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ladytelephagy
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roseanne
20 juillet 2011

The X Word

C'est en cagoulant mes épisodes de Noah's Arc que je suis tombée sur Exes & Ohs. Encore une série dont personne ne s'est dépêché de parler, et pourtant il s'agit d'une co-prod entre Showcase au Canada et LOGO aux USA, et dont la 2e saison vient de démarrer. Mais faut pas compter sur mes sources habituelles sur le Canada pour m'en parler, apparemment. Vous comprendrez que je fasse un peu la tête de devoir à un hasard total de découvrir une série pourtant pas spécialement confidentielle.

On ne peut pourtant pas vraiment dire que je sois spécialement friande de séries lesbiennes. Déjà niveau séries gay, sortie du pilote de Queer As Folk qui est un absolu classique pour moi (comment ça lequel ? Mais le britannique, évidemment), je n'en regarde pas souvent, d'où d'ailleurs le statut très exceptionnel de Noah's Arc ce weekend (c'était vraiment circonstanciel plutôt qu'autre chose), et pourtant j'aime les hommes. Mais alors des lesbiennes...
Mais enfin, zut à la fin, un pilote reste un pilote et j'aime pas me priver. Vous me connaissez.

Il faut aussi que je vous raconte quelque chose sur une expérience téléphagique traumatisante : le soir où j'ai découvert The L Word. Je n'en parle pas souvent parce que j'ai fait plusieurs années de thérapie pour réussir à occulter ce souvenir. J'avais attaqué le pilote sans idée préconçue, simplement en sachant que les réactions positives avaient été nombreuses. Mais l'étalage de vulgarité avait eu vite raison de moi. Ai-je regardé ce premier épisode jusqu'au bout ? Je le crois mais n'en suis pas sûre. C'était vraiment à la limite de l'écoeurement... Le monde dégageait une aura malsaine ce soir-là, et désormais dans ma tête, The L Word est associée à la folie de ce monde décadent. M'en souviendrai toute ma vie de cette soirée-là ; je l'ai finie, recroquevillée dans un coin de mon lit, en me disant qu'il y a des soirs où le monde est moche.
Alors les séries de lesbiennes, allez savoir pourquoi, mais depuis lors, ça m'attirait encore moins. Déjà c'est pas mon univers mais si c'est pour le retranscrire avec un mauvais goût prononcé, franchement je m'épargne le voyage.

ExesandOhs
Dans ce contexte, Exes & Ohs (parce que XOXO, fallait y penser) se révèle être en fait une gentille comédie rafraîchissante. Certes, après avoir passé ces dernières semaines devant du Single Ladies ou du Noah's Arc, bien que sporadiquement, mes standards avaient quand même bien baissé, mais d'un autre côté je n'attends pas vraiment de révélation ébouriffante dans ce registre amoureux qui généralement a plutôt tendance à me rebuter (la seule romance que je trouve réellement transcendante est celle de Pushing Daisies, et ça tient plus à la réalisation et aux inventions autour de l'interdiction de se toucher, qu'aux enjeux amoureux eux-mêmes et notamment le triangle avec Olive).

Alors Exes & Ohs, dans cette pluie de références, ça se situe où ? En fait, ça m'a fait penser à une version lesbienne de 30 Rock. Dans le sens où, mentalement et physiquement, Jennifer, l'héroïne de Exes & Ohs ressemble déjà énormément à Liz Lemon, et en plus on a une comédie qui s'ingénie à placer cette héroïne dans des situations embarrassantes (mais pas humiliantes) qui la rendent juste ce qu'il faut de pathétique et de sympathique aux yeux du spectateurs.
A cela s'ajoute une galerie de portraits pas lourdingue, puisque les copines de Jennifer sont relativement en retrait (ce qui permet de ne pas avoir trop le temps de se plaindre de leur côté un peu stéréotypé), mais tout de même divertissante et diversifiée.
Et puis surtout, LA bonne idée de la série, c'est le personnage de Sam, qui plus est parfaitement castée en la personne de la ravissante Marnie Alton, une raison à elle seule de devenir lesbienne, fraîche, drôle, ravissante, ah zut je l'ai déjà dit, pétillante, pleine d'énergie et de naturel. Et ravissante.
Jennifer et Sam forment un parfait binôme, un duo à la fois dynamique (les éternels opposés) mais pas trop déséquilibré (si sur le papier, Jennifer serait plutôt genre Charlotte York, et Sam... Samantha Jones, dans les faits ça donne quelque chose de moins radical), et du coup leurs échanges fonctionnent bien.

Exes & Ohs prend aussi le parti pris de ne pas trop se préoccuper de sexe : il ne s'agit pas vraiment d'en parler, et pas plus d'en montrer. Un peu comme Noah's Arc, l'idée est avant tout de parler romance, et le reste viendra ou pas. Il faudrait regarder les épisodes suivants pour s'en assurer (pour le moment, je ne suis pas sûre de le faire, mais j'avoue l'envisager), mais a priori c'est pas une priorité de la série (en fait, MOINS que Noah's Arc qui aimait quand même bien en rajouter dans le eye candy pour gays en manque de gros muscles huilés, d'abdos en acier forgé et de fessiers rebondis ; ici il n'y a pas un nichon qui dépasse, rien). On peut trouver ça niais mais, vu mon expérience avec The L Word, j'étais pas déçue. Et puis pourquoi parler de lesbiennes devrait-il forcément conduire à voir des lesbiennes s'exhiber ?
Voyez, c'est à ça qu'on voit que ce blog est tenu par une femme hétérosexuelle à presque 100%, c'est que pour les mecs ça m'a pas dérangée (bien que les montagnes musculeuses de Noah's Arc ne soient pas mon genre), alors que les lesbiennes pas trop démonstratives d'Exes & Ohs étaient pile ce que je voulais en voir. Ce serait intéressant de savoir ce qu'une femme lesbienne en penserait, ce qu'un homme hétéro en penserait, etc...

Mais enfin, bon, les personnages de Jennifer et Sam dégagent un fort potentiel de sympathie, l'intrigue de ce premier épisode était pas trop mal, et on sent qu'il y a une volonté derrière (clairement affichée par le titre du court-métrage dont la série est inspirée) de parler des règles du jeu en matière de relations sentimentales dans le monde lesbien, puisqu'apparemment le fonctionnement diffère. Et j'avoue que j'étais pas mécontente de tomber sur Heather Matarazzo, quittée il y a quelques jours à peine puisqu'elle était dans les tous derniers épisodes de Roseanne (décidément le monde est petit en ce moment !) dans un rôle qui lui sied parfaitement, même s'il faisait partie de ceux qui étaient peu développés.
Donc bilan positif pour ce pilote, pas de quoi changer la face du monde, mais un bon petit moment. Et puis la première saison ne compte que six épisodes, alors franchement, je pense que la décision va être vite prise. Enfin, j'ai d'autres chats à fouetter, et je pense qu'à un moment je vais avoir besoin d'avoir quelque chose de plus solide à me mettre sous la dent, quand ma convalescence de mon intégrale de Roseanne, justement, sera finie, mais bon. Franchement, je me ferai plus facilement six épisodes de Exes & Ohs que de The L Word.

Faites-moi penser à vous filer le générique à l'occasion, il n'est pas extraordinaire lui non plus, mais il a un petit quelque chose de sympathique qui rend les personnages tout de suite très agréables. Faut que je vous en reparle.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Exes & Ohs de SeriesLive.

