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ladytelephagy
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the good wife
7 octobre 2012

Sans conséquence

Est-ce que je vous ai déjà dit que whisperintherain et moi nous étions lancé un défi, cette saison ? Oui, je l'ai déjà évoqué ? Ah, bon, au temps pour moi. C'est que, ça donne tellement peu de reviews dans la rubrique Review vers le futur, que j'en oublierais presque qu'on le fait, ce challenge !
Aujourd'hui, je me suis motivée pour tenter une série que je n'avais même pas trouvé le temps de cagouler jusque là, non parce qu'elle me semblait repoussante (je ne la connaissais pas assez pour ça) mais tout simplement parce qu'elle était passée sous mon radar. Je savais pourtant qu'on y trouvait Kyle MacLachlan mais j'ai passé tout l'été à l'oublier aussi vite que je le lisais ! Bon, maintenant que je m'y suis mise, prêts pour la review de Made in Jersey ?

MadeInJersey

C'est sûr de sûr ? Il n'y a pas d'erreur ? Made in Jersey est une série diffusée par CBS, pas The CW ? Nan mais je dis ça, on sait pas, il y a peut-être eu méprise, les chaînes concernées n'ont peut-être pas remarqué, ça vaut la peine de poser la question, juste pour vérifier. Non ? Ah. Bon. Si vous le dites.

Avec son héroïne passionnée, idéaliste, et à la crinière vaporeuse, Made in Jersey aurait été un bon petit legal drama pour adolescentes. A la différence qu'un legal drama pour adolescentes, apparemment ça ne se fait pas (mais après tout, il y a bien un "romantic whodunit" maintenant, alors tout est possible). Probablement que les adolescentes font mieux de continuer de toutes rêver qu'elles deviendront des pop stars, ah non, on va pas les encourager à se captiver pour le métier d'avocate, ça fait pas vendre des CD.
Il n'empêche. Rarement ces dernières années CBS aura autant tenté de produire un drama aussi accessible au jeune public. Ou, selon les points de vue, un peu trop simplet pour son public âgé habituel. Vous savez ? Celui qui regarde The Good Wife et qui attend quelque chose de solide d'une série judiciaire... Non, Made in Jersey n'est clairement pas pour ce public-là.

Je dis souvent que le seul impératif pour un legal drama, c'est l'intelligence. C'est un genre où on ne peut pas s'autoriser la bêtise ou la flemme ; il n'est pas nécessaire d'opter pour la gravité à la The Practice pour faire une bonne série d'avocats, une série comme Suits en est régulièrement la preuve, mais enfin, il faut un minimum avoir les reins et la plume solide pour s'aventurer sur ce terrain.
A ce critère, Made in Jersey parvient à répondre... in extremis. Avec quelques répliques plutôt bien senties, la série parvient à se hisser de justesse au-dessus de la moyenne. Ca n'arrive pas dans toutes les scènes, mais quand ça se produit, ça n'est pas désagréable : le pilote a une répartie décente. Mais en-dehors de quelques lignes de dialogues bien troussées et énergiques, le pilote se paye quand même le luxe d'une intrigue extrêmement prévisible, et d'une scène au tribunal un peu pauvre en matière d'argumentation ou d'interrogatoire de témoin. Dans cet épisode inaugural (et je ne m'avance pas trop en prédisant que ce sera le cas de la série), il ne s'agit certainement pas de tordre des concepts de loi, des notions abstraites, ni même le langage, pour parvenir à ses fins, mais simplement de réussir à placer des éléments de preuve lors du procès, pour réussir à obtenir un verdict favorable. En matière de démonstration d'intelligence aigue, on peut donc toujours se brosser, et Made in Jersey ne sera pas l'objet d'acrobaties verbales époustouflantes, c'est clair. David E. Kelley m'a trop gâtée, aussi, voilà la vérité.
De toute façon, peu de séries légales, en-dehors de la franchise de Dick Wolf, se permettent à l'heure actuelle de faire un exercice périlleux en matière de plaidoirie, ou d'exploiter un conflit moral ; comme les flics, les avocats sont plus souvent un moyen qu'autre chose. Dans Made in Jersey, l'héroïne défend une pauvre fille victime de tout : les circonstances, les avocats qui ne croient pas en elle... sa mère est même frappée par une maladie incurable ! Dans cette situation, l'avocate n'a pas à se poser de question sur la nature de son travail : celui-ci consiste uniquement à faire éclater la vérité, pas à admettre la complexité du système. Et la vérité, ce sont les preuves. Alors elle cherche des preuves. Et, comme c'est un procedural, elle les trouve en moins de 45 minutes. Ce sont les règles du jeu.
Mais, vous savez quoi ? C'est un défaut que j'avais trouvé au pilote de The Good Wife... Eh oui ! J'avais failli ne pas continuer la série à cause de cette première intrigue pendant laquelle Alicia et Kalinda, de façon fort pratique, trouvent tous les éléments dont elles ont besoin au moment où elles en ont besoin, et où ce sont les preuves qui sauvent le client, pas les compétences devant la cour (elle est marrante à relire, d'ailleurs, cette review). C'est exactement ce qui se produit dans le pilote de Made in Jersey, où, comme souvent dans des séries légales modernes, l'avocate fait en réalité un travail d'enquête et parvient à trouver les preuves qui disculperont le client (ou inculperont quelqu'un d'autre). Comment en vouloir à Made in Jersey de pêcher par le même acte de paresse que l'intrigue juridique du pilote de The Good Wife ? Parfois, on a de bonnes surprises, la preuve.

Mais je cherche à berner qui ? Made in Jersey n'a pas le potentiel pour offrir de grosses surprises. Ce n'est même pas dans ses ambitions !
Tout simplement parce que, là où The Good Wife avait l'intrigue personnelle d'Alicia Florrick, rejointe par une intrigue politico-médiatique, Made in Jersey n'a que des clichés sur les femmes du New Jersey (certes partiellement démonté par l'héroïne à un moment du pilote), et une famille nombreuse donc chaleureuse, à montrer comme contraste avec le froid New York, et c'est forcément un peu léger. Bon, à la rigueur, il y a peut-être cette histoire d'étoile en strass qui pique vaguement la curiosité, et encore.

En réalité, Made in Jersey n'est pas une série ratée. C'est un petit legal drama sans conséquence qu'on va regarder comme ça, quand on a envie de se mater un truc pas trop chiant mais qu'on n'est pas désespéré au point de regarder The Neiggbors. Et au bout de quelques épisodes, ou une saison (si elle vit aussi longtemps), on aura arrêté de la regarder : non parce qu'elle déplait, mais tout simplement parce que d'une semaine à l'autre, d'une saison sur l'autre, on l'aura oubliée.
Quand on se trouve devant Made in Jersey, on n'est pas vraiment mécontent : le personnage est vif, pas trop irritant, inspire pas mal de choses positives de par son tempérament dynamique, et la plupart des personnages ne sont pas antipathiques, ni même totalement unidimensionnels. Mais il n'y a à ce stade pas grand'chose qu'on puisse dire de Made in Jersey qui la fasse entrer dans le panthéon personnel d'un téléphage, de la même façon que, par exemple, Fairly Legal n'est pas mauvaise quand on la regarde, mais on ne s'y attache pas vraiment. Objectivement plutôt irréprochable, mais inconséquente.

