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ladytelephagy
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three's company
14 novembre 2008

[DL] Three's company

Depuis le temps que je vous en parle, de cette série, hein ! Eh bien voilà le générique ! Ou disons, en voilà un, puisque la série a en plus la gentillesse de nous en proposer plusieurs. Celui que je vous ai choisi, c'est celui qui me fait le plus rire, à cause de la séquence des Ropers évidemment... que je vous laisse découvrir.

Threescompany
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Il faut savoir que le premier générique de Three's company que j'ai vu m'avait complètement induite en erreur sur les Ropers, justement. Je ne sais plus sur quel site je l'avais déniché (et je m'en excuse platement), mais sur le coup j'avais l'impression que leur dynamique était un peu celle des Kravitz dans Ma Sorcière Bien-Aimée... avec la mégère et le pauvre bonhomme qui la supporte. Regardez, vous comprendez mieux ma première impression.

ThreescompanyToo
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mais depuis que je vous ai parlé du pilote, n'est-ce pas, il ne subsiste plus aucun doute dans l'esprit de qui que ce soit ici, pas vrai ?
Et hop, l'air de rien vous avez eu deux génériques pour le prix d'un !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (dites, vous voulez qu'on se fâche ?) : la fiche Three's company de SeriesLive.

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14 novembre 2008

[GAME] Voilà qui ne nous rajeunit pas...

Françaises, Français,
Suissesses, Suisses,
Belges, Belges,
Mon président,
Mesdames et Messieurs les jurés,
Public chéri, mon amour.

Aujourd'hui, parce que je trouvais que je n'avais rien à faire d'aussi intéressant ce weekend que de vous fournir 20 posts à la minute, je me suis dit que j'allais lancer un autre jeu des commentaires. Depuis que j'ai commencé, plein d'idées de thèmes me viennent, et comme plein de génériques me viennent aussi (en plus de réserves déjà abondantes), je trouve que ça fait admirablement la paire.
Ainsi donc, le thème du jour sera : les vieux génériques qui sont toujours géniaux aujourd'hui.

Par vieux, j'entends : ayant fait ses débuts avant 1990. Inutile de dire que, cette fois, il va falloir être vraiment très bons !
Pour le reste, les règles du jeu ne changent pas : aucun de ces génériques n'est déjà présent dans le flacon, et, oui, je vous donnerai des indices. Ce n'est déjà pas donné à tout le monde d'avoir une culture téléphagique d'il y a près de 20 ans, je ne vais pas en rajouter ; rappelez-vous simplement que parfois je vous décris la série, parfois je vous donne une piste plutôt pour le titre, mais gardez aussi à l'esprit combien je peux être tordue parfois, et essayez de repenser aux séries que j'ai pu citer aussi, on sait pas ça peut aider une fois ou deux. Ne cherchez pas toujours trop loin, songez bien qu'aucune de ces séries n'a commencé après 1990, et tout devrait bien aller...

Par cooooontre, le pilote d'une de ces séries sera posté la semaine prochaine dans la rubrique La preuve par trois si vous trouvez les 10 titres avant dimanche soir ! Ça peut valoir le coup, non ?

Bon, vous vous sentez prêts ? On est partis !
1 - Une série avec un aigle sans plume > Tonnerre Mécanique
2 - Une série où il fait chaud la nuit > In the heat of the night
3 - Une série qui ne se déroule pas à l'époque où elle est filmée > Crime Story
4 - Une série avec an Englishman in New York > Equalizer
5 - Une série avec du miel mais pas d'abeille > Honey West
6 - Une série avec un espion, qui a été espion après, d'ailleurs > Espion Modèle
7 - Une série avec un acteur de ciné qui n'était pas encore au ciné > Clair de Lune
8 - Une série avec une voiture construite par Dacia > Logan's Run
9 - Une série avec un arc en ciel sur le mur > Punky Brewster
10 - Une série au papier peint marronnasse > Three's company

En toute sincérité, n'en choisir que 10 n'a pas été facile. Mais bon, c'est le jeu, ma pauv'Lucette !