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17 juillet 2011

Total ellipse of the heart (Part. 2)

En période de décompression téléphagique, c'est la même chose qu'après une relation amoureuse intense : il y a toujours un effet "rebound". Dans le cas (le mien) qui nous préoccupe (beaucoup), mon ex serait donc Roseanne, et mon rebound guy... Noah's Arc. Question 5
Ne me demandez pas, je ne sais pas d'où ça me vient. J'avais déterré les cagoules suite à mes posts sur Single Ladies (ça devient effrayant le nombre d'occurrences de ce tag sur ce blog...) et avais revu le pilote, dans le cadre d'un mini-cycle de séries blacks. Je persiste à penser que c'est une sous-culture américaine qui gagne à être approfondie, et je persiste à dire que j'ai pls de mal avec les comédies que les dramédies. Je cherche toujours mon pilote de Soul Food, d'ailleurs.
Bref.

NoahsArc
Donc voilà, j'ai passé le weekend (outre les deux excellentissimes épisodes de The Yard qui sont sortis après le pilote, outre le pilote de Crownies, outre le revisionnage de plusieurs scènes-clé de Game of Thrones, outre le pilote que je comptais vous proposer ce soir pis finalement ce sera la semaine prochaine, outre le pilote de Exes & Ohs, outre, outre, outre) devant Noah's Arc, et je dois dire que, quand on n'attend rien d'une série, celle-ci n'est pas si dégueulasse que ça. Étrangement on s'attache à certains personnages avec le temps (principalement Noah, qui en fait, malgré ses drôles de lèvres supersoniques, finit par être mignon comme un chaton ; un chaton avec de drôles de lèvres supersoniques, mais quand même), les intrigues sont indigentes mais maintenant que je regarde Single Ladies j'ai plus le droit de me plaindre de ce côté un peu Harlequin. Les mecs sont pas beaux, tout en muscles et dans des fringues pas possibles, donc je peux même pas dire que c'est parce que je me rince l'oeil. Non, c'est vraiment une pure série de transition.
Pourtant, une ou deux fois, j'ai versé une vague larmouchette (rapport au fait que Noah a des moues de chaton... avec de drôles de lèvres supersoniques, mais quand même), et il faut quand même reconnaître que la façon qu'a la série de traiter du HIV est plutôt courageuse (c'est pas le final de Corky mais ça se regarde, quoi).
C'est fou comme, quand on baisse un peu ses standards, on peut apprécier vaguement une série qu'on avait sévèrement flinguée il y a quelques années.

Mais c'est pas vraiment de Noah's Arc dont je voulais parler, mais de ce qui s'est passé au début de l'avant-dernier épisode de la saison 2. Du coup si jamais vous comptiez regarder la série, on sait pas ça peut arriver, genre si vous êtes en manque de Roseanne, je préconise de sauter ce paragraphe. Dans l'épisode précédent, Noah s'est fait attaquer dans une station-service, et méchamment abîmer because juste parce qu'il est gay (là encore, pas forcément le sujet que je pensais voir exploré en détail par une série dont le ton est de la gamme de Sex & the City), la scène clôturant l'épisode nous montrant Noah évanoui par terre. Et donc, l'épisode suivant, qui est l'avant-dernier épisode de la série, reprend... eh bien, à l'hôpital. Fin des spoilers mais restez sur vos gardes parce que je vais me servir de cette exemple dans ma démonstration.

Je vais reprendre ma diatribe anti-ellipse, parce que vraiment les ellipses m'énervent. Mais ici, ce n'est pas parce que je pense que l'ellipse rend la scène ridicule, ni lui confère un côté cliché. C'est parce que, dans notre cas, l'ellipse vient de gâcher un beau moment de téléphagie.

Est-ce que dramatiquement, ce n'était pas plus intéressant de se demander comment la suite se passait pour Noah ? Le mec est à terre, comment va-t-il s'en sortir ? Il appelle de l'aide ? Quelqu'un vient à son secours ? Combien de temps est-il resté comme ça (bon ça n'a pas besoin d'être en temps réel non plus, évidemment) ?

Même en ayant passé mon weekend avec Noah, Wade, Ricky et les autres, je me rends bien compte que le drame qui fait frémir, ce n'est pas vraiment la priorité de la série. On parle d'une dramédie avant tout. Mais si une dramédie veut explorer une intrigue sombre comme celle-ci, j'attends qu'elle le fasse avec un minimum de dramatisation.

Mais quand j'y réfléchis, combien j'ai vu de séries nous faire le coup de plonger le personnage dans une terrible situation, et après pouf, il est entouré par ses proches, à l'hôpital, ou à la maison, ou qu'importe, et on aborde directement la phase où le personnage va essayer de dépasser cette expérience traumatique. Moi je veux bien mais on ne m'a même pas vraiment montré à quel point elle était traumatique. Parce que le vrai traumatisme, on ne m'ôtera pas de l'idée qu'il n'a pas eu lieu pendant, mais bien après, quand l'adrénaline et les tentatives pour échapper au pire sont derrière. Pas pendant l'agression ou l'accident. Mais les secondes qui suivent, quand la douleur débarque et qu'on comprend ce qu'il vient de se passer. Et qu'il faut maintenant se tirer de là. Là on a un personnage qui agonise par terre, je voudrais savoir ce qui se passe dans sa tête ! Comment il fait pour se retrouver dans un endroit où il est en sécurité ?

Donc je n'aime toujours pas les ellipses (certaines sont nécessaires évidemment, mais je n'en démordrai pas, beaucoup n'ont pas autant d'intérêt que les scénaristes le croient), et cette fois j'ai une nouvelle raison de m'en plaindre.

Bon, sur ce je vous laisse, le dernier épisode m'attend. J'ai pas encore décidé si j'allais cagouler le film. J'espère que dans tous les cas, le Dieu de la Téléphagie me pardonnera ce weekend de péchés contre le bon goût téléphagique, et me guidera vers une série un peu plus solide rapidement. Je voulais me refaire le pilote de Friday Night Lights depuis plusieurs mois, c'est peut-être justement le moment ? Sinon évidemment j'ai plein d'autres trucs sur ma liste, comme finir l'intégrale de Gilmore Girls, m'envoyer enfin celle de Jack & Bobby, et tout et tout, mais vous savez ce que c'est, dans ces cas-là, on n'a envie de rien.

15 juillet 2011

T'ar ta gueule à la récré

TheYard

Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'autant original, impertinent et futé que The Yard, la série canadienne qui a démarré il y a peu sur le réseau de HBO Canada.

Rares sont les séries à parler des pré-ados avec intelligence, de nos jours, sans leur infliger de se plonger dans un bain de couleurs flashys ou les gaver de rêves de gloire à la chaîne. The Yard est l'exception qui confirme la règle, pour la bonne raison qu'elle ne leur est pas adressée. Mais rien ne les empêche de se ruer dessus, naturellement.

Le pilote de The Yard se présente comme une série sur les gangs, à la notable différence que son contexte n'a rien à voir avec Emerald City, mais plutôt avec la cour de récré que nous avons tous plus ou moins connue. Les personnages s'y comportent à la fois comme des racailles et comme des enfants, mais sans jamais tomber dans la caricature ni de l'un ni de l'autre. Je vous rassure, on n'a pas ici de gamin qui vendent de la coke et se comportent comme les terreurs qu'on nous dépeint occasionnellement quand on veut qu'on ait peur de la nouvelle génération de gosses, mais des gosses qui, à leur niveau, tentent de garder le contrôle de leur univers à leur façon.

