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ladytelephagy
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roseanne
3 juin 2011

Time machine

Comme en ce moment je suis le nez jusque là dans les cartons (hélas pour l'instant je ne sais pas où ils iront, mais bon, au moins ils seront prêts pour quand je pourrai enfin décamper), j'avais besoin de pouvoir regarder quelque chose qui puisse se suivre sans sous-titres. En attendant que mes coffrets de Gilmore Girls m'arrivent, exit donc Mesudarim, et évidemment hors de question s'envoyer du dorama derrière la cravate, j'ai donc opté pour une série qui réponde à ce critère de langue, mais aussi qui me fournisse de nombreuses heures de divertissement, puisque mes 800 VHS et mes Dieu-seul-sait-combien DVD ne se mettront pas en boîte en une heure, et qu'il y a aussi tout le reste à trier. Mais pourquoi garde-t-on toutes ces fiches de paie, bordel ?!

Bref tout ça pour dire que je me suis lancée dans une intégrale de Roseanne, ou disons intégrale de ce que j'ai vu que j'ai jamais que les 4 premières saisons, youpi chouette j'ai plus qu'à acheter la suite en import et d'ailleurs je vais ptet m'y mettre, rapport aux posts précédents, bref.
Intégrale de Roseanne, donc.

RoseanneFamily
Jusque là, Roseanne, c'était au coup par coup. Un épisode ici, un épisode là... histoire de rire un peu mais pas franchement avec l'idée de se faire une intégrale, juste d'apprécier les nombreuses perles qui émaillent cette série si finement drôle et toujours d'actualité (on a déjà eu l'occasion d'en parler plusieurs fois, donc vraiment, suivez les tags, c'est pour votre bien, ya même un pilote qui s'y balade).
Vraiment, le concept d'intégrale, ça change tout. Regarder (ou, je le confesse, écouter) les épisodes à la suite, et découvrir les auto-références que je n'avais jamais captées avant, pas forcément appuyées mais non moins appréciables... On a beau savoir que ce sont deux démarches totalement différentes, là je me prends de plein fouet les effets de l'intégrale, où l'ont sent certains sujets comme étant plus sensibles que quand on a vu les épisodes à plusieurs jours, voire semaines, d'intervalle.

Et du coup, au lieu de simplement profiter gentillement de l'épisode, je me plonge dans le charme anachronique de la série et je n'avais pas vraiment réalisé jusque là à quel point ça pouvait être quelque chose de si efficace pour retourner dans les années 80.
Alors attention, à partir de là, ceux qui sont nés dans les années 90 vont être un peu désorientés, mais je vais vous parler d'un temps que les moins de 20 ans, tout ça tout ça.

Il se dégage de Roseanne une atmosphère qui me ramène en enfance. Et pourtant ma famille n'avait rien à voir avec les Conner, mais on sent que c'est, déjà, le témoignage d'une autre époque. L'état d'esprit est foncièrement différent. On retrouve l'atmosphère moins parano, moins hygiéniste aussi. On réalise qu'il y a eu depuis des évènements qui ont changé notre société.
De toute évidence, il y a les vêtements, les coiffures, les accessoires, les jouets, tout ce qui semble totalement s'inscrire dans cette époque révolue. Bien-sûr. Mais c'est tellement bien plus. Je respire totalement l'air des années 80. Et c'est d'autant plus troublant qu'elles n'ont pas du tout ressemblé aux soirées ciné et aux dîners bruyants de la série. C'est vraiment l'empreinte d'une époque plus que le portrait factuel des "moeurs" de cette décennie.

C'est le genre d'expérience, entre la trouble nostalgie et le plaisir téléphagique pur, qui me rappelle pourquoi j'ai tant de mal avec les séries historiques. Comment une série tournée aujourd'hui pourrait-elle saisir tout cela ? Ce serait forcément avec une profusion exagérée d'accessoires et de couleurs et de jeans troués et de gros blousons, non en fait j'en sais rien mais ça ressemblerait forcément à de la caricature, comme le font les séries supposées se dérouler dans les années 70 et qui en fait sont "trop" dans les années 70, il fallait juste se calmer sur la reconstitution et essayer de saisir l'air du temps.
C'est le genre d'expérience qui, par association d'idées, me rappelle pourquoi j'ai du mal à me mettre devant Life on Mars, par exemple.

Parce que Roseanne est bien plus qu'un sitcom, c'est une série dans laquelle tout de suite on sent une grande authenticité et où on n'a pas l'impression d'être là juste pour quelques gags ou répliques bien senties. C'est peut-être la raréfaction des séries dont les personnages travaillent en milieu ouvrier (Une Maman Formidable en était une autre, et j'aimerais bien que les DVD finissent par sortir d'ailleurs) ; aujourd'hui quand on veut montrer des travailleurs pauvres, on ne montre plus que des vendeurs, comme l'a tenté Working Class (que je regretterai un peu mais qui est loin de toucher la même corde sensible, reconnaissons-le). Peut-être que la société a trop changé pour qu'on ait des personnages qui travaillent de leurs mains (pour autant que je réfléchisse, seuls les Chance de Raising Hope sont dans ce cas aujourd'hui)

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Roseanne de SeriesLive.

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7 septembre 2010

Télé éducative

Aujourd'hui, un post de pure science-fiction. Non, ce n'est pas la suite de mes interrogations lasses sur les pitches de SF (qui d'ailleurs ont largement été atténuées par la découverte de District 9 sur les recommandations éclairées de Livia), mais un post qui en lui-même, relève de l'imaginaire.

Il y a eu une naissance, récemment, dans mon entourage. Fait peu courant parce que, globalement, on est en froid avec la plupart des membres de notre famille, mais surtout parce que, même en cherchant bien parmi ceux à qui on ne cause plus, on doit être 5, à tout casser, à être dans la tranche d'âge où on pourrait faire des enfants. Dont ma sœur, moyennement motivée, et ma cousine, pas tellement plus convaincue mais bon, elle vient de se marier, on en reparlera dans quelques temps ; du côté des garçons j'ai pas de nouvelles mais apparemment ce n'est pas à l'ordre du jour. Quant à moi, j'ai clairement fait savoir qu'il valait mieux porter ses espoirs sur autre chose, qu'au mieux je veux bien produire quelques textes chaque semaine, mais que c'est tout ce qu'on fera sortir de moi (et à l'approche des trente ans, mes parents commencent à réaliser que je ne déconne pas et que les chances que je change d'avis s'amenuisent). Donc, la natalité, dans ma famille, c'est pas ça qu'est ça. Obligée de me tourner vers les proches en-dehors du cercle familial.

Cette naissance a donc déclenché quelques interrogations de ma part, dont le tout naturel : "et tu vas lui faire regarder quoi, à ton gosse ?". Ce qui, nous en conviendront tous, est une question des plus évidentes lorsque l'enfant paraît. Devant l'absence de réponse de mon interlocutrice (dévoilant par là que son projet éducatif n'est pas encore bien clair), je me suis donc mise à imaginer ce que moi, je ferais voir à mon gamin, si par le plus grand des malheurs il m'en venait un.
Malheur qui, si je puis me permettre, serait probablement réciproque chez ledit bambin : "maman c'est quand qu'on mange ?"/"chut, laisse-moi finir ma saison".

