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ladytelephagy
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les craquantes
29 juin 2010

A Big Hunk o' Love

Avant de commencer à cracher mon venin sur un pilote (est-ce que c'est aussi bon pour vous que ça l'est pour moi ?), je voudrais ouvrir ce post sur une déclaration solennelle : j'aime le Sud des États-Unis, son image, son folklore (ses folklores), sa musique (ses musiques), et plus que tout, son accent. Ses accents.
Sans déconner, sans ça, jamais je n'aurais tenu jusqu'au bout de cette saloperie de Brokeback Mountain. Et souvent, quand je regarde une série où quelqu'un a un accent du Sud à couper au couteau, je me repasse des petites séquences et j'essaye de prononcer de la même façon (pourquoi vous croyez que ça me prend autant de temps de finir les Craquantes ? comment vous pensez que j'ai vu certains épisodes de Reba trois fois ? mais vous débarquez ou quoi ?).
Alors, sérieusement, le Sud ? A fond.

Du coup, croyez-moi, quand une série se passe dans le Sud, non seulement je la regarde attentivement, mais j'ouvre les écoutilles.

MemphisBeat

Mais voilà mon problème depuis quelques temps : je trouve un peu trop facilement mon compte. Rien que ces derniers mois, entre Justified et Treme, j'avais l'impression qu'on avait un peu fait le tour du coup du "eh, toi qui habites dans le Sud, t'en as marre que toutes les séries se passent à NYC ou LA ? Bouge pas, j'ai un truc pour toi !".

Plus encore, j'ai l'impression que ça devient une sorte de mode sur le câble de se la jouer "provincial", si je puis m'exprimer ainsi, et de chercher à faire couleur locale... sans rien d'autre en support. Et là, avec Memphis Beat, on est en plein dedans. On nous sort tout un tas de références et de détails qui disent "hello, on est bien à Memphis", mais la question qui me brûle les lèvres, c'est...
...Pourquoi on y est, exactement ?

Qu'apporte Memphis, Tennessee, à l'intrigue, au juste ? Ou aux personnages ?
Ah, pardon, le personnage est très attaché à Memphis, ah d'accord. Par opposition à ceux qui sont attachés au Kentucky ou à la Louisiane, vous voyez, parce que ça change TOUT. Si le mec il est fier d'être né dans le Tennessee, ça fait vraiment une grosse différence. Pourquoi ? Mais parce que c'est le Tennessee et pas l'Alabama, vous suivez ou bien ?

Donc on en fait des tonnes sur Elvis, on fait des jolies prises de vue, on en rajoute sur les filtres de couleur, on met de la poussière partout, on met de la bonne musique, on fait transpirer les personnages, on met des tas de figurants en costume d'Elvis, on cite Memphis toutes les trois phrases, on mentionne Elvis...
Si jamais vous n'avez pas vu le TITRE de la série, on sait jamais, au moins vous êtes certain de situer l'action.

Tout ça est très intéressant mais, et je me rends bien compte que je me répète, à quoi ça sert ?!

Le câble est en train de nous réinventer le concept de la carte postale, et c'est une idée qui vaudra toujours plus que tous les remakes du monde, mais on parle de séries, là. On est en droit d'attendre du fond, et pas que de la forme.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Memphis Beat de SeriesLive.

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19 juin 2010

I know what you'll do next summer

Pour 100 points : quelles sont les séries dont j'engloutis avec gourmandise les épisodes par pack de 2 par jour, minimum ? Le système est bien rôdé : je cagoule les épisodes par couples, et pendant que deux séries arrivent, j'en regarde une troisième. C'est juste parfait...
Allez, un indice.

SitcomGalore_TheMaryTylerMooreShow SitcomGalore_LesCraquantes SitcomGalore_WillandGrace

Si vous êtes vraiment nuls aux devinettes, ne vous en faites pas, la réponse est dans les tags, au bas de ce post.

Regardez-moi ça si c'est pas magnifique : trois décennies de sitcom. Il m'en manque juste une pour la décennie 2000, et ce serait parfait. Mais là bizarrement, les coups de cœur sont rares (d'un autre côté est-ce que je cherche vraiment ? Non, cette trinité est uniquement due au hasard, quand on y pense).

