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ladytelephagy
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the good wife
14 octobre 2010

The Telephsage Experiment : l'épilogue

Jour7_1

Mode lapin blanc : "en retard, en retard... je suis encore en retard !". A minuit UNE vous pouvez être sûrs que je tricotais toutes les cagoules possibles et imaginables. Comme on dit, j'ai pas laissé ma part au chien ! (d'façon j'ai pas d'chien)

Bien que très occupée, à quelques heures de mon départ pour Scénaristes en Séries, je ne vous cache pas que j'ai quand même fait un peu de place (notamment pendant les trajets) pour Raising Hope, Outstourced, The Good Wife, Better With You, Mike & Molly et The Big C. Ai-je besoin de préciser que ces séries figuraient justement sur ma liste d'urgences à rattraper ?
En fait et puis que le temps manquait, j'ai volontairement abandonné deux heures de sommeil pour m'envoyer quelques unes d'entre elles avant d'aller me coucher hier (nan mais tout va bien, je suis encore fonctionnelle avec 4h de sommeil...). Je suis atteinte et j'assume : toutes ces séries m'avaient manqué. Certaines plus que d'autres, c'est évident, on ne va pas se le cacher, mais quand même.

C'est assez incroyable d'ailleurs, l'effet que le manque a eu sur moi : alors que je fonctionne en général sur deux niveaux, un sur le suivi hebdomadaire et l'autre sur la monomaniaquerie ultime, le simple fait de savoir que je ne pourrais pas faire l'un m'a détournée de l'autre. Je n'ai dévoré aucune autre série avec assiduité pendant cette semaine, picorant ici et là, m'offrant des rediffs et des découvertes, mais jamais plus. On aurait pu penser que ça me libèrerait du temps pour une intégrale quelconque (ne serait-ce que Jack & Bobby que je veux me faire depuis, quoi ? des semaines ? des mois ?), mais pas du tout. Au lieu de me dégager du temps libre, l'absence de cagoulage m'a au contraire totalement mise en déroute.
Alors que soyons francs, on ne peut pas vraiment dire que je me sois prise en traitre et que j'aie lancé ce défi sans m'en avertir au préalable.

Parmi les tonnes de choses que j'avais cagoulées récemment, assez peu, en fin de compte, ont trouvé le chemin de mon écran (l'une des notables exceptions étant Doctor Who). Au lieu de mettre l'accent sur ce que j'avais déjà, le manque a mis l'accent sur ce que je voulais. Alors que là, étrangement, depuis que les affaires ont repris, je me surprends à repiocher allègrement dans ce que j'avais cagoulé juste avant que le défi ne commence... cherchez l'erreur.

J'en conclus donc que c'est une bonne chose de cagouler puisque ça nous évite de faire des stocks inutiles !
Bon, non, je me garderai bien d'émettre la moindre généralisation sur ce que cette expérience signifierait à grande échelle. Moi, ma consommation et mes obsessions, c'est un cas particulier, ça n'est pas universellement parlant. Quelqu'un qui par exemple ne suit pas "en sortie d'usine" autant de séries que moi ne réagirait sans doute pas de la même façon. Quelqu'un qui aurait peu de DVD non plus. On a tous notre façon de réagir. Notre rapport au cagoulage est différent, pour chacun d'entre nous. Certains cagoulent par flemmardise, d'autres par réelle passion ; et tout ce qu'il y a entre les deux, aussi. L'expérience était intéressante parce que j'ai testé mes propres limites (et ma volonté !), mais chacun réagirait différemment.
Pas d'inquiétude, je ne pousserai pas le vice jusqu'à vous encourager à faire la même chose.

Vous ne m'écouteriez pas de toute façon. C'est ce qui prouve que vous êtes aussi atteints que moi, d'ailleurs, amis téléphages.

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12 octobre 2010

The Telephsage Experiment : la corne d'abondance

Jour6

Ah ! Je ne manque pas d'occupations, aujourd'hui. Mais étrangement j'ai redécouvert de vieux DVD qui prenaient la poussière dans un coin. Je remercie notamment la personne qui, par ses mentions continuelles de la série sur Twitter, m'a rappelé à quel point il était nécessaire de regarder A la Maison Blanche. Franchement, merci, ça tombe parfaitement bien.
Je me suis aussi envoyé un épisode de la saison 1 de Mad Men, et ça fait du bien d'avancer un peu, enfin.