Baby

En tant que téléphage, la télévision fait partie intégrante de l'arsenal que je déploierais pour éduquer un gamin. C'est tellement évident que je ne devrais même pas avoir besoin de le préciser.

Je ne dis pas qu'il serait question pour moi de me servir de la télé comme d'une nourrice, au contraire. Je ne vois pas l'intérêt de mettre un chérubin qui ne sait pas encore parler devant une télé qui blablate à longueur de temps, pour commencer. On ne regarde pas la télévision parce que ça bouge et ça fait du bruit, on la regarde parce qu'elle raconte quelque chose, de réel ou de fictif (souvent un peu des deux), et pour cela il faut que la parole soit déjà présente, ça semble logique. Certes, je ne suis pas très au fait de ce que disent les spécialistes sur la capacité de compréhension d'un bébé avant et après qu'il possède le don (ou la malédiction, ça dépend du point de vue) de parole, ça se trouve un bébé est tout-à-fait capable de piger ce qui se dit dans un programme pour jeunes enfants, je n'en sais rien, je m'en fiche. Là, tout de suite, un expert débarquerait pour me dire qu'un enfant de 6 mois peut suivre sans problème un épisode d'A la Maison Blanche, c'est le même tarif. Si le gamin ne peut pas parler, je ne vois pas pourquoi il regarderait la télé.
Évidemment, je ne le parquerais pas dans son berceau pendant que je regarde moi-même la télé, il serait éventuellement envisageable que quand je la regarde, il soit dans les parages, donc il pourrait l'entr'apercevoir, mais je ne lui ferais pas spécialement regarder.
Ce serait plutôt une façon réaliste de lui faire comprendre que dans les décennies à venir, s'il me cherche, il sait où me trouver : cherche l'écran, tu trouveras maman.

Ainsi donc, être capable de communiquer avec le gamin semble, de façon instinctive, logique. S'il ne peut pas discuter de ce qu'il voit, ça n'a pas le moindre intérêt. Ensuite, effectivement, viendraient les années les plus horripilantes, quand le gamin peut parler mais n'a rien à dire et finit par faire du bruit. Je vous avoue que ces 3, 4, ou peut-être 5 années-là sont une des grandes raisons qui m'incitent à ne pas faire d'enfant (ça, et les 15 suivantes ; en gros, je suis tout-à-fait prête à avoir un enfant s'il m'est livré majeur, par exemple). Il y a probablement des choses à faire regarder à un enfant qui est en maternelle, mais pour ma part je n'en vois aucune actuellement.

En fait, je commence à avoir une idée précise des séries que je ferais regarder à un enfant vers l'âge de 6 ou 8 ans, mettons.
Instinctivement, j'ai envie de dire que beaucoup des séries que j'ai vues dans ma propre jeunesse lui seraient recommandées. Punky Brewster, par exemple, très bien. Ricky ou la Belle Vie, très bien aussi. Des séries mignonnes, tous publics (enfin, je me suis pas fait d'intégrale mais d'après mes souvenirs et les pilotes revus récemment, je pense quand même que je ne m'avance pas trop), mais pas abrutissantes. Je ne vais pas me donner la peine de donner naissance à un gamin si c'est uniquement pour qu'il aille grossir les flots de décérébrés qu'on trouve déjà en quantités un peu partout. Non, si je dois avoir un mioche, autant ne pas le trépaner. Car ces séries ont quand même le mérite de n'être pas totalement des séries de Bisounours : une orpheline qui vit dans la rue, un petit garçon qui n'a pas de maman... bon, on ne va pas se le cacher, ce que je vais donner à manger téléphagiquement à mon gamin imaginaire, c'est pas quelque chose d'idéalisé.
Hélas, je n'arrive pas à penser à un exemple de série récente qui s'inscrive dans cette démarche. Des idées ?

Mais surtout, c'est ensuite que les choses se jouent. Jusque là c'est facile : le mioche vit en circuit quasi-fermé, il n'a pas de raison de sortir du cadre scolaire ou familial sans encadrement, il est culturellement contrôlable. Mais vient l'âge honni de la pré-adolescence, et là, tout bascule. Les forces qui sont en jeu sont énormes. Il faut lutter contre la société toute entière.
Le défi ? Éloigner mon rejeton des tentations des séries Disney.

En garde, héritières hélas inévitables de Hannah Montana, remakes honteux de Phénomène Raven, surenchères de niaiseries chantées à la Sonny with a Chance ! Ce n'est pas parce que tout le monde les regarde qu'il faut que le fruit de mes entrailles en fasse autant. Et si tout le monde se jette du haut d'un pont, est-ce qu-... Hm. Passons. Non, c'est un combat à la vie à la mort pour le salut de l'âme de la Bête pré-adolescente qui vit dans la chambre dans laquelle je ne peux plus entrer. Oh, c'est sûr, je vais me faire haïr pour ça, mais de toute façon je vais me faire haïr, alors autant que ce soit pour la bonne cause.
Et avec les années, le défi va augmenter. Alors qu'inexorablement, je vais devoir laisser l'Animal sortir de la maison de plus en plus souvent, pour des motifs qui me sembleront ridicules tels qu'aller faire du lèche-vitrines, se retrouver pour jouer au foot, ou même, jusqu'où ira la débauche, des pyjama parties (et encore, Dieu nous préserve des goûters d'anniversaires, mais enfin tu l'as pas déjà fêté l'année dernière ?!), je vais perdre le peu de contrôle que j'avais sur la consommation téléphagique de la Bête, c'est sûr.

C'est pour ça qu'il faut prendre les devants avant même les 10 ans. C'est ce que préconisent tous les spécialistes de la téléphagie. Statistiquement, c'est à ce moment-là ou jamais. Il me faudra alors regarder le plus possible de bonnes séries avec mon gamin, des séries récentes, évidemment, on ne veut pas l'effrayer ce petit, mais des classiques, aussi : 10 ans, La Belle et la Bête. 11 ans, Une Nounou d'Enfer. 12 ans, V. 13 ans, Oishii Gohan.14 ans, Pushing Daisies. 15 ans, Angela, 15 ans. 16 ans, A la Maison Blanche, Boston Public, Mousou Shimai, Roseanne, Better Off Ted... Je n'aurai jamais assez de temps !
Et ne pas juste lui faire regarder, non, regarder avec lui, et discuter, discuter, discuter, et expliquer, expliquer, expliquer...

Ça m'épuise juste d'en parler.
C'était déjà tellement difficile de m'éduquer moi-même téléphagiquement ! Regardez : bientôt 30 ans, et j'en suis à peine à aborder l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du Sud... Non, il y a trop de boulot. La tâche est énorme.
Rien que pour ça, papa, maman, désolée, mais je ne ferai jamais d'enfant.

29 juillet 2010

Russian roulette

Quand je sors d'une période de fringale, je suis prête à donner sa chance à n'importe quelle série ou à peu près (ferme exception soit faite des vampires). Chaque fois c'est pareil. Il me faut une nouvelle obsession. Et les plus inattendues sont les bienvenues : aujourd'hui, accro à un sitcom, demain, pourquoi pas fan de western ou addict à la science-fiction ?