On peut sans honte la regarder le temps qu'elle sera diffusée... encore faudra-t-il y penser. Les plus motivés d'entre nous se mettront un post-it, peut-être.
Non, vraiment, on ne peut rien reprocher à Made in Jersey : impossible de garder cette série en tête suffisamment longtemps pour ça.

PS : en fait c'est quoi l'histoire avec Stephanie March, elle a raté son entrée au Barreau et elle s'est dit qu'interpréter des juristes à l'écran compenserait ?

Challenge20122013

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2 octobre 2012

Calling in sick

Sur le sujet du défi que whisperintherain et moi nous sommes lancés, vous pensiez tout savoir. Oui, nous allons regarder et reviewer tous les pilotes de la rentrée. Aux quatre coins de la planète. Avec entrain et enthousiasme. Tout ça tout ça. Ce que vous ignorez jusque là, c'est que... bon, une saison, ça couvre les trois quarts de l'année, et on s'est dit qu'il y aurait peut-être des moments pendant lesquels le défi nous pèserait un peu. Alors on a établi un système de joker...
Alors, pour le pilote qui est l'objet de ce post... non, j'ai pas posé de joker (ces choses-là sont précieuses et la saison sera longue). Mais croyez-bien que j'y ai pensé. Très fort. On verra, grâce au lien au bas de ce post, si mon compagnon de galère s'en tire mieux que moi...

Vegas

"MAAAIIIS ! Je veux pas y aller !
- Ah non, tu commences pas ton cirque, hein.
- S'il-te-plait !!!
- Non. Quand j'ai dit non, j'ai dit non. Tu y vas et puis c'est tout.
- Mais euh, j'ai pas envi-i-i-e !
- Je veux pas le savoir. La rentrée, c'est la rentrée, alors tu vas faire ta review. Voilà, affaire classée.
- Ouais enfin, euh, d'abord, avec tous les trucs que j'ai, personne va faire la différence si je sèche UNE fois. J'te f'rai dire.
- Eh bien moi, je le saurai.
- Alleeez, je t'en supplie ! Je... je ferai un post sur autre chose ! Tiens, euh... sur The Rickey Smiley Show !
- Non, pour celui-là, whisper et toi avez décidé d'un joker commun, tu te souviens ? C'était tellement pourri que vous avez décidé d'occulter son existence.
- Oh, allez ! Je vais me mettre à pleurer...
- Les larmes ça marche pas sur moi. Tu te mets à ta review de Vegas, un point c'est tout.
- Ok, ok je vais le faire... mais tu trouves pas que j'ai de la température ? On pourrait appeler les lecteurs du blog et leur dire que je suis malade...?
- Mais oui. Et on leur expliquera aussi comment tu t'es goinffré de l'épisode de rentrée de The Good Wife pas plus tard qu'hier.
- ...Bah justement, c'est badass Kalinda qui m'a mis la fièvre.
- Bon ça suffit maintenant, écris ta review.
- Mais c'est pourri, Vegas, merde à la fin ! J'ai pas envie de devoir tartiner un post où je vais lâcher des horreurs sur un pilote de série que j'ai même pas réussi à tester en entier, et sur lequel j'ai l'impression d'avoir tout dit dans un tweet ! C'est ridicule ! Hein ? Franchement ?

- ...
- Non ?
- Bah... si, bon, un peu oui. Allez, va pour cette fois, je te fais un mot.
- Merci ! Hey, je peux rester en pyjama, allumer la télé, et finir la saison de Girl vs. Boy ?
- Vas-y, profite tant que je suis dans de bonnes grâces !
- Et tu crois que je peux finir le Netella ?
- Ho. Pousse pas, non plus."

Challenge20122013

25 septembre 2012

The sitcom that time forgot

Bon, je sais que je dis ça toutes les semaines ou presque, mais là, ça y est, le coup d'envoi de la rentrée américaine est donné. On va crouler sous les pilotes, on va se vautrer dans les season premieres, ça va être une orgie téléphagique de toute beauté. Toujours dans l'esprit du défi que whisperintherain et moi-même nous sommes lancé, je continue donc à reviewer chaque pilote de la saison. 
Aujourd'hui, c'est au tour de Partners, dont les critiques assassines m'avaient fait redouter le pire...

Partners

Ne perdons pas de vue ce que signifie réellement le terme : "mauvais". Ce terme est synonyme de Brothers, ou de Work It. A contrario, le terme "mauvais" n'est pas synonyme de "peu original", ou de "déjà vu cent fois notamment dans une série précédemment créée par la même équipe".
Quand les gens (généralement les journalistes donnant leur avis à l'issue du TCA press tour) commencent à dire qu'une série est mauvaise, je forme toutes sortes d'images dans ma tête, histoire de me préparer au pire (voilà pourquoi, ladies and gentlemen, il faut éviter le buzz du printemps sur les séries de l'automne, entre parenthèses). Mais ce que je commence à imaginer n'a rien à voir avec ce qu'est au final le pilote de Partners. Rien du tout.

Alors oui, la situation de Partners, on l'a déjà vue quelque part, et pour cause : c'est celle esquissée dans Will & Grace chaque fois que les deux protagonistes éponymes étaient en couple au même moment. Une relation totalement platonique qui rivalise involontairement avec deux autres qui ne le sont pas. Et ce n'est pas surprenant d'avoir affaire à cette histoire ; ça fait des années, mais littéralement des années et des années, que Kohan et Mutchnick tentent de la vendre à une chaîne... parce que c'est la leur !
Vous attendez de ces mecs-là de l'originalité ? Vous allez être déçus : ils font partie de ceux qui appliquent à la lettre l'adage "write about what you know". C'est comme tenter une série de Fran Drescher et espérer qu'elle n'y déverse pas 80% de contenu autobiographique et 20% de gags visuels ! Pour autant, est-ce que c'est mauvais ? Non. C'est juste totalement prévisible. Il y a une nuance.

Mais qui a besoin d'imprévisibilité dans toutes les séries qu'il regarde ? Il y a des séries qui nous surprennent, des séries qui nous émeuvent, des séries qui nous réchauffent simplement le coeur... un bon menu téléphagique annuel est toujours varié ! On ne regarde pas toutes nos séries pour la même raison. Sans quoi personne ne serait capable de regarder à la fois Portlandia et The Good Wife. Non ? Que moi ? Ah.
En fait j'aurais même envie de dire qu'en matière de sitcoms, il n'est pire ennemi que l'originalité du pitch. Regardez ce qui se passe quand on essaye de changer des formules famille/groupe d'amis/boulot : c'est presque invariablement un aller simple pour l'Enfer. Les pitches les plus originaux en matière de sitcom donnent de véritable cauchemars : Cavemen, par exemple, ça c'est un pitch original, hein ? CQFD. Tiens, Work It, qu'on mentionnait plus haut, c'était plutôt original, aussi, comme idée. Et vous voulez qu'on parie sur The Neighbors ? Pour une comédie en single camera, peut-être que la prise de risque est moins grande, mais pour une multi-camera, il vaut mieux rester dans les clous, et enrichir non pas la situation mais les personnages et leurs réactions. C'est ça, l'intérêt d'un sitcom !

