en fait, les sondé(e)s ont confondu avec un questionnaire des séries qui donnent le moins envie, mais dont le casting est suffisamment connu pour booster les audiences...

CodeBlue

Mais non, en réalité, ce que ça prouve, c'est l'épatante fiabilité des systèmes de promotion autour des séries considérées comme bankable par les chaînes nippones.
Le bourrage de crâne a bien fonctionné, tout le monde a bien retenu la leçon : en janvier, il faudra mater Tomohisa Yamashita dans Code Blue. Yamapi qui sera secondé par Erika Toda, laquelle revient d'une seconde saison de LIAR GAME fructueuse (avec un film à promouvoir dans pas longtemps) et de Yui Aragaki qui, avec un peu de chance, a un single de prévu tout prochainement histoire de terminer d'assommer tout le monde. Ah, bah tiens, j'étais pas loin, elle sera au menu d'une grosse compilation vouée au succès commercial... 'Fort à parier qu'elle sera invitée sur le plateau de l'émission musicale Hey! Hey! Hey! (sur la même chaîne), ou n'importe laquelle d'ailleurs ; Music Station sur TV Asahi l'a à la bonne, notamment. Enfin bref, le spectateur japonais n'a pas fini de se faire rappeler à l'ordre pour regarder la série.

Les Japonais sont vraiment les meilleurs sitôt qu'il s'agit de vendre un produit culturel. Avec eux, le mot "médiatisation" n'est pas un vain mot, et un tel enthousiasme fait plaisir à voir. Les règles du jeu sont les suivantes : pour vendre quelque chose, tous les coups sont permis. Surtout si on peut squatter les médias de plusieurs façons. Et avec les séries, c'est juste parfait puisque depuis des années, l'industrie tourne autour de jeunes frimousses qui obtiennent des premiers rôles à la télé et au ciné, qui s'affichent dans les magazines à la mode, qui savent vaguement pousser la chansonnette, qui font des pubs pour de grandes marques... On fait interpréter le générique par un chanteur ou un groupe qui cartonne ou qui est en pleine ascension (on en profite pour faire la promo de l'artiste musical en question... ça fait plaisir à la filiale qui fait maison de disques, échange de bons procédés si vous voulez). Et sans compter les campagnes d'affichage dans les rues et les couloirs de métro !
Alors évidemment, les règles du jeu stipulent également (en petits caractères) que ce ne seront pas les séries les plus intéressantes qui seront vendues de la sorte ; c'est d'ailleurs une règle internationale. C'est le prix à payer pour un secteur économique réellement actif, quelque part...

J'ai l'air de râler, mais pas du tout. Je trouve vraiment que ces techniques ont quelque chose d'inspirant, fondamentalement. Pour nous Frenchies, j'entends.
On veut que ça marche, donc on met le paquet : casting attrape-couillon, générique interprété par un artiste connu, pub partout et tranquillité nulle part... Quelque part, les médias japonais, ils croient en leur propre industrie, et c'est ça qui est beau. Ils font tourner la machine. Ils ne remplissent pas les cases-horaire avec mollesse en espérant quand même faire de belles audiences : ils vont les chercher. Leur système n'est ni meilleur ni pire que celui des américains (qui ont quand même tendance à être plus limités quand il s'agit de traverser les secteurs médiatiques, mais qui qui compensent par d'autres facteurs évidemment), mais sans aucun doute possible, il est meilleur que le nôtre.

Ils entretiennent leur business, les Japonais. Et au milieu des produits de consommation grand public, on peut subventionner des projets d'auteur, des expérimentations, des trucs plus marginaux. C'est pas grave puisqu'on compense par ailleurs ! Puisqu'on a mis le paquet pour que ce qui marche, marche vraiment ! En France, on veut les bonnes audiences, tout de suite, sans se fouler, juste en commençant à diffuser des trailers une ou deux semaines à l'avance ! Rien capté...

Allez, je vous laisse sur un ton plus doux, avec deux scans de magazines où figurent Erika Toda et Yui Aragaki. Il ne sera pas dit que je n'aurai pas promu Code Blue à la japonaise... vous me direz si ça a marché sur vous. Et comme dirait un autre amateur de dorama de ma connaissance : n'oubliez pas, en cliquant, c'est plus grand.

Promo_AragakiYui         Promo_TodaErika

29 août 2009

Carte postale

PostSecret

Finalement, j'en viens à la conclusion que la téléphagie, ça ne se commande pas.

Je voulais absolument me trouver une série à dévorer cet été, et je vous proposais de m'aider à choisir. Je m'était fixée sur une série, et ne manquait plus que le passage à l'acte.

Mais alors, je ne sais plus trop comment, je me suis trouvée happée par un tourbillon de séries japonaises, et puis, bon, du coup le reste est un peu passé à l'as. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose, d'ailleurs ; c'est juste que ça s'est passé comme ça.

Depuis, le cœur tordu devant 14 Sai no Haha, Kaze no Garden ou Aishiteru ~Kaiyou~, riant aux éclats devant Seigi no Mikata, et mangeant des M&M's devant BOSS (c'est là mon Top 5, en passant), j'ai mis de côté mes découvertes ou redécouvertes américaines. N'allez pas croire cependant que cette orgie a complètement shunté la fiction américaine.

Car à ma plus grande surprise, ces quinze derniers jours, j'ai aussi trouvé du temps pour m'enfiler tous les épisodes ultimes d'Urgences diffusés pendant cette période (ça doit faire 5 ou 6 épisodes, en tout, non ?), j'ai continué à regarder Drop Dead Diva (même si je n'ai aucune idée de pourquoi), je me suis même laissée aller à 1 Monk ici et 1 Chuck là. Preuve que ma dévotion envers le Japon n'a rien eu pendant cette période d'exclusive.

En toute sincérité, je pense que j'en ai encore pour quelques temps comme ça, deux, trois semaines peut-être, avec une consommation aussi effrénée. Ce n'est pas trop m'avancer que de dire que plus la rentrée américaine approchera, plus elle aura mon attention (surtout qu'elle commence avant le gros de la rentrée japonaise), à plus forte raison parce que j'ai soigneusement évité 99% des trailers pour les nouveautés de la saison.

En fait, c'est même complètement la raison pour laquelle je suis dans cette phase en ce moment, si on réfléchit bien. Car vu le taux d'annulation de la saison dernière, ce qui se joue en septembre aux USA, c'est un peu l'intégralité de ma saison, puisqu'en dehors de Better Off Ted, je ne suis pas spécialement fan des séries qui reviennent cette saison. Ou alors j'ai une grosse amnésie, mais bon.

Et comme justement, ce n'est pas sur la fiction japonaise qu'il faut compter pour du long terme dans la majeure partie des cas, mon attention va être soutenue envers la rentrée US, sans pour autant me lamenter à attendre qu'elle soit enfin lancée. Une attention que je crains justement d'être trop soutenue, car ça risque de m'influencer dans mon opinion que de savoir que je n'ai plus de série fétiche à l'antenne, dans un sens comme dans l'autre puisqu'il sera possible que je me dise aussi bien "pff, ça vaut pas Pushing Daisies" que "woah, une nouvelle série à encenser, je n'attendais que ça". C'est à double tranchant, mais c'est de toute évidence ma dynamique de la rentrée. Ce sera un vrai challenge que cette nouvelle saison où je n'ai à fêter le retour de personne en particulier (le feu pour Brothers & Sisters s'était apaisé... faut dire que j'ai lâché en cours de 3e saison, je sais plus trop pourquoi d'ailleurs ?).

Alors bon, disons que jusqu'à la fin de l'été, ma téléphagie a pris des vacances, qu'elle a fait ses valises pour le Japon, qu'elle revient bientôt mais qu'elle va continuer à donner des nouvelles.
Dans ce contexte, je peux comprendre que ses carnets de voyage n'intéressent pas tout le monde (bien que je le regrette), mais si ça peut vous rassurer, les choses vous se rééquilibrer d'ici quelques semaines, mécaniquement.