Ainsi, dans ce mockumentary (qui, pour une fois, ne m'a pas semblé indigeste), le héros est Nick, une jeune garçon qui gère la cour de recré comme un chef avisé, avec sa petite bande constituée de son meilleur ami Johnny, convaincu d'être magicien, ses frères JJ l'intello et Adam le gamin, et enfin Suzi, une fille qui estime qu'il n'existe aucun problème qu'on ne puisse résoudre par la violence. Il use de son influence pour veiller à ce que tout se passe bien, sachant que les besoins fondamentaux des élèves pendant la récré sont de pouvoir jouer et manger leur goûter.
Il y a bien-sûr une bande rivale, celle de Frankie et ses balourds de frères Porkchop et Micky. Par un accord plus ou moins tacite, Frankie et les siens dirigent la cafétaria, à l'intérieur de laquelle ils peuvent faire la loi ; mais la cour de recré appartient à Nick et sa bande. Sauf que bien-sûr, cela ne va pas sans quelques luttes de territoire et d'influence.

De prime abord, The Yard dresse donc des portraits attachants de gamins qui sont à la croisée de deux mondes, quand on n'a pas encore une vision totalement réaliste des choses mais qu'on n'est quand même pas tombé de la dernière plue. Quand les choses en apparence si anodines pour les adultes commencent à prendre de l'importance. Les dialogues sont à l'avenant : ils sont truffés de grossièretés mais en même temps témoignent d'un regard encore très enfantin sur les choses qui constituent l'univers des personnages.

Mais surtout, The Yard fonctionne comme une impeccable caricature du monde adulte (au corps défendant de ses héros). Ce premier épisode nous familiarise avec l'économie de la cour de recré, basée exclusivement sur l'échange de cartes à jouer. Mais cela prend des proportions épiques lorsque les explications de Nick et sa bande sur le fonctionnement de ce système commencent étrangement à rappeler le fonctionnement du capitalisme à part entière. Tout y est : comment le système s'est installé dans la cour de recré, comment il régule la micro-société (la fille populaire sort avec l'ex-nerd devenu richissime), et on a même droit à une savoureuse liste de tarifs pour divers objets de première nécessité. Mieux encore, nos protagonistes vont, sans le comprendre ni le nommer, recréer des effets de spéculation sur le marché de la carte à jouer, qui vont prendre un tour tragi-comique avant la fin de l'épisode, taclant au passage Hannah Montana.

C'est pas que je cherche absolument à vous vendre cette série. Mais je me sens obligée d'ajouter que la B.O. est impeccablement calibrée pour apporter un peu des deux univers (enfantin et adulte) à l'ambiance de la série, et visuellement, on est dans le même genre d'équilibre.
Mais surtout, le cast est très bon. La comédie, c'est vraiment un genre difficile pour des enfants qui ont soit du mal à conserver leur sérieux (d'un autre côté, même les adultes de That 70s Show n'y sont pas souvent parvenus...), et la dramédie plus encore. Mais ici, les acteurs sont hilarants sans rien en laisser paraitre, ce qui est parfait ; même les rôles les plus secondaires deviennent un régal dans les mains de ces petits bonhommes, comme celui d'Ashok.

Qui plus est, là où le mockumentary pourrait être lourd, il donne un éclairage équilibré et hilarant sur l'intrigue. Bien-sûr, il faudra voir comment ça fonctionnera avec le temps, car c'est forcément plus appréciable dans un épisode d'exposition, mais pour le moment le résultat est sans reproche.

Alors, bon. Je ne voudrais pas insister, je m'en voudrais de me montrer trop pressante. Mais c'est excellent. Vraiment, vraiment brillant. Et je dis pas ça souvent. Bon d'accord, je l'ai dit récemment pour Roseanne mais dans un tout autre registre. Non, attendez, je ne l'ai même pas dit comme ça pour Roseanne. Donc je persiste : The Yard est absolument brillant. Si vous voulez vous targuer d'être un peu téléphagiquement cultivé, il faut au moins avoir vu le pilote.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Yard de SeriesLive.

14 juillet 2011

La plus grande pauvreté

J'ai des dizaines de choses à faire : finir Mesudarim, regarder Koselig Med Peis (cette fois avec sous-titres), m'envoyer l'intégrale de Jack & Bobby que je me promets depuis l'été dernier, sans compter quelques pilotes que j'ai dans ma besace (j'ai toujours des pilotes dans ma besace...) et les posts que je dois écrire sur Cloudstreet, Game of Thrones...
Non, je ne manque pas d'occupations.

Cependant, je suis atteinte de ce curieux mal qui m'arrive souvent après une intégrale (ou deux, comme l'an dernier avec Les Craquantes et Will & Grace) : je n'ai envie de rien.
Si, de Roseanne.
Mais bon, on a vu comment ça a tourné sur la fin, hein.

RoseanneEmpty
Et pourtant, que la série ait été un plaisir de chaque instant ou qu'elle ait eu ses (très) mauvais moments, il y a toujours cette période, à l'issue d'une intégrale, pendant laquelle on n'a goût à rien parce qu'il faut se déshabituer des réflexes acquis pendant quelques semaines : lancer le DVD et s'envoyer un petit épisode pendant le dîner.
D'accord, qui suis-je en train d'essayer de berner ? Deux épisodes.
Ok, ça va, trois, vous êtes de la police ou quoi ?

Toujours est-il que même en étant parfaitement consciente qu'il n'existe aucune force suffisamment puissante de par le monde pour me contraindre à regarder une nouvelle fois un épisode de la 9e saison de Roseanne, et que certains d'entre eux m'ont téléphagiquement traumatisée à jamais (je vous remets pas les liens vers les twitpics, hein, j'ai pitié, elles étaient déjà dans le post précédent et c'est un acte de barbarie suffisant), eh bien malgré tout, la série me manque.
Le processus est, j'imagine, naturel. Pour autant, même pleinement consciente en toute objectivité de l'ironie de la chose, difficile de penser à autre chose en ce moment.

Alors, même si j'aimerais qu'aujourd'hui mon post vous parle d'un pilote génial, vous rappelle une série méconnue, ou vous commente une news sur la cérémonie télévisuelle qui est la plus chère à mon coeur... aujourd'hui, mon post peut juste vous dire que Roseanne me manque.
Au juste, je ne suis pas bien sûre du pourquoi. Mais toute la journée, j'ai expérimenté le comment.

13 juillet 2011

Le poing levé

Tout a commencé il y a un peu moins d'un mois et demi, sept semaines, en fait. Nous voici arrivés 222 épisodes plus tard, et j'ai fini mon intégrale de Roseanne. Ce fut toute une épopée qui a notamment comporté un achat de l'intégrale, des semaines de délice, et une dernière semaine où j'ai bien souvent été à la torture, mais j'y reviens en temps utile.

