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mad men
3 août 2009

Je Souhaite

Hasard du calendrier ? Je ne crois pas. Toujours est-il que Defying Gravity commence alors que nous venons de célébrer l'anniversaire du premier pas sur la lune. Et malgré tout ce que j'en entends depuis quelques jours, j'ai bien l'intention de me faire le pilote (comme si la question se posait !). Mais assez curieusement, est-ce là aussi le fruit du hasard ? Cet été a commencé au Japon la série Futatsu no Spica, qui parle, elle aussi, de conquête de l'espace.
Vous vous doutez bien qu'en de telles circonstances, je n'ai pas le choix. Je remets donc au goût du jour la semaine thématique ! Et pendant que ce soir je me délecte de Defying Gravity, je vous offre une première série où le personnage principal est un astronaute, dans un post La preuve par trois dédié à I Dream of Jeannie, plus connue chez nous (oh, à peine plus) comme Jinny de mes rêves.

IDreamofJeannie___1
Au long de ce pilote, vous penserez plusieurs fois à Ma Sorcière Bien-Aimée ; il est vrai qu'à plusieurs reprises, et c'est assez normal, l'une est la réponse au succès de l'autre (c'est un peu, comment vous dire ? Comme si une chaîne remportait du succès avec des cop shows et que toutes les autres chaînes se mettent à faire des cop shows aussi... on est d'accord que ça reste purement théorique). Et à plusieurs reprises, les circonstances ne se cacheront pas d'être similaires : un homme sérieux et bien sous tous rapports fait la rencontre d'une jeune femme étrange, détenant de curieux pouvoirs, difficiles à expliquer aux simples mortels qui peuplent l'entourage dudit personnage masculin... La chose est entendue, ça va vous rappeler quelque chose. Mais plusieurs différences permettent à la série de développer sa propre identité, notamment de par la personnalité des deux héroïnes : Samantha Stevens est intelligente, pragmatique, et un brin têtue, alors que Jeannie a, si, si, il faut le dire, de l'eau entre les oreilles et le mental d'un enfant de 5 ans, ne se souciant pas des conséquences de ses actes.

IDreamofJeannie___2
Mais dans son genre, notre pauvre humain ne se défend pas si mal. S'il partage avec Jean-Piètre Stevens un talent indéniable pour la panique dés lors que le surnaturel se pointe, il se montre aussi plus affirmatif. Une autre différence est que le monsieur a une fiancée, laquelle ne fera cependant pas long feu face à un génie omnipotent et amoureux. Bien que techniquement, Tony ne soit que son maître, Jeannie se montre incroyablement entreprenante, et beaucoup moins coincée que Samantha Stevens, d'ailleurs. Elle est beaucoup moins politiquement correcte que son aînée, et n'en fait qu'à sa tête. D'ailleurs autant Samantha Stevens cherchait à rendre service à son petit mari en camouflant autant que possible les manifestations de magie dans la maison, autant Jeannie n'a rien, mais alors rien à faire des apparences, et représente elle-même un "danger", alors que c'était plutôt l'entourage de Samantha qui mettait la famille Stevens dans le pétrin. Une dynamique peut-être plus intéressante, finalement.

IDreamofJeannie___3
A l'instar de ce bon vieux Alfred, Tony ne manque pas d'avoir un supérieur hiérarchique, sauf que celui-ci exerce des fonctions, excusez-du peu, auprès de la NASA. C'est sans doute le point le plus contrasté entre I Dream of Jeannie et Ma Sorcière Bien-Aimée, d'ailleurs : si la fantaisie de la famille Stevens passait relativement inaperçue dans l'univers de la publicité (car oui, Jean-Pierre Stevens était un Mad Men !!!), en revanche, les choses vont être plus difficiles à expliquer dans l'univers cartésien de la conquête spatiale. Il est vrai qu'il semble assez étrange que Tony soit astronaute, mais qu'il rencontre Jeannie sur Terre (il aurait été assez cohérent qu'elle soit extra-terrestre, mais dans les années 60, les extraterrestres, c'était Star Trek, alors on n'a pas forcément loupé grand'chose). Beaucoup d'intrigues se dérouleront à la NASA, exploitant la profession originale de Tony, on y trouvera notamment un collègue qui, apprenant l'existence de Jeannie, voudra en devenir le maître, un psychiatre convaincu que Tony a soit pété un câble, soit caché quelque chose à la NASA, bref, on tire bien mieux partie du cadre initial que prévu, quand Jean-Pierre Stevens se contente de vendre des boîtes de soupe.