Pourquoi je prends jamais le temps de faire ça ? Pourquoi je marche par fringale ? C'est bien aussi de prendre le temps de se pencher sur un DVD délaissé. C'est bien aussi de reprendre le visionnage d'une série malencontreusement interrompu par une rentrée galopante. C'est bien aussi de se poser devant le lecteur DVD au lieu de lancer directement une cagoule. Pourquoi je fais pas ça plus souvent ?
Alors évidemment, je le fais parce que je suis pas mal de séries qui sont diffusées où vous savez et que je cagoule comme vous savez... ça joue. Je veux dire, entre un "nouveau" Mad Men et un nouveau The Good Wife, comment vous expliquer ? Le choix est fait.

Mais ça me fait aussi comprendre que j'ai pris quelques étranges habitudes. En dépit de mon adoration pour les coffrets DVD, je ne les traite pas très très bien, à bien y réfléchir. Je veux dire qu'en général, je ne les achète plus que dans deux contextes : il faut que j'aime la série, et là j'en achète le coffret soit parce que je veux m'enfiler une intégrale, soit parce que je veux garder la série à dispo d'un caprice téléphagique soudain qui ne souffrirait pas le délai de quelques heures que nécessiterait un cagoulage. Il y a donc toute une zone qui n'est pas couverte par ma pratique du DVD ces derniers temps (en excluant, c'est évident, le problème de la non-commercialisation de nombreux titres) ; d'une part, les séries que je regarde "juste comme ça" n'ont aucune chance, et d'autre part, s'il n'y a pas le temps pour une intégrale, je n'y touche tout simplement pas. Cas d'école : pas le temps pour une intégrale des deux saisons de Pushing Daisies, je ne touche donc pas aux coffrets (j'ai pourtant été prise d'une envie dévorante la semaine dernière, mais ce serait de la folie douce).
Je n'aurai certainement jamais 30 Rock en DVD et pourtant elle est sur ma liste de ce que je rattraperai dans quelques jours quand j'aurai le temps, donc ça montre bien que dans mon système de consommation actuel, il y a des séries qui sont dans une espèce de no man's land.

Mais en-dehors de cette mise en lumière de mes pratiques téléphagiques vis-à-vis du DVD, la journée a été satisfaisante. J'ai même trouvé le temps de regarder un très vieux pilote, et il était délectable, on en reparle d'ailleurs très vite, qui dormait dans un coin depuis plusieurs jours (cf. post d'hier). Franchement c'est un peu la version téléphagique des vacances.
J'aurais presque de la peine de me dire que demain est le dernier jour, tiens.

Je déconne. J'aimerais quand même bien voir Raising Hope et The Good Wife, et Outsourced me manque un peu aussi, et presque The Defenders. Sans compter le Caprica de la semaine. Nan là, euh, je veux bien être gentille et tout, mais je veux mon cagoulage.

Mais bon, ce n'est qu'une expérience d'une semaine, après tout, ça va aller. Ça commence quand même un peu à durer.

6 octobre 2010

Téléphsage comme une image

Tout a commencé par un petit calcul... ou plutôt, tout a commencé par une exclamation : "j'ai cagoulé combien de Go de séries cette semaine ?!". Seize, oui, seize, vous avez bien lu.
Séries de tous horizons confondus.
Et je ne compte même pas les films.
Alors, je me suis dit que j'allais me livrer à une petite expérience. Mon cobaye ? Moi-même.

Telephsage

A compter d'aujourd'hui, là, maintenant, tout de suite, je ne cagoule plus un seul épisode pendant une semaine. Une semaine complète au régime sec ! (tout va bien, j'ai le dernier The Good Wife)
Avec un peu de chance ça rééquilibrera la balance cosmique. Et puis surtout, on va bien voir ce que je fais sans cagoule.