Et avant de vous faire un petit post de bilan (je sais bien, je n'ai jamais le réflexe d'en faire et il faudrait que je prenne le temps de vous reparler de Cloudstreet, par exemple, ou de mon revisionnage de The No. 1 Ladies' Detective Agency, mais je n'ai simplement pas pris le pli...), je voudrais revenir sur cette expérience incroyable qui consiste à assister à la fin d'une série. En ces temps d'annulations souvent intempestives (même quand on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour les éviter), on a tendance à oublier. Et puis, suivre une série sur plusieurs années, et s'envoyer l'intégrale en quelques semaines, ça transforme aussi le regard qu'on a ce sur final. Bref, on a parfois tendance à oublier ce que c'est que de voir grandir une série et la voir se préparer à disparaître, et à le faire en quelques heures.
Pour tout vous dire je suis encore ébranlée. Des personnages qu'on avait appris à aimer, qui s'en vont sans espoir de retour, ce n'est pas un spectacle dont on sort avec le sourire.

Conner-1

Pourtant comme je l'ai dit, ces 7 semaines ont été des véritables montagnes russes. C'est le danger des intégrales : le visionnage condensé fait qu'on voit mieux la plupart des choses. Parfois c'en sont de bonnes, on repère des références, des petits rappels, des marques de continuité qui nous auraient échappé si on avait laissé passer une semaine entre deux épisodes. Et puis parfois, il s'agit de mauvaises choses, et ça rend les choses douloureuses à regarder.

Il y a 7 semaines et 9 saisons de ça, Roseanne (re)commençait comme un sitcom honteusement drôle. Pas de famille dysfonctionnelle ici, mais un personnage central et un parti-pris atypiques, et des revendications à la pelle. Parce que la mission première de la série n'a jamais été de simplement faire rire, mais de faire rire pour faire passer la pilule d'une masse de prises de position assumées et pas forcément bien vues, Roseanne se devait d'avoir d'excellents dialogues, et elle a longtemps brillé par leur verve sans fioriture. La série met en scène des personnages qui sont peut-être pauvres, peut-être pas très éduqués, peut-être pas sortables... mais définitivement intelligents (sauf Mark). Jamais ses personnages ne sont pris à défaut de ce côté, leur répartie ne les diminue jamais, les saillies ne sont pas là pour les tourner en ridicule. C'est donc un univers où il n'existe pas de gag à proprement parler, mais plutôt des vannes constantes et échangées allègrement par tout le monde. Et avec tout le respect que je dois à de nombreux sitcoms qui pourtant m'ont fait rire, c'est une qualité qu'on trouve rarement dans ce genre où le rire vient avant tout du ridicule.

Mais outre le fait qu'elle ne prend pas ses personnages pour des imbéciles, la série a aussi décidé de choisir ses sujets avec intelligence, décidant par là de ne pas prendre ses spectateurs pour des imbéciles. C'est l'angle social dont se prévaut tant la série.
Les premières saisons (ça s'atténue fortement lorsque Roseanne et Jackie tentent de monter leur propre affaire) sont consacrées à des intrigues vues peu ou pas du tout ailleurs, et quand elles ont un pitch de départ similaire, elles ne sont jamais traitées selon les canons du genre et surprennent toujours. La série ne nous emmène pas où tant d'autres sont allées : ainsi, quand Roseanne quitte son travaille à l'usine, elle paye le prix de sa démission et ne trouve pas de travail tout de suite. Les cordons de la bourse familiale se resserrent et elle passe plusieurs épisodes à vivoter d'un boulot de vendeuse d'abonnements par téléphone. Ainsi, chaque décision quant à l'avenir de la petite famille ne se décide pas pour nous faire rire ou provoquer un changement, mais avec toujours un oeil sur le point d'horizon, et les étapes réalistes qui se produiront forcément si un changement intervient. Le plus souvent, dans les premières saisons, ces changements sont de l'ordre professionnel et n'interviennent ni par hasard, ni de façon miraculeusement résolue. S'imprime vite un schéma, qui je pense doit être moins évident pendant un visionnage hebdomadaire, de format feuilletonnant subtil.

Ce qui est fascinant c'est aussi la façon dont ces choix sont conduits. La famille Conner ne prend jamais de décision mûrement réfléchie, ou presque, et ne se dit pas qu'il faudrait peut-être se montrer raisonnable et/ou essayer de faire quelque chose pour redresser la barre (comme on a vu plusieurs fois le faire les familles de séries comme Malcolm). Ce sont des impulsifs, ils payent le prix de leur choix, et la série ne leur trouve pas d'excuse autre que "c'était comme ça qu'on le sentait". Impossible de voir Roseanne traiter son job, en apparence parfait, dans un salon de coiffure, sans se dire que la pauvre femme a perdu la tête. Mais à aucun moment la série ne cherchera à lui donner à se justifier. Les choix de Conner, quels qu'ils soient, leur appartiennent entièrement, comme s'ils n'avaient que faire de ce que le spectateur en pensera, drapé dans son assurance de savoir ce qui est le mieux pour les personnages, ou comment il faudrait se conduire pour arranger les choses. Les Conner sont pauvres et parfois semblent tout faire pour le rester, mais c'est parce que dans le fond, ce sont des indépendants, et il y a certaines choses qu'ils ne feront jamais juste pour pouvoir payer les factures.

Derrière cette apparente désinvolture repose donc une grande part de volonté de rester libre des carcans sociaux. Les nombreuses démonstrations de Roseanne pour prouver que c'est elle qui porte la culotte, et qu'elle n'est pas une femme soumise, en sont une autre manifestation.

Au-delà du constat social, ou plutôt de la déclaration de guerre contre l'ordre social, Roseanne est aussi une série qui parle du rapport parent/enfant avec une sincérité désarmante, et la volonté là encore de ne pas donner de leçon. Parce que les parents eux-mêmes en sont bien incapables. Ils ne veulent pas tenir leurs enfants, ils ne veulent même pas leur inculquer quoi que ce soit, ils les laissent vivre même si après, pour parvenir à ce qu'elle veut, cette manipulatrice de Roseanne finir par tenter de tordre leur volonté. Mais les Conner ne peuvent jamais vraiment contrôleur leurs enfants et, sur le long terme, cela se prouvera de nombreuses fois.

J'ai dit que Roseanne était un personnage manipulateur : ce n'est pas là son pire défaut. Bruyante, désagréable, constamment en quête du contrôle total (qu'elle n'exercera jamais vraiment parce qu'elle est trop électron libre pour se contraindre elle-même à exercer longtemps son pouvoir de coercition sur la famille et les amis), cette femme qui est, comme le titre de la série l'indique clairement, au centre de tout, est aussi le personnage le plus détestable du lot, celui qu'on a envie de baffer par moments, celui qui semble toujours manquer de coeur ou de finesse pour apprécier ce qu'elle a. Ajoutez à cela que Roseanne Barr (or whatever) n'est pas la meilleure des actrices, et de loin ; fort heureusement, John Goodman est un homme de grand talent qui sauve chaque scène et porte Barr autant de fois que nécessaire.
C'était en tous cas assez osé de réussir à rendre le personnage si antipathique et en même temps de le rendre incontournable, jamais totalement haïssable parce que, admettons-le, il a aussi quelques unes des meilleures répliques.

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La réputation de Roseanne la précède : il est de notoriété publique (téléphagiquement publique, disons) que sa fin est une erreur de la nature. Après bien des rires et des épisodes engloutis avec gloutonnerie, je suis arrivée dimanche à la saison 9. On m'avait dit que c'étaient les trois dernières qui étaient moins bonnes, et la 7 comme la 8 se montrant appréciables (même si franchement moins abouties), je partais avec une relativement bon a priori sur la question.