Je crois qu'une fringale comme ça, de trois séries en parallèle, c'est quand même inédit en ce qui me concerne. Je dépasse toutes mes espérances... Les médecins pensaient que je ne guérirais jamais de la téléphagie, ils avaient oublié de préciser que mon état allait empirer ! Et j'aime que les trois séries soient d'époque différentes, de contextes différents... en fait elles me semblent magnifiquement diversifiées pour me garantir un menu téléphagique sain et équilibré. Et il n'y a franchement pas de risque de les mélanger.

Mais le plus étonnant ça reste encore que je regarde non seulement trois séries d'un coup, mais surtout trois séries qui s'avèrent être du sitcom pur jus. Je pensais être blasée côté sitcoms, eh bah comme quoi faut jamais jurer de rien.

Toutes les trois partagent un grand sens du rythme, et surtout une alchimie parfaite entre les personnages. Je suis épatée par le côté vivant de la première (même quand on a l'habitude de regarder des vieilleries, il s'en trouve encore quelques unes pour nous surprendre et nous rappeler que non, c'est pas parce qu'une série est plus vieille que nous qu'elle va nécessairement être guindée et prévisible), la chorale parfaite de la deuxième (pour en être à finir la 5e saison, je pense qu'on peut dire sans se tromper que j'accroche vraiment sur les personnages), et les dialogues pétillants de la troisième (j'avais oublié à quel point, j'ai eu bien fait revoir le pilote l'autre jour, ça m'a motivée pour une intégrale, je me sens bien partie pour 8 saison, là).

Donc si quelqu'un peut me conseiller une série ayant commencé dans les années 2000 qui ait autant de charme, de malice et d'intelligence, moi je suis toute ouïe. En attendant, souffrez que je m'éclipse pour m'envoyer la fin de la saison de...
...euh...
Toutes.

Je pense qu'au vu de cette triple fringale, mon été est tout tracé.

17 juin 2010

[DL] Hot in Cleveland

A la base, je n'ai regardé Hot in Cleveland (comme la majorité d'entre nous, je pense) que parce qu'on était censés y trouver Betty White, la grand'mère la plus populaire du moment (et peut-être de tous les temps). En réalité, elle n'y tient que deux scènes, franchement pas épatantes qui plus est.
Mais d'un autre côté, je m'en serais voulue de ne pas mentionner ce pilote, alors souffrez que je vous serve le générique comme faux prétexte pour faire un post sur le pilote... Du coup, considérez-vous avertis quant à la qualité dudit générique !

HotinCleveland
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je vais être honnête avec vous : en dépit du peu de présence à l'écran de Betty White (je finis la saison 5 des Craquantes bientôt, c'est pourtant le moment de capter mon attention !), la série n'est pas aussi mauvaise que je l'aurais pensé. En fait, je la regardais pour Betty en me disant que ce serait nul, et c'est à peu près le contraire maintenant. Je trouve les personnages des 3 touristes assez bien écrits, et les actrices choisies de façon à accentuer l'identification, et les gags ne sont pas mauvais. Juste assez classiques, mais vu qu'on est sur TV Land à la limite ça me choque pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche  Hot in Cleveland de SeriesLive.

15 juin 2010

Distances de sécurité

Moins de 3 semaines après avoir remis la main dessus, je m'aperçois d'un petit détail en apparence anodin : j'ai regardé le season premiere de la saison 3 de Rude Awakening cinq fois. Et il est en deux parties. Et je me suis refait un intégrale de la série dans le même intervalle. C'est peut-être rien pour vous, etc...

Non que le fait soit exceptionnel. Ma tendance à la monomaniaquerie, largement documentée dans ces colonnes, n'est plus à prouver, et ses manifestations vont de "ah tiens, si je regardais 5 saisons des Craquantes en deux mois" à "bien-sûr je pourrais regarder un inédit mais si je regardais plutôt le pilote de Pushing Daisies pour la troisième fois cette semaine ?", en passant par "je suis pas sûre d'aimer 30 Rock mais c'est pas ça qui va m'empêcher de regarder les 4 saisons pendant 3 jours où je suis clouée au lit". Et encore, dit comme ça, on aurait l'impression que c'est plus conscient que dans la réalité. Mais toujours est-il qu'il s'agit d'un cas relevant de la psychiatrie, je vous l'accorde bien volontiers et ne m'en suis jamais cachée.