RussianRoulette

Parce que là, justement, je sors d'une double intégrale Will & Grace et Les Craquantes (quoique, pour être sincère, Les Craquantes, il m'en reste quelques épisodes avant d'être vraiment à la fin) (l'affaire de deux jours, trois tout au plus) (je me demande combien de gens de ma génération ont vu cette série en intégralité, quand même), et je commence à chercher ce que je vais regarder après.

Non, si, bon, oui, effectivement. J'ai un planning auquel je pourrais me conformer. Sans déconner, vous m'avez déjà vue suivre un planning ? Beh non ! Parce que je fonctionne au coup de cœur. J'ai, concrètement, un certain nombre de tâches de fond, plus ou moins abouties, plus ou moins achevées, comme par exemple regarder V ou Royal Pains, mais je n'en suis pas au point de me dire, quand un épisode sort, qu'il faut que je l'aie vu dans les 24h. Ce sont deux choses totalement différentes, et regarder Huge semaine après semaine avec beaucoup de satisfaction ne suffit pas.
Les séries que je suis sont en général toutes autres que les séries sur lesquelles j'exerce ma tendance à la monomaniaquerie. Pour une raison en fait évidente : comment exercer cette tendance à la monomaniaquerie au rythme d'un épisode par semaine ?

D'ailleurs, c'est aussi pour ça qu'on trouve un certain nombre de séries dans mes cartons, qui attendent une saison ou deux avant que je ne leur fasse un sort. C'est par exemple le cas de Brothers & Sisters pour laquelle j'attends au moins début 2011 pour m'y remettre, plus vraisemblablement la toute fin de la prochaine saison. Voilà bien le genre de série qui m'ennuie sur le long terme ; mais à fortes doses sur une courte période de temps, c'est absolument l'extase.

Le problème c'est qu'actuellement, ça pourrait donc tomber sur n'importe qui. Là, demain mettons, si je mets le pilote de Saving Grace, Roseanne, Eureka ou NCIS, j'ai de grandes chances de ne pas en décoller avant la fin de série ou, au moins, le dernier épisode disponible.
...Vous aurez évidemment relevé l'intrus dans cette liste, je ne suis quand même pas non plus totalement aux abois, au point de regarder un navet.

Donc j'ai un peu l'impression de jouer à la roulette russe, là. Parce qu'en tant que pilotovore, des pilotes, j'en vois, naturellement. Et c'est un peu flippant.
Heureusement, j'ai aussi plein de nouveautés à voir, ce qui limite les dommages (prochain post doramatique sur Mioka, d'ailleurs...), mais enfin, force est de constater qu'actuellement, je suis en manque de coup de coeur et que ça peut tomber sur absolument la première série venue, sans distinction de genre ou d'ancienneté ; à l'exception, on l'a dit, des vampires et des navets.

Quelque part ça ouvre de formidables perspectives : dans une semaine de ça, si ça se trouve, je serai en train de regarder une série dont j'ignore tout. Ou bien en train de me faire l'intégrale d'une série dont tout le monde parle et à qui j'ai finalement donné sa chance après un revisionnage (genre Supernatural). Ou bien de m'empiffrer d'épisodes d'une série que j'ai toujours snobée et qui tombe à pic, dans un instant de faiblesse.

Donc en gros, si là, vous voulez me fourguer une série que je n'aurais, sans ça, jamais regardée, c'est maintenant. Si vous avez une série que vous voulez absolument me faire voir, c'est le moment de se placer. Envoyez vos cagoules, vos liens, même simplement un lien vers la fiche de SeriesLive ou la page de Wikipedia, si vous voulez me faire regarder quelque chose avec attention, c'est le moment.
Au prochain coup de cœur, il sera trop tard, je serai à nouveau monomaniaque et n'y jetterai un œil que très indifférent...!

3 juillet 2010

Tois-toi et mange

Être téléphage, c'est être consommateur. Consommer du programme télé (bien souvent importée), consommer de l'information (visiteurs réguliers de sites et blogs, abonnés aux magazines spécialisés, éplucheurs de programmes télé, fans de Morandini, vous m'avez comprise), consommer du DVD, etc... On est des consommateurs, dans notre genre, avec un certain pouvoir d'achat, et qui permettons de faire gonfler les revenus de ceux qui nous pourvoient. Mais alors, ce qu'on peut se foutre de notre gueule, c'est royal.

Si on traitait les consommateurs de, disons, au hasard, viande bovine, comme on nous traite, la vache folle serait aussi courante que la grippe. Ok je caricature. Mais à peine. Un téléphage français n'a aucune façon saine à sa disposition de consommer son produit. J'explique.

Aux États-Unis, à part dans des cas assez ponctuels de diffusion erratique (nombre insuffisant d'épisodes, audiences catastrophiques, et annulation, étant les plus gros problèmes), le téléphage local sait quand, et où, et comment, consommer sa série. Il sait qu'à partir du moment où une chaîne s'est engagée à diffuser une série, elle ira au bout dans la mesure du possible, à part bien-sûr en cas de problème évoqué plus haut. Que la série ne bougera pas de case horaire pour atterrir à une heure indue. Que cette même série ne se verra que rarement tronquée, tronçonnée, censurée au dernier moment.
Je ne dis pas que ces choses n'arrivent jamais, je dis simplement qu'elles restent dans la limite du raisonnable et sont des évènements qui ne tiennent pas de la pratique systématique. Le consommateur américain, je vous prie de le croire, lorsqu'il a un soucis, il râle auprès de la chaîne, et il arrive souvent que la chaîne s'adapte. Exemple : n'importe quelle série sauvée des eaux, à l'instar de Roswell. Et pourquoi la chaîne elle s'adapte ? Pourquoi elle essaye de satisfaire son consommateur ? Parce qu'elle est bien au courant qu'elle n'est pas seule au monde et qu'il ne tient qu'à un mouvement subreptice du pouce pour que le consommateur aille consommer ailleurs. La loi de la concurrence. Et comme la chaîne, elle a investi des sous et des moyens humains dans la production d'un show, elle est pas folle, elle surveille.

C'est pire encore en Asie où, grosso-modo, le spectateur est traité en prince. Au Japon, c'est bien simple, même si une série devait faire des audiences négatives, il est ultra-rare qu'elle soit annulée. En fait, une série connait toujours une fin au Japon. Voilà qui fait rêver ! Quant à la Corée du Sud, si elle a développé une plus grande tendance à raccourcir ou prolonger ses séries, c'est toujours en avertissant la production (qui bien souvent est une équipe de la chaîne) histoire d'adapter les épisodes en plus ou en moins. Le résultat de pareilles variations n'est pas idéal, mais en tous cas, il indique qu'il y a effort pour essayer de contenter le spectateur. Il faut dire que dans ces deux pays, quand une chaîne reçoit 200 réclamations, elle estime que toute la population est outrée au dernier degré, et la notion d'irréprochabilité est toute-puissante. Quand une chaîne fait le moindre petit faux-pas, elle se répand en excuses auprès de ses spectateurs. Avec auto-flagellation et toute la panoplie.