Allez, montrez-moi ce que vous avez dans la télécommande ! Je sais que certains parmi vous connaissent leurs classiques, mais j'attends un effort de groupe !

6 novembre 2008

Jamais deux sans toi...t

Toujours plus loin dans l'éducation des masses... aujourd'hui, et après suggestion d'un timide pathologique de ma connaissance... un post La preuve par trois ! Comment ça, "encore ?", mais vous n'allez quand même pas vous plaindre ! C'est dingue ça, soyez donc serviable...

Il ne vous sera pas nécessaire dans ce post de vous farcir tout un tas d'indications sur la série, puisqu'il s'agit de Three's company et je vous en ai déjà parlé par le passé. Mais si, souvenez-vous... bon, un effort, quand même ! Donc aujourd'hui on va faire light...

Threescompany___1
Aouch ça doit faire mal ! Dés son entrée en scène, Jack irradie le studio par sa présence... il occupe tout de suite tout l'espace avec ses singeries. Et ici commence l'efficacité de Three's company ! Pendant tout l'épisode, ce sera difficile de regarder les autres acteurs... c'est vrai aussi que c'est Jack qui a la plus belle robe de chambre, d'un autre côté.
Très vite, les trois futurs colocataires fonctionnent très bien ensemble ; ils partagent immédiatement une complicité amusante qui rend très fluide le moindre de leurs échanges. Ce sera d'ailleurs une force ensuite puisque beaucoup d'épisodes sont basés sur cette amitié qui doit absolument être à toute épreuve pour que les situations et les gags fonctionnent... sans se priver de quelques ambiguités de temps à autres, évidemment !

Threescompany___2
Aaaah, les Ropers ! Faudra que je prenne le temps de regarder leur spin-off un jour, ça doit valoir son pesant d'or ! D'une part il y a Mrs Roper, ouverte d'esprit, taquine, qui aimerait bien de temps en temps que son tendre époux le soit à son tour... et puis d'autre part, il y a Mr Roper, le grognon, le grincheux, l'empêcheur de s'amuser en rond, tellement old school que même sa femme, il ne la touche pas. Les Ropers ne se contentent pas de servir de prétexte au trio, non, ils ont aussi leurs propres petites intrigues, donnant lieu à des échanges constituées de piques que les Bundy n'auraient pas reniées, parfois même plutôt corsées ! Finalement, Al et Peg n'ont rien inventé, dix ans après !

Threescompany___3
"On devrait calculer le positif et le négatif... Il est un cuisinier génial... PLUS ! Il ferait une bonne protection pour nous à la maison... PLUS ! Il est vraiment mignon... MOINS !!!" Admirons aussi, quand même, dans cet épisode, le charme de Janet, ah Janet, la brune qui voudrait ne pas compter pour des prunes, qui craque un peu sur Jack mais a la tête sur les épaules, ett surtout un charme fou dont on se demande pourquoi il ne captive pas Jack au premier regard. Pfff, tout ça parce que Chrissy est blonde, quelle misère.
Trois configurations se sont succédées sur le pilote de Three's company, avant que ces trois acteurs ne soient réunis, et la série achetée. Et il est vrai que les deux filles sont, bon, certes légèrement stéréotypées, avec d'une part la jolie blonde un peu gourdasse, et d'autre part la brune maligne un peu girl next door, mais elles restent quand même très réalistes. C'est souvent que dans un sitcom, les personnages s'avèrent trop démesurés, mais ici ce n'est pas le cas, et ça ajoute encore plus au charme de ce pilote, lui permettant, avec ses gags très visuels, de ne pas être trop "gros", mais juste léger et divertissant.

Vais-je devoir le répéter ? Three's company, c'est bon, mangez-en ! La série n'a pas vieilli ! Bon, à part pour le papier peint marronnasse, je vous l'accorde. Mais pour le reste, ses personnages restent crédibles de bout en bout, et en nappant tout cela de scènes hilarantes qu'on ne peut pas ne pas apprécier. Sauf si on est Mr Roper, évidemment. Mais personne ne veut être Mr Roper, n'est-ce pas ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Three's company de SeriesLive.
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3 novembre 2008

She thinks his name was John

Pendant ma déconnexion d'avec le monde, en l'absence technique de nouveautés à déguster (mais je me suis rattrapée ce weekend, ne vous en faites pas pour moi), j'ai dû opter pour le plan B : la rediff. Et comme depuis quelques temps, je suis d'humeur légère, j'ai reporté ma fringale sur deux comédies : d'une part Scrubs, que je regarde toujours avec plaisir même si je connais la première saison par coeur, et d'autre part Three's company, dont je persiste à dire que tout téléphage un tantinet cultivé doit faire l'expérience, la saison 2 étant, de surcroît, en nette amélioration.