Alors vous me direz, certes, pas de nouveau cagoulage, mais il me semble que tu as suffisamment cagoulé, ne serait-ce que lors de la semaine écoulée avec ses seize Go de laine, pour ne pas t'ennuyer.
Ah oui c'est certain, et comptez sur moi pour en faire bon usage, mais l'idée de cette petite expérience n'est pas de me priver entièrement de cagoulage (mais si vous voulez le faire, allez-y hein, passez devant, et je lirai vos conclusions...), seulement d'essayer de voir comment peut vivre un téléphage sans immédiateté rassurante d'une cagoule dont on sait qu'elle est là, accessible, offerte, si jamais on en a envie.

Parce que, concrètement, si je veux regarder quelque chose, actuellement... je lance un moteur de recherche ou un favori, et l'affaire est dans le sac en quelques heures. N'importe quel coup de tête, n'importe quelle curiosité... le téléphage moderne vit avec l'assurance qu'il n'est jamais obligé d'attendre s'il ne le veut pas, que tout est à sa portée.

Si au départ, j'imagine que ce sera forcément un peu frustrant, il peut en ressortir plein de choses ! Redécouvrir mon programme télé, retrouver une vieille VHS avec émotion, ouvrir un DVD que j'avais laissé de côté... les possibilités sont multiples ! Pendant une semaine, je vous ferai part de la façon dont progresse l'expérience, à raison d'un post par jour.
Je compte sur vous pour m'encourager pendant cette expérience scientifique !

30 septembre 2010

Qu'est-ce qu'on attend ?

Il parait que M6 a mis en place une nouvelle offre VOD, qui me semblerait intéressante si elle ne proposait pas que de la nouveauté US. C'est très bien pour les autres mais ça ne fonctionne pas pour mes propres attentes : si je dois signer pour de la VOD, c'est à la condition, soit que j'aie accès à des séries datant d'il y a quelques années et n'étant plus diffusées (une proposition qui, en prime, allègerait les rediffusions sur la chaîne elle-même) offrant un certain côté "rareté", soit que j'aie accès à des séries de nationalités plus diverses. Si c'était possible, l'un ou l'autre, je serais partante, sinon, non. C'est comme ça. Le jour où quelqu'un se décidera à inclure dans son offre VOD de vieux épisodes de séries qu'on a loupées il y a 5 ou 10 ans, en plus du reste, là ça me semblera intéressant. Le jour où parmi les blockbusters (ou futurs blockbusters), on trouvera des épisodes de, je sais pas moi, on va dire Capadocia, là on pourra discuter, et même à la limite, je ne discuterai pas. Mais en attendant cette offre ne me concerne pas.

Toujours est-il qu'à présent, il est possible pour les petits spectateurs français qui ont 10 malheureux euros en poche chaque mois (parce que je reconnais que financièrement ça vaut le coup), il y a une possibilité de regarder The Good Wife en VOST, ce qui ne peut pas faire de mal.

Florrick

J'y repensais ce matin en me brossant les dents (une association d'idées avec le miroir de la salle de bains, certainement), en me disant : mais, attendez... M6 a les droits pour The Good Wife. Oui, je suis pas trop les acquisitions de chaque chaîne, je suis bien obligée de le reconnaître. Donc M6 a les droits de The Good Wife, elle propose la deuxième saison en VOST... bien, mais la première ? Sans fausse hypocrisie, reconnaissons que la plupart d'entre nous connait The Good Wife par la cagoule. Mais quand même, ce serait sans doute mieux pour M6 de fidéliser son public en diffusant la première saison, un jour, non ?

L'avantage de passer le nez dans les grilles des chaînes étrangères, c'est qu'il y a pas 10 jours, je regardais justement dans quels pays certaines séries étaient diffusées. Quand l'Australie ou le Canada diffusent en quasi-simultané avec les USA, je ne me formalise pas : ce sont des pays anglophones, après tout ; même chose pour l'Afrique du Sud où je ne me suis pas étonnée de voir des articles et pubs sur The Event tout l'été.
Quand je vois que de nombreux autres pays sont tout aussi réactifs... là ça commence à me chatouiller.