C'était sans compter sur notre ennemi à tous, téléphages de bon goût : le saut de requin. Tremblez ! Roseanne effectue un jump the shark de toute beauté, exécuté avec autant de souplesse qu'une baleine et autant de doigté qu'un manchot. Et tout ça, en nous regardant droit dans les yeux avec défi, l'air de dire que c'est comme ça et puis c'est tout, à prendre ou à laisser.
Plusieurs fois je vous avoue que l'envie ne m'en a pas manqué ! Tout laisser, peu importe la loyauté qu'on ressent instinctivement envers une série qu'on a suivie assidûment et à fortes doses pendant 8 saisons dévorées en une courte période de temps.

Insupportable, le premier quart de la saison va détruire tout ce que la série avait mis en place avec tant d'intelligence, d'audace et de bonne humeur incisive. La saison tombe totalement à plat. Les cosplay quasi-permanent est insultant. Le défilé complètement gratuit des guests est insupportable. Les intrigues tiennent sur du papier à cigarette (un cas d'école : l'épisode dans le train). Ne sont à sauver que quelques épisodes (déjà initiés dans des saisons précédentes, maintenant plaqués sans le moindre remords sur une intrigue moribonde) qui servent d'hommages aux grandes comédies de la télévision américaine, comme Gilligan's Island, That Girl, I Dream of Jeanie, et bien d'autres (on retrouve la même volonté dans Une Nounou d'Enfer, qui n'a jamais renié ses influences).

C'est une abomination, et il n'y a pour cela qu'une personne à blâmer : John Goodman. Chaque fois que Dan disparaît pendant la saison, c'est une torture que de voir les intrigues se déverser dans le tout à l'égoût. Chaque fois que Goodman accepte de se coltiner Roseanne Barr, certes l'alchimie est diminuée entre eux (rarement vu une série où les tensions se ressentent autant à l'écran), mais les intrigues reprennent des couleurs.

Tout ça pour s'achever sur une fin de saison encore radicalement différente, totalement sentimentale, avec des gags plats mais beaucoup d'émotion tirée d'une intrigue qui prend une tournure incroyablement dramatique. Impossible alors de rester de marbre même si on s'étonne un peu, dans le fond, de s'être autant éloigné de la comédie (mais avec le talent des meilleurs tear-jearkers). S'ajoutent à cela de nombreuses mais très fines touches du type "bouclage de boucle", comme autant de rappels des premières saisons et/ou des gimmicks de la série, qui complètent parfaitement l'effet recherché lorsqu'on aborde la saison finale d'une série qu'on connaît sur le bout des doigts.

Hélas, Roseanne se clôt sur un dernier affront, la scène finale du dernier épisode nous inflige encore quelques blessures en balayant d'un revers de la main (comme une vengeance de la créatrice de la série) les éléments auxquels on s'était le plus attachés.

Conner-3

Pleine de surprises, bonnes comme mauvaises, Roseanne est une série qui change radicalement la face du sitcom. On peut ne pas en aimer les recettes, on peut en déplorer l'évolution finale, on peut adresser des reproches et beaucoup seront fondés.
Mais on ne peut lui enlever le caractère proprement révolutionnaire de son ton et de son propos dans ses premières saisons, et la galerie de personnages épatante qu'elle développe (la série se montre très fidèle à nombre d'entre eux, qui n'apparaissent ni ne disparaissent jamais vraiment de façon soudaine dans la vie des Conner, et s'applique à nous montrer comme normale la réapparition de certains d'entre eux, témoignant d'une forme de tendresse à laquelle j'ai rarement assisté dans une série).

Même fâchée, même en larmes, je finis ces 7 semaines de visionnage avec la conviction d'avoir assisté à une des plus grandes comédies de l'histoire de la télévision. Au moins au début.

Pour vous en assurer, je vous invite donc à ne pas hésiter à tenter le pilote de la série, qui devrait compter parmi les épisodes vus de tout téléphage qui se respecte. Tout le monde ici sait comment tirer le meilleur d'un post La preuve par trois, dites ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Roseanne de SeriesLive.

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9 juillet 2011

[GAME] Comme un pinson

LoveandMarriage
"I love you in a way that's mystical, and eternal, and illegal in 20 states."
(Scott, Roseanne - 8x11 - December Bride)

L'été, c'est la saison des mariages. Pour preuve : l'ami Eclair a convolé juste aujourd'hui ; félicitations à lui et à sa douce.
Aussi quelle meilleure période de l'année que celle-ci pour consacrer un jeu à cette noble institution ?

C'est en voyant cet épisode de la 8e saison Roseanne que je me suis posé la question ; on y assistait à un mariage gay et, l'épisode datant de 1995, j'ai essayé de réfléchir pour voir si j'en voyais un plus ancien.
Mais je ne m'y connais pas vraiment en mariage gay, je vous l'avoue. Cela semble être plus l'apanage des comédies, comme souvent, les comédies sont en avance sur pas mal de propos qu'on se permet moins dans des dramas, ou qu'en tous cas on s'est longtemps moins permis dans des dramas. Or, contrairement aux apparences, je suis peu versée en comédies.

Alors voici un petit jeu qui nous changera du jeu des génériques : une énigme. Dont je n'ai pas la réponse, en fait.
Quel était le premier mariage gay dans une série ?

Pour gagner ce jeu, il vous faudra donc trouver un mariage gay (réellement consacré) ayant eu lieu dans une série, source à l'appui. Vous gagnerez ainsi un de mes célèbres cookies à la myrtille.
Toutefois, j'offre un prix supplémentaire à quiconque m'en trouve dans une série asiatique.

Soyez beaux joueurs ! N'allez pas embêter Google (qui d'ailleurs donne plutôt des réponses sur les séries daytime, or je vous avoue que j'avais plutôt en tête d'aller fouiller dans le primetime), essayez de sortir vos propres références, d'utiliser vos souvenirs, votre DVDthèque, bref, de jouer le jeu.
Pensez donc bien à dater (et lier une capture si vous en avez) le mariage gay télévisé auquel vous faites référence. Trouverez-vous mieux que 1995 ? J'en suis sûre !

"Drew, will you marry me in Vermont, the state that makes New Hampshire nervous ?"
(Nigel Wick, The Drew Carey Show - 6x06 - The Pregnancy Scare)

5 juillet 2011

Là où il y a de la gêne...

Puisqu'on en est aux confidences, j'ai toujours eu du mal avec le concept de guilty pleasure, c'est incompréhensible pour moi. Parce que de deux choses l'une : soit on pense que la série est une merde, et on arrête, soit en fait elle a des avantages, même peu nombreux, et la traiter de guilty pleasure est une façon de se couvrir aux yeux du reste de la communauté téléphagique, ou de soi-même si on a vraiment des problèmes d'estime de soi, mais démontre une bonne dose de malhonnêteté intellectuelle.

Aussi, quand je vous dis que je regarde Singles Ladies, il ne me vient pas naturellement l'idée d'y accoler le terme de "guilty pleasure", parce que mon plaisir n'est pas coupable, il est juste inférieur à d'autres que je peux ressentir devant des séries qui me rendent véritablement accro. Le jour où Single Ladies ne m'apportera plus cette fenêtre glamour sur le monde black d'Atlanta, je partirai sans me retourner, on aura passé du bon temps ensemble mais on n'avait pas d'attache, rien ne nous retient. Je ne suis pas obligée de regarder une série, alors si je la regarde, je lui dois (ainsi qu'à moi-même, en fait) d'admettre que c'est parce qu'elle a des bons côtés, même si ceux-ci ne flattent pas forcément mon ego. Mais on parle de quelqu'un qui idolâtre Une Nounou d'Enfer ou Reba depuis des années, alors mon ego...