Je n'ai pas du tout fait exprès, mais du coup, je me suis retrouvée, dans la même journée, deux fois en présence de John Ritter.

JohnRitter_Avant

Et je dois bien reconnaître que je l'aime bien, John Ritter ; il me manque toujours un peu. Au juste, je ne saurais pas très bien dire d'où ça vient. Mais quand j'ai appris son décès, ça m'a vraiment beaucoup attristée, et j'y repense souvent... alors que je suis pourtant incapable de dire quand je l'ai remarqué pour la première fois, a contrario de John Spencer ou Don S. Davis, par exemple, dont la disparition m'a aussi affectée, mais pour qui je suis capable de dire quand je les ai "rencontrés", et pourquoi ils me sont un peu plus chers que d'autres.

Il y a quelque chose à propos de John Ritter qui me rend encore plus triste : c'est que dans Three's company, il était si drôle !
Le cast de la série, tout entier, est excellent, chacun dans son registre, mais c'est lui, de loin, le plus brillant. On sent qu'il se donne à 200% ! Il a une générosité de jeu incroyable... et ce qui me rend infiniment triste, c'est qu'on ne peut pas savoir cela sur John Ritter si on ne l'a pa vu dans Three's company. Qu'on le regarde à l'oeuvre dans Buffy, 8 Simple Rules ou Scrubs, il n'impressionne pas vraiment. Il semble comme en demi-teinte. Limité, sans doute, dans son action. Il n'y a pas de place pour son exubérance, son jeu très physique, son énergie... s'il avait encore tout cela. Et ça vraiment, ça me fend le coeur.
On pourrait se dire que c'étaient les rôles qui voulaient ça, mais en même temps, c'était sa force... pourquoi engager un acteur bien précis pour l'empêcher d'exercer son art ?

S'il-te-plaît, John, encore une fois ! Encore une fois un épisode où te voir sauter, voler, danser, tomber, virevolter comme tu sais faire, comme avant !

John Ritter nous a quittés il y a plus de 5 ans, mais la semaine dernière, j'ai eu l'impression qu'il était parti bien avant...

JohnRitter_Apres

7 juin 2008

Embrassez qui vous voudrez

Vous savez ce que c'est que l'ironie ? C'est quand, dans une rubrique nommée Review vers le futur, je vous parle d'une série qui se déroule dans les années 70...

Evidemment, on ne regarde pas Swingtown sans quelques idées préconçues : si ce n'est sur le postulat de départ de la série, au moins est-ce sur l'époque à laquelle la série se déroule.
Comme je pense vous l'avoir dit récemment à propos de Three's company, les séries se déroulant à une autre période que celle où elles ont été tournées ont un inconvénient à mes yeux, c'est que ce même passé est travesti, car idéalisé, et nécessairement traité avec du recul. C'est encore pire avec les 70s qui sont certainement l'une des périodes déchaînant le plus de fantasmes dans la conscience collective. Parfois il y a des séries qui s'en sortent bien, mais en général, simuler le passé ne me convainc pas.
Du coup, quand on me parle de révolution sexuelle, de libération de la femme et tout ça, je ne peux que soulever un sourcil dubitatif.

Et pourtant, Swingtown, en dépit de ses nombreuses lenteurs (très nombreuses, très, très nombreuses...) a su éveiller ma curiosité. Les chemises odieuses, les papiers peints maronnasses (tiens !) et les coiffures masculines ridicules sont là et bien là, mais il ne s'agit pas simplement de montrer qu'on a su donner le look seventies, et c'est quand même rassurant que la série ait su dépasser ce stade, car la tentation est forte !