Mais le plus important, pour un sitcom, c'est d'être drôle, je crois qu'on sera tous d'accord là-dessus. Et si on enlève la question de la situation prévisible, qui n'est pas un critère d'humour, il faut admettre qu'il y a de bonnes répliques dans Partners. Elles sont efficacement écrites, même si elles sont parfois délivrées de façon exagérée (notamment par Urie). J'ai ri plusieurs fois, à voix haute, du genre à faire trembler les murs de l'immeuble. Dieu sait que ça m'arrive très sporadiquement avec un sitcom.
Alors oui, ayant englouti une intégrale de Will & Grace il y a deux ans à peine (en moins de deux mois), je suis forcément bon public pour la formule, et ça joue probablement. Je suis très contente de retrouver la recette d'un sitcom qui avait su me faire rire : c'est suffisamment rare pour que je sois prête à renouveler l'expérience quand l'occasion s'en présente.

Et puis, il s'avère que je les trouve aussi attendrissant que les héros de Will & Grace, ces deux gars. J'aime bien leur dynamique, quand bien même elle n'apporte rien de nouveau au paysage télévisuel... elle fonctionne ! L'énergie personnelle des créateurs de Partners transparait à travers les scènes, et quand un pilote renvoie une impression de sincérité et d'authenticité, on ne peut pas réellement lui en vouloir de ne pas sortir des chantiers battus. Moi, en tous cas, je ne le peux pas.

Alors le pilote de Partners, au moins en ce qui me concerne, il n'a rien à se reprocher. Un peu de surjeu ça et là, sans doute. Bon. It comes with the territory. Je ne suis pas encore très convaincue par l'un des personnages (Wyatt, dont je n'avais même pas retenu le nom tant il est sous-employé et sans intérêt dans ce premier épisode, et qui mériterait peut-être qu'on insiste sur son côté un peu simplet), mais pour le reste, allez hop ! On est repartis comme en 1998 !

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24 juin 2012

Not even trying

Ce sont les derniers jours pour que les membres de l'Academy of Television Arts & Sciences votent, afin de pouvoir déterminer les nominations aux Emmy Awards de cette année.
J'ai lu plusieurs articles, certains plus ouvertement narquois que d'autres (mon préféré reste celui sur Rob Lowe), sur le processus qui préside à ces votes : en gros, n'importe qui ou presque peut présenter sa candidature, pourvu de s'acquitter d'une somme ridicule permettant d'entrer dans la compétition (200 dollars plus les frais, pourrait-on dire).

C'est comme ça que les membres de l'Academy se retrouvent à voter parmi un petit millier de candidatures (qu'ils n'ont certainement pas vues dans leur immense majorité, évidemment) pour les acteurs, disons ; on parlait ce soir de la candidature d'Anjelica Huston pour son rôle dans Smash, par exemple, et la liste des prétendants à l'Emmy est vertigineuse.
A partir de là on peut discuter, se moquer et/ou hausser les épaules en décrétant que ce seront toujours les mêmes qui seront nommés, au choix.

Mais par curiosité, j'ai aussi glissé un oeil à une catégorie moins mise en avant, celle des génériques.

Et parmi les productions qui ont soumis leur candidature dans cette catégorie, il y a un nombre ahurissant de séries qui n'ont même pas de générique !

Je peux comprendre qu'on ne soit pas tout-à-fait objectif sur une performance d'acteur : l'acteur lui-même, ou son entourage, ou la production d'une série, tentent le coup même si l'acteur n'a rien fait d'incroyable, parce que ça coûte pas grand'chose et que, bon, on sait pas, sur un malentendu ou une petite gâterie, ça peut marcher.

Mais comment une série comme GCB ose-t-elle présenter ce "truc" qui dure CINQ SECONDES ?

GCB-generique

Tous les génériques soumis au vote n'ont pas forcément du génie, bien-sûr. On pense ce qu'on veut du générique d'Alphas, mettons : il n'est pas mauvais, il n'est juste pas inoubliable. Je comprends honnêtement que la production d'Alphas se soit dit "eh, on n'a pas un générique si mal que ça, tentons !", parce qu'ils ont vraiment essayé de produire un générique avec de la substance, ils ont cherché un thème musical, trouvé un moyen de mettre en scène leur sujet et leur cast... pourquoi pas ? Ils ont bossé sur leur générique, après tout.
Même chose pour New Girl, qui vraisemblablement a essayé de faire quelque chose qui introduise bien son univers et ses personnages, tout en tirant partie de sa star. Le générique de New Girl brûle peut-être la rétine, mais il a le mérite d'avoir une existence tangible.
Pareil, Suits, bon, clairement c'est pas le même genre de générique que Homeland, mais ça se tient, quand même, de candidater quand on a trouvé le moyen de faire un générique qui a de la gueule, et qui a un petit quelque chose d'emblématique et de difficile à oublier. Sans être du grand art comme le générique de Game of Thrones l'an passé, qui forcément place la barre assez haut (comme beaucoup de gagnants précédents dans cette catégorie, d'ailleurs), Suits n'a pas à rougir de son générique.

Mais GCB ? Je sais que la rubrique s'appelle "main title" et qu'il suffit théoriquement que le nom de la série apparaisse, mais quand on n'a même pas eu le courage d'insérer le nom du créateur, sans même parler du cast, dans ce "générique", on est quand même un peu mal placé pour espérer un Emmy, non ?
Ou The Secret Circle ? Ou Smash ? Ou Once Upon a Time, tiens ?
C'est un peu comme si dans les catégories des performances d'acteurs, les gens étaient juste apparus en photo lors d'un épisode au lieu de, vous savez, fournir une performance ! Bon alors je sais, Ellen Burstyn a failli réussir à obtenir un Emmy pour un rôle de 14 secondes ; pour la soumettre au vote, il fallait déjà faire preuve d'un certain culot. Mais c'est quand même 9 secondes de plus que le générique de GCB...
Je sais pas mais, tant qu'à vouloir être nommé dans une catégorie, encore faut-il avoir quelque chose à y présenter ! Même Lab Rats a plus de raisons de postuler que ces séries !

Dans ce genre de situations, j'ai envie de dire aux responsables de GCB : un peu d'humilité ! Des séries avec des génériques décents n'ont pas postulé (il était bien celui de Death Valley, en comparaison !) ; des séries qui partent avec un avantage critique et un meilleur buzz n'ont pas postulé (sinon moi je vote pour le générique de The Good Wife, tant qu'on y est !). Suburgatory avait un générique de 10 secondes, il est potable mais la production n'a pas osé le soumettre, c'est plutôt classe position comme comportement.