Mais revoyons l'action au ralenti, si vous le voulez bien : dans la plupart des cas, il s'agit de regarder plusieurs épisodes différents d'une même série en une très courte période de temps. Pas toujours mais le plus souvent. J'appelle ça une fringale, et si les résultats peuvent être étonnants (les 4 saisons de 30 Rock en trois jours, c'est pas mal dans le genre, même pour une comédie), en revanche ils restent quand même relativement compréhensibles.
Or, regarder le même épisode encore et encore, ça, c'est quand même assez particulier. C'est tout juste si je ne reviens pas au début de l'épisode une fois le générique de fin achevé, oui, c'est à ce point, vous avez raison de me regarder comme ça.

Mais voilà : je ne le fais pas seulement avec des comédies, mais bien avec des séries qui ont sur moi un impact émotionnel fort pour quelque raison que ce soit ; en général il y a une forte corrélation avec d'une part mon attachement pour la série et d'autre part le contenu de l'épisode lui-même.
Et c'est là que je me demande comment ça se fait que la deuxième, la troisième, la quatrième fois que je regarde l'épisode, je suis toujours émue. A ce stade je suis surprise qu'il soit encore capable de m'émouvoir. A plus forte raison en si peu de temps.

Film

Plusieurs hypothèses.
Soit vraiment l'épisode est bon... c'est subjectif mais on va partir du principe que oui, puisque le premier visionnage m'a convaincue que l'épisode valait le coup d'être revu.
Soit je crée moi-même un cercle vertueux, au centre duquel j'entretiens une petite étincelle d'émotion que je revis encore et encore, cristallisant une affection pas tout-à-fait spontanée qui au bout de deux à trois rediffs ne l'est évidemment plus du tout.

Il y a pourtant des cas, et ils restent les plus nombreux je vous rassure, dans lesquels je n'ai pas envie de revoir un épisode dans l'immédiat. C'est pas un problème de suspense (je regarde très peu de séries reposant sur la base du suspense), mais plus un problème de préférer m'occuper de mon stock de pilotes plutôt que de m'envoyer un épisode que je viens de voir, aussi bon soit-il.
Devant un épisode que je revois trop vite, je réalise que c'est trop tôt et je m'ennuie une minute ou deux avant de couper. Et ça, en dépit de ma tendance à la monomaniaquerie, ça m'arrive quand même (c'est même systématique si je regarde une rediff à la télé...).

Quelles sont les distances de sécurité en matière de téléphagie ? Je suppose qu'elles varient d'un téléphage à un autre, et très probablement aussi d'une série à une autre, selon la charge émotionnelle qu'on a bien voulu y investir. On peut regarder en boucle notre série préférée, moins rapidement une série qu'on regarde juste pour tuer le temps (un peu comme quand je regarde The Big Bang Theory la mort dans l'âme mais convaincue de sacrifier à une pulsion sociale). Quand vous avez vu un épisode, combien de temps mettez-vous avant de le regarder à nouveau de votre propre chef ? Quel est votre record ?

3 juin 2010

Il te les faut donc toutes ?!

Écoute, saloperie de faucheuse, écoute-moi bien parce que je ne le répèterai pas.
Tu nous a pris Estelle. Tu nous a pris Bea. Maintenant c'est Rue. Alors voilà le deal : si tu viens pour Betty, je te casse la gueule. Et surtout ne t'avise pas de le faire en 2011. Nous en laisser 1 sur 4 pour toujours, ce n'est pas trop demander, il me semble ?! Je t'ai à l'œil.

Saloperie de faucheuse...

AdieuRue

Cet après-midi, j'ai montré à une nouvelle collègue un certain nombre de fonctionnalités de nos postes informatiques. Il s'avère qu'à Matignon, il est possible de regarder la télévision sur les ordinateurs grâce à VLC (les chaînes sont majoritairement là pour le boulot : La Chaîne Parlementaire, les chaînes du Sénat et de l'Assemblée, iTélé, BFM TV... mais aussi les grandes chaînes hertziennes et, une source intarissable de plaisanteries, Gully). En zappant pour lui montrer quelques chaînes, je suis tombée sur M6 puis TF1, et l'une de ces chaînes diffusait un téléfilm avec Rue. Sans doute postérieur aux Craquantes. Voilà, c'est la dernière fois que j'ai vu Rue avant de lire l'annonce de son décès... et je n'ai même pas pu faire attention à ce qu'elle faisait.