En fait de libération effreinée, la série est largement plus réservée, et nous offre une lecture un peu moins caricaturale qu'attendue de ladite période. Les personnages sont là où on les attend dans leur immense majorité, tout le monde est bien à sa place afin de conserver l'équilibre le plus parfait entre les différents points de vue... mais chacun semble aussi un peu hésitant et tâtonnant, et ça, ça fait du bien. Autant de nuances qu'on ne doit pas tant aux dialogues qu'aux acteurs, qui évitent dans leur grande majorité (chacun à l'aune de son talent, sans doute... Grant Show étant par exemple plutôt bidimensionnel, quand la sublimissime Lana Parilla apporte immédiatement de la densité à son personnage) de tomber dans le stéréotype.

Libération sexuelle de la femme ? Ha, je rigole doucement ! Les deux personnages féminins principaux sont plus dans l'exploration que dans la libération. Elles semblent plutôt se chercher, et chercher un équilibre, qu'autre chose. Et pas uniquement sexuel, notez bien. Chaque fois que la camera s'attarde un peu sur elles, et que les dialogues leurs sont épargnés... on voit dans un regard, dans un silence, dans une larme, qu'en réalité leurs frustrations sont autres. La libération sexuelle serait... un moyen ? Un moyen d'essayer d'atteindre autre chose ? Les expérimentations trépidantes de la génération des 70s aurait-elle été, finalement, comme nous, à essayer de chercher le bonheur comme elle pouvait ?

Si Swingtown a quelques qualités (plein de personnages, plein d'intrigues secondaires...), la seule qui compte vraiment, et dont on se souvient une fois parvenu à la fin du pilote, c'est bel et bien que la liberté, ce n'est pas si simple de l'acquérir... et ce n'est pas si simple de s'en contenter. C'est que, voyez-vous, les femmes c'est très compliqué. Et que ça ne devait probablement pas être plus simple à une époque où ladite "libération sexuelle" ouvrait des portes qu'on ne savait pas forcément comment explorer. C'est cette amertume que j'ai appréciée dans cette série.

Cependant, voilà vraiment une série dont je sens que la plupart des intrigues vont puissamment m'ennuyer : oui, il y a plusieurs intrigues secondaires, mais pour l'instant elles semblent passablement banales et on ne voit pas bien en quoi elles sont spécifiques à la période en question. Oui, il y a plusieurs personnages, mais peut-être trop pour qu'on puisse vraiment s'attarder sur les tribulations de chacun. Et surtout, je ne sais pas vraiment comment une série peut montrer sur toute une saison, et sans être rébarbative, les doutes, frustrations et ajustements de femmes qui se cherchent, sans finir par être cruellement ennuyeuse. D'autant que mes amis, j'ai oublié de vous le signaler, mais c'est pas du Californication, hein, vous ne verrez pas un bout de fesse, rien, j'espère bien que vous ne comptiez pas là-dessus.

En fait, Swingtown n'est pas une mauvaise série, simplement ç'aurait été mieux en téléfilm.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Swingtown de SeriesLive.

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2 juin 2008

V'nez frapper à notre porte !

Chose promise, chose due : la tant attendue (au moins par mon chat... pensez, ça faisait plus d'un an que j'en avais parlé) critique de Three's company.
Bon, rappel des faits : j'étais émue à l'idée de penser que cette série était antérieure à ma naissance, qu'on y trouvait Suzanne Somers avant sa période aérobic, John Ritter avant la période où il n'était plus, et plein d'autres bonnes choses encore. Choses qu'on ne soupçonne pas nous autres, téléphages français, qui sommes passés à côté de cette série pour une raison tout-à-fait floue en ce qui me concerne, si une chaîne arrive à trouver une justification qui tienne la route, je veux volontiers l'entendre.

Bon, mais hormi ce doux sentimentalisme, qu'est donc Three's company ? Encore une histoire de triangle amoureux ? Une vulgaire comédie sur les rapports de bons voisinages ? Une ode au papier peint maronnasse ?

Vous n'y êtes pas du tout. Three's company est avant tout une série sur la libération des moeurs. Eeeeeh ouais !