Evidemment, à côté de Homeland, Luck, American Horror Story, Boss ou Magic City, il va falloir se lever tôt pour que GCB soit nommée dans cette catégorie le mois prochain. On est relativement tranquilles, de la même façon que Rob Lowe ne devrait pas non plus être nommé non plus pour son incroyable performance dans un téléfilm de Lifetime...
Mais quand même, vous êtes d'accord avec moi, c'est honteux non ?

29 avril 2012

Zone de compression

Ces derniers temps j'écoute pas mal ma playlist de génériques. Il faut dire qu'avec pas moins de 500 titres rien que pour le format video (et bien plus au format audio mais comme vous le savez, je préfère joindre l'agréable à l'agréable), avec mon adoration pour les lectures aléatoires, ça peut durer très longtemps avant que je ne me lasse.
Ces génériques, s'il m'arrive très souvent de les découper moi-même, ont aussi été accumulés parce que j'ai tendance à faire mon marché dés qu'il y a une video qui traine. C'est comme ça que j'ai des génériques de séries que je n'ai même jamais vues, genre Brooklyn Bridge (que je n'ai par contre qu'au format audio, l'appel est lancé).

Personal Affairs était de celle-là. Une intro intrigante, un générique sympa, et, après visite de la page Wikipedia, plein de bonnes raisons d'y jeter un oeil. Voire même deux, étant donné la présence Archie Panjabi (juste avant The Good Wife) et Ruth Negga (avant son arrivée dans Misfits et bien avant Love/Hate).
...Ah, je vois que j'ai toute votre attention. Vous comprenez mieux que cette série ait eu la mienne.
Hélas les quelques avis que j'avais glanés sur la série n'étaient pas très brillants, mais c'est quand la dernière fois que ça m'a empêchée de regarder un pilote ? Hein ? Voilà, c'est ce que je disais.

PersonaAffairs

Alors certes, bon, d'accord : c'est pas la série du siècle. Mais soyons honnêtes, il y a plein de bonnes idées dans Personal Affairs. C'est même son plus gros problème.
En une heure dix, ce qui me semble être une durée pas banale pour un épisode britannique (mais je ne suis pas une experte en séries britanniques, vous n'êtes pas sans le savoir), on aura en effet droit non seulement à l'exposition [très] détaillée des nombreux protagonistes et de leurs dynamiques, mais aussi à des histoires amoureuses, conjugales et/ou sexuelles en pagaille, au moins un mystère, une compétition pour de l'avancement, une tentative de meurtre, une grossesse, et j'ai l'impression de déjà en oublier. Tout ça en faisant la part belle à la comédie, qui s'exprime essentiellement à travers les dialogues entre les 4 assistantes se partageant le bureau ; cependant, quelques effets rappellent, au choix et selon votre humeur, soit le grain de folie d'Ally McBeal, soit les comédies nippones les moins délicates (ces manifestations sont très présentes au début de l'épisode, rassurez-vous, ça se calme ensuite).

Pour quiconque travaille dans un bureau (et plus encore comme assistante), nul doute que le sujet de départ a du potentiel ; les rapports entre lesdites assistantes et leurs patrons, ou les patrons des copines, sont d'ailleurs assez bien vus, même s'ils sont montrés sous un angle exagéré à des fins comiques. Sans travailler dans le même milieu, j'ai reconnu certaines choses qui, bien qu'outrancières, avaient un fond de vérité.

Mais ce n'était pas assez, même pour un simple épisode d'exposition, visiblement. Et il faut dire que l'horloge tourne : seuls 6 épisodes avaient été commandés, et de toute évidence, le scénario avait des ambitions qui méritaient plutôt une dizaine, voire une douzaine d'épisodes.
Pire encore, le fameux mystère, pourtant introduit avant même l'arrivée du générique, traine énorméménent la patte, précisément parce que plein d'autres choses sont abordées et le relèguent régulièrement au second plan (ce qui tue un peu le concept de suspense si vous voulez mon avis). Il faudra attendre qu'une demi-heure soit passée pour que le "coup d'envoi" de cette intrigue soit officiellement donné après avoir semé plusieurs indices, et malgré cela, à la fin de l'épisode une autre demi-heure plus tard, on n'en aura pas appris une miette, en dépit du fait que les héroïnes passent à plusieurs reprises dans la pièce-même où s'est déroulé le passage-clé, et où il semble si évident qu'un énorme indice les attend. Mais que voulez-vous, intrigues amoureuses, professionnelles, conjugales, que sais-je, il y a plein d'autres choses à aborder.

Avec juste un peu plus de temps (et sans nécessairement sacrifier sur sa forme ni son rythme), le pilote de Personal Affairs aurait pu donner une série délicieusement et démesurément farfelue, un peu comme le fait GCB sur un sujet différent. Mais GCB a justement reçu une commande de 10 épisodes.C'est un privilège dont Personal Affairs ne jouissait pas, et qui l'a poussée à compresser toutes ses idées un peu de la même façon que je fais mes valises avant de partir en vacances : avec toutes les chances pour que la valoche, remplie jusqu'à la gueule, explose en plein vol.
Ironie du sort, finalement BBC Three n'aura diffusé que 5 épisodes de Personal Affairs en procédant à un montage express des deux derniers épisodes pour les faire tenir dans une diffusion unique de 50 minutes. Rarement une série aura donc aussi bien témoigné de l'ambiance de stress de la vie moderne que Personal Affairs, du coup.

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6 avril 2012

Royales nymphes

MonteCarlo2012

Je ne vous ai jamais caché mon affection toute particulière pour les cérémonies de récompenses.
Les Emmys, bien-sûr, tiennent le haut du pavé : c'est mon Noël à moi que j'ai. Les cérémonies internationales ou locales, si je n'en suis pas les célébrations télévisées pour des raisons assez évidentes (quand elles existent), sont également un trésor, puisqu'elles sont l'occasion de découvrir des séries d'horizons divers (vous imaginez bien que les International Emmy Awards sont du coup doublement géniaux).
La plupart de ces récompenses sont décernées à partir de candidatures spontanées de la part des productions ; ainsi, une série qui aura eu peu d'exposition ou de succès peut ainsi trouver une seconde vie en festival si sont équipe a la niaque ! Connaissez-vous plus génial pour déterrer des pépites que lorsqu'elles bondissent à portée de pioche ? Voilà. Ajoutez à cela les séries qui ne sont pas encore diffusées, ou depuis très peu de temps, et ça devient vraiment la fête. Il n'y a qu'à se baisser pour ramasser des idées de découverte.

Voici quelques unes des catégories concernant les séries qui ont été dévoilées cette semaine en vue du Festival de Monte-Carlo, qui se tiendra du 10 au 14 juin prochain à... Monte-Carlo. Bien-sûr. L'occasion notamment de faire nos emplettes parmi les mini-séries dont je vous avoue que je n'ai jamais entendu parler, pour la plupart. Mes yeux arrondis et gourmands ont découvert cette liste, c'est donc maintenant votre tour, mais, à la différence du site du festival, cette fois, je vous fournis les titres originaux. Ca aide, pour les recherches, si vous voyez ce que je veux dire...