Alors puisqu'on parle de The Good Wife, permettez que je fasse un petit récapitulatif de la question. Gardant à l'esprit que la série a commencé à être diffusée sur CBS le 22 septembre 2009, voilà comment la série s'est propagée :
- Canada (anglophone) : 22 septembre 2009
- Amérique latine (espagnol) : 9 novembre 2009
- Brésil : 30 novembre 2009
- Singapour : Janvier 2010
- Thaïlande : Janvier 2010
- Pays-Bas : 1er janvier 2010
- Espagne : 7 janvier 2010
- Arabie Saoudite : 19 janvier 2010
- Pologne : 20 janvier 2010
- Turquie : 22 janvier 2010
- Hongrie : 24 janvier 2010
- Grande-Bretagne : 25 janvier 2010
- Afrique du Sud : Février 2010
- Australie : Février 2010
- Nouvelle-Zélande : Février 2010
- Italie : 3 mars 2010
- Norvège : 10 mars 2010
- Irlande : 15 mars 2010
- Allemagne : 31 mars 2010
- Suède : 13 avril 2010
- Hong Kong : 22 avril 2010
- Finlande : 31 mai 2010
- Philippines : 8 juillet 2010
- Slovaquie : 22 août 2010
- Canada (francophone) : 1er septembre 2010
- Taiwan : 1er septembre 2010
- Portugal : 14 septembre 2010
- Japon : 5 octobre 2010

Ma question : on va s'y mettre quand, en vrai ? "Prochainement", comme d'hab ?
Vous ne saviez même pas qu'il y avait une offre série dans les Philippines, et maintenant vous vous apercevez que les mecs, ils ont vu The Good Wife avant nous, ça vous met pas les boules ? Moi, un peu. Et je cagoule, pourtant.

Ce n'est pas un cas particulier, croyez-moi : le nombre de fois où je vois des nouveautés entamées plusieurs mois, parfois un an avant la France, dans des pays que vous suspecteriez a priori de n'y être que modérément ouverts à la culture téléphagique si vous n'aviez pas pris l'habitude de soupçonner qu'il y a des trucs sur les télévisions étrangères (pour reprendre l'exemple de The Good Wife, en Turquie, c'est intéressant, j'aimerais lire des avis de la presse et/ou du public pour voir), ça me fait souvent pester. Sur les grilles japonaises (essentiellement câble), ça me fait fulminer à intervalles réguliers, d'ailleurs ; par contre je reconnais qu'au Japon, les séries arrivent vite mais les saisons arrivent souvent lentement, ce qui fait qu'une série arrive au Japon avant qu'elle n'arrive chez nous, mais sa diffusion est ensuite plus étendue (je crois tout simplement que le système de saison n'est pas adapté au mode de consommation télévisuelle japonais, mais j'ai pas encore creusé la question au point de vous le soutenir mordicus).

Alors M6 me fait quand même doucement rigoler avec son offre. C'est parfait pour Blue Bloods, par exemple (ah oui, faut qu'on en parle de cette série... je suis loin d'avoir fait le tour des pilotes que j'ai vus, on dirait), mais pour The Good Wife c'est un aveu d'échec, à mes yeux.

29 septembre 2010

Après le bip

Bonjour. Vous êtes bien sur le blog de ladyteruki (c'est le blog qui s'appelle ladytelephagy...). Je suis absente pour le moment.
Si vous souhaitez me joindre, sachez que je ne réponds pas au téléphone, ni à mes mails.
...
Ce soir, je regarde le season premiere de The Good Wife, vous vous attendiez à quoi ?

Wifeiscomplicated

Bon, vous pouvez toujours laisser un message, si ça vous amuse... Mais vous n'avez pas mieux à faire ? Genre... regarder le season premiere de The Good Wife ?! Allez, filez, vous avez encore le temps.
Si je vois des IP qui trainent ici ce soir au lieu de regarder l'épisode, vous allez voir ce que vous allez prendre !

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27 septembre 2010

Excès de vitesse

Alors ça, c'est un flagrant délit ou je ne m'y connais pas. Ah non, vous n'allez pas y couper mon bon Monsieur, je vais être obligée de vous mettre à l'amende. Et hop : excès de vitesse, et n'insistez pas sans quoi j'ajoute insulte à l'intelligence du spectateur dans la foulée.
The Whole Truth... c'est parce que Speed, c'était déjà pris, comme titre ?