Prenons maintenant le cas qui nous préoccupe : le consommateur français. Au-delà de toute considération sur le respect de l'œuvre (les chaînes n'en ont cure de toutes façons), comment traite-t-on le téléspectateur français ? Comme un malpropre. C'est lui qui est à l'écoute de la chaîne et qui est sommé de s'adapter. Une chaîne achète des droits de diffusion pour une série ? Il faut parfois s'armer de plusieurs années de patience avant de la voir poindre son nez. Et quand elle arrive, c'est dans un créneau horaire incohérent, et c'est au téléspectateur de se rendre libre. Et lorsqu'une série a les honneurs du prime, elle est charcutée comme un jambon pour rester tous publics. Et même dans ce cas, il n'est pas dit que les épisodes passent dans l'ordre, pire, on assiste à des aberrations du genre "un inédit suivi d'une rediff" (spécialité made in TF1 que M6 s'est depuis approprié), dans des créneaux d'une durée double !

Certaines séries sont indifféremment diffusées de façon quotidienne, ou hebdomadaire, parfois une fois l'un une fois l'autre selon les trous qui sont à combler dans la grille. Lors des rediffusions, qui ne suivent aucun schéma prédéfini, on peut parfois ne jamais revoir certains épisodes (je pense à l'épisode de Noël animé d'Une Nounou d'Enfer, diffusé environ une fois sur dix), ou même certaines saisons ! Il n'est pas rare qu'une série soit purement et simplement déprogrammée, sans explication, parfois sans même prévenir à la fin du dernier épisode diffusé. C'est la surprise la semaine suivante. Ou le jour suivant. Parfois les deux (le final de la saison 3 de Grey's Anatomy ?). Les séries qui arrivent à maintenir une certaine régularité sont traites jusqu'à la dernière goutte, et le consommateur a alors droit à 3 épisodes en enfilade, dont il se goinfre goulûment parce qu'on ne sait jamais quand sera la prochaine fois. Les chaînes créent une confusion folle en mélangeant les inédits et les rediffs, en ne prévenant que rarement lorsqu'un épisode a déjà été diffusé tout en lui faisant occuper la case horaire d'un inédit... C'est n'importe quoi !

Mais ça, vous le savez déjà.

Alors quoi ? Alors, eh bien le consommateur français ne sait pas consommer sa série. C'est vrai, mettez-vous à la place du téléspectateur lambda, non-atteint de téléphagie j'entends, qui est confronté à cette situation. Comment peut-il décemment devenir un consommateur averti ? Il est complètement manipulé par la chaîne, subit complètement ses décisions et ses envies, en bref, il est infantilisé. Ça tiendrait presque du lavage de cerveau, pour un peu. Il regarde ce qu'on lui donne, bien content qu'on lui donne déjà quelque chose. Et tant pis si les rediffs de NCIS font plus d'audience que des inédits de Threshold (et je prends à dessein deux séries que je méprise pour qu'on ne puisse pas dire que c'est une revendication partisane, parce que je préfère l'une à l'autre !), on s'en fout ! Du moment qu'ils regardent ce qu'on leur donne !

Actuellement, chaque série se consomme différemment. Le téléspectateur français n'a pas d'habitude avec sa série, ce qui est le comble de la téléphagie. L'une sera diffusée chaque automne à raison de deux à trois épisodes (Urgences), l'autre sera diffusée chaque été à raison de deux épisodes (LOST) mais pas toujours à la même heure, certaines seront mitraillées à raison de deux saisons en quelques semaines voire même encore plus hâtées sur la fin (Grey's Anatomy), d'autres sont presque cachées à des heures ridicules alors que complètement tous publics (A la Maison Blanche) puis interrompues sans raison apparente (Six Feet Under), s'insèrent là-dedans des rediffusions qui, s'intercalant avec les inédits, créent des confusions dans la timeline (NCIS, Stargate...), certaines sont multi-rediffusées sans justification d'audience ni de popularité (Le Caméléon, The Sentinel), certaines ne le sont pour ainsi dire jamais (L'Enfer du Devoir, V...) ou alors uniquement sur une chaîne du câble ou de la TNT, certains sitcoms sont récitables par cœur comme du Prévert (Une Nounou d'Enfer), d'autres sont enterrés sans raison (Roseanne, Papa bricole), certaines séries très accessibles et bien écrites sont camouflées à des heures hallucinantes (Scrubs), certaines sont rediffusées inlassablement dans l'ignorance la plus totale (Le Justicier de l'ombre)... A chaque série sa façon d'être consommée. Et on ne sait jamais ce qui viendra après.
A chaque série ses façons d'être consommées, selon l'âge du vent et le sens du capitaine.

Mais vous le savez, ces programmes ne sont pas du tout conçus pour être diffusés de la sorte ! A la base, une série est hebdomadaire, tout frustrant que ça semble être ! Bombarder le télespectateur pendant quelques semaines, et ensuite le laisser en plan pendant les trois quarts de l'année, est une aberration ! C'est anti-commercial, mais comme en attendant, ledit téléspectateur n'a pas le recul qui lui permettrait de dire "bah je vais pas regarder autre chose juste parce qu'une autre série occupe le créneau habituel", alors c'est pas grave, ça continue. Aux States, la série est rediffusée en syndication si elle franchit la barre des 100 épisodes, en France, ça ne veut rien dire ! Young Americans s'est fait rediffuser plusieurs fois, et avec plusieurs années d'intervalle, mais pas Space 2063 qui n'a connu la rediffusion que dans les deux ans qui avaient suivi son statut d'inédit (une saison chacun pourtant). C'est aberrant ! On nous maintient éternellement en position d'attente, de soumission. Quoi que fasse la chaîne, on prend ce qui vient. Les séries se font et se défont, et les chaînes l'ont bien compris, qui désormais se contentent de faire de la pub et brandir le panneau de la réussite outre-Atlantique, pour nous faire regarder indifféremment tous les genres de programmes.

Nos cerveaux bouillonnent (le coca, peut-être ?) et reçoivent tout ce qu'on leur jette en pâture, sans avoir jamais le temps de l'analyser, de le remettre en question. La stratégie des chaînes consiste à créer le besoin, et nous sommes trop occupés à être submergés par ce besoin pour être des téléspectateurs avertis. C'est incroyable !

Que dirait-on de toute autre industrie se comportant de la sorte ? Que dirait-on d'une entreprise de yaourt qui déciderait de mettre des yaourts au citron sur le marché, puis de les retirer, mettre de la framboise dans certains magasins mais pas dans d'autres, puis remettre une palette de citron pour la retirer si ça ne se vend pas, faire subir plusieurs années de vanille pour finalement faire mettre dans le fond des rayons de la fraise ? Ne trouverait-on pas que le choix du consommateur serait bafoué ? Ne penserait-on pas que l'entreprise ne le respecte pas et le trait purement et simplement ? Mais qu'une chaîne fasse ça, et ça laisse tout le monde indifférent. Et voilà comment on fabrique des bœufs et non des téléspectateurs capables de faire monter les enchères, et inciter à se diversifier, et s'améliorer, et s'affiner. Quand une chaîne sans considération pour son consommateur fait presque la totalité des audiences record d'une année, comment faire fonctionner la loi du marché avec le rôle de la concurrence ? Que peut bien signifier la menace de ne pas regarder une chaine si elle ne se comporte pas correctement avec ses spectateurs ? Rien !