BombGirls Tornarem GlebokaWoda LesHommesdelOmbre Tonbi TiberioMitri-Ilcampioneelamiss

PuceMonteCarlo2012 Meilleure mini-série :
- Bomb Girls (Canada)
- Les Hommes de l'Ombre (France)
- Toussaint Louverture (France)
- Henry 4 (Allemagne)
- Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Tonbi (Japon)
Głęboka woda (Pologne)
- Krepost (Forteresse de Brest) (Russie)
- El Precio de la Libertad (Espagne)
- Tornarem (Espagne)
- Appropriate Adult (Royaume-Uni)

PuceMonteCarlo2012 Meilleur acteur :
- Bruno Wolkowitch dans Les Hommes de l'Ombre (France)
- Jimmy Jean-Louis dans Toussaint Louverture (France)
- Julien Boisselier dans Henry 4 (Allemagne)
- Luca Argentero dans Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Shinichi Tsutsumi dans Tonbi (Japon)
- Marcin Dorocinski dans Głęboka woda (Pologne)
- Dominic West dans Appropriate Adult (Royaume-Uni)

PuceMonteCarlo2012 Meilleure actrice :
- Meg Tilly dans Bomb Girls (Canada)
- Armelle Deutsch dans Henry 4 (Allemagne)
- Martina Stella dans Tiberio Mitri - Il campione e la miss (Italie)
- Kyouko Koizumi dans Tonbi (Japon)
- Katarzyna Maciag dans Głęboka woda (Pologne)
- Bea Segura dans Tornarem (Espagne)
- Emily Watson dans Appropriate Adult (Royaume-Uni)

TheSlap BronBroen GranHotel NankyokuTairiku OstrovNienoujnirLioudei Rita

PuceMonteCarlo2012 Meilleur producteur international - Séries dramatiques :
- Michael McMahon - Helen Bowden - Tony Ayres pour The Slap (Australie)
- Philippe De Schepper pour Vermist (Belgique)
- Luis F. Peraza - Roberto Rios - Pablo Larrain pour Prófugos (Brésil)
- Sevda Shishmanova - Dimitar Mitovski - Ivan Doykov pour Pod Prikritie (Bulgarie)
- Josée Vallée - Renée-Claude Brazeau - Richard Speer pour La Galère (Canada)
- Anne Marie La Traverse - Bill Mustos pour Flashpoint (Canada)
- Christina Jennings - Scott Garvie - Noel Hedges pour Murdoch Mysteries (Canada)
- Lukas Reiter - John Grisham - John Morayniss pour The Firm (Canada)
- Christian Torpe - Karoline Leth - Jesper Morthorst pour Rita (Danemark)
- Roope Lehtinen - Tarja Ahava - Mikko Pöllä pour Helsingin Herra (Finlande)
- Claude Chelli pour Braquo (France)
- Jörg Winger pour SOKO Leipzig (Allemagne)
- Gerda Müller - Philipp Steffens pour Der letzte Bulle (Allemagne)
- Gábor Kálomista pour Hacktion (Hongrie)
- Guido De Angelis - Nicola De Angelis - Ciaran Donnelly pour Titanic: Blood & Steel (Italie)
- Akihiko Ishimaru - Hidenori Iyoda - Yasuhiro Yamada pour Nankyoku Tairiku (Japon)
- Rachel Lang - Gavin Strawhan - Chris Bailey pour Nothing Trivial (Nouvelle-Zélande)
- Patrícia Sequeira - Cristina Soares pour Velhos Amigos (Portugal)
- Vitaliy Bordachev - Vlad Riashyn pour Jizn i Priklyucheniya Mishki Yaponchika (Russie)
- Nelia Molato-Sutrisno - CheeK - Christopher James pour The Kitchen Musical (Singapour)
- Jung-Min Kim - Hyun-Suk Park - Nah-Jung Lee pour Goongjuui Namja (Corée du Sud)
- Ramón Campos - Teresa Fernández-Valdés Calderón pour Gran Hotel (Espagne)
- Anders Lundström - Bo Ehrhardt pour Bron-Broen (Suède)
- Dollezhal'l Artem - Minzyanov Yuriy - Riashyn Vlad pour Ostrov Nienoujnir Lioudei (Ukraine)
- Gareth Neame pour Downton Abbey (Royaume-Uni)
- Jo Wright pour Midsomer Murders (Royaume-Uni)
- Sally Woodward Gentle pour Whitchapel (Royaume-Uni)
- Terence Winter - Martin Scorsese - Tim Van Patten Stephen Levinson, Mark Wahlberg pour Boardwalk Empire (USA)
- David Benioff - D.B. Weiss - Frank Doelger - Carolyn Strauss pour Game of Thrones (USA)
- Robert King - Michelle King - David Zucker - Brooke Kennedy pour The Good Wife (USA)

Laid FaispasciFaispasca CallMeFitz Coacherna FreshMeat MulherdeFases

PuceMonteCarlo2012 Meilleur producteur international - Séries comiques :
- Andy Walker - Marieke Hardy - Kirsty Fisher - Liz Watts pour Laid (Australie)
- Johan Tuyaerts - Jan Keersmaekers - Els Chapelle pour Red Sonja (Belgique)
- Luís F. Peraza - Roberto Ríos - María Ángela de Jesús pour Mulher de Fases (Brésil)
- Sheri Elwood - Teza Lawrence - Michael Souther pour Call Me Fitz (Canada)
- Mary Darling - Clark Donnelly pour Little Mosque on the Prairie (Canada)
- Marleen Beaulieu - Joceline Genest - André Provencher pour Les Parent (Canada)
- Christian Rank pour Lykke (Danemark)
- Guillaume Renouil pour Fais pas ci, Fais pas ça (France)
- Joëy Faré pour Kaboul Kitchen (France)
- Justin Healy - Stephen McCrum - Martin Delany pour Mrs Brown's Boys (Irlande)
- Carlo Principini pour Tutti Pazzi per Amore (Italie)
- Ana Costa pour Os compadres (Portugal)
- Anna Croneman pour Coacherna (Suède)
- Judy Counihan - Phil Clarke - Andrew Newman pour Fresh Meat (Royaume-Uni)
- Tina Fey - Lorne Michaels - Robert Carlock pour 30 Rock (USA)
- Christopher Lloyd - Steve Levitan pour Modern Family (USA)
- Chuck Lorre - Bill Prady - Steven Molaro pour The Big Bang Theory (USA)

A noter que les prix de l'audience télévisuelle sont annoncés plus tardivement, en général en partenariat avec Eurodata sur la base des audiences de quelques pays (5 pays participaient à la mesure l'an dernier il me semble, ça fait peu). Ca représente ce que ça représente, mais ça a le mérite d'exister ; on y reviendra plus tard. C'est en général une catégorie où les séries américaines deviennent étrangement sur-représentées, on se demande pourquoi ! Sauf pour le prix remis aux soaps, ça va de soi.