Deux notes pour finir :
- oui, c'est bien JR
- s'il doit y avoir un revival de I Dream of Jeannie un jour, Christina Applegate doit absolument reprendre le rôle de Jeannie

Finalement, si sur le papier et ailleurs, les deux séries se ressemblent beaucoup, on a vraiment passé le réalisme par pertes et profits, le personnage masculin exerce une profession rarissime, le génie de 2000 ans tombé fou amoureux de son maître est complètement azimuté, bref, on est dans la fantaisie la plus totale, là où les Stevens passaient leur temps à essayer d'avoir l'air de bons vieux banlieusards. Et au bout du compte, je trouve que c'est plus sympa d'avoir la tête dans les étoiles !
D'ailleurs c'est bien pour ça que je commence ma semaine avec une comédie, parce qu'hélas, être astronaute, ça n'est pas toujours aussi marrant, mais ça, ce sera au prochain post La preuve par trois qu'on le verra.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche I Dream of Jeannie de SeriesLive.
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18 juillet 2009

Les networks doivent-ils arrêter de diffuser des séries dramatiques ?

Mais nan, je ne pose pas la question sérieusement !
C'est juste une façon de parler... quoique ? Nan ! Ou bien ? Ah bah, tout d'un coup, j'hésite.

Et si j'hésite c'est parce que cette semaine, en survolant les nominations aux Emmys (je préfère la cérémonie elle-même à ce qui la précède), quelque chose m'a frappée : l'Emmy de la meilleure série dramatique a 5 chances sur 7 d'être décerné à une série du câble. Et tout-à-fait entre nous, j'ai aussi envie de dire qu'entre Mad Men et Lost, quelque part on ne joue pas vraiment dans la même catégorie. Toutes les deux dramatiques, bon, certes, mais l'excellence penche plus d'un côté de la balance que de l'autre.
Plus troublant encore, c'est quasiment l'opposé qui se produit côté comédies : l'Emmy de la meilleure série comique a 3 chances sur 7 seulement d'être remis à une série du câble.

C'est un peu logique, je trouve : il est plus facile de faire rire plein de monde avec la même blague (surtout quand, comme dans 30 Rock, on n'est pas allés la chercher bien loin), que d'émouvoir ou intriguer tout le monde avec une même intrigue. L'un et l'autre n'ont pas le même pouvoir universel. Donc pour un network dont le principal soucis, surtout en ce moment, est de fédérer du monde sans trop se compliquer la vie, la comédie reste la solution la moins casse-tête.

Du coup, je me suis surprise à rêver, imaginant ce que serait un monde où l'on rirait sur les networks, et pleurerait sur le câble...

Les networks tenteraient d'une part de réanimer le genre moribond du sitcom, en réinvestissant la prise de vue en multi-caméra, d'ailleurs moins chère. On les verrait lancer de plus en plus de dramédies, aussi ; d'abord alignées sur un format de 20 minutes comme Jake in Progress, puis même sur un format de 45 minutes, amené à occuper les cases prime time dédiés à des formats plus longs, un peu dans le genre de Desperate Housewives.
En face, les chaînes du câble, rarement capables de produire des séries comiques réellement efficaces d'ailleurs, opteraient pour la procédure inverse, apportant ainsi le plus grand soin à la niche dans laquelle ils se positionnent, et créant à l'intérieur-même de cette niche une autre niche pour chaque série dramatique. En s'adressant à une part bien précise de leur audience déjà spécialisée, ils seraient certains de mettre dans le mille et de ne pas décevoir leur public outre mesure, et donc de pérenniser leurs shows sur la base d'audiences correctes. Ils n'hésiteraient pas à progressivement emprunter des formats moins traditionnels, habituellement propres aux networks, tels le daytime ou le format de 20 minutes, mais en l'appliquant aux séries dramatiques, comme, disons, on imagine hein... In Treatment.