Par contre, j'espère bien me désintoxiquer de Drop Dead Diva parce que ça m'inquiète. Je ne sais pas comment j'ai chopé ça, en buvant de l'eau du robinet peut-être, mais j'espère que ça va s'arrêter à un moment...

23 mai 2010

Rituels

C'est tellement ridicule que j'hésite à en faire un post ; mais je me demandais si j'étais la seule à avoir une sorte de rituels devant certains génériques ?

L'une des raisons pour lesquelles on aime qu'une série qu'on regarde ait un générique (ou un truc équivalent qui fasse illusion pendant une dizaine de secondes), c'est parce que c'est en quelque sorte le comble du comble téléphagique : regarder une série, de par sa récurrence semaine après semaine sur nos écrans, crée un lien affectif, et retrouver un générique semaine après semaine renforce ce lien affectif. C'est encore plus familier que les personnages, parce que les personnages ne font pas la même chose d'un épisode à un autre, alors que le générique est le même (sauf cas particulier comme Weeds).

Le moment du générique, c'est le moment où l'on est certain d'être là où on devrait être, le cérémonial de retrouvailles par excellence. Ça et, quand on a de la chance, de la musique sympa et de jolies images. Le générique d'une série, c'est cet instant de communion avec l'univers que vous êtes venu chercher, le moment où la téléphagie s'exprime pleinement, le sentiment à la fois de confort (c'est ma série !) et d'excitation (que réserve ce nouvel épisode ?) à son maximum.

Et donc, personnellement, devant certains d'entre eux, j'ai tendance à développer des petits rituels, que j'aime la série ou non, c'est plutôt la force de l'habitude couplée avec un thème musical qui s'y prête plus ou moins. Par exemple :
- applaudir pendant le générique de Friends
- taper des mains pendant le générique de Fraggle Rock ou Green Acres
- lancer "bang" à la fin du générique de The Big Bang Theory
- scander "come on, come on" pendant le générique de Rescue Me
- et, depuis quelques jours, claquer des doigts à la fin du générique de 30 Rock
Ce qui en soi n'est pas dramatique pour beaucoup vu que la série est finie, sauf que j'ai une playlist de génériques que je joue régulièrement...

Il ne s'agit pas de chanter le générique en chœur (comme je le fais par exemple pour Une Nounou d'Enfer ; il faut quelques années de pratique pour parvenir à ce résultat, ne le faites pas sans la présence d'un adulte pour vous superviser), y compris quand il n'a pas de paroles (je ne vous raconte pas le nombre de fois où j'ai fait des vocalises plus ou moins tolérables devant Invasion Planète Terre, Battlestar Galactica ou The Tudors...) mais d'avoir un petit signal que je fais sans même m'en rendre compte, épisode après épisode, toujours au même moment et sans raison apparente.

Plus généralement, il m'est arrivé très souvent de m'apercevoir que, pendant que défile le générique que, pour des raisons évidentes, jamais je n'aurais l'idée de regarder en avance rapide, je fais la même moue qu'un personnage, ou le même geste, de façon synchronisée. Je faisais ça déjà quand je regardais MacGyver étant gamine, alors ça ne pouvait pas s'arranger...

C'est que le générique est tellement devenu un rituel qu'on connait sur le bout des doigts, et la playlist n'aide pas évidemment, qu'on finit par se l'approprier totalement. Et que, d'une certaine façon, ces petites habitudes ridicules (que je ne fais presque pas lorsque je ne regarde pas les séries concernées en compagnie d'autres spectateurs... hélas pour ma dignité, j'ai dit "presque") nous permettent de reconnecter les liens qui s'étaient légèrement distendus entre deux épisodes.
Le générique, c'est vraiment un cérémonial à part entière, et pas juste une video qui permet à la série de tout de suite donner le ton sur son univers, ou une carte de visite. C'est l'équivalent téléphagique de "eh, comment tu vas, je suis trop content(e) de te retrouver !".

Alors, juste pour savoir si je dois me faire enfermer, je suis la seule à avoir ces petits rituels, ou pas ?

RituelsPaiens
Je viens de réaliser que je n'ai jamais posté ce générique. Stupeur.

12 juin 2013

Off the air

Comme vous le savez peut-être, le Gouvernement grec a décidé, ce mardi 11 juin au soir, de couper les télévisions publiques ; et ce avec d'autant plus de brutalité que l'annonce n'avait été faite que quelques heures auparavant, avec donc aucun préavis ni côté employés, ni côté spectateurs.
Prévue pour minuit pile, les lumières se sont éteintes en fait pendant le journal de la nuit, pour une durée indéterminée.
Littéralement PENDANT :

Je voulais donc vous toucher un rapide petit mot sur les conséquences, dans le monde des téléphages grecs, de cet arrêt.
Voici donc un tour des séries qui ont ainsi été annulées, de fait, sur le sol grec. Attention, mon Grec moderne étant fané, il est possible qu'il manque quelques séries diffusées à la télévision publique.

Mais avant cela, un petit rappel : la télévision publique grecque, c'étaient 5 chaînes de télévision : ET1, NET, ET3, ERT HD (dédiée à l'évènementiel... en HD, donc), et enfin Vouli TV (la chaîne parlementaire).
Peu de ces chaînes, en réalité, diffusaient des séries, à la fois par vocation de service public, et aussi parce qu'on ne peut pas vraiment dire que l'investissement dans la fiction ait fait partie des priorités budgétaires ces derniers temps. Plus flexibles, les films ont, en fait, remplacé beaucoup de séries grecques sur les chaînes ; du côté des chaînes privées, on a d'ailleurs fortement mis l'accent sur les séries turques : ça ne coûte pas trop cher et, comme on a déjà eu l'occasion de le dire en évoquant Muhtesem Yüzyil, ça marche très bien.
Mais sur les chaînes publiques, de série turque, il n'était pas question : on a sa fierté, fût-elle mal placée. Avant l'extinction des feux, les spectateurs pouvaient donc suivre quelques séries grecques (généralement des rediffusions) ou étrangères (mais pas turques !) ; voici donc le bilan des dégâts.
Ces grilles en disent d'ailleurs long sur l'état de la fiction publique ces derniers temps...

- Les séries grecques annulées de fait :

TaPsathinaKapela-300

   Ta Psathina Kapela (NET)
Les temps sont durs, et propices à la nostalgie. Du coup, quoi de plus logique que rediffuser en quotidienne la mini-série Ta Psathina Kapela ("les chapeaux de paille"), dont la première diffusion remonte l'air de rien à 1995, à propos de trois soeurs qui passent l'été dans la demeure de leurs grands-parents, juste avant que n'éclate la Seconde Guerre Mondiale. Le 9e épisode (sur 12) a été diffusé mardi en fin d'après-midi ; mais d'un autre côté, Ta Psathina Kapela (et le roman éponyme, étudié dans les écoles) a une telle réputation qu'a priori, les spectateurs grecs ont un moyen de connaître la fin...

Dorama-NoPhoto

   Othos Hyppocratous (ET1)
Cette fois, c'est de 1991 que date cette comédie satirique prenant pour décor la "rue Hippocrate" (c'est aussi le titre) dans laquelle un homme dans la cinquantaine travaille dans une pharmacie afin de permettre à sa sa famille d'accomplir ses rêves, comme écrire pour la télévision ou devenir mannequin pour sous-vêtements. ET1 diffusait deux épisodes à la suite pendant le déjeuner depuis quelques jours.

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   O Manoles o Ntelmpenteres (ET1)
Encore une adaptation issue de la littérature grecque, ce period drama datant également de 1991 raconte les aventures de Manolis, un Grec qui s'installe à Londres et fréquente l'aristocratie britannique, avant de partir s'installer comme chercheur d'or en Amérique. Vu que la série en était à sa 5e rediffusion (la 3e depuis 2009), normalement les téléphages grecs même les plus mordus devraient s'en remettre.