Tout part dans le pilote d'une beuverie au cours de laquelle Eleanor, l'une des trois co-locataires du délicieux logement où se déroule l'intrigue (cf. papier peint maronnasse) enterre sa vie de jeune fille alors qu'elle est enceinte jusqu'aux yeux. Du moins l'apprend-on dans l'épisode car la série commence sur le lendemain de la fête. L'alcool n'a pas été parcimonieusement versé, les maux de crânes sont légion, et il y a un homme qui dort dans la baignoire. Nos délurées co-locataires restantes vont donc apprivoiser le bonhomme, qui, miracle, sait cuisiner (pas elles) et semble être un remplaçant parfait à Eleanor.

Ah oui ya quand même un hic, et il n'est pas juste dû aux lendemains de fête, c'est que le propriétaire des filles est un peu de la vieille école, alors l'emménagement d'un garçon ne serait pas super bien vu. Qu'à cela ne tienne, elles vont le faire passer pour gay ! Elles ont juste oublié de le prévenir. Ce qui ne l'arrange pas, vu qu'il craque volontiers pour l'une d'entre elles...

Ce qui est bon, dans Three's company, bon déjà ça ne risque pas d'être la déco (glurps), mais c'est qu'on est dans les années 70, et qu'on y est vraiment. Ce n'est pas une série qui essaye de revenir à l'époque des pattes d'eph artificiellement (voir aussi That 70s show), en essayant de recréer dans un tube à essai audiovisuel l'atmosphère d'une époque et de ses moeurs, non Three's company est une série qui a débuté en 1977 et qui est tout simplement de son temps ! Et là c'est intéressant !

C'est intéressant de voir des filles célibataires tentant de vivre ce qu'on qualifierait aujourd'hui de "normalement". De voir une autre femme, Mme Roper, qui en dépit des apparences, est également plus libérée qu'il n'y paraît de prime abord lorsqu'on voit la vie qu'elle mène, et qui affiche une liberté de ton assez incroyable. Il y a aussi, bien-sûr, Jack, qui se retrouve dans la situation compliquée de devoir se faire passer pour gay en permanence auprès de M. Roper, et qui...

Oui, ça c'était puissant aussi. Pour paraître gay, Jack... ne fait rien. Il ne fait pas le maniéré. Il n'en rajoute pas dans les stéréotypes (ou très rarement). Il ne change rien, en fait, à celui qu'il est. Et, ce qui est dingue, c'est que la plupart du temps, le proprio n'en conclut rien ! Il essaye au contraire de respecter Jack pour ce qu'il est (enfin, ce qu'il n'est pas, quoi), et même s'il a vraisemblablement une opinion bien à lui sur l'homosexualité (parce que de la génération précédente), M. Roper n'hésite pas à le traiter d'égal à égal, sans trouver étrange que sa propre nièce embrasse goulûment Jack un soir dans son salon ! C'est sans aucun doute lui la pauvre victime... Ca vous fait pas du bien, à vous, de vous dire que dés les années 70, on pouvait être un homosexuel de télévision (même si là, c'était à temps partiel pour le personnage de Jack) sans en faire des tonnes et être spécialement flamboyant ?

Eh bah moi j'ai trouvé que ç'avait ajouté au plaisir de mon visionnage de la série. Sincèrement, ça a donné du corps à ce petit sitcom... qui autrement était quand même bien troussé, avec des dialogues souvent très finement écrits, ce qui ne gâche rien. Avec des comédiens très sympathiques, en plus ! Vraiment tout bon !

Bref, Three's company, c'est bon, mangez-en, allez-y de ma part... même si pour ça il faudra peut-être enfiler votre cagoule.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Three's company de SeriesLive.

6 avril 2007

Vraiment libre

Comme pas mal de monde apparemment, j'ai reçu il y a quelques jours un mail publicitaire pour me faire découvrir une websérie publicitaire qu'une agence publicitaire à eu l'idée de mettre en place pour une célèbre marque de shampoings.