Hmmmm...
Bah je vais vous dire : on n'en est pas si loin.

Est-ce que pour sauver leur peau, les networks vont complètement abandonner les séries dramatiques ? Vu le niveau général, j'ai envie de leur souffler que oui. Mais bon, les networks sont encore les meilleurs pourvoyeurs de séries policières, et celles-ci ne sont pas (encore ?) passées à un format plus court. Quoique ce serait peut-être à tenter, quand on voit l'épaisseur d'une intrigue dans Les Experts Bangui...
Mais, si je ne nous prédis pas la disparition de la série dramatique des networks, force est quand même de constater que cette répartition des genres a quand même de fortes chances de s'accentuer avec de telles nominations aux Emmys.

Et puis, quand bien même, pourquoi pas ? Qu'aurait à craindre le spectateur d'un tel phénomène ? Si HBO, Showtime et AMC s'occupaient uniquement de séries dramatiques, moi ça me conviendrait tout-à-fait. Autant laisser ça à ceux qui savent.

JonHammTinaFey

20 juin 2009

Assaisonné

Bonjour bonjour ! Quel temps fait-il par chez vous ? Ici il fait pas beau, c'est déprimant... Quand il fait gris comme ça, ça donne pas envie de sortir. Dire que l'été commence normalement demain, ça me flanque le bourdon. Faut que j'aille à la FNUC cet aprem, je pense que je vais devoir emmener mon pépin... Euh, bon, on va passer au vif du sujet.

A sa demande, j'ai essayé d'inculquer les bases de la jpopophilie à l'une de mes amies qui, après avoir entendu trois chansons sur mon portable, m'a invitée chez elle pour lui en faire découvrir plus. Encourager la curiosité ? C'est une mission pour superlady !!!
Comme on se doute, j'ai débarqué avec un "échantillon" de presque 2Go de chansons...

Je lui expliquai donc, au fur et à mesure que les premières chansons passaient, le contexte des chanson : "ça, c'est un titre estival qui est sorti l'an dernier", "ça c'était sa ballade de Noël en 2005". Après quelques sorties de ce type, elle a alors tourné ses grands yeux bleus innocents vers moi, façon Bambi, et m'a dit : "ah bon, ils ont des saisons pour les ballades ?". Hmmmmais non. Ya des ballades toute l'année. Elles n'ont juste pas le même style selon la saison. Des grelots en décembre, par exemple.
Ça l'a laissée de glace.

Pourtant ça me semblait tellement logique... J'ai longtemps ruminé la question. Avais-je passé trop de temps dans l'univers de la Jmusic pour me rendre compte de certaines incongruités qu'on y rencontre ? Je vous rassure, à un moment, je vais parler de séries.
Et puis l'idée ma percutée : et si je faisais la comparaison avec un univers sans rapport aucun avec l'industrie de la musique nippone ? Et, bizarrement, je comprends pas pourquoi, le sujet de la télévision s'est imposé à moi.

Pour commencer, l'emploi du terme "saison" ne peut pas être un hasard. Et puis, l'adéquation de nombreuses séries, au long de leur parcours, avec le calendrier (épisode de Thanksgiving, de Noël, de Saint-Valentin... tous de puissants marronniers) est une démonstration assez évidente que ce phénomène existe également dans le milieu des séries.