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   Ta Paliopeda t'Atithassa (ET1)
Encore plus fort, il faut remonter en 1980 pour trouver la trace de cette anthologie inspirée par la pièce de théâtre du même nom créée par le cinéaste et auteur Nikos Tsiforos. Ah, et au fait, en 1980, en Grèce...de nombreux programmes étaient encore en noir et blanc. Et comme il n'y a pas d'argent, la télévision grecque rediffusait la série dans sa version originale non-restaurée. Enjoy !

- Séries étrangères annulées de fait :

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   Falcón (NET)
La série britannique commandée par Sky, co-produite par ZDF et Canal+, et filmée en Espagne, s'était payé un voyage en pays hellénique. Le 3e épisode avait été diffusé à 22h par NET, soit juste avant la coupure... pour une saison qui en compte 4, ça énerve.

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   Luck (NET)
Rares sont les chaînes publiques à se risquer, de par le monde, à diffuser des séries de HBO. Le dimanche soir à 22h, NET avait commencé, depuis 5 semaines à peine, à dévoiler les épisodes de l'unique saison de la série hippique Luck... que la voilà déjà annulée. Ce qui confirme que cette série est maudite.

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   Downton Abbey (NET)
Grande nouvelle, ami spectateur grec ! Si tu aimes Downton Abbey, ne manque surtout pas le season premiere de la saison 2, sur NET à partir du vendredi 7 juin ! Découvre tous les épisodes inédits chaque semaine... pendant une semaine. Ahem, héhé... oops ! Allez, si ça peut te consoler, elle n'était pas si géniale que ça, cette saison que tu ne verras jamais, ami spectateur grec.

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   Raccontami (ET1)
L'adaptation italienne de la série espagnole Cuentame Como Paso se déroule dans les années 60 ; on y suit le quotidien d'une famille ordinaire. La série compte en tout 52 épisodes (sur 2 saisons), et la télévision grecque venait de diffuser le 38e, mardi en access primetime.

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   Amour, Gloire et Beauté (ET3)
Mardi après-midi, ET3 avait diffusé l'épisode n°2353 d'Amour, Gloire et Beauté... juste au moment où Stephanie et Hope se disputaient les faveurs de Liam. Les spectatrices grecques ne sauront jamais qui l'a emporté.

Sur une note plus sérieuse, il est à noter que pendant plusieurs heures après l'arrêt officiel de l'audiovisuel public, le personnel de la chaîne NET a continué de travailler, diffusant des programmes sur le site internet de la chaîne ; tous les sites internet de la télévision publique ont ensuite été coupés dans la matinée.

Dans l'histoire, 2600 Grecs travaillant pour l'audiovisuel public, dont 600 journalistes, se retrouvent ainsi au chômage du jour au lendemain.
Le Gouvernement a indiqué avoir des plans pour relancer une télévision publique quand ça ira mieux, sous une forme plus humble et avec beaucoup moins de personnel ; quand cette nouvelle entité prendra vie, et il n'y a évidemment pas de calendrier, il sera permis aux anciens employés de postuler pour les rares nouveaux postes. Je n'ai pas compris si, avec cette déclaration, le Gouvernement grec joue à l'idiot, ou s'il est carrément en train de troller 2600 nouveaux chômeurs...

Hier, en signe de solidarité, les chaînes privées de Grèce ont coupé leur antenne pendant 6 heures, et de nombreuses émissions en direct ont été annulées aujourd'hui, remplacées par des rediffusions et des documentaires.
Une grève de 24 heures a été annoncée par le syndicat des employés de l'audiovisuel public pour demain, dans laquelle la plus grande organisation syndicale privée a annoncé qu'elle se joindrait au cortège. Cette grève, reconductible de façon indéfinie, s'étendra jusqu'à la presse grecque papier et en ligne.

15 février 2013

A la mode de chez eux

Ah, la mode ! Univers glamour par excellence ! ...Et pourtant, assez peu de séries ont décidé de prendre cet univers pour contexte, ce qui m'a toujours étonnée, car il semble prédestiné que des soaps y trouvent aisément matière à des intrigues à n'en plus finir (mais je suis peut-être tombée sur trop d'épisodes d'Amour, Gloire et Beauté...?). Heureusement, l'oubli est en passe d'être réparé, alors que cette année, plusieurs séries dans le monde ambitionnent de se pencher sur l'univers des maisons de couture. Ouf !
Evidemment, on pourrait mentionner les quelques projets américains sur le sujet, comme Dress to Kill, un thriller/soap pour ABC, qui se propose d'associer un whodunit à l'univers de la haute-couture new-yorkaise, ou Scarlatti, pour FOX cette fois, dans laquelle une famille tente de conserver le prestige de son empire de la mode. Mais de projet il ne sera pas vraiment question aujourd'hui, puisque je vous propose de parler de séries concrètes, à l'existence bel et bien confirmée, et non de plans sur la comète.

Et pour lancer les hostilités, ce soir, la chaîne sud-africaine SABC1 diffuse le pilote d'une nouvelle série dramatique, Tempy Pushas, qui fait le choix de se dérouler dans ce contexte. Sauf que, loin de l'expérience que nous avons pu avoir récemment avec Jane by Design, la série dramatique (pour laquelle 26 épisodes sont prévus) a décidé à la fois de tirer partie des intrigues inhérentes au milieu, et d'y ajouter une dimension plus sociale.

TempyPushas

Tempy Pushas met donc en scène trois orphelins, des amis d'enfance venus des townships, qui, devenus adultes, se retrouvent plongés dans l'univers de la haute-couture sans vraiment l'avoir voulu ni provoqué ; ils vont se confronter à la réalité pas toujours très reluisante d'un univers pourtant célèbre pour son luxe et son style de vie glamour. Mais derrière les paillettes et les drapés, il y a aussi beaucoup de vice et de haine... Kuti, X et Ngulube, liés entre eux par leur enfance défavorisée, pourront-ils rester loyaux les uns envers les autres, alors qu'ils sont confrontés à la cupidité et l'orgueil des puissants ainsi qu'à leurs propres démons ?

Toute la problématique de Tempy Pushas, derrière l'incontournable exploitation d'un univers agréable à l'oeil avec ce qu'il impliquée d'inévitable population richissime (sans compter les quelques intrigues amoureuses), est donc de voir comment l'esprit et la culture des townships peut survivre aux tentations d'une industrie déconnectée du réel. Derrière les aspects soapisants évidents (qui évoquent un peu l'expérience vécue devant Known Gods), il s'agit donc bel et bien de parler de fracture sociale.
On est sur la première chaîne publique après tout, dont c'est aussi la vocation. Bien qu'étant plus particulièrement orientée vers les adolescents et les jeunes adultes, Tempy Pushas n'a pas beaucoup de points communs avec des séries faites pour rêver ; d'ailleurs, c'est un signe qui ne trompe pas : ses héros sont trois jeunes hommes... le risque de se faire envoûter par trois bouts de tissus chics et quelques breloques est donc minime, pour reprendre la comparaison avec Jane by Design.
A l'instar d'Intersexions (qui a débuté sa saison 2 cette semaine, je vous dis pas, j'ai hâte !), Skeem Saam (dont la saison 2 débarque quant à elle dans un mois), ou plus anciennement de Yizo Yizo (souvenez-vous), il s'agit de sonner vrai, pas de monter des contes invraisemblables, ou au moins idéalistes, sur les valeurs des petits qui doivent rester fidèles à eux-mêmes en dépit des vices des puissants ; une manie qu'ont bien des séries américaines, et plus encore de séries asiatiques. Bien que cet aspect des choses ne soit pas totalement mis de côté dans Tempy Pushas, évidemment, l'accent est plutôt mis sur le réalisme de la situation des personnages, sur les difficultés qu'ils rencontrent dans les townships et qui ne les quittent pas simplement parce qu'ils ont accès à un monde en apparence moins compliqué.

Comme les séries qui l'ont précédée, Tempy Pushas doit avant tout parler de ce qui touche les spectateurs issus des quartiers défavorisés, pas simplement les faire rêver, voire pas du tout. Et moi, c'est précisément le genre de fiction qui me fait rêver, tout simplement parce que c'est quand même l'essence des voyages téléphagiques que d'essayer d'entrer, par la fiction, dans la réalité d'un pays.