Taistoietmange

7 mai 2010

Intemporelle amitié

Tout ça, c'est bien évidemment la faute de SNL (depuis quelques mois, SNL est à blâmer pour beaucoup de choses, il est vrai). Demain soir, Betty White sera l'invitée vedette de Saturday Night Live et je dois dire que j'ai eu, en l'apprenant il y a quelques semaines, une grande bouffée de "chouette-génial-mais-pourquoi".
Mais si ! C'est cette bouffée d'enthousiasme qui fait plop tout d'un coup dans votre tête, et dans la seconde qui suit, vous vous demandez ce qui a bien pu la causer. En l'occurrence, Betty White est-elle quelqu'un de drôle que j'aimerais voir dans des sketches de SNL ? Spontanément, j'ai envie de dire oui, mais, pourquoi, au juste ? N'est-on pas devenu un peu sentimental avec cette brave dame, si bien qu'on lui attribue des mérites dont on a envie de croire qu'elles les a toujours possédés ?

Parce que, vous voyez, les gens qu'on a l'impression d'avoir toujours vus à la télévision, depuis qu'on est petits, eh bien, ça se trouve, on les trouvait drôles juste parce qu'on était petits et impressionnables ! Et puis, c'était il y a des années et des années, comment être sûrs et certains que nos souvenirs ne nous jouent pas des tours, c'est possible aussi. Je veux dire, ça fait des années et des années que je dis que j'aime Une Nounou d'Enfer et si Fran Drescher venait à être invitée à présenter SNL (arrêtez tout, là, le doute m'assaille : est-ce qu'il existe quelque part un épisode où Fran Drescher présente SNL ? Non ? Je suis déçue et rassurée à la fois ; on peut reprendre) et s'avérait ne pas être drôle, ça remettrait l'ordre de l'univers en question, un peu, quand même, et je préfèrerais que l'univers me prévienne avant de faire ce genre de trucs.

Et c'est avec cet étrange cheminement de pensées que je me suis dit : allez hop, on regarde Les Craquantes/The Golden Girls. Pour être sûre que Betty White est quelqu'un de drôle et que l'épisode de SNL ne va pas me décevoir.

Et c'est comme ça que j'en suis arrivée à en voir déjà deux saisons. Donc déjà, ça confirme que Betty White est drôle. Mais pas seulement.

Ça faisait des mois et des mois que je n'avais pas vu un épisode de cette série, après avoir regardé le pilote peu après le départ d'Estelle Getty. Mes archives indiquent que je devrais peut-être plutôt compter en années. Ah ouais, quand même.
J'avais revu le pilote et j'avais un peu ri, mais je me souvenais de plus franches rigolades que ça, alors j'en étais restée là, au pilote, c'était déjà bien. Mais là, j'ai enfilé un épisode, puis un second, un troisième, et avant même de pouvoir dire ouf, j'entamais déjà la deuxième saison, et pendant que je vous parle, j'aime autant vous dire que la troisième est en cours de cagoulage à titre préventif : je regarde le season finale de la saison 2 demain.

Les Craquantes n'est pas seulement une série drôle. C'est une série délicieusement en phase avec son époque... et la nôtre.
Vous savez, entre Les Craquantes, Roseanne et quelques autres comédies un peu datées que j'aime bien m'envoyer derrière la cravate de temps à autres, je me dis que, sérieusement, quand est-ce qu'on a loupé le virage ? Je veux dire que des comédies, j'en regarde pas mal, essentiellement des pilotes pour les sitcoms, et pour les single camera, j'ai des stats corrects sur le long terme, sincèrement, j'en vois des comédies... mais des comédies capables de ça ? Je n'en vois plus.

Je regarde Les Craquantes avec l'impression désagréable qu'aujourd'hui on cherche à me faire rire avec ce qui est déjà drôle. Je crois que c'est aussi pour ça que je n'accroche pas avec les sitcoms d'aujourd'hui, et que ceux que je regarde sont vus plus en désespoir de cause que par conviction ou attachement. C'est incroyable le nombre de thèmes abordés par Les Craquantes où je me dis : sans déconner, ils vont parler de ça, là, maintenant ? Dans les années 80, on parlait de ça sur un network ? Je ne suis même pas certaines que des comédies du câble parlent de ça. J'exagère, mais à peine.
Et non seulement on va aborder des sujets un peu délicats, mais on va les faire aborder par des "vieilles" dames ? Mais les comédies d'aujourd'hui sont tellement conformistes, en comparaison !

Un exemple tout bête. Je vous le sous-titre vite fait et à l'oreille (donc ça vaut ce que ça vaut), d'accord ?

CarteVermeilleandtheCity

C'est un peu comme voir Sex & the City 2 en avant-première, non ?

Et c'est sans compter les thèmes autres que la sexualité, abordés pendant un épisode ou simplement effleurés au détour d'un dialogue, des thèmes pour lesquels on a l'impression qu'il y a encore beaucoup à dire et que ce n'est pas nécessairement le rôle d'une série dramatique d'en parler, que c'est dommage.

Sincèrement, j'ai eu beau regarder bien des épisodes dans mon adolescence, j'ai eu l'impression avec ces deux saisons de redécouvrir une série que j'avais, avec le temps, fini par considérer comme inoffensive. Or c'est tout le contraire, Les Craquantes en a plus dans le pantalon que 90% des sitcoms d'aujourd'hui.

Alors pour répondre à la question que vous ne vous posez pas, oui, le SNL de demain, avec (entre autres) Betty White, je veux, que je vais le regarder ! Je veux !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Les Craquantes de SeriesLive.

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8 février 2010

Money changes everything

Imaginez le tableau.
Une industrie par définition contrôlée par l'argent (ce qui explique l'annulation de très bonnes séries considérées comme pas assez rentables, la déclinaison à l'envi de concepts particulièrement faciles à vendre à tour de bras, etc.), mettons... tiens, on va prendre comme exemple la télévision, complètement au hasard. Cette industrie est en grande partie basée dans un pays dont les valeurs tournent elles aussi majoritairement autour de la notion d'argent, disons... bon, on va dire les États-Unis. Et cette même industrie, dans ce même pays, brosse un portrait quasi-systématiquement négatif de la richesse.
Ça ne vous choque pas un peu ? Moi, si, quand même.

Ce weekend j'ai rattrapé un peu de retard de lecture. Notamment, j'ai regardé les deuxième et troisième épisodes de Life Unexpected. Et pour la 712e fois, je me suis fait cette réflexion. C'était la fois de trop.
Je vous refais la scène (ce qui veut dire que ce paragraphe ne sera pas dénué de spoilers, passez au suivant sans faire plus de manières plutôt que de venir râler en commentaires). Nate et Cate ont une fille, Lux, 16 ans, qui vient de réapparaitre dans leurs vies ; vient un moment où il faut bien mettre les grands-parents au courant. Le père de Nate, qui paie le loyer du bar qu'il a lancé, lui intime l'ordre de lui présenter Lux... et si Nate refuse, c'est bien simple, papa reprend le bar. Un bon petit chantage à la Gilmore Girls comme on les aime : "si je ne suis pas inclus(e) dans ta vie privée, ta vie financière va devenir très compliquée".