En-dehors de ça, je remarque quelques petites choses.
D'une part, le Festival de Monte-Carlo a une drôle de façon de considérer les productions internationales. Apparemment, il n'était possible de soumettre qu'un seul pays ; c'est par exemple parlant pour Bron-Broen ou la mini-série Titanic: Blood and Steel. Ca surprend, un peu, la première fois... A l'heure où la co-production internationale est en plein boom (c'est le résultat de l'équation entre les financements serrés et la mondialisation), la compétition ne semble retenir qu'un pays, ce qui est légèrement contradictoire avec l'esprit de récompenses internationales.
Et puis, il faut quand même admettre que les mini-séries, notamment, tournent un peu en boucle. C'est l'inconvénient, et il en fallait bien un, des récompenses attribuées à des candidats qui s'inscrivent eux-mêmes : si on reçoit un nombre limité de candidatures [valables] au trophée, on revient un peu toujours aux mêmes. Bon et puis, retrouver Bomb Girls dans cette catégorie, heu, bon. La production de la série ne pouvait probablement pas ignorer le renouvellement, et les dates limites de candidature étaient au 15 mars, donc ça parait un peu gonflé.
Le système des candidatures spontanées donne ainsi une vision assez étrange de la planète, où on trouve soudain plein de séries "de l'Est" (Russie, Pologne, Hongrie, Bulgarie) mais quasiment pas d'Australie, par exemple, ou d'Amérique du Sud, et puis alors là, c'est pas la peine d'aborder le continent africain, par exemple, c'est déprimant.
Mais on sent que les Frenchies en veulent et que, dans un festival qui se déroule dans leur langue, ils ont toutes leurs chances pour séduire le public, avec de nombreuses séries bien de chez nous en compétition, et dans une palette de fictions très diverse. On a ptet nos chances, tiens.

En tous cas, vous trouverez de nombreuses séries qui ont déjà été évoquées dans ces colonnes, à l'occasion de news et/ou de reviews. Je vous encourage donc à user et abuser des tags (ils aiment ça !) pour en apprendre plus sur les séries qui vous disent vaguement quelque chose mais dont vous ne parvenez pas à déterminer exactement quoi. Ne faites pas semblant. J'ai vu votre tête.

4 avril 2012

White April

Le Black March, ça ne vous aura pas échappé, est maintenant fini. Et tout le défi est de se remettre dans le bain. Déjà qu'il n'est pas forcément facile-facile de suivre un programme téléphagique dense et d'y inclure les nouveautés et/ou pilotes (surtout quand comme moi, on est bien volage en la matière), mais ajoutez à cela un mois de séries à rattraper et ça confine à la folie douce.
Mais agréable, alors on va pas se plaindre.

So far, so good. J'ai pu voir trois pilotes (GCB, Magic City et Bent dont je vous ferai le post si je me déteste), ce qui m'est déjà fort agréable. Il a également été plus rapide de récupérer mon retard sur des séries de format court, et je suis donc à jour avec Happily Divorced, Woodley (dont je suis désormais certaine de faire l'acquisition du DVD à un moment tant cette série est géniale) et House of Lies que je me suis dépêchée de rattraper pour être fin prête au moment du season finale, comme vous le savez. Sont également bien avancés mais pas encore totalement au point Suburgatory et Portlandia.
Rendons grâces au weekend prolongé qui s'annonce, puisque Äkta Människor et The Good Wife seront aussi au programme. On verra pour la suite. Faut quand même avouer qu'il y a du monde dans mon planning, à plus forte raison parce que j'ai bien l'intention d'achever mon Piemarathon (mais je n'ai pas envie de le faire en étant bousculée).

WoodleyCircusWoodley, le petit bijou

Au niveau des évènements de groupe, c'est-à-dire notre Ozmarathon et les séances du Smash Ensemble, on joue pour le moment avec les disponibilités donc ça me fait gagner du temps, si je puis dire. Ce sont des moments conviviaux que j'ai hâte de retrouver, pourtant.

En plus de tout cela, mes intentions téléphagiques sont de reprendre un peu l'exploration des séries britanniques : j'ai un pilote de Sherlock qui n'attend que ça, et j'ai également mis de côté Call the Midwife. On verra bien ce que ça donne mais ça me fera du changement, ça fait depuis la fin de l'année dernière que je n'ai pas eu de coup de coeur pour une série britannique, et ça fait long.
J'ai aussi fait mon marché et déniché une intégrale de saison 1 d'une série française à 3€ à la FNUC, je n'ai jamais vu la série ni d'Eve ni d'Adam (elle n'a à ce jour jamais été mentionnée sur ce blog), et j'ai hâte de pouvoir la déshabiller de son film plastique et tester ce qu'elle vaut. Saurez-vous deviner de quoi il s'agit ?
Si on ajoute la préparation du SeriesLive Show, qui est toujours l'occasion de se rajouter des visionnages en plus (je vous mitonne d'ailleurs un bilan de série pour vendredi, vous m'en direz des nouvelles)... je ne chôme pas, et j'adore ça !

En somme, le mois d'avril est vraiment un moment de joie, de bonheur, de retrouvailles et de petits poussins. Vous saisissez l'idée générale, quoi.
L'une des conséquences indirectes et, ma foi, insoupçonnées du Black March, c'est que je me lance à corps perdu dans plein de séries de toutes parts, pour rattraper ce que j'ai manqué, et que je m'éclate. Je ne doute pas qu'il y aura des conséquences moins positives (certaines séries vont finir abandonnées au bord de la route faute de temps, c'est prévisible) mais pour l'instant, c'est que du bonheur.

25 mars 2012

A TV show a day doesn't seem to keep the doctor away

BlackMarch

J'ai toujours pensé qu'il y avait un épisode pour chaque situation ; c'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je peux être un brin volage dans mes visionnages : je fais mon planning selon l'humeur. Un coup de blues ? Il y a forcément un épisode triste à regarder. Une peine de coeur ? Choisissez un rupture de série au pif et pleurez votre content. Colère, fatigue, mais aussi joie, euphorie, excitation d'une nouvelle rencontre ou d'un nouveau projet... Quelle que soit l'émotion du moment, il y a moyen d'aller l'explorer avec un épisode, et de revenir "à la normale" ensuite, tout ayant été dit à l'écran et l'esprit ayant le temps de se calmer.
Oui, je suis une fervente adepte de la doctrine qui prétend qu'il y a un épisode qui colle à votre humeur du moment, quelle qu'elle soit. Et qu'une fois qu'on la regardé, on est comme en paix avec l'univers et soi-même, et on peut reprendre une activité normale.
...
GROSSIERE ERREUR.
Je m'en aperçois alors que je suis malade depuis plus d'une semaine : il n'existe pas d'épisode capable de coller à l'humeur "j'ai mal à la gorge et je tousse comme si j'allais cracher mes poumons".