Bon alors, pour répondre à votre question, oui, il y a un trailer, mais j'aime autant vous prévenir... ça n'est pas ce que j'ai vu de plus engageant à la télévision sud-africaine !
Il faut cependant rappeler, pour l'anecdote, que le matériel promotionnel des séries sud-africaines est généralement assez pauvre : une photo de promotion ne va déjà pas toujours de soi, donc on est déjà bien contents quand il y en a une, et les trailers sont accessibles de façon plus aléatoire encore. A la rigueur, ça ne me choque pas : les quelques séries dramatiques sud-africaines dont j'ai pu tâter me laissent penser que, en dépit de l'absence de moyens pharamineux, SABC1 notamment met plutôt son budget dans les séries elles-mêmes que dans leur promotion, ce qui est un choix que je trouve honorable. Alors bon, au final, malgré la maladresse de la mise en images (et de la voix-off maladroitement plaquée sur les extraits...!), on sent que la mission de Tempy Pushas n'est pas de se perdre dans les strass, et préserver le message véhiculé reste quand même le plus important. Donc voici :

A l'automne prochain, ce sera au tour de l'Espagne de lancer Galerías Vélvet. Commandée par Antena3 à la société Bambú Producciones (déjà responsable de succès comme Hispania ou Gran Hotel), cette série dramatique s'intéressera à la fin de l'âge d'or du prêt-à-porter espagnol, juste avant le début des années 70, alors que Cristobal Balenciaga, l'un des grands couturiers espagnols, décide de prendre sa retraite, ainsi que quelques autres grandes figures de la profession. Tout le défi de Galerías Vélvet, contrairement à Tempy Pushas, sera de faire oublier l'Espagne franquiste et ses diverses problématiques dramatiques, pour se concentrer sur une intrigue glamour où, dit-on, la romance tiendra une grande place. On retombe ici dans un certain nombre de poncifs sur cette industrie, vous le voyez.

Eh, à chacun son angle, après tout. Mais j'avoue, par goût personnel, être cent fois plus curieuse de réussir à mettre la main sur Tempy Pushas un jour que de voir Galerías Vélvet !
Hélas, nous savons tous lequel des deux sera le plus aisé à accomplir ; et les choses ne vont pas s'arranger tout de suite : l'Afrique du Sud a annoncé récemment qu'on n'y tiendra pas les délais pour le passage au tout-numérique initialement prévu pour juin 2015...

19 septembre 2012

Gémeaux sans jumeau

Bon, tant qu'à visiter le Québec aujourd'hui, je me permets une petite parenthèse sur les Prix Gémeaux, qui, comme je vous l'annonçais dans le dernier world en date, se sont déroulés dimanche soir.

Pour rappel, si vous vous souvenez, les prix célébrant l'audiovisuel canadien ont un peu changé ces derniers temps. Désormais, le cinéma anglophone et le cinéma francophone seront célébrés lors d'une récompense unique, les Canadian Screen Awards, incluant également la télévision anglophone (les prix Gemini ont donc disparu pour se fondre dans cette grande cérémonie)... mais la télévision canadienne francophone a conservé ses Prix Gémeaux.
Avec seulement deux rendez-vous canadiens par an (surtout que les Canadian Screen Awards sont prévus pour le mois de mars), nous aurons un peu moins d'occasions de parler de récompenses canadiennes, alors ne laissons pas filer celle-ci !

PrixGemeaux

Commençons d'abord avec les prix d'interprétation, si vous le voulez bien. L'avantage des Gémeaux, c'est qu'ils sont très détaillés !
Ci-dessous, la liste des nommés, avec un joli * pour les gagnants.

Meilleur premier rôle masculin dans une série dramatique
- Alexis Martin dans Apparences *
- Daniel Parent dans Apparences
- David Boutin dans Le Gentleman
- Roy Dupuis dans Les Rescapés
- Émile Proulx-Cloutier dans Toute la vérité

Meilleur premier rôle féminin dans une série dramatique
- Myriam LeBlanc dans Apparences *
- Anne Casabonne dans La Galère
- Guylaine Tremblay dans Les Rescapés
- Nathalie Coupal dans Mirador
- Fanny Mallette dans Vertige

Meilleur premier rôle masculin dans un téléroman
- Sébastien Delorme dans La promesse
- Stéphane Demers dans O’
- Guy Nadon dans O’ *
- Denis Bernard dans Yamaska
- Michel Dumont dans Yamaska

Meilleur premier rôle féminin dans un téléroman
- Isabelle Brouillette dans Destinées
- Évelyne Brochu dans La promesse *
- Marie Tifo dans O’
- Maxim Roy dans O’
- Elise Guilbault dans Yamaska

Meilleur premier rôle masculin dans une comédie
- Michel Charrette dans Les Boys
- Rémy Girard dans Les Boys
- Daniel Brière dans Les Parent
- Rémi-Pierre Paquin dans Mauvais karma
- Éric Bernier dans Tout sur moi *

Meilleur premier rôle féminin dans une comédie
- Anne Dorval dans Les Parent *
- Julie Le Breton dans Mauvais karma
- Anick Lemay dans Mauvais karma
- Valérie Blais dans Tout sur moi
- Macha Limonchik dans Tout sur moi

...Et puis, il y a les prix plus techniques, aussi...

Meilleure réalisation pour une série dramatique
- Francis Leclerc pour Apparences
- Alexis Durant-Brault pour La Galère
- Louis Choquette pour Le Gentleman
- Brigitte Couture pour Toute la vérité
- Patrice Sauvé pour Vertige *

...Et pour finir, les prix ultimes, ceux célébrant la qualité d'une fiction dans son ensemble.

Meilleur téléroman
- Destinées
- La promesse
- O’
- Providence *
- Yamaska

Providence-QC

Meilleure comédie
- Les Parent *
- Mauvais karma
- Tout sur moi

LesParent

Meilleure série dramatique
- Apparences *
- La Galère
- Le Gentleman
- Mirador
- Vertige

Apparences-Title

Voilà, vous l'aurez compris : champagne pour tout le monde ! Reconnaître Apparences pour son incroyable complexité, et, autant le dire, sa perfection, ne me fait pas qu'un peu plaisir. Les Prix Gémeaux ont résolument su trouver Manon !

D'ailleurs, si vous n'avez d'ailleurs pas encore jeté un oeil à la série (en dépit de mes multiples posts sur le sujet au début de l'année...), vous pouvez retrouver le post que j'avais rédigé à l'occasion du pilote, et profitez-en, c'est garanti sans spoiler !

Hm, laissez-moi réfléchir, il y a d'autres récompenses prochainement dont on pourrait parler...?

21 août 2012

Règne sans partage

Allez, on quitte temporairement la Russie (on y reviendra évidemment demain pour la suite de notre périple), et on se dirige ce matin vers le Danemark. On en parlait la semaine dernière, les TvPrisen ont eu lieu ce weekend, avec évidemment des statuettes à la clé. Et qui dit statuettes dit que lady est au rapport, prête à jeter un oeil aux séries danoises que les Danois ont eu envie de célébrer.

Nul doute qu'à l'heure où la Scandinavie (avec, en tête, le Danemark et la Suède) se forge une place de choix dans les grilles d'un nombre grandissant de chaînes, et donc dans les coeurs des spectateurs, nous pourrions trouver l'inspiration pour nos prochaines escapades nordiques...
Enfin, peut-être. Parce que vous allez vous rendre compte que finalement vous êtes devenus aussi doctes en séries danoises que les TvPrisen !