SingleLadies-Bandeau

Ainsi, j'ai été faible, j'ai re-regardé le pilote de The No. 1 Ladies' Detective Agency suite à une conversation sur Twitter, et j'ai eu un véritable orgasme téléphagique devant la beauté, l'optimisme et l'énergie qui s'en dégagent. Alors à côté de ça, évidemment, je sais que tout est relatif, et que je n'apprécie pas Single Ladies pour être la meilleure série au monde, ce n'est pas parce que je regarde une série que forcément je pense qu'elle a les atouts pour me faire grimper aux rideaux, mais pour ses modestes (et rares) qualités, énoncées précédemment et que vous découvrirez en suivant les tags (mais qu'on peut résumer en un nom : LisaRaye McCoy).
Et surtout j'admets que quand je la regarde, je baisse le niveau de mes exigences, mais pour autant, je ne regarde pas uniquement pour me moquer en la qualifiant plus tard, devant les copines qui me racontent leurs nuits torrides devant Game of Thrones, de guilty pleasure. Il n'y a aucune forme de culpabilité dans ma démarche, et je peux aussi avoir du Game of Thrones tout une nuit si je veux. Et je ne laisse pas ma part au chien, vous pouvez me croire, j'ai dû voir l'épisode de la couronne d'or une dizaine de fois.

On se rappelle tous la première fois qu'on a eu du plaisir devant une série, on se rappelle tous du premier orgasme téléphagique.
Pour moi, la toute première fois, c'était devant Chicago Hope, mes pieds se sont dérobés sous moi, je me suis assise sur la table basse du salon, agripée à l'ignoble napperon en dentelle de mes parents, le nez à 20cm à peine de l'écran cathodique, le souffle court et les yeux humides, et j'ai compris que ce qui s'était cassé en moi à la mort d'Alan Birch était le début de quelque chose. Ce n'était qu'un prélude à la sensation incomparable du premier orgasme téléphagique, des années plus tard, quand je me suis littéralement retrouvée à bout de souffle devant le pilote de New York 911 et son injection brute d'arénaline (que j'ai cherché ensuite à retrouver dans les épisodes suivants et n'ai jamais vraiment su ressentir à nouveau).

Mais quand il n'y a pas d'orgasme téléphagique, quand le plaisir est si faible qu'il nous rappelle un bisou d'amoureux de maternelle, pour autant, devons-nous nous arroger le droit de diminuer la série ? Nous boudons un plaisir moindre et simple par péché d'orgueil, voilà tout.

On sait tous qu'il y a une palette de nuances incroyables dans le plaisir, qui va du bon petit épisode honnête, à la saison qui transcende votre existence et ne vous fait plus rien regarder comme avant (d'ailleurs c'est décidé, dés que j'ai fini Roseanne, je me commande le DVD et me refais une intégrale de SPACE 2063 ; rien que de mentionner la série dans un de mes tweets récemment, j'ai eu un coup de nostalgie terrible). Il y a de la place pour tout et je ne suis pas sûre de vouloir vivre dans un monde où je ne me délecterais que du second cas.

SpaceAboveandBeyond-Bandeau

Alors je ne comprends pas l'emploi du terme guilty pleasure.

Surtout qu'entre nous, tout dépend des circonstances. J'ai pris l'habitude de regarder Single Ladies avec un petit cocktail de ma confection fleurant bon la fraise, et j'apprécie la série pour l'impression qu'elle me donne, une fois par semaine, de me comporter selon mon genre, à m'irradier l'oeil de dorures, de clinquant, de jolies robes, et de nanas parfaitement bien roulées (hm, c'est ptet pas entièrement selon mon genre, à la réflexion). Je ne vais pas la dénigrer pour ça. Le jour où j'ai honte, j'arrête, voilà tout.

Alors si quelqu'un arrive à m'expliquer l'intérêt d'un guilty pleasure, c'est-à-dire un truc dont on pense sincèrement qu'il est nul, mais qu'on regarde quand même, je veux bien qu'on m'explique. C'est comme tirer un mauvais coup pour pouvoir s'en plaindre après alors qu'on n'avait qu'à rentrer avec un type plus doué ou un lapin à 6 vitesses : je ne comprendrai jamais.

30 juin 2011

Jetlag

Finalement, et même si je ne renie absolument pas mes raisons pourries de regarder Single Ladies, je crois que le côté "ça brille et c'est joli" n'est pas la seule chose qui m'attire dans cette série.

Le problème, c'est que, à l'instar de l'épisode de Roseanne que je regardais l'autre jour, on n'a pas souvent cette discussion avec soi-même où on essaye de reconnaître qu'on a, dans le fond, un peu, des préjugés. Et moi, lady, qui regarde des séries d'à peu près tous les pays pourvu de mettre la main dessus, je suis une raciste.
Parce que dans le fond, j'ai longtemps évité les séries avec, de, et pour les Afro-américains.

SingleLadies-1
Ce n'est qu'à moitié vrai, bien-sûr. J'avais regardé le pilote de Soul Food voilà bien longtemps (et même fait la fiche), j'avais vu de nombreuses comédies d'UPN et consorts... mais voilà, je les avais regardées et aussitôt mises de côté.
Sauf que c'était avant. Avant que je n'accepte de faire tomber les frontières ; quand j'ai admis que les fictions autres qu'Américaines pouvaient être dignes de mon attention (et ce alors que j'en regardais depuis des années, mais il faut voir le temps que ça m'a pris de l'accepter), et que j'ai ouvert ce petit truc dans ma tête qui faisait obstacle à la découverte franche et sans retenue de fictions "différentes". Ainsi, je me défaussais systématiquement des séries afro-américaines parce qu'elles ne répondaient pas aux critères mainstream de la série qu'il est honorable et gratifiant de regarder.

Et pourtant, quand je repense aujourd'hui au pilote de Soul Food, je me dis que je retenterais bien le coup. Parce que j'ai fait le chemin qui me permet d'accepter un peu mieux les séries différentes.

Aujourd'hui, notamment après des expériences comme House of Payne, Are we there yet ou Let's stay together, je sais que j'ai toujours du mal avec les comédies Afro-américaines ; elles me font, au mieux, sourire, jamais rire. Il y a peut-être un mécanisme d'identification qui est sous-jacent en comédie et qui est peut-être moins actif avec les séries dramatiques, je ne sais pas.

Mais devant Single Ladies, et c'est quelque chose que j'avais, finalement, perçu un peu avec Let's stay together, on sent qu'on a affaire à une sous-culture américaine, un truc qui n'est pas aussi mainstream que le reste, et il faut se l'avouer, ça demande une certaine plasticité téléphagique, une petite gymnastique, que je n'avais pas il y a encore deux ans, mettons, et que j'ai progressivement acquise.