Alors voici ma question : pourquoi, mais pourquoi, dés qu'un personnage a de l'argent dans une série, il faut qu'il s'en serve pour effectuer des pressions sur les autres ? On ne va pas parler de Dirty Sexy Money, ce serait trop facile, non, je parle simplement de séries qui baignent dans une ambiance où on ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit, mais où soudain, les personnages qui ont de l'argent dévoilent une facette peu glorieuse de leur personnalité (et peu ou pas du tout d'autre facette, d'ailleurs). Parce que quand tu as de l'argent, tu es FORCEMENT pourri. Ca fait partie de la panoplie.

Maintenant, si je regardais des séries russes ou chinoises, je vous dirais que ça se comprend. Mais on parle de séries américaines, créées dans un certain contexte culturel. Et je dois dire que ça m'impressionne, ce portrait du riche forcément corrompu par son porte-feuille. Dans le genre cliché...

MoneyChangesEverything

La réponse tient peut-être non pas à ceux qui font la série, mais ceux qui la regardent. Je fais une série sur des riches, il y a des chances que je m'en mette moi-même plein les fouilles, mais mon public de base reste quand même le télambda qui gagne sa vie quelques centaines de dollars à la fois, avec ce qu'il faut de crédits et de fins de mois un peu justes voire carrément difficiles. Et quand on n'a pas beaucoup d'argent, on n'a pas envie de s'entendre dire que ceux qui en ont sont des personnes bien. Il faut un certaine justice, en ce bas monde, et savoir qu'une personne qui est pleine aux as n'est pas une personne recommandable, ça rétablit un peu l'équilibre cosmique.

Alors, comme on est aux Etats-Unis, d'accord, tout protagoniste riche n'est pas nécessairement malhonnête, mais au minimum, il est nécessaire qu'il ne soit pas "gentil". Le méchant est désigné, c'est celui qui a plein de sous et peut exercer son petit pouvoir sur de moins fortunés (c'est le cas de le dire), et qui n'est pas trop gêné aux entournures par sa conscience.

La cause et la conséquence sont les mêmes : plus de séries sur la middle class (ou parfois, middle class améliorée, cf. l'intro de mon post sur le pilote de Modern Family). Il y en a toujours eu, mais dans des proportions variables et, étrangement, chaque vague de séries de ce genre correspond à une réalité économique. La preuve par l'exemple avec Roseanne (ô merveille, le pilote est encore à portée de clic) qui commençait très exactement un an, le temps de développer la série en somme, après le lundi noir du 19 octobre 1987. Ce qui, si je me souviens de façon à peu près décente de mes cours au lycée, a été suivi par une envolée des taux d'intérêt pour les Américains. Ne cherchez pas plus loin sur quoi repose la série...

Donc, l'argent, ça corrompt. Pas au sens politique du terme, mais au sens moral (c'est pire). Il suffit de voir sur quoi est basée la promo de séries comme Gossip Girl : des jeunes qui ont de l'argent, et qui ont perdu leurs repères moraux (et c'est ça qui est bon, ajouteront les fans, et grand bien leur fasse).

Quand une profession s'aventure chez les riches, par le biais d'un personnage pas forcément riche lui-même, c'est pour souligner à quel point ils sont oisifs, déconnectés de la réalité, ou incroyablement insensibles (Privileged ou Royal Pains étant des exemples flagrants de ce thème, avec un syndrome Mary Poppins totalement assumé, c'est celui qui ne paye pas de mine qui va apprendre aux riches comment être heureux).
Beaucoup de séries jouent sur cette idée, notamment les diverses et mille fois trop nombreuses séries policières comme Les Experts Bichkek, Achgabat et Tachkent, ou bien les Law & Order. Autant d'excuses pour aller fouiller dans les poubelles des gens riches (les Law & Order ne sortent de Manhattan que s'il n'y a pas le choix de faire autrement) et sortir leurs sales petits secrets aux yeux de tous. J'irai même jusqu'à dire que la violence dans les séries se joue de deux façons différentes selon le public qu'elle frappe : les pauvres la subissent (conditions économiques, contexte social, etc... genre The Wire), les riches la provoquent par un quelconque vice (cupidité, luxure, etc...). Inutile de dire que le riche, quand il se fait buter dans son salon, il ne fait pas trop pleurer dans les chaumières ; ce qui tombe bien car ces séries reposent essentiellement sur le fait de résoudre intellectuellement une enquête, en évitant le plus possible de s'impliquer émotionnellement (ce qui compte c'est le comment, et non le pourquoi). Donc comme on ne peut pas compatir avec le riche, puisqu'il est riche, tout va bien, l'honneur est sauf.

De toutes façons, dés qu'un type un peu trop blindé se pique d'aller faire le bien quelque part, les spectateurs et même les autres protagonistes le regardent avec scepticisme. Le sort de The Philantropist me semble parlant à cet égard ; il n'y avait pas grand monde pour y croire, ni devant l'écran, ni dedans. Tu as de l'argent ? Tes intentions sont forcément peu nobles (ici, on s'était arrangé pour que le background du personnage jette un peu de discrédit sur ses raisons de se lancer dans un tel projet).

Non, décemment, le riche ne peut pas être vainqueur sur un plan moral. Il n'a pas le droit.
Il a déjà de l'argent, on peut pas tout avoir, merde !

16 janvier 2009

Des séries dans le rétroviseur

Être pilotovore, ça a des avantages : je découvre plein de séries en permanence, sans chercher à savoir au préalable quel âge elles ont, qui y joue et quel a été leur succès. C'est l'un des bons côtés de cet état de fringale téléphagique permanent. Mais, hélas, être pilotovore a aussi des inconvénients : comme on ne peut décemment pas regarder toutes les séries qu'on a commencé à découvrir via le pilote, on développe un certain sens critique qui fait que, si le pilote n'a pas convaincu, il y a un maigre espoir qu'on donne sa chance ne serait-ce qu'au second épisode.
C'est un inconvénient dont je vous ai déjà entretenus, je pense, et que je n'ai eu à regretter que pour Boston Justice et Side Order of Life. Le pourcentage de ratées de cette technique est donc infime.

Mais aujourd'hui, je me suis remise en question... c'est pourtant tout bête. J'ai vu le générique de Friday Night Lights et je me suis dit : "une série avec un aussi bon générique ne peut pas être tout-à-fait mauvaise". Ce qui est faux, on le sait, mais le fait est que j'ai douté.

Alors du coup je me suis demandé : quelles sont les séries que j'ai bazardées vite fait de ma liste, genre après le pilote ou, pire, pendant, et auxquelles je devrais peut-être donner une seconde chance ?

Il y aurait probablement Friday Night Lights. C'est une série dont les plus anciens d'entre vous se souviendront peut-être que j'en ai parlé au tout début de ce blog, et qui ne m'avait pas convaincue. Principalement parce que c'était une série de sport, qu'en plus ça sentait la teenagerie à des kilomètres, et que ça me semblait surfait. En soi, la réalisation nerveuse n'était pas tellement ce qui m'avait découragée, mais c'était sans âme. Cependant, quand on voit le générique, on a peine à croire qu'il n'y ait pas d'âme dans Friday Night Lights. Et puis, quand on lit aussi un certain nombre de choses, on se dit qu'on a peut-être jugé trop vite. Que peut-être que Friday Night Lights n'est pas juste une teenagerie sportive. Vraiment, ça m'a mis le doute. Je sais que je devrais avoir foi en mon jugement mais, enfin, parfois, il faut peut-être quand même se dire qu'il y a anguille sous roche.