TheWholeTruth

Ça parle vite, la musique est forte, on enfile les scènes à toute allure, ça bouge dans tous les sens, la caméra donne le tournis... le problème c'est que The Whole Truth est une série judiciaire, et qu'on s'attend à ce que le contenu soit plus important que les effets de style. Mais voilà : c'est Bruckheimer qui est au volant et pour une raison qui m'échappe, tout ce qu'il touche doit obéir à un strict cahier des charges stipulant qu'une série ne doit jamais, au grand jamais, entrer dans le détail. Toujours dans le superficiel, toujours à la va-vite.

Pour les idées, on repassera, il n'y en a pas. Pour l'émotion il y a le strict minimum : grand bazar d'émotions où l'épouse du prévenu a le cancer (mais non la présence de Maura Tierney dans cette série ne rend pas la chose de mauvais goût, mais non), où un jeune assistant du procureur fait ses débuts, où une avocate ambitieuse tente de s'imposer dans le procès, où les avocats des deux parties flirtent gentillement... mais où personne n'a le temps de développer quoi que ce soit. On est dans une série Bruckheimer après tout, il faut que ça pète, il faut que ça claque, il faut qu'en permanence il y ait du mouvement, et si au passage on doit brader le cœur-même du genre auquel on s'est attelé, c'est pas grave !

Je voue un quasi-culte aux séries judiciaires. Je les préfère, et de loin, aux séries policières ; c'est l'un des rares genres capables de me réconcilier avec le policier, d'ailleurs (les Law & Order en témoignent). Et vous savez pourquoi ? Parce qu'une série qui se déroule dans un tribunal pour tout ou partie de son intrigue a l'obligation d'être intelligente. Elle ne peut pas faire autrement. Quel que soit son angle d'approche, elle y est contrainte de par le genre auquel elle se frotte. Ça peut être une comédie romantique (Ally McBeal l'était), ça peut être une radiographie d'un pays (Boston Justice l'était), ça peut être une plongée dans les entrailles du doute humain (The Practice l'était), ça peut être un drame où la loi est à la fois un poids et une porte de sortie (c'est ce qu'est The Good Wife), mais l'intelligence est comprise dans le package, on ne peut faire sans. C'est à prendre ou à laisser. On ne peut pas faire semblant de s'appuyer sur un aspect légal pour faire de l'entertainment tout bête, pas sans y laisser sa crédibilité au vestiaire.

The Whole Truth veut vous mettre en haleine : vous ne savez pas quelle est la vérité avant la toute dernière scène. C'est apparemment ça, son accroche. La série veut vous montrer les deux côtés d'un procès, les deux faces d'une même affaire, l'accusation et la défense, et veut vous laisser dans le suspense par son rythme effréné, ses revirements inévitables de situation, ses torrents de paroles débitées plus vite que dans un épisode de Gilmore Girls passé en vitesse accélérée. C'est son truc.

Mais pourquoi le fait-elle ?
C'est ça le problème.

C'est qu'elle ne le fait que pour retenir votre attention jusqu'à la fin de l'épisode. Elle ne vous invite pas à vous faire votre propre opinion : les choses vont trop vite, l'information est trop parcellaire, personne ne prend le temps de la réflexion, et personne ne vous le laisse. Ce n'est pas le but. On ne vous demande pas de connaître la vérité toute entière, on vous promet juste qu'elle se trouvera à la fin de l'épisode, et si on ne vous balance pas cette scène tout de suite, et si on ne vous amène pas à vous faire un avis par vous-même non plus, c'est simplement pour que rien en fasse entrave et ne vienne se mettre entre vous, et les pauses publicités qui vous séparent de la conclusion, pour que vous ayez l'esprit aux aguets, mais certainement pas affuté, certainement pas critique. Ne contestez pas ! Le scénario tient à pas grand'chose, et on ne vous demande pas de le trouver cohérent, juste de vous laisser scotcher jusqu'au bout, laissez-vous faire, installez-vous tranquillement dans le fauteuil du passager, c'est si agréable de sentir le moteur ronfler et la vitesse vous plaquer progressivement contre le dossier !