Mais il y a plus encore : les nouveautés se conforment également à la couleur du ciel. Un exemple récent ? Mais certainement : en témoigne récemment Royal Pains, dont le générique vous convaincra, et ce même si vous n'avez pas encore regardé la série en elle-même, de son opportunisme saisonnier. On parle d'ailleurs de "séries d'été", comme si elles bénéficiaient de plus de mansuétude que les séries de l'automne ou la midseason. Être une "série estivale" excuserait les faiblesses du scénario, ou l'abus de décors ensoleillés. "C'est l'été, on ne cherche pas la complication", s'exclament les défenseurs du cerveau éteint un trimestre par an (et bien qu'étant d'une mauvaise foi proverbiale, je ne dirai pas qu'ils éteignent leur cerveau le reste de l'année aussi).

Bien-sûr, la pratique n'est systématique ni en matière de séries, ni en matière de Jmusic. Des rebelles continuent de sortir en pleine canicule des Mad Men, d'autres nous sortent des Uragiri Gomen, bref se refusent à jouer le jeu, pour notre plus grand bonheur.
Est-ce que j'approuve ces pratiques ? C'est un autre débat. Mais le fait est qu'elles existent et que, quoi que nous fassions, nous sommes enchaînés au rythme des saisons... même quand, en dignes téléphages, nous n'avons pas mis le nez dehors depuis six mois. Mais le jour où les télés pousseront dans les arbres, on en reparlera.

Du coup c'est à se demander si les séries ne cherchent pas à imprimer un rythme en nous. Un rythme qui suivrait les saisons, mais aussi les rites sociaux qui les accompagnent... Faut-il avoir peur que notre rapport au temps soit conditionné par les séries ?

C'est le principe-même de la série de nous inculquer un rapport au temps : dans 45 minutes la fin de l'épisode, dans 1 semaine l'épisode suivant, dans 24 épisodes la fin de la saison, dans 4 mois la saison suivante, dans 2 ans la fin annoncée de la série, etc... Et ce rapport au temps est justement un élément propre au genre qui lui donne son intérêt, et crée de l'attachement. Mais ça, c'est parce que nous le voulons bien. Il y a après tout un tas de gens qui ne supportent pas de devoir revenir semaine après semaine et pour qui un bon film d'1h30 ou 2h suffit amplement, sans autre forme d'addiction (ces gens-là ont l'air de penser que commencer une série c'est forcément s'obliger à la suivre ad vitam aeternam, mais c'est un autre problème).

C'est vrai que si l'on s'en tient à une consommation strictement française de la télévision, nous ne connaissons pas le système de la saison tel qu'il a été conçu aux Etats-Unis. Dans le sens où nous savons qu'un bloc d'épisodes donné correspond à la 3e saison par exemple, mais que nous n'avons pas les repères nécessaires pour situer cette saison dans le temps. Une saison d'une série peut commencer en septembre, ou durant l'été, ou repasser en quotidienne pendant des mois (à la Urgences) et bouleverser en permanence le cycle de saisons. Les chaînes françaises se font d'ailleurs une spécialité de diffuser leurs séries de telle façon qu'au moins une fois, chaque série  connu son épisode de Noël diffusé en mars ou en juillet. Je pense que le CSA a dû faire passer une ordonnance pour ça, c'est pas possible autrement. Bref, la saison nous échappe quelque peu, à nous, en France.

C'est le contraire en pire au Japon où une saison correspond... à une saison ! Les séries font dans leur immense majorité 12 ou 13 épisodes, et très souvent une seule saison aussi. Une série sera donc encore plus soumise à l'état des arbres dans le jardin. On imagine par exemple très mal Ruri no Shima (on y reviendra) diffusée en décembre. Ainsi, si vous avez déjà eu la curiosité de cliquer dans la colonne de droite sur le lien pourtant incontournable du Tokyograph, vous vous rendrez compte que tous les trois mois arrivent de nouvelles séries amenées à remplacer celles du trimestre précédent, selon le modèle suivant :

SEASONS

Pourtant, que se passerait-il si... soyons fous... on décidait de regarder Royal Pains en plein hiver ? Y serions-nous forcément plus insensibles ? L'humour nous semblerait-il moindre ? Les personnages moins amusants et/ou attachants ? J'ose espérer que non mais ce serait une expérience à tenter.