Ces dernières semaines, j'ai regardé les 4 premières saisons des Craquantes (trouver les épisodes de Rude Awakening m'a quelque peu ralentie, mais pas arrêtée), et je ne suis pas sûre de ne pas avoir un pincement au coeur supplémentaire dorénavant en regardant la série...

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16 mai 2010

J'ai ri, tu ris, elle rira

Contrairement à certains posts de ces dernières semaines (pour ne pas dire tous), aujourd'hui, je vais parler de choses drôles.
Non, je voulais vous faire une fausse joie, aujourd'hui je vais en fait parler d'humour.

Car ce que j'ai vu ces derniers jours (y compris en matière de cinéma) était plus léger que précédemment, mais aussi... plus vieux. Et lorsqu'on en arrive au stade où on s'enfile une moitié de saison des Craquantes (eh oui, encore elles) en trois-quatre jours, je crois qu'on peut tenir pour acquis que je trouve drôles des choses plutôt datées. Et c'est un euphémisme quand on sait que je me suis aussi enfilé ce weekend un vieil épisode de SNL, et par vieux cette fois je veux dire : des années 70, ainsi que le DVD best of de Gilda Radner (oui, j'ai même commencé à regarder les best of, c'est dire si vous avez peu de chances d'être tranquilles même maintenant que la saison de SNL s'est finie hier soir). Entre deux vieux SNL, et deux vieux épisodes de sitcoms, je me suis aussi enfilé l'autobriographie de Brett Butler (pour ceux qui aiment tripoter mes tags, c'est l'actrice principale d'Une Maman Formidable).

Rien de récent. Tout de drôle.

Cet après-midi j'ai passé un peu de temps avec l'une de vous (qui, peut-être, un jour, se sentira le courage de ne plus faire partie de la majorité silencieuse, et commentera un post...), et outre Soldier's Girl, nous avons regardé de nombreux extraits de SNL que j'avais sur moi (comme par hasard). La plupart de ces sketches n'ont pas plus de 10 ans (ce qui n'est déjà pas si mal, à bien y songer), mais il y en a aussi quelques uns qui sont tirés de best of divers, d'émissions spéciales, et qui sont situés dans la première ère de l'émission, avec la première équipe, soit entre 1975 et 1980 (j'ai par contre un mal de chien à me procurer des émissions entre 80 et 2000, à l'exception de deux ou trois dans les années 90... l'appel est lancé).
Chaque fois que je la voyais cliquer sur un extrait ancien, je surveillais sa réaction, me demandant si elle allait rire. Parfois, la présentation que je lui en faisais avant même qu'elle lance la video éliminait toute possibilité de tester sa réaction avec l'innocence de la découverte ("tu vas voir, c'est incroyable, drôle et touchant à la fois, et sans une ligne de dialogue, incroyable, magique !"... laisse peu de place à une réponse pessimiste), mais parfois je me taisais, signalant simplement la date, et guettais.

Parce que dans le fond, je crois que le fait que ce soit "vieux" me semblait un obstacle. Et je me suis demandé pourquoi.
Pourtant ce ne me semble nullement être un obstacle, quand moi je m'enfile plusieurs saisons des Craquantes, ou, comme c'est arrivé par le passé, de Three's company (je vous ai bien cassé les pieds avec cette série, quand je me la suis enfilée, hein ? Je vois ça aux tags). Des séries ayant environ mon âge (j'avais presque trois ans quand Les Craquantes ont vu le jour) ou plus vieilles que moi. Et là ça ne semble pas être un inconvénient.
Mais quand j'essaye de faire découvrir des choses aux autres (ce qui, admettons-le, est certainement la chose que j'aime plus faire au monde juste après découvrir moi-même ces choses), j'ai l'impression que c'est la chose la plus rébarbative au monde.

Il me semble acquis qu'une série dramatique sera intemporelle, mais qu'une comédie, quelle que soit sa forme, se défraichit avec le temps. Mais ce n'est peut-être que moi.

Pourtant, toutes ces émissions et séries drôles... elles me semblent l'être encore aujourd'hui, finalement et contre toute attente. Après tout, je ris, mon amie rit, c'est que ça doit encore fonctionner. Ou alors nous sommes bon public ?