TvFestival

Remis, donc, à l'occasion du TvFestival qui se tenait en fin de semaine dernière à Copenhague, les TvPrisen concernaient cette année 27 prix au total. Comme souvent, la fiction n'y était pas la seule préoccupation, mais comme sur ce blog, on se concentre sur les séries, souffrez que je n'aborde pas les documentaires, émissions de télé réalité et autres programmes d'information.
Les TvPrisen existent depuis 1999, à l'initiative du groupe de télévision publique DR. S'y sont greffées les autres groupes : TV2, TV3 et SBS afin que l'évènement du TvFestival comme la cérémonie soient pluralistes. Rappelons que justement, cette année, SBS s'était retirée des festivités pour des raisons financières, et n'était donc pas en lice dans les différentes catégories.

* Meilleure photographie dans une série : Kim Høgh Mikkelsen pour Rita (TV2)
Etaient également nommée Lykke, Hjælp, det er JulBorgen et Ludvig og Julemanden.

* Meilleur montage dans une série : My Thordal  pour Borgen (DR1)
Etaient également nommées Lykke (deux fois) et Rita.

* Meilleure actrice de télévision : Sidse Babett Knudsen dans Borgen (DR1)
Les actrices nommées étaient également Birgitte Hjort Sørensen dans Borgen (DR1), Louise Mieritz dans Lykke (DR1), ainsi que Mille Dinensen et Sara Hjort Ditlevsen dans Rita (TV2).

* Meilleur acteur de télévision : Pilou Asbæk dans Borgen (DR1)
Les autres acteurs en lice étaient Carsten Bjørnlund dans Rita (TV2), Lars Brygmann et Rasmus Botoft dans Lykke (DR1), et enfin Ole Boisen (A-Klassen).

* Meilleure satire/comédie : A-Klassen (sur DR2), une comédie à sketches en 8 épisodes diffusée en mars dernier, s'intéressant à des chômeurs qui, afin de pouvoir toucher leurs prestations sociales, doivent accomplir une formation dans un centre de réorientation.
Les autres prétendantes au titre étaient Hjælp, det er jul (une série de Noël diffusée par DR2), Kristian, (une comédie inspirée par l'américaine Arrested Development et la danoise Klovn, et diffusée par TV2 Zulu), Livet i Nødsporet (sur TV2 Zulu) et Natholdet (un talkshow satirique, diffusé encore une fois par TV2).

Oh, mais attendez. Bien-sûr, j'ai gardé le prix le plus convoité pour la fin...

* Meilleure série dramatique : Borgen sur (DR1)
Etaient également nommées Limbo (série pour la jeunesse de DR Ramasjang), la dramédie Lykke (DR1), et Rita (TV2).

Borgen

Bon alors, bilan général. Eh bien, sur 27 prix au total, DR en a récupéré 16, et TV2 en a récolté 11... ce qui, les plus matheux d'entre vous l'auront compris, laisse 0 récompenses pour la chaîne TV3, co-organisateur un peu floué des TvPrisen. On comprend mieux pourquoi SBS a préféré se désengager de cet évènement... A titre de comparaison, l'an dernier, le palmarès avait donné 12 récompenses aux chaînes du groupe DR, 13 pour TV2, et 1 seule pour TV3 mais c'était quand même mieux que rien. On sent que les chaînes publiques se taillent donc une part grandissante dans le panorama télévisuel danois, reflétant bien, en cela, la politique soutenue de commandes de fictions ambitieuses que DR1 surtout, mais aussi DR2, peuvent avoir déployée récemment.

Quant au cas particulier des fictions... eh bien vous l'aurez compris, Borgen s'est taillé la part du lion. A noter que c'est la première fois dans l'histoire des TvPrisen qu'une fiction s'arroge le titre de meilleure séri
e dramatique deux années de suite, et il ne fait pas grand doute que la troisième saison de Borgen, qui devrait être diffusée prochainement sur DR1, pourrait même encore améliorer ce record l'an prochain, tant la série est couverte de louanges (à raison, faut-il le rappeler).

Et en guise de mot de la fin, rappelons que depuis aujourd'hui, la co-production suédo-dano-norvégo-finlando-néerlando-belgo-germano-française (ouf !) The Spiral est officiellement lancée sur internet, comme je vous l'annonçais voilà quelques jours. La chasse est ouverte !

10 mai 2010

La route est droite, mais la pente est forte

On a tous entendu ces petites phrases, mais rien à faire, on ne s'y fait simplement pas.
- "Les Américains ça doit leur faire drôle, une série aussi intelligente !"
- "Nan mais attends, une série américaine ; moi je m'attendais à pire !"
- "J'aime bien cette série... même si elle est américaine."

Ces phrases, vous les aurez reconnues, ce sont celles que sortent les apprentis-téléphages en pleine épiphanie, ces débutants qui découvrent que les termes "les séries américaines" recouvre plus que Dallas, la dernière série dont les médias aient suffisamment parlé pour qu'ils y jettent un œil, et dont ils avaient tiré une leçon assez médiocre sur les capacités télévisuelles de l'Amérique, ce pays notoirement crétin vu de notre côté de l'Atlantique où tout est si beau, si intelligent, si culturellement exceptionnel.

Une fois de plus, aujourd'hui, j'ai entendu ces phrases et quelques autres, clichés typiquement français sur "les séries américaines", dans ce que l'expression a de plus péjoratif.
Il parait que Dr House finit ce soir, et l'apprentie-téléphage à qui on doit cette sortie imprégnée de stéréotypes, s'attristait de la disparition de cette série de son écran. Surtout que, je cite, "c'est pas souvent qu'une série américaine se montre aussi intelligente, ils ne doivent rien comprendre, les Américains".

On leur dit ? On leur dit que pendant 7 ans, ces Américains en question ont regardé une série sur un network parlant de leur Maison Blanche, des compromis et de la politique politicienne, quand nous n'en avons pas eu plus d'une saison sur notre Élysée (et sur un tout autre registre) ? On leur dit également que sur le câble, actuellement, il y a des Mad Men, des Big Love, des Breaking Bad, des... Non, on leur dit que la liste est trop longue ? Que les séries intelligentes, venant des Américains, ce n'est pas l'exception surmontant les pires obstacles, mais une frange fournie de leur production télévisuelle ?

Bien-sûr, quand on a l'habitude des Experts Stuttgart, des Experts Leipzig et des Experts Hannover, ou pire, qu'on regarde Bones ou NCIS, ça doit faire un choc. Mais si vous êtes impressionné par Dr House, accrochez-vous, ça va secouer quand vous allez découvrir d'autres séries. "Des séries américaines".

Route

C'est là aussi que je mesure l'ampleur de la tâche qui m'attend quand j'essaye de parler de fiction asiatique. Rien n'est acquis en matière de télévision américaine, finalement, à propos de laquelle les préjugés restent nombreux. Les Américains sont donc des benêts, incapables de faire des séries de qualité (et d'ailleurs j'aimerais qu'on me cite des séries françaises qui soutiennent la comparaison, juste une fois, dans ce type de conversations). Mais alors, les Japonais ? Ces crétins qui ne savent faire que des émissions où on mange des trucs improbables et où on se casse la figure ? Et les Coréens ? Ah bon les Coréens ont la télé ?

De cliché en cliché, la vision qu'ont beaucoup de gens de la télévision n'a pas progressé, finalement. Le "phénomène des séries télé" n'a été un progrès que pour un microcosme qui s'est cru parvenu à un certain seuil de légitimité culturelle. Mais le grand public n'a toujours qu'une vision étriquée de l'objet de notre passion...

Alors même quand certains jours, on a envie de fermer la boutique parce que les commentaires, les retours ou les statistiques ne suivent pas, on se dit qu'il y a encore tant à faire pour essayer de faire entrevoir les horizons que nous avons sous les yeux au quotidien, qu'on reprend le clavier et on s'y remet.

12 février 2010

Métempsycose

Oh dites donc, vous tombez à pic. J'étais justement sur le point de parler de la nouvelle série de CBS, Past Life.