Eh bien, c'est tout ce que j'en dirai ici.
N'en déplaise à la responsable de com qui espère que je vais moi aussi y dédier une pleine et entière note de mon blog alors que, franchement, j'ai une note en retard sur Sex & the City, une sur Three's company, une sur The Brady Bunch, deux brouillons qui trainent depuis début mars, et en prime, une mini-réflexion sur Babylon 5 toujours en suspens. J'ai autre chose à faire que rabattre du monde chez S******, même quand on me met un mail gentil pour me cirer les pompes (nan parce que j'admets, la phrase d'accroche m'a fait plaisir).

Je ne peux m'empêcher de me dire que lorsqu'on essaye de m'enfoncer brutalement une série dans le bec, j'ai tendance à recracher. Et c'est encore pire (la lecture de mon blog, justement, est informative à ce sujet) lorsqu'il s'agit de séries françaises. Et on atteint des sommets lorsqu'au lieu de me présenter ses qualités, on essaye de me vendre son générique (surtout que, merde alors, l'un des coupables des 11 Commandements et la Beuze, comment puis-je louper ça ? J'ai forcément perdu l'esprit).

Oui, je pourrais perdre mon temps à faire une critique réelle de ce que j'ai pensé de la série en la voyant, mais je ne veux pas donner à cette campagne publicitaire sous le manteau plus d'intérêt qu'elle n'en a vraiment. Car le fait est qu'en tant que série, elle n'existe pas réellement. Elle existe comme concept publicitaire. Que le Dieu de la télévision nous préserve d'une invasion de ce genre de bêbêtes à l'avenir (je préfère presque les sauterelles).

On pourra me rétorquer que, oui, tous les financements sont à la base issus des revenus publicitaires, sous une forme ou une autre, et que beaucoup de séries font elles aussi de la publicité (je le sais bien pour avoir, entre autres, écrit un article de SeriesLive sur le sujet et donc fait les recherches adéquates). Vous pouvez le rétorquer, allez-y. Mais il y a une différence fondamentale entre utiliser une série pour y intégrer des publicités, et créer une série dans un seul but publicitaire.

Notez bien. Mon mètre de cheveux et moi n'avons rien contre la marque en question, je ne suis nullement parti pris contre la marque, juste contre la pratique. Et si plusieurs autres sites et/ou blogs se sont senti l'envie de se faire l'écho de cette campagne, grand bien leur fasse, également, je n'ai pas envie de les dénigrer pour ça (j'ai ptet été légèrement déçue qu'un truc comme ça puisse macher, mais bon c'est moi que ça regarde).

Simplement, on n'a qu'à dire que mon post du jour porte sur le fait que les "créatifs" derrière cette websérie n'ont rien compris à ce qui fait l'intérêt réel d'une série, qu'elle soit de format court ou non, qu'elle soit dramatique ou drôle... et même, qu'elle soit française ou non.
C'est très TF1 comme vision de la fiction !
Une fois de plus, il y a des gens qui pensent avoir tout compris, qui à partir de calculs, et d'études de marché sur le comportement des consommateurs, ont tiré des conclusions, et qui tombent à côté de ce que devrait être la fiction télévisée.

Ca n'empêche pas le monde de tourner, ça n'empêche pas la télé de rester allumée, ça ne m'empêche pas de dormir.
Mais c'est tellement con.

Mouais, d'une certaine façon, j'ai quand même fait ce post sur cette fameuse websérie. Comme quoi, c'est bien vrai l'adage de com qui dit qu'il n'y a pas de mauvaise publicité, juste de la publicité.

3 avril 2007

Bas les cagoules

Imaginez... moi, hier soir. Béate, dépourvue de toute force vitale, les cheveux répandus en rivière sur mon oreiller, je regardais le plafond en savourant encore les rires de ma soirée d'hier, avec délice. Au menu pour moi : le pilote du Brady Bunch, et la fin de la 1e saison de Three's company.
Les posts rendant hommage à chacune de ces séries viendront en leur temps, ne vous inquiétez pas.

Toujours est-il que dans cet état d'extase typiquement téléphagique, j'en suis venue à me dire "je peux découvrir des séries antérieures à ma naissance bien que les chaînes françaises s'en désintéressent totalement".
Et ça m'a frappée.