Le temps qu'il fait et ses influences sur la pop culture...
Décidément, impossible d'échapper à ce lieu commun.

27 janvier 2009

Ba-dum-ba

Ce qu'il y a de bien quand on regarde un pilote avec des a priori à la fois positifs et négatifs, c'est qu'on est sûr d'être surpris ! Exemple... une nouvelle série avec Eric McCormack : bonne idée. Autre exemple... une nouvelle série sur la publicité : déjà vu. Donc, là, c'est la preuve par l'exemple. Ou par trois. Au choix.

TrustMe___1
Allez, on y a tous pensé... le milieu de la publicité, par les temps qui courent, ça fait forcément penser à Mad Men. La classe des années 60 en moins, qui plus est. C'est vrai qu'en ce sens, Trust Me vous fait bien sentir qu'on va parler de pub à tous les coins de rue, difficile de faire comme si on n'avait pas compris. Alors d'accord, vous voulez jouer à ça, alors comparons : ici, ce sont des duettistes qui officient et tentent de nous faire croire qu'ils sont des génies de la pub ; sauf que mis dos à dos avec ne serait-ce que le coup d'éclat de Don Draper dans le pilote de Mad Men, à deux, les personnages principaux de Trust Me ne lui parviennent pas à la cheville. Nan, faut le dire, ils n'ont pas son talent dans la publicité. Mais en échange, ils sont plus sympathiques. C'est une question de choix : l'intelligence ou la drôlerie. Bon bah, Trust Me a choisi.

TrustMe___2

Eric, Eric, Eric... peut-on lui résister ? J'avoue n'avoir lancé ce pilote que parce qu'il y était. Oh, il est dans toute la série ? Hm, bon, bah, puisqu'il le faut, je regarderai toute la série, hein, tant pis. Mais heureusement, le tandem avec Thomas Cavanagh marche parfaitement, non seulement du côté des personnages tels qu'ils sont écrits, mais du côté du charisme des deux acteurs, aussi, de ce qu'ils dégagent. On croit sans problème à ce qui lie (et sépare) les deux protagonistes et, ce qui fait que leur petit numéro marche si bien quand ils s'engueulent ou se rabibochent, c'est bien l'alchimie entre les deux gaillards qui les interprètent. Mais, oui, j'ai une préférence pour Eric, oui... il est comme le vin, le fromage et Sean Connery : meilleur avec le temps.

TrustMe___3
J'adore voir ce genre d'amitié masculine à l'écran. J'ai dit "amitié", rho, tout de suite... D'ailleurs, si elle n'était pas si sympathique, je ne pense pas qu'on accrocherait autant sur le reste, puisque le retournement de situation ultime (je veux pas vous spoiler mais le pilote finit bien) est ultra-prévisible, et manque un peu d'inspiration. Comme dans beaucoup de séries basées sur les duos (c'est un peu plus courant avec les sitcoms que les séries dramatiques, il est vrai), ce sont les interactions qui font tout le piment des épisodes, on le sent dés ce pilote, et ici c'est vraiment sur l'antagonisme/la symbiose entre les deux copains que tout repose pour le moment. On ne peut même pas dire que les autres collègues de bureau aient beaucoup de diversion à offrir si jamais ce tandem ne se montrait pas convaincant à un moment ou à un autre. Il faut dire que Monica Potter est une telle tête à baffes, aussi... moitié exprès, moitié parce que l'actrice est comme ça, je pense. Donc bon, il y a Eric, Thomas, et le reste très loin derrière. Il faudra s'y faire !

Donc voilà, Trust Me, c'est divertissant, c'est sympa, ça fait marrer et ça fait sourire (comment ça, "pléonasme" ?), ça fait beaucoup de bons points en apparence, mais aucun qui ne rende pour le moment la série inoubliable. Il en faudra un peu plus pour en faire un classique, mais ne vous inquiétez pas, je surveille pour vous...