PastLife

Comment ça, "ça ne passe pas sur CBS" ? Mais si. Ah mais j'insiste. Vous voulez des preuves ? OK, passons donc en revue les critères pour qu'une série de 45mn soit diffusée sur CBS :

Intrigues policières  
Check
Postulat étayé de façon plus ou moins scientifique  
Check
Équipe d'enquêteurs avec le quota de jeune, vieux, belle blonde...
Check
Absence de scénario au profit d'un pitch déclinable à l'envi  
Check

Après ça, ceux qui insisteront pour dire que Past Life est une série de la FOX seront de mauvaise foi.
Quoique, je vous le concède, avec ses Bones, ses Fringe et ses Lie to Me, on a bien compris que la FOX, à l'exception de Glee, n'est capable que de diffuser des ersatz de CBS.

Il faut le reconnaître, Past Life est d'une banalité navrante dans le contexte actuel. Inutile d'espérer. La série se conforme à tous les codes du genre policier en vogue en ce moment : les deux personnages antagonistes comme partenaires, le truc qui fait qu'ils ne résolvent pas les enquêtes comme tout le monde (pour certains c'est un don d'observation, pour d'autres la capacité à déceler le mensonge... bah eux, c'est la réincarnation), les flashbacks (très important les flashbacks, surtout à l'ère de Lost, c'est devenu un passage obligé), etc.
Il y a 10 ans, Past Life aurait peut-être eu une chance de plaire, mais aujourd'hui on n'en a plus rien à carrer d'une telle série ; on vomit le pitch, on régurgite les personnages, on gerbe la dynamique générale.

Alors parlons-en, de réincarnation, parce que c'est vraiment de ça dont il est question ici.
C'est comme si aujourd'hui, les séries n'étaient achetées par les chaînes que lorsqu'elles parviennent à mélanger le plus possible d'éléments familiers au spectateur : alors, on revisiterait des évènements du passé, comme dans Cold Case, il y aurait deux enquêteurs principaux qui n'ont pas du tout le même avis sur la réincarnation, comme dans X-Files, et ils enquêteraient, comme dans toutes les autres séries qu'on sort depuis 10 ans, merci encore Les Experts, merci beaucoup.
C'est plus un pitch, c'est une recette de cuisine.
Et comme toute recette de cuisine, même en suivant à la lettre, le résultat n'est pas garanti. Ni sur le plan qualitatif, où le manque d'âme se ressent cruellement (ironique dans le cas d'une série sur la réincarnation...), ni sur le plan quantitatif, puisque les audiences, d'après ce que je vois, ont été désastreuses. Eh bah c'est bien fait. Continuez à nous sortir de séries de ce genre, et je continuerai de militer pour la déculottée. C'est du foutage de gueule et rien d'autre.

J'ai failli m'étrangler quand le personnage sceptique (bah oui, qui d'autre ?) commence à envisager que la réincarnation ne soit pas pure foutaise (mais que reste-t-il pour les autres épisodes ?), et sort cette phrase : "It's like you spend your whole life playing this game and suddenly someone changes the rules" (merci à LiveDash qui fournit d'ailleurs des transcripts, ça m'a évité de devoir regarder à nouveau l'épisode pour écrire cette phrase moi-même). Prise dans le contexte de la télévision, cette sortie fait rire jaune.
Il serait temps que quelqu'un change les règles du jeu, au contraire.

On en a marre. Moi en tous cas j'en ai marre, pas vous ? C'est juste honteux de continuer à ressuciter les scripts et nous fourguer ça quand des perles ne voient jamais le jour, ou se font annuler. Hein, Faceless, hein ? Où est passée la commande de Faceless pendant ce temps, par exemple ?

Alors une fois, juste une fois, est-ce qu'on peut arrêter d'invoquer les esprits des pitches complètement morts, et essayer de faire quelque chose d'un peu nouveau ? Pas étonnant que finalement, je me contente en ce moment de séries comme The Deep End. Toute étincelle de vie scénaristique, la plus petite soit-elle, est bonne à prendre en comparaison de ces pâles zombies de séries policières.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Past Life de SeriesLive.

29 mars 2007

Au stabilo bleu

Lors de l'époque bénie où j'étais une téléphage organisée, j'étais abonnée à Télé Z, qu'on ne présente plus tant le magazine a parrainé d'émissions télé et notamment de séries. Mon abonnement s'est achevé il y a deux ans environ, je pensais que l'usage d'internet le remplacerait avantageusement (bien que ce ne soient pas les 15 euros par an que ça me coûtait, qui m'étranglaient).
A l'époque, Télé Z était en noir et blanc (dans une pub récente j'ai en effet appris qu'il était enfin passé à la couleur), sur du papier journal ou presque, avec des résumés succints (et souvents épouvantablement faux) et une grille particulièrement compacte. C'était donc le support idéal pour que, chaque samedi, dans le train de banlieue me ramenant chez mes parents, je puisse établir mon programme de téléphage de la semaine suivante, surligneur fluo à la main. Ainsi chaque semaine, je surlignais pour la suivante ce que j'allais voir, et ce que j'allais enregistrer, parmi les chaînes qui m'étaient accessibles (et par accessible je compte également les chaînes que mes proches recevaient, et pour lesquelles je négociais parfois les enregistrements). C'était une sorte de rendez-vous avec ma téléphagie qui me permettait à la fois de la canaliser et de m'y ébattre avec délectation.

Je repensais récemment à cette habitude, qui me manque souvent  encore (ce n'est décidément pas la même chose avec un programme télé sur internet, je n'en ai pas trouvé à ce jour qui me satisfasse pleinement d'ailleurs), lorsque je me suis attaquée à l'article de SeriesLive sur les projets de la prochaine saison. Article que, la première fois, je m'étais jurée de ne pas lire avant quelques semaines, histoire d'attendre qu'il soit plus complet puisque l'équipe a promis de le mettre à jour, mais... les nouvelles continuent de tomber et c'est dur d'attendre la réactualisation. La preuve, maintenant il faut aussi lire celui-là, c'est un bourbier sans fin, mon impatience me perdra (la lecture de ces deux articles est impérative, si possible en parallèe, pour comprendre les gribouillis qui suivent).

Bref j'ai commencé à regretter ce temps lointain où, sur du papier journal, le stabilo bleu faisait baver l'encre noire et grasse de mon Télé Z pour me permettre de marquer les séries que je comptais bien regarder, et anticiper avec plaisir les heures passées ainsi à découvrir de multiples univers.
Aujourd'hui je n'ai plus de stabilo bleu qui traine dans mon sac, je n'ai plus d'abonnement à Télé Z, et je ne passe plus autant d'heures devant des séries (notez bien que je regrette chacun de ces petits plaisirs). Mais j'ai un blog, alors...

Les séries doublement stabilotées : je regarderai le pilote quoi qu'il m'en coûte !
- Babylon Fields (CBS) : c'est noir, c'est malsain, c'est dérangeant et ça donne bien envie !
- Don King : Only in America (HBO) : je comprends pas bien le titre, mais j'ai bien compris qu'entre de bonnes mains (et ça semble être le cas), cette série pourrait nous dire plein de choses sur... eh bien, pas seulement sur le 12e siècle, évidemment.
- Eli Stone (ABC) : un avocat qui se prend pour un prophète, c'est presqu'aussi intéressant (mais plus riche en possibilités côté humour noir) qu'un médecin qui se prend pour Dieu.
- Ft. Pit (NBC) : le plus intéressant c'est pas tellement le quartier pourri et ce qu'il apportera en intrigues, mais surtout le fait que les flics y travaillant n'auront strictement rien à perdre.
- Greek (ABC Family) : le digne héritier d'Undeclared ?
- Life (NBC) : mon coeur bat déjà rien qu'à lire cette idée. Hm, ça va certainement être bien sombre, comme j'aime !
- Preacher (HBO) : non j'ai pas dit Carnivàle, qui a dit Carnivàle, non rien à voir. Ca pourrait même être mieux.
- Sam I Sam (ABC) : idée tirée d'un mauvais téléfilm de Lifetime, mais je sais pas, j'ai un bon sentiment quand même. Et puis... Applegate is back !
- Skip Tracer (CBS) : idée bien plus prometteuse en drames personnels que FBI Portés Disparus dont on sent quand même bien l'influence.
- Supreme Courtship (FOX) : miam. Enfin, pas trop personnelle, la vie des greffiers, si possible.
- Suspect (ABC) : joli casting, un concept qui à la base ambitionne de renverser les habitudes... pourquoi ne pas changer un peu ?
- The Call (ABC) : sans l'idée du temps réel, je ne sais pas si ce projet aurait piqué ma curiosité. Mais, là...
- The United States of Sara (Showtime) : c'est du Spielberg, donc on peut attendre le pire comme le meilleur, mais la bonne nouvelle, c'est que l'idée me plaît vraiment.