En fait c'est même tout le contraire. Dans la plupart des séries, les personnages vous narguent de toute leur capacité à respirer avec les bronches dégagées, ils ont le petit sourire narquois de celui qui n'a pas eu une quasi-pleine semaine d'extinction de voix, et ils font même ce truc, vous savez, qu'on fait quand on n'est pas malade ? Avoir une vie. Les salopards.
Et d'ailleurs quel est leur secret, à ces personnages de séries ? Comment se fait-il que jamais on ne voit le Piemaker se faire sermoner par son médecin parce qu'il a réussi à choper une sinusite en allant flâner dans les cimetierres ? Pourquoi cette peste d'Alicia Florrick ne contracte pas la plus petite gastro-entérite en l'espace de trois saisons ? Je veux bien croire qu'elle prenne soin d'elle et tout ce qu'on veut, d'ailleurs moi-même j'ai d'ordinaire une santé de fer, mais c'est viral, au nom du ciel, comment elle a échappé à un truc viral ? Trois ans de suite ? Ses mômes lui ont jamais ramené un tout petit virus qui court en classe ?

Je m'emporte. Ce doit être la fièvre.
Oh, je ne nie pas que parfois, les personnages peuvent chopper une petite grippe. Essentiellement dans les sitcoms, d'ailleurs. Je revois encore Fran (que d'ailleurs j'imite mieux que jamais en ce moment...) faisant quelques escales chez le médecin, de temps à autres. Il y a aussi un épisode des Craquantes dont je me rappelle très bien, et où elles tombent toutes les trois malades en même temps. Mais c'est uniquement pour rire. En fait, au contraire, au bout de deux ou trois minutes, le générique passe, du coup le virus aussi, les personnages se remettent en branle comme si de rien n'était, et recommencent leurs aventures sans plus se soucier de rien ; être malade est un prétexte et non un état.
Il doit y avoir une règle non-écrite quelque part qui précise qu'aucun personnage ne peut être malade 20 minutes en 7 saisons, je suppose.

Vous savez ce qui m'aurait fait plaisir en ce dimanche ? Un épisode où les personnages sont malades, incapables de respirer normalement, doivent aller se repoudrer le nez toutes les 10 minutes et toussent comme des fumeurs aux poumons calcinés. Là d'accord.
C'est peut-être pas très sexy mais ça m'aurait fait rudement plus de bien que tous ces petits enfoirés en bonne santé en train de gambader sur mon écran.
Oui voilà, toi, par exemple. Crevure.
Tiens bah j'espère que t'étais malade aussi pour ton anniversaire, et toc.

GambadantFollement

Ahem. Bref, tout ça pour dire : on se retrouve demain pour de vrais posts. Si j'ai pas clamsé d'ici-là.

17 février 2012

Real good news

RealGoodNews

Il y a deux raisons pour lequelles je poste souvent tard le soir. D'une part... bah, je réfléchis mieux la nuit. Bon. D'autre part, et surtout, j'évite de parler trop souvent de la même série. Je sais que j'ai tendance à la monomaniaquerie ou, dans le meilleur des cas, à des obsessions ciblées mais multiples. Je peux regarder hebdomadairement Suburgatory et The Good Wife, par exemple, mais si je suis sous le charme d'autres séries, genre Äkta Människor, 30° i Februari ou Smash, c'est de celles-là dont j'aurai envie de parler tous les jours.
Pas au sens où je vais avoir envie de faire des reviews de chaque épisode mais parce que, eh bien, avec mon enthousiasme débordant et le fait que je pense énormément à ces séries même quand il n'y a plus d'inédit à se mettre sous la dent, je pourrais en faire des tartines.

A une époque je n'y prêtais pas attention, mais j'essaye désormais de me surveiller parce que sinon, ça peut être agaçant pour vous, enfin j'imagine. Et vu qu'il y a déjà le Ozmarathon pour me faire revenir encore et encore sur une même série dans ces colonnes, ce n'est probablement pas la peine d'en rajouter.

Et pourtant.
Pourtant en apprenant aujourd'hui qu'Äkta Människor a été achetée par arte en vue d'une diffusion en 2013, j'avoue que j'ai un peu de mal à vous parler d'autre chose.

arte est véritablement ma chaîne préférée de tout l'univers en ce moment. J'espère de tout mon coeur que 30° i Februari est également sur sa liste de courses, comme l'a été Lilyhammer, qu'elle a achetée. Sans compter qu'apparemment, la deuxième saison de Borgen devrait aussi être diffusée avant la fin de l'année 2012, ce que je trouve à la fois impressionnant et étrange.

Tandis que mon cerveau ne cesse de tourner et retourner l'idée qu'Äkta Människor va être diffusée en France dans moins d'un an, comme on tourne et on retourne un berlingot sucré sous la langue, j'ai envie de vous dire à quel point cette série continue de m'enchanter, épisode après épisode. Combien je trouve incroyable qu'elle n'hésite pas à épaissir sa galerie de personnages même en cours de route, en invoquant de nouveaux visages qui deviennent réguliers sans jamais être des prétextes. Combien je trouve sa façon de nous faire réfléchir très subtile, et toujours liée à l'émotion, et pas juste une prêche intellectualiste sur un sujet ou un autre. Combien je suis impressionnée par les pistes qu'elle explore à ce stade, qui peuvent conduire à quelque chose de très violent, de très avancé dans la science-fiction, et dont les causes sont incroyablement bien explorées pour que rien ne soit jamais gratuit. Combien les différents axes, voués, on l'imagine, à s'effleurer, mais pas nécessairement à se croiser (à l'instar de Therese qui fait appel à Leo), sont à la fois indépendants et forment un tout incroyablement cohérent.

Je suis profondément impressionnée par cette série, son univers, ses personnage, son ton, sa photographie. Tout est parfaitement ourlé, et même quand certaines choses posent question ou semblent légèrement maladroites (comme par exemple le fait que Hans ait complètement oublié ses hésitations relatives aux possibilités d'Anita dans le domaine sexuel), la richesse de l'épisode est si dense qu'on n'y regarde pas à deux fois parce qu'il y a tant à louer que ce n'est rien du tout.

Et je suis tellement contente de savoir que des spectateurs découvriront ces séries au-delà de notre cercle grandissant de téléphages curieux. C'est incroyable de la part d'arte de faire cette effort alors qu'Äkta Människor n'est pas un immense succès d'audiences dans son pays d'origine. C'est l'un de ces cas formidables où la qualité d'une série a primé sur les autres considérations. Et cette qualité est indéniable.

Je voudrais, un peu tout les jours, vous dire le respect, l'admiration et la gourmandise que m'inspirent Äkta Människor. Heureusement pour vous, je me retiens en général. Pas aujourd'hui.
Äkta Människor, c'est de la bombe !!! Bientôt littéralement...