Tiens, ça me fait penser, je ne pense pas avoir déjà regardé Ed...
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Trust Me de SeriesLive.
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8 octobre 2008

La mauvaise raison

Il y a plusieurs raisons pour arrêter de regarder une série.
Parce qu'on n'arrive plus à s'y intéresser. Parce qu'un acteur qu'on appréciait est parti. Parce que c'était devenu n'importe quoi. Parce qu'on a trouvé mieux. Parce que nos goûts ont changé.
Mais arrêter de suivre une série à cause d'un mec, c'est vraiment une mauvaise raison.

Je vous explique : dans un passé pas si lointain qu'il n'y parait, j'avais un mec. Je vous en parlais souvent dans le cadre de mes plans machiavéliques de contagion téléphagique, si vous vous souvenez. C'était un mec d'appartement, et on pouvait donc passer pas mal de temps à regarder des séries, et c'est aussi pour ça que je l'avais choisi à l'animalerie, d'ailleurs. Et puis, les choses ont commencé à dérailler : il y a certaines séries qu'on a mises entre parenthèses, parce que, bon, "pas ce soir chérie, j'ai mal à la tête" (du coup on s'envoyait en l'air, c'était très fatiguant). Et puis un jour, pour résumer, il a fini à la SPA (je crois que le prochain, je ne le prendrai qu'une fois qu'il aura été sevré), et je dois dire que les séries que j'avais laissées tomber à cause de lui, bah je les avais totalement oubliées... Je me suis trouvée à regarder d'autres choses, et ça se passait très bien.

Et puis comme vous le savez, en ce moment, j'ai des fringales (ça vaut mieux que les fraises). Alors j'ai envie de dévorer des séries par packs de douze, après tout c'est mon droit le plus strict n'est-ce pas ? Et soudain me revient à l'esprit le fait que, à une époque lointaine (une saison minimum), j'aimais ces séries, et je suis loin d'avoir tout vu !
Mais où avais-je la tête ? J'ai laissé tomber des séries géniales juste pour un mec ?!

Ô, Dieu de la Téléphagie, je ne suis pas digne, je suis insignifiante, c'est ma faute, c'est ma très grande faute, mériterai-je jamais Ton pardon ?! Les foudres divines vont s'abattre sur moi, ça c'est sûr ! Je suis condamnée, mes jours sont comptés, je suis vouée à la damnation éternelle, faite de rediffusions de Ma Famille d'abord, et de 712e saison de la Star Ac !

A moins que... il n'est peut-être pas trop tard. Peut-être que je peux encore m'amender. Trouver la rédemption.
Alors dans les semaines à venir, il se pourrait bien que je revienne à des séries que j'avais adorées et laissées de côté pour une mauvaise raison, comme Dexter,  Boston Justice, Mad Men, ou Heroes... euh, non, ptet pas Heroes. Faut pas pousser. Enfin on verra.

Et alors peut-être que je sauverai mon âme...

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27 juillet 2007

Week end de défonce

Ce week end, je cède totalement à ma téléphagie et j'entame un rail de séries que je n'ai pas eu le temps de reniffler cette semaine (pourtant déjà bien chargée, avec en moyenne un pilote chaque soir, plus ce que je regarde déjà par ailleurs, plus les autres trucs que j'aime bien faire même si c'est un peu du gaspillage de temps, comme manger, dormir... walou !!!).