Peut-on rire de choses qui faisaient rire la génération précédente ? Un même humour peut-il fonctionner de la même façon quelle que soit l'époque ? J'ai envie de penser que oui après cet après-midi, cette journée, ce weekend, ces derniers jours passés sous le signe de la comédie datée. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas si facile.
Peut-on rire de tout... même si c'est vieux ? Est-ce accessible pour tout le monde ou cela dénote-t-il déjà d'une certaine ouverture d'esprit, d'une curiosité qui ne se laisse pas refroidir juste parce que c'est vieux, et que ça se voit ?

Pour répondre à cette question, je vais procéder à une expérience scientifique et pour ce faire, je vais avoir besoin de votre aide et donc de votre active coopération : voici un extrait de Saturday Night Live issu du best of de Gilda Radner, où l'on peut aussi voir John Belushi, et donc situé dans un épisode tourné entre 1975 et 1980. Visiblement, ça a fait rire les spectateurs en son temps, donc on va voir si ça marche encore de nos jours...
Si vous riez, levez simplement la main.

Lavomatic

PS : le gag ultime de ce post sur l'humour, c'est que je l'avais laissé en brouillon, convaincu qu'il était posté avant minuit, et en fait non. Pour me punir je l'ai donc antidaté à 23h59, que ça me serve de leçon. Pfffiu, bien failli ne rien poster aujourd'hui moi avec mes conneries.

13 mai 2010

Thank you for becoming a friend

Me voilà à commencer la saison 3 des Craquantes (après un petit détour par le cinéma, ainsi qu'un épisode de SNL de 1979), et je dois dire que chaque épisode qui passe est une merveille de plus.

Oh, tous les épisodes ne se valent pas, bien-sûr. Mais il y a quand même des tas de choses que j'apprécie dans chacun d'entre eux. Moi qui ne regardais plus de sitcom ou quasiment (j'ai dû me menacer d'une arme pour regarder l'épisode de The Big Bang Theory de cette semaine !), je retrouve la joie de regarder ce type de série sans même y songer à deux fois.

Parmi les choses que j'aime, il y a par exemple les conversations des héroïnes dans la cuisine, en général autour d'une part de cheesecake, où chacune échange des anecdotes. On ne trouve pas ça dans la plupart des séries, parce que tout simplement les personnages ne sont pas assez vieux pour avoir autant d'anecdotes ! Mais là, chacune a toute une vie derrière elle, et plein de souvenirs à partager. Je trouve ça génial. Les anecdotes en question sont souvent hilarantes, mais il y a en même temps une certaine tendresse qu'on ressent à les voir raconter toutes ces choses plus ou moins intéressantes. Tenez, les histoires de Rose sur son bled de St Olaf... toujours un plaisir. Rose raconte souvent ses souvenirs avec tendresse, car ce sont toujours de bons souvenirs pour elle, mais les histoires en question sont souvent totalement absurdes et/ou ridicules, et c'est très drôle. A cela s'ajoute la réaction de ses colocataires, souvent complètement fatiguées d'entendre les histoires de ce bled paumé et de ses péquenots ; mais elles offrent aussi de superbes variations autour de ce gag récurrent : tantôt elles tentent d'y échapper, tantôt elles sont incrédules devant l'énormité de l'anecdote, tantôt elles échangent un regard complice qui montre à quel point elles sont atterrées par les histoires de Rose. Voir toutes ces scènes étalées sur plusieurs épisodes en une courte période de temps (au lieu de les voir une fois par semaine comme les spectateurs américains l'ont fait lorsque la série a été diffusée) me permet de profiter encore plus de ce genre de détails.

Ah, il y a aussi les quelques épisodes "à flashback". On connait tous ce procédé. Les sitcoms des années 80 et 90 en usaient, et même parfois abusaient. L'épisode "à flashback", c'était le truc qui coûtait pas cher et servait de magnifique best of, par exemple en fin de saison quand les sous viennent à manquer. Je revois assez nettement Madame est Servie faire le coup, et si on rigolait sur le coup, à la fin de l'épisode, on se sentait quand même un peu volé.
Eh bien dans les Craquantes, pour le moment, les épisodes "à flashbacks", ce sont des épisodes où tout est inédit. Les choses commencent pourtant de la même façon : sous un prétexte futile, on se retrouve dans la cuisine (autour d'une part de cheesecake, évidemment) pour se raconter des souvenirs ; "oh, tu te souviens quand on t'a organisé une fête surprise ?" lance l'une des craquantes. Uh oh, épisode "à flashback, se dit-on la première fois que ça arrive, tout en essayant de se rappeler dans quel épisode c'est arrivé. Eh bien, dans aucun. Les flashbacks sont entièrement inédits. Et s'ils sont souvent drôles, ils peuvent aussi, parfois, être touchant, comme quand Rose se rappelle du dernier anniversaire qu'elle a fêté dans sa maison de St Olaf. Il faut voir cet épisode pour le croire, mais on arrive à rire et pleurer en même temps...
Ainsi, sur la forme comme sur le fond, Les Craquantes parvient à me surprendre régulièrement.