Parodie de série de Justice ! The Whole Truth n'est qu'un amas de mots et d'images en tous sens, et n'apporte rien ni sur la vérité des affaires traitées, ni sur leur éventuelle portée symbolique... mais qu'est-ce que je raconte ? S'attend-on vraiment à ce que cette série fasse plus que raconter un procès vite fait bien fait ? On ne vous demande même pas de vous identifier à la victime ou à l'accusé, au procureur ou à l'avocat, au riche ou au pauvre, à l'homme ou à la femme. On veut juste que vous cessiez de vouloir conduire pendant 45 minutes, et que vous ayez une brutale envie d'aller acheter un soda dés qu'on sera arrivés !

Allez, c'est bon, prenez votre prune et circulez, ya rien à voir. Des comme vous j'en vois toute la journée, et ça m'énerve toujours autant. Des séries qui croient que, parce qu'elles ont le droit de rouler, elles peuvent tout se permettre. Allez, fichez-moi le camps. J'ai de vrais pilotes à aller regarder. Et que je ne vous y reprenne pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Whole Truth de SeriesLive.

24 septembre 2010

To be continued... The Good Wife

Eh bien tiens, voilà encore une série que j'aurais pu mentionner comme faisant partie de mes préférées la saison passée. Je sais pas comment j'ai pu l'oublier... vous voyez un peu les dommages qu'un été peut causer à une excellente série ? C'est justement pour ça que la rubrique To be continued... existe, et j'ajoute que ce ne sera pas du luxe vu à la fois la longueur de la série, et sa complexité. Donc, replongeons dans les affaires d'Alicia Florrick, si vous le voulez bien ?
Je sais pas pourquoi je pose la question, évidemment que vous le voulez, comment peut-on ne pas aimer The Good Wife !

TheGoodWife___1x01
1x01 - Alicia Florrick, une femme seule face à la brutalité du monde moderne.

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1x02 - Les conseils de de Peter : vrai coup de pouce ou couteau dans la plaie ?

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1x03 - On ne peut pas avoir et avoir eu...

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1x04 - Parce que ce qui est juste n'est pas toujours moral, et inversement.

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1x05 - Le même visage que celui que voit Childs tous les matins dans son miroir...

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1x06 - Les visites conjugales, c'est plus ce que c'était.

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1x07 - Quand il sera grand, Zach Florrick sera Expert (yen a pas encore à Chicago, en plus).

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1x08 - Quand l'épouse parfaite réalise que son mari va peut-être revenir à la maison : joie et bonheur dans son cœur.

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1x09 - On ne parle jamais aussi souvent de la perte de ses moyens intellectuels que dans une série d'avocats, vous avez remarqué ?

TheGoodWife___1x10
1x10 - Ce serait dommage de camoufler cette classe et cette élégance sous une robe de juge, non ?

TheGoodWife___1x11
1x11 - La scène finale de cet épisode, c'est ma sonnerie de réveil. <3

TheGoodWife___1x12
1x12 - Kalinda, l'agent double triple quadruple le plus sexy de la planète.

TheGoodWife___1x13
1x13 - Perversion ordinaire... et un peu moins ordinaire.

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1x14 - Comment les avocats faisaient avant l'invention du portable ?

TheGoodWife___1x15
1x15 - C'est la Saint Guest aujourd'hui, ou quoi ?

TheGoodWife___1x16
1x16 - La confiance, le plus grand dommage collatéral des affaires de Peter.

TheGoodWife___1x17
1x17 - Ah, la religion ; voilà une des dernières valeurs auxquelles la série n'avait pas encore infligé quelques égratignures.

TheGoodWife___1x18
1x18 - Un épisode brillant et dévastateur sur les coulisses des épisodes habituels.

TheGoodWife___1x19
1x19 - Cary aussi est capable d'être ambigu quand il veut... et quand il espère que la loyauté paye.

TheGoodWife___1x20
1x20 - Et Peter créa le chaos, et il vit que c'était bon ; alors il recommença.

TheGoodWife___1x21
1x21 - Je suis la seule à être jalouse... du flic ?

TheGoodWife___1x22
1x22 - Comme il serait rassurant de penser qu'il s'agit là de l'esprit le plus tordu de la série...

TheGoodWife___1x23
1x23 - Aller de l'avant pendant toute une saison, pour revenir au point de départ : Alicia, si c'était à refaire ?