L'une de ces séries date de 1969, l'autre de 1977. Et c'est vrai que pour espérer une diffusion, à plus forte raison sur une chaîne à laquelle moi, qui suis sans revenu pharaonique, j'aie accès, je peux toujours compter dessus, jusqu'à preuve du contraire. Je ne demande qu'à, en plus. Mais la vérité c'est que les séries plus anciennes, à plus forte raison si à l'époque de leur apparition outre-Atlantique elles ne sont pas arrivées en France (là encore : à ma connaissance), un téléphage français désireux d'élargir sa culture télévisuelle et regarder ce qui pourrait être considéré comme des classiques (j'irai pas jusqu'à l'appelation "culte" si galvaudée, mais je crois que l'une de ces deux séries le mériterait) n'a, pour ainsi dire, aucune chance d'y avoir accès. Alors que reste-t-il ?

Alors, oui, ce soir, je fais fi de ma cagoule de vilaine fille, et je le crie à la face du monde : oui, merci au téléchargement illégal. Dans des cas comme celui-ci, oui, il faut impérativement avoir accès gratuit à des séries anciennes que les chaînes françaises nous refusent. Parce que la vérité, c'est que l'accès à la culture est un droit. Et qu'on n'a pas à être tributaires des grosses chaînes, qui font de grosses attributions, toujours récentes, et qui ne rediffusent que leurs valeurs sûres quand elles n'ont plus leurs chères nouveautés onéreuses à nous refiler par paquets de douze en un mois ou deux à peine.

Evidemment, avoir accès à de vieilles séries télé, ce n'est pas primordial dans la vie. Mais la culture ça commence par toutes ces petites choses. C'est pouvoir entendre Mike Brady qualifier sa famille "recomposée" de moderne, c'est voir l'acteur John Ritter participer à l'imagerie gay à la fin des années 70. Tout cela participe à la culture, d'une certaine façon.

Jusqu'à la fin de la semaine dernière, cette part de la culture m'était interdite. Il m'a fallu la prendre autrement.

Au-delà du cagoulage intensif qui a lieu aujourd'hui sur de grands titres dont nous savons déjà que des chaînes françaises ont acheté les droits de diffusion, ou même qui commencé la diffusion sous nos lattitudes, qui se justifie difficilement sous ce strict angle, le téléchargement de séries tout illégal qu'il soit est hélas nécessaire lorsqu'on est tout simplement curieux. Il fait aujourd'hui partie de la logique de contestation face aux techniques de diffusion contemporaines.
Nous savons tous que sans la promesse d'audiences florissantes, les chaînes ne prendraient pas la peine d'acheter autant de séries. Et que même lorsqu'elles achètent d'excellents titres, leur diffusion est erratique et relève de l'ignorance et de la bêtise les plus hallucinantes. Ce ne sont que les nouveaux produits à succès dans lesquels tout le monde investit, mais il n'y a derrière aucun respect du "produit culturel", pour le moins. De l'oeuvre de fiction, devrait-on pouvoir dire.

Télécharger, c'est illégal. Mais ce n'est pas toujours mal.

Je vois déjà débouler les objecteurs de tous poils prêts à me faire la leçon : pourquoi ne pas acheter les DVD de ces séries, quitte à les acheter en import ? Pourquoi ? Parce qu'ils n'existent pas toujours ! Et que, lorsqu'ils existent (ce qui est le cas des deux séries citées plus haut), on ne peut pas se les offrir pour autant. Non, tout le monde n'achète pas sur Internet, et non, tout le monde n'a pas nécessairement les moyens de s'offrir tout ce qui pique sa curiosité.

Vous autres, téléphages déjà atteints par la cagoulomanie, vous savez ce que c'est. J'enfonce probablement pour vous des portes ouvertes. Mais il y a aussi tous ceux qui pensent que nous devrions nous satisfaire de ce qu'on nous diffuse même si c'est mal diffusé, et restreint uniquement à une poignée de séries. Et à ceux-là, je dis : je renfile ma cagoule, et je continuerai. C'est illégal, mais si ça touchait votre passion, vous en feriez autant. Si vous avez une meilleure solution...?

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