Au menu :
- Bionic Woman (je me prépare à être très agréablement surprise)
- Damages (je voulais le regarder hier soir mais j'ai par inadvertance oublié de désinstaller Civilization IV...)
- Lipstick Jungle (après tout, si le trailer de Cashmere Mafia a su m'intéresser et me donner l'illusion d'un spin-off de Sex & the City, je vois pas pourquoi bouder Lipstick Jungle qui est fait des mêmes ingrédients !)
- Meadowlands (j'ai pas encore réussi à me résoudre mais je suis sûre de trouver de la motivation entre deux autres pilotes, dans un appel d'air on va dire)
- Side Order of Life (complètement refroidie par certaines reviews lues çà et là)
- State of Mind (j'ai galéré pour en voir le bout, c'est la moindre des choses même si je ne pars pas très optimiste)
- The Sarah Conor Chronicles (avec mon homme car je pressens que ça va lui plaire)
- The Kill Point (je me rappelle même plus de quoi ça doit causer, on verra bien)

Dans l'intervalle, les pilotes de Cavemen (arf arf arf, il me faut cette grosse daube ! à l'aide, mon homme déteint sur moi !!!) et The Big Bang Theory seront à ma merci, et sans doute même aurai-je la possibilité de regarder le second épisode de Mad Men, du moins si les choses conservent leur rythme...

Et, si j'ai le temps (par exemple cette histoire de sommeil c'est des foutaises et je suis sûre de pouvoir tout-à-fait m'en passer), je regarderai la fin de The Starter Wife que j'avais un peu délaissée. Idéalement, il faudrait aussi que je trouve du temps pour finir la 1e saison de KYLE XY, Heroes, Eureka et Dexter, sachant que pour les trois derniers j'attends que mon homme lui-même libère du temps (mais hélas je crois que Painkiller Jane a eu le dessus sur sa bonne volonté).
Mémo perso : ne pas louper NY SVU demain soir, même les rediffs me font toujours autant plaisir... Ainsi que dimanche, un bout d'Urgences pour entretenir la machine, parce que je ne sais pas y résister et que Neela embellit à chaque saison, et surtout The Nine...

J'ai la tête qui tourne, c'est normal docteur ?

21 juillet 2007

[DL] Mad Men

Voilà un générique assez particulier, tant au niveau graphique que musicalement. L'ambiance est lourde, dramatique... a priori j'en connais beaucoup qui trouveraient que ça ne fait pas envie !

MadMen_580
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Pourtant ce générique a, à mon sens, beaucoup de charme, et plus encore il retranscrit assez bien le ressenti général que j'avais à l'égard de Mad Men en finissant le pilote. Un peu de malaise, une pointe d'ambiguité, beaucoup de style, un petit côté dépaysant et l'envie d'en savoir plus mais pas trop.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (bis) : la fiche Mad Men de SeriesLive.

21 juillet 2007

Mad About You

D'accord, ya pas eu de post vendredi. Mais sachez que ce n'est pas ma faute, j'étais partie pour poster, quand un complot international m'en a empêchée, me bloquant à 99% de la merveille que j'avais prévu de tester, et ce pendant plusieurs heures.
Comment ça, j'aurais pu parler d'autre chose ? Moui, m'enfin, auriez-vous vraiment aimé un post bouche-trou ? Certes non...

Me voici donc devant vous, avec un jour de retard, mais pleine de bonne volonté, pour vous parler de Mad Men, la série qui fait battre mon coeur depuis une heure environ, et pour un bon bout de temps encore, puisqu'elle est désormais élue "série que je vais m'empresser de surveiller attentivement". Ce seront 13 délicieux épisodes et je peux vous promettre que je vais savourer chacun sans retenue aucune !

Certes, le pilote met du temps à démarrer. On va être honnêtes : c'est parfois légèrement frustrant au début. D'autant que j'arrivais dans cet univers sans vraiment en savoir grand'chose, et les rares résumés que j'avais lus n'étaient pas vraiment clairs ni détaillés ; je ne commençais donc avec aucune idée préconçue, mais pas avec beaucoup de matière pour comprendre l'action non plus...