Ce n'est pas qu'une question de normes télévisuelles dans l'écriture, le jeu, la mise en scène ou encore la musique. Evidemment, il y a des différences, mais je suis convaincue qu'on les dépasse assez facilement quand elles s'appliquent à des fictions "classiques". Mais ajoutez-y des particularités culturelles, et tout de suite, il y a un obstacle que tout le monde n'est pas prêt à franchir, et que je m'aperçois n'avoir franchi que récemment.
Les relations hommes/femmes sont différentes. Le rapport à la sexualité, mais aussi à la famille, est différent. Pas du tout au tout, et c'est là le piège. Mais juste assez pour qu'on manque légèrement de repère. Et c'est aussi ce qui explique qu'il ait pu être plus facile de regarder une série japonaise qu'une série afro-américaine pour moi, pendant si longtemps, c'est qu'au moins on sait qu'il est normal d'être dépaysé et décontenancé par les différences quand il s'agit du Japon, tandis que, quand il s'agit d'Atlanta, ça tombe moins sous le sens. Encore cette fameuse erreur assez française qui consiste à considérer les USA comme un seul pays et non un patchwork d'identités, comme si regarder une série américaine signifiait qu'on tombait toujours dans la même culture ; regarder Les Ahem! du Bonheur et Oz devrait pourtant nous apprendre quelques leçons, mais non, pas nécessairement.

SingleLadies-2
Donc voilà, je crois que ce qui m'intéresse aussi, dans Single Ladies, ce sont les propos qui me semblent sexistes mais qui sont considérés comme parfaitement acceptables par les personnages, les dialogues qui me semblent incongrus (par exemple Val demandant à son rendez-vous eurasien s'il est déjà sorti avec des femmes de couleur) et qui trouvent un sens dans le fond, toutes ces choses que je ne voyais que comme des défauts et que je vois comme des particularités à présent.

Ca ne rend pas Single Ladies meilleur. Du tout. Certains dialogues sont toujours authentiquement absurdes, ridicules, sirupeux et tout et tout. Il y a toujours une forte propension à nous faire du Zane's Sex Chronicles sans le sexe. Il y a toujours trop de clinquant et de belles robes.

Mais je crois aussi que j'accuse mieux le choc culturel, et c'est ce qui me rend curieuse vis-à-vis de la série.
Et du coup hier j'ai tenté All of Us, pour vérifier ma théorie : ouais, j'ai encore du mal avec les comédies. Par contre, de moins en moins avec le jeu des acteurs, étrangement. Donc si quelqu'un a un BON drama à destination du public afro-américain à me recommander, j'irais bien explorer un peu la question.

Une fois de plus, regardant des séries de la planète entière m'a appris à regarder les séries américaines différemment. Le nombre de richesses que mes voyages téléphagiques m'apportent, c'est fou.
Et pourtant, en écrivant cet article, je me demande si ce n'est pas maintenant que je tiens des propos racistes. Le voyage n'est jamais vraiment fini.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Single Ladies de SeriesLive.

25 juin 2011

Presque

Tant de pilotes à évoquer, et si peu de temps pour le faire... Alors tragiquement, je me dis que je vais commencer par ceux sur lesquels j'ai le moins de compliments à formuler, et j'en arrive au point où je vous parle de Single Ladies plutôt que de Love Bites. Oui, tragique, le terme n'est pas exagéré.
Du coup, me voilà aujourd'hui à vous parler du pilote d'Almost Heroes, alors que ça fait presque un mois qu'il a été diffusé. On s'en sort pas.

AlmostHeroes
Et je n'ai même pas que du bien à en dire...
C'est que, avec son univers de geeks et de losers, Almost Heroes semble arriver après la bataille. Les amateurs de comics et de science-fiction, on a l'impression d'en avoir fait le tour à présent. Bien-sûr, il y a de bonnes idées (la scène entièrement jouée par des figurines en est une), mais l'épisode a toutes les peines du monde à ne pas donner l'impression de courir après une pseudo-mode qui appartient déjà au passé.

Ca manque terriblement d'originalité, pour une série qui débarque après tout le monde. On aurait voulu un regard original sur la question (que la série australienne Outland, si elle finit par être diffusée, pourra peut-être nous procurer, d'ailleurs), un angle, quelque chose, mais on en est toujours au même stade, celui où le geek n'est pas méchant, mais un peu idiot, il n'a jamais su grandir mais il est attendrissant, etc... Mais on l'a vue cent fois cette histoire ! D'accord, peut-être pas cent fois. Mais une bonne douzaine ! En tous cas c'est l'impression qu'on a et, si Almost Heroes voulait bien se donner la peine, on pourrait avoir un peu de fraîcheur dans l'éternel thème du geek-loser qui n'a rien fait de sa vie mais que le spectateur observe tout de même avec bienveillance.

Il y aurait aussi du mal à dire des personnages secondaires : le méchant patron du magasin de sport (parce que le sport, c'est pour les méchants, évidemment), la jolie gérante un peu "out of his league" dont bien-sûr le héros va gentillement s'enticher, la petite grosse qui voudrait impressionner le garçon de ses rêves mais qui continuera d'être la bonne copine, etc... Sérieusement ? On va vraiment avoir droit à la totale ?

Et puis, vient le moment où je me mets, mais alors vraiment, en colère. Comme vous le savez peut-être, je suis en pleine intégrale de Roseanne en ce moment (saison 6), et les histoires d'argent, j'en vois défiler pas mal depuis que je me suis mise sur la série. Et ça me tue de voir qu'une comédie comme Almost Heroes est incapable de gérer ces questions qu'elle a pourtant soulevées elle-même : il manque 8000 dollars ? Pas de problème, on n'a qu'à, faut qu'on, il suffit de, et pouf ! 8000 dollars réglés en bonne et due forme avant la fin de l'épisode ! Comment est-on supposés s'intéresser aux déboires des personnages quand les scénaristes eux-mêmes les traitent par-dessus la jambe ? C'est honteux.

Au final, de comédie correcte et presque divertissante sur le début, on passe rapidement à une grosse impression de foutage de gueule. Almost Heroes se donne du mal pour ne pas en foutre une rame.
C'est la définition de loser, je crois.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Almost Heroes de SeriesLive.

11 juin 2011

Opération mise à jour

Et encore : à mon avis, il en manque, mais la moitié est déjà dans des cartons. J'ai donc enfin mis à jour la rubrique Diagnostic COLLECTION, et je vous avoue que les chiffres sont clairs : je suis totalement timbrée. Après l'ajout d'une vingtaine d'items, on compte à présent 99 coffrets dans cette rubrique, et je le répète, il en manque probablement. C'est ma faute, j'avais qu'à le faire au fur et à mesure. D'ailleurs je ne suis qu'à moitié étonnée de ne pas avoir mis la main sur la saison 3 des Tudors, que dans le doute je n'ai pas fichée. Mais à mon avis on a atteint la centaine un peu plus tôt ce mois-ci.

JesuisleHenriVIIIduDVD

Je sais, je sais. Au juste, je sais pas si je dois en être fière ou être atterrée.