Les séries que, peut-être, je découvrirai 3 à 6 mois après tout le monde : si j'ai le temps et que les épisodes sont portés à flot de torrent jusqu'à moi.
- Area 52 (NBC) : oui, oui et re-oui... sauf Matthew Lillard.
- Army Wives (Lifetime) : là où The Unit n'a pas osé aller franchement ?
- Burn Notice (USA Network) : je ne suis pas un numéro, je suis un remake libre !
- Cherries in the Snow (The CW) : joli titre, mais idée repiquée à un célèbre film/livre déjà cité dans ce post. Le trouverez-vous ?
- Chuck (NBC) : ça peut être sympa, mais en aucune façon prioritaire.
- Fugly (CBS) : la base de départ n'est pas nécessairement follichonne, jusqu'à ce qu'on imagine le coupable responsable de My name is Earl derrière tout ça.
- Journeyman (NBC) : qui vivra verra, mais un peu de fantastique, de temps en temps. Il en faut quelques uns quand même.
- Judy's Got a Gun (ABC) : le synopsis ne donne pas envie, mais c'est ce que j'ai dit de plusieurs autres séries aussi, et il faudra bien que celle-ci se démarque d'une façon ou d'une autre, alors qui sait ?
- K-ville (FOX) : évidemment qu'on va tous y jeter un oeil, ne serait-ce que pour faire honneur à cette épatante capacité que les Américains ont à parler de leur Histoire avant qu'elle ne soit un chapitre de leurs livres de collégiens.
- Le Diable s'habille en Prada (FOX) : ainsi donc, c'est la FOX qui a les droits du remake d'Ugly Betty ? Un an plus tôt et on arrivait à penser que c'était l'inverse, quel mauvais calcul ! Et pourvu qu'Anne Hathaway se refasse une virginité télévisuelle avec cette série, ça fait trop longtemps.
- Mr. & Mrs. Smith (ABC) : j'aurais juré qu'une série s'appelait déjà comme ça dans les années 90... et j'aurais juré que le film était un blockbuster sans âme vendu grâce à l'histoire entre les deux acteurs. J'me trompe peut-être.
- Nurses (FOX) : les internes sont de nouveau à la mode, profitons-en ! Et les tenues d'infirmières c'est tellement plus sexy !
- Side Order of Life (Lifetime) : ça va grouiller de nanas qui se pleureront dans les bras les unes des autres, mais ça peut être intéressant.
- Steps (The CW) : ça peut même être drôle !
- The Negociator (USA Network) : à moins d'une dramédie incisive et ultra-originale, je crains de ne pas accrocher beaucoup...
- The Oldest Rookie (USA Network) : tout dépend de ce que ça donne au final. Si le côté policier est bien troussé et parvient à rafraîchir le genre, pourquoi pas. Mais ai-je réellement envie d'un nouveau flic à la télé par les temps qui courent ? Pas sûre.
- To Love and Die in L.A. (USA Network) : espérons que Shiri se soit acheté du charisme pendant les soldes, sinon je vais m'emmerder grave.
- Viva Laughlin (CBS) : moui, bon, ouais, faut voir...
- Women's Murder Club (ABC) : certainement tiré du téléfilm (ou mini-série ?) tiré du livre... en tous cas ça me dit quelque chose.

Les séries stabilotées par sentimentalisme : c'est pas tout-à-fait que ça m'intéresse, mais comment résister ?
- A Song of Ice and Fire (HBO) : parce que c'est du HBO, je suis sûre qu'il y aura bien plus à voir que ce qu'on nous dit pour le moment. Et les nouvelles façons de découper les saisons faisant profusion depuis quelques années, voilà une nouvelle variation intéressante.
- American Girl (USA Network) : une série qui se passe à P-P-P-Penis-Poughkeepsie mérite nécessairement qu'on la regarde, en hommage à John Cage.
- Comédie avec Dawn Trachtenberg (ABC) : Eric Christian Olsen ??? Je suis des vôtres !
- Ghosts (The CW) : rien que le principe de dire que c'est Grey's Anatomy avec de la flicaille, ça montre déjà bien où se trouve l'objectif : l'audience ! Et comme chaque fois qu'on tente de copier les recettes d'un succès en les transposant bêtement dans un autre univers, ça va bien me faire chier.
- Grey's Anatomy, le spin-off (Addison's Anatomy ?! - ABC) : mais bien-sûr que je regarderai, comme tout le monde (si j'arrive à finir la saison 3 de l'autre évidemment), mais bon, en fait, on sait tous que je lâcherai prise bien vite.
- Lipstick Jungle (NBC) : oh, oui, un autre remake de Sex & the Desperate !
- Me & Lee ? (FOX) : c'est un peu normal de se laisser aller à la curiosité qu'est cette série, même si je doute d'accrocher sur le long terme car la mise en abîme n'a que peu de chances de durer efficacement. Mais qui sait ? Ca peut être encore plus génial que ça n'en a l'air !
- Projet avec David Duchovny (Showtime) : rien que David devrait suffire, mais la crise de la quarantaine me semble bien partie pour lui en plus.
- Protect & Serve (CBS) : sur le principe je m'en fous, mais la smple perspective de pouvoir reluquer Dean Cain en uniforme sous le soleil torride de L.A...
- Spying in High Heels (USA Network) : une Maddie férue de mode et d'élégance, et qui devient détective ? Ca me dit quelque chose... Si Cybill Shepherd n'est pas au générique, c'est à n'y rien comprendre.
- The Kill Pit (Spike TV) : pov' Donnie Wahlberg qui est toujours si gentil, et qui se retrouve tellement souvent dans des galères ! Il mérite bien qu'on regarde sa nouvelle série.
- The Return of Jezebel James (FOX) : Lauren est nécessairement de bonne augure. Et en plus, les créateurs de Gilmore Girls ne sont pas vraiment des gars dont on craint le pire.