Rhalala, rien que de prendre les captures je sens l'envie de revoir la série qui monte (c'est soit ça, soit les captures de Kalinda que je n'ai pas la place de publier). Après un départ tiède, la série a su prendre son envol, et n'aurait pas volé quelques Emmys de plus. Pas grave, ce sera pour la saison 2 qui commence... eh bah, ça y est, nous y voilà : c'est dans quelques jours. Qui a hâte ? Levez la main.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Good Wife de SeriesLive.

23 septembre 2010

You bring a tear of joy to my eyes

RaisingHope

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Raising Hope de SeriesLive.

15 septembre 2010

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Nouvelle saison, nouvelle série, nouveau monde... Blah blah blah. Vous savez tout ça. Vous savez comment ça se passe quand une série commence et que son pilote doit nous donner un aperçu de l'univers qui nous attend.

Et on s'attendrait à ce que des mecs comme Jimmy Smits connaissent ça par cœur aussi, qu'ils connaissent les enjeux, qu'ils sachent ce qui les attend. Je suis peut-être une pilotovore extrême dans mes façons d'aborder un pilote. Peut-être que c'est sévère d'exiger qu'une série me plaise dés son premier épisode (encore une fois, je ne lui demande pas d'être parfaite, juste de me donner des raisons de revenir), mais une chose est sûre : je ne suis pas la seule à attendre d'un pilote qu'il soit convaincant. Les audiences dépendent du sérieux avec lequel ce premier épisode est écrit, réalisé, interprété. Et avec des gens qui travaillent dans cette industrie depuis une ou deux décennies, on a tendance à attendre un certain résultat.
Mais quand même des vieux routiers de la télévision commencent à ne plus prendre leur gagne-pain au sérieux, on commence à douter d'avoir des raisons de le faire soi-même en tant que spectateur.

Cas d'école : Outlaw. Est-il seulement possible que Jimmy Smits se concentre deux minutes sur ce qu'il fait ? Parce que, de notre côté de l'écran, celui où on pourrait, vous savez ? Zapper. De notre côté de l'écran, on a l'impression qu'il n'en a rien à foutre. Je sais pas si c'est parce qu'il ne croit pas à la série, ou parce qu'il prend le public pour une bande d'ânes qui regarderait n'importe quoi, je ne sais pas quel est son problème, mais j'aurais bien aimé que pendant, je sais pas, une scène, il ait l'air de réellement s'intéresser à son jeu, plutôt qu'à faire de la présence.

D'un autre côté, vous savez quoi ? Je ne le blâme pas complètement. Je serais Jimmy Smits, je me dirais que ce show est tellement pourri qu'il vaut mieux se remplir les poches avec le temps qu'il dure, et il sera toujours temps d'appeler mon agent une fois de retour dans mon trailer. Parce que franchement, le scénario est une vaste blague. C'est écrit au kilomètre, c'est automatique, fade, convenu, bref, tout ce qui est détestable dans n'importe quelle série, et mille fois plus condamnable dans un pilote.

Je suis désolée : vous voulez qu'on la regarde votre série, ou pas ? En fait ? Sérieusement ? Non je me demande parce que quand je vois le niveau des dialogues, l'enchaînement des scènes (et je choisis de faire comme si je n'avais pas vu que certaines sortent de nulle part et retournent dans le néant aussi sec, non, je me concentre uniquement sur celles qui ont réellement un sens dans le contexte de l'histoire de l'épisode), la réalisation... Les scènes semblent montées n'importe comment, on dirait que quelqu'un a voulu s'en débarrasser...
...Mais tout le pilote est comme ça, à tous les niveaux ! Qu'est-ce qu'il y a Conan, tu es rancunier, tu tiens à produire une série qui va niquer les audiences de NBC en cette rentrée ? Parce que vraiment je peux pas m'empêcher de le penser, à ce stade.

Le terme "foutage de gueule" me vient à l'esprit et sonne comme un doux euphémisme.