14 décembre 2011

VIP only

On a tous connu, notamment au collège, de ces adolscentes passionnées par les chevaux, passant tous leurs après-midis au centre équestre, parlant sans cesse de canassons et, naturellement, tapissant leur chambre de posters à l'effigie de futurs steaks. Vous l'aurez compris, je n'en faisais pas partie. Du tout. Mon intérêt pour ces bestioles s'est éteint lorsque j'ai arrêté de collectionner les Petits Poneys (mais il y avait des pégases et des licornes, quand même, c'était autre chose !).
Contrairement aux apparences, je n'ai rien contre les chevaux. Ce sont de belles créatures, je suppose, simplement je n'ai pas d'atomes crochus avec eux. Je ne me suis jamais passionnée pour le monde des courses et personne dans mon entourage proche ne s'y intéressant non plus, je n'ai jamais eu qu'un regard très lointain sur les courses de chevaux. Ce seraient des lévriers, ce serait la même chose, en fait.

En fait, c'est précisément la raison pour laquelle j'avais envie de tester le pilote de Luck : parce que je n'y connaissais rien. Et que la perspective de découvrir une série m'intéresse toujours plus quand il s'agit de découvrir aussi des univers qui n'ont rien à voir avec mon existence ; j'aime l'idée qu'on peut, bon, peut-être pas vivre par procuration, mais en tous cas essayer de se figurer ce que c'est que de vivre d'autres vies, dans des univers radicalement différents ; je recherche bien plus cela dans les séries que l'identification. Je ne suis pas une mère de famille ni avocate mais je regarde The Good Wife, je n'habite pas une banlieue chic mais je regarde Suburgatory, je n'ai pas envie de bébé mais je regarde Threesome, je ne deale pas mais je me lance dans un marathon Oz. Vous me dites qu'il y aura une série sur des geeks gay (Outland), une vieille fille dans la quarantaine qui ne s'intéresse pas aux relations amoureuses (Saigo Kara Nibanme no Koi), ou des courses de chevaux (Luck), je dis ok : ça n'a rien à voir avec ma propre vie, mais je ne demande qu'à voir ce que ces sujets peuvent me raconter.
Sauf que pur Luck, je ne me suis pas du tout sentie concernée même pendant l'épisode.

Je sais pas, c'était comme si j'étais pas invitée et qu'on me le faisait sentir. Comme si c'était pas mon monde et que la série n'avait pas l'intention de m'y faire entrer.
Comme je ne ressentais pas trop les enjeux dramatiques, j'ai commencé progressivement à me dire qu'en réalité je n'avais probablement pas tout compris. Je voyais le mec faire son comeback, l'autre pouponner un cheval avec à la fois espoir, nostalgie et amertume, et quatre aux tenter de gagner le gros lot, par exemple. C'était pas un problème. Mais j'arrivais pas à comprendre quand même : qu'est-ce qu'on attendait de moi, que je me demande si ça va marcher pour eux ? Très franchement je n'y arrivais pas parce que tout ce petit monde parlait à demi-mots de choses qui me dépassaient totalement. J'avais l'impression qu'il me faudrait aller procéder à des quantités de lectures pour comprendre ce qui tracassait l'un, ou l'autre. Et je me disais, au fur et à mesure que l'épisode avançait, que c'était beaucoup de devoirs pour une série. C'est à la série de vous faire entrer dans son monde, pas l'inverse ; de la même façon que ne pas connaître les romans de Game of Thrones n'a pas été un obstacle pour comprendre les intrigues, de la même façon que je n'ai jamais eu à me demander en quoi consiste le travail dans des pompes funèbres parce que Six feet Under n'a pas hésité à me l'expliquer, Luck aurait dû me donner envie de plonger dans les courses de chevaux sans que je passe par ce stade désagréable où je me sens étrangère à tout.
Au final, j'ai eu l'impression que ce qu'on attendait de moi, c'était de me demander qui allait gagner la course (et de verser une larme sur le cheval blessé), mais que pour le reste, si je ne ressentais pas de l'intérêt pour le vieux qui marmone à son cheval ou l'agent de sécurité qui voudrait une chance de jouer mais ne l'utilise pas, eh bien c'est tant pis pour moi.
J'aurais aimé que Luck me prenne par la main et me dise pourquoi, par exemple, ce cheval a été endormi au lieu d'être soigné. Comme tout le monde j'ai tressauté quand on a entendu ce craquement lugubre, mais je n'ai pas compris pourquoi ça condamnait le cheval, par exemple, et j'aurais voulu qu'on ne tienne pas pour évident que j'étais en mesure de le comprendre. Je ne connais rien aux courses mais je devrais avoir une chance de m'intéresser à la série, or on aurait dit que c'était tout ou rien.

OutofLuck
C'était vraiment très énervant, ces échanges qui semblaient vides de sens simplement parce que, bah oui, j'ai pas lu de la doc sur les courses de chevaux avant de regarder le pilote de Luck, et j'ai pas l'intention de le faire chaque fois que je regarde un pilote, parce que ce n'est pas mon boulot, c'est celui des scénaristes. D'accord le cast est immense, la réalisation puissante, et peut-être que les personnages sont intéressants, mais si on ne m'invite pas à entrer dans ce monde, c'est pas à moi de faire l'effort, et c'est au moins aussi important que les atouts de la série.

Alors au bout du compte, je ressors du visionnage de ce pilote avec énormément de frustration, parce que j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui pourrait être intéressant, une série solide sur un univers jusque là jamais exploré, avec un cast énorme, une réalisation au cordeau et, a priori, je suppose, de bonnes histoires, mais voilà, je suis pas invitée. Je suis peut-être totalement crétine (et cette théorie n'est pas à exclure). Je suis peut-être fatiguée en ce moment (c'est vrai aussi). Je suis peut-être obtuse. Ou peut-être que c'était un jour où j'étais moins concentrée sur le pilote et que je n'ai pas écouté aussi attentivement que je le devrais les dialogues qui étaient peut-être plus pédagogiques que je ne le dis (hantée que je suis par Black Mirror, ce n'est pas impossible). Mais en tous cas j'ai l'impression, avec cette mauvaise expérience, d'être passée à côté de quelque chose pendant le pilote. Et la première impression, qu'on le veuille ou non, compte. Je peux m'acharner et tenter quand même de suivre la série lorsqu'elle commencera réellement sa diffusion sur HBO, mais soyons honnête, c'est une histoire téléphagique qui commence quand même très mal. Et ça me déçoit parce que je pressens que ç'aurait au contraire pu être une aventure intéressante.

Mais voilà, Luck fait partie de ces séries dont je vais probablement entendre plus de bien que je ne pourrai jamais en penser, comme si ses spectateurs faisaient partie d'un club VIP dont je ne suis pas membre. Il y a des séries avec lesquelles on se dit juste qu'on n'a pas accroché, et c'est tout, et c'est pas grave, on peut pas tous aimer la même chose (True Blood ou Boardwalk Empire sont de ces séries-là), et puis il y en a, on sent même confusément qu'on aurait pu les aimer. Mais voilà, on n'y était pas invité.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Luck de SeriesLive.

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