Bon, quelques observations :
- on sent bien que, de la même façon que je suis capable de regarder le pilote d'une série, de l'apprécier et de ne jamais poursuivre, tout ça sans me heurter le moins du monde, il y a un sentiment d'inachevé qui se détache de certaines séries présentes dans cette indexation. Pour ma défense, j'ai vraiment une mémoire de merde et il me faut des mois et des mois à aller et venir à la FNUC pour réaliser que je n'ai toujours pas pris le coffret de la saison 3 de Gilmore Girls.
- cela dit, dans le même ordre d'idée, je voudrais bien savoir avec qui il faut coucher pour avoir la suite de certaines séries, dont Une Nounou d'Enfer, un exemple totalement au pif mais qui me révolte. L'éditeur aurait-il découvert que lancer les coffrets d'une série multi-rediffusée n'était pas rentable ? Eh bah je m'en fous, fallait y penser avant, moi je veux quand même la suite. J'ai pas à payer les pots cassés, au contraire tout ce que je veux c'est me payer les trois dernières saisons. Qu'après on vienne pas se plaindre du téléchargement parce que ça va bien, hein.
- surtout que plus j'ai de budget (et plus je remarque des affaires), plus j'achète des coffrets non parce que j'aime les séries mais parce que je veux étoffer ma collection avec des séries pour lesquelles je pars du principe que je les regarderai plus tard (et yen a quelques autres sur ma liste, d'ailleurs). Ce qui prouve bien que nous autres, téléphages, les vrais, les purs et durs, au nom de la culture téléphagique et de notre passion pour les séries dans leur ensemble, et pas juste par fandom pour un titre en particulier, on est capables de dépenser à hauteur de ce qu'on est capables de cagouler. Désolée pour ce paragraphe militant m'enfin si les cinéphiles et les mélomanes sont moitié comme nous, franchement, ya pas de soucis à se faire pour l'industrie de l'entertainement.
- sur un ton plus triste : toujours pas de coffret Koselig Med Peis dans cette liste ; ça me navre, mais comme la carte bancaire que j'avais empruntée n'a pas fonctionné au moment de la commande, il faut que je trouve une bonne âme dans mon entourage pour m'avancer l'argent et relancer la commande auprès du site norvégien. Un de mes collègues m'avait dit oui mais il est depuis parti en congés, donc patience (l'un de mes ex aussi avait accepté mais fallait lui envoyer un chèque par la Poste, c'était plus fastidieux). C'est un peu chiant, mais ensuite on pourra vérifier ce que vaut le site en question. C'aurait quand même été plus simple si NRK avait livré en France, mais on refera pas le monde, hein.
- en parlant de carte bancaire... j'ai découvert un truc, je sais pas si vous connaissez, ça s'appelle PCS et c'est Mastercard qui fait ça. En gros, c'est une carte bancaire rechargeable, comme les cartes téléphoniques (mais à l'ère du portable, qui utilise encore des cartes téléphoniques ?), sans engagement, sans donner votre nom et, j'ajoute, sans même nécessité d'être majeur (c'est ptet écrit quelque part dans la notice mais très franchement, son intérêt c'est aussi que les parents puissent la confier pour un montant limité à leur progéniture). Disons que c'est comme Moneo mais en mieux, parce qu'au moins les commerçants l'acceptent :P Donc maintenant que je suis armée d'une simili-carte bancaire (puisque par conviction personnelle, je n'en prends pas auprès de ma banque), je peux vous dire que les achats, ça va swinguer ! Ca m'évite de demander à mon entourage de passer commande à ma place (hélas, comme elle est non-nominative, elle ne fonctionne pas sur le site norvégien évoqué plus haut, qui exige un nom de détenteur), et je peux enfin commander sur les sites qui n'acceptent ni Paypal ni les chèques, donc en import. D'ailleurs Capitu est déjà dans l'avion à l'heure où nous parlons, et la prochaine étape, c'est SPACE 2063 (alleluia). Le post sur ma découverte d'Amazon ? J'aime autant vous dire que ce n'était qu'une preview. Donc ça va y aller, dans les prochains mois, à mesure que je m'habituerai à l'emploi de cette nouvelle carte. Fort à parier que, même si elle pose quelques limites (et finalement c'est ptet bien mieux comme ça !), elle va énormément élargir mon horizon et donc ma collection. Stay tuned.
- du coup ça m'ouvre aussi plein de possibilités pour les séries du Monde. Parce que ça c'est quand même la grande nouveauté de cette collection, depuis quelques mois (le bal ayant été ouvert par Borgen, bien qu'il se soit agit d'un cadeau), et avec la facilitation de l'import, forcément, ma collection va s'enrichir de titre étrangers que jusque là j'essayais d'ignorer pour ne pas me faire du mal. En fait, j'avais demandé Borgen comme cadeau parce que c'était trop compliqué de l'acheter moi-même mais à présent plus rien ne s'opposera, ou si peu, à ce que je procède par moi-même pour ce genre d'acquisitions compliquées. Ce qui veut dire que des "tests" comme celui de Mesudarim, où je vous dirai ce que je pense du prestataire et naturellement aussi de la série, pourraient bien avoir lieu à l'avenir. Ptet dans leur propre rubrique, à voir. Enfin disons que concrètement (et 10 ans après tout le monde, j'en suis consciente), là je suis en train de revoir ma façon d'envisager l'achat. Jusque là, l'achat en import, c'était uniquement dans les rayons de la FNUC, là on commence à causer sérieusement, et les conséquences seront certainement très enrichissantes. Au figuré, hein, l'enrichissement...

Quiquenveut
Pour finir, et après je vous laisse partir fouiller là-dedans (n'hésitez pas à réagir sur ces anecdotes si le coeur vous en dit), il apparait qu'il y a ou aura des doublons dans cette collection. On peut le voir avec Boston Justice : maintenant, je n'ai plus usage des deux premières saisons. De la même façon, je prévois de m'acheter l'intégrale de Roseanne en import et donc de me débarrasser des éditions françaises. Et d'ailleurs c'est le coffret des 3 premières saisons de Roseanne qui m'a inspiré une petite réflexion sur la façon de m'en débarrasser. J'ai payé ces trois saisons à 70€ et des poussières le coffret, et il semble illusoire d'espérer en tirer un prix décent aujourd'hui (surtout maintenant qu'on sait qu'il n'y aura jamais la suite en France, et que les coffrets individuels se trouvent à présent pour une quinzaine d'euros pièce, faites le calcul ; je suis même tombée sur la saison 1 à 12€99 dans ma librairie pas plus tard que la semaine dernière).
Et puis, je ne manque pas d'argent. Cette collection en témoigne pour moi, je suis dépensière en matière de DVD (et d'ailleurs c'était ça le message quand j'ai ouvert cette rubrique, montrer que toute cagouleuse acharnée que je sois, je ne suis pas une mauvaise bête et que quand je peux acheter, je le fais, encore faut-il que les DVD soient à ma portée).
Alors je pense que je vais tout simplement vous proposer de me les échanger avec un truc qui ne vous sert plus non plus et qui pourrait me plaire, ou bien même les donner si ça intéresse quelqu'un, et vous n'aurez qu'à me dédommager pour les frais de port. Ca me semble moins prise de tête et comme ce sont quand même deux bonnes séries, je me dis que je fais une bonne action, en particulier pour Roseanne qui gagne à être vue, et comme chacun sait, pallier au manque cruel de culture, c'est un truc que j'aime bien faire.
Donc voilà, je termine mon intégrale de Roseanne d'abord (je suis encore dans la saison 3), et après viendront les vacances et un déménagement (si Dieu le veut), pas nécessairement dans cet ordre d'ailleurs, donc en septembre on fera un point sur tout ça, et j'organiserai sérieusement les envois adéquats. Dans l'intervalle, vous pouvez commencer à réfléchir à ce qui vous semble ne plus vous faire usage, si vous avez envie de troquer...

Allez, je vous fiche la paix, la rubrique est à vous maintenant.

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