Il y aurait aussi, vraisemblablement, 30 Rock, dans cette liste. C'est même encore pire pour cette série que pour Friday Night Lights : je ne peux même pas dire que je n'ai pas aimé, je n'ai jamais regardé ! Quand elle est sortie, mon planning débordait de nouveautés, j'ai reporté à plus tard, et plus je reportais, plus tout le monde en parlait, ça m'a gavée, j'ai laissé tomber. J'adore Alec Baldwin mais là, c'est au-dessus de mes forces. C'est le même genre de raisons qui font que j'ai pris Ugly Betty sur le tard et que, même si la série me fait rire, spontanément, je ne pense jamais ni à la cagouler ni à la suivre sur TF1, ce qui fait que tout ça va finir en DVD un jour ou l'autre. Avouez que c'est idiot. Tout le monde en dit tellement de bien, et Tina Fey est vraiment une charmante créature (quand je la vois chez Conan, elle m'amuse bien, c'est même pas comme si je ne pouvais pas la blairer en plus), mais rien à faire, plus tout le monde en parle, plus j'ai une overdose par avance. J'ai regardé les 2 premières minutes, même pas, et à chaque fois j'ai une telle impression de déjà vu (parce que tout le monde en cause partout), que du coup je laisse tomber. C'est terrible. Je me sens mal, vraiment. Je suis sûre de passer à côté de quelque chose. Je le sens.

Il y aurait peut-être même Supernatural. Et pourtant je me suis infligé les deux premiers épisodes de Supernatural quand M6 les a diffusés dans la Trilo, donc en toute logique je sais de quoi je parle, mais là, et c'est le contraire de 30 Rock en somme, chaque fois que je lis les reviews de la Sorcière, je me dis que j'ai dû louper un truc. C'est obligé. Quand je la lis, j'ai ce même sentiment que quand je lis un Trekkophile qui parle de Star Trek : j'ai l'impression de n'avoir pas vu quelque chose qui lui crevait les yeux. Et pas juste sur la plastique de Jensen Ackles (trop jeune pour mes goûts persos), mais vraiment, elle a l'air de s'éclater et je ne comprends pas pourquoi moi, j'ai eu envie de me pendre avec mon intestin grêle quand j'ai testé le début de la première saison. Ca dépasse tellement l'entendement que des fois je me dis que je vais revoir le pilote. Ouais, ça va aussi loin que ça. Flippant, hein ?

La vraie question pour ces séries et quelques autres, c'est : est-ce que j'ai jugé ces séries trop vite, ou est-ce que plus simplement ce sont des séries sur lesquelles on va juste être d'accord pour dire que je ne suis pas d'accord avec le reste de la planète ?
Parce qu'il y en a, des séries pour lesquelles j'assume de ne pas être d'accord avec le reste de la planète, et je ne vais pas jusqu'à me les refarcir, je ne l'envisage même pas un instant. Quand on me parle de Doctor Who, je prends un air très poli, je hoche la tête, et je ne me mets pas la rate au court-bouillon pour si peu. Idem quand tout le monde se lève pour Chuck : on va être clairs, dés fois je tombe dessus sur TF1 quand j'allume trop tôt pour voir New York SVU, bah je m'en formalise pas : je coupe le son et je guette le générique de fin, sans autre forme de scrupule. Et vous croyez que je me flagelle quand on me vante les mérites de How I met your mother ? Eh, j'suis pas obligée d'avoir aimé, et je vais pas m'en rendre malade.

Mais ya deux/trois séries comme ça, vraiment, je ne peux pas juste hausser les épaules et lancer un nouvel épisode de Roseanne en sifflotant, parce que, tout simplement, je n'en ai pas le coeur net.
Ca vous est déjà arrivé, à vous, ce pressentiment d'être passé à côté d'une série laissée au bord de la route ?

12 décembre 2008

Avec des DVD par milliers...

Vous le savez peut-être : le 6 décembre, c'est la Saint Nicolas. Ce jour marque pour moi le coup d'envoi des fêtes de fin d'année, étant donné qu'une partie de ma famille vient de l'Est de la France, et que nous célébrons donc le jour avec attention, puis viennent Noël, et le jour de l'An, classiques, et puis l'Epiphanie, toujours un grand moment, et enfin, après quasiment deux mois de festivités, orgies et beuveries (de vin chaud, notamment), mon anniversaire vient cloturer ces deux mois fous pendant lesquels les cadeaux n'ont de cesse de tomber de toutes parts.
Seigneur, je détesterais être née en été et résumer les fêtes de fin d'année à une dizaine de jours en décembre !

Tout ça pour dire que pour moi, non seulement le bal des pains d'épices a commencé, mais les étrennes ont aussi entamé leur progression vers ma besace. C'est pas la première raison pour laquelle j'aime cette période de l'année, mais on va pas se mentir, ça fait aussi partie du charme !

Hélas, ô combien hélas, j'ai ressenti, au moment de toucher lesdites premières étrennes de la saison, à ressentir une violente douleur à la poitrine. Plus spécifiquement : une vilaine brûlure au niveau du porte-feuille. Et puisque l'argent me brûlait, je l'ai lâché.
Ca s'est produit, comble du hasard, dans une FNUC. Je ne vous dis pas combien de billets sont tombés, calcinés, c'est indécent.

Résultat des courses, cet hiver, je vais avoir un peu plus de lecture que je ne le pensais. Je vous dis ce qui est maintenant dans ma téléphage-o-theque ? Allez, pour le fun.

- La saison 1 de Deadwood
Et encore, je me suis maîtrisée pour ne pas tout de suite acheter la seconde. Nan, mais c'est vrai quoi, depuis le temps que je tourne autour du pot, c'est presque humiliant de n'avoir toujours pas regardé. J'ai même du mal à vous l'avouer. C'est un peu comme quand je dis que je n'ai pas vu Rome. Non, ne me regardez pas comme ça...

- Le coffret de Kill Point
Alors, d'une part, j'avais promis que j'y jetterais un oeil, et d'autre part ya un truc génial qui s'est produit, c'est que, pendant que je m'appuyais à un rayon de la FNUC, considérant les cloques en formation autour de mon portefeuille, je me suis aperçue que dans le lot, à côté de moi, de DVD Kill Bill... euh, non Kill Point (à votre avis c'est fait exprès cette couleur jaune ?), trois DVD avaient une étiquette 39€, et l'un d'entre eux avait 29€. Après ça, comment voulez-vous résister ? Le caissier m'a dit que le code-barre lui indiquait 39€, mais on est bien d'accord que je l'ai pas imprimée moi-même, cette étiquette à 29€ ?! Bon, merci. Hop, j'ai même réussi à économiser 10€. C'est donc bien que je suis raisonnable !

- Le film Serenity
Oui parce que, bon, il parait que c'est l'édition collector et, là encore, je l'ai toujours pas vu. Et puis, pardon, mais du Whedon, ça ne se refuse pas. Et là il était gentillement sur un présentoir à ma portée.