Alors je le demanderai juste une fois, juste une : est-ce que le monde d'Outlaw est sérieux ? Est-ce qu'on est censés sérieusement s'intéresser aux affaires étudiées, ou aux personnages qui s'en servent pour parader et échanger deux ou trois répliques ? Est-ce qu'il y a une caméra cachée quelque part pour se moquer de la réaction éberluée du spectateur qui a l'impression qu'on lui a sorti un truc bricolé en quatrième vitesse parce qu'on savait pas quoi d'autre mettre dans la grille ? Est-ce que sérieusement on s'attend à ce que les spectateurs n'aient pas d'autres exigences en matière de série judiciaire, à deux semaines de la reprise de The Good Wife ?

J'ai une violente envie de prendre un billet d'avion pour Los Angeles et aller balancer des cailloux sur tout ce petit monde, c'est honteux ! C'est pas du boulot, c'est... vous pouvez pas être sérieux !? Je comprends même pas qu'il n'y ait plus un seul type chez NBC capable de voir qu'Outlaw est une immense blague !
Et encore, c'est pas tout-à-fait juste, puisque même les passages censés être comiques ne sont pas drôles.

Sérieusement ? Marcel Beliveau va revenir d'entre les morts et sortir de sous mon sofa pour me montrer où sont les caméras, hein, dites ?

Outlaw

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Outlaw de SeriesLive.

9 octobre 2009

Dépit amoureux

Séries, je vous aime. Voilà, c'est dit. Je vous aime toutes, et chacune séparément. Bon d'accord peut-être pas toutes, mais je vous aime. Sauf que l'amour est une chose bien compliquée. Ce n'est pas toujours facile d'aimer.

Et en cette rentrée, chères et belles séries, mes sentiments pour vous sont mis à rude épreuve... Suite à une déception sentimentale, je pressentais vaguement que les choses ne seraient pas faciles en cet automne, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point ! Car le problème, c'est qu'il n'y a pas grand'chose pour faire battre mon cœur. Il n'y a pas de coup de foudre. Je crois beaucoup au coup de foudre téléphagique, pourtant ; c'est un évènement magique qui, lorsqu'il s'est produit, m'a apporté beaucoup de bonheur par le passé.

Mais voilà : la chair est triste, hélas ! et j'ai vu tous les pilotes. Si j'ai entrepris de faire un bout de chemin avec The Good Wife, ou Flash Forward, c'est essentiellement par dépit amoureux.

Je me demande d'ailleurs si je suis bien la seule. Je soupçonne que les audiences de The Good Wife (à l'instar, l'an passé, de celles de The Mentalist, dont la stratégie rodée et proprette est assez proche) soient essentiellement dues à un report d'intérêt. Je suis avec toi par défaut. S'il y avait mieux je serais ailleurs, mais il n'y a pas mieux. Je pourrais trouver pire, franchement... mais le coeur n'y est pas.

Le téléphage a beaucoup d'amour à donner. Parfois, il ne sait juste pas à qui s'offrir... Alors il se présente devant une série qu'on ne peut, décemment, pas qualifier de mauvaise, il lui offre un bouquet de fleurs sans conviction, et la sort pendant quelques semaines, sans flamme. Il garde à l'esprit que si jamais se présente un coup de coeur soudain, il partira sans crier gare. Une histoire triste dont personne ne ressort grandi...

"Sympathique", "efficace", "divertissante"... autant de qualificatifs qui, ne nous y trompons pas, ne veulent pas dire "je t'aime". Et pourquoi pas "gentille" aussi ? Qualifier une série qu'on regarde de la sorte, c'est pire que de ne lui accorder aucun regard. Mais que serait un téléphage découvrant qu'il n'a plus de série à aimer avec passion ? Une âme en peine ? Une télécommande solitaire ? Un nostalgique bloqué ? Un passéiste déçu ?

Alors, voilà, pour le moment, je me contente de dire : "je t'aime bien". Pour le moment. Mais sache qu'à tout instant, je me réserve le droit de te plaquer et de m'enfuir loin avec la prochaine série qui saura ravir mon coeur. C'est la dure loi de la téléphagie. Le téléphage ne sait pas rester seul. Il aurait peut-être dû mieux guérir de la rupture avec son ex, aussi...?

En attendant mieux, donc, je flirte avec The Good Wife et Flash Forward. Fort heureusement, l'amour est aveugle, je ferai donc mine, encore pour quelques semaines, de ne pas voir que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre...

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