Heureusement, on se laisse faire pour plusieurs raisons, et la première me concernant, ç'a été le contexte historique, une époque dont je raffole et qui m'évoque, comme à pas mal de monde je pense, le summum de la classe. J'ajoute qu'on trouve dans cette série assez peu de musique, mais qu'elle participe toujours, à la perfection, à rendre l'environnement plus "typique", si bien qu'à la fin de l'épisode, j'étais à deux doigts d'aller me mettre des rouleaux dans les cheveux et me peindre les lèvres en rouge vif, comme les canons de beauté du moment. Ajoutez à cela le charme ravageur de Jon Hamm, dont le regard ferait fondre n'importe quelle femme, sans qu'il n'ait besoin d'en faire des tonnes, et vous obtenez un ensemble charmeur qui permet de passer les longueurs du début sans aucun problème.

Fort heureusement, passées les scènes d'exposition quelque peu longuettes, on commence à comprendre la dynamique des choses, les subtilités du personnage principal (qui s'étoffe encore plus, un peu brusquement, en fin d'épisode)... mais malgré cela, je trouve qu'on reste pénétré d'un certain mystère tout au long de ce pilote. Le spectateur évolue dans un monde finalement assez opaque, où sous des dehors raffinés et arrogants, se cachent des personnages assez complexes que le seul pilote ne parvient pas à rendre plus accessibles. Loin des poncifs de narration habituels, où on nous donnerait une clé pour s'impreigner des personnages et les faire devenir, d'une certaine façon, un peu sympathiques, on a ici l'impression que rien n'est fait pour rendre les personnages aimables, ou pour montrer leurs motivations sous un angle plus clair -la nouvelle secrétaire, Peggy, en est un exemple flagrant.

L'impression qui ressort de Mad Men, c'est d'avoir pénétré un autre univers, d'avoir fait un réel retour dans le temps, et de devoir faire la part des choses d'un coup. Parfois, le plongeon dans un monde obsolète est un peu trop évident et maladroit (genre la machine à écrire qui est tellement technologique qu'il faut pas en avoir peur...) mais le plus souvent c'est au spectateur de comprendre que ce que lui tient pour évident ne l'était pas à l'époque de Mad Men. La série n'emploie aucune facilité et c'est à nous de comprendre ce qui est évident, et ce qu'il l'est moins, ce qui est ordinaire, et ce qui l'est moins. Cela participe aussi à la magie de la série...

Le plus intéressant au niveau intrigue, reste la carrière de Dapper, les contrats qu'il a à gérer. La scène (hélas elle n'apprait qu'en début de second tiers) où, d'une certaine façon, il réinvente la publicité, est saisissante et brillante. On se doute, sur le plan structurel, que ce maître de la publicité va sauver la situation et avoir la clé du problème, mais on s'imagine simplement qu'il va trouver une idée qui va plaire au client. On ne s'attend pas un seul instant à ce qu'il sorte du néant un concept qui renouvelle la publicité, qui sorte des chemins de pensée habituels de son univers et qui, de façon peut-être un peu visionnaire, ouvre une nouvelle voie à sa profession...

Ce que sous-entend aussi Mad Men, c'est une certaine idée de l'Amérique. D'une certaine façon, c'est un peu la série qui nous montre comment les publicistes ont a la fois modelé le rêve américain, dans un sens assez pervers... Les quelques répliques subtiles sur ce que les publicites font ou ne font pas, sont l'équivalent des blagues d'avocat, et moi qui en suis friande je n'y ai pas non plus résisté.

Concrètement, je ne suivrai pas (pas encore ?) Mad Men pour ses intrigues, dont on imagine qu'elles seront faites d'alcool, de sex et d'argent, même si elles nous donnent à découvrir des personnages complexes et assez différents de ceux qui ont le vent en poupe actuellement dans les dramédies, dont la lecture est assez simple et accessible à toutes sortes de télespectateurs. Ici Mad Men n'est pas à la portée de tous, elle exige une certaine patience, une certaine concentration, et sans doute aussi d'être de bonne volonté pour se laisser emporter à une autre époque, mais c'est réellement un bijou et aucune conspiration mondiale ne m'empêchera d'aller au bout...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mad Men de SeriesLive.

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