Le premier épisode de la troisième saison, que j'ai regardé ce soir, ne fait pas exception. On y trouve non seulement un décor autre que la maison de nos héroïnes (un fait qui semble se multiplier à mesure que la série avance, c'est mignon), mais aussi un sujet difficile (et un autre, abordé en une seule réplique, et absolument superbe), et une chute, une fois n'est pas coutume, simplement triste. Plus la série avance et plus elle se permet plus franchement ces passages un peu plus amers. Il s'agit de rire de plein de choses, qui de prime abord ne semblent pas nécessairement faciles à prendre comme sujet pour des plaisanteries pourtant, mais de plus en plus, il s'agit aussi d'incorporer, toutes proportions gardées, un certain réalisme.

J'aimais Les Craquantes lorsqu'elles étaient "seulement" hilarantes, mais on dépasse largement ce stade quand la série commence aussi à m'émouvoir. Attention ! C'est quand on commence à faire ce genre de choses qu'on prend le risque de devenir l'une de mes séries préférées !

Eh, s'il y a bien une chose à apprendre de cette série... c'est qu'il n'est jamais trop tard.

TheOddCouple

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Les Craquantes de SeriesLive.

7 mai 2010

Intemporelle amitié

Tout ça, c'est bien évidemment la faute de SNL (depuis quelques mois, SNL est à blâmer pour beaucoup de choses, il est vrai). Demain soir, Betty White sera l'invitée vedette de Saturday Night Live et je dois dire que j'ai eu, en l'apprenant il y a quelques semaines, une grande bouffée de "chouette-génial-mais-pourquoi".
Mais si ! C'est cette bouffée d'enthousiasme qui fait plop tout d'un coup dans votre tête, et dans la seconde qui suit, vous vous demandez ce qui a bien pu la causer. En l'occurrence, Betty White est-elle quelqu'un de drôle que j'aimerais voir dans des sketches de SNL ? Spontanément, j'ai envie de dire oui, mais, pourquoi, au juste ? N'est-on pas devenu un peu sentimental avec cette brave dame, si bien qu'on lui attribue des mérites dont on a envie de croire qu'elles les a toujours possédés ?

Parce que, vous voyez, les gens qu'on a l'impression d'avoir toujours vus à la télévision, depuis qu'on est petits, eh bien, ça se trouve, on les trouvait drôles juste parce qu'on était petits et impressionnables ! Et puis, c'était il y a des années et des années, comment être sûrs et certains que nos souvenirs ne nous jouent pas des tours, c'est possible aussi. Je veux dire, ça fait des années et des années que je dis que j'aime Une Nounou d'Enfer et si Fran Drescher venait à être invitée à présenter SNL (arrêtez tout, là, le doute m'assaille : est-ce qu'il existe quelque part un épisode où Fran Drescher présente SNL ? Non ? Je suis déçue et rassurée à la fois ; on peut reprendre) et s'avérait ne pas être drôle, ça remettrait l'ordre de l'univers en question, un peu, quand même, et je préfèrerais que l'univers me prévienne avant de faire ce genre de trucs.

Et c'est avec cet étrange cheminement de pensées que je me suis dit : allez hop, on regarde Les Craquantes/The Golden Girls. Pour être sûre que Betty White est quelqu'un de drôle et que l'épisode de SNL ne va pas me décevoir.

Et c'est comme ça que j'en suis arrivée à en voir déjà deux saisons. Donc déjà, ça confirme que Betty White est drôle. Mais pas seulement.