Les séries anti-stabilotées : c'est tellement pas envisageable que ça mérite une surlignage en noir.
- 22 Birthdays (CBS) : 1 anniversaire par épisode, ce qui d'après mon expérience, mènera à 1 engueulade par épisode, 1 scène de cuisine (ou préparation de cocktails) par épisode, et 1 coucherie à l'étage dans en moyenne 1 épisode par mois.
- Canterbury's Law (FOX) : non seulement c'est pas nouveau mais c'est même pas la seule mère célibataire en projet pour cette saison. Voir aussi plus bas : Mary Sunshine et la grosse bouse avec Alyssa Milano.
- Capital City (The CW) : persiste et signe. Sur une chaîne qui à la base, n'est pas propice à la politique, cf. Jack & Bobby.
- Family Values (USA Network) : vous avez envie d'un mélange entre FBI Family et 3e planète après le soleil ? On dirait que vous avez trouvé votre bonheur, à mi-chemin entre le postulat de l'un et de l'autre. Il faudrait me payer pour regarder ça. Ou que les audiences tiennent du pur délire.
- Flash Gordon (Sci Fi) : j'aimais pas les collants moulants quand on m'obligeait à les porter, et j'arrive pas à les apprécier dans mes séries télé. C'est une sorte de patche anti-superhéros débile, quoi.
- Football Wives (ABC) : je crois que j'apprécie déjà bien trop de séries ABC. Et puis, par principe, un remake de série anglaise sur les pétasses oisives qui suivent des sportifs au crâne vide... nan, merci mais non merci.
- Gossip Girl (The CW) : The CW a visiblement besoin de son nouveau soap richissime de l'année.
- I'm in Hell (CBS) : même en n'arrêtant pas la lecture au nom de Jason Biggs, je sais que ça me plaira pas.
- Law Dogs (CBS) : ça alors, comme c'est inédit ! Par les mêmes somnifères que Numb3rs en plus !
- Leverage (TNT) : on dirait la même série que toutes celles de 2001-2002, mais... en 2007. Faut arrêter avec le terrorrisme maintenant, ça va bien.
- Literary Superstar (ABC) : même pas en rêve, et certainement pas pour Jenna Elfman.
- Mary Sunshine (USA Network) : the Earth says hello, je dis goodbye. Voir Canterbury's Law et la bouse avec Alyssa Milano.
- Playing Chicken (FOX) : ça part d'une bonne idée (les séries politiques sont trop rares et c'est vraiment le moment), ça finit en eau de boudin. Mais peut-être que la série aura mieux à offrir que des engueulades privées ?
- Projet avec Alyssa Milano (ABC) : pour Alyssa, non, pour Mary, désolée mais non, et pour le concept, toujours pas. Voir Canterbury's Law et Mary Sunshine.
- Projet avec Rutger Hauer (The CW) : encore une formidable série sur l'expatriation ? Ou, vu la chaîne, plus vraisemblablement une série qui n'aura rien à dire ?
- Projet de sitcom par les créateurs de Will & Grace (Will & Grace II - CBS) : on reprend les mêmes, on mélange les statuts sociaux et on recommence ?
- Projet de J.J. Abrams (HBO) : j'arrive pas à y croire, je sais pas, ça m'inspire simplement pas.
- Projet de Martin Scorsese (HBO) : on dirait que le titre et le producteur sont sensés à eux seuls nous convaincre qu'Atlantic City (je rappelle : l'ersatz de Vegas) est digne d'intérêt. J'attends qu'on me le prouve.
- Projet de Steven Bochco (FX) : j'attends de voir parce que pour le moment, le concept de départ ne prend pas trop de risques.
- Projet sans nom avec Famke Janssen (NBC) : projet sans idée avec Famke Janssen ?
- State of Mind (Liftime) : pourquoi Lifetime se sent obligé de mettre de côté et/ou diaboliser systématiquement les mecs dans ses séries ? Le féminisme à l'américaine ?
- Swingtown (CBS) : si ça se résume vraiment à ça (soit : le casting), je trouverai le moyen de m'en passer.
- The Best Awful (HBO) : je suis moyennement enthousiasmée par le casting, pour le reste j'attends d'en savoir plus.
- The Bionic Woman (NBC) : rien qu'à cause du spoiler que ça implique pour Katee Sackhoff, je suis contre, formellement contre, rageusement contre. Et même sans ça, le fait que Lee Majors ait sa propre série est bien plus attirant et original que... ça.
- The Cure (FOX) : eh oui, pourquoi pas, mais... Tomb Rider ?!
- The Mastersons of Manhattan (NBC) : hein ?! Je sais qu'on fait des sitcomas avec pas grand'chose mais n'est-ce pas justement pour ça qu'on les oublie aussi vite ?
- Thirteen Songs (The CW) : ce n'était qu'une question de temps avant que cette chaîne ne se tourne vers un concept aussi simpliste permettant la revente de produits dérivés aux ados.

Je n'ai bien-sûr pas encore d'idée plus précise sur les séries au résumé le plus sommaire, mais déjà, je sens que mon programme sera chargé, même si seulement la moitié de tout ça nous parvient à l'écran à la rentrée !
On prend les paris sur ce qui va vraiment marcher ? Combien on parie sur le fait que celles qui survivront seront en majorité dans ma dernière catégorie ?

20 juin 2012

[GAME] Turn the music on

Il ne vous aura pas échappé que la fête de la Musique, comme chaque année, commence... eh bien, dans une minute, littéralement. Pour me mettre au diapason, j'ai donc décidé de ressortir de mes cartons un nouveau jeu des génériques, un jeu que je ne vous ai pas proposé encore en 2012, alors qu'il s'agit probablement de l'une des plus anciennes traditions de ce blog.
N'ayez crainte, cependant : notre partie de chasse islandaise est et reste disponible, au cas où, plutôt que des génériques, vous préfériez vous mettre en quête d'un pilote de série scandinave (il en faut pour tous les goûts).

Musique

Comme du coup, ça fait un petit bout de temps qu'on n'a pas joué à un jeu des génériques, laissez-moi procéder à un rappel bienvenu des règles du jeu, histoire de mettre tout le monde sur un pied d'égalité.

Dans ce post, je vais vous faire deviner 10 séries ; si vous trouvez le titre de l'une (ou plus) de ces séries, et que vous le suggérez en commentaires (sans oublier de préciser le numéro de la devinette), j'uploade le générique qui correspond.
Cependant, il est bon de noter que le générique des séries que je vous propose de reconnaitre n'a jamais été uploadé par le passé sur ce blog ; du coup, avant de répondre, une recherche intensive parmi les génériques déjà proposés dans ces colonnes peut vous permettre d'éliminer certaines possibilités (accessoirement, pour ceux dont le lien est mort, vous pouvez en profiter pour réclamer leur remise en ligne). Les séries concernées peuvent être d'absolument toutes les nationalités ; je ne préciserai donc pas le pays d'origine des séries concernées, mais me connaissant, attendez-vous à ce qu'elles ne viennent pas tous des USA...
En outre, vous pouvez proposer absolument autant de réponses que vous le voulez, et même vous aider entre vous, puisque c'est un jeu où les visiteurs du blog ne jouent pas les uns contre les autres, mais essayent au contraire de déverrouiller le plus de génériques possible.

Puisque je n'avais pas envie de nous imposer un thème trop particulier, mais que je voulais quand même réduire la fenêtre des possibilités pour ne pas vous rendre la tâche trop ardue, j'ai décidé que le point commun à toutes les séries du jeu des génériques ici présent serait qu'elles ont toutes été évoquées sur ce blog en mai ou en juin 2012. Pour vérifier ce genre de choses, vous pouvez donc soit lire l'équivalent de près de 2 mois de posts... soit utiliser les tags si vous avez une série spécifique en tête et que vous voulez vérifier si elle est éligible. Attention : cela ne veut pas dire que ce sont des séries auxquelles j'ai consacré tout une review ; parfois, elles ont pu être simplement citées en passant.
Mais en tous cas ça signifie qu'elles apparaissent impérativement dans les tags d'au moins un post publié au cours de ces deux derniers mois. Comme ça, même si la réponse ne vous apparait pas de façon évidente, un peu de recherche peut vous permettre d'avancer tout de même dans le jeu, j'ai pitié de vous !

Nous cherchons donc...
1 - Une série dont le héros est un peu dans la lune > Buzz Aldrin
2 - Une série qui a du chien > Hounds
3 - Une série où tout le monde s'entasse dans une maison > The Clinic
4 - Une série qui ne fait rien pour arranger la réputation des avocats > Réttur
5 - Une série dans laquelle la plage est une affaire très sérieuse > Preamar
6 - Une série où un anneau a énormément d'importance, mais ce n'est pas inspiré par Tolkien > Obroutchalnoie Kolcho
7 - Une série qui doit son nom à une coiffure > Bunheads
8 - Une série sur lesquels les fansubbers bulgares se sont rués > Muhtesem Yüzyil
9 - Une série qui se déroule dans un pays en guerre > Kaboul Kitchen
10 - Une série adolescente fantastique logée dans un internat > Het Huis Anubis

Attention, la réponse la plus évidente n'est pas toujours la bonne !
BONUS ! Si vous mettez moins de 24h à trouver ces 10 séries, j'ajoute un 11e générique juste pour vous faire plaisir, en guise de récompense ! A vous de voir si vous arrivez à découvrir les 10 réponses nécessaires pour le débloquer... > Coacherna

Prêts ? Feu... partez !!!

EDIT : bravo à tous, challenge remporté pour cette fois, mais je reviendrai avec 10 autres génériques bientôt pour vous remettre au défi !

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