- Les saisons 1 et 2 de Dream On
Quand j'étais une petite téléphage manquant cruellement de culture, on m'en disait beaucoup de bien. C'est pas un crime de vouloir vérifier, si ? En plus les deux saisons sont en un seul coffret, et j'irais me plaindre ? Non, décemment non.

- La saison 4 de Roseanne
Parce qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien.

- Le film de Sex & the City
Je me sens plus prête à l'affronter en DVD que sur grand écran. Ca me semble moins... moins difficile. Moins étranger. Moins... enfin, plus en ma possession, quoi.

- La saison 1 de Boston Justice
A une époque, j'avais le DVD. Et à cette même époque j'avais un homme à la maison. Et puis je n'ai plus eu l'homme, et bizarrement plus le DVD non plus. Cet affront est aujourd'hui lavé.

Et pis c'est tout.
Je sens que vous allez avoir des compte-rendu de lecture sous peu. Dream On, notamment, j'ai bien envie de vous le faire en La preuve par trois, tiens... Mais ça se décidera à l'applaudimètre.

Vous vous rendez compte ? On n'est qu'à la mi-décembre, et je me lèche déjà les babines. Si je vous disais ce qui est sur ma liste au Papa Noël, et qui va probablement encore arriver d'ici fin janvier...

Living in a material world
And I am a material girl
You know that we are living in a material world
And I am a material girl

2 décembre 2008

La vie de notre belle famille d'abord

Régulièrement, la télévision nous envoie un message très clair : la famille, c'est bien. La famille c'est important. C'est bon pour ce que vous avez.
La famille, c'est même le plus important.
Oui, aujourd'hui, on va parler de valeurs familiales. Mais si ! Vous savez bien : les valeurs familiales ! Ce truc dont on vous parle chaque fois qu'on veut que vous appliquiez ces valeurs à autre chose que votre famille ! Les politiciens veulent que vous les pratiquiez vis-à-vis de l'Etat, les chefs d'entreprises veulent que vous les consacriez à votre travail... et la télé ?

Dans une immense majorité des cas, à la télévision, la famille, c'est sacré. Et c'est le centre d'un grand nombre d'attentions scénaristiques, selon le schéma suivant : la famille, c'est important, donc on en parle, donc c'est important.

Une proporition démesurée de séries s'y intéressent à un tel point, que ce seul postulat leur sert de pitch. Une famille. Point. Voilà, on avisera à partir de là.
Et je ne parle pas simplement des séries gentillettes type 7 à la Maison, non, c'est également vrai de tout un tas de sitcoms variant (à peine) autour de la thématique familiale : la famille avec trois enfants, la famille avec seulement deux enfants, la famille étrangement nombreuse, la famille avec plein d'adolescents, la famille où le père est en première ligne, la famille où c'est la mère, la famille recomposée, la famille avec un parent célibataire, la famille propre sur elle, la famille soi-disant atypique... Je continue ?
Bon, franchement, si avec ça vous n'avez pas fait de la famille votre priorité numéro 1, c'est que vous le faites exprès. On vous dit que c'est important, quoi, merde, à la fin !

Dans une immense majorité des cas, la famille, nous, on la regarde bien volontiers à la télévision. Et vous savez pourquoi ? Parce que c'est important, la famille. Vous, vous en avez une. Vous, là, aussi. Moi, pareil. Chacune est évidemment différente, chacun a une expérience de la leur différente des autres, mais on en a tous. C'est biologiquement obligé ! Et justement, la famille, c'est bien l'un des rares thèmes qui touchent nécessairement chaque spectateur de façon personnelle.
Si votre famille est heureuse, si elle est malheureuse, si elle est éclatée ou même inconnue, de toutes façons, vous en avez une. Vous imaginez ça ? A la télé, il y a forcément une famille comme la vôtre. Super, non ?

Et puis, il y a des familles pas comme la vôtre, aussi. Et c'est peut-être le plus important. Lequel d'entre nous n'a jamais regardé une série montrant une famille différente à un tel point, qu'elle nous fasse un peu rêver ? La famille idéale sans problème ici, la famille complètement barrée là... selon votre propre schéma, vous fantasmerez un peu sur cette famille si différente et, là aussi, il y en a forcément une pour vous. Ah, si ma famille avait autant d'humour que les Conner de Roseanne ! Ah, si ma famille était aussi joviale que les Brady du Brady Bunch ! Ah, si ma famille était aussi volcanique que les Walker de Brothers & Sisters ! Je continue ?
La télévision joue alors autant avec l'identification que l'imagination, et là encore, c'est une des rares thématiques qui le lui permette.

Il n'y a rien qui vous choque ? A force de boucher de la famille à toutes les sauces : la sauce entreprise familiale des Fisher de Six Feet Under, la sauce famille idyllique des Ingalls de La petite maison dans la prairie, la sauce famille déglinguée des Bundy de Mariés, Deux Enfants... Je continue ? Eh bien, à force, on commence vraiment à penser que la famille, c'est tellement important... qu'il vous en faut une.
Et là, au risque de passer pour une féministe enragée, je m'insurge : on n'est pas obligé de vouloir une famille.

Pourtant, toutes ces affaires de famille, où mènent-elles ? A agrandir la famille, à fonder une famille, à se créer une famille.
Les exemples se comptent à la pelle : le personnage le plus indépendant de Sex & the City, Miranda, est la première à fonder une famille. La plus volage d'Ally McBeal, Elaine, se découvre un désir d'enfant dans un épisode de Noël. Et quand les Desperate Housewives vieillissent, que font-elles ? Des bébés ! Même Gabrielle ! Je continue ?!
SEGA peut se rhabiller : la famille, c'est plus fort que toi ! Ne luttez pas, vous finirez par en avoir une, un jour, bien à vous, avec plein de petits bébés !

C'est là que je dis stop ! La famille, ce n'est pas le Saint Graal, enfin !!!
Mais si on en croit la télévision, la famille, ce n'est pas juste important. C'est obligé.

Comble de l'ironie, pour que j'en fonde une, il me faudrait éteindre la télé et sortir de chez moi.

28 novembre 2008

[DL] Mariés, Deux Enfants

Faut-il encore présenter les Bundy ? Langues de putes, branleurs, gros dégueulasses... ils ont absolument tous les travers. Et pourtant difficile de ne pas les adorer ! Chaque épisode est un festival de méchanceté et de bêtise, et on en redemande... Sans doute parce que la série parvient à traiter cette famille déviante en la montrant comme vulgaire, mais en n'étant jamais elle-même vulgaire. Une rare élégance qui en fait un classique.

MariesDeuxEnfants
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Vous le savez, j'adore quand un générique raconte quelque chose, au lieu de simplement ressembler à un clip. Ici, on nous ressitue les personnages pour qu'on comprenne pleinement le contexte de ce qui nous attend.
D'ailleurs Mariés, Deux Enfants est, un peu comme Roseanne, l'une de ces séries qui savait non seulement montrer une famille modeste, mais parler aussi du manque d'argent pendant de nombreux épisodes. Et dans le cas de nos Thénardiers de Chicago, les tentatives pour en gagner rapidement et sans effort s'ajoutent à cet état de fait...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mariés, Deux Enfants de SeriesLive.

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