Ça faisait des mois et des mois que je n'avais pas vu un épisode de cette série, après avoir regardé le pilote peu après le départ d'Estelle Getty. Mes archives indiquent que je devrais peut-être plutôt compter en années. Ah ouais, quand même.
J'avais revu le pilote et j'avais un peu ri, mais je me souvenais de plus franches rigolades que ça, alors j'en étais restée là, au pilote, c'était déjà bien. Mais là, j'ai enfilé un épisode, puis un second, un troisième, et avant même de pouvoir dire ouf, j'entamais déjà la deuxième saison, et pendant que je vous parle, j'aime autant vous dire que la troisième est en cours de cagoulage à titre préventif : je regarde le season finale de la saison 2 demain.

Les Craquantes n'est pas seulement une série drôle. C'est une série délicieusement en phase avec son époque... et la nôtre.
Vous savez, entre Les Craquantes, Roseanne et quelques autres comédies un peu datées que j'aime bien m'envoyer derrière la cravate de temps à autres, je me dis que, sérieusement, quand est-ce qu'on a loupé le virage ? Je veux dire que des comédies, j'en regarde pas mal, essentiellement des pilotes pour les sitcoms, et pour les single camera, j'ai des stats corrects sur le long terme, sincèrement, j'en vois des comédies... mais des comédies capables de ça ? Je n'en vois plus.

Je regarde Les Craquantes avec l'impression désagréable qu'aujourd'hui on cherche à me faire rire avec ce qui est déjà drôle. Je crois que c'est aussi pour ça que je n'accroche pas avec les sitcoms d'aujourd'hui, et que ceux que je regarde sont vus plus en désespoir de cause que par conviction ou attachement. C'est incroyable le nombre de thèmes abordés par Les Craquantes où je me dis : sans déconner, ils vont parler de ça, là, maintenant ? Dans les années 80, on parlait de ça sur un network ? Je ne suis même pas certaines que des comédies du câble parlent de ça. J'exagère, mais à peine.
Et non seulement on va aborder des sujets un peu délicats, mais on va les faire aborder par des "vieilles" dames ? Mais les comédies d'aujourd'hui sont tellement conformistes, en comparaison !

Un exemple tout bête. Je vous le sous-titre vite fait et à l'oreille (donc ça vaut ce que ça vaut), d'accord ?

CarteVermeilleandtheCity

C'est un peu comme voir Sex & the City 2 en avant-première, non ?

Et c'est sans compter les thèmes autres que la sexualité, abordés pendant un épisode ou simplement effleurés au détour d'un dialogue, des thèmes pour lesquels on a l'impression qu'il y a encore beaucoup à dire et que ce n'est pas nécessairement le rôle d'une série dramatique d'en parler, que c'est dommage.

Sincèrement, j'ai eu beau regarder bien des épisodes dans mon adolescence, j'ai eu l'impression avec ces deux saisons de redécouvrir une série que j'avais, avec le temps, fini par considérer comme inoffensive. Or c'est tout le contraire, Les Craquantes en a plus dans le pantalon que 90% des sitcoms d'aujourd'hui.

Alors pour répondre à la question que vous ne vous posez pas, oui, le SNL de demain, avec (entre autres) Betty White, je veux, que je vais le regarder ! Je veux !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Les Craquantes de SeriesLive.

26 avril 2009

Non.

C'est la réaction que j'ai eue tout-à-l'heure en tombant sur la news en page d'accueil de TV Guide. Non. Juste non. Encore une fois, on s'absente quelques heures et on retrouve le monde à l'envers en revenant...

BeatriceArthur

Quand je pense que je venais tout juste de découvrir une autre facette d'elle dans Maude, et que j'ai passé des heures de mon adolescence devant Les Craquantes, non, juste non. Je refuse, c'est bien simple.

Reviens Beatrice ; cette fois, c'est pas drôle.

11 août 2008

[DL] Les Craquantes

Vous le savez, je ne recule devant aucune vieillerie. Eh bien pour une fois, Les Craquantes, je connaissais déjà : je la regardais sur France 3, il y a des lustres. Ha, le bon vieux temps.
Et puis il y a quelques semaines, lorsqu'Estelle Getty nous a quittés, j'ai eu envie de revoir la série, et comme j'ai réalisé que je n'avais jamais vu le pilote... enfin bref, vous me connaissez, quoi.

LesCraquantes_580
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Bon, ptet que je ferai un post La preuve par trois si vous avez envie. C'est vrai que le dernier date un peu maintenant... mais bon, c'est pas obligé que ce soit sur cette série, hein. Disons que ça dépendra de vous !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ou qui ont un Alzheimer) : la fiche Les Craquantes de SeriesLive.

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